godzilla vs destoroyah

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GODZILLA VS DESTOROYAH
GOJIRA VS DESUTOROIA
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Titre original : GOJIRA VS DESUTOROIA
Autre titre : GODZILLA VS DESTOROYAH
Année : 1995
Nationalité : Japan
Acteurs : Tatsumi Takuro, Yoko Ishino, Yasufumi Hayashi, Megumi Odaka, Momoko Kochi & Sayaka
Osawa
Réalisateur : Takao Okawara
Scénario : Kazuki Omori
Musique : Akira Ifukube
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Si GODZILLA ET MOTHRA (titre DVD) avait été le
summum commercial de la seconde série de Godzilla, avec
plus de 4 millions d'entrées, les deux épisodes suivants
marquent un relatif tassement : ainsi, GODZILLA VS.
MECHAGODZILLA II (titre DVD) passe à 3,8 millions de
spectateurs et GODZILLA VS. SPACE GODZILLA (titre
DVD) à 3,4 millions. Plutôt que de baisser les budgets des
films à venir, Toho décide de clore cette saga avec un ultime
long métrage : GODZILLA VS. DESTOROYAH, annoncé
bien avant sa sortie comme le dernier des sept volets qui se
sont succédés de 1984 à 1995.
C'est la dernière fois que le producteur Tomoyuki Tanaka,
inventeur du lézard radioactif et crédité pour tous les titres le
mettant en scène depuis GODZILLA, figure au générique d'un
film. De même, c'est l'ultime partition originale composée par
Akira Ifukube, lui aussi associé à ce monstre depuis 1954.
Ultime hommage à l'épisode fondateur, on y retrouve Momoko
Kochi dans le rôle d'Emiko Yamane, qu'elle tenait déjà
quarante ans auparavant. Le réalisateur de GODZILLA VS.
DESTOROYAH est Takao Okawara (GODZILLA ET
MOTHRA et GODZILLA VS. MECHAGODZILLA II), et
l'on remarque aussi le retour du scénariste Kazuki Omori,
absent depuis GODZILLA ET MOTHRA. Les effets spéciaux
sont assurés par l'indéboulonnable Koichi Kawakita, tandis que
Kenpachiro Satsuma remet le costume de Godzilla. Le
personnage de Miki Saegusa, qu'un lien télépathique relie à
Godzilla, revient elle aussi, pour la dernière fois.
Au début de cette nouvelle aventure, Godzilla surgit dans la
baie de Honk Kong, et ravage la cité. Toutefois, les
observateurs remarquent que son apparence a changé : sa peau,
étrangement luminescente, rougeoie. Un jeune étudiant
passionné de Godzilla, Kenichi Yakame, apporte une
explication inquiétante à ce phénomène : le cœur du lézard
géant fonctionne comme une pile atomique et serait en train de
s'emballer, faisant monter la température du monstre de façon
inquiétante. Si celle-ci devient trop haute, Godzilla explosera et
provoquera une déflagration atomique qui détruira toute forme
de vie sur Terre ! Les as de l'aviation japonaise parviennent à
le neutraliser, temporairement, à l'aide d'armes réfrigérantes.
Mais Tokyo doit aussi faire face à un autre péril. Des crabes
mutants, apparus là où le Destructeur d'Oxygène avait été
utilisé pour neutraliser Godzilla en 1954, sèment la mort dans
la ville...
Comme il est entendu d'avance que GODZILLA VS.
DESTOROYAH met un terme aux exploits du célèbre monstre
atomique, ce titre se doit de porter un regard rétrospectif sur le
reste de la série. Les références au premier GODZILLA de
Honda sont ainsi nombreuses. Un petit rappel est alors
nécessaire : dans ce classique, Godzilla était éliminé et réduit à
l'état d'un tas d'ossements par une arme redoutable, appelée le
Destructeur d'Oxygène. A la fin du métrage, son inventeur
choisissait d'être détruit avec cette invention et ses secrets, afin
que les humains ne puissent pas en faire un mauvais usage (la
référence à l'énergie atomique est alors transparente).
Heureusement, tout cela n'empêcha pas un nouveau Godzilla
de refaire surface dans LE RETOUR DE GODZILLA de
1955... Pour compliquer les choses, rappelons que LE
RETOUR DE GODZILLA (titre vidéo) de 1984 fit un peu de
révisionnisme en présentant le lézard géant de ce nouveau film
comme celui du GODZILLA original qui aurait en fait survécu
et serait réapparu après trente années de sommeil, ce qui faisait
ainsi l'impasse sur les quatorze films avec Godzilla produits
entre 1955 et 1984 !
Les références au GODZILLA original sont donc
nombreuses. On l'a vu plus haut, le personnage d'Emiko
Yamane vient faire une apparition, tandis que l'utilisation du
Destructeur d'Oxygène de Serizawa a provoqué, avec
cinquante ans de retard, l'apparition de dangereux mutants
dans Tokyo. Certains personnages du film original sont aussi
évoqués en flash back, comme Serizawa, ou en photographie,
comme le docteur Yamane. Il faut dire que leurs interprètes
d'origine étaient alors décédés. On rencontre encore de
nouveaux membres de la famille Yamane, à savoir un jeune
étudiant spécialiste de Godzilla (Kenichi Yakame) et une
journaliste de la télévision (Yukari Yamane).
GODZILLA VS. DESTOROYAH se veut un retour aux
sources et adopte le ton très sérieux, voire tragique, du
classique de Honda. Godzilla est devenu un Tchernobyl
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ambulant, sur le point d'exploser et d'annihiler toute vie sur la
planète. L'énergie atomique, sottement employée par les
hommes, l'a ramené à la vie, mais elle risque aussi de
provoquer une catastrophe bien plus grave que les habituelles
randonnées destructrices du roi des monstres. De même,
l'apparition des horribles mutants nés sur le terrain contaminé
par le Destructeur d'Oxygène dénonce l'usage d'armes
polluantes, qui provoquent, à long terme, des catastrophes
écologiques. Enfin, la présence d'un savant assez inconscient,
travaillant sur le "micro-oxygène", renvoie encore une fois à la
terreur de l'atôme : il s'agit d'une invention potentiellement
utile... mais qui peut aussi être détournée de son usage
bienfaisant pour être employée comme une arme.
GODZILLA VS. DESTOROYAH offre une science-fiction
aux intentions rigoureuses et au message environnementaliste
appuyé. Son approche de l'anticipation se veut complexe, et on
y trouve de nombreuses bonnes idées, particulièrement en ce
qui concerne la nouvelle nature de Godzilla. Néanmoins, ce
scénario est aussi assez confus et bavard, particulièrement en
ce qui concerne le micro-oxygène.
De même, les séquences d'action ne sont pas toujours
égales. Le massacre de Hong Kong est impressionnant, tout
comme la première attaque "glaçante" contre Godzilla et
l'aspect irradié de ce mutant géant. Par contre, on peut être plus
réservé sur ses adversaires. Les crabes-mutants offrent un
aspect se voulant assez proches d'ALIEN et sont plutôt réussis
visuellement. Mais le rendu de leurs déplacements laisse
franchement à désirer et rend peu convaincante la bataille, du
style ALIENS, qu'ils mènent contre le commando de la force
"G". Ces monstres ont aussi le pouvoir de fusionner en une
seule et même créature, le terrible Destoroyah. Hélas, celui-ci a
une allure franchement balourde, peu impressionnante, et ne
semble pas bénéficier d'une grande liberté de mouvement.
L'affrontement final en patit, qui est loin d'être la séquence la
plus spectaculaire offerte par la science-fiction japonaise.
Heureusement, ce dénouement apocalyptique est rehaussé par
l'arrivée sur le champ de bataille du second "Godzilla Junior",
apparu dans GODZILLA VS. MECHAGODZILLA II et
GODZILLA VS. SPACE GODZILLA. Il ressemble désormais
beaucoup à son père (en plus petit toutefois) et se montre fort
vaillant au combat !
Même s'il est un peu inégal, GODZILLA VS.
DESTOROYAH reste un film de science-fiction intéressant,
prenant son message écologique très au sérieux et proposant
quelques bonnes idées. C'est à nouveau un beau succès public
(4 millions d'entrées au Japon). Mais, rien n'y fait, ses
producteurs déclarent que ce sera le dernier Godzilla de la
Toho... au moins jusqu'à l'an 2000. La firme va néanmoins
continuer à produire des films de grands monstres, en dédiant
notamment une trilogie à Mothra, au cours de la seconde
moitié des années 1990.
cinéma. Néanmoins une série GODZILLA, en dessin animé,
apparaît à la télévision américaine de 1998 à 2000, et reprend
l'apparence du monstre proposé dans le film d'Emmerich.
Au cours de l'hiver 1999, le Japon est encore plongé dans la
terreur. En effet, le premier d'une nouvelle série de Godzilla
sort dans les cinémas : GOJIRA NI-SEN MIRENIAMU, alias
GODZILLA 2000 dans les pays anglo-saxons... Le roi des
monstres pouvait rentrer d'un pas confiant dans le troisième
millénaire !
GODZILLA VS. DESTOROYAH, inédit en France, arrive
en DVD dans notre pays chez Aventi (zone 2, PAL). On
pouvait déjà se procurer un DVD nippon (zone 2 NTSC) de ce
titre, mais sans option linguistique autre que le japonais. Une
édition américaine (zone 1, NTSC) est aussi disponible, avec
des sous-titres français, mais elle ne dispose pas, hélas, de la
piste sonore japonaise originale.
Le DVD français propose le film dans son format 1.85
d'origine, avec une option 16/9. Le résultat est vraiment de
toute beauté, surtout pour un titre destiné à un marché plutôt
économique. Les couleurs sont très belles, la compression sait
se faire discrète, la définition est d'un niveau acceptable, tandis
que la copie est presque toujours propre. Tout au plus peut-on
regretter des contrastes manquant parfois un peu de profondeur
ou quelques saletés, mais ce serait un peu de chipotage. La
copie proposée vient d'une source américaine et propose des
génériques anglo-saxons. C'est regrettable pour le générique de
fin, en principe composé d'extraits de nombreux autres films
de Godzilla, qui est ici quasiment escamoté.
La bande-son est uniquement en anglais sous-titré en
français (imposé), avec une très bonne piste Dolby Surround
d'origine (2.0). Même si le doublage est de qualité acceptable,
on regrette vraiment de ne pas trouver la piste japonaise
d'origine, pourtant disponible sur le DVD nippon.
Cette édition ne contient aucun bonus, mais elle est vendu à
un prix très raisonnable en tandem avec un autre titre :
GODZILLA VS. MECHAGODZILLA (titre DVD), sorti en
salles en France sous le titre GODZILLA CONTRE
MECANIK MONSTER.
Si cette édition propose le film dans une très belle copie, on
regrette qu'elle semble s'être contentée de reprendre le matériel
du DVD américain. Une édition définitive de ce GODZILLA
VS. DESTOROYAH reste à proposer en occident !
Emmanuel Denis
De plus, Gamera la tortue géante, grande concurrente de
Godzilla depuis DAIKAIJU GAMERA de 1965, a elle aussi
fait son come back sur les écrans japonais dans les années
1990. Ce monstre de la firme Daei repart donc pour une série
de trois films qui va connaître un bon accueil critique et public.
Enfin, en 1998, un projet américain, datant du début de la
décennie, prend enfin forme et est distribué internationalement
: le GODZILLA dirigé par Roland Emmerich, réalisateur qui
venait d'être consacré champion de la SF et du film catastrophe
par le triomphe commercial de INDEPEDENCE DAY. Mais,
méprisé par les fans et relativement boudé par le public, ce
GODZILLA de Columbia-Tristar n'aura pas de suite au
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Spécifications de l’édition DVD chroniquée
Editeur : Aventi
Zone : 2 - France
Format Disque : 2 DVD
Durée : 101 minutes
Format d’image : 16/9 - 1.85
Format(s) sonore(s) : English (Dolby Digital Stéréo
Surround)
Sous-titrage(s) : Francais
Liste des bonus de l’édition DVD chroniquée
• GODZILLA VS DESTOROYAH
• GODZILLA VS MECHAGODZILLA
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