Le centre médico-sportif de Sambre-Avesnois amené à

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Le centre médico-sportif de Sambre-Avesnois amené à
LA VOIX DU NORD
MARDI 22 FÉVRIER 2011
MAUBEUGE
ON EN PARLE
MAUVAISE PASSE
En Sambre-Avesnois, une ferme
en déshérence en observation
Les pouvoirs publics ont eu à traiter dernièrement en SambreAvesnois un dossier de mortalité
anormale d’animaux dans une exploitation agricole.
La chose est admise par ceux qui
ont eu à connaître de cette triste affaire : il y a eu délaissement. Les
mêmes replacent toutefois ce dossier dans un contexte marqué par
une forte dépression et une détresse humaine vécues depuis deux
ans par un agriculteur âgé
aujourd’hui de plus de soixantedix ans.
Deux époques s’opposent selon ces
témoins. Celle où l’exploitation
agricole concernée était montrée
en exemple pour son excellente tenue, celle où son responsable siégeait dans des instances ou organismes agricoles et para-agricoles,
celle d’avant le basculement dans
un grand renoncement. « On le
voyait partout, on ne le voit plus du
tout », résume l’un d’eux.
La période charnière est située un
peu plus de deux ans en arrière.
C’est à cette époque que les premiers signes de cette dégringolade
sont apparus avant de s’amplifier.
Des animaux morts ont été aperçus par des promeneurs, laissés parfois en décomposition dans des parcelles de l’exploitation. Des signalements ont été diffusés. La direction
des services vétérinaires et la gendarmerie sont notamment intervenues. Selon les données transmises
par l’agriculteur au DGS, le groupement de défense sanitaire, qui enregistre les entrées et sorties d’un
cheptel, il est permis de fixer entre
vingt et vingt-cinq le nombre d’animaux morts de délaissement depuis le 1er janvier dernier. Une donnée qui peut être supérieure si l’on
considère la période incriminée.
Les causes de la mort de ces bovins
– veaux, génisses et vaches – sont
diverses : maladie, dénutrition, absence d’administration de vermifuge, vêlages avec complications.
Question : pourquoi le plus que
sexagénaire, qui n’est pas dans le
besoin, n’a-t-il pas remis son exploitation ou réalisé une vente de bétail et de matériel qui lui aurait procuré un pécule supplémentaire ?
Réponse : le statut juridique de l’exploitation est tel que ces procédures sont pour l’instant irréalisables.
On en est là. Les pouvoirs publics
ont imposé un certain nombre
d’obligations : opérations de prophylaxie pour limiter les risques de
maladies et de bouclage afin d’identifier les animaux. Actuellement,
c’est un agriculteur d’une autre
commune, aidé de son salarié, qui
assure l’intendance quotidienne. ᔡ J.-M. B.
ASSEMBLÉE
La rédaction de La Voix du Nord apporte un soutien total à son correspondant de presse Abdellah Driouch, victime dimanche aprèsmidi du comportement intolérable d’un dirigeant de l’Union sportive de Maubeuge. Ce dernier, membre du comité directeur du club
de football, a proféré des insultes racistes à l’encontre de notre correspondant, le menaçant ensuite physiquement. Saluons le sangfroid d’Abdellah Driouch qui n’a pas répondu aux provocations de
ce dirigeant – et non éducateur, comme mentionné par erreur dans
La Voix des Sports. Atteint psychologiquement et moralement, Abdellah n’a plus été en mesure d’assister à la rencontre
Maubeuge B - Raismes-Vicoigne B, dont il assurait la couverture
pour La Voix du Nord et La Voix des Sports.
La rédaction condamne avec la plus grande fermeté l’attitude de ce
dirigeant. Abdellah est un homme profondément attaché à des valeurs de respect et de tolérance. Suite à cet incident, il est allé déposer une plainte au commissariat de Maubeuge, où on lui a signifié
qu’il ne pouvait déposer qu’une main courante, ce qu’a fait notre
correspondant. Il a également saisi la HALDE (haute autorité de
lutte contre les discriminations et pour l’égalité).
Toute la journée d’hier, Abdellah a reçu des manifestations de soutien de la part de joueurs, dirigeants ou éducateurs de
l’US Maubeuge, mais aussi de clubs voisins. Jean-Pierre Mehay, président de l’US Maubeuge, s’est excusé « au nom du club » auprès de
notre correspondant. Hier dans la soirée, les dirigeants du club
maubeugeois se sont réunis en comité directeur, sans l’intéressé
« qui ne souhaitait pas être présent ». Considérant qu’il avait « terni
l’image de l’US Maubeuge », la majorité du comité a décidé de « lui
supprimer toutes ses fonctions officielles ». ᔡ LA RÉDACTION
P
Le centre médico-sportif
de Sambre-Avesnois amené à disparaître ?
Le centre médico-sportif de Sambre-Avesnois est menacé malgré
l’annonce de la création d’une
maison de la prévention et de la
santé.
Né sous l’impulsion des politiques,
il vacille : « La mairie est entrain
d’abandonner son bébé », regrettaient les membres du bureau.
Faute de moyens financiers, entre
autres, il est tout bonnement
amené à disparaître si rien ne
passe dans un délai de six mois.
C’est le constat qu’a dressé le désormais ex-président Gérard Déjardin
qui, en raison d’ennuis de santé, a
préféré jeter l’éponge. Pour la petite histoire, ce centre a vocation à
permettre aux sportifs du bassin,
au sens large, de profiter d’examens, de conseils et d’être orientés
en conséquence. Une mission de
santé publique en somme qui se
heurte à des réalités budgétaires :
« Au début on avait 33 000 euros
de subvention de la mairie et puis
un jour Francine (Horville) m’a demandé si on pouvait la diminuer du
fait qu’on avait des réserves. J’ai
cru que ça ne durerait qu’un
temps ! »
Les deniers publics, principale
source de financement de l’entité,
ont en effet été pratiquement amputés de moitié depuis la création de
la structure. Avec 17 000 euros il
devient difficile de joindre les deux
bouts. Pourtant, avec 227 consultations réalisées en 2010, et ce malgré la présence d’un seul médecin
(qui a d’ailleurs pour des raisons
personnelles souhaité que son nom
n’apparaisse pas dans ces lignes),
le bilan est plutôt passable au vu
du nombre de licenciés sur le territoire (on constate toutefois une
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PUISQU’ON VOUS L’DIT !
Contrats aidés : de fausses idées ?
Chaque année, associations et municipalités se font un sang d’encre, craignant de voir disparaître les contrats aidés, par manque de
financement d’État. Étrangement, nous dit Jean-Paul Demailly,
chargé de mission à Pôle emploi (lire page précédente), le nombre de
ces contrats n’est pas en baisse : « Ce qui est fou, c’est que l’année qui
a été difficile, c’est 2010. Alors que jamais il n’y a eu autant de
contrats aidés, cette année-là ! Plus généralement, il manque de l’accompagnement : on prend des gens mais on les accompagne peu, en
terme de formation. Il n’y a pas toujours de volonté forte d’accompagner des gens pour les sortir de ce contrat, au lieu de le renouveler, un
an ou deux ans. Il faudrait que ces contrats soient aussi des contrats
ouverts à tout le monde : aujourd’hui, chaque structure ou chaque commune recrute chez elle. » À méditer. ᔡ
EN BREF
[email protected]
Si rien ne se passe dans un délai de six mois, le centre
médico-sportif pourrait fermer.
nette augmentation par rapport à
2009 où il n’y avait en avait eu
que 175).
Autre obstacle de taille, la difficulté
pour l’association d’attirer de nouveaux médecins : « Ils se disent intéressés, mais ils ne viennent pas »,
regrettait l’ex-président. Auquel il
faut ajouter le manque d’entrain
des acteurs locaux : « Le club de Feignies joue le jeu, quelques collèges… » Malgré une situation alarmante, la solution pourrait bien
sortir de terre prochainement. Dépêché par l’Agglo, qui a désormais
la compétence en matière de santé,
le docteur Mehdi Gamra sortait l’as-
semblée de l’impasse : « Nous allons créer une maison de la prévention et de la santé qui se situera vraisemblablement au sein de centre
hospitalier. Ses missions seront de
promouvoir la santé, de regrouper
les associations et d’orienter. Le centre médico-sportif rentre dans ce cadre. »
Entre-temps, l’eau aura coulé sous
les ponts. Le bureau devrait tenter
à nouveau sa chance en sollicitant
une subvention auprès de l’Agglo.
Ultime recours avant une inévitable
cessation
d’activité. ᔡ A. D. (CLP)
៑ Nouveau bureau : président Georges Mayeur ; trésorier, Bruno Balzani ;
secrétaire, Danièle Delporte.
Mariage ៑ Ce samedi,
à 14 h 45, sera célébré le mariage de Laurent Ardaens et Marie-Paule Mayelle.
Don du sang ៑ Il aura lieu le
mercredi 2 mars, de 9 h à 12 h 15
et de 14 h 15 à 17 h 30, à la salle
du Faubourg-de-Mons.
Les Forgerons ៑ Le comité
des fêtes de Douzies tiendra son
assemblée
générale
le
mardi 8 mars, à 18 heures, au
foyer des anciens, rue VictorHugo à Douzies.
UNC ៑ L a s e c t i o n d e
Maubeuge tient une permanence le dernier mercredi de chaque mois. Elle se tient à disposition des anciens combattants de
toutes générations et des militaires ayant participé aux différentes missions extérieures, où qui
ont simplement effectué leur service militaire. Cette permanence
se tiendra de 17 heures à 18 heures, à la Maison des combattants
7, boulevard Pasteur.
La prochaine réunion aura lieu
ce mercredi, au local CFDT.
MONS (B)
Exposition ៑ Du diman-
che 27 février au dimanche 29 mai, au Musée des arts
contemporains de la communauté française de Belgique au
Grand-Hornu, 82, rue SainteLouise, exposition « Balthasar
Burkhard : voici des fruits, des
fleurs, des feuilles et des branches ». Ouvert tous les jours
de 10 heures à 18 heures, exposition fermée le lundi.
SALONS ÉTUDIANTS
Lille ៑ Les salons se dérouleront à Lille Grand Palais les vendredi 11 et samedi 12 mars,
de 9 heures à 18 heures : job salon (fonctions commerciales et
métiers de la distribution) ; salon
masters, mastères et MBA ; salon de la formation pour adultes.
Job salon, entrée gratuite ; salons masters et formations pour
adultes, entrée 4 €.
2210.

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