producteurs de la filière pomme de terre

Transcription

producteurs de la filière pomme de terre
producteurs de la filière
pomme de terre
Edito
Sommaire
Edito
Du refus du déclin à une
croissance durable
D
ans quelques semaines, nous allons planter et
repartir pour une nouvelle campagne de pommes
de terre. Je souhaite que les conditions climatiques
permettent que tout se passe très bien au niveau agronomique et que les
conditions économiques soient favorables à la bonne santé financière de
nos exploitations.
D’ici les plantations, la FNSEA va discuter, lors de son prochain congrès, d’un
thème susceptible de redonner du sens à notre agriculture : « inscrire nos
exploitations dans la croissance durable ». De cette manière, il s’agit également de retrouver un revenu à partir de la valorisation de nos produits.
Loin d’être pessimiste, cette réflexion est porteuse d’avenir. Le contexte actuel
de demande croissante de biens alimentaires mais également non-alimentaires doit nous permettre de trouver une rémunération pour nos productions. La gestion des risques mais aussi l’organisation économique et la
contractualisation, un des outils à notre disposition, doivent être abordées
de manière à avoir une vision économique pérenne. D’un autre côté, notre
travail façonne les paysages et impacte directement le milieu naturel, la
société civile nous fait part de ses inquiétudes vis à vis de l’avenir des
ressources naturelles et de la protection de l’environnement. Nous devons
affirmer notre rôle de premiers gestionnaires des ressources naturelles et
proposer un pacte sur l’environnement avec la société mais pas à n’importe
quel prix. Les efforts que nous avons consentis ces dernières années doivent
être reconnus et valorisés. Enfin, l’agriculture a bien évidemment un impact
social que nous devons conforter. Au niveau des exploitants eux-mêmes, du
renouvellement des générations mais aussi vis-à-vis de nos responsabilités
en tant qu’employeurs, nous nous devons d’être présents sur le volet social.
Impliqué personnellement dans cette réflexion de long terme, je voulais
partager avec vous cette nouvelle manière d’aborder notre métier et de
défendre nos valeurs. Nous creuserons cette réflexion dans les mois à venir.
Bonnes plantations à tous. L’UNPT travaille à ce que la campagne 2011-2012
ne se plante pas !
Patrick TRILLON,
Président de l’UNPT
En bref…
Retour sur le 8ème Congrès
de l’UNPT
Cahier technique
(Cahier détachable)
Plants : réglementation et
aspects sanitaires
Actions régionales
Protection phytosanitaire et
organismes réglementés de
la pomme de terre
union
nationale
des producteurs
de pommes
de terre
Union Nationale
des Producteurs de
Pommes de Terre
M. Patrick TRILLON, Président
M. Martin MASCRÉ, Directeur
43-45, rue de Naples
75008 Paris
Tél. : 33(0)1 44 69 42 40
Fax : 33 (0)1 44 69 42 41
[email protected]
Contact PROFIL :
François-Xavier BROUTIN
www.producteursdepommesdeterre.org
41
N°
Printemps 2011
Lettre d’information
producteurs de la filière pomme de terre
En bref…
> NEPG
Selon un communiqué de presse en date du 16 Février dernier, au niveau du NEPG (Groupement des Producteurs de Pommes de Terre du Nord-Ouest Européen), représentant les cinq principaux pays producteurs
(Angleterre, Allemagne, Pays-Bas, Belgique et France), plus de 50% des pommes de terre récoltées en
2010 avaient désormais été utilisées, alors que nous étions au milieu de la campagne 2010/2011. Il est
important de signaler également que le pourcentage de pommes de terre libres à la vente (non encore
engagées ou non contractualisées) en stockage était plus faible qu’à l’accoutumée. Enfin, le NEPG estimait, dans une première estimation rapide, que la surface de pommes de terre pour 2011 serait stable ou
en légère augmentation au niveau des 5 pays.
> Vie de la filière
Composition du Bureau du CNIPT (Renouvelé à l'issue de l'Assemblée générale du 15 décembre 2010)
Président :
Vice Président :
Membres du bureau :
Sébastien GALLAND
(Fedepom)
Patrick TRILLON (UNPT)
Antoine PEENAERT (UNPT)
Jean-Michel DAMAY (UNPT)
Luc CHATELAIN (UNPT)
Marc MORELLATO (Fedepom)
Claude HENRY (UNFD)
Eric POISSON (FCD)
Trésorier :
Crédit photo CNIPT
Luc JEANNEAU (Felcoop)
Secrétaire :
Françoise BAYARD (Fedepom)
Nouveaux représentant UNPT au GNIS – Section Plants de Pommes de Terre
Antoine HAUCHART • André MINGUY • Patrick TRILLON
Nouveau Conseil d’Administration UNPT
Noms
Président :
TRILLON Patrick
Vice-Présidents :
BEGUIN Eric
FOY Pascal
DELACOUR Eric
Trésorier :
VAN HEESWYCK Patrick
Secrétaire Général :
PEENAERT Antoine
Membres du Bureau
MOREAUX Maryse
DEQUEKER Alain
LOMBART Didier
Bureau élargi
BOISSEAU Vincent
CHATELAIN Luc
DAMAY Jean-Michel
D’EVRY Geoffroy
WARLOP Bernard
Département
63
60
51
02
40
62
59
59
80
80
62
80
60
80
Noms
Invités
BOCHER Yvon
DELACOUR Arnaud
LEFORESTIER Benoist
Administrateurs
ACHTE Bertrand
ANDRY Denis
BRASSET Olivier
FERRAND Jean-Luc
GENOVA Claire
HAUCHART Antoine
JAQUEMET Grégoire
LEFEBVRE Emmanuel
PHILIPON Benoît
SIMPHAL Luc
DUCHEMIN Vincent (JA)
DE REU Sylvain (stagiaire)
Département
22
02
76
59
10
02
51
28
62
28
80
02
02
80
62
> Indicateurs de campagne (disponibles lors de la réalisation de ce numéro 41 de Profil)
Selon les derniers chiffres du GIPT, 625 000 t de pommes de terre ont été travaillées dans les usines françaises de juillet 2010 à fin
janvier 2011, contre 539 000 t sur la même période lors de la dernière campagne, soit une augmentation de 16 %.
En ce qui concerne l’évolution des achats des ménages sur le marché du frais, selon les chiffres CNIPT – panel consommateurs Kantar
Worldpanel, sur la période allant du 09 août 2010 au 20 février 2011, les quantités achetées sont en augmentation de 0,3% par
rapport à la campagne précédente.
Enfin, du 1er août 2010 au 31 janvier 2011, les exportations françaises de pommes de terre de conservation sont supérieures à celles
des campagnes précédentes à la même période. En volume, elles atteignent 922 500 t contre 833 500 t du 1er août 2009 au 31 janvier
2010 et 836 300 t du 1er août 2008 au 31 janvier 2009. (Source : CNIPT – Douanes Françaises).
> Autorisation du 44 tonnes
Le Décret n° 2011-64 du 17 janvier 2011 relatif au poids total roulant autorisé des véhicules terrestres à moteur est paru au Journal Officiel le 18 Janvier 2011. Le PTAC des
poids lourds transportant des produits agricoles et agro-alimentaires passe donc de 40
à 44 tonnes, avec entrée en vigueur immédiate. Le sixième essieu pour les transports
au-delà de 40 tonnes est obligatoire à compter de 2014 pour les véhicules neufs et de
2019 pour tous les véhicules. La rencontre de Xavier BEULIN, tout nouveau Président
de la FNSEA, avec Nicolas SARKOZY le 13 janvier y est sans doute pour quelque chose.
> Aides aux investissements pour la construction et l’aménagement de bâtiments
de stockage de pomme de terre
Plantations 2011
L’UNPT encourage chaque producteur à maîtriser
ses surfaces de pommes de terre en fonction de ses
débouchés. Il appartient en effet à chacun de prendre
ses responsabilités en fonction du contexte économique actuel et à venir. La campagne 2010/2011 est
marquée par une baisse généralisée de la production,
des stocks plus faibles, une demande soutenue de l’industrie, un export dynamique tiré par les Pays de l’Est
et la Russie…Mais qui peut prédire le contexte de la
filière pomme de terre en 2011/2012 ?
Il convient par ailleurs de calculer avec précision
son coût de production, particulièrement en cas
d’engagements pluriannuels. Une valorisation
contractuelle en dessous des coûts de production
est inacceptable !
A vos agendas
22 au 23 juin 2011 :
Les Culturales à Villers St Christophe (02)
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Une décision de FranceAgrimer en date du 22 Février dernier définit les conditions d’attribution de l’aide financière de FranceAgriMer
au titre de l’année 2011, pour la construction et l’aménagement de bâtiments permettant d’améliorer les conditions de stockage et
de manutention des pommes de terre en prenant en compte les particularités propres à leur destination : consommation, fécule ou
plants. En ce qui concerne les pommes de terre de consommation ou les pommes de terre féculières, les projets doivent s’inscrire dans
le cadre de la stratégie nationale de la filière pomme de
terre ou d’initiatives régionales compatibles avec celle-ci.
Pour tout renseignement, contacter votre ARPT (Association Régionale de la Pomme de Terre) ou l’UNPT.
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29 juin 2011 :
QualiPom Nord à Comines (59)
07 au 08 septembre 2011 :
PotatoEurope à Kain (près de Tournai – Belgique)
16 au 18 septembre 2011 :
Les Terres à l’envers – Finales Nationale et Européenne de Labour à Oberhausbergen (67)
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En bref…
Printemps 2011
Lettre d’information - N°41
producteurs de la filière pomme de terre
Congrès UNPT 2011
Le 8ème Congrès de l'UNPT s'est tenu à PARIS - Porte de la Chapelle
Débats politiques
Plus de 300 personnes ont participé au congrès de l’UNPT. L’occasion de retracer la dernière
campagne, de faire le point sur les dossiers en cours et de préparer l’avenir.
Après Lille et Amiens, les producteurs de pommes de terre se sont retrouvés cette année à Paris, le 3 février, pour leur congrès annuel. La défense du revenu des producteurs était au cœur
des débats.
LMA, bilan de santé…
“Le secteur frais est aujourd’hui moins
contractualisé que le secteur industriel,
rappelle Antoine Peenaert, secrétaire
général de l’UNPT. Concernant l’application de la LMA, l’UNPT demande
de rendre obligatoire la norme interprofessionnelle de réception, la mise
transaction sans rajouter de contraintes
à la commercialisation”, précise-t-il.
Pascal Foy, producteur de fécule et
vice-président de l’UNPT, a pour sa
part retracé les conséquences des
mesures prises dans le cadre du bilan
de santé. “Elles annoncent un complet
démantèlement de l’organisation du
française, l’UNPT demande la mise
en place d’un soutien à la production
d’au moins 600 €/ha, à travers la mise
en œuvre de l’article 68. “La future
réforme est en train de s’écrire. L’UNPT
espère qu’elle reconnaîtra le bien-fondé
du développement de nouveaux marchés liés à la chimie du végétal, que
L'Assemblée générale statutaire s'est
déroulée en début de matinée.
Ouverture du Congrès par le
Président, Patrick TRILLON
Plus de 300 personnes
ont assisté aux débats
en place d’une instance de conciliation
interprofessionnelle et la nécessité de
retravailler des indicateurs de marchés
comme préalable à l’élaboration d’un
contrat-cadre pouvant servir de référence à la contractualisation.” “D’autres
difficultés doivent également trouver
leurs réponses, comme la nécessaire
prise en compte du marché pour un certain nombre de contrats, appuie Alain
Dequeker, membre du bureau. Les
producteurs souhaitent répondre à la
LMA afin de consolider le socle de toute
marché de la fécule en Europe, souligne-t-il. Ces conséquences vont bien
évidemment toucher directement les
producteurs qui ne savent pas combien
ils seront payés dans un marché ouvert,
ni à quelles conditions ils devront produire de la fécule. Elles touchent aussi
les industriels qui devront travailler dans
un marché beaucoup plus concurrentiel.” La question du découplage des
aides reste aujourd’hui le point crucial
des négociations. Afin de maintenir
une bonne compétitivité à la fécule
des mesures d’accompagnement transitoires permettront ce développement
plutôt que de laisser cette production
à d’autres pays producteurs !”, argumente Patrick Trillon, président de
l’organisation. Les actions de l’UNPT
visent également à conforter cette
filière fécule afin qu’il n’y ait pas de
dégâts collatéraux nuisibles sur les
autres marchés de la pomme de terre.
Jean-Bernard Bayard, secrétaire
général adjoint de la FNSEA, rappelle,
lui que l’objectif du syndicalisme est
Les participants ont pu poser des questions relatives à la filière pomme de terre
Jean-Bernard BAYARD, Secrétaire Général Adjoint
de la FNSEA, était présent toute la journée.
La pause Déjeuner a permis à l'ensemble
des participants de pouvoir échanger
et discuter de manière conviviale.
bien de se battre pour le revenu des
producteurs. “L’enjeu, pour les producteurs, est aujourd’hui de s’inscrire
dans une croissance durable au sein du
marché unique, tout en étant pragmatique. La LMA et la contractualisation
doivent être appréhendées comme
une boîte à outils permettant de bâtir
des stratégies en filière, explique-t-il.
Concernant la fécule, il reconnaît la
nécessité d’ouvrir l’article 68 tout en
soulignant les contraintes réglementaires sur le sujet.
… et politique agricole commune
La table ronde de l’après-midi était
consacrée à l’avenir de la politique
agricole commune.
Felicé Romano, de la Commission
européenne, rappelle que les négociations sont ouvertes au niveau de
chaque pays. “Mais, il est difficile de
faire abstraction des discussions parallèles sur le cadre budgétaire devant
aboutir à l’été prochain, reconnaît-il.
D’autant plus que, pour la première
fois, les discussions doivent être menées
à 27 et en codécision avec le Parlement
européen.”
Guilhem Brun, représentant du
ministère de l’Agriculture, se réjouit
du maintien des outils actuels de
régulation et de la prise en compte
de nouvelles problématiques telles
que le partage de la valeur au sein de
la chaîne alimentaire et l’opportunité
d’une clause générale de perturbation en cas de crise forte.
Pour la FNSEA, Jean-Bernard Bayard
propose une lecture plus radicale de
la communication qui supprime tout
outil de régulation en ne maintenant
qu’un filet de sécurité bien vague
qui ne permettra pas au producteur de s’assurer un revenu. Patrick
Trillon, pour sa part, s’interroge sur
la capacité de l’Europe à maintenir son niveau de production tout
en annonçant le verdissement des
aides. Concernant ce verdissement,
Guilhem Brun explique que la position de la France est de concilier
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ARVALIS - Institut du végétal étant l'un des partenaires présents via un stand
(avec Campeol, le CNIPT, Euro-Direct, FCA Fertilisants, Groupama, Grimme etTolsma-Pluimers)
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La table-ronde de l'après-midi a réuni Mr ROMANO de la Commisssion Européenne, Mr BRUN
du Ministère de l'Agriculture, Mr BAYARD de la FNSEA et le Président TRILLON pour l'UNPT.
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Printemps 2011
Lettre d’information - N°41
producteurs de la filière pomme de terre
Congrès UNPT 2011
Mr Eric ALLAIN, de la DGPAAT - Ministère de
l'Agriculture représentait le Ministre,
Mr Bruno LE MAIRE
Les producteurs du Nord, en compagnie
de Jean-bernard BAYARD
production et environnement afin
de préserver et de légitimer la Pac.
Sur ce sujet, Patrick Trillon souhaite
que la commission prenne en compte
l’enjeu écologique de production de
matière renouvelable, telle la fécule,
possédant de réelles perspectives de
marché et en phase avec les attentes
de la société. Felicé Romano n’exclut
d’ailleurs pas le maintien d’un système
type article 68 permettant à chaque
Etat de garder des aides ciblées.
Sur le sujet de l’organisation des producteurs, Felicé Romano reconnaît
que le travail actuel sur le secteur du
lait pourrait être étendu, permettant
aux producteurs d’avoir un pouvoir
de négociation plus important pour
peser sur le prix de vente de leurs produits. Des discussions sur un réaménagement des règles de concurrence
pourraient alors être envisagées. En
réponse, dans ce contexte d’évolution
réglementaire, aussi bien national
qu’européen, Patrick Trillon a invité
les producteurs à jouer collectif et à se
regrouper pour défendre leur revenu.
Enfin, sur le sujet des paiements
directs découplés qui représente 90 %
du budget de la Pac, Felicé Romano
confirme le maintien du système
actuel tout en évoquant certains aménagements comme la fin progressive
du système historique, une nouvelle
répartition de chaque enveloppe
nationale et la prise en compte de
nouveaux critères, par exemple l’emploi. Mais, et Felicé Romano l’a évoqué à plusieurs reprises, “l’avenir du
revenu des producteurs viendra du marché et de la hausse nécessaire du prix
des matières premières agricoles payées
au producteur, en particulier au vu des
prix de vente proposés au consommateur”.
¬
Crédit photo : LPTF
Le congrès côté politique
Patrick Trillon, président de l’UNPT
“Pour que chacun puisse vivre du
fruit de son travail…”
“Comment appréhender une volatilité
des prix aussi forte ?, s’interroge Patrick
Trillon, président de l’UNPT dans son
discours de clôture lors du congrès de
l’organisation. Agata s’échangeait à 85 €/t
en janvier 2010, elle se situe à plus de 300
€/t cette année… L’agriculteur a besoin
de lisibilité et de stabilité. Nous devons
donc encore mieux nous organiser,
réaliser un vrai partenariat au sein de
la filière. Mais la puissance publique ne
doit pas pour sa part se désengager de
la régulation et du soutien des marchés,
c’est le rôle d’une Pac forte. J’insiste donc
sur la nécessité de donner la possibilité
aux producteurs de négocier d’égal à
égal avec leurs acheteurs, de pouvoir
s’entendre sur les prix et donc sur celle de
revoir les règles de la concurrence.
Concernant la contractualisation, nous
y sommes favorables. Mais le prix ne
peut nous être imposé par les industriels. Ce n’est pas en faisant supporter
le risque industriel par les seuls producteurs que nous renforcerons les filières.
La grande distribution aussi doit être
partie prenante. L’approvisionnement
ne peut être basé sur des coûts d’approche en dessous des coûts de revient.
Je vois la loi LMA comme une opportunité pour mieux organiser notre marché,
sécuriser nos transactions. Je souhaite
privilégier le dialogue interprofessionnel, toutefois, s’il n’aboutit pas, nous
nous réservons le droit de demander à
l’Etat d’appliquer la loi et de sortir un
décret. J’incite par ailleurs les producteurs à maîtriser leurs emblavements, et
à redéfinir, avec les acheteurs, les termes
de leurs engagements pour que chacun
puisse vivre du fruit de son travail. Pour
le secteur fécule, concernant l’application du bilan de santé et le découplage,
nous devons absolument trouver les
moyens de recoupler au moins 600 €/ha
si nous voulons maintenir la production
de fécule en France.”
Eric Allain, directeur de la DGPAAT,
ministère de l’Agriculture
“Favoriser une meilleure organisation de l'amont”
“La volatilité des prix des matières premières agricoles est une question cruciale, répond Eric Allain, directeur de la
DGPAAT (1). Dans le cadre du G20, une
réunion des ministres de l'agriculture
l'organisation économique et qui doit
vous encourager à vous organiser collectivement pour peser plus lourd dans
la négociation commerciale auprès de
vos acheteurs.
La contractualisation est d’ailleurs
une des mesures phare de la LMA. Elle
donne de la visibilité aux producteurs,
elle favorise la stabilité des approvisionnements des acheteurs, et permet
à chacun de pouvoir procéder sereinement aux choix d'investissement et
d'orientation technique. Pour faciliter
cette passation de contrat, la LMA renforce de plus le rôle de l’observatoire
des prix et des marges. Elle consolide
également le rôle des interprofessions
en leur permettant d’élaborer des indicateurs de marché. Le système actuel
est encore très perfectible et je me
réjouis de votre volonté de contribuer à
le faire évoluer.”
DGPAAT : Direction générale des politiques agricole, agro-alimentaire et des territoires
Avec la collaboration de Béatrice Rousselle, La Pomme de Terre Française
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aura lieu en juin et abordera notamment la nécessité de coordonner au
plan mondial les réponses aux situations de crise, et les moyens d'accroître
la transparence des marchés aussi
bien physiques que financiers.”
Concernant les règles de la concurrence, il souligne que “sur cette question de la reconnaissance de la capacité de négociation collective des
agriculteurs sur les prix, le ministre
a réussi à faire bouger les lignes au
plan communautaire, pour la première fois, au bénéfice de la filière lait.
C'est un signal fort qui montre qu'il est
possible de faire évoluer le droit communautaire. La volonté du ministre de
l'agriculture est d’aller plus loin afin de
favoriser une meilleure organisation
de l'amont : l'échéance de la Pac après
2013 en est l’occasion. C'est une évolution qui doit vous donner confiance en
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Crédit photo : LPTF
Lettre d’information - N°41
N°33
producteurs de la filière pomme de terre
Congrès UNPT 2011
L’UNPT tient à
remercier l’ensemble
des sponsors du
Congrès 2011 :
ARVALIS – Institut du végétal,
Barbarie, BASF, Bayer, Campeol,
Cerafel, CNIPT, Crédit Agricole,
Crédit Mutuel, Duchemin, EuroDirect, Expandis, FCA Fertilisants, Gan, Germicopa, Gowan,
Grimme, Groupama, Hexa-Pac,
Huchette, La Pomme de Terre
Française, Lunor, Neofog, Original Process, Pluimers, Pommies,
Sphere, Syngenta, Tessenderlo,
Tolsma, Van Rijn-Kws.
A noter d’ores et déjà dans
votre agenda !
Le 9ème Congrès de l’UNPT
aura lieu le Jeudi 02
ou le vendredi 03 Février 2012,
au Centre des Congrès
de REIMS (51)
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Environnement et phytosanitaires
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Fertilisation PK
Christine LE SOUDER
Tél. : 01 64 99 22 56
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Maladies
Denis GAUCHER
Tél. : 01 64 99 22 64
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Variétés et qualités / Animation filière
Jean-Michel GRAVOUEILLE
Tél. : 01 64 99 22 89
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COORDINATION
Travail du sol
Jérôme LABREUCHE
Tél. : 01 64 99 23 39
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Ravageurs
Pierre TAUPIN
Tél. : 01 64 99 22 68
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Désherbage et défanage
Catherine VACHER
Tél. : 01 64 99 22 69
[email protected]
Diagnostics environnementaux
CAHIER TECHNIQUE
Pomme de terre
Directeur général adjoint
Coordination activités pomme de terre
SPECIALISTES
Printemps 2011
Lettre d’information - N°41
Tél. : 01 64 99 23 15
[email protected]
Bilan énergétique et gaz à effet de serre
Aurélie TAILLEUR
Station expérimentale de La Jaillière
44370 LA CHAPELLE SAINT SAUVEUR
Fertilisation N et amendements
Jean-Pierre COHAN
Tél. : 02 40 98 64 58
[email protected]
SPECIALISTE
6, chemin de la côte vieille
31450 BAZIEGE
Gestion de l’eau et irrigation
Jean-Marc DEUMIER
Tél. : 05 62 71 79 53
[email protected]
Tél. : 01 64 99 22 01
[email protected]
Démarches qualités
Stéphanie DELARBRE
Tél. : 01 64 99 22 57
[email protected]
Systèmes de culture
Émeric EMONET
Tél. : 01 64 99 23 13
[email protected]
Pulvérisation et épandage des engrais
Benjamin PERRIOT
Tél. : 01 64 99 22 14
[email protected]
Économie
Marc BERRODIER
Tél. : 01 64 99 23 23
[email protected]
CAHIER TECHNIQUE
SPECIALISTE
CAHIER TECHNIQUE
Julie MAILLET MEZERAY
producteurs de la filière pomme de terre
CAHIER TECHNIQUE
CAHIER TECHNIQUE
CAHIER TECHNIQUE
CAHIER TECHNIQUE
CAHIER TECHNIQUE
Mileos® un outil d’aide a la décision qui évolue
Actuellement, le respect de l’environnement est au coeur
des attentes des consommateurs et de l’ensemble de la
filière pomme de terre. Par ailleurs, les producteurs de
pomme de terre cherchent à diminuer le nombre de traitements fongicides ce qui leur permettrait un gain de temps
et d’argent. L’utilisation de l’outil d’aide à la décision en ligne
Mileos® permet de répondre à ces problématiques en optimisant les applications fongicides sur pomme de terre en
fonction des risques réels de développement du mildiou à la
parcelle en prenant en compte les conditions climatiques et
les interventions techniques sur la parcelle (traitements, irrigations, variétés, …). Cet outil s’adresse ainsi aux producteurs
ou groupements de producteurs souhaitant positionner le
mieux possible leurs traitements pour lutter le plus efficacement contre le mildiou de la pomme de terre.
Depuis 2009, Mileos® est l’unique outil d’aide à la décision
français pour la lutte contre le mildiou de la pomme de terre.
Il a été créé par ARVALIS et le SRAL Nord Pas de Calais entre
2007 et 2008. Cet outil a été conçu en intégrant les points
forts des deux outils préexistants (Mildi-LIS et MILPV) afin
de répondre au mieux à la demande des utilisateurs et aux
objectifs de surveillance du territoire. Mileos® est basé sur le
modèle épidémiologique Milsol mis au point et validé par
les Services de la Protection des Végétaux en 1985.
vantes. Le modèle Guntz-Divoux, précédemment utilisé en
complément de Milsol pour le déclenchement du premier
traitement, n’existera plus à compter de la campagne à venir.
Principe de fonctionnement de l’outil
Mileos® a pour finalité de diminuer le nombre d’applications
fongicides tout en garantissant une protection optimale et
une récolte de qualité. Son utilisation s’inscrit totalement
dans une démarche d’agriculture raisonnée et permet le
respect de l’environnement et une économie financière non
négligeable pour les producteurs.
Mileos®, nécessite des données météo horaires d’hygrométrie, de température et de pluviométrie représentatives de
la parcelle suivie. Les caractéristiques particulières de celle-ci
sont prises en compte dans l’outil d’aide à la décision en ligne
: données physiologiques (variétés, date d’observation de
stade cultural), données sur l’environnement et la conduite
culturale (traitements et irrigations)(Figure 2).
Figure 2 : Mode de fonctionnement général de Mileos®
Le modèle utilisé…
Milsol a été construit, entre autres, à partir des éléments
du modèle de Guntz-Divoux. Il simule avec un pas de
temps horaire le niveau de risque de mildiou en se basant
sur le calcul du nombre de spores vivantes présentes sur le
feuillage de la culture. De ce fait, c’est un modèle plus précis,
quantitatif qui comporte 4 compartiments selon le cycle épidémique de Phytophtora infestans (Figure 1).
Figure 1 : Différents compartiments du modèle Mileos
calqués sur le cycle épidémiologique de Phytophthora
infestans (inspiré de MUCKENSTURM, 1989)
Depuis la fusion, ARVALIS n’a eu de cesse d’améliorer l’outil
et travaille depuis un an sur le modèle Milsol afin de l’adapter aux évolutions scientifiques et informatiques. En 2010,
un certain nombre de paramètres et d’ajustements des
équations ont été effectués pour réaliser désormais un outil
plus fiable et opérationnel pour la campagne 2011 et les sui-
Mileos® a comme objectif l’aide à la décision, c'est-à-dire guider le producteur dans son raisonnement sans choisir à sa
place !
Un outil qui facilite les échanges d’informations
Grâce à la précision du modèle, les performances de ce nouvel outil sont accrues. Il y a mutualisation et diffusion d’informations de biovigilance avec cartographie des foyers.
Chaque agriculteur ou technicien peut ainsi renseigner ses
observations et les partager avec les autres abonnés ayant
eux aussi accepté de partager ces informations. Ces informations sont précieuses puisqu’elles permettent d’anticiper les
traitements.
Mileos® peut aussi être utilisé comme outil de suivi parcellaire. Il offre la possibilité d’exporter les données ou tout
simplement d’enregistrer les interventions réalisées. Pour le
moment, seules les exportations vers des tableurs ou Infoplant sont réalisables.
Mileos® s’adresse aux producteurs souhaitant ajuster au
mieux la protection contre le mildiou. Ces derniers peuvent
créer et gérer en ligne leurs parcelles, enregistrer leurs observations et visualiser des alertes et des conseils. Le producteur
connaît à tout moment le “risque mildiou” grâce à une alerte
par SMS. De plus, Mileos s’adresse aux techniciens qui réalisent un suivi des parcelles et accompagnent les producteurs
dans leurs décisions.
http://www.mileos.fr/demo/
Violaine Jaunâtre, ARVALIS – Institut du végétal
Réception et traitement des plants à la plantation.
La réception des plants à la ferme constitue un élément important de la production de pommes de terre. Après
un examen rigoureux de chaque lot de plant, le producteur sera en mesure de prendre les bonnes décisions
concernant la plantation et le traitement de ces plants. Il convient aussi dans la mesure du possible de ne pas
mélanger les différents lots de plants d’une même variété avant et pendant la plantation mais de les planter
côte à côte.
Le traitement des plants avant plantation par poudrage ou pulvérisation U.B.V. s’avère indispensable pour
assurer au mieux la récolte, tant du point de vue de la quantité que du point de vue de la qualité de présentation des tubercules. Il vise principalement deux parasites affectant essentiellement l’aspect des tubercules :
le rhizoctone brun et la gale argentée.
Bien évaluer l’état du plant à la réception : une
priorité.
¬ Prendre un échantillon de quelques dizaines de tubercules
par lot de plant (50 à 100 tubercules) et les laver par trempage.
¬ Bien observer ensuite l’état des tubercules et en particuliers la présence de sclérotes noirs de rhizoctone et de
taches de gale argentée et/ou de dartrose.
¬ D’autre part, c’est l’occasion de tenter de détecter la présence éventuelle de parasite de quarantaine (pourriture
brune, flétrissement bactérien…). Cependant, la probabilité de voir des symptômes externes flagrants est faible.
Par contre, après coupe des tubercules, les premiers symptômes apparaissent sous forme d’un léger brunissement
ou une légère vitrosité de l’anneau vasculaire, en général
plus marqué au talon (insertion du stolon sur le tubercule).
Ces symptômes peuvent être aisément confondus avec
d’autres problèmes physiologiques ainsi que l’action des
défanants. A un stade plus avancé, des petites cavités peuvent se creuser et s’emplir de productions bactériennes
et la pourriture du tubercule se développe. En cas de
doutes sérieux sur la présence de parasites de quarantaine
sur tubercules coupés, seule une analyse en laboratoire
peut permettre un diagnostic fiable. Il est donc conseillé
de prendre, dans ce cas, contact avec le Service Régional
del’Alimentation.
Choisir le produit adapté à sa situation :
une nécessité.
Après cet examen, deux possibilités sont offertes :
• Le plant paraît indemne de rhizoctone brun et gale argentée, de même que le sol de la parcelle à planter :
- Le traitement réalisé par le fournisseur de plants peut
être suffisant.
- Cependant, un traitement d’assurance à la plantation
peut être réalisé avec une spécialité peu coûteuse à
base de mancozèbe (2à 3 kg/tonne de plants).
• Le plant est contaminé par l’un ou les deux parasites :
Dans ce cas, un traitement à la plantation s’impose avec
une spécialité unique ou un mélange homologué selon les
objectifs de production.
CAHIER TECHNIQUE
Aujourd’hui, ARVALIS – Institut du végétal continue ses
recherches sur Mileos® pour répondre au mieux aux attentes
des utilisateurs. Afin de permettre aux producteurs de mieux
anticiper sur une période de risque, la mise à disposition de
présence de tableau horaire ou/et journalier des indices de
risque a été réalisée pour la campagne à venir. Ces indices
permettront d’anticiper les périodes de risque important. De
plus, les données météorologiques prévisionnelles fournies
CAHIER TECHNIQUE
Des améliorations apportées pour prendre en
compte les besoins des utilisateurs…
par Météo France seront toujours disponibles sous forme
d’option pour gagner en souplesse.
D’autre part, pour faciliter la lisibilité de lecture, des pictogrammes, des aides-mémoires et d’autres documents synthétiques ont été ajoutés.
Pour une meilleure prise en compte de la résistance variétale,
des expérimentations sont réalisées pour adapter les seuils
de déclenchement de traitement à l’ensemble des variétés
de pomme de terre cultivées et pour identifier les évolutions
de niveau de résistance.
En 2010, environ 700 producteurs français de pomme de
terre répartis dans 22 départements ont utilisé Mileos®.
ARVALIS-Institut du végétal continue à améliorer Mileos®
pour satisfaire ses utilisateurs. C’est pourquoi cette année
de nombreux ajustements concernants le modèle Milsol ont
été réalisés.
Afin de découvrir plus précisément les évolutions de Mileos®
veuillez cliquer sur le lien :
CAHIER TECHNIQUE
Figure 3 : Deux versions complémentaires
CAHIER TECHNIQUE
CAHIER TECHNIQUE
Printemps 2011
Lettre d’information - N°41
producteurs de la filière pomme de terre
CAHIER TECHNIQUE
Les traitements de plants recommandés
Types de production
Transformation et fécule
Consommation et lavée
Conservation longue
Problèmes visés
Choix du traitement
 Bonne levée
 Qualité de présentation
moyenne tolérée à la récolte
 Rhizoctone brun sur tiges et
stolons en début de végétation
 Dithane M45 3 kg/t (Mancozèbe)
 Sandozèbe 3.5 kg/t (Mancozèbe)
 Bonne levée
 Excellente qualité de présentation à la récolte
 Rhizoctone brun sur tiges et
stolons en début de végétation
et sur tubercules
 Monceren P ou L 2 kg/t ou 0.75 l/t (Pencycuron)

Iota P ou L 2 kg/t ou 0.18 l/t (Flutolanil)
 Rizolex Pro 0.25 l/t ou Rizolex P 2 kg/t (Tolclophos-méthyl)
 Bonne levée
 Excellente qualité de présentation à la récolte et après conservation
 Rhizoctone brun en début de
végétation et sur tubercules
 Gale argentée
Ex. d’associations :
 OSCAR : 2 kg/t
 OSCAR WG: 1.33 kg/t (U.B.V.)
 Monceren P (2kg) + Dithane M45 (1kg)
 Rizolex P (2kg) + Dithane M45 (1kg)
Pour la lutte conjointe contre le rhizoctone brun et la gale argentée,
il faut associer 2 matières actives.
Attention : toutes les spécialités à base de mancozèbe n’ont
pas les homologations rhizoctone brun et/ou gale argentée.
Bien se référer à l’étiquette du produit choisi.
Le seul produit commercial prêt à l’emploi associant ces deux
matières actives est commercialisé sous le nom d’OSCAR (en poudrage). Son efficacité contre le rhizoctone brun et la gale argentée
est très bonne depuis plusieurs années dans les essais ARVALIS - institut du végétal. De plus, son application est beaucoup plus facile
et plus sécurisante que la réalisation d’un mélange de poudre dans
la planteuse. Dans ce cas, OSCAR peut donc constituer la solution
idéale pour le traitement des plants. Si l’utilisation d’OSCAR n’est
pas possible ou pas souhaitée, certains mélanges de poudre (antirhizoctone + certains produits à base de mancozèbe) sont possibles. Pour des applications en U.B.V., la spécialité OSCAR WG est
prête à l’emploi et certains mélanges sont aussi possibles. Les listes
complètes sont disponibles sur www.arvalisinstitutduvegetal.fr .
Réaliser une application de qualité en toute
sécurité : un impératif.
Il convient d’adopter un mode d’application permettant :
• Un traitement sur des plants réchauffés, secs et pas trop germés.
• Une bonne répartition du produit sur les plants afin d’éviter les
sous-dosages (risque de baisse d’efficacité) ou les surdosages
(risque de phytotoxicité).
• En cas de traitement U.B.V., une période de séchage après l’appli-
cation avant remise en emballage si besoin.
La protection de l’applicateur des produits ou du manipulateur des plants est très importante pour prévenir les risques.
Il convient donc de s’équiper de protections individuelles à
usage unique et de :
• Bien lire les recommandations précisées sur les étiquettes des produits
• Porter des lunettes de protection
• Porter des gants en nitrile.
• Porter un masque respiratoire adéquat et entretenu (masque à
cartouche A2P3).
• Porter une combinaison étanche type 5 minimum prévue à cet
effet et la changer chaque jour.
Site avec info sur protection applicateurs
http://agriculture.gouv.fr/IMG/pdf/epi_phytos_230707.pdf
Pour limiter ces risques applicateurs dans l’avenir et pallier à d’éventuels retraits d’homologation, ARVALIS - Institut du végétal et les
Services Régionaux de l’Alimentation participe à la mise au point et
à l’homologation de produits fongicides en traitement bas volume
sur planteuse dans la raie de plantation.
Denis GAUCHER, ARVALIS – Institut du végétal - Ludovic
DUBOIS, Service Régional de l’Alimentation Nord - Pas de Calais
DU NOUVEAU POUR LA LUTTE CONTRE LES NÉMATODES
Brèves techniques…
CAHIER TECHNIQUE
CAHIER TECHNIQUE
CAHIER TECHNIQUE
CAHIER TECHNIQUE
Conservation courte
Objectifs
DuPont a reçu la notification d'Autorisation de Mise sur le Marché pour sa spécialité DuPontTM Vydate® 10G, granulés contenant 10 % d'oxamyl - AMM n° 2090075.
Oxamyl est une matière active de DuPont appartenant à la famille des carbamates (Groupe IRAC 1A).
Oxamyl possède un mode d'action original [activité nématostatique] qui permet de limiter la prise de nourriture des nématodes en réduisant les mouvements de ces derniers et donc de
limiter les attaques sur le système racinaire des cultures protégées.
Vydate® 10G inaugure en France une nouvelle façon de raisonner des programmes de contrôle des nématodes associant solutions agronomiques et chimiques afin d'optimiser l'implantation
des cultures sur lesquelles cette spécialité est homologuée.
DuPonttm Vydate® 10G - [AMM n° 2090075] - Granulés (GR) contenant 10 % d'oxamyl
Source : DUPONT
ANTI- MILDIOU
Infinito, anti-mildiou pomme de terre de Bayer, vient de faire l'objet d'une nouvelle décision de la DGAL permettant plus de souplesse dans son utilisation. Le délai entre le dernier traitement
avec une préparation à base de propamocarbe et la plantation ou le semis de la culture suivante, a été ramené à 40 jours. Le délai avant récolte reste à 7 jours. Appliqué de préférence en
période de croissance active de la plante, un positionnement en phase de végétation stabilisée sera également possible.
Source : BAYER
TRAITEMENT DES PLANTS DE POMMES DE TERRE
PHILAGRO France est une société de première importance dans le domaine de la protection des plants de pomme de terre avec ses fongicides IOTA® et OSCAR®.
Elle vient de déposer un brevet pour un nouvel équipement, « OSCAR System », dédié à l’enrobage des plants à la ferme notamment avec le fongicide OSCAR WG®.
OSCAR System est un procédé qui remplace avantageusement les applications de fongicides sur plants par poudrage ou par voie liquide sur table à rouleaux.
Source : PHILAGRO
Aujourd’hui, la qualité sanitaire du territoire est un atout en France qu’il faut
savoir préserver. Ainsi, tout doit être mis en
œuvre pour assurer que notre territoire reste
indemne de parasites de quarantaine.
Le plant certifié est testé vis-à-vis des maladies de quarantaine et apporte donc une
garantie à son acheteur.
Néanmoins, l’UNPT préconise une analyse
systématique de tout plant certifié issu de
pays reconnus à risques par l’administration.
Il s’agit des plants provenant des Pays-Bas,
d’Allemagne, du Danemark et de la Pologne.
L’UNPT demande aux producteurs d’exiger de leurs vendeurs de plants une analyse complémentaire vis-à-vis de Ralstonia et Clavibacter.
Cette année encore, la convention de solidarité entre les deux interprofessions, le
GIPT et le CNIPT, peut permettre d’indemniser tout producteur en cas de découverte
de l’un de ces deux parasites de quarantaine.
Pour tout producteur, une simple déclaration des plantations réalisée à l’UNPT
avant le 30 juin 2011 permettra en outre
d’être éligible à la convention de solidarité.
Concernant l’utilisation de plants auto-produits, l’UNPT recommande vivement à tous
les producteurs de faire procéder à une
analyse vis-à-vis de Ralstonia et Clavibacter pour s’assurer d’une bonne maitrise de
la qualité sanitaire. Cette analyse permet en
outre de pouvoir émarger à la convention de
solidarité en matière de maladies de quarantaine. L’UNPT recommande également une
recherche de Globodera et de Meloïdogyne.
La recherche de ces 4 types de parasites
coute dans les environs de 178 € HT /lot analysé. * Un délai de 7 jours à 6 semaines est par
ailleurs nécessaire pour l’analyse.
Pour diverses raisons, en particulier économiques mais également sanitaires, un producteur peut vouloir auto produire son plant.
Il est nécessaire dans ce cas, de répondre à la
réglementation en vigueur. Dans ce cadre,
l’UNPT rappelle que l’auto-production de
plant de pommes de terre est réglementée à
la fois par des textes européens et des textes
nationaux.
L’auto-production concerne la production
personnelle de plant qui ne doit en aucun
cas être vendue, échangée ou donnée à
son voisin.
Selon le type de protection (propriété intellectuelle), il est possible ou non d’auto-produire une variété de pomme de terre. Trois
cas sont à différencier, il est :
¬ possible de faire de l’auto-production de
plant de variétés libres, sans avoir à payer
de droits d’obtenteurs.
¬ possible de faire de l’auto-production
de plant de variétés protégées au niveau
communautaire, à condition de payer
une payer 50% des droits d’obtenteurs à
la SICASOV (règlement (CE) n° 1768/95). Il
est préférable, dans ce cas, de se déclarer
auprès de la SICASOV après plantation.
(Voir modèle ci-après)
¬ strictement interdit de faire de l’auto-production de plant fermier de variétés protégées uniquement au niveau français. (voir
liste ci-dessous)
Enfin, la législation communautaire prime
sur la législation nationale. C'est-à-dire qu’il
est possible de faire de l’auto-production de
plant de variétés protégées à la fois au niveau
communautaire et au niveau national, à
condition de payer une payer 50% des droits
d’obtenteurs à la SICASOV.
* Vous pouvez faire réaliser vos analyses par le laboratoire IPL de Loos-en-Gohelle (62) :
81 bis rue Bernard Palissy - 62750 LOOS EN GOHELLE - tél. : 03 21 08 62 83
Suivi technique : Delphine Détourné (03 21 08 62 83 ou 06 47 69 23 04) - [email protected]
Suivi commercial : service commercial IPL Nord (03 20 87 71 37) - [email protected]
Vous pouvez retrouver et télécharger sur l’Extranet de l’UNPT la fiche de demande d’analyse dans le
cadre du suivi de la qualité des plants auto-produits ainsi que toutes les informations complémentaires (protocole de prélèvement de tubercule de semence, contacts, …)
Accès pour les producteurs http://www.producteursdepommesdeterre.org/ext_prod_login
Accès pour les administratifs d’un groupe de producteurs adhérents à l’UNPT
http://www.producteursdepommesdeterre.org/ext_ad_login
Liste des variétés actuellement interdites à l’auto-production en France :
ACCENT
BIMONDA
FELSINA
MANON
ONDINE
SAMBA
ADORA
CALGARY
FRESCO
MARIANA
O'SIRENE
SECURA
AGATA
CARLITA
FRIESLANDER
MARITIEMA
PAMINA
SHEPODY
AGRIA
CENTAURE
FRISIA
MINERVA
PANDA
STARLETTE
AIDA
CHARLOTTE
HINGA
MONALISA
PONTO
STEMSTER
ANAIS
CILENA
IMPALA
MONDIAL
PRODUCENT
STROMA
ASTERIX
CLEOPATRA
KARDAL
MORENE
QUARTA
TENOR
ATLAS
CONCURRENT
LADY ROSETTA
NADINE
REMARKA
TIMATE
BARTINA
ESCORT
LINZER
DELIKATESS
NOVITA
RIKEA
TURBO
BERBER
EUROPA
LISETA
OBELIX
RUBIS
www.producteursdepommesdeterre.org
Quelle réglementation pour le plant de pomme de terre ?
Printemps 2011
Lettre d’information - N°41
producteurs de la filière pomme de terre
Auto-production de plants
Modèle de lettre à adresser à la SICASOV , après plantation, pour s’acquitter des
droits d’obtenteurs :
M. De la Sougeole
SICASOV
7, rue du Coq Héron
75030 Paris Cedex 01
Lettre à
adresser à :
« Monsieur le Directeur,
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .,
Je soussigné, M . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
.................................
demeurant à . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
......................................
......................................
.................
nts autoproduits de
déclare avoir utilisé X tonnes de pla
.................................
pommes de terre de la variété . . . . . . . . . . . . . .
uvoir m’acquitter du
Cette déclaration est faite afin de po
suis redevable.
montant des droits d’obtenteurs dont je
s meilleures salutaJe vous prie de bien vouloir recevoir me
tions »
Barème de prix hors taxes (19.6% de TVA à régler en sus)
VARIÉTÉ
€/T
VARIÉTÉ
€/T
ADRIANA
20,00
DINKY
22,50
NAGA
20,00
VARIÉTÉ
€/T
CHAIRE FERME
ALADIN
12,50
DITTA
16,50
NATURELLA
20,00
ALLIANS
23,00
ALASKA
20,00
DOREMI
20,00
NAZCA
20,00
ALTESSE
20,00
ALBANE
22,50
DUCHESSE
17,50
NESSMA
50,00
AMANDINE
25,00
VARIÉTÉ
€/T
ALMERA
15,00
EDEN
20,00
NOISETTE
17,50
AMELIE
20,00
ALOWA
22,50
ELDORADO
17,50
OCEANIA
20,00
ANNABELLE
25,00
AMOROSA
12,50
EL PASO
15,00
OPERLE
20,00
ANOE
20,00
AMPERA
17,50
ELODIE
50,00
ORIANA
20,00
BERNADETTE
16,50
ANDEAN SUNRISE
17,50
EMERAUDE
20,00
PAMELA
22,50
CECILE
25,00
APOLLINE
22,50
ESMERALDA
20,00
PENELOPE
20,00
CELTIANE
22,00
ARIELLE
12,50
ESTRELLA
16,50
PERLINE
20,00
CHERIE
25,00
ARIETIS
20,00
FABIANA
22,50
PEPITE 94F2042
20,00
CIRIELLE
22,00
ARINDA
12,50
FLORETTE
17,50
PLATINA
18,50
COROLLE
25,00
ARMADA
12,50
FLORICE
20,00
POUPETTE
22,50
FRANCELINE
50,00
ARNOVA
15,00
FOLVA
19,50
PRINTALINE
50,00
GALANTE
50,00
ARROW
12,50
FONTANE
12,50
RAJA
15,00
GOURMANDINE
22,00
ARTEMIS
15,00
FRIBEL
50,00
RED FANTASY
19,50
GOURMET
22,00
AUREA
20,00
FRIDOR
20,00
RED MAGIC
22,50
JAQUELINE
16,50
AZIZA
15,00
FUEGO
22,50
RED SCARLETT
20,00
JOSEPHINE
25,00
BABEL
20,00
GREDINE
17,35
RIVIERA
12,50
JULIETTE
25,00
BELLINDA
19,50
HERMINE
20,00
RODEO
20,00
LEONTINE
25,00
BINELLA
12,50
INNOVATOR
15,00
ROKO
15,00
MARILYN
25,00
BLONDINE
20,00
ISABEL
17,50
ROSANNA
22,50
MAYFLOWER
21,70
BLUE BELLE
22,50
JEANNETTE
20,00
RUDOLPH
12,50
POMPADOUR
20,00
BONDEVILLE
20,00
JELLY
19,50
RUMBA
19,50
CAESAR
21,00
JUNIOR
12,50
SAFRANE
14,20
CARRERA
21,00
KONDOR
12,50
SALINE
CERISA
20,00
KURODA
12,50
SASSY
CHALLENGER
17,50
LADY FELICIA
52,50
CHIPIE
20,00
LAURA
19,50
CHOPIN
21,50
LIZEN
14,20
17,25
20,00
FLOKY
22,50
22,50
IRIDA
22,50
SERAFINA
16,50
NAFIDA
22,50
SHAKIRA
20,00
STARTER
17,25
SINORA
12,50
STAYER
12,50
CICERO
20,00
LOANE
22,50
SOLEN
20,00
COLORADO
20,00
LOUISANA
20,00
SOLEIA
20,00
COQUINE
17,50
MAESTRO
22,50
SURYA
20,00
CORRIDA
20,00
MAGNUM
20,00
SYNERGY
50,00
COURAGE
15,00
MANITOU
12,50
TOUAREG
20,00
CROSTY
22,50
MARABEL
19,50
TRESOR
15,00
CYNTHIA
22,50
MARANCA
15,00
TRIOMPHE
50,00
CYRANO
21,50
MARGOD
18,10
UNIVERSA
20,00
DAIFLA
22,50
MARINE
22,50
VICTORIA
17,50
DAISY
22,50
MARKIES
12,50
VIVALDI
20,00
DALI
20,00
MATADOR
12,50
VOYAGER
19,00
YONA
22,50
DALIDA
17,50
MELODY
52,50
DEBORA
16,50
MILVA
19,50
DELICE
20,00
MONACO
12,50
DELPHINE
16,50
MOZART
20,00
FÉCULIÈRES
AMYLA
www.producteursdepommesdeterre.org
Barème des montants SICASOV pour la dernière campagne 2010-2011 pour des variétés utilisées en
auto-production (50% du barème plant certifié), en €/tonne de plants utilisés :
Printemps 2011
Lettre d’information - N°41
producteurs de la filière pomme de terre
Actions régionales
ASSEMBLEE GENERALE DE L’APPDTA1 (ALSACE)
Photo Denis Jung
a par contre le regret de constater que
l’organisation de mise sur le marché alsacien entre les opérateurs régionaux de la
filière pomme de terre n’a pas progressé
vers le regroupement de l’offre, un
objectif qu’il soutient fortement depuis
le début de son mandat. Avec la reconduction de son mandat, il espère pouvoir
mener à bien cet objectif dans l’intérêt
de la filière pomme de terre alsacienne.
A la suite d’une journée de formation
technico-économique le 1er février
2011, les adhérents de l’APPDTA se sont
retrouvés pour leur assemblée générale
annuelle.
En introduction, le président Pascal Wittmann, remercie le CNIPT pour son soutien à la filière pomme de terre d’Alsace,
soutien renforcé depuis l’ouverture du
poste de chargée des structures régionales au sein du CNIPT.
Après 10 ans d’existence, le président
Pour 2011, l’APPDTA souhaite continuer à
améliorer la concertation avec les actions
nationales notamment sur la campagne
de communication orchestrée par le
CNIPT et la section nationale primeur.
Ainsi, l’APPDTA a décidé d’adhérer à la
section nationale primeur en 2011 afin
de pouvoir s’inscrire pleinement dans
la démarche nationale. Comme chaque
année, la pomme de terre primeur d’Alsace organisera un lancement auprès de
la presse régionale et des acteurs de la
filière en juin prochain.
L’APPDTA, en partenariat avec Planète
Légumes et le CNIPT, se prépare aussi à
participer à un évènement très important pour l’agriculture alsacienne : Les
Terres à l’envers, la Finale nationale et
européenne de labour qui aura lieu à
Oberhausbergen du 16 au 18 septembre 2011.
Plus d’informations sur

www.lesterresalenvers.com
APPDTA = Association pour la Promotion
de la Pomme de terre d’Alsace
1
LA FILIERE POMME DE TERRE HAUTE-NORMANDE SE MOBILISE
A l’occasion du Salon Vert et nature qui
a eu lieu du 10 au 13 février au Havre
et sous la coordination de l’ARPTHN1,
la filière pomme de terre régionale au
grand complet, des plants à la consommation, s’est mobilisée pour assurer une
présence forte et dynamique auprès des
consommateurs. Cet espace avait pour
objectif de transmettre deux messages
Photo Anne
Ponce de Lé
terre pour limiter l’érosion des sols en
partenariat avec l’AREAS2.
Ainsi, durant les 4 jours, le Village de la
pomme de terre n’a pas désempli. Motivés par un quiz, les visiteurs ont parcouru
les posters présentant la pomme de terre
de la sélection à la consommation en
passant par la multiplication, la productransfortion, le conditionnement et la transfor
mation. Tous les jours, 4 tombolas ont
tomété organisées et les gagnants des tom
bolas sont repartis avec un plat à gratin
et bien sûr des pommes de terre de la
région. Afin d’inciter les consommateurs
à manger de la pomme de terre sans
limite, des dégustations de pommes de
on
forts aux consommateurs : présenter le poids économique de la filière
régionale (plant, pomme de terre de
conservation pour le frais et la transformation industrielle et la fécule) et
présenter le principe du micro-barrage entre les buttes de pommes de
terre ont aussi été organisées tous les
jours de 11h à 14h.
Accompagnés par le CNIPT, les producteurs de l’ARPTHN, du Comité Nord
Plant et de Lunor ainsi que les salariés de
la filière pomme de terre de la région se
sont fortement mobilisés pour animer ce
stand. Ils ont ainsi pu répondre directement aux interrogations des consommateurs … interrogations nombreuses
portant à la fois sur la production, la
consommation, la transformation et bien
sûr le choix des variétés en accord avec
leur destination culinaire.
Ces 4 jours de contact avec le grand
public ont été particulièrement appréciés par les animateurs du stand. En effet,
il est primordial, pour mieux connaître les
attentes des consommateurs en matière
de pomme de terre, de multiplier les
occasions de rencontre entre les deux
acteurs majeurs de la chaîne alimentaire,
le producteur et le consommateur.
ARPTHN – Association Régionale de la Pomme de
terre de Haute-Normandie
1
AREAS - Association Régionale pour l’Etude et l’Amélioration des Sols
2
Photo Anne Po
nce de Léon
Lettre d’information - N°41
Lundi 14 février 2011
Journée interprofessionnelle et technique pour l’Association des
Producteurs de Pommes de terre de Bretagne (APPTB)
Partant d’une étude réalisée par la
Chambre d’Agriculture de Bretagne en
2008-2009 sur la filière de pomme de
terre de conservation, un groupe de
producteurs de pomme de terre a souhaité, sous la présidence de François
Tygréat, constituer l’APPTB. Initialement,
l’APPTB, regroupant 6 producteurs et
un négociant, avait identifié plusieurs
objectifs :
¬ Travailler sur l’approvisionnement en
plant et les modalités règlementaires
¬ Accompagner les itinéraires culturaux
avec un objectif clair de diminution
progressive des intrants
¬ Accompagner l’économie de l’atelier
de production de pomme de terre en
optimisant les coûts de production
(pour la majorité des exploitations nord
finistérienne, la production de pomme
de terre de consommation constitue
une production complémentaire non
majoritaire ce qui fait que les structures
de conseils agricoles économiques ne
sont pas toujours aussi expertes que
pour les autres ateliers de production
majoritaire comme l’élevage de porc
ou la production laitière)
¬ Développer des nouvelles filières de
commercialisation en recherchant la
meilleure valeur ajoutée
Finalement, l’APPTB s’est recentrée sur
le dernier objectif en partenariat avec le
négociant adhérent, les Etablissements
Le Roux.
C’est ainsi que l’APPTB a sollicité ARVALIS – Institut du végétal, l’UNPT et le
CNIPT autour d’une journée d’échange
et de formation le 14 février dernier.
Durant la matinée, uniquement ouverte
aux adhérents de l’association, Michel
Martin d’ARVALIS – Institut du végétal
et Agnès Ricart du CNIPT ont présenté
leurs structures et les actions et moyens
mis en œuvre au service et au profit des
acteurs de la filière et donc de l’APPTB.
L’après-midi, l’auditoire s’est élargi avec
les autres producteurs de pomme de
terre du Finistère non encore adhérents
à l’APPTB. Après une introduction sur
les structures nationales de la filière et
leur fonctionnement, Michel Martin a
présenté les techniques de prévention
de la qualité de la récolte de l’arrachage
au déstockage en insistant sur les conséquences des endommagements sur
les tubercules. Une présentation des
démarches qualités (normes et référentiel) de la filière pomme de terre a également été proposée aux participants en
insistant sur la mise en œuvre de la NF V
25-111, outil indispensable dans le cadre
de la mise en place d’une réflexion sur
une progression de la filière finistérienne
vers la qualité. Un débat montrant l’intérêt des participants a conclu cette journée de travail importante qui sera suivie
d’une nouvelle journée au moment de
l’arrachage à l’automne prochain.
¬
Crédit Photo : Patrick DESMEDT (FDSEA 80)
AG de la section Pommes de terre de consommation de la FDSEA de la
Somme le 1er Mars
rale le 1er mars
dernier sous la présidence de JeanMichel
DAMAY,
et avec la participation de Patrick
TRILLON,
président de l’UNPT.
Après avoir procédé à un point de
campagne, avec
des informations
apportées
par
exemple sur l’état
des stocks, sur
Patrick TRILLON, Président de l’UNPT
l’export ou encore
et Jean-Michel DAMAY ont mené les débats.
sur la consommaLa section des producteurs de pommes
tion des ménages,
de terre de consommation de la FDSEA François-Xavier BROUTIN, Chargé de misde la Somme a tenu son assemblée géné- sion à l’UNPT, a présenté les enjeux de
l’étude sur les coûts de production réalisée dans le cadre d’un plan pluri-annuel
d’analyse des coûts de production. A
l’initiative de l’UNPT, c’est en 2010 que
la Picardie et la Champagne-Ardenne
ont fait l’objet d’une étude menée par
ARVALIS – Institut du Végétal, selon la
méthode Compéti-Lis® en vue d’établir
un coût complet sortie champ. La Beauce
avait été la première région enquêtée. Le
Nord-Pas de Calais et la Normandie sont
les régions concernées pour 2011. Enfin,
c’est le sujet de la contractualisation et
de la LMA qui a animé la majeure partie
des débats.
¬
www.producteursdepommesdeterre.org
Printemps 2011
Actions régionales
producteurs de la filière pomme de terre
Actions régionales
« Potatoes Night » dans le Nord
La section Pommes de Terre de la FDSEA
du Nord a organisé le samedi 05 mars
une soirée dansante intitulée « Potatoes
night » à l’Institut agricole d’Hazebrouck
(59).
Ce fut l’occasion, pour près de 150 personnes, de se retrouver dans un cadre
convivial et de déguster un menu 100%
à base de pomme de terre, de l’entrée
au dessert, tout en esquissant quelques
pas de danse sur des rythmes endiablés.
De quoi resserrer les liens et développer
une cohésion de groupe au sein d’une
section dynamique. Bravo aux organisateurs.
¬
Agenda des
régions
Crédit Photo : FX BROUTIN, UNPT
30 mars 2011 :
réunion d’information technique de la DRAAF-SRAL au lycée agricole
de Tilloy-Les-Mofflaines (62)
11 Mai 2011 :
Réunion UNPT / FDSEA de la Marne à Châlons en Champagne (51)
12 au 15 mai 2011 : Natur’Arras à Arras (62)
18 Mai 2011 :
Réunion de la section Pommes de Terre de la FDSEA du Pas de Calais à
Saint Laurent Blangy (62)
27 au 29 mai 2011 : Ferme en Ville à Lille (59), avec la pomme de terre en Invité d’honneur
24/02/11
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PROTECTION PHYTOSANITAIRE & ORGANISMES REGLEMENTES
DE LA POMME DE TERRE
Dès 1976, considérant la production
agricole importante pour l’économie
de la Communauté européenne, mais
aussi sachant que les rendements pouvaient être affectés par des organismes
nuisibles, des dispositions réglementaires harmonisées à l’ensemble des
Etats membres étaient ainsi prises.
Cette première directive (DIR. 77/93/
CEE), certains s’en souviennent encore,
fixait alors les toutes premières dispositions phytosanitaires pour l’importation et la circulation de végétaux dans
toute l’UE.
Régulièrement modifiée au regard de
l’évolution des risques phytosanitaires,
le texte actuellement en vigueur est la
directive 2000/29/CE.
Cas de la pomme de terre :
çais, à chaque campagne de production les DRAAF/SRAL réalisent donc,
par sondage, des prélèvements pour
détection d’un certains nombre de ces
parasites.
Le dispositif phytosanitaire classe la
pomme de terre en deux catégories :
tubercules destinés à la plantation
(qu’ils relèvent ou non du système de
certification) et les tubercules NON
destinés à la plantation (primeurs,
conservations & fécules). Pour la mise
en circulation des lots, les exigences
sont légèrement différentes entre ces
deux catégories , mais il n’en reste pas
moins que tout lot doit être indemne
des organismes réglementés listés
dans la législation (voir tableau).
Le statut phytosanitaire des zones de
production est donc établi sur la base
des inspections faites par les SRAL,
sans oublier la collaboration active de
tous les professionnels impliqués dans
la culture de la pomme de terre. Pour
rappel, les réseaux de surveillance biologique du territoire mis en place dans
chaque région permettent d’établir
une situation phytosanitaire hebdomadaire, situation communiquée via
le Bulletin de Santé du Végétal.
Aussi, afin de s’assurer de l’absence de
ces organismes sur le territoire fran-

Les principes du régime
phytosanitaire européen :
Sur la base d’un liste unique d’organismes nuisibles classés comme dangereux et donc de lutte obligatoire, un
régime phytosanitaire destiné à prévenir la dissémination de ces organismes
listés est donc défini.
Ce régime rappelle, notamment, l’obligation d’une surveillance annuelle du
territoire, pour certaines productions
(cas de la pomme de terre) l’obligation
de déclaration de l’activité auprès des
DRAAF/SRAL, enfin outre l’absence
d’organismes nuisibles réglementés
sur les lots produits, ce régime fixe également certaines exigences complémentaires à respecter préalablement
à toute mise en circulation (Ex : les
tubercules proviennent d’une région
connue exempte de Ralstonia solanacearum). Enfin, à toutes ces exigences,
des mesures de lutte y sont également
associées en cas de détection.
L’objectif majeur ainsi défini est donc
la prévention à toute dissémination
d’organismes dangereux à la production agricole.
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Protection Phytosanitaire
Printemps 2011
Lettre d’information - N°41
Lettre d’information - N°41
Protection Phytosanitaire
Ainsi, en raison de l’accroissement
des échanges commerciaux, d’une
part et de la plus grande mobilité des
personnes d’autre part, la propagation d’organismes dangereux devient
réelle.
La mise en œuvre d’une surveillance
solide en production est, de ce fait,
une force pour une détection précoce
et une gestion de foyer mieux adaptée.
Ce système phytosanitaire, fondé sur
la prévention des risques, est un gage
de garantie pour le commerce des produits agricoles.
Florence LAGACHE
Chef de pôle mutualisation des inspections
Service Régional de l'Alimentation de
Haute-Normandie
Organismes nuisibles réglementés
Statut phytosanitaire
Objectif de la surveillance
Andean potato latent virus,
Absent
Maintien du statut
Andean potato mottle virus,
Absent
Maintien du statut
Arracacha virus B, oca strain
Absent
Maintien du statut
Clavibacter michiganensis subsp.
sepedonicus
Absent – éradiqué
Maintien du statut
Présent dans certaines zones
Maintien du statut indemne pour les zones
non contaminées
Notamment pour circulation vers ZP pour
le cas de G. pallida
Leptinotarsa decemlineata
Présent sur l’ensemble du territoire
Surveillance :
Pour la circulation vers les ZP
Coopération OEPP avec Iles Anglonormandes
Meloidogyne chitwoodi et M. fallax
Présent dans certaines zones
Maintien du statut indemne pour les zones
non contaminées
Nacobbus aberrans
Absent
Maintien du statut
Phoma andina
Absent
Maintien du statut
Popilia japonica
Absent
Maintien du statut
Potato black ringspot virus,
Absent
Maintien du statut
Potato spindle tuber viroid,
Absent - éradiqué
Maintien du statut
Potato virus T,
Absent
Maintien du statut
Premnotrypes sp non europen
Absent
Maintien du statut
Puccinia pittieriana (annexe II A I)
Absent
Maintien du statut
Ralstonia solanacearum
Absent – éradiqué
Maintien du statut
Rhizomanie (virus BNYVV)
Présent dans certaines zones.
Maintien du statut indemne pour les zones
non contaminées
Notamment pour circulation vers ZP
Septoria lycopersici
Absent
Maintien du statut
Souches non européennes des virus
communs A,M,S,V,X et Y (dont Yo, Yn et Yc)
et le Potato leaf roll virus,
Absent
Maintien du statut
Scrobipalposis solanivora
Absent
Maintien du statut
Spondotera litura
Absent
Maintien du statut
Globodera pallida et G. rostochiensis
Synchytrium endobioticum
Absent
Maintien du statut
Thecaphora solani
Absent
Maintien du statut
Trips palmi
Absent
Maintien du statut
TSWV
Présent dans certaines zones
Maintien du statut indemne pour les zones
non contaminées
Notamment pour circulation vers ZP
ALERTES
Tuta absoluta
Présent dans certaines zones
Maintien du statut indemne pour les zones
non contaminées
Epitrix similaris et Epitrix cucumeris
Absent du territoire français
Maintien du statut
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LISTE DES ORGANISMES DE LUTTE OBLIGATOIRE DE LA POMME DE TERRE

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