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ACTION DE SENSIBILISATION PAR LE THÉÂTRE CONTRE LES VIOLENCES FAITES AUX FEMMES A PARTIR DU SPECTACLE BÊTES, CHIENNES ET AUTRES CRÉATURES ! ! ! ! de Luis Enrique Gutiérrez Ortíz Monasterio, dit LEGOM Mise en scène de Giovanni Ortega Traduction de l’espagnol (Mexique) de Christilla Vasserot Texte publié aux éditions Le Miroir qui fume ! ! ! Une action proposée par la compagnie Le Miroir qui fume ! ! ! Bêtes, chiennes et autres créatures est une coproduction de la compagnie Le Miroir qui fume et La Bolita Cie, avec le soutien de la Région Ile-de-France et la ville d’Aubervilliers. ! ! PRÉAMBULE ! La compagnie franco-mexicaine Le Miroir qui fume produit et diffuse en France et à l’étranger des spectacles de théâtre contemporain, elle anime des ateliers de théâtre (en espagnol ou en français) en milieu scolaire et, depuis 2004, elle édite une collection de théâtre mexicain. À présent, la compagnie Le Miroir qui fume met en place un partenariat avec des associations et des institutions soutenant les droits des femmes, afin de mener une action de sensibilisation par le théâtre contre les violences faites aux femmes, notamment au sein du couple. ! En effet, notre démarche suscite l’intérêt auprès de la plupart des partenaires locaux et nationaux que nous avons contacté, comme le Ministère des droits des femmes, la Préfecture de Paris-IDF et les Observatoires des droits des femmes de Paris et de la Seine-Saint-Denis. Nous nous sommes entretenus à plusieurs reprises avec ces partenaires pour construire une collaboration autour de ce projet qui a pour objectif de lutter contre les différents types de violences envers les femmes en utilisant le théâtre comme support. ! Les questions du statut de la femme dans notre société et des violences envers les femmes figurent parmi les préoccupations dans le parcours de Manuel Ulloa Colonia, le directeur artistique de la compagnie Le Miroir qui fume : En 2007, il monte à Mexico Ma vie de chandelle, pièce de Fabrice Melquiot sur les rapports de couple et le statut de la femme dans certaines émissions de télé-réalité. À cette occasion, il invite l’auteur au Mexique pour une résidence d’écriture afin de produire un texte qui aborde la question des féminicides1 au Mexique, et notamment à Cd. Juarez. Le texte qui en a résulté a fait l’objet d’une création radiophonique à France Culture en 2008 et, deux ans plus tard, il a été adapté et monté sous le nom de Toxic Azteca songe, aussi bien au Mexique en 2010, qu’en région parisienne en 2011. ! Sur le front éditorial, plusieurs textes de théâtre mexicain contemporain publiés par Le Miroir qui fume depuis 2004 traitent sur la condition de la femme. Citons à titre d’exemple Phèdre et autres grecques, de Ximena Escalante ; Bienvenue dans le nouveau siècle, Doktor Freud, de Sabina Berman ; Le ciel dans la peau, de Edgar Chias (qui traite aussi des féminicides), ou encore, Bêtes, chiennes et autres créatures. Cette dernière fut créée par la compagnie le Miroir qui fume en 2012. Le texte, au langage cru et à l’humour très noir, traite le sujet des rapports violents au sein du couple avec pertinence et profondeur. Il est construit sur trois moments qui précèdent l’émancipation d’une femme de l’emprise de son compagnon. ! Le spectacle qui en découle peut susciter le débat et même la polémique, d’où sa force et son potentiel à servir de support à l’action proposée, dont les enjeux seraient les suivants : ! 1 Ensemble de crimes de lese-humanité comprénant les assassinates, les sequestrations et les disparitions de fillettes et de femmes dans un contexte de défaillance institutionnelle qui favorise l’impunité. Dans cette perspective, le féminicide est un crime d’Etat. 2 ! 1/ Donner à voir une histoire de couple type Le théâtre produit sur les spectateurs des effets d’une force considérable. En montrant des figures et des fragments du réel, les spectateurs tendent naturellement à tirer les leçons de la représentation. ! 2/ Susciter (par le théâtre) un changement de perception (donc d’attitude) Le théâtre ne donne pas des explications, il montre. Les identifications et les réticences qui s’opèrent chez le spectateur lors de la représentation vont faire que celui-ci en sortira méditatif. Une modification subjective, parfois difficile à cerner ou à verbaliser, se produit. C’est peut-être le déclencheur d’un changement de perception (donc d’attitude) par rapport au sujet traité, et il est d’autant plus susceptible d’advenir s’il se produit dans l’intimité de la conscience du spectateur. ! 3/ Libérer la parole des spectateurs En donnant aux spectatrices et spectateurs l’occasion de s’exprimer lors d’un atelier théâtre, ou lors d’un débat après la représentation, les effets subjectifs du théâtre commencent à apparaître : en verbalisant leurs impressions, il s’opère une prise de conscience chez les spectateurs de ce qui vient d’être ressenti collectivement grâce au transfert théâtral. En même temps, le spectateur a l’avantage de la prise de distance par rapport à ses expériences personnelles, il a la possibilité de réexaminer ses expériences à la lumière de celle des personnages de la pièce. ! 4/ Identifier les violences En apportant des éléments d’information et en décryptant les différents types de violence, par exemple, lors d’un débat après la représentation, des experts associés au projet et les artistes eux mêmes peuvent accompagner la prise de conscience des spectateurs sur des aspects tels que les signes annonciateurs du passage à l’acte, ou le contexte qui favorise les agressions physiques. En identifiant très précisément les concepts : la discussion entre pairs après l’expérience théâtrale contribue à mettre des mots à côté des impressions encore sensibles chez les spectateurs. Des mots qui préviennent, alertent ou soulagent. ! ! ! ! ! ! ! ! ! ! ! ! ! ! Croquis pour la scénographie par Giovanni Ortega. 3 ! ! 1/ CRÉATION DE « BÊTES, CHIENNES ET AUTRES CRÉATURES » ! La pièce est une sorte d’étude grinçante et désabusée des rapports de couple. Un “homme-bête” et une “femme-chienne” vivent une histoire d’amour, à l’échelle des rapports qu’un homme et une femme peuvent avoir dans l’espace de vie précaire qui est le leur. Il y a aussi un “fils-créature”, que l’on ne voit jamais et qui est, peut-être, témoin de l’histoire. L’auteur nous présente en trois temps, avec un humour provocateur, intelligent, excessif, les derniers feux de ce couple privé de tout. Sous un toit de fortune mal ficelé, leur intimité relève du combat : le lit comme métaphore d’un ring de boxe… comme pierre tombale de l’amour auquel seulement les autres couples (ceux qu’on entrevoit à la télévision, par exemple) semblent avoir droit. ! Nous avons là un reflet des millions de couples qui tentent de survivre comme ils peuvent dans une société qui les exclue, mais pas seulement. Les violences faites aux femmes sont malheureusement un phénomène transversal, sous-estimé et même en hausse dans certaines régions du monde (cf. L’Amérique-centrale). Il n’épargne aucune couche sociale ; il n’a pas de frontières. C’est de cela qu’on a voulu parler en montant ce spectacle. ! Quelle est l'étendue de la violence contre les femmes ? • • • • La forme la plus courante de violence subie par les femmes est la violence physique infligée par le partenaire intime. Une femme sur trois est battue, victime de violence sexuelle ou autrement maltraitée par un partenaire intime au cours de sa vie. Selon les données de la Banque mondiale, le viol et la violence conjugale représentent un risque plus grand pour une femme âgée de 15 à 44 ans, que le cancer, les accidents de la route, la guerre et de paludisme réunis. Plusieurs sondages mondiaux suggèrent que la moitié des femmes victimes d′homicide sont tuées par leur conjoint ou ex-conjoint ou compagnon. En Colombie, une femme serait tuée par son compagnon ou ex-compagnon tous les six jours. Des centaines de femmes ont été enlevées, violées et tuées à Ciudad Juarez (Mexique) et dans ses alentours, pendant une période de 10 ans. On estime que, dans le monde entier, une femme sur cinq sera victime de viol ou de tentative de viol au cours de sa vie. 2 La mise en scène de Bêtes, chiennes et autres créatures vise à la construction du non-dit, des états qui précèdent les mots. Parallèlement au texte de l’auteur, nous tachons d’élaborer une dramaturgie émotive qui se traduit en impulsions physiques. Le jeu expressionniste, proposée au depart, tourne le dos au pathétique et crée une distance qui permet de faire ressortir à la fois l’absurde et la violence contenue dans le texte. Peu à peu, les personnages qui semblaient si étrangers au spectateur deviennent p r o c h e s a u p o i n t d e remettre en question le premier regard et les préjugés habituels en matière de genre. ! 2 Source : http://www.un.org/fr 4 ! GIOVANNI ORTEGA, Metteur en scène. 2 / TEXTE ET DRAMATURGIE ! ! ! !! !! !! !! !! !! !! !! !! !! !! !! !! Le comité de lecture de l’ANETH a remarqué le texte en 2006 : Carnet de lecture n° 10. ! ! ! À PROPOS DE L’AUTEUR ! Luis Enrique Gutiérrez Ortíz Monasterio, dit LEGOM ! ! Né à Guadalajara, Mexique, en 1968, il commence par écrire des nouvelles et des poèmes avant d'aborder le théâtre. Très rapidement il accumule des prix d’ecriture théâtrale, dont trois prix nationaux et le prix Ibéro-américain de dramaturgie José Peón Contreras pour son oeuvre théâtrale. Il est auteur résident de la Cie. de théâtre de l’Université de Veracruz. Sa pièce Las Chicas del 3.5 floppies a été créé au Festival d'Édimbourg en 2005, dans une traduction de Marc Ravenhill. ! Bêtes, chiennes et autres créatures a été créée à Mexico en 2005. Puis à Buenos Aires et, en 2012 à Paris par Le Miroir qui fume. ! 5 ! « Qui n’a pas eu l’envie d’écrire une histoire d’amour avec une bête, une chienne et une créature ? J’ai écrit Bêtes, chiennes et autres créatures pour tous ceux qui ne l’ont pas fait. Je dis d’emblée à tous ceux qui veulent s’épargner la pièce, que c’est ‘la chienne’ qui l’emporte. La créature aussi. Le méchant, c’est la créature. C’est toujours comme ça. Les personnages ne sont pas tout à fait, ni font mine d’être… Juste un peu ». LEGOM ! ! ! 3 / ÉQUIPE ARTISTIQUE ! BÊTES, CHIENNES ET AUTRES CRÉATURES Texte : LEGOM Mise en scène : Giovanni Ortega Avec : Paola Córdova et Manuel Ulloa-Colonia Lumière : Juliette Labbaye Scénographie : Giovanni Ortega Vidéo : Vincent Prentout et Stéphanie Lefèvre Costumes : Virginia Alba Assistant à la mise en scène : Guillaume Trivulce Giovanni ORTEGA fait sa formation à l’Escuela de Arte Teatral (Centre National des Arts) du Mexique ». En 1998, il fait partie de la première classe internationale du « Conservatoire d’Art Dramatique de Paris », sous la direction de Catherine Marnas. Il continue son parcours professionnel avec Ariane Mouschkine (Théâtre du soleil), Omar Porras (Théâtre Malandro), Serge Lipsik, Laurence Harteinstein, Chloè Rejón et Odille Lauria. Actuellement, il mène son travail comme metteur en scène avec « La Muta Teatro » (Mexique), « La bolita Cie » (France) et « Le Miroir qui fume » (France). Avec cette dernière, il a collaboré en tant que comédien et metteur en scène depuis 2010. 6 ! Paola CÓRDOVA comédienne et danseuse mexicaine. Après l’étude de la danse classique, elle se forme au Centre Universitaire de Théâtre de l’UNAM (CUT). Elle suit par ailleurs différents stages de danse contemporaine. Au théâtre, elle joue dans Celle-là, de Daniel Danis, lecture dirigée par l’auteur au Théâtre national de la Colline ; Esperadoras, de Marco Castillo, mise en scène par Victor Bertrand au Théâtre de l’Opprimé ; Une noce, d’après Anton Tchekhov, dirigée par Sébastien Eveno au CNSAD, ou encore Toxic Azteca songe, de Fabrice Melquiot, mise en scène de Manuel Ulloa-Colonia. Au cinéma, elle danse une chorégraphie de Caroline Marcadé dans Sauvage innocence, de Philippe Garrel. Elle est le personnage principal du long métrage Donner le jour, de Martin Verdet (2005, Chaz Production). Manuel ULLOA-COLONIA, comédien et metteur en scène francomexicain. Formé à Mexico, il arrive en France en 2000. En 2002, il fonde la compagnie Le Miroir qui fume et il est à l’initiative de la traduction et la diffusion d’un répértoire de théâtre mexicain contemporain, notamment avec la création d’une maison d’édition qui a publié, entre autres, à Luis E. Gutiérrez Ortíz Monasterio. En 2007, il invite l’auteur Fabrice Melquiot à Mexico pour une résidence d’écriture qui constitue le point de départ du spectacle Toxic Azteca songe, texte inédit dont Manuel Ulloa-Colonia signe la mise en scène lors de sa création à Puebla, Mexique, en avril 2010 et à Bagnolet en mai 2011. ! 4 / PRESSE ! « Entre réalisme et stylisation, cette histoire de couple sud-américain atteint, avec une grande élégance, une dimension universelle et poignante. Il me reste une certaine mémoire des images et du tempo de ce spectacle particulièrement violent. Il s’agit d’un couple, un gars et une fille en face à face mais qui ne se voient pas vraiment, dont l’inadéquation est évidente au premier regard, et la rupture inéluctable, bien qu’il y ait un enfant en jeu, à l’arrière plan. Le parcours de chacun entre le début et la fin de la pièce les amène à inverser leur rapport de force. ! Lui, si machiste, dominateur et arrogant même s’il est malade, elle si dépendante et soumise, tous deux se métamorphosent. La pièce est avant tout l’histoire de cette mutation qui le rend lui extrêmement faible, et elle enfin libre et fière. ! Et cela n’est pas, d’un acte à l’autre, qu’une simple variation dans les dialogues. Cela passe par un jeu très intense des corps, un sens des silences et des postures qui correspondent aux changements de leur psychisme et de leur relation. Pas de fioritures, le minimum d’accessoires et de décor, simplement une lumière qui varie davantage dans les yeux et le corps des acteurs que dans les projecteurs ». Michel De Peyret (La Nouvelle République) ! 7 ! 5 / LA COMPAGNIE LE MIROIR QUI FUME ! Les principales lignes directrices de la compagnie sont : ! - Le repérage et le questionnement des écritures contemporaines. - L’engagement contre les discriminations et les violences envers les femmes. - La diffusion en France d’un nouveau répertoire théâtral mexicain à travers ses créations et éditions. - L’introduction au Mexique des auteurs vivants français ! Porteurs d’une double culture, l’équipe franco-mexicaine d’artistes interprètes du Miroir qui fume cultive en permanence des passerelles entre les deux pays à travers ses mises en scène de textes d’auteurs français au Mexique et vice-versa. Parallèlement à la création de spectacles et ses interventions en milieu scolaire, Le Miroir qui fume édite une collection de théâtre mexicain moderne et contemporain qui a vocation à s’élargir vers les pays de l’Amérique du Sud. ! ! ! ! ! ! ! ! ! ! ! ! ! CONTACT ! Laurence PORTA, chargée de diffusion [email protected] ! ! Manuel Ulloa-Colonia, direction artistique LE MIROIR QUI FUME 59 TER, RUE HEURTAULT 93300 AUBERVILLIERS TEL / FAX : 01.43.52.08.64 [email protected] http://lemiroirquifume.blogspot.com 8