45 J`ai assez souvent rencontré dans la partie épaisse de la coiffe
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45 J`ai assez souvent rencontré dans la partie épaisse de la coiffe
SUR LES MOUSSES. 45 J'ai assez souvent rencontré dans la partie épaisse de la coiffe des cellules spirales, semblables à des trachées et faciles à dérouler (voy. Pl. V I , fig. 4-8)Quant à la forme, à la grandeur et aux productions secondaires, qui se développent à sa surface, cet organe varie à l'infini: Dans quelques mousses à capsule parfaitement séssile, telles que les Sphagnum et les Archidium, la coiffe reste attachée avec sa base à la vaginule et se déchire irrégulièrement à la suite du gonflement du jeune fruit. Dans toutes les autres elle affecte une forme assez régulière et surtout très-constante pour la même espèce et presque toujours pour lès mêmes groupes naturels, de sorte que cette partie accessoire du fruit fournit un excellent moyen pour l'établissement des genres et souvent aussi pour celui des familles. C'est ainsi qu'elle est toujours fendue sur un côté et semblable à un cornet (cuculliformis) dans toutes les espèces de Weissiacées, Bryacées, Hypnacées, etc., vésiculaire (vesicu/aris) et fendue une ou plusieurs fois dans les Funariacées; campaniforme (campamdata, rnitrœformis) et plissée longitudinalement dans les Orthotrichacées ; en forme d'éteignoir (extincloriiformis) dans les Encalyptées; en forme de dé à coudre dans les Buxbaumiacées, et enfin en forme de cône dans les espèces de Conomitrium. Elle est recouverte de poils dressés dans tous les Macromilrium et dans presque tous les Orthoirichum, de poils réfléchis, ramifiés et produisant, par leur entrelacement un feutre qui cache non-seulement toute la coiffe, mais qui enveloppe souvent toute la capsule dans les Polytrichum, les Pogonalum. et dans le Dawsonia. Dans les Lepidopilum elle est garnie de petites écailles, et dans les Daltonia> les Campylopus, etc., elle est élégamment frangée à la base. Très-souvent sa forme dépend de celle de la capsule et de l'opercule, et c'est surtout la configuration de ce dernier qui en détermine la position relativement à la première. L'époque de sa chute dépend de sa grandeur ou de la manière dont elle est liée à l'opercule. §. 3 . — VAGINULE. La vaginule est un organe exclusivement propre aux mousses et n'a son analogue dans aucune autre famille de plantes. BISCIIOFF la compare à un axe d'inflorescence; je n'y vois qu'un prolongement du réceptacle. Cette manière de l'envisager se trouve appuyée par la circonstance qu'on y rencontre toujours les archégones avortés et les paraphyses qui, avant la formation du fruit, étaient tous sur le même plan. Son sommet est souvent couronné d'un tube membraneux {vaginula adauctrix), reste de l'enveloppe embryonnaire changée en coiffe. Sa forme varie entre l'ovale et la cylindrique. Sa consistance est celle de la tige. Elle contient cependant, surtout dans son jeune â g e , une plus grande quantité de matière mucilagineuse et de granules amylacés ; ce qui paraît indiquer qu'elle constitue une espèce de dépôt alimentaire pour le jeune fruit.