Information virus Ebola

Transcription

Information virus Ebola
Le virus d’Ebola
Lieu actuel de l’épidémie (8 Octobre 2014)
L’épidémie de fièvre hémorragique virale Ebola sévit actuellement en Guinée Conakry, au Libéria et
en Sierra Leone.
Pour le Ministère des affaires étrangères Français, sauf raison impérative, il est déconseillé aux
Français de se rendre dans les pays où se développe l’épidémie Ebola, c'est-à-dire dans ces trois pays.
Le centre épidémiologique américain a émis, par ailleurs, une alerte 2 (prendre de grandes
précautions d’hygiène, éviter de voyager dans les zones où des cas sont déclarés) pour la
République démocratique du Congo et pour le Nigéria, en raison d’un petit nombre de cas
détectés, l’infection semblant cependant être bien maitrisée actuellement.
Sites à consulter pour information officielle
Comme dans tous les cas d’apparition de nouvelles maladies infectieuses potentiellement graves
susceptibles de se transmettre mondialement, et cela depuis l’épidémie de syndrome respiratoire aigu
sévère (SARS) de 2003 ou l’épidémie de grippe H1N1 de 2009, les Ministères concernés mettent en
ligne des informations très claires, fiables et mises à jour.
Voici les sites à consulter :
Ministère de la Santé
http://www.sante.gouv.fr/epidemie-d-ebola-en-afrique-les-mesures-des-autorites-sanitaires,15397.html
On y trouvera en particulier une fiche synthétique sur la maladie (en PDF) :
http://www.sante.gouv.fr/IMG/pdf/Fiche_le_point_sur_Ebola.pdf
Haut conseil de santé publique :
Pour les personnes désirant une information très complète, elles y trouveront un avis détaillé et
spécialisé (en PDF) concernant la conduite à tenir autour des cas suspects de fièvre hémorragique à
virus Ebola.
http://www.hcsp.fr/explore.cgi/avisrapportsdomaine?clefr=414
Ministère des Affaires étrangères :
http://www.diplomatie.gouv.fr/fr/conseils-aux-voyageurs/infos-pratiques-20973/article/virus-ebola-guineeforestiere
Quelques données cliniques essentielles, à garder en mémoire, concernant cette maladie
- La transmission interhumaine est possible auprès de personnes malades par des contacts directs
avec du sang, des sécrétions, ou des liquides biologiques. Ce sont les contacts rapprochés avec des
personnes malades ou des personnes décédées lors des rites mortuaires qui permettent la diffusion
du virus (notamment au sein du cercle familial ou parmi les personnels soignants). De même, un
cadavre animal peut transmettre la maladie.
Le virus Ebola se transmet en effet d’homme à homme par :
• contact direct avec le sang ou les fluides biologiques tels les larmes, la salive, le lait maternel, le
sperme, la sueur, les selles et les vomissements des personnes infectées ;
• exposition directe à des objets (comme des aiguilles souillées, ou du linge, vêtements et couches)
qui ont été directement contaminés par les sécrétions de patients.
Le groupe des personnels de santé prenant en charge les malades et le personnel de laboratoire est
donc un groupe particulièrement à risque.
La transmission par voie aérienne n’a jamais été démontrée lors d’une épidémie de virus Ebola chez
l’homme : on considère donc actuellement que le virus ne se transmet pas par voie aérienne.
- L’incubation de la maladie dure de 2 à 21 jours. Il n’y a pas de transmission de virus durant cette
phase : une personne qui ne présente aucun symptôme n’est pas contagieuse. Le fait d’être assis à
côté d’une personne en phase d’incubation ne présente strictement aucun danger.
- Début de la maladie : dans la forme habituelle, la maladie débute brutalement par un syndrome
ressemblant à la grippe (fièvre supérieure à 38°, douleurs musculaires et articulaires, maux de tête) et
une intense fatigue. En 3 ou 4 jours, apparaissent d’autres signes cliniques, cutanéomuqueux
(conjonctivite, éruptions cutanées, douleurs d’estomac et troubles digestifs (diarrhée, vomissements).
L’évolution initiale peut être continue, avec une altération progressive de l’état général (asthénie
croissante, fièvre persistante, perte de poids), ou diphasique avec un intervalle libre de quelques
jours au cours duquel l’état général s’améliore et la fièvre disparaît.
-La phase avancée est marquée par des signes neurologiques d’encéphalite (de l’obnubilation au
coma, agitation, épilepsie) et des signes hémorragiques importants (principalement saignements aux
points de ponction, gingivorragies, vomissements sanglants, selles sanglantes ; plus rarement
saignements de nez, crachats sanglants, hémorragie génitale ou hématomes).
Que faire en cas de déplacement pour raison impérative- industrielle ou commerciale par exempledans les pays atteints par l’épidémie ?
- Suivre l’évolution précise de l’épidémie en consultant régulièrement le site du ministère des
Affaires étrangères et du Développement international et celui de l’Organisation Mondiale de la
Santé : toutes les régions d’un pays ne sont pas forcément atteintes…
- S’inscrire sur le portail Ariane du ministère des Affaires étrangères et du Développement
international : ce portail permet, lorsque l’on effectue un voyage ou une mission ponctuelle, de se
signaler gratuitement et facilement auprès du ministère des Affaires étrangères.
https://pastel.diplomatie.gouv.fr/fildariane/dyn/public/login.html
Une fois vos données saisies sur Ariane, vous recevrez des recommandations de sécurité par SMS ou
courriels si la situation dans le pays le justifie.
- Sur place , il convient de suivre les recommandations du Ministère de la santé, en particulier :
Ne pas se déplacer dans les zones de transmission active du virus (consulter les fiches Conseils aux
voyageurs de ces pays),
Ne pas consommer ni manipuler de viande de brousse,
Se laver les mains fréquemment au savon ou mieux avec les solutions de lavage des mains hydroalcooliques,
Eviter les contacts directs avec les sécrétions des malades ayant une forte fièvre, ou des troubles
digestifs, ou des hémorragies extériorisées par la bouche, le nez, ou les selles.
Voir la fiche de conseils aux voyageurs à cette adresse :
http://www.sante.gouv.fr/IMG/pdf/Fiche_conseils_aux_voyageurs_-_Maladie_a_virus_Ebola_Francais_et_anglais_.pdf
Après le retour en France les autorités sanitaires préconisent simplement, à ce jour, de prendre
contact avec le SAMU - Centre 15 (numéro de téléphone : 15) en cas de fièvre ou de symptômes
compatibles avec la maladie en mentionnant le séjour en Afrique de l’Ouest.
Concernant des personnes asymptomatiques revenant d’un des pays où circule le virus Ebola, voici
les conseils du Haut Comité de Santé Publique :
« Si une personne a séjourné dans un des pays où le virus Ebola circule et qu’elle est totalement
asymptomatique, il est recommandé que cette personne surveille quotidiennement sa température.
Cette mesure est d’autant plus importante si elle a été en contact avec des malades infectés (cas par
exemple des soignants intervenant auprès des malades), même avec un strict respect des précautions
d’hygiène. Aucune mesure d’éviction n’est requise dans cette situation ».
« Dans le cadre de cette auto surveillance, toute fièvre supérieure à 38°5 C la fera alors considérer
comme « cas suspect » avec toutes les mesures décrites ci-dessous ».
Aux USA, le CDC conseille aux personnes ayant dû voyager dans les pays affectés par l’épidémie de
surveiller attentivement leur santé au retour, durant 21 jours, surtout s’ils ont été en contact direct
avec du sang ou des fluides corporels de personnes contaminées (essentiellement présente dans les
hôpitaux) ou d’animaux contaminés. Le CDC demande d’alerter les médecins d’urgence si la
température dépasse 38°6 C ou si des syndromes grippaux apparaissent.
http://www.cdc.gov/vhf/ebola/outbreaks/2014-west-africa/qa.html
Y a-t-il un risque majeur d’épidémie en France ?
Selon le Ministère de la santé, concernant la France, le scénario envisageable, à ce stade, est celui
d’un cas importé. Mais, selon les autorités, le risque majeur concerne essentiellement le personnel
soignant.
L’évitement de ce risque implique les conditions suivantes :
1. Une détection précoce : déclaration directe de tout cas suspect auprès du Centre 15. (ce message
d’information est remis à chaque passager en provenance directe de la zone à risque).
2. Des précautions maximales doivent être mises en œuvre par les professionnels de santé lors de la
prise en charge du cas (précautions de type « air » et « contact » avec des mesures barrières
renforcées).
Les autorités françaises et les hôpitaux travaillent depuis plusieurs mois sur les procédures d’accueil
des malades, les procédures et lieux de soin, les messages à donner à la population.
Conclusion : éviter toute panique
Comme l’explique très bien actuellement le CDC, il faut évidemment éviter toute panique :
« [Traduction personnelle] La présence récente d’un cas confirmé au Texas (la personne avait voyagé
en Afrique de l’Ouest) n’est certes pas anodine et pose problème. Mais tous les médecins et autorités
sanitaires sont préparés à affronter de telles situations. Toutes les personnes ayant été en contact
rapproché avec le malade sont sous surveillance attentive et méticuleuse. Mais il ne faut pas oublier
que ce virus ne se transmet pas en côtoyant simplement une personne atteinte, fut-elle malade : il
faut un contact rapproché avec ses sécrétions corporelles. Le risque de propagation d’une épidémie
est donc très bas, d’autant que nous savons comment stopper sa progression (isolation précoce des
malades et des personnes ayant été en contact étroit avec elles). Les expériences acquises
précédemment avec des virus « cousins » du virus d’Ebola (et dont les symptômes sont similaires) ont
été concluantes : dans les 10 dernières années, il y a eu, aux USA, 1 cas importé de fièvre
hémorragique par virus de Marburg, et 4 cas importés de maladies par virus de Lassa. Mais aucune
transmission épidémique ne s’est produite sur le territoire ».
En cas de vol aéronautique ayant eu à bord une personne atteinte par la maladie (en phase
d’incubation, donc sans fièvre) : le CDC ne recommande pas de surveillance particulier des autres
passagers.
Faut-il craindre l’accueil dans nos organisations de personnes ayant séjourné récemment dans ces
pays ?
Non, car d’une part ces personnes sont très informées - par les aéroports et par les autorités sanitaires
de chaque pays- des symptômes de la maladie et de ce qu’il convient de faire en cas de fièvre ou de
symptômes alarmants, et d’autre part il est fort peu probable que ces personnes viennent travailler si
elles sont victimes de fortes fièvres et des symptômes décrits ci-dessus…
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