Triathlon : le Sénonais Jean-Baptiste Boivin se frotte

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18/06/14 - 15H57
Triathlon : le Sénonais Jean-Baptiste Boivin
se frotte à l'une des épreuves les plus
exigeantes du monde
Baptiste
Boivin
court samedi le
« Sw issman », un
triathlon très select,
aux distances et
difficultés
extrêmes, sur les
pentes
alpestres.
Une épreuve de
force.
Samedi 21 juin, Baptiste Boivin ira au bout de lui-même sur les pentes alpestres.?
- D.R.
Kilomètre et demi de
natation, 40 de vélo, 10
de course à pied. Ça,
c’est
le
triathlon
olympique. Il existe
aussi, pour les gros
appétits, le « longue
distance », où tout est
multiplié par trois. Et
puis il y a le « Ironman ». Et là, on parle de tout autre chose.
C’est à ce genre d’épreuve, jusqu’au bout de l’épuisement, que le Sénonais Baptiste Boivin va se
mesurer samedi. 3,8 km de natation, 180 km de vélo, 42 km à pied, soit 76 longueurs d’un bassin
de 50 m, une bonne étape du Tour de France et un marathon. Enchaînés. Et sans ravitaillement
« off iciel ».
Pour corser le tout, dans le cas du « Sw issman », il f audra compter avec l’altitude. Et la pente.
Terrible.
Départ à 5 heures du matin à Ascona, près de la f rontière italienne, arrivée une quinzaine
d’heures plus tard… dans la station de ski de Petite Scheidegg, à plus de 2.000 m d’altitude.
Avec un mur à gravir sur les 8 derniers kilomètres, 1.100 m de dénivelé. « L’an dernier, même
celui qui a gagné a f ini en marchant. C’est impossible autrement. »
Baptiste, licencié depuis huit ans à Sens Triathlon, connaît ses gammes. Les triathlons, il s’en est
envoyés une centaine. Mais il ne s’agira que de son deuxième Ironman. Le premier, à Roth, en
Allemagne, il y a deux ans, n’était pas plus court, mais inf iniment plus plat. « Ça change tout. En
plus, à Roth, on était 5.000 partants, c’était très f estif , la f ête du triathlon, en somme. »
À Ascona, ils ne seront que 250. « Ça sera plus f amilial. » Et plus select.
Baptiste, comme un millier d’autres, s’est inscrit à l’automne dernier pour le tirage au sort. Par le
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jeu des désistements, il a f inalement été convié. Il est l’un des 31 Français dans ce cas. Et l’un
des trois plus jeunes parmi les 250, lui qui a 25 ans. « C’est un tirage au sort sans critère mais
quand une pointure de la discipline s’inscrit, elle est invitée. »
Une quinzaine d’heures d’eff orts ininterrompus
Il part aujourd’hui vers les Alpes et procédera à une reconnaissance de la partie vélo. Celle qu’il
craint. « Ce qui ne me f ait pas peur, c’est la natation. Je suis vraiment capable de f aire 3,8 km.
Là où je suis un peu plus inquiet, c’est pour le vélo. Il va f alloir que je me préserve pour n’être
pas trop f atigué quand je le poserai. »
Son plan?? Engloutir la partie natation en une heure environ. Puis entamer l’épreuve de f orce sur
la selle avec les trois cols à gravir et un passage à 2.500 m. Suivant les conditions
météorologiques, la chose devrait lui prendre entre sept heures et demie et huit heures.
Enf in il se lancera sur le marathon et son impitoyable f inish. Sur un Ironman classique, le chrono
tourne autour des trois heures, mais au Sw issman, les meilleurs ont besoin d’une bonne heure
de plus. Baptiste, lui, table sur six heures, voire un peu plus.
Bref , de la f ine pointe de l’aube alpestre à la ligne d’arrivée, qu’il f ranchira aux côtés de sa
compagne, laquelle assurera l’accompagnement (obligatoire sur les huit derniers kilomètres) et le
ravitaillement, Baptiste sera au f eu pendant quinze heures. Il ira au bout du bout de ses f orces.
Non qu’il manque d’entraînement. L’inf ormaticien de la Mairie de Joigny consacre une douzaine
d’heures par semaine à sa passion. Mais les Alpes seront un juge sans pitié. Et une douleur. Et
un plaisir. Le paradoxe des sportif s de l’extrême…
Fabien Friconnet
f abien.f riconnet@centref rance.com
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