Presto - Baudimont
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Presto - Baudimont
LES LYCÉENS TRUSTENT PRESTO! PRESTO! s'associe à la vingtième Semaine de la Presse et des Médias dans l'Ecole en ouvrant ses colonnes à ses lecteurs lycéens, devenus ainsi chroniqueurs du mois. Les élèves du lycée Baudimont, à Arras, ont écouté, interviewé, écrit, aimé ou pas... et le font savoir. L'occasion pour eux de s'apercevoir aussi que les mots ne vont pas toujours aussi vite que la musique. LOU-YSAR Par Mickaël KOCHALSKI Gueule d'ange aux yeux couleur de ciel, un brun rêveur, l’arrageois LOU-YSAR nous livre un album artisanal et nous entraîne dans un monde à la fois étrange et poétique. Peux-tu nous raconter ton histoire ? Mon histoire, elle est dans mes chansons : un petit garçon timide et malhabile qui rêve de partir à l’aventure dans le "Jardin derrière le mur", une grande palissade grise qui cachait l’actuel parc de la Brayelle à Saint-Laurent Blangy. Une enfance heureuse, la famille, quelques camarades de classe, mais des difficultés pour communiquer et de longs dimanches et Par Mickaël KOCHALSKI mercredis d’ennui où je partais Inspiré de sa tournée mondiale, BABYLON CIRCUS revient en force seul dans les champs "marcher avec ma peine, parler avec le avec un nouvel album pour notre plus grand plaisir. Entretien avec vent" ("La Plaine"). Une David, chanteur du groupe. profonde mélancolie, aujourd’hui apprivoisée, et le refuge dans le D'où vient le nom de BABYLON CIRCUS ? dessin. Au collège (Verlaine à Je ne sais pas parmi nous qui s’en souvient vraiment. On a toujours voulu parler à la terre entière même Saint-Nicolas) j’ai découvert le si au début, l’horizon était juste derrière le café-concert à 2km de la maison. On était un groupe du village, théâtre avec ma prof de français, puis le groupe du coin, le groupe qui commence à faire pas mal de km, le groupe dont on parle outre- puis je suis rentré au conservaRhin… et enfin le groupe qui revient d’Australie en passant par l’Amérique pour présenter un nouvel opus toire d’Arras. J’ai continué à me de ces aventures. A tous les étages, BABYLON CIRCUS c’était nous, on s’y sentait bien. former à Paris avec notamment Pouvez-vous nous présenter le groupe et nous parler de votre album ? Lydie Callier et j’y ai fait la On raconte des histoires, les nôtres, celles qu’on a vécues, celles des autres, celles qu’on a fantasmées. rencontre des musiciens qui C’est la photo des dernières années qui ont défilé à toute vitesse. La route, toujours, des coups durs, très m’accompagnent aujourd’hui : durs… et ce qu’on avait dans les tripes, qu’on avait besoin de livrer sur les moments qu’on a partagé, les Thomas David (guitare-programtrucs perso, les susurrer ou les crier. Cet album c’est aussi la fin d’une période d’autarcie, le retour à la mations) et Patrick Langlade maison, la fin d’un exode tant physique qu’artistique. (piano). Mais mon point d’anComment vous placez-vous sur la scène du reggæ français face à des groupes plus connus tels crage, pour la musique comme que Sinsé ou Tryo ? pour le théâtre, reste et restera On est très proches pour beaucoup de gens et on connaît personnellement tout ce beau monde pour les toujours Arras et ma région d’oridéfier régulièrement à la pétanque ou au tarot derrière les scènes sur lesquelles on se croise. Après, je gine. C’est ici que je trouve mon ne saurais dire exactement comment ni pourquoi, mais nous passons beaucoup plus de temps qu’eux à inspiration et les appuis, affectifs promouvoir la langue française dans le monde, et ce sans la moindre reconnaissance des autorités compé- et professionnels, les plus importentes. tants : la famille, le Conservatoire d’Arras, l’association Di Dou FESTIVAL LES PARADIS ARTIFICIELS LUNDI 27 AVRIL Lille [59] ZENITH Da qui m’épaule depuis le début, BABYLON CIRCUS 14 • 129 AVRIL 2009 UNDYING CORPSE Par Claire VALLIN et Julie HAUTECOEUR Originaires de Lens, les trois jeunes "metaleux" de UNDYING CORPSE partagent la même passion pour le metal et fusionnent toutes ses dérivations. Rencontre avec Djessi, chanteur du groupe. le Théâtre d’Arras où Max Gaillard m’a accueilli en résidence pour enregistrer l’album qui sort aujourd’hui. Un album qui est vraiment à l’image de ma vie et de ma démarche artistique : entre Arras et Paris, puisqu’il s’agit d’une coproduction avec le label parisien du réalisateur Ignatus, entre musique actuelle (guitares-samples-programmations) et classique (piano de concert), live et studio, avec des textes écrits dans le train, un peu comme un "Aller sans départ". Quelles ont été tes principales sources d'inspiration pour l'album ? Mon enfance, les paysages du Nord–Pas-de-Calais, ma sœur Maf’s., Alain Bashung, l’espace, David Lynch (Lost Highway), David Bowie, les autoroutes la nuit, l’état du monde et la complexité des rapports humains… Quant à l’inspiration musicale de l’album, elle est de Thomas David et Patrick Langlade qui ont composé, arrangé, improvisé l’album en collaboration avec Ignatus. Comment se prépare ta sortie d’album ? Tout en douceur et en prenant mon temps. J’espère trouver des relais non pas pour vendre le disque mais pour faire davantage de concerts. Car l’essentiel pour moi, c’est la scène et c’est ce que reflètent la pochette et le livret réalisés par Nidraged, un ami plasticien lillois, à partir de photos de scène. Mais cet album n’a pas été conçu comme un produit de l’industrie du disque mais comme une œuvre à part entière en édition limitée (600 exemplaires), qui pourra être éventuellement réédité un jour : je suis un artiste et le label Ignatub est le petit label, quasi artisanal, d’un autre artiste, Ignatus, et pour nous c’est l’acte de création qui importe. Je tenais juste à ce que l’on puisse trouver cette oeuvre n’importe où en France et sans durée limitée, ce qui est le cas grâce au référencement chez Mosaïc. Quels vont être les prochains événements pour toi et tes musiciens ? Actuellement nous présentons l’album à l’Espace Christian Dente à Paris, nous venons de faire deux dates et il y en aura probablement d’autres car l’endroit est très accueillant. Il y aura une programmation aussi par Life Live, toujours à Paris, mais plutôt à la rentrée prochaine, au Divan du Monde ou aux Trois Baudets. D’ici là nous avons chacun pas mal d’occupations : pour ma part une mise en scène de l’œuvre musicale Le Petit Ramoneur en mai au Théâtre d’Arras avec Xavier Van Rechem et l’Ensemble Instrumental d’Arras et la création en juin d’une pièce de Luc Tartar dans le cadre de l’action culturelle et artistique Eau Secours du Groupe-Teknè sur le Canal du Nord. Peut-être un p’tit coucou à Arras à l’occasion de l’édition 2009 de Faîtes de la chanson de Di Dou Da. Une question nous tient à cœur. Pourquoi avoir créé le groupe UNDYING CORPSE ? Est-ce juste un loisir ou avezvous un projet à long terme ? Nous avions envie de créer un groupe avec Johan (batteur) et par la suite mon frère, Jon (guitare) nous a rejoint, donc à la base oui, c'est un loisir, mais avec le temps nous espérons de plus en plus un projet à long terme et pour cela nous recherchons un bassiste ainsi qu'un second guitariste motivés. Quelles sont vos influences majeures ? Où vous situezvous musicalement parlant ? Chaque membre du groupe a une influence musicale différente, en partant du Death Metal et Brutal Death avec Jon, passant par le Hardcore - Grindcore avec Johan jusqu'au Deathcore. C'est pour cela que nous n'avons pas envie de nous enfermer dans un style musical trop défini. Le plus efficace est de dire que le groupe est simplement un groupe de metal avec des influences très variées qui ne peuvent que l'enrichir et éviter au public de se bloquer devant un genre de musique. C h erchez-vous à cibler un public particulier ? Non, nous ne cherchons pas à cibler un public particulier, nous aimerions tout simplement un public intéressé par notre musique, ainsi que des gens qui aiment les concerts vivants, le reste est superflu à nos yeux. EN CONCERT www.louysar.com SAMEDI 04 AVRIL Roubaix [59] Retrouver l’intégralité de cet entretien sur www.presto.presse.fr HOTEL DE LA MUSIQUE 129 AVRIL 2009 • 15