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DOSSIER DE PRESSE – SEPTEMBRE 2012 / PROGRAMME EMAN # EMARE MEX 2011-2013 PRÉSENTATION & ACTUALITÉS 2012 [EMAN # EMARE MEX 2012-2013] Résidences croisées pour artistes multimédia européens et mexicains. European Media Art Network [EMAN] Réseau européen pour l'art multimédia # European Media Artists in Residence Exchange [EMARE] Résidences croisées pour artistes multimédia européens. ------------------ Ce projet est soutenu par la commission Européenne Programme Culture 20072013, El Fondo Nacional para la Cultura y las Artes Mexico, the Goethe Institute Mexico, the Centro Cultural Alemán de San Luis Potosí, the City of Utrecht, the Arts Council of England and the regional municipalities of SaxonyAnhalt in Germany, la Drac Centre, la Région Centre, le Conseil Général du Cher, la Ville de Bourges. 1 DOSSIER DE PRESSE – SEPTEMBRE 2012 / PROGRAMME EMAN # EMARE MEX 2011-2013 SOMMAIRE • Page 3. LE PROGRAMME EMAN # EMARE • Page 4. LE PROGRAMME EMAN # EMARE MEX 2011-2013 • Page 5 : APPEL À CANDIDATURES > jusqu'au 15 novembre 2012 • Page 6 : FESTIVAL .MOVE FORWARD *, Halle (Saale), Allemagne, 5 au 21 oct. • Pages 7-12 : ŒUVRES ET ARTISTES ACCOMPAGNÉES PAR BANDITS-MAGES Dina Rončević : – Notice biographique et compte-rendu de résidence – Notice de l'œuvre réalisée : « Grannies » – Texte critique par Kathy Rae Huffman (version anglaise, traduction en cours) – Notice de Kathy Rae Huffman Marissa Viani Serrano Ocampo : – Notice biographique et compte-rendu de résidence – Notice de l'œuvre réalisée : «Lunaticus» – Texte critique par Frank Motz (version anglaise, traduction en cours) – Notice de Frank Motz CONTACT EN FRANCE Bandits-Mages / EMARE MEX Friche culturelle L'Antre-peaux | 24rte de la chapelle 18000 Bourges Téléphone: +33 (0)2 48 50 42 47 | Sandra Émonet : [email protected] www.bandits-mages.com | http://www.facebook.com/bandits.mages Bandits-Mages soutient depuis 1991 la création et la recherche dans le domaine de l'image en mouvement et des arts médiatiques. Le cœur de l'association est la production et la diffusion d'œuvres vidéos, cinématographiques ou sonores, d'objets multimédias, de plateaux vidéos et aussi de projets pédagogiques. Son action se concentre sur trois grandes missions : la production artistique, la diffusion des œuvres et la sensibilisation. Bandits-Mages a rejoint le réseau EMAN # EMARE en 2009 afin d'encourager la ciculation des artistes et la fertilisation des démarches artistiques dans un contexte professionnel international. 2 DOSSIER DE PRESSE – SEPTEMBRE 2012 / PROGRAMME EMAN # EMARE MEX 2011-2013 LE PROGRAMME EMAN # EMARE European Media Art Network [EMAN] Réseau européen pour l'art multimédia # European Media Artists in Residence Exchange [EMARE] Résidences croisées pour artistes multimédia européens. Le réseau européen EMAN # EMARE encourage et soutient la recherche, la production, la promotion et la diffusion de l'art multimédia en Europe. L'objectif fondamental de ce réseau, constitué de « laboratoires » d'art multimédia, est de permettre aux artistes européens de tisser des liens étroits avec des structures spécialisées et de mener à bien des projets en collaboration avec celles-ci. Durant les 18 dernières années, plus de 150 artistes et plus de cent œuvres ont été soutenus par ce réseau : courts métrages, installation vidéo, œuvres interactives, éditions numériques, films d'animation, spectacles, art sonore, projets de recherches... Fondé en 2007 par quatre centres multimédias européens, avec le soutien du programme Culture de l'Union européenne, le réseau EMAN s'inscrit dans la continuité des résidences artistiques croisées initiées par ses membres dès 1995. En 2009, la mobilisation de bourses de production est formalisée par le dispositif EMARE. De nouveaux membres, dont l'association Bandits-Mages, à Bourges (18), rejoignent alors ce réseau actif qui produit des œuvres, soutient la recherche, présente et diffuse l'art multimédia en Europe. Pour la période 2010-2013, le programme EMAN repose sur quatre membres associés: - IMPAKT, Utrecht, Pays-Bas / www.impakt.nl - Foundation for Art and Creative Technology (FACT), Liverpool, Angleterre www.fact.co.uk - Bandits-Mages, Bourges, France / www.bandits-mages.com - Werkleitz Gesellschaft, Halle (Saale), Allemagne / www.werkleitz.de Mais de nombreuses structures ont été membres de ce réseau européen depuis son impulsion en 1995 : • 1995–2013: Werkleitz Gesellschaft, Halle, Germany • 2010–2013: Bandits-Mages, Bourges, France • 2010–2013: FACT, Liverpool, England • 2008–2009: InterSpace, Sofia, Bulgaria • 2006–2013: Impakt Festival, Utrecht, Netherlands • 2006, 2008–2009: VIVID, Birmingham, England • 2001–2004: V2 Organisation, Rotterdam, Netherlands • 2001–2003: Duncan of Jordanstone College of Arts, Dundee, Scotland • 1999: ARTEC, London, England • 1997–1999: Center for Culture & Communication, Budapest, Hungary • 1997: Muu Media Base, Helsinki, Finland • 1995–2004: Hull Time Based Arts, Hull, England • 1995–1996: Intermedia Department, Budapest, Hungary + Pour consulter la liste des artistes soutenus depuis 1995 : http://www.emare.eu/artists.html 3 DOSSIER DE PRESSE – SEPTEMBRE 2012 / PROGRAMME EMAN # EMARE MEX 2011-2013 LE PROGRAMME EMAN # EMARE MEX 2012-2013 En 2012 et 2013, avec le soutien de la Commission Européenne "Programme Culture 2007-2013", le réseau européen [EMAN # EMARE] organise des résidences croisées extra-européennes avec le Mexique, à destination de jeunes artistes européens et mexicains, en partenariat avec le Centro Multimedia del Centro Nacional de las Artes (CMM), Mexico City et le Centro de Arte y Nuevas Tecnologias (CANTE), San Luis Potosí. Un premier appel à candidatures, lancé en janvier 2012, a permis à quatre artistes mexicains et quatre artistes européens de bénéficier d'une résidence artistique de production de deux mois, entre mars et septembre 2012. Chaque artiste a bénéficié d'une prise en charge financière, d'un budget de production, d'un accompagnement critique, logistique et technique pour mener à bien son projet. Chaque résidence a également donné lieu à des workshops, échanges et présentations publiques au sein de la structure accueillante afin de promouvoir le travail des artistes et de faciliter la création de liens et d'échanges internationaux. MARS – SEPTEMBRE 2012 Artistes accueillis par les membres du réseau EMARE # EMAN : – Bandits-Mages à Bourges : Marissa Viani Serrano Ocampo, Mexico. – Werkleitz à Halle : Laura Balboa, Mexico, Mexique – Impakt à Utrecht : Rubén Guitérrez, Monterrey, Mexique. – FACT à Liverpool : Amanda Gutiérrez, Mexico. Artistes accueillis par les partenaires du réseau EMARE # EMAN : – CANTE in San Luis Potosi : Rosa Menkman, Amsterdam, Pays-Bas ; Dina Roncevic, Zagreb, Croatie (avec le soutien de Bandits-Mages) ; Rebecca Lennon, London, Angleterre. – Centro Multimedia in Mexico City : Maria Vedder, Berlin, Allemagne ; Nika Oblak & Primož Novak, Ljubljana, Slovénie OCTOBRE 2012 Les œuvres produites au sein de cette première série de résidences pourront être découvertes très prochainement à Halle (Saale), Allemagne, au sein du festival ".move forward - new mexican european media art", du 5 au 21 octobre 2012 (>> voir page 6). Un catalogue bilingue (anglais / allemand), contenant des textes critiques sur chaque artiste, sera édité à cette occasion. NOVEMBRE 2012 Nous lançons actuellement un deuxième appel à candidatures, clôt le 15 novembre 2012, pour une nouvelle série de résidences de production, entre avril et août 2013. OCTOBRE-NOVEMBRE 2013 En octobre 2013, le Festival Internacional de Artes Electrónicas y Video Transitio_MX 05, à Mexico exposera l'ensemble des œuvres réalisées durant ces deux années. Cette manifestation internationale sera également accompagnée d'un catalogue bilingue (anglais / espagnol), rétrospectif et critique. En 2013, les festivals organisés par IMPAKT (Utrecht, Pays-Bas) et Bandits-Mages (Bourges, France) relaieront l'actualité du programme EMAN/EMARE et les œuvres réalisées dans ses laboratoires multimédia. 2014-2016 / Encouragés dans cette dynamique extra-européenne, le réseau EMAN # EMARE envisage un échange avec le Canada et l'Australie pour la période 2014/2016. 4 DOSSIER DE PRESSE – SEPTEMBRE 2012 / PROGRAMME EMAN # EMARE MEX 2011-2013 APPEL À CANDIDATURE > Date limite de dépot des candidatures : 15 novembre 2012 :: Informations et inscriptions sur http://call.emare.eu/ Les partenaires du réseau EMAN proposent des résidences entre avril et septembre 2013 au Mexique, en Grande Bretagne en Allemagne, aux Pays Bas et en France. Les artistes européens qui travaillent dans le champ des arts médiatiques et de l’image en mouvement sont invités à déposer leur candidature pour une résidence de 2 mois au Centro Multimedia in Mexico City et/ou au Centro de Arte y Nuevas Technologias (CANTE) in San Luis Potosi. Les artistes mexicains qui travaillent dans le champ des arts médiatiques et de l’image en mouvement sont invités à déposer leur candidature pour une résidence de 2 mois à Bandits-Mages (Bourges, France), IMPAKT (Utrecht,Netherlands), FACT (Liverpool,United Kingdom) ou Werkleitz Centre for Media Arts (Halle, Allemagne). --------Les étudiants ne sont pas autorisés, mais la candidature des jeunes artistes est encouragée. EMARE MEXICO comprend une bourse de 2.000 €, un logement gratuit, jusqu'à 900 € de frais de voyage, l'accès aux équipements techniques et une représentation professionnelle. De plus, les artistes participants au programme prendront part à l'exposition finale à Mexico en Octobre 2013. Les candidatures doivent être soumises en ligne (http://call.emare.eu/) accompagnées d'un CV, d'une documentation artistique (audio)-visuelle et d'une proposition de projet à réaliser lors de la résidence. Les candidatures se font seulement via le site Internet dédié. Dans le cas où vous avez vraiment besoin d'envoyer quoi que ce soit par courrier postal sans avoir d'autres options, contactez Mr Peter Zorn, coordinateur général EMARE (Peter Zorn pz (at) werkleitz.de) jusqu'au 15 octobre. European Media Art Network # European Media Artists in Residence Exchange EMARE MEX 2012-2013 [European Media Art Network en coopération avec le Centro Multimedia del Centro National de las Artes Mexico City & le Centro de Arte y Nuevas Technologias San Luis Potosi.] En savoir plus : http://www.emare.eu/news.html Contact en France : Bandits-Mages Friche culturelle L'Antre-peaux | Programme EMARE MEX 24rte de la chapelle 18000 Bourges Téléphone: +33 (0)2 48 50 42 47 > Sandra Émonet : [email protected] Ce projet est soutenu par la commission Européenne Programme Culture 20072013, El Fondo Nacional para la Cultura y las Artes Mexico, the Goethe Institute Mexico, the Centro Cultural Alemán de San Luis Potosí, the City of Utrecht, the Arts Council of England and the regional municipalities of SaxonyAnhalt in Germany, la Drac Centre, la Région Centre, le Conseil Général du Cher, la Ville de Bourges. 5 DOSSIER DE PRESSE – SEPTEMBRE 2012 / PROGRAMME EMAN # EMARE MEX 2011-2013 FESTIVAL .move forward / HALLE (Saale), Allemagne. Vernissage le vendredi 5 octobre 2012, à 18h30 au Steintor Varieté « .move forward », festival organisé par Werkleitz, présente l'avant-garde mexicaine et européenne dans une exposition parcours dans le quartier de Steintor à Halle, en plein centre-ville. Un parcours de 500 mètres vous emmène découvrir des œuvres parmi des sites remarquables : des bains publics à un hôtel de légende, d'un ancien cinéma à une caserne de pompiers... Dans cette confrontation inédite de l'art avec des lieux d'exception, le Parc Alameda de Mexico surgit sur le mur brut d'un cinéma légendaire, les mariachis jouent la pièce avant-gardiste 4:33 de John Cage, et la Vierge Marie apparaît dans une piscine municipale. Treize œuvres, réalisées pour la plupart in situ, seront exposées dans le cadre « .move forward ». Ces projections à grande échelle et installations interactives ont été réalisées dans le cadre du programme EMAN/EMARE MEX mené en association avec des structures européennes et mexicaines. Le principal objectif de cet échange est de faciliter la coopération entre artistes européens et mexicains, en lien avec des organisations partenaires, et d'établir des liens plus étroits entre les artistes, les institutions multimédia et les communautés artistiques européennes et mexicaines. Le Mexique a attiré l'attention et l'imagination de générations d'Européens et d'artistes célèbres tels que Luis Buñuel, Eisenstein ou Antonin Artaud. Parallèlement, l'Europe a longtemps été un fer de lance pour le développement de l'art et du design, source d'inspiration pour de grands artistes mexicains comme Diego Rivera. Les artistes invités par le festival international « .move forward » partent à la découverte de la culture, des artistes qui les ont précédé, des villes et des paysages, de la politique et de l'athomspère de leur pays d'accueil tout en travaillant sur leurs propres projets dans les laboratoires et studios des structures les recevant en résidence. La diversité des formats que les artistes utilisent reflète la diversité de l'art multimédia contemporain : des films d'animations aux installations vidéo interactives, en passant par des performances. Les thèmes explorés par ces artistes sont nombreux et variés, traitant de l'urbanisme, de la nationalité, de la religion, de la science, de la tradition, de la migration, de la mondialisation, du changement climatique, des médias, de la réalité, du virtuel, de l'anarchisme ou de l'appropriation capitaliste des icônes révolutionnaires. Lors du festival, le dialogue interculturel sera encouragé par la présence et la prise de parole des auteurs des textes critiques du catalogue. La programmation de films permettra la juxtaposition de points de vue et le renversement des positions entre regard indigène et regard extérieur. Plus d'informations sur le festival « .move forward » : www.werkleitz.de/moveforward http://vimeo.com/werkleitz 6 DOSSIER DE PRESSE – SEPTEMBRE 2012 / PROGRAMME EMAN # EMARE MEX 2011-2013 ŒUVRES ET ARTISTES SOUTENUS PAR BANDITS-MAGES DINA RONČEVIĆ Dina Rončević (née en1984) est croate, artiste des nouveaux médias et marionnetiste. Le travail de Dina Rončević’ convoque princialement des questions liées aux positions de genre, souvent dans le cadre de performances. Pour son travail de fin d'étude à l'Art Academy de Zagreb, elle a suivi une formation professionnelle pour devenir mécanicienne automobile. Durant ce projet de trois années (2007–2010), elle a travaillé sur l'identité sociale et la répartition des rôles entre les genres dans cette niche socio-culturelle majoritairement masculine. Son travail a été montré notamment en 2011 à la XVème Biennale de la Méditerranée à Thessalonik (Grèce). Cette année, elle participe à une exposition de groupe éphémère intitulée « Simplon Express / the Return », conçue par la curatrice Ida Biard, s'appuyant sur une connection ferroviaire historique entre Zagreb et Paris. http://www.dinaroncevic.blogspot.de RÉSIDENCE DE DINA RONČEVIĆ EN JUILLET / AOÛT 2012 À CANTE, SAN LUI POTOSI, MEXIQUE (ORGANISÉE PAR BANDITS-MAGES) Dina Rončević a séjourné deux mois à San Lui Potosi, accueillie par CANTE (Centro de Arte y Nuevas Technologias) au Mexique, avec le soutien de Bandits-Mages. Durant cette période, du 1er juillet au 31 août 2012, les premières semaines ont été consacrées à la construction des armatures et décors, à la rédaction du storyboard et à la mise au point des éclairages et du design sonore. Dina a ensuite passé beaucoup de temps à rassembler le matériel adéquat. Ayant souvent recours aux textiles, plus particulièrement pour ce projet, elle est parti à la recherche de tissus mexicains pouvant l'inspirer. Impressionnée par la culture mexicaine en général, elle a décidé d'inclure plus d'éléments mexicains que prévus, tant du point de vue esthétique que pour nourrir la trame narrative. Le dernier jour de sa résidence, elle a présenté son film lors d'une projection publique. La bande-son a été réalisée par Julio del Toro, la narratrice espagnole est Mariana Zermeno, tous deux travaillent à Cante et continueront de collaborer avec Dina pour la suite du projet "Grannies". 7 DOSSIER DE PRESSE – SEPTEMBRE 2012 / PROGRAMME EMAN # EMARE MEX 2011-2013 GRANNIES, vidéo, 03 min. 20s., Dina Rončević, Mexico, 2012. Grannies, l'œuvre réalisée par Dina Rončević’s dans le cadre des résidences EMARE MEX, est son premier film d'animation. Dans ce film de 03 min. 20s., réalisé en stop motion et conçu comme une bande-annonce, les trois personnages sont des femmes d'une soixantaine d'année, incarnées par des marionnettes réalisées à la main à partir de tissus et de laines de coton. Ces femmes cohabitent dans un immeuble dont les décors miniatures ont été réalisés à partir de matériaux trouvés à San Luis Potosí. Dans cette œuvre, les trois femmes âgées sont connectées de par leur proximité spatiale, et l'intrigue commence lorsqu'elles rivalisent pour la propriété d'un coffre de mariage contenant l'héritage d'un passé traditionnel, lourd d'implications. Agatha, la narratrice au mode de vie très zen, est à la fois femme de ménage et locataire de l'immeuble où Dea emménage. Dea est une créatrice textile pleine de créativité. Dans son appartement, qui est une véritable explosion de couleurs et d'énergie, elle transforme les choses, telle une magicienne. Au même étage, Madame Hablek mène une vie plutôt classique et rangée. Célibataire, elle passe tout son temps dans son appartement devant des feuilletons télévisés, amoureuse d'un acteur. Le jour où Dea reçoit le trousseau de mariage de sa mère, qui sait pourtant qu'elle ne se mariera jamais, Madame Hablek devient folle. Toute sa vie, elle n'a jamais voulu autre chose que de se marier. Elle donnerait tout pour ça... Dans son travail manuel sur les accessoires et personnages de son film d'animation, Dina Rončević fait également référence à un savoir-faire traditionnellement assigné aux femmes. Elle exposera d'ailleurs une sélection de poupées faites à la main, à proximité de l'espace de projection de ce court-métrage. Cette œuvre a bénéficié du soutien d'EMARE MEX 2012 au Centro de Arte y Nuevas Tecnologías (CANTE), Centro de las Artes - San Luis Potosí, Mexique, grâce au financement du programme Culture 2007-2013 de la Commission européenne. 8 DOSSIER DE PRESSE – SEPTEMBRE 2012 / PROGRAMME EMAN # EMARE MEX 2011-2013 Dina Rončević - Grannies (2012) par Kathy Rae Huffman (traduction en cours) “Above all, be the heroine of your life, not the victim.” Nora Ephron (1941–2012) Dina Rončević posted this quotation on her Facebook page, July 30, 2012. It stands as a beacon for her lifestyle, belief, and artistic practice. Living and working today, in a time that offers opportunities to explore and design real and virtual innovative artistic positions, Rončević is a young multimedia artist concerned with ideas that surround the construction of gender. She aspires to create new models of cultural significance using many non-artistic processes. For example, she challenged the institutions of her artistic development by training as an auto mechanic, learning about engines as a ‘medium’ alongside her studies at the Fine Art Academy. Born and educated in Croatia, formerly part of Yugoslavia, she grew up in a culture where tradition is essential, with many strong artists who are also female role models in the art world. Fifty years of feminist activism, archived and recorded in artistic works, has resulted in the fact that many artists today do not feel the need to proclaim ‘feminism’ as their artistic approach. The practice of Dina Rončević is no exception. However, it is clear to this writer that she is heavily inspired by feminists. These women (and men) have provided a basis for a critically evolved social consciousness that encourages the next steps: the future, and for Rončević, a time for individual dynamics. Born an early ‘Millennial’ (1980–2000) to post-war ‘babyboomer’ parents, this generation (also called Generation Y, simply because they come after Gen X) have grown up with access to seemingly unlimited information: Internet and social media are a natural part of their surroundings. Suck Squeeze Bang Blow (2007–2010), a work in seven parts, included Rončević’s mechanic’s training: a blog; a calendar (very different from most auto shops who exhibited calendars, with photos of nude women); a series of ‘textile collages’ in which she embroidered various mechanical processes; and a book with documents, texts, and her dissertation for the School of Electronics and the Centre of Female Studies, Zagreb (prescribed by these courses). Mom, I Love You (2010) was a subsequent embroidery work, but rather than using traditional flowers and patterns passed down through female generations, she embroidered images of three phase current flow. Continuing with the non-traditional use of female crafts, Four Stroke (2011) is masterfully produced, her embroidery illustrates the four stroke engine. These earlier works prepared Rončević to propose Grannies, her current work that questions knowledge, gender and tradition, and uses not only her sewing skills, but also her experience as a stop frame animator. Gen Y also grew up nurtured by Children’s TV. Programs like The Raggy Dolls (1986–1994), a British cartoon series about discarded dolls who come alive in a factory trash bin; Telebugs (1986–87) a cartoon about three robots who have televisions for heads; and of course the much earlier, longer running The Muppets, who were part of the national broadcaster RTL Televizija, Croatia. These programs were moral tales, very popular and influential, with dubbed versions and spin-offs shown around the world. For example, in 1972, Croatia hosted Animafest Zagreb (an international festival of animated film), where Jim Henson (creator of The Muppets) won for best animated film, for one of his Sesame Street Programs. Through the dominant discourse of television, fantasy merchandise for children, like Care Bears (developed into a franchise for Nintendo Entertainment), and the individually characterized Cabbage Patch Dolls, the longest running doll franchise in the USA, originally created by an artist (some were even issued with a birth certificate) became treasured possessions. The variety of created characters from the 1980s underpins the zeitgeist of the era, informing many of the fantasies, narratives and characters created by young artists, today. Grannies, Rončević’s work for EMARE MEX, is firstly a stop motion video using puppet figures she has sewn from cotton wool and created as characters who ‘reside’ in two apartments. Miniature sets were built from materials found in San Luis Potosí. Video is 9 DOSSIER DE PRESSE – SEPTEMBRE 2012 / PROGRAMME EMAN # EMARE MEX 2011-2013 a medium that facilitates the combination of multiple disciplines. In this case, Rončević’s sets will inform the narrative. Her first directorial effort, Rončević explores the characterization of three ‘60-something’ females, taking a look at the generation which parented her parents. Each of the characters is individual, with unique motivation and style. From a fairly traditional perspective, Miss Hablek is unmarried and bourgeois, with TV soaps as her main activity. She rents out rooms to two, equally senior women, Dea and Agatha, who are ‘alternative’ characters with non-traditional opinions and lifestyles. The three grannies are connected by their proximity, and develop intrigue and drama when they compete over a dowry trunk which contains the heritage and traditions of the past, replete with implications. The motivations and challenges faced by earlier generations of women, is central to the work of many artists today, as well as artists who form the history of modern and contemporary art. California-based artists Suzanne Lacy and Jeanne Finley, as well as New York-based artists Martha Wilson and Cindy Sherman, have used the aging of women as a topic of their work. Likewise, the craft of puppet making has deep tradition, beginning with folkloric, ethnic examples. Contemporary artists who have worked with puppets include Louise Bourgeois, Mike Kelley, Paul McCarthy, Bruce Nauman, Laurie Simmons, Kiki Smith, Kara Walker, Dennis Oppenheim and William Kentridge (for starters). Theatre sets for video and the manipulation of light and sound to emphasize puppet activity is also well represented. For example, Tony Oursler’s EVOL (1984), produced the same year Dina Rončević was born, features fantasy, the construction of gender and sexual misconduct. Eleanor Antin’s The Nurse and the Hijackers (1977), an even earlier narrative video, takes place in a passenger airline set, is enacted by cut-out paper dolls. On a larger scale, Joan Jonas has created gallery sized sets like Lines in the Sand (2002), that use disparate elements to connect metaphor and female mythology using performance, video, cut-outs, dioramas, and objects. The set-up for the narrative, in this case the construction and the characterization of each granny, the design of two distinct miniature sets (complete with lighting), and the dramatic connection between them, is the starting point of Grannies. The narrative is also a story of three older women, who would be role models (each in their own way, for better or worse), who reveal their own stories. The resulting video for exhibition will be a short ‘pilot’, a prelude for a longer work to come. The narrative mode – how Rončević chooses to relate the story – will reveal her methodology. Her youth is not an issue, after all, When I’m 64 was written by Paul McCartney in 1967, when he was 16 years old. Becoming sixty, for that generation now in their late 60s, was almost beyond comprehension. There is no apprehension about becoming old in Dina Rončević’s work. She creates her own ‘life script’; she dreams big and has a vision of a future where art has the power to change traditional, limiting beliefs. By deconstructing the categories of identity and questioning gender roles, her characters become heroines who are given permission to be who they truly desire to be, no matter what their age might be. © Kathy Rae Huffman, Werkleitz 2012. Kathy Rae Huffman (USA) est une commissaire d'exposition indépendante et une travailleuse des réseaux basée à Berlin. Ses projets curatoriaux récents sont Exchange and Evolution : Worldwide Video Long Beach 1974–1999 pour le Long Beach Museum of Art, ISEA2009–Belfast et Transitland : Video Art from Central and Eastern Europe 1980–2009. Kathy Rae Huffman est la co-fondatrice de la communauté en ligne FACES : genre, technologie, art. Elle a obtenu un MFA en Design d'exposition et un diplôme de post-diplôme en études muséables à l'Université américaine de Long Beach en 1980. Elle a été auteur, consultante et coordinatrice pour de nombreux festivals et organisations internationaux. 10 DOSSIER DE PRESSE – SEPTEMBRE 2012 / PROGRAMME EMAN # EMARE MEX 2011-2013 ŒUVRES ET ARTISTES SOUTENUS PAR BANDITS-MAGES MARISSA VIANI SERRANO OCAMPO Marissa Viani Serrano Ocampo est née au Mexique, en 1986. Elle recourt à l'art vidéo pour créer des expériences poétiques en manipulant librement temps et espace. Marissa Viani Serrano a étudié la philosophie et le cinéma au Mexique et en Allemagne (HFF Munich). Elle a déjà un corpus conséquent de films de fiction, de films documentaires et de courts-métrages expérimentaux. Son travail a été montré lors de festivals et au sein de galeries en Grèce, en Syrie, en Italie, en Pologne, en France, en Espagne, en Allemagne, au Mexique, au Chili, au Pérou, aux États-Unis, en Australie, à Singapour et en Corée du Sud. http://vimeo.com/marissaviani RÉSIDENCE DE MARISSA VIANI SERRANO OCAMPO EN JUIN / JUILLET 2012 À BANDITS-MAGES, BOURGES, FRANCE Marissa Viani Serrano Ocampo a séjourné du 4 juin au 4 août 2012 à Bandits-Mages. Durant cette période, elle a beaucoup filmé dans les rues, les chapelles... exploitant l'image associée au Berry de « pays sorcier ». Le Berry s'est autrefois distingué par de retentissants procès en sorcellerie, et on peut encore y entendre dans sa campagne reculée des histoires de mauvais oeil 1. Les créatures typiques de la contrée sont les facétieuses birettes (spectres en chemise) ou le dangereux meneur de loups . Elle a également procédé à de nombreux essais de manipulation et d'altération d'images aquatiques en direct, mettant au point un studio de tournage autour d'un grand aquarium, réceptacle d'eau à la texture de plus en plus troublée. Le 5 juillet, elle a présenté au public une sélection de 6 travaux (videos et films) et dévoilé son projet Lunaticus mené dans le cadre de sa résidence à Bandits-Mages. 1Source : Claude Seignolle, « Le Berry des traditions et superstitions », éd. Hesse, 2002. 11 DOSSIER DE PRESSE – SEPTEMBRE 2012 / PROGRAMME EMAN # EMARE MEX 2011-2013 LUNATICUS, vidéo, Marissa Viani Serrano Ocampo, France, 2012. Marissa Viani Serrano: Lunaticus, installation view, 2012 Le projet "Lunaticus" consiste en une réalisation audiovisuelle expérimentale qui interroge la relation entre l'humain et le divin à travers le corps, les sentiments et la pensée. Au Moyen-Âge, la « maladie divine » désigne des perceptions altérées qui auraient tendance à être considérées aujourd'hui comme une perturbation neurologique ou psychiatrique. Ses symptômes combinés consistent en des mouvements involontaires du corps, une sensibilité accrue et une clarté particulière de la pensée. Ils causent au patient une perception altérée de la réalité qui l'amène à vivre une expérience mystique ou divine. Marissa Viani Serrano Ocampo souhaite montrer la connexion divine des êtres humains de façon subjective. Le projet se concentre sur la recréation de ce type de sacré, à travers un montage associant des représentations stylisées d'images et des sons transformés. La première phase de ce projet traite des apparitions de la Vierge Marie, un phénomène répandu chez les catholiques mexicains. Les apparitions de la Vierge Marie peuvent emprunter plusieurs formes, à l'image de la dualité se ses symboles : mère de Jésus, elle est également une divinité féminine autonome. Marissa Viani Serrano Ocampo lui associe également des concepts tels que le plaisir, l'amour, le calme, la paix, le ciel, la lumière, les étoiles, l'univers, la famille, les enfants, l'innocence, la souffrance, les pleurs, l'eau et le mouvement. L'artiste choisi de transmettre cette expérience personnelle, qui entre en relation avec la fermeture d'un des propres chapitres de sa vie. Au cours de l'année passé, ses inquiétudes spirituelles ont traversé son travail et l'ont incité à créer à partir d'un point de vue radicalement différent de ses réalisations passées. Au sein du festival .move forward, Marissa Viani Serrano Ocampo installera son œuvre dans les bains publics municipaux (construits dans les années 20), créant des apparitions à la surface de l'eau. Cette œuvre a bénéficié du soutien d' EMARE MEX 2012 à Bandits-Mages, Bourges, France, grâce au financement du programme Culture 2007-2013 de la Commission européenne. 12 DOSSIER DE PRESSE – SEPTEMBRE 2012 / PROGRAMME EMAN # EMARE MEX 2011-2013 Marissa Viani Serrano Ocampo - Lunaticus (2012) par Frank Motz (traduction en cours) lῦnᾶticus m (f: lu¯na¯tica, n: lu¯na¯ticum) - of, or living on, the moon - epileptic, lunatic, moonstruck, crazy “And I felt the heavens come to earth and swallow me up.” 2 Fyodor Dostoyevsky Every pilgrimage destination has its rites of the Virgin Mary, whether Altötting, Fátima, Maria Laach or Cze˛stochowa. In Meðugorje in Herzegovina, a woman circumscribes a statue of the Madonna on her knees, and the calf of a statue of Christ is unceasingly caressed, causing the bronze to shine brightly. In Lourdes – where the Madonna appeared several times to the later canonised French nun Bernadette Soubirous as a young girl in 1858 – the mass is shown on huge screens like at a pop concert. It includes live close-ups from the congregation and is garnered with thematically appropriate excerpts from Hollywood movies. In contrast, Levocˇa in Slovakia shows itself largely free of this kind of media fireworks, although, according to the artists Johanna and Helmut Kandl, it is the Woodstock of Madonna pilgrimage places: “Everything was calm here. On the day of the Visitation, July 2, the people gather on a mountain, everyone brings something to eat, they are clothed differently, from the traditional short skirts to hot pants and T-shirts printed with ‘Sex Drugs and Rock ’n’ Roll’. Priests are standing about on the field ready to take confession, holding umbrellas to protect them from the sun, and the people all kneel down – a huge tableau vivant.” On hitsunday, near the miraculous image of the Madonna in Loreto, a crowd of handicapped people line the Piazza at Café Bramante, often accompanied by Maltese sisters in uniforms showing off their figures. As 50 sport cars come into view, “tutti Fiat”, the sisters gather around them and pose for photographs as though they were at a motor show. Then Bishop Giovanni arrives and blesses the cars. In a northern suburb of Mexico City – the home town of the artist whose work is the point 2 Quoted from Sofja Wassiljewna Kowalewskaja, Jugenderinnerungen. Bremen 2010, p. 107. (Translation: SB) of departure for this text – a man slides along on his knees carrying a large Madonna statue in his arms. Young men on bikes with images of the Madonna tied to their backs ride to the most important holy site in Mexico, the Basilica of Our Lady of Guadalupe on Mount Tepeyac; the world’s largest pilgrimage destination with 25 million pilgrims a year. The architect Pedro Ramírez Vázquez also built the Aztec stadium 39 km away. Once it was filled with an audience of 100,000 four times in a row by Michael Jackson, but it is also used for mass religious events. For the Werkleitz Festival in Halle, Marissa Viani Serrano’s work Lunaticus will undoubtedly transmute yet another place of bodily and mental recreation into a temporary pilgrim place, albeit for much fewer visitors. Her apparition of the Madonna will be projected at regular intervals onto the 160 m2 surface of water in the “Frauenhalle”, the ladies’ hall, at the city baths during normal operating hours. The apparition corresponds in a subtle and multifaceted manner to this historically and architecturally significant exhibition site. Built in Art Nouveau style between 1912 and 1914 based on plans by the town planner Wilhelm Jost, the heritage building with its gallery-like cloisters and richly decorated tiles and ceramics is almost completely intact. Serrano relates the terms “Mother of God” and “Virgin Mary” and feminine symbolism of the divine to ideas of desire, love, calm and light, heaven and the beyond, family and innocence, but also suffering, tears, water and motion. In the city baths the visitor submerges themselves literally into this “sacralised” zone of feeling, into a motif that tries to speak to our common experiential horizon. This rupture of the quotidian and the mutuality of public space are the decisive criteria for the presentation of the work, whose core element is found in an increasingly dusky and finally completely darkened part of the bath. Here the visitor is confronted with the large scale video installation – an audio-visual composition, in which Serrano deploys the technical and formal means of digital video and experimental film to take the notion of the “holy malady” (morbus sacer = Epilepsie) as point of departure in order to circumscribe a personal 13 DOSSIER DE PRESSE – SEPTEMBRE 2012 / PROGRAMME EMAN # EMARE MEX 2011-2013 vision of the relation between humanity and divinity, and make this vision subjectively tangible to the viewer as a way of accessing the sacred. Epilepsy is literally unpredictable and yet the paradigmatic sickness associated with prediction and the visionary. In the course of its history it has been accorded different names.3 Follow the extant literature back to Babylon and ancient Egypt and consider more recent scientific insights and you will find that the mystery-shrouded phenomenon seems to be as old as life itself. The symptoms of its crisis express themselves generally in uncontrollable convulsions and cramps, hypersensitivity of the nervous system as well as altered perception of reality in the form of a sudden transport of bliss, which usually heralds a serious oncoming attack. These attacks are often felt or at least after the fact interpreted by the sufferer as well as witnesses as a mystical experience, as both a divine blessing and demonic curse, independently of whether the causes are assigned to neurological/psychical disturbances or to spiritual processes. As in some forms of mental illness and trance states deliberately induced by ritual or substances like opium and mescaline, the sufferers believe they have had the happy fortune of grasping the deeper meaning of existence and are at the same time desperately abandoned to the apparent revelation and the God experience. In chapter five of the second part of The Idiot Dostoyevsky, himself an epileptic, speaks of the “lightening-like flash of higher feeling of self and self-consciousness and consequently of a higher ‘being’ ... an unprecedented feeling of plenitude, of equilibrium, of reconciliation and enthusiasm, a prayer-like submersion in the highest synthesis of life”. It’s no coincidence that poets since antiquity have preferred to represent and interpret the essence of human existence in the guises of madness, its highest and most terrible possibilities, its greatness and its abasement (think of Cervante’s Don Quixote, Ibsen’s Peer Gynt and Shakespeare’s Lear). Epileptics appear in paintings by Raphael and Rubens, and everywhere the “wisdom of the fool” becomes aphoristic, as Karl Jaspers points out in his philosophically and psychologically seminal General Psychopathology (1913). The list of epileptics that came to be idolised is indeed long: Aristotle und Pythagoras, Alexander the Great, Julius Caesar, Napoleon, Lenin, the student revolt leader from 1968 Rudi Dutschke, St. Paul und Pope Pius IX., Leonardo da Vinci, Michelangelo, Van Gogh, Nobel, Edison, Newton, Flaubert, Beethoven, Handel, Tchaikovsky and the list goes on. Lunaticus is an audiovisual and theatrical simulation of a sort of heightened, if you like, more intense form of human existence, an “attack”, an edge situation. The stylised montage of processed images and sounds draws on a mixture of appropriated and original material. Excerpts from Serrano’s own life, religious images, landscape shots, impressions from Mexico and France (Bourges) – where Lunaticus was produced in the context of the EMARE MEX stipend – are partly modified in colour and texture and combined with abstract light and colour compositions, creating an independent digital image universe of the poetry of life and art. Spiritual search, reflections on time, life and death are inherent to all her work, whether fictional, documentary or experimental film and short film. Art is for Serrano a means of manifesting the invisible, the metaphysical. Her video creations exploit all the possibilities of the free manipulation of time and space to conjure a “life without rules” and, as in Lunaticus, to capture the moment in which the audience can feel itself, as the artist says, “absorbed by heaven”: An apparition. 3. Cf. http://www.epilepsiemuseum.de/alt/english.htm The different descriptions allow us to deduce the respective causes attributed to epilepsy in different periods, e.g. “moon sickness”, induced by moon phases, or “demonic sickness” by evil spirits. At the same time they betray something about the person attributing the name, e.g. the inventor of “Zuchtrute Christi”, i.e. Christ’s cane, must have believed in Christ and his power to punish. © Frank Motz, Werkleitz 2012. Frank Motz (DE) est directeur et responsable des expositions à l'ACC Galerie à Weimar. Il a été le directeur artistique de l'espace d'art HALLE 14 à Leipzig jusqu'en 2002. 14