Le pdf du projet soumis au printemps 2004

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Le pdf du projet soumis au printemps 2004
Programme National / ACI – FNS : « ECCO »
ECOSPHERE CONTINENTALE : Processus et Modélisation
Année : 2004
DEMANDE DE FINANCEMENT
fiche abrégée (ne pas dépasser 2 pages)
Le PN / ACI « Ecosphère Continentale » se compose de trois actions thématiques, votre projet peut s’inscrire, en
fonction du contenu des différents appels d’offres, à une ou plusieurs de ces actions : veuillez cocher la ou les cases
pertinentes (après l’avoir sélectionnée et avoir cliquer dessus deux fois) :
Écotoxicologie et Écodynamique des Contaminants [ECODYN]
Fonctionnement et Dynamique de la Biosphère Continentale : processus, échanges de
matières et d’énergie, modélisation [PNBC]
Hydrologie : cycle de l’eau et flux associés (matières, énergie) [PNRH]
TITRE DU PROJET : Prospection et modélisation hydrogéophysique 4D
Nom du Projet : WATERSCAN
Responsable du Projet (nom, prénom, qualité) : SAILHAC, Pascal, Maître de Conférence
Tél :
03 90 24 00 64
Fax : 03 90 24 01 25
E-mail : [email protected]
Nom et adresse du Laboratoire proposant :
Institut de Physique du Globe de Strasbourg IPGS – UMR 7516
5, rue René Descartes
67084 Strasbourg Cedex, FRANCE
Montant (HT) demandé en 2004 :
Petit Equipement
67.5 k€
Fonctionnement
14.5 k€
Missions
21 k€
TOTAL
103 k€
Durée totale du projet : 3 ans
Montant reçu les années précédentes (1) :
(1)
pour le PNRH ou les ACI ; préciser les années
IPGS :
2001 PNRH Doussan : 60k€ (IPGS) ; 2002 PNRH Doussan : 9k€ (IPGS) ; 2003 ACI Eau et
Environnement Revil-Marquis : 6.5k€ (IPGS) ; 2003 ECCO PNRH Sailhac : 10k€ (IPGS).
IRD :
2001 PNRH 22 Polythème : 100k€ ; 2002 PNRH 22 Polythème : 23k€ ; 2003 PNRH 15
METREAU : 45k€.
LED : 2001 PNRH : 4.6k€ ; 2003 PNRH HISAR : 14k€.; BQR Univ. Paris 7 : 10k€.
IGP :
2001 & 2002 ACI Eau et Environnement Perroud : 45k€ + 45k€.
Sisyphe : 2003 PNRH HYKAR : 10k€.
Demande budgétaire pour les années à venir : 91.3k€ en 2005 et 105.5 k€ en 2006 (100k€/an sur 3 ans).
Autres sources de financement demandées ou assurées (préciser origine et montant HT) :
Collaborations (laboratoires extérieurs à celui du proposant :
CNRS IMFSS – UMR 7507 ; CNRS IPGP Géomatériaux – UMR 7046 ; CNRS GEOSCIENCES Rennes – UMR
6118 ; CNRS ORSAY TERRE – EP 1748 ; CNRS SISYPHE – UMR 7619 ; CNRS IGP (Imagerie Géophysique)
– FRE 2639 ; IRD GEOVAST – UR 027 ; Univ. Paris 7 LED – INSU 03CV100
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Laboratoires impliqués :
Intitulé du laboratoire
IMFSS
BRGM – ARN/MRS &EAU
LED
GEOSCIENCES Rennes
SISYPHE
GEOVAST
ORSAY TERRE
IGP (Imagerie Géophysique)
IPGS
IPGP - Géomatériaux
Organisme(s)
de tutelle
CNRS
BRGM
U. Paris 7
CNRS
CNRS
IRD
U. Paris Sud 11
U. Pau
CNRS
CNRS
Adresse
(ville)
Strasbourg
Orléans
Paris
Rennes
Paris
Bondy
Orsay
Pau
Strasbourg
Paris
Nom du responsable du
projet dans le laboratoire
Philippe ACKERER
Jean-Michel BALTASSAT
Jean-Pierre FRANGI
Dominique GIBERT
Roger GUERIN
Anatoly LEGTCHENKO
Marc PESSEL
Dominique ROUSSET
Pascal SAILHAC
Maria ZAMORA
Statut du
responsable
Dir de Recherche
Ing. Chercheur
Professeur
Professeur
Maître de Conf.
Dir de Recherche
Maître de Conf.
Maître de Conf.
Maître de Conf.
Professeur
Résumé de la demande, résultats attendus, calendrier de réalisation :
L’hydrogéologie souffre encore du manque de résolution spatiale et/ou temporelle des méthodes d’observation et de
modélisation des flux hydriques souterrains intervenant en sub-surface et dans le sous-sol. En effet il s’agit de milieux
hétérogènes et multiéchelles dont les observables actuelles ne permettent pas encore une compréhension des processus
hydrochimiques et hydrophysiques qui permettrait par exemple de mieux rendre compte des échanges entre aquifères,
subsurface, rivières et atmosphère et de mieux prévoir les phénomènes de crises aux conséquences environnementales.
Pour contribuer à améliorer la résolution des observations et modélisation des flux hydriques souterrains, nous
proposons une étude pluridisciplinaire contribuant à développer une méthodologie de caractérisation des flux
hydriques dans le sous-sol à partir de l’utilisation conjointe de méthodes géophysiques « non-destructives ». Ainsi,
nous réunissons plusieurs approches innovantes précédemment mises en avant de façon indépendante dans différents
projets en partie soutenus par le PNRH en 2003 (Projets HISAR/Frangi, HYKAR/Guerin, METREAU/Legtchenko et
Hydrogeophy/Sailhac), ainsi qu’un projet portant sur le développement du géoradar de forage.
Nous considérons des méthodes de prospections géophysiques principalement sensibles à la présence d’eau. Comme
leur résolution et leur sensibilité à la teneur en eau sont différentes, l’hydrogéophysique pourraient bénéficier de leur
interprétation conjointe. Il s’agit de la résonance magnétique du proton (RMP) et du géoradar (GPR et sonde
HYMENET), de la tomographie de conductivité électrique (DC et EM), et des potentiels électriques provoqué (PP) et
spontané (PS). La PS apporte également une sensibilité aux flux hydriques permettant une tomographie 4D.
Pour chaque approche, nous envisageons un approfondissement théorique de la modélisation directe des phénomènes
par approche numérique et analogique, et sa validation in situ. Enfin le développement de méthodologies
d’interprétation conjointe des différents types de mesures, devrait permettre l’intégration ou la confrontation à des
mesures météorologiques et hydrogéologiques (ex. tensiométriques, piézométriques, pétrologiques, pédologiques,
géochimiques, TDR).
Le projet comprend ainsi trois volets principaux et six référents ayant pour rôle de reléguer une partie de la
coordination des recherches et la collecte des résultats (publications, données et programmes) :
Un volet méthodologique
L’approfondissement des méthodes de modélisation et d’inversion des différents types de mesures en relation avec la
modélisation des flux hydriques repose sur l’expérience des différentes équipes, en particulier l’IMFS et Sisyphe pour
des modélisations hydrologiques, Géosciences Rennes, IGP, IPGS, Orsay-Terre, et Sisyphe pour l’inversion des
mesures électriques et georadar, l’IRD et le BRGM pour l’inversion des mesures RMP. Ce volet sera coordonné par
Guy Marquis (IPGS).
Un volet expérimental en laboratoire
Des mesures sur échantillons et des simulations analogiques en cuve sont réalisées principalement par l’IPGPGéomatériaux sur granite fracturé, par l’IPGS et l’IMFS sur milieux granulaires et en cuves dont la taille varie de la
dizaine de centimètre à la dizaine de mètres. De nouveaux instruments (électrode non polarisable de laboratoire, sonde
géoradar, etc.) sont également en développement à l’IPGS et au LED. Ce volet sera coordonné par Laurence Jouniaux
(ENS/IPGS).
Un volet expérimental in situ
Des mesures sur plusieurs sites aux caractéristiques hydrogéologiques distinctes permettent de mettre à l’épreuve les
différentes méthodes d’observation et de modélisation du contenu en eau et des flux hydriques. Nous étudierons quatre
sites métropolitains et un ORE en Inde : Le site de la Soutte, sur une clairière d’un bassin versant vosgien sur la
commune d’Obernai (0.5-3m subsurface sur soubassement de granite fracturé), le site de l’Hallue, dans la vallée de la
Somme sur la commune de Warloy-Baillon (craie sub-affleurante), le site de l’Ouysse, sur la commune de Rocamadour
(réseau karstique de L'Ouysse souterraine), le site de l’Adour, dans une zone de culture intensive de maïs, sur la
commune de Larreule (0-6m subsurface sur soubassement d’argile à galets), et site CEFIRSE dans le bassin de la
Kabini en Inde (gneiss altéré). Ces travaux seront coordonnés respectivement par Pascal Sailhac (IPGS), Jean-Michel
Baltassat (BRGM), Roger Guerin (Sisyphe), Dominique Rousset (IGP), et Anatoli Legtchenko (IRD).
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Programme National / ACI - FNS : « ECCO »
ECOSPHERE CONTINENTALE : Processus et Modélisation
Année : 2004
DEMANDE DE FINANCEMENT
Dossier complet
Précisez la ou les actions thématiques fléchées :
Écotoxicologie et Écodynamique des Contaminants [ECODYN]
Fonctionnement et Dynamique de la Biosphère Continentale : processus, échanges de
matières et d’énergie, modélisation [PNBC]
Hydrologie : cycle de l’eau et flux associés (matières, énergie) [PNRH]
Responsable scientifique du projet (nom, prénom et qualité) : SAILHAC, Pascal, Maître de Conférence
Tél :
03 90 24 00 64
Fax : 03 90 24 01 25
E-mail : [email protected]
Laboratoire du proposant (intitulé, appartenance, adresse et téléphone, e-mail) :
Institut de Physique du Globe de Strasbourg IPGS – UMR 7516
5, rue René Descartes
67084 Strasbourg Cedex, FRANCE
Resp. 03 90 24 00 95, [email protected]
Nom et prénom du Directeur du Laboratoire, références de la formation de rattachement :
Michel GRANET (IPGS UMR 7516), Equipe de Proche Surface
Université Louis Pasteur, École et Observatoire des Sciences de la Terre
Titre du projet :
WATERSCAN : Prospection et modélisation hydrogéophysique 4D
Résumé du projet et Mots clés (maximum 5) :
Nous proposons une étude pluridisciplinaire contribuant à développer une méthodologie de caractérisation
des circulations hydriques dans le sous-sol à partir de mesures géophysiques de différents types : résonance
magnétique du proton (RMP), géoradar (GPR et HYMENET), tomographie de conductivité électrique, et
potentiels électriques spontané (PS) et provoqué (PP). Notre approche intègre des développements de
méthodes d'inversion pour l’interprétation et des expériences de laboratoire et des observations in situ.
Liste des personnes (nom, prénom, qualité) et des Laboratoires (intitulé, organisme) associés au projet :
ACKERER, Philippe, Directeur de Recherche, IMFSS – UMR 7507, CNRS
BALTASSAT, Jean-Michel, Ingénieur de Recherche, BRGM – MRS/ARN
FRANGI, Jean-Pierre, Professeur, Équipe LED, Univ. Paris 7, Conv. INSU 03CV100
GIBERT, Dominique, Professeur, Équipe Géophysique, Géosciences Rennes, UMR 6118, CNRS
GUERIN, Roger, Maître de Conférence, Sisyphe – Univ. Paris 6 – UMR 7619, CNRS
PESSEL, Marc, Maître de Conférence, ORSAY TERRE – Univ. Paris Sud 11 – EP 1746, CNRS
ROUSSET, Dominique, Maître de Conférence, IGP – Univ. Pau et Pays de l’Adour – FRE 2639, CNRS
ZAMORA, Maria, Professeur, IPGP-Géomatériaux – UMR 7046, CNRS
Durée du contrat demandé : 3
Montant demandé pour la première année (k€ HT): 103 k€
Projet nouveau
Projet déjà engagé
Visa obligatoire du Directeur de formation
Signature du demandeur :
3
DOSSIER SCIENTIFIQUE
1. Intérêt scientifique et état de l’art :
L’utilisation de méthodes géophysiques à des fins d'investigation hydrologique suscite un regain d’intérêt
depuis quelques années. Dans les précédents projets, nous nous sommes concentrés sur l'utilisation de la
résonance magnétique du proton (RMP), de géoradar (RMP), de la tomographie de résistivité (DC et EM)
et de la polarisation spontanée (PS), avec des résultats encourageants de la part de nos équipes respectives.
D’autres équipes françaises et étrangères obtiennent des résultats aussi encourageants. Notre projet est
maintenant d’approfondir la méthodologie d’imagerie des circulations hydriques en traitant des questions
liées à l’instrumentation de sites réels et l’inversion des mesures pour un suivi et une modélisation
dynamique de l’eau du sous-sol.
En RMP, les outils de modélisation à 1D sont couramment utilisés et la modélisation à 2D commence à être
utilisée grâce aux meilleures calibrations des mesures, par exemple en corrigeant d’éventuelles erreurs sur
la fréquence de Larmor qui est sensible aux variations du champ magnétique terrestre. Alors que la
modélisation à 1D limitait les applications à des milieux quasi-tabulaires, on espère maintenant pouvoir
apporter des solutions à des questions de modélisation hydrologique à 2D, voire 3D. On peut espérer
augmenter ainsi la résolution latérale des modèles et localiser des voies préférentielles d'infiltration de l'eau
dans le sous-sol. Néanmoins le problème inverse en 2D ou 3D pour la RMP est mal contraint et il semble
nécessaire de développer des techniques d’inversion conjointe des données RMP, électriques, EM et radar.
En géoradar, on travaille depuis plusieurs années à l’aide de procédés d’interprétation de données géoradar
profitant des techniques utilisées en sismiques (expertise par exemple à Géoscience Rennes, IGP, IPGS,
Orsay-Terre, Sisyphe). Récemment, nous avons développé indépendamment deux programmes robustes de
modélisation 3D des ondes géoradar (Sisyphe et IPGS). Ceci a permis en particulier, lors d’expériences en
cuve remplie de sable à l’IPGS, d’inverser suffisamment bien les ondes radars pour rendre compte de
l’échelle capillaire au dessus de la surface de la zone saturée en eau (ex. Loeffler et al. 2004). Des
premières mesures de géoradar (GPR) en forage (IGP) ont permis de mettre en évidence son intérêt pour
caractériser les lithologies avec une résolution verticale d’autant plus grande que la fréquence utilisée est
élevée (cf. annexe).
En électrique, on s’intéresse à la complémentarité des méthodes de tomographie de résistivité (DC et EM)
avec celles des polarisations spontanées (PS) et provoquées (PP) car leur sensibilité aux propriétés
hydriques du sous-sol, à la présence d’eau, ainsi qu’aux flux hydriques permettent de contribuer à
augmenter la sensibilité à ces paramètres dans une modélisation hydrogéophysique 4D (dans l’espace et le
temps). Il faut rappeler que la sensibilité de la conductivité électrique avec les propriétés hydriques et le
contenu en eau n’est utilisable que de façon très approximative avec la loi d’Archie. L’effet de la
conductivité électrique à la surface des pores est un des paramètres limitant l’utilisation de cette loi pour
convertir des mesures électriques en contenu en eau. Pour mieux décrire la dépendance de la conductivité
avec le contenu en eau, des mesures en laboratoire permettront de mieux comprendre les effets de
chargeabilité des surfaces poreuse en fonction du contenue en eau, de la salinité de l’eau, et de la structure
du réseau poreux, particulièrement critique en présence d’argile. A l’échelle du terrain, des mesures de
polarisation spontanée permettront d’accéder à une image moyennée de cette chargeabilité ; ainsi on espère
pouvoir utiliser la PP pour mieux convertir la conductivité électrique en contenu en eau. Enfin en
complément, la conversion de mesures du potentiel spontané en flux hydriques ne peut se fait par un simple
facteur de proportionnalité (coefficient de couplage) que pour des écoulements en milieu homogène ; dans
un milieu réaliste dont la conductivité est variable, il est nécessaire de combiner les mesures de PS avec des
mesures de tomographie électrique pour estimer les flux hydriques.
La complémentarité des approches géophysiques (RMP, électriques et GPR) pour la modélisation de la
teneur en eau et les flux hydriques se combine aussi avec le développement de nouveaux capteurs
permettant d’accéder au suivi temporel du profil vertical d’humidité et des flux de gaz, d’humidité et
d’énergie au dessus du sol de collègues physiciens associés au projet (LED).
Pour plus de commentaires sur l’intérêt scientifique et l’état de l’art, nous renvoyons vers le bilan
individuel de chacun des 4 projets ECCO2003 (Projets HISAR/Frangi, HYKAR/Guerin,
METREAU/Legtchenko et Hydrogeophy/Sailhac). Concernant la partie GPR à l’IGP, nous faisons état du
bilan des travaux motivant le développement du géoradar de forage en annexe.
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2. Plan de recherche et calendrier de réalisation
Notre problématique d’hydrogéophysique est abordée avec un plan de recherche qui s’articule en trois
volets : un volet théorique, un volet expérimental en laboratoire, et un volet expérimental in situ. Le dernier
volet se décompose en cinq sous-volets correspondant chacun à un site particulier, de nature
hydrogéologique distincte déjà étudiée par au moins une équipe du projet.
Un volet méthodologique
L’approfondissement des méthodes de modélisation et d’inversion des différents types de mesures en
relation avec la modélisation des flux hydriques repose sur l’expérience des différentes équipes.
En particulier nous continuons les travaux numériques concernant le choix des maillages en fonction de la
complexité des modèles dans la modélisation directe, et de la précision ou la distribution des données dans
l’inversion (en partageant les compétences des différentes équipes : BRGM, IMFS, Géosciences Rennes,
IGP, IPGS, Orsay-Terre et Sisyphe). Nous développons également des codes capables d’inverser
correctement des mesures électriques, radar ou RMP à trois dimensions. Enfin nous développons plus
spécifiquement une approche hydrogéophysique, où la modélisation des données géophysiques est
commune à une modélisation d’écoulement hydrique dans le sous sol (en particulier à l’IPGS et Sisyphe).
Dans le cas particulier de la zone vadose, la modélisation de l’infiltration en commun avec celle de mesures
de potentiels électriques au sol permet de déterminer la sensibilité à des paramètres hydriques du sous-sol
comme la longueur capillaire.
Les modèles 3D dépendent directement d'une connaissance fine des propriétés de la subsurface. Le passage
de l'échelle du laboratoire à celles du terrain nécessite donc le passage par une échelle intermédiaire,
accessible par la géophysique de puits. En particulier, nous voulons développer le radar de forage qui a un
fort potentiel grâce à sa sensibilité à la lithologie et à au contenu en eau. Dans ce domaine, de nombreux
progrès méthodologiques sont à accomplir afin de pointer efficacement les temps d'arrivées des signaux à
inverser pour la tomographie de vitesse et d'évaluer correctement les amplitudes et le contenu spectral des
signaux intéressants pour la tomographie d'atténuation. Ceci passe par le développement de méthodes de
traitement spécifique aux données de forage (en particulier à l’IGP) ; par exemple nous avons commencé en
utilisant des familles d’ondelettes type « chirplets » et qui permettent d’exclure les signaux issus des
réflexions sur les parois du forage plutôt que dans le sous-sol environnant.
Ce volet sera coordonné par Guy Marquis (IPGS). Nous envisageons de regrouper l’ensemble des
ressources en modélisation avec une mise à jour au moins annuelle afin de partager nos compétences.
Un volet expérimental en laboratoire
Des mesures sur échantillons et des simulations analogiques en cuve sont réalisées principalement par
l’IPGP-Géomatériaux sur granite fracturé, par l’IPGS et l’IMFS sur milieux granulaires et en cuves dont la
taille varie de la dizaine de centimètre à la dizaine de mètres. Ce volet comporte aussi le développement de
sondes spécifiques aux mesures de contenu en eau et de transferts proches du sol, principalement réalisé au
LED. Ce volet sera coordonné par Laurence Jouniaux (ENS/IPGS).
Des simulations analogiques sur granite fracturé sont réalisées par l’IPGP dans la carrière granitique du
Mayet de Montagne. Dans le plancher de cette carrière un bloc de granite de taille métrique a été séparé du
reste de la formation par quatre tranchées latérales mais laissé solidaire de la roche par sa base. Ce bloc est
traversé par trois séries de fractures (deux subverticales et une subhorizontale) dont la géométrie 3D a été
caractérisée, par tomographie radar et sismique à déport constant, avec une précision centimétrique (vérifiée
par un forage). Dans ce bloc des expériences de circulations, de fluides dans le réseau de fractures ont été
effectues et les chemins de circulation de ces fluides sont actuellement bien connus. Les propriétés
électriques de ce bloc ont été caractérisées à l’aide d’une tomographie de résistivité 3D. Des mesures RMP
et radar permettront de mieux connaître leur comportement en milieu granitique fracturé.
Des simulations analogiques en cuve avec des milieux poreux à granularité homogène ont permis d’observer
et de modéliser des effets électrocinétiques et électrochimiques ; ils permettent d’aborder des questions
telles que l’influence du degré de saturation en eau sur la conductivité électrique et le couplage
électrocinétique, et celle de la diffusion de solvants sur des mesures électriques. Les thèses de Charles
Danquigny, Alexis Maineult, et Xavier Guichet, réalisées respectivement à l’IMFS, l’IPGS et l’ENS
illustrent ce type d’observation. En plus du déplacement de Laurence Jouniaux de l’ENS vers l’IPGS en
sept. 2004, nous collaborons sur ces aspects et allons demander un financement régional pour une thèse en
codirection Ackerer-Sailhac pour tester des méthodes d’inversion de mesures PS en milieux saturés et non
saturés dans la continuité de la thèse d’Alexis Maineult qui sera soutenue fin juin 2004.
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Enfin deux principaux instruments seront développés dans notre projet : un dispositif Peltier peu encombrant
permettant par la méthode des corrélations d’humidité (Peltier et fil chaud) de déterminer le flux
d'évaporation, et une sonde géoradar nommée HYMENET permettant de fournir un profil vertical
d'humidité sur un mètre de profondeur. Le projet comprend le développement instrumental et des tests
d’abord sur un site expérimental bien contrôlé en 2004 et 2005 (ORE écosystèmes Forestiers à
Fontainebleau), puis la mise à l’épreuve en 2005 et 2006 sur des sites moins contrôlés mais dont les autres
mesures hydrogéophysiques (météo, radar, PS, etc.) ont permis de modéliser l’infiltration et de fournir des
profils verticaux d'humidité (ex. l’Adour, voire la Soutte, puis CEFIRSE).
Un volet expérimental in situ
Des mesures sur plusieurs sites tests présentant des caractéristiques hydrogéologiques distinctes permettent
de mettre à l’épreuve les différentes méthodes d’observation et de modélisation du contenu en eau et des
flux hydriques. Quatre sites métropolitains et un ORE en Inde nous semblent particulièrement intéressants :
1) Le site de la Soutte se situe sur une clairière d’un bassin versant vosgien sur la commune d’Obernai
(50cm-3m subsurface sur soubassement de granite fracturé) déjà en partie étudié à l’IPGS par cartographie
magnétique, tomographie électrique (DC et EM), PS, et petits forages ; les travaux sur ce site seront
coordonnés par Pascal Sailhac (IPGS).
Il s’agit d’une clairière à 950m d’altitude, située à proximité de l’observatoire géophysique du
Welschbruch qui sert de base logistique (à environ 5km). La reconnaissance des structures
hydrogéologiques est encore en cours, et s’est orientée vers la localisation de structures de drainage là où
le soubassement est fracturé. La carte géologique est combinée à des mesures GPS, magnétiques et
électriques permettant de définir la profondeur du soubassement formé de granite fracturé en contact avec
des roches volcaniques. Il est couvert par une subsurface de 0.5 à 3 mètres de profondeur, recouverte
d’herbes dont la nature dépend de la proximité de petits affleurements et de petites sources d’eau
superficielles – la faible conductivité électrique de cette eau, de l’ordre de 3-15mS/m, indique une faible
minéralisation et une origine probablement superficielle, elle indique aussi qu’on peut s’attendre à un fort
couplage électrocinétique –. Pour mieux connaître l’hétérogénéité à petites échelles, nous avons réalisé des
mesures granulométriques (laboratoire « Sol » de l’ULP à Strasbourg), et pour mieux connaître les
structures plus profondes une prospection électrique par CSAMT (Controled Source Audio Magneto
Telluric) sera réalisée en juillet 2004 avec la collaboration de l’université de Barcelone. Le projet à moyen
terme est le suivi spatio-temporel du site avec les diverses méthodes hydrogéophysiques mises en exergue
dans le projet ainsi que des mesures sur échantillons pour mieux contraindre les modèle hydriques. Ceci
devraient permettre de traiter le problème des échanges hydriques entre la surface, les aquifères profonds
et les petits aquifères perchés dans les zones fracturées proche de la surface. Ce site et relativement
ordinaire et sa relative simplicité pour la mesure géophysique (clairière quasi plane présentant un pendage
presque constant avec peu d’arbres) devrait permettre de valider les méthodes développées pour
caractériser les transferts hydriques entre la surface et les premiers mètres du sous-sol. Dans ce cadre des
transferts proches du sol, les sondes développées par le LED pourraient être utilisées en 2005 pour mieux
contraindre les flux hydriques verticaux.
2) Le site de l’Hallue se situe dans la vallée de la Somme sur la commune de Warloy-Baillon (craie subaffleurante) ; il est observé hydrologiquement depuis 1963, et déjà en partie étudié par tomographie
électrique et RMP au BRGM ; coordination Jean-Michel Baltassat (BRGM).
Il s’agit d’un sous-bassin de l’Hallue, dans la Somme qui constitue une unité hydrologique homogène de
219 km² de surperficie comprenant une seule nappe dans la craie séno-turonienne. Il a été dès 1963 choisi
comme bassin expérimental pour étudier les mécanismes qui régissent alimentation et écoulement et
affiner les méthodologies d’évaluation des ressources. Il bénéficie ainsi de chroniques piézométriques
depuis cette date. Dans la deuxième partie des années 1990, la nappe et la zone non-saturée ont été suivies
dans le cadre d’un programme régional expérimental de suivi de la qualité des eaux sur cinq sites de ce
bassin faisant l’objet de mesures agro-environnementales de réduction d’intrant. La participation des eaux
souterraines aux crues de l’année 2001 dans la vallée de la Somme est sans conteste, mise en évidence par
toutes les observations des remontées de nappe dans plusieurs sous-bassin versant tel l’Hallue. Dans le
cadre d’une approche multidisciplinaire visant à étudier les mécanismes de déclenchement de ces crues, un
test préliminaire de suivi des paramètres RMP de la zone non saturée crayeuse a été mis en œuvre à partir
d’octobre 2002 dans le sous-bassin de l’Hallue.
La zone d’investigation comprend la zone-non-saturée et la nappe de la craie. Sur le site d’expérimentation
envisagé (commune de Warloy-Baillon, Somme), la craie est subaffleurante. La nappe s’établit vers 30 m
de profondeur à l’étiage. La tranche d’investigation visée s’étend ainsi entre 1 m et 30-40 m. Les diverses
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méthodes développées par notre groupe, de la RMP au géoradar de forage, seront utilisées sur le site entre
2004 et 2005.
3) Le site de l’Ouysse se situe sur la commune de Rocamadour (réseau karstique de L'Ouysse
souterraine), en partie étudié à Sisyphe par RMP ; coordination Roger Guerin (Sisyphe).
Il se situe entre les gouffres de Cabouy et de Pou Meyssen. La résurgence de Cabouy est un exutoire
important et le plus amont des sources alimentant la rivière Ouysse, affluent de la Dordogne. Le gouffre de
Pou Meyssen situé 750 m en amont de Cabouy constitue un regard du réseau karstique reconnu par plongée
souterraine à l’aval comme à l’amont. Ce système draine un vaste réseau karstique développé dans les
calcaires Bajociens et Bathoniens du Causse (majeure partie du bassin-versant de l’Ouysse). Une première
reconnaissance réalisée à proximité du gouffre de Pou Meyssen a mis en évidence, en 2003, une réponse
RMP bien marquée, en corrélation avec la position supposée du karst. Avec un rapport signal/bruit bien
supérieur au site de Lamalou (Causse de l’Hortus), ce site se prête à des tests de méthodologie d’acquisition
2D ainsi qu’à la validation des modélisations 2D/3D de la réponse RMP. La topographie de la galerie qui
n’est pas encore connue avec précision à l’endroit des mesures devra être réalisée prochainement.
4) Le site de l’Adour se situe dans une zone de culture intensive de maïs en plaine, sur la commune de
Larreule (0-6m subsurface sur soubassement d’argile à galets), en partie étudié à l’IGP par tomographie de
résistivité électrique et géoradar ; coordination Dominique Rousset (IGP).
Ce site se situe en plaine alluviale au nord du piémont pyrénéen, et son suivi hydrologique et
hydrogéochimique a débuté en 2002 en collaboration avec le Laboratoire Hydrogéochimie de
l’Environnement (Jeune Equipe Pau). Après un suivi temporel en 2002/2003 (GPR et résistivité) sur une
année d'exploitation normale de la parcelle, dès la fin du printemps 2004, le site sera l'objet d'études
géophysiques de la diffusion de traceurs (tomographie électrique et radar de surface). Dès la disponibilité
de l'antenne de puits haute fréquence, nous pourrons entamer le suivi temporel en forages (Automne 2004Automne 2005). Les outils RMP et HYMENET développés par d'autres participants au projet semblent les
plus à même d'offrir une approche complémentaire à celle du radar géologique. Un fois qu'ils seront
opérationnels dans ce contexte, les essais croisés de détermination de contenu en eau pourront débuter,
probablement courant 2005 à courant 2006. Ceci permettra de calibrer et caractériser ces diverses mesures
du contenu en eau qui font appel à des propriétés différentes, avec des résolutions différentes du plus local,
HYMENET, au plus intégral, la RMP. En complément, un suivi PS de l’évapotranspiration simultanément
aux mesures HYMENET permettra de quantifier la sensibilité et les incertitudes des diverses approches.
5) Le site CEFIRSE sur le bassin de la Kabini en Inde (gneiss altéré) qui fait parti des ORE ; coordination
Anatoli Legtchenko (IRD).
Le site CEFIRSE s’inscrit dans un ORE qui s’attache à comparer le fonctionnement hydro-biogéochimique de bassins versants tropicaux situés en contexte climatique humide en Inde et au Cameroun.
Les travaux conduits sur la partie indienne de cet ORE sont coordonnés localement par l’IRD (UR R058 et
UR R027) et l’IISc (Indian Institute of Science- Department of civil engineering). Il s’agit de mieux
caractériser les processus qui agissent sur certaines formations continentales tropicales du sud de l’Inde et
contrôlent la qualité des eaux qui drainent ces formations et alimentent les grands systèmes fluviaux. Le
site d’étude est le bassin de la Kabini situé à l’Est de la chaîne montagneuse des Ghâts (au sud-ouest de
Bangalore). Ce bassin présente deux caractéristiques majeures qui en font un site exceptionnel pour étudier
(i) la dynamique évolutive de ces formations en zone de marge active (surélévation des Ghâts) et (ii) le
contrôle de cette dynamique sur la qualité des eaux. Sur formation gneissique, le site est recoupé d’ouest en
est par trois grandes zones d’altération et de pédogenèse associées à un fort gradient climatique (de
3000 mm à 500 mm) : (1) la zone pluvieuse ferrallitique à l’Ouest, (2) la zone de transition et (3) la zone
sèche fersiallitique à l’Est. Trois grands confluents de la Kabini drainent du sud vers le nord ces trois
grandes zones caractérisées de ce fait par des cortèges minéralogiques et des écoulements très contrastés :
(1) la Haute Kabini à écoulement permanent en zone pluvieuse et en milieu ferrallitique (exportation totale
des bases et partielle de la silice : accumulation résiduelle de kaolinite et d’oxydes de fer et d’aluminium),
(2) la Heb Halla à écoulement saisonnier en zone de transition et (3) la Gundal à écoulement sporadique en
zone sèche et en milieu fersiallitique. Les travaux pluridisciplinaires (pédologues, géophysiciens,
hydrologues, géochimistes…) débutés en 2002 portent notamment sur un petit bassin versant (Mole hole)
d’environ 4.5 km2 situé dans la zone de transition. Ils intègrent à la fois des études structurales sur le milieu
physique et des études sur le fonctionnement hydrogéochimique des systèmes sol-eau. Il s’agit donc d’un
site de choix pour conduire les développements proposés en RMP, géoradar et électrique car un nombre
important de paramètres hydrologiques sont suivi depuis 2001 par un réseau relativement dense de capteurs
de surface ou de forages.
7
L’articulation dans le temps de ces actions est détaillée dans le tableau suivant :
Tâche
2004
2005
2006
Expérience en cuves
Interprétation de données expérimentales
Mesures en labo sur petits échantillons
■ ■ ■ ■ ■ ■ ■ ■ ■ ■ ■ ■ ■ ■ ■ ■ ■ ■
■ ■ ■ ■ ■ ■ ■ ■ ■ ■ ■ ■ ■ ■ ■ ■ ■
■ ■ ■ ■ ■ ■ ■ ■ ■ ■ ■ ■ ■ ■ ■ ■
Développement instrumental en RMP
Développement HYMENET (conception/test/étalonnage)
Tests HYMENET (validation/duplication x2/réseau)
Modélisation signal HYMENET (dont sujet de thèse)
Corrélation humidité (construction/prototype/test)
Tests HYMENET et humidité (labo/Fontainebleau/Pau)
■ ■ ■ ■ ■ ■ ■ ☻
■ ■ ■ ■ ■ ■ ■ ☻
■ ■ ■ ■ ■ ☻
■ ■ ■ ■ ■ ☻
■ ■ ■ ■ ■ ■ ■ ■ ■ ■
■ ■ ■ ■ ■ ■ ■ ☻
■ ■ ■ ■ ■ ■ ■ ■
Développement de logiciels de modélisation et d’inversion
■ ■ ■ ■ ☻ ■ ■ ■ ☻ ■ ■ ■ ■ ■ ☻
Tests et modélisation du signal RMP
■ ■ ■ ■ ■
Expérimentations communes sur les sites métropolitains
Expérimentation ORE Inde
■
Valorisation et formation
■ ■ ■ ■ ■
■ ■
■ ■ ■ ■
■ ■
■ ■ ■
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4. Résultats attendus
Nos travaux doivent conduire à proposer des procédures instrumentales et numériques pour le suivi
et la modélisation de circulations hydriques par des moyens hydrogéophysiques prenant en compte
divers types de mesures : résonance magnétique du proton (RMP), géoradar (GPR et sonde
HYMENET), corrélations d’humidité (Peltier et fil chaud pour le flux d'évaporation), polarisation
électrique spontanée (PS), polarisation électrique provoquée (PP) et tomographie de résistivité
électrique (DC et EM).
En complément des publications dans des revues avec comité de lecture, plusieurs thèses
présenteront ces résultats. En cas de soutien budgétaire, nous prévoyons également un atelier
annuel sur le thème de notre projet.
Enfin plusieurs référents auront pour rôle de coordonner les sous-projets et de réunir les résultats
sous forme numérique accessible à l’ensemble de participants.
11
MOYENS DONT DISPOSENT LES DEMANDEURS ET QUI SERONT AFFECTÉS À LA
RÉALISATION DU PROJET
1. Personnels et laboratoires impliqués : liste synthétique des personnels par organisme
Fonction (nature de l’activité)
Chercheur / Enseignant -Chercheur / PostDoctorant
Organisme
Nombre
ETP
Dominique GIBERT (PR U. Rennes)
Anatoli LEGTCHENKO (DR IRD)
Maksim BANO (MC ULP)
Patrick BAUD (MC ULP)
Yves BERNABE (PR ULP)
Laurence JOUNIAUX (CR CNRS)
Alexis MAINEULT (ATER ULP)
Guy MARQUIS (PR ULP)
Pascal SAILHAC (MC ULP)
Philippe GAILLOT (Post-Doc IGP)
Hervé PERROUD (PR Univ. Pau)
Dominique ROUSSET (MC Univ. Pau)
Maria ZAMORA (PR IPGP)
Philippe ACKERER (DR CNRS)
Jean-Pierre FRANGI (PR Univ. Paris 7)
Daniel RICHARD (MC Univ. Paris 7)
Gilles de ROSNY (PR Univ. Paris 7)
Marc PESSEL (MC Univ. Paris Sud)
Albane SAINTENOY (MC Univ. Paris Sud)
Christian CAMERLYNCK (MC Univ. Paris 6)
Philippe COSENZA (MC Univ. Paris 6)
Roger GUERIN (MC Univ. Paris 6)
Valérie PLAGNES (MC Univ. Paris 6)
Fayçal REJIBA (MC Univ. Paris 6)
Alain TABBAGH (PR Univ. Paris 6)
ITA
Jean-Michel BALTASSAT (IR BRGM)
Jean-François GIRARD (IR BRGM)
Nadia AMRAOUI (IR BRGM)
Nathalie DOERFLIGER (IR BRHM)
Patrick LACHASSAGNE (IR BRGM)
Marie-Luce NOYER (IR BRGM)
Marc DESCLOITRES (IR IRD)
Gaghik HOVHANNISSIAN (IR IRD)
Pierre-Daniel MATTHEY (IE ULP)
Karim MAHIOUF (Tech. IPGP)
Xavier Chavanne (IR Univ. Paris VII)
Doctorant
Marie BOUCHER
Mathieu FONTES
Michael BEHAEGEL
Charles DANQUIGNY
Konstantinos CHALIKAKIS
TOTAL
Geosciences Rennes (UMR 6118)
GEOVAST (IRD R027)
IPGS (UMR 7516)
1
1
6
IGP (FRE2639)
3
IPGP-Géomatériaux (UMR 7046)
IMFSS (UMR 7507)
LED (Convention INSU )
1
1
3
ORSAY TERRE (EP 1748)
2
Sisyphe (UMR 7619)
6
10%
70%
15%
10%
10%
20%
30%
15%
50%
20%
50%
50%
10%
10%
15%
40%
10%
20%
10%
20%
10%
20%
10%
10%
10%
BRGM (ARN/MRS)
2
BRGM (EAU)
4
GEOVAST
2
IPGS
IPGP-Géomatériaux
LED
1
1
1
20%
30%
10%
10%
10%
10%
70%
15%
50%
10%
40%
GEOVAST-BRGM
IGP
IPGS
IMFSS
Sisyphe
1
1
1
1
1
40
100%
30%
100%
50%
100%
12
Remarque : Cette liste ne mentionne que les personnels sûrs et déjà nommés, travaillant sur le projet dans la
durée (au moins en 2004 pour les doctorants et Post-Doc) ; d’autres non listés devraient néanmoins s’y
ajouter d’ici la fin 2004, notamment dans le cadre de projets de thèse et de post-doc déjà affichés à 100% sur
ce projet.
12
2. Equipements disponibles pour la réalisation du projet (préciser dans quel laboratoire)
BRGM :
Système d’acquisition RMP d’Iris Instruments NUMIS+
Résistivimètre d’IRIS-Instruments à 96 électrodes
Moyens informatiques
Géosciences Rennes :
Résistivimètre d’ABEM à 72 électrodes
Moyens informatiques
IMFS :
Cuves expérimentales (6m x 1m x 1m et 1.70m x 0.70m x0.45m) avec dispositifs de mesure et d’acquisition
automatisés
Stations de travail XP 1000
IPGP-Géomatériaux :
Perméamètre
Equipements de mesure de caractérisation du réseau poreux
IPGS :
Electrodes impolarisables
Boîtiers d'acquisition
Moyens informatiques
Résistivimètre d’IRIS-Instruments à 48 électrodes
VLF, EM34, GEM-2, ...
Vibropercuteur à gouges pour petits forages
Sonde de conductivité électrique de l’eau
Sondes de temprérature
Géoradar pour acquisition de surface (antennes de 50MHz à 1200MHz) et de forage (100MHz)
ENS vers IPGS (suite à la demande de mobilité de Laurence Jouniaux effective en sept. 2004) :
Equipements pour mesures d’électrofiltration (PS) et de résistivité électrique sur échantillons non consolidés
et intacts.
Impédancemètre RLC HP 4284A (20 Hz à 1 MHz), multimètre HP 34401A
IRD :
Système d’acquisition RMP d’Iris Instruments NUMIS+
Résistivimètre d’IRIS-Instruments à 96 électrodes
LED, Univ. Paris 7 :
Anémo-thermomètre sonique CAMPBELL Sci.
Hygromètre rapide Krypton CAMPBELL Sci.
Fluxmètre sol
Station rapport de Bowen Agro-Clim Systems
Anémomètres à coupelles et anémomètre girouette
Sonde HYMENET
Hygromètres à effet Peltier
Sondes capacitives SDEC (licence INRA)
Orsay Terre :
Résistivimètre d’IRIS-Instruments à 32 électrodes
Electrodes impolarisables
Sisyphe :
Résistivimètre d’Iris Instruments à 64 électrodes
Système PP fréquentielle : SIP-Fuchs (1.4 mHz à 12 kHz)
ERT par électromagnétisme : VLF, EM31, slimgram, TDEM
Magnétisme : magnétomètre EDA, et gradiomètre G-858 Geometrics
Géoradar pour acquisition de surface (antennes de 50MHz à 1200MHz) et de forage (100MHz)
Moyens informatiques
Univ. Pau :
Résistivimètre d’IRIS-Instruments à 96 électrodes
Foreuse Atlas-Copco Cobra pour petits forages
Géoradar pour acquisition de surface (antennes de 50MHz à 1000MHz) et de forage (100MHz)
GEM-2
Sismique, système DMT 62 canaux + source VIBSIST
Moyens informatiques
3. Autres financements attribués (en cours) ou demandés dans le cadre d’autres programmes (autre
Programme National, ACI, Programmes Internationaux, CPER, etc…) Préciser l’origine et le montant (HT) : …
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BUDGET
Année
Nature
1. Petit Equipement
(< 80kEuros HT)
2004
2005
14k€OH Forage, analyses RMP et électrique
3.4k€PA Boitier d’acquisition multiicapteur
6k€PA sonde TDR
3.4k€SV Boitier d’acquisition multiicapteur
1k€SV Petit forages, analyses électriques
2k€SV 40 électrodes non polarisables
2k€SV Sondes pour piézométres
5k€SV Station météo complète
0.7k€SV Panneau solaire
3.4k€OH Boitier d’acquisition multiicapteur
1k€OH 20 électrodes non polarisables
3.4k€PA Boitier d’acquisition multiicapteur
1k€PA 20 électrodes non polarisables
15k€SV 64 électrodes ABEM pour
(emmet.eur+récepteur)
_______
4k€ 4 ponts de mesure monofréquence
1k€PH système de télétransmission
20k€PO Géné. de courant (200A)
4k€PH 4 ponts de mesure monofréquence
1k€PH 1 fil chaud
3k€PH capteurs pour bilan d’énergie
1k€PH syst. de stock. et trait. de données
2k€PO Amplificateur de haute précision
2k€PO Amplificateur de haute précision
2k€PO Divers informatique
15k€PR Radar de forage à 250MHz
3k€ Publications
4k€
_______
1k€SL Consommables de laboratoire
Publications
_______
2k€SL Consommables de laboratoire
_______
_______
0.5k€PA Batteries, piles
0.5k€PK Batteries, piles
0.5k€SV Batteries, piles
0.5k€OH Batteries, piles
0.5k€PA Batteries, piles
0.5k€SV Batteries, piles
_______
3. Missions
20k€PO Système d’acquisition
36k€SP PP-mètre
SAS4000)
PH
_______
2. Fonctionnement
2006
_______
2k€PH Électronique, connectique, etc.
2k€PH Reconditionnement/ sonde Peltier
1k€PH Travail d'atelier
2k€PH Matières premières
2k€PO Consommables
3k€ Conférences
3k€ Atelier thématique à Paris
2k€PH Électronique, connectique, etc.
2k€PH Travail d'atelier
1k€PH Matières premières
2k€PO Consommables
3k€
6k€
_______
2k€PA Mesures radar
8k€PK Reconnaissance du réseau karstique
3k€OH Forages, Mesures électriques
2k€SV RMP
Conférences
Atelier thématique à Strasbourg
_______
6k€OH Mesures RMP, radar et électrique
2k€PA Mesures PS
2k€PA ou SV Mesures HYMENET
3k€PK Mesures RMP et électriques
2k€PR RMP
2k€SV Radar de forage
_______
2k€PH Site fontainebleau (ou INRA-Grigon)
4k€
Publications
_______
1k€SL Consommables de laboratoire
_______
0.5k€OH Batteries, piles
0.5k€PA Batteries, piles
0.5k€PR Batteries, piles
0.5k€SV Batteries, piles
0.5k€BIBatteries, piles
_______
2k€PH Électronique, connectique, etc.
2k€PO Consommables
3k€
4k€
Conférences
Atelier thématique à Paris
_______
3k€OH Mesures RMP et radar
2k€PA Mesures PS et PP
2k€PA ou SV Mesures HYMENET
2k€PR RMP
2k€SV Radar de forage
_______
20k€BI 3 pers. Pendant 40 jours
Les sigles renvoient à l’expérience considérée
Budget spécifique aux mesures en laboratoires :
PL (Paris, pour les mesures sur le Mayet de Montagne par l’IPGP), SL (Strasbourg, pour les mesures en cuve et sur
échantillons par l’IMFS et l’IPGS).
Budget spécifique à un site (suivi temporel en continu et missions) :
OH (Orléans, pour le site de l’Hallue), PA (Pau, pour le site de l’Adour), PK (Paris, pour le site karstique de
l’Ouysse), SV (Strasbourg, pour le site de la Soutte dans les Vosges).
Budget spécifique à une méthode pour les expériences pouvant se déplacer d’un site à un autre (time-lapse) :
PH (Paris, pour le développement de la sonde HYMENET), PO (Paris ou Orléans, pour la RMP), PR (Pau, pour le
géoradar de forage).
NB : aucun budget n’est demandé pour les missions à très faible coût (par exemple pour les strasbourgeois allant sur le
site de la Soutte) ; et pour le suivi par PS, l’équipement est acheté pour chaque site sauf le dernier site (en Inde)
pour lequel ont devrait pouvoir « recycler » des électrodes et un système d’acquisition acquis précédemment.
TOTAL GÉNÉRAL DES CRÉDITS DEMANDÉS (HT) :
Sur la durée totale du projet :
Pour l’année en cours :
103k€ + 91,3k€ + 105,5k€ = 299,8k€
300k€ (= 100k€ par an en moyenne)
103k€
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Annexe ECCO 2004 PNRH : Apport du géoradar de forage en hydrogéophysique
Bilan des activités du laboratoire d’Imagerie Géophysique Pau - FRE 2639
Afin de comprendre les mécanismes de transports verticaux des fluides et des contaminants sur un cycle
complet de culture du maïs et en incluant les variations saisonnières de pluie et d'irrigation, nous avons effectué un
suivi temporel des propriétés physico-chimiques du sous sol compris entre la surface et la nappe alluviale. Durant 12
mois (de février 2002 à Janvier 2003), nous avons fait une campagne de mesures radar et électrique par mois. Les
données radar ont été utilisées pour déterminer quantitativement le contenu en eau dans le sous sol et la combinaison
des données radar et électriques pour estimer la conductivité de l'eau contenue dans les pores.
Les résultats sont très encourageants, l'analyse des données géophysiques nous a permis de :
µ quantifier le contenu en eau et ses variations saisonnières : à partir des mesures radar multi offsets,
nous avons établi des modèles de vitesse radar en utilisant la méthode CRS (Common Reflection
Surface). Cette nouvelle méthode d'analyse de vitesses sismiques a été appliquée avec succès aux
données radar. C'est une méthode qui présente plusieurs avantages sur l'analyse de vitesse classique :
elle est automatique et donc rapide, elle permet d'exploiter l'ensemble des données, y compris les
grands déports, pour tous les points milieux et permet d'obtenir un modèle de vitesse mieux résolu. À
partir des vitesses de propagation radar, nous avons établi les teneurs en eau dans le sous sol pour
chaque campagne de mesures. Les résultats obtenus montrent que l'on est parfaitement capable de
suivre et quantifier les variations saisonnières de la teneur en eau et de la hauteur de la nappe alluviale
dans le sous sol à partir de mesures géophysiques de surface.
µ estimer la porosité: Pour estimer la porosité du milieu, nous avons utilisé la combinaison de la formule
empirique de Topp et l'équation semi empirique de CRIM (in Warthon et coll., 1980) dans un milieu non
saturé. Au cours du temps, les porosités ainsi obtenues restent quasiment identiques, malgré des
variations de vitesse, et donc de contenu en eau, notables. Ces résultats valident la méthode de
détermination des vitesses radar. Les mesures en forage permettront d'obtenir des mesures de porosité
de façon indépendante.
µ estimer la conductivité des fluides : Elle nous permet de déterminer les variations de concentration de
contaminants dans l'eau. La combinaison des teneurs en eau nous permet d'estimer la conductivité des
fluides en utilisant la loi d'Archie dans le cas où les conductances de surface sont négligeables c'est à
dire pour cette étude, lorsque les milieux sont peu argileux. On voit nettement des zones de fortes
conductivités qui évoluent d'une campagne de mesures à l'autre et qui apparaissent essentiellement lors
d'épisodes de pluies intenses (mai, juin et décembre, janvier).
Après un essai des antennes 100MHz disponibles au laboratoire, nous avons décidé de tester les antennes
250MHz, qui offrent une meilleure résolution Pour une vitesse moyenne de l'ordre de 7 cm/ns, la longueur
d'onde typique du signal à 100MHz est de 70 cm contre 28 cm pour l'antenne à 250MHz. Ceci autorise une
discrétisation beaucoup plus fine pour l'inversion tomographique des temps d'arrivée, eu égard à l'épaisseur
de la zone non saturée, principal cible de l'étude. La première arrivée est aussi beaucoup mieux localisée,
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ce qui est essentiel pour l'inversion des temps de trajet. Par ailleurs la plus
haute fréquence du signal permet aussi une meilleure séparation du signal
direct entre puits des signaux réfractés, dans l'air ou dans des couches
rapides, ce qui est vital pour la tomographie d'amplitude, qui permet
d'approcher l'atténuation et donc la conductivité électrique des matériaux
traversés. D'autre part nous développons une méthode d'évaluation de
l'atténuation basée sur l'étude de la variation du spectre d'amplitude qui est
plus sensible aux hautes fréquences.
Ces avantages sont tels qu'ils nous conduisent à demander le financement
de ce matériel dès 2004 dans le cadre de ce projet. Le coût de la location
(>2K€/semaine) rend l'achat très rentable dans le cas d'un suivi temporel. Ce
matériel serait de plus unique dans le parc instrumental académique national.
Nos résultats préliminaires (DEA en cours) montrent que les vitesses de
propagation obtenues depuis la surface en utilisant l'analyse CRS (courbe
épaisse) moyennées spatialement entre deux forages et les vitesses
moyennes obtenues en forage (courbe fine), sont similaires. On note
toutefois une zone où les vitesses CRS sont sous-estimées. C'est dû à un
changement de phase brutal du signal radar réfléchi en fonction de l'offset. Il
faut donc adapter encore ces méthodes développées originellement pour les
signaux sismiques.
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