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Ain
Allier
Ardèche
Cantal
Drôme
Isère
Loire
Haute-Loire
Puy-de-Dôme
Rhône
Savoie
rhône-alpes
Haute-Savoie
17 février 2016 - n° 2234 >>Dans ce numéro
EDF
1
Abas France
8
Airbnb
12
Akka Technologies
5
April
7
Apsi
4
Bpifrance
3
Caisse d’Epargne Rhône Alpes
11
Capeb du Rhône
12
CEA Investissement 3
Chabanne Industrie 3
Clotoo
4
Coved
7
Criteo
4
digiSchool
5
Domaine Saint-Jean-de-Chépy 8
Elistair
6
Euroteknika
6
Eynard-Robin
12
FNAIM du Rhône
12
Germain Armatures 6
GoSense
7
Groupeer Technologies 3
Hikob
5
Kube Business Center 5
Kyriad Prestige
5
Merial
4
MyBlueShip
2
Navya
2
Neolys Diagnostics
7
Nodus
7
NSIG
3
Orange
8-11
Ordisys
3
Orega Biotech
3
PSB Industries
6
Réseau Entreprendre®
Auvergne
11
RTE
5
Sanofi
4
Sara Développement 12
SCI Dupassy
8
Segeco
8
Sellerie Baude
4
Shazino
7
Siparex
2
Soitec
3
Solution+ Habitat
6
Somfy
7
Sotarbat
4
Stäubli Robotic
8
The Cosmo Company 5
Transdev
2-7
Université Grenoble
Alpes
9
Valneva
6
Vélogik
2
Visuel Concept
5
A U V ER G NE
L’ a c t u a l i t é d e s e n t r e p r i s e s e t d e s c o l l e c t i v i t é s r é g i o n a l e s
C’est parti pour le grand carénage
de la centrale de Saint-Alban
E
ntre 2020 et 2030, la quasi-totalité des 58 réacteurs nucléaires français atteindront l’âge de
quarante ans, la durée de fonctionnement prévue
lors de leur construction. Mais l’objectif de l’exploitant
EDF est de porter la durée de vie de ses centrales à cinquante voire soixante ans. C’est la raison d’être de son
programme grand carénage dont le coût a été estimé à
55 milliards d’euros à l’échelle nationale, sur la période
2015-2025. Un peu comme la révision générale d’une
voiture, celui-ci doit permettre d’assurer le bon fonctionnement et la sécurité maximale des sites nucléaires
pour dix ou vingt ans supplémentaires. Une opération
industrielle de grande ampleur qui dépasse largement
les contrôles et mises à niveau habituels.
Parmi les quatre centrales qui font de la Vallée du Rhône
un acteur de premier rang du nucléaire français(1), SaintAlban est l’une des premières de l’Hexagone à enclencher son grand carénage(2), pour un budget d’un milliard d’euros. Les opérations viennent de commencer,
avec 35 millions d’euros engagés dans la construction
de 10 000 m2 de bureaux et d’un centre de formation
(2 000 m2) doté de maquettes d’entraînement. Ils se
poursuivront sur plusieurs années avec l’installation
d’un générateur diesel de secours de grande puissance,
d’un bunker de crise blindé capable d’accueillir cent
personnes et de résister à un séisme, le remplacement
des générateurs et des rotors de l’alternateur, et la modernisation des salles de commandes. Il s’agira aussi de
mettre en place des mesures de sûreté complémentaires
décidées après l’accident de Fukushima, des systèmes de
protection contre l’incendie, la tempête, la sécheresse
ou le grand froid. Sans parler, bien sûr, du contrôle de résistance des seuls éléments qu’on ne peut pas changer
dans une centrale : la cuve du réacteur et son enceinte
en béton.
Ces multiples chantiers constituent un vrai challenge
en matière d’organisation. Alors que le fonctionnement
de la centrale de Saint-Alban est assuré par 820 salariés
EDF et 290 employés d’entreprises prestataires, le site
accueillera jusqu’à 3 000 intervenants en période de
pointe. Un casse-tête logistique qui passe, par exemple,
par la construction de 1 300 places de stationnement,
la création de nouvelles capacités de restauration, de
moyens informatiques supplémentaires, etc.
Le grand carénage est observé de près par l’ensemble des
sous-traitants industriels du nucléaire qui attendent
avec impatience les appels d’offres, particulièrement en
Auvergne Rhône-Alpes. Non sans inquiétude d’ailleurs :
la Cour des comptes a déjà tiré la sonnette d’alarme
face aux besoins de recrutement et de formation qui ne
vont pas manquer, en regard des tensions déjà observées dans certains métiers (tuyauterie, soudage…). Une
urgence donc, mais aussi un besoin à long terme : car
même si la part du nucléaire est appelée à baisser dans
la production d’électricité française, il faudra renouveler
d’ici 2050 le parc français, au moins partiellement (on
parle de la construction de 30 à 35 nouveaux réacteurs).
Et construire de nouvelles centrales dans d’autres pays,
la Chine et l’Inde en particulier. Reconnue à l’échelle
mondiale, l’industrie nucléaire, parfois présentée
comme la troisième industrie française après l’automobile et l’aéronautique, n’a pas dit son dernier mot.
Didier Durand
@didierldurand
Quatorze réacteurs à Bugey (Ain), Saint-Alban (Isère),
Cruas (Ardèche) et Tricastin(Drôme).
(2)
Avec les centrales de Paluel (Seine-Maritime)
et Cattenom (Moselle).
(1)
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e n t r e p r i s e s
>> 17 février 2016
n° 2234 - 50e année
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[2]
[ ils avancent ]
RHONE > TRANSPORT
Vélogik roule sa bosse
C’est un grand coup qu’a réussi le gestionnaire de
flottes de vélos Vélogik (cofond. : Franck Bredy et
Gwendal Caraboeuf ; Lyon) le 1er novembre dernier en
remportant le marché de la location de vélos de la
Métro de Grenoble. “Avec 6 500 vélos, c’est le deuxième
marché français derrière Paris et devant Lyon (4 000
vélos)”, s’enthousiasme Franck Bredy, pas peu fier
d’avoir devancé le géant Transdev. Avec deux agences
(bientôt une troisième) et un technicentre pour l’entretien des vélos, Vélogik est prêt à assurer le passage
à la vitesse supérieure voulu par l’agglomération : le
parc devrait compter 500 vélos
de plus dès cette année et une réflexion est engagée pour l’achat de
vélos électriques. Vélogik a profité
de ce contrat pour se réorganiser
en trois filiales : Vélogik Alpes, Vélogik Auvergne (gestion des 400 vélos de Clermont-Ferrand) et Vélogik
Rhône Méditerranée.
PERSPECTIVES. Créé en 2008, Vélogik (40 pers.) devrait boucler 2015
sur un CA multiplié par deux par
rapport à 2014, soit entre 1,2 et
1,4 ME. “Nous devrions être sur le
même rythme cette année”, ambitionne Franck Bredy
qui attend plusieurs réponses à des appels d’offres
publics. En 2015, Vélogik avait également remporté un
gros contrat avec La Poste portant sur 800 vélos. n C.D.
RHONE > ROBOTIQUE/TRANSPORTS
La navette autonome
de Navya trace sa route
La société Navya SAS (pdg : Christophe Sapet ; Paris
et Lyon ; 50 pers.), qui a réalisé une levée de fonds de
4,1 ME en janvier dernier auprès notamment de
CapDecisif Management et du holding d’investissement Gravitation, se développe sur le marché international. A l’aide du fonds d’investissement Robolution
Capital, elle avait repris les actifs de la société Induct
après sa liquidation en 2014. Cette dernière avait été
primée au CES de Las Vegas en 2013 pour son prototype de navette autonome Navia. La nouvelle navette
signée Navya, baptisée Navya Arma, a été expérimentée en France lors du Congrès mondial des systèmes de
transports intelligents, en octobre dernier à Bordeaux,
où elle a transporté 1 500 visiteurs. La société suisse
de transports CarPostal a été la première cliente (deux
navettes) et une navette est en route pour l’Australie,
à destination du Royal automobile club. Pour la France,
dans un premier temps et du fait de la législation,
la mise à disposition de ces navettes ne devrait être
possible que sur circuits fermés (aéroports, hôpitaux,
parcs d’attractions, etc.).
FOCUS. Entièrement électrique et autonome, la navette, qui peut transporter jusqu’à quinze personnes,
est équipée de nombreux capteurs qui lui permettent d’éviter tous les obstacles. Reliée à un centre de
supervision, elle peut être gérée par un opérateur et
possède un GPS programmable qui cartographie son
trajet. D’une autonomie de 24 h maximum, elle peut
atteindre une vitesse de pointe de 45 km/h et gravir
une pente de 15 % maximum. Le prix de départ de
ce véhicule éco-responsable s’élève à 169 KE l’unité.
n D.A.-M.
RHONE > FINANCES
Siparex franchit un cap
Avec l’acquisition de XAnge Private Equity auprès de la
Banque Postale, le groupe Siparex (pdt : Bertrand Rambaud ; Lyon ; 100 pers.) a franchi, en 2015, le cap des
1,5 MdE sous gestion. Au niveau des investissements,
2015 représente une “année historique” avec 150 ME
investis (dont 24 ME pour XAnge). Parmi les opérations marquantes : Marietton Investissement, Biscuits
Bouvard, Demeures caladoises. A noter que la région
Rhône-Alpes - avec 82 entreprises en portefeuille - a représenté 25 % des investissements du groupe en 2015.
Par ailleurs, les cessions sont également en hausse,
avec 200 ME d’actifs vendus (dont 45 ME pour XAnge)
contre 128 ME en 2014.
PERSPECTIVES. En matière de levée de fonds, 2015 a
permis de récolter un record de 243 ME. Pour 2016,
Siparex veut lancer deux nouveaux fonds : l’un pour
les PME en croissance et l’autre pour les ETI (doté de
250 à 300 ME). Un fonds dédié au numérique (80 à
90 ME dont 20 ME abondés par La Poste) est également en projet. n C.D.
[ en bref… ]
RHONE > NUMERIQUE/ELECTRONIQUE
MyBlueShip rend les objets
du quotidien communicants
Créée fin 2014 par six associés dont Eric Benrey (CEO),
la start-up MyBlueShip (MBS ; Dardilly) s’est fixé comme objectif “de pouvoir connecter tous les objets du
quotidien pour les rendre communicants à un tiers”.
Pour ce faire, elle a développé “un nouveau mode de
communication, breveté, autour de la mobilité”. Sa première application, MOB&Car, lancée en octobre 2015,
permet de connecter son véhicule à son smartphone
grâce à un macaron accolé au pare-brise. Depuis son
téléphone, il est ainsi possible de payer son stationnement à distance, géolocaliser son véhicule, etc. “Nous
sommes en train de céder la licence d’exploitation de
notre application à un acteur du secteur”, précise Eric
Benrey qui vise le même modèle pour ses deux autres
applications. En test dans une quinzaine de restaurants lyonnais ainsi qu’à Dubaï et New York, MOB&Life
permet, grâce une pastille apposée cette fois-ci sur
la table, d’“accéder à l’univers digital du restaurateur
(menus, avis, etc.)”. Jusqu’à présent, MBS a bénéficié de
450 KE d’aides et de financement et prévoit une levée
de fonds de plusieurs ME en 2017 et 2018. D’ici là, elle
souhaite se développer à l’international. n C.D.
Bref Rhône-Alpes Auvergne - Lettre hebdomadaire d’information économique - 17 février 2016
e n t r e p r i s e s
ISERE > ELECTRONIQUE
Soitec prêt à lever
entre 130 et 180 ME
Le fabricant de matériaux semiconducteurs Soitec (pdg : Paul
Boudre ; Bernin ; CA 2014-2015 :
222,9 ME) vient d’annoncer son
intention de procéder à deux
augmentations de capital successives pour un montant total compris entre 130 ME et
180 ME. La première opération,
Paul d’un montant de 76,5 ME, doit
Boudre permettre de renforcer les positions de Bpifrance, tout en faisant entrer la filiale
d’investissement du CEA et la société chinoise d’investissement National silicon industry group (NSIG).
La deuxième augmentation de capital, pour un montant compris entre 53,5 ME et 103,5 ME, sera ouverte
à tous les actionnaires. A terme, Bpifrance, CEA Investissement et NSIG détiendront chacun 14,5 % du capital de Soitec. Le CEA dispose toutefois d’une option lui
permettant de porter sa participation à 15 % grâce à
une dernière levée de fonds. Les fonds levés sont destinés à financer les investissements industriels de Soitec
et à renforcer son bilan en remboursant une partie de
sa dette.
CAPITAL. Bpifrance, qui détient un peu moins de 10 %
des parts de Soitec, est aujourd’hui l’actionnaire de référence. Le reste du capital est réparti entre plusieurs
petits actionnaires et le public. Suite à ces opérations,
la composition du conseil d’administration évoluera
comme suit : deux administrateurs pour Bpifrance,
deux administrateurs pour le CEA, deux administrateurs pour NSIG et quatre administrateurs indépendants. n S.D.
LOIRE > METALLURGIE
Chabanne Industrie
veut progresser à l’export
Chabanne Industrie, division de Chabanne (dg :
Maxence Chabanne ; Saint-Galmier) spécialisée dans
le travail du fil métallique, ressort, feuillard et bande
refendue, veut progresser à l’export. “De 15 % aujourd’hui, nous voudrions grimper à 30 % en 2020”,
annonce Maxence Chabanne. Pour y parvenir, la société développe, aux côtés de son activité historique
de sous-traitant, ses propres produits, intégralement
fabriqués en France. C’est le cas par exemple de sa
gamme de pics anti-volatiles (un système destiné à
repousser, sans les blesser, les volatiles pour protéger
toitures, balcons, etc.) dont un nouveau modèle 100 %
inox a été récemment breveté. “Au-delà du produit,
l’innovation porte sur la méthode de fabrication entièrement automatisée”, souligne le dirigeant. Les marchés visés sont notamment les Etats-Unis et le MoyenOrient.
GROUPE. Fondée en 1950, Chabanne coiffe aussi Chabanne Bâtiment, qui dispose d’un site de fabrication
à proximité de celui de Chabanne Industrie. Cette di-
vision travaille pour les professionnels du bâtiment
(plaquistes et façadiers) en leur fournissant articles et
accessoires sous sa propre marque : profilés, feuillards,
suspentes... Chabanne dispose d’un bureau d’études
intégré. En 2015, Chabanne (70 pers.) a réalisé un CA de
12 ME et un résultat net de 8 %. n N.L.
La JEUNE POUSSE
de la semaine
>>Groupeer
Technologies
entre en piste
RHONE > SANTE
Orega Biotech conforte
son positionnement atypique
Orega Biotech (pdt : Gilles Alberici ; dir. des opérations :
Jeremy Bastid ; Ecully ; 12 pers. dont 3 salariés) vient
de signer un accord de licence exclusive - le premier
depuis la création de la société en 2010 - avec Innate
Pharma (Marseille ; 112 pers.), une société biopharmaceutique qui conçoit et développe des anticorps thérapeutiques contre le cancer et les maladies inflammatoires. Cet accord, selon lequel elle cède l’intégralité
des droits de son programme d’anticorps anti-CD39
impliqués dans de nombreuses tumeurs, est le fruit
d’une collaboration de recherche entre les deux sociétés débutée en 2014. Il marque une étape majeure
pour Orega Biotech sur le plan financier, et valide, du
même coup, son modèle d’affaires fondé sur des partenariats précoces avec des sociétés plus matures.
METIER. Orega Biotech est spécialisée dans la découverte et le développement d’anticorps monoclonaux
pour l’immunothérapie des cancers. Fruit d’un partenariat public-privé, elle repose sur les travaux conduits
par ses trois cofondateurs académiques Nathalie Bonnefoy et Armand Bensussan (Inserm), et Jean-Francois
Eliaou (CHRU de Montpellier). La stratégie d’Orega Biotech est d’amener des programmes de R&D jusqu’au
stade de la preuve de concept préclinique ou aux premières phases cliniques, pour les céder ou les licencier
à des sociétés de biotechnologie ou pharmaceutiques.
Elle est financée par initiative Octalfa, Sham Innovation Santé, Rhône-Alpes Création et Inserm Transfert
Initiative. n N.L.
[ en bref… ]
RHONE-ALPES > SERVICES NUMERIQUES
Ordisys vise Rhône-Alpes
La société informatique Ordisys (pdt : Jean-Louis Bastide ; CA 2015 : 7 ME ; 42 pers. ; Gard) veut s’installer
en Rhône-Alpes. Spécialisée dans la fourniture et les
services informatiques à l’éducation (paramétrages de
classe numérique, tableau blanc interactif...), la société
souhaite développer un réseau national d’agences
et espaces de vente composés chacun d’environ cinq
personnes. Aujourd’hui présent à Nîmes, Montpellier et Toulon, le groupe cherche à étendre, d’ici 2020,
son activité à Valence, Lyon et Grenoble. “Ce développement s’opérera par le biais de la croissance externe,
mais pourquoi pas de créations”, explique Jean-Louis
Bastide. n G.M.
Bref Rhône-Alpes Auvergne - Lettre hebdomadaire d’information économique - 17 février 2016
LES PORTEURS. Après
quinze années d’expérience dans l’électronique
et les télécoms grand
public, Laurent de Metz,
Stéphane Guindolet et
Sébastien Tremey se sont
associés pour fonder, en
novembre 2014, Groupeer
Technologies (Paris ; six
pers.). Tous trois pères de
famille et amateurs de
ski, ces anciens collègues
ont conjugué leurs efforts
pour concevoir Groupeer
Ski. Cette solution
recense en temps réel les
membres d’un groupe et
signale les éloignements
excessifs. Le cours de ski
est ainsi sécurisé.
LE PROJET. Groupeer
Technologies s’est inspirée
des solutions d’alarme
pour la maison qu’elle a
adaptées à la problématique de groupes évoluant
dans le domaine des loisirs
ou de pratiques sportives.
Son boîtier a été développé
avec l’aide de quatre écoles
de ski des Pays de Savoie.
Il est assemblé par Eolane
(Epierre/Savoie) qui se
charge également de la
fabrication de la carte
mère. La commercialisation passe par la location
auprès d’écoles de ski.
D’autres acteurs, comme
les parcs de loisirs et
organisateurs d’activités
(VTT, randonnées, etc.),
sont intéressés.
LE FINANCEMENT.
Groupeer Technologies
vise à trois ans un CA de
l’ordre de 3 ME avec une
vingtaine de salariés.
La société a déjà procédé
à une levée de fonds de
400 KE auprès d’une
trentaine de petits actionnaires. n C.T.
[3]
e n t r e p r i s e s
>>Le centre de recherche
et développement du
groupe Criteo (CA 2015 :
près d’1 MdE ; 1 840 pers. ;
Paris), basé à Echirolles,
vient de rentrer dans ses
nouveaux locaux du Parc
Sud Galaxie. Un déménagement rendu indispensable par la hausse des
effectifs du site qui a
intégré 13 développeurs
(big data, open source…)
dans le second semestre
2015 pour un effectif
global de 24 personnes.
Criteo Echirolles, dirigé
par Eric Chastan, poursuit
l’activité de la société
Tedemis que Criteo avait
rachetée en février 2014
pour compléter son
expertise en marketing
multi-canal. En prenant
pied sur la région grenobloise, Criteo voulait
aussi ouvrir un deuxième
bassin de recrutement.
L’augmentation des
effectifs devrait en
principe continuer en
2016 avec un volume total
d’embauches d’environ
cent personnes pour
tous les sites de Criteo en
France.
>>Le groupe pharmaceutique Sanofi (Paris) vient
de présenter un projet
qui pourrait conduire à
la suppression d’environ
600 postes en France
sur les trois prochaines
années. Ce plan, constitué
de départs volontaires
en pré-retraite, sera
entièrement financé
par le groupe. Aucune
fermeture d’usine n’est
prévue, ni aucun impact
sur les effectifs de la R&D,
indique le groupe.
Ces suppressions ne
concernent cependant
pas Merial (Lyon), Sanofi
étant entré en négociations exclusives avec
Boehringer Ingelheim
pour échanger sa filiale
contre l’activité santé
grand public du laboratoire allemand.
[ ils avancent ]
RHONE > DISTRIBUTION/AMENAGEMENT
Apsi décolle avec son activité
mobilier de bureau
Repris en 2002 par les frères Thibaut et Benoît Convert
qui ont enchaîné les croissances externes, le distributeur de fournitures de bureau Apsi (Villeurbanne)
s’est doté, courant 2015, d’un bureau d’études dédié au conseil en aménagement des espaces de bureau. Si l’activité mobilier ne représente pour l’heure
que 30 % de son CA, elle est en forte croissance : “En
2015, cette activité a progressé de 35 % alors que sur
notre métier historique, nous sommes restés stables”,
explique Thibaut Convert. Apsi est ainsi devenu, en
2015, le plus gros client français du fabricant allemand de mobilier tertiaire Sedus. “Nous allons encore renforcer notre bureau d’études d’une personne
cette année”. Par ailleurs, Apsi cherche de nouveaux
locaux (de l’ordre de 2 000 m2) afin de se doter
d’un espace show-room et stockage plus important.
CHIFFRES. En 2015, Apsi a franchi la barre des 10 ME
de CA (+ 8 %), un chiffre qu’elle espère maintenir cette
année. L’entreprise emploie 40 collaborateurs répartis
entre Villeurbanne et son agence de Roanne (Loire).
Elle travaille dans un rayon de 100 km autour de Lyon.
n C.D.
SAVOIE > IMMOBILIER
Sotarbat prévoit un nouveau
programme aux Arcs 1950
A Bourg-Saint-Maurice où il est implanté, le groupe
familial Sotarbat (Société tarentaise du bâtiment ;
pdt : Vincent Iogna) prévoit la création d’une nouvelle
résidence de tourisme. Le projet est prévu au sein
de la station de ski des Arcs 1950 dans le secteur Pré
Saint Esprit. Il porte sur l’édification de 42 logements
dédiés à l’accueil touristique et de 37 autres destinés
au personnel saisonnier de la station. La conception a
été confiée à l’atelier d’architecture grenoblois Plexus.
Pour l’heure, la programmation concernant la consultation des entreprises n’a pas encore été arrêtée. Au
mieux, les travaux pourraient être engagés au printemps 2017.
FOCUS. Après avoir livré, en décembre dernier sur le
domaine skiable des Arcs 1800, la première tranche de
la résidence de tourisme cinq étoiles “Les Monarques”
(41 logements), le promoteur va réceptionner cette
année une deuxième tranche de 40 appartements. Il
[4]
envisage de boucler ce programme avec 48 logements
supplémentaires dont la construction va démarrer en
2016. La nouvelle résidence vient se rajouter aux autres
opérations réalisées par le groupe savoyard aux Arcs
1800, à savoir une résidence de tourisme cinq étoiles
baptisée “Les Souverains” livrée entre 2011 et 2012 et
l’Appart’Hôtel Odalys Edenarc de 56 chambres qui a
ouvert ses portes en août dernier. n P.B.
DROME > TRANSPORT
Baude met au point une
nouvelle voiture hippomobile
La Sellerie Baude (gér. : Alain Baude ; codir. : Aurélien,
Emmanuel et Marc-Antoine Baude ; Bourg-de-Péage)
a mis au point, à la demande de la Communauté d’agglomération de Lille, une nouvelle voiture hippomobile tractée par deux chevaux. Dédiée au ramassage
des déchets verts issus des jardins, elle dispose d’une
capacité de collecte de 8 tonnes de déchets/jour. Baptisée Equivert, elle a demandé une année de R&D à
Baude qui la présente désormais à son catalogue composé d’une quarantaine de modèles de voitures hippomobiles pour les loisirs, la compétition ou encore le
transport de personnes à mobilité réduite.
FOCUS. Cette entreprise familiale, créée en 1938, s’est
fait une solide réputation par une forte innovation
sur des pièces souvent uniques au monde. Elle conçoit
elle-même ses produits avant de les fabriquer soit
dans son atelier, soit en sous-traitance. Outre la sellerie proprement dite, autour de l’équipement du cheval
et du cavalier (selles, harnachement, bridons, vêtements du cavalier), Baude a élargi son activité aux voitures hippomobiles, aux remorques et à la quincaillerie animale. Elle trouve ses clients dans les mondes de
la compétition hippique, du cirque, des parcs de loisirs
et des particuliers. n P.-M.V.
*CA 2015 : 2 ME ; 10 personnes.
[ en bref… ]
ISERE > DISTRIBUTION
Clotoo en phase commerciale
Les fondateurs de la start-up Clotoo (Seyssins), Romain
Cloître et Rémy Oliel, entrent dans la phase de constitution de leur réseau collaboratif d’impression en 3D.
Et c’est à l’occasion du festival D’Days (30 mai au 5 juin)
de Paris qu’ils comptent vendre leurs premières imprimantes 3D. Clotoo va faire sa propre quinzaine du 17 au
30 mai dans les locaux d’une galerie parisienne où un
live store et “une résidence de créateurs” devraient permettre d’intéresser de potentiels partenaires. L’objectif
est de vendre 200 imprimantes cette année avec une
livraison des premières unités prévue en octobre. Clotoo finalise le développement des outils de contrôle,
de l’applicatif et mettra en ligne d’ici la fin février son
site web “où les personnes pourront imprimer des objets uniques réalisés par des designers”. La jeune société
continue en parallèle sa recherche de fonds avec un
objectif d’1 ME au second semestre 2016. n V.R.
Bref Rhône-Alpes Auvergne - Lettre hebdomadaire d’information économique - 17 février 2016
e n t r e p r i s e s
RHONE > HOTELLERIE
Kyriad Prestige investit pour
étoffer sa clientèle à Saint-Priest
A Saint-Priest, l’hôtel quatre étoiles Kyriad Prestige
(dir. : Franck Gascouin) prépare de nouveaux investissements. Le projet concerne une extension de 1 300 m2
afin de créer un spa, de nouvelles salles de séminaires
et une salle de sport. Les travaux devraient être engagés au printemps prochain. Conçues par l’architecte
lyonnais Pierre-André Gruyer, les futures installations
seront construites par le promoteur Vaillance Immobilier (Chassieu) . Le taux de fréquentation de l’hôtel, qui
travaille principalement avec une clientèle d’affaires,
est de 90 % les jours de la semaine et 30 % le weekend. L’un des objectifs visés est d’étendre l’activité au
tourisme de loisirs.
FOCUS. Le Kyriad Prestige de Saint-Priest a ouvert ses
portes au sein du Parc Technoland en octobre 2012. Il
dispose de 147 chambres et emploie une trentaine de
personnes. L’hôtel possède un restaurant (200 couverts par jour) principalement fréquenté par les employés des zones d’activités alentours. Il dispose de six
salles de séminaires dont une pouvant accueillir 300
personnes. Il est également équipé d’un sauna, d’une
piscine extérieure et d’une salle de sports. n P.B.
ALLIER > CONSEIL
Le Kube Business Center
trace sa route
Créé il y a un an, le Kube Business Center de Cusset
associe dix entreprises. Modèle unique sur le bassin
vichyssois, le Kube est à la fois un espace de coworking
spécialisé dans l’accompagnement de projets et un
incubateur. Dans 200 m2 de bureaux appartenant à
Franck Villette, porteur du projet, ces dix chefs d’entreprises ouvrent leurs carnets d’adresses et mutualisent
moyens et idées. Fanny Villette, qui reprendra prochainement la direction de la société, diagnostique et accompagne les besoins des clients avant de les orienter
vers le bon professionnel : “Nous nous appuyons également sur notre réseau pour trouver une solution en
dehors du Kube. Chacun est ensuite libre de travailler
avec le partenaire de son choix”.
FOCUS. Conseil en stratégie, développement commercial et marketing, immobilier professionnel, montage
financier, courtage en prêt, communication visuelle,
impression, objets publicitaires, conception graphique
ou marquage publicitaire, le Kube propose tous les
services nécessaires à la création, au développement
ou à la visibilité d’une entreprise. n B.R.
RHONE > NUMERIQUE
The Cosmo Company
contractualise avec RTE
The Cosmo Company (dg : Hugues de Bantel ; Lyon) a
conclu un important contrat de partenariat avec RTE,
gestionnaire de réseau de transport d’électricité. RTE
a en effet choisi Mona® (Maintenance & optimization of network assets), une application codéveloppée
avec Cosmo qui optimise les coûts d’investissement et
d’exploitation, ainsi que des niveaux de risque. Pour
Cosmo, ce contrat devrait ouvrir la voie à d’autres affaires puisque la solution peut s’appliquer à tous
les grands gestionnaires de réseaux confrontés aux
mêmes problématiques, à savoir l’arrivée en fin de vie
d’une grande majorité d’équipements électriques, et
donc le renouvellement de leurs installations. Cosmo
configurera et installera Mona® qui sera déployé sur
plusieurs années. Et prendra également en charge la
mise en œuvre et l’assistance technique du projet.
Avec cette solution, les deux partenaires entendent
aller ensemble à l’international.
METIER. Spin-off de l’ENS de Lyon et du CNRS, The
Cosmo Company a été créée en juin 2010 par Eric Boix,
Hugues de Bantel et Michel Morvan. Elle développe
une technologie unique de modélisation et de simulation des systèmes complexes. Plusieurs industriels
de l’énergie, de l’urbain, du transport, etc. utilisent
déjà ses solutions. En 2015, Cosmo dit avoir doublé son
CA (CA 2014 : n.c. ; CA 2013 : 1,5 ME), le nombre de ses
clients ainsi que ses effectifs. Elle emploie cinquante
personnes et compte en recruter vingt cette année.
Elle a un bureau à San Francisco. n N.L.
[ en bref… ]
AUVERGNE RHONE-ALPES > ELECTRICITE
RTE prépare les réseaux
électriques du futur
RTE Rhône-Alpes Auvergne (dél. : Frédéric Dohet) a
présenté les start-up lauréates du concours Réseaux
électriques intelligents, lancé cette année. Créé en partenariat avec l’interpôle Smart Grids et l’association
Pacte PME, ce concours veut faire émerger des idées
à haute valeur ajoutée pour le réseau, accompagner
les jeunes entreprises innovantes spécialisées dans
les smart grids et aboutir à des solutions industrielles
commercialisables. Ainsi, la start-up Hikob (Villeurbanne) , qui conçoit et fournit des systèmes d’acquisition de données sans fil, autonomes et communicants,
est arrivée première du concours, dans la catégorie
“concept”. Elle est suivie de la société Visuel Concept
(Saint-Priest/Rhône), qui développe des solutions logicielles de supervision d’infrastructures de transport.
Ces deux start-up vont pouvoir bénéficier de l’accompagnement de RTE et ainsi tester leurs solutions sur le
réseau de transport d’électricité. n D.A.-M.
Bref Rhône-Alpes Auvergne - Lettre hebdomadaire d’information économique - 17 février 2016
Texto…
>>Pionnier de l’éducation numérique avec
treize sites web et dix
applications conçues
pour apprendre en ligne
et s’orienter, digiSchool
(Lyon) annonce une levée
de fonds de 14 ME apportés par Creadev, société
d’investissement de la
famille Mulliez, SEPFI,
holding d’investissement
de la famille La Villeguerin, et Bpifrance. Avec ce
nouveau tour de table,
l’entreprise confirme son
ambition de devenir “le
leader européen de la
e-éducation”. Pour ce faire,
digiSchool va d’abord
s’implanter, dès cette
année, en Angleterre
et en Espagne. D’autres
pays suivront dès 2017,
accompagnés par des
recrutements : digiSchool,
qui prévoit d’atteindre les
cent collaborateurs d’ici
fin 2016, espère doubler
ses effectifs à la fin de
l’année prochaine.
>>Le groupe de conseils
en ingénierie Akka Technologies (Lyon et Paris)
vient d’annoncer un CA
de plus d’1 MdE en 2015,
franchissant pour la première fois de son histoire
cette barre symbolique.
Il enregistre ainsi une
croissance de 13,1 % sur
l’année, dont 3,1 % à périmètre et taux de change
constants. Conformément
aux objectifs annoncés
début 2015, chacune
des trois business units
du groupe affiche une
croissance organique
positive sur l’ensemble de
l’année : respectivement
1 % en France, 2,2 % en
Allemagne et 12,4 % à
l’international. Akka a par
ailleurs acquis les sociétés
Epsco, Matis et Corialis.
Le groupe confirme ses
objectifs pour 2018 : un CA
d’1,2 MdE et un résultat
opérationnel courant de
100 ME notamment.
[5]
e n t r e p r i s e s
Texto…
>>Les discussions
exclusives engagées
en octobre entre PSB
Industries (Metz-Tessy/
Haute-Savoie) et l’américain Topline Products
aboutissent avec le rachat
de Topline Products.
Cette dernière vient
renforcer PSB et son
pôle luxe et beauté qui
a généré en 2015 un CA
de près de 190 ME avec
Texen et C+N Packaging.
Elle apporte au groupe
haut-savoyard ses trois
sites industriels (USA,
Mexique, Chine) et ses
quatre bureaux commerciaux. Ses offres produits
et services ainsi que son
portefeuille clients vont
venir étoffer et compléter
ceux de PSB qui a engagé
depuis trois ans son plan
Ambition 2020 visant à
accélérer son développement et à améliorer ses
performances.
>>Spécialisée dans
le développement,
la production et la
commercialisation de
vaccins innovants, la
société Valneva (Lyon)
vient d’annoncer qu’elle
évaluait “le développement d’un vaccin contre le
virus Zika”. Contractée
par une piqûre de
moustique, l’infection se
propage actuellement en
Amérique du Sud et en
Amérique du Nord. “Au
regard de la propagation
alarmante du virus Zika
et des besoins médicaux
immédiats, nous avons
décidé d’utiliser l’expertise
que nous avons acquise
lors du développement
de notre vaccin contre
l’encéphalite japonaise
(également véhiculée
par un moustique, ndlr)
pour évaluer la faisabilité
technique du développement d’un vaccin contre le
virus Zika et de la sélection
d’un candidat vaccin au
cours des deux prochaines
années”, ont indiqué
Thomas Lingelbach,
président du directoire
de Valneva, et Franck
Grimaud, directeur
général.
[6]
[ ils avancent ]
l’offre de Lyra (pdt : Armand Stemmer ; Paris), société
sœur dédiée à la conception et la production numérique de prothèses dentaires. n C.T.
AIN > BATIMENT ET TRAVAUX PUBLICS
Germain Armatures croit
en la maison à ossature acier
Fabricant d’armatures pour béton, Germain Armatures (pdg : François Germain ; Treffort-Cuisiat ; CA
2014 8 ME avec 60 pers.) veut développer une nouvelle
activité : la construction de bâtiment à ossature acier,
inspirée du marché nord-américain où elle est très répandue. “La baisse du volume d’activité dans notre métier depuis 2008 nous a amenés à chercher de nouveaux
débouchés pour notre savoir-faire : produire, assembler
et mettre en œuvre des pièces unitaires”, explique le
dirigeant. L’entreprise a mis au point un concept devenu une marque : Easy Steel Structures. Des profils
minces, assemblés par boulonnage, constituent le
squelette du bâtiment sur lequel est fixée une enveloppe isolante extérieure en fibre de bois. Pans de
murs et charpente sont préfabriqués dans l’atelier.
STRATEGIE. Après trois ans d’expérimentation, 100 KE
investis en informatique et machines, cinq maisons
construites, Germain Armatures veut organiser ce
marché prometteur. Avec un partenaire, Christophe
Chavanel, François Germain a constitué une start-up,
Solution+ Habitat, pour commercialiser Easy Steel
Structures qui peut s’appliquer à l’habitat collectif
(R+3) et aux bâtiments tertiaires. Mais c’est surtout
sur le marché de la maison individuelle, des primoaccédants principalement, que l’entrepreneur mise.
Germain Armatures serait en capacité de concevoir
250 maisons/an. n P.C.
HAUTE-SAVOIE > SANTE
Euroteknika prépare
la révolution numérique
Euroteknika (pdt : Armand Stemmer ; dg délégué : Jean
Michaud ; Sallanches ; CA 2014 : 13 ME avec 100 pers.)
devient ETK. Ce changement de nom marque une nouvelle étape pour le concepteur et fabricant d’implants
dentaires. Depuis son installation en Haute-Savoie en
2004, la PME a bâti un outil industriel lui apportant
une maîtrise totale des process. Elle met désormais
l’accent sur le marketing à travers une refonte de son
identité et un renforcement des liens noués avec les
acteurs de l’implantologie. Ainsi, son programme
technologique Continuum vise à développer des passerelles avec les universitaires pour faire émerger des
solutions innovantes impliquant, entre autres, les
technologies numériques.
FOCUS. L’activité d’ETK a été initiée en 1992 en région
parisienne par Guy Huré, un implantologue. Elle vivotait jusqu’à son rachat, en 2004, par la famille Stemmer qui détient une quinzaine de sociétés fournissant
des équipements et services aux dentistes soit un ensemble de 170 ME de CA pour 170 salariés. Outre ses
quatre filiales commerciales (Italie, Pays-Bas, GrandeBretagne et Espagne) et son réseau d’une trentaine de
distributeurs dans le monde, ETK emploie 26 commerciaux qui se chargent aussi de la commercialisation de
[ ils innovent ]
RHONE > AERONAUTIQUE
Elistair tient les drones en laisse
La start-up Elistair (cofond. : Guilhem de Marliave et
Timothée Penet ; Lyon) vient de lancer la commercialisation de sa station filaire pour drone civil. Celle-ci
repose sur la technologie de l’ombilique, déjà très
utilisée par les robots nautiques. D’un diamètre de
3 mm et long de 100 m, extrêmement léger et renforcé
en kevlar, le fil qui relit la station se branche directement sur l’espace réservé à la batterie. Le système
offre une autonomie quasi-illimitée, une sécurisation
des opérations (retenue mécanique du drone, piratage
impossible) et un transfert des données en très haut
débit. Les marchés visés sont la surveillance aérienne
longue durée (feux de forêts, etc.), l’inspection en milieu industriel (centrales électriques, aéroports, etc.), la
retransmission d’événements. Baptisée Safe-T, la station est protégée par deux brevets.
Guilhem de Marliave et Timothée Penet
FOCUS. En 2016, Elistair veut externaliser sa production
en confiant l’assemblage et le montage à des sous-traitants rhônalpins. Elle souhaite également renforcer sa
R&D et son équipe commerciale. Créée fin 2014, Elistair
a été soutenue à hauteur de 700 KE par plusieurs
investisseurs privés dont le fonds DDrone Invest. n S.D.
[ en bref… ]
RHONE > IMMOBILIER
Vente de logements neufs :
le meilleur cru de la décennie !
Tous les secteurs de l’immobilier ont battu des records en 2015 sur la Métropole lyonnaise. Selon la
Fédération des promoteurs immobiliers, tous produits
confondus (collectif, maisons et résidences services),
les ventes ont progressé de 7 %, portant le nombre de
réservations à 5 584. Si l’on s’en tient aux logements
collectifs (5 375 ventes), on constate une évolution de
+ 12 %, très largement tirée par Lyon et Villeurbanne
(50 % des ventes) qui surperforment à + 20 %. Cette
progression est le fait des acquéreurs utilisateurs,
mais surtout des investisseurs (43 % des réservations) .
Les ventes en bloc aux bailleurs sociaux reculent mais
restent à niveau très élevé. n A.R.
Bref Rhône-Alpes Auvergne - Lettre hebdomadaire d’information économique - 17 février 2016
e n t r e p r i s e s
RHONE > INGENIERIE
GoSense dans les starting-blocks
Créée en janvier 2015 par Hugues de Chaumont et
François Birot, GoSense (3 pers.) prépare le lancement
commercial de ses solutions dédiées aux personnes
malvoyantes. La première, Wizigo, vient d’être lancée
sur l’AppStore : premier “GPS communautaire”, elle permet à une personne déficiente visuelle de s’orienter en
ville grâce à du son spatialisé. L’application traduit en
signaux sonores les trajets, les points d’intérêts et les
zones de travaux. “Les personnes voyantes pourront
indiquer les zones de travaux afin d’en informer l’utilisateur malvoyant”, indique Hugues de Chaumont qui
vise aussi le marché des collectivités. En complément,
GoSense apporte la touche finale à Rango, un boîtier
électronique qui vient se fixer sur une canne blanche.
Grâce à des ultra-sons, elle permet à l’utilisateur de
percevoir et d’éviter les obstacles qu’il croise. “Rango
est une sorte de bouclier virtuel intelligent”, poursuit le
cofondateur qui a travaillé avec des associations pour
la conception de Rango, lequel sera assemblé par un
Esat. “Et pour la commercialisation, nous ferons appel à
des indépendants”.
PERSPECTIVES. GoSense vient de lever 100 KE auprès de
business angels. Elle vise dès 2017 un développement
à l’international. Et n’exclut pas d’autres applications
de ses solutions, pour les militaires ou les pompiers. n C.D.
REGION > TRANSPORTS
Transdev lance
son appel à projets MO2
Le pôle Auvergne Rhône-Alpes du groupe Transdev
lance un appel à projets intitulé MO2 (Montagne &
Mobilité). Il s’agit de solliciter les start-up, entreprises
de toutes tailles, associations, voire auto-entrepreneurs, qui innovent en matière de transport et de
préservation de la qualité de l’air en zones de montagne. Plus qu’un concours, MO2 est un accélérateur
de projets : non seulement le lauréat qui sera retenu
par un jury de professionnels recevra une enveloppe
de 30 KE, mais il sera accompagné, pendant 18 mois,
afin de mettre en place et d’expérimenter sa solution
innovante, probablement dans la Vallée de Chamonix
ou l’agglomération de Chambéry Métropole, partenaires de l’opération, tout comme Bref Rhône-Alpes
Auvergne.
INNOVATION. Doté d’une direction de l’Innovation encourageant l’émergence de projets au sein du groupe,
Transdev développe aussi des programmes en collaboration avec des entreprises. Aline Morancho, directrice
de Transdev Auvergne Rhône-Alpes, explique : “A travers MO2, notre ambition est de détecter des solutions
innovantes mais surtout exploitables rapidement.
Nous voulons être pragmatiques. Nous ouvrirons au
vainqueur l’ensemble des réseaux et des écosystèmes
existants. MO2, c’est l’opportunité d’accélérer et d’expérimenter sur le terrain des solutions exploitables ensuite
sur d’autres territoires en France et à l’international”.
Dépôts de candidature avant le 15 mars sur www.projetmo2.com n D.D.
RHONE > TRAITEMENT DES DECHETS
Nodus, le cloud du déchet
Filiale du groupe Saur spécialisée dans le traitement
et la valorisation des déchets, Coved a récemment été
primée dans le cadre du congrès “Entreprise du futur”
pour son modèle de gestion du service public des déchets. Ce système permet de connecter ses camionsbennes à son centre d’analyse et d’expertise des données, Nodus, un centre d’exploitation unique en son
genre, installé depuis fin 2014 à Rillieux-la-Pape. Il emploie une trentaine de personnes, dont une quinzaine
de techniciens et analystes dédiés à la collecte des déchets. “Véritable cloud du déchet, il concilie des applications digitales en relation directe avec les installations
gérées par Coved et une plateforme en ligne réservée à
l’échange de données avec les collectivités locales et les
usagers”, résume Sylvie Lacrouts, chef du projet Nodus.
INNOVATION. Munis d’un système de géoguidage,
les camions sont géolocalisés en temps réel. Grâce à
un dispositif de capteurs sur les camions-bennes, les
données sont identifiées sur le terrain (nombre de levée, poids de déchets) et analysées au sein du centre
d’expertise. Les ripeurs et chauffeurs peuvent en outre
intervenir directement en signalant les anomalies de
collecte qui sont remontées aux collectivités. n N.L.
[ en bref… ]
RHONE > NUMERIQUE
Shazino se lance sur le marché
des applications santé
Créée en 2011 par Julien Thérier, Shazimo (Villeurbanne ; entre 3 et 5 pers. ; CA 2015 : 200 KE dont 95 %
à l’international) était jusqu’à présent positionnée
sur le développement de logiciels applicatifs pour les
laboratoires de recherche. “Le marché de la recherche
académique étant assez restreint”, la start-up, rentable
depuis son deuxième exercice, a décidé de se positionner sur le marché de la santé : “Nous avons profité
du lancement de la plateforme ResearchKit d’Apple”,
explique Julien Thérier. Ce projet en open source, destiné à faire avancer la recherche médicale, permet aux
scientifiques de recueillir une masse de données médicales grâce aux iPhone des patients. Shazino a ainsi
développé Neurons (dont le code source est libre), une
application qui permet de suivre l’évolution de la sclérose en plaque chez les malades. “Nous cherchons à devenir partenaire des laboratoires sous forme de licence”,
explique Julien Thérier. n C.D.
Bref Rhône-Alpes Auvergne - Lettre hebdomadaire d’information économique - 17 février 2016
Texto…
>>La start-up Neolys
Diagnostics (Lyon) a lancé
une collecte de fonds sur
la plateforme de financement participatif Wiseed.
Elle cherche à réunir
400 KE avant début avril
2016. Les fonds récoltés
serviront pour 60 % à
financer la production
de tests lors de l’essai clinique français. Un quart
de la somme levée devrait
être affectée au renforcement de l’équipe de R&D
avec le recrutement d’un
technicien. Enfin, 15 %
seront attribués au développement commercial
“afin d’assurer une visibilité mondiale auprès des
leaders d’opinions visés”.
>>April, groupe international de services en
assurances (Lyon)
implanté dans 37 pays et
coté sur Euronext Paris,
vient de publier ses
résultats 2015. Il enregistre
une croissance de 4,1 %
pour l’année 2015, soit un
CA consolidé de 798 ME.
L’année passée a notamment confirmé le retour
à la croissance des commissions en dommages
(+ 3 %), et une forte
hausse des primes
d’assurance (+ 12,9 %).
L’assurance voyage est
en légère progression à
l’international, en particulier sur la zone Etats-Unis
et l’Amérique latine.
>>Somfy SA (Cluses/
Haute-Savoie) boucle son
exercice 2015 sur un CA de
1,061 MdE, en croissance
de 5,6 % à périmètre
comparable et de 8,1 %
à périmètre réel. Toutes
les zones géographiques
sur lesquelles est présent
le groupe haut-savoyard
sont en hausse. Même la
France et l’Allemagne, qui
avaient subi un tassement en début d’année,
ont vu leurs ventes se
redresser au fil des mois.
Somfy SA est spécialisée
dans les automatismes
pour le bâtiment (moteurs électriques pour
rideaux, stores, portail,
etc.).
[7]
e n t r e p r i s e s
>>Avec 25 % de nouveaux
clients, Stäubli Robotic
(Faverges/Haute-Savoie)
a bouclé une année 2015
record. Choisi comme
entreprise modèle du
plan du gouvernement “la
nouvelle France industrielle”, le seul constructeur français de robots
industriels maîtrisant
tous les composants est
de plus en plus sollicité par des PME-PMI qui
souhaitent moderniser
leur outil de production.
Et compte tenu du retard
pris dans ce domaine par
les entreprises françaises,
le potentiel de développement reste important.
Fondée en 1982, Stäubli
Robotics est la division robotique du groupe suisse
Stäubli présent dans le
domaine de la machine
textile, des systèmes de
connexion rapide et de la
robotique.
>>L’éditeur de solutions
ERP à destination des
industriels Abas France
(Lyon) enregistre un CA
d’1,5 ME en 2015, en
croissance de 30 % sur
l’année. Il a notamment
progressé sur les marchés
de l’automotive et de l’aéronautique. L’entreprise
a également renforcé ses
effectifs lyonnais et mis
en œuvre une nouvelle
stratégie de promotion.
Pour 2016, “au regard
des projets en cours de
signature”, Abas France
espère réaliser un chiffre
d’affaires en croissance de
25 %. Abas France est une
filiale du groupe allemand
Abas ERP dont le siège est
implanté à Karlsruhe. Présent dans 29 pays, celui-ci
réalise un CA de plus de
100 ME. En France, il dispose d’une autre agence à
Mommenheim (Bas-Rhin),
à quelques kilomètres de
Strasbourg.
[ ils investissent ]
RHONE > AUDIT/CONSEIL
ISERE > HOTELLERIE
Le Domaine Saint-Jeande-Chépy se développe
Segeco muscle
sa branche “conseil”
La société familiale exploitant le Domaine Saint-Jeande-Chépy (pdt : Philippe Martinenghi ; 600 KE de CA
2015 ; 7 pers. ; Tullins) est engagée dans un programme
d’investissement destiné à conforter à la fois son offre
d’hébergement et sa capacité d’accueil de groupes. Le
site, implanté sur 10 ha, dispose aujourd’hui de huit
chalets en bois et de quatre chambres aménagées
dans le château pour une capacité d’accueil de 19
personnes (63 pers. en groupe). D’ici 2017, le domaine
devrait être pourvu de dix nouvelles chambres d’une
qualité équivalente 3 ou 4 étoiles, qui seront aménagées dans la partie du château en cours de rénovation.
Le réceptif pour les groupes permet d’accueillir entre
200 et 300 personnes. Cette capacité sera augmentée
à terme avec l’aménagement de l’Orangerie.
Comme nous l’avions annoncé
(Bref du 24 janvier), le groupe
d’expertise comptable, d’audit et de conseil Segeco (pdg :
Jean-Loup Rogé ; Lyon ; CA 2015 :
52 ME) continue de se développer par croissance externe.
L’entreprise vient en effet d’officialiser l’acquisition du cabiJean-Loup net de conseil Magellis ConsulRogé
tants (codir. : Laurent Barnier
et Benoît Dusehu ; Paris). Fort de 80 collaborateurs répartis entre Paris (45 pers.), Lyon (15 pers.) et Toulouse
(Haute-Garonne), ce cabinet doit permettre à Segeco
Consulting (dir. : Christophe Roure ; Lyon), la branche
conseil du groupe, d’atteindre une taille critique avec
200 consultants au total. En doublant de taille, il devient ainsi le quatorzième cabinet de conseil français
et le premier cabinet indépendant basé en région. En
2016, Segeco Consulting prévoit de réaliser un CA de
22 ME à travers cinq pôles de compétences : transformation et digital, système d’information, technologies, finance et management des risques, ressources
humaines et chaîne d’approvisionnement.
FOCUS. Le Domaine Saint-Jean-de-Chépy multiplie les
initiatives pour affirmer à la fois son ancrage local et
une offre de prestations liées à la nature. Un rucher,
parrainé par treize structures locales comme la CGPME
ou la Caisse d’Epargne Rhône Alpes, a été mis en place
et un jardin bio a été lancé avec une entreprise d’insertion sociale, Les Jardins du Prado, pour alimenter la
cuisine du domaine. n V.R.
RHONE > TELECOMMUNICATIONS
Orange lance la 4G
sur la ligne TGV Paris-Lyon
Orange vient d’annoncer le lancement de la 4G sur
la ligne TGV Paris-Lyon empruntée chaque année par
quelque 40 M de voyageurs. Opérationnel depuis
quelques jours, cet investissement, dont l’opérateur
n’a pas voulu communiquer le montant, a représenté
“un véritable défi d’infrastructure”, selon Olivier Roy,
directeur technique réseaux et services d’Orange.
200 antennes, équipées de baies radio Alcatel Lucent
et Erikson, ont notamment été installées sur cet axe.
Seules quelques portions, principalement des tunnels, restent à équiper. Localement, la ligne TER LyonSaint-Etienne qui traverse quelques zones blanches
est également dans le viseur d’Orange. Par ailleurs,
le groupe continue d’équiper les grands axes autoroutiers régionaux. L’A6 et l’A7, déjà couvertes à 98 %
en data (3G+ et 4G), devraient progressivement l’être
intégralement en 4G. Enfin, l’opérateur avance dans
les stations de ski. 73 sont déjà équipées en France,
dont une cinquantaine en Auvergne Rhône-Alpes.
FOCUS. Le Centre de supervision mobile d’Orange, l’un
de ses équipements les plus stratégiques, est implanté
à Lyon. C’est là qu’est supervisé son réseau de téléphonie mobile au niveau national. Ses 125 salariés sont
confrontés à de nombreux défis, notamment celui de
l’augmentation exponentielle des données (x 2 tous
les 18 mois), principalement à cause de l’explosion des
contenus vidéos. n S.D.
[8]
[ ils rachètent ]
© Nicolas Dormont
Texto…
FOCUS. Créé en 1973, Segeco compte 720 collaborateurs
pour 48 bureaux implantés en Auvergne Rhône-Alpes
et en Ile-de-France. Organisé en six “business units”,
le groupe intervient sur des missions de conseil juridique et stratégique, d’audit et d’expertise comptable.
Il accompagne aujourd’hui plus de 20 000 entreprises.
n S.D.
[ en bref… ]
RHONE > IMMOBILIER D’ENTREPRISES
4 700 m² de locaux tertiaires
en projet à Limonest
A Limonest où elle est implantée, la SCI Dupassy (gér. :
Mickael Aknin) prévoit l’édification d’un nouvel espace
d’entreprises baptisé Le Paisy. Le projet, dont la commercialisation a été confiée à JLL, prévoit l’édification
d’un immeuble comprenant près de 4 700 m2 de bureaux en R+3 ainsi que 256 places de stationnement
dont 23 équipées de bornes de recharge électrique. La
mission de maîtrise d’œuvre a été confiée au cabinet
Archigroup (Limonest). Les appels d’offre devraient
être engagés prochainement pour une mise en chantier dans le courant du second semestre de cette année. Les futures installations, divisibles à la demande,
seront destinées à la location. n P.B.
Bref Rhône-Alpes Auvergne - Lettre hebdomadaire d’information économique - 17 février 2016
e n t r e p r i s e s
[ la parole à… ]
…Lise Dumasy
La présidente de la
nouvelle Université
Grenoble Alpes doit
gérer une population
de 45 000 étudiants,
confrontés aux exigences
des entreprises en
matière de compétences.
*Comment l’Université s’adresse-t-elle
aux entreprises ?
Lise Dumasy : Notre ambition est d’arriver à
passer à l’étage supérieur avec les entreprises,
même si elles sont déjà représentées dans nos
conseils de perfectionnement. Nous voulons
constituer une sorte de bureau de placement
pour rendre plus facile le repérage des compétences auxquelles nous préparons nos étudiants. Nous voulons aussi développer une
interface web qui permettrait aux entreprises
en recherche de compétences de repérer les
laboratoires aptes à répondre à leurs besoins.
*Un patron peut-il trouver facilement
les personnes qu’il recherche ?
L. D. : Actuellement, je ne pense pas. Bien sûr, il
y a déjà des choses comme les forums universités-entreprises, mais dans l’absolu, l’entreprise
n’a pas encore accès à ce type d’outils. Nous
pensions au départ que c’était surtout les PME
et les TPE qui avaient cette difficulté. Et on s’est
aperçu que même de grandes entreprises ne
savent pas forcément par quelle entrée chercher une compétence dans l’université.
*Comment appréhendez-vous la formation
en alternance ?
L. D. : Sur la communauté Grenoble Alpes, il
y a plus de mille alternants. Un effort considérable a été fait ces dernières années pour
s’ouvrir aux entreprises avec un panel de formations en alternance énorme. Par exemple,
nous avons tenu à développer récemment, et
en particulier à Polytech (école d’ingénieurs),
des filières entières en trois années d’apprentissage.
Bref Rhône-Alpes Auvergne - Lettre hebdomadaire d’information économique - 17 février 2016
*Assiste-t-on à une évolution des méthodes
d’apprentissage ?
L. D. : L’acquisition des connaissances fondamentales dans chaque discipline reste le socle
de la formation, en lien avec les évolutions de la
recherche. Nous sommes également attentifs
à faire évoluer l’enseignement en lien avec les
transformations du marché de l’emploi et de
travailler davantage une pédagogie par projet
avec une meilleure implication de l’étudiant
dans sa formation. La formation universitaire
reste une acquisition de connaissances, mais
elle est aussi une acquisition de compétences.
*Vos étudiants sont-ils employables ?
L. D. : Nos statistiques d’insertion montrent
qu’ils le sont. Nous avons la responsabilité de
former des gens capables de s’adapter. Nous
formons aussi des citoyens. Il s’agit de leur
donner une agilité utile à leur employeur et à
eux-mêmes. Si les entreprises étrangères sont
capables de venir chercher nos ingénieurs,
c’est qu’il y a une bonne raison.
Propos recueillis par Vincent Riberolles.
[9]
e n t r e p r i s e s
[10]
Bref Rhône-Alpes Auvergne - Lettre hebdomadaire d’information économique - 17 février 2016
e n t r e p r i s e s
[ ils font parler d’eux ]
> Roland Gibert
Roland
Gibert
(61 ans), pdg de
Cruzilles (fabrication de pâtes de
fruits et de fruits
confits ; ClermontFerrand ; CA 2015 :
7 ME ; 80 pers.),
est le nouveau
président de l’association Réseau Entreprendre® Auvergne. Ingénieur de Centrale Lille, il a
entamé sa carrière chez Rhône Poulenc
qu’il a quitté en 2001 pour rejoindre le
monde des PME. Après avoir dirigé trois
entreprises des secteurs de l’emballage
et du caoutchouc, Roland Gibert reprend Cruzilles en 1989, avec le soutien
du Réseau Entreprendre® Auvergne
(120 membres). Depuis 2004, celui-ci a
soutenu 117 entreprises, contribuant à
la création et à la sauvegarde de plus
de 1 600 emplois.
Faites-nous part de vos nominations, promotions, mouvements… à [email protected]
> Géraldine Rolland
A 39 ans, Géraldine Rolland
a été nommée à la tête du
centre d’affaires entreprises
de l’Isère (Grenoble) par la
Caisse d’Epargne Rhône
Alpes. Passée par l’Institut
des techniques bancaires
(ITB) et titulaire d’un Master 2 Entrepreneuriat et
redéploiement industriel,
celle qui a rejoint la Caisse d’Epargne il y a quatorze ans devra désormais manager une équipe
de dix commerciaux en parallèle du pilotage et
du développement de l’établissement, qui accompagne les PME du Sud-Isère dont le CA varie entre 2,5 ME et 100 ME. Cette prise de poste
s’inscrit dans la logique de sa carrière au sein
de la Caisse d’Epargne ; depuis 2002, elle a successivement occupé les fonctions de chargée
de clientèle professionnelle, chargée d’affaires
entreprises, chargée d’affaires économie sociale
et logement social, et directrice de l’agence de
l’économie mixte et logement social.
Bref Rhône-Alpes Auvergne - Lettre hebdomadaire d’information économique - 17 février 2016
> Valérie Thérond
et Olivier Faure
Valérie Thérond est nommée directrice Orange
Centre Est. Elle remplacera
Olivier Faure qui est promu
à la direction des opérations. Aujourd’hui secrétaire générale adjointe en
charge des achats et de la
supply chain, elle a rejoint
le groupe en 2009 comme
directrice comptable. Avant
cela, elle avait officié dans
d’autres secteurs d’activité
industrielle où elle a occupé
des responsabilités financières et opérationnelles
notamment à l’étranger. A
son nouveau poste, Olivier
Faure animera et coordonnera les directeurs Orange
afin d’orchestrer la mise en œuvre opérationnelle de la stratégie du groupe. Il restera basé à
Lyon.
[11]
“Zapping”
le
Lobbying territorial
*Le Cantal à la
Confidentiel
conquête de Lyon
*Selon nos informations, le groupe Eynard-Robin, fabricant et distributeur de joints d’étanchéi-
Le Cantal, plus petit département de la nouvelle région Auvergne Rhône-Alpes, avec
148 000 habitants, a décidé, avant même
la création de celle-ci, “d’être le premier territoire auvergnat à prendre une initiative
en direction de Lyon”. En un peu plus de six
mois, le Conseil départemental, avec des
chefs d’entreprises et la CCI, aura mené une
“opération de lobbying pragmatique, parfois
décalée, toujours souriante”.
té dont le siège est établi à Saint-Fons (Rhône), devrait se doter d’un nouveau site de production,
du côté de la zone des Platières, à Chasse-sur-Rhône.
*Sara Développement (L’Isle-d’Abeau/Isère) pourrait lancer en copromotion avec un privé un
bâtiment tertiaire sur l’îlot des sables (Vaulx-Milieu).
Tourisme
*Airbnb à l’assaut de la montagne
© D. Durand
Airbnb, leader de la location entre particuliers, vient de passer le cap des 100 000 logements disponibles dans les montagnes françaises. Une offre qui se situe très majoritairement dans les Alpes
du nord, premier massif mondial de sports d’hiver. Et une offre très large, puisque l’on trouve tout
sur le marché, aussi bien des logements d’entrée de gamme que des chalets de luxe. Ce nouveau
mode de réservation séduit les marchés internationaux, puisque 45 % des clients Airbnb accueillis en
montagne viennent de l’étranger. C’est ainsi
qu’année après année, ce sont des touristes
de 90 pays différents, le Brésil, Singapour,
l’Australie… en tête, qui découvrent les stations de ski françaises. “Après les logements
urbains, la montagne figure parmi les axes
de développement d’Airbnb”, explique Alexis
Dussillol, responsable du développement
en montagne d’Airbnb. “Airbnb contribue
à la redynamisation du tourisme en montagne en utilisant des ressources existantes
et non exploitées : les lits froids, ces logements qui ne sont jamais loués par leurs propriétaires”, argumente-t-il. Avec plus de 1 200 logements mis sur le marché, Chamonix est la station
qui en offre le plus. Pour connaître les vrais tenants et aboutissants de ce nouveau commerce, RhôneAlpes Tourisme vient de lancer une enquête destinée à appréhender ce que représente la location
entre particuliers dans les stations de montagne. n J.-F.B.
Conjoncture
*Le bâtiment toujours sous pression
La Confédération de l’artisanat et des petites entreprises du bâtiment (Capeb) du Rhône (1 500
adhérents) a tenu, la semaine dernière, sa conférence de presse annuelle au cours de laquelle elle a
fait état de l’évolution du secteur et de ses actions. Selon son président, Sylvain Fornès, la situation
est toujours aussi critique. En 2015, une entreprise artisanale du département a disparu chaque jour,
entraînant, au global, la mise au chômage de 1 200 salariés chaque année. Les trésoreries sont exsangues et la Capeb appelle les banques à faire des efforts.
Outre la crise, les artisans du bâtiment doivent faire face au développement de la vente de produits
sur Internet. Elle met d’ailleurs en place un label “Made in à côté de chez moi” pour encourager les
particuliers à faire appel aux artisans. Elle met en garde contre le détournement du marquage CE
(Communauté européenne) ! Elle travaille avec la justice sur les cas de travail illégal et doit faire face,
plus que jamais, au travail détaché. “Nous sommes inondés de fax d’agences d’intérim des pays de l’Est
ou du Portugal proposant des travailleurs à 13 euros de l’heure, tout compris, dans un cadre légal !”, se
désespère Sylvain Fornès.
Parallèlement, la Capeb se mobilise toujours contre les excès du compte pénibilité. Exemple frappant :
la quantité de poussières de bois dans l’air des menuiseries doit être 25 fois inférieure à la norme
européenne !
Le tableau est en définitive assez sombre. La Capeb met en place en 2016 un appui à ses adhérents
victimes de burn-out… n A.R.
En novembre, à l’occasion du match de
Ligue 1 de football opposant Lyon à SaintEtienne, la marque territoriale Cantal Auvergne interpelait les Lyonnais à travers une
campagne dans le quotidien 20 minutes
sur le thème “Vous allez aimer le vert”… A
la fin de ce mois, les Cantaliens reviennent
à Lyon, encore en lien avec un événement
sportif : le match de rugby entre Lyon et Aurillac, le 25 février. Le lendemain, une “opération symbolique” montée avec OnlyLyon
se déroulera à la Tour Oxygène, en présence
de représentants des mondes politique et
économique du Cantal et de Lyon. Elle sera
suivie d’un speed dating réunissant une
trentaine de dirigeants d’entreprises de ces
deux territoires. Puis, en juin, la CCI de Lyon
accueillera durant deux jours un showroom
des “savoir-faire du Cantal”. n S.J.
Immobilier
*Très chers
droits de mutation
Le président de la FNAIM du Rhône Jean
Chavot réitère en ce début d’année, son
“coup de gueule” contre les droits de mutation dans le département. En février 2014,
profitant d’une possibilité nouvelle de la Loi
de finance (annoncée comme temporaire à
l’époque), le Conseil général avait voté une
hausse du taux des droits de mutation appliqués sur les transactions immobilières. Il
avait choisi d’appliquer la hausse maximale,
le taux passant de 3,8 % à 4,5 %. Il s’agissait
alors pour la collectivité de compenser la
chute de ses rentrées fiscales, conséquence
de la baisse du nombre de transactions.
Aujourd’hui, celles-ci sont revenues à leur
niveau d’avant crise. Jean Chavot estime
donc “qu’il serait judicieux de revenir à la
situation antérieure. Cela bénéficierait aux
acquéreurs potentiels qui pourraient réinjecter cet argent dans l’économie réelle et cela
permettrait assurément de dynamiser le
marché”, ajoute-t-il. n A.R.