Document pdf joint

Transcription

Document pdf joint
CHOISIR UN MéTIER
n° 227
.
dossier n° 53
3e trimestre 2010
Les métiers
de la maintenance
Définition de la maintenance
pages II & III
Méthodes de maintenance
pages IV & V
Maintenance industrielle
page VI
Mécanique de maintenance
page VII
Maintenance
et production d’énergie
pages XIII à X
Maintenance et BTP
page XI
Maintenance et transport
pages XII & XIII
Formations à la maintenance
pages XIV & XV
Carnet d’adresses
Dossier réalisé
par René Brouillet,
avec la participation
de Marthe Burckenstock.
© EDF William Beaucardet
page XVI
Les métiers de la maintenance
© EDF Stéphane Lavoue
Définition
de la maintenance
Selon la définition Afnor, la maintenance vise à maintenir
ou à rétablir un bien dans un état donné afin que celui-ci soit en mesure
d’assurer le service pour lequel il est conçu.
Importance économique de la maintenance
Chiffre d’affaires :
- 22 milliards d’€ dans le secteur industriel, soit 2,3 % de la production en valeur
(dont 7,2 milliards sous-traités) ;
- 17,6 milliards d’€ dans le secteur immobilier et tertiaire (dont 13,2 sous-traités)
- 12 milliards d’€ de dépenses en produits et composants industriels
pour la maintenance et les travaux neufs.
Effectifs
- Près de 450 000 emplois
Les entreprises de maintenance
- Plus de 100 entreprises de plus de 5 salariés
- Chiffre d’affaires 9,66 milliards d’€
- Effectif 59 500
Normes et règlements
- 300 normes utiles
- 100 règlements et recommandations nécessaires au respect du Code du Travail
relatifs à la sécurité et à la santé des personnels.
Formation
- 1000 établissements de formation préparant à 100 diplômes de maintenance
du CAP au mastère spécialisé.
- 18 fiches métiers ont été conçues pour spécifier les besoins de la profession
et les faire connaître aux jeunes.
Source : Guide national de la maintenance de l’Afim
(Aassociation française des ingénieurs et responsables de maintenance)
Site : www.afim.asso.fr
II
L
a maintenance regroupe ainsi les actions de dépannage et de réparation, de
réglage, de révision, de contrôle et de vérification des équipements matériels (machines,
véhicules, objets manufacturés, etc.) ou immatériels (logiciels).
Les activités de maintien en service et de
dépannage des équipements ont toujours
existé.
La maintenance a été développée et systématisée par l’armée de l’air américaine
au cours de la seconde guerre mondiale.
Chaque aéronef possédait son manuel de
maintenance avec la liste et la périodicité des
révisions, la liste des pièces, les consignes de
remplacement.
Cette notion formalisée de maintenance s’est
étendue au domaine de la production de
biens dans les années 1970. Ensuite, dans
les années 1990 elle a gagné le secteur de
production des services. Elle peut être intégrée dans tous les secteurs d’activité.
Définition normative
Une première définition fut donnée par Afnor
– Norme NFX 60-010 de 1994, à savoir
« l’ensemble des actions permettant de
maintenir ou de rétablir un bien dans un état
spécifié ou en mesure d’assurer un service
déterminé ».
Depuis 2001 elle a été remplacée par une
définition européenne – Norme NF EN 13306
X 60-319.
« Ensemble de toutes les actions techniques,
administratives et de management durant le
cycle de vie d’un bien, destinées à le maintenir ou à le rétablir dans un état dans lequel il
peut accomplir la fonction requise. »
Types de maintenance
La maintenance corrective consiste à intervenir sur un équipement une fois que celui-ci est
défaillant. Elle se subdivise en :
- maintenance palliative qui est un dépannage provisoire de l’équipement,
- maintenance curative qui est une réparation
durable consistant en la remise en état de
bon fonctionnement.
La maintenance préventive consiste à intervenir sur un équipement avant qu’il ne tombe
en panne. On intervient de manière préventive pour des raisons de sûreté de fonctionnement (les conséquences d’une défaillance
sont inacceptables), pour des raisons économiques (coût plus faible) ou pratiques (équipement disponible à des moments précis).
La maintenance préventive peut être
- systématique : opérations prévues effectuées suivant un calendrier, un nombre
d’heures de fonctionnement, un nombre
d’unités produites ;
- conditionnelle : réalisée à la suite de relevés,
de mesures, de contrôles révélateurs de l’état
d’usure de l’équipement ;
- prévisionnelle : établie d’après l’historique
du comportement de l’équipement.
Niveaux de maintenance
La norme NF X 60-010 définit 5 niveaux d’interventions :
- Niveau 1 : réglages simples sans démontage ni ouverture réalisés sur place par l’exploitant de l’équipement (personnel de production). Echange de consommables ;
- Niveau 2 : travaux de dépannage par
échange standard réalisés par un technicien
habilité, contrôle du fonctionnement ;
- Niveau 3 : identification et diagnostics de
pannes, réparation par échange de matériels, maintenance préventive réalisées par
un technicien spécialisé sur place ou en atelier de maintenance ;
- Niveau 4 : travaux importants de maintenance corrective ou préventive nécessitant
une équipe spécialisée avec encadrement
technique ;
- Niveau 5 : travaux de rénovation, de reconstruction et de mise en conformité d’un matériel, ce type d’intervention correspond à un
arrêt de longue durée.
Par ailleurs, le service maintenance est mis
à contribution pour la modification des installations et la mise en service de nouvelles
machines.
Les secteurs d’activité pris en compte
La maintenance, considérée comme la capacité à maintenir tout équipement, machine ou
installation en état de bon fonctionnement concerne beaucoup de secteurs d’activités économiques pris en compte dans ce dossier.
On trouvera les éléments suivants :
- le secteur de la production d’énergie avec les différents types de centrales (nucléaires,
thermiques, à gaz, hydroélectriques) et les éoliennes ;
- les raffineries et industries pétrochimiques ;
- les réseaux de distribution d’électricité, de gaz, de produits pétroliers, d’eau ;
- les réseaux de téléphone et télécommunication ;
- le secteur de la production industrielle qui comprend les machines et moyens de production :
BTP (bâtiment et travaux publics), métallurgie, bois et papier, imprimerie, agriculture et agroalimentaire, mécanique, automobile, aéronautique, chimie ;
- les moyens de transport (ce dossier prend en compte les trains, autorails et rames de métros. Pour l’aéronautique voir le dossier de revue n° 212, pour l’automobile voir le dossier de
la revue n°219) ;
- les équipements des immeubles et maisons (ascenseurs, chauffage et climatisation, électroménager).
Tous ces secteurs font appel aux différents métiers et méthodes de la maintenance. Elles
utilisent aussi les prestations de nombreuses sociétés de sous-traitance.
III
Les métiers de la maintenance
Aperçu de quelques entreprises de maintenance
Méthodes de maintenance
© EDF Philippe Grolier
Tout responsable
de maintenance
doit définir sa stratégie
en fonction
de l’alternative :
maintenance corrective
ou préventive.
L
a maintenance corrective consiste à attendre la panne ou le dysfonctionnement
pour intervenir.
Pour la maintenance préventive, on prévoit
des interventions programmées permettant
de vérifier et d’améliorer l’état de fonctionnement d’un équipement.
La maintenance préventive ne supprime
pas la possibilité de panne mais elle en diminue l’occurrence.
Pour définir la stratégie de maintenance le
responsable dispose de méthodes, d’outils
d’analyse et de gestion.
Zoom sur le métier de
responsable de contrats de maintenance
Le Responsable de contrats de maintenance est l’interlocuteur privilégié des clients (direction, homologue gestionnaire du contrat...) pour toutes les questions contractuelles
concernant le bon déroulement des contrats dans les domaines financier, technique,
sécurité, qualité et environnement. Au sein de l’entreprise, il est en contact avec les représentants sécurité, qualité et environnement, ainsi qu’avec les services administratifs,
comptables et techniques. Il doit savoir analyser des données financières et connaître la
législation du travail.
Les formations suivantes permettent d’accéder au métier de responsable de contrats de
maintenance :
• BTS Maintenance industrielle (MI), Mécanique et automatismes industriels (MAI), après
une expérience de terrain et des formations complémentaires
• DUT Génie industriel et Maintenance (GIM), après une expérience de terrain et des
formations complémentaires
IV
Méthodes de maintenance
Il en existe plusieurs qui ont été développées pour des applications particulières :
- TPM (Total productive maintenance) est un
système global de maintenance industrielle
fondé sur le respect des facultés humaines
et la volonté participative de l’ensemble du
personnel pour rentabiliser les installations.
La maintenance de premier niveau est réalisée par les opérateurs.
- Kanban est une méthode qui permet de
produire en flux tendus et stock minimal.
- PDCA dite Roue de Deming est une démarche d’anticipation et un moyen de piloter efficacement des projets importants pour
l’entreprise.
- Diagramme de Pareto ou analyse ABC :
l’exploitation des relevés de défaillance permet d’orienter la politique de maintenance à
mettre en œuvre.
- Kaizen : cette démarche japonaise repose
sur des petites améliorations faites au quotidien.
Outils d’analyse
Il existe les indicateurs suivants :
- MTBF = moyenne des temps de bon fonctionnement d’un équipement entre deux
pannes ;
- Taux de défaillance = nombre de pannes
par heure de fonctionnement ;
- Fiabilité = probabilité de fonctionnement
pendant un temps donné ;
- Disponibilité = coefficient d’utilisation possible (D = MTBF / MTBF + MTTR, avec
MTTR = temps d’arrêt pour réparation).
Parmi ces outils l’AMDEC occupe une place
particulière.
AMDEC = analyse des modes de dé-
faillance, de leurs effets et de leur criticité.
Elle doit être réalisée lors de la conception
d’un équipement. On en déduit un taux de
fiabilité prévisionnelle : s’il n’est pas satisfaisant, on modifie la conception de la partie
concernée.
Outils de gestion
Il s’agit de logiciels de GMAO (gestion de
maintenance assistée par ordinateur), permettant d’établir :
- le plan de maintenance préventive,
- la gestion des pièces de rechange,
- les coûts de maintenance,
- les statistiques d’arrêts et de pannes.
Ces méthodes et outils sont destinés à optimiser les coûts de maintenance et les arrêts.
Tendances d’évolution
Elles s’articulent autour de 4 possibilités
d’organisation :
1 – Conserver en interne à l’unité de production toutes les activités de maintenance.
C’est la solution retenue par les entreprises
qui souhaitent conserver la confidentialité
des procédés de production pour des produits sensibles.
2 – Externaliser les activités de maintenance non stratégiques. Garder en interne
la maintenance des moyens de production
de niveau 1 à 3.
3 – Externalisation complète de la maintenance à des sous-traitants.
4 – Transfert de la responsabilité de la maintenance aux fournisseurs de moyens de
production, par contrat avec un système de
bonus malus. L’industriel achète une capacité de production.
Alstom Power Service (APS)
Prestations de services aux exploitants de centrales électriques.
Alstom Power Service est au sein du groupe Alstom, l’entité consacrée aux services pour les sociétés d’électricité. Numéro 1 mondial dans cette activité, APS emploie environ 18 000 personnes
dont 2 000 en France. Cette activité représente près du quart du chiffre d’affaires du groupe. Elle
possède plusieurs filiales :
- Generators Services basée à Belfort et dédiée aux prestations sur les alternateurs des centrales clientes,
- Turbines services basée à La Courneuve pour les machines tournantes industrielles et les
turbines à vapeur,
- Total Plant Services basée à La Courneuve pour les installations de production d’énergie, chaudières et équipements auxiliaires,
- Tecnos : nettoyage de tuyauteries,
- Parts and Logistics pour la fourniture de pièces de rechange,
- Field Service pour l’organisation des chantiers d’intervention sur site.
Dalkia
Filiale de Veolia Environnement (66 %) et EDF (34 %), Dalkia est leader européen des services
énergétiques aux collectivités et aux entreprises : gestion de réseaux de chaleur, d’unités de
production d’énergie et de fluides, services d’ingénierie et de maintenance d’installations énergétiques. L’entreprise gère 118 000 installations énergétiques dans le monde et emploie 53 000
collaborateurs dont 15 000 en France, pour un chiffre d’affaires 8 milliards € en 2009.
Opteor
Au sein du groupe Vinci, Opteor intervient dans toutes les filières industrielles sur des activités
d’audit et de conseil en maintenance tertiaire et industrielle, d’ingénierie en maintenance méthodes, formations, d’organisation et pilotage de la maintenance. Opteor s’appuie pour cela sur
un réseau de 60 entreprises spécialisées en maintenance, employant 2 500 collaborateurs pour
un chiffre d’affaires de 200 millions €.
Snef
Société spécialisée dans les métiers du génie électrique et climatique, des procédés industriels,
des systèmes de communication, de sécurité et de la maintenance, elle emploie 8 500 collaborateurs dont 1 600 en maintenance, pour un chiffre d’affaires de 853 millions € dont 170 en
maintenance. Basée à Marseille, elle compte 140 implantations en France.
Apave
Le métier de l’Apave, c’est la maîtrise des risques techniques et environnementaux avec une
offre complète de prestations techniques et intellectuelles : inspection, bâtiment, essais et mesures, formation et conseil. 200 000 clients en France et dans le monde font appel à l’Apave. La
société utilise 9 600 professionnels de la maîtrise des risques dont 7 000 ingénieurs et techniciens. Elle possède 130 agences, 143 sites de formation et 31 laboratoires et centres d’essais
et 40 filiales et participations à l’international. Les marchés porteurs sont le secteur pétrolier, les
grandes infrastructures industrielles et civiles, génie civil …
Jungheinrich
Ce constructeur propose un contrat de maintenance préventive aux utilisateurs de chariots élévateurs qui comprend un contrôle régulier défini suivant la quantité des heures de service et les
conditions d’utilisation. Il offre aussi des prestations de service complémentaires pour la VPG – vérification générale périodique- tous les 2 ans, la maintenance des batteries, le renouvellement de
l’huile hydraulique et la gestion du parc de chariots.
Röders France
Röders fabricant de moules pour bouteilles a développé des machines à grande vitesse pour l’usinage de moules et de pièces de forme dans des matériaux de dureté élevée. Il est devenu un leader
pour ce type d’usinage. La structure Röders implantée en France assure le service après-vente, l’interface administrative avec l’Allemagne et le support technico-commercial par le moyen d’une plateforme téléphonique service client. L’assistance téléphonique et la télémaintenance sont assurées
par des techniciens basés en France. En cas de problème, les moyens techniques tels que l’accès
informatique à la console machine, les logiciels de diagnostic à distance permettent de remédier au
dysfonctionnement dans la plupart des cas par téléphone. Ils sont utilisés aussi pour l’assistance
constructeur aux différentes questions concernant les procédés d’usinage ou d’utilisation machine.
V
Les métiers de la maintenance
Le BTS Maintenance industrielle MI
La maintenance d’une unité de production industrielle,
quel que soit son secteur d’activité, doit prendre en compte
la totalité des installations et des moyens de production.
Maintenance industrielle
L
a maintenance doit assurer le bon fonctionnement ou le maintien en état des
catégories suivantes :
- les machines et équipements de production ;
- les réseaux de distribution : eau ; gaz ;
électricité, air comprimé ;
- les réseaux informatiques et les ordinateurs ;
- le chauffage des locaux et la climatisation ;
- l’éclairage des bureaux et ateliers ;
- les bâtiments.
Le service est aussi responsable de l’entretien et de la propreté des locaux ainsi que
de la récupération et de l’élimination des
déchets.
Zoom le métier d’automaticien...
Il intervient sur les équipements automatiques des installations de production et des équipements
en dépannage ou en intervention planifiée.
Ce métier exige de suivre des processus méthodologiques et logiques rigoureux, de lire et interpréter rapidement les schémas, d’établir de bons diagnostics, d’être autonome dans le travail.
Formation
La formation initiale permet d’acquérir les connaissances fondamentales en électrotechnique, électronique, hydraulique, pneumatique, mécanique, informatique appliquée aux automates. Elle doit assurer
la maîtrise des langages de programmation (grafcet, gemma …).
Elle conduit aux diplômes :
Bac pro maintenance des équipements industriels – MEI
BTS Mécanique et automatismes industriels, Electrotechnique, Contrôle industriel et régulation automatique, Informatique et réseaux pour l’industrie et les services techniques, maintenance industrielle.
DUT Génie électrique, informatique industrielle, Génie industriel et maintenance, Génie mécanique et productique.
La tendance est à l’élévation du niveau de qualification vers le BTS et le DUT. Ces formations
peuvent être complétées par une formation d’adaptation au poste en entreprise en fonction des
équipements existants.
... et de dépanneur électroménager
Il existe deux types de dépanneurs : celui qui intervient sur les produits « bruns » (téléviseurs,
autoradios, chaînes hi-fi, magnétoscopes, lecteurs de DVD) et celui qui intervient sur les produits
« blancs » (cuisinières, machines à laver, réfrigérateurs). Les dépanneurs peuvent aussi intervenir
sur des systèmes de sécurité et de télésurveillance : caméras vidéo ou appareils de détection.
Le dépanneur peut exercer cette profession dans le service après-vente d’un grand magasin, dans
une entreprise indépendante ou comme artisan.
Les horaires sont irréguliers et les déplacements quotidiens. Le dépanneur doit s’adapter constamment à l’évolution des techniques et des produits.
Formation
Pour exercer ce métier il existe deux niveaux de qualification : BEP et bac pro. Le second est de
plus en plus demandé
Bac pro systèmes électroniques numériques
Bac pro maintenance des appareils et équipements ménagers et de collectivités.
VI
Toutes ces activités diverses peuvent être
intégrées à la maintenance de l’unité ou
confiées à des sous-traitants en totalité
ou partiellement. La tendance actuelle est
de plus en plus à l’externalisation en ayant
recours à des sociétés spécialisées pour
l’entretien des bâtiments, le chauffage et la
climatisation, la propreté et l’élimination des
déchets.
Dans certaines unités, la maintenance des
machines et équipements est sous-traitée
à des sociétés qui doivent s’engager par
contrat à intervenir rapidement en cas de
panne ou d’avarie. Cette tendance a conduit
au développement de nombreuses sociétés
de maintenance petites, moyennes ou importantes.
En raison de la diversité des activités, la
maintenance fait appel à un grand nombre
de métiers avec des niveaux de formation :
CAP, bac pro, bac technologique, BTS, DUT,
licence professionnelle, diplômes d’ingénieur.
Les spécialités de métiers dépendent du
secteur d’activité de l’unité de production.
Pour assurer une maintenance efficace,
le service a besoin de formations généralistes (mécanicien, électrotechnicien, électronicien, informaticien) et de formations
spécialisées en fonction du secteur (BTP,
mécanique, agroalimentaire, énergie, bois,
métallurgie ….).
L’embauche de nouveaux personnels dans
une maintenance impose toujours une
période d’intégration indispensable pour
connaître les moyens de production et les
méthodes de maintenance en usage. L’activité de maintenance est un travail de terrain qui exige motivation, esprit d’analyse
et disponibilité d’intervention. L’objectif est
d’obtenir la plus grande fiabilité des outils
de production.
Pour atteindre cet objectif, le responsable
de maintenance dispose d’outils de gestion.
Il lui appartient de les choisir, de les valider et de les mettre en place. Il doit aussi
s’assurer que les personnels possèdent les
habilitations réglementaires pour des interventions sur les fonctions électriques ou sur
les moyens de manutention.
Il doit s’assurer que tous les travaux sont
réalisés en respectant toutes les règles de
sécurité existantes.
Il est chargé aussi de la négociation des
contrats avec les sous-traitants et des plans
d’intervention.
L’accès se fait principalement après un bac STI génie électrotechnique mécanique, génie électronique ou bac S.
Les études comportent : mécanique des fluides, thermique, optique, acoustique, science des matériaux, électricité,
maintenance et gestion des systèmes techniques
Des formations existent dans toutes les académies : 172 établissements préparent ce BTS
www.orientation.fr/bts-maintenance-industrielle-20101-html
Débouchés après le BTS :
- chef d’équipe intervention
- méthodes de maintenance : études de fiabilité, disponibilité ....
- logistique : gestion des stocks, pièces de rechange ...
- sécurité : mise en conformité, implantation, consignation
Possibilité de poursuite des études en licence professionnelle
Mécanique de maintenance
L
es mécaniciens de maintenance ont la
même mission dans des cadres différents et leurs formations se distinguent au
niveau de la formation appliquée au métier,
adaptée à chacun des secteurs.
Ils assurent la surveillance, la maintenance et le dépannage des engins, en
fonction d’une réglementation stricte liée
à la sécurité.
Zoom sur les métiers de mécaniciens...
... de maintenance aéronautique
Il intervient sur des organes tels que moteur, commandes, fuselage, instrumentation de bord, train d’atterrissage. En fonction de son expérience et de sa
spécialité,il peut être affecté au «petit entretien», réalisé en escale ou en atelier
(révision des moteurs et des équipements) ou au «grand entretien», qui correspond à une révision majeure de l’avion lors de visites programmées (déshabillage de l’avion et changement de pièces lourdes comme le moteur…).
La tendance est à l’élévation du niveau de qualification, supérieur ou égal
au bac pro. Les formations de niveau bac +2, tel que le BTS Maintenance
d’exploitation des matériels aéronautiques (Mema), visent les postes à responsabilité.
Il est préférable de choisir des formations propres au secteur aéronautique.
Ainsi, pour être affecté à l’entretien courant (en escale ou atelier), il est recommander d’obtenir le bac pro Aéronautique option Mécanicien systèmes cellule
(MSC), suivi de la mention complémentaire Aéronautique option Cellule (post
bac pro, 1 an), qui forme des mécaniciens polyvalents. D’autres mentions
complémentaires existent : Avionique (électronique) et Aérostructure.
... de matériels de travaux publics,
de manutention et de levage
Il effectue la surveillance, la maintenance et le dépannage courant des
organes mécaniques (moteurs thermiques et électriques, transmission,
suspension, direction...), hydrauliques (centrale hydraulique, vérins, coupleurs…) et électriques (alternateurs, démarreurs, batteries...) de matériels
de travaux publics (pelles hydrauliques, chargeuses, malaxeurs, compacteurs…) et de matériels de manutention et de levage (chariots élévateurs,
grues, nacelles…).
• CAP Maintenance des matériels option Matériels de travaux publics et manutention
• BEP Maintenance des véhicules et des matériels option Matériels de travaux publics et manutention
• Bac pro Maintenance des matériels option Matériels de travaux publics et
manutention
• Bac pro Maintenance des équipements industriels (MEI)
• BTS Maintenance et après-vente des engins de travaux publics et de manutention
...de maintenance ferroviaire
Il surveille, l’entretien et la réparation du matériel roulant : wagons de marchandises, voitures de voyageurs, motrices, rames TGV et RER. Il travaille
en atelier et en équipe.
Les formations sont les suivantes :
• CAP Préparation et réalisation d’ouvrages électriques
• BEP Maintenance des équipements industriels (MEI), Métiers de l’électrotechnique
• Bac pro Maintenance des équipements industriels (MEI), Electrotechnique,
Energie, Equipements communicants (Eleec)
• BTS Maintenance industrielle (MI) ou Mécanique et automatismes industriels (MAI)
... de véhicules industriels
Il effectue l’entretien et le dépannage d’autobus, d’autocars et de poids lourds
pour assure leur bon fonctionnement
• CAP Maintenance des véhicules automobiles option Véhicules industriels
• BEP Maintenance des véhicules et des matériels option Véhicules industriels
• Bac pro Maintenance de véhicules automobiles option Véhicules industriels
VII
Les métiers de la maintenance
Licence professionnelle
maintenance nucléaire
Durée des études : 1 an
Formation diplômante
La licence a pour objectif de former des
spécialistes capables de :
- définir et appliquer une politique de maintenance des équipements du domaine nucléaire ;
- mettre en œuvre les outils dédiés aux
calculs de fiabilité, de maintenabilité et de
disponibilité des équipements ainsi que les
outils d’aide au diagnostic des défaillances ;
- gérer le travail d’une équipe en utilisant
les outils de planification et de gestion ;
- connaître les aspects réglementaires et
normatifs.
Maintenance et production d’énergie
EDF possède un parc de 58 réacteurs nucléaires qui assurent près de 85 % de la
production d’électricité. Ces réacteurs sont
implantés au sein de 19 centrales réparties
sur le territoire.
La moyenne d’âge de ces réacteurs est de
22 ans. La stratégie de maintenance est un
enjeu essentiel pour maintenir ce parc en
bon état de fonctionnement.
En 2009, le taux d’utilisation s’est élevé à
78 %. Il était de 80,2 % en 2007. Cette diminution est liée à l’occurrence d’arrêts pour la
maintenance.
Il y a pour un réacteur 3 types d’arrêts programmés :
- L’arrêt pour simple rechargement du combustible, d’une durée de l’ordre de 30 jours.
Cet arrêt est prévu tous les 12 à 18 mois.
- La visite partielle consacrée au rechargement du combustible mais aussi à un
important programme périodique de maintenance. Elle intervient en alternance avec
l’arrêt pour simple rechargement. Sa durée
est de l’ordre de 60 jours.
-
Zoom sur quelques métiers :
Technicien en charge des essais non destructifs
Sur une installation nucléaire, le technicien en charge des essais non destructifs réalise des
contrôles sur des soudures de canalisation ou de structure métallique qui font l’objet d’un suivi
régulier et périodique Ce suivi est effectué afin de garantir la qualité de fabrication d’un composant ou sa robustesse en exploitation. Il met en œuvre des modes opératoires rigoureux et
des techniques de contrôle très pointues qui permettent :
- de rechercher des défauts tels que des fissures, par des contrôles appelés surfaciques faisant appel à des techniques de ressuage ou de magnétoscopie ;
- de rechercher des défauts à l’intérieur même de la structure du métal par des contrôles volumiques, ces contrôles font appel à des techniques de radiographie ou de détection par ultrasons ;
Le choix du procédé dépend de la nature du matériau, de la forme de la pièce à examiner, du
type et de la situation du défaut recherché.
Formation
Formation initiale bac ou BTS métallurgie, complétée par des formations spécifiques adaptées
à chaque procédé de contrôle.
Préparateur méthodes atelier maintenance
dans le nucléaire
Au sein du département industrialisation, le préparateur a en charge le suivi d’industrialisation
des pièces de mécano soudures, de tuyauterie et de chaudronnerie.
Il lance les approvisionnements et garantit que les gammes de montage sont conformes.
Il assure le suivi du chantier et garantit le respect des normes de sécurité.
Formation
BTS en ouvrages chaudronnés. Connaissance des normes nucléaires indispensable.
VIII
La visite décennale qui inclut des contrôles
approfondis et réglementaires des principaux composants : la cuve du réacteur, le
circuit primaire et l’enceinte du bâtiment
réacteur. Sa durée est de l’ordre de 90 jours.
A son issue, l’autorité de sûreté nucléaire
(ASN) donne l’autorisation de poursuivre
l’exploitation pour dix ans supplémentaires.
Pour sa maintenance, EDF investit 2 milliards d’euros par an, dont 1,5 auprès des
prestataires. Les activités de maintenance
emploient 9300 salariés EDF et près de
20 000 chez ses prestataires. Ces derniers
réalisent 70 % de la maintenance nucléaire
en France ; ils sont 6 : Alstom, Areva,
Bouygues, Suez, Vinci et Onet.
La répartition par métiers se présente ainsi :
- Electricité et automatisme 22 %,
- Logistique nucléaire 17 %
- Mécanique 16 %
- Contrôle non destructif 11 %
- Soudage et tuyauterie 10 %
- Calorifuge 7 %
- Robinetterie 5 %
- Sécurité et radioprotection 4 %
- Génie civil 3 %
- Chaudronnerie 3 %
- Ventilation et climatisation 2 %
EDF suit un programme rigoureux de sélection des prestataires. Ce système d’homologation s’appuie sur 5 domaines de qualification :
- compétence technique ;
- organisation de la qualité ;
- prise en compte de la sûreté, de la qualité,
de la radioprotection et du suivi de la charte
des prestataires ;
- retour d’expérience sur les prestations ;
- solidité financière de l’entreprise.
Centrales hydroélectriques
La maintenance courante sur les machines
de production d’électricité (turbine et alternateur) est réalisée toutes les semaines sans
arrêt des matériels : graissage, contrôle de
fonctionnement.... Des entretiens ponctuels
tels que démontage d’une turbine ou d’un
rotor peuvent être nécessaires qui entraînent un arrêt d’un groupe de production
pour quelques jours
Pour les barrages on réalise un contrôle de
la stabilité de l’ouvrage à l’aide de lunettes
de visée. Il y a aussi un contrôle continu
par des capteurs automatiques : pendules,
cordes vibrantes, capteur de débit de fuite,
capteur de pression.
Une vidange décennale est programmée
avec vidange de l’ouvrage.
Christian
Centrales nucléaires
© JM Blache / Pedrotti
Centrales nucléaires ou
hydroélectriques,
éoliennes, réseaux...
La production
et la distribution
d’électricité
sont fortement
consommatrices
de la fonction
maintenance.
PROPOS RECUEILLIS
Yves Corre, directeur de la division appui industriel à la production – groupe EDF
En quoi le métier de maintenance est-il stratégique pour EDF ?
Nos agences de maintenance contribuent à
la maîtrise et à l’amélioration de la disponibilité des ouvrages de production nucléaires et
thermiques. Elles réalisent des opérations spécialisées, principalement pendant les périodes
d’arrêt avec pour objectif d’assurer la qualité et
d’optimiser la durée des interventions situées sur
le chemin critique des plannings d’arrêts.
Concrètement, en quoi consistent les interventions des agences sur le terrain ?
L’une des plus emblématiques est la maintenance des grosses machines tournantes équipant nos centrales nucléaires et thermiques :
les groupes turbo-alternateurs et les groupes
motopompes primaires. Nos équipes, grâce à
leur savoir-faire, sont capables de réaliser en
complète autonomie l’ensemble des opérations
de maintenance mécanique programmées ou
sur avarie. Ce n’est pas une mince affaire quand
on sait que la ligne d’arbre d’un groupe turboalternateur peut atteindre 60 mètres de long et
peser 1500 tonnes. Elles assurent également
leur requalification ainsi que certains contrôles
en fonctionnement.
Une autre spécialité de nos agences est la
maîtrise et la réalisation des opérations de
maintenance et de contrôles sur les principaux
circuits et capacités soumis à la réglementation
des appareils à pression. C’est le cas du circuit
primaire principal, du circuit secondaire principal
et du bâtiment réacteur (enceinte de confinement) des centrales nucléaires dont nos équipes
réalisent les re-épreuves décennales.
Nous avons également une équipe spécialisée
en soudage, capable de qualifier et de réaliser
des réparations par soudage sur les circuits
principaux ou d’assurer la surveillance technique
d’un prestataire qualifié pour réaliser ce type
d’opération.
Le groupe EDF détient-il toutes les compétences
nécessaires en interne ?
Ces activités étant hautement stratégiques, EDF
est engagé depuis l’origine dans une logique de
partage du savoir-faire avec les constructeurs
de gros composants. compte tenu de la durée
de fonctionnement de nos ouvrages (plusieurs
décennies), conserver la maîtrise d’œuvre de
maintenance est une nécessité pour pallier
d’éventuelles défaillances de constructeurs.
Ainsi, les activités de maintenance des grosses
machines tournantes sont-elles réparties chaque
année entre EDF et le constructeur : Alstom pour
les groupes turbo-alternateurs et Jeumont pour
les motopompes primaires.
Nos activités nécessitent la maîtrise du geste
technique, de fortes compétences de planification et d’organisation et aussi de bonnes
capacités d’analyse technique. Nos équipes sont
composées de techniciens et d’ingénieurs.
IX
Les métiers de la maintenance
éoliennes
Zoom sur quelques métiers :
Technicien de maintenance éolienne
Le technicien de maintenance éolienne réalise le relevé des compteurs, planifie la maintenance
préventive, réalise le déverminage des installations neuves et les réparations. Il fait parfois la
remise à jour des anciens modèles.
Formation
BTS maintenance industrielle, BTS Electrotechnique ou maintenance.
Formation de maintenance en systèmes de parcs éoliens au lycée Bazin à Charleville Mézières.
Il doit être autonome et savoir encadrer du personnel local pour les interventions.
Agent et Technicien de maintenance
des réseaux extérieurs
L’agent de maintenance intervient en équipe sur les réseaux extérieurs de transport et de distribution d’électricité, d’éclairage public, de régulation du trafic, de télécommunication ou de
transport urbain.
Formation
CAP, CFPA, BEP option électricité, électromécanique, bac pro maintenance ou installations
électriques, bac STI.
Le technicien de maintenance assure la responsabilité d’un ou plusieurs sites. Il en assure la
gestion et encadre une équipe d’agents de maintenance.
Formation
BTS de la spécialité avec des connaissances en électronique
Les « Lignards »
Ils sont plus de 500 hommes de terrain qui réparent et rénovent les câbles électriques et ce,
quelles que soient les conditions météo. C’est un métier qui exige beaucoup de professionnalisme et de réactivité. C’est un travail d’équipe, la préparation au sol doit être bien faite, pour
qu’en l’air, parfois à 30 mètres de hauteur le travail soit facilité.
Quelques entreprises
Technipipe : entretien de pipelines
La société Technipipe propose ses services aux exploitants de canalisations de
transport de fluides industriels : pétroliers, chimistes, gaziers. A ce jour, Technipipe a en charge la surveillance d’un réseau d’environ 1500 km de canalisations transportant tous types de produits : hydrocarbures liquides (brut, naphta,
gas-oil, essence) et liquéfiés (butane, propane), éthylène, chlorure de vinyle,
propylène, azote, hydrogène, oxygène ….
Elle offre un ensemble de prestations de surveillance, d’intervention sur incident, de surveillance des travaux, de suivi administratif et de rédaction de plans
de surveillance et d’intervention.
Elle propose aussi des contrôles de pipelines : contrôle de géométrie, de corrosion, recherche de fissures et de fuites.
Entreprise 01dB-Metravib
Ffiliale d’Areva, cette société propose une maintenance conditionnelle pilotée.
Elle installe sur site un système d’acquisition de données, composé sur mesure
selon la nature et la criticité des machines. Les mesures effectuées sont directement transférées par liaison Internet vers une base de données centralisée et
sécurisée. Le diagnostic permet d’apporter des recommandations de maintenance et de prévoir les incidents très en amont de leur apparition.
Les mesures comprennent l’analyse vibratoire, l’analyse électrique, l’analyse
d’huile et la thermographie.
Ce système est appliqué en particulier à des champs d’éoliennes.
X
L’investissement dans une ferme d’éoliennes
ne se limite pas à l’achat et à l’installation
des machines, il comprend la maintenance
et l’exploitation. Pour amortir cet investissement, l’entrepreneur doit garantir une qualité
d’exploitation avec des temps d’arrêt minimum et une dégradation faible du matériel.
A titre d’exemple, Cegelec, en tant que spécialiste de maintenance globale, se positionne sur le marché de la maintenance des
éoliennes. L’entreprise garantit cette qualité
d’exploitation en s’engageant sur un contrat
de maintenance à obligation de résultat en
prenant à son compte les risques liés à ce
type d’investissement. Cegelec GTB propose une disponibilité de 95 % et un maintien du système en condition opérationnelle
pendant 20 ans.
Méthodologie :
- Utilisation de tous les moyens modernes
de communication : internet, télémaintenance, téléguidage, consultation de documents ou d’expertise à distance permettent
de réagir rapidement et efficacement à la
moindre anomalie de comportement des
différents éléments.
- Chaque module tournant est instrumenté
et les informations captées sont transférées
vers des GMAO (gestion de maintenance
assistée par ordinateur) qui, après analyse,
déclenchent l’ordre de travail correspondant
au diagnostic.
- L’étude approfondie du comportement de
l’éolienne pendant sa première année de
fonctionnement permet de créer une base
de données de retour d’expérience qui va
servir de référence tout au long de la vie de
l’éolienne.
GTB dispose de services spécialisés dans
les domaines suivants :
- gestion de pièces de rechange,
- formation aux techniques de maintenance,
- gestion de la documentation.
Réseaux électriques
En France, c’est la société RTE (réseau
de transport d’électricité), une filiale d’EDF
créée en l’an 2000, qui assure la gestion et
la maintenance du réseau de transport et
distribution d’électricité.
Elle a un effectif de près de 8500 personnes.
Le réseau géré par RTE comprend 100 000
km de lignes réparties en deux sous-ensembles :
- les lignes de transport avec une tension
de 400 000 volts qui acheminent l’électricité à grande distance. Sur ce réseau sont
raccordées les lignes d’interconnexion avec
les autres pays et toutes les centrales nucléaires ;
- les lignes de répartition régionales avec 3
niveaux de tension 225, 90 et 63 mille volts.
Ce réseau assure la répartition jusqu’aux
réseaux de distribution de moyenne tension
à 20kV et aux grandes industries. Il comprend aussi les postes de transformation et
de distribution.
Maintenance et BTP
C
ompte tenu du développement des services et des nouvelles technologies, de
la pyramide des âges et de la mécanisation
croissante des fonctions dans le BTP, les
besoins en effectifs s’élèvent à 1500 techniciens par an, dont 30 % de niveau CAP,
50 % de niveau bac pro et 20 % de niveau
BTS. Aujourd’hui, les entreprises du secteur
ont beaucoup de mal à recruter, car il n’y
a pas assez de jeunes qui s’orientent dans
cette voie de formation.
Offrant des rémunérations annuelles brutes
allant de 15 000 à 42 000 €, ce secteur regroupe des métiers spécifiques, requérant
une formation de niveaux différents du CAP
au BTS : agent mécanicien de maintenance, technicien d’atelier, technicien d’intervention, responsable technique.
Les prestations assurées concernent les
contrats de maintenance, la location avec
services, la gestion de parc et toutes les activités liées au service. Toutes ces formules
font appel à des techniciens spécialisés,
capables d’apporter rapidement le service
attendu par la clientèle, dans le respect des
procédures de qualité et de la réglementation
relative à la sécurité et à l’environnement.
Mécanique, hydraulique, électricité, électronique, pneumatique, informatique … les
matériels de plus en plus sophistiqués dont
les personnels assurent la maintenance
nécessitent des compétences multiples. Ils
exercent leur activité en atelier ou en site
extérieur. Ils doivent être également formés
à la conduite en sécurité des matériels pour
pouvoir procéder aux essais.
Savelys, maintenance
des systèmes
de chauffage
Savelys, premier réseau de maintenance
de chauffage, résulte de la fusion des sociétés CGST Save et Domoservices. Avec
195 agences représentant 250 implantations, 4000 salariés dont 3000 techniciens,
Savelys est le plus grand réseau de maintenance et de dépannage de chauffage
individuel en France.
Savelys s’est lancée dans la certification
Qualicert pour les prestations de maintenance et de services après-vente en
chauffage et eau chaude sanitaire, certification élaborée par le Synasav (Syndicat
national de maintenance et de service
après-vente).
Il existe en France
près de 400 entreprises
de maintenance
du secteur
du bâtiment.
Zoom sur quelques métiers
Agent de maintenance des bâtiments
Il est responsable du bon fonctionnement des bâtiments et des équipements d’une entreprise ou
d’une collectivité (grande surface, hôpital, école, mairie, stade …). Il joue un rôle essentiel pour
la maintenance de premier niveau (état de l’éclairage, plomberie, climatisation, portes et fenêtres,
mobilier…). Il suit l’intervention des entreprises extérieures pour des travaux spécialisés.
Formation
CAP de maintenance des bâtiments de collectivités MBC.
D’autres cursus sont possibles à partir du BEP second œuvre du bâtiment (électricité, plomberie …)
ou du BEP Techniques des installations sanitaires et thermiques.
Des formations à l’embauche et des formations continues sont parfois assurées par les employeurs.
Deust Maintenance hôtelière, hospitalière et immobilière pour les chefs d’équipe.
Technicien de maintenance chauffage et climatisation
Il assure la mise en service, la maintenance, le suivi et les modifications des installations de chauffage, de production d’eau chaude sanitaire dans les domaines de l’habitat et du petit tertiaire. Ses
domaines : chauffage, froid, génie climatique, cuisines professionnelles.
Formation
Formation diplômante Afpa, titre professionnel de niveau IV et/ou CCP. Il est possible d’obtenir
par le titre de technicien de maintenance en chauffage et climatisation composé de 4 certificats de
compétences professionnelles
Ascensoriste
Il effectue la surveillance, l’entretien et le dépannage d’un parc de 50 à 150 ascenseurs, montecharge, escaliers mécaniques ou trottoirs roulants. Il doit respecter les règles de sécurité concernant ces appareils. Il travaille souvent seul et se déplace sur les différents sites qui lui sont attribués. Il intervient en horaire normal pour les activités planifiées et de nuit et les week-ends et jours
fériés pour les périodes d’astreinte.
Formation
Depuis 2006 existe un diplôme de l’Éducation nationale spécifique au métier d’ascensoriste : la
mention complémentaire post bac pro de Technicien(ne) ascensoriste (service et modernisation).
En outre, pour exercer cette profession le candidat devra posséder certaines connaissances, généralement par des formations en alternance, en mécanique, électricité et électronique, hydraulique, automatismes, appliquées au métier.
Les formations suivantes offrent de bonnes bases techniques qui seront complétées par une formation au métier en entreprise :
BEP Métiers de l’électrotechnique, plus recherché que le BEP maintenance des équipements industriels (MEI).
Bac pro Electrotechnique, Energie, Equipements communicants (Eleec) plus recherché que le bac
pro Maintenance des équipements industriels.
Mention complémentaire Technicien(ne) ascensoriste post bac pro d’une année comprenant 16
semaines de stage (liste des lycées préparant cette mention disponible sur le site de la Fédération
des ascenseurs).
Il existe également des centres de formation continue mis en place par les grandes entreprises du
secteur : Koné, Otis, Schindler, Thyssen.
Technicien de maintenance des ascenseurs
Son métier : diagnostiquer, réparer, contrôler
Formation
CQPM Technicien de service maintenance des ascenseurs, accessible
avec un bac STI Génie électrotechnique, Génie mécanique
ou un bac pro MSMA, Eleec, MEI
XI
Les métiers de la maintenance
A la SNCF et à la RATP,
les activités de maintenance
sont fortement génératrices d’emplois.
Maintenance et transport
tretien qui permettent de rétablir le bon état
du réseau.
Pour le matériel roulant, la maintenance préventive est planifiée sur 3 niveaux :
- niveau 1 : visite périodique et prise en compte
des signalements ou dysfonctionnements ;
- niveau 2 : les examens en centre de maintenance (confort client, mécanique…) d’une
périodicité de 1 à 3 fois par semaine ;
- niveau 3 : visite limitée, visite générale et
grande visite générale.
Quand cela est nécessaire, il est effectué
une maintenance corrective par dépannage
à chaque rentrée de rame en établissement
ou en gare, ainsi que des réparations suite à
chocs ou dégradations.
Formations en alternance
A la SNCF
Iris 320 :
la maintenance
à 320 km/h !
L’Iris est un TGV unique au monde. Il
surveille et mesure l’état des voies ferroviaires françaises sans perturber la
circulation sur le réseau. Il roule en effet à la même vitesse que les TGV de
transport de passagers. Sa mission :
s’assurer que la voie, la signalisation
la caténaire et les télécommunications
sont en parfait état.
Pour ce faire, l’Iris 320 embarque 150
capteurs, 20 caméras, 20 km de fibres
optiques et un équipage de 7 ingénieurs et 2 conducteurs. Il ausculte
200 000 km de voies par an ce qui
permet une réduction des incidents
techniques, un gain en confort grâce
aux voies en meilleur état et une sécurité améliorée.
XII
La convention de gestion entre le Réseau
ferré de France et la SNCF représente 11
milliards d’euros entre 2007 et 2010 affectés
pour les deux-tiers à la maintenance et aux
opérations de grand entretien des infrastructures. Le budget consacré à l’entretien et au
remplacement des caténaires est de 200 millions d’euros par an.
L’entretien qui vise à maintenir la disponibilité
des installations s’organise en
- maintenance curative,
- maintenance préventive systématique et
conditionnelle,
- maintenance prédictive – recherche, expérimentation, télésurveillance.
A cela s’ajoutent les opérations de grand en-
La SNCF offre de nombreuses possibilités
de formations en alternance, soit dans ses
établissements spécialisés, soit en coopération avec des établissements publics.
Formations de niveau bac pro :
- bac pro MEI – maintenance des équipements industriels avec 3 spécialités
- bac pro SEN – systèmes électronique numériques
- bac pro TFCA – technicien du froid et de
conditionnement d’air
- bac pro MSMA – maintenance des systèmes mécaniques automatisés du matériel
roulant
Formations de niveau supérieur :
- BTS électrotechnique
- BTS électronique
- BTS maintenance industrielle
- Licence professionnelle option infrastructures ferroviaires signalisation
- Mastère spécialisé informatique et électronique embarquées
Toutes ces formations sont disponibles sur le site
www.sncf.com
Zoom sur la formation de maintenance
d’équipements industriels bac pro MEI
Objectif : devenir opérateur de maintenance de matériel roulant : wagons, voitures, locomotives, automotrices, TGV
L’agent doit faire preuve d’une bonne technicité dans les domaines électrique, mécanique
et automatisme pour apporter une solution aux problèmes rencontrés et une bonne capacité de diagnostic.
Public visé : filles et garçons en classe de 3èe ou de seconde titulaires du brevet des
collèges
Formation en alternance en 3 ans, rémunérée aux règles légales de l’apprentissage, entre
un lycée professionnel pour l’enseignement général et technologique, un établissement
SNCF pour la partie pratique et une antenne CFA SNCF pour le perfectionnement SNCF
A la RATP
La RATP est entrée dans une période historique de modernisation et de renouvellement
de ses infrastructures de transport ferroviaire (matériel roulant, système Ouragan et
contrôle continu de vitesse).
Les modernisations envisagées prennent
en compte les nouvelles exigences de qualité de service et un très haut niveau de sûreté de fonctionnement. Le réseau du métro
est le premier concerné et sera suivi par le
RER. Le réseau bus et le tramway en Ile-deFrance bénéficient de l’introduction des nouvelles technologies (motorisations, chaînes
de traction, systèmes d’aide à l’exploitation).
C’est le cas aussi pour les espaces avec les
automatismes, les systèmes d’information
voyageurs, les réseaux de communication,
de télémaintenance, de vidéo protection...
Ces nouvelles technologies évoluent très
rapidement et nécessitent une grande compétence et une grande maîtrise pour tous
les départements chargés d’ingénierie et de
maintenance à la RATP : analyse des situations, détection des dysfonctionnements, outils de test…
Les acteurs opérationnels de maintenance
doivent mettre au point des règles de fonctionnement et de dialogue très rigoureuses
entre les différentes disciplines métiers.
Ceci nécessite un accompagnement des
personnels en matière de gestion des compétences et des formations.
La maintenance est historiquement au cœur
des activités de la RATP, qui y consacre des
ressources importantes, comme en témoignent ces chiffres de l’année 2008 :
- budget de 843 millions d’€ soit 26 % du budget total,
- effectif de 9753 personnes soit 22 % de l’effectif total.
Tous les départements de maintenance sont
sollicités dans différents domaines :
- modernisation du matériel roulant ;
- évolution technologique du parc de bus et
des équipements embarqués ;
- maintenance des équipements des espaces : ascenseurs, escaliers mécaniques,
télébillettique, ventilateurs, onduleurs, télémaintenance…. ;
- modernisation des réseaux ferroviaires
avec les enjeux de fiabilité, de continuité et
de sécurité du transport (automatisation de
lignes) ;
- développement du réseau de télécommunication : mise en service de Tétra réseau
radio numérique sécurisé.
Toutes ces activités nécessitent l’emploi de
personnels possédant des formations adaptées et ceci à différents niveaux.
Quelques métiers caractéristiques
Mécanicien d’entretien des matériels roulants bus
- avoir au moins 21 ans et être titulaire du permis B,
- avoir un CAP/bac pro maintenance des véhicules particuliers ou industriels,
Métier accessible en contrat de professionnalisation.
Mécanicien d’entretien
des matériels roulants ferrés
(métro, RER et tramway)
- être âgé d’au moins 18 ans
- avoir un CAP/BEP électrotechnique, électromécanique ou un bac pro MSMA ou MEI
Métier accessible en contrat de professionnalisation
Agent de maintenance électronique
Intervention sur des équipements industriels ou des appareils électroniques
- être âgé d’au moins 18 ans,
- avoir un bac STI option électronique,
- maîtrise de l’anglais technique et du langage informatique.
Technicien de maintenance informatique
Dépannage et entretien préventif des matériels informatiques : micro-ordinateur, lecteurs de
tickets, distributeurs de billets... Intervention sur des logiciels et des réseaux locaux.
- être âgé d’au moins 18 ans et titulaire du permis B,
- avoir un bac STI et une formation complémentaire en informatique, ou une formation équivalente,
- maîtrise de l’anglais technique et connaissances en langages informatiques.
Chargé d’essais
Encadrement d’essais et analyse dans un laboratoire dans différents domaines : chimie-feu,
électricité, matériel roulant, mécanique...
- bac + 2/3 (exemple : DUT de mesures physiques)
Données disponibles sur le site www.ratp.fr/recrutement
XIII
Les métiers de la maintenance
Du CAP à bac+2
Formations à la maintenance industrielle
Une centaine de diplômes, du CAP au mastère spécialisé,
permet l’accès directement à l’embauche
dans une activité de maintenance industrielle.
Environ un millier d’établissements assurent leur préparation.
CAP Maintenance
de véhicules automobiles,
option véhicules industriels
71 établissements préparent ce diplômes
Bac pro Maintenance des équipements industriels
Bac+3 et plus
Licence pro
- Automatique et informatique industrielle
- Chargé de mission maintenance
et gestion du risque industriel
- Gestion de la production industrielle
- Ingénierie et maintenance des systèmes
automatisés
- Maintenance aéronautique
- Maintenance des systèmes pluritechniques
- Maintenance des transports guidés
- Mesure et contrôle pour l’instrumentation
médicale
- Production industrielle
Protection de l’environnement
- Sciences et technologie industrielles
- Systèmes industriels, automatismes
et maintenance
Ingénieur
- Informatique - Automatique
- Ingénierie des systèmes de production
- Maintenance et fiabilité des processus
industriels
- Prévention des risques industriels Hygiène - Sécurité - Environnement
Mastère spécialisé
- Gestion du risque et de la sécurité
de patrimoines immobiliers et industriels
- Maintenance aéronautique
- Maintenance et exploitation
des patrimoines immobiliers
- Maintenance et matériaux
- Management de la maintenance
- Management de la sûreté des systèmes
industriels
- Management des risques industriels
- Mesures, instrumentation, procédés
XIV
Les élèves issus d’une classe de 3e peuvent préparer ce bac pro en 3 ans.
Le titulaire du bac pro MEI assure la maintenance corrective et préventive d’installations à caractère industriel. Il participe aussi
bien à l’amélioration et à la modification de
matériels existants qu’à la mise en oeuvre
de nouveaux équipements. Il intervient sur
les parties opératives et sur les parties commandes des installations. Il doit impérativement respecter les règles de santé et de
sécurité, les normes de qualité et celles de
protection de l’environnement.
Le diplômé peut être recruté par des entreprises appartenant à des secteurs économiques très variés. Rattaché au service
maintenance, il peut intervenir seul ou en
équipe. Il peut aussi encadrer tout ou partie
d’une unité de maintenance.
Le bac pro a pour premier objectif l’insertion
professionnelle ; une poursuite d’études
est envisageable en BTS Maintenance
industrielle, mécanique et automatismes
industriels. Il existe également plusieurs
possibilités de spécialisation, notamment
d’ascensoriste en FCIL ou en MC.
Plus de 500 établissements assurent la préparation de ce bac pro
Bac pro Maintenance
de véhicules automobiles
option véhicules industriels
Les élèves issus d’une classe de 3e ou titulaires de certains CAP du même secteur
(sous certaines conditions) peuvent préparer ce bac pro en 3 ans
Le titulaire de ce bac pro est un technicien
d’atelier. Il peut travailler dans le réseau
après-vente d’un constructeur, dans l’atelier de maintenance d’une entreprise de
transport ou d’une administration, dans un
garage indépendant ou pour une flotte de
véhicules
Ce bac pro a aussi pour premier objectif
l’insertion professionnelle ; une poursuite
d’études est envisageable en BTS Après-
vente automobile option véhicules industriels ou en BTS Maintenance et aprèsvente des engins de travaux publics et de
manutention
78 établissements assurent cette formation
Chargé de maintenance des systèmes numériques industriels
Cette formation est organisée par le ministère du Travail, de la Solidarité et de la
Fonction publique. Elle est assurée à l’issue d’un bac pro, technologique ou scientifique à l’Institut régional universitaire polytechnique de Saint-Etienne
Le chargé de maintenance des systèmes
à commandes numériques possède les
compétences polyvalentes lui permettant,
à partir d’une analyse globale du système,
d’intervenir sur des installations et des
échanges d’information. Toute entreprise
de production équipée de machines à système numérique et ayant en son sein un
service de maintenance ou de construction ou reconstruction de machines-outils
ou prestataire de maintenance industrielle
l’emploie comme technicien supérieur de
maintenance ou chargé de maintenance
ou responsable maintenance ou technicien
SAV.
Technicien supérieur
en maintenance
de véhicules industriels
Sous tutelle du ministère de l’Equipement,
ministère chargé des transports, la formation est assurée en 2 ans, à l’issue de certains baccalauréats (professionnel, technologique et scientifique)
Le technicien supérieur en maintenance de
véhicules industriels peut être chargé de la
réalisation des prestations de maintenance
de véhicules industriels ; de la gestion du
matériel ; de la conduite et l’animation
d’équipe ainsi que de l’entretien et le développement de la relation commerciale.
BTS Maintenance industrielle
La majorité des candidats provient du bac
STI, spécialités génie électrotechnique, génie électronique. Les titulaires d’un bac pro
dans les domaines de la maintenance ou de
l’électrotechnique ont aussi accès à ce BTS
Le titulaire du BTS maintenance industrielle
doit savoir dépanner, réparer, améliorer les
équipements, mais aussi anticiper les dysfonctionnements grâce à sa connaissance
du secteur d’intervention et l’utilisation de la
GMAO –gestion de la maintenance assistée
par ordinateur.
C’est un technicien de terrain qui intervient sur des lignes de fabrication ou des
machines isolées. Ses compétences s’appuient sur une bonne connaissance des
systèmes automatisés et des équipements
électriques et mécaniques, ainsi que sur
la maîtrise des méthodes de maintenance
aussi bien préventive que corrective.
Il peut poursuivre des études en licences
pro, DNTS, etc.
172 établissements assurent cette formation
DUT Génie industriel et maintenance
L’accès au DUT se fait sur bac, dossier,
entretien, voire tests ; le plus souvent bac
S, STI (option génie mécanique, génie
électronique et électrotechnique ou génie
énergétique) ou STL (option physique de
laboratoire et des procédés industriels) ;
(éventuellement bac pro industriel /maintenance, MEI, PSPA, EDPI, EEEC),
Le DUT GIM forme des techniciens supérieurs capables d’assurer le fonctionnement
d’une unité de production industrielle. Leurs
compétences techniques sont pluridisciplinaires (électricité, électronique, automatismes)
Les titulaires de ce DUT sont aussi des
gestionnaires, aptes à prendre en compte
l’aspect financier d’un projet et des chefs
d’équipe, pouvant organiser et coordonner
le travail de différents professionnels. Ils
peuvent exercer différents types d’activité.
Une poursuite d’études peut être envisagée en licence professionnelle (production industrielle, maintenance, génie des
systèmes industriels, électronique...), en
licence, voire en écoles d’ingénieurs sur
concours
25 IUT préparent à ce diplôme
Licence pro Sciences,
technologie, santé
20 options existent pour ce diplôme qui permet une insertion professionnelle au premier grade européen.
Master professionnel
- Master professionnel Sciences, technologies, santé mention Sciences pour l’ingénieur spécialité maintenance et maîtrise des
risques industriels assuré à l’ UFR Sciences
et technologie de Créteil
- Master professionnel Sciences et technologies mention mathématiques et sciences
pour l’ingénieur spécialité risques industriels
et maintenance assuré au centre de gestion
universitaire de la Citadelle à Dunkerque.
CAP Maintenance des matériels
CAP Mécanicien cellules d’aéronefs
CAP Mécanicien d’entretien d’avions
Bac Pro Maintenance de véhicules automobiles
Bac Pro Maintenance des appareils et équipements ménagers et de collectivités
Bac Pro Maintenance des équipements industriels
Bac Pro Maintenance des matériels
Bac Pro Productique mécanique
Bac Pro Réalisation d’ouvrages chaudronnés et de structures métalliques
Bac Pro Technicien de maintenance des systèmes énergétiques et climatiques
Bac Pro Technicien d’usinage
BTS Contrôle industriel et régulation automatique
BTS Fluides énergie environnement
BTS Maintenance et après-vente des engins de travaux publics et de manutention
BTS Maintenance et exploitation des matériels aéronautiques
BTS Maintenance immobilière
BTS Maintenance industrielle
BTS Mécanique et automatismes industriels
BTS Productique mécanique
BTS Systèmes électroniques
DEUST Maintenance aéronautique
DEUST Maintenance hôtelière, hospitalière et immobilière
DUT Génie industriel et maintenance
PROPOS RECUEILLIS
Raphaël (Auxerre),
Titulaire d’un BTS Maintenance industrielle,
étudiant en licence professionnelle Management des processus industriels
Lorsque j’étais encore enfant je voulais
toujours savoir comment fonctionnaient
mes jouets, alors je les démontais. Sans
doute étais-je prédéterminé pour un
métier technique ? Plus tard, c’est mon
grand frère, technicien de maintenance
dans le domaine viticole, (avec bac
pro MSMA) qui m’a emmené sur son
lieu de travail pour me montrer ce qu’il
faisait. Et vraiment j’ai adoré ! J’ai donc
décidé de suivre le chemin technique.
Après une seconde option Initiation
aux Sciences de l’Ingénieur / Mesure
Physique et Informatique / Langue Vivante
2 (anglais+espagnol), j’ai choisi de faire
une STI électrotechnique ou j’ai appris
l’électrique et la mécanique. J’ai obtenu
mon diplôme avec une mention bien mais
cela ne m’a pas empêché de faire BTS
MI ou lieu d’un DUT ou même une fac.
J’ai choisi le BTS car il y a 50% de théorie
et 50% de pratique. Il y a beaucoup de
possibilité d’emploi, dans l’industrie, le
transport (SNCF), l’aéronautique, la santé
(maintenance des hôpitaux), l’armée, la
distribution énergétique (EDF), etc.
Mes 2 années de BTS se sont très bien
passées. Le seul bémol peut être, c’est
que dans une petite ville comme Auxerre,
il y a moins de moyens que dans une
grande ville (outil, machine,
d’équipement). Il y a aussi moins
d’industrie qu’autour d’une grande
ville, c’est donc plus dur de trouver des
entreprises pour les stages. Mais cela
nous pousse à mieux travailler et être plus
motivé dans nos recherches : les stages
en entreprise se sont très bien déroulés
pour moi et mes camarades.
Mon projet à réaliser en 2e année de BTS
était en concordance avec la conjoncture
actuelle : je devais trouver des solutions
afin de réduire de 5% la consommation
électrique de l’usine.
Je me suis inscrit en licence pro
management des processus industriels
avec une spécialité conception mécanique
assistée par ordinateur. Mon premier
objectif est de décrocher un travail soit
en rapport avec ma licence pro (bureau
d’étude) ou alors en maintenance. Puis
je travaillerai pour monter les échelons.
Sinon, il y a des plans B, comme l’armée,
EDF ou la SNCF.
XV
Les métiers de la maintenance
Carnet d’adresses
Sites utiles
Association française
des ingénieurs
et responsables
de maintenance
(Afim)
10, rue Louis Vicat
75015 Paris
Tél. : 01 56 56 29 29
www.afim.asso.fr
Conseil national de la maintenance industrielle (CNMI)
39-41, rue Louis Blanc 92038 Paris La Défense cedex
Tél. : 01 47 17 60 74
www.cnmi.asso.fr
Syndicat des industries de la réparation
et de la maintenance électrotechnique et électronique (Sirmelec)
11, rue Hamelin 75016 Paris - Tél. : 01 45 05 70 86
www.sirmelec.com
Centre international de la maintenance industrielle (Cimi)
8, rue Azin 41018 Blois Cedex - Tél. : 02 54 74 65 15
http://www.cimi.tm.fr
Office national d’information sur les enseignements et les professions
www.onisep.fr
Découverte des métiers
de maintenance avec l’Afim
Le 3e Concours national « Découverte des métiers de maintenance » a
été organisé dans la région Bourgogne, par l’Association française des
ingénieurs de maintenance, la chambre régionale de Commerce et d’Industrie et l’Académie de Dijon. Il visait à présenter la variété et les attraits
des métiers de la maintenance ainsi que les formations associées.
Un partenariat s’est constitué à Auxerre entre une classe de 3e DP3 du
collège Albert Camus, des lycéens de BTS du lycée d’enseignement général et technologique Fourier et le service maintenance de l’entreprise
Macors Pharmaceutique (employant une vingtaine de personnes dans
ce domaine).
A l’issue des échanges fructueux et chaleureux, les élèves ont élaboré
un document multimédia valorisant un métier de la maintenance, qui a
obtenu le premier prix « mention meilleure production ».
La remise des récompenses s’est ensuite déroulée au Média Pôle de
Chalon-sur-Saône au printemps dernier, dans le cadre annuel des journées portes ouvertes « Entrez dans l’entreprise ».
Au cours de ce déplacement, les lauréats ont pu visiter l’IUT de maintenance de Chalon-sur-Saône ainsi qu’un service d’intérim.
XVI
Le concours du club SEIMAT
fait la promotion des métiers
de la maintenance des matériels
de BTP
Le Club SEIMAT, qui regroupe une douzaine d’entreprises adhérant au SEIMAT (syndicat des entreprises internationales de
matériels de travaux publics, mines et carrières, bâtiment et levage), organise depuis 17 ans un concours auprès de tous les
établissements de France ayant une section de formation aux
métiers de la maintenance des matériels. La remise des prix du
concours 2010 s’est déroulée le 25 juin à Sarcelles, au siège de
la société JCB SAS. Ce concours s’adresse à des candidats de
BEP et de bac pro. Il comprend deux épreuves, une épreuve
écrite sous forme de QCM et une épreuve pratique sur des matériels mis à disposition par les entreprises.
Ce concours résulte d’un partenariat entre l’Éducation nationale, les entreprises et les établissements de formation. Cette
année, 38 établissements ont participé à ce concours avec 798
élèves présents aux éliminatoires et 68 sélectionnés pour les
épreuves pratiques.
Ce concours offre deux types de récompenses :
- des bourses aux dix premiers classés : 1000 € pour les cinq
premiers et 500 € pour les suivants,
- des offres de stage : 8 entreprises ont offert au total 27 stages
aux participants classés ; il s’agit de Bergerat Monnoyeur (distributeur de Caterpillar), Volvo CE, JCB, Ammann France, Wacker
Neuson, IMER, Putzmeister, Komatsu.
Il existe aussi un Super Prix attribué à un élève, lauréat dans les
10 premiers au concours de l’année précédente, qui a proposé
un rapport sur un thème imposé. Le gagnant de cette année ira,
à l’invitation de Bergerat Monnoyeur, 3 jours en Andalousie au
Centre de formation et d’essai de la société Caterpillar.
Le thème proposé pour le super prix 2011 est d’actualité :
« Comment l’activité maintenance des matériels du BTP peutelle contribuer au développement durable ? »
Le SEIMAT représente plus de 70 % des entreprises du secteur
de la maintenance des matériels de BTP (15000 personnes,
avec une offre annuelle d’environ 1000 postes dont 30 % à des
niveaux de CAP, 60 % de Bac pro et 10 % de BTS).