Babesia canis - Parasito Web
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Babesia canis - Parasito Web
Mesures de lutte = Lutte Intégrée 1- Traitements avec insecticides 2- Utilisation des IGR Traitements Insecticides sur les carnivores 1- Objectifs : - Prévenir les signes d’infestation (pulicose) et les dermatites allergiques - Se Préserver de la prolifération des puces 2- Méthodes : - Traiter régulièrement - Employer des insecticides rémanents et choisir le rythme d’application en fonction de la rémanence 3- Emergence des chimiorésistances : Vis-à-vis des pyréthroïdes (perméthrine) et des organophosphorés 4- Ne jamais traiter les chats avec des Pyréthrinoïdes, particulièrement la Perméthrine ! 5- Existence de combinaisons : - 2 insecticides - Insecticide + IGR Groupe chimique Principaux insecticidesacaricides employés chez les carnivores Principes actifs Organochlorés Lindane Organophosphorés Diazinon Carbamates Coumaphos Dichlorvos + Fénitrothion Fenthion Carbaryl Propoxur Bendiocarb Bioalléthrine Perméthrine Pyréthrinoïdes Néonicotinoïdes Phényl-pyrazolés Avermectines/ Milbémycines Formamidines Deltaméthrine Cyperméthrine Fluméthrine (+ propoxur) Fenvalérate Imidacloprid Imidacloprid + Perméthrine Nitenpyram Fipronil Fipronil + (S)méthoprène Ivermectine** Milbémycine oxime* Sélamectine Moxidectine (+ Imidacloprid) Amitraze Spécialités vétérinaires (liste non exhaustive) Véticide, Acarexane, Lindacanin Oridermyl, Cortyl Dimpygal ; Préventef® Asuntol® Tiquanis Tiguvon® Carbyl Bolfo poudre Prévenpuce® Ectofug Puce stop, Duowin, Pulvex®, Défendog® Scalibor® Cypertic®, Feutratic® Kiltix Collier® Acadrex® Advantage® Advantix® Capstar® Frontline Frontline Combo® Ivomec** Interceptor Stronghlod® Advocate® Ectodex, Préventic® Traitement par les IGR 1- Objectifs : Réduire l’amplification de la population parasitaire et éviter l’installation puis le démarrage de nouvelles générations de puces dans l’habitat 2- Méthodes : - Employer des analogues de l’hormone juvénile ou des inhibiteurs de la chitine synthétase - Appliquer des IGR dans l’habitat : Mêmes limitations qu’avec les insecticides auxquels ils sont associés - Application des IGR par l’intermédiaire des animaux (diverses voies d’administration) : contact puis stérilisation des nouvelles puces lors de leur premier repas Effets : ovicide - larvicide Effet insecticide ( Tox. non spécifique) Juvénoïdes ( S Méth, PPF) Effet ovicide ss Interférence avec l’Hormone juvénile Benzoylphenyl urées (Lufénuron) et Juvénoïdes Effet Larvicide ss IGR (Insect Growth Regulator) Analogue de l’hormone juvénile IGR employé chez les carnivores Methoprène (Smethoprène) Pyriproxyfène Inhibiteur de ponte, inhibiteur des mues larvaires, action par contact Frontline Combo® (+ fipronil) Duowin (avec perméthrine) Cyclio Advantage plus (attendu) Inhibiteur de la chitine syntéthase Lufénuron Plus rémanent que les insecticides vrais, prolonge l’action des topiques insecticides, décroissance lus rapide des populations de puces dans l’environnement, augmente la durée de vie des insecticides en inhibant l’émergence des chimiorésistances Inhibiteur de l’éclosion des puces, mortalité lors des mues, action systémique, ingestion par les insectes Program, comprimés, suspension orale ou injectable Sentinel (association avec la milbémycine oxime) « Stérilisation » des puces, aide à la décroissance des populations de puces. Traitement Insecticide de l’environnement 1- Objectifs : - Réduire la prolifération des puces 2- Méthodes : - Traiter régulièrement - Problème de doses (2,5 fois la concentration adulticides pour être actif sur les larves, faible activité sur les pupes) - Difficultés de localisation des aires à puces - Faible efficacité des diffuseurs - Efficacité variable des Sprays 3- Produits : - Souvent combinaisons insecticides + IGR « Integrated Pest Management » 1- Méthodes : Association des insecticides et des IGR Meilleure voie = association sur l’animal 2- Avantages : - Adaptation à la saisonnalité : association en automne pour prévenir les stades latents hivernaux (à l’origine des générations de printemps) - Prévention de l’introduction de puces dans l’environnement par traitement des chats qui sortent - Prévention des chimiorésistances : Les éventuelles puces résistantes ne peuvent engendrer de descendance. Tiques et Maladies transmises par les tiques Biologie-Ecologie Méthodes de lutte Généralités : • Tiques « dures » = Ixodidae, – synonymes : ricins, plombs, poux de bois • Géants des acariens : 650 espèces réparties en 4 sous-familles et 13 genres • Répartition géographique : cosmopolite, grande adaptabilité – tous types de climat (désertiques (froids ou chauds) à équatorial) – tous types de biotopes : tiques endophiles, exophiles (savanes, forêts…), troglophiles... Morphologie 1- Larve : hexapode, 3 mm Ixodes ricinus 2- Nymphe : octopode, 3 à 5 mm Morphologie 3- Adultes : octopodes, dimorphisme sexuel. Mâle avec écusson dorsal développé, non extensible Femelle avec écusson dorsal réduit, très extensible (poids de 2 à 250 mg, surface x15) Mâle Rhipicephalus sanguineus Biologie • 3 stades : larves, nymphes, adultes • 1 repas/stade (+/- sanguin) • Accouplement sur l’hôte • Mues au sol pour la majorité des espèces • Ponte au sol (2500 à 4000 œufs) • Résistance au jeun (6 mois à 1 an) • Résistance à l ’hiver ou à la sécheresse selon les climats Cycle évolutif des tiques triphasiques Biologie Recherche de l ’hôte : -A l’affût dans les herbes, ou sur les murs - Nombreux organes chimiosensoriels : - Organe de Haller (tarses I) - Yeux - Aires poreuses Biologie Fixation : Zones d ’élection, cément (sécrétion en 10-30 min, polymérisation en 48 H) Repas : 2 phases : 1 lente (7 jours, P de 2 à 50 mg), 1 rapide (1/2 J, P de 50 à 250 mg) Rôle important de la salive Création d ’une zone nécrotico-hémorragique Biologie Ponte : au sol en 24 à 48 H, 3 000 œufs, puis mort de la femelle Œuf : 500x400 µm, agglutinés par une cire lipidique issue de l’organe de Géné. Incubation 8 jours à 3 semaines Principales tiques des chiens et chats • 1- Rhipicephalus sanguineus – Triphasique et monotrope :L, N, A sur chiens. – Tique de chenil (originaire d’Afrique). – Endophile : habitations, boxes, chenils. – Xérophile : milieux chauds et secs. – Cosmopolite – Vecteur de : babésioses, ehrlichioses, hépatozoonose, rickettsioses. • 2- Dermacentor reticulatus – Tique des zones à climat tempéré froid : Europe (D.variabilis en Amérique du Nord) – Triphasique, polytrope : L, N sur les micro-mammifères (rongeurs, hérissons); A sur chiens ou chevaux – Exophile : forêt, broussailles, terrains vagues, bords de rivière, littoral – Hygrophile : nécessité d’une certaine humidité – Vecteur des babésioses canine et équine •3- Ixodes (I.ricinus; I.scapularis) •Zones à climat tempéré froid à continental froid : Europe, Russie, Asie centrale, Amérique du Nord, Japon). D’autres espèces plus tropicales : I.pacificus, I.holocyclus (Australie), I.gibbosus (Afrique du nord, Bassin méditerranéen). •Tique de forêt : Triphasique, polytrope, larve et nymphes très peu spécifiques, Adultes préférant les herbivores sauvages ou domestiques. •Vecteur de babésioses, maladie de Lyme, Ehrlichia/Anaplasma Rôle pathogène : • 1- Direct : – Spoliation sanguine (2-3 cm3) – Granulome inflammatoire – Risque septique (infections bactériennes) – Intoxination (Ixodes holocyclus en Australie, Ixodes gibbosus, Dermacentor andersoni) Rôle pathogène • 2- Indirect : Vecteur d’agents pathogènes – Babésiose : Babesia canis / Dermacentor reticulatus et Rhipicephalus sanguineus – Hépatozoonose : Hepatozoon canis/Rhipicephalus sanguineus – Dipetalonémose : Dipetalonema reconditum/Rhipicephalus sanguineus – Ehrlichiose : Ehrlichia canis/Rhipicephalus sanguineus – Haemobartonellose : Haemobartonella felis/Rhipicephalus sanguineus – Maladie de Lyme : Borrelia burgdorferi/Ixodes Principales maladies transmises par les tiques Carte de répartition des tiques des carnivores Dermacentor reticulatus Rhipicephalus sanguineus Carte de répartition des principales maladies transmises par les tiques des carnivores Babesia canis Ehrlichia canis Hepatozoon canis Caractéristiques des tiques vectrices – Le stade infesté n’est jamais le stade infestant !!! – Obligation de transmission transstadiale : de L à N, et N à A – Parfois transmission verticale des femelles aux œufs (transovarien) : cas pour les Babesia et certaines bactéries – Parfois transmission durant plusieurs générations : • Babesia canis : au moins 3 à 5 générations de tiques, une génération peut prendre 1 à 3 ans : Dans une zone à tique, la maladie vectorielle va perdurer pendant au moins 9 ans. Conséquences : Impossibilité d’éliminer les tiques et les MTT d’une zone. Caractéristiques des tiques vectrices • Pathologie : Temps d’infection – Localisation des agents dans les glandes salivaires ou l’hémolymphe – Role de la salive : • De créer le repas via des protéases, anticoagulants, « pool d’enzymes ». • Ensuite de maintenir l’osmorégulation via une activité excrétrice • Immunomodulation – Dégénérescence des acini et inoculation des agents pathogènes en fin de repas : Dans la majorité des cas après 48 heures de fixation, et pour les Babesia après 4 ou 5 jours de fixation. – Les molécules acaricides doivent avoir une vitesse d’action suffisante Temps d’infection • Borrelia : >48 heures, maximum à 72 heures • Ehrlichia : début à 24 h, maximum à 48 h • Virus : 24 h • Babesia : > 48 h, max entre J3 et J5 Etude de la Babésiose canine à Babesia canis canis 1- Introduction • Cosmopolite. • Vecteurs : Rhipicephalus sanguineus (Babesia canis vogeli) et Dermacentor reticulatus (B.canis sensu stricto). • Prolifération dans les hématies. Les Babesia sont proches des Plasmodium. • Incubation : 2-6 jours après inoculation des sporozoïtes. • Syndrome fébrile et hémolytique : intense prostration, fièvre (40-41°C), anémie, urines foncées (hémoglobinurie), autres signes : paralysie, diarrhée. • Traitement : imidocarbe • Prévention : anti-tique, vaccination Babésiose, Babesia canis/Dermacentor et Rhipicephalus Autres espèces : microbabésies • Complexe Babesia gibsoni like – France, 1982 – Espagne, 1981 et 2002 – Italie, 1998 – Espèce européenne : Theileria annae (Zahler, 2001) Etude Clinique • Forme sur-aiguë : létale en 24 heures (chiot) • Forme classique sub-aiguë : – Syndrome fébrile et hémolytique intense (hémolyse intra et extravasculaire), hémoglobinurie • Formes atypiques : – Anémie chronique, évolution cachectisante – Glomérulonéphrite – Paralysie – Symptômes nerveux – Symptômes digestifs Pathogénie • Babésiose = Maladie Immunopathologique – Antigènes majeurs de surface des Babesia sur les hématies saines Major – Forte réponse humorale vis-à-vis des MSA (1 et 2) : hémolyse intravasculaire – Réponse cellulaire : érythrophagocytose et cytotoxicité : réaction splénique – RI avec taux élevé de TNFα et IFNγ – HSIII : Microthrombus par cyto-adhérence : Anoxie et destruction péri-vasculaire – Immuns-complexes : Dégâts vasculaires, glomérulonéphrite Diagnostic • Direct : Etalement sanguin et PCR • Indirect : Sérologie Prévention et traitement • Traitement spécifique : – Imidocarb (4 mg/kg) – Possibilité de chimiorésistance : Pirvédine, Lomidine – Faible action sur microbabésie : Doxycycline • Prévention : – Vaccination – Lutte anti-vectorielle Immunologie de la babésiose Introduction • Mosaïque antigénique : Echappement immunitaire • Optique vaccinale : choix des Ag protecteurs (souvent non immunodominants) • Objectif vaccinal : recherche d’une immunité anti-clinique plutôt que stérilisante (antiinfection) Antigènes • Ag Solubles (Ristic et Monténégro, 88) – GP (surnageant de culture en milieu microaérophile : Pirodog®; Moreau, 88) – GP ou fractions : • Ht poids moléculaire, nombreux épitopes très immunogènes, rarement protecteurs (Kemp, 86) • Ag non fonctionnels ou de structure (Wright, 90, 92) • Immunopathologie Antigènes • Ag Somatiques - pariétaux – MSA1 et MSA2 (Hines, 92; Shkap, 94) – Fortement immunogènes : RI non spécifiques à IgM et IgG2 – Variations antigéniques : • Génétiques : De sous-espèces = absence de protection croisée – – – – Babesia canis canis Babesia canis rossi Babesia canis vogeli Microbabésies : Babesia microti, Babesia gibsoni, Theileria annae • Variations temporelles : idem Trypanosoma, Plasmodium • Variations de souches : protection croisée incomplète = échecs vaccinaux Antigènes • Ag métaboliques – Protéines faible PM (enzymes) – Non immunodominants – Masqués – Cibles vaccinales potentielles = estérases Immunité • Existence : – Essai de protection colostrale – Protection par sérums hyperimmuns – « Chimioprophylaxie » et induction d’une imunité de coinfection – Réponse de type CD4+ Th1 : • Mixte cellulaire et humorale Immunité • Type de réponse : CD4+ – Importance des épitopes T – Variations individuelles fonction du CMH : • Dans la réponse à l’infection : animaux malades / forte RI avec TNFα et IFNγ • Immunité protectrice naturelle = type Th1 / Babésiose maladie = exacerbation de la réponse Th1 – Cytotoxicité par ADCC – Phagocytose – LT NK • Immunité vaccinale actuelle = type Th2 : diminution du profil Th1 : Absence de signes cliniques mais possibilité de parasitisme • Dans la réponse aux vaccins – Immunité anti-clinique • Portage (micro-agglutination intra-capillaires apr cyto-adhérence) et rechutes possibles. Schetters, 94 Echappement immunitaire • Variations antigéniques – De stade (sporozoïtes à mérozoïtes), puis temporelle – Polymorphisme Ag : souches – Leurres antigéniques = Ag immunodominants ES – Balance de la RI par induction de profils cytokiniques : • Th1 versus Th2 • Localisation : séquestration par cyto-adhérence des hématies infectées Vaccination anti-babésienne • Vaccins Vivants Atténués (Callow, 1977) – Souche Ka de Babesia bovis – Réversion de virulence possible • Vaccins inactivés – Hétérogènes – Ag avec épitopes B et T – Premiers essais avec Parasites entiers : Ag immunosuppresseurs – Ag purifiés : extraits solubles de culture Vaccins inactivés classiques Ag solubles purifiés : extraits de culture (Shetters et Montenegro-James, 1995) • Choix de la technique de purification – Travaux sur purification d’antigènes solubles (Schetters, 95) – Essentiellement des Acs dirigés contre des protéines entre 37 et 44 Kda – Vaccins à sous-unités purifiées (Montenegro-James, 95) • Choix des variants constitutifs : B.canis canis, B.canis rossi,B.canis vogeli • Variation individuelle de la réponse, CMH dépendant (Schetters, 92) • Déviation de la RI si infection naturelle antérieure Vaccination anti-babésienne Vaccins recombinants (Palmer, 1995) – Ag recombinants • Ag immunodominants : MSA1, Johnson, 97 • Ag métaboliques (protéases) – GST15B1/12D3 – GST11C5 – GST21B4 (protéase de 60 Kda) • Ag de structure : RAP1 (protéine structurale de 66 Kda des Rhoptries : inhibition des capacités d’infection cellulaire) – Travaux sur les adjuvants • Orientation vers Th1 (Iscom = Immune Stimulating Complexes, saponine = QuilA…) Vaccination anti-babésienne Vaccins ADN – Séquençage génomique – Fabrication de plasmides correspondant aux protéines protectrices – Injection intra-musculaire : « gene gun » • Plasmodium (P.yoelii), Leishmania major, L.infantum Efficacité et limite du Pirodog® • Vaccins à Ag soluble issus de surnageants de culture – Bonne protection contre infections homologues – Protection limitée contre infections hétérologues (Schetters, 2001) / Possibilité de vaccination avec des vaccins associant plusieurs souches et espèces • Pirodog® : 2 souches de B.canis canis français, 1 souche de Babesia canis rossi (Af du Sud) – Action sur symptômes, infection non inhibée – Variations individuelles : 66% de chiens bons répondeurs – Déviation de la RI chez des chiens ayant été infectés : 1/3 répondeurs au vaccin Hépatozoonose à Hepatozoon canis • Liée à l ’ingestion de tiques Rhipicephalus sanguineus par les chiens • Cosmopolite • Due à la prolifération d ’un protozoaire dans les globules blancs (gamontes dans neutrophiles), souvent associée à l’ehrlichiose • Incubation 15 jours : Abattement, syndrome fébrile, évolution lente Ehrlichiose à Ehrlichia canis • Maladie liée à la multiplication dans les globules blancs (monocytes sanguins) de bactéries intracellulaires particulières, des rickettsies. • Principal vecteur : Rhipicephalus sanguineus • Incubation très variable, de quelques jours à plusieurs semaines • Signes cliniques très variés : Certains chiens restent porteurs, sans présenter de symptômes particuliers, ils sont justes séropositifs. D’autres présentent de l’abattement, de la fièvre, des hémorragies, et des variations sanguines (thrombocytopénie, neutrophilie). • Traitement : antibiothérapie adaptée (Doxycycline, 10 mg/kg) durant une période prolongée (> 3 semaines). Maladie de Lyme (Borrelia burgdorferi) • Infection bactérienne commune à l’homme et à de nombreux autres mammifères : Cervidés, rongeurs, carnivores. • Due à la multiplication dans l’organisme d’une bactérie, Borrelia burgdorferi. • Vecteur : tiques du genre Ixodes. Maladie rencontrée dans toutes les zones boisées de France. • Les chiens infectés peuvent rester porteurs plusieurs années et ne jamais présenter de signes cliniques. • Certains exprimeront la maladie qui se traduit par des signes cutanés, puis par une atteinte articulaire, nerveuse, voire cardiaque. • Traitement antibiotique (doxycycline, pénicillines) est possible. Prévention possible par vaccination. • Un chien atteint ne présente pas de risque pour son propriétaire, seule une piqûre de tique peut être infectante. Méthodes de lutte contre les tiques • 1- Interventions sur l ’animal = traitements acaricides : – Organophosphorés (diazinon, coumaphos, fénitrothion) – Organochlorés (lindane) – Carbamates (carbaryl, propoxur) – Pyréthrinoïdes (cyperméthrine, perméthrine deltaméthrine, fluméthrine, fenvalérate) – Amitraze – Fipronil – Présentation : sprays, lotions, spot on, collier, applicateur – Rythme d ’utilisation : dépend étroitement de la rémanence du produit. Avantages et inconvénients des principaux insecticides/acaricides employés chez les chiens Organophosphorés (1) et Carbamates (2) Principes actifs Diazinon (1) (Dimpylate) Formes galéniques Colliers Lotion Tétrachlorvinphos (1) Coumaphos (1) Dichlorvos + fenithrotion (1) Fenthion (1) Colliers Lotion Spray Noms Déposés Collier Biocanina, collier Clément, Préventef Dimpygal Perlicat Tétratic Asuntol Tiquanis, Dog-net Carbaryl (2) Solution concentrée pour dépôt Poudre Bendiocarb (2) Propoxur (2) Collier Poudre Carbyl, Dog-net, Tigal poudre, poudre insecticide Vétoquinol Prévenpuce Bolfo Collier Bolfo collier Avantages/Inconvénients Très faible activité tique Efficace mais aucune rémanence Très faible activité tique Efficace, non rémament Efficace, non rémament, nécessité de contact Tiguvon spot on Inactif Efficace, 0 rémanence, nécessité de contact avec les tiques Inactif Efficace, 0 rémanence, nécessité de contact avec les tiques Inactif Pyréthroïdes Principes actifs Formes galéniques Noms Déposés Roténone lotion Cofagale Bioalléthrine Shampooing Ectoskin Spray gazeux Ectofug Cyperméthrine Feutre applicateur Perméthrine Fenvalérate Deltaméthrine Solution en pompe spray Solution concentrée pour dépôt Duowin line on, Pulvex spot Spray gazeux Puce stop Lotion Acadrex60 Collier Scalibor Fluméthrine Collier Cypertic Feutratic Duowin, Défendog Kiltix Avantages/Inconvénients Efficace, non rémanent Efficace, 0 rémanence Efficacité moyenne, problème de contact, 0 rémanence Efficace en application directe, infestation faible, voir la tique, 0 rémanence Efficacité moyenne, non rémanent, non résistant aux intempéries, toxicité chez le chat Efficace, non rémanent Efficace, rémanent (<< 6 mois), détérioration aux intempéries, problème de répartition Efficace, rémanent (<< 7 mois), détérioration aux intempéries, problème de répartition Autres insecticides/acaricides Principes actifs Formes galéniques Amitraze Lotion Noms Déposés Ectodex Collier Préventic Lindane Shampooing Shampooing Lotion Thékan Biocanina Véticide, Acarexane Imidaclopride Solution concentrée pour dépôt Advantage Fipronil Solution en pump spray Solution concentrée pour dépôt Frontline Spray Avantages/Inconvénients Très bonne efficacité, action lente, 0 rémanence. Toxicité chez le chat. Efficace, rémanence (<< 4 mois), mauvaise résistance aux intempéries, mauvaise répartition Efficace, 0 rémanence, toxicité chez le chat. Inactif (uniquement insecticide ! !) Très bonne efficacité, rémanent (1 mois), résistant aux intempéries (eau), Frontline Spot on actif chez chat et chien Nécessités d’un bon tiquicide : • Rémanence : aspect curatif et préventif • Résistance à l ’eau : périodes à tiques = ballades, chasse, saisons des pluies • Bonne répartition : zones de fixation des tiques • Mort rapide des tiques : avant la transmission des agents pathogènes (< 48H) • Efficace sur Chiens et Chats • (Autre spectre : Puces, autres insectes et acariens) Méthodes de lutte • Causes d ’échec ou de pseudo-échec : – Rémanence insuffisante – Concentration insuffisante dans les zones d’élection – Délai de mortalité des tiques (48 H) – Réinfestations continues Possibilité de voir des tiques sur des chiens pourtant correctement protégés Conclusion : • Rôle pathogène des tiques : direct et vecteur • Caractère saisonnier (pics) et exponentiel (prolificité) des infestations • Variations épidémiologiques selon les espèces de tiques • Nécessité de lutte tiquicide Frontline ® Publications récentes sur son efficacité et son spectre Etude pharmacologique Etude pharmacologique • 1- Mode d ’action : – Fipronil = Groupe des Phénylpyrazolés – Spécifique des invertébrés – Antagoniste du GABA : Bloque l ’ouverture des canaux chlores des cellules nerveuses : hyper-excitation – Index thérapeutique élevée • 2- Insecticide/acaricide de contact – Lipophilie/Effet réservoir du sébum – Lipophilie/Résistance à l ’eau – Etude radio-immunologique de diffusion sur le pelage Lipophilie/Effet réservoir du sébum Immunomarquage Etude pharmacologique • 3- Insecticide/acaricide de contact – Avantages/molécules systémiques : • Absence de variations individuelles (taille, poids, race, détoxication hépatique…). • Action rapide et continue : Prévention de la DAPP, seuil de piqûre inférieur au seuil de déclenchement allergique. • Action rapide : Prévention des maladies transmises (babésiose, maladie de Lyme). Etude pharmacologique • 4- Sécurité d ’emploi – Mode d ’action – Fréquence d ’utilisation : • > 500 Millions de traitements • Spray dès âge de 2 Jours • Essai d ’ingestion (320 mg/kg), 25x poso sur chats de 11 mois : aucun signe clinique • Application du spot on à 5x dose, 6 fois à un mois d ’intervalle, sur des chats : aucun signe. – Remarque : cas des lagomorphes • Sensibilité particulière des lapins (1 fois sur 5, lapins nains) – Grande tolérance furets, cobayes, rats, hérissons, serpents, oiseaux Etude de l’action antiparasitaire Etude de l’action antiparasitaire • 1- Action sur les puces – Rapidité d’action : immédiate avec Spray + 12 heures réinfestations – Rémanence (Spray et Spot on) • 1 mois spray et spot on chat • 2 mois spray et spot on chien – Prévention de la DAPP Rapidité d ’action • Essai 1 : – 100 puces non gorgées sur 60 chiens aux jours -8, -6, -1 – Frontline Spot ® on à J0 – 20 minutes de comptage des puces à : 6 heures, 12 heures, 18 heures, 24 heures et 48 heures • Essai 2 : – Infestations par 100 puces toutes les semaines sur 32 chiens, traitements à J0 et J29 avec Frontline Spot on ®. – Dénombrement des puces 8 heures après chaque infestation. Infestations : 100 unfed fleas at Day -8, -6, -1 % d ’efficacité 60 Dogs 94,3 100 100 18 hours 24 hours 100 73,6 6 hours 12 hours 48 hours Comptage à 8 heures 32 Dogs Treatment : D0 and D29 Weekly reinfestation : 100 unfed fleas % d’efficacité 100 Day 7 7 98,8 Day 21 98,1 Day 28 100 99,8 98,9 Day 36 Day 43 Day 50 93,4 Day 57 Rémanence d’activité sur les puces – Réinfestations toutes les semaines avec 100 puces sur 32 chiens, Traitement à J0 et J29. – Dénombrement des puces 24 heures après chaque infestation. 32 Dogs 100 99,6 Day 8 Day 22 Treatment : D0 and D29 Weekly reinfestation : 100 unfed fleas 99,8 100 100 100 99,4 Day 37 Day 44 Day 51 Day 57 % Day 29 • 2- Action sur les tiques – Toutes espèces – Rapidité d ’action : > 90% en 18 heures (non transmission des agents pathogènes) – Rémanence 1 mois – Utilisable chez le chat – Actif sur Ixodes ricinus • Essai 1 : Vitesse d ’action – Traitement de 60 chiens avec le Frontline ® – Infestation avec Rhipicephalus (50 adultes non gorgés) – Dénombrement 6, 12, 18, 24, et 48 heures après infestation • Essai 2 : Rémanence, Etude comparative – Traitement de 40 chiens avec du Frontline ® – Réinfestations toutes les semaines (50 Rhipicephalus + 50 Dermacentor) + 4 immersions dans l’eau – Dénombrement des tiques 48 heures après le traitement et 48 heures après chaque réinfestation Rhipicephalus sanguineus ( 50 unfed ticks) 60 Dogs 95,1 100 93,9 79 65 % 6 hours 12 hours FRONTLINE SPOT-ON 18 hours 24 hours 48 hours % 40 Dogs 98,4 Day 2 100 Day10 Counts 48 hours post treatment : Weekly reinfestation (50 Rhipicephalus + 50 Dermacentor) 4 water immersions 100 Day17 99 Day 24 97,4 Day31 Efficacité du Frontline ® sur les tiques du chat • (Hunter J., Alva R., Barrick R.A. and Jeannin P., 1999) • Rhipicephalus sanguineus and Dermacentor variabilis : 50 tiques adultes non gorgées à J-1; J7; J14; J21 et J28 • 16 mâles et 14 femelle (3 groupes) : Contrôle, Frontline Top Spot ® et Frontline Spray ® . Traitement à J0. • Dénombrement des tiques à 48 heures après traitement et chaque semaine après infestation. • > 99 % d ’activité lors du traitement (infestation existante) • Haut niveau de contrôle des réinfestations pendant 2 à 4 semaines : – > 94 % (Top spot) and 100 % (Spray) pour Dermacentor de J2 à J16 – > 83.9 % (Top spot) and 100 % (Spray) pour Rhipicephalus de J2 à J16. Efficacité sur les tiques chez le chat Activity against Rhipicephalus 120 % efficacy 100 80 Frontline Spot 60 Fronline spray 40 20 0 0 5 10 Day 15 20 Efficacité sur les tiques chez le chat Activity against Dermacentor Frontline spot 120 100 80 Frontline Spot 60 Frontline spray 40 20 0 0 5 10 Day 15 20 Efficacité du Frontline® sur Ixodes ricinus • Adulticide efficacy of Frontline Spray ® and Top Spot ® in the treatment and control of Ixodes ricinus Ticks on dogs. • (Pengo G., Pollmeier M., Jeannin P., 1999) • Matériels et méthodes : – 9 chiens mâles et 9 femelles : Groupe non traité, groupe Frontline spray ® , et groupe Frontline Top spot ® . Traitement à J0. – Infestation à J-1, 7, 14, 21, 28 et 35 avec 50 tiques adultes non gorgées. – Dénombrement et retrait des tiques 48 heures après chaque infestation. • 3- Action sur les autres ectoparasites – AMM Poux : Trichodectes, Felicola, Linognathus – Publications : • Cheyletiella (Chiots et chatons) • Trombicula (Aoûtats) • Sarcoptes scabiei (Gale du corps/chien) • Otodectes cynotis (Gale des oreilles) Autres spectres d’utilisation du Frontline ®: Cheyletiella yasguri et C.blackei : 2 Applications de Spray à 4 semaines Felicola subrostratus et autres poux : 1 application du Spray ou spot on à 4 semaines Otodectes cynotis : 2 applications de spot on (4-6 gouttes) , dans chaque oreille (répéter à 1 mois). Sarcoptes scabiei : 2 lotions avec le Spray espacées d ’1 mois (à l’éponge) Trombicula automnalis : Spray localement, à répéter chaque semaine