japon : REpRÉSEnTER La CaTaSTRopHE

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japon : REpRÉSEnTER La CaTaSTRopHE
© Hirano Aichi, 2011
japon : REPRÉSENTER LA CATASTROPHE
DEUX JOURS DE RENCONTRES AU BAL
30 avril et 1er MAI 2011
A L’OCCASION DE SA SAISON JAPONAISE (26 AVRIL - 21 AOÛT 2011), LE BAL INVITE
PENDANT DEUX JOURS, HISTORIENS, ANTHROPOLOGUES, CRITIQUES ET CRÉATEURS À
INTERROGER LA REPRÉSENTATION PAR LES ARTISTES JAPONAIS ET LES MÉDIA DES
CATASTROPHES NATURELLES. TECHNOLOGIQUES, POLITIQUES QUI ONT MARQUÉ L’HISTOIRE
Les 4 tables rondes et les débats
reviendront sur le rôle que jouent les images
produites par les créateurs (photographes,
peintres, cinéastes, dessinateurs, écrivains)
et les média (press, TV, internet) dans
notre perception de «ce qui nous arrive».
Au centre de ces 2 journées : les
enjeux, notamment éthiques, politiques,
historiques des représentations de la
catastrophe et de leurs effets sur les
spectateurs et citoyens que nous sommes.
Entrée payante (don minimum de 5 euros)
reversée au profit de la Croix-Rouge japonaise.
Réservation impérative pour
rencontre : [email protected]
chaque
PROGRAMME DU SAMEDI 30 AVRIL
MATIN 11H-13H30
APRÈS-MIDI 15H-17H
Introduction de Diane Dufour, Directrice du BAL
Philippe Azoury, Critique de cinéma
Les Cinéastes japonais, entre la réminiscence et la hantise de la
catastrophe.
Frédéric Worms, Philosophe / Modérateur de la matinée
Fascination de la représentation par la catastrophe, ou sublimation de la
catastrophe par la représentation ? Les risques d’une alternative, les enjeux
d’une tension, au coeur du présent.
La représentation de la catastrophe ne prétend pas abolir la réalité de
catastrophe (elle a eu lieu) ni l’oeuvre de la représentation (humaine,
artistique), elle tient les deux ensemble (la destruction, la création), c’est
sa seule, mince, exigeante garantie.
Eric Michaud, Directeur d’étude à l’Ecole des hautes études en sciences
sociales.
L’usage fasciste des catastrophes : Ernst Jünger et L’instant du danger
(Der gefährliche Augenblick ; Berlin 1931).
Il s’agit pour Jünger, à travers ce recueil de photographies de presse,
d’arracher les lecteurs-spectateurs à leur illusion de confort bourgeois pour
les « convertir » à l’héroïsme fasciste.
Jean-Marie Bouissou, Directeur de recherche à Sciences Po,
spécialiste du Japon contemporain et des mangas.
Apocalypses et univers post-apocalyptiques dans le manga depuis la
guerre : une parabole aux 1000 usages
Ferdinand Brueggemann, Historien de la photographie japonaise
Au-delà d’une possible représentation – la photographie japonaise et la
bombe atomique
Analyse de trois livres emblématiques : 11:02 Nagasaki de Shomei
Tomatsu, Kamaitachi de Eikoh Hosoe et The Map de Kikuji Kawada..
Imamura Shôhei, Kurosawa Akira, Suwa Nobuhiro, Kurosawa Kiyoshi : deux
générations de cinéastes japonais ont, entre 1989 et 2001, fait remonter le
spectre d’Hiroshima.
Présentation de cinq extraits de films : Pluie noire de Imamura Shôhei ,
Rêves de Kurosawa Akira, Charisma de Kurosawa Kiyoshi, Hiroshima mon
amour d’Alain Resnais, H story de Suwa Nobuhiro.
Natacha Nisic, Artiste
A propos de la genèse du film « e » (2009).
Le film «e» est un récit fragmenté autour d’un tremblement de terre qui a
eu lieu en 2008 à l’ouest de Fukushima au Japon. A l’issue de la
projection de son film, Natacha Nisic reviendra sur son expérience.
Ivan Vartanian, Commissaire d’exposition, spécialiste de la photographie
japonaise
3 mars 2011 : Quelles images après le tremblement de terre et le tsunami ?
Dans les semaines qui ont suivi les événements tragiques qui ont dévasté
le Nord-Est du Japon, plusieurs photographes se sont rendus dans la
région pour documenter les décombres et les nombreuses victimes. Cette
projection présentera également des images réalisées par des anonymes,
qui ont enregistré leur vie quotidienne grâce à des appareils photos mis à
leur disposition dans les centres d’hébergement.
PROGRAMME DU DIMANCHE 1ER MAI
MATIN 11H-13H30
APRÈS-MIDI 15H-17H
Michael Lucken, Professeur à l’Institut national des langues et
civilisations orientales / Modérateur de la journée
Du tremblement de terre de 1923 aux bombardements de 1945, un
enchaînement imaginaire.
Grégory Quenet, Maître de conférences à l’université de Versailles
St Quentin en Yvelines, maître de conférence Histoire environnement à
Sciences Po
La tragédie japonaise au miroir de l’histoire. Perspective comparée.
Il n’y a pas de modèle japonais d’appréhension de la catastrophe. En
revanche, il y a des liens qui unissent les drames et déterminent leur
répétition. Mettre en regard le tremblement de terre du Kantô en 1923 et
les bombardements de Tôkyô en 1945 permettra de montrer le rôle des
images dans le développement d’un discours catastrophiste.
Le discours sur la singularité et la rupture fait partie de l’essence même de
la catastrophe. Il rend donc nécessaire une approche critique de
l’événement pour faire surgir, dans une perspective comparée et historique,
la spécificité des tremblements de terre au Japon.
Claude Estèbe, Photographe, japonologue et chercheur en histoire
visuelle (LHIVIC-EHESS/CEJ)
Le premier Godzilla (1954), le monstre de la catastrophe.
Godzilla, monstre antédiluvien victime des radiations des essais américains
de bombes H à Bikini, terrorise à son tour la population de Tokyo dans une
apocalypse radioactive. Construit autour de références historiques précises,
le film Godzilla va figurer toutes les catastrophes japonaises passées et à
venir dans un temps cyclique.
Xavier Martel, Historien de l’art
Cataclysme, ruine : une esthétique.
A travers principalement l’œuvre de Ryûji Miyamoto et de Yûji Saiga,
comment la photographie japonaise contemporaine représente la ruine,
trace, ou non, du cataclysme.
Yoann Moreau, Anthropologue (EHESS/CNRS)
Le Japon par la fenêtre (médiatique) : tectoniques des images et extrême
orientation.
Pour comprendre la série de catastrophes qui vient de frapper le Japon,
une grande attention doit être portée à la culture dans le regard. En
confrontant les perspectives japonaise et française sur des points précis (la
montée inexorable du raz-de-marée, le sang-froid des japonais, un
empereur qui s’adresse à son peuple, l’absence de cadavres dans les
images, et les aléas de Fukushima) nous allons essayer de mieux (nous)
comprendre.
Ryoko Sekiguchi, Poète
Chronique japonaise.
Si le poète japonais, à la veille de la catastrophe, écrivait un texte sur la
mer qui écume, ce ne serait pas un hasard. C’est une chronique, et non
de la littérature, un rapport écrit à partir de la secousse, des secousses
successives.
CONTACT PRESSE : Jérôme Meudic
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LE BAL
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