Télécharger le dossier de presse - Bandits

Transcription

Télécharger le dossier de presse - Bandits
DOSSIER DE PRESSE – SEPTEMBRE 2012 / PROGRAMME EMAN # EMARE MEX 2011-2013
PRÉSENTATION & ACTUALITÉS 2012
[EMAN # EMARE MEX 2012-2013]
Résidences croisées pour artistes multimédia européens et mexicains.
European Media Art Network [EMAN]
Réseau européen pour l'art multimédia
#
European Media Artists in Residence Exchange [EMARE]
Résidences croisées pour artistes multimédia européens.
------------------
Ce projet est soutenu par la commission Européenne Programme Culture 20072013, El Fondo Nacional para
la Cultura y las Artes Mexico, the Goethe Institute Mexico, the Centro Cultural Alemán de San Luis Potosí, the
City of Utrecht, the Arts Council of England and the regional municipalities of SaxonyAnhalt in Germany, la
Drac Centre, la Région Centre, le Conseil Général du Cher, la Ville de Bourges.
1
DOSSIER DE PRESSE – SEPTEMBRE 2012 / PROGRAMME EMAN # EMARE MEX 2011-2013
SOMMAIRE
•
Page 3. LE PROGRAMME EMAN # EMARE
•
Page 4. LE PROGRAMME EMAN # EMARE MEX 2011-2013
•
Page 5 : APPEL À CANDIDATURES > jusqu'au 15 novembre 2012
•
Page 6 : FESTIVAL .MOVE FORWARD *, Halle (Saale), Allemagne, 5 au 21 oct.
•
Pages 7-12 : ŒUVRES ET ARTISTES ACCOMPAGNÉES PAR BANDITS-MAGES
Dina Rončević :
– Notice biographique et compte-rendu de résidence
– Notice de l'œuvre réalisée : « Grannies »
– Texte critique par Kathy Rae Huffman (version anglaise, traduction en cours)
– Notice de Kathy Rae Huffman
Marissa Viani Serrano Ocampo :
– Notice biographique et compte-rendu de résidence
– Notice de l'œuvre réalisée : «Lunaticus»
– Texte critique par Frank Motz (version anglaise, traduction en cours)
– Notice de Frank Motz
CONTACT EN FRANCE
Bandits-Mages / EMARE MEX
Friche culturelle L'Antre-peaux | 24rte de la chapelle 18000 Bourges
Téléphone: +33 (0)2 48 50 42 47 | Sandra Émonet : [email protected]
www.bandits-mages.com | http://www.facebook.com/bandits.mages
Bandits-Mages soutient depuis 1991 la création et la recherche dans le domaine de l'image en mouvement et
des arts médiatiques. Le cœur de l'association est la production et la diffusion d'œuvres vidéos,
cinématographiques ou sonores, d'objets multimédias, de plateaux vidéos et aussi de projets pédagogiques.
Son action se concentre sur trois grandes missions : la production artistique, la diffusion des œuvres et la
sensibilisation. Bandits-Mages a rejoint le réseau EMAN # EMARE en 2009 afin d'encourager la ciculation des
artistes et la fertilisation des démarches artistiques dans un contexte professionnel international.
2
DOSSIER DE PRESSE – SEPTEMBRE 2012 / PROGRAMME EMAN # EMARE MEX 2011-2013
LE PROGRAMME EMAN # EMARE
European Media Art Network [EMAN]
Réseau européen pour l'art multimédia
#
European Media Artists in Residence Exchange [EMARE]
Résidences croisées pour artistes multimédia européens.
Le réseau européen EMAN # EMARE encourage et soutient la recherche, la production, la promotion
et la diffusion de l'art multimédia en Europe.
L'objectif fondamental de ce réseau, constitué de « laboratoires » d'art multimédia, est de permettre
aux artistes européens de tisser des liens étroits avec des structures spécialisées et de mener à bien des
projets en collaboration avec celles-ci. Durant les 18 dernières années, plus de 150 artistes et plus de cent
œuvres ont été soutenus par ce réseau : courts métrages, installation vidéo, œuvres interactives, éditions
numériques, films d'animation, spectacles, art sonore, projets de recherches...
Fondé en 2007 par quatre centres multimédias européens, avec le soutien du programme Culture de
l'Union européenne, le réseau EMAN s'inscrit dans la continuité des résidences artistiques croisées initiées
par ses membres dès 1995. En 2009, la mobilisation de bourses de production est formalisée par le dispositif
EMARE. De nouveaux membres, dont l'association Bandits-Mages, à Bourges (18), rejoignent alors ce réseau
actif qui produit des œuvres, soutient la recherche, présente et diffuse l'art multimédia en Europe.
Pour la période 2010-2013, le programme EMAN repose sur quatre membres associés:
- IMPAKT, Utrecht, Pays-Bas / www.impakt.nl
- Foundation for Art and Creative Technology (FACT), Liverpool, Angleterre www.fact.co.uk
- Bandits-Mages, Bourges, France / www.bandits-mages.com
- Werkleitz Gesellschaft, Halle (Saale), Allemagne / www.werkleitz.de
Mais de nombreuses structures ont été membres de ce réseau européen depuis son impulsion en 1995 :
• 1995–2013: Werkleitz Gesellschaft, Halle, Germany
• 2010–2013: Bandits-Mages, Bourges, France
• 2010–2013: FACT, Liverpool, England
• 2008–2009: InterSpace, Sofia, Bulgaria
• 2006–2013: Impakt Festival, Utrecht, Netherlands
• 2006, 2008–2009: VIVID, Birmingham, England
• 2001–2004: V2 Organisation, Rotterdam, Netherlands
• 2001–2003: Duncan of Jordanstone College of Arts, Dundee, Scotland
• 1999: ARTEC, London, England
• 1997–1999: Center for Culture & Communication, Budapest, Hungary
• 1997: Muu Media Base, Helsinki, Finland
• 1995–2004: Hull Time Based Arts, Hull, England
• 1995–1996: Intermedia Department, Budapest, Hungary
+ Pour consulter la liste des artistes soutenus depuis 1995 : http://www.emare.eu/artists.html
3
DOSSIER DE PRESSE – SEPTEMBRE 2012 / PROGRAMME EMAN # EMARE MEX 2011-2013
LE PROGRAMME EMAN # EMARE MEX 2012-2013
En 2012 et 2013, avec le soutien de la Commission Européenne "Programme Culture 2007-2013", le
réseau européen [EMAN # EMARE] organise des résidences croisées extra-européennes avec le Mexique, à
destination de jeunes artistes européens et mexicains, en partenariat avec le Centro Multimedia del Centro
Nacional de las Artes (CMM), Mexico City et le Centro de Arte y Nuevas Tecnologias (CANTE), San Luis
Potosí.
Un premier appel à candidatures, lancé en janvier 2012, a permis à quatre artistes mexicains et quatre
artistes européens de bénéficier d'une résidence artistique de production de deux mois, entre mars et
septembre 2012. Chaque artiste a bénéficié d'une prise en charge financière, d'un budget de production, d'un
accompagnement critique, logistique et technique pour mener à bien son projet. Chaque résidence a
également donné lieu à des workshops, échanges et présentations publiques au sein de la structure
accueillante afin de promouvoir le travail des artistes et de faciliter la création de liens et d'échanges
internationaux.
MARS – SEPTEMBRE 2012
Artistes accueillis par les membres du réseau EMARE # EMAN :
– Bandits-Mages à Bourges : Marissa Viani Serrano Ocampo, Mexico.
– Werkleitz à Halle : Laura Balboa, Mexico, Mexique
– Impakt à Utrecht : Rubén Guitérrez, Monterrey, Mexique.
– FACT à Liverpool : Amanda Gutiérrez, Mexico.
Artistes accueillis par les partenaires du réseau EMARE # EMAN :
– CANTE in San Luis Potosi : Rosa Menkman, Amsterdam, Pays-Bas ; Dina Roncevic,
Zagreb, Croatie (avec le soutien de Bandits-Mages) ; Rebecca Lennon, London,
Angleterre.
– Centro Multimedia in Mexico City : Maria Vedder, Berlin, Allemagne ; Nika Oblak & Primož
Novak, Ljubljana, Slovénie
OCTOBRE 2012
Les œuvres produites au sein de cette première série de résidences pourront être découvertes très
prochainement à Halle (Saale), Allemagne, au sein du festival ".move forward - new mexican european
media art", du 5 au 21 octobre 2012 (>> voir page 6). Un catalogue bilingue (anglais / allemand), contenant
des textes critiques sur chaque artiste, sera édité à cette occasion.
NOVEMBRE 2012
Nous lançons actuellement un deuxième appel à candidatures, clôt le 15 novembre 2012, pour une
nouvelle série de résidences de production, entre avril et août 2013.
OCTOBRE-NOVEMBRE 2013
En octobre 2013, le Festival Internacional de Artes Electrónicas y Video Transitio_MX 05, à Mexico
exposera l'ensemble des œuvres réalisées durant ces deux années. Cette manifestation internationale sera
également accompagnée d'un catalogue bilingue (anglais / espagnol), rétrospectif et critique.
En 2013, les festivals organisés par IMPAKT (Utrecht, Pays-Bas) et Bandits-Mages (Bourges, France)
relaieront l'actualité du programme EMAN/EMARE et les œuvres réalisées dans ses laboratoires multimédia.
2014-2016 / Encouragés dans cette dynamique extra-européenne, le réseau EMAN # EMARE envisage un
échange avec le Canada et l'Australie pour la période 2014/2016.
4
DOSSIER DE PRESSE – SEPTEMBRE 2012 / PROGRAMME EMAN # EMARE MEX 2011-2013
APPEL À CANDIDATURE
> Date limite de dépot des candidatures : 15 novembre 2012 :: Informations et inscriptions sur
http://call.emare.eu/
Les partenaires du réseau EMAN proposent des résidences entre avril et septembre 2013
au Mexique, en Grande Bretagne en Allemagne, aux Pays Bas et en France.
Les artistes européens qui travaillent dans le champ des arts médiatiques et de l’image en
mouvement sont invités à déposer leur candidature pour une résidence de 2 mois au Centro Multimedia in
Mexico City et/ou au Centro de Arte y Nuevas Technologias (CANTE) in San Luis Potosi.
Les artistes mexicains qui travaillent dans le champ des arts médiatiques et de l’image en mouvement
sont invités à déposer leur candidature pour une résidence de 2 mois à Bandits-Mages (Bourges, France),
IMPAKT (Utrecht,Netherlands), FACT (Liverpool,United Kingdom) ou Werkleitz Centre for Media Arts (Halle,
Allemagne).
--------Les étudiants ne sont pas autorisés, mais la candidature des jeunes artistes est encouragée. EMARE
MEXICO comprend une bourse de 2.000 €, un logement gratuit, jusqu'à 900 € de frais de voyage, l'accès aux
équipements techniques et une représentation professionnelle. De plus, les artistes participants au
programme prendront part à l'exposition finale à Mexico en Octobre 2013.
Les candidatures doivent être soumises en ligne (http://call.emare.eu/) accompagnées d'un CV, d'une
documentation artistique (audio)-visuelle et d'une proposition de projet à réaliser lors de la résidence. Les
candidatures se font seulement via le site Internet dédié. Dans le cas où vous avez vraiment besoin d'envoyer
quoi que ce soit par courrier postal sans avoir d'autres options, contactez Mr Peter Zorn, coordinateur général
EMARE (Peter Zorn pz (at) werkleitz.de) jusqu'au 15 octobre.
European Media Art Network # European Media Artists in Residence Exchange
EMARE MEX 2012-2013 [European Media Art Network en coopération avec le Centro Multimedia del Centro
National de las Artes Mexico City & le Centro de Arte y Nuevas Technologias San Luis Potosi.]
En savoir plus : http://www.emare.eu/news.html
Contact en France :
Bandits-Mages
Friche culturelle L'Antre-peaux | Programme EMARE MEX
24rte de la chapelle 18000 Bourges
Téléphone: +33 (0)2 48 50 42 47
> Sandra Émonet : [email protected]
Ce projet est soutenu par la commission Européenne Programme Culture 20072013, El Fondo Nacional para
la Cultura y las Artes Mexico, the Goethe Institute Mexico, the Centro Cultural Alemán de San Luis Potosí, the
City of Utrecht, the Arts Council of England and the regional municipalities of SaxonyAnhalt in Germany, la
Drac Centre, la Région Centre, le Conseil Général du Cher, la Ville de Bourges.
5
DOSSIER DE PRESSE – SEPTEMBRE 2012 / PROGRAMME EMAN # EMARE MEX 2011-2013
FESTIVAL .move forward / HALLE (Saale), Allemagne.
Vernissage le vendredi 5 octobre 2012, à 18h30 au Steintor Varieté
« .move forward », festival organisé par Werkleitz, présente l'avant-garde mexicaine et européenne
dans une exposition parcours dans le quartier de Steintor à Halle, en plein centre-ville. Un parcours
de 500 mètres vous emmène découvrir des œuvres parmi des sites remarquables : des bains publics à
un hôtel de légende, d'un ancien cinéma à une caserne de pompiers... Dans cette confrontation inédite
de l'art avec des lieux d'exception, le Parc Alameda de Mexico surgit sur le mur brut d'un cinéma
légendaire, les mariachis jouent la pièce avant-gardiste 4:33 de John Cage, et la Vierge Marie apparaît
dans une piscine municipale.
Treize œuvres, réalisées pour la plupart in situ, seront exposées dans le cadre « .move forward ». Ces
projections à grande échelle et installations interactives ont été réalisées dans le cadre du programme
EMAN/EMARE MEX mené en association avec des structures européennes et mexicaines. Le principal
objectif de cet échange est de faciliter la coopération entre artistes européens et mexicains, en lien avec des
organisations partenaires, et d'établir des liens plus étroits entre les artistes, les institutions multimédia et les
communautés artistiques européennes et mexicaines.
Le Mexique a attiré l'attention et l'imagination de générations d'Européens et d'artistes célèbres tels
que Luis Buñuel, Eisenstein ou Antonin Artaud. Parallèlement, l'Europe a longtemps été un fer de lance pour
le développement de l'art et du design, source d'inspiration pour de grands artistes mexicains comme Diego
Rivera. Les artistes invités par le festival international « .move forward » partent à la découverte de la culture,
des artistes qui les ont précédé, des villes et des paysages, de la politique et de l'athomspère de leur pays
d'accueil tout en travaillant sur leurs propres projets dans les laboratoires et studios des structures les
recevant en résidence.
La diversité des formats que les artistes utilisent reflète la diversité de l'art multimédia contemporain :
des films d'animations aux installations vidéo interactives, en passant par des performances. Les thèmes
explorés par ces artistes sont nombreux et variés, traitant de l'urbanisme, de la nationalité, de la religion, de la
science, de la tradition, de la migration, de la mondialisation, du changement climatique, des médias, de la
réalité, du virtuel, de l'anarchisme ou de l'appropriation capitaliste des icônes révolutionnaires.
Lors du festival, le dialogue interculturel sera encouragé par la présence et la prise de parole des auteurs des
textes critiques du catalogue. La programmation de films permettra la juxtaposition de points de vue et le
renversement des positions entre regard indigène et regard extérieur.
Plus d'informations sur le festival « .move forward » :
www.werkleitz.de/moveforward
http://vimeo.com/werkleitz
6
DOSSIER DE PRESSE – SEPTEMBRE 2012 / PROGRAMME EMAN # EMARE MEX 2011-2013
ŒUVRES ET ARTISTES SOUTENUS PAR BANDITS-MAGES
DINA RONČEVIĆ
Dina Rončević (née en1984) est croate, artiste des nouveaux médias et marionnetiste.
Le travail de Dina Rončević’ convoque princialement des questions liées aux positions de genre, souvent dans
le cadre de performances.
Pour son travail de fin d'étude à l'Art Academy de Zagreb, elle a suivi une formation professionnelle pour
devenir mécanicienne automobile. Durant ce projet de trois années (2007–2010), elle a travaillé sur l'identité
sociale et la répartition des rôles entre les genres dans cette niche socio-culturelle majoritairement masculine.
Son travail a été montré notamment en 2011 à la XVème Biennale de la Méditerranée à Thessalonik (Grèce).
Cette année, elle participe à une exposition de groupe éphémère intitulée « Simplon Express / the Return »,
conçue par la curatrice Ida Biard, s'appuyant sur une connection ferroviaire historique entre Zagreb et Paris.
http://www.dinaroncevic.blogspot.de
RÉSIDENCE DE DINA RONČEVIĆ EN JUILLET / AOÛT 2012 À CANTE, SAN LUI
POTOSI, MEXIQUE (ORGANISÉE PAR BANDITS-MAGES)
Dina Rončević a séjourné deux mois à San Lui Potosi, accueillie par CANTE (Centro de Arte y Nuevas
Technologias) au Mexique, avec le soutien de Bandits-Mages. Durant cette période, du 1er juillet au 31 août
2012, les premières semaines ont été consacrées à la construction des armatures et décors, à la rédaction du
storyboard et à la mise au point des éclairages et du design sonore. Dina a ensuite passé beaucoup de temps
à rassembler le matériel adéquat. Ayant souvent recours aux textiles, plus particulièrement pour ce projet, elle
est parti à la recherche de tissus mexicains pouvant l'inspirer. Impressionnée par la culture mexicaine en
général, elle a décidé d'inclure plus d'éléments mexicains que prévus, tant du point de vue esthétique que
pour nourrir la trame narrative. Le dernier jour de sa résidence, elle a présenté son film lors d'une projection
publique. La bande-son a été réalisée par Julio del Toro, la narratrice espagnole est Mariana Zermeno, tous
deux travaillent à Cante et continueront de collaborer avec Dina pour la suite du projet "Grannies".
7
DOSSIER DE PRESSE – SEPTEMBRE 2012 / PROGRAMME EMAN # EMARE MEX 2011-2013
GRANNIES, vidéo, 03 min. 20s., Dina Rončević, Mexico, 2012.
Grannies, l'œuvre réalisée par Dina Rončević’s dans le cadre des résidences EMARE MEX, est son premier
film d'animation.
Dans ce film de 03 min. 20s., réalisé en stop motion et conçu comme une bande-annonce, les trois
personnages sont des femmes d'une soixantaine d'année, incarnées par des marionnettes réalisées à la main
à partir de tissus et de laines de coton. Ces femmes cohabitent dans un immeuble dont les décors miniatures
ont été réalisés à partir de matériaux trouvés à San Luis Potosí.
Dans cette œuvre, les trois femmes âgées sont connectées de par leur proximité spatiale, et l'intrigue
commence lorsqu'elles rivalisent pour la propriété d'un coffre de mariage contenant l'héritage d'un passé
traditionnel, lourd d'implications. Agatha, la narratrice au mode de vie très zen, est à la fois femme de ménage
et locataire de l'immeuble où Dea emménage. Dea est une créatrice textile pleine de créativité. Dans son
appartement, qui est une véritable explosion de couleurs et d'énergie, elle transforme les choses, telle une
magicienne. Au même étage, Madame Hablek mène une vie plutôt classique et rangée. Célibataire, elle passe
tout son temps dans son appartement devant des feuilletons télévisés, amoureuse d'un acteur. Le jour où Dea
reçoit le trousseau de mariage de sa mère, qui sait pourtant qu'elle ne se mariera jamais, Madame Hablek
devient folle. Toute sa vie, elle n'a jamais voulu autre chose que de se marier. Elle donnerait tout pour ça...
Dans son travail manuel sur les accessoires et personnages de son film d'animation, Dina Rončević fait
également référence à un savoir-faire traditionnellement assigné aux femmes. Elle exposera d'ailleurs une
sélection de poupées faites à la main, à proximité de l'espace de projection de ce court-métrage.
Cette œuvre a bénéficié du soutien d'EMARE MEX 2012 au Centro de Arte y Nuevas Tecnologías (CANTE),
Centro de las Artes - San Luis Potosí, Mexique, grâce au financement du programme Culture 2007-2013 de la
Commission européenne.
8
DOSSIER DE PRESSE – SEPTEMBRE 2012 / PROGRAMME EMAN # EMARE MEX 2011-2013
Dina Rončević - Grannies (2012)
par Kathy Rae Huffman (traduction en cours)
“Above all, be the heroine of your life, not the victim.”
Nora Ephron (1941–2012)
Dina Rončević posted this quotation on her Facebook
page, July 30, 2012. It stands as a beacon for her
lifestyle, belief, and artistic practice. Living and
working today, in a time that offers opportunities to
explore and design real and virtual innovative artistic
positions, Rončević is a young multimedia artist
concerned with ideas that surround the construction
of gender. She aspires to create new models of
cultural significance using many non-artistic
processes. For example, she challenged the
institutions of her artistic development by training as
an auto mechanic, learning about engines as a
‘medium’ alongside her studies at the Fine Art
Academy. Born and educated in Croatia, formerly
part of Yugoslavia, she grew up in a culture where
tradition is essential, with many strong artists who are
also female role models in the art world.
Fifty years of feminist activism, archived and
recorded in artistic works, has resulted in the fact that
many artists today do not feel the need to proclaim
‘feminism’ as their artistic approach. The practice of
Dina Rončević is no exception. However, it is clear to
this writer that she is heavily inspired by feminists.
These women (and men) have provided a basis for a
critically evolved social consciousness that
encourages the next steps: the future, and for
Rončević, a time for individual dynamics. Born an
early ‘Millennial’ (1980–2000) to post-war ‘babyboomer’ parents, this generation (also called
Generation Y, simply because they come after Gen
X) have grown up with access to seemingly unlimited
information: Internet and social media are a natural
part of their surroundings.
Suck Squeeze Bang Blow (2007–2010), a work in
seven parts, included Rončević’s mechanic’s training:
a blog; a calendar (very different from most auto
shops who exhibited calendars, with photos of nude
women); a series of ‘textile collages’ in which she
embroidered various mechanical processes; and a
book with documents, texts, and her dissertation for
the School of Electronics and the Centre of Female
Studies, Zagreb (prescribed by these courses). Mom,
I Love You (2010) was a subsequent embroidery
work, but rather than using traditional flowers and
patterns passed down through female generations,
she embroidered images of three phase current flow.
Continuing with the non-traditional use of female
crafts, Four Stroke (2011) is masterfully produced,
her embroidery illustrates the four stroke engine.
These earlier works prepared Rončević to propose
Grannies, her current work that questions knowledge,
gender and tradition, and uses not only her sewing
skills, but also her experience as a stop frame
animator.
Gen Y also grew up nurtured by Children’s TV.
Programs like The Raggy Dolls (1986–1994), a
British cartoon series about discarded dolls who
come alive in a factory trash bin; Telebugs (1986–87)
a cartoon about three robots who have televisions for
heads; and of course the much earlier, longer running
The Muppets, who were part of the national
broadcaster RTL Televizija, Croatia. These programs
were moral tales, very popular and influential, with
dubbed versions and spin-offs shown around the
world. For example, in 1972, Croatia hosted
Animafest Zagreb (an international festival of
animated film), where Jim Henson (creator of The
Muppets) won for best animated film, for one of his
Sesame Street Programs. Through the dominant
discourse of television, fantasy merchandise for
children, like Care Bears (developed into a franchise
for Nintendo Entertainment), and the individually
characterized Cabbage Patch Dolls, the longest
running doll franchise in the USA, originally created
by an artist (some were even issued with a birth
certificate) became treasured possessions. The
variety of created characters from the 1980s
underpins the zeitgeist of the era, informing many of
the fantasies, narratives and characters created by
young artists, today.
Grannies, Rončević’s work for EMARE MEX, is firstly
a stop motion video using puppet figures she has
sewn from cotton wool and created as characters
who ‘reside’ in two apartments. Miniature sets were
built from materials found in San Luis Potosí. Video is
9
DOSSIER DE PRESSE – SEPTEMBRE 2012 / PROGRAMME EMAN # EMARE MEX 2011-2013
a medium that facilitates the combination of multiple
disciplines. In this case, Rončević’s sets will inform
the narrative. Her first directorial effort, Rončević
explores the characterization of three ‘60-something’
females, taking a look at the generation which
parented her parents. Each of the characters is
individual, with unique motivation and style. From a
fairly traditional perspective, Miss Hablek is
unmarried and bourgeois, with TV soaps as her main
activity. She rents out rooms to two, equally senior
women, Dea and Agatha, who are ‘alternative’
characters with non-traditional opinions and lifestyles.
The three grannies are connected by their proximity,
and develop intrigue and drama when they compete
over a dowry trunk which contains the heritage and
traditions of the past, replete with implications.
The motivations and challenges faced by earlier
generations of women, is central to the work of many
artists today, as well as artists who form the history of
modern and contemporary art. California-based
artists Suzanne Lacy and Jeanne Finley, as well as
New York-based artists Martha Wilson and Cindy
Sherman, have used the aging of women as a topic
of their work. Likewise, the craft of puppet making
has deep tradition, beginning with folkloric, ethnic
examples. Contemporary artists who have worked
with puppets include Louise Bourgeois, Mike Kelley,
Paul McCarthy, Bruce Nauman, Laurie Simmons, Kiki
Smith, Kara Walker, Dennis Oppenheim and William
Kentridge (for starters). Theatre sets for video and
the manipulation of light and sound to emphasize
puppet activity is also well represented. For example,
Tony Oursler’s EVOL (1984), produced the same
year Dina Rončević was born, features fantasy, the
construction of gender and sexual misconduct.
Eleanor Antin’s The Nurse and the Hijackers (1977),
an even earlier narrative video, takes place in a
passenger airline set, is enacted by cut-out paper
dolls. On a larger scale, Joan Jonas has created
gallery sized sets like Lines in the Sand (2002), that
use disparate elements to connect metaphor and
female mythology using performance, video, cut-outs,
dioramas, and objects.
The set-up for the narrative, in this case the
construction and the characterization of each granny,
the design of two distinct miniature sets (complete
with lighting), and the dramatic connection between
them, is the starting point of Grannies. The narrative
is also a story of three older women, who would be
role models (each in their own way, for better or
worse), who reveal their own stories. The resulting
video for exhibition will be a short ‘pilot’, a prelude for
a longer work to come. The narrative mode – how
Rončević chooses to relate the story – will reveal her
methodology. Her youth is not an issue, after all,
When I’m 64 was written by Paul McCartney in 1967,
when he was 16 years old. Becoming sixty, for that
generation now in their late 60s, was almost beyond
comprehension. There is no apprehension about
becoming old in Dina Rončević’s work. She creates
her own ‘life script’; she dreams big and has a vision
of a future where art has the power to change
traditional, limiting beliefs. By deconstructing the
categories of identity and questioning gender roles,
her characters become heroines who are given
permission to be who they truly desire to be, no
matter what their age might be.
© Kathy Rae Huffman, Werkleitz 2012.
Kathy Rae Huffman (USA) est une commissaire d'exposition indépendante et une
travailleuse des réseaux basée à Berlin. Ses projets curatoriaux récents sont
Exchange and Evolution : Worldwide Video Long Beach 1974–1999 pour le Long
Beach Museum of Art, ISEA2009–Belfast et Transitland : Video Art from Central and
Eastern Europe 1980–2009. Kathy Rae Huffman est la co-fondatrice de la
communauté en ligne FACES : genre, technologie, art. Elle a obtenu un MFA en
Design d'exposition et un diplôme de post-diplôme en études muséables à l'Université
américaine de Long Beach en 1980. Elle a été auteur, consultante et coordinatrice
pour de nombreux festivals et organisations internationaux.
10
DOSSIER DE PRESSE – SEPTEMBRE 2012 / PROGRAMME EMAN # EMARE MEX 2011-2013
ŒUVRES ET ARTISTES SOUTENUS PAR BANDITS-MAGES
MARISSA VIANI SERRANO OCAMPO
Marissa Viani Serrano Ocampo est née au Mexique, en 1986.
Elle recourt à l'art vidéo pour créer des expériences poétiques en manipulant librement temps et espace.
Marissa Viani Serrano a étudié la philosophie et le cinéma au Mexique et en Allemagne (HFF Munich). Elle a
déjà un corpus conséquent de films de fiction, de films documentaires et de courts-métrages expérimentaux.
Son travail a été montré lors de festivals et au sein de galeries en Grèce, en Syrie, en Italie, en Pologne, en
France, en Espagne, en Allemagne, au Mexique, au Chili, au Pérou, aux États-Unis, en Australie, à Singapour
et en Corée du Sud.
http://vimeo.com/marissaviani
RÉSIDENCE DE MARISSA VIANI SERRANO OCAMPO EN JUIN / JUILLET 2012 À
BANDITS-MAGES, BOURGES, FRANCE
Marissa Viani Serrano Ocampo a séjourné du 4 juin au 4 août 2012 à Bandits-Mages. Durant cette période,
elle a beaucoup filmé dans les rues, les chapelles... exploitant l'image associée au Berry de « pays sorcier ».
Le Berry s'est autrefois distingué par de retentissants procès en sorcellerie, et on peut encore y entendre dans
sa campagne reculée des histoires de mauvais oeil 1. Les créatures typiques de la contrée sont les facétieuses
birettes (spectres en chemise) ou le dangereux meneur de loups .
Elle a également procédé à de nombreux essais de manipulation et d'altération d'images aquatiques en direct,
mettant au point un studio de tournage autour d'un grand aquarium, réceptacle d'eau à la texture de plus en
plus troublée. Le 5 juillet, elle a présenté au public une sélection de 6 travaux (videos et films) et dévoilé son
projet Lunaticus mené dans le cadre de sa résidence à Bandits-Mages.
1Source : Claude Seignolle, « Le Berry des traditions et superstitions », éd. Hesse, 2002.
11
DOSSIER DE PRESSE – SEPTEMBRE 2012 / PROGRAMME EMAN # EMARE MEX 2011-2013
LUNATICUS, vidéo, Marissa Viani Serrano Ocampo, France, 2012.
Marissa Viani Serrano: Lunaticus, installation view, 2012
Le projet "Lunaticus" consiste en une réalisation audiovisuelle expérimentale qui interroge la relation entre
l'humain et le divin à travers le corps, les sentiments et la pensée.
Au Moyen-Âge, la « maladie divine » désigne des perceptions altérées qui auraient tendance à être
considérées aujourd'hui comme une perturbation neurologique ou psychiatrique. Ses symptômes combinés
consistent en des mouvements involontaires du corps, une sensibilité accrue et une clarté particulière de la
pensée. Ils causent au patient une perception altérée de la réalité qui l'amène à vivre une expérience mystique
ou divine.
Marissa Viani Serrano Ocampo souhaite montrer la connexion divine des êtres humains de façon subjective.
Le projet se concentre sur la recréation de ce type de sacré, à travers un montage associant des
représentations stylisées d'images et des sons transformés.
La première phase de ce projet traite des apparitions de la Vierge Marie, un phénomène répandu chez les
catholiques mexicains. Les apparitions de la Vierge Marie peuvent emprunter plusieurs formes, à l'image de la
dualité se ses symboles : mère de Jésus, elle est également une divinité féminine autonome.
Marissa Viani Serrano Ocampo lui associe également des concepts tels que le plaisir, l'amour, le calme, la
paix, le ciel, la lumière, les étoiles, l'univers, la famille, les enfants, l'innocence, la souffrance, les pleurs, l'eau
et le mouvement. L'artiste choisi de transmettre cette expérience personnelle, qui entre en relation avec la
fermeture d'un des propres chapitres de sa vie. Au cours de l'année passé, ses inquiétudes spirituelles ont
traversé son travail et l'ont incité à créer à partir d'un point de vue radicalement différent de ses réalisations
passées.
Au sein du festival .move forward, Marissa Viani Serrano Ocampo installera son œuvre dans les bains publics
municipaux (construits dans les années 20), créant des apparitions à la surface de l'eau.
Cette œuvre a bénéficié du soutien d' EMARE MEX 2012 à Bandits-Mages, Bourges, France, grâce au
financement du programme Culture 2007-2013 de la Commission européenne.
12
DOSSIER DE PRESSE – SEPTEMBRE 2012 / PROGRAMME EMAN # EMARE MEX 2011-2013
Marissa Viani Serrano Ocampo - Lunaticus (2012)
par Frank Motz (traduction en cours)
lῦnᾶticus m (f: lu¯na¯tica, n: lu¯na¯ticum)
- of, or living on, the moon
- epileptic, lunatic, moonstruck, crazy
“And I felt the heavens come to earth and swallow
me up.” 2
Fyodor Dostoyevsky
Every pilgrimage destination has its rites of the Virgin
Mary, whether Altötting, Fátima, Maria Laach or
Cze˛stochowa. In Meðugorje in Herzegovina, a
woman circumscribes a statue of the Madonna on
her knees, and the calf of a statue of Christ is
unceasingly caressed, causing the bronze to shine
brightly. In Lourdes – where the Madonna appeared
several times to the later canonised French nun
Bernadette Soubirous as a young girl in 1858 – the
mass is shown on huge screens like at a pop concert.
It includes live close-ups from the congregation and
is garnered with thematically appropriate excerpts
from Hollywood movies. In contrast, Levocˇa in
Slovakia shows itself largely free of this kind of media
fireworks, although, according to the artists Johanna
and Helmut Kandl, it is the Woodstock of Madonna
pilgrimage places: “Everything was calm here. On the
day of the Visitation, July 2, the people gather on a
mountain, everyone brings something to eat, they are
clothed differently, from the traditional short skirts to
hot pants and T-shirts printed with ‘Sex Drugs and
Rock ’n’ Roll’. Priests are standing about on the field
ready to take confession, holding umbrellas to protect
them from the sun, and the people all kneel down – a
huge tableau vivant.” On hitsunday, near the
miraculous image of the Madonna in Loreto, a crowd
of handicapped people line the Piazza at Café
Bramante, often accompanied by Maltese sisters in
uniforms showing off their figures. As 50 sport cars
come into view, “tutti Fiat”, the sisters gather around
them and pose for photographs as though they were
at a motor show. Then Bishop Giovanni arrives and
blesses the cars. In a northern suburb of Mexico City
– the home town of the artist whose work is the point
2 Quoted from Sofja Wassiljewna Kowalewskaja,
Jugenderinnerungen. Bremen 2010, p. 107. (Translation:
SB)
of departure for this text – a man slides along on his
knees carrying a large Madonna statue in his arms.
Young men on bikes with images of the Madonna tied
to their backs ride to the most important holy site in
Mexico, the Basilica of Our Lady of Guadalupe on
Mount Tepeyac; the world’s largest pilgrimage
destination with 25 million pilgrims a year. The
architect Pedro Ramírez Vázquez also built the Aztec
stadium 39 km away. Once it was filled with an
audience of 100,000 four times in a row by Michael
Jackson, but it is also used for mass religious events.
For the Werkleitz Festival in Halle, Marissa Viani
Serrano’s work Lunaticus will undoubtedly transmute
yet another place of bodily and mental recreation into
a temporary pilgrim place, albeit for much fewer
visitors. Her apparition of the Madonna will be
projected at regular intervals onto the 160 m2 surface
of water in the “Frauenhalle”, the ladies’ hall, at the
city baths during normal operating hours. The
apparition corresponds in a subtle and multifaceted
manner to this historically and architecturally
significant exhibition site. Built in Art Nouveau style
between 1912 and 1914 based on plans by the town
planner Wilhelm Jost, the heritage building with its
gallery-like cloisters and richly decorated tiles and
ceramics is almost completely intact.
Serrano relates the terms “Mother of God” and “Virgin
Mary” and feminine symbolism of the divine to ideas
of desire, love, calm and light, heaven and the
beyond, family and innocence, but also suffering,
tears, water and motion. In the city baths the visitor
submerges themselves literally into this “sacralised”
zone of feeling, into a motif that tries to speak to our
common experiential horizon. This rupture of the
quotidian and the mutuality of public space are the
decisive criteria for the presentation of the work,
whose core element is found in an increasingly dusky
and finally completely darkened part of the bath. Here
the visitor is confronted with the large scale video
installation – an audio-visual composition, in which
Serrano deploys the technical and formal means of
digital video and experimental film to take the notion
of the “holy malady” (morbus sacer = Epilepsie) as
point of departure in order to circumscribe a personal
13
DOSSIER DE PRESSE – SEPTEMBRE 2012 / PROGRAMME EMAN # EMARE MEX 2011-2013
vision of the relation between humanity and divinity,
and make this vision subjectively tangible to the
viewer as a way of accessing the sacred.
Epilepsy is literally unpredictable and yet the
paradigmatic sickness associated with prediction and
the visionary. In the course of its history it has been
accorded different names.3
Follow the extant literature back to Babylon and
ancient Egypt and consider more recent scientific
insights and you will find that the mystery-shrouded
phenomenon seems to be as old as life itself. The
symptoms of its crisis express themselves generally
in uncontrollable convulsions and cramps,
hypersensitivity of the nervous system as well as
altered perception of reality in the form of a sudden
transport of bliss, which usually heralds a serious
oncoming attack. These attacks are often felt or at
least after the fact interpreted by the sufferer as well
as witnesses as a mystical experience, as both a
divine blessing and demonic curse, independently of
whether
the
causes
are
assigned
to
neurological/psychical disturbances or to spiritual
processes. As in some forms of mental illness and
trance states deliberately induced by ritual or
substances like opium and mescaline, the sufferers
believe they have had the happy fortune of grasping
the deeper meaning of existence and are at the same
time desperately abandoned to the apparent
revelation and the God experience. In chapter five of
the second part of The Idiot Dostoyevsky, himself an
epileptic, speaks of the “lightening-like flash of higher
feeling of self and self-consciousness and
consequently of a higher ‘being’ ... an unprecedented
feeling of plenitude, of equilibrium, of reconciliation
and enthusiasm, a prayer-like submersion in the
highest synthesis of life”. It’s no coincidence that
poets since antiquity have preferred to represent and
interpret the essence of human existence in the
guises of madness, its highest and most terrible
possibilities, its greatness and its abasement (think of
Cervante’s Don Quixote, Ibsen’s Peer Gynt and
Shakespeare’s Lear). Epileptics appear in paintings
by Raphael and Rubens, and everywhere the
“wisdom of the fool” becomes aphoristic, as Karl
Jaspers points out in his philosophically and
psychologically seminal General Psychopathology
(1913). The list of epileptics that came to be idolised
is indeed long: Aristotle und Pythagoras, Alexander
the Great, Julius Caesar, Napoleon, Lenin, the
student revolt leader from 1968 Rudi Dutschke, St.
Paul und Pope Pius IX., Leonardo da Vinci,
Michelangelo, Van Gogh, Nobel, Edison, Newton,
Flaubert, Beethoven, Handel, Tchaikovsky and the
list goes on. Lunaticus is an audiovisual and
theatrical simulation of a sort of heightened, if you
like, more intense form of human existence, an
“attack”, an edge situation. The stylised montage of
processed images and sounds draws on a mixture of
appropriated and original material. Excerpts from
Serrano’s own life, religious images, landscape
shots, impressions from Mexico and France
(Bourges) – where Lunaticus was produced in the
context of the EMARE MEX stipend – are partly
modified in colour and texture and combined with
abstract light and colour compositions, creating an
independent digital image universe of the poetry of
life and art. Spiritual search, reflections on time, life
and death are inherent to all her work, whether
fictional, documentary or experimental film and short
film. Art is for Serrano a means of manifesting the
invisible, the metaphysical. Her video creations
exploit all the possibilities of the free manipulation of
time and space to conjure a “life without rules” and,
as in Lunaticus, to capture the moment in which the
audience can feel itself, as the artist says, “absorbed
by heaven”: An apparition.
3. Cf. http://www.epilepsiemuseum.de/alt/english.htm
The different descriptions allow us to deduce the
respective causes attributed to epilepsy in different
periods, e.g. “moon sickness”, induced by moon
phases, or “demonic sickness” by evil spirits. At the
same time they betray something about the person
attributing the name, e.g. the inventor of “Zuchtrute
Christi”, i.e. Christ’s cane, must have believed in
Christ and his power to punish.
© Frank Motz, Werkleitz 2012.
Frank Motz (DE) est directeur et responsable des expositions à l'ACC Galerie à Weimar. Il a été le
directeur artistique de l'espace d'art HALLE 14 à Leipzig jusqu'en 2002.
14