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Ain Allier Ardèche Cantal Drôme Isère Loire Haute-Loire Puy-de-Dôme Rhône Savoie rhône-alpes Haute-Savoie 17 février 2016 - n° 2234 >>Dans ce numéro EDF 1 Abas France 8 Airbnb 12 Akka Technologies 5 April 7 Apsi 4 Bpifrance 3 Caisse d’Epargne Rhône Alpes 11 Capeb du Rhône 12 CEA Investissement 3 Chabanne Industrie 3 Clotoo 4 Coved 7 Criteo 4 digiSchool 5 Domaine Saint-Jean-de-Chépy 8 Elistair 6 Euroteknika 6 Eynard-Robin 12 FNAIM du Rhône 12 Germain Armatures 6 GoSense 7 Groupeer Technologies 3 Hikob 5 Kube Business Center 5 Kyriad Prestige 5 Merial 4 MyBlueShip 2 Navya 2 Neolys Diagnostics 7 Nodus 7 NSIG 3 Orange 8-11 Ordisys 3 Orega Biotech 3 PSB Industries 6 Réseau Entreprendre® Auvergne 11 RTE 5 Sanofi 4 Sara Développement 12 SCI Dupassy 8 Segeco 8 Sellerie Baude 4 Shazino 7 Siparex 2 Soitec 3 Solution+ Habitat 6 Somfy 7 Sotarbat 4 Stäubli Robotic 8 The Cosmo Company 5 Transdev 2-7 Université Grenoble Alpes 9 Valneva 6 Vélogik 2 Visuel Concept 5 A U V ER G NE L’ a c t u a l i t é d e s e n t r e p r i s e s e t d e s c o l l e c t i v i t é s r é g i o n a l e s C’est parti pour le grand carénage de la centrale de Saint-Alban E ntre 2020 et 2030, la quasi-totalité des 58 réacteurs nucléaires français atteindront l’âge de quarante ans, la durée de fonctionnement prévue lors de leur construction. Mais l’objectif de l’exploitant EDF est de porter la durée de vie de ses centrales à cinquante voire soixante ans. C’est la raison d’être de son programme grand carénage dont le coût a été estimé à 55 milliards d’euros à l’échelle nationale, sur la période 2015-2025. Un peu comme la révision générale d’une voiture, celui-ci doit permettre d’assurer le bon fonctionnement et la sécurité maximale des sites nucléaires pour dix ou vingt ans supplémentaires. Une opération industrielle de grande ampleur qui dépasse largement les contrôles et mises à niveau habituels. Parmi les quatre centrales qui font de la Vallée du Rhône un acteur de premier rang du nucléaire français(1), SaintAlban est l’une des premières de l’Hexagone à enclencher son grand carénage(2), pour un budget d’un milliard d’euros. Les opérations viennent de commencer, avec 35 millions d’euros engagés dans la construction de 10 000 m2 de bureaux et d’un centre de formation (2 000 m2) doté de maquettes d’entraînement. Ils se poursuivront sur plusieurs années avec l’installation d’un générateur diesel de secours de grande puissance, d’un bunker de crise blindé capable d’accueillir cent personnes et de résister à un séisme, le remplacement des générateurs et des rotors de l’alternateur, et la modernisation des salles de commandes. Il s’agira aussi de mettre en place des mesures de sûreté complémentaires décidées après l’accident de Fukushima, des systèmes de protection contre l’incendie, la tempête, la sécheresse ou le grand froid. Sans parler, bien sûr, du contrôle de résistance des seuls éléments qu’on ne peut pas changer dans une centrale : la cuve du réacteur et son enceinte en béton. Ces multiples chantiers constituent un vrai challenge en matière d’organisation. Alors que le fonctionnement de la centrale de Saint-Alban est assuré par 820 salariés EDF et 290 employés d’entreprises prestataires, le site accueillera jusqu’à 3 000 intervenants en période de pointe. Un casse-tête logistique qui passe, par exemple, par la construction de 1 300 places de stationnement, la création de nouvelles capacités de restauration, de moyens informatiques supplémentaires, etc. Le grand carénage est observé de près par l’ensemble des sous-traitants industriels du nucléaire qui attendent avec impatience les appels d’offres, particulièrement en Auvergne Rhône-Alpes. Non sans inquiétude d’ailleurs : la Cour des comptes a déjà tiré la sonnette d’alarme face aux besoins de recrutement et de formation qui ne vont pas manquer, en regard des tensions déjà observées dans certains métiers (tuyauterie, soudage…). Une urgence donc, mais aussi un besoin à long terme : car même si la part du nucléaire est appelée à baisser dans la production d’électricité française, il faudra renouveler d’ici 2050 le parc français, au moins partiellement (on parle de la construction de 30 à 35 nouveaux réacteurs). Et construire de nouvelles centrales dans d’autres pays, la Chine et l’Inde en particulier. Reconnue à l’échelle mondiale, l’industrie nucléaire, parfois présentée comme la troisième industrie française après l’automobile et l’aéronautique, n’a pas dit son dernier mot. Didier Durand @didierldurand Quatorze réacteurs à Bugey (Ain), Saint-Alban (Isère), Cruas (Ardèche) et Tricastin(Drôme). (2) Avec les centrales de Paluel (Seine-Maritime) et Cattenom (Moselle). (1) > > suivez l’actualité économique régionale sur www.info-economique.com e n t r e p r i s e s >> 17 février 2016 n° 2234 - 50e année >> Edition IDM Rhône-Alpes 66, cours Charlemagne BP 2429 - 69219 Lyon Cedex 2 Tél. 04 37 49 77 90 Fax 04 78 64 51 69 [email protected] RCS Paris 480 018 217 >> Rédaction Directeur de publication Didier Durand Secrétaire générale de rédaction Corinne Delisle Secrétaires de rédaction Steven Dolbeau Nadia Lemaire Journalistes Dorothée André-Micolon Jean-François Bélanger Pascal Burgues Vincent Charbonnier Philippe Cornaton Sylvie Jolivet Guillaume Mollaret Alban Razia Vincent Riberolles Bénédicte Rollet Claude Thomas Patrick-Michel Vercesi Assistante Pascale Paillet Web Florian Boissy >> Abonnements Aycha Megdoud 04 37 49 77 96 Nadjet Taarabit 04 37 49 77 95 Vente au n° : 15 E ttc Abonnement 1 an (42 nos) : 529 E ht (540,11 E ttc) Retrouvez toutes les offres d’abonnement sur www.info-economique.com >> Direction commerciale Vincent Eyrignoux 04 37 49 77 90 [email protected] >> Développements événements Nathalie Serre 04 37 49 77 94 [email protected] Dépôt légal CPPAP n° 0 716 I 79 536 ISSN 0006-9566 >> Impression Imprimerie Chirat 42540 Saint-Just-la-Pendue Reproduction interdite. Toutes les photos non signées sont en droits réservés. Suivez l’actualité économique régionale sur www.info-economique.com [2] [ ils avancent ] RHONE > TRANSPORT Vélogik roule sa bosse C’est un grand coup qu’a réussi le gestionnaire de flottes de vélos Vélogik (cofond. : Franck Bredy et Gwendal Caraboeuf ; Lyon) le 1er novembre dernier en remportant le marché de la location de vélos de la Métro de Grenoble. “Avec 6 500 vélos, c’est le deuxième marché français derrière Paris et devant Lyon (4 000 vélos)”, s’enthousiasme Franck Bredy, pas peu fier d’avoir devancé le géant Transdev. Avec deux agences (bientôt une troisième) et un technicentre pour l’entretien des vélos, Vélogik est prêt à assurer le passage à la vitesse supérieure voulu par l’agglomération : le parc devrait compter 500 vélos de plus dès cette année et une réflexion est engagée pour l’achat de vélos électriques. Vélogik a profité de ce contrat pour se réorganiser en trois filiales : Vélogik Alpes, Vélogik Auvergne (gestion des 400 vélos de Clermont-Ferrand) et Vélogik Rhône Méditerranée. PERSPECTIVES. Créé en 2008, Vélogik (40 pers.) devrait boucler 2015 sur un CA multiplié par deux par rapport à 2014, soit entre 1,2 et 1,4 ME. “Nous devrions être sur le même rythme cette année”, ambitionne Franck Bredy qui attend plusieurs réponses à des appels d’offres publics. En 2015, Vélogik avait également remporté un gros contrat avec La Poste portant sur 800 vélos. n C.D. RHONE > ROBOTIQUE/TRANSPORTS La navette autonome de Navya trace sa route La société Navya SAS (pdg : Christophe Sapet ; Paris et Lyon ; 50 pers.), qui a réalisé une levée de fonds de 4,1 ME en janvier dernier auprès notamment de CapDecisif Management et du holding d’investissement Gravitation, se développe sur le marché international. A l’aide du fonds d’investissement Robolution Capital, elle avait repris les actifs de la société Induct après sa liquidation en 2014. Cette dernière avait été primée au CES de Las Vegas en 2013 pour son prototype de navette autonome Navia. La nouvelle navette signée Navya, baptisée Navya Arma, a été expérimentée en France lors du Congrès mondial des systèmes de transports intelligents, en octobre dernier à Bordeaux, où elle a transporté 1 500 visiteurs. La société suisse de transports CarPostal a été la première cliente (deux navettes) et une navette est en route pour l’Australie, à destination du Royal automobile club. Pour la France, dans un premier temps et du fait de la législation, la mise à disposition de ces navettes ne devrait être possible que sur circuits fermés (aéroports, hôpitaux, parcs d’attractions, etc.). FOCUS. Entièrement électrique et autonome, la navette, qui peut transporter jusqu’à quinze personnes, est équipée de nombreux capteurs qui lui permettent d’éviter tous les obstacles. Reliée à un centre de supervision, elle peut être gérée par un opérateur et possède un GPS programmable qui cartographie son trajet. D’une autonomie de 24 h maximum, elle peut atteindre une vitesse de pointe de 45 km/h et gravir une pente de 15 % maximum. Le prix de départ de ce véhicule éco-responsable s’élève à 169 KE l’unité. n D.A.-M. RHONE > FINANCES Siparex franchit un cap Avec l’acquisition de XAnge Private Equity auprès de la Banque Postale, le groupe Siparex (pdt : Bertrand Rambaud ; Lyon ; 100 pers.) a franchi, en 2015, le cap des 1,5 MdE sous gestion. Au niveau des investissements, 2015 représente une “année historique” avec 150 ME investis (dont 24 ME pour XAnge). Parmi les opérations marquantes : Marietton Investissement, Biscuits Bouvard, Demeures caladoises. A noter que la région Rhône-Alpes - avec 82 entreprises en portefeuille - a représenté 25 % des investissements du groupe en 2015. Par ailleurs, les cessions sont également en hausse, avec 200 ME d’actifs vendus (dont 45 ME pour XAnge) contre 128 ME en 2014. PERSPECTIVES. En matière de levée de fonds, 2015 a permis de récolter un record de 243 ME. Pour 2016, Siparex veut lancer deux nouveaux fonds : l’un pour les PME en croissance et l’autre pour les ETI (doté de 250 à 300 ME). Un fonds dédié au numérique (80 à 90 ME dont 20 ME abondés par La Poste) est également en projet. n C.D. [ en bref… ] RHONE > NUMERIQUE/ELECTRONIQUE MyBlueShip rend les objets du quotidien communicants Créée fin 2014 par six associés dont Eric Benrey (CEO), la start-up MyBlueShip (MBS ; Dardilly) s’est fixé comme objectif “de pouvoir connecter tous les objets du quotidien pour les rendre communicants à un tiers”. Pour ce faire, elle a développé “un nouveau mode de communication, breveté, autour de la mobilité”. Sa première application, MOB&Car, lancée en octobre 2015, permet de connecter son véhicule à son smartphone grâce à un macaron accolé au pare-brise. Depuis son téléphone, il est ainsi possible de payer son stationnement à distance, géolocaliser son véhicule, etc. “Nous sommes en train de céder la licence d’exploitation de notre application à un acteur du secteur”, précise Eric Benrey qui vise le même modèle pour ses deux autres applications. En test dans une quinzaine de restaurants lyonnais ainsi qu’à Dubaï et New York, MOB&Life permet, grâce une pastille apposée cette fois-ci sur la table, d’“accéder à l’univers digital du restaurateur (menus, avis, etc.)”. Jusqu’à présent, MBS a bénéficié de 450 KE d’aides et de financement et prévoit une levée de fonds de plusieurs ME en 2017 et 2018. D’ici là, elle souhaite se développer à l’international. n C.D. Bref Rhône-Alpes Auvergne - Lettre hebdomadaire d’information économique - 17 février 2016 e n t r e p r i s e s ISERE > ELECTRONIQUE Soitec prêt à lever entre 130 et 180 ME Le fabricant de matériaux semiconducteurs Soitec (pdg : Paul Boudre ; Bernin ; CA 2014-2015 : 222,9 ME) vient d’annoncer son intention de procéder à deux augmentations de capital successives pour un montant total compris entre 130 ME et 180 ME. La première opération, Paul d’un montant de 76,5 ME, doit Boudre permettre de renforcer les positions de Bpifrance, tout en faisant entrer la filiale d’investissement du CEA et la société chinoise d’investissement National silicon industry group (NSIG). La deuxième augmentation de capital, pour un montant compris entre 53,5 ME et 103,5 ME, sera ouverte à tous les actionnaires. A terme, Bpifrance, CEA Investissement et NSIG détiendront chacun 14,5 % du capital de Soitec. Le CEA dispose toutefois d’une option lui permettant de porter sa participation à 15 % grâce à une dernière levée de fonds. Les fonds levés sont destinés à financer les investissements industriels de Soitec et à renforcer son bilan en remboursant une partie de sa dette. CAPITAL. Bpifrance, qui détient un peu moins de 10 % des parts de Soitec, est aujourd’hui l’actionnaire de référence. Le reste du capital est réparti entre plusieurs petits actionnaires et le public. Suite à ces opérations, la composition du conseil d’administration évoluera comme suit : deux administrateurs pour Bpifrance, deux administrateurs pour le CEA, deux administrateurs pour NSIG et quatre administrateurs indépendants. n S.D. LOIRE > METALLURGIE Chabanne Industrie veut progresser à l’export Chabanne Industrie, division de Chabanne (dg : Maxence Chabanne ; Saint-Galmier) spécialisée dans le travail du fil métallique, ressort, feuillard et bande refendue, veut progresser à l’export. “De 15 % aujourd’hui, nous voudrions grimper à 30 % en 2020”, annonce Maxence Chabanne. Pour y parvenir, la société développe, aux côtés de son activité historique de sous-traitant, ses propres produits, intégralement fabriqués en France. C’est le cas par exemple de sa gamme de pics anti-volatiles (un système destiné à repousser, sans les blesser, les volatiles pour protéger toitures, balcons, etc.) dont un nouveau modèle 100 % inox a été récemment breveté. “Au-delà du produit, l’innovation porte sur la méthode de fabrication entièrement automatisée”, souligne le dirigeant. Les marchés visés sont notamment les Etats-Unis et le MoyenOrient. GROUPE. Fondée en 1950, Chabanne coiffe aussi Chabanne Bâtiment, qui dispose d’un site de fabrication à proximité de celui de Chabanne Industrie. Cette di- vision travaille pour les professionnels du bâtiment (plaquistes et façadiers) en leur fournissant articles et accessoires sous sa propre marque : profilés, feuillards, suspentes... Chabanne dispose d’un bureau d’études intégré. En 2015, Chabanne (70 pers.) a réalisé un CA de 12 ME et un résultat net de 8 %. n N.L. La JEUNE POUSSE de la semaine >>Groupeer Technologies entre en piste RHONE > SANTE Orega Biotech conforte son positionnement atypique Orega Biotech (pdt : Gilles Alberici ; dir. des opérations : Jeremy Bastid ; Ecully ; 12 pers. dont 3 salariés) vient de signer un accord de licence exclusive - le premier depuis la création de la société en 2010 - avec Innate Pharma (Marseille ; 112 pers.), une société biopharmaceutique qui conçoit et développe des anticorps thérapeutiques contre le cancer et les maladies inflammatoires. Cet accord, selon lequel elle cède l’intégralité des droits de son programme d’anticorps anti-CD39 impliqués dans de nombreuses tumeurs, est le fruit d’une collaboration de recherche entre les deux sociétés débutée en 2014. Il marque une étape majeure pour Orega Biotech sur le plan financier, et valide, du même coup, son modèle d’affaires fondé sur des partenariats précoces avec des sociétés plus matures. METIER. Orega Biotech est spécialisée dans la découverte et le développement d’anticorps monoclonaux pour l’immunothérapie des cancers. Fruit d’un partenariat public-privé, elle repose sur les travaux conduits par ses trois cofondateurs académiques Nathalie Bonnefoy et Armand Bensussan (Inserm), et Jean-Francois Eliaou (CHRU de Montpellier). La stratégie d’Orega Biotech est d’amener des programmes de R&D jusqu’au stade de la preuve de concept préclinique ou aux premières phases cliniques, pour les céder ou les licencier à des sociétés de biotechnologie ou pharmaceutiques. Elle est financée par initiative Octalfa, Sham Innovation Santé, Rhône-Alpes Création et Inserm Transfert Initiative. n N.L. [ en bref… ] RHONE-ALPES > SERVICES NUMERIQUES Ordisys vise Rhône-Alpes La société informatique Ordisys (pdt : Jean-Louis Bastide ; CA 2015 : 7 ME ; 42 pers. ; Gard) veut s’installer en Rhône-Alpes. Spécialisée dans la fourniture et les services informatiques à l’éducation (paramétrages de classe numérique, tableau blanc interactif...), la société souhaite développer un réseau national d’agences et espaces de vente composés chacun d’environ cinq personnes. Aujourd’hui présent à Nîmes, Montpellier et Toulon, le groupe cherche à étendre, d’ici 2020, son activité à Valence, Lyon et Grenoble. “Ce développement s’opérera par le biais de la croissance externe, mais pourquoi pas de créations”, explique Jean-Louis Bastide. n G.M. Bref Rhône-Alpes Auvergne - Lettre hebdomadaire d’information économique - 17 février 2016 LES PORTEURS. Après quinze années d’expérience dans l’électronique et les télécoms grand public, Laurent de Metz, Stéphane Guindolet et Sébastien Tremey se sont associés pour fonder, en novembre 2014, Groupeer Technologies (Paris ; six pers.). Tous trois pères de famille et amateurs de ski, ces anciens collègues ont conjugué leurs efforts pour concevoir Groupeer Ski. Cette solution recense en temps réel les membres d’un groupe et signale les éloignements excessifs. Le cours de ski est ainsi sécurisé. LE PROJET. Groupeer Technologies s’est inspirée des solutions d’alarme pour la maison qu’elle a adaptées à la problématique de groupes évoluant dans le domaine des loisirs ou de pratiques sportives. Son boîtier a été développé avec l’aide de quatre écoles de ski des Pays de Savoie. Il est assemblé par Eolane (Epierre/Savoie) qui se charge également de la fabrication de la carte mère. La commercialisation passe par la location auprès d’écoles de ski. D’autres acteurs, comme les parcs de loisirs et organisateurs d’activités (VTT, randonnées, etc.), sont intéressés. LE FINANCEMENT. Groupeer Technologies vise à trois ans un CA de l’ordre de 3 ME avec une vingtaine de salariés. La société a déjà procédé à une levée de fonds de 400 KE auprès d’une trentaine de petits actionnaires. n C.T. [3] e n t r e p r i s e s >>Le centre de recherche et développement du groupe Criteo (CA 2015 : près d’1 MdE ; 1 840 pers. ; Paris), basé à Echirolles, vient de rentrer dans ses nouveaux locaux du Parc Sud Galaxie. Un déménagement rendu indispensable par la hausse des effectifs du site qui a intégré 13 développeurs (big data, open source…) dans le second semestre 2015 pour un effectif global de 24 personnes. Criteo Echirolles, dirigé par Eric Chastan, poursuit l’activité de la société Tedemis que Criteo avait rachetée en février 2014 pour compléter son expertise en marketing multi-canal. En prenant pied sur la région grenobloise, Criteo voulait aussi ouvrir un deuxième bassin de recrutement. L’augmentation des effectifs devrait en principe continuer en 2016 avec un volume total d’embauches d’environ cent personnes pour tous les sites de Criteo en France. >>Le groupe pharmaceutique Sanofi (Paris) vient de présenter un projet qui pourrait conduire à la suppression d’environ 600 postes en France sur les trois prochaines années. Ce plan, constitué de départs volontaires en pré-retraite, sera entièrement financé par le groupe. Aucune fermeture d’usine n’est prévue, ni aucun impact sur les effectifs de la R&D, indique le groupe. Ces suppressions ne concernent cependant pas Merial (Lyon), Sanofi étant entré en négociations exclusives avec Boehringer Ingelheim pour échanger sa filiale contre l’activité santé grand public du laboratoire allemand. [ ils avancent ] RHONE > DISTRIBUTION/AMENAGEMENT Apsi décolle avec son activité mobilier de bureau Repris en 2002 par les frères Thibaut et Benoît Convert qui ont enchaîné les croissances externes, le distributeur de fournitures de bureau Apsi (Villeurbanne) s’est doté, courant 2015, d’un bureau d’études dédié au conseil en aménagement des espaces de bureau. Si l’activité mobilier ne représente pour l’heure que 30 % de son CA, elle est en forte croissance : “En 2015, cette activité a progressé de 35 % alors que sur notre métier historique, nous sommes restés stables”, explique Thibaut Convert. Apsi est ainsi devenu, en 2015, le plus gros client français du fabricant allemand de mobilier tertiaire Sedus. “Nous allons encore renforcer notre bureau d’études d’une personne cette année”. Par ailleurs, Apsi cherche de nouveaux locaux (de l’ordre de 2 000 m2) afin de se doter d’un espace show-room et stockage plus important. CHIFFRES. En 2015, Apsi a franchi la barre des 10 ME de CA (+ 8 %), un chiffre qu’elle espère maintenir cette année. L’entreprise emploie 40 collaborateurs répartis entre Villeurbanne et son agence de Roanne (Loire). Elle travaille dans un rayon de 100 km autour de Lyon. n C.D. SAVOIE > IMMOBILIER Sotarbat prévoit un nouveau programme aux Arcs 1950 A Bourg-Saint-Maurice où il est implanté, le groupe familial Sotarbat (Société tarentaise du bâtiment ; pdt : Vincent Iogna) prévoit la création d’une nouvelle résidence de tourisme. Le projet est prévu au sein de la station de ski des Arcs 1950 dans le secteur Pré Saint Esprit. Il porte sur l’édification de 42 logements dédiés à l’accueil touristique et de 37 autres destinés au personnel saisonnier de la station. La conception a été confiée à l’atelier d’architecture grenoblois Plexus. Pour l’heure, la programmation concernant la consultation des entreprises n’a pas encore été arrêtée. Au mieux, les travaux pourraient être engagés au printemps 2017. FOCUS. Après avoir livré, en décembre dernier sur le domaine skiable des Arcs 1800, la première tranche de la résidence de tourisme cinq étoiles “Les Monarques” (41 logements), le promoteur va réceptionner cette année une deuxième tranche de 40 appartements. Il [4] envisage de boucler ce programme avec 48 logements supplémentaires dont la construction va démarrer en 2016. La nouvelle résidence vient se rajouter aux autres opérations réalisées par le groupe savoyard aux Arcs 1800, à savoir une résidence de tourisme cinq étoiles baptisée “Les Souverains” livrée entre 2011 et 2012 et l’Appart’Hôtel Odalys Edenarc de 56 chambres qui a ouvert ses portes en août dernier. n P.B. DROME > TRANSPORT Baude met au point une nouvelle voiture hippomobile La Sellerie Baude (gér. : Alain Baude ; codir. : Aurélien, Emmanuel et Marc-Antoine Baude ; Bourg-de-Péage) a mis au point, à la demande de la Communauté d’agglomération de Lille, une nouvelle voiture hippomobile tractée par deux chevaux. Dédiée au ramassage des déchets verts issus des jardins, elle dispose d’une capacité de collecte de 8 tonnes de déchets/jour. Baptisée Equivert, elle a demandé une année de R&D à Baude qui la présente désormais à son catalogue composé d’une quarantaine de modèles de voitures hippomobiles pour les loisirs, la compétition ou encore le transport de personnes à mobilité réduite. FOCUS. Cette entreprise familiale, créée en 1938, s’est fait une solide réputation par une forte innovation sur des pièces souvent uniques au monde. Elle conçoit elle-même ses produits avant de les fabriquer soit dans son atelier, soit en sous-traitance. Outre la sellerie proprement dite, autour de l’équipement du cheval et du cavalier (selles, harnachement, bridons, vêtements du cavalier), Baude a élargi son activité aux voitures hippomobiles, aux remorques et à la quincaillerie animale. Elle trouve ses clients dans les mondes de la compétition hippique, du cirque, des parcs de loisirs et des particuliers. n P.-M.V. *CA 2015 : 2 ME ; 10 personnes. [ en bref… ] ISERE > DISTRIBUTION Clotoo en phase commerciale Les fondateurs de la start-up Clotoo (Seyssins), Romain Cloître et Rémy Oliel, entrent dans la phase de constitution de leur réseau collaboratif d’impression en 3D. Et c’est à l’occasion du festival D’Days (30 mai au 5 juin) de Paris qu’ils comptent vendre leurs premières imprimantes 3D. Clotoo va faire sa propre quinzaine du 17 au 30 mai dans les locaux d’une galerie parisienne où un live store et “une résidence de créateurs” devraient permettre d’intéresser de potentiels partenaires. L’objectif est de vendre 200 imprimantes cette année avec une livraison des premières unités prévue en octobre. Clotoo finalise le développement des outils de contrôle, de l’applicatif et mettra en ligne d’ici la fin février son site web “où les personnes pourront imprimer des objets uniques réalisés par des designers”. La jeune société continue en parallèle sa recherche de fonds avec un objectif d’1 ME au second semestre 2016. n V.R. Bref Rhône-Alpes Auvergne - Lettre hebdomadaire d’information économique - 17 février 2016 e n t r e p r i s e s RHONE > HOTELLERIE Kyriad Prestige investit pour étoffer sa clientèle à Saint-Priest A Saint-Priest, l’hôtel quatre étoiles Kyriad Prestige (dir. : Franck Gascouin) prépare de nouveaux investissements. Le projet concerne une extension de 1 300 m2 afin de créer un spa, de nouvelles salles de séminaires et une salle de sport. Les travaux devraient être engagés au printemps prochain. Conçues par l’architecte lyonnais Pierre-André Gruyer, les futures installations seront construites par le promoteur Vaillance Immobilier (Chassieu) . Le taux de fréquentation de l’hôtel, qui travaille principalement avec une clientèle d’affaires, est de 90 % les jours de la semaine et 30 % le weekend. L’un des objectifs visés est d’étendre l’activité au tourisme de loisirs. FOCUS. Le Kyriad Prestige de Saint-Priest a ouvert ses portes au sein du Parc Technoland en octobre 2012. Il dispose de 147 chambres et emploie une trentaine de personnes. L’hôtel possède un restaurant (200 couverts par jour) principalement fréquenté par les employés des zones d’activités alentours. Il dispose de six salles de séminaires dont une pouvant accueillir 300 personnes. Il est également équipé d’un sauna, d’une piscine extérieure et d’une salle de sports. n P.B. ALLIER > CONSEIL Le Kube Business Center trace sa route Créé il y a un an, le Kube Business Center de Cusset associe dix entreprises. Modèle unique sur le bassin vichyssois, le Kube est à la fois un espace de coworking spécialisé dans l’accompagnement de projets et un incubateur. Dans 200 m2 de bureaux appartenant à Franck Villette, porteur du projet, ces dix chefs d’entreprises ouvrent leurs carnets d’adresses et mutualisent moyens et idées. Fanny Villette, qui reprendra prochainement la direction de la société, diagnostique et accompagne les besoins des clients avant de les orienter vers le bon professionnel : “Nous nous appuyons également sur notre réseau pour trouver une solution en dehors du Kube. Chacun est ensuite libre de travailler avec le partenaire de son choix”. FOCUS. Conseil en stratégie, développement commercial et marketing, immobilier professionnel, montage financier, courtage en prêt, communication visuelle, impression, objets publicitaires, conception graphique ou marquage publicitaire, le Kube propose tous les services nécessaires à la création, au développement ou à la visibilité d’une entreprise. n B.R. RHONE > NUMERIQUE The Cosmo Company contractualise avec RTE The Cosmo Company (dg : Hugues de Bantel ; Lyon) a conclu un important contrat de partenariat avec RTE, gestionnaire de réseau de transport d’électricité. RTE a en effet choisi Mona® (Maintenance & optimization of network assets), une application codéveloppée avec Cosmo qui optimise les coûts d’investissement et d’exploitation, ainsi que des niveaux de risque. Pour Cosmo, ce contrat devrait ouvrir la voie à d’autres affaires puisque la solution peut s’appliquer à tous les grands gestionnaires de réseaux confrontés aux mêmes problématiques, à savoir l’arrivée en fin de vie d’une grande majorité d’équipements électriques, et donc le renouvellement de leurs installations. Cosmo configurera et installera Mona® qui sera déployé sur plusieurs années. Et prendra également en charge la mise en œuvre et l’assistance technique du projet. Avec cette solution, les deux partenaires entendent aller ensemble à l’international. METIER. Spin-off de l’ENS de Lyon et du CNRS, The Cosmo Company a été créée en juin 2010 par Eric Boix, Hugues de Bantel et Michel Morvan. Elle développe une technologie unique de modélisation et de simulation des systèmes complexes. Plusieurs industriels de l’énergie, de l’urbain, du transport, etc. utilisent déjà ses solutions. En 2015, Cosmo dit avoir doublé son CA (CA 2014 : n.c. ; CA 2013 : 1,5 ME), le nombre de ses clients ainsi que ses effectifs. Elle emploie cinquante personnes et compte en recruter vingt cette année. Elle a un bureau à San Francisco. n N.L. [ en bref… ] AUVERGNE RHONE-ALPES > ELECTRICITE RTE prépare les réseaux électriques du futur RTE Rhône-Alpes Auvergne (dél. : Frédéric Dohet) a présenté les start-up lauréates du concours Réseaux électriques intelligents, lancé cette année. Créé en partenariat avec l’interpôle Smart Grids et l’association Pacte PME, ce concours veut faire émerger des idées à haute valeur ajoutée pour le réseau, accompagner les jeunes entreprises innovantes spécialisées dans les smart grids et aboutir à des solutions industrielles commercialisables. Ainsi, la start-up Hikob (Villeurbanne) , qui conçoit et fournit des systèmes d’acquisition de données sans fil, autonomes et communicants, est arrivée première du concours, dans la catégorie “concept”. Elle est suivie de la société Visuel Concept (Saint-Priest/Rhône), qui développe des solutions logicielles de supervision d’infrastructures de transport. Ces deux start-up vont pouvoir bénéficier de l’accompagnement de RTE et ainsi tester leurs solutions sur le réseau de transport d’électricité. n D.A.-M. Bref Rhône-Alpes Auvergne - Lettre hebdomadaire d’information économique - 17 février 2016 Texto… >>Pionnier de l’éducation numérique avec treize sites web et dix applications conçues pour apprendre en ligne et s’orienter, digiSchool (Lyon) annonce une levée de fonds de 14 ME apportés par Creadev, société d’investissement de la famille Mulliez, SEPFI, holding d’investissement de la famille La Villeguerin, et Bpifrance. Avec ce nouveau tour de table, l’entreprise confirme son ambition de devenir “le leader européen de la e-éducation”. Pour ce faire, digiSchool va d’abord s’implanter, dès cette année, en Angleterre et en Espagne. D’autres pays suivront dès 2017, accompagnés par des recrutements : digiSchool, qui prévoit d’atteindre les cent collaborateurs d’ici fin 2016, espère doubler ses effectifs à la fin de l’année prochaine. >>Le groupe de conseils en ingénierie Akka Technologies (Lyon et Paris) vient d’annoncer un CA de plus d’1 MdE en 2015, franchissant pour la première fois de son histoire cette barre symbolique. Il enregistre ainsi une croissance de 13,1 % sur l’année, dont 3,1 % à périmètre et taux de change constants. Conformément aux objectifs annoncés début 2015, chacune des trois business units du groupe affiche une croissance organique positive sur l’ensemble de l’année : respectivement 1 % en France, 2,2 % en Allemagne et 12,4 % à l’international. Akka a par ailleurs acquis les sociétés Epsco, Matis et Corialis. Le groupe confirme ses objectifs pour 2018 : un CA d’1,2 MdE et un résultat opérationnel courant de 100 ME notamment. [5] e n t r e p r i s e s Texto… >>Les discussions exclusives engagées en octobre entre PSB Industries (Metz-Tessy/ Haute-Savoie) et l’américain Topline Products aboutissent avec le rachat de Topline Products. Cette dernière vient renforcer PSB et son pôle luxe et beauté qui a généré en 2015 un CA de près de 190 ME avec Texen et C+N Packaging. Elle apporte au groupe haut-savoyard ses trois sites industriels (USA, Mexique, Chine) et ses quatre bureaux commerciaux. Ses offres produits et services ainsi que son portefeuille clients vont venir étoffer et compléter ceux de PSB qui a engagé depuis trois ans son plan Ambition 2020 visant à accélérer son développement et à améliorer ses performances. >>Spécialisée dans le développement, la production et la commercialisation de vaccins innovants, la société Valneva (Lyon) vient d’annoncer qu’elle évaluait “le développement d’un vaccin contre le virus Zika”. Contractée par une piqûre de moustique, l’infection se propage actuellement en Amérique du Sud et en Amérique du Nord. “Au regard de la propagation alarmante du virus Zika et des besoins médicaux immédiats, nous avons décidé d’utiliser l’expertise que nous avons acquise lors du développement de notre vaccin contre l’encéphalite japonaise (également véhiculée par un moustique, ndlr) pour évaluer la faisabilité technique du développement d’un vaccin contre le virus Zika et de la sélection d’un candidat vaccin au cours des deux prochaines années”, ont indiqué Thomas Lingelbach, président du directoire de Valneva, et Franck Grimaud, directeur général. [6] [ ils avancent ] l’offre de Lyra (pdt : Armand Stemmer ; Paris), société sœur dédiée à la conception et la production numérique de prothèses dentaires. n C.T. AIN > BATIMENT ET TRAVAUX PUBLICS Germain Armatures croit en la maison à ossature acier Fabricant d’armatures pour béton, Germain Armatures (pdg : François Germain ; Treffort-Cuisiat ; CA 2014 8 ME avec 60 pers.) veut développer une nouvelle activité : la construction de bâtiment à ossature acier, inspirée du marché nord-américain où elle est très répandue. “La baisse du volume d’activité dans notre métier depuis 2008 nous a amenés à chercher de nouveaux débouchés pour notre savoir-faire : produire, assembler et mettre en œuvre des pièces unitaires”, explique le dirigeant. L’entreprise a mis au point un concept devenu une marque : Easy Steel Structures. Des profils minces, assemblés par boulonnage, constituent le squelette du bâtiment sur lequel est fixée une enveloppe isolante extérieure en fibre de bois. Pans de murs et charpente sont préfabriqués dans l’atelier. STRATEGIE. Après trois ans d’expérimentation, 100 KE investis en informatique et machines, cinq maisons construites, Germain Armatures veut organiser ce marché prometteur. Avec un partenaire, Christophe Chavanel, François Germain a constitué une start-up, Solution+ Habitat, pour commercialiser Easy Steel Structures qui peut s’appliquer à l’habitat collectif (R+3) et aux bâtiments tertiaires. Mais c’est surtout sur le marché de la maison individuelle, des primoaccédants principalement, que l’entrepreneur mise. Germain Armatures serait en capacité de concevoir 250 maisons/an. n P.C. HAUTE-SAVOIE > SANTE Euroteknika prépare la révolution numérique Euroteknika (pdt : Armand Stemmer ; dg délégué : Jean Michaud ; Sallanches ; CA 2014 : 13 ME avec 100 pers.) devient ETK. Ce changement de nom marque une nouvelle étape pour le concepteur et fabricant d’implants dentaires. Depuis son installation en Haute-Savoie en 2004, la PME a bâti un outil industriel lui apportant une maîtrise totale des process. Elle met désormais l’accent sur le marketing à travers une refonte de son identité et un renforcement des liens noués avec les acteurs de l’implantologie. Ainsi, son programme technologique Continuum vise à développer des passerelles avec les universitaires pour faire émerger des solutions innovantes impliquant, entre autres, les technologies numériques. FOCUS. L’activité d’ETK a été initiée en 1992 en région parisienne par Guy Huré, un implantologue. Elle vivotait jusqu’à son rachat, en 2004, par la famille Stemmer qui détient une quinzaine de sociétés fournissant des équipements et services aux dentistes soit un ensemble de 170 ME de CA pour 170 salariés. Outre ses quatre filiales commerciales (Italie, Pays-Bas, GrandeBretagne et Espagne) et son réseau d’une trentaine de distributeurs dans le monde, ETK emploie 26 commerciaux qui se chargent aussi de la commercialisation de [ ils innovent ] RHONE > AERONAUTIQUE Elistair tient les drones en laisse La start-up Elistair (cofond. : Guilhem de Marliave et Timothée Penet ; Lyon) vient de lancer la commercialisation de sa station filaire pour drone civil. Celle-ci repose sur la technologie de l’ombilique, déjà très utilisée par les robots nautiques. D’un diamètre de 3 mm et long de 100 m, extrêmement léger et renforcé en kevlar, le fil qui relit la station se branche directement sur l’espace réservé à la batterie. Le système offre une autonomie quasi-illimitée, une sécurisation des opérations (retenue mécanique du drone, piratage impossible) et un transfert des données en très haut débit. Les marchés visés sont la surveillance aérienne longue durée (feux de forêts, etc.), l’inspection en milieu industriel (centrales électriques, aéroports, etc.), la retransmission d’événements. Baptisée Safe-T, la station est protégée par deux brevets. Guilhem de Marliave et Timothée Penet FOCUS. En 2016, Elistair veut externaliser sa production en confiant l’assemblage et le montage à des sous-traitants rhônalpins. Elle souhaite également renforcer sa R&D et son équipe commerciale. Créée fin 2014, Elistair a été soutenue à hauteur de 700 KE par plusieurs investisseurs privés dont le fonds DDrone Invest. n S.D. [ en bref… ] RHONE > IMMOBILIER Vente de logements neufs : le meilleur cru de la décennie ! Tous les secteurs de l’immobilier ont battu des records en 2015 sur la Métropole lyonnaise. Selon la Fédération des promoteurs immobiliers, tous produits confondus (collectif, maisons et résidences services), les ventes ont progressé de 7 %, portant le nombre de réservations à 5 584. Si l’on s’en tient aux logements collectifs (5 375 ventes), on constate une évolution de + 12 %, très largement tirée par Lyon et Villeurbanne (50 % des ventes) qui surperforment à + 20 %. Cette progression est le fait des acquéreurs utilisateurs, mais surtout des investisseurs (43 % des réservations) . Les ventes en bloc aux bailleurs sociaux reculent mais restent à niveau très élevé. n A.R. Bref Rhône-Alpes Auvergne - Lettre hebdomadaire d’information économique - 17 février 2016 e n t r e p r i s e s RHONE > INGENIERIE GoSense dans les starting-blocks Créée en janvier 2015 par Hugues de Chaumont et François Birot, GoSense (3 pers.) prépare le lancement commercial de ses solutions dédiées aux personnes malvoyantes. La première, Wizigo, vient d’être lancée sur l’AppStore : premier “GPS communautaire”, elle permet à une personne déficiente visuelle de s’orienter en ville grâce à du son spatialisé. L’application traduit en signaux sonores les trajets, les points d’intérêts et les zones de travaux. “Les personnes voyantes pourront indiquer les zones de travaux afin d’en informer l’utilisateur malvoyant”, indique Hugues de Chaumont qui vise aussi le marché des collectivités. En complément, GoSense apporte la touche finale à Rango, un boîtier électronique qui vient se fixer sur une canne blanche. Grâce à des ultra-sons, elle permet à l’utilisateur de percevoir et d’éviter les obstacles qu’il croise. “Rango est une sorte de bouclier virtuel intelligent”, poursuit le cofondateur qui a travaillé avec des associations pour la conception de Rango, lequel sera assemblé par un Esat. “Et pour la commercialisation, nous ferons appel à des indépendants”. PERSPECTIVES. GoSense vient de lever 100 KE auprès de business angels. Elle vise dès 2017 un développement à l’international. Et n’exclut pas d’autres applications de ses solutions, pour les militaires ou les pompiers. n C.D. REGION > TRANSPORTS Transdev lance son appel à projets MO2 Le pôle Auvergne Rhône-Alpes du groupe Transdev lance un appel à projets intitulé MO2 (Montagne & Mobilité). Il s’agit de solliciter les start-up, entreprises de toutes tailles, associations, voire auto-entrepreneurs, qui innovent en matière de transport et de préservation de la qualité de l’air en zones de montagne. Plus qu’un concours, MO2 est un accélérateur de projets : non seulement le lauréat qui sera retenu par un jury de professionnels recevra une enveloppe de 30 KE, mais il sera accompagné, pendant 18 mois, afin de mettre en place et d’expérimenter sa solution innovante, probablement dans la Vallée de Chamonix ou l’agglomération de Chambéry Métropole, partenaires de l’opération, tout comme Bref Rhône-Alpes Auvergne. INNOVATION. Doté d’une direction de l’Innovation encourageant l’émergence de projets au sein du groupe, Transdev développe aussi des programmes en collaboration avec des entreprises. Aline Morancho, directrice de Transdev Auvergne Rhône-Alpes, explique : “A travers MO2, notre ambition est de détecter des solutions innovantes mais surtout exploitables rapidement. Nous voulons être pragmatiques. Nous ouvrirons au vainqueur l’ensemble des réseaux et des écosystèmes existants. MO2, c’est l’opportunité d’accélérer et d’expérimenter sur le terrain des solutions exploitables ensuite sur d’autres territoires en France et à l’international”. Dépôts de candidature avant le 15 mars sur www.projetmo2.com n D.D. RHONE > TRAITEMENT DES DECHETS Nodus, le cloud du déchet Filiale du groupe Saur spécialisée dans le traitement et la valorisation des déchets, Coved a récemment été primée dans le cadre du congrès “Entreprise du futur” pour son modèle de gestion du service public des déchets. Ce système permet de connecter ses camionsbennes à son centre d’analyse et d’expertise des données, Nodus, un centre d’exploitation unique en son genre, installé depuis fin 2014 à Rillieux-la-Pape. Il emploie une trentaine de personnes, dont une quinzaine de techniciens et analystes dédiés à la collecte des déchets. “Véritable cloud du déchet, il concilie des applications digitales en relation directe avec les installations gérées par Coved et une plateforme en ligne réservée à l’échange de données avec les collectivités locales et les usagers”, résume Sylvie Lacrouts, chef du projet Nodus. INNOVATION. Munis d’un système de géoguidage, les camions sont géolocalisés en temps réel. Grâce à un dispositif de capteurs sur les camions-bennes, les données sont identifiées sur le terrain (nombre de levée, poids de déchets) et analysées au sein du centre d’expertise. Les ripeurs et chauffeurs peuvent en outre intervenir directement en signalant les anomalies de collecte qui sont remontées aux collectivités. n N.L. [ en bref… ] RHONE > NUMERIQUE Shazino se lance sur le marché des applications santé Créée en 2011 par Julien Thérier, Shazimo (Villeurbanne ; entre 3 et 5 pers. ; CA 2015 : 200 KE dont 95 % à l’international) était jusqu’à présent positionnée sur le développement de logiciels applicatifs pour les laboratoires de recherche. “Le marché de la recherche académique étant assez restreint”, la start-up, rentable depuis son deuxième exercice, a décidé de se positionner sur le marché de la santé : “Nous avons profité du lancement de la plateforme ResearchKit d’Apple”, explique Julien Thérier. Ce projet en open source, destiné à faire avancer la recherche médicale, permet aux scientifiques de recueillir une masse de données médicales grâce aux iPhone des patients. Shazino a ainsi développé Neurons (dont le code source est libre), une application qui permet de suivre l’évolution de la sclérose en plaque chez les malades. “Nous cherchons à devenir partenaire des laboratoires sous forme de licence”, explique Julien Thérier. n C.D. Bref Rhône-Alpes Auvergne - Lettre hebdomadaire d’information économique - 17 février 2016 Texto… >>La start-up Neolys Diagnostics (Lyon) a lancé une collecte de fonds sur la plateforme de financement participatif Wiseed. Elle cherche à réunir 400 KE avant début avril 2016. Les fonds récoltés serviront pour 60 % à financer la production de tests lors de l’essai clinique français. Un quart de la somme levée devrait être affectée au renforcement de l’équipe de R&D avec le recrutement d’un technicien. Enfin, 15 % seront attribués au développement commercial “afin d’assurer une visibilité mondiale auprès des leaders d’opinions visés”. >>April, groupe international de services en assurances (Lyon) implanté dans 37 pays et coté sur Euronext Paris, vient de publier ses résultats 2015. Il enregistre une croissance de 4,1 % pour l’année 2015, soit un CA consolidé de 798 ME. L’année passée a notamment confirmé le retour à la croissance des commissions en dommages (+ 3 %), et une forte hausse des primes d’assurance (+ 12,9 %). L’assurance voyage est en légère progression à l’international, en particulier sur la zone Etats-Unis et l’Amérique latine. >>Somfy SA (Cluses/ Haute-Savoie) boucle son exercice 2015 sur un CA de 1,061 MdE, en croissance de 5,6 % à périmètre comparable et de 8,1 % à périmètre réel. Toutes les zones géographiques sur lesquelles est présent le groupe haut-savoyard sont en hausse. Même la France et l’Allemagne, qui avaient subi un tassement en début d’année, ont vu leurs ventes se redresser au fil des mois. Somfy SA est spécialisée dans les automatismes pour le bâtiment (moteurs électriques pour rideaux, stores, portail, etc.). [7] e n t r e p r i s e s >>Avec 25 % de nouveaux clients, Stäubli Robotic (Faverges/Haute-Savoie) a bouclé une année 2015 record. Choisi comme entreprise modèle du plan du gouvernement “la nouvelle France industrielle”, le seul constructeur français de robots industriels maîtrisant tous les composants est de plus en plus sollicité par des PME-PMI qui souhaitent moderniser leur outil de production. Et compte tenu du retard pris dans ce domaine par les entreprises françaises, le potentiel de développement reste important. Fondée en 1982, Stäubli Robotics est la division robotique du groupe suisse Stäubli présent dans le domaine de la machine textile, des systèmes de connexion rapide et de la robotique. >>L’éditeur de solutions ERP à destination des industriels Abas France (Lyon) enregistre un CA d’1,5 ME en 2015, en croissance de 30 % sur l’année. Il a notamment progressé sur les marchés de l’automotive et de l’aéronautique. L’entreprise a également renforcé ses effectifs lyonnais et mis en œuvre une nouvelle stratégie de promotion. Pour 2016, “au regard des projets en cours de signature”, Abas France espère réaliser un chiffre d’affaires en croissance de 25 %. Abas France est une filiale du groupe allemand Abas ERP dont le siège est implanté à Karlsruhe. Présent dans 29 pays, celui-ci réalise un CA de plus de 100 ME. En France, il dispose d’une autre agence à Mommenheim (Bas-Rhin), à quelques kilomètres de Strasbourg. [ ils investissent ] RHONE > AUDIT/CONSEIL ISERE > HOTELLERIE Le Domaine Saint-Jeande-Chépy se développe Segeco muscle sa branche “conseil” La société familiale exploitant le Domaine Saint-Jeande-Chépy (pdt : Philippe Martinenghi ; 600 KE de CA 2015 ; 7 pers. ; Tullins) est engagée dans un programme d’investissement destiné à conforter à la fois son offre d’hébergement et sa capacité d’accueil de groupes. Le site, implanté sur 10 ha, dispose aujourd’hui de huit chalets en bois et de quatre chambres aménagées dans le château pour une capacité d’accueil de 19 personnes (63 pers. en groupe). D’ici 2017, le domaine devrait être pourvu de dix nouvelles chambres d’une qualité équivalente 3 ou 4 étoiles, qui seront aménagées dans la partie du château en cours de rénovation. Le réceptif pour les groupes permet d’accueillir entre 200 et 300 personnes. Cette capacité sera augmentée à terme avec l’aménagement de l’Orangerie. Comme nous l’avions annoncé (Bref du 24 janvier), le groupe d’expertise comptable, d’audit et de conseil Segeco (pdg : Jean-Loup Rogé ; Lyon ; CA 2015 : 52 ME) continue de se développer par croissance externe. L’entreprise vient en effet d’officialiser l’acquisition du cabiJean-Loup net de conseil Magellis ConsulRogé tants (codir. : Laurent Barnier et Benoît Dusehu ; Paris). Fort de 80 collaborateurs répartis entre Paris (45 pers.), Lyon (15 pers.) et Toulouse (Haute-Garonne), ce cabinet doit permettre à Segeco Consulting (dir. : Christophe Roure ; Lyon), la branche conseil du groupe, d’atteindre une taille critique avec 200 consultants au total. En doublant de taille, il devient ainsi le quatorzième cabinet de conseil français et le premier cabinet indépendant basé en région. En 2016, Segeco Consulting prévoit de réaliser un CA de 22 ME à travers cinq pôles de compétences : transformation et digital, système d’information, technologies, finance et management des risques, ressources humaines et chaîne d’approvisionnement. FOCUS. Le Domaine Saint-Jean-de-Chépy multiplie les initiatives pour affirmer à la fois son ancrage local et une offre de prestations liées à la nature. Un rucher, parrainé par treize structures locales comme la CGPME ou la Caisse d’Epargne Rhône Alpes, a été mis en place et un jardin bio a été lancé avec une entreprise d’insertion sociale, Les Jardins du Prado, pour alimenter la cuisine du domaine. n V.R. RHONE > TELECOMMUNICATIONS Orange lance la 4G sur la ligne TGV Paris-Lyon Orange vient d’annoncer le lancement de la 4G sur la ligne TGV Paris-Lyon empruntée chaque année par quelque 40 M de voyageurs. Opérationnel depuis quelques jours, cet investissement, dont l’opérateur n’a pas voulu communiquer le montant, a représenté “un véritable défi d’infrastructure”, selon Olivier Roy, directeur technique réseaux et services d’Orange. 200 antennes, équipées de baies radio Alcatel Lucent et Erikson, ont notamment été installées sur cet axe. Seules quelques portions, principalement des tunnels, restent à équiper. Localement, la ligne TER LyonSaint-Etienne qui traverse quelques zones blanches est également dans le viseur d’Orange. Par ailleurs, le groupe continue d’équiper les grands axes autoroutiers régionaux. L’A6 et l’A7, déjà couvertes à 98 % en data (3G+ et 4G), devraient progressivement l’être intégralement en 4G. Enfin, l’opérateur avance dans les stations de ski. 73 sont déjà équipées en France, dont une cinquantaine en Auvergne Rhône-Alpes. FOCUS. Le Centre de supervision mobile d’Orange, l’un de ses équipements les plus stratégiques, est implanté à Lyon. C’est là qu’est supervisé son réseau de téléphonie mobile au niveau national. Ses 125 salariés sont confrontés à de nombreux défis, notamment celui de l’augmentation exponentielle des données (x 2 tous les 18 mois), principalement à cause de l’explosion des contenus vidéos. n S.D. [8] [ ils rachètent ] © Nicolas Dormont Texto… FOCUS. Créé en 1973, Segeco compte 720 collaborateurs pour 48 bureaux implantés en Auvergne Rhône-Alpes et en Ile-de-France. Organisé en six “business units”, le groupe intervient sur des missions de conseil juridique et stratégique, d’audit et d’expertise comptable. Il accompagne aujourd’hui plus de 20 000 entreprises. n S.D. [ en bref… ] RHONE > IMMOBILIER D’ENTREPRISES 4 700 m² de locaux tertiaires en projet à Limonest A Limonest où elle est implantée, la SCI Dupassy (gér. : Mickael Aknin) prévoit l’édification d’un nouvel espace d’entreprises baptisé Le Paisy. Le projet, dont la commercialisation a été confiée à JLL, prévoit l’édification d’un immeuble comprenant près de 4 700 m2 de bureaux en R+3 ainsi que 256 places de stationnement dont 23 équipées de bornes de recharge électrique. La mission de maîtrise d’œuvre a été confiée au cabinet Archigroup (Limonest). Les appels d’offre devraient être engagés prochainement pour une mise en chantier dans le courant du second semestre de cette année. Les futures installations, divisibles à la demande, seront destinées à la location. n P.B. Bref Rhône-Alpes Auvergne - Lettre hebdomadaire d’information économique - 17 février 2016 e n t r e p r i s e s [ la parole à… ] …Lise Dumasy La présidente de la nouvelle Université Grenoble Alpes doit gérer une population de 45 000 étudiants, confrontés aux exigences des entreprises en matière de compétences. *Comment l’Université s’adresse-t-elle aux entreprises ? Lise Dumasy : Notre ambition est d’arriver à passer à l’étage supérieur avec les entreprises, même si elles sont déjà représentées dans nos conseils de perfectionnement. Nous voulons constituer une sorte de bureau de placement pour rendre plus facile le repérage des compétences auxquelles nous préparons nos étudiants. Nous voulons aussi développer une interface web qui permettrait aux entreprises en recherche de compétences de repérer les laboratoires aptes à répondre à leurs besoins. *Un patron peut-il trouver facilement les personnes qu’il recherche ? L. D. : Actuellement, je ne pense pas. Bien sûr, il y a déjà des choses comme les forums universités-entreprises, mais dans l’absolu, l’entreprise n’a pas encore accès à ce type d’outils. Nous pensions au départ que c’était surtout les PME et les TPE qui avaient cette difficulté. Et on s’est aperçu que même de grandes entreprises ne savent pas forcément par quelle entrée chercher une compétence dans l’université. *Comment appréhendez-vous la formation en alternance ? L. D. : Sur la communauté Grenoble Alpes, il y a plus de mille alternants. Un effort considérable a été fait ces dernières années pour s’ouvrir aux entreprises avec un panel de formations en alternance énorme. Par exemple, nous avons tenu à développer récemment, et en particulier à Polytech (école d’ingénieurs), des filières entières en trois années d’apprentissage. Bref Rhône-Alpes Auvergne - Lettre hebdomadaire d’information économique - 17 février 2016 *Assiste-t-on à une évolution des méthodes d’apprentissage ? L. D. : L’acquisition des connaissances fondamentales dans chaque discipline reste le socle de la formation, en lien avec les évolutions de la recherche. Nous sommes également attentifs à faire évoluer l’enseignement en lien avec les transformations du marché de l’emploi et de travailler davantage une pédagogie par projet avec une meilleure implication de l’étudiant dans sa formation. La formation universitaire reste une acquisition de connaissances, mais elle est aussi une acquisition de compétences. *Vos étudiants sont-ils employables ? L. D. : Nos statistiques d’insertion montrent qu’ils le sont. Nous avons la responsabilité de former des gens capables de s’adapter. Nous formons aussi des citoyens. Il s’agit de leur donner une agilité utile à leur employeur et à eux-mêmes. Si les entreprises étrangères sont capables de venir chercher nos ingénieurs, c’est qu’il y a une bonne raison. Propos recueillis par Vincent Riberolles. [9] e n t r e p r i s e s [10] Bref Rhône-Alpes Auvergne - Lettre hebdomadaire d’information économique - 17 février 2016 e n t r e p r i s e s [ ils font parler d’eux ] > Roland Gibert Roland Gibert (61 ans), pdg de Cruzilles (fabrication de pâtes de fruits et de fruits confits ; ClermontFerrand ; CA 2015 : 7 ME ; 80 pers.), est le nouveau président de l’association Réseau Entreprendre® Auvergne. Ingénieur de Centrale Lille, il a entamé sa carrière chez Rhône Poulenc qu’il a quitté en 2001 pour rejoindre le monde des PME. Après avoir dirigé trois entreprises des secteurs de l’emballage et du caoutchouc, Roland Gibert reprend Cruzilles en 1989, avec le soutien du Réseau Entreprendre® Auvergne (120 membres). Depuis 2004, celui-ci a soutenu 117 entreprises, contribuant à la création et à la sauvegarde de plus de 1 600 emplois. Faites-nous part de vos nominations, promotions, mouvements… à [email protected] > Géraldine Rolland A 39 ans, Géraldine Rolland a été nommée à la tête du centre d’affaires entreprises de l’Isère (Grenoble) par la Caisse d’Epargne Rhône Alpes. Passée par l’Institut des techniques bancaires (ITB) et titulaire d’un Master 2 Entrepreneuriat et redéploiement industriel, celle qui a rejoint la Caisse d’Epargne il y a quatorze ans devra désormais manager une équipe de dix commerciaux en parallèle du pilotage et du développement de l’établissement, qui accompagne les PME du Sud-Isère dont le CA varie entre 2,5 ME et 100 ME. Cette prise de poste s’inscrit dans la logique de sa carrière au sein de la Caisse d’Epargne ; depuis 2002, elle a successivement occupé les fonctions de chargée de clientèle professionnelle, chargée d’affaires entreprises, chargée d’affaires économie sociale et logement social, et directrice de l’agence de l’économie mixte et logement social. Bref Rhône-Alpes Auvergne - Lettre hebdomadaire d’information économique - 17 février 2016 > Valérie Thérond et Olivier Faure Valérie Thérond est nommée directrice Orange Centre Est. Elle remplacera Olivier Faure qui est promu à la direction des opérations. Aujourd’hui secrétaire générale adjointe en charge des achats et de la supply chain, elle a rejoint le groupe en 2009 comme directrice comptable. Avant cela, elle avait officié dans d’autres secteurs d’activité industrielle où elle a occupé des responsabilités financières et opérationnelles notamment à l’étranger. A son nouveau poste, Olivier Faure animera et coordonnera les directeurs Orange afin d’orchestrer la mise en œuvre opérationnelle de la stratégie du groupe. Il restera basé à Lyon. [11] “Zapping” le Lobbying territorial *Le Cantal à la Confidentiel conquête de Lyon *Selon nos informations, le groupe Eynard-Robin, fabricant et distributeur de joints d’étanchéi- Le Cantal, plus petit département de la nouvelle région Auvergne Rhône-Alpes, avec 148 000 habitants, a décidé, avant même la création de celle-ci, “d’être le premier territoire auvergnat à prendre une initiative en direction de Lyon”. En un peu plus de six mois, le Conseil départemental, avec des chefs d’entreprises et la CCI, aura mené une “opération de lobbying pragmatique, parfois décalée, toujours souriante”. té dont le siège est établi à Saint-Fons (Rhône), devrait se doter d’un nouveau site de production, du côté de la zone des Platières, à Chasse-sur-Rhône. *Sara Développement (L’Isle-d’Abeau/Isère) pourrait lancer en copromotion avec un privé un bâtiment tertiaire sur l’îlot des sables (Vaulx-Milieu). Tourisme *Airbnb à l’assaut de la montagne © D. Durand Airbnb, leader de la location entre particuliers, vient de passer le cap des 100 000 logements disponibles dans les montagnes françaises. Une offre qui se situe très majoritairement dans les Alpes du nord, premier massif mondial de sports d’hiver. Et une offre très large, puisque l’on trouve tout sur le marché, aussi bien des logements d’entrée de gamme que des chalets de luxe. Ce nouveau mode de réservation séduit les marchés internationaux, puisque 45 % des clients Airbnb accueillis en montagne viennent de l’étranger. C’est ainsi qu’année après année, ce sont des touristes de 90 pays différents, le Brésil, Singapour, l’Australie… en tête, qui découvrent les stations de ski françaises. “Après les logements urbains, la montagne figure parmi les axes de développement d’Airbnb”, explique Alexis Dussillol, responsable du développement en montagne d’Airbnb. “Airbnb contribue à la redynamisation du tourisme en montagne en utilisant des ressources existantes et non exploitées : les lits froids, ces logements qui ne sont jamais loués par leurs propriétaires”, argumente-t-il. Avec plus de 1 200 logements mis sur le marché, Chamonix est la station qui en offre le plus. Pour connaître les vrais tenants et aboutissants de ce nouveau commerce, RhôneAlpes Tourisme vient de lancer une enquête destinée à appréhender ce que représente la location entre particuliers dans les stations de montagne. n J.-F.B. Conjoncture *Le bâtiment toujours sous pression La Confédération de l’artisanat et des petites entreprises du bâtiment (Capeb) du Rhône (1 500 adhérents) a tenu, la semaine dernière, sa conférence de presse annuelle au cours de laquelle elle a fait état de l’évolution du secteur et de ses actions. Selon son président, Sylvain Fornès, la situation est toujours aussi critique. En 2015, une entreprise artisanale du département a disparu chaque jour, entraînant, au global, la mise au chômage de 1 200 salariés chaque année. Les trésoreries sont exsangues et la Capeb appelle les banques à faire des efforts. Outre la crise, les artisans du bâtiment doivent faire face au développement de la vente de produits sur Internet. Elle met d’ailleurs en place un label “Made in à côté de chez moi” pour encourager les particuliers à faire appel aux artisans. Elle met en garde contre le détournement du marquage CE (Communauté européenne) ! Elle travaille avec la justice sur les cas de travail illégal et doit faire face, plus que jamais, au travail détaché. “Nous sommes inondés de fax d’agences d’intérim des pays de l’Est ou du Portugal proposant des travailleurs à 13 euros de l’heure, tout compris, dans un cadre légal !”, se désespère Sylvain Fornès. Parallèlement, la Capeb se mobilise toujours contre les excès du compte pénibilité. Exemple frappant : la quantité de poussières de bois dans l’air des menuiseries doit être 25 fois inférieure à la norme européenne ! Le tableau est en définitive assez sombre. La Capeb met en place en 2016 un appui à ses adhérents victimes de burn-out… n A.R. En novembre, à l’occasion du match de Ligue 1 de football opposant Lyon à SaintEtienne, la marque territoriale Cantal Auvergne interpelait les Lyonnais à travers une campagne dans le quotidien 20 minutes sur le thème “Vous allez aimer le vert”… A la fin de ce mois, les Cantaliens reviennent à Lyon, encore en lien avec un événement sportif : le match de rugby entre Lyon et Aurillac, le 25 février. Le lendemain, une “opération symbolique” montée avec OnlyLyon se déroulera à la Tour Oxygène, en présence de représentants des mondes politique et économique du Cantal et de Lyon. Elle sera suivie d’un speed dating réunissant une trentaine de dirigeants d’entreprises de ces deux territoires. Puis, en juin, la CCI de Lyon accueillera durant deux jours un showroom des “savoir-faire du Cantal”. n S.J. Immobilier *Très chers droits de mutation Le président de la FNAIM du Rhône Jean Chavot réitère en ce début d’année, son “coup de gueule” contre les droits de mutation dans le département. En février 2014, profitant d’une possibilité nouvelle de la Loi de finance (annoncée comme temporaire à l’époque), le Conseil général avait voté une hausse du taux des droits de mutation appliqués sur les transactions immobilières. Il avait choisi d’appliquer la hausse maximale, le taux passant de 3,8 % à 4,5 %. Il s’agissait alors pour la collectivité de compenser la chute de ses rentrées fiscales, conséquence de la baisse du nombre de transactions. Aujourd’hui, celles-ci sont revenues à leur niveau d’avant crise. Jean Chavot estime donc “qu’il serait judicieux de revenir à la situation antérieure. Cela bénéficierait aux acquéreurs potentiels qui pourraient réinjecter cet argent dans l’économie réelle et cela permettrait assurément de dynamiser le marché”, ajoute-t-il. n A.R.