ECO - CCIB

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ECO - CCIB
Numéro 47
Août 2015
Publication
«CCIA-BML»
www.ccib.org.lb
ECONEWS
The Chambers’ Newsletter
éDITO
Labourage et pâturage… L’Agriculture fut longtemps la
grande délaissée de l’économie libanaise. Sa contribution est tombée
à 7% du produit intérieur brut. Certains contestent même ce chiffre ;
une analyse plus récente doit révéler la perte de 100 à 200 points de
base. Avant les évènements, l’agriculture comptait pour le tiers du
PIB. Que s’est-il passé entre temps?
Le pays s’est enrichi, les pouvoirs
publics n’ont pas compris l’importance de l’agriculture. Pourtant, pas
loin de 20% de la population libanaise continue de vivre de revenus
agricoles.
Il a fallu la crise récente du transport terrestre vers l’arrière pays
pour attirer l’attention sur les problèmes de l’agriculture. Et ils sont
nombreux et de diverses formes.
Dans ce numéro, la Chambre de Tripoli et du Liban-Nord met l’accent
sur la crise et la solution à laquelle
Idal et le gouvernement ont contribué. La Chambre de Saïda et du
Sud-Liban développe la politique de
l’exportation des produits agricoles
et agro-alimentaires, et la Chambre
de Zahlé et de la Békaa révèle sa
profonde connaissance du secteur.
D’abord, pourquoi l’agriculture ne
représente-t-elle désormais que 7%
du PIB, voire 3% dans certains pays
riches ? Tout simplement parce que
le progrès technique permet de satisfaire les besoins en nutrition avec
beaucoup moins d’efforts qu’auparavant. Mais aussi car les pays riches
préfèrent importer ce qui leur coûte
moins cher à acheter des pays en
voie de développement qu’à produire
dans leur propre pays.
Deuxièmement, l’eau potable était
quasi gratuite avant sa mise en
bouteille. Le prix des produits de la
terre n’est pas en relation avec leur
utilité, mais avec leur disponibilité.
Cela pose le problème des cultures
Mohamed Choucair
«stratégiques». Nous souffrons d’un
problème à l’exportation, mais un
problème à l’importation serait autrement plus tragique. Le pays devrait être autosuffisant pour les denrées essentielles, surtout dans notre
région.
Troisièmement, l’agriculture fait partie du «noyau» central de l’économie.
Elle peut se développer à l’infini et
modifier les formes de son produit,
il n’en demeure pas moins que la
production agricole est une structure
de base qui fournit un grand nombre
d’emplois dans les régions les moins
accessibles à la modernité. À défaut
de la production agricole, ce n’est
pas 7% qui viendraient à manquer
au PIB, mais probablement trois ou
quatre fois plus, si l’on tient compte
de l’immense chômage que cela
peut créer, du renchérissement des
produits, et de la disparition des services que cela va entraîner.
Quatrièmement, l’amélioration du niveau de vie dans les nations les plus
évoluées n’empêche pas la production agricole, elle améliore sa productivité. L’Espagne maintient des plantations de riz au nord de Barcelone.
Les États-Unis cultivent et exportent
le blé dans le monde entier. Nous savons depuis longtemps qu’un réseau
d’irrigation rationnel augmenterait
la productivité agricole au Liban du
tiers, toute chose égale par ailleurs.
Jamais le gouvernement n’a consenti à cet investissement, qui signifie
pourtant l’amélioration du niveau de
vie dans les régions les plus reculées.
«Labourage et pâturage
sont les deux mamelles
de la France», Sully
Cinquièmement, une politique agricole est une priorité pour le Liban
en vue du développement inclusif
auquel tout le pays aspire. Elle commence par un programme rationnel
d’irrigation des terres agricoles, détermine et protège les cultures stratégiques, soutient l’innovation et les
cultures exotiques, soutient les organisations dont la vocation est de
promouvoir l’agriculture et d’assurer un financement adéquat à l’activité agricole.
index
«Non au suicide collectif», clament
les organismes économiques et les
syndicats
P.03
CCIA-BML
P02. Actu du mois
P03. «Non au suicide collectif»,
clament les organismes
économiques et les syndicats
P04. En pleine saison estivale,
comment se portent les hôtels et
restaurants du pays?
P05. Ziad Hawatt: Rien n’est
impossible!
Bekaa Valley… An Attracting
Agricultural Destination
P.06
P.14
La Chambre de Commerce de Beyrouth
partenaire de MedGeneration au Liban
P06. Rencontre avec les jeunes talents
de la diaspora dans le cadre du
projet MedGeneration
P12. Advocacy for an agri-export policy
FCCIAL
P14. Bekaa Valley… An Attracting
Agricultural Destination
P09. Grèce: la tragédie évitée de
justesse
P10. CCIAT- Quality Control laboratories
at the disposal of the Lebanese
Economic Community
P11. Export Challenges
P.17
Syrian refugees: a mitigated
impact on the economy?
P17. Syrian refugees: a mitigated
impact on the economy?
P13. Women Business Empowerment
CCIA-BML & FCCIAL
P18. The Chamber of Beirut and
Mount Lebanon at the 9th
World Chambers Congress
P19. Trade Relations between
Lebanon and the EU
P19. Lebanon in Figures
P16. Feel like at home….in the
Boutique-hotels, charming
touristic Gites all over Lebanon!
P20. Conferences, Exhibitions &
Business Opportunities
Les articles de cette publication expriment l’avis de leurs auteurs; ils sont publiés dans leur langue originale, et n’expriment pas nécessairement l’avis d’ ECONEWS.
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Numéro 47
25 | PAGE 220
ECONEWS | en français
ACTU DU MOIS
Mohamed Choucair salue les subventions publiques aux
exportations
Le président de la Chambre de commerce de Beyrouth, Mohamed
Choucair, a salué la décision prise par le gouvernement de
subventionner les exportations libanaises afin de renforcer la
compétitivité des produits libanais.
«Cette décision sert avant tout l’intérêt du Liban et de son économie et protège les
revenus de milliers de familles et de centaines d’usines. Les pertes financières auraient été plus importantes si cette décision avait été moins rapide», a-t-il affirmé.
À noter que le gouvernement a décidé en juillet dernier de débloquer 21 millions
de dollars de subventions pour soutenir les exportations par voie maritime des
produits industriels et agricoles libanais vers les marchés arabes. Ces subventions
devraient couvrir sur sept mois tout, ou une partie, du surcoût lié aux exportations
des marchandises par voie maritime. Ce dernier a été évalué à 25% en moyenne
par l’Autorité de développement des investissements au Liban (Idal), dans un rapport publié en juin dernier.
Accord de coopération entre la Fédération des chambres de
commerce du Liban et l’Université libanaise
Lors d’une réunion tenue à huis clos dans les locaux de la Chambre de
commerce de Beyrouth le 24 juin dernier, un accord de coopération a
été signé entre le président de la Fédération des Chambres de commerce du Liban, Mohamed Choucair et Adnane El Sayyed Hussein, le recteur de
l’Université libanaise. Cet accord permettra notamment d’organiser des stages de
formation et des séminaires dédiés aux cadres des ressources humaines de l’Université libanaise mises à disposition par la Chambre de commerce de Beyrouth.
Cette rencontre s’est notamment tenue en présence des présidents des Chambres
de commerce du Liban, des vice-présidents de la chambre de Beyrouth, des cadres
de l’Université libanaise ainsi qu’en présence du député Mosbah El Ahdab.
À l’international…
Chypre, l’île méditerranéenne sauvée par la Troïka
À l’occasion d’une visite à Chypre, Jean-Claude Juncker a loué les efforts pour redresser l’économie réalisés par le gouvernement chypriote
depuis le plan d’aide de 10 milliards d’euros accordé en 2013. Le président de la Commission européenne n’hésite pas à faire le parallèle
avec la situation grecque. Il plaide aussi pour une rapide réunification. «Chypre
s’est trouvé dans une position économique difficile en 2013, mais le Chypre que
je visite aujourd’hui est très différent», a déclaré le 16 juillet Jean-Claude Juncker.
Amélioration de la situation de l’emploi en Méditerranée
L’Organisation de coopération et de développement économiques
(OCDE) prévoit une amélioration de l’emploi pour 2015, mais
les chiffres du chômage restent toujours préoccupants. L’emploi
s’améliore doucement dans les pays de l’OCDE mais ne retrouve
pas pour autant le niveau d’avant-crise. En 2015, le nombre de travailleurs
sans emploi avoisine les quarante-deux millions. C’est trois millions de moins
qu’en 2014, mais toujours loin des trente millions d’avant-crise. L’organisme
prévoit qu’en 2016 le chômage atteindra 6,5%, un chiffre en baisse. En
Espagne et en Grèce, il restera à un taux élevé, supérieur à 20%. Le rapport
dénonce aussi le chômage de longue durée et celui inquiétant des jeunes des
15-29 ans.
ECONEWS
The Chambers Newsletter
UberX arrive au Maroc
L’application UberX est disponible depuis le 21 juillet dernier à
Casablanca. Encore en phase test, elle permettra aux habitants de
commander une voiture de type 4x4 avec chauffeur professionnel.
Chacun dispose d’un agrément, selon la loi marocaine. Les tarifs seront
supérieurs au coût d’un petit taxi, sur la même distance, mais largement inférieurs à
ceux pratiqués aujourd’hui par la profession. Au Maroc, de nombreuses start-ups et
applications ont été développées pour pallier l’insuffisance des transports publics en
alliant l’utilisation des nouvelles technologies.
Le Chinois Tzaneen rachète l’aéroport espagnol de Ciudad Real
pour 10000 euros
Inauguré en décembre 2008, en faillite en juin 2010, accueil du
dernier vol commercial en décembre 2011 et désaffecté depuis avril
2012, l’aéroport central de Ciudad Real (en Espagne) tombe dans
l’escarcelle du chinois Tzaneen international. Le 17 juillet 2015, ce
véhicule d’investissement a emporté, pour la modique somme de 10 000 euros, les
enchères lancées le 30 juin 2015, dont il était le seul participant. Les infrastructures
sont estimées à 40 millions d’euros. Tzaneen acquiert ainsi la piste d’atterrissage
de 4 000 mètres de long pouvant accueillir des Airbus A380, les hangars, la tour de
contrôle et une partie des terrains de la plate-forme située en Castille-La Manche.
Morgan Stanley bat le consensus grâce au trading
Morgan Stanley a annoncé le 20 juillet dernier un bénéfice meilleur
que prévu au deuxième trimestre, sa division de trading boursier ayant
réalisé une performance bien supérieure à celles de ses concurrentes.
La dernière grande banque américaine à publier ses comptes trimestriels a fait état d’un bénéfice net de ses opérations poursuivies de
1,67 milliard de dollars (1,54 milliard d’euros), soit 85 cents par action, contre 1,82
milliard, soit 92 cents par action, un an auparavant.
Schneider va prendre le contrôle du britannique Aveva
Schneider Electric a annoncé qu’il allait prendre le contrôle du britannique Aveva auquel il apportera ses activités de logiciels industriels
afin de créer un leader du secteur ayant des clients aussi divers que
l’industrie pharmaceutique ou nucléaire. En plus de ses activités logiciels - issues notamment d’Invensys, racheté il y a deux ans par Schneider au Royaume-Uni - le spécialiste français des équipements électriques versera
550 millions de livres sterling (792 millions d’euros) en numéraire, en échange de
l’émission d’actions nouvelles d’Aveva, lui donnant 53,5% du nouveau groupe qui sera
consolidé intégralement dans ses comptes.
Livret A: le taux abaissé à 0,75% le 1er août
Actuellement fixé à 1%, le taux aurait dû chuter à 0,50% en raison
de l’inflation, mais la Banque de France a proposé un repli moins
important. Le taux du livret A passera pour la première fois sous le
seuil symbolique de 1% le 1er août courant et sera fixé à 0,75%, un
niveau inédit qui s’explique par la faiblesse actuelle de l’inflation. Cette
décision - attendue - a été annoncée le 19 juillet dernier par le ministère des Finances
qui a suivi une recommandation de la Banque de France. «L’objectif [de la baisse
du taux, NDLR] est double: garantir le pouvoir d’achat des épargnants et favoriser
l’investissement du secteur du logement social avec un gain de plus de 300 millions
d’euros», a souligné Bercy dans un communiqué.
Bourse: Google gagne 65 milliards en un jour
Le moteur de recherche a battu un record en Bourse vendredi 17
juillet 2015, en gagnant plus de 65 milliards de dollars de valeur en
une seule séance, détrônant Apple, du jamais vu auparavant pour une
entreprise américaine. L’action du géant internet a clôturé à un plus
haut historique de 699,92 dollars, soit un bond de 16,26% comparé
à la veille, dopée par l’annonce par la nouvelle directrice financière Ruth Porat de son
intention de mieux maîtriser les dépenses, ainsi que de résultats meilleurs que prévu,
grâce notamment à la filiale de vidéos en ligne YouTube.
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Numéro 47 | PAGE 3
ECONEWS | en français
«Non au suicide collectif», clament les organismes
économiques et les syndicats
Cela fait deux ans que les organismes économiques tirent la sonnette
d’alarme. L’appel du 25 juin dernier restera une première car ils ont
unis leurs voix à celle des syndicats pour dire «non» au boycott des
institutions et appeler à l’élection d’un président de la République.
Rejoints par les syndicats et différents
ordres de la société civile, les organismes économiques ont une nouvelle
fois haussé le ton le 25 juin dernier
pour dire «non» au blocage des institutions. Près de 16 représentants se sont
retrouvés au Pavillon royal du Biel pour
signer une pétition visant à mettre fin
à la paralysie politico-économique. Le
rassemblement a eu lieu dans une salle
comble et ornée pour l’occasion de
nombreux drapeaux du Liban.
Étaient au rendez-vous, entourant le
président et doyen des organismes
économiques, l’ancien ministre Adnan
Kassar: le président de la Fédération
des chambres de commerce du Liban, Mohamed Choucair, le député de
Tripoli, Robert Fadel, le président de
l’Association de la Franchise, Charles
Arbid, le président de la Confédération générale des travailleurs du Liban,
Ghassan Ghosn, le bâtonnier de Beyrouth, Georges Jreige, le président de
la Chambre de commerce, d’industrie
et d’agriculture de Saïda, Mohammad
Saleh, le président de l’ordre des médecins, Antoine Boustany, le président
de l’Association des banques du Liban,
François Bassil, le président de l’ordre
des ingénieurs, Khaled Chehab, le président de l’Association des industriels,
Fadi Gemayel, le président de l’Association des commerçants de Beyrouth, Nicolas Chammas, le président de l’ordre
des pharmaciens, Rabih Hassouna, le
président du syndicat des hôteliers du
Liban, Pierre Achkar et le président du
Rassemblement des dirigeants et chefs
d’entreprise, Fouad Zmokhol.
Le gouvernement doit assumer ses responsabilités et arrêter de prendre
l’économie en otage!
Les principaux objectifs de ce rassemblement ont été les suivants: nécessité d’activer le travail des institutions
constitutionnelles, à commencer par la
Chambre des députés, l’élection d’un
président de la République, la mise en
place d’une chambre des représentants
et la reprise du travail législatif, notamment en matière de financement extérieur, pour renforcer l’économie. Car
le destin du Liban, selon ces derniers,
reste l’otage des intérêts des politiciens,
un fait alarmant qu’ont désavoué tous
les intervenants qui se sont succédés à
la tribune du Biel. Ensemble, les représentants du patronat, de syndicats et
de la société civile ont appelé le gouvernement à assumer ses responsabilités
et à mettre de côté les querelles partisanes et communautaires, pour tenter
d’apporter une aide efficace au pays.
Tant que ces conditions ne sont pas
remplies, le pays continuera à s’enliser
dans l’abîme, ont-ils prévenu. En effet,
le Liban est sans président depuis plus
de 14 mois déjà et vivote aux rythmes
des joutes verbales de ses politiciens,
ce qui affecte l’activité économique du
pays et la confiance des investisseurs.
C’est à l’ombre de cette vacance présidentielle que les responsabilités des institutions libanaises perdent leur sens,
celui de rétablir l’ordre au Liban. «Pour
la première fois, le patronat, les travailleurs et la société civile sont rassemblés
autour d’une cause commune: la nécessité de dissocier cette crise politique
de la situation économique et sociale
du pays», a affirmé de son côté le député de Tripoli, Robert Fadel. Il a aussi insisté sur l’importance du rôle que
peut jouer le peuple libanais en exerçant
une pression sur les responsables qui,
aujourd’hui, ne cherchent qu’à satisfaire
leurs intérêts personnels, négligeant
ceux du citoyen libanais. «Cet appel
n’est que la première étape: si nous ne
sommes pas entendus, nous accentuerons la pression sur les décisionnaires»,
a-t-il aussi déclaré, assurant que «l’État
doit soutenir les secteurs les plus touchés par la crise et créer de l’emploi à
travers un plan de relance».
Relancer l’économie, un
acte de survie
«La politique doit être au service de
l’économie. Or la persistance du vide
actuel étouffe toute possibilité de reprise économique», a martelé quant à
lui Charles Arbid, président de l’Association libanaise de la franchise.
Parmi les autres intervenants, certains
ont souligné les avantages compétitifs
dont dispose le pays, dont un potentiel
de ressources inexploitées, voire même
réprimées, en particulier les ressources
humaines qui émigrent au lieu d’être
valorisées sur place.
Fady Gemayel, le président de l’Association des industriels, a rappelé que
«depuis l’indépendance, les gouvernements successifs ont toujours privilégié
le commerce, les activités financières
et le tourisme, délaissant ainsi le développement de l’industrie et de l’agriculture», appelant ainsi à une révision de
cette politique qui a montré ses limites.
«La vacance présidentielle ébranle la
confiance des investisseurs étrangers, et
notamment ceux de la région. Quelques
85% des investissements étrangers
viennent des pays du Golfe et le revenu
du secteur touristique s’appuie à 63%
sur leurs ressortissants. L’élection d’un
président permettrait de leur redonner
confiance», a enfin souligné le président
de la Fédération des chambres de commerce du Liban, Mohamed Choucair.
L’appel du 25 juin
L’appel du 25 juin, signé par tous les intervenants, a été lu par Charles
Arbid, président de l’Association libanaise de la franchise.
«Dans une région qui connaît l’un des tournants les plus périlleux de son Histoire marqué par un chaos généralisé ainsi qu’une montée sans précédent du radicalisme,
le Liban tente difficilement de maintenir le cap, non sans crainte quant à l’avenir,
oscillant entre espoir et désespoir.
Cette stabilité relative, appuyée par des fondements constitutionnels et des documents et chartes d’entente nationale, entretient sans doute l’espoir d’un certain ordre
au milieu des tourments qui ravagent la région. Mais celle-ci reste largement fragile;
la léthargie et l’insouciance politique, la désintégration des institutions constitutionnelles ainsi que les défis socio-économiques croissants assombrissent, chaque jour
un peu plus, l’horizon et exacerbent les craintes et les frustrations parmi les citoyens.
Puisque la politique a pour objectif de préserver l’intégrité d’un pays et d’assurer
son développement et sa pérennité,
Puisque l’économie est la réflexion de la politique, et que cette dernière doit être au
service de l’économie et des intérêts des citoyens ainsi que de leur dignité,
Puisque l’action politique perd toute raison d’être lorsqu’elle se limite à la lutte
pour le pouvoir au lieu de privilégier l’intérêt général d’une nation ainsi que ses
forces vives et productives,
Puisque le pouvoir ne peut exister sans peuple ou se construire sur les ruines d’un
État et d’un ordre public, loin des soucis et des intérêts des citoyens,
Puisque l’État est le seul garant d’une société libre, prospère et pluraliste, et qu’il
constitue le seul cadre viable pour une réelle coexistence,
Puisque la seule immunité face aux mutations actuelles réside dans le renforcement
de la volonté de vivre ensemble à l’ombre d’un seul État fort et uni,
Puisque la torpeur politique nuit sévèrement à l’économie du pays, accroît son déficit
et sa dette et empêche toute gestion efficace du chômage, de l’émigration ou encore
des défis liés à la modernité et à la mondialisation,
Puisque l’État libanais, paralysé par les dissensions locales et régionales, n’est plus
que l’ombre de lui-même et que la survie de ses institutions est suspendue à son
déficit interne dans l’attente d’un miracle externe,
Et afin d’éviter d’être pris au piège de la morosité ambiante, d’une faible croissance
et de décisions différées, à l’heure où le Liban risque de devenir le siège régional des
déplacés et réfugiés ou encore une usine destinée à exporter son vivier de compétences et de capital humain,
Pour toutes ces raisons, les forces vives du Liban - employés, employeurs, syndicats de professions libérales et représentants de la société civile - se sont réunies
pour lancer un cri d’alarme contre le vide présidentiel actuel qui entrave toute
possibilité de reprise économique, sociale et nationale et accentue le phénomène
de déliquescence,
Les Libanais sont, plus que jamais, dans l’obligation d’établir un espace commun de
dialogue qu’ils devront concevoir selon leur propre volonté, laquelle ne prendra forme
et vie que dans le cadre et par le biais d’un État de droit fort et indépendant,
Aucun État et aucune nation ne peuvent vivre sans une constitution et des institutions, notamment celle de la Présidence de la République, symbole de l’Unité, de la
Souveraineté et de la Dignité,
La société productive appelle ainsi à abandonner les luttes intestines pour le pouvoir,
au profit d’une concurrence politique saine et positive dans le cadre de l’édification
d’une nation et d’un État unis,
Elle appelle à soutenir la coexistence et la réconciliation, en consacrant la primauté
des intérêts économiques et vitaux des citoyens sur toute autre considération,
Les forces productives réunies refusent de se plier au fait accompli et de capituler
face au laxisme et à cette mort à petit feu,
Et parce qu’elles sont responsables, au moins en partie, du pain quotidien des citoyens et des principaux axes de l’économie nationale, elles s’engagent à résister
au massacre, au suicide et à l’attentisme morbide et invitent tous les Libanais à les
soutenir dans cette mobilisation visant à raviver les institutions, en particulier la Présidence de la République, et à renouer avec le cycle normal de la vie.
Qui n’avance pas recule,
Persévérons ensemble dans ce parcours de la vie et relançons le développement et
le progrès,
Écrivons l’histoire au lieu de subir son cours».
Numéro 47
25 | PAGE 420
ECONEWS | en français
En pleine saison estivale, comment se portent les hôtels et
restaurants du pays?
Le secteur touristique touche 54 secteurs économiques, dont ceux de l’hôtellerie et de la restauration. Sur les 420 hôtels que compte le
Liban, certains ont résisté à la crise en fermant provisoirement un étage de leur établissement. D’autres continuent de s’endetter pour survivre et garder leurs portes ouvertes. Le président du Syndicat des propriétaires d’hôtels et du tourisme, Pierre Achkar et le président des
propriétaires de restaurants, cafés, boites de nuit et pâtisseries, Tony Ramy, nous expliquent comment les professionnels font face à la crise.
Pierre Achkar: L’État doit assurer des crédits subventionnés
Où en est le secteur hôtelier?
Pierre Achkar
Nous sommes au
seuil de la cinquième année de crise
économique, touristique et hôtelière
et les gens du secteur se demandent
comment en sortir? En effet, un hôtel
a la possibilité, lorsque le tourisme
et l’essor économique sont assurés,
de compenser ses pertes d’une année sur l’autre, mais avec cinq années de pertes ininterrompues, le
secteur est arrivé à une accumulation de pertes. Et c’est alarmant!
Avec la crise économique, comment
s’en sortent les établissements?
Que revendiquez-vous en tant que
syndicat?
Avec la crise qui perdure, des établissements ont mis la clé sous la
porte il y a deux ans. C’est le cas
notamment du Sheraton de Hamra,
suite à un attentat suicide, d’un hôtel à Bhamdoun et du Grand Hills
hôtel de Broumana. Mais ce dernier
est cependant parvenu à rouvrir ses
portes en raison de la fortune de
son propriétaire qui lui a permis de
supporter la crise et même d’investir dans une rénovation de fond en
comble de son établissement. Quant
aux autres hôtels, ils souffrent en
majorité de la baisse du tourisme,
de moitié depuis 2010, même si, selon le ministère du Tourisme, le secteur se porte un peu mieux en 2015
avec une augmentation mensuelle de
25% du nombre de visiteurs comparé à 2014. Mais contrairement aux
années d’essor de 2009-2010, où
le taux de croissance avoisinait les
8% - alors qu’aujourd’hui il peine
à dépasser les 1,5%, je vous dirais
que nous ne savons pas actuellement combien dépensent les touristes qui viennent dans nos hôtels.
Ces derniers viennent pour des périodes beaucoup plus courtes qu’auparavant, en raison du manque de
confiance sécuritaire et politique.
Dès lors, les hôtels du pays résistent
en opérant des réductions de coûts,
notamment en effectuant des fermetures partielles d’étages et de restaurants. Quant au personnel qualifié, il a tendance à émigrer du fait de
la crise. Face à cette situation, nous
appelons l’État à assurer aux hôtels
des crédits subventionnés afin qu’ils
puissent rester opérationnels au jour
le jour.
Le Liban n’en est pas à sa première
crise. Comment les hôtels ont-ils fait
pour rebondir après la guerre de 2006?
Effectivement, nous avons connu des
années de crise et de pertes économiques identiques en 2005, 2006 et
même en 2008 lorsque les routes de
Beyrouth ont été bloquées. Mais ces
pertes sur deux ans ont été compensées par des années surprenantes par
leur essor économique, touristique et
de croissance, celles de 2009 et 2010.
Mais depuis cette date, avec l’arrivée
de près d’un million et demi de réfugiés
syriens, les répercussions de la guerre
en Syrie, le vide présidentiel, la baisse
des investissements directs étrangers,
le manque de confiance, le secteur est
très affecté. Les Libanais, et les gens
du secteur en particulier, sont devenus
des gestionnaires de crise. Et comme
me l’a dit un ami français: être Libanais, c’est un métier.
Le plan sécuritaire adopté il y a
quelques mois n’a-t-il finalement pas
servi à la relance du secteur et au retour des touristes de la région?
Il s’est avéré que la stabilité sécuritaire
ne suffit pas sans stabilité politique. En
effet, on s’attendait à une reprise en
2015, suite à l’adoption du plan sécuritaire. Or les discours de certains politiciens qui se sont ingérés dans la guerre
au Yémen et ailleurs n’ont pas arrangé
les choses avec les touristes de ces payslà. Il ne faut pas oublier que les arabes et
les ressortissants des pays du Golfe ont
toujours été nos meilleurs touristes. Oui,
il y a une légère amélioration en 2015,
avec la visite de ressortissants saoudiens, irakiens, égyptiens et jordaniens
mais le problème est que personne n’a
de chiffres pour nous dire combien de
temps ils sont restés et combien ils ont
dépensé dans notre pays.
Suite à l’appel du 25 juin, notre syndicat
hôtelier a créé un Comité de coordination entre les syndicats pour continuer
notre combat pacifique en faveur de l’arrêt du boycott des institutions, de l’élection d’un président de la République et
surtout afin de redonner l’essor mérité
au secteur privé, principal acteur qui
a permis au Liban de résister durant
toutes ces années. L’essentiel, actuellement, est de préserver l’existant au
niveau du secteur car dans les circonstances actuelles il n’y aura pas de nouveaux investisseurs.
Tony Ramy: Donnez-nous la paix
et prenez ce que vous voulez!
Le ministère du
Tourisme affirme
Tony Ramy
qu’il y a une légère
reprise par rapport à 2014. Votre syndicat ressent-il
cette amélioration?
Effectivement, les deux premiers trimestres de l’année 2015 connaissent
une légère amélioration du nombre de
visiteurs de 20% par rapport à 2014.
Néanmoins, cette année reste difficile.
Même si nous connaissons un calme
sécuritaire relatif, comparé aux pays
de la région, la crise politico-économique qui perdure n’arrange pas les
choses. Nous sommes encore loin des
un million huit cent mille touristes
recensés en 2010, et de l’essor de la
restauration de 2009 à 2011.
Que revendiquez-vous?
Qu’on nous donne la paix et qu’ils
prennent ce qu’ils veulent! Ce qu’il ne
faut pas oublier, c’est que ce sont le
secteur privé et les entrepreneurs libanais qui ont permis au Liban de tenir,
grâce à leur réputation d’excellence
à l’échelle internationale. Le Liban
est sur la carte touristique mondiale
grâce à la créativité, l’esprit d’innovation et la création de franchises de
nos hommes d’affaires. Ce que l’on
demande aux politiciens? Qu’ils dialoguent avec respect. Leurs joutes
verbales et la vacance présidentielle
affectent fortement le secteur et notre
économie. D’autant que nous vivons
dans un pays où l’économie tourne
à deux vitesses: celle des Libanais et
celle du un million et demi de réfugiés
syriens résidants sur notre sol. Malgré
un taux de chômage de 25% parmi
nos jeunes, moins de 2% de taux de
croissance annuelle, plus de 70 milliards de dollars de dette publique et
presque vingt milliards de dette commerciale, nous résistons.
Qu’est-ce qui fait tenir certains restaurants et qu’en est-il des autres?
Ce qui fait tenir le secteur, c’est l’amour
que nous portons à notre pays et à
notre travail. De plus, le fait que nous
ayons fait nos preuves d’excellence
en créant des concepts innovants que
nous exportons aide aussi. D’ailleurs,
même si dans cette conjoncture les
touristes arabes et étrangers viennent
moins au Liban, ils peuvent toujours
déguster une assiette libanaise grâce
aux nombreuses franchises qui ont ouvert leurs portes aux quatre coins du
monde. Seuls ces restaurants, qui ont
une structure solide, un concept innovant et ciblent une classe aisée, ont pu
vivre grâce à leurs franchises. Quand
à la majorité des restaurants, certains
ont malheureusement mis la clé sous
la porte depuis 2011. D’autres survivent grâce à leur «cash-flow», c’està-dire en échelonnant leurs paiements
auprès des banques, des fournisseurs
et même auprès de leurs employés.
En cas d’ouverture d’un nouveau restaurant, qu’exige le syndicat? Quid de
votre programme 2015-2019?
En cas de projet d’ouverture de restaurant, il est nécessaire de recevoir
au préalable une attestation d’habilité qualifications-qualités tamponnée
par notre syndicat avec l’accord du
ministère du Tourisme ainsi qu’un
certificat professionnel. En coopération avec ce même ministère, nous
conseillons les détenteurs de projets
en faisant une étude du marché et des
besoins du secteur. Notre syndicat a
aussi signé un code d’éthique touristique avec l’Organisation mondiale
du Tourisme. Avec la Chambre de
commerce de Beyrouth, nous avons
offert nos services pour la rédaction
de la feuille de route de la Charte de
santé et de protection alimentaire et
sanitaire qui est chapeautée par les
ministères du Tourisme et de la Santé. De plus, de nombreux restaurants
ont intégré dans leurs contrats l’outil
alternatif de résolution des conflits
commerciaux à travers la médiation
commerciale proposée par le Centre
de médiation commerciale de la
Chambre de commerce de Beyrouth,
un moyen d’accélérer et de faciliter
les résolutions en cas de litiges commerciaux. Un accord de coopération
a aussi été signé avec les ministères
respectifs du Tourisme, du Travail et
de l’Économie ainsi qu’avec la Fédération des syndicats de l’Association du Tourisme. Avec le ministre de
la Santé, nous avons concocté une
liste de labels qualité sur la protection alimentaire des restaurants que
ces derniers doivent remplir pour
qu’ils puissent ensuite comme dans
les pays européens l’afficher sur la vitrine de leurs enseignes. Depuis que
je suis président du syndicat, j’ai aussi rénové nos bureaux et modernisé
au niveau administratif. Bien d’autres
actions, notamment des amendements au niveau juridique, sont effectuées par notre syndicat pour venir en
aide aux acteurs du secteur.
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ECONEWS | en français
Ziad Hawatt: Rien n’est impossible!
Comment évoquer Jbeil, la «déesse de l’histoire», la cité
d’Ahiram et de l’alphabet, sans parler de son patrimoine
culturel vieux de 7 000 ans. La ville fut sacrée capitale du
tourisme arabe de l’année 2016. Ziad Hawatt, président
du Conseil municipal de Jbeil, revient sur son action au
service du rayonnement culturel de ce haut lieu du tourisme arabe.
Que symbolise Jbeil-Byblos en
quelques mots?
Il y a un mois, l’Organisation arabe
du Tourisme a sacré, par la voix de
ses ministres du Tourisme, Jbeil
capitale arabe du tourisme pour
l’année 2016. Sept autres villes
étaient en compétition, dont Abha
en Arabie saoudite et Charjah aux
Émirats arabes unis. Ce n’est pas la
première fois que Jbeil est nommée
ville touristique de référence... Déjà
en 1984, elle avait été inscrite au
patrimoine mondial de l’humanité
par l’UNESCO. L’hiver dernier, elle
s’est aussi fait remarquer avec
son arbre de Noël haut de plus
de 25 mètres. Il est important de
souligner que malgré la guerre, les
crises et la peur que le Liban et
ses citoyens ont connues au fil des
années, cette jolie et charmante
ville côtière a été protégée et
nous avons pu préserver ses
multiples cachets historiques,
romantiques,
touristiques
et
culturels pour en faire une ville à
la réputation internationale. Je
suis originaire de cette ville qui
raconte des millions d’histoires, je
la chérit profondément et il n’est
pas étrange qu’elle soit en tête du
tourisme arabe, en dépit de tous
les problèmes auxquels le Liban et
la région sont confrontés.
les façades et les pavés du souk
pour donner un push commercial et
attirer d’avantage de clients locaux
et étrangers. Au niveau sportif, nous
avons créé un stade, l’un des plus
performants du pays qui accueille
notamment les jeunes de la ville et
de ses environs, et ce en payant une
somme dérisoire, le reste étant pris
en charge par le secteur public. C’est
aussi une façon pour nous d’éloigner
certains jeunes de la région des
tentations malsaines telles que
les drogues ou l’alcool. Au niveau
culturel, un musée de l’Alphabet est
en cours de construction. Le site
touristique a lui aussi été modernisé,
en particulier aux niveaux éclairage et
propreté. Au niveau environnemental,
nous avons mis à la disposition des
visiteurs des jardins publics pouvant
accueillir trois mille personnes, mais
aussi des zones vertes et piétonnes
agrémentées de plantations et de
verdures aux normes écologiques.
Tout récemment, nous avons lancé
cinq prix culturels annuels, une
compétition parrainée par l’écrivain
Alexandre Najjar. La première édition
a attiré des compétiteurs nationaux
et internationaux.
problèmes du pays, pour en faire
«un îlot» plus stable, joli et propre
qui garde son cachet historique et
culturel et qui continue d’attirer
beaucoup de visiteurs et de faire
parler d’elle à l’échelle nationale
et internationale. Notre cible est
aussi, bien entendu, les Libanais de
la diaspora qui nous permettent de
rester sur pied économiquement
et financièrement.
Qu’en est-il de vos soutiens?
Ziad Hawatt
Avec une décentralisation
nous avancerons mieux. Pour
l’instant, chaque décision doit
être soumise au ministère
concerné et cela retarde le
développement des villes et
du travail effectué par les
municipalités
rassurer les citoyens et les touristes
n’est pas une tâche facile. De plus, le
manque de confiance issu de la crise
institutionnelle et économique rend
ma mission encore plus difficile.
Car il faut se le dire clairement:
l’instabilité politique et sécuritaire
affecte directement le tourisme.
Depuis quelques années, les visiteurs
étrangers se font plus rares, et nous
accueillons désormais davantage de
visiteurs locaux. Malgré ce tableau
Depuis 2010, vous êtes président
du
Conseil
municipal
de
Jbeil. Parlez-nous des actions
accomplies et des difficultés
rencontrées
Avec la vision que je porte, de
l’honnêteté, de la volonté et un
dialogue concret et continuel
avec mon équipe de travail au
sein de la Municipalité, rien n’est
impossible! C’est mon slogan
depuis le début. En fait, il s’agit de
savoir transmettre le bon message
de façon intelligente et positive en
ne baissant pas les bras. C’est ce
que nous faisons depuis 2010 avec
les dix-huit membres élus… JbeilByblos est comme une belle femme
que l’on essaye de rendre plus
distinguée et élégante depuis notre
nomination. Pour ce faire, nous
travaillons sur plusieurs aspects
de son développement et dans
plusieurs directions. Au niveau
économique, nous avons rénové
Marilyne Jallad
Les citoyens de Jbeil soutiennent ma
vision et le projet que je mène avec
mon équipe municipale. Ce qui me
fait aussi avancer chaque jour, c’est
mon nationalisme, ma foi profonde
en ma ville et en ma terre, et cela
les habitants le voient. Mon désir
est aussi de pousser davantage de
jeunes à entrer dans la fonction
publique pour faire avancer le pays
avec un travail effectué avec amour,
respect, propreté et transparence.
Nous coopérons aussi avec le
gouvernement, et en particulier
avec le ministre du Tourisme Michel
Pharaon, qui supporte fortement
nos actions. Parmi nos autres
partenaires, figure la Chambre de
commerce de Beyrouth, menée
avec dynamisme et efficacité par
son jeune président Mohamed
Choucair. Avec la Chambre, nous
coopérons notamment sur le projet
de santé alimentaire et Mohamed
Choucair nous a récemment
rendu visite pour renforcer notre
coopération. Cet excellent projet
nous
permet
d’assurer
une
propreté et un respect des normes
sanitaires alimentaires dans nos
restaurants, pâtisseries et autres
lieux publics qui accueillent nos
visiteurs. Dans cet objectif, nous
proposons des cours particuliers,
des séminaires et des «coachings»
en coopération avec la Chambre,
dédiés aux restaurants, pâtisseries,
boucheries et supermarchés.
Appelez-vous
aussi
à
une
séparation des pouvoirs et à une
décentralisation
administrative
dans toutes les municipalités du
pays à l’image de celle de Beyrouth?
Comment poursuivre et mener à
bien votre mission dans un pays
en proie à des crises multiples et
à une vacance présidentielle qui
perdure?
Oui, effectivement, travailler pour
le bien-être de Jbeil-Byblos dans un
pays sans président de la République
pour structurer le travail politique,
administratif et sécuritaire, et
plutôt sombre, je peux affirmer
qu’avec de la détermination, de la
volonté, une vision, une planification
de la part du ministre du Tourisme,
de la municipalité et de l’équipe
qui m’accompagne nous avons su
mettre en avant les atouts et les
points forts dont Jbeil dispose. Dès
lors, nous faisons notre possible
pour la préserver de la tension et des
Oui, je suis favorable à une
séparation des pouvoirs et à une
décentralisation
administrative
dans toutes les municipalités du
pays. Cela permettra davantage de
transparence, des mises en place
plus rapides des décisions prises
(rénovation, travaux, etc.) et un
progrès dans les villes. Avec une
décentralisation, nous avancerons
mieux. Pour l’instant, chaque
décision doit être soumise au
ministère concerné et cela retarde
le développement des villes et du
travail effectué par les municipalités.
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ECONEWS | en français
Rencontre avec les jeunes talents de la diaspora
dans le cadre du projet MedGeneration
Marilyne Jallad
MedGeneration, projet ENPI-CBC financé par l’Union
Européenne, vise à mobiliser la diaspora économique pour
soutenir et promouvoir les jeunes entrepreneurs du Liban. Deux
ans se sont déjà écoulés, et le travail en amont a été mené par
une équipe dirigée par la Chambre de commerce de Beyrouth et
du Mont Liban, partenaire exclusif du projet pour le Liban.
Rencontre avec les sept jeunes de la diaspora
Dr. Magid Hallab
Vous avez l’âge de vos artères... et ça se
mesure!
Axelife SAS fut créée en 2010 par le docteur Magid Hallab, libanais
d’origine et de cœur. Axelife a consolidé son lien université-industrie
avec les meilleurs professeurs de la recherche française. De ce fait, elle
bénéficie d’une notoriété importante dans les réunions scientifiques
françaises et européennes. Lauréat du Trophée Captronic, l’innovation
pOpmètre mesure la maladie du vieillissement accéléré des artères ou
l’artériosclérose.
Rabih Sabra entouré de Mathias Fillon (Project Manager- ANIMA) et Hadi El Assaad
À cette occasion, une conférence a été
organisée au Mövenpick Hôtel en présence de plus de 80 personnalités, au
cours de laquelle le directeur général de
la Chambre, Rabih Sabra, a prononcé
une allocution de bienvenue aux talents
de la diaspora, «qui croient encore dans
leur pays d’origine, en ses capacités et
potentiels et, qui sont prêts à y investir et à lui offrir l’expérience qu’ils ont
acquises dans leurs pays d’accueil»
a-t-il déclaré. Rabih Sabra a aussi souligné l’importance de l’implication des
acteurs économiques locaux, entrepreneurs, jeunes entrepreneurs, institutions, fonds publics et privés et investisseurs qui «sont prêts à donner l’aide et
le soutien nécessaires qui permettront
aux talents de la diaspora de mettre en
place leur projets au Liban». Le directeur général a également mis l’accent
sur l’importance du projet MedGeneration, «créateur de liens nécessaires
entre la diaspora et l’économie locale,
une raison qui a naturellement poussé
la Chambre de commerce de Beyrouth
à le rejoindre», a-t-il poursuivi. «Nous
aurons certainement d’autres occasions de nous rencontrer à nouveau
avant fin 2015, grâce à de nouvelles activités telles que les MedAcadémies qui
se tiendront à Beyrouth en septembre
prochain» a conclu Rabih Sabra.
Pérenniser ce projet
et mettre en place des
plateformes d’échange
entre la diaspora et les
économies locales
«Plusieurs activités ont été effectuées
pour mener à bien ce projet», raconte
Hadi El Assaad, chef du projet, «Cela a
commencé par un voyage de repérage
effectué à Paris, Londres et Berlin où
nous avons identifié des talents de la
diaspora détenteurs de projets et désireux de participer au programme
d’accompagnement», ajoute-t-il. «Nous
les avons ensuite invités au Liban, en
décembre dernier, pour un voyage qui
leur a permis de prendre la température de l’environnement économique
en général et de tâter le pouls de l’investissement de leur pays d’origine»,
poursuit-il. Au cours de leur séjour, des
mises en relation avec des fonds d’investissements, des incubateurs (Berytech) et l’Autorité de promotion des
investissements au Liban (Idal) ainsi
qu’une visite au ministère de l’Économie et du Commerce ont été organisés.
Par la suite, une activité intitulée
«Master Class» a permis d’identifier
dix jeunes entrepreneurs libanais porteurs de projets dédiés au Liban. «Les
talents de la diaspora ont choisi cinq
des dix projets les plus prometteurs à
leur sens», souligne Hadi El Assaad.
Actuellement, ces cinq entrepreneurs
libanais sélectionnés sont dans un
processus de «mentoring» et un jeune
entrepreneur de la diaspora est chargé
de suivre leur projet jusqu’à fin 2015.
Il y a tout juste quelques semaines,
sept talents de la diaspora sont revenus au pays pour rencontrer des avocats, des fonds publics et privés et
autres personnalités dans l’objectif de
sonder «la faisabilité de leurs projets
au Liban», raconte-t-il.
Pour sa part, Mathias Fillon, chef de
projet à Anima explique: «Le projet vise
à sélectionner des talents issus des
différentes diasporas de la Méditerranée afin de les aider à développer leur
projet». «Nous organisons notamment
des ateliers pédagogiques dans leurs
pays d’accueil et des voyages d’études
dans leurs pays d’origine» ajoute-t-il.
«Le Liban présente des avantages compétitifs identifiés comme sa culture
libérale, sa fiscalité avantageuse et sa
position de tremplin vers les pays du
Golfe», conclut Mathias Fillon.
pOpmètre en quelques mots?
pOpmètre permet un diagnostic rapide et précis de l’état des artères. Le vieillissement des artères est en lien avec la mortalité cardiovasculaire. C’est un
facteur de risque indépendant qui prédit l’infarctus, l’accident vasculaire cérébral (hémiplégie), les troubles cognitifs, l’insuffisance rénale ou cardiaque
mieux que le diabète, le cholestérol, l’hypertension, ou le tabac. Il est plus
précis que l’ECG, l’échographie, ou l’IRM pour détecter les changements des
organes-cibles. La mesure a été validée par les sociétés françaises et européennes d’Hypertension et de Cardiologie en 2013. Les recommandations
de l’Américan College of Cardiology et de l’Américan Heart Association ont,
en outre, été revues en 2014 et incluent la mesure du vieillissement artériel.
C’est un outil innovant pour le dépistage, l’éducation thérapeutique, et l’évaluation du risque vasculaire à travers le suivi avec le médecin.
Est-il dédié exclusivement aux médecins?
pOpmètre est utilisé par des généralistes, des cardiologues, des diabétologues nutritionnistes, des médecins internistes, des néphrologues, des gériatres, et des médecins vasculaires. Une large distribution à partir du Liban
et au Moyen-Orient est prévue courant 2015. Enfin, Axelife prépare pour le
grand public un objet connecté de surveillance de paramètres physiologiques,
qui sera lancé en 2016.
Hadi El Khoury
Créateur de l’application mobile «Keefak»
À 37 ans, Hadi est à la tête de son entreprise fondée en 2011 et spécialisée dans le conseil en cybersécurité. Après des années d’expérience
en France, et notamment chez Thales, cet ingénieur en télécommunications, spécialisé dans la sécurité des systèmes d’information, a créé
son application mobile «Keefak». Un moyen ludique d’apprendre le Libanais.
Comment vous est venue cette idée innovante?
L’idée de «Keefak» a commencé à germer dans mon esprit en 2009, au moment de la naissance en France de ma première fille. Ma volonté était de
rendre l’apprentissage du Libanais accessible au plus grand nombre, à travers une application mobile, ludique, pédagogique où le numérique est mis
en valeur grâce au contenu élaboré par des professeurs linguistes renommés
tels que Antoine Fleyfel et Pascale Aoudé.
Comment se sont passés les débuts?
Le projet s’est concrétisé début 2012 après que mon frère Joseph ait conçu et
développé l’application mobile pour les environnements Apple, puis Android
et Windows, respectivement pris en charge par Rawad Rahmé et Tony Asmar.
Quel est l’objectif de ta participation à MedGeneration?
Mon souhait le plus cher est de rapprocher les descendants de Libanais, mais
aussi les conjoints et amis de Libanais, de leur patrie d’origine, en dehors de
toute considération confessionnelle, politique ou partisane. L’objectif est également d´apprendre à célébrer le Liban partout et ailleurs. Nous portons tous
et à tout jamais le Liban dans nos cœurs, nos valeurs et notre façon d’être et
de communiquer avec les autres.
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ECONEWS | en français
Nour Tohmé
Draw me a song
Après un bachelor en design graphique à l’AUB, Nour a poursuivi sa formation par un master en design multimédia à l’IESA multimédia de Paris et un master de recherche en Histoire de l’Art à la
Sorbonne. En parallèle, elle a travaillé en tant que graphiste et illustratrice
freelance, ainsi que sur le développement de son projet Draw Me a Song. Sa
start-up lui prend désormais presque tout son temps.
Draw Me a Song, c’est quoi?
Draw Me a Song est un projet artistique qui mêle la musique et l’art visuel, sous
forme d’illustrations qui évoquent des chansons célèbres, notamment leurs paroles. Ces illustrations sont ensuite vendues sous forme d’affiches et de cartes
postales sur notre site ainsi que sur plusieurs plateformes de créateurs, et dans
des points de vente physiques. L’idée serait maintenant de décliner le concept sur
plusieurs autres produits design (accessoires, papeterie, etc.).
Comment t’est venue cette idée?
L’idée m’est venue un peu par hasard, lorsque, encore étudiante, j’ai réalisé une illustration de ce type et l’ai mise sur un blog d’illustration que j’avais à l’époque. Un grand
nombre de personnes ont alors commencé à me demander de créer d’autres illustrations évoquant d’autres chansons, et demandaient s’il était possible d’acheter mes
dessins. J’ai ensuite développé l’idée et en ai fait mon projet de fin d’études, et même
si celui-ci était encore «fictif» à ce stade, grâce aux encouragements de mes professeurs, j’ai participé au Deutsche Bank Creative Award en 2012 et j’ai eu la chance de
gagner le prix. C’est à partir de ce moment que le projet s’est réellement concrétisé.
Ramzi Feghali
Gérant d’une société de développement de
dispositifs médicaux
Parlez-nous de votre projet médical.
La société Omics& Nanotech, en partenariat avec The Clinical Innovation Proteomic
Platform du CHU de Dijon, est en cours de développement d’un prototype d’une puce
à anticorps permettant d’analyser simultanément les 40 biomarqueurs des maladies
cardiovasculaires, notamment les maladies coronariennes et l’infarctus du myocarde.
Ces biomarqueurs ont été approuvés à ce jour par l’OMS mais ne sont toujours pas
testés en routine clinique et médicale au Liban.
Qui soutient votre projet ambitieux mis à part MedGeneration?
Ce projet de développement qu’Omics & Nanotech coordonne et gère, a été soutenu depuis avril 2013 par une subvention d’un montant de 35 000 euros attribués
conjointement par l’Institut de Recherche pour le Développement à Marseille et par
l’incubateur Berytech à Beyrouth. Il a aussi bénéficié d’un prêt à taux zéro de 20
000 dollars attribué par la Chambre de Commerce de Beyrouth pour continuer les
analyses de validation et développer le réseau commercial de distribution au Liban.
MedGeneration a pour but de trouver un sponsor pour finaliser le développement
de la puce et déposer un premier brevet à l’Institut national de la propriété industrielle (INPI) en France. Le coût total de cette étape s’élève à 100 000 dollars et sera
effectué conjointement avec la SATT Grand-Est de Dijon (Société d’accélération du
transfert de technologies).
À qui s’adresse cette puce à anticorps?
Cette puce à anticorps utilisée en routine clinique et médicale sera commercialisée
auprès des laboratoires de biologie médicale et des hôpitaux, et permettra d’anticiper le dépistage des maladies cardiovasculaires afin d’adapter un traitement
précoce aux différentes atteintes cardiovasculaires humaines.
Talia Souki
Tomorrows ou l’histoire d’une marque éthique
de tissus d’ameublement artisanaux
Avant de créer sa marque Tomorrows, qui est actuellement disponible dans plus de 16 points de vente en France, Talia a fait ses premières
armes dans le luxe à Paris. Diplômée d’Arts graphiques, Talia est passionnée par l’image. Aujourd’hui directrice artistique de Tomorrows, elle peut
enfin exprimer toutes les couleurs qu’elle a en tête.
Quel est le concept de Tomorrow?
C’est une marque de tissus d’ameublement artisanaux estampillés commerce équitable. Nous travaillons avec des artisans du monde entier afin de créer des objets pour la
maison dans une démarche durable et respectueuse de l’environnement et des êtres humains.Chaque design est inspiré directement de dessins d’enfants défavorisés indiens.
Les enfants créent et nous utilisons leur incroyable imagination afin de vous offrir des
designs contemporains. Tomorrows est une marque d’espoir. Avec des tissus brodés
à la main, et en coton bio, nous avons été jusqu’en Inde pour donner une activité aux
personnes défavorisées et riches en talents.
Comment vous est venue cette idée?
Avec mon amie de longue date, Eugénia, toutes deux passionnées par l’artisanat
et la décoration, nous avons voulu créer une marque qui ait un impact positif sur
toutes les personnes qui participent à la création de nos produits. Tomorrows est
une marque de décoration éthique qui puise ses inspirations dans les causes qu’elle
soutient et non pas dans les tendances.
Robert Harfouche
Quand l’organisation d’une fête ne prend qu’un
clic!
Robert Harfouche, 31 ans, a mis en place Efiester, une application mobile
qui permet de programmer l’intégralité d’un événement festif moyennant
une participation modique. C’est avec un capital initial de 30 000 euros
qu’il a débuté avec un associé français. Par la suite, un concours leur a
permis de remporter 35 000 euros pour poursuivre l’aventure.
Qu’est-ce qu’Efiester?
C’est une application mobile participative qui facilite l’organisation de tout
type d’événement festif: pendaison de crémaillère, barbecue, anniversaire, etc.
Comment t’est venue cette idée?
Lorsque j’étais étudiant à Télécom Bretagne, une Grande École d’ingénieurs. À chaque fois que nous voulions organiser une soirée, je trouvais ça
compliqué au niveau logistique. Qui amène quoi? Qui paye quoi? Soit une
personne prenait tout en charge, soit c’était rapidement chaotique. C’est
alors qu’en 2015, avec un ami français, mon associé, nous avons décidé de
monter notre société. Efiester vient du nom «fiesta», et le «e» rappelle celui
du terme e-commerce, qui désigne le commerce en ligne.
À qui s’adresse l’application mobile?
Sur notre site, c’est très simple. Côté organisateur, vous verrez trois «e»
pour e-créer, e-personnaliser et e-inviter. Quant au participant, il peut e-découvrir et e-participer. Cette dernière option lui permet d’être relié en ligne
à un magasin pour faire ses emplettes. Selon le thème de l’événement,
plusieurs magasins lui sont proposés en ligne. Il lui est même possible de
savoir ce que les autres invités ont déjà acheté avant de faire son choix. Enfin, il clique sur e-contribuer, c’est la dernière étape, celle du paiement en
ligne. Efiester envoie ensuite la commande complète à une grande enseigne
commerciale qui est chargée de la livraison sur le lieu de l’événement.
Comment rentabilisez-vous vos coûts?
Les prix proposés sont les mêmes que dans les supermarchés et nous
ne faisons pas de marge sur les achats des participants. Efiester prend
de chaque participant 80 centimes, un montant fixe quels que soient son
panier ou sa commande. Efiester est déjà disponible dans sept villes françaises, notamment à Paris. Efiester ambitionne de devenir la plateforme
référente d’organisation de tout type d’événements participatifs en ligne!
Efraim Clam
Avec Little Corner vous achetez de la pub «à la
vue» au petit coin!
Né à Bohn (Allemagne) de mère allemande, ce Libanais d’origine de 28
ans, ancien consultant à la BNP, a tout fait valser pour créer un écran
connecté qui vend de la pub «à la vue» dans les toilettes des lieux publics.
Comment vous est venue cette idée?
Lorsque j’étais étudiant dans une Grande École de commerce en France, j’ai
mis en ligne sur un site des corrigés d’épreuves. Constater la quantité de trafic sur ma page m’a rendu sensible à la problématique de la publicité. Puis
j’ai travaillé en banque et un jour, alors que j’étais dans un café à Berlin, j’ai
eu une révélation que mon père psychanalyste m’a par la suite confirmée:
le lieu adéquat pour regarder une pub, c’est au petit coin, car l’intimité et le
soulagement que l’on ressent confirme une sensation positive qui réveille la
mémorisation inconsciente. C’est comme ça que j’ai démarré.
Qu’en est-il de l’écran connecté?
Effectivement, j’ai dû penser à un écran qui résiste à tous les produits de
nettoyage sur terre! Et où trouver un logiciel qui permette de mettre à jour
les publicités sur des écrans connectés? Il n’y en n’avait pas sur le marché!
Alors, avec un développeur, nous l’avons créé. Nous avons finalement réussi à faire du Google aux toilettes.
Avec Little Corner, vous vendez de la pub «à la vue»?
Google vend de la pub au clic quotidien avec des prix qui varient en fonction de l’offre et de la demande. Nous faisons la même chose mais «nous
vendons de la pub «à la vue». C’est un «coup par vue»! En septembre prochain, notre société formée de quatre personnes sera capable de générer
plus de 3 millions de vues par mois à Paris. Nos principaux clients sont
des alcooliers (Heineken), des distributeurs de films (Mars & Warner), des
applications mobiles.
Main course OF the day
Food Safety Level 1 course
Food Safety level 2 course
Need to learn all about Food Safety?
Attend OUR TRAINING
The Lebanese Food Safety Training Center, launched in the presence of Ministers of
Health, Economy & Trade, Industry and Environment within the Chamber of Commerce,
Industry & Agriculture of Beirut & Mount Lebanon, provides free training courses on
food safety in collaboration with Boecker and GWR Consulting.
If you are working in kitchen of restaurants & hotels, food sections in supermarkets, or
food industries, this training is certainly for you. It encompasses the following key topics:
• Definition of food safety
• Contamination risk
• Food poisoning and diseases transmitted through food
• Importance of personal hygiene
• Importance of pest control
• Cleaning and disinfection and differences between the two processes
Lebanese Food safety
training center
To register, please fill out the application form available on the Chamber website:
www.ccib.org.lb
For further information, call 01-353390; Hotline 1314 Ext 115
Training Organizations
In collaboration with
Sponsored by
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Grèce: la tragédie évitée de justesse
Le «Grexit» esquivé in extremis, Athènes et ses partenaires de la zone euro
négocient désormais un
troisième plan de sauvetage de plus de 80 milliards
d’euros. Éclairage.
Il s’agit sans doute d’un des étés
les plus «chauds» de l’histoire de la
construction européenne. Le feuilleton grec, qui menace l’UE et pèse sur
l’économie mondiale, ne cesse, en
tout cas, de surprendre et de s’éterniser. L’hypothèse d’une sortie de la
Grèce de la zone euro, ou «Grexit»,
très sérieusement envisagée fin juin,
semble désormais s’éloigner. Après
plusieurs semaines d’âpres négociations entre l’Eurogroupe et Athènes,
suivi d’un référendum populaire
soldé par un «non» aux mesures
d’austérité imposées par Bruxelles
puis d’un coup de théâtre mené par
le Premier ministre Alexis Tsipras qui a fini par accepter des mesures
plus strictes et écarté les ministres
opposés à ces réformes -, un troisième plan d’aide est finalement en
routepour éviter à la Grèce un défaut
de paiement et à la zone euro les
conséquences de la sortie d’un de
ses pays membres.
L’accord en question a été conclu à
cet effet le 13 juillet entre la Grèce
et ses partenaires, tandis que le
Bundestag, le parlement allemand,
y a donné quelques jours plus tard
son feu vert. Ce troisième plan d’une
durée de trois ans devrait s’élever
à quelques 85 milliards d’euros, financés essentiellement par le mécanisme européen de stabilité (MES)
qui dispose de 700 milliards d’euros.
Cette troisième injection viendrait
s’ajouter au premier plan de sauvetage, voté en mai 2010, qui portait
sur un montant de 110 milliards
d’euros, et au deuxième, datant de
février 2012, qui s’élevait à 130 milliards d’euros.
Autre dénouement positif, plutôt
ponctuel: les 28 pays de l’UE ont
décidé d’accorder un financement
d’urgence de 7,2 milliards d’euros – la dernière tranche du deuxième plan d’aide – pour permettre
à Athènes de tenir certains de ses
engagements urgents, dont notamment le remboursement de 4,2 milliards d’euros à la Banque centrale
européenne (BCE). Cette dernière
a, à son tour, relevé le montant des
liquidités d’urgence accordées aux
banques hellènes de 900 millions
d’euros pour une semaine.
Preuve d’un certain apaisement, les
établissements bancaires ont d’ailleurs rouvert le 20 juillet après avoir
été fermés depuis le 29 juin, même
si le plafonnement des retraits a été
maintenu pour éviter une ruée aux
guichets.
Des réformes
draconiennes
En échange des promesses d’aide,
le gouvernement de gauche radicale
d’Alexis Tsipras - dans un retournement politique sidérant, huit jours
après le référendum contre les propositions de ses créanciers - s’est
engagé à mettre en place un plan
de réformes draconien. Ces concessions autrement plus douloureuses
incluent notamment une hausse de
la TVA et une réforme des retraites,
des règles de négociation collective,
du droit de grève ainsi que des licenciements collectifs et des privatisations – dont celle du réseau de
transport d’électricité (SMAIE). Les
fonds générés par ces privatisations
devront être utilisés pour recapitaliser les banques et réduire la dette.
vetage: la question de la supervision
du Fonds monétaire international
(FMI). Dans le document issu de
l’Eurogroupe, les ministres des finances de la zone euro préviennent,
en effet, qu’un nouveau plan ne
pourra se faire sans l’aide du FMI. Or
l’institution dirigée par Christine Lagarde a jusque-là prévenu qu’après
le défaut de paiement grec - Athènes
n’a pas honoré 1,5 milliards d’euros
qu’elle devait au FMI avant le 30 juin
- elle ne comptait pas s’impliquer
financièrement auprès de la Grèce.
Mais la zone euro fait pression et
estime que son soutien constitue un
«prérequis» au déclenchement d’un
troisième plan d’aide.
Ce plan devrait d’ailleurs permettre
à Athènes de combler ses arriérés
de paiement vis-à-vis du FMI.
Quoi qu’il en soit, la question centrale reste de savoir si ce plan permettra ou pas de réduire la dette
du pays: celle-ci s’élève désormais
à plus de 320 milliards d’euros,
Bachir el-Khoury
Un troisième plan de
sauvetage porterait à
320 milliards d’euros le
montant global d’aides
depuis 2010
soit 175% du PIB, contre moins de
150% en 2010, avant l’application
des mesures d’austérité.
Si la dette a atteint ce niveau, c’est
que la politique de consolidation
budgétaire imposée par la Troïka n’a
pas eu d’effet bénéfique sur l’économie grecque. Certes, ce n’est pas
tant la dette qui a augmenté que le
PIB qui a chuté de 20 à 25%. Mais
le troisième plan ne risque-t-il pas,
selon le même procédé, d’empirer
l’engrenage?
Pour convaincre les députés de voter
ces mesures beaucoup plus sévères
que celles rejetées par plus de 61 %
des Grecs lors du référendum du 5
juillet, Alexis Tsipras a mis en garde
contre «la seule alternative», qui serait, selon lui, «une sortie chaotique»
de la zone euro.
Mais le camp de Tsipras reste profondément divisé ; 32 des 149 élus
de Syriza ont voté «non» à ce nouveau programme d’austérité, dont
l’ancien ministre des Finances Yanis
Varoufakis.
Cela risque, selon certains observateurs, de porter un coup à la cohésion et la cohérence de l’équipe
au pouvoir et de provoquer ainsi
des élections anticipées, lesquelles
pourraient aboutir de nouveau à la
formation d’un gouvernement anti-austérité.
La dette grecque s’élève
désormais à 175% du PIB,
contre moins de 150%
avant l’application des
mesures d’austérité
FMI ou pas?
Autre obstacle, cette fois d’ordre
technique, à une éventuelle concrétisation d’un nouveau plan de sau-
La déroutante répétition de l’Histoire
L’histoire a parfois de surprenants échos. Depuis son indépendance, arrachée à l’Empire ottoman en 1830, le pays d’Alexis Tsipras est tombé une demi-douzaine de fois en défaut de paiement.
Après la faillite de 1893, il fut même placé sous supervision d’une
commission financière internationale, composée de représentants
des États créanciers, dont la France, la Grande-Bretagne et la Russie. Celle-ci prit le contrôle du budget et des dépenses publiques
hellènes.
Comment cela s’est-il passé?
Le jeune État disposait à l’époque d’une administration balbutiante et inexpérimentée. Son économie était trop peu diversifiée, tandis que le pays
était, comme aujourd’hui, miné par le clientélisme et l’évitement de l’impôt par les notables. En 1893, près de la moitié des revenus de l’État sont
réservés au paiement des intérêts de la dette. Acculé, le premier ministre
Trikoupis déclare la faillite. Le gouvernement entame alors d’interminables
négociations avec les créanciers, afin de restructurer la dette. Le Parlement
se résigne à la mise sous tutelle par la commission financière internationale, en 1898.
Celle-ci reste à Athènes jusqu’en 1936 - sans toutefois réussir à empêcher
un nouveau défaut de paiement en 1932, à la suite de la crise de 1929.
Numéro 47 | PAGE 10
ECONEWS | in English
CCIAT- Quality Control Laboratories
at the disposal of the Lebanese economic community
On the eve of the workshop on food safety in Lebanon,
President Dabboussi addressed relevant authorities and
the Federation of Lebanese Chambers of Commerce
with a letter in which he announced that the Chamber of
Tripoli and the North puts its Quality Control Laboratories
under the Federation’s umbrella and at the disposal of the
Lebanese economic community in both the public and
private sectors.
and equipped with the latest advanced necessary apparatus to conduct all
tests required by the Ministry (MPH), including tests of heavy metals and
bacteria in chilled and frozen fish.
Since CCIAT addressed the issue of food safety as a subject of high
importance to the public and private sectors represented by various foodproducing industrial institutions, it has become known to the Lebanese
public opinion that our labs pursue the implications of the latest campaign
on the food industry and businesses to help them in their phase of reorganization to fulfill quality requirements within international standards
and norms.
In his letter, Daboussi addressed the QC
Lab achievements and stated:
The letter also included that the Quality Control Lab were approved by the
Ministry of Economy & Trade and the Consumer Protection Department
within the Ministry, as well as by the Lebanese Customs and the Ministry
of Public Health (MPH). He also mentioned that it is holder of the
international accreditation certificate ISO 17025 for more than two years
«As the Quality Control laboratories has
participated in the graduation of health
monitors at the Municipality of Tripoli,
Public Hospital of Tripoli and other private
food sectors, it has also trained more
than 200 trainees on a yearly basis from
the Faculty of Health at the Lebanese
University and other private universities
that require advanced practical training
and techniques in food control at factories
and restaurants, and was organized by
the International Food Safety Conference
(SQUAD) in collaboration with the Faculty
of Health at the Lebanese University, the
Toufic Daboussi
Association of Lebanese Development,
the University of Lille 1 in France, and the advisory and training
services center which was established within our labs to provide advice
on good manufacturing practices (GMP, GHP, GLP) and to assist in the
implementation of quality systems and management of food safety
management ISO 9001 and ISO 22000. In addition, the QC Lab provided
training for cooperatives and small and medium enterprises about the
laboratories techniques and equipment, hence helping manufacturers to
develop products such as nutritional labels to determine the nutritional
values of work on the development of packaging and labeling according to
FDA and the European Union regulations and specifications.”
working toward the common interest
FCCIAL’s aim is to build an increasingly dynamic
and globally competitive Lebanese economy and to
promote the common interest of the four regional
Chambers vis-à-vis the Lebanese Goverment and
other national and international institutions by being:
• The main economic lobbying group in Lebanon
• A versatile service provider
• The Key interlocutor with external parties on
economic issues, specifically those connected to
commerce, industry and agriculture
CCIAB Bldg., 12th Floor, Sanayeh, Beirut
| T: +961 1 744 702
|
email: [email protected] |
www.cci-fed.org.lb
Numéro 47 | PAGE 11
ECONEWS | in English
Export Challenges
Houda Mawad
Committed to national economic issues, the Chamber of
Commerce,Industry and Agriculture in Tripoli & North Lebanon
-CCIAT called for a meeting under the auspices of Minister of
Agriculture Akram Chehayeb with the largest crowd of agricultural
exporters and food industrialists, farmers and agricultural
cooperatives, owners of shipping companies and customs’ agents
to discuss means to overcome obstacles that hinder the flow of
Lebanese exports to Arab markets with the support of the Investment
Development Authority of Lebanon“IDAL”.
«The situation in Lebanon is of
extreme difficulty that we all need
to intensify and join the efforts with
a view to find practical solutions
and alternatives to mitigate the
suffocation experienced by Lebanese
exporters in the agriculture and food
industrial sectors caused by the
closure of land border crossings with
neighboring countries»,said Toufic
Daboussi, President of CCIAT.
In less than one year, two crossings
were closed for Lebanese exports:
«Nassib» crossing, which links
Lebanon by land to the Gulf countries
via Syria and Jordan, and «Al-Walid»
crossing dominated by «Daesh»
and linking Iraq to Lebanon by land
through Syria. The implications of
the «Nassib» closing will be great on
the Lebanese exports after the loss
of the Iraqi market. The Jordanian
and Gulf States markets are now
threatened.
The Cabinet decision to support
exports destined to Jordan and
the Gulf States through maritime
transport
on
02/07/2015
by
allotting US$ 21 million in Treasury
loan is the «result of this national
will of the extraordinary intensive
combined efforts in a spirit of
partnership between the public and
private sectors» said Daboussi.
The Investment and Development
Authority (IDAL) has been in
charge to prepare the necessary
and appropriate mechanism to
compensate the difference of
transportation costs between land
and sea shipping over a period of
7 months. However, there are lots
of complexities that ought to be
resolved in transport and route
options, method of support, in
addition to issues related to logistical,
administrative
and
supervisory
capacity.
but also losses of financial fees for
the benefit of the Lebanese Treasury.
According to Custom’s sources, the
estimated size of the customs decline
at Masnaa crossing represent more
than tens of millions of dollars.
Export by sea: several
options and many obstacles
According to «IDAL», the cost of export
overland to the Gulf states were of
$3,500 in 2011 and rose to $6,700
in 2014, whereas the average for the
cost of transportation by containers
to the Gulf is of $3,650.
Nassib closure would
cost Lebanon more than
a million dollars daily
the closing of «Nassib» crossing on
the Syro-Lebanese borders last April.
«Nassib is a vital artery and lung
of land exports… its closure
constitutes one of the most serious
repercussions of the Syrian crisis
that strikes the Lebanese national
economy since the outbreak of the
war in Syria four years ago» outlined
a recent study by the Chamber of
Commerce, Industry and Agriculture
in Zahle & the Bekaa (CCIAZ).
«Nassib» closure will affect various
productive sectors at the forefront
of which the agricultural sector. With
trucks being parked on the sides of
the roads in the Bekaa and alongside
homes of their owners or drivers,
500,000 tons annually of Lebanese
agricultural production that cross
the borders towards various Arab
countries, have been completely
stopped now and for a long time.
Closure of «Nassib»…
What damages?
«Nassib» is where thousands of
transit trucks and tourist cars cross
the Syrian Jdeidet Yabous checkpoint
down to the area of Masna that is
almost empty now of trucks and cars,
reflecting the decline in the trade
and tourism movement in Lebanon
and affecting more specifically the
Bekaa region.
The deadly serene international road
of Beirut - Damascus across the
Bekaa valley down to the border area
of Masnaa confirms the extent of
the damage caused to the sectors of
agriculture and land shipping since
«Nassib» closing means economic
and financial disaster. According to
some exporters, each day of closure
would cost Lebanon more than a
million dollars, representing the losses
of agricultural and industrial exports,
The goods that will be exported
by container are the food industry
products, and certain types of
agricultural products such as
potatoes, grapes, apples and citrus
fruits due to the presence of abundant
quantities of locally produced and
the ability of these products to adapt
relatively long time before damage.
IDAL estimated that Lebanon’s
exports to the Gulf states and Jordan
during the second half of 2015 to
reach 276 thousand tons, equivalent
to 11,057 truck loads and to a daily
average of 53 trucks, which means
that this quantity need support for
this period of time only.
Different transport options..
The alternative
for Lebanese exports…
inevitably sea line
shipping!
Different routes…
IDAL support has been calculated on
the basis of a period of 6 months,
and after studying marine transport
lines and the means available and the
costs. However, the sea freight by ferry
includes more than one option: The
truck and the driver on the ferry at a
cost of $ 9,200 (round-trip), or trucks
only at a cost of $ 8,600 (round-trip),
and the driver can go by plane to meet
his truck at a cost of $ 300.
«IDAL» indicated that Duba port
in Saudi Arabia is the best for the
shipment of Lebanese products
through the use of ferries which
carry trucks, and then trucks go by
road to their final destination.
Shipping directly to Duba requires
crossing the Suez Canal, noting that
ferries can cross the channel and go
first to the port of Aqaba to unload
part of their cargo there and then
continue to Duba port in Saudi Arabia.
Ferries can also have a different
paths starting from Lebanese ports:
They can take the direction of the
«Port Said» in Egypt, and then go
inland to Egyptian «Safaqa» port,
then transport by a small ferry to
the port of Duba and continue from
there by road.
Many obstacles for «Ro-Ro»
and «Ropax»
The obstacles outlined by IDAL
regarding shipping by ferries are
multiple: with only one shipping
available on a weekly basis, goods
packaging must be made one day
before the ship leaves the port, which
requires a high readiness of logistics
in Lebanese ports. According to
Hassan Jaroudi, President of the
Syndicate of Maritime Shipping
Agents, the port of Beirut is busy
enough and is therefore unable to
withstand the pressure passage
of 70 trucks daily on board of the
steamship «Ro-Ro»; therefore he
believes it is better to use the port
of Tripoli.
Moreover, the time for the arrival of
the goods shipped by sea ferries is
ranged between 15 days and 30 days,
augmented by unloading in ports
procedures.
On the other hand, the decision of
supporting the difference in costs
between maritime shipment and land
transportation has been welcomed
by the business community and the
farmers. Chadi Massaad, head of the
Lebanese – Omani Business Council
sees that the decision to support
export agricultural products for seven
months cannot be a fundamental
solution to the crisis, and considered
in a statement «that this file needs a
different approach based on the idea
that maritime export of Lebanese
products need to be secured
permanently, and not for a specific
period of time, because the bet on
the re-opening of land crossings is
misplaced…»
Numéro 47 | PAGE 12
ECONEWS | in English
Advocacy for an agri-export policy
The Business Development Expert and
Advisor to the Chamber of Commerce
of Saida and South Lebanon, Andraos
Bacha, gave Econews the must tools
that Lebanon should use to export better
agricultural crops. Which strategy and
policy we need to improve the sector, is
one of the main answers he shares with
our readers.
Andraos Bacha
Overview of the agricultural sector in Lebanon:
Fruits & Vegetables
There is a clearly defined market for a range of fresh fruits and vegetables
within Lebanon. Production, import and export figures indicate that, for the
fruits and vegetables, there is a market with a value in the region of around
US$1.2 billion.
Despite being a potentially strong producer, Lebanon is still at present a net
importer of several crops during off season specially onions and potatoes
which are imported mainly from Egypt. Imports of potatoes from Saudi
Arabia are also relatively important.
The export figures for the past five years showed that the Lebanese fresh
fruits and vegetables exports scored around an annual average of 550 000
tons. Citrus fruits and potatoes represent more than 50% of the Lebanese
exports. Six out of the 12 main export partners of the Arab countries
consume around 87% of the volume of agricultural exported products. The
main importing Gulf countries are Saudi Arabia followed by Kuwait and the
Emirates. These markets remain traditional ones. Moreover there is a huge
competition in these markets from our neighboring countries namely Egypt,
Jordan and previously Syria. It is worth to mention that more than 50% of
apple fruits are exported to Egypt, and most of our bananas were used to be
exported to Syria and Iraq but due to the current situation, exports of these
crops have decreased and other markets have been introduced.
Characteristics and main actors
The main actors involved in the agriculture value chain are input suppliers,
farmers, middlemen/intermediaries, packers/exporters, wholesalers and
supermarkets
At the household level, agriculture is mainly a part time activity,
complementing other production or service activities. FAO surveys reveal
that the average size of holdings is small which is reflecting the structure of
this activity and the spreading of the farms. Fragmentation and small sizes
of holdings are characteristic of Mount Lebanon and the South. The sizes
are a little larger in the Bekaa and the coastal plains.
There are more than 100 packinghouses in Lebanon that serve the export
markets. Moreover, Lebanese exporters can be grouped into three categories,
the first works all year round, the second works seasonally, and the last
category exports to Europe and other niche markets.
The packinghouses are located in the main production areas of Lebanon,
which are the South, North, Mount Lebanon and the Bekaa. Nearly all
Lebanese exporters operate with semi-mechanized packing stations, mostly,
in the case of orange and other citrus exports.
In the South, there are around 20 packinghouses; the main exports are
citrus, bananas, watermelon and avocado. The exported produces from this
area recorded an annual average of 100 000 tons.
Lebanese fruits and vegetable exports to the European market and other new
niche markets are still as low as 2% compared to the exports to the traditional
markets. The exported produces are table grapes, cherries and herbs.
There are several wholesale markets of different sizes in all Mohafazats. The
seven main markets are located in the Bekaa (Fourzol and Qab Elias), Beirut
(Sin el fil, Jnah), Nahr Ibrahim, North (Tripoli) and South Lebanon (Saida).
These markets sell in bulk, and most of the packers buy their produces from
these markets. Within Lebanon market supply, there are few wholesalers
that led the supply to the local supermarkets.
The supermarket’s sector is still relatively undeveloped when compared to
North European markets. I estimate the shares of the Lebanese supermarket
sales of fresh fruit and vegetables do not exceed 25% compared to 90%
in Europe. For the wholesale markets, they are of different sizes and are
located in all Mohafazats.
Main constraints
Agricultural sector is facing various constraints at all levels of the value
chain, from upstream on the production side to downstream in the end
markets. Besides the problems of an overall lack of modernization, there is
a general neglect of the sector in favor of other sectors.
Farmers are facing constraints that mostly are unable to solve on their own;
they live with high costs of inputs as well as for taking their product to
the market. Resolving these constraints shall need a combination of efforts
from the government and the stakeholders, and also requires innovative
solutions. The bottom line is that Lebanese farmers are not competitive
except in traditional markets. On the other hand, there are significant
losses all along the supply chain due to lack of appropriate postharvest
technologies, starting at the farm immediately after harvest all the way
to delivery from the packinghouse. This is due to the limited expertise in
postharvest management in handling product, that is, in ensuring that
grading, packaging, transporting and marketing of fruits and vegetables
destined for exportation operate efficiently. It is obvious that ungraded
product get devalued while graded product obtains premium pricing and
is a requirement for entering certain markets. Adding to the mentioned
constraints, there is the current and most important constraint that is
related to land freight risk problems.
IDAL support for exporters
The government initiated in 2001 an export promotion program through
IDAL that supports exporters to grow their markets and boost the volume
and value of their exports. The program provides incentives to farmers and
exporters to improve their operations so as to better satisfy the quality
requirements of the traditional and new markets quality demands. Thanks to
provided support, farmers are now keen to adopt good agricultural practices
and apply for GlobalGAP certifications. Packers have also improved their
packinghouses operations and many of them have gotten ISO 22000 and
HACCP certifications. Through this program, quality of exported products is
being controlled by a third independent party assigned by IDAL. However, the
cost of export sales is still hindering the growth of exports which is mainly
affected by the cost of transport especially in the past couple of years due
to the political situation in Syria. Accordingly, the Lebanese products are
facing a high competition in our traditional markets from other countries
such as Turkey, Egypt and Morocco.
Even though the government has lately reacted toward providing alternative
solutions to the land freights, it is still an ad hoc solution for short-term
issues and does not serve the sector at the medium and long terms.
Numéro 47 | PAGE 13
ECONEWS | in English
What strategy to overcome major threats and
improve exports
There are significant constraints at the policy level that need to be addressed
for Lebanon to succeed. Without a strategy for exports, and implementation
of the strategy, export activities will continue to be ad hoc with little potential
for growth. While the private sector role is the business side of export
promotion, there are some critical responsibilities for the government,
especially in regulating and controlling the implementation of grades and
standards. Private-Public Partnerships are crucial to achieve regular annual
growth for the industry over the next decade.
A national strategy could be implemented at several levels of the fruits and
vegetables value chain addressing the following:
• Boost production, productivity and quality standards for export through
technology transfer, and extension through the support of the Ministry
of agriculture to expand farmer’s acceptance to adopt best agricultural
practices and to provide training extensions agents to train and advise
producers on improving product quality and make available to farmers
new varieties that meet export market needs.
• Upgrade post-harvest infrastructure by increasing efficiency, added
value, and quality standards through the use of new technologies and by
providing incentives to agri-businesses.
• Facilitate access to financing by making available credit for financing
exports.
• IDAL to better support exporters in repositioning themselves in traditional
markets and opening new markets through export promotion supports and
by facilitating participation in trade fairs and exhibitions, trade missions,
study tours, training and counseling in export procedures.
• Establish an Export Promotion Board constituted among public and
private stakeholders. The mission of the Board will be to develop, expand
and promote Lebanese agricultural products to increase competitiveness
and achieve stronger positions in foreign markets.
Women Business
Empowerment
Apart from being caring mothers and
amazing
housewives,
women
nowadays play a huge role in our
society. To cope with this amazing
shift and to help women blend in
the business world, CCIAS has
started with SouthBIC -as part of
its continuous support to boost
the different business sectors in
Lebanon- its Women Business Empowerment initiative on the 13th of
June 2015 to train women on the basic principles of Branding, Marketing,
Packaging, Food Safety and Business Registration. The trainings were
spread along 4 days and tackled topics as follows:
The first day discussed branding, which is a major player in every business.
During this training, women were exposed to the principles of branding
and its importance in the development of any business.
On the second day, the training encompassed the different methods
of opening and registering a business. Opening up a business requires
several steps and documents that many entrepreneurs might not be
aware of. This training showcased the different types of businesses and
the requirements of opening up each type and the related costs.
The third day discussed a major issue that is currently highly important in
Lebanon: Food Safety. In Lebanon, food safety has long been a major concern
due to the lack of supervision and monitoring that leads to business owners
disdaining the importance of applying strict food safety measures. With
the rise of the awareness on the importance of food safety, this workshop
has closely discussed food safety management, the international standards
and how to get their respective certifications, and most importantly how an
entrepreneur can boost his business by applying these food security measures.
In brief, the Women Business Empowerment is deemed successful; a
good number of women attended the meeting and have shown great
interest in these trainings. CCIAS and SouthBIC are driven by this success
to organize more of such initiatives.
Competitive advantge of
lebanon for agriculture sector
Head of the Agriculture Department in the Chamber of
Commerce, Industry and Agriculture of Beirut and Mount
Lebanon, Elie Massoud, shares with our readers the
competitive advantages of Lebanon in the agriculture
sector and how to take advantage of it.
Agriculture has long constituted one of the main wealth of Lebanon
(33% of GNP), benefiting from the strategic geographical position of
Lebanon, the diversity of its ecosystems, its fertile soil, availability of
water, and the diversity of reliefs and microclimates that allow for a
wide variety of crops with high added value throughout the whole year.
However, agriculture has decreased during the last forty years.
Despite this fact, agriculture in Lebanon still represents an important
sector of the economy thanks to the private developmental initiatives
due to the absence of public investment in this sector, and in view of
the weakness of the budget of the Ministry of Agriculture. Nonetheless,
the sector was able to resist with the help of international organizations
and their involvement in the implementation and the establishment of
several agricultural and rural development projects, and this despite all
the difficulties, especially the competition from neighboring countries
that support their agricultural sector significantly.
Moreover, agriculture is one of the most important sectors to limit rural
exodus and ensure food security.
‫ اأ�سـرع واأ�سمن و�سيلة حلل املنازعات‬:‫التحكيم‬
‫ يعن��ى بف���ض‬،‫ كاأول مرك��ز م��ن نوع��ه يف لبن��ان‬١٩٩٥ ‫اأن�ش��ئ املرك��ز اللبن��اين للتحكي��م ع��ام‬
‫ ويعم��ل با�ش��تقاللية‬،‫املنازع��ات الناجم��ة ع��ن العق��ود التجاري��ة واملالي��ة والهند�ش��ية اأو املق��اوالت‬
‫و�ش���رية تام��ة و�ش��فافية مطلق��ة م��ن قب��ل حمكم��ن معروف��ن م��ن ذوي اخل��رة واملناقبي��ة‬
.‫وال�ش��معة احل�ش��نة‬
ARBITRATION: THE FASTEST AND SUREST WAY TO RESOLVE DISPUTES
The Lebanese Arbitration Center was established in 1995 as the first center of its kind in Lebanon. Specialized in settling disputes
arising from commercial, financial, engineering and construction contracts, the center operates in an independent, confidential and
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Numéro 47 | PAGE 14
ECONEWS | in English
Bekaa Valley… An Attracting Agricultural Destination
The Bekaa Valley is located about 30 km east of Beirut.
The valley is situated between Mount Lebanon to the
west and Anti-Lebanon Mountains to the east. It forms the
northeastern most extension of the Great Rift Valley, which
stretches from Syria to the Red Sea. The Bekaa Valley is
about 120 kilometers in length and has an average width
of about 16 kilometers. It has a Mediterranean climate
of wet, often snowy winters and dry warm summers. The
region receives limited rainfall, particularly in the north,
because Mount Lebanon creates a rain shadow that
blocks precipitation coming from the sea. The northern
section has an average annual rainfall of 230 millimeters,
compared to 610 millimeters in the central valley. Two
rivers originate in the valley: the Orontes (Asi), which flows
north into Syria and Turkey, and the Litany, which flows
south and then west to the Mediterranean Sea.
Bekaa agricultural export report from 2008 till 2014
As part of its mission, the Chamber
of Commerce of Zahlé and the
Bekaa (CCIAZ) is collecting data
for the Bekaa agricultural exports,
through issuing certificates of
origins. Since the amounts declared
are not accurate, CCIAZ has been
adjusting the numbers according
to real prices of different fruits and
vegetables in the wholesale market,
in order to have reliable statistics
and data for the products exported
from the Bekaa valley.
On the agricultural level, the Bekaa valley has a wide range of produced
crops during the whole year; in winter: wheat, barley, alfalfa, cabbage,
cauliflower, lettuce, leafy vegetables (such as parsley, mint, rocca ….) and in
spring and summer: potatoes, vegetables (in greenhouses and open fields),
and fruits (such as apples, grapes, pears, peaches, plums, cherries, olives,
kaki, pomegranate …)
Several advantages make of agriculture in the Bekaa Valley a main attracting
activity:
- Vast agricultural area: 43% of Lebanon’s agricultural surface with high
fertile soils.
The value of agricultural exports
in 2008 were around US$ 168
million and have increased in 2009
and 2010 to reach the US$ 253
million. After 2010, the value of
exported products has decreased
dramatically to reach the value of
US$ 207 million in 2014.
- Different micro climates leading to different production seasons: North
Bekaa products (Qaa area) are harvested earlier than those in mid and
south Bekaa.
- High differences in temperature between days and nights which allows the
production of high quality products.
- Low relative humidity during the production season making the pest
control easier and reducing the cost of treatments.
In 2011, the value reached its lowest
level (US$ 192 million) due to the
Syrian conflict. Lebanese exporters
tried to find alternative markets in
Europe, Asia and USA. The value
of exports increased to US$ 220
million in 2012 and to US$ 221
million in 2013.
- Many lakes and rivers are available; the Bekaa Valley is rich in water and
allows irrigation of crops throughout the whole year.
- The snow covers large areas during winter which enrich the underground
water that could be used in agriculture during the growing season.
- Wide range of crops could be produced, in open field as well as in
greenhouses.
- Availability of post-harvest units equipped with new packaging and cooling
techniques.
The main new markets were: Holland, Germany, United Kingdom, Turkey,
Togo, Russia, Malaysia, Nigeria, Kazakhstan, Liberia, Bulgaria, Poland,
Norway, India, Sweden and Spain.
- The location of the Bekaa at the Syrian border provides big exporting
opportunities for farmers and traders (unfortunately the Syrian crisis has
affected lately the flow of goods toward the Arab countries).
The main products exported to these new markets were: Table grapes,
cherries, apples and other fruits and vegetables.
300,000,000 250,000,000 50,000,000 0 2008 206,634,800 100,000,000 221,039,376 New techniques have been introduced during the last years, especially the
solar and wind energy for irrigation and for producing electricity in order
to save money and reduce the production costs. Also, new varieties were
introduced especially in grape, pome and stone fruits in addition to new
production techniques in some areas such as wall apple and pear.
219,612,881 150,000,000 191,960,433 - 3 big wholesale markets are available: in Baalbeck, Fourzol and Qab Elias.
253,461,186 200,000,000 198,836,780 - Animal production is developed (cattle, sheep, goat and poultry farms, in
addition to honey production).
Bekaa agriculture products export ($) 167,904,605 - A large number of agro-processing units is available, which helps the
development of the value chains (fruits and vegetables, dairy products,
wine, cereals,…).
2009 2010 2011 2012 2013 2014 Numéro 47 | PAGE 15
ECONEWS | in English
As shown in the table below, oranges were the most exported product in
2008 and 2010 with respectively a value of US$ 52 million and US$ 57
million. In 2009 and 2012, apples dominated the agricultural exports with
respectively a value of US$ 51 million and US$ 67 million. Potatoes were
the most exported agricultural products in 2011, 2013 and 2014 and valued
respectively US$ 46 million, US$ 62 million and US$ 49 million.
KSA
2008
2009
2010
2011
2012
2013
2014
most
exported
product
orange
apple
orange
potato
apple
potato
potato
Value $
52,206,667
50,941,687
57,296,785
46,026,572
66,704,296
61,600,673
48,509,771
During the period of 2008-2014, the main importing country was the
Kingdom of Saudi Arabia (KSA) with values ranging from US$ 55 million in
2011 to US$ 92 million in 2010, followed by Jordan, Egypt, Syria and Iraq.
The main products imported were potatoes, oranges and grapes.
80,000,000 92,009,238 77,547,989 72,436,938 64,142,267 60,000,000 62,455,947 58,143,564 55,205,525 40,000,000 20,000,000 0 2008 2009 2010 2011 2012 2013 Main Lebanese Vegetable products
Thousand $ Tons Net
Exports in 2015 (5 months)
Coffee
9,095
1,124
15%
8.03
Bananas
7,131
22,090
12%
8.08
Apples, pears and quinces
6,471
30,186
10%
8.05
Citrus fruit
5,851
28,127
9%
11.05 Flour
4,876
2,790
8%
7.01
Potatoes
4,772
19,137
8%
9.1
Ginger, saffron, turmeric, thyme
3,363
541
5%
7.13
Dried leguminous vegetables
2,211
1,838
4%
7.05
Lettuce and chicory
2,102
1,991
3%
1,886
5,411
3%
Other
13,920
15,853
23%
Total
61,678
129,088
100%
11.01 Wheat or meslin flour.
Main Lebanese Vegetable products
Thousand $ Tons Net
Imports in 2015 (5 months)
%
10.01 Wheat and meslin.
61,146
230,057
15%
8.02
42,310
6,558
10%
10.05 Maize (corn).
38,435
189,435
9%
9.01
Coffee
28,115
9,169
7%
7.01
Potatoes
27,444
57,910
7%
10.06 Rice.
25,972
30,305
6%
12.07 Other oil seeds and oleaginous fruits
24,160
13,971
6%
7.13
19,457
20,408
5%
14,161
3,254
3%
13,376
6,209
3%
Other nuts, fresh or dried
Dried leguminous vegetables
12.09 Seeds, fruit and spores
2014 %
9.01
HS
KSA Imports from Bekaa Valley ($) 100,000,000 HS
12.02
Ground-nuts,
not
otherwise cooked
roasted
or
Other
114,754
178,893
29%
Total
409,330
746,169
100%
80,000,000 Main Destinations of Lebanese Vegetable Products in 2015 (5 months)
70,000,000 60,000,000 Countries
50,000,000 40,000,000 30,000,000 20,000,000 10,000,000 Jordan Egypt Syria Iraq UAE Kuwait Qatar %
Syrian Arab Republic
11,033
30,920
18%
Saudi Arabia
7,800
19,161
13%
Jordan
5,998
13,144
10%
Egypt
5,175
19,894
8%
2013 United Arab Emirates
4,996
6,517
8%
Qatar
4,041
4,007
7%
2014 Sudan Tons Net
2012 0 KSA Thousand $
Kuwait
2,833
11,987
5%
Iraq
2,243
7,602
4%
Turkey
1,632
931
3%
Oman
1,293
5,695
2%
Other
14,634
9,230
22%
Total
61,678
129,088
100%
Main Sources of Vegetable Products in 2015 (5 months)
Countries
Thousand $
Tons Net
%
Ukraine
50,585
203,334
12%
Egypt
35,132
62,622
9%
China
24,943
12,425
6%
Brazil
24,932
8,951
6%
United States
22,749
7,304
6%
Russian Federation
21,773
83,428
5%
Sudan
19,213
11,215
5%
Syrian Arab Republic
17,059
55,454
4%
Iran, Islamic republic of
15,436
2,326
4%
Italy
15,087
16,908
4%
Other
162,421
282,202
39%
Total
409,330
746,169
100%
Numéro 47 | PAGE 16
ECONEWS The Chambers’ Newsletter
Feel like at home….in the Boutique-hotels, charming
touristic Gites all over Lebanon!
Even if the economic situation was in a better shape,
people would choose to spend their holidays in charming
places other than regular hotels. This is the “trend” in foreign countries, and the best way to face daily stressful life
in the cities at cheaper prices but with a great quality of
accommodation.
In Lebanon, charming touristic Gites are also booming all over the territory.
Tourists, locals, lovers, or simply singles looking for peace and a nice view, can
discover a selection of four “boutique-hotels”…
For those who are interested in discovering Lebanon richness of taste, colors,
mountains, rural areas and not only discover Beirut, it is possible! And if you
are not a huge fan of five stars hotels, and fed up with private beaches and
partys on roof tops all nights…You only wish to see the sea view and the
mountains… Here are few refreshing alternatives for that kind of journey.
Differences with regular hotels?
More cozy, often cheaper and with great quality. Also less commercial, especially architecturally speaking. Between a home owner and a touristic place,
offering great services in a comfortable, warm and charming way. Less pretentious than palaces, often owned by a couple of natural persons that welcomes you at the door with a smile and taking their time compared to hotel
welcoming that are colder at the front desk. It is certainly a come back to
nature and to a pure welcoming.
Where to find THEM in Lebanon?
There are more than twenty all over the territory, it is a booming sector even
though the exact data is not yet available. Few persons are renting houses
from Lebanese of the Diaspora that left the country a few years ago to make it
a lovely Boutique-Hotel. Other promoters are doing their best to find traditional houses, richness of our patrimony in several regions. And who could say
that in Lebanon you can not find everything you wish?
Whether in Tyre, by the sea in the South, or in the charming Beiteddine with
an “air de Provence”, or in Zahle countryside like the Bekaa to discover rural
areas, or in the Al-Mina Port of Tripoli in the North, here are few addresses of
so called Boutique-hotels where you can spend an hour, a week-end or your
holidays.
DAR ALMA
Boutique hotel in Tyre (Sour) - South Lebanon
“We had a lovely stay in Tyre, at Dar
Alma and enjoyed it a lot. The place
is wonderful, well designed, with friendly people. And the breakfast was nice
as well. Obviously we were among the
first guests…” this is what we can
read in the online column’s describing
the accommodation at Dar Alma. Dar
Alma is a 19th century traditional Lebanese house, and is located in one of the oldest neighborhoods of Tyre.
While wandering around the narrow streets, you will first hear the whisper
of the waves, then the sea. Who is Alma? She is Philippe’s mother. A real
estate specialist, Philippe decided a few years ago to bring life back to this
old Tyre house. Along with his wife, Céline, he supervised and took care of
each and every detail during the rehabilitation process… You don’t name
a place after your mother without aiming high. Notice the house’s bright
yellow walls, as if they were floating above the sea. Dar Alma & the sea? Life
in Tyre has always been linked to the Mediterranean. The city was one of
the major Phoenicians seaports, and nowadays, the fishermen community
remains an essential part of its fabric. Dar Alma is halfway between the land
and the sea. The house was literally built on the edge of the shore and most
rooms offer a sea view. Moreover, the hotel’s guests have a private access to
the beach
BOUYOUTI
Bed & Breakfast in Beiteddine
“Bouyouti” is an extraordinary place,
nestled in the heart of the Chouf Mountains, halfway between Deir El Qamar and
Beiteddine. Accessed by a paved pathway
bordered by flowers, it announces, from
the first few steps, that you have just lifted the veil off a jewel, possessing the
charms of Tuscany and Provence combined. Several small houses surrounded
by terraces and fruit trees are scattered across ‘Bouyouti’, a large hillside estate. Strolling about the domain, you are
bound to come across a large pool, several gardens and even a small chapel that
completes the serene atmosphere of a place where, as far back as the 19th century, Emir Bashir liked to relax. Roula, the hostess of this lovely place, welcomes
you with a smile that you will not forget. The world of Roula, writes l’Orient-Le Jour
is “optimistic and friendly.” Her style, “a pretty blend of colors, flowers and lucky
charms.” Designer and decorator, Roula brightens each detail that catches your
eye with her unique signature: from the choice of flowers to the bed linens, from
the decoration of the guesthouses to the presentation of breakfast. And for your
breakfast, you will be happy to discover local products.
Beit El Kroum
Boutique Hotel in Zahle-Bekaa
Located 5 minutes’ drive from Zahle’s city
centre, Beit El Kroum Boutique Hotel offers cozy accommodation along with free
Wi-Fi, a bar and outdoor pool. It boasts
views of the Bekaa plain extending from
the north to the south.
Furnished with a warm décor, all units
at Beit El Kroum Boutique Hotel include
a flat-screen satellite TV and private bathroom with free toiletries. The suites feature a separate living area. You can dine
at the hotel’s on-site restaurant, which serves a buffet of international cuisine every
Sunday. Some of the dishes are organic, with vegetables freshly picked from the
hotel’s garden. The bar has relaxing views of the Bekaa plain, an ideal place to
unwind with a refreshing beverage.
BEIT EL-NESSIM
In Al-Mina Tripoli
Beit el Nessim is located in the old town
of El Mina, Tripoli, where the streets are
too narrow for automobiles traffic. El
Mina is a Mediterranean port city graced
by a long seaside boardwalk, much like
the old ports of Greece and North Africa; small gardens are strewn among flat
rooftop houses. It is said that El Mina
used to be all white. The first time I walked around El Mina I was reminded of the
city of Grenada walking up to the glorious Al Hambra sinuous cobble stoned
streets where each house has its small garden and flowering bougainvilleas wave
their greetings. Unlike the other townships of Tripoli, El Mina welcomes you on a
nearby main street, many owner/ operated pubs, restaurants, sidewalk café, and
a few shops, making the location favorable by giving the area life in the evening.
Thus guests can find local entertainment in the evening. The guest house is a
historic landmark that faces the walled garden, and features a rooftop terrace,
and an interior courtyard. The restoration began in December 2007, and was
completed in 2012. Visitors will notice a conscious effort to preserve the unique
style and architectural details of the building; while integrating the amenities of
modern comfort with style, elegance and integrity to the original design. Once
inside, you will enjoy harmoniously designed spaces, tastefully furnished rooms,
healthy gourmet breakfasts, warm hospitality, yoga and meditation classes, and
ambience that culminates in a peaceful oasis away from everyday life.
ECONEWS The Chambers’ Newsletter
Numéro 47 | PAGE 17
Syrian refugees: a mitigated impact on the economy?
The Syrian crisis has caused several damages to the
Lebanese economy, affecting mainly tourism, exports,
investment and public finance. But it also had some
positive impact, propelling Beirut port’s activity, while
Syrian refugees contributed to an additional growth of
1.3%, according to a UN report.
Syrian refugees have not only a
negative impact on the Lebanese
economy. They also contribute
positively to growth, mainly
through local consumption of
goods and services. This is the
conclusion of a study that was
commissioned by UNDP and
UNHCR to assess the impact on
the Lebanese economy of the
humanitarian aid provided by
some UN agencies to the Syrian
Refugees in Lebanon.
According to the report, the
injection of USD 800 million
aid in 2014 was reflected by an
additional growth of 1.3% in
the Lebanese GDP. In fact, every
US$ 1 spent on humanitarian
assistance has a multiplier effect
of US$ 1.6 in the economic
sectors, according to the report.
In other words, the disbursement
last year of US$ 800 million of
humanitarian assistance by the
the Number of
containers at the port
increased by 8% in both
2013 and 2014, contrasting
with the general slowdown
of the economy
four UN agencies translated into
US$ 1.28 billion in the Lebanese
economy.
In terms of allocation, around
44% of the aid package was
injected
into
the
economy
in the form of direct cash to
beneficiaries (most of which in the
form of WFP food cards); more
than 40% was spent in the form
of in-kind purchases; and 14%
was spent on payroll of UN and
implementing partner personnel.
The sectoral distribution of aid
expenditures shows that the
highest share of aid was allocated
to food products (27%), followed
by real estate, which includes
rents (14%), chemicals, which
includes pharmaceutical products
(9%), educational services (7%),
transport (5%), clothing (5%) and
health (5%).
On another level, the Syrian crisis
has indirectly propelled the activity
of the Beirut port, as a result of the
drastic fall in the activity of Tartous
and Lattakie ports. The number of
containers increased, in fact, by 8%
in both 2013 and 2014, contrasting
with the general slowdown of the
economy.
The UN report yet highlights that
while it helped mitigate the effects
of the Syrian crisis, the injection of
US$ 800 million did not completely
offset the adverse economic effects
mainly in the realms of foregone
tourism and contracting exports. In
fact, a simulation of the combined
effect of a 23% decrease in
tourism volume, a 7.5% decrease
in exports, and the injection of
the same aid package results in
negative GDP growth of -0.3%
instead of the initially obtained
positive growth of 1.3%.
A cost of US$ 4.5 billion
every year
These empirical regressions echo a
recent statement by the Governor
of Banque du Liban (BDL), Riad
Salameh,
who
said:
“Syrian
refugees cost directly around a
billion dollars a year and US$ 3.5
billion indirectly, based on a study
made by the World Bank.” And
that the “improvement in internal
trade and consumption does not
compensate the costs incurred,” he
further added.
while unemployment, poverty and
inequalities also continued to rise.
In fact, unemployment have doubled
in three years, reaching 20% by the
end of 2014 (against 8.8% in 2010),
while wages have decreased as a
result of competition, and the share
of informal work has increased.
According to a survey conducted in
2013 by the Economic and Social
Commission for Western Asia of
the United Nations (ESCWA), 71%
of Syrian refugees live below the
poverty line, while 75% of them
have no qualifications. Hence, in
the categories of less skilled jobs,
a loss of 14% of wages had already
been noted back then. This adds to
an already fragile labor market in
the country. According to the World
Bank, Lebanon created 3,800 jobs
per year between 2005 and 2009,
absorbing only a sixth of 22,000
Lebanese who enter each year the
market.
As a result of this growing
unemployment, poverty rate has
also increased. It is believed that
170.000 Lebanese,or about 4% of
the population, have fallen under
the poverty threshold (of less
than one dollar per day) over the
Every US$ 1 spent on
humanitarian assistance has
a multiplier effect of US$
1.6 in the economic sectors
past years. This number adds to
around one million Lebanese, or
25% of the population, who were
already living under the poverty
line.
The negative impact of the
massive number of refugees
is also felt in the quality of the
already poor services provided by
the State; around 57% of public
schools’ students are now Syrians,
while refugees consume more
than 26 million cubic meters of
water (7% of the total Lebanese
consumption) and around 300
megawatts (MW) of electric
power. Before the Syrian crisis
emerged, Lebanon was already
suffering from an annual energy
shortage of 700 MW, with a local
production of 1,500 MW, against
a demand of 2,200 MW.
The Syrian crisis has, in fact, many
negative repercussions: on the
growth level, for example, although
a rebound was observed in 2014,
the country still lags behind when
compared with growth rates of
more than 8% on the eve of the
Syrian conflict. According to the
IMF, growth should stabilize at the
current lower-end during the next
two years and will not reach 3%
before 2017.
IMF: 30% of Refugees will remain in
Lebanon by 2019
In parallel, debt continued to grow,
reaching almost US$ 70 billion,
or around 145% of GDP - one of
the highest ratio in the world -,
In this context, the Lebanese government decided early this year to start
regulating the labor market by imposing a work permit to the Syrians. To
renew their residence, refugees must now commit not to work, or find an
employer and give up their refugee status.
In its last report on Lebanon, the International Monetary Fund (IMF)
evoked the hypothesis of a gradual return of Syrian refugees to their
homeland starting 2016, saying however 30% of them will remain in
Lebanon by 2019. According to this scenario, coupled with growth
averaging 3.7% per year, unemployment would only drop to around
18%, against 20%at present. Even with stronger growth of around 5%,
unemployment would remain above 15%.
ECONEWS The Chambers’ Newsletter
Numéro 47 | PAGE 18
The Chamber of Beirut and Mount Lebanon at the 9th World
Chambers Congress
Hana Nehmé Haidar
The sumptuous Italian city Torino hosted at LINGOTTO Center between 10 and 12 June 2015 the 9th World Chambers
Congress organized by the ICC World Chambers Federation.
Held every two years in a different region of the world, the
Congress is the only international forum for chamber leaders
& executives to share best-practice experiences, exchange
insights, develop networks, address the latest business issues affecting their communities, and learn about new areas
of innovation from chambers around the world.
How to Face
Challenges?
Internationalization
Speakers stressed on the importance
of opening up the global market within
WTO rules to specific niche products
and subsequently monitor the impact
on the global economic activity. Within
this context, the focus should be on
supporting SME’s as key elements
to leverage growth and inclusive
development.
Rabih Sabra with Vincenzo Ilotte, President of
Torino Chamber
A delegation from The Chamber of
Beirut & Mount Lebanon chaired by
the Director General Mr. Rabih Sabra,
took part in this international event
that assembled a global community
of more than 12,000 chambers
of commerce, to learn more how
chambers can serve, strengthen, and
support their member companies.
Workshops, Exhibition and
Awarding Competition
Over three days, the program run
plenary sessions tackling global
business topics such as integration
in international trade, WTO reforms
requirements, etc. Parallel Workshops
were organized on topics related
to Chambers services such as the
future of certificates of origin &
membership, youth entrepreneurship,
finance for SMEs, digital Chambers,
ATA carnet, etc.
The Congress provided also an
opportunity to select through the
Competition awards sessions most
innovative programs, services and
projects undertaken by chambers of
commerce from all over the world.
A spacious area of LINGOTTO venue
was dedicated to the Exhibition that
accommodates different networking
and business activities to promote
products and services of Chambers,
international programs and local
producers such as wine houses and
clothing factories.
Insights
The
World
Chambers
Congress
welcomed high caliber speakers, CEOs
and senior executives from worldwide
Chambers who shared their testimony
and experiences with the wide audience.
Among the main tackled topics:
Digital environment
Chambers
with
Online
A selection of Chambers presented
their approach and products on the
level of digital services among which
Mexico Chamber, Tunisian Info Cham
Portal, PYMES within Barcelona
Chamber and the World Chambers
Network presented by Paris Chamber.
Future of Certificates of Origin
Guest speakers tackled the WTO
agreements on rules of origin
that are still on negotiations since
decades with no tangible progress.
Stuttgart & London Chambers
of
Commerce
underlined
the
importance of Certificates of Origin
in internationalization context on the
level of security and traceability of
goods and reliability of Chambers in
certification rules.
La Venaria Reale, prestigious venue of Gala Dinner
World Chambers
Competition: Four
Categories .. Four winners
The Competition awards aimed at
selecting most innovative program or
service undertaken over the past two
years by chambers of commerce from
all over the world. Four competition
sessions were organized in parallel
covering four main categories. The
winners of the 2015 World Chambers
Competition are as follow:
Best
advocacy
project:
Santiago
Chamber of Commerce (Chile) Electronic Registry of all suppliers to
the Chilean state
Best unconventional project: Calgary
Chamber of Commerce (Canada) - PostFlood Recovery and Business Continuity
Best Corporate Social Responsibility
(CSR): Finland Chamber of Commerce
(Finland) – Women Leaders Program
Best job creation & business
development project: Kocaeli Chamber
of Industry (Turkey) - “Our village”
Production Center Project for the
Disabled
Business Meetings
Networking meetings headed by Mr.
Sabra took place during the conference
among which:
Meeting with President of Torino
Chamber of Commerce
The meeting with Mr. Vincenzo Ilotte,
President of Chamber of Commerce,
Industry, crafts and Agriculture of
Torino focused on potential cooperation
and partnership opportunities in
strategic business sectors between the
two Chambers.
Meeting with Secretary General of
Commercial Arbitration Center (CAC)Gulf Cooperation Council (GCC)
The discussions with Mr. Ahmad
Najem, Secretary General of CACGCC, concentrated on potential axes
of cooperation between The Lebanese
Arbitration & Mediation Center within
Chamber of Beirut & Mount Lebanon
and the Gulf Commercial Arbitration
Center on the level of exchange of
experiences and organizing joint
workshops and seminars.
Rabih Sabra with Ahmad Najem, Secretary
General of Arbitration Center-GCC
in Torino, La Venaria Reale where
winners Chambers received their
awards within the competition
Ceremony for best innovative projects
on different categories.
It is worth to note that the 10th
World Chambers Congress 2017
will take place in Sydney, Australia.
Torino in lines…
Boasting a population of 2.2 million,
prime location in north-west Italy,
and well-connected transportation
networks, Torino has a lively economy
supporting more than 231,000
businesses and 630 multinationals.
It is also home to international
organizations
including
the
European Training Foundation and
International Labor Organization. The
region is fourth in Italy for number of
enterprises and second for exports.
9th World Chambers
Congress in Figures
3 Plenary sessions
20 Workshops
Directeur Général Délégué, Appui,
Compétitivité CCI France
1.600 representatives
Insights and different points of views
were exchanged in this meeting with
Mrs. Sandrine Wehrli, Directeur Général
Délégué, Appui, Compétitivité CCI
France, regarding the actual role and
services offered by the two Federations
of Chambers of Commerce in France
and in Lebanon.
12.000 Chambers
Vice-President, European Trade
Association for Business Angels
(EBAN)
Mr. Baybars Altuntas, Vice-President of
EBAN showed interest in implicating
the Chamber of Beirut & Mount
Lebanon as a strategic member in
EBAN network and projects. Further
discussions regarding this prospective
cooperation will be followed up shortly
by both parties.
Closure at Marvelous La
Venaria Reale
The Gala Dinner of the 9th World
Chambers Congress took place at
the prestigious world heritage edifice
115 Countries
140 Speakers
42 Exhibitors/Sponsors
79 submitted projects from 39 countries
for the World Chambers Award
“Our Village” Winner
Project
One of the most unconventional
projects, presented by Kocaeli
Chamber of Industry, Turkey consisted
on building a business & social
community village to create jobs
for physically disabled people. The
inclusive impact had been remarkable:
ensuring hundreds of jobs, salaries,
moral satisfaction, full integration of
disabled people in labor market and
social life, backed by 5 million euros
turnover per year. An exemplary model
of PPP between government, NGOs,
and business sector that donated
facilities area of 72.000 sq.
ECONEWS The Chambers’ Newsletter
Numéro 47 | PAGE 19
Trade Relations between Lebanon and the EU
Trade Relations with the European Union
Lebanese
Exports
2014 ( in thousand $)
Lebanese Imports
In 2002, Lebanon signed an agreement with the European Union. This step led
to reductions in custom tariffs on mutually traded goods. Lebanese trade with
the EU registers a huge deficit, where the EU is the major source of Lebanese
imports, while it is 3rd among destinations of Lebanese exports. Total trade
between both states reached 9.54 billion USD in 2014, whereas trade balance
was equal to 8.32 billion USD.
Among EU countries, Italy is the main exporter (8% of Lebanese imports) followed
by France (6.2%) and Germany (6.1%). On the other hand, France is a major
importing partner with 1.9% of Lebanese exports reaching the country in 2014,
followed by Germany (1.6%) and Italy (1.2%). In general, the EU is responsible
for 42.4% of Lebanese imports, compared to 46.7% back in year 2000. However,
only 11.1% of Lebanese exports reach the EU, compared to 23.2% in year 2000.
Major Lebanese imports from the EU include mineral products and fuels (37%),
chemical products (13%), and machinery and electrical equipment (10%).
Main exports to the EU include chemical products (19%), foods, beverages and
%
Value
Sections
Value
%
1%
3,578
1. Live animals; animal products
478,739
6%
4%
12,889
2. Vegetable products
189,106
2%
1%
3,498
3. Animal or vegetable fats and oils
18,484
0.2%
19%
68,058
4. Prepared foodstuffs; beverages, tobbaco
577,427
7%
0.3%
1,274
5. Mineral products (oils products)
3,171,676
37%
68,659
6. Products of the chemical or allied
industries
1,135,133
4%
14,980
7. Plastics and articles thereof; rubber
198,573
2%
1%
3,831
8. Raw hides and skins, leather, furskins
35,944
0%
0.1%
203
9. Wood and articles of wood
114,266
1%
4%
14,211
10. Pulp of wood; paper and paperboard
163,024
2%
Exports
%
Imports
%
Trade balance
7%
26,172
11. Textiles and textile articles
193,015
2%
2000
165.9
23.2%
2,910.5
46.7%
-2,744.6
0.3%
1,083
12. Footwear, umbrellas, artificial flowers
44,628
1%
2001
206.5
23.2%
3,236.5
44.4%
-3,030.0
2,805
13. Articles of stone, plaster, cement,
glass
183,121
2%
2002
179.4
17.2%
2,992.9
46.4%
-2,813.4
10%
34,897
14. Pearls, precious stones and metals
117,965
1%
2003
176.9
11.6%
3,278.6
45.7%
-3,101.8
15%
56,148
15. Base metals and articles of base metal
271,327
3%
2004
184.6
10.6%
3,940.3
41.9%
-3,755.7
11%
38,924
16. Machinery;electrical instruments
851,222
10%
2005
216.1
11.5%
3,983.5
42.7%
-3,767.4
2%
6,374
17. Vehicles, transport equipment
664,261
8%
2006
275.3
12.1%
3,778.9
40.2%
-3,503.6
2,993
18. Optical, photographic,medical, musical
instruments
122,897
2007
464.2
16.5%
4,525.0
38.3%
-4,060.8
2008
532.5
15.3%
5,887.4
36.5%
-5,354.9
0
19. Arms and ammunition; parts and
accessories
9,613
2009
450.5
12.9%
6,230.5
38.4%
-5,780.0
2010
766.5
18.0%
6,430.8
35.8%
-5,664.3
4,607
20. Miscellaneous manufactured articles
138,655
2011
505.1
11.8%
7,275.8
36.1%
-6,770.7
2012
444.1
9.9%
8,250.2
38.8%
-7,806.1
1,803
21. Works of art, collectors’ pieces and
antiques
8,042
2013
353.8
9.0%
8,324.7
39.2%
-7,970.9
366,987
Total
8,687,118
2014
367.0
11.1%
8,687.1
42.4%
-8,320.1
19%
1%
1%
0%
1%
0.5%
100%
13%
tobacco (19%), and metallic products (15%).
Trade History between Lebanon and EU (million USD)
1%
0.1%
2%
0.1%
100%
Lebanon
in
Figures
(billion USD)
Ref.
Indicator
2013
May-14
2014
May-15
10
11
12
20
21
22
23
24
26
27
28
30
31
32
33
34
40
41
42
43
Growth
GDP ( in constant Prices 2010)
GDP ( in current prices)
CPI
M1
M2
M3
M4
Banks Assets
Banks Deposits - Private Sector
Banks Loans - Private Sector
Balance of Payment
Current Account *
Balance of Trade
Imports
Exports
Unemployment Rate (Est.)
Employment Rate (Est.)
Population (Est.)
Population 15 - 64 y. (Est.)
51
52
53
54
55
56
State Budget Deficit
Budget Revenues
Budget Expenditures
Public Debt
Debt Service
Total Primary Deficit / Surplus
3.00%
40.80
47.20
1.10%
5.05
45.59
111.12
117.25
164.77
136.16
41.49
-1.13
-11.78
-17.29
21.23
3.94
20.00%
47.60%
4.18 Mn
2.85 Mn
2013
-4.22
9.42
13.64
63.47
3.79
-0.24
1.32%
5.09
46.79
114.15
121.00
168.80
138.80
42.97
0.78
-4.94
-7.33
8.71
1.38
Mar-14
-0.83
2.43
3.26
65.14
0.84
0.04
2.00%
41.60
47.80
-0.71%
5.50
48.67
117.64
124.55
175.64
144.38
45.35
-1.41
-9.05
-17.18
20.49
3.31
20.00%
47.60%
4.23 Mn
2.88 Mn
2014
-3.07
10.88
13.95
66.67
4.19
1.31
-2.68%
5.56
50.24
120.00
127.09
178.97
147.84
46.03
-0.53
-5.83
7.10
1.27
Mar-15
-1.07
2.08
3.15
69.42
0.89
-0.14
Sources: BDL (21,22,23,24,26,27,28,30,31,54), CAS (11,12,20,40,41,42,43), Customs (32,33,34), Ministry of Finance (51,52,53,55,56) ,World Bank (10)
* Current Account 2014: till Sep.
Numéro 47 | PAGE 20
ECONEWS The Chambers’ Newsletter
Beirut International Property
Fair
Location: Beirut – Lebanon
Conferences
EU Financing for Broadband
Infrastructure Projects 20142020
Location: Berlin
Date: 28-29 September 2015
This conference offers valuable EU
financing to projects and associate the
proper broadband technology.
For more information:
Phone: 004930802080246 /
004930802080230
Fax: 004930802080259 /
004930802080250
Email : regina. luening@ euroacad. eu
Website: http: //w w w. euroacad. eu
Exhibitions
Security Middle East Show
Location: Beirut – Lebanon
Venue: Beirut International Exhibition
and Leisure Center- BIEL
Date: 08 – 10 September 2015
This show features security services
and solutions, security systems, alert
systems, warning technologies and
systems, defense technologies, and other
range of defense and security solutions.
For more information:
Website: http://10times.com/scuritymiddle-easts-show
China-Arab States Expo 2015
Location: Yinchuan, Nixgxia –China
Date: 10 – 13 September 2015
This event focuses on jointly building Silk
Road Economic Belt in terms of economic
and trade, information, science and
technology, agriculture, health, tourism
and culture.
For more information:
Phone: 00869515960609
Email: [email protected]
Website: http://en.casetf.org/
The 14th Iran Int’l. Biscuits,
Sweets & Chocolate Machineries
& Raw Materials Fair 2015
Location: Tehran –Iran
Date: 14 – 17 September 2015
This is an international exhibition for
sweets, chocolate and machineries.
For more information:
Phone: 00982188753436
Website: http://www.irananacm.com
Venue: Habtoor Grand Hotel
Date: 28 – 30 September 2015
This is a business opportunity for
developers, contractors, real estate agents
and investors to discover a new market in
the region and to develop a network in the
industry.
For more information:
Website:
http://10times.com/beirutinternnational-property-fair
Expo Milano 2015
Location: Milano –Italy
Date: 01 May – 31 October 2015
This is a non-commercial Universal
Exposition around the theme of “Feeding
the Planet, Energy for Life.” It represents
a unique opportunity to establish and
develop commercial and business
relations.
For more information:
Website: www.expo2015.org
Medicare Iraq - Baghdad 2015
Location: Baghdad - Iraq
Date: 28-30 September 2015
This is an international healthcare
exhibition.
For more information:
Phone: 009615959111
Fax: 009615959888
Email :info@ ifpexpo.com
Website:www.ifpgroup.net
Paper ME 2015 - Pack 2 Pack 2015Tissue-Me 2015
Location: Cairo - Egypt
Date: 22-24 October 2015
This exhibition focuses on the
manufacture of paper, cartoon, sanitary
and packaging.
For more information:
Phone: 00(202) 26705239 / (202)
26712287
Business
Opportunities
SINIKON
Location: Moscow- Russia
This company is a producer of
polypropylene push-fit pipes and fittings
for wastewater system and would like to
establish business relations with Lebanese
companies.
For more information:
Phone/Fax: 007 (499) 270-65-55
Email: [email protected]
Website: www.sinikon.ru
El Hassan & El Hussein Group
Location: Egypt
This company is specialized in the
manufacture and trade of food and meat
products and would like to establish
business relations with Lebanese
companies.
For more information:
Phone: 0663772052 / 3
Fax: 0663772051
Email: [email protected]
Website: www.hhfis.com
Romanian Exporters &
Importers Catalog-1st Edition
2015
http://ccir.ro/files/2015/
CatalogImpExp_EN.exe
This is a link to an application that
allows access to database for Romanian
Exporters & Importers who are interested
in establishing business relations with
Lebanese companies.
For more information:
The Chamber of Commerce and
Industry of Romania
Phone: 004021 319 01 63
Fax: 004021 319 01 56
Email: [email protected]
Website: www.ccir.ro
Straight-Line International
(Pvt) Ltd
Location: Sri Lanka
This company is specialized in the
production of coir and coir based products
and would like to establish business
relations with Lebanese companies.
For more information:
Phone: 0094 11 5338516 / 5749466
Fax: 0094 11 5338589
Email: [email protected]
Website: www.coir365.com
Fax: 00(202) 22753634 Email: [email protected]
Website: www.nilefairs.com / www.
glassworldex.com/ www.papermideast.
com/ www.pack2packexpo.com www.
tissueme.com Directeur responsable: Rabih Sabra, Conseiller économique: Roger Khayat
Rédacteurs: Bachir El Khoury, Marilyne Jallad, Coordinateurs: Irene Ballouz,
Roula Itani Younes, Maquette: Integrated Communications, Rita Nehmé
ECONEWS est disponible sur: www.ccib.org.lb
Aklan International (Pvt) Ltd
Location: Sri Lanka
This company is specialized in the
production of electrical control panels
and capacitor banks for specific order of
bulk and would like to establish business
relations with Lebanese companies.
Immeuble CCIA-BML,
Rue 1 Justinien, Sanayeh
PO Box 11 1801 Beyrouth, Liban
[email protected]
Hotline: 1314 ext: 162
T: 961 1 353 390 ext: 162
For more information:
Phone: 0094 71 4698539 / 0094 11
2199199
Fax: 0094 44 4202000 / 0094 11
2199200
Email: [email protected]
Website: www.aklan.lk
Kent Display (Pvt) Ltd.
Location: Sri Lanka
This company is specialized in the
production of wooden presentation
packages and boxes and would like
to establish business relations with
Lebanese companies.
For more information:
Phone: 0094 11 2448844
Fax: 0094 11 2441176
Email: [email protected]
Website: www.kentholdings.com
Zheijiang Sifang Group Corp.
Location: China
This company is specialized in the
manufacturing of walking tractors and
small power diesel engines and would
like to establish business relations with
Lebanese companies.
For more information:
Phone: 00857987155266
Email: [email protected]
Shimge Pump Industry Group
Co. Ltd.
Location: China
This company is specialized in the
manufacturing of pumps and controlling
equipment and would like to establish
business relations with Lebanese
companies.
For more information:
Phone: 0086057686333138
Fax: 0086057686335468
Email: [email protected]
Website: www.shimge.com
Greek Food
Location: Greece
This company is specialized in the
in the production and processing of
jams, canned and aseptic fruit, and
edible olives and would like to establish
business relations with Lebanese
companies.
For more information:
Phone/Fax: 0030 25210 36659
Email: [email protected]
Website: www.ellinikatrofima.gr
Fibertex Nonwovens
Location: Denmark
This company is a diversified supplier of
nonwovens and would like to establish
business relations with Lebanese
companies.
For more information:
Phone: 0045 96 35 35 35
Fax: 0045 98 15 85 55
Email: [email protected]
Website: http://www.fibertex.com
CCIA-BML Headquarter
T: 01-353190 | [email protected]
Jounieh branch
T: 09-838700 | [email protected]
Sin el Fil branch
T: 01-498062 | [email protected]
Baakline branch
T: 05-303038 | [email protected]

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