se fixer sur la zone pellucide
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se fixer sur la zone pellucide
ARTICLE DE REVUE Capacit Andrologie(1995), 5, n~3,361-368 des s p e r m a t o z o i d e s zone pellucide se fixer sur la S. HAMAMAH,M. JEAN*,D. ROYERE,P. BARRIERE* Unitd de Biologie de la Reproduction, Dgpartement de Gyndco-Obs, Reproduction humaine, et Mddecine foetale, H6pital Bretonneau, 37044 Tours ; * Laboratoire de Biologie de la Reproduction, Ddpartement de Gyngco-Obs, H6pital M~re-Enfant, 44035 Nantes Mots clds : spermatozo[de, zone pellucide, inter- RESUME action. Le spermatozoide apr~s sa libdration de l'~pith~lium s~minif~re subit dans l'6pididyme u n e s~rie de modifications fonctionnelles et m~taboliques lui conf~rant la capacit~ d'assurer la f6condation. La f~condation est le processus essentiel de la r e p r o d u c t i o n s e x u ~ e , e l l e p e r m e t d'initier la f o r m a t i o n d'un n o u v e l ~tre p a r la f u s i o n de d e u x c e l l u l e s germinales : le gamete male (spermatozoide) et le gamete femelle (ovocyte). P o u r q u e la f ~ c o n d a t i o n ait lieu, il faut q u e les s p e r m a t o z o i d e s r e c o n n a i s s e n t la z o n e p e l l u c i d e (ZP), s'y fixent, qu'ils la p~n~trent et qu'il y ait f u s i o n avec la m e m b r a n e p l a s m i q u e de l'ovocyte. L'affinit~ des s p e r m a t o z o i d e s ~ reconnaitre et ~ se fixer sur la z o n e pellucide (ZP) a p p a r a i t a u c o u r s d u t r a n s i t d a n s l'~pididyme, et elle est parall~le l ' a c q u i s i t i o n d u p o u v o i r f ~ c o n d a n t , et contr61~e par les a n d r o g ~ n e s INTRODUCTION Chez les MammiFeres, la f~condation est le r ~ s u l t a t d'une succession d'~v~nements complexes qui assurent, grace ~ la fusion de deux gametes haplo~des (le spermatozoa'de et l'ovocyte), la creation d'un nouvel individu. Les ~tapes initiales de reconnaissance et d'interaction des gametes sont capitales dans le d~roulement de la f~condation. Le spermatozo~de doit d'abord reconnaitre la zone pellucide de l'ovocyte, s'y fixer puis la traverser pour finalement venir fusionner avec la membrane plasmique de l'ovocyte. L'interaction entre les gametes fait intervenir des molecules situ~es, d'une part sur la t~te du spermatozolde et, d'autre part, sur la zone pellucide de l'ovocyte. La d~termination de la nature et du r61e des molecules impliqu~es dans l'interaction spermatozoides-zone pellucide repr~sente un des axes de recherche les plus importants dans le diagnostic de l'inf~condit~ l'~chelle mol~culaire. D e u x modalit~s d'interactions entre les s p e r m a t o z o i d e s et la ZP o n t p u ~tre observ~es : a) chez la plupart des mammif~res, la fixation des s p e r m a t o z o i d e s n'a lieu que si la m e m b r a n e p l a s m i q u e est intacte, il en est de mi~me chez l ~ o m me, b) c h e z le h a m s t e r , la f i x a t i o n d u spermatozoide sur la ZP ne p e u t s'effectuer qu'apr~s la r~action acrosomique. 1. La m a t u r a t i o n spermatozoides ~pididymaire des Au cours de la maturation ~pididymaire, le spermatozoa'de subit des modifications qui se caract~risent par : 361 9 le d6veloppement d'une motilit6 progressive, 9 l'acquisition d'une sp6cificit6 de reconnaissance et de fixation h l'ovocyte, 9 l'acquisition du pouvoir f6condant, et 9 la facult6 h induire un d6veloppement embryonnaire normal. Ces modifications des spermatozoides sont accompagn6es de c h a n g e m e n t s dans les caract6ristiques de surface m e m b r a n a i r e qui contribuent au r e m p l a c e m e n t ou au m a s q u a g e des compos6s de h a u t poids mol6culaire par d ' a u t r e s de poids plus r6duits [1]. Ces diff6rentes prot6ines, pour la plupart sialyl6es ou glycosyl6es, sont s6cr6t6es par l'6pith61ium 6pididymaire sous l'action des androg6nes et se fixent la membrane du spermatozoide [2]. La fixation de ces prot6ines entraine des modifications de la structure membranaire du spermatozoide [3] en relation avec les interactions avec la ZP [4, 5]. 2. La capacitation La capacitation des spermatozoides est une 6tape indispensable a la f6condation chez t o u s l e s Mammif6res [6]. Elle correspond aux modifications cellulaires et mol6culaires subies par le spermatozoide dans les voies g6nitales femelles qui le pr6parent subir la r6action acrosomique (RA) [7]. D ' u n e fa~on g 6 n 6 r a l e , la c a p a c i t a t i o n e n t r a i n e des modifications importantes, parmi lesquelles : a) Les modifications membranaires du spermatozo~de : pendant la m a t u r a t i o n 6pididymaire et au cours de l'6jaculation, des prot~ines issues de l'~pididyme et des glandes annexes se fixent au glycocalyx des spermatozoides et inhibent leur pouvoir f6condant en stabilisant la membrane [8]. Au cours de la capacitation, trois types de changements sont en cause selon la nature de la liaison de ces prot6ines avec la membrane plasmique : 9 des prot6ines fix6es au glycocalyx par des liaisons non covalentes sont relargu6es dans les voies g6nitales f6minines [9], 9 des prot6ines de structure ou d'origine 6pididymaire incorpor6es dans la membrane subissent une perte de r6sidus glucidiques confirm6e par la disparition progressive, au cours de la capacitation, de lectines fLX6es ~ la surface du spermatozo'~'de [10], et 9 des prot6ines peuvent migrer et se redistribuer localement pour cr4er des zones fluides, pauvres en prot6ines, qui sont les futurs points de fusion, lors de la RA, entre la membrane plasmique et la membrane acrosomique externe [11]. Selon le mod61e propos6 par Davis et al. [12], la d6stabilisation de la membrane du spermatozoide serait li6e a la diminution du rapport cholest6rol / phospholipides associ6e ~ une augmentation de la perm6abilit6 au Ca++. b) Le changement de motilitd Le ph6nom~ne de capacitation s'accompagne d'une transformation des param6tres du d6placement des spermatozoYdes en un mouvement non lin6aire, caract6ris6 par un battement flagellaire de forme asym6trique et de forte amplitude. Ce mouvement particulier des spermatozo~des capacit6s est appel6 ,&yperactivation, [7]. L'entr6e de Ca++ dans la cellule, li6e ~ la d4stabilisation de la membrane, permettrait l'activation d'une ad6nylcyclase-Ca++d6pendante. L ' a u g m e n t a t i o n du t a u x d'AMPc alors observ6e serait responsable de la phosphorylation de la tubuline et du changement de motilit6 [8]. Lors de leur transit dans les voies g6nitales f~minines, la progression des spermatozoides est assur6e par des battements flagellaires sym4triques avec une fr4quence importante et une faible amplitude. Lorsqu'ils parviennent au voisinage de l'ovocyte, les spermatozoides capacit6s pr6sentent alors cette mobilit6 hyperactiv6e et faible- 362 ment progressive. Chez l'Homme, ~ la diff6rence d'autres Mammif~res, la proportion de spermatozo~des hyperactiv6s est faible et voisine de 20% [13]. Pour les spermatozoYdes fix6s /t la ZP, le b a t t e m e n t flagellaire de forte a m p l i t u d e contribue, pour une part, ~ la progression du spermatozo~de ~ travers cette enveloppe. 3. L e s s i t e s d'affinit~ de la z o n e p e l l u c i de p o u r l e s s p e r m a t o z o i d e s La zone pellucide, enveloppe acellulaire e n t o u r a n t l'ovocyte des Mammif~res, est synth6tis6e au cours de la folliculog6n~se et assure la protection de l'ovocyte puis de l'embryon jusqu'au stade pr6-implantatoire [14]. Elle est impliqu6e dans l'interaction gam~tique en assurant la reconnaissance homosp6cifique et la fixation des spermatozoides ainsi que le d 6 c l e n c h e m e n t de la r6action acrosomique. Les 6tudes r6alis6es chez la Souris [15] ont fourni l'essentiel des informations disponibles actuellement sur la composition biochimique de la zone pellucide. Elle poss~de une structure tridimensionnelle form6e de 3 glycoprot6ines majeures appel6es ZP1, ZP2 et ZP3. ZP2 et ZP3 sont associ6es en alternance et f o r m e n t des f i l a m e n t s de l o n g u e u r (2-3 mm) et d'6paisseur (7-18 nm) uniformes. Ces filaments sont reli6s entre eux par ZP1. La glycoprot6ine ZP3 est constitu6e d'une c o m p o s a n t e polypeptidique sur laquelle sont greff6es des r6sidus oligosaccharidiques (fucose et N - a c 6 t y l - g l u c o s a m i n e notamment). Les 3 glycoprot6ines de la zone pellucide (ZP1, ZP2 et ZP3), c l a s s 6 e s p a r o r d r e d 6 c r o i s s a n t de poids m o l 6 c u l a i r e , sont retrouv6es dans de n o m b r e u s e s espbces (Tableau 1). Une s i m i l i t u d e de fonction pour les glycoprot6ines de m6me nom reste cependant ~ d6montrer. D'une faqon g6n6rale, cette architecture mol6culaire conf~re la zone pellucide une structure dlastique, perm6able aux enzymes, aux immunoglobulines et aux virus de petite taille. La structure de la zone pellucide humaine, d6sormais bien 6tablie [16, 17], est comparable ~ celle des autres Mammif'eres. Elle est form6e des 3 glycoprot6ines majeures ZP1, ZP2 et ZP3 avec des poids mol6culaires apparents respectifs de 97, 82 et 70 kD. L'interaction spermatozoide-zone pellucide, l'image des i n t e r a c t i o n s entre cellules somatiques, serait du type ligand-r6cepteur [18]. Selon le module propos6 chez la Souris [19], l'interaction du spermatozoide avec la zone p e l l u c i d e p e u t 6tre s 6 p a r 6 e en 2 6tapes : 9 la premiere 6tape d6bute par une liaison labile et r6versible du spermatozo~de avec la zone pellucide, Tableau I : Glycoproteines de la zone p e l l u c i d e d a n s diverses esp~ces a n i m a l e s et chez l'homme. Esp~ces ZP 1 (kD) ZP2 (kD) ZP3 (kD) Vache Chien Hamster Cheval Souris Lapin Porc Homme 94-110 90-100 240 93-120 200 100-132 80-90 90-110 82-94 70-95 150 73-90 120 81-100 60-65 64-78 70-76 50-100 80 45-80 83 68-125 55-60 57-73 363 ZP4 (kD) 20-25 References Florman & First, 1988 Maresh & Dunbar, 1987 Ahuja & Bolwel, 1983 Miller et al, 1992 Bleil & Wassarman, 1980 Dunbar et al, 1981 Hedrick & Wardrip, 1986 Shabanowitz & O'Rand, 1988 9 puis, l'interaction des chaines oligosaccharidiques de ZP3 avec un (ou plusieurs) r~cepteur de la membrane plasmique du spermatozo'ide ~tablit une liaison irreversible et sp~cifique entre les gametes. Cette fixation primaire est ~ l'origine du d~clenchement de la r~action acrosomique (RA) [20]. Lorsque cette r~action s'est produite, l'interaction d'un r~cepteur situ~ sur la membrane i n t e r n e de l'acrosome (ou dans la matrice acrosomique) avec un second ligand de la zone pellucide (ZP2) devient possible : c'est l'~tape de fixation secondaire [21]. Si chez la Souris, ZP3 est le seul composant de la zone pellucide capable d'agir comme site de r e c o n n a i s s a n c e initiale [22], les principaux groupes de glycoprot~ines de la zone pellucide h u m a i n e a u r a i e n t t o u s l e rSle de ligands pour les prot~ines du spermatozoide h u m a i n [17] et pourraient tous d~clencher la r~action acrosomique [22]. 4. Les r ~ c e p t e u r s du s p e r m a t o z o i d e pour la zone pellucide Si la nature et la localisation des r~cepteurs spermatiques impliqu~s dans l'interaction avec la zone pellucide ne sont pas encore totalement pr~cis~es, le rSle des prot~ines de la membrane plasmique du spermatozoade a c e p e n d a n t pu ~tre ~tabli dans plusieurs esp~ces (Tableau 2). Chez la Souris, une galactosyltransf~rase port~e par la membrane plasmique du spermatozo~de pourrait ~tre impliqu~e dans la reconnaissance et la fixation des spermatozo~des [23, 24]. La liaison avec la zone pellucide r~sulterait donc d'un pontage entre la membrane plasmique du spermatozo~de et un r~sidu N-ac~ty]glucosamine de la ZP3 par l'interm~diaire de cette enzyme. Chez l'Homme, il n'y aurait pas de galactosyltransf~rase mais, une alpha-D-mannosidase, retrouv~e ~ la surface du spermatozoide serait le r~cepteur pour ZP3 [25]. Grace ~ des anticorps anti-phosphotyrosine (anti P-Tyr), des prot~ines servant de subs t r a t ~ des prot~ines-kinases ont ~galement pu ~tre identifi~es dans les spermatozo~des murins [26] et humains [27]. Apr~s c a p a c i t a t i o n , 15% des s p e r m a t o z o ' / d e s m u r i n s et 50% des s p e r m a t o z o Y d e s h u m a i n s poss~dent des r~sidus P-Tyr au niveau de la r~gion acrosomique. Chez la Souris, l ' i n c u b a t i o n de spermatozo~des capacit6s avec des pellucides dissoutes fait a p p a r a i t r e u n e r~activit~ i m p o r t a n t e l'anticorps anti P-Tyr pour une prot~ine de 95 kD, appel~e P95 [26]. Chez l'Homme, la phosphorylation sur tyrosine d'une prot~ine de 94 kD est ~galement stimul~e par l'exposition ~ des pellucides dissoutes [27]. Ainsi, ~ l'image de la Souris off la P95 se fixe ~ ZP3 [26], la P94 du spermatozo~de h u m a i n pourrait ~tre impliqu~e dans l'interaction avec la zone pellucide [27]. L'analogie retrouvSe entre 3 prot~ines du spermatozo~de h u m a i n (16, 18 et 19 kD) et la RSA (~,Rabbit Sperm Antigenic) qui interagit de fa~on sp~cifique avec la zone pellucide, est ~galement en faveur du rSle de ces prot~ines comme r~cepteurs pour la zone pellucide chez l'Homme [28]. Une fois fix~ ~ la zone pellucide (fixation primaire), le spermatozo~de effectue sa r~action acrosomique. Ce processus d'exocytose assure, d'une part, la liberation du contenu acrosomique et, d'autre part, l'externalisation de la m e m b r a n e interne de l'acrosome [29]. L'acrosine est une prot~ase localis~e dans l'acrosome des spermatozo~des de Mammif'eres sous sa forme inactive, la proacrosine. Cette enzyme pourrait ~tre impliqu~e dans la fixation secondaire qui intervient entre ]e spermatozo~de en cours de r~action acrosomique et les chaines saccharidiques de ZP2 [30]. Les mouvements flagellaires associ~s ~ l ' h y d r o l y s e s~lective de ZP1 p a r l'acrosine lib~r~e lors de la r~action acrosomique assurent la progression du spermatozo~de ~ travers la zone pellucide [31]. 364 Tableau 2 : Prot$ines et glycoprotdines de la membrane p l a s m i q u e de spermatozofdes impliqudes dans la fixation sur la ZP. Esp~ces Prot4ines et Glycoprot4ines de spermatozoides (kD) I II III IV 95 15 16-19 Leyton et al, 1989 Lopez et al, 1985 Bleil et al, 1990 Poirier et al, 1986 O'Rand et al, 1985 Peterson et al, 1985 O'Rand et al, 1985 Brown et al, 1985 45-54 56 Souris 33 R6f~rences 70 63-88 67 45 45-53 53 30 38 < 20 16-18 18 Lapin 64 54 32 14-18 O'Rand et al, 1985 Homme 60 35 16-19 O'Rand et al, 1990 Naz et al, 1991 Porc dans l'acrosome, en dig6rant localement les glycoprot6ines de la zone pellucide, favorisent la progression du spermatozoide ~ travers cette structure ; Chez la Souris, apr6s l'6tape de fixation primaire du spermatozoide, ZP3 est inactiv6e en ZP3f [15] p e r d a n t ainsi sa capacit6 fLxer de nouveaux spermatozoides. Apr6s la fixation secondaire, la prot6olyse de ZP2 qui emp~che la p6n6tration de spermatozoides surnum6raires [30] compl6te le processus de blocage de la polyspermie. Ces modifications de ZP2 et ZP3, observ6es au cours de la f6condation de l'ovocyte de Souris, sont provoqu6es par la lib6ration dans l'espace p4rivitellin des enzymes des granules corticaux [32]. Chez l'Homme, le blocage de la polyspermie pourrait ~tre associ6 une d6gradation de ZP1 [17]. 9 il permet l'externalisation de la membrane i n t e r n e de l ' a c r o s o m e : le s y s t ~ m e proacrosine-acrosine li6 ~ cette membrane interne peut alors interagir avec ZP2 et 6tablir ainsi la Gxation secondaire du spermatozoide avec la zone pellucide. a) Ddclenchement de la r d a c t i o n acrosomique Chez l'Homme, dans un milieu capacitant, 10 ~ 20% des spermatozoides peuvent subir spontan6ment la RA [33]. M~me si ces sperm a t o z o i d e s p e u v e n t se fixer ~ la ZP, il apparait cependant que l'ach~vement de la RA ~ distance de l'ovocyte rend le spermatozoide incapable de p6n6trer la zone pellucide [34]. 5. La r4action a c r o s o m i q u e Chez les Mammif6res, la r6action acrosomique (RA) est caract6ris6e par la fusion et la v6siculisation des membranes plasmique et acrosomique externe (Figure 1). Ce processus d'exocytose a deux cons6quences : C h e z de n o m b r e u x M a m m i f 6 r e s d o n t l'Homme, la RA peut 6tre d6clench6e par l'incubation des spermatozoides avec des zones pellucides homologues dissoutes. 9 il assure la lib6ration du contenu acrosomique : la h y a l u r o n i d a s e et l'acrosine, deux enzymes prot6olytiques pr6sentes 365 Chez la Souris, en plus de son r61e de r6cepteur pour le spermatozo~de, ZP3 intervient dans le d6clenchement de la RA. Le squelette peptidique de cette glycoprot6ine est responsable de l'induction de la RA alors que les r6sidus saccharidiques de ZP3 sont impliqu6s dans la fixation primaire du spermatozoYde h la zone pellucide. Selon Leyton et al. [35], ZP3 en se fLxant h la P95 du spermatozo~de entrainerait une agr6gation des r6cepteurs dans la membrane du gamete mille. Cette agr6gation stimulerait l'activit6 d'une prot6ine-kinase intrins~que, provoquant l'autophosphorylation du r6cepteur et le d6clenchement de la cascade d'6v6nements cellulaires et mol6culaires de la RA. gras insatur6s et en lysophospholipides. La lysophosphatidylcholine et la lysop h o s p h a t i d y l 6 t h a n o l a m i n e ainsi produi~es auraient une action sur la fusion des m e m b r a n e s p l a s m i q u e et acrosomique externe. L'albumine s6rique pourrait 61iminer les acides gras form6s pour 6citer l'inhibition de la phospholipase A2 ou jouer un r61e de ch61ateur pour le cholest6rol. En diminuant ainsi le rapport cho~est6rol / phospholipides, l'albumine s6rique participerait h la d6stabilisation membranaire et, h terme, h la RA. Chez l'Homme, cette question reste controvers6e malgr6 plusieurs travaux en faveur du r61e de ZP3 dans l'induction de la RA [36] n o t a m m e n t en raison du fort degr6 d ' h o m o l o g i e e n t r e les ARN m e s s a g e r s humain et murin de ZP3 [37]. Du fait des r61es majeurs de la ZP dans le processus de la f6condation : b) Aspects moldculaires de la rdaction acrosomique L' a u g m e n t a t i o n de la perm6abilit6 au Ca++ de la membrane plasmique, cons6quence de la c a p a c i t a t i o n , c o n s t i t u e le signal de d6part de la RA. L'entr6e du Ca++ dans le spermatozo~de a plusieurs cons6quences qui vont aboutir h l'exocytose du contenu acrosomique : 9 le Ca++ stimule un systbme ad6nylcyclase/AMPc. L'AMPc qui joue le r61e de second messager active des prot6inesk i n a s e s et provoque la lib6ration de stocks de Ca++ intracellulaire. 9 le Ca++ inhibe des ATPases membranaires entrainant un afflux de protons et une augmentation du pH de l'acrosome. Cette alcalinisation du contenu acrosomique pourrait stimuler la transformation de proacrosine en acrosine. 9 le Ca++ stimule une activit6 phospholipase A2 par l'interm6diaire de l'acrosine. La p h o s p h o l i p a s e A2 t r a n s f o r m e les phospholipides membranaires en acides CONCLUSION 9 interaction avec les spermatozoi'des, 9 induction de la faction acrosomique et 9 le contr61e de la polyspermie, la ZP est le cible attractive pour le d6veloppement d'un vaccin contraceptif. Des analyses immunologiques ont r6v616 la pr6sence au sein de la ZP d'antig~nes sp6cifiques d'esp~ce impliqu6s dans la reconnaissance de spermatozoYdes pour la ZP, ayant une r6action crois6e avec d'autres esp6ces de mammif6res. 366 REFERENCES 1. DACHEUN JL, DACHEUX F. : M a t u r a t i o n membranaire des spermatozo~des 6pididymaires. Contracept Fertil Sex 1990 ; 18 : 538-540. 2. KOHANE AC, GONZALES-ECHEVERRIAFM, P1NEIRO L, BI~QUI~R JA. : Interaction of proteins of epididyreal origin with spermatozoa. 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DUNBARBS, DUDKIEWICZAB, BUNDMANDS. : Proteolysis of specific porcine zona pellucida glycoproteins by boar acrosin. Biol Reprod 1985 ; 32 : 618-630. as it p e r m i t s t h e i n i t i a t i o n a n d t h e form a t i o n of a n e w b e i n g by t h e f u s i o n of t w o g e r m i n a l cells : t h e m a l e g a m e t e (spermatozoa) and the female gamete (oocyte). F o r f e r t i l i z a t i o n to o c c u r t h e SPZ m u s t r e c o g n i z e t h e z o n a p e l l u e i d a (ZP), b i n d to it, p e n e t r a t e it a n d f u s e with the oocyte plasma membrane. 32. WOLF DP, LANZENDORFSE. : Fertilization in man. In : A comparative overview of mammalian fertilization. D u n b a r BS, O ' R a n d MG eds, P l e n u m Press, New-York, 1991, 385-400. 33. WOLF DP, BOLDTZ. BYRDW. BECHTOLKB. : Acrosoreal status evaluation in human ejaculated sperm with monoclonal antibodies. Biol Reprod 1985 ; 32 : 1157- 1162. 34. 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BARRnmE After liberation from the seminiferous e p i t h e l i u m , t h e s p e r m a t o z o a (SPZ), u n d e r g o in t h e e p i d i d y m i s a s e r i e o f functional and metabolic modificat i o n s r e s u l t i n g t h e c a p a c i t y to e n s u r e f e r t i l i z a t i o n . F e r t i l i z a t i o n is t h e f u n d a m e n t a l p r o c e s s in s e x u a l r e p r o d u c t i o n S p e r m b i n d i n g to t h e ZP is a n e a r l y , c r u c i a l e v e n t l e a d i n g to f e r t i l i z a t i o n and pre-embryo development. In mammals, s p e r m - Z P b i n d i n g follows a serie o f s t e p s t h a t o c c u r in a w e l l - d e f i n e d c h r o n o l o g i c a l o r d e r : a) A l o o s e assoc i a t i o n b e t w e e n SPZ a n d ZP r e f e r r e d t o as ,,attachment,,. T h i s s h o r t l i v e d interaction is h e t e r o s p e c i f i c , b) A t t a c h m e n t is f o l l o w e d by a m o r e dist i n c t a n d p e r s i s t e n t a s s o c i a t i o n of SPZ w i t h ZP, t h u s c a l l e d ,,binding,,. T h i s s p e r m - z o n a i n t e r a c t i o n is species-specific, irreversible and mediated by complementary receptors present on t h e SPZ h e a d a n d t h e ZP. e) T h e b o u n d SPZ then undergoes the aerosome r e a c t i o n (AR). W h i c h i n v o l v e s f u s i o n a n d v e s i c u l a t i o n of t h e SPZ o u t e r acrosomal membrane and plasma membran e l e a d i n g to t h e r e l e a s e of a c r o s o m a l c o n t e n t s a n d t h e e x p o s u r e of t h e i n n e r a c r o s o m a l m e m b r a n e . T h i s A R is e s s e n t i a l for SPZ p a s s a g e t h r o u g h t h e ZP a n d to access to t h e o o c y t e p l a s m a membrane where gamete fusion occurs. K e y w o r d s : zona pellucida, sperm receptor. 368