01/LNA36 [journal]

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01/LNA36 [journal]
Les nouvelles d’Addis û … | :π ô – n° 36 – 15 juillet / 15 septembre 2003
entre les deux pays, depuis l’Accord
d’Alger, en décembre 2000. Il les engage à
accepter la démarcation au plus tôt, afin
de pouvoir se consacrer au développement
et de relancer les investissements.
30 juin, Mogadiscio. Abdirahman Muhammad Hudeyfi et Husayn Muhammad Ghedi,
journalistes à radio Benadir, sont arrêtés.
1er juillet, Asmara. Selon le PAM (Programme alimentaire mondial), si les donateurs ne se mobilisent pas rapidement, l’Érythrée se trouvera confrontée au
« spectre irréversible » de la malnutrition
et de la famine. L’Érythrée pâtit de sa
proximité avec l’Éthiopie qui bénéficierait
d’une meilleure couverture. Près des deux
tiers des 3,7 millions d’Érythréens, dont
beaucoup d’enfants, souffrent de pénuries
alimentaires, depuis des mois.
1er juillet, Kismayo (Somalie). Le colonel
Barre Adan Shire Hirale, leader de la JVA
(Juba Valley Alliance), basée à Kismayo (sudSomalie) accuse son rival, le général Muhammad Said Hirsi Morgan de préparer une
attaque contre Kismayo, avec le concours
de forces venues du Puntland et appuyées
par l’Éthiopie. Il affirme que ces forces
seraient armées par l’Éthiopie et que son
rival se trouverait à Godé (Éthiopie). Puntland et Éthiopie démentent ces accusations.
2 juillet, Addis-Abeba. Visite en Éthiopie
de Martti Ahtisaari, nouveau représentant
des Nations-Unies, pour les affaires humanitaires dans la Corne. Il doit effectuer une
visite dans les régions du sud du pays
(SNNPR), puis se rendre ensuite en Érythrée.
2 juillet, Mogadiscio. Les deux journalistes de radio Benadir sont libérés. Reporters sans frontières s’était saisi de l’affaire.
3 juillet, Mogadiscio. Un éminent médecin, le Dr Husayn Muhammad Nur, est tué
par un homme armé non identifié. Frère
I
universitaires et voyageurs étrangers
quand leur contribution à la connaissance de l’Éthiopie est particulièrement importante. L’objectif est de proposer au lecteur ou au chercheur une
clé pour trouver plus de documentation sur le sujet qui l’intéresse. L’Encyclopédie devrait ainsi devenir un outil
de travail utile pour les études éthiopiennes contemporaines.
Beaucoup d’autres sujets sont traités :
les provinces historiques et modernes,
les villes, les villages qui ont une importance historique, les sites de batailles,
les rivières et les lacs ; les institutions,
les groupes religieux et politiques
notoires, les périodes historiques comme l’Ère des Princes (zemene mesafint)
au 18ème siècle. Chacun des groupes
ethniques, 80 ou plus, de la région (y
compris l’Érythrée et Djibouti) est l’objet d’un article à part. Les populations
éthiopiennes ont des origines très différentes, de même que leurs langues
qui appartiennent aux familles sémitique, couchitique, omotique et nilotique. Pour chaque langue, quelques
exemples de vocabulaire sont cités. La
rédaction a essayé de retenir un système de transcription aussi cohérent que
possible, chaque son qui peut exister
dans n’importe quelle langue, doit toujours être représenté par le même signe
(en caractère latin avec diacritique).
Cette règle permet à chaque lecteur de
connaître approximativement la prononciation des mots ou des noms cités,
même s’il n’est pas familier avec la
langue concernée.
L’aire géographique de l’Encyclopédie n’est pas identique avec celle de l’Éthiopie d’aujourd’hui. Le titre latin
Encyclopædia Æthiopica montre une
continuité avec les études éthiopiennes
créées il y a plus de trois cents ans par
des érudits européens qui ont d’abord
écrit en latin -comme Job Ludolf, orientaliste du 17ème siècle. Le champ des
études couvrait une idée d’Æthiopia
qui était plus culturelle et géographique
que politique.
Du point de vue historique, au cours
de la majeure partie de l’histoire éthiopienne, il a existé au même moment un
certain nombre d’états indépendants
les uns des autres : le royaume chrétien
des Habashas avec ses différentes provinces, des principautés musulmanes
comme Adal, Aoussa ou le petit sultanat de Rahaïta, et des royaumes suivant une religion locale comme Kaffa
ou les états oromos du Guibé. Les frontières politiques changeaient constamment. La totalité de la région n’a été
unifiée sous la même domination que
rarement. D’ailleurs les peuples du sud
n’ont été incorporés à l’empire éthiopien qu’à la fin du 19ème siècle sous
Ménélik-II. Cependant des échanges
culturels entre ces régions très diverses
ont toujours été intenses ce qui justifie
de considérer la région éthiopienne
comme un ensemble avec son cœur historique, le royaume éthiopien depuis
l’époque axoumite jusqu’aux temps
modernes. – WS
[Traduction Robert Wiren]
N
I
T
de Hassan Muhammad Nur Shatigadud, un
des chefs de faction de la capitale somalienne, le Dr Husayn Muhammad Nur
aurait été tué lors d’une tentative d’enlèvement. Plus de 20 médecins et au moins
50 autres professionnels de santé auraient
trouvé la mort en Somalie, depuis le début
de la guerre civile somalienne, en 1992.
3 juillet, Nairobi. Le général Gordon, commandant la MINUEE, confirme que cinq
attaques armées impliquant des forces
éthiopiennes se sont produites à Humera
(ouest de la frontière éthio-érythréenne).
Le dernier en date aurait provoqué la mort
I
A
S H E L E M AT
T
I
V
E
15
d’un adolescent érythréen de 15 ans qui
poursuivait ses dromadaires. 4 missionnaires italiennes auraient également été
blessées par des forces érythréennes (milice ou armée). Le général estime que la
démarcation ne pourra vraisemblablement
pas commencer ce mois-ci comme prévu.
5 juillet, Nairobi. Les négociateurs de la
conférence de réconciliation somalienne,
se seraient mis d’accord sur la formation
d’un gouvernement ainsi que sur le
nombre de parlementaires. Le parlement
devrait comprendre 351 membres, dont la
plupart seraient issus des factions actuelle•••
S
D A N I E L
Ha Hu Books : édition d’ouvrages éducatifs en
amharique. L’association édite la revue “Bukaya”
association HaHu Books a été créée par des Éthiopiens à Londres
conscients du manque de livres de
bonne qualité, de revues et d’autres supports éducatifs pour enfants en amharique, une des langues d’Éthiopie. Le terme “Ha Hu” fait référence
aux premières lettres de l’alphabet amharique, comme “A B C”, et son usage signifie le début de l’apprentissage.
Le principal projet en cours de l’association est aujourd’hui Bukaya, une revue
en amharique pour les enfants et leur
famille qui vient de fêter ses deux ans. La
revue Bukaya, signifiant « jeune plante »
en amharique, propose des jeux éducatifs, des histoires, de la culture, des
légendes, des coloriages et des exercices
pour petits enfants. La revue offre du
contenu à la fois divertissant et éducatif
aux enfants et à leur famille pour leur permettre d’apprendre tout en s’amusant.
Bien que Bukaya s’adresse principalement aux enfants, elle est également utile
aux personnes de tous âges, éthiopiennes
ou non, désireuses d’apprendre l’amharique. La dernière activité en date de
HaHu Books est la critique de livres
publiés pour des enfants éthiopiens en
langue amharique et anglaise.
Vous pourrez obtenir les précédents
numéros (à disposition en lots) ainsi que les
L’
nouveaux numéros de la revue Bukaya Children and Family Magazine en vous abonnant
auprès de HaHu Books. – SD
Des exemplaires sont également en vente
dans les librairies suivantes :
• L’Harmattan, 5-7 rue de l’École-polytechnique, 75005 Paris
• Africa Centre Bookshop, 38 King Street,
Covent Garden, London, WC2E 8JT
Ainsi que dans certains magasins éthiopiens à Londres.
Pour plus d’informations, visitez le site
web de l’association :
http://www.hahubooks.co.uk.
L’initiative HaHu Books étant encore
au stade expérimental, tous commentaires et suggestions sont les bienvenus.
Vous pouvez également contacter les éditeurs aux adresses suivantes:
E-mail : [email protected]
Adresse postale : HaHu Books, N° 425, 37
Store Street, Bloomsbury, London WC1E
7QF, UK
l’encyclopédie sonore
des musiques éthiopiennes
Carnets danakil :
la première expédition
de Wilfred Thesiger
é en 1910 à Addis-Abeba alors que
son père était ambassadeur en Éthiopie, l’explorateur britannique fut
l’invité personnel de Hailé-Sellassié lors
du couronnement de ce dernier en 1930.
À l’issue des festivités, il alla chasser
pendant un mois dans la vallée de l’Aouache et trois ans plus tard, il avait donc 23ans,
Thesiger effectua un véritable voyage
d’exploration jusqu’au sultanat d’Aoussa,
dans une contrée où les étrangers ne se
risquaient guère sans trembler pour leurs
attributs virils.
Il consigna ses observations dans un carnet tenu au jour le jour et il conserva ses
notes. En 1996 il décida de les publier sous
le titre The Danakil Diary. Il y a intercalé
des lettres écrites à sa mère pendant son
voyage, des croquis topographiques et des
photos. Après ses livres déjà traduits de
l’anglais, ces carnets de voyage sont maintenant édités en français. – RW
N
éthiopiques
VOL. 15
nouveau!
Wilfred Thesiger, Carnets d’Abyssinie,
Paris 2003, Hoëbeke, 18,5 euros.
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