(AHs) en élevages ovins et caprins
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(AHs) en élevages ovins et caprins
UMT MAITRISE DE LA SANTE DES TROUPEAUX DE PETITS RUMINANTS 23 chemin des Capelles, B.P. 87614, F-31076 Toulouse cedex 3 AXE 3 : Parasitisme par les strongles gastro-intestinaux Action 3.1 : Résistances des strongles gastro-intestinaux aux anthelminthiques (AHs) en élevages ovin et caprin Elevage : Ovins et Caprins Présentation et état d’avancement : Juin 2013 CONTEXTE ET OBJECTIF GENERAL Les infestations par les strongles gastro-intestinaux (SGI) demeurent une contrainte majeure de l’élevage des petits ruminants à l’herbe en raison des pertes de production, voire des mortalités, provoquées. Parmi la dizaine d’espèces de strongles parasites, quatre espèces (Haemonchus contortus, Teladorsagia circumcincta dans la caillette, Trichostrongylus colubriformis et Cooperia curticei dans l’intestin grêle) sont considérées comme majeures, en raison de leur fréquence et de leur pouvoir pathogène. La contamination des animaux se fait au pâturage par ingestion d’herbe où se trouvent des larves infestantes (L3). Les communautés d’espèces de strongles digestifs (nombre et importance relative des espèces présentes) et l’intensité des infestations varient énormément selon la région, la saison mais surtout en fonction des conduites d’élevage. Les méthodes de lutte à instaurer pour limiter ce parasitisme doivent donc se raisonner en priorité à l’échelle de l’exploitation. La maîtrise des SGI répond à des impératifs économiques et à des considérations de bien être animal. Jusqu’à présent, elle reposait quasi exclusivement sur l’emploi de molécules anthelminthiques (AH) appartenant à trois familles chimiques à large spectre (benzimidazoles, lévamisole et avermectines). Ces molécules de synthèse ont souvent été employées de façon non raisonnée, sans véritable analyse des risques spécifiques à chaque système d’élevage. Ainsi, les traitements prescrits peuvent être inadaptés aux parasites présents ou bien effectués à contre temps. Plusieurs facteurs dans l’utilisation de ces molécules, liés à la pression de sélection des traitements (emploi trop fréquent d’une même famille d’AHs sans alternance, traitements systématiques de tous les animaux d’un cheptel, sous dosage...) ont contribué au développement de résistances chez les SGI. En France, il existe de fortes variations dans l’importance de ce phénomène selon l’espèce hôte, les régions/modes de conduite et les systèmes de production. En effet, i) des particularités physiologiques et métaboliques de la chèvre sont connues pour favoriser le développement des résistances aux AHs dans les populations de vers chez cette espèce, ii) la production de lait chez la brebis et la chèvre laitières conduit à des restrictions drastiques du choix possible de familles d’AHs dans le cadre réglementaire, le recours aux mêmes molécules autorisées en lactation (BZs) étant un des facteurs favorisant le développement de résistances aux AHs. En bilan, les données sont relativement abondantes et régulièrement actualisées en élevages caprins, disponibles mais moins documentés en ovins laitiers et obsolètes et plus dispersés en élevage ovin allaitant. Il parait donc nécessaire i) d’établir un état des lieux comparé de la résistance aux 3 principales familles d AHs en élevage ovins laitier et allaitant ; ii) de comparer les différences de statut « Résistance » dans les deux grands bassins de production ovin lait en fonction du mode de conduite et de l’épidémiologie des SGI ; iii) de déterminer quels sont les facteurs de décision chez les éleveurs ovins ou caprins qui gouvernent le choix, fondé ou non, des molécules administrées. Ces études devraient permettre de fournir les éléments à une analyse générique des facteurs favorisant ou freinant la diffusion des résistances aux AHs chez les petits ruminants. GROUPE DE TRAVAIL UMT Santé des Petits Ruminants PEP caprin Rhône Alpes • CIIRPO Institut de l’Elevage Chambre d’Agriculture Régionale de Midi-Pyrénées • • AVEM/UNICOR CDEO Ordiarp (64) SOURCES DE FINANCEMENTS Grâce à l’appui financier d’une société privée, une première enquête a été entamée en fin d’année 2011 dans les deux principaux bassins ovins laitiers (Aveyron et Pays basque), au total sur une dizaine d’élevages. Les premières données soulignent un déficit d’efficacité des benzimidazoles dans les deux régions alors que, pour des raisons réglementaires, cette famille est utilisée en priorité chez les ovins laitiers. ARTICULATION DU PROGRAMME ET ETAT D’AVANCEMENT Volet 1 Evaluation phénotypique du statut de résistance aux AHs en systèmes ovins allaitants Objectif : Actualiser les données sur la résistance des strongles gastro-intestinaux à trois familles d’AHs (Benzimidazoles, lévamisole et avermectines) en système ovin allaitant de l’ouest de la France Démarches : Trente fermes en système d’élevage ovin allaitant situées en régions Centre, Limousin et Poitou Charente seront incluses dans l’étude. La méthodologie utilisée pour dépister la résistance des nématodes sera le test de réduction d’excrétion d’œufs dans les matières fécales (ou FECRT) réalisé selon les recommendations de la World Association for the Advancement of the Veterinary Parasitology. Ce test permettra d’évaluer le niveau de résistance phénotypique uniquement, cette donnée étant suffisante pour les objectifs opérationnels du programme. Volet 2 : Analyses des relations entre pratiques de lutte antiparasitaire, clefs de décision et risques de développement des résistances aux AHs: comparaison entre élevages ovins et caprins : Objectif : Comparer les décisions d’emploi des AHs (notamment des lactones macrocycliques) en élevages à forte prévalence de résistances aux AHs identifiées (Cp) ou mal connues (ovins) Démarches : Mise en place d’enquêtes en élevages ovins et caprins (Midi Pyrénées et autres régions) basées sur des questionnaires pour déterminer la proportion de recours aux diverses familles d’AHs combinées à des analyses de mode de conduite du pâturage, de fréquence d’emploi des différentes familles d’AHs et de vérification objectivée du statut phénotypique de la résistance aux AHs dans les populations de vers (test FECRT ). L’intérêt de la comparaison entre élevages ovins et caprins est lié la suspicion par les éleveurs, d’une forte prévalence avérée ou non, de résistances aux AHs. PRINCIPALES QUESTIONS A ABORDER EN COMITE DE PROGRAMMATION DU 27/06/2013 Autres manifestations d’intérêt pour l’étude de la résistance aux AHs ? Quels AHs employés en élevage à vocation lait lors de résistance aux AHs autorisés détectés ? Application de la réglementation de la cascade et ses contraintes ? POUR TOUTE INFORMATION Jean LEGARTO Institut de l'Élevage BP 42118 31321 CASTANET TOLOSAN cedex Tel : 05 61 75 44 45 ; Fax : 05 61 73 85 91 Mail :[email protected] Philippe JACQUIET et Hervé HOSTE École Nationale Vétérinaire de Toulouse 23 chemin des Capelles, BP 87614, 31076 Toulouse Cedex Tel : 05 61 19 39 67 (PJ) et 05 61 19 38 75 (HH) Fax 05 61 19 32 43 Mails : [email protected] et h. [email protected]