LIONS CLUB PONT LA TOUR RECIT DU 9 RALLYE 2014 RUN DU

Transcription

LIONS CLUB PONT LA TOUR RECIT DU 9 RALLYE 2014 RUN DU
S.KAPLAN, le 24 juillet 2014
LIONS CLUB PONT LA TOUR
RECIT DU 9ème RALLYE 2014
RUN DU LAC VERT
J’aurais pu appeler le titre de ce récit personnel « la Manifestation de
l’Amitié ». Pourquoi me diriez-vous ? Eh bien, 42 jeunes, moins
jeunes, expérimentés, amis et connaissances se sont réunis pour
partager 48 heures sur les routes de France et d’Italie.
48 heures où
 L’humour vainc l’humeur, le jeune devient mature, l’adulte devient enfant.
 Rien ne sonne faux, aucune place à l’équivoque,
 L’ambiguïté s’évapore, personne ne cherche l’approbation de soi, ni l’admiration.
 Les aléas deviennent l’expérience, le temps notre allié
 Les querelles permanentes de ce monde sont oubliées, les méandres ignorés
 L’amitié se manifeste de plus belle.
Voilà, c’est comme cela que votre serviteur qualifie ce 9ème rallye de notre Club.
L’aventure débute le 18 juillet au soir à Valloire chez Michel et Arlette qui reçoivent avec
générosité les 31 « rallyemen » et accompagnateurs. Autour d’un apéritif dînatoire organisé par
Val et Flo, les conversations amicales coulaient à flots et en même temps se vidaient les
bouteilles… Les plus fatigués allaient au lit à 23h30 et le moins fatigués à 03H 30
Le rendez-vous du départ « officiel » du rallye avait été donné devant la gare de St Michel de
Maurienne en Savoie, samedi le 19 juillet. On se réunit là, à l’heure. On fait le plein des réservoirs
des 4 motos, 3 voitures anciennes, 4 voitures sportives (2 porches, 1 ferrari, 1 pontiac), 2 voitures
4x4, et 5 autres voitures classiques. On démarre notre « périple » vers 10h00 en direction de
MODANE.
On s’arrête au-dessus d’Avrieux quelques minutes pour contempler une partie des installations
de la plus grande soufflerie continue du Monde (ONERA) où on fait de la recherche en
aéronautique depuis 1946. On y a testé aussi bien des maquettes d’avion tel que Concorde, A380
que les glisses sur ski ! Le général de Gaulle avait choisi cet endroit stratégique pour la facilité
d’obtention de l’énergie hydraulique. En effet, il faut 90 MW d’énergie pour tourner le ventilateur de
15 m de diamètre de la soufflerie. Cet endroit pouvait le permettre en faisant chuter 15 m3 d’eau à
la seconde venant de 850 m du haut (barrage d’Aussois) sur les augets d’une turbine.
La halte a été brève car on ne voyait pas toute l’installation ; nous poursuivons notre route jusqu’au
Fort de Victor Emmanuel d’où on verrait la totalité des installations de la soufflerie.
Nous arrivons au Fort Victor Emmanuel, à 1350 m d’altitude, l’un des 5 forts de la barrière
France Italie, construit en 15 ans et fini en 1833.
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Le temps ensoleillé nous enchante et nous y restons un bon moment. Conçu pour accueillir une
garnison de 1500 hommes, le fort n'était pas seulement un site militaire, il était également un lieu
de vie. Sur 100 mètres de dénivelé, ses dix bâtiments superposés s'organisent en 3 parties :
 Le fort militaire
 Les casernements
 Le pénitencier
Pour rester dans notre timing, nous décidons d’abandonner la visite du deuxième fort (Fort Marie
Christine) et nous dirigeons vers le col du Montcenis.
Arrivé au Col à 2083 m d’altitude, nous observons que le lac de Montcenis est presque couvert
du brouillard. Nous nous arrêtons pour faire une photo de souvenir en groupe
Nous descendons vers notre prochain arrêt en Italie dans un restaurant-chalet donnant sur un petit
lac : Chalet Sul Lago. On devrait y déguster les spécialités italiennes.
Après avoir pris un apéritif debout, nous entrons dans la salle dont la moitié nous était réservée.
Nous mangeons des spécialités italiennes, des plats tant savoureux que nombreux. Nous n’avions
pas fini la moitié du menu que nous n’avions déjà plus faim. Notre ami chanteur Dario déballe sa
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sono au restaurant et commence à chanter pour notre plus grand plaisir. Les serveurs (euses)
étaient à notre disposition et servaient avec gaité, tout en participant à cette animation spontanée.
Une alchimie commençait à monter dans notre clan : un mélange d’émotion et d’intimité dans ce
lieu extrêmement hospitalier.
Le temps passait et les autres clients partaient un par un.
Vers 16h30, le restaurateur ferme porte et fenêtres et met en route son équipement de Karaoké. Il
chante et il nous fait chanter. Le restaurant s’est transformé en un lieu charmeur ; il se passait
quelques choses. L’apogée a eu lieu quand le personnel du restaurant a constitué un duo : une
serveuse et un serveur ont chanté la chanson d’Andréa BOCELLI : Vivo per Lei. Leurs belles
voix s’adressaient à nos cœurs même si nous ne comprenions pas toutes les paroles. L’émotion
nous accaparait de plus en plus. Nous nous oubliions tout simplement.
La chanson se termine et nous atterrissons. Ce restaurant familial, leur accueil, leur service et
surtout l’ambiance créée étaient magiques. Nous leur remercions sincèrement pendant que
Nathalie faisait la « quête » pour eux car ils nous laisseront un souvenir indélébile. La preuve, le
présent récit en témoigne encore avec émotion !
Nous sortons du restaurant vers 17h30 pour aller à notre hôtel à Bardonecchia en Italie. Les
Alpes tant françaises qu’italiennes constituent un bloc offrant des panoramas inégalables. Nous
avons l’impression que l’horizon s’étire. En descendant, nous observons des cascades, précipices,
… Nous savourons ces sites pittoresques même si le temps commence à changer, des gouttes de
pluie commencent à tomber. Nous le craignons un peu pour nos amis motards. Enfin, on est
presque dans la vallée à 10 km de Bardonecchia.
Nous avons été bloqués par un passage à niveau. Le feu rouge nous coupe la route. Un quart
d’heure d’attente. Enfin, un TGV qui passe lentement. Mais le feu du passage à niveau nous
bloque toujours. Y a-t-il un autre train? Notre patience a une limite et comme beaucoup d’autres,
nous faisons demi-tour et rebroussons le chemin pour prendre l’autoroute. Nous arrivons à l’hôtel
sous la pluie battante : Hôtel Rivé dans le Campos Smith à Bardonecchia.
En attendant le repas du soir, nous « testons » le bar. Malheureusement, il n’est pas très fourni en
alcool pour les corps robustes; on démarre avec les boissons légères. Nous descendons au
restaurant de l’hôtel. Il m’a semblé que le dîner était à la hauteur excepté le vin en carafe. Pour ma
part, j’ai trouvé que les antipasti et les pâtes étaient excellents !
Enfin, les plus courageux retournent au bar pour prolonger la soirée. Nous avons avec nous
quelques jeunes : les petits fils de Henry et la petite fille de René, notre ami de Moulins. Nous
passons des moments merveilleux grâce à notre complice Dario et des verres de gin tonic. Et ce
jusqu’à 01h30 !
Notre soirée s’achevait ainsi pour nous tandis qu’elle commençait pour le plus jeunes d’entre
nous en partance en boîte à quelque 100 mètres.
On se réveille dimanche matin avec la pluie. La montagne a une particularité. C’est que le temps
change vite. En effet en 24 h, nous pourrions vivre les 4 saisons !
Nous prenons un petit déjeuner copieux et nous aimons discuter pour passer le temps en
attendant les retardataires. Il paraît qu’à 4H du matin il y a eu beaucoup de bruit à l’hôtel.
Nombreux amis ont choisi d’aller à la piscine de l’hôtel à 9H30 avant de reprendre la route.
Enfin notre convoi repart de l’hôtel à 11H15. La pluie poursuit. Il était impossible d’aller voir le Lac
Vert notre prochaine destination. Philippe, notre GO, décide d’appliquer le plan B. Nous roulons à
travers la Vallée Étroite comme prévu et descendons, après avoir passé le col de l’Échelle à
1762m, vers la commune de NEVACHE où nous ferons une halte pour … boire un apéro. On se
gare dans le parking de cette commune où un marché bloque le chemin au passage des voitures.
Le bar étant un peu loin du centre du village, nous prenons tous ensemble le bus communal
(navette gratuite) pour aller au bar ! Nous avons failli oublier Jean Fontanez en pleine discussion
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avec un apiculteur de la région au marché et Georges Vial en train de faire des achats de
saucisson paysan. La météo était aussi à notre faveur temporairement: quand nous buvions nos
verres dehors, d’autres ramassaient des escargots.
Nous reprenons le bus au retour pour récupérer nos voitures et reconstituer notre convoi. Le rallye
est une aventure, on y fait des choses que l’on ne programme pas. Qui aurait pu penser que nous,
40 personnes, allions prendre un bus dans un village pour aller boire un apéro à 1 km !
Notre convoi se met en branle et avance à travers les montagnes nous retraversons le col de
l’Échelle pour changer de versant et arriver au restaurant dans un refuge appelé « les Rois
Mages » : adresse du refuge en France mais N° téléphone en Italie ! Un menu du terroir nous est
servi : une excellente polenta avec saucisses à la sauce tomates et avec des fromages
gorgonzola et tomme. Nous avons terminé notre repas avec un petit verre de grappa !
Nous sortons du refuge sous la pluie battante. Notre convoi est aussitôt reconstitué, nous ne
trainons plus, et nous partons en direction de Briançon. La pluie et les chemins en lacet nous
impressionnent ; nous avons un peu peur pour nos motards. Enfin dans la vallée en bas, la pluie a
cessé, le soleil fait son apparition timide. Nous arrivons à Briançon et faisons une escale
technique pour faire le plein des réservoirs.
Ensuite, nous commençons à grimper vers le col de Lautaret et la pluie nous accompagne. Après
ce col à 2058 m nous nous engageons vers le col de Galibier. Malgré le ciel qui s’assombrit, nous
voyons encore les vestiges de la veille, les dessins et écrits sur la chaussée du Tour de France
passé la veille par là. 8 km de grimpette, nous arrivons au Col de Galibier, le tunnel à 2565 m est
ouvert, pas besoin grimper plus ! Il y fait 8°C. La pluie s’intensifie de plus en plus, nous n’avons
pas le choix, nous descendons vers Valloire avec précaution. Nous allons respirer mieux quand
on arrivera chez Michel. Enfin nous sommes à bon port, nous attendons l’arrêt de la pluie pour
s’engouffrer chez Michel dans sa résidence hôtel. Nous avons amplement mérité la collation qui
nous attendait.
C’est comme ça que le 9ème rallye du Club se termine, un rallye qui est en fait une aventure
moderne engendrant des émotions fort agréables et imposant la prudence lors des aléas météo.
Cette année nous avons fait un pas de plus en compagnie des sympathisants du Club: la vitalité
de ce dernier s’est dopée un peu plus, Pour certains, les connaissances sont devenues amis, le
vouvoiement a laissé la place au tutoiement, les regards sceptiques aux regards heureux et
complices, les caractères réservés sont presque devenus extravertis et heureux de l’être.
Il nous reste à remercier vivement nos organisateurs, nos photographes ayant immortalisé cet
événement et tous nos amis du Club et sympathisants pour avoir participé avec bonheur et
implication totale. Nous sommes heureux et fiers car le rallye a apporté également un peu plus de
1000 euros à nos œuvres sociales. En somme, nous avons joint l’utile à l’agréable.
Merci à tous !
Saban
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