Edition complète - Société Suisse de Pédiatrie
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Edition complète - Société Suisse de Pédiatrie
Journal de formation continue et d‘information de la Société Suisse de Pédiatrie 22 Plongée chez l’enfant et l’adolescent 27 Valeurs Plusoptix 29 La violence à l‘adolescence le Edi co tio pr ng n en dr rè à e s Be av 20 rn ec e 16 so i Rapports annuels à 5 V/2016 ur No. 3 po Vol. 27 Pour ce que vous avez de plus précieux au monde. Parce que moins, c’est parfois mieux. HiPP Pre BIO Combiotik® • L’étude CHOP* confirme: une grande consommation de protéine entraine un risque plus élevé de surcharge pondérale chez les bébés non allaités.1,2 • Les experts conseillent une alimentation pour nourrissons à teneur réduite en protéine, si le bébé n’est pas allaité. HiPP Pre BIO Combiotik® • Teneur réduite en protéine (1.89g/100 kcals) • Des protéines de très haute qualité dont l’alpha- lactalbumine • Sécurité cliniquement prouvée3 • Très bien toléré et rassasiant3 1007813 1 Weber M et al. Am J Clin Nutr 2014; 99: 1041-51 2 Koletzko B et al. Am J Clin Nutr 2009; 89: 1836-45 3 Fleddermann M et al. Clin Nutr 2014; 33: 588-95 Information importante : L’allaitement maternel est ce qu’il y a de mieux pour un nourrisson. Le lait infantile pour nourrisson ne doit être donné que sur conseil de votre pédiatre, sage-femme ou autre personne spécialisée. Pour plus d’information consultez hipp-fachkreise.de/proteinreduktion. * CHOP: Childhood Obesity Project (un projet de recherche ciblé de la Commission Européenne) Sommaire Vol. 27 No. 3 2016 Editorial Rédaction Prof. R. Tabin, Sierre (Rédacteur en chef) Prof. M. Bianchetti, Bellinzona Dr M. Diezi, Lausanne PD Dr. T. Kühne, Bâle Dr U. Lips, Zurich Dr M.-A. Panchard, Vevey Dr P. Scalfaro, Lausanne Dr R. Schlaepfer, La Chaux-de-Fonds Prof. A. Superti-Furga, Lausanne Dr R. von Vigier, Bienne Adresse de la rédaction c/o Prof. R. Tabin Av. du Général Guisan 30 Case postale 942 CH-3960 Sierre Tél. 027 455 05 05 Fax 027 455 59 55 [email protected] Copyright © Société Suisse de Pédiatrie Editeur Société Suisse de Pédiatrie (SSP) www.swiss-paediatrics.org Secrétariat / Changements d’adresse Société Suisse de Pédiatrie (SSP) Case postale 1380 1701 Fribourg Tél. 026 350 33 44 Fax 026 350 33 03 [email protected] Mise en page et impression 3· L'intérêt supérieur de l'enfant: notre boussole dans les brumes contemporaines N. Pellaud Congrès annuel 4· Congrès annuel de la SSP conjointement à l’Association suisse des pharmaciens de l'administration et des hôpitaux M. Steinlin, C. Aebi Rapports annuels 5· Rapport annuel de la présidente et du comité N. Pellaud 7· Institut suisse pour la formation médicale postgraduée et continue (IFSM) C. Rudin Commissions de la SSP 8· Commission de formation postgraduée (CFP) C. Rudin 9· Commission de formation continue P. Klauser 10· Commission d’examen de spécialité en pédiatrie N. von der Weid Groupes d'intérêts pédiatriques 11· Collège des médecins-chefs A T. J. Neuhaus 12· Groupe d’intérêt des cliniques pédiatriques C. Stüssi, J. Wildhaber 14· Développement de l’assistanat au cabinet pédiatrique O. Adam 16· Fondation pour la promotion de la formation en médecine de famille (FMF) O. Adam 17· Groupe de travail DRG s+z:gutzumdruck. Nellenstadel 1 3902 Brig-Glis Tél. 027 924 30 03 Fax 027 924 30 06 [email protected] M. Losa Publicité Formation continue Editions Médecine et Hygiène Michaela Kirschner Chemin de la Mousse 46 1225 Chêne-Bourg Tél. 022 702 93 41 [email protected] 22· Plongée chez l’enfant et l’adolescent. Mise à jour au travers de quelques cas concrets. Paediatrica Paraît 5 fois par an pour les membres de la SSP. Les non-membres peuvent s’abonner auprès du secrétariat pour Fr. 120.– par an. Tirage 1950 Ex. / ISSN 2235-5480 Certifié par REMP Prochain no Délai rédactionnel: 29.7.2016 Dates de parution: no 4: 30.9.2016 Image de couverture «Porteuse 1» Peinture acrylique sur toile Dominique Lambert Delachaux La rédaction n’assume aucune responsabilité quant au contenu des textes. 18· Groupe de travail obésité J. Laimbacher 19· Collège de médecine de premier recours (CMPR) B. Laville M.-A. Panchard 27· Valeurs Plusoptix et envoi des patients chez l’ophtalmologue C. Klaeger, A. Palmowski-Wolfe 29· La violence à l'adolescence, nouvelle scène des mauvais traitements dans l'enfance? P. Roman Informations 32· L'âge osseux ne permet pas de déterminer l'âge des jeunes requérants d'asile G. Friedrich Eich, V. Schwitzgebel 33· Creation of The Swiss group of Pharmacogenomics and Personalized Therapy (SPT) V. Mlakar, P. Huezo Diaz Curtis, P. Baumann, R. P. Bühlmann, P. Meier-Abt, U. A. Meyer, M. Ansari 34· Daniela Vetsch: «Les échanges sont cruciaux» E. Loosli 36· Des pédiatres et des membres de l’administration suisses «visitent» des sites de production de vaccins P. Jenny 37· Prix de néonatologie M. Roth-Kleiner Varia 38· Instructions aux auteurs 1 Vaccin oral Rovaris LE DOMPTAGE D’UNE BÊTE FÉROCE Rotarix® offre aux nourrissons et enfants en bas âge, avec un cycle de vaccination possible déjà achevé dans la 10e semaine de vie, la protection contre les infections au rotavirus − pour qu’ils puissent continuer sans souci à découvrir le monde. La série de vaccinations avec Rotarix® doit être terminée avant l’âge de 24 semaines. Rotarix® liquid, vaccin contre le rotavirus pour administration orale. PA: Rotavirus humain vivant atténué, souche RIX4414 (≥ 106,0 DICC50/dose). I: Immunisation active de l’enfant à partir de l’âge de 6 semaines pour la prévention d’une gastro-entérite due à des rotavirus. Efficacité démontrée contre les rotavirus des types G1P[8], G2P[4], G3P[8], G4P[8], G9P[8]. P/M: L’immunisation de base comprend 2 doses. Intervalle de 4 semaines au minimum. Première dose à partir de l’âge de 6 semaines, deuxième dose avant l’âge de 16 (max. 24) semaines. Destiné uniquement à l’usage oral. CI: Hypersensibilité connue à l’un des composants du vaccin ou en cas de signes d’hypersensibilité après une administration antérieure de Rotarix; antécédents d’invagination ou malformation congénitale de l’appareil gastrointestinal prédisposant à une invagination; immunodéficience combinée sévère (IDCS ou SCID); maladie fébrile sévère aiguë; diarrhée ou vomissements; après la 24ème semaine de vie. MG/P: N’INJECTER EN AUCUN CAS! Enfants ayant des maladies héréditaires telles qu’intolérance au fructose, malabsorption du glucose-galactose ou insuffisance en sucrase-isomaltase; enfants ayant des pathologies gastrointestinales ou des troubles de la croissance; risque d’intussusception: surveiller tout symptôme suggérant une invagination intestinale; immunodéficience connue ou suspectée; excrétion du virus vaccinal dans les selles (prudence en cas de contact proche avec des personnes immunodéprimées); risque potentiel d’apnée chez les grands prématurés. IA: Administration simultanée possible avec les vaccins monovalents ou combinés suivants: DTPw, DTPa, Hib, IPV, HBV, pneumocoques, méningocoques C. EI: fréquents: diarrhées, irritabilité; occasionnels: flatulences, douleurs abdominales, perte d’appétit, dermatite, fièvre; rares: entre autres, intussusception; très rares: PTI sévère. Cons.: Conserver entre +2° C et +8° C. Ne pas congeler. Emb.: seringue en verre avec suspension orale ×1. Cat. de remise: B. Mise à jour de l’information: juin 2014. GlaxoSmithKline AG. Une information détaillée est disponible sur www.swissmedicinfo.ch. Veuillez annoncer tout effet indésirable à [email protected]. GlaxoSmithKline AG, Talstrasse 3–5, CH-3053 Münchenbuchsee, Téléphone +41 (0)31 862 21 11, Téléfax +41 (0)31 862 22 00, www.glaxosmithkline.ch 1007734 CH/ROT/0001/15(1)/23.10.2015/11.15/Ca Références: 1. Information professionnelle Rotarix®, www.swissmedic.ch Editorial Vol. 27 No. 3 2016 L'intérêt supérieur de l'enfant: notre boussole dans les brumes contemporaines Nicole Pellaud, présidente SSP Alors que nos prédécesseurs déjà concernés par le bien de l'enfant ont fait valoir la pertinence de soins pédiatriques spécifiques, nous sommes aujourd'hui, dans une perspective de développement durable, constamment appelés à défendre la santé de l'enfant, les moyens pour la promouvoir et garantir des soins de qualité dès la conception. Cela implique recherche, formation, prévention, soins spécifiques, et … financement. Dans le numéro spécial Paediatrica 20161) sur les Recommandations du Comité des droits de l’enfant de l'ONU à l'égard de la Suisse2) , nos collègues nous rappellent que le concept d'intérêt supérieur de l'enfant va plus loin que son bien-être, et implique la non-discrimination, le droit à la vie et au développement et à celui d'être entendu, ils concluent que la pédiatrie et la Convention internationale des Droits de l'Enfant3) ont beaucoup de préoccupations et d’intérêts communs et que la SSP est un partenaire naturel dans la réponse à un grand nombre des recommandations du Comité des droits de l’enfant de l'ONU. Il me parait qu'autant nous pouvons avoir une responsabilité pour promouvoir la Con vention et son application dans les hôpitaux, les cabinets et les services de santé scolaire, autant nous pouvons nous appuyer sur ces recommandations pour nous soutenir lorsque nous revendiquons des moyens pour assurer des soins de qualité à tous les enfants en Suisse. Les points précités qui sont l'objet de notre engagement – recherche, formation, prévention, soins spécifiques, et … financement – se retrouvent à divers niveaux dans les recommandations du Comité des droits de l’enfant qui demandent notamment à la Suisse d'avoir des données nationales sur des domaines tels que le handicap ou la violence à l'égard d'enfant, de garantir des soins pédiatriques sur l'ensemble du territoire, de renforcer les mesures dans divers domaines tels que l’obé- sité, l'allaitement maternel, la prévention du suicide et des mutilations génitales féminines. Dans ce contexte, il est particulièrement intéressant de noter que «le Comité recommande d’élaborer et de mettre en œuvre, en concertation avec les enfants et la société civile, une politique et une stratégie nationales pour l’application intégrale des principes et des dispositions de la Convention … Il recommande aussi d’allouer les ressources humaines, techniques et financières nécessaires à la mise en œuvre, au suivi et à l’évaluation de cette politique et de cette stratégie globales». Nos parlementaires et notre gouvernement ont-ils pris connaissance de ces recommandations qui convergent avec les requêtes que nous leur adressons pour maintenir et adapter les soins pédiatriques dans l'intérêt supérieur de tous les enfants? Piégés dans les débats sur le financement de nos prestations et par les garanties que nous devons fournir sur nos programmes de formations et nos compétences, l'intérêt supérieur de l'enfant peut-il être un but commun nous aidant à garder le cap? C'est dans tous les cas une boussole précieuse qui mérite d'être consultée … et partagée. Références 1) Recommandations du Comité des droits de l’enfant des Nations Unies à l’égard de la Suisse Y. Heller, F. Narring, http://www.swiss-paediatrics.org/ sites/default/files/vol_27_spezialnummer_f.pdf. 2) www.childsrights.org/documents/actualites/ divers/ConcludingObservationsSwitzerlandFR.pdf. 3) http://www.ohchr.org/fr/professionalinterest/ pages/crc.aspx /art 24. 3 Congrès annuel Vol. 27 No. 3 2016 Congrès annuel 2016 de la SSP conjointement à l’Association suisse des pharmaciens de l'administration et des hôpitaux Maja Steinlin, Christoph Aebi; Co-présidentes du CO SSP 2016, Berne Chères et chers Collègues Nous y voilà! Bientôt nous pourrons vous recevoir à Berne, la cité des ours, pour l’Assemblée annuelle de la Société suisse de pédi atrie. Pendant deux jours vous attend un large Upgrade de pédiatrie générale et spécialisée. Les deux sessions matinales seront destinées à des aspects nouveaux et marquants de la GenEthique et de l’Immunomodulation, qui intéresseront les pédiatres praticiens, les spécialistes autant que nos invités, les pharmaciens hospitaliers. Nous essayerons de montrer comment simplifier notre quotidien à l’aide de technologies modernes, des Apps and tools for dummies. Nous destinons le vendredi après-midi à la recherche pédiatrique – et nous souhaitons vous enthousiasmer pour la recherche clinique dans le cabinet pédiatrique par la séance Recherche par la/le pédiatre suisse! En séance plénière les conférences principales poseront des bases pour tous, dans les séances parallèles certains sujets s’adresseront plutôt au praticien, d’autres aux pédi atres hospitaliers voire aux chercheurs! Nous sommes persuadés que chacun d’entre vous pourra trouver des présentations qui pourront l’intéresser et passionner. Le jeudi après-midi se tiendra le traditionnel symposium de «Kinderärzte Schweiz». Avec fierté nous vous invitons au premier Symposium suisse de soins pédiatriques, symposium qui devrait susciter l’intérêt non seulement des infirmiers et infirmières, mais aussi des médecins et pharmaciens. Nous espérons pouvoir vous sortir tôt du lit, le jeudi avec les sessions questions-réponses avec des experts choisis, le vendredi matin avec les différents ateliers. La fin du congrès sera de nouveau à vocation upgrade – lors d'un Hit-parade bernois seront brièvement présentées des publications importantes dans différentes spécialités – un dernier point fort. Outre l’aspect professionnel nous souhaitons réveiller, avec une «Chasse à l’ours», le côté ludique dans notre âme pédiatrique. A l’occasion de la session des posters ainsi que dans l’exposition industrielle nous organiserons un concours. Dans certains posters et stands de firmes pharmaceutiques se cachera un ourson. Ici on vous posera des questions dont la réponse se trouve elle-aussi dans le poster ou le stand! Parmi les bonnes réponses – les gagnants seront tirés au sort – des prix attrayants seront à gagner, le premier étant un «Vreneli» en or, offert par la BCBE! Vos enfants aussi sont les bienvenus à cette «Chasse à l’ours»: sur inscription préalable nous offrons une garde d’enfants sur place – vos enfants seront pris en charge par des professionnels. Le jeudi soir nous souhaitons faire vivre de nouvelles et revivre d’anciennes connaissances dans le château de Köniz. Après le banquet, la Clinique pédiatrique de Berne vous invite à danser jusqu’au petit matin! Nous espérons que vous serez nombreux à vous mettre à la recherche de nos oursons et nous nous réjouissons de pouvoir vous accueillir à Berne. Correspondance [email protected] [email protected] 4 Rapports annuels Vol. 27 No. 3 2016 Rapport annuel de la présidente et du comité Projets •Système multi-media d'informations aux parents •Révision du carnet de santé •Choosing wisely Nicole Pellaud Prises de position Composition du comité Bureau Présidente Nicole Pellaud Genève et Sion, ambulatoire Vice-président Christoph Aebi, Berne, hospitalier Philipp Jenny, Altstätten, ambulatoire Marc-Alain Panchard, Vevey, hospitalier Membres ambulatoires Caroline Hefti, trésorière, Yverdon Sylvia Gschwend, Zoug Pascal Stucki, Lausanne Jan Teller, Langnau Membres hospitaliers Walter Bär, Coire Nicole Halbeisen, Lucerne Oskar Jenni, Zurich Andreas Nydegger, Lausanne Membres médecins assistantes Valérie Dénervaud, Fribourg Dominique Gut, Lucerne Le bureau et le comité se sont réunis quatre fois durant cet exercice, une grande partie du travail s'est réalisée par courriels et dans les diverses séances organisées avec les institutions partenaires. L'assemblée des délégués présidée par Philipp Jenny s'est réunie le 24 septembre 2015 et le 17 mars 2016. Y ont été présentés la révision tarifaire, les consultations en puériculture organisées à Aarau, l'association suisse pour la réhabilitation pédiatrique, le processus choosing wisely, l'association des médecins scolaires suisses. Y ont été débattues diverses questions sur les vaccinations et celle concernant l'introduction de la vaccination contre le Rotavirus. Ces assemblées sont une opportunité de communication réciproque entre le comité et les délégués. Cela permet au comité de prendre en considération les positions et infor- mations transmises par les délégués, et offre à ces derniers une compréhension des réalités des diverses parties de la pédiatrie suisse. Nos réalisations Tarif •Révision tarifaire: finalisation des travaux du groupe «Tarif Enfant» transmis à la FMH •Mandat SSP pour la coordination DRG à Michele Losa Accréditation de la formation post-graduée Rapport d'auto-évaluation rendu à l'ISFM Santé des enfants migrants •Mise à disposition sur le site SSP de recommandations pour la prise en charge de la santé des enfants et des jeunes •Soutien aux «Ateliers de pédiatrie 2016» sur le thème de la santé des enfants migrants •Création d'un groupe de référence pour suivre les besoins de cette population et ceux y relatifs des pédiatres Congrès 2018 Mandat confié à Michael Hofer et contrat avec MCI pour le congrès fPmh au Swiss Tech Center à Lausanne Nos «chantiers ouverts» Les dossiers suivants sont en cours de travail: Formation post-graduée en échographie: une première étape régionale se met en place, qui pourra servir de base pour la suite. Le thème est abordé à la séance de politique professionnelle du congrès Mise à jour du site SSP Traduction de l'Atlas Entwicklungsdiagnostik-Vorsorgeuntersuchungen Formation continue CMPR en examens de prévention pour généralistes-internistes Dossier enfant et écrans en collaboration avec la Société suisse de pédiatrie du développement 5 La SSP s'est positionnée sur de nombreux dossiers en mettant en exergue les points importants pour la population en âge pédiatrique et pour les pédiatres. Certaines positions ont été élaborées con jointement ou en concertation avec d'autres partenaires impliqués, notamment la Société suisse de psychiatrie de l'enfant et de l'adolescent SSPEA, le Groupe suisse des pédi atres infectiologues PIGS, l'Association suisse pour la santé de l'adolescent ASSA, l'Association des médecins scolaires suisses AMSS, l'Union des médecins d'enfants et d'adolescents fPmh, le Collège des médecins de premier recours CMPR; Kinderärtze Schweiz KIS. Les positions de politique professionnelle relevant du domaine ambulatoire ont été élaborées et transmises par Médecins de famille et de l'enfance mfe. Les positions prises par la SSP ont été transmises via la FMH ou directement à l'institution concernée. Auprès de l'Office fédéral de la santé publique •Argumentaire SSP ayant participé à la remise sur le marché des formes pédiatriques de co-trimoxazole •Argumentaire pour la sauvegarde des génériques •Stratégie nationale contre la résistance aux antibiotiques •Stratégie nationale de prévention des maladies non transmissibles •Concept national pour les maladies rares •Stratégie nationale Addictions •Mesures et plan d'action pour la prévention du suicide •Traitement des anémies sans carence en fer •Projet affiche OFSP coqueluche Auprès du Département fédéral de l'intérieur •Stratégie nationale de vaccination •Projet de contribution pour la prévention •Révision de la loi fédérale sur l'Assurance Invalidité Rapports annuels Auprès de l'Office fédéral pour l'approvisionnement économique du pays Demande de garantie de stock de vaccins Auprès de la Conférence suisse des directeurs cantonaux de la santé Critères pour la prise en charge de qualité des accidents vasculaires cérébraux chez les enfants et les jeunes Auprès de la Conférence des directeurs cantonaux des affaires sociales Recommandations pour les mineurs non accompagnés Auprès de l'Académie suisse des sciences médicales •Mesures médicales sous contrainte •Recommandations pour l'élaboration de registres médicaux Auprès de l'Académie suisse pour la qualité en médecine Charte en faveur de la qualité Auprès de l’Institut suisse pour la formation post-graduée et continue Soutien au projet de formation en soins palliatifs Auprès des Commissions de la sécurité sociale et de la santé publique du Conseil national Révision LAMal des catégories de primes enfants, jeunes/Exonérer les enfants du pai ement des primes d'assurance maladie Vol. 27 No. 3 2016 Auprès de l'Office fédéral de la santé publique •Stratégie nationale contre la résistance aux antibiotiques •Concept national pour les maladies rares •Audit Rayons ionisants Auprès de l'Office fédéral des assurances sociales •Groupe d'accompagnement Bases pour le dépistage de la violence domestique auprès des enfants •Groupe de travail Troubles du spectre autistique Auprès de l'Office fédéral pour la sécurité alimentaire Projet de recommandations pour l'alimentation des nourrissons et des jeunes enfants Auprès de la FMH Promotion de la santé et prévention dans les soins de base Auprès du groupe pluridisciplinaire recommandations pour les soins au nouveau-né Auprès du groupe pluridisciplinaire directives pour la chirurgie baryatique en dessous de 18 ans Auprès de la commission multidisciplinaire pour la reconnaissance des unités de soins intermédiaires www.swiss-imc.ch/fr/reconnaissance.html Auprès des parlementaires Appel pour une loi sur les produits du tabac efficace Auprès du nouveau Swiss group of pharmacogenomic and personalised therapy Représentations Auprès d'Addiction Suisse Projet de matériel pour la prévention de con sommation d'alcool pendant la grossesse Nos représentations régulières se sont poursuivies auprès du Collège des médecins de premier recours, de Médecins de famille et de l'enfance et de l'Union des médecins d'enfants et d'adolescents, de l'European Academy of Paediatrics et l'European Confederation of Primary Care Paediatricians. Durant cet exercice, nous avons également délégué des représentants pour la SSP auprès des instances qui suivent. Ils ne sont pas désignés nommément dans ce rapport, mais ont été cités dans les échos du comité: Auprès de l'Association des médecins s'occupant de personnes avec handicap mental ou polyhandicap Promotion de la formation continue en médecine du retard mental Auprès du Réseau suisse des droits de l'enfant Participation à la journée sur les recommandations du Comité des droits de l'enfant de l'ONU à la Suisse 6 Auprès de l'Alliance pour une éducation sexuelle Rôle et pratique du pédiatre Journée Medifuture s'adressant aux médecins assistants Journée Docday s'adressant aux étudiants en médecine Organisation interne Secrétariat général Madame Claudia Baeriswyl assistée au secrétariat par Madame Isabelle Rausis Comité •Composition à renouveler à l'occasion de l'assemblée générale 2016 •Projet pour la présidence 2017 Prof. Gian Paolo Ramelli qui a rejoint le comité en cours d'exercice tel que voté à l'assemblée générale 2015 et sera officiellement élu à celle de 2016 Remerciements A Madame Claudia Baeriswyl assistée au secrétariat par Mesdames Isabelle Rausis et Henriette Bertschi, aux membres du comité, des commissions, des groupes de travail, à tous nos membres qui mettent leur expertise à disposition pour représenter la SSP auprès de nos partenaires ou pour préparer les prises de positions SSP, et tout particulièrement cette année au groupe "Enfant et Tarif" présidé par Heinrich Haldi, aux délégués qui par leur participation à l'assemblée bisannuelle enrichissent les orientations du comité, au comité de rédaction du Paediatrica et à notre fidèle traducteur Rudolf Schlaepfer. Correspondance [email protected] Rapports annuels Vol. 27 No. 3 2016 Institut suisse pour la formation médicale postgraduée et continue (IFSM) Christoph Rudin, délégué de la SSP, Bâle Traduction: François Cachat, Vevey Dans le courant de l’année passée, j’ai eu l’occasion de participer à une séance du comité de l’IFSM, ainsi qu’à sa session plénière du 26.11.2015. Je vais me restreindre dans mon court rapport à ces quelques thèmes, qui sont importants pour notre société. l’IFSM. Il est certain que la complexité de la mise en œuvre du livret électronique a été sous-estimée initialement. Le livret électronique devrait maintenant être encore plus agréable à utiliser, surtout avec la possibilité d’une signature électronique. Un des thèmes principaux pendant cette année fût, pour l’IFSM, l’accréditation à venir pour 2018. La dernière accréditation date de 2011, et le module de formation postgraduée de la SSP avait alors été accrédité sans modification. En ce début d’année notre société de spécialiste doit donc rédiger un rapport d’autoévaluation, sur la base de standards de qualité. Pour éviter toute duplication, le processus d’accréditation de l’organisation responsable, donc de l’IFSM, sera cette fois clairement séparé des processus d’accréditation des sociétés de spécialistes, respectivement des établissements de formation postgraduée. Le rapport d’auto-évaluation de la société de discipline médicale sera ensuite évalué par une commission d’experts externes. Cette commission d’expert se réunira, finalement, avec les représentant(e)s des sociétés de spécialistes pour une rencontre d’une demijournée durant laquelle toutes les questions relatives au rapport d’auto-évaluation pourront être posées, et des explications supplémentaires fournies. Ce sont les étapes clés qui attendent la SSP dans le courant de l’année 2016. Aussi en lien avec la plateforme de formation, les progrès suivants ont été accomplis. Dans le cadre de l’assemblée plénière a été votée la deuxième étape de développement, avec laquelle une collecte électronique des crédits de formation ainsi qu’une base de données centrale pourront être créé. Les deux ne seront cependant pas fonctionnels avant 2017, pour permettre à l’heure actuelle le développement du livret électronique. Durant l’année écoulée ont été paramétrés les derniers livrets électroniques (e-logbook) des 82 programmes de formation postgraduée (titre de spécialiste ou formation approfondie). Entretemps, près de 12’500 utilisateurs se sont inscrits. Le «Cockpit» pour la commission des titres devient ainsi opérationnel. Les demandes de titres et les états des lieux ne peuvent être traités dorénavant qu’au travers du livret électronique. Ensuite, il faudra également mettre sur pieds un tel «Cockpit» pour les responsables des établissements de formation postgraduée. Le livret électronique a représenté un effort et un défi considérable pour Suite à la session plénière de l’IFSM en novembre dernier, il a été créé pour la première fois, avec la médecine palliative, une formation complémentaire interdisciplinaire. La demande de cette formation a été soutenue par de nombreuses sociétés de spécialistes, y compris par la SSP. L’année passée, dans le cadre de la révision de la loi sur les professions médicales (MedBG), les Chambres fédérales ont décidé que la maitrise d’une langue nationale était indispensable à l’exercice d’une profession médicale. Suite à cela, il a été créé un nouveau registre obligatoire pour tous les médecins exerçant une activité clinique en Suisse, de façon indépendante ou non. Dans leur rapport annuel, la FMH et l’IFSM ont publié leurs recommandations quant à la description des titres académiques, de spé cialiste, de membres et autres qualifications médicales. Durant l’année 2015, 1473 titres de spécialistes ont été délivré, dont 41 % à des médecins étrangers, principalement d’Allemagne, d’Italie, et d’Autriche (80 %). En outre, la Commission des professions médicales a reconnu 1667 diplômes de médecins étrangers. 7 L’actuelle présidence de l’IFSM se termine en 2016. Werner Bauer se mettra certainement à disposition à nouveau comme président, mais dans un avenir assez proche il devra, ainsi que d’autres membre du comité directeur de l’IFSM être remplacé. Depuis 2014 l’IFSM doit, pour couvrir son déficit budgétaire, avoir recours aux provisions accumulées jusqu’en 2013. Les déficits sont à mettre sur le compte, en premier lieu, sur les projets ambitieux d’informatique/technologie, en particulier le coûteux livret électronique. On essayera par contre d’améliorer ce budget via des recettes provenant de l’IFSM, comme par exemple une extension de l’obligation de la taxe sur les diplômes de formation continue. Correspondance [email protected] Rapports annuels : commissions de la SSP Vol. 27 No. 3 2016 Commission de formation postgraduée (CFP) C. Rudin, Bâle Traduction: François Cachat, Vevey et Peter Carp, Yverdon-les-Bains L’année 2015 a été une année relativement calme pour la commission de formation post graduée. De nombreuses questions étant en suspens, la session de printemps de la commission a été annulée. La CFP ne s’est ainsi rencontrée qu’une seule fois, à savoir le 1er septembre 2015. Membres de la commission de formation postgraduée et responsabilités •Christoph Rudin, Bâle, président, représentant de la SSP au comité de l‘IFSM •Mathias Gebauer, Bienne •Chantal Ruckstuhl, Gurmels •Dominique Gut, Lucerne, représentant des médecins en formation au comité de la SSP •Gabriele Wohlrab, Zurich •Oliver Adam, Soleure, responsable du Groupe de travail assistanat au cabinet du comité de la SSP •Oskar Jenni, Zurich, responsable SSP des visites et audits au sein de la Commission de reconnaissance des établissements de formation postgraduée •Peter Carp, Yverdon-les-Bains •Patrick Imahorn, Lucerne, représentant de la SSP à la Commission des titres •Daniel Trachsel, Bâle, représentant de la pédiatrie à la Commission de reconnaissance des établissements de formation postgraduée •Johannes Wildhaber, Fribourg, responsable de la Commission des examens pour la pédiatrie •François Cachat, Vevey, représentant de la Romandie Divers Malheureusement, durant l’année écoulée, de nombreux membres ont démissionné. Nicolas von der Weid s’est retiré de la présidence de la Commission des examens. Johannes H. Wildhaber a repris son mandat, et remplacera également Nicolas von der Weid dans la CFP. Chantal Ruckstuhl et Oliver Adam ont également démissionné de la CFP. Une des premières tâches de la Commission cette année sera de trouver des remplaçants aussi engagés. J’aimerai ici remercier chaleureusement ces trois membres sortants de notre commission pour leur engagement important. Nous regrettons ces départs, et espérons que nous trouverons vite des personnes compétentes pour les deux postes à repourvoir. Nous accueillons avec plaisir Johannes Wildhaber au sein de notre commission. L’année passée, Claudia Baeriswyl a remplacé Daniel Bürdel, dans sa fonction de secrétaire général de notre société. Claudia Baeriswyl a participé à notre session d’automne, et la CFP a décidé de la nommer invitée permanente à notre commission. Cela nous permettra d’avoir des liens et une communication encore plus étroits avec notre société de spécialiste. Activités La CFP s’est occupée principalement, lors de sa session d’automne, d’une requête de l’Association suisse pour l’échographie en pédiatrie ambulatoire, à savoir l’introduction dans la formation postgraduée pédiatrique d’un cours obligatoire en échographie pédiatrique. Pour la CFP, il était incontestable que le programme de formation postgraduée de la SSP ne considère largement pas assez l’importance croissante de l’échographie dans la pratique pédiatrique. Cependant, des doutes étaient émis quant à l’efficacité d’un cours de formation obligatoire sur ce sujet. Selon la CFP, il faudrait plutôt créer des structures de base qui permettraient l’inclusion de l’enseignement en échographie pédiatrique dans les programmes de formation des établissements de formation postgraduée. Cette demande a entretemps été reçue par le comité de la SSP et dès que des propositions concrètes seront faites pour y parvenir, la CFP introduira les bases correspondantes dans le programme de formation postgraduée moyennant une révision. Un autre sujet de discussion a été les critères de reconnaissance pour la formation en cabi- 8 net. Le nombre croissant de cabinets de groupe, avec des structures d’organisation de plus en plus complexes, a rendu une adaptation du programme de formation postgraduée indispensable. La CFP est d’avis qu’au sein d’un cabinet de groupe, seule une personne doit être reconnue comme médecin formateur. Ce dernier est alors désigné comme responsable de la formation, les autres membres porteurs du titre participent à la formation postgraduée du médecin assistant, à l’image de ce qui se passe dans les cliniques pédiatriques, sans titre de médecin formateur. Une mini-révision de notre programme de formation postgraduée, à ce sujet, est en cours, et sera finalisée après notre session de printemps en avril de cette année. Enfin, une autre tâche a pu être terminée. Les trois sociétés de médecine impliquées, à savoir la pédiatrie du développement, la néonatologie et la médecine d’urgence pédiatrique ont défini leurs cours obligatoires de formation postgraduée, et validé les formations proposées. Une liste complète de l’offre est disponible sur la page internet du site de la SSP. Cette année commence la nouvelle accréditation 2018 des filières de formation postgraduée des différentes sociétés de discipline médicales, et ainsi également de la SSP. Dans ce contexte, cette année, la CFP aura certainement de nouveau davantage de tâches à accomplir. J’aimerai clore ce rapport rétrospectif, en remerciant de nouveau chaleureusement tous les membres de la CFP. Le travail avec ce groupe très engagé m’apporte un grand plaisir. Au nom de toute la commission j’aimerai également réitérer mes remerciements au secrétariat de la SSP, au comité de la SSP ainsi qu’à l’IFSM pour la collaboration toujours bienveillante et pour leur soutien, ce qui nous a de nouveau beaucoup facilité le travail l’année passée. Finalement, je tiens à remercier les collègues de notre société avec qui j’ai pu avoir de nombreuses discussions inspirantes et qui m’ont donné des suggestions stimulantes. Correspondance [email protected] Rapports annuels : commissions de la SSP Vol. 27 No. 3 2016 Commission de formation continue Pierre Klauser, Genève Diplômes de FC et plateforme internet ISFM La SSP participe à la plateforme internet ISFM pour ses membres qui voudraient, sur une base volontaire, s’y inscrire. Cela permet de solliciter en un clic un diplôme de FC. La requête nous parvient électroniquement et le diplôme est remis si les conditions prévues dans le règlement de FC SSP sont correctement remplies (50 Credits par année, dont au moins 25 de FC essentielle spécifique, pendant un intervalle de 3 ans). La requête peut toujours être faite manuellement, via l’envoi des protocoles personnels de FC au secré tariat de la SSP. En 2015 on a examiné 53 e-demandes, 5 demandes-papier et attribué 40 dipômes et 4 attestations (médecins nonpédiatres). les crédits; il n’est donc pas licite d’inscrire plus de 8 crédits par jour, même si la manifestation, par exemple allemande, se déroule de 08:00 à 22:00 pendant 4–5 jours. Il en va aussi de la crédibilité de nos capacités d’apprentissage! Correspondance [email protected] Porteurs de formation approfondie pédiatrique (FA) Les 50 crédits annuels concernent TOUS les porteurs du titre de pédiatre, qu’ils aient une FA ou non. Il est clair que l’on attend d’un porteur de FA qu’il ait obtenu une part très importante de ses crédits annuels dans le domaine approfondi qui est le sien; il y va de sa crédibilité envers ses patients. Attribution des crédits aux manifestations Pour 2015, environ 95 manifestations ont été accréditées, en plus de la dizaine qui le sont automatiquement; environ 12 ont été refusées (mauvaise définition du public cible, pas d’implication d’un pédiatre dans la conception, monosponsoring par l’industrie); beaucoup ont nécessité des corrections: maximum 8 crédits par jour, pas de comptage des pauses, ni des repas, ni des symposia de l’industrie. Manifestations à l’étranger et maximum quotidien Selon notre règlement SSP et les directives de l’ISFM, ne sont accréditées que les manifestations à l’étranger qui correspondent à nos critères et selon notre façon de décompter 9 Rapports annuels : commissions de la SSP Vol. 27 No. 3 2016 Commission d’examen de spécialité en pédiatrie Nicolas von der Weid, Bâle Traduction: Isabelle Rausis, secrétariat SSP Membres •Valérie Dénervaud (Comité SSP, représentante des assistants) •Dominique Gut (Comité SSP, représentant des assistants) •Andreas Nydegger (Comité SSP, responsable formation post-graduée) •Claudio Roduit, Pregassona •Giacomo Simonetti, Bellinzona •Johannes Wildhaber, Fribourg •Markus Wopmann, Baden •Mario Bianchetti, Bellinzona 107 candidat(e)s ont pris part à l’examen écrit qui a eu lieu à Fribourg le 18.06.2015 et tous ont réussi cette épreuve. Au total, 92 femmes et 15 hommes se sont inscrits, ce qui signifie une proportion féminine de 86 %. Par rapport aux années précédentes, la représentation de la Romandie était plus élevée de 37 candi dat(e)s. 7 candidat(e)s ont annoncé l’italien comme langue maternelle. Sur les 60 points au maximum pouvant être atteints, les candidat(e)s ont obtenu en moyenne 54 points, ce qui est plus qu’en 2014. Il semblerait que les questions à choix multiples étaient, comme l’année passée, clairement plus faciles alors que les vignettes de cas ont réservé plus de difficultés. La question se pose de savoir s’il faudrait à l’avenir ne plus présenter de vignettes de cas et moins de QCM; la proportion de QCM n’est pas définie dans le règlement. L’organisation locale, sous la direction de Johannes Wildhaber et de Claudia Baeriswyl fut parfaite. Pour la première fois les can didat(e)s avaient été convoqués une demiheure avant le début de l’examen pour le contrôle d’identité. Grâce à cette mesure et à celle de répartir les candidat(e)s sur deux entrées, en fonction des langues, il n’y a eu aucune file d’attente. Pour l’examen 2016 et afin de répondre aux questions, il doit encore être clairement stipulé dans le règlement que le Compendium suisse des médicaments n’est pas autorisé, car pas utile. Pour l’examen oral, 109 candidat(e)s se sont présentés dans les différents hôpitaux pédi atriques de Suisse et 106 l‘ont passé avec succès (taux de réussite: 97 %). Ce taux de réussite atteste de la toujours grande qualité de la formation pédiatrique en Suisse. Il faut ici remercier les collègues de Vevey qui, après une interruption, ont à nouveau mis à disposition des créneaux pour les examens ainsi que Johannes Wildhaber à Fribourg qui a, durant 7 jours (!), évalué les candidat(e)s. De plus, tous les desiderata des candidat(e)s concernant les dates de leur examen ont pu être respectés: remarquable performance ! La Commission d’examen de spécialité en pédiatrie a siégé en plénum le 27.08.2015 dans les locaux de la SSP à Fribourg. Il a été question de l’examen écrit 2015 et de ses résultats. Le taux de réussite de 100 % démontrait pour certains que l’examen était trop facile. Les membres de la commission discutent notamment du choix des QCM pour l’examen 2016 afin d’augmenter le niveau de difficulté. La décision concernant le nombre de vignettes de cas vis-à-vis de celui des QCM incombe au président de la commission d’examen de spécialité. Il a également été proposé de standardiser quelque peu les examens, p. ex. avec des cas de pédiatrie du développement. De l’avis de tous les membres, il est important qu’il existe une connaissance de base dans ce domaine. Johannes Wildhaber transmettra aux membres de la commission des documents sur ce sujet. Il a également été décidé que le médecin chef et le team d’examinateurs ne seraient pas informés des répétant(e)s. Une telle connaissance pourrait en effet fausser, d’une manière ou d’une autre, l’appréciation. La commission a encore une fois discuté des conditions d’admission à l’examen. Bien que selon le règlement, la formation post-graduée en cabinet ne fait pas partie de la formation post-graduée de base, elle est cependant considérée par tous les membres de la commission comme impor- 10 tante et comme étant une expérience très utile pour l’examen. Un point important de l’ordre du jour de la Commission d’examen de spécialité 2015 fut la nomination d’un nouveau président. Après 12 ans de présidence, Nicolas von der Weid souhaite remettre cette fonction, mais il reste volontiers dans la commission en tant que membre. Johannes Wildhaber avait fait part déjà en 2014 de son intérêt pour la présidence et, avec le soutien unanime de la commission, il sera proposé au comité de la SSP comme nouveau président de la Commission d’examen de spécialité de pédiatrie dès le 01.01.2016. Giacomo Simonetti remplace Mario Bianchetti comme représentant du Tessin dans la commission. Les coûts de l’examen 2015 sont bien couverts. Tant que le nombre de candidat(e)s reste aussi élevé, il n’y aura dans le futur pas de difficultés particulières. Correspondance [email protected] Vol. 27 No. 3 2016 Rapports annuels : groupes d’intérêts pédiatriques Collège des médecins-chefs A sion des services de 6 hôpitaux pédiatriques de Suisse alémanique (Zurich, Bâle, Berne, Coire, Lucerne, et Winterthur) a bien fonctionné. Thomas J. Neuhaus, Lucerne, Président Traduction: Andrea Superti-Furga, Lausanne Membres •Christoph Aebi, Berne •Dominique Belli, Genève •Urs Frey, Bâle •Henrik Koehler, Aarau •Roger Lauener, St. Gall •Thomas J. Neuhaus, Lucerne •Felix H. Sennhauser, Zurich •Andrea Superti-Furga (2015), Umberto Simeoni (2016), Lausanne Séances Lors des deux séances de l’année 2015/16, d’importantes problématiques pédiatriques ont été discutées. Au centre des discussions, nous retrouvons encore une fois la politique professionnelle, la formation post-graduée et continue, les finances (Tarmed et DRG), l’enseignement et la recherche. Thèmes Les dossiers suivants ont été discutés de manière approfondie: 1. Formation postgraduée a. L’utilisation du «e-logbook» est devenue standard. Il s’agit d’un formulaire très technique, qui ne permet pratiquement pas de commentaires personnels. b. Evaluations au lieu de travail: Mini-CEX (Mini Clinical Examination Exercise) et DOPS (Direct Observation of Procedural Skills) sont implémentés «sans problè mes» selon la proposition de la SSP. c. En dépit de la proposition de la conférence des directeurs de la santé (15’000 CHF/ans), le financement des places de formation postgraduée par les cantons demeure très différent d’un canton à l’autre. d. Congrès annuel SSP: la «journée jeunes chercheurs» va être intégrée sous forme de «SwissPedNet Clinical Research Session» (pour souligner l’importance du réseau de recherche en pédiatrie) e. Le cours de répétition (repetitorium) de la SSP va être institutionnalisé; 1 cours par an, localisé en 2016 à Aarau, durée: 1 jour (au printemps), destiné primairement aux assistants en préparation à l’examen FMH, et secondairement aux pédiatres ou médecins de famille en ca binet. Pour les prochaines années, l’organisation sera assurée par Aarau/St.Gall/ Lucerne (Köhler/Lauener/Neuhaus) f. Cours GCP (good clinical practice): toutes les personnes qui participent activement à des projets de recherche clinique doivent obligatoirement suivre ces cours. Le UKBB offre le cours pédiatrique en anglais. g. Soins palliatifs: la FMH/SIWF est en train de discuter s’il s’agira d’une for mation approfondie («Schwerpunkt») ou d’un certificat de compétence. La majorité du Collège A est critique vis-à-vis d’un nouveau «Schwerpunkt» pour les contraintes et conséquences négatives à s’attendre sur le quotidien clinique. 2. Swiss-DRG a. La pédiatrie (tout comme la chirurgie pédiatrique) est, en général, insuffisamment financée. Dans la transmission de données à l’autorité DRG l’accent a été mis, cette année, sur la compensation correcte des coûts en néonatologie. La nouvelle version 5.0 devrait, selon les simulations, conduire à une augmentation des revenus en pédiatrie, pour la première fois après plusieurs années ou les revenus ont chaque fois diminué. b. Dès 2016, il sera possible de facturer la prise en charge de la malnutrition chez les enfants âgés >1 an. Dans certains hôpitaux, le score PYMS (Paediatric Yorkhill Malnutrition Score) est déjà saisi automatiquement. c. Certains problèmes de coûts non couverts demeurent, comme la co-hospitalisation des parents ou des frères/sœurs (nour rissons allaités), le domaine de pédiatrie sociale, ou les services d’interprètes 3. Le service des urgences a. Service téléphonique d’urgence et de conseils: la réorganisation, voire la fu- 11 4. Le traitement médicamenteux pédi atrique dans le cadre de la préparation de la nouvelle loi sur les médicaments a. Prolongation du projet pilote pédiatrique jusqu’à la fin 2016 5. Concept « maladies rares » de l’OFES a. D’entente avec la SSP, une prise de position très critique a été soumise à l’OFES. En suite, l’OFES a décidé de revoir entièrement le concept. Ce nouveau concept n’est pas encore disponible. 6. La médecine hautement spécialisée (MHS) a. Revue critique des décisions prises et nouvelle structure du processus de décision en deux étapes: 1. définition des domaines, et 2. attribution (établissement de la liste des hôpitaux MHS) 7. Les mesures qualitatives ANQ (Association nationale pour le Déve loppement de la Qualité dans les Hôpitaux et les Cliniques) a. Mesure 2015: questionnaire général pour tous les patients (en pédiatrie, que pour les parents); en plus, saisie annuelle de la prévalence du decubitus et saisie Swissnoso (appendicectomie) b. Mesure 2016: pas d’analyse Picker sur l’échelle nationale; par contre, les 5 questions standards du questionnaire ANQ vont être complétées par 10 questions spécifiquement pédiatriques 8. Planification de la relève des médecins-cadres des Cliniques A 9. Congrès 2016 de la SSP à Berne, en commun avec la GSASA (Association suisse des pharmaciens de l'administration et des hôpitaux) et incluant la journée de recherche SGP. Correspondance [email protected] Rapports annuels : groupes d’intérêts pédiatriques Groupe d’intérêt des cliniques pédiatriques Christoph Stüssi, Münsterlingen; Johannes Wildhaber, Fribourg Traduction: Rudolf Schlaepfer, La Chaux-de-Fonds Lors des séances entre le 25.01.2015 et le 26.01.2016 ont été abordé les sujets suivants: 1. Financement DRG des cas de protection de l’enfant et de psychosomatique Anorexie et troubles psychosomatiques seront mis à niveau dans DRG 2016. Plusieurs cliniques facturent d’après les forfaits par jour, lorsqu’elles figurent, avec des lits de pédopsychiatrie, sur la liste hospitalière de leur canton, qu’elles disposent des infrastructures adaptées et qu’il en résulte une convention de prestation avec le canton. Les forfaits par jour couvrent tout juste les coûts. Les institutions ne disposant pas d’une telle convention ont dû fermer des services fonctionnant parfaitement et indispensables dans le paysage hospitalier suisse. Certaines cliniques obtiennent des subsides pour les patients psychosomatiques/psychiatriques, les procédures sont néanmoins compliquées. Il n’existe aucune clinique pédiatrique en Suisse qui ne prend/ne doive prendre en charge des patients psychosomatiques; ces patients sont une partie intégrante de la pédiatrie. Le GI constate que la couverture intégrale des coûts est une nécessité évidente: dans les négociations avec TarPsy la position pédiatrique doit être intégrée dans le sens de la fPmh, avec l’objectif d’accroître le nombre de lits pédopsychiatriques dans les cliniques pédiatriques. Il faut une délimitation claire d’une part de la psychiatrie adulte et d’autre part des cliniques/hôpitaux pédopsychiatriques qui ne peuvent tout simplement pas accomplir entièrement cette tâche: de nombreux patients nécessitent des investigations très étendues et souffrent de maladies somatiques trop sévères pour être pris en charge dans une institution purement pédopsychiatrique. Les hospitalisations socio-pédiatri ques, destinées entre autres à protéger l’enfant, sont toujours et encore un problème. Pour ces situations il n’existe pas non plus de modèle de rétribution couvrant les coûts; souvent les communes passent à la caisse et les forfaits journaliers ne couvrent qu’environ la moitié des coûts. 2. Psychosomatique et pédopsychiatrie dans les cliniques pédiatriques – TarPsy à partir probablement du 01.01.2018 Jürg Unger est le représentant de la pédopsychiatrie dans le groupe de travail TarPsy; il nous démontre que la rétribution selon DRG pour les problématiques et les diagnostics (pédo)psychiatriques est inappropriée. Une voie pour le codage psychiatrique, présentée début février 2016, contient une structure simple et praticable, composée d’environ 30 tarifs. Les forfaits journaliers resteront à la base du système de rétribution, éventuellement avec des gradations. Lorsqu’une hospitalisation psychiatrique s’avère nécessaire pour un patient pédiatrique, elle dure nettement plus longtemps que chez l’adulte (p.ex. anorexie). Une problématique supplémentaire constitue la scolarisation (spécialisée) de ces patients: une école à l’hôpital n’est pas une école normale et l’absence de scolarisation spécialisée ne ferait qu’augmenter la part des coûts pour l’assurance de base. Un groupe de travail a été constitué afin d’élaborer des propositions à l’intention de SwissDRG pour la prise en charge des coûts par TarPsy ou DRG. Le calcul analytique «propre» des supports de coûts, permettant de distinguer les coûts des patients DRG de ceux des patients TarPsy, est la base pour la prise en considération des données des cliniques pédiatriques. Aux yeux du GI le droit d’appliquer ces tarifs représenteun véritable casse-tête pour les cliniques pédiatriques. Il constate la nécessité claire d’intégrer la problématique des tarifs et des infrastructures concernant ces patients, en tant que position pédiatrique, dans les négociations TarPsy (SSP - > fPmh - > GT TarPsy). Cela nécessite une délimitation claire de la psychiatrie adulte d’une part et des hôpitaux/cliniques spécialisés en pédopsychiatrie d’autre part: il est absolument évident que de nombreux patients nécessitent soit des investigations interdisciplinaires très larges, soit sont trop malades pour être pris en charge dans une institution purement pédopsychiatrique. Outre TarPsy il sera important de soigner aussi le MDC19 (DRG psychiatrique) afin que les prestations y soient correctement reproduites. 12 Vol. 27 No. 3 2016 3. Soins palliatifs Le certificat de capacité en soins palliatifs est en consultation. Les pédiatres FMH pourront également l’acquérir. La conduite de soins palliatifs pédiatriques est très différente de la médecine adulte. En pédiatrie sont toujours impliqués des spécialistes avec une formation approfondie, p. ex. cardiologue pédiatre, néonatologue, oncologue pédiatre. Le GI est préoccupé de l’évolution actuelle et est de l’avis que les soins palliatifs doivent être possibles et être effectués en principe en proximité du domicile voire, dans la mesure du possible, à domicile, et par les disciplines pédiatriques déjà impliquées dans le traitement, sans changer de médecin et d’institution. Le GI souhaite que cette problématique soit clarifiée dans le cadre de la commission de formation postgraduée de la SSP. 4. Révision Tarmed Heini Haldi présente la situation actuelle de la révision du tarif Tarvision. Les préparations ont débuté en 1996, le GRAT a été introduit en 2000 et le Tarmed avec neutralité des coûts en 2004. Or le Contrôle fédéral des finances a constaté, en 2010, que le Tarmed était désuet et que les différences d’indemnisation entre les groupes de médecins n’ont pas, comme il était envisagé, diminué mais ont au contraire augmenté. Mais une fois de plus l’objectif fixé ne peut être atteint: dès maintenant (version 43) la nouvelle nomenclature est limitée aux tarifs ambulatoires, les tarifs hospitaliers ne font plus partie du mouvement. La fixation de la valeur des points se fera «plus tard», ce qui rend difficile le respect des principes de base, entre autre de l’économicité. Le déroulement est très politique et le danger existe que le Conseil fédéral fixe un tarif plus bas, réalisant ainsi des économies sur les dos des enfants et adolescents. Le risque existe que des prestations de base soient rétribuées à un tarif nettement en dessous de l’actuel (valeur intrinsèque 3 niveau «Eurodoc» avec 3 ans de formation postgraduée et non plus valeur intrinsèque 5 niveau médecin spécialiste). C’est la raison pour laquelle le groupe de travail estime que le chapitre 30 «Enfants et adolescents» est nécessaire – tout en cherchant à le simplifier. Le GI constate: l’indemnisation pour enfants et adolescents doit se situer 20–25 % audessus de celle pour adultes. Les pédiatres sont, avec leurs compétences, des spécialistes avec une valeur intrinsèque élevée, et non pas de médecins de premier recours – leur valeur intrinsèque doit donc rester au Vol. 27 No. 3 2016 niveau spécialiste et l’indemnisation doit être celle d’un spécialiste. De leur côté les hôpitaux doivent chiffrer précisément les coûts en personnel et en infrastructures (p. ex. surfaces plus grandes, personnel plus nombreux, équipements plus étoffés pour les différents groupes d’âge) et expliquer les raisons des charges supplémentaires aux décideurs. Cela représente, entre autres, beaucoup d’investissement de nos délégués pour le lobbying. 5. Représentation commune des préoccupations et intérêts de tous les hôpitaux/cliniques pédiatriques suisses (proposition comité/mission présidente SSP) Une première réunion commune prévue est proposée avec les représentants des cliniques lors d’un prochain congrès SSP, avec entre autres comme sujets: tarifs pédiatriques, représentation professionnelle des cliniques et des praticiens; promotion de la relève et formation de cadres dans les cliniques pédiatriques; collaboration en réseaux, profitable à tous, entre cliniques universitaires et les autres cliniques, petites et grandes; expérience de spécialistes, dans les cliniques universitaires (6–12 mois), en faveur d’une formation très large de cliniciens dans les cliniques non-universitaires. 6. DRG, traitements complexes et SwissDRG Une délégation du GI a rencontré les responsables de SwissDRG. Des thèmes prioritaires doivent être sélectionnés annuellement – p. ex. 2015 néonatologie, 2016 codes complexes – et les codes complexes doivent être codés (!). D'ici à 2–3 ans seront ainsi disponibles des données suffisantes étayant les codes complexes, qui deviendront alors effectifs. Des modèles se trouvent sur le site de SwissDRG et sont disponibles aussi de la part de certaines cliniques. Un mode d’emploi pourra être publié dans Paediatrica. Michele Losa reste délégué DRG de la SSP et donc coordinateur DRG; il dirigera le groupe de travail nouvellement constitué avec un nouveau mandat officiel. Le comité SSP soutient le lobbying nécessaire. Comme jusqu’ici, tout hôpital peut présenter des demandes à SwissDRG mais les initiatives isolées de cliniques n’ont pas abouti aux résultats escomptés. Afin d’être efficaces, une bonne coordination et des demandes communes sont nécessaires. Pour 2016 persiste, malgré les nombreuses adaptations de cost-weights, une sous-cou- Rapports annuels : groupes d’intérêts pédiatriques verture dans de nombreux domaines, notamment en néonatologie: les «coûts par costweight 1.0» ont été calculés et comparés dans 4 hôpitaux, aboutissant à un coût très concordant de CHF 13’700 à 13’900 par cost-weight 1.0. Avec une base rate de CHF 9500 cela signifie par cost-weight 1.0 un déficit d’environ CHF 4000 par cas – pour un cost-wight 2.5 donc environ CHF 10’000. Cela démontre l’importance de soumettre des demandes claires et la nécessité de coordination entre les cliniques/hôpitaux, afin que les traitements tout autant que les ressources financières soient gérés de manière optimale pour tout le monde. 7. Intermediate care Le comité a nommé en la personne de Juan Llor un deuxième représentant de la SSP dans le groupe de travail Intermediate Care (IMC) de la Société suisse de médecine intensive. Concernant l’IMC néonatologique la règle vaut que les services de néonatologie de niveau IIb reconnues par la Société suisse de néonatologie/CANU sont aussi des centres d’IMC pour la néonatologie. Toute clinique/hôpital peut demander la reconnaissance de son IMC. Les exigences actuelles ne reflètent que partiellement les besoins des enfants et adolescents et des cliniques/hôpitaux les prenant en charge, notamment pour les très petits enfants avec un besoin d’IMC de 35 % lors d'hospitalisations. Le GI propose d’établir un appendice pédiatrique au règlement actuel de la SSMI pour la reconnaissance des IMC; les représentants de la SSP présenteront cette proposition au groupe de travail de la SSMI. 8. Services d’urgences: coopération pédiatres praticiens et cliniques pédiatriques Le concept du service d’urgence rive gauche du Lac de Zurich/Hôpital Triemli a été présenté. Les 18 pédiatres de cette région ont créé une organisation de service d’urgence avec prise en charge dans les cabinets privés et un numéro d’urgence pédiatrique 24/24h payant. Le soir après 22 h les appels sont déviés sur la clinique pédiatrique de l’hôpital Triemli. L’expérience montre que les distances ne sont pas trop longues pour les parents et que les cabinets sont trouvés facilement. Pendant la journée les cabinets de garde ne reçoivent que peu d’appels d’urgence, la plupart des enfants étant pris en charge par leur pédiatre; les consultations se déroulent comme auparavant. 13 9. Réseaux à partir du centre de compétence – comment les cliniques universitaires/centrales ou régionales profitent de réseaux? Les anciens réseaux amicaux entre cliniques plus petites et plus grandes et leurs spécialistes ont été remplacés, notamment dans le cadre de la médecine hautement spécialisée, par une concurrence entre les cliniques, surtout entre les cliniques universitaires et les autres cliniques. Il existe toujours un nombre non négligeable de réseaux, et de nouveaux se créent. La plupart sont organisés au niveau cantonal ou régional/supra-cantonal et remplissent des mandats de prise en charge locaux. Le GI est de l’avis que toutes les cliniques – petites, grandes, universitaires – ont besoin et profitent réciproquement de partenaires. Les cliniques universitaires sont ma nifestement disposées à cette démarche, comme l’illustrent les contrats de coopération et les réseaux établis. 10. Enfants et adolescents hospitalisés dans un état de sous-alimentation Cette problématique a été étudiée, à la demande de la SSP, par un groupe de travail des gastroentérologues pédiatres et définie par un score pouvant être utilisé de manière DRGpertinente. Trois questions permettent de dépister la sous-alimentation lors de l’admission à l’hôpital et de la traiter (de manière rentable). Une publication dans Paediatrica est prévue. Correspondance [email protected] [email protected] Rapports annuels : groupes d’intérêts pédiatriques Vol. 27 No. 3 2016 Développement de l’assistanat au cabinet pédiatrique Oliver Adam, Soleure Au cours des dernières années, l’assistanat au cabinet s’est établi comme partie de la formation post-graduée pédiatrique. Soutenu initialement seulement par la fondation FMF, l'offre s'est élargie grâce aux programmes cantonaux. Ainsi le nombre d'assistanats en cabinet d'au moins 6 mois a doublé au cours des 4 dernières années, passant de 20 à 100 pour les assistanats à 100% en 2015. Depuis 2014 le nombre d’assistanats au cabinet excède le nombre d'ouvertures de cabinets pédiatriques selon les chiffres publiés dans le Bulletin des médecins suisses. En 2015 on enregistre l’ouverture d’à peine 8 cabinets pédiatriques annuellement et exclusivement par des femmes (fig. 1). Ce nombre ne suffit pas du tout à maintenir la couverture pédiatrique de base et encore moins à la renforcer. Il reste à espérer que l' l’assistanat au cabinet puisse se développer positivement à l'avenir. L’assistanat au cabinet est un excellent moyen pour motiver nos jeunes collègues. Ainsi 2 anciennes assistantes contribueront dans notre cabinet de groupe à Soleure à assurer la succession et l'agrandissement de l’équipe. Je vous encourage tous à soutenir ce modèle de formation post-graduée. Je remercie les collègues qui ont reçu au courant de l’année écoulée un ou plusieurs assistants dans leur cabinet ou qui se sont annoncés pour en recevoir. Si j’ai oublié quelqu’un, je prie de m’en excuser et de m’informer. •Schenk B., Thalwil ZH •Holtz S., Zürich ZH •Jörg W., Zürich ZH •Kägi R., Zürich ZH •Etterlin C., Zürich ZH •Gerritsma Schirlo H. + Doutaz M., Aarau AG •Fritsche M., Burgdorf BE •Koch W., Biel BE •Von Känel J., Münchenbuchsee BE •Wirz C., Biel BE •Wyder C. + Wallmann S., Burgdorf BE •Kinder- und Jugenpraxis Muri (Brunner D., Lehmann B., Perren M.), Muri BE •Barbey D., Fribourg FR •Kaplun M., Genève GE •Klauser P., Genève GE •Krafft N. + Krafft W., Chur GR •Gruppenpraxis für Kinder und Jugendliche (Baumann T., Ernst T., Bieri H., Meier P.W., Beauge J., Adam O.), Solothurn SO •Blumberg D, Locarno TI •Schneider S., Kreuzlingen TG •Borel B., + Aebi S., Monthey VS •Tabin R. + Wehrli U., Sierre, VS •Truffer B, Kloten ZH •Geiser A. + Thomann B., Schlieren ZH Correspondance [email protected] 30 25 20 Femmes 15 Hommes 10 Total 5 Figure 1: Ouvertures de cabinets pédiatriques selon le Bulletin des médecins suisses. 14 2015 2014 2013 2012 2011 2010 2009 2008 2007 2006 2005 2004 2003 2002 2001 2000 0 ! re rie l nd iat ipa s re Péd inc ou de pr 16 z n ès ir 20 ne gr lo n Ve u Con - Cou 0 jui a 1 ite ° 4 9vis nd n rne, a St Be Re ! t r i n e o e m s s e s s’a is t e r e u v q i d n fi n A u e n n e i v de mandé par les com 014 ESPGHANt 2 e WGO 2012 1,2 Guidelines Agit contre la diarrhée Admis aux caisses-maladie* • Pour le traitement et la prévention • Peut être associé aux antibiotiques • Aussi en granulé, idéal pour les enfants • Même dosage pour nourrissons et enfants Perenterol® C : Saccharomyces boulardii. I : diarrhées, y c. prévention lors d’antibiothérapie ou d’une alimentation par sonde. P : avant les repas ; adultes, enfants 1 jour : 250 mg 2x/jour, puis 250 mg 1x/j. ; antibiothérapie jusqu’à 1 g/jour; suite à une alimentation par sonde : jusqu’à 2 g/jour. CI : immunodéficience, cathéter veineux central, intolérance au lactose. PR : assurer une réhydratation suffisante; ne pas ouvrir sachets/capsules à proximité des patients hospitalisés porteurs d’un cathéter veineux ; ne pas mélanger avec un liquide ou un aliment trop chaud, glacé ou alcoolisé. EI : rarement ballonnements. IA : principe actif S. boulardii est sensible aux médicaments antifongiques ; peut évtl. donner des résultats faussement positifs lors d’analyses microbiologiques des selles. Grossesse : rien ne suggère un risque pour le fœtus ou l’enfant. P : Perenterol 250 pdr sachet 10* lim., 20, 10 x 20 ; caps 6, 10* lim., 20, 10 x 20 (D) [août 2011]. Pour de plus amples renseignements, veuillez consulter le site http://www.swissmedicinfo.ch. Références : 1. Guarino A., et al. European Society for Pediatric Gastroenterology, Hepatology, and Nutrition/European Society for Pediatric Infectious Diseases evidence-based guidelines for the management of acute gastroenteritis in children in Europe : update 2014. J Pediatr Gastroenterol Nutr. 2014 Jul; 59(1):132-52. 2. World Gastroenterology Organisation Global Guidelines on “Acute diarrhea in adults and children: a global perspective” 2012 at http://www.worldgastroenterology.org/assets/export/userfiles/Acute%20Diarrhea_long_ FINAL_120604.pdf. 3. Szajewska H, et al. Saccharomyces boulardii for treating acute gastroenteritis in children: updated meta-analysis of randomized controlled trials. Aliment Pharmacol Ther. 2009 Nov 1;30(9):960-1. 4. Billoo AG, et al. Role of a probiotic (Saccharomyces boulardii) in management and prevention of diarrhoea. World J Gastroenterol. 2006 Jul 28;12(28):4557-60. 5. Szajewska H, et al. Meta-analysis: nonpathogenic yeast Saccharomyces boulardii in the prevention of antibiotic-associated diarrhoea. Aliment Pharmacol Ther. 2005 Sep 1;22(5):365-72. er Zambon Suisse SA, Via Industria 13 - CH-6814 Cadempino, www.zambon-ch.ch 0963/755/07df_03.05.16 1007805 3,4,5 Rapports annuels : groupes d’intérêts pédiatriques Fondation pour la promotion de la formation en médecine de famille (FMF) Oliver Adam, conseil de fondation SSP, Soleure Conseils de fondation • Christian Häuptle (président, représentant SSMG) • Jürg Pfisterer (représentant SSMI) • Werner Bauer (président ISFM, représentant FMH) • Cyrill Bühlmann (représentant ASMAC) • Thomas Bischoff (représentant CMPR) • Bruce Brinkley (représentant Cursus Romand de Médecine de Famille) • Oliver Adam (vice-président, représentant SSP) Secrétaire générale Manolya von Erlach Secrétariat Franziska Kohler Jacqueline Bähler Saxenhofer Assesseurs Marc Müller (président MFE) En 2015 le conseil de fondation a siégé trois fois. Une commission bicéphale (Ch. Häuptle et O. Adam) s’est prononcée sur toutes les demandes d’assistanat au cabinet. La fondation est le centre de compétence et la première adresse pour toute question concernant la formation postgraduée en médecine de famille, notamment concernant les questions d’assistanat au cabinet. Toutes les informations, non seulement concernant les assistanats au cabinet autofinancés, convergent à la FMF. En font partie aussi les programmes cantonaux de formation postgraduée au et pour le cabinet médical ainsi que les cours spécialisés (p. ex. pour futurs maîtres de stage ou en gestion de cabinet médical). Toutes les informations à ce sujet se trouvent, en allemand et en français, sur le site internet www.whm-fmf.ch. nats au cabinet pédiatrique (FMF et modèles cantonaux) a globalement augmenté (voir aussi le rapport «développement de l’assistanat au cabinet pédiatrique»). A ce jour il a été possible de répondre positivement à toutes les demandes de co-financement d’assistanats au cabinet lorsque les conditions étaient remplies (à voir également sous www.whm-fmf.ch). Si vous êtes intér essé(e), n’hésitez pas à contacter la Fondation pour la promotion de la formation en médecine de famille: WHM FMF Fondation pour la Promotion de la Formation en Médecine de Famille Weissenbühlweg 8 3007 Berne Tél 031 371 84 04 Fax 031 371 84 06 [email protected] Correspondance Dr Oliver Adam Gruppenpraxis für Kinder und Jugendliche Bürgerspital 4500 Solothurn [email protected] En 2015 la FMF a participé aux 432.4 mois d’assistanats, dont partiellement financés 183.2 et administrés 249.2. Pour la pédiatrie ce sont 68.1 mois au total, dont partiellement financés 42.3. Ainsi le nombre total d’assista- 16 Vol. 27 No. 3 2016 Vol. 27 No. 3 2016 Rapports annuels : groupes d’intérêts pédiatriques Groupe de travail DRG Michele Losa, St Gall, délégué DRG de la SSP Traduction: Rudolf Schlaepfer, La Chaux-de-Fonds En 2016 la SSP a soumis plusieurs demandes d’amélioration du système SwissDRG pour la pédiatrie. La collaboration avec ses partenai res, notamment la FMH et l’Alliance des cliniques pédiatriques suisses AllKids s’est avérée importante et très fructueuse. Comme les années précédentes, la néonatologie a été le sujet central de ces demandes. Correspondance [email protected] La SwissDRG SA a procédé à diverses modifications spécifiquement pédiatriques pour les versions 4.0 (2015) et 5.0 (2016) du grouper, permettant une meilleure représentation de la pédiatrie (ou du moins d’une partie de celle-ci). Il faut souligner à ce propos la sensibilité toute particulière des responsables de SwissDRG SA pour les préoccupations de la pédiatrie. La présentation du grouper 6.0 est imminente: il a été procédé dans cette version aussi à des modifications dans le domaine pédiatrique. Les questions d’appréciation des définitions de la part de l’Office fédéral des statistiques adressées aux sociétés médicales représen tent toujours un volume considérable de travail: en 2015 ont été abordés et partiellement résolus les chapitres septicémie, ARDS et ventilation artificielle. Un grand merci doit être adressé ici aux médecins de soins intensifs et néonatologues qui ont participé à l’établissement des définitions. Le comité de la SSP a évalué, complété et modifié, là où c’était nécessaire, le mandat du délégué DRG de la SSP. La «réanimation» du GT DRG de la SSP devrait avoir lieu encore avant l’assemblée annuelle. Il s’agit en premier lieu de tâches de coordination. Pour 2016 est prévu un «point de collecte» pour problèmes DRG: tous les membres de la SSP pourront signaler les problèmes/situations particulières en lien avec le système DRG au secrétariat de la SSP. Celui-ci transmettra un résumé au GT DRG de la SSP qui à son tour soumettra des propositions d’amélioration sur les sujets fondés et nécessaires au CMO de SwissDRG SA ou à l’OFS. 17 Rapports annuels : groupes d’intérêts pédiatriques Groupe de travail obésité Josef Laimbacher, St Gall Traduction: Rudolf Schlaepfer, La Chaux-de-Fonds Membres Noyau restreint •Nathalie Farpour-Lambert, Genève •Josef Laimbacher (responsable du GT), St Gall •Dagmar l’Allemand, St Gall •Marco Janner, Berne •Christoph Rutishauser, Zurich •Bettina Isenschmid, Zofingue (akj) •Gaby Fontana, Zoug (ASDD) •Claudia Baeriswyl, Fribourg (SSP) Suite à la décision, fin 2013, de la CFPP et du Conseil fédéral de reconnaître en tant que prestation remboursée et d’inclure dans l’OPAS tous les programmes proposés pour le traitement de l’obésité de l’enfant et de l’adolescent, le GT obésité, en collaboration avec l’akj, a travaillé en 2015 aussi à l’adaptation à la pratique quotidienne. la thématique de la chirurgie bariatrique a dû être traitée en tenant compte du débat autour de la médecine hautement spécialisée, un sujet en soi déjà à forte charge émotionnelle, où sont défendus divers intérêts particuliers. Je remercie le groupe de travail pour la col laboration collégiale et compétente, et tout particulièrement le secrétariat très efficace de la SSP, dirigé par Claudia Baeriswyl, pour sa disponibilité et son soutien. Correspondance [email protected] Le plus grand investissement en temps de la part du GT a été de renégocier un nouveau contrat avec santésuisse pour la participation au coût des programmes de traitement multiprofessionnel de groupe. Après avoir négocié, au terme de discussions constructives avec la Communauté d’achat HSK, un contrat définitif portant sur un forfait de CHF 6000.– par patient et famille pour un programme d’une année, nous avons trouvé un accord aussi avec santésuisse. Nous avons pu convenir avec ce partenaire d’une participation con tractuelle forfaitaire de CHF 5800.–, ce qui représente une augmentation de 38 % par rapport à l’ancien contrat de la phase pilote. Ce tarif devrait permettre de couvrir les frais d’un programme planifié et conduit de manière efficace. Un autre sujet obstinément récurrent con cerne la formulation de directives pour la chirurgie bariatrique en pédiatrie. Après de pénibles et parfois fatigantes discussions avec le Swiss Study Group for Morbid Obesity SMOB, qui durent maintenant bientôt 4 ans, se dessine enfin une solution qui pourra être mise en œuvre au milieu de l’année 2016. Ces tractations ont été compliquées par le fait que 18 Vol. 27 No. 3 2016 Rapports annuels : groupes d’intérêts pédiatriques Vol. 27 No. 3 2016 Collège de médecine de premier recours (CMPR) Bénédicte Laville, secrétaire générale CMPR Conseil de fondation Nom Fonction Société de discipline/ faculté Pierre Klauser Président – Johanna Sommer-Bühler Vice-présidente UMPR, Genève Joël Cuénod Caissier SSMI Romeo Providoli Membre SSMI Margot Enz Kuhn Membre SSMG François Héritier Membre SSMG Nicole Jundt Herman Membre SSP Nicole Pellaud Bishop Membre SSP Peter Jüni Membre BIHAM, Berne Drahomir Aujesky Membre Fac. Méd. Berne Jacques Cornuz Membre Fac. Méd. Lausanne Thomas Bischoff Membre IUMG, Lausanne Thomas Rosemann Membre IHAM, Zurich Edouard Battegay Membre Fac. Méd. Zurich Andreas Zeller Membre IHAM, Bâle Jean-Michel Gaspoz Membre Fac. Méd. Genève Christian Kind Membre ASSM Le CMPR est une fondation suisse active au niveau national dans les domaines de la prévention, de la formation et de la qualité dans la médecine de premier recours au cabinet, en hôpital et dans la recherche. Il est soutenu par les sociétés de discipline SSMI, SSMG (réunies depuis lors en SSMIG) et SSP, par l’ASSM et par les facultés de médecine. Le Conseil de fondation du CMPR est composé de représentants des sociétés faîtières et se charge des décisions stratégiques, les questions opératives étant laissées au soin du secrétariat général. Secrétariat Bénédicte Laville, secrétaire générale Fabian Egli, responsable de projet Dagmar Sutz, collaboratrice administrative Prévention Coaching Santé Le projet Coaching Santé est l’un des projets phares du CMPR et sa diffusion au niveau national est en cours. Il s’agit de développer un partenariat entre le patient et son médecin en vue d’améliorer son état de santé et de prévenir les risques, en envisageant des mesures notamment dans les domaines de l’activité physique, de l’alimentation, de la fumée, de l’alcool, du stress. Le site internet (www. gesundheitscoaching-khm.ch), actualisé en 2015, offre des outils et documents en ligne à ce sujet. En parallèle, des projets communs, mis sur pied en collaboration avec PAPRICA (promotion de l’activité physique, ISPM Zurich) et Infodrog (sur mandat de l’OFSP, canton de Zurich), sur le thème de l’alcool, sont en cours de réalisation. 19 Journée de vaccination contre la grippe La journée nationale de vaccination est organisée chaque année par le CMPR, en collaboration avec les sociétés de disciplines et le soutien de l’OFSP. A cette occasion, les personnes intéressées peuvent se rendre sans rendez-vous dans l’un des cabinets partenaires pour se faire vacciner à un prix modique. Prises de position et publications En 2015, le CMPR s’est déterminé sur la consultation en vue de compléter l’annexe de l’ordonnance sur la constitution de réserves obligatoires de médicaments, sur la protection des enfants et adolescents grâce à l’interdiction de la publicité pour le tabac et sur la Stratégie nationale de prévention des maladies non transmissibles (stratégie MNT) et celle concernant la résistance aux antibiotiques (StAR). Le CMPR rédige des articles scientifiques, destinés à la revue spécialisée PrimaryCare. Formation continue et post-graduée Laboratoire du praticien L’attestation de formation complémentaire du CMPR pour la pratique du laboratoire au cabinet médical s’adresse aux porteurs des titres de formation post-graduée, ainsi qu’aux médecins praticiens. En 2015, le CMPR a organisé sept cours et délivré 482 certificats, soit 85 de plus qu’en 2014. Examens radiologiques à fortes doses L’attestation de formation complémentaire CMPR pour les examens radiologiques à fortes doses est obligatoire pour la réalisation de radiographies du squelette axial, du pelvis et de l’abdomen et est destinée aux détenteurs d’un titre de formation post-graduée, de même qu’aux médecins praticiens. A la fin de l’année 2015, on comptait 182 candidats en formation. 49 candidats ont obtenu leur certificat. Examens préventifs pédiatriques à l’intention des internistes-généralistes Au vu de la proportion non négligeable d’enfants suivis en Suisse par des internistesgénéralistes, le CMPR propose, avec l’aide d’experts de la SSP, une formation simplifiée en modules, destinée aux médecins d’adultes intéressés. Le but est d’offrir un suivi de qualité à tous les enfants de notre pays. Rapports annuels : groupes d’intérêts pédiatriques Congrès Le congrès KHM a eu lieu à Lucerne les 25 et 26 juin 2015 et a réuni 1200 participants. Des conférences, séminaires et modules de formation étaient proposés sur le thème «Ordnung und Chaos». Le Prix de recherche CMPR est remis chaque année à cette occasion et MFE y tient son assemblée générale. La Journée de formation CMPR a été organisée à Beaulieu, Lausanne, le 10 septembre 2015. Près de 600 participants sont venus apprécier une offre variée autour du slogan «Les contraires: les plus et les moins». Qualité et recherche Prix de recherche Le travail de Patrick Bodenmann, Thomas Bischoff, Lilli Herzig, Sophia Chatelard, Bernard Favrat, Bernard Burnand et Paul Vaucher, intitulé «Précarité au cabinet» a été récompensé en 2015. Le prix de CHF 30'000.–, sponsorisé par la société Mepha SA, a été décerné aux lauréats. CIRS Le système d’annonce CIRS, basé sur le web, offre la possibilité aux médecins de premier recours d’annoncer anonymement des événements indésirables ou des incidents potentiellement dangereux. Quid de la place de la pédiatrie et de la SSP La participation de la SSP au CMPR dès sa création il y a plus de 20 ans a permis à la pédiatrie suisse de participer au renforcement de l’image de la médecine de premier recours et sa reconnaissance par le monde politique et universitaire. Le profil des pédiatres est très proche de celui des internistes –généralistes, mais orienté spécifiquement vers les patients entre la naissance et l’âge adulte. Correspondance [email protected] 20 Vol. 27 No. 3 2016 DISPONIBLE EXCLUSIVEMENT EN PHARMACIES ET DROGUERIES Avis important : l’allaitement maternel est idéal pour votre enfant. L’OMS recommande un allaitement exclusif pendant les 6 premiers mois. Demandez conseil auprès du personnel qualifié des services de santé si votre enfant a besoin d’un aliment d’appoint ou si vous n’allaitez pas. Plus d’infos sur www.aptaclub.ch 1007580 1007817 Une combinaison unique de nutriments et le plus haut niveau de LCPs2 de tous les laits infantiles3 : avec Aptamil Profutura 2 vous continuez, aussi après l’allaitement, à construire les fondations d’un avenir sain pour votre bébé. 1 Les toutes dernières connaissances de la recherche scientifique sur l’ENP1 (programmation nutritionnelle en début de vie) et notre expertise de plus de 30 ans sur le lait maternel nous ont permis de mettre au point un nouveau standard pour les laits infantiles. ENP (Early Life Nutritional Programming) : Programmation nutritionnelle précoce. 2 Acides gras polyinsaturés à longue chaîne de la famille des omégas 3 et 6, composants du lait maternel. 3Veille concurrentielle en Suisse octobre 2014. La santé future de votre bébé est entre vos mains Formation continue Vol. 27 No. 3 2016 Plongée chez l’enfant et l’adolescent. Mise à jour au travers de quelques cas concrets. Marc-Alain Panchard, Vevey Introduction La tendance annoncée il y a bientôt 10 ans se confirme: de plus en plus d’enfants plongent. Cette activité de loisir n’ayant occasionné aucune étude prospective examinant le devenir de l’enfant plongeur, les connaissances solides et basées sur des preuves à ce sujet n’ont que extrêmement peu progressé. Par contre il apparaît clairement que cette activité est, on s’en doutait, non dénuée de risques: des rapports de cas d’accidents graves voire mortels se rencontrent de plus en plus régulièrement1), 2), 3) ,4) . Comme le craignait instinctivement JJ Cousteau, il y a bien un prix à éventuellement devoir payer pour ce défi, fût-il délectable, aux lois de la nature: «Je sentais bien, confusément, que je trichais avec la nature. Mais il me semblait impensable qu’il y eût une punition pour un péché aussi merveilleux.» Les pédiatres sont de plus en plus confrontés à des demandes en relation avec la plongée enfant: certificats, limites d’âge, contre-indications, autorisations lors de circonstances particulières. Il ne semble pas inutile de reprendre ces questions et de se pencher sur quelques cas rencontrés en pratique courante. Cas 1 Votre assistante médicale vous remet une feuille sur laquelle elle a résumé une discussion téléphonique avec la mère d’un de vos patients de 10 ans: un voyage est prévu à Cancun en famille. Les deux parents sont plongeurs, et ils comptent bien faire initier leur fils à la plongée. Pourriez-vous leur faire un certificat? Ils n’ont pas le temps de passer pour une consultation et ne veulent pas des frais occasionnés. Que faites-vous? A) Vous délivrez un certificat que vous faites envoyer par la secrétaire. B) Vous interdisez la plongée pour un enfant de cet âge. C) Vous exigez de voir l’enfant en consultation. D) Vous adressez le patient à un cardiologue pédiatre. E) Vous adressez le patient à un médecin du sport. Cas 2 Un de vos patients de 12 ans, sous traitement de Ritaline® SR pour un TDA/H va aller en vacances avec ses parents aux Bahamas. Il a toujours rêvé de faire de la plongée sous-marine, et ce sera l’occasion idéale de commencer, puisque le village de vacances dispose d’une structure PADI spécialisée pour les enfants. Votre patient supporte très bien son traitement. Depuis son introduction il y a un an, son orientation scolaire, qui semblait auparavant se faire en voie générale (apprentissage) a été modifiée, et il semble qu’il pourra choisir d’aller en voie prégymnasiale (maturité). Quelle est votre attitude? A) Vous interdisez la plongée. B) Vous autorisez la plongée à condition qu’il ne prenne pas sa Ritaline® pour plonger. C) Vous autorisez la plongée à condition qu’il prenne sa Ritaline® pour plonger. D) Vous demandez un bilan neuropsychologique. E) Vous pratiquez un ECG. S’il est OK la pratique de la plongée est autorisée. Cas 3 Le cardiologue pédiatre du centre de référence appelle. Un pédiatre lui a envoyé un patient de 13 ans, en bonne santé, asymptomatique, pour une évaluation en vue de délivrer un certificat d’aptitude à la plongée. Surpris par cette demande ce collègue se renseigne afin de savoir quel examen faire chez ce patient en bonne santé: A) Faire une échocardiographie standard, qui est nécessaire pour dépister un foramen ovale perméable. B) Faire une échocardiographie avec microbulles pour dépister un foramen ovale perméable. 22 C) Faire une échocardiographie, pour rechercher une malformation cardiaque. D) Ne pas faire d’échocardiographie mais un ECG. E) Ne rien faire à moins que le status cardiovasculaire clinique ne présente une anomalie. Cas 4 Un de vos patients de 15 ans a présenté quelques crises d’asthme entre 7 et 9 ans. Il continue à prendre épisodiquement du Ventolin avant ses entraînements de basket, car il lui semble que sa respiration «coince» parfois lors des efforts intenses. Il va partir en vacances aux Maldives avec ses parents, … clairement pour plonger. Que faites-vous? A) Vous interdisez la plongée B) Vous autorisez la plongée. Cet asthme date d’il y a si longtemps. C) Vous autorisez la plongée si le peak flow au repos est normal. D) Vous réalisez ou faites réaliser des fonctions pulmonaires inspiratoires et expiratoires, au repos, à l’effort (course dans la rue), et après bronchodilatateurs. E) Vous faites réaliser des fonctions pulmonaires avec provocation. Cas 5 Le père d’un de vos patients, moniteur de plongée, vous contacte. Le club auquel il appartient aimerait organiser des baptêmes de plongée en piscine dans le cadre du passeport vacances cet été. Il vous demande quels sont les conseils médicaux que vous pourriez lui donner. Après vous être assuré que du matériel adapté sera utilisé et que les instructeurs disposent d’une formation spécifique, vous lui conseillez de A) Laisser plonger tous les enfants. Après tout, la piscine ne fait au maximum que 2 m de profondeur. B) Ne prendre aucun risque et annuler le passeport vacances. C) Demander un certificat médical à chaque enfant désirant faire cette initiation. D) Préparer un formulaire d’information pour les parents, qu’ils devront signer, les informant des contre-indications, leur demandant d’en signaler l’existence éventuelle. E) Rechercher l’existence d’éventuelles contre-indications lors du briefing avant les plongées. Formation continue Vol. 27 No. 3 2016 Discussion Cas 1 Réponse la plus adéquate: C. L’exigence quelque peu désinvolte exprimée dans la demande des parents soulève plusieurs questions. Peut-on faire un certificat médical sans voir le patient, tout au moins dans cette situation? Que doit couvrir un tel certificat? Il est clairement admis qu’un tel certificat ne doit se faire qu’après une anamnèse et un examen clinique adaptés à la situation du patient5) . De plus, un certain nombre de domaines doivent être investigués6), 7) – qui n’ont que rarement, voire jamais été abordés lors des consultations habituelles – dont la motivation du patient (cf infra). D’autre part, un certain nombre de conditions n’ont peut-être jamais été examinées, ou ont pu se modifier depuis la dernière consultation (béance tubaire, status dentaire et/ou orthodondique). Enfin, il est utile de profiter de la consultation «plongée» pour aborder les recommandation spécifiques à la pratique de ce sport (respect des consignes pour éviter les surpressions pulmonaires, profondeurs et durées) ou générales liées au voyage en pays (le plus souvent) chaud ou tropical. Quelle est la motivation réelle de l’enfant? La pratique d’un sport tel que la plongée doit être le reflet de la volonté propre de l’enfant6), 7) , et non de celle de ses parents plongeurs. Cette question est certes omniprésente dans le choix des activités sportives par un enfant, mais est cruciale lorsque le sport choisi présente des risques sérieux quoique rares pour sa santé. Quels sont les domaines qui doivent être spécifiquement abordés? Des recommandations dans ce sens ont été publiées dans une édition précédente de Paediatrica7). Une checklist est disponible sur le site de l’auteur8) . Cet enfant peut-il plonger à cet âge? La question de l’âge n’est pas simple, ne rencontre aucun consensus et dépend fortement des conditions de la pratique, notamment de l’encadrement6), 7) . Dans une précédente publication7) , des recommandations ont été suggérées, qui sont reprises et adaptées par la Société Suisse de Médecine subaquatique et hyperbare (Swiss Underwater and Hyperbaric Medicine Society: SUHMS) dans son flyer sur la plongée enfant (en cours de publication) (Tableau 1) 9) . Elles concernent la pratique de la plongée enfant en milieu spécifiquement pédiatrique. Cas 2 Réponse la plus adéquate: C. Selon les études, la prévalence du TDA/H chez l’enfant varie de 6 % à 9 %10) . Le traitement, plurimodal, fait notamment appel à la pharmacothérapie, dont les stimulants, parmi lesquels le méthylphénidate (Ritaline® et autres). La TDA/H représente un facteur de risque connu pour la survenue d’un accident11), 12) , à tel point que certains auteurs recommandent de screener pour le TDA/H les enfants victimes d’accidents à répétition13) . Le traitement médicamenteux du TDA/H diminue le risque d’accidents14) mais ne le normalise pas complètement15) . En médecine du trafic, l’effet négatif du TDA/H sur la conduite est démontré, de même que l’effet favorable de la médication16). Bien que l’on constate une légère augmentation des tensions systoliques (2 à 5 mmHg) et diastoliques (1 à 3 mmHg) sous traitement de stimulants17) , les études ne montrent pas d’augmentation des événements cardiovas culaires indésirables (y compris les troubles du rythme)17), 18), 19) . Il convient néanmoins de rester prudent en cas d’utilisation des stimulants chez l’enfant cardiopathe20) . Les autres effets secondaires des médications utilisées pour traiter le TDA/H dépendent largement de la substance choisie. Certains peuvent poser problème pour la pratique de la plongées (bupropion, clonidine, tricycliques, modafinil), mais ce n’est pas le cas du méthylphénidate20) . La pharmacocinétique en milieu hyperbare n’a apparemment fait l’objet de quasi aucune étude. Elle a théoriquement peu de raisons d’être modifiée par la pression. Par contre, les substances dont le métabolisme fait intervenir des mécanismes oxydatifs pourront voir leur profil pharmacocinétique modifié. Ce n’est pas le cas du méthylphénidate21) . En conclusion, même si certains auteurs déconseillent systématiquement la pratique de la plongée aux enfant atteints de TDA/H, même sous traitement22) , il semble que l’on puisse se permettre d’être plus nuancé et juger de cas en cas d’une éventuelle aptitude. Ainsi, dans le cas présenté, la symptomatologie du TDA/H a très visiblement bien répondu à la pharmacothérapie. On pourrait donc autoriser la plongée, et recommander de ne pas arrêter le traitement de méthylphénidate. Ce ne serait bien évidemment pas le cas si la capacité de concentration et l’impulsivité devaient demeurer problématiques. Rappelons au passage qu’un plongeur pédiatrique, quels que soient son âge, ses capacités physiques, sa maturité ou l’existence (ou non) d’une pathologie pédopsychiatrique ne saurait en aucun cas être considéré comme un compagnon de plongée «standard», apte à apporter de l’aide en cas de besoin3), 9) . La pratique systématique d’un ECG chez un patient sous traitement de stimulant est fort controversée et n’est pas recommandée en l’absence d’anamnèse personnelle ou familiale de pathologies cardiaque23) . Cas 3 Réponse la plus adéquate: E. La plongée représente, pour le système cardio-vasculaire, un défi tout particulier. L’immersion conduit à une redistribution du volume circulant vers le thorax. Chez l’adulte, le volume ainsi redistribué s’élève à environ 700 ml24) . Il en découle une augmentation de la charge auriculaire droite, avec augmentation de la diurèse, conduisant à une déshydratation progressive24) , phénomène encore aggravé par la respiration d’un air déshydraté lors de sa «mise en bouteille» par le compresseur. Le débit cardiaque augmente d’environ 30 % 25) .Par ailleurs, la température basse (à toute profondeur dans nos contrées, et plus Âge (années) Profondeur (mètres) Durée (minutes) <8 non non 8–9 5 15 10–11 8 20 12–14 12 25 Tableau 1: Recommandations concernant la profondeur et la durée de plongée pour les enfants 23 Formation continue ou moins rapidement selon la profondeur dans les mers tropicales) génère une vasoconstriction périphérique, renforcée par la PaO2 élevée générée par l’augmentation de la pression partielle d’oxygène liée à l’augmentation de la pression ambiante24) . Cette vasoconstriction est l’un des facteurs impliqués dans la survenue de l’oedème pulmonaire d’immersion26) . La charge de travail que représente la plongée n’est pas énorme. Elle a été estimée à environ 7 équivalents métabolique (MET, Metabolic Equivalent of Task)27), ce qui équivaut à la course à pied. Néanmoins, cette demande va énormément augmenter en cas de problème, et certains auteurs estiment que le plongeur doit pouvoir faire face à des pics de 13 MET28). La crainte qui sous-tend probablement, dans notre exemple, la demande du pédiatre référent est celle des accidents de décompression, et, plus généralement celle des accidents de plongée. Ceux-ci comprennent les barotraumatismes (liés à la loi de BoyleMariotte) et la maladie de décompression (liée à la loi de Henry) 29), 30) . Les barotraumatismes peuvent concerner divers systèmes (ORL, digestif, cutané, pulmonaire) 29), 30) . La gravité dépendra du système touché et de l’importance de la différence de pression mise en jeu. Les cas récemment rapportés d’embolies gazeuses artérielles (AGE, Arterial Gas Embolism) chez des enfants ayant plongé dans des eaux peu profondes rappellent que les barotraumatismes peuvent survenir déjà à des profondeurs que l’on peut rencontrer en piscine1), 2) . La maladie de décompression est liée à la survenue de bulles gazeuses dans divers tissus. Ces bulles sont générées lorsqu’un tissu est en sursaturation importante par rapport à la pression ambiante. Ce phénomène est observé dans la vie de tous les jours, … à l’ouverture d’une bouteille de boisson gazeuse. Ces bulles peuvent rester localisées et provoquer des réactions au lieu de leur apparition, ou entrer dans la circulation veineuse (VGE, Venous Gas Embolism). En cas de production importante, elles vont provoquer des lésions pulmonaires. Une AGE surviendra si le patient présente des shunts droite-gauche, que cela soit au niveau d’un foramen ovale perméable (FOP) ou de shunts intra-pulmonaires (plus rares) 28), 29), 31) . La production de bulles dépend d’un certain nombre de facteurs: le genre (diminuées chez la femme avant la ménopause) 32) , l’âge (plus fréquentes chez la personne âgée) 33), 34) , le poids (augmentation des bulles avec l’aug- Vol. 27 No. 3 2016 mentation du poids) 33) , la masse grasse (augmentation avec la masse grasse) 34) , la forme physique (augmentation des bulles avec la baisse de la VO2max) 33), 34) , profondeur et durée35) ainsi que vitesse de remontée34) . Même le respect des tables de plongée ou des consignes de l’ordinateur de plongée n’empêchent pas totalement la formation de bulles, ni les accidents de décompression. Selon les études 75–90 % des cas surviennent de façon «imméritée»36) . Dans la majorité des cas, ces bulles sont silencieuses. Elles peuvent produire des symptômes si leur charge est trop importante ou si elles pénètrent la circulation systémiquee25). Même dans ce dernier cas, elle peuvent ne pas produire de symptôme apparent, comme en témoigne la présence de lésions cérébrales infra-cliniques à l’IRM chez les plongeurs25). Chez l’enfant, la seule étude qui s’est intéressée à la détection de bulles veineuses après plongée n’a pas pu en mettre en évidence (10 enfant, 12 ± 3 m, 26 ± 7 min) 37) . Le FOP, principal lieu de passage des bulles de droite à gauche est fréquent dans la population générale. La prévalence diminue avec l’âge, mais reste quasi constante dans les trois premières décades de vie, à 33–36 % 38) . Il existe une importante association entre le FOP et la migraine avec aura, particulièrement chez la jeune fille39), 40) . Sa mise en évidence peut se faire par doppler transcrânien avec injection de contraste (microbulles) et Valsalva41), très sensible mais peu spécifique ou par échographie trans-oesophagienne (ETO) avec contraste et Valsalva42), invasive. L’échographie trans-thoracique en seconde harmonique avec contraste et Valsalva, moins invasive, permet de se rapprocher de la sensibilité de l’ETO43). La manoeuvre de Valsalva est importante car, en salle d’écho ou en plongée, c’est le type de l’effort susceptible d’ouvrir un FOP et de promouvoir un shunt droitegauche44), 25). En cas de découverte fortuite d’un FOP, cependant, il n’est pas conseillé de procéder à un fermeture percutanée, en raison d’une balance risque – bénéfice défavorable44). Pour cette raison, la SUHMS ne recommande pas de procéder à un dépistage systématique du FOP chez le plongeur9). Par contre, en cas de FOP important (degré III), on conseille de plonger en suivant les règles du «low bubble diving», qui visent à réduire fortement la charge de bulles veineuses circulantes (Tableau 2). Dans le cas qui nous occupe, il n’est donc pas indiqué de procéder à un examen particulier en cardiologie pédiatrique. Un examen général de l’enfant plongeur, comme suggéré ailleurs7) est amplement suffisant. Il en aurait été tout autrement en présence d’un souffle à l’auscultation ou d’antécédents personnels de cardiopathie congénitale. Dans ce cas, un examen cardio-pédiatrique complet doit être réalisé, et la décision doit être personnalisée. La décision d’aptitude dépend en effet de nombreux facteurs24), 26): fonction Diminuer la formation de bulles Diminuer le risque de shunt droitegauche Débuter la plongée à la profondeur maximale prévue Pas d’effort physique ou de Valsalva dans les 10 derniers mètres de la remontée Pas de plongée yo-yo Pas d'effort physique ou de Valsalva dans le 2h qui suivent la sortie Remontée à 5 m/min pour les derniers 10 m Défense formelle de plonger en cas de refroidissement Palier de sécurité (≥ 5–10 min à 3–5 m) Plonger dans la courbe de sécurité Intervalle de surface ≥ 4h entre deux plongées Max 2 plongées par jour Attendre ≥ 2h avant de monter en altitude Eviter le réchauffement Eviter froid, déshydratation et nicotine Plonger au Nitrox avec l’ordinateur réglé sur air Durcir la sécurité de l’ordinateur Tableau 2: règles pour le «low bubble diving» 24 Formation continue Vol. 27 No. 3 2016 cardiaque, shunts, tension artérielle, arythmies, séquelles post-opératoires extra-cardiaques, médication, développement pulmonaire, pace-maker. Cas 4 Réponse la plus adéquate: D. De par l’air trapping qu’il génère en cas de crise, l’asthme est susceptible de grandement potientialiser le risque de barotraumatisme pulmonaire à la remontée, avec surpression pulmonaire et AGE. La plongée par elle-même peut représenter un facteur déclenchant pour une crise d’asthme. En effet, sur le plan physiopathologique la respiration d’un air sec et froid (notamment parce que détendu de la pression de 200 bar à la pression ambiante) représente un facteur déclenchant potentiel45), 46) . Les fonctions pulmonaires effectuées démontrent en effet, chez le plongeur, après une plongée, une altération des paramètres ventilatoires signalant une obstruction respiratoire46) . Cet effet, chez l’adulte, est plus prononcé chez le patient asthmatique et si la plongée a été profonde47) . Dans la pratique de la plongée, le risque est réel, et certains ont calculé un risque de AGE 1.6 fois plus élevé chez les plongeurs avec une anamnèse d’asthme48), 49) . L’attitude à proposer au patient asthmatique candidat à la plongée fait cependant débat30), 49), 50) . Chez l’adulte, il est clair qu’une exacerbation au moment d’une plongée projetée est une contre-indication absolue. Le fait de devoir subir une spirométrie ou ergospirométrie est discuté. Si certains autorisent la plongée aux patients présentant un asthme «bien con trôlé» (et la définition varie), d’autres sont beaucoup plus restrictifs9), 30), 49), 50) . Chez l’enfant, le sujet n’est même pas abordé, ou de façon anecdotique, lorsqu’il s’agit de rapporter un cas d’AGE1) . Une autre difficulté réside dans le fait que, bien trop souvent, les dyspnées d’effort sont diagnostiquées et traitées comme de l’asthme d’effort51), 52) , alors qu’elles ne représentent que l’un des diagnostics potentiels45) . Aucune étude n’étant disponible chez l’enfant, force est de se baser, afin de proposer une attitude raisonnable, sur les données adultes, les études physiopathologiques et le principe de précaution, en tenant compte de l’impact d’un diamètre basalement inférieur des voies aériennes et de l’âge. On peut donc suggérer, en présence d’une anamnèse d’asthme de: •envisager de ne permettre la plongée qu’aux patients présentant un asthme intermittent, bien contrôlé •ne permettre cette pratique qu’en l’absence de crises depuis un laps de temps suffisamment long (2 à 4 ans), sans traitement de fond •effectuer des fonctions pulmonaires afin d’exclure une pathologie obstructive méconnue ou une dysfonction laryngée. Chez le pré-adolescent ou adolescent, un freerunning test peut être envisagé, malgré ses limitations45) •être particulièrement restrictif chez l’enfant jeune (moins de 10 à 12 ans) •limiter la profondeur (respect strict des recommandations SUHMS ci-dessus) 9) . Cas 5 Réponse la plus adéquate: D. Les baptêmes de plongée se font de plus en plus fréquents. Il serait inutile, dommage, voire contre-productif de vouloir les annuler ou les interdire. De même, considérer qu’un baptême de plongée est anodin parce que la plongée serait limitée aux profondeurs rencontrées en piscine serait une grave erreur, puisque ces profondeurs sont suffisantes pour provoquer, en cas d’obstruction respiratoire à la remontée, une surpression pulmonaire avec pneumothorax et/ou AGE1), 2) . Demander un certificat médical à chaque enfant désirant découvrir la plongée dans le cadre d’un baptême n’est probablement pas réalisable, en raison du nombre de consultations occasionnées et des coûts générés. La recherche des contre-indications lors du briefing avant la plongée est certainement peu fiable (Qui accompagne l’enfant? Cette personne a-t-elle une connaissance suffisante des antécédents de l’enfant?) et violant potentiellement le secret médical, ces briefings s’effectuant en groupe. La solution la plus raisonnable est de demander de remettre aux parents de l’enfant candidat au baptême un document l’informant sur le déroulement de la plongée, sur les risques, et lui demandant de signaler les problèmes de santés de leur enfant. Le document doit viser à mettre en évidence les pathologies contre-indiquant même une plongée brève et à faible profondeur (Tableau 3). En cas de pathologie dentaire ou orthodontique importante, on s’assurera avant la plongée que le maintien en bouche de l’embout du détendeur soit possible, et sans risque pour l’appareillage dentaire éventuel. Les handicaps moteurs ne sont pas une contre-indication à un baptême de plongée, mais requièrent une préparation et un accompagnement spécifiques. Certaines pathologies chroniques contre indiquant la pratique de la plongée ne représenteraient pas une contre-indication formelle à un baptême de plongée: diabète bien équilibré, par exemple. La présence d’un shunt cardiaque gauche-droit ou d’un status post opération cardiaque mérite d’être discutée. Le risque de VGE étant théoriquement extrêmement faible (voire nul) pour les profondeurs et durées rencontrées lors d’un baptême en piscine, et compte tenu que, même pour des profondeurs et durées supérieures, il n’a pas été possible de mettre en évidence des bulles circulantes37) , un baptême de plongée pourrait être envisagé, à condition que le status pulmonaire post-opératoire le permette (risque de surpression pulmonaire et d’AGE). Pathologies compromettant l’équilibrage de l’oreille moyenne (Otite sécrétoire peut suggérer un équilibrage difficile) Infection ORL ou respiratoire active Drain trans-tympanique Pathologies pulmonaires chroniques (Asthme, mucoviscidose) Epilepsie Pathologies cardiaques impliquant un risque de trouble du rythme ou une limitation importante de la capacité d’effort. Pathologie psychiatrique pouvant déboucher sur des attaques de paniques Montage anti-reflux Tableau 3: exemples de indicatons à un baptème de plongée 25 Formation continue Conclusion Comme on l’a vu, la question des contre-indications ou non contre-indications à la pratique de la plongée chez l’enfant et l’adolescent est complexe, parfois surprenante et toujours multifactorielle et dépendante du contexte. Des contre-indications parfois apparemment évidentes n’en sont pas toujours (comme chez l’enfant cardiopathe ou sous médication), alors que des pratiques en apparence anodines peuvent s’avérer risquées (comme un baptême en piscine pour un enfant asthmatique). L’appréciation est donc souvent délicate, doit toujours être le fruit d’une évaluation minutieuse et fréquemment d’un consilium multidisciplinaire. En tout état de cause, il est nécessaire de garder à l’esprit quelques principes fondamentaux, que la SUHMS rappelle dans son flyer en cours de publication9): •La sécurité de l'enfant doit toujours être la première priorité •La plongée est une activité de loisir et ne doit en aucun cas menacer la santé de l'enfant en l'exposant à des dangers inconnus ou mal documentés. •Il ne s'agit pas d'une forme de sport de compétition. On n'y trouve pas de place pour la course aux records, ni en profondeur, ni en durée. Références 1) Harmsen S et al. 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Correspondance Dr Marc-Alain Panchard Spécialiste en pédiatrie et en néonatologie Medical Examiner of Divers Hôpital Riviera-Chablais Site du Samaritain Bd Paderewski 3 1800 Vevey [email protected] L'auteur certifie qu'aucun soutien financier ou autre conflit d'intérêt n'est lié à cet article. Formation continue Vol. 27 No. 3 2016 Recommandation de la Commission de Strabologie de la Société Suisse d’Ophtalmologie Valeurs Plusoptix et envoi des patients chez l’ophtalmologue* Corina Klaeger, Berne; Anja Palmowski-Wolfe, Bâle Le Plusoptix Visionscreener est un outil précieux pour les non-ophtalmologues, no-tamment les pédiatres. Il permet d’effectuer rapidement un test non contraignant pour le patient, afin dépister les facteurs de risque d’amblyopie. Il ne remplace pas l’examen clinique, mais le complète; et c’est en tant que tel qu’il doit être considéré. Aux pédiatres, nous recommandons d’adresser leur patient à un ophtalmologue lorsque, lors des examens de prévoyance effectués selon la check-list de la Société suisse de Pédiatrie1) , les examens suivants donnent des résultats déviant de la norme: 1.L’enfant peut-il fixer du regard? Les yeux sont-ils stables? L’enfant peut-il tenir la fixation séparément de chaque œil? 2.L’axe optique est-il clair (trouble des milieux oculaires)? Le reflet pupillaire rouge est-il symétrique (fond d’ œil) (Fig. 1 haut)? 3.Les tests de dépistage du strabisme: symétrie ou asymétrie des reflets cornéens, du reflets du rouge du fond d’œil, et si possible, test d’occlusion unilatéral et alterné, test stéréo de Lang (Fig. 1 milieu et bas). 4.La mobilité des yeux est-elle limitée (mouvement de poursuite d’un jouet)? 5.Dès que possible, l’acuité visuelle devra être testée. Chez les bébés, la réaction à l’occlusion d’un œil comparée à celle de à l’autre œil indique, si elle est identique, que le développement de la vision est symétrique. Pour les enfants plus âgés, à partir de l’âge de 3 ans, éventuellement même avant, l’acuité visuelle devra être testée de manière ciblée, pour chaque œil séparément, avec les tableaux d’acuité visuelle. Pour cela, le test selon Lea Hyvärinen est commode pour les cabinets des pédiatres (Fig. 2). 6.Le dépistage avec le Plusoptix avec des valeurs normales modifiées par rapport au paramétrage d’origine. Type Figure 1: Contrôle du reflet rouge du fond d’œil. En haut: Bébé de 6 mois avec opacité congénitale du cristallin des deux côtés. L’inspection en lumière réfléchie montre l’opacité du cristallin sous la forme d’un «disque» sombre, étant donné que l’on ne peut voir le rouge du fond de l’œil bien irrigué. A l’œil gauche, le trajet des rayons est en partie un peu oblique. La lumière tombant en oblique sur l’opacité du cristallin est diffusée et fait paraître blanc le trouble du cristallin. Au milieu et en bas: Strabisme con vergent alternant. Au milieu, l’œil droit louche vers l’intérieur, en bas, c’est l’œil gauche. Le rouge du fond est bien vu dans l’œil dévié; il est asymétrique par rapport à l’œil fixateur. * Article paru dans Ophta 2016, 1: 24–25. Figure 2: Contrôle de la vue de petits enfants avec symboles selon Lea Hyvärinen. Il est important ici de prendre en compte la distance de contrôle lors de l’évaluation. Con trôle monoculaire, pendant lequel un œil est recouvert d’un verre mat. Recommandations concernant le Plusoptix Aucune méthode ne possède une sensibilité et spécificité de 100 %. Il ne faut d’ailleurs pas attendre cela de cet appareil. Les valeurs normales actuelles, paramétrées par le fabriquant, conduisent toutefois à un nombre très élevé de patients adressés inutilement à l’ophtalmologue (spécificité trop basse avec de nombreux résultats faux positifs) 2) . Pour cette raison, la commission Strabisme de la SSO (préconise de nouvelles normes, élaborée par les auteurs) à partir desquelles il est conseillé d’adresser l’enfant à l’ophtalmologue (Tab. 1). Justifications des différentes valeurs normales Anisométropie Cette valeur n’a été que légèrement augmentée par rapport au paramétrage du fabriquant, Valeurs normales appareil Adresser à l’ophtalmologue dès l’âge de <2 ans 2–5 ans ≥6 ans Anisométropie Equivalent sphérique ≥ 0.75 dpt ≥ 1.0 ≥ 1.0 ≥ 1.0 Astigmatisme Cylindre ≥ 0.75 dpt ≥ 2.5 ≥ 1.5 ≥ 1.0 Hypermétropie Equivalent sphérique ≥ +1 dpt ≥ +3.0 ≥ +2.5 ≥ +2.5 Myopie Equivalent sphérique ≥ -1 dpt ≥ -1.5 Reflets cornéens Asymétrie ≥ 5.0 Anisocorie Diamètre de la pupille ≥ 1 mm Aucun résultat de mesure malgré une bonne collaboration ≥ -1.5 ≥ -0.75 Adresser à l’ophtalmo logue à tout âge Tableau 1: Valeurs Plusoptix, à partir desquelles il est recommandé d’adresser le patient à un ophtalmologue. 27 Formation continue de 0,25 dpt – c’est-à-dire qu’elle passe à 1,0 –, indépendamment de l’âge du patient. En effet le risque de développer une amblyopie n’existe pratiquement pas lorsque la différence entre les deux yeux est inférieure à 1 dpt. Si malgré cela, une légère amblyopie devait survenir, elle serait constatée grâce aux contrôles de la vision à l’âge scolaire. Une telle amblyopie réfractive pourra encore être traitée avec succès jusqu’à l’âge de l’adolescence3) . Astigmatisme L’astigmatisme est généralement élevé chez les petits enfants et s’améliore spontanément au fur et à mesure de la crois-sance (Fig. 3), il est de ce fait possible de tolérer à l’âge de la maternelle des valeurs supérieures à celles qui seront prescrites, sans que cela se répercute ultérieurement sur la vision. La phase sensible pour l’amblyopie réfractive est beaucoup plus longue que pour l’amblyopie strabique3) . Les lunettes sont très rarement nécessaires pour cause d’astigmatisme chez les en-fants de moins de 2 ans. Hypermétropie Un œil hypermétrope est un œil trop court. Grâce à la croissance, l’hypermétropie va di- Vol. 27 No. 3 2016 minuer. Dans la mesure où il n’y a pas de strabisme, une hypermétropie qui ne dépasse pas + 3,0 dpt ne pose pas de problème chez un petit enfant et n‘entraîne pas d’amblyopie. En revanche, l’Association américaine d’Ophtalmologie pédiatrique et Strabisme (AAPOS), le Berufsverband der Augenärzte (allemand) et la Société allemande d‘Ophtalmologie (DOG), l’Association francophone de Strabologie et d’Ophtalmopédiatrie (AFSOP) considèrent que les valeurs de réfraction, mesurées sous cycloplégie, de > +3 dpt comportent un risque d’amblyopie2), 4) . A ce propos, il faut remarquer que le Plusoptix ne mesure pas la réfraction en cycloplégie. Quelle que soit la méthode de test utilisée, l’hypermétropie est plus élevée sous cycloplégie qu’en myosis. En présence d’une hypoaccommodation significative combinée à une hypermétropie, l’appareil de dépistage le prendra en compte. Si l’hypermétropie est compensée par l’accommodation, sans provouer de strabisme (test stéréo de Lang normal), l’enfant pourra attendre en portant des lunettes corrigeant ≤ +3.0 d’hypermétropie jusqu’à ce qu’on puisse effectuer un contrôle de l’acuité visuelle à l’âge d’environ 4 ans. Myopie Avec le Plusoptix, la mesure est effectuée chez le pédiatre, sans cycloplégie. Même si l’examen se fait à une distance d’1 m, il se peut que les enfants accommodent encore et simulent une myopie. Une myopie de < -1,5 dpt ne conduit pas à une amblyopie, étant donné que le travail visuel en vision de près est précis, et qu’ici l’image est nette sur la rétine, même sans correction. Étant donné qu’avec une myopie légère, les objets à une distance moyenne peuvent encore être bien vus, une myopie non corrigée de cette valeur n’est pas chez l’enfant, un obstacle au dé veloppement de la vision. Toutefois, il faut s’assurer que la myopie n’augmente pas de façon spectaculaire en peu de temps (1 à 3 mois). Chez les enfants de moins de 3 ans, la sclérotique est encore élastique et peut céder en cas de pression intraoculaire élevée. Ainsi dans les 3 premières années de la vie une myopie à croissance rapide peut être un premier indice d’un problème de pression oculaire; en conséquence, l’enfant doit être adressé à court terme à l’ophtalmologue pédiatrique. En résumé, le Plusoptix représente pour le pédiatre une bonne possibilité supplémentaire de cerner les risques d’amblyopie. Il est important dans chaque cas de savoir que l’examen avec le Plusoptix ne remplace pas l’examen clinique, mais le complète. Références 1) Ambühl D, Bächeler A, Baumann T, et al. Checklisten Vorsorgeuntersuchungen. Swiss Society of Paediatrics, 4. Aufl. 2011. 2) Nathan NR, Donahue SP. Modification of Plusoptix referral criteria to enhance sensitivity and specificity during pediatric vision screening. J Amer Assoc Pediat Ophthalmol Strabism 2011; 15: 551–555. 3) Khan T. Is There a Critical Period for Amblyopia Therapy? Results of a Study on Older Anisometropic Amblyopes. Clin Diagn Res. 2015; 9: NC01– NC04. 4) Arens CD, Bertram B (eds). Praxisorientierte Handlungs-leitlinien für Diagnose und Therapie in der Augenheilkunde des Berufsverbands der Augenärzte e.V. Düsseldorf: BVA. (1998). Leitlinie Nr. 26a:Amblyopie. Correspondance Dr méd. Corina Klaeger Gurtengasse 2, 3011 Berne [email protected] Figure 3: Valeurs de l’astigmatisme en fonction de l’âge. Reprinted from Gwiazda J, Grice K, Held R, et al. Astigmatism and the development of myopia in children, Vision Research 2000; 40: 1019–1026, with permission from Elsevier. 28 Prof. Dr méd. Anja Palmowski-Wolfe Augenklinik, Universitätsspital Basel Mittlere Strasse 91 4056 Bâle Formation continue Vol. 27 No. 3 2016 La violence à l'adolescence, nouvelle scène des mauvais traitements dans l'enfance? Pascal Roman1) Introduction Au regard du titre, le risque pourrait être d’envisager les violences à l’adolescence con formément à une certaine conception populaire, selon laquelle la victime de maltraitance dans l’enfance devient à nouveau maltraitant à son tour. Ou encore une conception selon laquelle la justification de la violence adressée à l’autre ne serait que la répétition de la violence subie. Une telle conception ignore la complexité de la vie psychique qui, si elle répète, le fait dans un certain projet. Dans ce contexte, une vision linéaire et causaliste est vaine, puisque les faits déjouent les conceptions classiques de la répétition de la violence: ainsi, si une large part des sujets auteurs de violences ont été, dans le temps de l’enfance et/ou de l‘adolescence, victimes de violence (par exemple1)), la proposition inverse ne peut être vérifiée, selon laquelle les victimes de violence deviendraient nécessairement violentes … Il s’agit ici de proposer des clés de compréhension sur la dynamique de répétition qui émerge au cœur de certaines histoires familiales, et de soumettre à la réflexion des modèles pour penser l’articulation des enjeux de la violence subie et de la violence adressée. Un détour par le traumatisme psychique Pour définir le traumatisme, il est nécessaire de distinguer événement traumatique (la situation de violence subie ou rencontrée), et 1) Professeur de Psychologie clinique, psychopathologie et psychanalyse; Laboratoire LARPsyDIS – Institut de Psychologie; Faculté des Sciences Sociales et Politiques; Université de Lausanne (Suisse) Psychologue – psychothérapeute; Service de Médecine et de Psychiatrie; Pénitentiaire (SMPP); Département de psychiatrie, CHUV, Lausanne (Suisse) vécu traumatique (le traumatisme psychique). Si un certain nombre d’évènements peuvent être qualifiés de «traumatiques», leur retentissement dépend de la capacité de la vie psychique à accueillir le traumatisme et à le traiter. On peut rappeler que dans la conception psychanalytique du traumatisme psychique, deux aspects sont à considérer: 1) Le traumatisme psychique requiert deux ingrédients: l’expérience traumatique, caractérisée par un trop-plein d’excitation que la vie psychique du sujet ne peut pas traiter, et le sentiment d’une absence de recours; en d’autres termes, le traumatisme consiste dans une double expérience: •une situation qui fait violence à la vie psychique comme des mauvais traitements, des violences physiques ou sexuelles, des négligences, des inadéquations, des absences ou des abandons, ce que Janin2) nomme «noyau chaud du traumatisme» • et l’expérience de ne pas avoir pu compter, dans son environnement, sur un adulte secourable; selon la formulation de Winnicott3) : «là où quelque chose aurait du se passer pour l’enfant, c’est le rien dont il a fait l’expérience», situation qui fait éprouver, sans pouvoir le traduire dans le langage, une «crainte de l’effondrement»… ce que Janin3) nomme «noyau froid du traumatisme». 2) Le traumatisme psychique, pour se constituer dans sa dimension délétère, se constitue à partir de deux temps: le premier temps, celui du vécu traumatique à proprement parler, situé dans la période de l’enfance et bien souvent maintenu dans un lieu hors-psyché (par l’intervention du clivage), et le second temps (l’après-coup), situé à l’adolescence ou à l’âge adulte, temps de la sexualisation du traumatisme, temps où le traumatisme prend sens dans l’économie psychique génitale. 29 Trois modèles de la répétition de la violence Trois modèles, qui correspondent à des angles de vue spécifiques et complémentaires, peuvent être identifiés pour donner sens aux phénomènes de répétition de la violence subie à la violence agie: • Le modèle de l’identification à l’agresseur5), 6): l’enfant victime, pour survivre à la catastrophe traumatique, développe une «identification à l’agresseur», seule voie pour conserver un lien. On peut se rappeler ce que nous apprennent toutes les études sur les violences subies et le lien de maltraitance: d’une part les violences subies dans l’enfance s’inscrivent dans la quasitotalité des cas au cœur des liens les plus intimes, au sein de la famille, d’autre part ces violences créent un lien de dépendance, de type masochiste, à la figure parentale le plus souvent à l’origine des violences (négligences, exposition à la violence …). C’est la nécessité de survie dans le lien qui mobilise l’identification à l’agresseur, avec une conséquence principale, celle de l’investissement d’une posture violente à l’égard de l’environnement. Nous sommes là en présence d’un mode de défense paradoxale: pour se protéger des adultes maltraitants, l’enfant cherche à annuler toute différence, et à fonctionner selon la même modalité violente. Ainsi se construit un pattern de lien qui ouvre sur des formes violentes de lien, que l’on peut rencontrer dès l’enfance (avec les enfants dits «tyranniques»), et qui prennent leur dimension expressive à l’adolescence; • le modèle de la culpabilité primaire, développé par Freud6) et repris par Roussillon7) avec la notion de culpabilité inconsciente. Dans ce texte, Freud6) propose un renversement du paradigme de la culpabilité: ce n’est pas du fait des actes commis que le criminel ressent de la culpabilité, mais bien pour traiter une culpabilité diffuse, qui appartient à un vécu non élucidé pour sa vie psychique, qu’un sujet s’engage dans la violence. La culpabilité consciente (que l’on peut appeler secondaire) est le plus souvent absente chez les auteurs de violence qui, d’une part, n’ont pas accès à un système d’interdit intériorisé (interdits fondamentaux du meurtre et de l’inceste), et qui, d’autre part, se trouvent en défaut de reconnaissance de la qualité des affects de l’autre. Freud6) envisage donc l’engagement Formation continue Vol. 27 No. 3 2016 dans la violence comme une stratégie inconsciente pour traiter les violences subies en les inscrivant dans un système de sens que la réponse de l’environnement contribue à soutenir: la sanction, dans les différentes expressions de la limite qu’elle peut prendre (manifestation de l’interdit dans l’environnement ou réponse pénale à des comportements transgressifs) possède une fonction de symbolisation après-coup de vécus primaires dans le registre de la violence ou de la déprivation; • enfin, le modèle de la pulsion traumatophillique8) à l’adolescence qui modélise le renversement passif – actif propre au processus adolescent, en lien avec la dimension traumatique de l’effraction pubertaire qui confronte l’adolescent à la passivité et à l’impuissance. Guillaumin8) envisage que les actes de violence commis par l’adolescent possèdent une valeur paradoxalement soignante du traumatisme pubertaire9): l’agir violent aurait une fonction de traitement du traumatisme (le traumatisme pubertaire, avec la cohorte d’après-coup traumatiques qu’il draine) par le traumatique. En d’autres termes, l’adolescent va s’investir dans la violence pour ouvrir une autre scène sur laquelle il va tenter de donner une forme (un sens) à des expériences qui ont échappé à sa subjectivité; l’adolescent va rechercher chez l’autre, dans la scène violente imposée, des mouvements psychiques (et les affects en particulier) qui n’ont pas pu être composés10) dans sa propre confrontation à la violence. une spirale sans fin de la violence, ou qu’il ne prenne pas la forme d’un véritable effondrement psychique (au sens de l’effondrement psychotique). Cette condition est celle de l’actualisation d’une figure de «répondant»13): là où l’enfant n’a pas trouvé de «répondant» dans l’histoire de son développement (absence de figure secourable face à ses vécus d’impuissance et de figure limitante face à ses mouvements tout-puissants), l’adolescent doit pouvoir rencontrer cette figure du «répondant» qui le soutient dans le processus de subjectivation. La figure du répondant prend la forme de la réponse judiciaire, qui témoigne dans la réalité externe d’une référence à une loi défaillante dans le monde interne, mais elle prend aussi la forme de la réponse soignante. Celle-ci peut s’exprimer sous la forme d’une offre contrainte de soin, qui engage l’adolescent et le thérapeute dans une obligation; sur le fond de cette obligation, la continuité de la préoccupation du thérapeute se trouve en mesure de se maintenir afin que soit limité le risque que lui-même ne soit aspiré dans la répétition de la configuration d’une absence de répondant … Ces modélisations du sens de l’agir violent dans le développement de la vie psychique se présentent dans une constante, celle de la dynamique de l’agir violent. Au-delà de la décharge pulsionnelle, le plus souvent mise en avant pour expliciter l’agir violent, il s’agit de penser la dimension de l’espoir11) contenue dans l’agir violent. L’espoir est contenu dans une conception de la valeur potentiellement symbolisante de l’agir violent, un agir sur la voie d’une mise en sens; on peut alors affirmer que l’agir violent contribue au processus adolescent12) , il en est un ingrédient, non pas incontournable, mais qui bien souvent accompagne, voire soutient, le travail psychique de l’adolescence. L’actualisation de l’histoire traumatique de l’adolescent sur la scène du soin peut être envisagée de différents points de vue: le lien transférentiel, associé à la figure du répondant, la répétition de la quête traumatique, la construction d’une théorie du soin comme tentative de suture des vécus traumatiques. Une condition s’avère indispensable pour envisager la participation de l’agir à l’adolescence au travail de symbolisation, afin que le processus de répétition ne s’épuise pas dans Dès lors, c’est bien l’ouverture d’une nouvelle scène pour la violence subie dans l’enfance qui est rendue possible par l’agir commis dans le temps de l’adolescence; cette nouvelle scène appelle celle de la sanction et du soin, celle de la limite et de la préoccupation. La violence à l’adolescence sur la scène du soin Le lien transférentiel et la figure du répondant C’est bien souvent la mise à l’épreuve du lien transférentiel (attaques directes ou indirectes du thérapeute, manquement des séances, inhibition massive …) qui témoigne de la souffrance liée au vécu traumatique infantile: conditions de vie chaotique, rencontre de la violence, absence de fiabilité des figures parentales ou de substitution … La sécurité suffisante de la figure du répondant se trouve ainsi appelée, tout en étant frontalement attaquée. La nouvelle scène ouverte par l’agir 30 violent permet aux adolescents d’expérimenter un autre rapport au traumatisme, à la violence et à la provocation, au-delà des mécanismes d’emprise qu’ils ont pu connaître dans leur histoire, en expérimentant un lien soignant, suffisamment inconditionnel et bienveillant … Alors que la rencontre de ces adolescents appelle, du point de vue des réponses du thérapeute, des mouvements pris dans le risque d’alterner rétorsion et abandon. Le vécu traumatique dans l’enfance et la quête du traumatisme à l’adolescence Pour la plupart des adolescents auteurs de violences sexuelles, l’évocation de l’histoire infantile demeure particulièrement souffrante (vécus de discrimination ou d’exclusion, défaut de parole échangée et de mise en sens des expériences vécues …), et souvent difficile dans son expression; des éléments ap paraissent par bribes, de manière isolée, parfois à la limite de la désorganisation … qui témoignent d’un vécu d’insécurité massive dans le lien primaire. Ces adolescents ont tendance à couper court à toute exploration d’une histoire familiale qui les confrontent à des vécus affectifs insoutenables, ouvrant sur un sentiment de vide de tout ressenti. Le lien à la victime (qui appartient la plupart du temps à l’environnement de l’adolescent, dans un climat incestueux) est peu investi comme tel. Transparaît dans le corps à corps imposé à la victime un mouvement que l’on peut comprendre à la fois du point de vue de l’emprise sur l’autre et d’une quête de réassurance. Les violences sexuelles imposées à la victime se présentent comme une manière de soutenir une illusion de continuité et/ou d’unité familiale, alors qu’une différenciation des places est vécue comme potentiellement porteuse d’exclusion; le rapproché sexuel incestueux peut alors être pensé comme une stratégie défensive, au service de la lutte contre la différenciation, vécue comme menaçante. La construction d’une théorie de l’agir sexuel violent: l’agir comme révélateur d’un impensé-impensable de la violence subie Il n’est pas rare qu’au fil du travail clinique émerge la construction d’une forme de théorie de l’agir sexuel violent dans lequel l’adolescent s’est engagé, théorie qui repose sur une reconnaissance a minima des faits reprochés. Au plan psychothérapeutique, la possibilité pour les adolescents d’inscrire ces agirs violents commis dans leur propre processus Formation continue Vol. 27 No. 3 2016 d’historicisation soutient la relance du travail de subjectivation. La formulation d’une théorie personnelle contribue à donner du sens aux émergences violentes et à inscrire un marquage temporel, dans un mouvement de déprise de la répétition traumatique. On peut identifier la fonction de cette théorisation comme un détour pour se mettre en lien avec leur propre expérience d’enfant victime de violences, et pour faire l’expérience de l’interdit: «Si on ne m’avait pas fait des attouchements sexuels je n’en aurai pas fait, je ne savais pas que c’était interdit» ou «J’ai découvert que ce n’était pas normal quand j’ai été jugé». Ces formulations indiquent la prég nance de l’identification à l’agresseur et la carence de l’inscription de l’interdit, dans un contexte où les repères proposés par l’environnement ont fait défaut; on peut également faire l’hypothèse que l’absence de judiciarisation des faits dont les adolescents ont été victimes contribue à ce défaut d’instauration de la loi comme garant d’un ordre symbolique. Pour conclure Ainsi, on peut faire le constat que la scène de la violence commise appelle une nouvelle scène et, au-delà, autorise une reprise de l’histoire, relance après-coup du processus de subjectivation. La scène originaire des violences subies (en forme de délaissement, de négligences, d’exposition à la violence ou de discrimination …) permet, au travers des violences commises, de figurer les éprouvés internes sur la scène externe, et de rencontrer dans l’autre victime des éprouvés jusque là non représentés (clivés, déniés …), afin de donner une consistance à la culpabilité primaire… Les violences commises s’inscrivent alors dans un projet: celui d’une adresse, maladroite et inadéquate, et celui d’un message énigmatique, à décrypter. L’agir violent à l’adolescence remobilise des traces traumatiques, non liées, non élaborées, non représentées … restées en souffrance dans la vie psychique et qui sont appelées à prendre sens, dans la mise en jeu, suffisamment consistante, de la figure du répondant. Références 1) Ciavaldini, A. (1998). Caractéristiques de l’enfance et de l’adolescence du délinquant sexuel. Adolescence, 16(1), p. 127–135. 2) Janin, C. (1996). Figures et destins du traumatisme. Paris, France: PUF. 3) Winnicott, D.-W. (1989). La crainte de l’effondrement. In D.-W. Winnicott (Eds.), La crainte de l’effondrement et autres textes. Paris, France: Gallimard. 4) Ferenczi, S. (1924), Thalassa. Essai sur la théorie de la génitalité. In S. Ferenczi (Eds.), Psychanalyse III, Œuvres complètes. Paris, France: Payot. 5) Ferenczi, S. (1933). Confusion de langue entre les adultes et l’enfant. In S. Ferenczi (Eds.), Psychanalyse IV Œuvres complètes 1927–1933. Paris: Payot. 6) Freud, S. (1916). Les criminels par sentiment de culpabilité. In O.C.P XV (pp. 38–40). Paris, France, Presses Universitaires de France. (Edition Originales, 1996). 7) Roussillon, R. (1999). Agonie, clivage et symbolisation. Paris, France: PUF. 8) Guillaumin, J. (2001). Besoin de traumatisme et adolescence. In J. Guillaumin, Adolescence et désenchantement (pp.9–21). Bordeaux, France: L’Esprit du Temps. 9) Gutton, P. (1991). Le pubertaire. Paris, France: PUF. 10)Roussillon, R. (2002). L’homosexualité primaire et le partage de l’affect. In D. Mellier, Vie émotionnelle et souffrance du bébé (pp. 73–93). Paris, France: Dunod. 11) Winnicott, D.-W. (1994). Déprivation et délinquance. Paris, France: Payot. 12)Roman, P. (2012). Les violences sexuelles à l’adolescence. Paris, France: Elsevier-Masson. 13)Kaës, R. (2012). Le malêtre. Paris, France: Dunod. 31 Informations Vol. 27 No. 3 2016 L'âge osseux ne permet pas de déterminer l'âge des jeunes requérants d'asile Position des Sociétés Suisses de Radiologie Pédiatrique (SSRP) ainsi que d’Endocrinologie et Diabétologie Pédiatriques (SSEDP) sur le thème de la détermination de l’âge osseux chez les migrants. Georg Friedrich Eicha) , Aarau; Valérie Schwitzgebelb) , Genève Les bouleversements politiques actuels et les guerres dans le monde, en particulier au Proche Orient et en Afrique du Nord ont pour conséquence l’arrivée en Europe de nombreux réfugiés, ce qui concerne aussi la Suisse. Parmi les réfugiés se trouvent beaucoup d’enfants et d’adolescents dont certains ne sont pas accompagnés, et de jeunes adul tes qui ne possèdent souvent pas de documents d’identité ou des documents d’iden tification incomplets. La date et le lieu de naissance sont donc souvent des données manquantes. Il faut savoir que les requérants d’asile mineurs bénéficient d’une protection et d’une assistance particulière. L’âge exact (l’âge chronologique) d’un réfugié a une importance juridique considérable. La détermination radiologique de l’âge osseux pour différencier les mineurs des majeurs est de plus en plus sollicitée par les autorités impliquées dans le processus d’asile. Un examen correspondant, c’est-à-dire une radiographie de la main est effectuée par les médecins et évaluée selon l’Atlas de Greulich et Pyle (réf. Greulich & Pyle). L’utilisation de ce processus pour déterminer l’âge chronologique des requérants d’asile est, à notre avis, problématique (réf Nowotny T, Aynsley-Green A, Smith T). Nous pensons qu’il serait préférable de ne plus pratiquer cet examen radiologique chez les réfugiés pour les raisons suivantes. 1.La détermination de l’âge osseux selon Greulich et Pyle ou encore Tanner & Whitehouse sont des méthodes standard reconnues afin de déterminer l’âge biologique. Elles ne sont pas conçues pour déterminer l’âge chronologique. Elles n’ont pas été testées sur ce point. a) Président de la Société Suisse de Radiologie Pédiatrique (SSRP) b) Présidente de la Société Suisse d'Endocrinologie et Diabétologie Pédiatriques (SSEDP) 2.La variabilité individuelle (l’écart-type) de l’âge osseux, selon Greulich un Pyle, par exemple pour un jeune homme de 17 ans est de 15,4 mois. En tenant compte d’un double écart-type qui est couramment utilisé pour mesurer la norme en médecine, il en résulte une différence de plus de 2 ans. De ce fait, un garçon de 17 ans en bonne santé peut avoir un âge osseux de 19 ans et donc une maturation osseuse terminée. En d’autres termes: même avec la fusion complète du cartilage de croissance il est possible que l’âge chronologique soit de moins de 18 ans. 3.Les filles atteignent la fin de leur croissance plus tôt que les garçons ce qui augmente la possibilité que l’examen radiologique de la main d’une fille mineure révèle un squelette mature suggérant un âge plus avancé. 4.La méthode de Greulich et Pyle est basée sur un collectif normal d’enfants d’origine européenne des Etats-Unis. Cette étude a été réalisée au début du 20ème siècle. Les données actuelles concernant l’âge osseux d’ethnies différentes ne sont disponibles que ponctuellement et ne peuvent d’autant moins être appliquées à la population actuelle de migrants (réf. Ontel FK). 5.Certaines maladies comme les troubles du système endocrinien peuvent interférer avec le processus de maturation osseuse. Ainsi, une évaluation de la maturation osseuse sans examen médical supplémentaire et/ou sans évaluer l’état nutritionnel doit être rejetée. 6.La radiographie est réalisée avec des ray ons ionisants, potentiellement cancérigè nes. Bien que la dose de radiation pour la radiographie de la main soit relativement faible et ne correspond qu’à une fraction de la dose annuelle naturelle, cet examen n’est effectué que dans le cadre clinique pour des indications médicales. Ceci ne s’applique pas aux réfugiés. 32 Nous concluons donc que l’évaluation de l’âge osseux des requérants d’asile afin de déterminer leur statut légal pose de nombreuses questions, l’éthique peut être remise en cause et la méthodologie utilisée est faussée. Références 1) Greulich WW, Pyle SI: Radiographic Atlas of Skeletal Development of the Hand and Wrist, 2nd edition. Stanford, CA: Stanford University Press, 1959. 2) Nowotny T, Eisenberg W, Mohnike K: Unbegleitete minderjährige Flüchtlinge - Strittiges Alter – strittige Altersdiagnostik. Deutsches Ärzteblatt 2014; 111(18); A-786-788. 3) Aynsley-Green A, Cole TJ, Crawley H, Lessof N, Boagj LR, Wallace LMM: Medical, statistical, ethical and human rights considerations in the assessment of age in children and young people subject to immigration control. British Medical Bulletin 2012; 1–26. 4) Smith T, Brownlees L: Age assessment practices: a literature review & annotated bibliography 2011 by United Nations Children’s Fund (UNICEF), New York, 2011. 5) Ontell FK, Ivanovic M, Ablin DS, Barlow TW: Bone Age in Children of Diverse Ethnicity. AJR 1996;167; 1395–1398. Correspondance PD Dr med Georg Eich Leitender Arzt Kinderradiologie Kantonsspital Aarau AG 5001 Aarau [email protected] Informations Vol. 27 No. 3 2016 Creation of The Swiss group of Pharmacogenomics and Personalized Therapy (SPT) Vid Mlakara) , Patricia Huezo Diaz Curtisa) , Pierre Baumannb) , Roland P. Bühlmannc) , Peter Meier-Abtd) , Urs Meyere) , Marc Ansaria), f) On behalf of the Swiss group of Pharmacogenomics and personalised therapy † In memory of Prof. Gérard Siest (April 9th, 2016) and his contribution to the creation of the SPT With the development of modern drugs, it quickly became apparent that not all individuals respond equally to drug therapy. Outcomes can be multiple, ranging from a good response to non-efficacy, adverse drug reactions, or toxicity. Differences in response are attributed in part to environmental factors and to the individual’s genetic predispositions1) . The progress of molecular sciences enabled the understanding of drug mechanism, inevitably, exposing the underlying molecular differences between individuals and diseases that influence pharmacokinetics and pharmacodynamics of the drugs. This, in turn, gives the opportunity to identify individuals and diseases that will react differently to the given drug based on their genetic composition. The study of how individuals respond to drugs because of their genetic background has been termed pharmacogenetics or pharmacogenomics1) . Pharmacogenomics is thus a multidisciplinary science with the great potential to translate findings to benefit the patients by individualizing therapy and provide new targets for drug development1) . Combining such a diverse array of approaches stipulates a need for a platform broad enough to be able to address the most challenging problems of individualized medicine. For this a) CANSEARCH Research Laboratory, Geneva University Medical School, Avenue de la Roseraie 64, 1205 Geneva, Switzerland b) Dept Psychiatry (DP-CHUV), University of Lausanne, Site de Cery, 1008 Prilly, Switzerland c) Bühlmann Laboratories AG, Baselstrasse 55, 4124 Schönenbuch, Switzerland d) Swiss Academy of Medical Sciences, Laupenstrasse 7, 3001 Bern, Switzerland e) Biozentrum, University of Basel, Klingelbergstrasse 50/70, 4056 Basel, Switzerland f) Pediatric Department, Onco-Hematology Unit, Geneva University Hospital, Rue Willy-Donzé 6, 1205 Geneva, Switzerland reason The European Society of Pharmacogenomics and Personalized Therapy (ESPT) was established to offer the opportunity to exchange information, share ideas over a broad spectrum of scientific disciplines2) . On the 3rd of February 2016 a constitutive assembly of the Swiss Group of Pharmacogenomics and Personalized Therapy (SPT) was held in Bern. The SPT was created as a section within the Swiss Society of Pharmacology and Toxicology Clinics (SSCPT, President: Dr. Hugo Kupferschmidt) by researchers active in the field of pharmacogenomics and will serve as a Swiss national point for the ESPT (Chairman: prof. Gerard Siest†, Nancy). The SPT group aims to build and promote the goals of the ESPT, which are «leadership and innovation in science and education to enhance the scientific basis and quality of diagnosis and therapy for patients throughout the world». For this reason both societies combine and welcome experts from various fields of basic molecular and biochemical sciences, to clinically oriented sciences and practitioners such as hospital clinicians, pharmacologists and pharmacists. The ESPT specifically offers opportunities for easy and flexible creation of subgroups and committees within the society such as scientific and clinical implementation committees for: Drug Transporters, Endobiotic and Drug interaction, Transcription factors and Pediatric individualized treatment in oncology and hematology committees. These committees aim to promote cooperation between individuals and institutions and to facilitate transfer and harmonization of pharmacogenetic testing, to bring together basic and translational research, to educate health professionals throughout Europe and to become a partner for industry and regulatory bodies2). Along with scientific work, the ESPT strongly emphasizes education by implementing an annual school of Pharmacogenomics, annual ESPT congress and publica- 33 tion of its official journal Drug metabolism and personalized therapy (www.esptnet.eu). The ESPT emphasizes informal structure that allows for a greater personal initiative. The society encourages dynamic national activity, which is why the creation of the SPT was warmly welcomed. References 1) Wang, L., Pharmacogenomics: a systems approach. Wiley Interdiscip Rev Syst Biol Med, 2010. 2(1): p. 3–22. 2) An update from The European Society of Pharmacogenomics and Theranostics. Pharmacogenomics, 2012. 13(2): p. 133–135. Correspondence Prof. Marc Ansari Geneva University Hospital Pediatric Department, Onco-Hematology Unit Rue Willy-Donzé 6 1205 Geneva Switzerland [email protected] Informations Vol. 27 No. 3 2016 Daniela Vetsch: «Les échanges sont cruciaux» parents, et qu’il ou elle reconnaisse les con naissances que nous avons acquises. Cela permet d’établir une relation de confiance entre nous.» Edith Loosli, Soleure Comment les parents d’un enfant en situation de handicap vivent-ils les visites chez le pédiatre? Trois mères témoignent de leur expérience et de l’utilité des échanges au sein des associations régionales de l’Association Cérébral Suisse. «La première fois que j’ai consulté notre médecin de famille avec mon fils Laurin, né avec une trisomie 21, elle m’a tout de suite dit qu’elle n’était pas spécialisée pour les enfants avec une trisomie 21. Mais cela ne me dérangeait pas», confie Barbara Camenzind. En tant que mère d’un enfant en situation de handicap, on devient progressivement soi-même spécialiste du handicap. «J’ai une liste des points à vérifier et je sais à quoi je dois faire attention. Et si ce n’est pas le cas, j’échange sur des forums en ligne avec des personnes qui se trouvent dans une situation similaire.» Ou alors elle profite des rencontres pour parents de l’Association insieme Cerebral Zoug, où elle travaille à temps partiel en tant que directrice. «Nous consultons donc notre médecin pour des demandes concrètes, comme par exem ple pour un vaccin ou lorsque je vois que mon fils a les pieds plats et que j’ai besoin d’une ordonnance pour aller chez l’orthopédiste. Si mon fils de 11 ans a un problème médical spécifique, je m’adresse directement à un spécialiste, notamment un médecin ORL en cas de problème d’audition.» La situation se complique cependant «lorsqu’il faut aller à l’hôpital et que l’on a affaire à des médecins inconnus avec l’enfant en situation de handicap. Parfois, je dois alors m’imposer en tant que mère.» Il en va de même pendant les vacances. «C’est pénible lorsque le médecin met à tort des symptômes telle qu’une forte toux sur le compte de la trisomie 21. En effet, une bronchite n’a rien à voir avec la trisomie.» Interrogée quant à ce qui importe pour elle dans la collaboration avec un pédiatre ou un médecin, Barbara Camenzind répond sans hésiter: «Il est important que le travail en équipe fonctionne et très précieux que le médecin nous prenne au sérieux, nous les Sabina Dollinger et son fils Erik, atteint d’un handicap d’origine moteur cérébral, n’ont connu que des expériences positives dans la collaboration avec le pédiatre d’Erik. «Je dis toujours "Nous avons un enfant en bonne santé avec une hémiplégie". Nous ne consultons le pédiatre que lorsque notre fils est Découvrez l’Association Cérébral Suisse lors de son assemblée annuelle, les 9 et 10 juin prochain L’échange est un élément essentiel au sein de l’Association Cérébral Suisse, créée en 1957 par des parents, en tant qu’organisation d’entraide pour personnes en situation de handicap. Organisation faîtière à laquelle sont rattachées 20 associations régionales réparties dans toute la Suisse, elle compte plus de 6000 membres et promeut, représente et coordonne les demandes des personnes atteintes de handicap moteur cérébral et/ou d’un polyhandicap ainsi que celles de leurs proches et des professionnels. L’association a pour but de parvenir à l’inclusion des personnes souffrant d’un handicap (moteur cérébral). L’Association Cérébral Suisse propose, outre des conseils, •des informations spécialisées, •des séminaires pour parents, professionnels et personnes concernées, •des offres de vacances et s’engage •dans le domaine de la politique sociale •et dans les relations publiques L’Association Cérébral Suisse est ouverte à tous: personnes concernées, parents et personnes intéressées Plusieurs manifestations sont réalisées en collaboration avec des organisations partenaires. L’Association Cérébral Suisse soutient ainsi par exemple l’association pour des soins adaptés aux besoins des personnes avec un handicap mental ou un polyhandicap (ABMH) pour la série de colloques «Soins médicaux pour tous en fonction des besoins», qui se tiendra pour la troisième fois le 10 novembre 2016, au Volkshaus à Zurich. Dans les associations régionales de l’Association Cérébral Suisse, les axes prioritaires portent sur •l’échange d’expériences et les groupes d’entraide, •des soirées d’information et •des offres de décharge pendant les vacances scolaires et les week-ends. Le financement de l’organisation est assuré par •une convention de prestations avec l’Office fédéral des assurances sociales, •un accord avec la Fondation suisse en faveur de l’enfant infirme moteur cérébral, qui soutient chaque année l’organisation faîtière et les associations régionales en leur accordant un montant substantiel et •des produits financiers. L’Association Cérébral Suisse tiendra un stand lors de l’assemblée annuelle qui aura lieu les 9 et 10 juin prochains, au Kursaal à Berne. Nous attendons votre visite avec impatience! www.association-cerebral.ch 34 Informations Vol. 27 No. 3 2016 malade, qu’il a par exemple une grippe, ou qu’il doit se faire vacciner.» Elle ajoute que dès que le problème concerne le handicap de son fils, l’infirmité motrice cérébrale, «nous contactons le neuro-pédiatre ou le neuro-orthopédiste et tenons ensuite toujours le pédiatre au courant.» Disposant d’une formation d’infirmière, Sabina Dollinger possède des connaissances approfondies. «Je sais en général rapidement quel médecin je dois consulter pour Erik», explique-t-elle, et cela contribue à la prise en charge optimale de son fils. Les parents avec un enfant en situation de handicap conseillent vivement d’échanger dans le cadre d’une organisation d’entraide avec d’autres adultes dans une situation similaire et de profiter d’exposés tels que ceux de l’Hôpital pédiatrique universitaire des deux Bâle (UKBB) ou du groupe «Eltern-Oase» (plus d’informations sous www.cerebral-basel.ch). Daniela Vetsch a également trouvé un mode de fonctionnement qui lui convient pour le suivi médical de sa fille Sarina (14 ans), atteinte d’une paralysie cérébrale avec spasticité bilatérale, GMFCS II (G80.1). «Nous nous concentrons sur l’hôpital pédiatrique, où se trouve le dossier de Sarina avec tous ses traitements et opérations et où l’équipe est bien rôdée. Nous essayons de prendre tous les rendez-vous médicaux à l’hôpital pédiatrique afin d’éviter de causer un stress à Sarina. Ma fille apprécie aussi que nous asso- ciions autant que possible le pédiatre de cet hôpital lorsque des changements se présentent dans sa vie, par exemple lorsqu’un entretien en table ronde est prévu à l’école. Il est très utile dans ce cadre d’avoir pour spécialiste un pédiatre qui connaît précisément sa situation. Pour moi, il est aussi crucial de pouvoir échanger avec le pédiatre. D’après mon expérience, la collaboration fonctionne très bien lorsque les médecins tiennent compte des parents et de leur opinion.» Daniela Vetsch profite, elle aussi, des échanges avec d’autres parents au sein d’une association régionale de l’Association Cérébral Suisse. «On y recueille des conseils utiles», explique la membre du comité de l’Association Cérébral de Suisse orientale. La mère de Sarina apprécierait cependant que les pédiatres renvoient davantage les parents d’enfants handicapés vers des services spécialisés et des groupes d’entraide. La jeune fille souhaite renchérir sur ce point; l’élève en septième classe prépare actuellement les examens d’entrée au gymnase en 2017. Son métier de rêve? «Pédiatre ou tra vailleuse sociale pour jeunes. J’aimerais aider d’autres personnes dans des situations si milaires et les faire profiter de mes expériences.» Correspondance [email protected] Sarina, la fille de Daniela Vetsch, pendant un séjour au Centre de réhabilitation d’Affoltern am Albis Barbara Camenzind avec son fils Laurin (atteint de trisomie 21) 35 Informations Vol. 27 No. 3 2016 Des pédiatres et des membres de l’administration suisses «visitent» des sites de production de vaccins Philipp Jenny, membre du comité de la SSP Traduction: Rudolf Schlaepfer, La Chaux-de-Fonds Suite à la pénurie de vaccins en 2015, des contacts intensifs ont eu lieu entre la pédiatrie, les offices fédéraux et GlaxoSmithKline. Là-dessus la firme a organisé, pour les personnes concernées, la visite d’une de leurs fabriques en Belgique, en nous donnant la possibilité de discuter la problématique avec des responsables haut-placés. Ainsi le 9 mars 2016 cinq pédiatres, un représentant de l’OFSP et deux représentants de Office fédéral pour l'approvisionnement économique du pays (OFAE), accompagnés de membres de GSK-Suisse, se sont rendus en Belgique. Détrompez-vous, ce n’a pas été un «petit voyage de corruption»; nous avons tout payé nousmêmes, y compris le repas à la cantine de l’entreprise. cela pour une installation qui produit de manière presque inchangée un antigène qui est sur le marché depuis 1955. Depuis la décision de construire cette unité jusqu’à la production du premier vaccin pour le marché s’écoulent 8 ans. GSK détient à Wavre et dans la localité voisine de Rixensart deux grandes fabriques de vaccins qui employent 8000 personnes, dont 2000 uniquement dans le contrôle qualité. Pourtant seulement une partie des composants de vaccins sont produits ici, les autres dans une vingtaine de fabriques partout au monde. Le mélange et le conditionnement des vaccins se fait essentiellement en Belgique. Presque chaque processus de fabrication a son propre bâtiment, le site est donc très étendu et on pourrait à tort penser qu’il s’agit de firmes différentes. L’entier des installations donne une impression propre et rangée. Des corridors avec des fenêtres donnant sur les locaux de production ont été spécialement aménagés pour les visiteurs, afin d’éviter toute contamination. Nous avons aussi eu l’occasion de visiter l’installation d’emballage. A ce propos j’aimerais souligner que, dès que la seringue ou le flacon sont étiquetés et emballés (se fait d’un trait), le vaccin ne peut être vendu que dans un seul et unique pays. Une action comme celle pratiquée chez nous l’année passée avec du vaccin «néo-zelandais» n’est possible, partout au monde, qu’exceptionnellement. Les autorités suisses semblent représenter une exception louable. Nous avons pu visiter, entre autres, la nouvelle unité de production d’antigène de la coqueluche, planifiée en 2010, début de con struction en 2012, terminée en 2015. Malgré cela les premiers antigènes Pa ne seront disponibles pour le marché qu’en 2018. Actuellement chaque tube, chaque réacteur et chaque processus et contrôlé et certifié, et plus que 12 000 échantillons sont vérifiés par GSK et toutes les autorités compétentes. Et Le problème de la nouvelle installation est la capacité. Il y a six ans on prévoyait le remplacement uniquement de l’ancienne unité de Rixensart (qui arrive au terme de sa durée d’exploitation), sans savoir qu’au moment de l’achèvement règnerait une pénurie mondiale en antigènes Pa. Par cette nouvelle unité, GSK ne pourra augmenter, en 2018, sa capacité de production d’antigène Pa qu’à 150 % de la capacité actuelle. Dans la discussion avec les responsables de la division vaccins de GSK il a souvent été question du long temps de production (20–24 mois) et de la demi-vie relativement courte. Les contrôles étatiques renchérissent et compliquent la fabrication des vaccins; en particulier le fait que chaque pays a des dispositions différentes et veut les contrôler lui-même. D’autre part cela freine sensiblement l’entrée sur le marché des fournisseurs à bas prix d’Inde ou de Chine. On nous explique aussi que, pour des raisons relevant du droit des cartels, on ne peut s’entendre avec les concurrents et qu’on apprend donc trop tard s’ils se voient confrontés à un manque de vaccin. Il est donc très difficile d’estimer quelle quantité d’un vaccin sera nécessaire 36 dans deux (temps de production d’un vaccin) ou dans huit ans (nouvelle unité de production). En cas de pénurie, GSK évalue où le besoin de vaccin est le plus urgent, en d’autres termes où une pénurie met en danger le plus grand nombre d’enfants. Le prix payé par le client ne joue dans ce cas aucun rôle. Actuellement la demande en Suisse, et mondiale, peut être satisfaite mais des problèmes peuvent survenir s’il y a des ennuis de livraison (p. ex. accident d’un camion). L’objectif est de constituer en Suisse dès 2017 des réserves obligatoires pour vaccins. En raison des limites de conservation (1–1 ½ ans après la fin de confection) elles ne peuvent pas être très importantes; sont prévus des stocks pour 4–5 mois. J’ai tiré de ce voyage les enseignements suivants: • Le temps de réaction à une situation critique est, en raison du processus de fabrication, très long. • Il est presqu’impossible de corriger de mauvaises prévisions. • Il n’y a actuellement pas de (grandes) réserves de vaccin contenant l’antigène Pa. • Il n’est pas possible de constituer des stocks obligatoires de vaccins très importants en raison des limites d’utilisation; ils seront sont donc, vu les longs temps de réaction, toujours justes. • Des contrôles sévères par les autorités sont nécessaires et acceptés par l’industrie, mais il n’est pas nécessaire que chaque pays édicte et contrôle ses propres dispositions. Correspondance [email protected] Informations Vol. 27 No. 3 2016 Prix de néonatologie Matthias Roth-Kleiner, Lausanne, Président de la Société Suisse de Néonatologie Le Prix Milupa sera attribué à une chercheuse/clinicienne ou un chercheur/clinicien qui aura effectué un travail scientifique excellent dans le domaine de la néonatologie et qui se prépare à un séjour de recherche à l’étranger. Ce prix, fondé par Milupa Suisse SA et se monte à Fr. 10'000.– contribuera à couvrir les frais de voyage et de vie durant ce séjour. Suite à une réorganisation de l’attribution du Prix Milupa, le délai pour la soumission des candidatures est fixé cette année au 31 août 2016. Les candidats devront faire parvenir un plan pour un séjour de recherche avec les informations suivantes: •But et durée du séjour •Curriculum vitae •Travaux et publications (au minimum un travail publié/accepté dans un journal après peer review) •Lettre de confirmation de l’institution où se fera ce séjour quant au soutien et concernant l’utilisation de l’infrastructure nécessaire à la recherche Ce plan de séjour de recherche doit être envoyé par email en format pdf d’ici fin août au secrétariat général ([email protected]). La remise du prix aura lieu lors du Congrès annuel de la Société Suisse de Néonatologie en date du 10 janvier 2017 à l’Hôpital Universitaire de Zurich. 37 Varia Vol. 27 No. 3 2016 Paediatrica – Instructions aux auteurs Soumission des manuscrits (article et cas clinique) commentaire, de préférence dans deux langues (français et allemand), doit être précédé par le résumé de l’article avec la référence complète. Les commentaires seront au maximum de 1/2 page (2500 signes). Le texte sera soumis à la rédaction pour analyse et approbation avant publication. Les manuscrits complets seront soumis à la rédaction, si possible par e-mail: [email protected] Adresse postale: Prof. R. Tabin, Rédacteur en chef de Paediatrica Av. Général Guisan 30, Case postale 942, CH-3960 Sierre Courrier des lecteurs/Cactus: La rédaction se réserve le droit de choisir ou d’abréger le courrier des lecteurs et les articles fournis pour la rubrique cactus (informations percutantes ou surprenantes). Plus la lettre/ou le texte seront courts, mieux ils réussiront à être publiés. Le texte ne devra pas dépasser 2500 signes, références éventuelles incluses. Qualité d’auteur, contributions financières Tout médecin en charge de la santé des enfants est habilité à soumettre pour publication, à la rédaction de Paediatrica, un cas clinique intéressant et original, en joignant le consentement parental écrit. Chaque signataire de l’article doit avoir étroitement collaboré à l’élaboration du travail. Il doit obligatoirement déclarer ses conflits d’intérêt. Les contributions financières externes ainsi que des relations financières ou personnelles sont à mentionner dans une annotation. Des articles à visée publicitaire (articles de relations publiques) ne seront pas publiés (sauf sous la forme d’encarts publicitaires clairement reconnaissables). Congrès et cours de formation continue: Paediatrica ne publie plus d’articles sous cette rubrique, les annonces de congrès et de cours de formation continue étant publiés gratuitement sur le site internet de la SSP. Des annonces de congrès payantes peuvent toutefois être publiées. Orthographe et présentation du manuscrit Page de titre • Titre précis et concis, sans abréviations • Prénom et nom de chaque auteur, sans abréviations, institution et adresse • Adresse de correspondance Rubriques Politique professionnelle: Cette rubrique a pour but d’informer les membres de la SSP sur la politique professionnelle. Les contributions y sont apportées par les membres du comité et des divers groupements de la SSP, elles sont organisées et approuvées par la rédaction. Cas particulier du cas clinique: Cette contribution peut inclure une brève anamnèse, une imagerie de grande qualité, une discussion concise et un maximum de 10 références. En principe le texte ne doit pas dépasser une page (5000 signes). Les illustrations doivent être présentées en format JPEG/ TIFF (300 lpi) (maximum 2MB) et envoyées séparément au texte. La publication se fera en anglais et/ou en allemand, et/ou en français et/ou en italien. Rapports annuels: Cette rubrique vise à informer les membres de la SSP sur l’activité de ses divers groupements. Le texte doit être fourni dans les deux langues (français et allemand) et ne pas dépasser une page de journal (5000 signes). Abréviations: Les abréviations courantes (p.ex. EEG, BCG) sont admises si elles sont conformes aux normes internationales. Toutes les autres abréviations devront être employées de manière restrictive; elles sont à expliciter dans une liste alphabétique. Elles sont reprises systématiquement et sous la même forme dans l’ensemble de l’article. Par principe, n’employer que les unités (SI). Pour les médicaments, on utilisera les noms génériques. En général, les noms des spécialités correspondantes peuvent être mentionnés entre parenthèses. Recommandations: Sous cette rubrique sont publiées des recommandations officielles de la SSP ou de ses groupements de sous-spécialistes (formations approfondies). Les articles peuvent y être présentés de façon très libre, en faisant usage de graphiques et d’images en noir-blanc (exceptionnellement en couleur). En principe, l’article ne dépassera pas 4 pages de journal d’environ 5000 signes (des contributions plus longues peuvent être publiées sur le site de la SSP, avec un résumé dans Paediatrica). La publication de l’article se fera en français et en allemand. Les auteurs nous fourniront la traduction de leur article dans l’autre langue. Sous-titres: Afin d’améliorer la lisibilité de l’article, des sous-titres seront créés, introduisant les sujets traités dans le paragraphe concerné. Formation continue: Les articles peuvent y être présentés de façon très libre en faisant usage de graphiques et d’images en noir-blanc (exceptionnellement en couleur). Une contribution comprendra 3–4 pages d’environ 5000 signes et contiendra 15 références importantes au maximum. En principe, la publication de l’article se fera en allemand et en français, exceptionnellement en anglais. Les auteurs nous fourniront si possible la traduction de leur article dans l’autre langue. L’article sera soumis à la rédaction pour analyse et approbation avant publication. Tableaux, figures: Les tableaux et les figures doivent être numérotés en chiffre arabe, commentés dans le texte et mentionnés dans le paragraphe correspondant. Les légendes doivent être rédigées de manière à expliciter la figure sans qu’un recours au texte ne s’impose. Lors d’utilisation de figures et de tableaux provenant d’autres publications, leur source est à indiquer et le consentement signé de la maison d’édition et des auteurs concernés doit être envoyé avec le manuscrit. Les illustrations, envoyées séparément au texte, doivent avoir le format JPEG/TIFF (300 lpi) (2 MB au maximum). Informations: Les articles de cette rubrique visent à informer les lecteurs de sujets variés concernant le domaine de la pédiatrie. Il s’agit d’articles courts (1–3 pages, max. 10 000 signes), max. 10 références. Références bibliographiques: L’index bibliographique doit suivre l’ordre des citations dans le texte (et non l’ordre alphabétique) et doit être numéroté de même manière. Le numéro correspondant doit figurer dans le texte entre parenthèses. Les noms des auteurs ainsi que les titres complets de tous les travaux cités doivent être indiqués. Les périodiques doivent être abrégés selon l’index medicus. Actualités des sous-spécialités pédiatriques: Cette rubrique donne des informations concernant les activités professionnelles (réunions, examens, réglementation etc…) et les manifestations scientifiques des sous-spécialités pédiatriques. Ces informations sont fournies dans les deux langues par les comités respectifs, sous forme de texte ne dépassant pas une page au maximum (5000 signes). Epreuves: Après l’acceptation du manuscrit pour publication l’auteur principal recevra une copie pour le «bon à tirer». Il n’y a pas d’impression de tirés à part, mais l’article sera disponible pour l’auteur au format pdf. Quiz FMH: Cette rubrique reprend et commente les questions posées lors de l’examen pour l’obtention du titre suisse de spécialiste en pédiatrie. Les commentaires seront au maximum de 3 pages (15 000 signes), avec au plus 10 références. Site internet: Les auteurs acceptent que leurs articles soient intégralement publiés sur le site internet de la SSP: www.swiss-paediatrics.org/paediatrica. Si souhaité et sur demande écrite, il est possible que cette publication ne soit faite que dans la partie du site internet de la SSP réservée aux seuls membres de la SSP: www.swiss-paediatrics.org/members et accessible seulement avec mot de passe. Recensions: Cette rubrique commente un livre d’intérêt pédiatrique général. Une illustration de la couverture du livre doit être fournie pour reproduction, avec mention des références complètes du livre, y-compris N°ISSN et prix de vente public en Frs. Le commentaire ne dépassera pas 1/2 page de journal (2500 signes). Adresse de contact [email protected] Lu pour vous: Cette rubrique permet de proposer un commentaire d’un certain nombre (4 à 6) d’articles récents concernant la pédiatrie. Chaque 38 ALIMENTATIONS SPÉCIALES EN CAS d’allergie aux protéines du lait de vache Althéra ® et Alfam ® ie ino sont ins En cas malad crits à la liste des spécialités (LS). d’allergi urance s s ’a l r e aux prot a oursés p éines du lait de v ache, ces aliments spéciaux sont remb Pour les besoins nutritionnels en cas d’allergie légère à modérée aux protéines du lait de vache. 1 1007815 2 de l’âge qu’à s u j se de ba ois. 12 m Pour les besoins nutritionnels en cas d’allergie sévère à compliquée (symptômes alarmants) aux protéines du lait de vache. ● Efficacité de la thérapie nutritionnelle – basée sur un hydrolysat de lactosérum extensif ● Efficacité de la thérapie nutritionnelle – exclusivement basée sur des acides aminés libres ● Très bonne tolérance1 – goût agréable et bonne compliance, aussi parfaitement adapté à l’alimentation continue ● Très bonne tolérance2 – goût neutre et bonne compliance, aussi parfaitement adapté à l’alimentation continue ● Contient du lactose – favorise le développement de la flore intestinale et une meilleure absorption du calcium, comme une préparation classique pour nourrissons ● Acceptation et absorption – sans lactose, faible osmolarité et profil lipidique unique Niggemann B et al. (2007). Pediatr Allergy Immunol 19 (4): 348–35 Nowak–Wegrzyn A et al. (2013): Evaluation of hypoallergenicity of a new, amino-acid based formula, EAACI-WAO, Abstract 307 Nestlé Suisse S.A., Nestlé Health Science Entre-Deux-Villes, 1800 Vevey Infoline : 0848 000 303 [email protected] www.nestlehealthscience.ch Vorgeburtliches Problem mit Langzeitfolgen SGA – Mangelgeburt Urs Eiholzer SGA – Mangelgeburt Ursachen – Risiken – Therapien Ursachen Risiken Therapien Prof. Dr. med. Urs Eiholzer KI16354 Dieses Buch erörtert leicht verständlich Herkunft, Entstehungsweise, Verlaufsform und mögliche Auswirkungen von SGA (Small for Gestational Age) einschliesslich der Behandlungsmöglichkeiten. Diese kompetente und umfassende Publikation ist ein Muss für Kinderärzte, Neonatologen, Gynäkologen, Geburtshelfer und Endokrinologen sowie alle anderen Fachkräfte, die an Wachstumsstörungen, Adipositas, Diabetes und dem metabolischen Syndrom interessiert sind. Urs Eiholzer (Zürich) SGA – Mangelgeburt XIV + 158 S., 77 Abb., 59 in Farbe, 5 Tab., 2016 CHF 42.00 / EUR 39.00 (broschiert) ISBN 978-3-318-05862-8 Preisänderungen vorbehalten, MwSt. nicht enthalten EUR-Preis nur für Eurozone-Länder www.karger.com/mangelgeburt Publikationen des Pädiatrisch-Endokrinologischen Zentrums Zürich (PEZZ) Urs Eiholzer Urs Eiholzer Urs Eiholzer Kraft für Kids Bettnässen Bettnässen Kinder brauchen Bewegung Was Ärzte und interessierte Eltern wissen sollen Über das Bettnässen und wie man es los wird 2. Auflage ISBN 978-3-9524109-0-5 Erhältlich in d/e/fr 2. Auflage ISBN 978-3-9523892-9-4 Erhältlich in d/e/fr 1. Auflage ISBN 978-3-909095-02-5 Urs Eiholzer Udo Meinhardt Zu klein – zu gross 2. Auflage ISBN 978-3-9524109-1-2 Erhältlich in d/e/fr Endocrine Development Editor: M.O. Savage Vol. 3 Urs Eiholzer Prader-Willi Syndrome Effects of Human Growth Hormone Treatment Urs Eiholzer Endocrine Development Vol. 3 Prader-Willi Syndrome Effects of Human Growth Hormone Treatment 1007802 ISBN 978-3-8055-7256-9 Weitere Publikationen des PEZZ: www.pezz.ch «Überhaupt ist es enor m w icht i g , sich auch die Freuden vor Augen zu ha lten, die man zusammen m it seinem Kind erleben darf!» Urs Eiholzer Das Pr a d e r-Wi l l i Syn d rom Über den Umgang mit Betroffenen Urs Eiholzer Das Prader-WilliSyndrom Über den Umgang mit Betroffenen ISBN 3-8055-7845-8 Erhältlich in d/e/fr/i/sp