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0123 décryptages DÉBATS Mercredi 11 janvier 2012 L e « régime Dukan » est une imposture ! Aux médecins de réagir Racisme au stade par Serguei Collectif Groupe de réflexion sur l’obésité et le surpoids (GROS) L Le partage du travail n’est plus tabou à droite Il est urgent d’employer plus pour chômer moins Philippe Bas Sénateur de la Manche (UMP), ancien ministre et secrétaire général de l’Elysée D epuis 2007, date à laquelle il avait atteint son plus bas niveau depuis un quart de siècle, le chômage a augmenté de 25 %. Il frappe par priorité les jeunes (un sur cinq), les adultes sans qualification (deux sur cinq) et les travailleurs âgés (trois sur cinq). Or, jamais la situation démographique n’a été plus favorable à l’emploi : il n’y a chaque année que 50 000 personnes supplémentaires sur le marché du travail, contre 200 000 en moyenne entre 1999 et 2007 ! Sans le secours de la démographie, c’est donc plus d’un million de chômeurs supplémentaires que nous aurions eus au lieu de 600 000 ! C’est dire la gravité de la situation. La politique de l’emploi doit être repensée sans dogmatisme ni tabou. En organisant un sommet social au moment où s’amorce le grand débat national de 2012, le chef de l’Etat a pris l’initiative d’en débattre aveclespartenairessociaux.Aulieudecritiquer cette initiative, les candidats déclarés àl’électionprésidentielledevraients’eninspirer car les réponses à la nouvelle crise de l’emploi viendront autant des partenaires sociaux que de l’Etat. Le partage du travail ne doit plus être un tabou idéologique. Parce que les socialistes ontfait l’immensebêtisedes35heuresobligatoires, il faudrait aujourd’hui, pour des motifs purement idéologiques, s’interdire toute gestion raisonnée du temps de travail. Quand le président de la République, à plusieurs reprises, s’engage pour l’amélioration du chômage partiel, c’est pourtant bien le partage du travail qu’il organise en le préférant aux licenciements. Continuons dans cette voie. Mieux vaut un bon accord de partage du travail que des licenciements! Sachons y encourager les partenaires sociaux par de fortes incitations. Par ailleurs, il est paradoxal que le volume des heures supplémentaires augmente fortement en 2011 tandis que le chômage s’accroît : les entreprises paient ainsi une partie des salaires à compte d’Etat. Si les entreprises revenues à meilleure fortune continuent alors à être incitées à faire systématiquementdesheuressupplémentaires, pourquoi embaucheraient-elles ? Ne nous accrochons pas à un dispositif certes populaire, mais qui se retournera contre l’emploi. La politique de l’emploi n’est pas affaire de théories. Les Français sont parfaitement à même de le compren- dre. Au-delà des mesures limitées prises cet automne, qui vont dans le bon sens, un moratoire sur le régime d’exonération des heures supplémentaires permettrait d’ajouter plus de 2 milliards d’euros par an pour une nouvelle politique de l’emploi. Dans le même esprit, avec une partie des moyens ainsi dégagés, sachons encourager le travail à temps partiel choisi. Dans bien des cas, le choix actuel n’est pas entre le temps partiel et l’emploi à temps plein, mais entre le temps partiel et le chômage. Le coût du travail doit être diminué sans perte de pouvoir d’achat. Le système actuel de cotisations patronales est à la fois antiéconomique et antisocial : il frappe les entreprises de main-d’œuvre plus que les entreprises hautement capitalistiques ; il épargne les importations mais pénalise les exportations ; il décourage le travail manuel et l’emploi des travailleurs non qualifiés. Si l’on définit de manière négociée les mesures d’accompagnement nécessaires, le basculement progressif des cotisations patronales sur la TVA peut se faire sans atteindre le pouvoir d’achat des ménages, grâce à la baisse des coûts de production, à l’augmentation de la masse salariale et à la sagesse des prix. Il ne s’agit pas d’augmenter les prélèvements obligatoires, mais de les déplacer pour favoriser l’emploi et le commerce extérieur. Il serait fautif de différer une réforme aussi manifestement favorable à l’emploi. Les travailleurs sans qualification doivent être mieux soutenus. Il ne faut pas attendre du RSA plus qu’il ne peut donner: c’est un instrumentclassique de redistribution, pas un instrument d’insertion. C’est une erreur de croire que les allocataires sont plus heureuxde leur sort en ne travaillant pas. Le principal obstacle au retour à l’emploi n’est pas l’insuffisance du gain apporté par l’activité, c’est la concurrence pour l’embauche avec des demandeurs d’emploi mieux qualifiés et plus opérationnels. Les vraies causes du chômage de longue durée sont connues : absence d’emplois adaptés à un public peu qualifié, manque de formation, problèmes personnels, de logement, de transport et de santé, insuffisance d’accompagnement des personnes qui reprennent un emploi… Il vaut mieux financer une politique ambitieuse d’aide au retour à l’emploi que distribuersans limitation de durée un supplément de revenu aux allocataires et aux travailleurs pauvres. Le complément de RSA devrait être réservé à la seule période de reprise d’activité, et les économies ainsi réalisées réinjectées dans l’accompagnement. Notre but n’est pas la redistribution mais l’emploi. Une nouvelle mesure du travail doit émerger. Dans le monde de l’économie numérique et du développement durable, 21 la référence à la seule durée du travail perd de sa pertinence. Il faut inventer de nouveaux modèles qui ne reposeront plus exclusivement sur la durée du travail, dans le respect des durées maximales prévues par l’Union européenne. Interrogeons-nous donc sérieusement sur la création d’un système alternatif à celui de la durée légale qui respecterait les droits fondamentaux des salariés tout en étant mieux adapté à un travail individualisé à haute valeur ajoutée. De nombreux secteurs d’activité peinent à recruter alors que notre taux de chômage est parmi les plus élevés d’Europe. C’estlecasparexemple des métiers debouche, de l’hôtellerie et de la restauration, des transports routiers, du bâtiment, des travaux publics. D’autres secteurs affichent des besoins de main-d’œuvre très importants pour les années à venir. Ainsi, la seule prise en charge des personnes dépendantes rendra nécessaires 40 000 recrutements par an au cours des cinq prochaines années! Enfin,des pénuries d’ingénieurset de techniciens apparaissent, phénomène d’autant plus préoccupant que la croissance et les emplois de demain reposeront essentiellement sur l’innovation technologique. Les emplois en pénurie devraient bénéficier d’un traitement différencié : haussedesbourses d’enseignement,prime e docteur Pierre Dukan, fort de ses best-sellers, considère que le niveau de ses ventes tient lieu de preuve scientifique de l’efficacité et de l’innocuité de ses méthodes amaigrissantes. Aussi enjoint-il, dans une vaste campagne en direction des médecins, de prescrire à tout-va le « régime Dukan ». Les études scientifiques démontrant l’inefficacité sur le moyen et le long terme des diètes protéinées ? Les études montrant les effets délétères des régimes amaigrissants,qui engendrentou aggravent les troubles du comportement alimentaire, qui entraînent dépression et perte de l’estime de soi ? Le rapport de l’Agence nationale de sécurité sanitaire de 2010, qui fait une synthèse de l’état des connaissances en ce qui concerne l’efficacité et la dangerosité des régimes amaigrissants ? Ce ne sont là que les avis d’esprits chagrins, qui n’auraient rien compris au « régime Dukan ». Silence assourdissant La méthode Dukan est assurément un succès. Un succès sur le plan des ventes de livres, un succès médiatique. Mais cela ne nous paraît pas suffire pour la valider scientifiquement et permettre à son auteur de recruter des adeptes au sein du monde médical. Il nous semble donc que c’est peu demander d’exiger des autorités médicales qu’elles ne cautionnent pas de telles méthodes. Or, leur silence assourdissant ne constitue-t-il pas une forme d’approbation ? Le problème, avec les régimes amaigrissants, se situe dans l’hiatus entre les résultats à court ter- me et ceux à moyen et à long terme. Une perte de poids rapide ne signifie pas que la méthode soit recommandable aux personnes en difficulté avec leur poids et leur comportement alimentaire. Car, en tant que médecins, ce qui doit nous préoccuper au premier chef, c’est l’évolution du poids et sa stabilité sur le long terme. Les connaissances en matière de génétique et d’épigénétique de l’obésité, de régulation de la masse grasse et de contrôle du comportement alimentaire ont considérablement avancé ces dernières décennies. On sait que les mécanismes neurophysiologiques de contrôle de la prise alimentaire sont ainsi faits que les pertes de poids brutales sont ensuite compensées par des frénésies alimentaires, des boulimies, incontrôlables dans l’immense majorité de cas, et qui conduisent à reprendre le poids perdu, souvent avec un supplément. L’obésité est plus que jamais assimilée à la laideur et à une carence de la volonté. Ceux qui sont gros le sont par leur faute et deviennent de mauvais citoyens, des délinquants alimentaires et des laissés-pour-compte. Ajoutons à cela la nécessité impérative d’apparaître belle, beau, jeune, tout de suite, la préférence donnée au court terme, et nous obtenons le franc succès de la méthode Dukan. En tant que médecins et professionnels de santé, nous demandons que le corps médical, par l’intermédiaire des instances qui le représentent, prenne une position claire face aux bonimenteurs. Car qui ne dit mot consent. p ¶ Le GROS est présidée par le docteur Bernard Waysfeld. Gérard Apfeldorfer et Jean-Philippe Zermati en sont présidents d’honneur CHEZ VOTRE MARCHAND DE JOURNAUX «Unmoratoiresurlesexonérations desheuressupplémentaires permettraitdedégagerplusde 2milliardsd’eurosparanpourune nouvellepolitiquedel’emploi» àl’apprentissage, contrat de travailamélioré,priorité d’accèsàla formation,amélioration de l’indemnisation des chômeurs qui se reconvertissent dans ces métiers… La priorité au revenu doit se transformer en priorité à l’emploi, le sophistiqué « travailler plus pour gagner plus » en un basique « employer plus pour chômer moins ». Ces propositions ne sont qu’un apport à la réflexion et au dialogue. Une politique de l’emploi pour sortie de crise ne trouvera sa pleine efficacité que négociée avec les partenaires sociaux. C’est d’ailleurs ce qu’a prévu la loi de février 2007 : le dialogue social d’abord ! p ¶ Le sommet social du 18 janvier Nicolas Sarkozy recevra les partenaires sociaux, à l’Elysée, le mercredi 18 janvier, pour un sommet sur l’emploi. Au menu : le chômage partiel, la formation des chômeurs, la « TVA sociale », les accords d’entreprise associant temps de travail et salaires La richesse détourne-t-elle de Dieu ? Quels rapports les croyants de toutes confessions entretiennent-ils avec l’argent ? Qu’en disent les textes sacrés ? Enquête sur les prescriptions d’hier et les pratiques d’aujourd’hui. Dossier : ce que nous dit la science sur les états modifiés de conscience. Quels effets ont-ils sur le cerveau ? Trois clés pour comprendre Kierkegaard. culture 22 ppp excellent 0123 Mercredi 11 janvier 2012 ppv à voir pvv pourquoi pas vvv à éviter Derrière le FBI, Clint Eastwood cible l’Amérique La personnalité de J.Edgar Hoover, fondateur de l’agence fédérale, est, à l’image de son pays, un labyrinthe de névroses J. Edgar D ppp ans un monde parfait, on remonterait le temps. On alpaguerait un spectateur à la sortie de Dirty Harry, en 1972, et on lui dirait : « Dans quarante ans, Clint Eastwood réalisera un film sur un couple homosexuel. Ah oui, l’un des deux amoureux sera J. Edgar Hoover. Mais si, vous savez bien, le patron du FBI. » Même en 2011, J. Edgar déconcerte. Plus encore que Invictus ou Au-delà, les deux derniers films d’Eastwood, qu’on n’attendait pas non plus de ce réalisateur que le temps rend de plus en plus imprévisible. Mais contrairement à ses prédécesseurs, J. Edgar est une réussite, un film tourmenté et fascinant surgi des replis les plus ténébreux de l’histoire et de la psyché américaines. Mettant pour la première fois à contribution Leonardo DiCaprio, Clint Eastwood permet à l’ex-passager du Titanic de prouver qu’il n’est pas l’homme d’un seul metteur en scène (Scorsese, en l’occurrence). On pourra s’amuser, plus tard, à comparer les portraits d’Howard Hughes et d’Hoover qu’a composés DiCaprio, histoire de déterminer les apports respectifs de l’acteur et des cinéastes. En attendant, il faut se plonger dans l’étrange destin de J. Edgar Hoover. Le film commence par un plan de la façade de l’immeuble du FBI à Washington. Une voix monocorde qui scande son discours avec une application impressionnante explique que le SCLC est une organisation contrôlée par les communistes. La Southern Christian Leadership Conference était une association confessionnelle dont le dirigeant le plus éminent était Martin Luther King. La voix off ment, délire. Voilà qui est établi dès le premier plan. Plus tard, Clint Eastwood nous égarera délibérément dans les méandres de la mémoire d’Hoover, mais, à l’entrée de ce labyrinthe, cette tirade Leonardo DiCaprio a été vieilli de manière spectaculaire pour incarner le vieux Hoover sur le déclin qui dicte ses Mémoires. WARNER BROS est comme un panneau qui proclame « Attention, mensonge ! » J. Edgar est construit en allersretours entre la fin de la vie d’Hoover, de 1962 (époque de son affrontement avec les frères Kennedy) à sa mort, en 1972, sous la présidence de Richard Nixon. Leonardo DiCaprio est vieilli de manière spectaculaire – il ressemble vraiment au vieil Hoover, il a pris ce physique de petit bouledogue dont on n’imagine qu’à grand-peine qu’il a pu séduire. Hoover dicte ses Mémoires à une succession de jeunes et beaux agents du FBI et ces dictées déclenchent des retours en arrière qui illustrent le souvenir que veut laisser le vieil homme. On gagnera sans doute à réviser quelques épisodes de l’histoire américaine avant d’aller voir un film souvent allusif : la grande panique rouge qui saisit les EtatsUnis au lendemain de la révolution russe et les « raids Palmer » menés par l’attorney général du même nom aux sièges des organisations révolutionnaires ; l’enlèvement du bébé de Charles Lindbergh ; la création du FBI. Clint Eastwood et le scénariste Dustin Lance Black jouent avec les faits, établis ou non, pour dresser la carte d’état-major de la mémoire d’un homme au soir de sa vie, dans laquelle se tressent vérités et mensonges. Le vieux cinéaste et le jeune scénariste font chatoyer les souvenirs, les assemblent et les disjoignent jusqu’au vertige. Ce pourrait être un exercice de style futile si J. Edgar n’était pas aussi profondément ancré dans l’histoire et – surtout – dans le cinéma. Depuis longtemps, Clint Eastwood est fasciné par la construction des mythes, peut-être parce qu’il a puissamment contribué à mettre à bas celui de la conquête de l’Ouest, au temps des westerns de Sergio Leone. Après La Mémoi- re de nos pères, qui revenait sur l’icône des marines à Iwo Jima, J. Edgar dissèque une légende plus noire et va en chercher les racines dans l’intimité de son sujet. Hoover est un carriériste, un homme livré à une peur qu’il veut faire partager à ses conci- Hoover est un carriériste, un homme livré à une peur qu’il veut faire partager à ses concitoyens toyens. Les racines de cette peur se trouvent dans la petite maison de Washington où il vit avec sa formidable maman (Judi Dench). C’est pour elle qu’il a surmonté son bégaiement, c’est pour elle qu’il nie farouchement son homosexualité, c’est pour elle qu’il veut gravir les échelons de la bureaucratie fédérale. Quand l’échelle s’avère trop courte, il en construit une autre et invente le FBI, recourant à toutes les armes en usage à Hollywood aujourd’hui : la publicité, la presse de célébrités, les produits dérivés (on trouvait de petits badges du FBI dans les paquets de céréales). Cette légende permet aussi à Clint Eastwood (né en 1930) de mettre en scène une fois encore (après L’Echange) le temps de son enfance. Il n’y met aucune nostalgie, questionnant chacun des articles de foi de l’idéologie américaine de l’époque. Et le premier d’entre eux était la valeur suprême de la famille. Edgar J. Hoover a partagé pendant plus de quarante ans la vie de Clyde Tolson (Armie Hammer, qui incarnait à lui seul les jumeaux Winkelvoss dans The Social Network). Depuis des décennies, on spécule sur la nature du lien qui les unissait. La réponse qu’apportent Eastwood et Dustin Lance Black est nuancée, terriblement triste. L’amour explicite que porte Tolson à Hoover reste sans effet sur le patron du FBI, obsédé par sa gloire publique, incapable de prendre le moindre risque. Entre les séquences qui montrent les souvenirs frelatés d’Hoover, tournées dans des couleurs désaturées, comme une version désenchantée des mythes hollywoodiens, et les avancées dans la vie intime d’Hoover, photographiées avec encore moins de lumière que le chef opérateur Tom Stern n’en avait mise dans les tunnels d’Iwo Jima, se dessine l’image incertaine et fascinante d’un homme qui voulut être grand et ne fut que terrible. p Thomas Sotinel Film américain de Clint Eastwood, avec Leonardo DiCaprio, Naomi Watts, Armie Hammer, Judi Dench (2 h 17). Dustin Lance Black: «Je vois en Hoover la part obscure d’Harvey Milk» Les soldes du Bon Marché, un rituel et toujours une surprise. - 01/12 Mercredi 11 janvier dès 8 h Ouverture ju squ’à 2 1 h du mercredi 11 au samedi 14 janvier Entretien Ce 7décembre 2011, le scénariste de J.Edgar, Dustin Lance Black, pousse un grand soupir de soulagement. 8, sa pièce de théâtre consacrée à la proposition8, va connaître sa première à Los Angeles, avec George Clooney dans le rôle principal. La « proposition8 » désigne l’amendement à la Constitution de l’Etat de Californie définissant le mariage comme étant l’union entre un homme et une femme. La lutte pour l’abrogation de cet amendement est un des combats en faveur des droits civiques qui inspirent le travail de ce jeune scénariste. Dans Harvey Milk, pour lequel il avait reçu en 2009 l’Oscar du meilleur scénario, il voyait dans la figure du premier superviseur gay de la ville de San Francisco une figure des droits des homosexuels. Il fait de l’ancien patron du FBI, J. Edgar Hoover, le négatif d’Harvey Milk : un homosexuel refoulé, symbole d’un ordre souterrain hostile à tout combat pour la différence. Une des choses les plus frappantes dans les biographies consacrées à Hoover est la place réduite accordée à sa sexualité. Comment avez-vous réintroduit cet élément dans votre scénario ? Soldes sur www.lebonmarche.com J’ai rencontré un nombre important d’anciens collaborateurs d’Hoover. Ils restaient discrets sur sa vie privée, m’assuraient qu’il n’en avait aucune, bottaient en touche, et me le décri- vaient comme une bête de travail. Si j’avais rencontré ces mêmes personnes il y a vingt ans, elles m’auraient toutes assuré qu’Hoover était hétérosexuel, j’en suis certain. D’autres choses m’ont frappé, comme les lettres qu’envoyait Hoover à son numéro 2 au FBI, Clyde Tolson. Il lui signifiait son estime et sa gratitude, mais ce sont en même temps des lettres étonnamment amoureuses. Il y a encore les photos de Tolson prises par Hoover. Elles dévoilent une troublante intimité physique. Il y a un langage des gestes qui ne trompe pas. Il y a la scène où la mère de Hoover dit à son fils : « Je mourrai si je savais que tu étais une jonquille», signifiant par là qu’il pourrait être homosexuel. Quelle crédibilité accorder à cette scène ? J’ai rencontré à Washington beaucoup d’homosexuels d’environ 80-90 ans, anciens membres de la Navy, du ministère de la défense ou de la CIA. A travers eux, j’ai pu me faire une idée précise de ce qu’était un homosexuel dans les années 1960, avant les émeutes de Stonewall. Quels étaient les codes? Comment pouvait-on aborder son identité sexuelle ? Il était impensable d’aborder ce sujet, sauf avec votre compagnon. Quant à l’anecdote relative à Hoover, elle est authentique, je la tiens d’un de ses camarades d’école, Martin Pincus. Et la mère d’Hoover, comme n’importe quelle mère dans les années 1910, ne pouvait que condamner les pulsions homosexuelles de son fils. Une autre scène prête à polémique, celle où Leonardo DiCaprio revêt la robe de sa mère. Un seul témoin a mentionné le goût d’Hoover pour les habits féminins, il s’agit d’une femme peu crédible. Mais cette attirance pour les parures féminines fait partie de sa mythologie. Le spectateur l’attendait, il fallait la lui donner. Sur la sexualité d’Hoover, Eastwood, lui, se contente de mettre un point d’interrogation. Cela a été difficile d’accepter son option, même si le choix d’en rester à l’allusion fonctionne à merveille. J’aurais préféré que les choses soient explicites. Il était impensable d’affirmer son homosexualité à l’époque, c’était se condamner à mort professionnellement. Votre scénario marque une réelle empathie pour Hoover. Je sais, et cela m’effraie. Hoover est un individu qui a révolutionné les méthodes policières, avec l’introduction des empreintes digitales, par exemple. C’est assez remarquable, son éthique du service public est devenue une obsession de l’ordre, ciblant, entre autres, le mouvement des droits civiques. Je ne peux m’empêcher de voir en Hoover la part obscure d’Harvey Milk. Ce dernier est sorti du placard pour engager un combat pour les libertés. Hoover a refoulé son homosexualité pour, au final, devenir un monstre. p Propos recueillis par Samuel Blumenfeld 0123 cinéma Mercredi 11 janvier 2012 ppp excellent ppv à voir pvv pourquoi pas 23 vvv à éviter HPG, sa vie, son sexe, sa dévoration Une plongée dans l’univers de l’ acteur porno, à travers le montage de milliers d’heures de rushes Trop critique, la Maison du cinéma est dissoute en Iran Il n’y a pas de rapport sexuel ppv L e site Internet de la Maison du cinéma en Iran est encore accessible (www.khanehcinema.ir), mais, d’après nos informations, les portes du bâtiment, situé dans un quartier populaire de Téhéran, sont bel et bien « plombées ». Mardi 3 janvier 2012, la Maison du cinéma a été dissoute sur ordre du ministre de la culture et de l’orientation islamique, Mohammad Hosseini. Trop indépendante, trop critique à l’égard du pouvoir, aux yeux du ministre de la culture, proche de Mahmoud Ahmadinejad. Pour l’instant, rien ne semble pouvoir infléchir sa décision. Pas même la lettre de protestation que lui ont adressée six réalisateurs plutôt proches du gouvernement, parmi lesquels Madjid Madjidi. D ans l’hypothèse où l’on prendrait ce film en cours de route, Il n’y a pas de rapport sexuel se donnerait à voir comme un making of de films X d’HPG. Un montage de séquences tournées dans le studio de ce personnage hors norme, hardeur professionnel, réalisateur, cadreur et producteur de films porno, qui s’illustrerégulièrement par ailleurs comme auteur de films indépendants « classiques » (HPG, mon vit mes œuvres, On ne devrait pas exister…), prisés des festivals et de la critique cinéma. La matière en soi est passionnante. Mais elle est loin de résumer ce film, qui échappe à toutes les catégories existantes, né de la rencontre entre HPG et le vidéaste Raphaël Siboni. Le producteur Thierry Lounas les a mis en relation quand il a découvert que le premier accumulait depuis des années des milliers d’heures de rushes de making of. Laissant tourner plusieurs heures par jour, à différents endroits de son studio, une caméra posée sur un trépied, HPG avait recréé là son propre petit loft, sans bien savoir à quoi pourraient servir les images. Siboni a tout visionné et en a tiré un film. La première question que pose ce film est donc celle de l’identité del’auteur. Signé Siboni, il n’existerait pas sans la folle volonté d’archivage d’HPG, sans sa personnalité dévorante d’orchestrateur mégalomane des corps et des images. Et, pourtant, celui-là dit ne pas assumer le film. En même temps, il accepte d’en faire la promotion… La grande réussite du projet tient à cette manière qu’il a de brouiller les repères, à tous les niveaux. Le mélange des genres inhabituel que fabrique l’industrie du X, où le sexe, l’argent et le pouvoir se mélangent ouvertement, met à mal, pendant une heure et demie, les certitudes et les modes de représentation du spectateur. Il n’y a pas de rapport sexuel n’est pas un making of de film porno, c’est une œuvreconceptuelle troublante, qui ouvre chez le spectateurdes abîmes de questionnement – sur la sexualité (à l’heure HPG dit ne pas assumer le film de Raphaël Siboni et, en même temps, en assure la promotion. DR d’Internet accessoirement), sur les mystères du désir et du plaisir, de la domination et de l’aliénation, sur le rapport à soi, à l’autre, la part qu’y prend l’image… Le fait que Siboni vienne de l’art contemporain et non du cinéma, qu’il se soit largement illustré par une pratique collaborative (avec l’artiste Fabien Giraud notamment), n’y est sans doute pas pour rien. Que montre ce film ? Des hardeurs en action. Rien d’érotique toutefois, rien de véritablement excitant. Le cinéma en général est affaire d’angle de vue, et ce film où l’on voit HPG tourner dans toutes les positions possibles – à genoux, debout, allongé sur le dos sous une table – le montre admirablement. Reculez la caméra d’un mètre, et au lieu de l’acte sexuel suggéré par le gros plan de visage gémissant qu’HPG est en train de filmer, vous verrez un acteur nu balancer le rocking-chair sur lequel est allongée sa partenaire et lui claquer les cuisses pour simuler le bruit des chairs qui s’entrechoquent. Le porno est un secteur professionnel, les acteurs en sontles techniciens. Ils sont tous introduits, ici, par un plan de face, présentant leur carte d’identité et leur carte Vitale (floutés, pour protéger l’identité de ces personnages qui portent tous des pseudos). C’est un boulot, et comme pour n’importe quel boulot, il y a des jours où on a moins envie d’y aller, il y a des collègues qu’on apprécie et d’autres moins. Certains vous excitent, avec les autres il faut simuler. C’est un travail, mais un travail quimet encrise la notion detravail. Le mélange qui s’opère dans le studio, notamment, entre professionnels et non-professionnels participe au brouillage des frontières. De plus en plus d’amateurs, on le voit, participent pour leur propre plaisir Acteur X est un travail, mais un travail qui met en crise la notion de travail à des tournages de films porno. On voit ainsi des jeunes femmes étrangères au milieu venir passer une après-midi pour réaliser un de leurs fantasmes devant la caméra d’HPG. L’une d’elles est tellement secouée par le plaisir qu’elle en a tiré qu’elle finit en pleurs, comme touchée par la grâce. En bon patron de PME, HPG profite de cette manne formidable que sont ces perfor- meuses amatrices, comme il profite de tout ce qui vient à lui. On peut y voir du cynisme, ou simplement une stratégie de survie. De la part de ce trublion qui revendique volontiers ses origines prolétaires, cette manière de faire feu de tout bois relève aussi d’un pragmatisme subversif, parfaitement enphase avec son époque. Le film met constamment en jeu un nuancier de contradictions déroutant, sans jamais asséner de jugement. Une même scène pourra être appréciée pour son aspect comique (HPG qui filme nu, sans un poil sur le caillou ni ailleurs, prêt à sauter dans l’arène, est un des corps burlesques les plus délirants du cinéma français contemporain), ou rejetée pour sa cruauté déprimante. « La chair est triste, hélas ! » Jamais la phrase de Mallarmé n’a paru si à propos que dans les premières scènes de ce film. Dans les dernières, la pétulante Ana et le couple d’acteurs gays tout harnachés qui se préparent à tourner donnent l’impression, au contraire, qu’elle n’a jamais été si ludique. Alors, quoi ? p Tour de vis supplémentaire C’est dire si la nouvelle a secoué la profession… « En Iran, la Maison du cinéma était un peu la maison de l’espoir. Sa dissolution est une mise au ban de toute la profession. Elle a été créée il y a dixhuit ans pour donner de l’air aux cinéastes. Tous en faisaient partie. Ils pouvaient exercer un recours lorque leur scénario était refusé. Ou se défendre contre un producteur… C’était un peu comme les prud’hommes en France », explique le cinéaste iranien Nader T.Homayoun, qui vit à Paris. C’était aussi un lieu de résistance. Forte de ses 5 500 membres, la Maison du cinéma s’était mobilisée lors de l’arrestation, en mars2010, de Jafar Panahi – Lion d’or à la Mostra de Venise en 2000, avec Le Cercle – et de Mohammad Rasoulof. «C’est encore la Maison du cinéma qui avait plaidé la cause de Rasoulof auprès du ministère lorsque celui-ci, sor- tant de prison, avait voulu tourner son film Au revoir, présenté à Cannes en mai 2011 », ajoute-t-il. Exilé à Paris, le musicien et compositeur iranien Abbas Bakhtiari suit l’évolution des événements. Les tensions entre le monde du cinéma, considéré comme « un parti politique en contact avec l’étranger », et le pouvoir n’ont cessé de monter depuis la réélection de Mahmoud Ahmadinejad en juin 2009, dit-il. « Il y a un mois, sur une chaîne télévisée, le ministre de la culture a dit que, désormais, aucun cinéaste ne pourrait envoyer un film dans un festival étranger sans l’autorisation du gouvernement», témoigne-t-il. La dissolution de la Maison du cinéma marque un tour de vis supplémentaire. Vingt-quatre syndicats de la Maison du cinéma – qui en compte vingt-neuf au total – ont réagi en soulignant que le gouvernement iranien était perdant dans cette affaire. La Maison du cinéma n’est pas un bâtiment, écrivent-ils en substance, elle est en chacun de nous. Une façon de dire que rien ne pourra empêcher les cinéastes de tourner. « Le cinéma en Iran ne sera jamais mort, 54millions d’Iraniens ont un téléphone portable… », poursuit Abbas Bakhtiari, fondateur du centre culturel Pouya, dans le 10e arrondissement de Paris. Mais le geste le plus symbolique revient au réalisateur iranien Bahman Farmanara : il vient de rendre toutes les récompenses qu’il avait reçues durant sa carrière au festival de cinéma iranien géré par l’Etat, le FAJR. En échange, on lui a donné un reçu. Des appels à boycotter ce festival, qui a lieu chaque année au mois de février, commencent à circuler. p Clarisse Fabre Au temps des jeunes Japonaises en fleur Le film a beau être le fruit des studios Ghibli, Goro Miyazaki n’a pas le génie de son père Isabelle Regnier Film français de Raphaël Siboni. Avec HPG, Phil Holliday (1 h 18). Un singe sur la planète des hommes L’histoire de Nim –objet d’étude, d’amour et d’abandon– en dit long sur notre espèce Le Projet Nim N pvv oussommesen1973. Le professeur Herbert Terrace, psychologue à la Columbia University de New York lance le projet Nim, du nom du chimpanzé qui fait l’objet de cette expérience sur le long terme. Celle-ci consiste à confier l’animal à une famille humaine pour expérimenter ses capacités à acquérir le langage. Quatre ans plus tard, le projet est abandonné sur un fiasco relativement cuisant. Que s’est-il passé entre-temps et qu’est-il advenu de Nim ensuite ? C’est ce que nous apprend le documentaire de James Marsh, en s’inspirant du livre d’Elizabeth Hess, Nim Chimpsky, the Chimp Who Would Be Human. L’histoire est édifiante et pourrait bien s’apparenter à un mélodrame. Alternant images d’archives, entretiens avec les principaux protagonistes de cette aventure et scènes reconstituées, le réalisateur se lance dans un récit riche en rebondissements. L’animal, séparé à l’âge de 2 semaines d’une mère vivant en captivité, est d’abord confié à Stephanie Lafarge, une ex-étudiante du professeur Terrace, qui devient sa « mère adoptive ». Le lien fusionnel qui s’instaure entre elle et l’animal entrave toutefois la pédagogie du projet. Bob Ingersoll, un étudiant qui se prend d’amitié pour Nim . DR Herbert Terrace, qui est autorisé à disposer d’une propriété appartenant à l’université, confie alors Nim à Laura-Ann Petitto, une jeune fille de 18 ans qui devient en 1975 sa deuxième mère adoptive, tandis que Joyce Butler est chargée d’enseigner la langue des signes à l’animal. Procès rétrospectif Quand Laura-Ann, effrayée par l’aventure, se retire, Joyce prend le relais. Quelques avanies plus tard, avouant sa déception, Herbert Terrace met fin à l’expérience en 1977. C’est alors que le véritable calvaire commence pour ce singe relativement choyé qui, parvenu à l’âge adulte, a toujours vécu parmi les humains.Restituéà l’Institutd’étude sur les primates de l’Oklahoma, il doit y faire l’apprentissage de ses congénèreset delacage,etsurmonter l’abandon de sa famille humaine. Bob Ingersoll, un étudiant qui travailleà l’institut, se prend toutefois d’amitié pour lui, mais ne saura empêcher la vente de Nim à un laboratoire scientifique qui se livre sur lui à des tests de vaccination. Arraché à ce purgatoire grâce à l’intervention d’un avocat, Nim termine ses jours au Texas, dans le ranch d’un ami des animaux où son ami Bob, le seul qui lui soit resté fidèle, réussit à lui adjoindre deux compagnons. Le film se termine sur cette image relativement apaisée, tandis que la voix narrative nous demande si le singe pourra jamais pardonner aux hommes le mal qu’ils lui ont fait. Faute de répondre à cette question, on peut argumenter le sentiment d’embarras et d’intérêt suscité par ce film. L’embarras tient à sa manière de dramatiser le récit et d’instruire une sorte de procès rétrospectif, écologiquement correct. L’intérêt provient de la folie humaine dont le film témoigne à son corps défendant, au point de frôler le comique. Stephanie Lafarge adopte le chimpanzé sans demander l’avis de sa famille,lui faitfumerdu shit,déclare que sa relation avec lui rendait incompatible celle qu’elle avait avec son époux. Le professeur Terrace, sous le couvert de l’expérience, entretient des relations assez troubles avec les mères adoptives. Et jusqu’à ce pauvre Nim, dont le contact avec l’humanité semble lui avoir davantage appris à mordre qu’à parler. Un Werner Herzog aurait signé là-dessus quelque chose de grandiose. p Jacques Mandelbaum Documentaire américain de James Marsh (1 h 39). L’adaptation d’un « shojo manga », genre destiné à un public féminin de moins de 15 ans. WARNER BROS La Colline aux coquelicots C pvv haque matin, Umi hisse des pavillons au mât de son jardin qui domine la baie de Yokohama. Nous sommes en 1963, son père a disparu en mer et elle maintient ainsi son souvenir. L’amoureux de cette adolescente, Jun, vit, lui, avec un père adoptif peu communicatif. On s’intéresse à ces filiations, parce que ce dessin animé sorti des studios Ghibli est l’œuvre de Goro Miyazaki, fils de Hayao. Mais l’aurait-on remarqué sans ça ? La Colline aux coquelicots estadapté d’un shojo manga (destiné à un public féminin de moins de 15 ans), genre auquel il emprunte une mièvrerie certaine. Les amoursd’Umi et Jun seront contrariées par des révélations successives sur leur généalogie et l’autre fil narratif – la rénovation d’un foyer lycéen menacé par les autorités scolaires – est convenu, pour rester poli. Pourtant, l’histoire a intéressé Hayao Miyazaki, qui en a tiré un scénario avant de le confier à son fils. Contrairement au parti pris spectaculaire des Contes de Terremer, son premier long-métrage, Goro Miyazaki a choisi cette fois la minutie de la reconstitution historique. Plus que les tribulations des jeunes personnages sans consistance, c’est ce luxe de détails qui permet à La Colline aux coquelicots de passer l’écran. On est à la veille des Jeux olympiques de Tokyo de 1964, le Japon finit de rentrer dans le concert des nations, la société de consommation recouvre peu à peu les us et rituelsde l’ère impériale. Il ne manque pas un enjoliveur aux vieilles Toyota, les bâtiments flambant neufs du Japon reconstruit surgissent au milieu de l’habitat traditionnel. On retrouve les décors des derniers films d’Ozu, habités de jolies figures presque fantomatiques. p T. S. Film d’animation japonais de Goro Miyazaki (1 h 31). 24 0123 cinéma Mercredi 11 janvier 2012 ppp excellent ppv à voir Spielberg, la master class américaine nRetrouvez l’intégralité de la critique sur Lemonde.fr pppexcellent U n J. Edgar Film américain de Clint Eastwood (2 h 17). Il n’y a pas de rapport sexuel Film français de Raphaël Siboni (1 h 18). pvvpourquoi pas Le Projet Nim Documentaire britannique de James Marsh (1 h 33). La Colline aux coquelicots Film d’animation japonais de Goro Miyazaki (1 h 31). la première guerre mondiale. Spielberg a fait appel au meilleur « horse whisperer » (homme qui murmure à l’oreille des chevaux), d’Hollywood, Bobby Lovegren, qui a obtenu des performances fantastiques de la dizaine d’animaux qui tiennent le rôle de Joey, le cheval de guerre. Truffaut Puisqu’il était sur la scène d’une institution sur les bancs de laquelle François Truffaut avait usé ses fonds de pantalon, Spielberg s’est souvenu de sa rencontre avec le réalisateur de L’Enfant sauvage qui accepta à sa grande surprise de jouer dans Rencontres du troisième type. Le cinéaste américain se souvient avoir trouvé le titre en anglais du film, Small Change. Le public a eu à peine le temps de poser trois questions et puis Steven Spielberg s’en est retourné, peut-être à Lincoln, un film qu’il est en train de monter avec le logiciel Avid, après être resté fidèle au montage analogique jusqu’à Indiana Jones et le crâne de cristal. Mais l’homme qui a fait de Tintin une créature de pixels a promis qu’il continuerait toujours à tourner en 35 mm. p T. S. Cycle Steven Spielberg, Cinémathèque française, 54, rue de Bercy, Paris 12e. Jusqu’au 3 mars. Cinematheque.fr Margaret Thatcher déplace toujours les foules britanniques Pour son premier week-end d’exploitation au Royaume-Uni, du 6 au 8 janvier, La Dame de fer, la biographie filmée dans laquelle Meryl Streep incarne la première ministre Margaret Thatcher, a rapporté 2,1 millions de livres (2,54 millions d’euros) de recettes, soit trois fois plus que The Queen, de Stephen Frears, sorti en 2006. Le premier ministre, David Cameron, a, pour sa part, regretté que le film montre Margaret Thatcher en proie à la démence sénile. La Dame de fer, qui doit sortir en France le 15février, a pour réalisatrice Phyllida Lloyd, l’auteur de Mamma Mia ! Le film. « Melancholia », meilleur film de 2011 pour les critiques américains L’HISTOIRE LES A SÉPARÉS LA MUSIQUE LES A RÉUNIS Melancholia, du réalisateur danois Lars von Trier, a été désigné samedi 7 janvier meilleur film de l’année 2011 par la société nationale des critiques de films américains (NSFC). Les récompenses de la NSFC, qui est constituée de cinquante-huit critiques travaillant pour les grands journaux américains, donnent des indications pour les Oscars, attribués le dernier dimanche de février. Une séparation, du réalisateur iranien Asghar Farhadi, Ours d’or à Berlin, a été salué comme le meilleur film étranger de l’année écoulée. The Artist, de Michel Hazanavicius, bien placé dans la course aux Oscars, n’a pas été retenu. – (Reuters.) Lisbeth Salander s’installe à Hollywood UN FILM DE SAFINEZ BOUSBIA Avec les musiciens de l’orchestre El Gusto Malgré des résultats inférieurs aux attentes de Sony Pictures, le studio hollywoodien a annoncé la mise en chantier de la suite des tribulations de Lisbeth Salander, l’héroïne de Millenium. Aux EtatsUnis, le film de David Fincher adapté du roman de Stig Larsson a rapporté 77 millions de dollars (60,2 millions d’euros). Il doit sortir en France le 18 janvier. Selon le site Deadline Hollywood, Sony attend 200 millions de dollars de recettes mondiales contre les 300 initialement escomptés. Film français de Jacques Richard (1 h 17). Sur un scénario coécrit par feu Roland Topor, voici une farce noire qui voit, sur fond de meurtres en série, l’orpheline du titre tomber amoureuse d’un magicien qui devrait logiquement la sauver des bras d’un juge pervers. Satire provinciale et truculence égrillarde sont au rendez-vous, sans atteindre la grâce du maître du genre, Jean-Pierre Mocky. p J. M. n Dix jours en or n Dans la tourmente Steven Spielberg conseille David Kross sur le tournage de « Cheval de guerre ». DAVID APPLEBY/DREAMWORKS II est une charge virulente contre les grands médias, globalement accusés de connivence idéologique avec un pouvoir lui-même inféodé à l’ordre capitaliste. Non dépourvu de fondements, le film n’échappe pas aux principaux défauts du genre: le raccourci et la facilité. p J. M. n L’Orpheline avec en plus un bras en moins ppvà voir berg a déroulé le catalogue des films « terriens » du maître du western (Qu’elle était verte ma vallée, Les Raisins de la colère, Tobacco Road). Plus tard, la conversation est revenue sur Ford qui, contrairement à Spielberg, n’était pas maître de son œuvre, puisqu’il n’avait pas le droit au final cut, le contrôle du montage définitif : « Ford montait son film en tournant, il ne faisait pas de prises de couverture, il avait le final cut de fait » a fait remarquer le réalisateur d’ET. Il a été aussi question de chevaux, puisque Cheval de guerre raconte l’histoire de l’un d’eux, des champs du Devon au no man’s land de la Somme, pendant vvv à éviter Les films de la semaine Nous avons assisté à la «Leçon de cinéma» que le cinéaste a donnée à la Cinémathèque française ne rangée de berlines noires devant la Cinémathèque française donnait au parc de Bercy des airs de Croisette, lundi 9 janvier. A l’intérieur du bâtiment, Steven Spielberg, l’un des seuls cinéastes capable de faire jeu égal avec Angelina Jolie sur le terrain de l’enthousiasme public et de l’hystérie médiatique donnait une master class. Il a parlé pendant un peu plus d’une heure de son film qui venait d’être projeté, Cheval de guerre (sortie en France le 22 février), de celui qu’il est en train de monter, Lincoln, de François Truffaut et de John Ford. Il fut sûrement une époque où le terme de master class avait quelque chose à voir avec l’enseignement. Il ne s’agit plus aujourd’hui que d’écouter avec respect et enthousiasme un artiste parler de son travail. Le président de la Cinémathèque, Costa-Gavras – qui, avec son directeur, Serge Toubiana, faisait office de maître des cérémonies –, a endossé résolument le rôle de l’ingénu : « Je vais poser une question un peu technique, car il y a sûrement de futurs cinéastes dans le public : comment dirigez-vous les acteurs ? » Spielberg a répondu de bonne grâce (tout est dans le casting et dans l’écoute) et a fait preuve tout au long de l’échange d’une alacrité intellectuelle et d’une culture cinéphile éblouissantes. Lorsque Serge Toubiana a fait remarquer la parenté entre le début de Cheval de guerre (qui commence sur une ferme anglaise, au début du XXe siècle) et certains films de John Ford, Spiel- pvv pourquoi pas Film français de Christophe Ruggia (1 h 45). Commencé sur le mode social, Dans la tourmente vire bientôt au thriller politique, après que les deux héros (interprétés par Clovis Cornillac et Yvan Attal) ont décidé de vider le coffre-fort de leur entreprise. Ce passage acrobatique d’un genre à l’autre ne comblera ni les amateurs de Ressources humaines ni les fans de Quantum of Solace. p T. S. n El Gusto Documentaire irlandais de Safinez Bousbia (1 h 28). La réalisatrice a cherché et trouvé les survivants de l’âge d’or du chaabi (musique populaire d’Alger, qui faisait danser les musulmans et les juifs). Elle a ensuite recueilli leurs souvenirs et provoqué la formation de l’orchestre El Gusto dont elle a capté les premiers concerts. La forme du film n’est pas tout à fait à la hauteur de cette histoire souvent tragique. p T. S. n Intruders Film espagnol de Juan Carlos Fresnadillo (1 h 41). Ce film continental promène un fantôme terrifiant d’Espagne à Londres. Clive Owen est censé être un ex-petit garçon espagnol, poursuivi par un spectre dont on ne sait s’il est surgi de son imagination ou s’il menace vraiment sa famille. Ce thème délicat est traité avec les outils les plus spectaculaires du cinéma de genre. p T. S. n Les Nouveaux Chiens de garde Documentaire français de Gilles Balbastre et Yannick Kergoat (1 h 44). Inspiré du livre éponyme de Serge Halimi paru en 1997, ce documentaire signé par deux journalistes Film français de Nicolas Brossette (1 h 35). Commercial peu amène, Marc Bajau (Dubosc) parcourt malgré lui la France pour rendre un petit garçon à son supposé père. Crispé sur son désir de bien faire, ce road-movie sentimental additionne guitares, chansons à texte, sourires entre deux larmes et communion des exclus. Claude Rich, en vieux déboussolé, est un régal exaspérant. Dubosc, si concentré qu’il en perd tout naturel, finit par y gagner une authenticité paradoxale : la seule vraie découverte – mais pas des moindres – de ces Dix jours en or. p Noémie Luciani n Parlez-moi de vous Film français de Pierre Pinaud (1 h 29). Melina (Karine Viard) est une célèbre animatrice de radio, qui recueille sur une tranche nocturne les confessions intimes de ses auditeurs. Mais cette femme, hautaine et solitaire, souffre aussi, secrètement, d’une blessure intime, que le film révèle : venue d’un milieu modeste, elle a été abandonnée par sa mère. Entre mélo et humour discret, elle se met en quête de ses origines. Un parcours auquel le film s’attache de manière bien appliquée. p J. M. vvvon peut éviter n The Darkest Hour Film américain de Chris Gorak (1 h 29). Quatre jeunes Américains survivent à une attaque extraterrestre dans une boîte de nuit moscovite. C’est tellement idiot qu’on se demande si l’on n’est pas face à une parodie. Jusqu’à ce que la question cesse d’être intéressante. p J.-F. R. Les meilleures entrées en France Nombre de semaines d’exploitation Nombre d’entrées (1) Nombre d’écrans Evolution par rapport à la semaine précédente Total depuis la sortie Intouchables 10 539 174 810 – 45% 17 427 366 MI : Protocole fantôme 4 219 952 616 – 47% 2 095 585 Le Pacte 1 213 178 266 _ 213 178 Une vie meilleure 1 208 470 223 _ 208 470 Alvin et les Chipmunks 3 3 192 501 602 – 68% 1 689 815 Hollywoo 5 151 692 483 – 48% 2 108 435 La Délicatesse 3 121 060 359 – 33% 574 697 Une nuit 1 113 395 166 _ 113 395 Hugo Cabret 4 111 604 663 – 59% 1 124 040 Le Chat Potté 6 104 516 671 – 74% 3 615 939 Source : Ecran Total (1) Période du 5 au 8 janvier inclus Pour le chroniqueur de ce « box-office », le capital de sympathie d’Intouchables s’est éventé. On ne peut décemment aimer un film qui, occupant la première place du tableau depuis maintenant dix semaines, vous transforme en galérien du commentaire. Du moins, cette semaine, y a-t-il une information inédite : avec le score de 17 427 366 entrées, Intouchables vient de dégommer le film qui occupait la troisième marche du podium de la meilleure fréquentation de tous les temps : La Grande Vadrouille (17 270 162). Avalera-t-il tout cru le deuxième (Bienvenue chez les Ch’tis : 20 480 376), avant de faire chavirer le premier (Titanic : 20 757 887) ? En attendant, la vie du cinéma continue et permet au film de Cédric Kahn, Une vie meilleure, de décrocher la meilleure moyenne de spectateurs par copie (935), suivi par Take Shelter (801). 0123 disparitions Mercredi 11 janvier 2012 Dessinateur du saugrenu et de la folie douce Résistant, gaulliste intraitable Ronald Searle Pierre Lefranc R ésistant, proche du général de Gaulle à l’Elysée, assureur, préfet, président de la Sofirad… Pierre Lefranc eut mille vies au service d’une seule cause : le gaullisme. D’une fidélité intraitable, il défendait la « vraie » croix de Lorraine contre ceux qui en prenaient à leur aise avec l’héritage, de Georges Pompidou à Jacques Chirac et Nicolas Sarkozy. Mort le samedi 7 janvier à l’hôpital du Val-de-Grâce, à l’approche de ses 90 ans, Pierre Lefranc était né à Paris le 23 janvier 1922. Il a 18 ans lorsqu’il participe, le 11 novembre 1940, à une manifestation antinazie aux abords de l’Arc de triomphe. Poursuivi par des soldats de la Wehrmacht, blessé à la jambe, il est incarcéré à la Santé puis à Fresnes. N é le3 mars 1920,à Cambridge (Angleterre), Ronald William Fordham Searle est mort le 30 décembre 2011, à Draguignan (Var). Il était issu d’une famille ouvrière de Cambridge que rien ne signalait, à quelques détails près : son père livrait des bagages ; sa mère lisait l’avenir dans le thé;ses cousines faisaientfemmesserpents au music-hall ; l’oncle Sid était peintre – en bâtiment dans la semaine, de natures mortes le dimanche. On ignore si cela déclencha sa vocation, mais toujours est-il que la main de Ronald Searle se lance sur le coup des 5 ans : « Toutes les possibilités que pouvaient me donner une simple plume, un simple crayon, exercèrent sur moi une sorte de fascination qui tourna vite à l’obsession. Personne ne s’intéressait particulièrement à mes dessins, personne ne semblaitchoqué parleur caractère spontanément grotesque. Tout cela paraissait bien naturel pour un garçon qui se servait de sa main gauche… » Car la main de ce gaucher ne courait pas sur la feuille, elle dansait. Il faut entendre Desclozeaux (dessinateur au Monde, fon- 3 mars 1920 Naissance à Cambridge (Angleterre) 1939 Soldat dans le génie militaire 1946 Publication de ses dessins de guerre 1973 Rétrospective à la Bibliothèque nationale, à Paris 30 décembre 2011 Mort à Draguignan (Var) dateur de l’Association des amis de Ronald Searle) évoquer avec enchantement ses entrechats, sa vitesse, l’exactitude du détail et l’allégresse des taches comme voulues. Searle fascine les dessinateurs. Cemélange de grâce et de méchanceté, ces fiançailles du quotidien avec la folie douce, ce discret dérèglement des sens et de la raison dont l’idée semble précédée par le trait, ont de quoi en effet. A 15 ans, il publie dans le quotidien de Cambridge. Et ne se sépare de sa barbiche qu’en s’engageant dans le génie militaire en 1939. Pendant la guerre, prisonnier des Japonais, Searle noircit des feuilles qu’il roule dans des bambous. Autour, ses codétenus 25 Ci-dessus : Ronald Searle en 1999. LOUIS MONIER/RUE DES ARCHIVES Ci-contre : son dernier dessin, sa carte de vœux 2012, était dédié à sa compagne, Monica, disparue en 2011. RONALD SEARLE tombent du choléra, de la malaria, etc., lui dessine le camp, la chambrée, les décharnés. Le jour, comme les copains, il construit le pont de la rivière Kwai (air connu). Trois cents de ses dessins, déposés au Musée de la guerre, serviront à la documentation du film de David Lean. Certains sont publiés en 1946, dans le livre de Russell Braddon, The Naked Island. D’autres, à Paris, aux éditions Montbrun. Très vite, on le réclame partout : Holiday, Punch, The New Yorker, dont il devient la star, Life Magazine pour qui il couvre la conférence de Genève, plus tard, Le Monde. Pourquoi les dessinateurs dessinent-ils des chats ? Parce qu’ils les aiment. Ceux de Searle ne réussissent pas forcément dans la vie (Chat détective camouflé en tapis). Les cochons s’en tirent mieux (Déjeuner sur l’herbe). Mais que faire de l’éléphant qui considère tristement les tronçons de sa trompe ? Et de cet escargot coincé sur un pic qu’il vient d’escalader? La rétrospective montée à la Bibliothèque nationale en 1973 permet de suivre toutes ses pistes : la satire, la prémonition, la caricature, le déroutant, le dégoûtant, le comique pur, le bizarre, le saugrenu, le joli, avant de finir comme le type qui se noie dans les motifs tarabiscotés du tapis. Motifs qui ne sont pas loin d’arabesques, d’arcs-en-ciel dans le goût de l’esthétique hippie, même s’il ne fumait que des Montecristo. Comme les jambages de ses F, quand il dédicace un livre « affectueuse- 23 janvier 1922 Naissance à Paris Août 1944 Parachuté dans l’Indre 1959-1963 Auprès du général de Gaulle à Matignon puis à l’Elysée 7 janvier 2012 Mort à Paris ment » à ses amis. Et sa signature tient du miracle graphique. Les dessinateurs de sa garde rapprochée – Pancho, Puig Rosado, Kerleroux, Bonnot, Page-Rolo et Desclozeaux – lui servent de haie moqueuse à la remise de sa Légion d’honneur (2007). Ce dont ils parlent, c’est sa voix, ce regard très doux, son accent, et les lunettes carrées. Après avoir séjourné à Paris (1961-1975), Ronald Searle et sa compagne, Monica, disparue le 25 juillet 2011, s’étaient installés à Tourtour, dans le Var. Ses dessins d’animation sont peu connus. Son générique du film Those Magnificent Men In Their Flying Machines (Ces merveilleux fous volants dans leurs drôles de machines) devrait être au Lou- vre ! Sa série la plus connue en Angleterre, The Terror of St Trinian’s College, texte de Timothy Shy (à partir de 1952), n’est pas traduite. Il se trouverait aujourd’hui une demi-douzaine de ligues de vertu et presque tous les politiques pour interdire illico le sadisme ricanant de ces chipies en jupon. Puisqu’on ne se lasse jamais de traquer – l’œdipe est inlassable – des références, des modèles, chez Ronald Searle comme chez les autres, on parle de Grosz, de Picasso… Entrons désormais dans ce temps où il faudra tenir Ronald Searle pour ce qu’il est : un fondateur, un bienfaiteur de l’imaginaire, un gaucher magnifique. p Libéré par miracle, il passe en zone libre et rejoint le mouvement de résistance Combat. Il fréquente brièvement l’Ecole des cadres d’Uriage, en Isère, où il fait la connaissance d’Hubert Beuve-Méry, futur fondateur du Monde, puis décide de rallier Londres en passant par l’Espagne où il est emprisonné quelques mois avant de parvenir, via le Maroc, à gagner l’Angleterre. En août 1944, lieutenant, il est parachuté dans l’Indre pour prêter main-forte aux maquisards qui harcèlent les troupes allemandes remontant vers le nord. Il terminera la guerre au sein de la 1re armée française de De Lattre. Démobilisé, il devient chargé de mission au ministère de l’économie puis rejoint le monde des assurances. Parmi les premiers adhérents au Rassemblement du peuple français (RPF), créé par de Gaulle en 1947, il en devient secrétaire national aux jeunes et aux étudiants. De 1947 à 1951, il est conseiller municipal de Brive-la-Gaillarde (Corrèze). Aux côtés du Général de 1952 à 1958 lors de sa « traversée du désert », il devient son chef de cabinet à Matignon (1958-1959) puis le suit à l’Elysée comme chargé de mission (1959) et conseiller technique (1961-1963). Après avoir été deux ans préfet de l’Indre, Pierre Lefranc est nommé en 1965 PDG de la Sofirad, la société qui gère Francis Marmande Photojournaliste et portraitiste de Marylin Monroe Eve Arnold E n dix ans de collaboration avec Marilyn Monroe, Eve Arnold a su saisir la star au naturel, signant des portraits qui ont marqué la mémoire collective. Mais l’Américaine fut aussi l’une des rares femmes photojournalistes dans les années Naissance 21 avril 1912 Naissance à Philadelphie 1960 Tournage de « Misfits » 1979 Reportage en Chine communiste 4 janvier 2012 Mort à Londres 1950: première membre féminine de l’agenceMagnum,elleasuiviavecpassionlesimmigrants et les défenseurs des droits civiques, a faitle portrait d’hommes politiques ou mené de longs reportages en Chine communiste et dansl’AfriqueduSuddel’apartheid.Laphotographe est morte à Londres le 4janvier, quelques mois avant son centième anniversaire. Fille d’un rabbin russe installé à Philadelphie, Eve Arnold se destine à devenir médecin, jusqu’à ce que son petit ami lui offre un appareil photo bon marché. Une révélation. En1948,elles’inscritàlaNewSchoolfor Social Research de New York, où elle apprend le métier auprès d’Alexey Brodovitch, célèbre directeur artistique du Harper’s Bazaar. Ce dernier apprécie son audace : lorsqu’elle lui montreun sujet mode inattendu sur Harlem, il l’encourage à approfondir. Cela devient un reportage au long cours qui lui vaudra sa premièrepublicationen1951,danslePicturePost, Avec Marilyn Monroe sur le tournage de « Misfits », en 1960. EVE ARNOLD/MAGNUM/AP en Grande-Bretagne.Elle couvriraensuite des terrains variés, avec une prédilection pour les sujetssociauxetlapolitique.En1951,ellecommence à travailler à l’agence Magnum. Elle n’hésite pas à suivre la montée de Nation of Islam, même si sa présence lui vaut quelques crachats. On lui doit un portrait frappant de MalcolmX en1961, deprofil,le chapeau fieret la chevalière ornée du croissant de l’islam. Elle signe aussi de nombreux sujets sur les femmes, dont un reportage remarqué sur les cinq premières minutes de vie d’un enfant pour le magazine Life, en 1959. «Il y a, disaitelle, des thèmes qui reviennent dans mon travail. J’ai été pauvre et j’ai voulu photographier lapauvreté;j’aiperduunenfantetj’étaisobsédéeparlanaissance;jem’intéressaisàlapolitique et je voulais savoir comment elle affectait nos vies ; je suis une femme et je voulais en savoirplussur les femmes.»Mais c’estsontravail sur les acteurs d’Hollywood qui reste dans les mémoires. Un reportage terrible, paru en 1959 dans le magazine Life, montre Joan Crawford luttant contre le temps et les chairs flasques à coups de recourbe-cils et de glaçons sur le visage. Avec Marilyn Monroe, son sujet le plus célèbre, Eve Arnold va travailler près de dix ans, livrant des milliers de portraits et plusieurs livres. « Quand nous nous sommes rencontrées, a dit la photographeàlaBBC,nousétionsdeuxjeunesdébutantes. Elle était une starlette et n’avait pas encore sa place dans la hiérarchie d’Hollywood. Je commençaiscommephotographe.Aucunede nous deux ne maîtrisait son métier, et cela a créé un lien entre nous.» Ses images se distinguent par leur approche naturelle, peu sophistiquée : on voit Marylin se coiffer, jouer avec un chien, dormirsouslesoleil.En1960,alorsqu’elletourne son dernier film – Misfits –, plusieurs photographes sont appelés à couvrir l’événement, mais ce sont les images lumineuses d’Eve Arnold qui font sensation: elle isole l’actrice sous le soleil cru du désert, seule en train de répéter ou de dormir entre deux prises. Mais elle fait aussi ressortir les nombreuses tensions de ce tournage difficile, entre un Clark Gable épuisé et les crises conjugales du couple Arthur Miller-Marilyn Monroe. En 1961, Eve Arnold s’était installée à Londres. Entre ses reportages dans le monde arabe ou en Chine communiste, elle a aussi réalisé des portraits de Margaret Thatcher, où la Dame de fer a l’air particulièrement coincée. «Margaret Thatcher détestait les photographes, a justifié la photographe à la BBC. Et elle n’aimait pas beaucoup les femmes.» p les participations de l’Etat dans les radios dites « périphériques » (Radio Monte-Carlo, Europe n˚ 1, Sud Radio…), dont de Gaulle tolère mal l’indépendance. Arrivé pour reprendre les choses en main, le nouveau PDG met de l’eau dans son vin, mais fera quand même interdire, fin mai 1968, les radios-téléphones utilisés par les reporters qu’il accuse d’être des « multiplicateurs ». Fondateur des Comités pour la défense de la République (CDR), Pierre Lefranc est l’un des organisateurs de la manifestation gaulliste du 30 juin 1968 sur les ChampsElysées. De Gaulle disparu, il cofonde, en 1971, l’Institut Charles-de-Gaulle dont il sera secrétaire général et vice-président (1984-1992). Le divorce est rapidement consommé avec Georges Pompidou, qui lui retire en 1973 la présidence de la Sofirad.Plusque jamais habité parune « certaine idée de la France », Pierre Lefranc s’insurge contre l’entrée de la Grande-Bretagne dans le marché commun, refusée par de Gaulle, puis par les abandons de souveraineté provoqués par la construction européenne, et soutient Jean-Pierre Chevènement à la présidentielle de 2002. En 2008, il fait partie des signataires d’un appel,publié dansl’hebdomadaire Marianne, pour une « vigilance républicaine ». p Claire Guillot Bertrand Le Gendre En 1979. ROGER-VIOLLET 26 & vous 0123 Mercredi 11 janvier 2012 Des œufs si précieux L’une des vedettes du film Intouchables n’est autre qu’un œuf, façon œufs impériaux de Fabergé : Driss (Omar Sy) le subtilise à son futur employeur, Philippe (François Cluzet), un riche aristocrate paraplégique, avant de le lui rendre, en signe de leur amitié complice. Ces objets d’art, combinaison d’émail et de pierres fines, ont été inventés par le joaillier russe Pierre-Karl Fabergé à l’intention d’Alexandre III et de Nicolas II de Russie, qui les offraient à leurs épouses respectives. Aujourd’hui, l’œuf de Fabergé, toujours en pierres et métaux précieux, souvent incrusté de diamants, a une autre allure. Ajouré, coloré, moins chargé qu’autrefois, de 6 à 7 cm en haute joaillerie et de 2 à 3 cm en fine joaillerie, il se porte en pendentif (photo de gauche) et se vend dorénavant sur Internet. De leur côté, en porcelaine de Limoges peinte à la main, Les Cocotes, signées du designer José Levy, ne se contentent pas de faire de l’œil (photo de droite). Ces objets ouvragés par l’Atelier Le Tallec sont de ravissantes boîtes à secrets (12 cm sur 9 cm, à partir de 145 euros pièce). p Véronique Lorelle (PHOTOS DR) Faberge.com ; Atelierletallec.com Les injections anti-rides sur la sellette Les produits de comblement sont mal contrôlés. Plusieurs d’entre eux ont été suspendus Santé L’Institut des rencontres de la forme parcourt la France pour inciter les gens à se dépenser L es produits de comblement de rides seront-ils le prochain scandale après celui des prothèses mammaires de la société Poly Implant Prothèse (PIP) ? C’était en tout cas la « une » du quotidien The Times mardi 3 janvier. Plus de cent soixante produits de comblement de rides sont vendus en Grande-Bretagne, sans contrôle approfondi, affirme le quotidien. Qu’en est-il en France ? Pas moinsde 3 millions de seringues de produit de comblement ont été vendues entre 2003 et 2008. Un marché en progression. Plus de centdixproduitssontcommercialisés en France, par plus de vingtcinqfabricants.Atitredecomparaison, la Food and Drug Administration (FDA), chargée de la sécurité des médicaments aux Etats-Unis, n’a autorisé que quatre à cinq produits. Outre les demandes classiques (rides du lion, sillons nasogéniens, pattes d’oie, cordes du cou), la demande porte aussi sur le traitement des cernes, le décolleté, le dos des mains, etc. Les techniques d’injection varient. Ce sont des gels injectés dans la peau, quasiment tous à base d’acide hyaluronique. Contrairementàlatoxinebotulique, encore appelée botox, qui est un médicament, les produits injectables en comblement des rides sontdesdispositifsmédicaux,comme les implants mammaires. A ce titre, ils ne sont donc pas soumis à uneautorisationdemisesurlemarché, mais sont sous l’autorité d’une directive européenne de 1993, revue en 2007. Ils doivent porter un marquage CE (Communauté européenne). « Ce qui apporte un label de qualité des produits, mais pas obligatoirement de sécurité des patients », souligne le docteur Xavier Deau, vice-président du conseil national de l’ordre des Calculez votre «quotient forme» Santé C médecins. Une nouvelle directive est en préparation. « Tous ces produits ne sont pas sans risque. Ils n’ont pas tous été contrôlés », affirme le docteur Deau, qui lance un cri d’alarme. En effet, l’introduction dans la peau d’un corps étranger peut provoquer des réactions cutanées immédiates (rougeur, hématome, œdème), retardées (allergie, pigmentation), ou, plus rarement, des granulomes (tumeurs de nature inflammatoire) ou des nodules peuvent apparaître des mois, voire des années après l’injection. Des effets indésirables graves touchent entre 0,1 % et 1 % des patientes, selon l’Agence française de sécuri- té sanitaire des produits de santé (Afssaps). L’Afssaps déconseille fortement les produits non résorbables – il en reste deux autorisés en France, Redexis et Aquamid – et s’inquiète du grand nomadisme des patients. Les effets indésirables graves touchent entre 0,1 et 1 % des patientes Le risque est celui de l’engrenage de la piqûre. Il est fortement conseillé de garder l’historique des produits injectés. « Les données cliniques relatives aux produits injectables de comblement des rides utilisés chez l’homme ne sont pas suffisantes pour garantir la sécurité d’utilisation du produit, notamment à cause d’effectifs insuffisants pour les études, et de durée d’apparition tardive de certains effets secondaires graves tel que le granulome », alerte l’Afssaps sur son site. L’agence devrait rendre dans les prochains jours les conclusions d’une inspection menée en 2009 et 2010 auprès d’une dizaine de fabricants, qui a abouti à la suspension de plusieurs produits (liste sur le site de l’Afssaps). Autre interrogation : « Un si grand nombre de produits laisse à penser que certains praticiens peuventprivilégier tel outelproduit par intérêt financier, et leur utilisation donne sans aucun doute lieu à des conflitsd’intérêts.Cen’estpasacceptable. Il faut être transparent et dire quel type de praticien peut réaliser tel acte, et utiliser tel type de produit», affirme le docteur Deau. « Une cellule de vigilance a été créée en 2010 à la Société française dechirurgieplastiquereconstructrice et esthétique et est en permanence en rapport avec l’Afssaps afin de faire remonter les problèmes », explique le docteur Jean-Luc Roffé, chirurgien, membre de cette société savante. Le sujet fait débat et sera au centre du congrès de l’Imcas (International Master Course on Aging Skin), rendez-vous mondial de la médecineesthétique, le 27 janvier à Paris, avec la publication d’une étudesurlescomplicationsdesinjectables et leur prévention. « L’Imcas recommande que les produits injectables soient mis sur le marché avec une autorisation proche de celle de la FDA », plaide le docteur Benjamin Ascher, chirurgien plasticien. Pour beaucoup, c’est l’ensemble de la médecine esthétique qu’il fautclarifier.«Iln’yapasderéférentiel, pas de protocole, pas d’environnement clair et sécurisé », constate le docteur Deau. Les pouvoirs publics tentent de mettre de l’ordre dans cette profession. La loi Hôpital, patients, santé et territoires de juillet 2009, dans son article 61, tend à encadrer les pratiques « à visée esthétique ». Mais, plus de deux ans et demi plus tard, le décret n’a pas encore paru. Il devrait être publié en 2012, déclare-t-on au ministère de la santé. Nicolas Thévenet,chef du département surveillance du marché des dispositifs médicaux à l’Afssaps, insiste : « Nous souhaitons un renforcement de la réglementation européenne sur les dispositifs médicaux, notamment sur les produits à visée esthétique, et sommes très attentifs aux nouvelles substances.» p Pascale Santi n Sur le Web Afssaps.fr ourir le plus vite possible sur une distance de 30 mètres, faire des pompes… Endurance, vitesse, coordination, souplesse : tout est mesuré. Lancés lundi 9 janvier par l’Institut des rencontres de la forme (IRFO), des tests, appelés « diagnoform», permettent à chacun d’évaluer sa forme physique. Le but de l’IRFO : inciter les gens à bouger. Une initiative qui fait suite au rapport « Retrouver sa liberté de mouvement », de JeanFrançois Toussaint, directeur de l’Institut de recherche biomédicale et d’épidémiologie du sport (Irmes), remis fin 2008 au ministère de la santé. Un bémol : s’il existe de nombreuses initiatives locales, il n’y a guère de politique globale. L’IRFO se veut l’interface entre les scientifiques et les acteurs de terrain. L’association, qui fonctionne déjà dans le nord de la France, veut œuvrer sur tout le territoire. Adaptés à chaque âge, les tests sont faits individuellement lors d’événements sportifs, de rencontres de la forme dans les écoles, les entreprises, les municipalités, les prisons… Quelque 60 000 personnes ont déjà été évaluées. Plusieurs initiatives sont lancées : 100 000 collégiens et lycéens de Rhône-Alpes devraient en bénéficier, 500 000 collégiens sur une période de cinq ans en Alsace. A l’issue du test, le « quotient de forme » est établi. Un point de départ nécessaire pour commencer ou reprendre une activité physique. A chaque fois, « les résultats sont présentés de façon positive, les points forts sont mis en avant, l’idée étant de ne pas culpabiliser les gens », souligne Thibault Deschamps, secrétaire général de l’IRFO. Parfois, des conseils simples sont donnés : marcher au lieu de prendre sa voiture, utiliser un podomètre, prendre l’escalier, sortir à la station de métro précédente, faire de la natation… A ce test peuvent s’ajouter des questions sur l’alimentation, afin d’établir un profil alimentaire, et sur le bien-être. Des données épidémiologiques, sur l’environnement de la personne, sont aussi collectées. Bricoler et faire le ménage sont ainsi des activités comptabilisées. Les tests sont ensuite traités de façon anonyme par l’observatoire de la forme. Autre piste : créer des « chemins de la forme » dans les collectivités, aménager les escaliers, imaginer des espaces conviviaux qui permettent de bouger et de se détendre. L’idée est née il y a dix ans d’un constat jugé préoccupant : les performances physiques de la population reculent, et ce depuis les années 1970. De plus, adultes et Les performances physiques de la population reculent, et ce depuis les années1970 adolescents ne bougent pas suffisamment. Plus d’un jeune sur deux n’utilise pas un mode de transport actif (marche, vélo ou rollers) pour se rendre à l’école et ne suit pas les recommandations internationales, qui préconisent l’équivalent d’une heure d’activité physique chaque jour. Pourtant, une activité physique de deux à deux heures et demie par semaine, d’intensité modérée à élevée, permet une diminution significative du risque de mortalité et de certaines pathologies, martèle M. Toussaint. L’Inserm indiquait en 2007 que « la pratique régulière d’activités physiques d’intensité modérée contribue au bien-être subjectif et à la qualité de vie globale ». Bien que conscients de l’intérêt de bouger plus pour leur santé, les Français n’ont jamais été aussi sédentaires. p P. Sa n Sur le Web Irfo.fr Education Une nuit pour s’orienter Le centre d’orientation de la chambre de commerce et d’industrie de Paris (CCIP) organise la sixième nuit de l’orientation, le samedi 21 janvier, à Paris. Seront proposés un speed-dating des métiers (près de 50 professions sont représentées), des conférences et ateliers thématiques, des tests de personnalité individuels, des conseils prodigués par des spécialistes ainsi que des stands d’information. CCIP. Bourse du commerce, 2, rue de Viarmes, Paris 1er. Santé Les Britanniques invités à rester sobres deux jours par semaine Les Britanniques devraient s’abstenir de boire de l’alcool au moins deux jours par semaine, afin de préserver leur santé, préconise une commission parlementaire dans un rapport publié lundi 9 janvier. Les recommandations actuelles se fondent sur le nombre d’unités d’alcool qu’il est possible de consommer sans risque majeur pour la santé, mais les consommateurs peinent parfois à évaluer le nombre d’unités contenues dans leur pinte de bière ou leur verre de vin. – (Reuters.) 0123 27 carnet Mercredi 11 janvier 2012 ! "# $! % &% ' ( )!!!* !! !!* !* +,!- . // 012!* !* ! !!* !! 12!* 3 ! . // /42!! . // René Blum, son époux, Bernard et Ningnong Blum, Françoise Blum, Béatrice et Christian Bouma, ses enfants, Emilie, Stéphane, Samantha, Matthieu et Louis, ses petits-enfants, ont la tristesse de faire part du décès de 5 ! 6 ! ! ! ! . 7 !"# $ %&'() *+(+) , née BERNARD, survenu le mercredi 4 janvier 2012. Les obsèques ont eu lieu le lundi 9 janvier, au cimetière de Neuilly-surSeine (Hauts-de-Seine). Cet avis tient lieu de faire-part. François Bouley, son époux, Aymeric, Laure, Emmanuel, ses enfants, Olivier et Emmanuelle Boret, son frère et sa belle-sœur, Ses neveux et nièces, Sa famille Et ses amis, Claude BORET, épouse BOULEY, HEC 77, ENSPTT, en sa cinquante-sixième année. La célébration a eu lieu en l’église Saint-Etienne, à Issy-les-Moulineaux, le lundi 9 janvier 2012. « Nul ne connaît ni le jour ni l’heure» « Dieu accueille les justes auprès de Lui. » -!*&( $&!) . (!$ / 0 12 12 12 AU CARNET DU «MONDE» Naissances Shahrazad CHIDA et Giuliano VASCOTTO ont l’immen e joie d’annoncer la nai ance de leur fille, Alba, Nur, Perle, le 7 décembre 2011, à Paris. Famille Bouley, 35, rue Robespierre, 92130 Issy-les-Moulineaux. Famille Boret, 23 bis, rue Jacques Boyceau, 78000 Versailles. Catherine Coffin, son épouse, Sophie et Denis, Julie et Benjamin, ses filles et ses gendres, Ses frères, Sa famille Et ses amis, Son frère Iskander se réjouit avec eux. ont la douleur de faire part du décès de Lisa LAONET et Michel PLAZANET ont la joie d’annoncer la naissance de André-Guy COFFIN, survenu le 7 janvier 2012, à Paris, à l’âge de cinquante-six ans. Fleur, La cérémonie religieuse sera célébrée le jeudi 12 janvier, à 10 heures, en l’église Sainte-Marguerite, Paris 11e. le 17 décembre 2011, à Paris. [email protected] Pacs Guyancourt (Yvelines). Nîmes (Gard). Ni fleurs ni couronnes. 8, rue Jaucourt, 75012 Paris. Ce 10 janvier 2012, Martine Dupont, Maxime et Anselme, Catherine DURAS et Malik BROURI ont la douleur de faire part du décès de ont scellé leurs deux années d’union par un pacs. Gilles DUPONT, survenu le 4 janvier 2012, à l’âge de cinquante-sept ans. [email protected] Décès Pierre Malifaud, son époux, Emmanuel, Jean, Marianne, ses enfants, Ses petits-enfants, ont vu s’éteindre Andrée, le mardi 3 janvier 2012, à l’âge de quatre-vingt-douze ans. Une messe a été célébrée le samedi 7 janvier, à 10 heures, au couvent des Dominicains, 20, rue des Tanneries, Paris 13e. M. et Mme Pierre Blondel, son frère et sa belle-sœur, Sœur Monique Blondel, sa sœur, Mme Jacques Blondel, sa belle-sœur, Les familles François et Blondel, Ses filleuls, Ses amis de Tunisie, ont la tristesse de faire part du rappel à Dieu dans sa quatre-vingt-neuvième année de Anne-Marie BLONDEL, chevalier dans l’ordre national du Mérite, chevalier dans l’ordre des Palmes académiques. La messe de funérailles aura lieu le jeudi 12 janvier 2012, à 10 heures, en la chapelle des Petites-Sœurs de l’Assomption, 57, rue Violet, Paris 15e. Un étranger qui avait choisi la France, celle des droits de l’Homme. Un étranger qui avait choisi Paris, la Seine, une île. 7, rue des Dames, 75017 Paris. Christine Garrett, Olivier et Suki Dutard, Patrice et Catherine Dutard, Béatrice et Jean-Marc Durkowski, ses enfants, Quentin et Elodie, Samantha et Jean Noël, Sidonie et Mathieu, Félicie et Agni, Chloé, Marie-Eve, Pierre-Valérie et Géraldine, Mathilde, Arthur, Louise, Zacharie, Saï et Nola, ses petits-enfants et arrière-petits-enfants ont la tristesse de faire part du décès de Suzanne DUTARD, née SAVARZEIX, survenu le 7 janvier 2012, à l’âge de quatre-vingt-dix ans Zette s’est éteinte paisiblement munie des sacrements de l’église et a rejoint son époux, La cérémonie religieuse sera célébrée le vendredi 13 janvier, à 10 h 30, en l’église Saint-Jacques, 167, boulevard Bineau, Neuilly-sur-Seine (Hauts-de-Seine). L’inhumation aura lieu au cimetière du Montparnasse dans la sépulture de famille. Robert GENSBURGER, s’en est allé paisiblement un matin de décembre. Il sera inhumé, entouré de sa famille et de ses amis, au cimetière de Lèves (Chartres), le jeudi 12 janvier 2012, à 11 heures. Marion Brière-Fieschi, sa fille, André Fieschi, son frère, ont la tristesse de faire part du décès de Luce FIESCHI, survenu à Paris, le 9 janvier 2012. La cérémonie religieuse aura lieu le mercredi 11 janvier, à 14 h 30, en l’église Saint-Sulpice, Paris 6e. Françoise et Ken Moore, Solange Garnier, ses enfants, Géraldine Bouchot et Jean-Claude Ngniah, Charlotte Moore, Pascale Bouchot, Dominique Bouchot, ses petits-enfants, Théophile et Mathis, ses arrière-petits-fils Ainsi que toute la famille, ont la tristesse de faire part du décès de Mme Suzanne GARNIER, survenu à Vaucresson, le 7 janvier 2012, à l’âge de quatre-vingt-onze ans. La cérémonie religieuse sera célébrée le jeudi 12 janvier, à 10 h 30, en l’église Saint-Louis de Garches. L’inhumation aura lieu à Blois, dans l’intimité. 23, rue des Jardins, 92420 Vaucresson. Elizabeth Altschull, sa femme, Guillaume, André, Jennifer et Victor, ses enfants, Mireille Gaudu, sa mère, Sophie Gaudu et Frédéric Macaux, Agnès Gaudu, ses sœurs et beau-frère, Sylvain et Carolina, Alice, Lou, Gaspard, Martin et Jérôme, ses neveux et nièces, Suzanne Gaudu, sa tante, Marie-Christine Vila et Stéphane Caudan, leurs enfants, Aurèle, Lol et Bérenger, ses cousins, Diana Johnstone, sa belle-mère, ont la profonde tristesse d’annoncer la mort de François GAUDU, professeur de droit privé à l’université Paris I Panthéon-Sorbonne, survenue le 3 janvier 2012, à l’âge de cinquante-huit ans. Les obsèques ont eu lieu dans l’intimité, le samedi 7 janvier, à Courcerault, dans l’Orne. Un hommage organisé par l’université Paris I sera annoncé ultérieurement. Le président de l’université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, La directrice de l’école de Droit de la Sorbonne, Le directeur de l’UFR d’études juridiques générales, Le directeur de l’UFR de droit des affaires, Les enseignants, Le personnel administratif, Les étudiants, ont la tristesse de faire part du décès, le 3 janvier 2012, du professeur François GAUDU, président de l’Association française de droit du travail et de la sécurité sociale. Ils expriment à sa famille leurs sentiments de condoléances. François Gaudu jouait un rôle important à l’université Paris 1 à laquelle il appartenait depuis 1996. Membre du conseil d’administration sans interruption depuis 1997, président de la commission des statuts, directeur de l’UFR d’études juridiques générales de 2002 à 2008, il consacrait beaucoup de son énergie, au-delà de ses activités d’enseignements et de recherche à la conduite de l’université. Il a été l’un des principaux acteurs de la création de l’école de Droit de la Sorbonne qui conservera son souvenir. L’Association française de droit du travail et de la sécurité sociale a la tristesse d’annoncer le décès de son président, M. François GAUDU, Patrice Dutard, 17, rue Péclet, 75015 Paris. ont l’immense tristesse de faire part du décès de retraité de l’Ecole spéciale d’architecture. Jacques DUTARD, décédé le 8 mai 2000. Jacqueline Gensburger, son épouse, Samuel et Benjamin, ses enfants, Jack EGLE Mme Denise BLUM, ont la profonde douleur de faire part du décès brutal, le 19 décembre 2011, en République Dominicaine, de Mon mari. Mon amour. Mon amant. professeur à l’université Paris 1 Panthéon-Sorbonne. Sa famille, Ses proches, ont la profonde tristesse de faire part du décès de Claude GUÉBIN, survenu le 31 décembre 2011, à l’âge de soixante-sept ans. Ses obsèques ont eu lieu dans l’intimité familiale. [email protected] Sylvie Lefranc, née Lemoine, son épouse, François et Daisy Lefranc, Céline et Laurent Perreaux, ses enfants, Juliette, Sixtine et Garance, ses petites-filles, Mitsou et Serge Maffert, sa sœur et son beau-frère, Evelyne Anselmo, sa belle-sœur, Ses neveux et ses nièces, ont la grande tristesse de faire part du décès, survenu le 7 janvier 2012, de Condoléances Le Syndicat national de la librairie et de la presse a la tristesse d’annoncer le décès de Alain RENAULT, président du SNLP, survenu le 25 décembre 2011, à l’âge de soixante-quatre ans. Après avoir été libraire, il entama une carrière de kiosquier en 1979. Ensuite, il intégra le bureau syndical du SNLP et en devint le président. Elizabeth Rohatyn, co-fondatrice et co-présidente de FRAME (French Regional American Museum Exchange), Marie-Christine Labourdette, directrice des musées de France et co-présidente de FRAME, La direction et l’administration de FRAME, Les directeurs et conservateurs des vingt-six musées membres de l’association FRAME, présentent leurs sincères condoléances à la famille et aux proches de Il a mené ses combats syndicaux avec la même ardeur qu’il a combattu sa maladie. M. John Edward BUCHANAN, Jr. Le journal Le Monde s’associe à la tristesse de sa famille et lui présente ses sincères condoléances. directeur des Fine Arts Museums of San Francisco (2006-2011) et du Portland Art Museum (1994-2005) et acteur exemplaire de la coopération culturelle entre les musées français et américains du réseau FRAME. Claire, Anne, Pierre, Loïc, Gilles, Elisabeth, Jean, Françoise, Jérôme, ses enfants, Ses petits-enfants, Ses arrière-petits-enfants, Toute la famille Et ses amis, ont la très grande tristesse de faire part du décès de M. Roger RIFFIER, Anniversaire de décès Il nous a quittés le 8 janvier 2002 pour un monde qu’on dit meilleur. Il était un fils aimant et son absence serait insupportable sans l’amour de sa sœur, Sophie et de ses enfants, Louis, Gabriel, Violette et Raphaël. Souvenez-vous aujourd’hui de Alain Jacques DUPOUX, survenu à l’âge de quatre-vingt-dix-sept ans. Il repose désormais au cimetière de Pleurtuit (Ille-et-Vilaine), aux côtés de son épouse, Tahiti 1964-Paris 2002, ancien élève du Celsa à Paris et de Watford à Londres. A. et J. Dupoux, BP. 71, 78490 Montfort l’Amaury. Cécile. Souvenir Pierre LEFRANC, ancien Français Libre, fondateur et président d’honneur, de la Fondation Charles de Gaulle, préfet honoraire, colonel honoraire, grand croix de la Légion d’honneur, grand croix de l’ordre national du Mérite, croix de guerre, médaille de la Résistance. Les obsèques auront lieu dans la plus stricte intimité familiale. Ni fleurs ni couronnes. 16, villa du Roule, 92200 Neuilly-sur-Seine. Jacques Godfrain, le président, Le conseil d’administration, Les membres de la convention Et le personnel de la Fondation Charles de Gaulle, ont la grande tristesse de faire part du décès de Pierre LEFRANC, ancien chef de cabinet du général de Gaulle, fondateur et président d’honneur de l’Institut et de la Fondation Charles de Gaulle, grand croix de la Légion d’honneur, grand croix de l’ordre national du Mérite, croix de guerre 1939-1945, médaille de la Résistance. Un hommage pourra lui être rendu au siège de la Fondation Charles de Gaulle où un registre sera ouvert le mercredi 11 janvier 2012, de 13 heures à 16 heures, 5, rue de Solférino, Paris 7e. Le président Godfrain prononcera une courte allocution à 14 heures. Grâce à ses efforts et à son courage, grâce aussi à tous ceux qui l’ont entouré, sa vie jusqu’aux derniers instants fut une vie digne et belle. Andrée-Paule Serre, son épouse, Dominique Courtois, Bruno Serre, Philippe et Pascale Serre, Catherine Serre et Jean-Paul Malek, Anne Serre et Isabelle de Vincenzi, Chantal Serre et Marc Le Coz, ses enfants, issus de son premier mariage avec Anne-Marie Boichut, décédée le 10 avril 1988 et leurs conjoints, Bastien, Cécile, Marie, Baptiste, Marion, Quentin, Nathan, Julia, Matthieu, Mathilde, ses petits-enfants, Calixte, son arrière-petite-fille, ont la tristesse de faire part du décès de Henri SERRE, 25, rue des Quatre Chênes, 91430 Igny. font part du retour à Dieu du père Henri SPRINGER sj, décédé à Francheville le 3 janvier 2012, dans sa quatre-vingt-sixième année et la cinquante-neuvième de sa vie religieuse. 7, rue Beudant, 75017 Paris. Nicole Bourgeois, Danièle Boulay, Dominique Gille, ses filles et leurs conjoints, Monique et ses parents. Ni fleurs ni couronnes. Les dons peuvent être versés au Secours Catholique et au CCFD. 17, chemin des Ardennes, 68100 Mulhouse. Sa famille Et ses amis, se souviennent. Hommage L’Institut des sciences humaines et sociales du CNRS souhaite rendre hommage à Elisabeth ALLÈS, directrice de recherche au CNRS et directrice du Centre d’études sur la Chine moderne et contemporaine, équipe rattachée à l’unité mixte de recherche Chine, Corée, Japon (EHESS/CNRS/université Paris Diderot), spécialiste reconnue de l’anthropologie de l’islam en Chine, décédée le 1er janvier 2012. Communications diverses L’argent 5 courtes conférences, le vendredi 13 janvier 2012, à 18 h 30, Redéfinir la richesse, art & argent, argent de poche, argent virtuel, cerveau/argent. Entrée libre Université Paris7 - salle Buffon, 13, rue Hélène Brion, Paris 13e. Informations : 01 44 32 28 84, www.paris-montagne.org/qsec Voyages culturels juifs 2012 : Birobidjan, Ukraine, Pays Baltes, Sri Lanka, Portugal, Alsace, Pologne, Louisiane. Association : www.valiske.com [email protected] Tél. : 03 88 97 86 02. Conférence La Fédération de Paris de la LICRA (Ligue internationale contre le racisme et l’antisémitisme) organise une conférence-débat Laurence, Romain, Gaëlle, Natacha, Emmanuel, Maria, ses petits-enfants et leurs conjoints, M. Pierre NOTIN. La messe d’accompagnement est célébrée ce mercredi 11 janvier, à 9 h 30, en l’église Notre-Dame-duPerpétuel-Secours , couvent de Riedisheim, avant l’inhumation, à 15 heures, à Labergement-Sainte-Marie (Doubs) où reposent son épouse, nous quittait prématurément. Ni fleurs ni couronnes. Ni fleurs ni couronnes mais des dons à la Fondation Charles de Gaulle. ont la tristesse de faire part du décès, le 6 janvier 2012, dans sa quatre-vingt-dixième année, de architecte, La cérémonie religieuse sera célébrée le mercredi 11 janvier, à 15 h 30, en l’église de Saint-Pierre, à Igny. Le père provincial de la Compagnie de Jésus Et sa communauté, Jean-François et Françoise Notin, Claire et Jean-Pierre Christine et Pierre Bailly, Frédéric, Claude et Nicolas Tourjansky, Véronique et Jean-François Boyer, Antonin et Baptiste, Benoit et Christine Notin, Julie et Nicolas, ses enfants et petits-enfants, André DEVALLET, survenu le 7 janvier 2012, à l’âge de quatre-vingt-sept ans. Les obsèques auront lieu dans la plus stricte intimité familiale. « Père, je veux que là où je suis, ceux que tu m’as donnés soient aussi avec moi » Jean 11:25. Il y a vingt ans, le 7 janvier 1992, Pauline, Camille, Eloïse, Anton, Titouan, Anaïs, Timothée, Gabriel, Agathe, ses arrière-petits-enfants, ont la tristesse de faire part du décès de Adrienne VILLAUME, née MALATIRÉ, survenu le 3 janvier 2012, à Marseille, dans sa quatre-vingt-dix-huitième année. D. Gille, 8, avenue de la Corse, 13007 Marseille. [email protected] avec Mme Laurence Parisot, présidente du MEDEF sur son ouvrage (écrit avec Mme Rose Lapresle) « Un piège bleu Marine » (Calmann-Levy) le mercredi 19 janvier 2012, à 19 h 30, à la Maison du Barreau, 2, rue de Harlay, Paris 1er (métro : Pont-Neuf). Entrée libre. Inscription par e-mail : [email protected] Assemblée générale L’ANCEF informe ses adhérents de la tenue de son Assemblée Générale le 12 janvier 2012, à 14 heures, au CRDP Grenoble (Isère). 28 météo & jeux < -10° -5 à 0° -10 à -5° 0 à 5° 5 à 10° Mercredi 11 janvier Grisailles et douceur 25 km/h 10 km/h Châlonsen-champagne 6 8 PARIS Caen 7 6 9 9 6 8 Metz 7 9 5 8 7 9 2 1 5 98 5 10 D Limoges 3 7 1 10 5 99 3 1 10 Montpellier Séville Grenoble 0 9 8 10 11 6 9 7 2 3 D Tripoli Tripoli Beyrouth Jérusalem Le Caire Thalweg 7 8 8 1 7 2 9 4 14 Amsterdam Athènes Barcelone Belgrade Berlin Berne Bruxelles Bucarest Budapest Copenhague Dublin Edimbourg Helsinki Istanbul Kiev La Valette Lisbonne Ljubljana Londres Luxembourg Madrid Moscou Nicosie Oslo Prague Reykjavik éclaircies faiblepluie largementdégagé cielcouvert cielcouvert brouillard souventdégagé beautemps souventdégagé éclaircies trèsnuageux éclaircies pluieetneige faiblepluie souventdégagé largementdégagé souventdégagé beautemps éclaircies éclaircies largementdégagé trèsnuageux averseslocales souventdégagé éclaircies neigesoutenue 8 5 9 0 5 -2 7 -2 0 6 9 8 0 6 -2 13 7 0 8 5 -1 -6 11 1 0 1 Riga Rome Sofia Stockholm Tallin Tirana Varsovie Vienne Vilnius Zagreb 9 8 14 2 7 4 10 5 4 7 11 10 1 7 0 13 14 8 11 7 13 -4 15 6 4 2 aversessporadiques beautemps éclaircies aversessporadiques aversesmodérées beautemps cielcouvert largementdégagé faibleneige beautemps Dans le monde 1 4 4 12 -6 0 2 4 2 2 2 10 2 4 2 6 -4 3 -1 6 Alger 8 15 beautemps Amman 2 10 largementdégagé Bangkok 23 31 souventdégagé Beyrouth 16 17 risqueorageux Brasilia 17 21 averseslocales Buenos Aires risqueorageux 23 28 Dakar 22 26 beautemps Djakarta 26 30 averseslocales Dubai 20 25 beautemps Hongkong cielcouvert 15 16 Jérusalem averseslocales 4 8 Kinshasa averseslocales 24 31 Le Caire largementdégagé 8 16 Mexico beautemps 6 22 Montréal souventdégagé -12 -10 Nairobi souventdégagé 16 26 New Delhi New York Pékin Pretoria Rabat Rio de Janeiro Séoul Singapour Sydney Téhéran Tokyo Tunis Washington Wellington beautemps souventdégagé beautemps risqueorageux largementdégagé risqueorageux beautemps averseslocales souventdégagé beautemps souventdégagé largementdégagé aversesmodérées souventdégagé Cayenne Fort-de-Fr. Nouméa Papeete Pte-à-Pitre St-Denis averseslocales souventdégagé souventdégagé risqueorageux largementdégagé risqueorageux Outremer 8 16 0 6 -10 -2 19 27 7 18 23 29 -7 -4 24 27 20 24 4 10 3 10 12 16 1 8 16 19 24 25 22 26 23 27 29 28 26 29 27 29 Météorologue en direct au 0899 700 703 1,34 € l’appel + 0,34 € la minute 7 jours/7 de 6h30-18h Dimanche 8 10 2 6 0 4 Ile-de-France 7 8 0 5 -2 6 Nord-Est 4 7 0 4 0 6 Sud-Ouest 3 5 0 7 0 8 4 11 3 9 0 10 Sud-Est 3 14 Lever 20h12 Coucher 09h30 Lever 08h41 Coucher 17h13 Aujourd’hui Jeudi Les conditions météo n'évolueront 7 pas beaucoup. La grisaille sera très présente sur une large moitié Nord de la France, donnant même 4 quelques gouttes ou crachins parfois des côtes de la Manche aux frontières du Nord-Est. Les brouillards seront aussi plus tenaces dans le grand 2 Sud-Ouest. Les régions méditerranéennes et les montagnes profiteront en revanche du soleil. Nord-Ouest Rabat Dépression 1025 Front froid Occlusion Ajaccio 15 km/h Températures à l’aube 1 22 l’après-midi Jours suivants Vendredi Samedi D En Europe 7 10 Tunis Tunis -10 degrés le froid arrive enfin sur Montréal Perpignan Saint Paulin Coeff. de marée 88/90 Anticyclone Front chaud 7 14 6 14 Ankara 015 Athènes 1 Alger Nice Marseille 7 12 -1 6 Istanbul 1025 Lisbonne Lisbonne A Toulouse Bucarest Sofia Rome Madrid 8 0 5 Biarritz Odessa Zagreb Belgrade Milan Barcelone Barcelone Lyon 05 10 Bordeaux 1030 -6 6 Budapest Berne 1035 Chamonix Kiev Munich Vienne A 7 Clermont-Ferrand 35 km/h Bruxelles Paris 1 6 Dijon Poitiers Londres Besançon 7 9 Moscou Copenhague Minsk Amsterdam Berlin Varsovie Prague 1030 Dublin D St-Pétersbourg Riga 1025 Edimbourg 7 Sur les étals d’Internet, il est des vêtements et accessoires qui n’ont pas Helsinki Oslo Stockholm 1035 6 8 Nantes 15 km/h A Orléans As de pique 1015 1020 D En vente cette semaine N° 14 ALFRED DELLER Contre-ténor PURCELL-BACH-COUPERIN pignon sur rue. Feraient-ils fuir le chaland si l’on venait à les exhiber derrière la vitrine de quelque enseigne ? Ma souris fureteuse s’impatiente, curieuse de fouiner dans ces rayons atypiques. De la tête aux pieds. Les oreilles d’abord. Pourquoi irais-je couvrir ma tête de ce bonnet ocre, bien que tricoté main ? Voyez ces deux cuisses de dinde de part et d’autre. Le ridicule ne tue pas mais le mauvais goût a des limites (tinyurl.com/8656ahs) ! Plus discret, ce Hipstörmössan, un bonnet venu du froid suédois qui ne recouvre que la partie supérieure de l’oreille et elle seule (tinyurl.com/7h46hzv). Et autour du cou ? Un foulard bleu azur dit intelligent. Sous les 18 ˚C, des motifs de flocons de neige apparaissent sur son tissu thermochromatique. Et, une fois que les flocons apparaissent, dois-je prendre mes jambes à mon cou, si tant est que je sois encore dehors par un tel froid (tinyurl.com/7p8fagv) ? Tiens, une cravate taillée dans du torchon pour « tâcher d’être élégant » (tinyurl.com/ccfhh43) ! Que se mettre sur le dos ? Ce tee-shirt « torse anatomique » pour « montrer sa beauté intérieure » ? Déballer ses poumons, son foie, sa rate et ses intestins risque de me valoir des regards nauséeux (tinyurl.com/cjhgvuj). Irai-je jusqu’à enfiler cette robe hamburger en tricot, avec sa tranche de fromage tombant sur la hanche ? A croquer, dites-vous (tinyurl.com/24jy8m) ? Et ce sweat « Zombie attack », sanguinolant et écharpé à souhait ! (tinyurl.com/37prct4). Oh ! des tongs-claviers. Idéales pour avoir une sacrée touche ! (tinyurl.com/bwxx6bk). Faut-il vraiment l’assortir à cette pochette en touches de clavier recyclées (tinyurl.com/yealh4k) ? Me voilà dans un accoutrement à coucher dehors. Qu’à cela ne tienne ! J’ai les cache-oreilles anti-insectes (tinyurl.com/8x6vfb9) et même un sac de couchage-pizza et sa garniture de coussins-champignons et brocolis (tinyurl.com/842dw5w). Vous ne risquez pas de me rater ! p Courriels Présidentielle Tout et son contraire Au nombre des multiples retournements de veste de notre président non candidat, un intervenant de « Là-bas si j’y suis » sur France Inter du lundi 2 janvier rappelait une des déclarations de début de mandat, dans laquelle Nicolas Sarkozy prononçait une vibrante apologie du crédit hypothécaire. Se fondant sur l’exemple les Etats-Unis, il ne tarissait alors pas d’éloges sur un système qui a connu le sort que l’on sait, provoquant la faillite de millions de ménages américains et débouchant sur la crise des « subprimes »… Il est vrai que la logique économique, qui impose des salaires toujours moins élevés, oblige à un recours excessif au crédit pour soutenir la demande, avec les brillants résultats que l’on observe… Aujourd’hui, avec la même conviction, Nicolas Sarkozy nous assure de sa détermination à lutter contre les excès de la financiarisation de l’économie et leurs effets pervers sur les politiques publiques, sans que nous ayons pu, d’ailleurs, constater le début d’une décision dans ce sens. Gérard Cassan, Toulouse Les soirées télé Les jeux Mots croisés n˚12-009 Sudoku n˚12-009 Solution du n˚12-008 Mardi 10 janvier TF 1 1 2 Mercredi 11 janvier 2012 C’est tout Net! Marlène Duretz > 35° 1000 1005 Strasbourg Rennes 30 à 35° 985 995 1010 1010 25 à 30° D 975 11.01.2012 12h TU www.meteonews.fr 7 9 Brest 20 à 25° Reykjavik Amiens Rouen 15 à 20° En Europe 5 101 8 10 9 11 10 à 15° A Lille Cherbourg 0123 écrans 3 4 5 6 7 8 9 10 1 1 12 1 I II 9 III 6 8 V 4 VI 9 VII 1 VIII Verticalement 1. Impossible de mieux faire. 2. Obstacle sur le parcours. Plaisir oriental. 3. Chez les Grecs. Vaut de l’or. 4. Passes l’écluse. Gonflé avant la traite. 5. Patronne du jour. Met de côté. 6. Est passé de Dada au surréalisme. Jamais prévisible. 7. Sans levain et bien garni pour être croqué. Sur la rive. Sorties de la Sorbonne. 8.Pour aller droit devant. 9. Enlever le plus gros. 10. Somme de peu d’importance. Douillettement garni. 11. Fait tache au soleil. Rage comme avant. 12. Bouchées comme de vieilles canalisations. Philippe Dupuis Solution du n° 12 - 008 9 5 3 6 8 7 2 5 2 8 7 9 7 8 3 6 5 1 8 3 6 2 1 5 7 9 4 1 7 5 9 6 4 8 3 2 3 6 8 1 2 9 4 7 5 9 1 4 8 5 7 3 2 6 7 5 2 4 3 6 9 1 8 5 9 3 6 4 2 1 8 7 2 4 1 3 7 8 5 6 9 6 8 7 5 9 1 2 4 3 Moyen Complétez toute la grille avec des chiffres allant de 1 à 9. Chaque chiffre ne doit être utilisé qu’une seule fois par ligne, par colonne et par carré de neuf cases. Horizontalement Verticalement I. Purificateur. II. Enumérés. Tri. III. Pitbull. Tags. IV. IV. Usât. Emet. V. Nèpe. Nègre. VI. Ire. Od. Arrau. VII. Escopette. Mr. VIII. Ria. Et. Vin. IX. Etrave. Elise. X. Séismographe. 1. Pépinières. 2. Université. 3. Rut. Pécari. 4. Imbue. As. 5. Feus. OPCVM. 6. Irlande. EO. 7. Celte. Té. 8. As. Gatter. 9. Terre. La. 10. Etamer. VIP. 11. Urge. Amish. 12. Ristournée. 20.50 Les Experts : Manhattan. Série. La Couleur de l’argent (S8, ép. 2, inédit) U. Latitude meurtrière. Une femme peut en cacher une autre (S6, 3 et 4/23) U. Avec Gary Sinise. 23.15 Voisins : vont-ils se mettre d’accord ? Magazine (100 min). Résultats du tirage du lundi 9 janvier. 15, 25, 26, 32, 34 ; numéro chance : 4. Rapports : 5 bons numéros et numéro chance : pas de gagnant ; 5 bons numéros : pas de gagnant ; 4 bons numéros : 2 071,30 ¤ ; 3 bons numéros : 14,00 ¤ ; 2 bons numéros : 6,00 ¤. Numéro chance : grilles à 2 ¤ remboursées. Joker : 7 536 474. Les résultats du Loto sont publiés dans nos éditions datées dimanche-lundi, mardi, mercredi et vendredi. Tous les jours Mots croisés et sudoku. Rédaction : 80, boulevard Auguste-Blanqui,75707 Paris Cedex 13 Tél. : 01-57-28-20-00 ; télex : 202806F ; télécopieur : 01-57-28-21-21 Courrier des lecteurs : par télécopie : 01-57-28-21-74 ; Par courrier électronique : [email protected] Médiateur : [email protected] Abonnements : par téléphone : de France 32-89 (0,34¤ TTC/min) ; de l’étranger : (33) 1-76-26-32-89. Sur Internet : www.lemonde.fr/abojournal/ Tarif 1 an : France métropolitaine : 394 ¤ Internet : site d’information: www.lemonde.fr finances : http://finance.lemonde.fr Emploi : www.talents.fr/ Immobilier: http ://immo.lemonde.fr Documentation : http ://archives.lemonde.fr Collection : Le Monde sur CD-ROM : CEDROM-SNI 01-44-82-66-40 Le Monde sur microfilms : 03-88-04-28-60 TF 1 20.50 Grey’s Anatomy. Série. En milieu hostile. Comme des grands U. En immersion U (saison 7, 4 à 6/22, inédit). 23.10 Nikita. Série. La Femme à abattre. Réminiscences (S1, 3 et 4/22, inédit, 95 min) U. FRANCE 2 FRANCE 2 20.35 Klaus Barbie, criminel nazi. Documentaire (France, 2011) U. 22.30 Infrarouge - La Traque des nazis. Documentaire. Isabelle Clarke V. 0.10 Journal, Météo. 0.30 Dakar 2012 - Bivouac. 0.55 Infrarouge - Intouchables, la véritable histoire : A la vie, à la mort. Documentaire (50 min). 20.35 Seule. Téléfilm. Fabrice Cazeneuve. Avec Barbara Schulz, Jean-Pierre Lorit, Emma Lycia Gomez (Fr., 2008). 22.10 Secrets de famille. Avec Marcel Rufo, Juliette Allais, Nadine Grafeille. 23.45 Journal, Météo. 0.05 Dakar 2012 - Bivouac. Magazine. 0.30 Des mots de minuit. Spécial Dakar en Argentine. Magazine (30 min). FRANCE 3 FRANCE 3 20.35 Famille d’accueil. Loto X I. Roule sans polluer. II. A quitté l’Hexagone pour se mettre au travail. A perdu sa neutralité. III. Amer retour sur le passé. IV. Plonge dans l’huile. Bien relevés. V. Lâché pour prendre de la hauteur. Bien fermer avant de mettre au four. VI. Objet inanimé. Persiste désagréablement. VII. Ecorce en poudre. Petit ensemble bien coordonné. En droit et en devoir. VIII. Personnel. Met le fondement à mal. En Mayenne. IX. Producteurs d’hormones. Ses fleurs jaunes ont un parfum de résine. X. Particulièrement désagréables. 3 3 2 Réalisé par Yan Georget IX Horizontalement 4 7 IV 5 4 Mercredi 11 janvier Série. Le Cadet de mes soucis. Vue sur Internet (S10, ép. 1 et 2, inédit). Avec Virginie Lemoine. 22.25 et 2.40 Soir 3. 22.50 Ce soir (ou jamais !). 0.55 Au cœur de l’urgence. Les Sauveteurs de Marseille (52 min). 20.35 Football. Coupe de la Ligue (quarts de finale) : Lyon - Lille. En direct de Lyon. 22.40 Tous les buts. 23.10 et 1.35 Météo, Soir 3. 23.45 Doc 24. Documentaire. 0.35 Couleurs outremers. Magazine. Gendarmes de Camopi... (30 min). CANAL + CANAL + 20.55 La Permission de minuit p Film Delphine Gleize. Avec Vincent Lindon, Quentin Challal, Emmanuelle Devos (Fr., 2011). 22.45 Tahrir 2011. Documentaire (2011). 0.15 The Reader Film Stephen Daldry. Avec Kate Winslet, Ralph Fiennes, David Kross (EU - All., 2008, 120 min) U. 20.55 Libre échange Film Serge Gisquière. Avec Carole Bouquet, Julie Depardieu, Philippe Magnan (Fr., 2010) U. 22.05 Joseph et la fille Film Xavier de Choudens. Avec Jacques Dutronc, Hafsia Herzi, Aurélien Recoing (Fr., 2010) U. 23.30 Elle s’appelait Sarah p Film Gilles Paquet-Brenner. Avec Kristin Scott Thomas (France, 2010, 110 min). ARTE 20.39 Thema - Le Grand Monopoly du gaz. Le Grand Monopoly du gaz. Documentaire (coprod., 2011). 22.10 Débat. 22.40 Le Dessous des cartes. 22.50 I Love Democracy. La Tunisie. 0.15 Auschwitz, premiers témoignages. Documentaire. 1.35 Yourope. Dettes : Qui paiera les factures ? (30 min). M6 ARTE 20.35 Un cœur simple p Film Marion Laine. Avec Sandrine Bonnaire, Marina Foïs, Pascal Elbé (France, 2007). 22.15 Boris Vian, la vie jazz. Documentaire. Philippe Kohly (France, 2009). 23.15 La Double Vie de Daniel Shore p Film Michael Dreher. Avec Nikolai Kinski, Katharina Schüttler (All., 2009, v.o., 105 min). M6 20.50 Cauchemar en cuisine. 20.50 Les Années 1980 : le retour. Port-Grimaud. Sète. Télé-réalité (2011). 0.15 Un dîner presque parfait. Jeu. Spécial jumeaux à Montélimar (170 min). Invités : Bonnie Tyler, Desireless, Julie Pietri... 23.20 Les Années 1990 : le retour. Avec Ophélie Winter, Ménélik, Native... (140 min). 0123 29 0123 Mercredi 11 janvier 2012 Ode à la finance d’avant la crise Lettre de la City Marc Roche V oici le temps de la réhabilitation des grands banquiers tombés de leur piédestal bien avant la crise financière de 2008. D’un côté, la banque Barings, mise en faillite en 1995 en raison des malversations du « trader fou » Nick Leeson. De l’autre, Edmond Safra, fondateur de la Republic National Bank, mort à Monaco, en 1999, dans un incendie d’origine criminelle. David Brennan, PDG de la firme britannique de gestion de portefeuilles pour compte de tiers Baring Asset Management (BAM), n’a jamais accepté la disparition de la vénérable banque Barings, dont la chute était prémonitoire du cyclone qui allait emporter la planète financière. Basé à l’époque à Hongkong, ce gestionnaire de fonds a visiblement été traumatisé par l’effondrement de la plus ancienne banque d’affaires londonienne, fondée en 1762. Les paris insensés de Nick Leeson, trader chez Barings Securities à Singapour, avaient détruit l’établissement, qui s’était épanoui à l’ombre de l’Empire et comptait la reine parmi ses clients. BAM est le seul survivant de la débâcle. En 2005, ING, l’acquéreur de ce qui restait à prendre, a vendu ce joyau de la Couronne à une compagnie d’assurance-vie américaine. Rétablir à tout prix la grandeur passée : c’est la mission quasi divine que s’est donné David Brennan. En l’honneur du 250e anniversaire, début janvier, de la création de ce fleuron par John et Francis Baring, le PDG de BAM a publié un curieux communiqué : « Peu d’institutions peuvent se flatter d’avoir atteint un tel âge… Cet anniversaire met en exergue le rôle prééminent de Barings comme fournisseur de crédits à travers l’histoire.» Mal lui en a pris. La chute de la Barings symbolisait la quête éperdue des profits par la spéculation. Par le biais des produits dérivés, les transactions des traders en Asie sur les marchés émergents produisaient deux tiers des profits de l’institution. Nick Leeson n’aurait pu commettre ses irrégularités à une telle échelle sans la négligence et la cupidité de ses supérieurs, peu soucieux de surveiller les activités du trader mégalomane. Absence de contrôles internes, incompétence et ineptie à tous les étages, ego surdimensionnés… on retrouve les mêmes ingrédients treize ans plus tard dans la crise des crédits à risque subprimes ou dans la tourmente de la dette souveraine. Cette ode à une enseigne sulfureuse estelle vraiment nécessaire dans le climat actuel de la finance ? Devant pareil manque de sensibilité, la City est dans ses petits souliers. «En essayant de ressusciter la réputation entachée de Barings, David Brennan est totalement en porte-à-faux face à l’hostilité actuelle de l’opinion à l’égard des banquiers. Ce triomphalisme maladroit survient au plus mauvais moment », déclare un observateur de la première place financière mondiale. A l’instar de David Brennan, le philosophe Bernard-Henri Lévy n’a pas fait preuve du meilleur jugement en rendant un hommage appuyé au célèbre banquier dans les affaires tel que le décrit « BHL ». Dans la banque privée à l’ancienne dont il était le symbole, on ne posait jamais de questions sur l’origine des fonds déposés ou sur l’identité du client. Grâce à son entregent, les détenteurs d’avoirs pouvaient faire travailler leur argent dans les paradis fiscaux. Le style informel, les comptes numérotés ou les sociétés fictives destinées à brouiller les pistes constituaient le mode opératoire de ce financier timide à la voix fluette. A l’exemple de ses confrères, il transgressait constamment, non sans talent, les lignes jaunes. C’était la dolce vita… Le banquier prodigue plaçait les fonds tous azimuts. Il était à l’aise dans cet univers feutré de la gestion de patrimoine, plein de connivences, de cooptations, de complicités et souvent de haines. A l’époque, le croisé de l’économie de l’ombre faisait ses choux gras de la faiblesse des régulateurs, de la quasiinexistence des déontologues, de l’absence de textes interdisant le blanchiment. En 1988, Edmond Safra avait participé au raid de Georges Pébereau contre la Société générale aux côtés de Samir Traboulsi. La Commission des opérations en Bourse l’avait toutefois exonéré de tout blâme. En septembre 1999, atteint de la maladie de Parkinson, Edmond Safra avait vendu son groupe au géant britannique HSBC. Le nom Republic National Bank avait été immédiatement enlevé de l’enseigne. L’appellation gênait. p Edmond Safra. « L’histoire de la finance range ce citoyen du monde… au nombre des grands banquiers d’avant l’époque des agences de notation, de l’argent fou et de la spéculation reine », écrit-il dans son bloc-notes du Point intitulé « Salut à Edmond Safra ». La chute de la Barings symbolisait la quête éperdue des profits par la spéculation. Nick Leeson n’aurait pu commettre ses irrégularités à une telle échelle sans la négligence et la cupidité de ses supérieurs Ce panégyrique fait rêver eu égard à la carrière professionnelle de l’intéressé. Né en Syrie, réfugié au Brésil où il fonde un empire financier, Edmond Safra était un banquier privé, permanent sourire aux lèvres et poignée de main assurée. Ce professionnel d’une grande discrétion avait créé la Republic National Bank, établissement destiné aux grosses fortunes, essentiellement d’Amérique latine, du monde arabe comme de la diaspora juive, à la recherche d’un havre de paix. Edmond Safra n’a jamais été le saint [email protected] C’est tout vu ! | Chronique télé par Isabelle Talès ABONNEZ-VOUS A LA NOUVELLE FORMULE DU MONDE ! Debout, les twittos de la Terre! l’ombre – « Je pourrais avoir des problèmes pour travailler », justifie celui qui cache son visage. Puis le commentaire devient carrément soupçonneux : « Nous découvrons que l’ONG est financée à 75 % par les fonds publics américains. » Et c’est comme ça qu’on se retrouve entre deux bannières étoilées dans le bureau des adjoints d’Hillary Clinton chargés de la « diplomatie digitale » des Etats-Unis, comme s’ils étaient à la tête d’une internationale de blogueurs qui bloguent, de twittos qui tweetent, de facebookés qui ont beaucoup d’amis. La revendication de la liberté s’apprend. En cette matière, les professeurs les plus réputés sont serbes par prélèvement automatique les quotidiens du week-end Bahreïn était-il trop loin d’Internet ou trop près du pétrole ? Toujours est-il que la révolution y fut écrasée en 2011 sans que bronche la diplomatie digitale ou autre. Le document de May Ying Welsh qui concluait l’émission, « Bahreïn, le printemps assassiné », a montré les images crues d’une répression sans merci. Et si Internet a pu être l’allié des révoltés à Tunis ou au Caire, la télévision a joué à Manama un rôle d’auxiliaire d’injustice en diffusant des confessions extorquées et les vociférations de speakers déchaînés : « Les yeux de la sécurité sont grands ouverts. La justice ne laissera aucun répit à ceux qui sont tapis dans l’ombre. » Vive la révolution.com, vive la liberté point barre. p + + M le magazine du Monde + 5 suppléments thématiques accès à l’Edition abonnés du Monde.fr BULLETIN D’ABONNEMENT □ OUI, je m’abonne au Monde pour 13 € par mois. Je recevrai : les quotidiens du week-end + 5 suppléments + M le magazine du Monde + l’Edition abonnés sur web, iPhone et iPad et EN CADEAU le Bilan du monde 2012. Nom et prénom.................................................................................................... Adresse.................................................................................................................................. CP A ne pas manquer sur 0123.fr Blog Sur la route de Columbus http://cypel.blog.lemonde.fr/2012/01/09/le-discours-decapant-de-mike-summers-entrepreneur-et-maire-d’une-ville-ouvriere/ pTirage du Monde daté mardi 10 janvier 2012 : 352 167 exemplaires. 123 Ville .......................................................................................... 121EMWAMQ LE PORTAGE VOUS EST OFFERT*. MERCI DE NOUS COMMUNIQUER LES INFORMATIONS NÉCESSAIRES À VOTRE LIVRAISON. 1. 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Faites connaissance avec Mike Summers, maire décapant d’une commune de la banlieue de Cleveland. A compléter et à renvoyer avec votre règlement sous enveloppe affranchie à : Le Monde – Service abonnements A 1100 – 62 066 Arras Cedex 9 OFFRE RÉSERVÉE À UN PREMIER ABONNEMENT Cryptogramme* * Veuillez noter ici les 3 derniers chiffres figurant au dos de votre carte bancaire. Date et signature 2. Pour faciliter nos échanges et rester informé(e) de vos prochaines publications, je vous indique mon adresse e-mail et mes numéros de téléphone : Tél. fixe : 0..... / ..... / ..... / ..... / ..... Tél. portable : 06 / ..... / ..... / ..... / ..... Offre valable en France métropolitaine jusqu’au 31/03/2012. En application des articles 38, 39 et 40 de loi Informatique et Libertés du 6 janvier 1978, vous disposez d’un droit d’accès, de rectification et de radiation des informations vous concernant en vous adressant à notre siège. Par notre intermédiaire, ces données pourraient êtres communiquées à des tiers, sauf si vous cochez la case ci-contre Dans la limite des stocks disponibles. Expédition sous 3 semaines à réception de votre règlement. * A Paris et certaines grandes villes. A quoi tiennent les révolutions ? Leur déclenchement, leur réussite, leur propagation ? Peut-être à un message de 140 signes, un simple tweet, un gazouillis annonçant le printemps, en somme. C’est en tout cas ce que veulent croire les « nouveaux révolutionnaires de la démocratie » qu’on a rencontrés, lundi 9 janvier sur Canal+, dans le magazine « Spécial investigation » consacré aux révolutions arabes, un an après. L’enquête de Marie-Laure Gendre et Sofia Amara nous emmène aux Etats-Unis, en Egypte, au Cameroun, en Chine. Mais pas dans les rues ni sur les places où les peuples s’indignent. Non, dans des salles de cours ou dans les bureaux du département d’Etat américain. Sachez que la revendication de la liberté, cela s’apprend, et qu’en cette matière les professeurs les plus réputés sont serbes. Après avoir fait tomber Milosevic puis tenu le haut du pavé dans des révolutions de toutes couleurs et de toutes essences (orange en Ukraine, des roses en Géorgie, des tulipes au Kirghizistan), ils ont fondé une ONG qui enseigne dans le monde entier la « lutte non violente en 50 points », l’art du slogan – « Court, direct, visuel, il doit aller droit au cœur » –, l’utilisation des réseaux sociaux et les techniques de contournement de la cybercensure. Les auteures du reportage sont comme nous: elles semblent hésiter à les trouver tout à fait sympathiques. Peut-être parce qu’ils se donnent des airs fatigués de VRP – « Envoyez-moi un e-mail, je suis toujours entre deux avions… » – ou mystérieux d’hommes de Week-end Carrément vous. Carrément vous: voilà en deux mots nos bonnes résolutions pour 2012. SFR - S.A. au capital de 3 423 265 598,40 € - RCS Paris 343 059 564 SFR vous souhaite une bonne année. sfr.fr
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