"Reflets, le magazine de la ville de Martigues", n° 24

Transcription

"Reflets, le magazine de la ville de Martigues", n° 24
24-Reflets-1-Couve-C-A-P:Mise en page 1
19/02/09
9:03
Page 1
Reflets
FÉVRIER 2009 // numéro 24
LE MAGAZINE DE LA VILLE DE MARTIGUES
Martigues
la BLANCHE
VILLE–REPORTAGE // page 18
Les vœux du maire :
Toujours plus
d’investissements
VILLE // page 9
La ville du sport
DOSSIER // page 28
Sciences
Pêche préhistorique
Un savoir-faire retrouvé
PRENONS LE TEMPS // page 42
ISSN à parution
24-Reflets-2-event-C-A-P:Mise en page 1
19/02/09
9:04
Page 1
SOMMAIRE
REFLETS LE MAGAZINE DE LA VILLE DE MARTIGUES
MENSUEL
DIRECTEUR DE LA PUBLICATION
PAUL LOMBARD
DIRECTEUR ADJOINT DE LA PUBLICATION
DIDIER CERBONI
SECRÉTARIAT DE RÉDACTION
CATHY ANTON
MAQUETTE
VIRGINIE PALAZY
ASSISTÉE DE CATHY ANTON
GESTION ADMINISTRATIVE
MICHÈLE SIMONETTI
© SERVICE COMMUNICATION
VILLE DE MARTIGUES
BP 60 101 / Tél : 04 42 44 34 92
Tous droits de reproduction réservés,
sauf autorisation expresse du directeur
de la publication.
EVENE
QUARTIERS
AU QUOTIDIEN
QUOT
20
CONCEPTION
MARTIGUES COMMUNICATION SA
LE BATEAU BLANC BT C – CH. DE PARADIS
B.P. 10 158 – 13 694 MARTIGUES CEDEX
Tél : 04 42 41 36 04 fax : 04 42 41 36 05
[email protected]
DIRECTEUR DE LA RÉDACTION
THIERRY DEBARD
RÉDACTEUR EN CHEF
DIDIER GESUALDI
RÉDACTEUR EN CHEF ADJOINT
MICHEL MAISONNEUVE
RÉDACTION
SOAZIC ANDRÉ,
OLIVIER BONNET,
MARTINE CARNAROLI,
RÉMI CHAPE,
VALÉRIE HUMBERT,
MURIEL PEDRO,
PHOTOGRAPHES
FRANÇOIS DÉLÉNA,
FRÉDÉRIC MUNOS,
VINCENT NÉGRERIE,
LÉA BOUDOU (stagiaire)
PUBLICITÉ MARTIGUES COMMUNICATION
RÉGIE PUBLICITAIRE Tél : 04 42 41 36 00
MONTAGE PUBLICITÉS FRANÇOISE BOREL
DIRECTION ARTISTIQUE
ÉVÉNEMENT
4
VŒUX AUX PERSONNALITÉS 2009 15 nouveaux
grands chantiers VOUS Christelle //
Fabien ASSAINISSEMENT Les fosses septiques à la loupe DITES-NOUS Annie Kinas
VOUS Ludivine // Christine PLATANES
La menace américaine TROP PUISSANT
Attention aux oreilles ! ENFANCE MALTRAITÉE
Un havre pour se reconstruire TRIBUNES
LES CHANTIERS École de musique Le projet
est lancé REPORTAGE MÉTÉO Martigues la
blanche
ENSEMBLE
ENSEM
8
DOSSIER
DOSSIER
SPORT
CANTO-PERDRIX Tous ensemble pour
vivre mieux L’ÎLE Le trésor du chapeau
de gendarme // Quand SaintSébastien se fait draguer SAINT-JEAN Le
plan B des camions SAINT-JULIEN RC
Saint-Julien : le sport avant la gagne //
Une 11e semaine bouliste pour la Boule
Bleue FERRIÈRES CENTRE La belle histoire
des abeilles LA COURONNE/CARRO En
attendant la crèche // Le camping du
Mas sous l’avalanche INTER-QUARTIERS
L’union fait la force
34
VILLE
VIVRE
28
SOUVENIR La chapelle des filles 300 ans
d’histoire GROS PLAN L’avenue Urdy
Milou RENCONTRE François Vilotte Cœur
de pompier ÉVÉNEMENT Maritima Music
Tour Plongée dans les coulisses
SCIENCES Pêche préhistorique Un
savoir-faire retrouvé PORTFOLIO À gros
flocons La ville se pare de blanc
PRENONS
PRENO
LE
TEMPS
AGEND
AGENDA
CONCERT Miossec et Tiersen Juste un peu
ailleurs NOTRE SÉLECTION // CALENDRIER // PERMANENCES // ÉTAT CIVIL
46
AGENCE ANATOME
IMPRESSION IMPRIMERIE CCI
13342 MARSEILLE CX 15 / Tél : 0491031830
DÉPOT LÉGAL En cours
Ce numéro a été tiré à 23 000 exemplaires
En couverture :
© Frédéric Munos
REFLETS I FÉVRIER 2009
3
24-Reflets-2-event-C-A-P:Mise en page 1
ÉVÉNEMENT
19/02/09
9:04
Page 2
40 centimètres de poudreuse en quelques heures, parole de Martégal, il fallait remonter au moins à 1987 pour voir
une telle quantité de neige tomber sur la commune
MARTIGUES REVÊT SES HABITS D’HIVER...
4 REFLETS I FÉVRIER 2009
24-Reflets-2-event-C-A-P:Mise en page 1
19/02/09
9:04
Page 3
LA CHRONIQUE
DE PAUL LOMBARD
CHRONIQUE
«
INTEMPÉRIES :
L’HEURE
DU BILAN
Je tiens à revenir sur les événements climatiques exceptionnels que nous
avons connus le mois dernier et réitérer mes plus sincères remerciements
à tous ceux qui ont retroussé leurs manches pour que Martigues ne se
trouve pas paralysée, comme cela a pu être le cas pour certaines communes
voisines. L’efficacité et la réactivité de nos services municipaux et l’étroite
collaboration développée entre les services de la Ville, les Sapeurs-pompiers et les services d’EDF ont permis de réagir rapidement. Le résultat de
cette action conjointe s’est révélé satisfaisant même si cet épisode neigeux
nous a permis de déterminer certains points d’intervention à améliorer,
notamment en matière de circulation. Je regrette cependant le peu de
contacts avec les services de l’État et la cellule de crise de la Préfecture ainsi
que le manque de mobilisation des forces de police et de l’armée, qui auraient
pu nous aider de manière significative, comme ils l’avaient fait par exemple durant les inondations en Arles.
Si je suis globalement satisfait du travail réalisé, il reste pourtant un problème de fond à régler, qui relève cette fois-ci des pouvoirs publics, à savoir
le contournement autoroutier de Martigues et de Port-de-Bouc et le prolongement de la voie rapide entre La Couronne et Lavéra. Durant l’épisode
neigeux, le viaduc a été fermé à la circulation et des dizaines de poids-lourds
ont été immobilisés, rendant l’accès au site pétrochimique impossible. Ces
deux dossiers, pour lesquels nous nous battons depuis de nombreuses
années, posent de réelles questions de sécurité publique. Ces projets permettraient aussi le désenclavement de la plate-forme pétrolière de Lavéra,
ce qui s’avère indispensable en temps normal et aurait grandement facilité
les choses durant les intempéries.
En outre, il convient de rappeler que la réalisation de ces infrastructures reste
un élément majeur du développement économique de notre Département
et même de notre Région. De plus, elle permettrait la création de nombreux
emplois ce qui, durant la crise que nous traversons, ne serait pas négligeable. Il faudra bien que les puissances publiques se décident enfin à s’attaquer
»
à ces dossiers structurants pour notre territoire, dossiers qui permettront
par ailleurs de ne pas voir le nombre de chômeurs et la précarité augmenter
de manière significative. Dans le cas contraire, l’État pourra bien déployer
toutes les aides en direction des familles: elles ne pourront être à la hauteur
© Frédéric Munos
des difficultés que les citoyens de notre pays ne tarderont pas à connaître.
REFLETS I FÉVRIER 2009
5
24-Reflets-2-event-C-A-P:Mise en page 1
ÉVÉNEMENT
19/02/09
9:04
Page 4
Le mois prochain, un nouveau parking sera inauguré à Jonquières. Bâtiment à étages,
il portera à 4 171 le nombre de places pour les véhicules dans le grand centre
STATIONNEMENT EN VILLE
© François Déléna
SERVICE CIRCULATION
04 42 44 32 31
BON À SAVOIR
Le parking Dégut couvre
une surface de 1368 m2. Il s’étage
sur une douzaine de mètres
en une dizaine de demi-niveaux,
4 niveaux en élévation, 1/2 enterré
et 1/2 indépendant (non couvert).
Un ascenseur et deux cages
d’escalier en permettent l’accès.
En terrasse, des pergolas sont
prévues en façade nord
et sur une partie de la façade
sud. Géré par la Semovim,
on y trouvera des tarifs
semblables à ceux du parking
de l’Hôpital des Rayettes.
Horaires d’ouverture : de 6 h
à 24 h, 7 jours sur 7.
6 REFLETS I FÉVRIER 2009
225 places de plus
L
e stationnement dans les villes, c’est de
notoriété publique, a une furieuse allure
de casse-tête. Roger Camoin, adjoint chargé
de la circulation, résume ainsi le paradoxe: « Plus
on crée de parkings, plus on fait venir de véhicules.
Dans le centre ancien, les gens veulent pouvoir circuler, mais ils veulent aussi stationner. Or, on ne
peut pas pousser les murs. » Martigues ne cesse
de s’équiper en nouveaux parkings, et celui qui
va être inauguré près du carrefour Lucien Dégut
le mois prochain va permettre de dégager 225
places de plus à Jonquières. Cela portera le parc
de stationnement global dans la ville à 4 171
places, dont moins d’un quart payantes. Il n’existe
pas de palmarès des villes ayant le plus grand
nombre d’emplacements gratuits ou à bas prix,
mais si c’était le cas, Martigues se classerait sans
doute parmi les meilleures. Il suffit d’aller faire
un tour ailleurs pour s’en convaincre.
Cela dit, on ne trouvera pas de panacée. Selon
une étude commandée par la Communauté
d’agglomération du Pays de Martigues à pro-
pos du plan de déplacement urbain, il apparaît
que les Martégaux sont fortement motorisés :
0,55 véhicule par habitant, c’est-à-dire qu’une
personne sur deux possède une voiture. Le
compte est vite fait : avec 47 000 habitants, on
en arrive à 23 500 automobiles ! Quant aux déplacements, ils ont aussi fait l’objet d’études : 72 %
se font en voiture, 21 % à pied, 6 % par les transports en commun et 1 % en deux-roues.
0,55 véhicule par habitant
« Nous voulons limiter le nombre de véhicules qui
circulent en centre ville, souligne Roger Camoin.
Cela parce que se posent des problèmes
d’encombrement, de pollution, de sécurité,
d’environnement et tout simplement de cadre de
vie. La solution passe par le fait de se parquer à
l’extérieur, en périphérie, et d’utiliser les navettes. »
La pratique (à Martigues comme ailleurs) montre que l’usager cherche à se garer le plus près
possible de son point de destination. Faire vingt,
trente, cent mètres à pied, le réflexe a tendance
24-Reflets-2-event-C-A-P:Mise en page 1
19/02/09
9:05
Page 5
ÉVÉNEMENT
à se perdre. On le voit, entre autres, aux abords
de la poste de Ferrières dont le parking est souvent surchargé, alors qu’à proximité, le parking
Joliot Curie offre des disponibilités. Se garer
devant chez soi est un souhait difficile à satisfaire.
« Il faut que les mentalités évoluent, dit Gérard
Gourlan du service circulation. Gérer le trafic
automobile, c’est toujours un compromis. »
Lorsque dans les années 1980, la Ville a construit
le parking du quai Général Leclerc – 500 places
– elle croyait être tranquille pour quelques
années. « Quelques jours après l’inauguration, il
était complet » précise Gérard Gourlan.
Gratuité des navettes en centre-ville ? Étude sur
les tarifications ? Aucune solution n’est écartée.
Ce qui n’empêchera pas de développer le parc :
après les 225 places payantes prévues à Dégut
(tarifs identiques à ceux du parking de l’Hôpital
des Rayettes), un équipement plus modeste doit
voir le jour à La Couronne : 15 places, non loin
du phare. // MICHEL MAISONNEUVE
© Iconovox
EN CHIFFRES
MAIS AUSSI
MAIS AUSSI
«
Désengorger Jonquières
Le parking qui sera inauguré en mars devrait vraisemblablement
être utilisé en grande partie par les visiteurs de la clinique proche,
et par ceux des nombreux professionnels de la santé installés
dans ce périmètre. Il n’est pas très éloigné, non plus, des commerces
du centre de Jonquières, faisant ainsi le pendant au parking
du Général Leclerc. Ce qui peut laisser espérer un désengorgement
de l’axe bd Mongin – cours du 4 septembre.
Places réservées
La loi prévoit au moins un emplacement de stationnement
sur cinquante réservé aux véhicules des personnes handicapées.
Martigues respecte ce quota, sachant que le service circulation
peut toujours, sur demande, baliser un nouvel emplacement.
1/2 million de billets
»
Pour l’année 2007, on a décompté 550 000 billets émis
dans les emplacements payants à Martigues. Dans l’année
qui vient, la Ville va moderniser la totalité de son parc
d’horodateurs. Le pourcentage de stationnement payant
par rapport au stationnement total dans la ville est de 20 %.
24-Reflets-3-Ville-C-A-P:Mise en page 1
19/02/09
9:06
Page 2
VILLE
VIVRE ENSEMBLE
ENSEMBLE
Vœux aux personnalités 2009 15 nouveaux grands chantiers page 9 Portraits Christelle et Fabien
page 10 Assainissement Les fosses septiques à la loupe page 10 Dites-nous Annie Kinas page 11
Portraits Ludivine et Christine page 12 Platanes La menace américaine page 12 Trop puissant Attention
aux oreilles ! page 13 Enfance maltraitée Un havre pour se reconstruire page 14 Tribunes page 15 École
de musique Le projet est lancé page 16 Reportage Météo Martigues la blanche page 18
Janvier, la saison du blanc
Moins de visiteurs, mais pas de crise
économique au salon du mariage.
L’amour n’a pas de prix !
© François Déléna
24-Reflets-3-Ville-C-A-P:Mise en page 1
19/02/09
9:07
Page 3
Vœux aux personnalités 2009
15 NOUVEAUX GRANDS CHANTIERS
À l’occasion de la cérémonie des Vœux aux personnalités, Paul Lombard
et Gaby Charroux se sont livrés tour à tour à un bilan de l’exercice
écoulé, avant de tracer les orientations de l’action publique pour 2009
Le rendez-vous politique traditionnel des Vœux aux personnalités, le
19 janvier à La Halle, fut l’occasion
pour le maire d’un vaste tour
d’horizon. Il a d’abord rappelé le double classement de Martigues depuis
juillet 2008 en station balnéaire et
station de tourisme, « seule ville du
département à atteindre cette reconnaissance qu’elle ne partage qu’avec
huit autres villes au niveau de la région
PACA ». Impossible ensuite de ne
pas dire un mot de la crise financière, « qui révèle des richesses et
des pratiques indécentes », citant
Talleyrand : « Les financiers font bien
leurs affaires lorsque l’Etat les fait mal ».
Venant à la situation locale, le maire
a remercié les « 59 % des électrices et
des électeurs qui nous ont réélus pour la
neuvième fois consécutive, face à cinq
autres listes », déplorant « des péripéties, des embûches, des tracasseries
juridiques occasionnées par quelques
personnes (...). Chacun sait que le pouvoir use, surtout pour ceux qui ne l’ont
pas ! », a enchaîné Paul Lombard.
On songe à l’Anse de Ferrières et au
Centre du Vallon du Fou, dossiers
dans lesquels sont attendues des
décisions de la part des autorités
concernées que la municipalité
espère favorables.
Mais nombre d’autres projets ont
été concrétisés ou sont en passe de
l’être : « Sur la soixantaine annoncée dans notre projet pour Martigues,
près de la moitié est d’ores et déjà engagée », s’est réjoui le maire, annonçant : « près de 15 chantiers d’aussi
grande importance devraient démarrer
en 2009 et non des moindres ». Paul
Lombard en a mentionné les principaux : « le Pôle judiciaire, le Pôle
© Frédéric Munos
Marie-Thérèse Gontéro s’est vue honorer d’un « M » d’or par Paul Lombard, avec fleurs et sourire éclatant de Miss Provence en prime.
famille, le Boulevard maritime,
l’École de musique, le stade de la
Coudoulière, l’aménagement de la
pointe San Christ et le rond-point du
quartier de l’Hôtel de Ville ».
Continuer d’investir
L’investissement total atteint
21,4 millions d’euros (en augmentation de 5,44 %) : « Notre ville doit
continuer d’investir de façon significative. C’est bien pour notre population.
C’est bien pour l’activité des entreprises
et donc pour l’emploi ». Concernant
enfin les grandes priorités municipales, Paul Lombard insistera sur
l’action sociale et solidaire, ainsi que
l’extension et la diversification des
programmes de logement. Sans préciser de date pour le passage de
témoin à Gaby Charroux annoncé
pour 2009, le maire s’est enfin
contenté d’évoquer une restructuration de l’équipe et des services municipaux. Avant lui s’était justement
exprimé son premier Adjoint,
le Conseiller général et Président
de la Communauté d’agglomération.
Gaby Charroux a présenté ses vœux
au nom de la CAPM dont il a rappelé
toute l’étendue des compétences (voir
Événement dans Reflets N° 23), insistant sur le « destin commun » des
habitants de ce « territoire de vie »
qu’est le Pays de Martigues et annonçant, lui aussi, sa « volonté de maintenir et d’encourager cette politique
d’investissement dans les prochains
mois et les prochaines années ». Il a
formé trois vœux : celui de solidarité, pour bâtir « un monde meilleur
où justice sociale, égalité, fraternité
deviennent enfin les fondements d’une
nouvelle organisation sociale », celui
de coopération, entre les trois communes de la CAPM mais aussi avec
les intercommunalités voisines,
annonçant ainsi le développement
du réseau de transports urbains
avec le SAN Ouest Provence,
et enfin le vœu d’autonomie,
pour « affirmer la liberté de notre
Communauté d’agglomération de
maîtriser l’aménagement de son propre territoire ». // OLIVIER BONNET
LES CHIFFRES
13 chantiers d’un
montant de 200 000
à 1,7 million d’euros ont
été terminés en 2008
10 chantiers de 200 000
à 3,5 millions d’euros
sont en cours
REFLETS I FÉVRIER 2009
éléna
9
24-Reflets-3-Ville-C-A-P:Mise en page 1
19/02/09
9:07
Page 4
VIVRE ENSEMBLE
Christelle Lozano
Elle marche vers l’école
« Je ne suis pas optimiste, mais je
ne suis pas fataliste non plus ! »
Non, Chrystelle Lozano, maman
de deux enfants de 12 et 8 ans,
ne se résignera pas à l’incivisme
ambiant et grandissant.
« Amener ses enfants à l’école à
pied est une chose naturelle. C’est
si simple et en même temps, c’est
© Frédéric Munos
ahurissant de voir l’organisation
qu’il a fallu pour mettre en place le pédibus. » Chrystelle n’habite pas très loin
de l’école Henri Damofli, son petit dernier désire y aller « comme un
grand » à pied ! Impossible. Pourquoi ? « Parce que c’est dangereux, répondelle. Venez voir à 8 h 30, le parking de l’école. C’est un cahot de voitures. Si les
parents pouvaient se garer dans l’école, ils le feraient volontiers ! Les enfants
doivent slalomer entre les voitures qui reculent sans regarder, les portières qui
s’ouvrent sans se soucier des autres. » Alors, elle s’investit avec 16 autres
personnes volontaires de l’école Damofli, aidées de Joelle Campo, du service Direction des quartiers qu’elle souhaite remercier, avec le personnel
enseignant qui a soutenu cette action. Après plusieurs expériences, le
pédibus s’est mis en marche depuis janvier, deux fois par semaine et de
trois points de départ. À raison de deux accompagnateurs par trajet et
par ligne, ces parents de bonne volonté auraient bien besoin d’un coup
de main ou plutôt d’un coup de pied! « Le pédibus est un concentré d’écologie,
de civilité et de partage. C’est une démarche éco-citoyenne pour nos enfants. Mais
apparemment ce sont plus les parents qu’il faudrait éduquer. » // S.A.
Fabien Galy
Enseigner le questionnement
Enseigner des méthodes d’analyse,
former à l’esprit critique, donner
à l’élève des outils pour construire
son savoir : que peut-on demander de mieux à un prof ?
Ces objectifs ont conduit Fabien
Galy, qui enseigne la biologie et
la géologie au lycée Jean Lurçat, à
mettre en place, avec un autre professeur, un système de tutorat
entre Terminales et Premières S,
© Frédéric Munos
à créer des ateliers où des collégiens d’autres établissements sont
invités à mener de petites enquêtes scientifiques en salle de travaux
pratiques. Dans le même esprit, il publie ce mois-ci un ouvrage intitulé « Pourquoi les sciences de la nature se trompent-elles (parfois) ? »
dans la collection « Pourquoi » éditée chez Aleas.
La tête dans les livres peut-être, mais il ne déteste pas tâter de la chasse
sous-marine et du karaté. Homme d’apparence calme, réfléchie, Fabien
Galy n’en est pas moins homme de passion : confrontation des idées,
échange, recherche. Il s’est lancé, il y a trois ans, dans l’étude du milieu
continental à l’époque de la disparition des dinosaures. Un travail qui
aboutira, à Pâques, par la publication d’un ouvrage édité par le CRDP.
Mais toujours avec le même souci : « Se méfier des idées reçues. L’esprit critique, on en a besoin tout le temps. Il faut souvent se demander si l’on est sur
le bon chemin. » Le sien, en tout cas, ne semble pas le plus mauvais. // M.M.
10 REFLETS I FÉVRIER 2009
Assainissement
LES FOSSES SEPTIQUES À LA LOUPE
Deux mille cinq cents particuliers de la Communauté d’Agglomération
procéder au diagnostic de leur installation sanitaire au cours de
© Vincent Négrerie
Les diagnostics servent à déceler si des eaux usées contaminent nappes et cours d’eau.
Connaissez-vous le SPANC ? Non ?
Alors vous ne faites sans doute pas
partie des 1 800 Martégaux à disposer d’une fosse septique. Car
derrière ces cinq lettres se cache
le Service Public d’Assainissement
Non Collectif, récemment créé par
la CAPM (ex Caoeb) au sein de la
Régie des Eaux. Sa mission : réaliser la cartographie du réseau
d’assainissement des communes
de Martigues, Saint-Mitre et Portde-Bouc. « Cela va nous permettre
de mettre le doigt sur les points noirs,
de déceler si des eaux usées contaminent les nappes ou les cours d’eau »,
explique Gilles Bulgarelli, le chef
du service. Les diagnostics ont
débuté au mois de novembre
dernier, c’est l’entre prise AGE
Environnement qui a été mandatée pour les effectuer. « On a essayé
de prévoir en amont tous les cas
négatifs possibles », déclare Eric
Tranchevent, son directeur technique. « Le but étant de visiter le
maximum de fosses septiques pour
pouvoir les classer par priorité de
réhabilitation ». En cas de non-
conformité, les usagers devront
faire appel à un bureau d’études
qui procèdera à l’analyse hydrogéologique de leur terrain et déterminera les contraintes d’implantation de leur nouveau système
d’assainissement. Après le dépôt
d’un dossier à la Régie des Eaux,
les travaux pourront commencer.
Et c’est là que le SPANC intervient.
« Deux de nos techniciens suivront
l’évolution de la construction des installations neuves et les réhabilitations. En tant que service public, nous
sommes là pour conseiller les particuliers et répondre à toutes leurs questions », poursuit Gilles Bulgarelli.
Jean-Pierre Rambaldi a pu en
constater l’efficacité avec la
construction de son nouveau logement. « On a affaire à des gens compétents », lance-t-il. « Nous sommes
prévenus de ce qu’il convient de faire,
à la fois techniquement et financièrement. Ce système a un coût de sortie
qui n’est pas souvent intégré dans le
coût de construction et cela peut créer
des surprises avec les remboursements
de crédits ». Mais heureusement,
24-Reflets-3-Ville-C-A-P:Mise en page 1
19/02/09
9:07
Page 5
vite dit
LA VILLE
Dites-nous...
ANNIE KINAS
du Pays de Martigues vont devoir
l’année 2009
© Léa Boudou
rerie
des aides existent. « Les travaux
peuvent être subventionnés à hauteur de 30 % de leur coût, plafonné
à 7 500 euros dans les cas prioritaires », explique François Roberi,
membre du service d’aide de
l’Agence de l’Eau. Il est également
possible de contacter le réseau
PACT-ARIM 13, pour bénéficier
d’indemnités supplémentaires.
Par contre, une fois le nouveau dispositif implanté, les particuliers
paieront une redevance semestrielle de 13 euros (HT), comprenant le coût du diagnostic, les
analyses du SPANC et les contrôles
ultérieurs. Les vidanges ne sont
pas incluses et il faudra les réaliser tous les quatre ans. Mais là
encore le prix qu’en demande la
CAPM défie toute concurrence.
// RÉMI CHAPE
Numéro Azur : 0810 0810 83
CRÉATION DU SPANC
L’État, afin de remplir les objectifs
écologiques fixés par la directive
européenne du 22 décembre 2000,
a décidé de responsabiliser
les collectivités territoriales
en leur confiant le contrôle
des installations d’assainissement
individuel dépendant de
leur territoire. Le texte vise
à harmoniser les modalités
de gestion de l'eau dans tous
les pays de l'Union et fixe
un objectif ambitieux de bon état
de l'ensemble des eaux en 2015.
C’est en réponse à la loi sur l’eau
de janvier 1992, confirmée par
celle du 31 décembre 2006 que
la Communauté d’Agglomération
du Pays de Martigues a créé
le Service Public d’Assainissement
Non Collectif (SPANC) en 2005.
Langevin
Vingt quatre élèves en BTS
commercial ont travaillé deux mois
durant sur une expo consacrée
à la mondialisation. Présenté au
CDI du lycée le 12 janvier, ce travail
a permis de « traiter l’information
de manière ludique et créative »,
dit Corinne Lamy, professeur
d’économie. « Nous avons fait des
recherches sur internet et pas mal
discuté entre nous, explique Mikael
Delpech, l’un des élèves.
On a appris beaucoup, sur le rôle
des grandes firmes, plus puissantes
que ce que je pensais, et sur le monde
en général, qui paraît inégal
et pas forcément juste. » Pour Sarah
Zouaimia, une autre élève,
la mondialisation touche tout
le monde : « Par les produits
qu’on consomme, les marques,
on est forcément concerné.
Ce travail nous a permis de mieux
comprendre et de prendre du recul. »
L’exposition sur le site du lycée :
www.lyc-langevin.ac-aix-marseille.fr
Séjours été 2009
La brochure présentant
les différents séjours été 2009
pour enfants et adolescents
martégaux a été distribuée
dans les boîtes aux lettres
de la population. Si vous ne l’avez
toutefois pas reçue, elle est
toujours disponible auprès
de la Direction éducation enfance,
service des activités péri
et postscolaires. Tél : 04 42 44 32 41
Allô Martigues
Pour tout problème impliquant
la possible intervention des services
municipaux, ayez le réflexe
de composer le numéro vert
Allô Martigues (appel gratuit),
accessible 24 h/24h. Comme
le dit son slogan : « Un coup
de fil rend service à ma ville ! »
Tél : 0800 15 05 35
Adjointe déléguée
à l’enseignement
et aux activités péri
et postscolaires
Quel est le programme
des séjours été 2009
pour enfants et ados
martégaux ?
Parmi les nouveautés, nous
avons un séjour pour découvrir
la Scandinavie, un autre qui
verra les enfants participer
au festival d’Avignon, à la fois
comme spectateurs mais aussi
comme acteurs, dans le cadre
d’une activité théâtre. Nous
avons aussi une destination
Europe du Nord en train
(Allemagne, Autriche, Hongrie,
République Tchèque), et aussi
Villard-de-Lans, Plozevet dans
le Finistère, le Futuroscope
de Poitiers, couplé avec
les visites de l’île d’Oléron et
de Paris, un nouveau séjour
dans l’Aveyron, avec des activités
canoë kayak, randonnée, VTT,
tir à l’arc… Pour les plus grands,
il y a aussi la Croatie, un séjour
particulièrement riche au plan
culturel, et les randonnées
sportives aux îles Canaries, qui
ont connu un grand succès l’an
dernier. Ou encore Valmeinier
en Savoie, Taussat en Gironde,
près de l’océan, sans parler
des séjours à Ancelle que les
tout petits apprécient toujours
beaucoup : des voyages un peu
dans toutes les régions
de France et à l’étranger,
avec des caractères différents
(montagne, plaines, rivières,
littoral…). Nous avons enfin
toujours les séjours
linguistiques en Angleterre.
Le panel est très varié.
Quel budget ces séjours
représentent-ils ?
Près d’un million d’euros
(985 000). Les familles ne paient
© F.D.
que 30 % et la Ville prend
à sa charge le reste, puisque
nous n’avons pas de subvention
pour ce type d’activité. Sachant
aussi que, sur les 30 %,
les familles les plus défavorisées
peuvent avoir des aides
de la CAF. On entend souvent
que les colonies de vacances
tendent à disparaître, les séjours
devenant trop chers pour
les familles. Dans ce contexte,
Martigues résiste, avec
des effectifs constants chaque
année d’environ 1 000 enfants
de 4 à 17 ans. Grâce à
l’importante participation
financière de la ville, nous
parvenons à proposer
des séjours abordables :
par exemple 364 euros pour
14 jours à l’étranger, ce qui fait
environ 20 euros par jour,
et 16 euros en France.
Quelle est la finalité ?
L’objectif est avant tout de faire
partir un maximum d’enfants.
Nous travaillons beaucoup
avec les fédérations des œuvres
laïques et les séjours sont
marqués par leur esprit
de convivialité, de partage,
d’entraide, de solidarité…
Les enfants visitent différents
sites et s’adonnent à des activités
sportives, mais il y a aussi tout
l’aspect éducatif de la vie en
communauté. Dans certains
séjours pour les plus grands,
ils font ainsi eux-mêmes
les courses et préparent
les repas. Les centres
de vacances participent
à l’éducation de futurs citoyens.
REFLETS I FÉVRIER 2009
11
24-Reflets-3-Ville-C-A-P:Mise en page 1
19/02/09
9:07
Page 6
VIVRE ENSEMBLE
Ludivine Druard
Coach en mannequinat
Elle est entreprenante et enthousiaste, cette
jolie martégale ! Ludivine Druard a ouvert,
il y a huit ans, son univers de la mode et
du mannequinat aux adhérents de son association Métamorphose, en les faisant participer à des manifestations en tant que
modèles. Pour cela, elle donne des cours
de maintien, de danse, des stages de coiffure, de maquillage… 1re Dauphine de Miss
Provence en 2000, elle a enchaîné deux
ans de galas avec the Madame De Fontenay,
herself ! Elle est modèle pour différentes
marques comme Pain de sucre, Lolita
© Frédéric Munos
Lempicka, rien que ça ! Et défile à Paris,
Barcelone ou Milan. La mode ? Elle connaît bien le sujet : « C’est un milieu
qui attire beaucoup de jeunes filles et de plus en plus de garçons. Je les accompagne, les conseille, les fais bénéficier de mon expérience. La mode est très fermée, il y règne beaucoup de jalousie et de rivalité. Nous, on se veut loin de tout
ça. Notre association est dans l’entraide et la bonne humeur. »
Les mannequins de Métamorphose ont animé une multitude d’évènements
avec les Restos du cœur ou Handicap 13 avec des modèles non valides.
Ils sont une bonne vingtaine à adhérer, dont cinq enfants qui s’éclatent
à jouer aux top-modèles. Ludivine aimerait accueillir des seniors, des
personnes rondes… Elle cherche des modèles même débutants. Entre
deux, elle rêve de relancer l’élection de miss et mister Martigues. Pourquoi
pas, il y a pas mal de beaux garçons à Martigues ! // S.A.
http :/www.metamorphose.book.fr
Christine Montuori Vuides
À la découverte des écoles d’Estonie
Docteur en science de l’éducation au
CRDP de l’académie d’Aix-Marseille,
Christine Montuori travaille à l’Observatoire
des Ressources Multimédias en Éducation
(ORME). Durant l’année 2008, elle a été
sélectionnée par l’agence Europe Éducation Formation pour aller à Kohtla Jarve,
en Estonie, pour une étude sur l’usage du
© Frédéric Munos
multimédia à l’école. Pendant une semaine,
elle a donc été la porte-parole des écoles de France et plus particulièrement de celles de Martigues. Des souvenirs plein la tête, elle raconte :
« Là-bas la culture est partout, même pendant les temps de distractions ». Et
c’est aussi l’aspect culturel de Martigues qui a touché les Estoniens. « Ils
apprécient que la Ville soit ouverte sur la culture. Je leur ai parlé du festival de
Martigues et de la ressemblance avec Venise. Ils ont aussi montré un grand
intérêt pour l’opération Ordina13 du Conseil Général. » C’est avec joie qu’elle
décrit cette expérience : « C’est un pays riche et prêt à recevoir s’il n’y avait
pas la barrière de la langue. » Là-bas, à travers les visites de différentes
écoles, elle a pu constater l’usage développé des nouvelles technologies
dans les classes et hors les classes : « Avec l’accès au site des écoles depuis la
maison, il y a un lien direct école- élève. De plus les parents ont accès au cahier
de texte et au programme annuel ». En 2010, le CRDP de Marseille se porte
candidat pour organiser le même type d’opération. La ville de Martigues
a accordé l’autorisation de visite de ses écoles. Espérons que les 15 candidats soient aussi agréablement étonnés. // M.P.
12 REFLETS I FÉVRIER 2009
Platanes
LA MENACE AMÉRICAINE
Un champignon venu des Etats-Unis décime places et avenues
© Frédéric Munos
« Nous savons qu’ils sont tous atteints »,
déclare Didier Vidal, chef du service
des espaces verts de la Ville. « Les
platanes sont reliés entre eux par les
racines et échangent leur sève, il suffit
qu’un seul soit porteur et c’est toute une
rangée qui est condamnée. » Le coupable : un champignon microscopique
arrivé des Etats-Unis en 1944, le
« Ceratocystis fimbriata ». Présent
dans le bois des caisses de munitions utilisées lors du débarquement
américain à Marseille, il a colonisé
l’Italie, la Suisse et l’Espagne. Alors
autant dire qu’aucun des 608 platanes de Martigues n’en réchappera.
Plus communément appelé « chancre coloré », il infecte les vaisseaux
conducteurs de sève et provoque la
mort des arbres dans un délai de 3 à
5 ans. Une seule solution : les remplacer. Mais pas question de tous les
arracher d’un coup, la municipalité
a fait le choix de procéder par étape
pour ne pas dénaturer le paysage. Et
c’est désormais au tour de la place
Gérard Tenque d’être débarrassée
de ses arbres malades. « Il n’en reste
qu’un seul de suffisamment solide »,
poursuit Didier Vidal. « Les autres
vont être arrachés cet hiver et seront
remplacés au printemps 2009 ». Par
d’autres platanes, immunisés ceuxlà, fruits d’un croisement réalisé à
partir d’une variété résistante.
Le service des espaces verts en a déjà
planté trois sur la place Jean Jaurès
et six sur le quai Marceau. Pour
l’avenue Pasteur, ce sont des féviers
d’Amérique qui ont été choisis. Ces
arbres dont le feuillage au couvert
léger rappelle celui de l’acacia peuvent mesurer jusqu’à 25 mètres de
haut et ont une durée de vie maximale de 150 ans. Si leur charme n’a
rien de comparable à celui des platanes centenaires qui faisaient jadis
ombrage aux charrettes sillonnant
les routes de Provence, ils ont néanmoins le mérite de nous priver de
leurs pollens, responsables de bon
nombre d’allergies. // RÉMI CHAPE
vite dit
Débroussaillage
Selon l’article L321-5-3 du code forestier, les propriétaires d’habitation
ont l’obligation de débroussailler 50 mètres autour de leur propriété,
afin de se protéger d’éventuels incendies de forêt. Les particuliers doivent
se libérer de cette obligation avant le 31 mai 2009. Informations au Service
des espaces verts et forestiers de la Ville. Tél : 04 42 41 34 40
24-Reflets-3-Ville-C-A-P:Mise en page 1
19/02/09
9:07
Page 7
LA VILLE
Trop puissant
vite dit
ATTENTION AUX OREILLES!
Gare à la surexposition sonore: un jeune sur dix victime de déficience auditive
(allergie à certains sons) ou d’hypoacousie (perte de certaines fréquences). Mais les dégâts peuvent
aussi entraîner jusqu’à la surdité
totale. Si les lésions sont hélas irréversibles, il est possible de s’en prémunir en portant des bouchons, par
exemple dans un concert, une rave
party, ou bien sûr si l’on travaille dans
un environnement bruyant. « Nous
sommes des jeunes qui parlons à d’autres
jeunes, explique Bibi, le chanteur du
groupe Miura. Notre discours n’est ni
moralisateur, ni professoral. Du coup,
il passe mieux. » Et ça a l’air de marcher : « Après avoir vu ça, je vais porter des bouchons », promet Thibault.
Sa camarade de classe Océane n’est
pas moins convaincue : « Je ne me
vois pas à trente ans ne rien entendre! »
Un message qu’on pourrait résumer
à la manière d’un rappeur : « à donf’
le son, c’est pas bon, fais pas l’bouffon,
mets tes bouchons ! » // OLIVIER BONNET
© François Déléna
Reboisement
En décembre, des écoliers
des classes de CE2 et CM1
de l’école de Saint-Julien,
en association avec les Services
techniques de la Ville, ont replanté
500 arbres au Vallon du Mistral.
Une démarche dans le cadre d’un
mécenat de l’usine Arkéma
de Lavéra qui, depuis les incendies
ravageurs de 2003, soutient
financièrement certaines
opérations de plantation.
Arkéma est ici partenaire de
l’association Carry 5, notamment
par un don effectué lors de la
course Carro-Carry qui a lieu chaque
année en septembre. Depuis 2003,
la somme investie s’élève à environ
4 400 euros. Au Vallon du Mistral,
ce sont des pins d’Alep, des pins
pignons, des frênes et des oliviers
qui ont été plantés.
AP 0213143
« Je m’appelle Lolo. Je joue de la batterie depuis 20 ans sans protection.
Depuis mars 2003, j’ai des sifflements
permanents dans les oreilles, plus ou
moins forts suivant ma fatigue.
J’entends mal les consonnes dans les
discussions, donc s’il y a un bruit de
fond, je ne comprends pas ce qu’on me
dit! » Le témoignage fait peur. Sur la
scène de la salle du Grès, Laurent
Piacentino fait passer le message
de prévention auprès des lycéens
venus de deux établissements portde-boucains et de Lurçat : en ce
27 novembre, la tournée Trop puissant! fait escale à Martigues. Initiative
de la Région, cette conférence
s’agrémente de la présence de douze
musiciens sur scène, pour sensibiliser à un danger largement
méconnu : un jeune sur dix est
atteint de déficience auditive, par
la faute de la surexposition sonore.
Outre les sifflements (acouphènes)
dont parlait le batteur, les victimes
peuvent souffrir d’hyperacousie
REFLETS I FÉVRIER 2009
13
24-Reflets-3-Ville-C-A-P:Mise en page 1
19/02/09
9:07
Page 8
VIVRE ENSEMBLE
Enfance maltraitée
UN HAVRE POUR SE RECONSTRUIRE
L’Association des Dames de la Providence s’est dotée à Martigues de deux nouvelles structures : une maison d’enfants
et une maison des familles, Les Passerelles, afin de diversifier son offre d’accompagnement des situations familiales difficiles
familles, dans le but de maintenir le
lien parents-enfants. Ici, l’accueil
est à dimension familiale, les
enfants sont insérés dans le tissu
social pour éviter toute stigmatisation. D’ailleurs, le quartier s’est
montré très accueillant.
Les Marcottes sont des havres
indispensables
© Frédéric Munos
C’est une très jolie maison en bordure du parc de Figuerolles. « Cette
villa nous a été trouvée par la mairie
qui a soutenu dès le départ notre projet ; elle a été entièrement restructurée
pour permettre l’accueil de onze
enfants de 3 à 13 ans confiés par l’Aide
sociale à l’enfance ou la protection
judiciaire de la jeunesse ». Michel
Bichot, président de l’Association
des Dames de la Providence, est
ravi de cette nouvelle structure,
inaugurée en octobre mais opéra-
14 REFLETS I FÉVRIER 2009
tionnelle depuis septembre dernier.
Cas unique à Martigues, cette Unité
d’Accueil Diversifiée (UAD), baptisée Les Passerelles, a la capacité
d’accueillir de grandes fratries dont
les parents se trouvent en grande difficulté psychologique. Elle appartient
à l’établissement Les Marcottes, qui
gère six maisons autour de l’étang
de Berre et accueille 50 enfants et
adolescents. Grande innovation :
Les Passerelles voisine avec une autre
maison destinée cette fois aux
« Dans la maison, les parents peuvent
faire faire les devoirs à leur(s) enfant(s),
passer un moment d’éducation partagée ; selon le cas, ces rencontres
se déroulent en présence d’un tiers
(psychologue, éducateur, travailleur
social) », explique Marianne Antunes,
la directrice des Marcottes. Un weekend, plusieurs jours de vacances ou
quelques heures peuvent ainsi être
passés ensemble dans cette petite
maison où rien ne manque. « Nous
engageons des actions de remobilisation de la parentalité ; le temps de présence moyen dans nos maisons est de
trois ans et demi, puis les enfants retournent dans leur famille ou en famille
d’accueil », ajoute Marianne Antunes.
Les éducateurs sont l’atout des
Marcottes. Diplômés, motivés, ils
apprécient « la bonne organisation
du travail et le bon climat social de la
structure », souligne Pascal Linares,
éducateur de l’équipe des Passerelles,
aux côtés de Sylvie Fouque, la maîtresse de maison.
« Nous ne sommes ni magistrats, ni
policiers, notre mission est la prise en
charge de l’enfant ou du jeune en relation avec sa famille », poursuit
l’équipe dirigée par Luc Mathis, qui
gère les deux maisons martégales
ainsi que la Courte Échelle. En effet,
les Dames de la Providence ont ouvert,
également à Martigues, une maison
des adolescents qui accueille en internat sept jeunes de 14 à 18 ans pour
des actions éducatives. Les maisons
des Marcottes sont des havres indispensables. // VALÉRIE HUMBERT
24-Reflets-3-Ville-C-A-P:Mise en page 1
Tribunes
19/02/09
9:07
Page 9
Les textes de cette page réservée aux différents groupes du Conseil municipal
sont publiés sous la seule responsabilité de leurs auteurs.
LA VILLE
Groupe communistes et partenaires
Il y a encore quelques mois de cela, le Président de la République se faisait le chantre d’une économie libérale qui depuis, a montré ses faiblesses, ses dérives et ses conséquences néfastes sur l’économie et l’emploi. Il promettait également des restrictions budgétaires et la lutte contre les déficits de l’État.
Aujourd’hui, il trouve de nouvelles vertus à la politique des grands travaux et à l’investissement de l’État.
C’est la moins mauvaise des prises de conscience. Mais quand comprendra-t-il qu’un des ressorts essentiels de la relance économique est l’augmentation significative du pouvoir d’achat des Français ? Quand mettra-t-il en place une réelle politique d’aide aux investissements pour les collectivités territoriales (Régions, Départements et Communes,
qui représentent 75 % des investissements civils en France), au lieu d’opérer des transferts de charge et de réduire leurs dotations de fonctionnement ?
Face à cette situation, notre Municipalité a raison de poursuivre une politique d’investissements forts générant un niveau non négligeable d’activité pour nos entreprises locales
et qui permet de satisfaire les besoins de la population. Dans le même temps et dans une période difficile, nous continuerons et nous renforcerons encore notre action d’aide
sociale pour les familles.
Groupe des élus socialistes
Les fortes mobilisations des 17 et 29 janvier démontrent un mécontentement croissant de l’ensemble de la communauté éducative du service public d’éducation et des
salariés qui ont appelé à une grève unitaire et interprofessionnelle. Sous couvert de réforme et de modernité, le Gouvernement vise uniquement à faire des économies,
sans se préoccuper des conséquences de ses actes sur la scolarité de nos enfants et l’égalité d’accès au service public d’Education nationale. Même si le ministre fait mine
de reculer, le Président de la République a bien indiqué lors de ses vœux qu’il maintiendrait les réformes, toutes les réformes. Oui, Nicolas Sarkozy maintiendra la casse
du service public et de l’Éducation nationale. La mobilisation citoyenne est sans précédent tant de nombreux secteurs se trouvent touchés par les réformes du Gouvernement.
Les élus socialistes de Martigues étaient présents en nombre lors de ces journées afin d’apporter leur entier soutien aux salariés et à la communauté éducative. Oui, nous
pouvons dire que les temps sont durs. On voudrait être moins pessimiste en ce début d’année mais quand on additionne le travail le dimanche, la retraite à 70 ans, les
réductions d’effectifs dans l’Éducation nationale et l’hôpital public surtout après les terribles drames qui ont assombris les fêtes de fin d’année, c’est très difficile de
trouver une parcelle d’espoir. Nous continuerons à nous battre aux côtés de la communauté éducative de la maternelle au Lycée pour que nos écoles et nos lycées Lurçat
et Langevin restent des établissements de qualité et nous continuerons à être présent aux côtés des salariés de plus en plus victimes de plans sociaux.
Sophie DEGIOANNI Présidente du Groupe des élus du Parti Socialiste
Groupe UMP
Conformément aux dispositions du réglement intérieur adopté en Conseil municipal, le groupe UMP ne nous ayant pas communiqué son texte dans les délais prévus,
l’espace qui lui est attribué restera vierge, ce mois-ci.
Groupe des indépendants et partenaires pour Martigues
Martigues est entrée dans un nouveau cycle politique et économique, alors que certains pensent déjà à leur place aux futures échéances électorales de 2014.
Nous avons choisi le camp des élus qui travaillent au quotidien pour les Martégaux.
Nous ne supportons pas la logique d’une Société qui creuse les inégalités sociales surtout lorsqu’elles touchent nos droits fondamentaux, santé, logement, travail, éducation…
Gaby Granier et Vincent Cheillan, Conseillers Municipaux.
Groupe Martigues en marche
Dès qu’on allume la radio ou la télévision, dès qu’on ouvre un journal, partout on n’entend plus parler que de la crise, de la récession, de « croissance négative », pour
les plus réservés. Un seul mot d’ordre : RESTRICTION ! Mais à MARTIGUES, on fait fi de toutes ces inquiétudes, on mène encore un grand train de vie, comme nous
le prouve la somptueuse réception organisée pour les traditionnels vœux du Maire. Encore une fois la municipalité a mis les petits plats dans les grands, semblant narguer ses concitoyens qui ont de plus en plus de mal à joindre les deux bouts ! Alors que aux 6 coins de l’hexagone, des Maires responsables ont jugé indécentes les
ripailles habituelles et se sont contentés d’une sobre manifestation, parfois même de leur suppression pure et simple : Arles, Laval, Lille, Montpellier, Mulhouse, Nice,
Orléans, Paris, Thionville n’en sont que quelques exemples parmi tant d’autres. De nombreuses villes ont même choisi de reverser le montant de l’économie ainsi réalisée à des associations caritatives. Mais au fait, ne serait-ce pas ce qu’on est en droit d’attendre d’une bonne municipalité envers ses concitoyens ? Il serait intéressant
de chiffrer un tel festin : combien de repas supplémentaires auraient-ils pu être servis par les « Restos du Cœur » ou d’autres associations caritatives avec ce budget ?
Mais non, Monsieur le Maire en a décidé autrement.
Élu de la Gauche citoyenne, socialiste et écologiste
Relancer l’économie et l’emploi
En cette année 2009, la priorité est à la relance économique et à la création d’emplois. Pour atteindre ces objectifs, le gouvernement parie sur un programme
d’investissements et la majorité municipale mise sur l’activité économique induite par ses multiples travaux. Investir peut effectivement avoir un effet positif. Mais, d’une
part, tous les investissements ne génèrent pas les mêmes bénéfices et, d’autre part, il faudrait également augmenter le pouvoir d’achat pour relancer l’activité et l’emploi.
Or le gouvernement se refuse à augmenter les salaires et la municipalité ne donne pas la priorité aux investissements les plus créateurs d’emplois et générateurs de gain
de pouvoir d’achat pour les habitants. Il est vrai que construire un golf ou aménager un quai donne du travail aux employés des entreprises qui réalisent ces travaux.
Mais à somme investie égale, économiser l’énergie en isolant des logements ou en faisant appel aux énergies renouvelables, notamment la biomasse, présente des effets
induits bien supérieurs : réduction des importations de pétrole, économies de charge de chauffage, création d’emplois dans la fabrication et la maintenance de ces équipements ainsi que dans l’approvisionnement en combustible bois. Notre ville ne pourrait-elle choisir les investissements les plus profitables à tous ? Christian CAROZ
REFLETS I FÉVRIER 2009
15
24-Reflets-3-Ville-C-A-P:Mise en page 1
19/02/09
9:07
Page 10
VIVRE ENSEMBLE
ÉCOLE DE MUSIQUE
LE PROJET EST LANCÉ
Après l’école de danse inaugurée en janvier 2007, l’école municipale
de musique va rejoindre ce « pôle artistique » que devient le site
de l’ancien collège Picasso
Le projet est choisi, c’est le cabinet d’architecture
parisien Basalt qui en est l’auteur. L’école municipale de musique sera un bâtiment entièrement
nouveau, accolé à celui de l’école de danse, et
d’une taille supérieure. Celle-ci, en effet, s’étend
sur une surface de 1 100 m2. Le projet concernant la musique atteint une surface beaucoup
plus importante: 2100 m2. Cela dit, la plus importante des salles prévues dans ce nouveau bâtiment sera commune à la danse et à la musique :
il s’agit de l’auditorium qui pourra accueillir trois
cents personnes. Il comprendra aussi une salle
d’accueil, une salle de documentation, quatre
salles pour la formation musicale, dix-sept studios pour la pratique instrumentale ou vocale,
cinq espaces insonorisés dédiés aux répétitions.
Le projet s’intègre harmonieusement à l’existant,
il privilégie l’arborisation d’une part avec un environnement vert particulièrement fourni, d’autre
part avec un système de patio agrémenté de plantations et une toiture végétalisée. « C’est un très
beau site, précise Jean Gontéro, adjoint aux travaux, mais un énorme chantier dont le coût atteint
six millions d’euros. » Cette année sera consacrée
aux études préliminaires aux travaux qui débuteront dans l’été 2010. Livraison prévue pour la fin
2011. // MICHEL MAISONNEUVE
© Basalt Architecture
Les couleurs du végétal et de la terre habilleront l’ensemble.
Un auditorium de 300 places est prévu dans le nouveau bâtiment,
mais il sera voué aussi bien à la danse qu’à la musique. Ainsi,
Martigues s’équipe d’une salle particulièrement bien adaptée
aussi bien aux chorégraphies qu’aux concerts à venir.
© Basalt Architecture
Les deux bâtiments, écoles de musique et de danse, fléchés au centre, avec un toit végétalisé.
16 REFLETS I FÉVRIER 2009
24-Reflets-3-Ville-C-A-P:Mise en page 1
19/02/09
9:07
Page 11
L’ACTU DES CHANTIERS
Musée du cinéma
vite vu
Démarrage des travaux prévu à l’automne
La collection léguée par Prosper Gnidzaz sera dévoilée au public en 2010
© F.D.
Nous en avions parlé dans Reflets du mois d’octobre,
le parc de la Coudoulière va continuer à se développer.
Cet immense espace abrite aujourd’hui deux terrains
de football, l’un en stabilisé, l’autre gazonné.
Il se complètera par un stade de rugby, chantier
qui commencera à l’été 2010. Sont prévus aussi
l’aménagement de tribunes, de vestiaires, un club
house et un parking de 180 places. Ultérieurement,
un autre stade de foot sera programmé.
© F.D.
Avec 2500 bobines de films et une centaine d’appareils de projections, les animations promettent de crever l’écran.
Le tant attendu musée du cinéma va progressivement sortir de terre à proximité de l’église SaintLouis, située rue Denfert à Ferrières. D’une surface de 260 m2, le bâtiment comprendra un
accueil, un espace dédié aux expositions et une
salle de projection de 40 places. Il sera rattaché
au musée Ziem et placé sous la gestion de Vincent
Kuznicki, qui aura à charge de faire découvrir au
public la richesse de la collection léguée par
Prosper Gnidzaz. Elle comprend notamment une
centaine d’appareils de projections, datant du
début du XXe pour le plus ancien aux années
d’après-guerre. 2 500 bobines de films s’y ajou-
tent, parmi lesquelles une majorité de scopitones,
des documentaires, fictions, actualités et dessins
animés. « L’objectif sera de retracer l’histoire du
cinéma de ses débuts à nos jours, par le biais de projets pédagogiques et d’animations à destination du
plus grand nombre. Deux thèmes de prédilection ressortent particulièrement de la collection : les années
1950-1960 et le territoire de Martigues », explique
Vincent Kuznicki. Le démarrage des travaux est
prévu à l’automne 2009, les cinéphiles attendront donc 2010 pour découvrir ce qui promet
d’être un joyaux du 7e Art dans la région.
// RÉMI CHAPE
Pôle enfance de La Couronne
La démolition du blockhaus situé chemin du
Phare a débuté en décembre dernier et se poursuit. Une opération destinée à préparer le terrain
en vue du projet de construction d’une halte multi
accueil telle qu’elle a été évoquée le 10 janvier par
Paul Lombard au cours de sa traditionnelle cérémonie des vœux à la Maison de Carro. « Une
structure nécessaire car la population augmente »,
a précisé le maire. Toujours à l’étude, le projet
comporterait une surface utile d’environ 526 m2,
comprenant les locaux d’accueil et de direction,
cinq salles d’activité, trois dortoirs, des sanitaires,
des locaux techniques et des espaces extérieurs
aménagés. Le tout réalisé en mettant en œuvre
© F.D.
Huit chantiers importants de voirie sont prévus sur
l’année. Il s’agit de réfection de chaussée. Bd Abbé
Pierre, 250 m de voie seront refaits ; rue Denis Papin
100 m entre les boulevards Joliot-Curie et Lagrange ;
trottoirs et une partie de la voie allée des Vigneros ;
rue des frères Rémondins, 120 m de chaussée doivent
être repris ; à Lavéra le chemin des Olives sera aménagé
sur 400 m ; à Jonquières les trottoirs du bd J. Rousseau
sont aussi au programme ; une voie de liaison à SainteCroix, près des Bastides, sera en chantier sur 350 m ;
enfin au port des Laurons les travaux concernent 200 m
de voie longeant la plage. Coût total : 532 362 euros.
© F.D.
une démarche de qualité environnementale. Dans
l’état actuel des réflexions, le coût d’objectif de
l’opération est fixé à plus de 2 millions d’euros.
Les travaux devraient durer 12 mois pour une
ouverture envisagée fin 2010. // R.C.
REFLETS I FÉVRIER 2009
17
24-Reflets-3-Ville-C-A-P:Mise en page 1
19/02/09
9:07
Page 12
VIVRE ENSEMBLE – REPORTAGE
MÉTÉO
Martigues la blanche
Martigues aura été l’une des communes les plus touchées du département par la tempête
de neige de début janvier. En une dizaine d’heures, un déluge de flocons s’est abattu
sur la commune, lui donnant des allures de ville ou village de montagne. Les particuliers,
les services de secours et municipaux ont dû s’organiser pour faire face
DIDIER GESUALDI //
FRÉDÉRIC MUNOS
«
SUR LE VIF
« Ce qui est impressionant, depuis
deux jours, c’est le calme et le silence.
On n’a pas l’habitude sur un axe
d’ordinaire aussi fréquenté ! ».
Paroles d’un habitant de Canto
Perdrix croisé sur Francis Turcan
vide de voitures.
»
2005
2003, 2001, 1987 : mercredi 7 janvier, les Martégaux ont dû puiser
dans leur mémoire récente, au fur
et à mesure que s’entassaient sous leurs yeux les centimètres de neige, pour rechercher une date de référence, mais
en la matière 2009 restera une année mémorable. Deux
mamies présentes le lendemain des abondantes chutes au
jardin de la Rode commentaient : « en 1987, la neige était
beaucoup plus dure, il devait faire plus froid. Là c’est un régal ».
Un régal, c’est sans doute un peu vite dit, même si
l’inconscient collectif ne retiendra sans doute que les bons
moments de la crise. Car crise il y a bien eu… Un centre
ville rapidement paralysé et noyé sous le blanc, des villages quasi coupés du monde comme La Couronne et
Carro, des autoroutes et établissements scolaires fermés,
des transports paralysés, des poids lourds immobilisés,
des foyers privés d’électricité, voilà quelques éléments
noirs d’un tableau blanc comme neige. Météo France avait
beau avoir lancé un bulletin d’alerte la veille, rien ne lais-
18 REFLETS I FÉVRIER 2009
sait présager une telle intensité, tout le monde a été surpris. Pour faire face aux intempéries, la municipalité martégale avait un plan de bataille, son plan neige, enclenché
et réfléchi dès le lundi. Aux premières heures des chutes,
un salage a été effectué par les services techniques dès
3 heures du matin, mais avec 40 cm tombés en une dizaine
d’heures, leur travail a été anéanti.
La cellule municipale
de crise mobilisée
À la cellule de crise municipale activée en collaboration
avec les pompiers, on a tenté de réagir : « très rapidement,
nous avons été confrontés à des problèmes de circulation et
nous avons réquisitionné l’ensemble des moyens dont nous
disposions comme les véhicules du comité feux, du parc de
Figuerolles et de la Police municipale pour mettre en œuvre
des lames de déneigement », assurait Jean-Guy Combaret,
le directeur général des services techniques. Comme à
24-Reflets-3-Ville-C-A-P:Mise en page 1
19/02/09
9:07
Page 13
Image forte du pont levant balayé par la tempête aux premières heures du mercredi 7 janvier 2009.
chaque fois, ce sont les axes les plus importants qui sont
traités en priorité, comme la montée des Rayettes pour
pouvoir accéder à l’hôpital. À l’intérieur de l’établissement
justement, on a activé le plan établissement sous tension pour « gérer au mieux les flux de patients avec les personnels dont on dispose dans ces cas-là » commentait le
directeur Nicolas Estienne. Aucun accident grave n’a
heureusement été à déplorer lors de ces deux jours de
crise, la mobilisation des pompiers ayant été exemplaire.
Pour Françoise Pernin, conseillère municipale à la prévention, « on a tenté de faire notre maximum avec les moyens
dont on disposait, même si certains ont pu avoir le sentiment
d’être délaissés comme dans les écarts, ce qui n’était pas le
cas ». Des gymnases ont été ouverts pour accueillir des naufragés de la route, comme celui de Picasso. En deux jours,
la cuisine centrale a servi 740 repas aux 130 agents mobilisés sur le terrain pour l’occasion. À la cellule de crise,
on a tiré déjà un bilan. On regrette en particulier l’absence
de coordinations avec la préfecture, la Police nationale et
la DDE. Tous les maires du département n’ont en effet
pas été tendres avec les services de l’État.
Pour Paul Lombard, « on aurait du faire appel au régiment
du génie d’Istres qui a les moyens de traiter ce genre de crise ».
Mais de ces deux jours de neige vécus comme entre
parenthèses, on aura aussi retenu pas mal de scènes de
vie, du bonheur des enfants aux élans de solidarité spontanée des piétons poussant des automobilistes bloqués.
Au final, un touriste rencontré sur l’aire de parking des
camping cars de Carro résumait bien la situation : « on
était venu chercher le soleil, et on a la neige à la mer, c’est
quand même pas tous les jours ». C’est sûr 2009 restera
dans vos mémoires !
BON À SAVOIR
L’épisode neigeux
de janvier 2009 aura laissé
des traces profondes,
de nombreux arbres ont plié
sous le poids de la neige,
donnant du travail
aux services forestiers
de l’ONF et aux Espaces verts.
Le parc de Figuerolles
a dû être fermé un temps.
Les dégâts ont été importants
à la ferme pédagogique.
REFLETS I FÉVRIER 2009
19
24-Reflets-4-Quartier-C-A-P:Mise en page 1
19/02/09
9:07
Page 2
QUARTIERS
AU QUOTIDIEN
QUOTIDIEN
Canto-Perdrix Tous ensemble pour vivre mieux page 21 L’Île Le trésor du chapeau de gendarme // Quand SaintSébastien se fait draguer page 22 Saint-Jean Le plan B des camions page 23 Saint-Julien RC Saint-Julien :
le sport avant la gagne // Une 11 semaine bouliste pour la Boule Bleue page 24 Ferrières Centre La belle vie
des abeilles page 25 La Couronne/Carro En attendant la crèche // Le camping du Mas sous l’avalanche
page 26 Inter-quartiers L’union fait la force page 27
e
«
Bonne année aux quartiers
À Martigues, les vœux, c’est pas que pour
les peoples ou les personnalités. Durant
le mois de janvier, douze cérémonies
successives se sont tenues dans les quartiers
© François Déléna
24-Reflets-4-Quartier-C-A-P:Mise en page 1
19/02/09
9:07
Page 3
CANTO-PERDRIX
Nathalie Lefebvre
Présidente du conseil de quartier de Canto-Perdrix
Tél. 04 42 41 63 30
mail : [email protected]
TOUS ENSEMBLE POUR VIVRE MIEUX
Les différents acteurs de la vie du quartier sont venus à la rencontre
des habitants pour trouver des solutions aux problèmes de délinquance
« À Martigues, la sécurité n’est pas un
sujet tabou ». Les mots de Bernard
Cincotta, directeur du pôle prévention-médiation-sécurité de la Ville,
illustrent bien la démarche qui a été
entamée en décembre dernier sur
le quartier de Canto-Perdrix.
Plusieurs réunions étaient organisées avec les habitants dans différents halls d’immeubles pour faire
un point sur les actes de délinquance
qui émaillent leur quotidien.
« On est venu les rencontrer, les écouter et on essaie de trouver des solutions,
ensemble », poursuit-il. Et pour y parvenir, tous les acteurs de la vie du
quartier s’étaient mobilisés. Les élus,
le directeur de la Maison Jeanne
Pistoun, des policiers municipaux,
des membres du service de développement des quartiers, les bailleurs
et un représentant de l’APERS
(Association de prévention et de réinsertion sociale), spécialisée dans l’aide
aux victimes. Les principaux problèmes soulevés par les résidents au
cours des échanges : le vandalisme
et l’occupation nocturne des halls
d’entrée. Deux phénomènes difficiles à résorber dans la mesure où
cela suppose une surveillance permanente des lieux. Ils sont d’ailleurs
à l’origine du plan « bien vivre ensemble » récemment mis en place sur la
commune. « Nous ne faisons pas dans
les actions coup-de-poing, notre ligne
de conduite c’est prévenir pour guérir »,
«
© François Déléna
Comme d’autres quartiers de la commune, Canto-Perdrix est concerné par la mise en place du plan « bien vivre ensemble ».
reprend Bernard Cincotta. « Nous
travaillons actuellement sur l’usage du
hall ; enlever les portes en bois, mettre
des digicodes, plus d’éclairages, améliorer l’accès, aménager le stationnement des résidents… Un travail à long
terme mais qui porte ses fruits ».
Aménager, mais aussi occuper
l’espace, pour se le réapproprier. C’est
le message que Guillaume Bioud,
directeur de la Maison Jeanne
Pistoun, a voulu faire passer aux
habitants en organisant deux rencontres conviviales dans les halls.
« On est venu avec des papillotes, du
chocolat chaud, du café, des clémentines… Histoire d’inviter les gens à se
rencontrer, à discuter », précise-t-il.
« Il y a une phrase qui m’a frappé ce
soir-là; un monsieur disait à une dame
que cela faisait dix ans qu’il la voyait
passer dans le quartier et que c’était la
première fois qu’il lui disait bonjour.
C’est l’objet même de notre action. Il y
a aussi l’intérêt du message qui est porté
aux jeunes, de dire cet espace est un
espace privé et il appartient avant tout
aux locataires ». Pour Nathalie
Lefebvre, présidente du conseil de
quartier, « l’objectif est de créer des liens
de solidarité entre tous ceux qui vivent
et travaillent à Canto-Perdrix, aux
Quatre Vents et aux Ombrées. Ce type
de rencontre permet d’apporter des
réponses communes et c’est ensemble
que l’on peut améliorer l’environnement
du quartier », explique-t-elle.
L’opération s’inscrit dans la durée,
puisque de nouvelles réunions seront
organisées au cours des mois à venir.
Des rendez-vous qui permettront de
dresser le bilan des engagements
pris par les différents partenaires et
d’aborder l’évolution de la situation.
// RÉMI CHAPE
SUR LE VIF
« IL FAUT NOTER que l’on a un quartier très jeune puisque 42 %
le quartier. Il faut tous se mettre autour de la table, travailler en partenariat
de la population a moins de 24 ans. C’est une spécificité et il faut aussi
avec l’ensemble des acteurs de Canto-Perdrix. Mon objectif est aussi de créer
lui apporter des réponses. On sait ô combien les jeunes aujourd’hui sont
des liens de solidarité. Je trouve qu’au sein de ce quartier il y a beaucoup
confrontés à des difficultés économiques et sociales. On ne pourra pas
d’inventivité et c’est ensemble, quelles que soient les origines sociales,
répondre à tout du point de vue économique, les questions d’emploi ne sont
que nous arriverons à mettre en œuvre des projets ». Nathalie Lefebvre,
pas du ressort de la ville, mais on a ensemble des choses à faire vivre dans
présidente du conseil de quartier de Canto-Perdrix.
REFLETS I FÉVRIER 2009
léna
»
21
24-Reflets-4-Quartier-C-A-P:Mise en page 1
19/02/09
9:08
Page 4
L’ÎLE
Maryse Virmes
Présidente du conseil de quartier de L’Île
Tél. 04 42 41 63 30
mail : [email protected]
LE TRÉSOR DU CHAPEAU DE GENDARME
Un authentique fumoir à anguilles a été découvert dans la célèbre bâtisse
© François Déléna
Cet atelier pourrait, tel la vitrine archéologique, faire partie d’un circuit touristique.
Quand il a ouvert la porte de cette
vieille bâtisse, Jean ChausserieLaprée, archéologue à la Ville, n’en
croyait pas ses yeux. Un fumoir à
froid, datant des années trente et en
bon état, se trouvait devant lui.
Tous les éléments étaient encore là,
le fumoir bien sûr avec son système
de chauffe et d’alimentation en
fumée mais aussi le vivier à
anguilles, une glacière, une caisse à
eau, un bac à filet, des hameçons,
des harpons… Comme si le maître
des lieux avait quitté son atelier la
veille. Il y avait même une DameJeanne, cette petite bouteille de verre
protégée de fil de pêche que les
marins amenaient avec eux sur le
bateau. « C’est un témoignage très fort
de la vie des pêcheurs de Martigues.
Cette pièce a un caractère exceptionnel au point de vue ethnographique.
En 20 m2, c’est toute une profession que
l’on découvre. » Le fumage des poissons est un procédé ancien de
conservation. Il consiste à les exposer à la fumée afin de déshydrater la
chair et favoriser le dépôt de subs-
tances anti-septique à la surface. Le
poisson se conservait alors pendant
un mois, voir six semaines. « Reste
à comprendre pourquoi une telle installation a vu le jour à Martigues, se
demande l’archéologue, alors que la
pratique habituelle consistait dans le
midi à sécher et à saler le poisson.
L’atelier appartenait à un tchèque.
Il a du, selon moi, importer cette technique que l’on trouve dans les pays du
nord pour vendre de l’anguille fumée
toute l’année. Car l’anguille était un
plat de noël à Martigues et une grande
partie de la production partait en Italie
ou en Hollande. »
Au XIXe siècle, une forte activité liée
à la pêche (chantier naval, teinte des
filets et transformation des poissons)
se concentrait dans cette partie du
quartier. Cet atelier en est un émouvant témoignage. « C’est un ensemble
magique. Ce fumoir présente un grand
intérêt dans la mesure où il s’agirait,
d’après les experts en patrimoine maritime, d’un exemple unique d’une telle
installation conservée en l’état, au moins
sur les côtes méditerranéennes françaises. » // SOAZIC ANDRÉ
et aussi...
L’accompagnement
aux familles
L’AFP (Aide Familiale Solidarité)
est une association qui vient
en aide aux familles en difficulté
en les accompagnant dans leurs
démarches, qu’elles soient
professionnelles ou médicales.
Aide à l’intégration, hospitalisation,
incarcération, naissance… Autant
de domaines où l’équipe soutient
les personnes afin d’éviter tout ce
qui peut nuire à l’équilibre familial.
Tél : 04 42 80 14 63
[email protected]
Vie associative
La structure Vie associative
(située sur le quai Aristide Briand)
accueille, informe et accompagne
les associations martégales dans
leur démarches administratives
en leurs fournissant
la documentation nécessaire
à leur fonctionnement.
Les bureaux sont ouverts tous
les jours, de 8 h 30 à 12 h
et de 13 h 30 à 17 h 30.
Tél : 04 42 09 30 94
QUAND SAINT-SÉBASTIEN SE FAIT DRAGUER
La Ville projette un dragage des fonds du canal
C’est une opération délicate que
va engager la Municipalité sur le
canal Saint-sébastien.
Le projet : désensabler les fonds,
à différents endroits, du Miroir
aux oiseaux à l’ancien Tignadou
(parking de la Caf) en passant
par la passerelle piétonne.
La Semovim, gestionnaire du plan
d’eau, effectuera un travail préparatoire en planifiant les déplacements des 280 bateaux (en fonction de l’avancement des travaux)
ancrés actuellement sur le canal.
Une équipe de plongeurs sera
22 REFLETS I FÉVRIER 2009
chargée d’ôter les mouillages en
place et de remettre à neuf les installations après dragage.
Le chantier devrait débuter à
l’automne prochain. Trois mois
d’opération et 200 000 euros
seront nécessaires pour aspirer,
par un système de pompage, près
de 2 000 tonnes de vase, de limon
et de macro déchets. 700 tonnes
seront (après analyse en laboratoire et sur critères de compatibilité imposées par la police de l’eau)
redéposées en mer, c’est-à-dire en
eaux profondes. Les 1 300 tonnes
© Léa Boudou
de matières restantes seront, après
stockage, essorage et séchage à
même le quai, transportées et
entreposées au Vallon du Fou dans
des espaces agréés pour ce type de
déchets. // S.A.
24-Reflets-4-Quartier-C-A-P:Mise en page 1
19/02/09
9:08
Page 5
SAINT-JEAN
Patricia Heraud
Présidente du conseil de quartier de Saint-Jean
Tél. 04 42 41 63 30
mail : [email protected]
LE PLAN B DES CAMIONS
Le chemin des Fabriques souffre de la congestion du trafic
© Frédéric Munos
Lors du conseil de quartier de SaintJean, les habitants se plaignaient des
véhicules et poids lourds qui
empruntent le chemin des Fabriques
pour échapper aux encombrements
provoqués par un accident sur
la N568 ou l’ A55. Bruit, embouteillage, détérioration des voies mais
surtout, ce sont les problèmes de
sécurité qui préoccupent les riverains : « On peut comprendre que les
véhicules prennent cette voie, consent
Carole Cazerta, une habitante, mais
c’est vrai que ça bloque tout. Quand il
a tant neigé, la N568 était fermée et
tous les camions passaient par chez
nous. Le problème c’est que l’on ne nous
avait pas déneigé… Là, c’est dangereux.
Ce chemin n’est pas prévu pour tant de
véhicules surtout dans ces conditions. »
Le viaduc voit défiler chaque jour
près de 70 000 véhicules. En cas
d’accident majeur, le trafic se retrouve
perturbé de La Mède au changeur
de la Gafette à Port-de-Bouc. « Un
plan de gestion du trafic du viaduc,
explique Thierry Yerolimos, technicien territorial au service circulation,
a été édité en 2005 par le préfet. Il
concerne les villes de l’ouest de l’Étang
de Berre et est enclenché sur décision
du commissaire divisionnaire et du préfet. Il comprend une communication
inter-communales et des panneaux à
message placés à Gignac-la-Nerthe et
Arles. Notre ville a pris l’initiative de
mettre en place trois itinéraires, soit six
scénarios de déviation. Ils se nomment
S1, S2, S3 et sont placés à des points
stratégiques comme l’avenue Charles
De gaule et Croix-Sainte. » Le dispositif est mis en place, reste la décision de la préfecture qui se fait attendre. Le problème, c’est que ces
panneaux n’ont jamais été utilisés :
« C’est comme ceux de Gignac et Arles,
continue le technicien. Moi, je ne les
ai jamais vus. C’est dommage, ces itinéraires validés par les communes sont
très bien. Avec le prolongement autoroutier de l’A55, s’il arrive, il y aura
vraiment une voie de liaison inter-villes
et une voie pour les camions. Si un jour,
cela arrive, les gens vivront mieux à
Saint-Jean. » // SOAZIC ANDRÉ
et aussi...
La palme d’honneur
Le groupe scolaire Damofli recevra,
avec deux autres écoles de la ville
(Antoine Tourel et Robert Daugey),
une palme du mérite pour son
action « Marchons vers l’école ».
Cette distinction sera remise
par l’Ademe (agence
de l’environnement et la maîtrise
d’énergie) aux élèves, parents
et enseignants qui se sont engagés
dans cette opération qui a pour but
d’encourager la marche à pied.
Projet d’école
Les élèves et enseignants de l’école
Damofli ont créé un site internet.
Le visiteur peut y trouver toutes
les informations administratives,
mais aussi des reportages
d’actualité conçus par les CM1
et CM2. Une autre rubrique raconte
les 100 ans d’existence de l’école,
avec des photos et témoignages
d’anciens élèves. Le directeur et
l’équipe enseignante ont d’ailleurs
l’idée de réunir ces derniers.
http://ecole-damofli.societeg.com/
N° d’habilitation : 0813113
• Formalités consécutives à un décès
• Organisation des obsèques
• Formalités après décès
• Inhumation ou crémation
• Transport avant et après mise en bière
• La chambre funéraire et les soins
• Les contrats obsèques (n° Orias : 07027925)
Chemin de Château Perrin - Quartier de Réveilla
13500 Martigues - Tél. : 04 42 41 62 50 - 24 h / 24
REFLETS I FÉVRIER 2009
23
24-Reflets-4-Quartier-C-A-P:Mise en page 1
19/02/09
9:08
Page 6
SAINT-JULIEN
Jean Gontéro
Président du conseil de quartier de Saint-Julien
Tél. 04 42 41 63 30
mail : [email protected]
RC SAINT-JULIEN : LE SPORT AVANT LA GAGNE
De plus en plus de joueurs se reconnaissent dans l’état d’esprit du club
© Frédéric Munos
De nouveaux maillots, pour faire briller les couleurs du club sur le terrain du foot loisirs.
Cette année, le RC Saint-Julien va
fêter ses dix ans. Dix ans passés
autour du football, mais pas
n’importe lequel: le foot loisirs. « C’est
la volonté du club depuis sa création »,
explique Stéphane Marabian, son
président. « On joue, on essaie de
gagner, mais le résultat importe peu ».
Deux de ses trois équipes seniors
participent tous les lundis aux ren-
contres organisées par l’association
Football Loisir Martégal. Et sans le
stress de la compétition, les équipes
échangent bien plus qu’un simple
ballon sur le terrain. Les joueurs
prennent le temps de se rencontrer
après le match pour casser la croûte
et partager de bons moments entre
passionnés. Mais cet état d’esprit
profite avant tout aux jeunes.
« Les clubs qui font de la compétition
recherchent le résultat. Lorsque les
enfants ont un petit niveau en poussins et en benjamins, ils font banquette
toute la saison. L’idée, c’était de leur
donner leur chance ici, à Saint-Julien »,
poursuit Stéphane Marabian. Au
total ils sont 35 à évoluer dans les
catégories poussins, benjamins et
débutants. Tous originaires du
Vallon, ils font grandir le club au fil
des saisons. « Chaque année ils font
venir leurs copains et participent aux
sorties extra-sportives que nous organisons. Aujourd’hui on doit même refuser du monde », reprend le président.
« La demande d’inscriptions est restée
forte car on a su conserver cet esprit
football de quartier ». Et le temps fort
du mois de janvier, c’était la remise
des nouveaux maillots, financés par
des partenaires locaux prêts à
s’associer à la démarche du club. Ne
reste plus qu’à le « mouiller » comme
il se doit sur le terrain. // RÉMI CHAPE
11e SEMAINE BOULISTE POUR LA BOULE BLEUE
Le club redouble d’efforts pour faire de Martigues la capitale du jeu de boule
Plus de 5000 participants venus des
quatre coins de France, dix compétitions, des milliers d’euros de prix
et huit jours pour partager la passion du jeu de boule… Personne n’a
pu passer à côté de la Semaine
Bouliste qui animait La Halle de
Martigues à la fin du mois de janvier. Et pour tout organiser, ils
n’étaient que quatre ! Oui, quatre,
mais non des moindres, puisque
tous adhérents de la Boule Bleue de
Saint-Julien. « C’est de la folie », avoue
Christian Serves, son président.
« Entre les inscriptions, le tirage au sort
des équipes, la répartition des prix…
On met deux jours pour tracer les terrains et pendant les dix suivants, on a
des horaires impossibles ». Karine
Dugabelle, chef du projet à La Halle
24 REFLETS I FÉVRIER 2009
et aussi...
Soirée Carnaval
L’Amicale de Saint-Julien organise
le samedi 21 mars une grande
soirée sur le thème du Carnaval.
Réservations possibles le 24 février
à partir de 19h auprès d’Éliane.
Tél : 04 42 81 05 30
Vacances scolaires
Le Centre aéré de la Maison
de Saint-Pierre, situé Chemin
des écoles, accueille tous
les enfants de 4 à 17 ans
du 23 février au 6 mars.
De nombreuses activités et sorties
sont prévues autour du sport
et de la culture, en fonction
des tranches d’âges.
Il y aura notamment un atelier
échasses et un stage de roller.
À noter que les enfants
de 4 à 6 ans seront accueillis
dans les locaux de l’école
maternelle. Inscriptions
et renseignements : 04 42 06 10 42
ou 04 42 07 14 61.
Ateliers Carnaval
Confections des costumes
tous les lundis, de 9 h à 12 h
à la Maison pour Tous
de Saint-Julien et fabrication
du char tous les vendredis
à la Fabrique (ateliers municipaux).
Opération prévue jusqu’au
29 mars. Renseignements :
04 42 07 14 61.
Week-end Neige
La Maison pour Tous organise
un week-end neige en famille
à Ancelle du 13 au 15 mars.
Renseignements et réservation
au 04 42 07 14 80 ou
04 42 06 10 42.
© Frédéric Munos
est catégorique : « sans eux on ne
pourrait rien faire ». Mais alors comment font-ils ? Réponse : « Il faut
aimer ce sport, être passionné et organisé », poursuit Christian Serves.
« On a un petit club tranquille, avec
100 licenciés, c’est vrai que c’est beau-
coup de travail, mais c’est aussi un
challenge. Et puis avoir cet immense
espace pour jouer aux boules, c’est fabuleux ». Un avis partagé par le public,
ravi d’assister à des rencontres de
haut niveau. Rendez-vous en 2010
pour un 12e exploit. // RÉMI CHAPE
Football
Les Seniors 1 du RC Saint-Julien
se déplaceront le 16 février
à Saint-Mitre-les-Remparts.
Trois matchs amicaux sont
également prévus pour
les Poussins/Benjamins ; les 11
et 18 février, ainsi que le 25 mars.
24-Reflets-4-Quartier-C-A-P:Mise en page 1
19/02/09
9:08
Page 7
FERRIÈRES CENTRE
Alain Lopez
Président du conseil de quartier de Ferrières Centre
Tél. 04 42 41 63 30
mail : [email protected]
LA BELLE HISTOIRE DES ABEILLES
La Maison Cotton sensibilise les enfants de l’école Jean Jaurès
à l’avenir compromis des abeilles
© François Déléna
aux menaces qu’encourent les
abeilles dans notre société industrialisée. Elles leur font découvrir son
univers, sa vie dans la ruche, le butinage, les ouvrières, la reine et sa
cour : « comme Sissi impératrice ? »
Oui, Naïs, comme Sissi. Elles expliquent aussi son rôle, son utilité dans
la nature, mais aussi et surtout, la
nécessité de préserver ce petit
insecte. « Pour que toujours dure la
belle histoire des abeilles », c’est le titre
donné au cahier d’exercices conçu
Services à la personne
L’association EABF, une structure
d’aide à la personne (couvrant
Martigues et la côte Bleue)
propose une aide aux personnes
âgées et handicapées, garde
d’enfants, activités ménagères,
jardinage et bricolage.
Tél : 04 42 43 01 91
www.eabf.asso.fr
[email protected]
Bzz Bzzz Bzzzz
Les 6, 13 et 20 février, les classes
de CP de l’école Jean Jaurès
se rendront à la Maison
de Quartier Eugénie Cotton afin
de suivre l’atelier « abeille ».
Carnaval
Les ateliers de confection pour
le carnaval ont ouvert leurs portes
à la Maison Cotton. Toutes
les personnes douées de leurs
mains sont les bienvenues
les lundis et jeudis de 14 h 30
à 16 h 30. Tél : 04 42 80 36 44
F. Borel - 04 42 06 06 75
SOLDES DU 7 JAN. AU 11 FÉV. 2009
« Ben tu vois l’araignée, Alexandre,
elle faisait partie de la biodiversité
comme l’abeille. » Chaque chose en
son temps, maîtresse, aujourd’hui
on parle des abeilles et tant pis pour
cette petite araignée qui s’est risquée
sur la table et qui a fini… ratatinée !
Nous sommes dans la section
moyens-grands dans la classe de
Cathy Raissiguier. Le projet, mené
par Mireille Dizès et Agnès Gabriel,
animatrices à la Maison de quartier,
a pour but de sensibiliser les élèves
par les institutrices. Un support de
travail qui complète une séance de
diapositives et un jeu de questionsréponses. Les enfants sont tout
ouïe. « Qu’est ce que la biodiversité? »
demande Mireille Dizès « Les vaches,
les chiens, les arbres, les camions… –
Qu’est ce qui tue les abeille ? – Les produits chimiques ! », contre toute
attente les petits savants sont déjà
bien informés. À la fin de ce projet,
250 enfants seront incollables sur
le sujet. Différentes animations sont
mises en place, telles que la visite
des ruches à la ferme pédagogique
de Figuerolles, l’élaboration et la
construction d’objets en rapport avec
la bestiole. Les créations seront exposées à la médiathèque Louis Aragon
en fin d’année scolaire : « En ce
moment, termine l’animatrice, la planète est fragile. Maintenant que vous
êtes des petits savants, vous allez protéger la planète et les abeilles qui sont
très importantes pour notre environnement. » // SOAZIC ANDRÉ
et aussi...
ERGAS
S
O
L
D
E
S
Route de Fos - PORT-DE-BOUC - 04 42 06 20 17 - ouvert du lundi au samedi de 9 h à 12 h et de 14 h à 19 h
REFLETS I FÉVRIER 2009
25
24-Reflets-4-Quartier-C-A-P:Mise en page 1
19/02/09
9:08
Page 8
LA COURONNE/CARRO
Nadine San Nicolas
Présidente du conseil de quartier de La Couronne/Carro
Tél. 04 42 41 63 30
mail : [email protected]
EN ATTENDANT LA CRÈCHE
Au Multi Accueil Collectif de Carro, le compte à rebours a déjà commencé
© François Déléna
Un jeune public de têtes couronnées attentif à l’heure du spectacle de marionnettes.
Sur 35 m2 plus une terrasse, dans
des locaux annexes de la Maison de
Carro, Isabelle Leloup et son équipe
reçoivent les bout de chou du village
de 0 à 4 ans au sein d’un Multi
Accueil Collectif (MAC) sans repas.
C’est bien le hic : seules les familles
dont les parents ne travaillent pas
trop loin, ou dont l’un des membres
reste au foyer, peuvent y laisser leurs
enfants, puisqu’il faut obligatoirement les récupérer pour les faire
déjeuner, avant d’éventuellement les
ramener l’après-midi. Un inconvénient auquel il sera remédié lorsque
ouvrira la future crèche de La
Couronne, qui servira aussi de
Centre de loisirs et viendra former,
à côté des écoles, un vrai Pôle
enfance. Ses capacités d’accueil
seront aussi bien plus larges que
celles du petit MAC de Carro : trente
places en continu plus quinze en jardin d’enfants (pour les 3/6 ans, les
mercredis et durant les vacances
scolaires), contre seulement douze
enfants par demi-journée à Carro.
L’ouverture de la crèche de La
Couronne est prévue en 2010 ou
2011. En attendant, Isabelle Leloup,
éducatrice de jeunes enfants de formation, avec le renfort de deux auxiliaires puéricultrices, organise pour
les enfants pléthore d’activités. Le
jour de notre visite, c’était galette
des rois et spectacle de marionnettes. À Noël, l’équipe a construit
le traîneau du père Noël avec les
parents. Bientôt sera à l’ordre du
jour la préparation du Carnaval,
avant la Fête des Nounous en juin.
Sans compter l’ordinaire : « Nous
avons un potager pour planter légumes
et plantes aromatiques, on fait des promenades au bord de la mer, des visites
au Médiabus, on va sur le marché aux
poissons saluer les pêcheurs… Être une
petite structure dans un petit village
permet de faire plein de choses ! »,
s’exclame la directrice. Lorsque
ouvrira la crèche, le MAC de Carro
fermera ses portes. Une nouvelle
ère déjà activement préparée :
Isabelle participe à des réunions
régulières avec les architectes pour
adapter les lieux au projet pédagogique, au cœur duquel se trouve la
communication : entre les enfants
de différentes tranches d’âge et
aussi avec les parents. Mais de tout
cela, nous aurons l’occasion de
reparler d’abondance, lorsque le
chantier de la crèche sera plus
avancé. // OLIVIER BONNET
LE CAMPING DU MAS SOUS L’AVALANCHE
et aussi...
La neige a infligé de lourds dégâts à l’établissement de Sainte-Croix
Enfin, le train!
© François Déléna
Après la neige, un spectacle beaucoup moins enchanteur : celui de la désolation !
« Avec la neige, c’était magnifique,
le décor était grandiose, on se serait
cru dans les Alpes. Mais maintenant,
il y a beaucoup d’arbres déracinés,
de branches cassées… Et énormément
de travail pour tout remettre en
26 REFLETS I FÉVRIER 2009
état ! », déplore Nadine Gonzalez,
l’épouse du gérant du Camping du
Mas. Et s’il n’y avait que les arbres !
Les lignes électriques n’ont pas
non plus été épargnées par l’enneigement record. Nadine évalue les
conséquences des dégâts à « en
gros un mois et demi de retard par
rapport à l’année dernière sur la
remise en état du camping ». C’est
que le temps presse : l’ouverture
annuelle pour la saison estivale se
produit dès début mars et les premiers vacanciers commencent à
arriver progressivement vers le
milieu du mois. Pour remporter
cette course contre la montre, de la
main d’œuvre supplémentaire sera
recrutée – « au moins deux personnes », précise Nadine – et mise
à contribution pour élaguer, tout
déblayer et préparer l’établissement
trois étoiles à recevoir ses premiers
vacanciers de 2009 dans des
conditions optimales.
D’ici là, ça va jouer sérieusement
de la tronçonneuse !
// OLIVIER BONNET
Les usagers de la gare
de La Couronne ont vraiment joué
de malchance ces derniers temps.
Après l’éboulement d’un mur
le 14 décembre dernier, qui avait fait
dérailler un train – seuls deux
blessés légers furent à déplorer –
et rendu la voie impraticable,
il a d’abord fallu deux ou trois jours
pour la dégager des encombres et
du matériel abîmé qui la jonchaient,
puis se livrer à une expertise pour
déterminer d’où provenait la poche
d’eau responsable de l’éboulement.
Le 22 décembre, la circulation avait
partiellement repris, sur une seule
voie. Les travaux enfin terminés,
la ligne était prévue d’être
entièrement rétablie le… 7 janvier !
Ce fut justement le jour
de la grande paralysie blanche.
Le trafic est enfin rétabli depuis
le 8 janvier. Ouf !
24-Reflets-4-Quartier-C-A-P:Mise en page 1
19/02/09
9:08
Page 9
INTER-QUARTIERS
L’UNION FAIT LA FORCE
et aussi...
Les maisons de quartier de Croix-Sainte et de Mas de Pouane
travaillent ensemble cette année à la préparation du carnaval
©François Déléna
Le thème du carnaval a enfin
été défini par la compagnie
Madame Olivier. Pour l’année
2009 « Martigues a la grosse tête ».
Dans le thème du monumental, du
gigantesque et de l’autodérision, on
y va à fond les manettes. Et pour cela,
plus on est de fous, plus on rit. La
maison Jacques Méli et la maison
de quartier de Croix-Sainte ont décidé
de s’unir dans ce projet. Il va y en
L A N C E M E N T
avoir des va-et-vient. La couture se
fera à Croix-Sainte et les accessoires
et autres à Mas de Pouane. Les bénévoles seront encadrés et aidés
par Thierry Pierras, le plasticien,
Frédérique Gaudin, l’intervenante
de l’activité Art et déco, mais aussi
par plusieurs animateurs. En
décembre déjà, les idées fusaient
le jour de la réunion. Un patron du
costume avait déjà été commencé,
C O M M E R C I A L
Le Clos des Acanthes
S U R
Mas de Pouane
un croquis du char dessiné et les
besoins matériels et techniques
abordés. Pour eux le char sera un
flipper géant. Au-dessus, un roi,
mais pas n’importe lequel : ce sera
The King avec un petit côté du charismatique Patrick Hernandez,
chanteur des années 80 du fameux
titre Born to be alive. Thierry Pierras
l’imagine comme un personnage
qui invitera les gens et jouera avec
la foule. Tout est déjà pensé, même
les bruitages du flipper. Une affiche
sera même peut-être distribuée
avant le carnaval, afin d’annoncer
l’arrivée du King. Djemaï Dekkiche,
animateur de la maison de CroixSainte, a proposé que le groupe
d’échassiers des 13/15 ans et la
Batucada se joignent au cortège.
Les participants et bénévoles défileront le vendredi 27 mars pour le
carnaval du quartier et le dimanche
29 mars pour celui de la Ville.
La maison Jacques Méli fera
sa soirée de présentation
du carnaval le mercredi 28 janvier.
Seront conviés les bénévoles,
les habitants du quartier ainsi
que la presse. À cette occasion
seront présentés un modèle
du costume ainsi que le croquis
du char.
Concours de poésie
Les résultats du concours
de poésie organisé par
l’association « La Venise
Culturelle » seront présentés
au public le samedi 14 mars,
à 14 h 30 à la Salle Jacques Prévert.
Des déclamations de poèmes
et un spectacle d’une heure
animeront l’après-midi.
Renseignements 04 42 42 00 92.
// MURIEL PEDRO
L A
C Ô T E
B L E U E
Résidence de Labes
CARRO LE PORT
Dans un écrin de verdure, entre mer
et village, résidence de standing,
3 petits immeubles de 8 logements
du T2 au T4, large terrasse ou jardin.
Ascenseur, garages en sous-sol, parking.
www.leclosdesacanthes.com
UN SITE UNIQUE
LA COURONNE
Une réalisation
SIMER Carro Immobilier
Dans un environnement
d’exception, petit immeuble
de standing composé
de 4 appartements
du T2 au T3, large terrasse
ou tropézienne, garages.
Agence Carro Immobilier
04 42 42 81 81
Renseignements - Espace vente :
Quai Jean Vérandy - 13500 Carro
www.immo-provence-carro.com / [email protected]
REFLETS I FÉVRIER 2009
27
24-Reflets-5-Dossier-C-A-P:Mise en page 1
19/02/09
9:09
Page 2
La ville du sport
24-Reflets-5-Dossier-C-A-P:Mise en page 1
19/02/09
9:09
Page 3
DOSSIER
SPORT
OLIVIER BONNET, MICHEL MAISONNEUVE //
FRANÇOIS DÉLÉNA, FRÉDÉRIC MUNOS
Avec ses 82 clubs proposant
72 disciplines différentes
à la pratique de 11 000 licenciés,
avec 1 850 enfants inscrits dans
les Centres d’initiation sportive,
Martigues s’affirme comme
la ville sportive par excellence.
Un dynamisme soutenu
par la municipalité, qui consacre
au sport un budget de 215 euros
annuels par habitant et met
à la disposition des associations
des équipements de haut niveau
L
a ville de Martigues, qui ne participe pas à cette
compétition-là, ne déparerait pas le palmarès des
villes les plus sportives de France, élues chaque
année par le journal L’Équipe. La lauréate 2008, Bron
(dans le Rhône, 38 700 habitants) voit ainsi par exemple son budget dévolu au sport représenter la somme
de 147,69 euros par habitant. À Martigues (47 000 habitants), c’est 215 euros. À Bron, l’offre sportive comprend
40 clubs pour 49 disciplines pratiquées. Les Martégaux
ont l’embarras du choix entre les 82 clubs de la ville, qui
leur proposent l’impressionnante palette de plus de
72 disciplines différentes ! Cité sportive entre les sportives, Martigues mérite donc bien de figurer au tableau
d’honneur. Une vitalité qui repose d’abord sur un formidable réseau associatif de bénévoles dévoués. Mais
leurs efforts sont constamment soutenus par la politique sportive volontariste menée par la municipalité.
Parce que « les activités physiques et sportives constituent
un facteur important d’équilibre, de santé et d’épanouissement
de ses concitoyens et qu’elles sont un élément fondamental
de l’éducation, de la culture et de la vie sociale », comme
l’écrit sa Direction des sports, la Ville articule ses priorités autour de plusieurs exigences. Développer le sport
pour tous, d’abord, favoriser l’accès aux pratiques sportives de loisirs pour le plus grand nombre, pour toutes
catégories de populations et à tous âges, à commencer
par les tout petits. Ainsi, les Centres d’initiation sportive (CIS) martégaux prennent en charge cette année
quelque 1 850 enfants de 30 mois à 14 ans, pour les éveiller à une trentaine de disciplines. Mais qui dit sport pour
tous implique forcément sport de masse : assurer un
accueil agréable sur les divers équipements à 11 000
licenciés nécessite une maintenance et une rénovation
constantes des installations, mises gratuitement à disposition des associations. Récemment, les nouveaux vestiaires et salles de réunion du stade de La Couronne ont
ainsi été livrés. Ceux de la base de Tholon, avec mise aux
normes de l’accueil des handicapés, connaîtront bientôt le même sort. La piscine municipale va aussi faire
l’objet d’une réhabilitation complète.
Et dans les cartons, le projet d’extension du parc de
la Coudoulière, avec création d’un stade de rugby, se voit
promis à un budget de 7 millions d’euros. Des efforts
considérables amplement justifiés au vu des enjeux du
développement sportif sur la société martégale.
Le sport, pour quoi faire ?
La pratique sportive constitue un incomparable outil
d’éducation et de citoyenneté : dans cette optique, faciliter l’accès aux installations à tous les établissements
scolaires demeure l’objectif. Dans les écoles primaires
par exemple, l’intervention de personnels qualifiés permet l’enseignement de la natation, de la voile ou de
l’aviron. Socialisation, prise d’autonomie, échange, intégration, insertion : le sport s’avère un vecteur privilégié
de renforcement des valeurs du vivre ensemble.
REFLETS I FÉVRIER 2009
© Frédéric Munos
29
24-Reflets-5-Dossier-C-A-P:Mise en page 1
19/02/09
9:09
Page 4
DOSSIER
SPORT
« Les jeunes sont mieux à la salle pour s’entraîner qu’à traîner dans les rues », signale Alain Ibos, éducateur au SLC
Boxe. Des actions comme le débat sur la violence dans
le sport, qui réunissait fin novembre des politiques, éducateurs et acteurs du monde sportif en salle de conférence de la mairie, s’inscrivent parfaitement dans ce
cadre : reflet du reste de la société, le sport n’échappe
pas à ses dérives qui doivent être dénoncées et combattues. Mais il ne vaut pas simplement pour sa dimension
éducative et sociale : en termes de santé publique, il favorise l’hygiène et la prévention. Il remplit même un rôle
culturel en préservant le patrimoine local, comme la
Jeune Lance Martégale maintient vivace la tradition des
joutes provençales, dont nos représentants sont champions de France ! On en vient enfin à l’impact engendré
par le sport auprès des médias et du tissu économique :
Santé
MVB : le porte-drapeau
// Centre médico-sportif
Fin juin dernier, les deux équipes martégales
professionnelles de sports collectifs, le Football Club
de Martigues et le Martigues Volley Ball, chûtent
de concert au niveau amateur (CFA pour le FCM, N 1
pour le MVB). Mais alors que les footballeurs vivent
des moments difficiles, le MVB flambe : au tout début
de 2009, l’équipe compte 12 victoires en 12 matchs
et a déjà creusé un écart conséquent avec
sa poursuivante. L’espoir est donc raisonnable
de voir évoluer les hommes de l’entraîneur
Christophe Charroux dès septembre prochain
en Pro B, porte-drapeaux du haut niveau à Martigues.
Martigues dispose
d’un Centre médicosportif. Objectif : mettre
à disposition des sportifs
un outil pour leur assurer
un suivi médical.
En effet, de nombreux
clubs ne peuvent
s’octroyer les services
d’un médecin
et d’un kinésithérapeute.
Le Centre de Martigues
est classé parmi
les rares centres habilités
à s’occuper des athlètes
dans notre département.
Un médecin assure
le suivi biologique
et délivre le certificat
obligatoire pour la licence
fédérale et le sport
de compétition.
Un cadre de formation
scientifique est chargé
de la responsabilité
administrative et sert
de relais entre athlètes
et entraîneurs. Contact :
Service des sports.
Mairie : 04 42 44 33 33
30 REFLETS I FÉVRIER 2009
il est un vecteur privilégié pour la promotion de la ville,
son image, son prestige. Lorsque des sportifs martégaux
défendent les couleurs sang et or sur les terrains de la
région, de la France et du monde, chaque succès engrangé
rejaillit favorablement sur la réputation de la ville en
soulignant son dynamisme. Le sportif de haut niveau a
valeur d’exemple. Lorsque le jeune Samir Dahmani bat
des records de France, tout le Martigues Sport Athlétisme
se trouve honoré. Quand les frères Coustellier trustent
les titres aux niveaux européen et mondial, leur gloire
rejaillit sur tous les vététistes de Martigues. Ou quand
un Rod Fanni, gamin de Boudème formé au FCM, devient
international de l’équipe de France A de football, c’est
l’espoir qui gagne les quartiers et les terrains. Alors pour
toutes ces raisons, vive le sport à Martigues, vive
Martigues la sportive !
Instantané de la journée Portes ouvertes des CIS en décembre.
24-Reflets-5-Dossier-C-A-P:Mise en page 1
19/02/09
9:09
Page 5
DOSSIER
SPORT
Muguette Bourez, 25 ans au service de la gym rythmique, et Lucien Caillol, l’incontournable du club d’avirons.
Bénévolat, le moteur!
Terrain
Aucun club ne survivrait sans ceux qui s’investissent bénévolement
// Équipements
Martigues possède 45 ha
S
ans bénévoles, pas de sport dans une ville! Un constat
et un paradoxe : il est difficile de trouver des bénévoles pour faire vivre les associations. Et pourtant,
ces derniers sont indispensables. Les dirigeants des clubs
sont unanimes là-dessus. Mais pourquoi devient-on l’une
de ces personnes qui donnent généreusement de leur temps
et de leur énergie ? « La plupart se mobilisent parce que leur
enfant veut pratiquer un sport. Ils commencent par les accompagner aux entraînements, parfois ils vont plus loin dans
l’investissement », explique Robert Paco, président du club
de montain bike, le MTB. « Pour moi, ajoute Lucien Caillol,
entraîneur au club d’avirons, le bénévolat est un bonheur. J’ai
commencé avec ce sport au cercle Naphtachimie et je me régale.
Quand on se retrouve, pour un stage ou autre, on rigole, on
chante même! » À 70 ans, Lucien a tout fait ou presque dans
le club, réparer les moteurs, peindre un hangar, et former
de jeunes champions comme les frères Mortelette. Ce bonheur de faire avec les autres, c’est aussi celui de Christian
Delwarde, président du club de handball : « J’ai toujours
aimé ce partage, cet échange. On vit trop dans l’individualisme.
Un club comme le nôtre est porteur de valeurs, ne serait-ce que
l’amitié et le respect de l’autre. Cela me prend beaucoup de temps
en semaine, en week-end, mais je préfère ce système de vie plutôt que rester planté devant ma télé. Et sur le plan humain, ça
permet d’avancer. On découvre et on apprend des autres. »
Présidente du club de gymnastique rythmique depuis 1981,
Muguette Bourez venait de Lorraine : « J’avais besoin de rencontrer du monde, de me lier. D’autre part ma fille voulait faire
de la gym. J’ai commencé en 1974 avec Sports loisirs culture,
puis j’ai créé la section gym rythmique. Pour moi, c’est une passion. Il y a une bonne ambiance, j’aime être avec les jeunes, c’est
aussi une façon de rester jeune. »
« Sans viser au profit »
d’installations sportives.
16 stades éclairés,
11 terrains de foot
stabilisés. 11 gymnases
(Chave, Di Lorto, Lurçat,
Olive, Pagnol, Gérard
Philipe, Picasso,
Au club athlétique de Croix-Sainte, Jean Vallard est une
figure. D’abord patron d’un bar-restaurant dans son quartier, il a inscrit son fils qui voulait faire du foot, et de fil en
aiguille, s’est retrouvé président il y a huit ans. « C’est beaucoup de responsabilités, beaucoup de temps, mais on a la satisfaction de voir des jeunes obtenir des résultats. C’est aussi une
façon de développer la vie de quartier. On est 18 bénévoles, chacun donne de soi, même s’il f aut payer l’essence. C’est difficile
de trouver des bénévoles aujourd’hui, mais j’estime que c’est
important de faire quelque chose sans forcément viser au
profit. » Dans ce même club, Roch Frescia, jeune entraîneur, s’est pourtant investi à son tour : « Ça crée des liens
dans le quartier. Des amitiés. J’y passe beaucoup de temps, et si
j’avais des enfants, je crois que ce serait plus difficile. Mais j’aime
le ballon, j’aime être avec les jeunes, j’aime le dialogue. Dans un
club, on apprend tous les jours. Puis je préfère voir les petits à
l’entraînement plutôt que dans la rue. »
Les bénévoles donnent, ils reçoivent aussi, au-delà du sport,
c’est de lien social qu’il s’agit. Peut-on s’en passer ? Quel
club pourrait vivre sans ces personnes ? Et que serait une
ville sans ces engagements où le profit n’a pas cours ?
La Couronne, Les Salins,
Tranchier, Riouall),
25 plateaux d’évolution,
20 terrains de tennis,
2 murs d’escalade,
3 parcours de jogging,
4 salles spécialisées,
2 bases nautiques,
1 piscine couverte,
9 boulodromes , 1 piste
de karting, 1 centre sportif
d’hébergement, les Club
houses des Salins et de
Julien Olive, 1 stand de tir,
1 skate park, 1 stand
de ball-trap, des terrains
de beach volley à
La Couronne et une salle
de judo à Saint-Roch.
REFLETS I FÉVRIER 2009
31
24-Reflets-5-Dossier-C-A-P:Mise en page 1
19/02/09
9:09
Page 6
DOSSIER
SPORT
Trois questions à...
Éliane Isidore
Conseillère
municipale
déléguée
au sport
© F.D.
Devant les gradins combles de La Halle, démonstration de gymnastique rythmique et sportive.
Le Palmarès 2008
Très attendue chaque année, la soirée du Palmarès 2008 a réuni mi-décembre
à La Halle le gratin du sport martégal. En plus des 20 dirigeants médaillés
de la Ville, 5 jeunes arbitres et 867 sportifs se sont vus récompensés, dont
36 au niveau international et 171 au niveau national, représentant 49 associations
différentes. La soirée fut ponctuée par les démonstrations de deux membres
de l’équipe de France de gymnastique, encadrant les jeunes gymnastes martégales,
et par l’impressionnant numéro de VTT trial des frères Coustellier, avec Giacomo,
vice-champion d’Europe de la discipline, et Gilles, champion en titre de France,
d’Europe et du monde! Ont notamment été distingués le champion du monde des
maître-nageurs Patrick Baldelli (Martigues Natation), le vice-champion du monde
d’athlétisme du 200 m vétéran, Christophe Cheval (MSA), ou la championne de
France cadette de judo, Nadhira Bounneche (Budo Club Martigues). Mentionnons
aussi les champion et vice-champion de France de joutes provençales, André
Cascio en senior et Marvin Youssef en Benjamin, la Jeune Lance Martégale
ayant en outre tout gagné cette année par équipe, sans oublier les épatantes
jeunes filles du Twirling Club, vice-championnes d’Europe en senior et junior.
Peut-on qualifier Martigues
de « ville sportive » ?
Je crois qu’avec plus de 11 000 personnes licenciées
dans les clubs de la ville, 1 850 enfants dans les Centres
d’initiation sportive, 75 éducateurs sportifs, environ
70 disciplines pour 82 clubs, des installations en nombre
et de qualité, on peut le dire. Un dernier chiffre : la Ville
dépense, pour le sport, 215 euros par habitant, ce qui est
bien au-delà de ce que font les autres communes
de même taille. C’est un objectif majeur pour les élus
martégaux. Le sport à Martigues a une longue tradition,
qu’il s’agisse de foot ou de jeux nautiques.
Qu’est-ce qu’on vise, ici ? Haut niveau,
compétition, sport de masse ?
Il faut que toute personne qui a envie de pratiquer
un sport puisse trouver dans sa ville l’activité souhaitée
et un club, que ce soit en loisir ou en compétition,
jusqu’au haut niveau. Le sport pour tous est un enjeu
pour la municipalité. À la fois comme outil d’éducation,
de santé, mais aussi comme vecteur de communication
porteur de valeurs essentielles telles que l’échange
et l’intégration. En un mot, de citoyenneté.
Le mouvement associatif en est très conscient, ça se voit
à Martigues. Et cela n’entre aucunement en contradiction
avec le désir d’aller vers la compétition et la pratique
en haut niveau. Au contraire je dirais, le sport pour tous
est aussi un tremplin.
Qu’est-ce que la Ville a dans ses cartons ?
Dans les grands projets, il y a la rénovation de la piscine,
le projet d’extension au parc de la Coudoulière,
avec un nouveau stade de rugby, le boulodrome
couvert, le futur dojo. Quant aux vestiaires du stade
de La Couronne, ils sont prêts, il y a aussi la remise
aux normes (avec accès pour les personnes handicapées)
de la Base nautique de Tholon. Je mentionnerais
aussi l’énorme travail que représente l’entretien
des installations existantes, d’autant plus qu’il nous
faut faire face au nombre croissant des manifestations
sportives sur la ville. Preuve que le sport se porte bien
chez nous.
Désormais coaché par Jacques Delannoy, le MPHB est dans le coup de l’accession en Nationale 1.
32 REFLETS I FÉVRIER 2009
24-Reflets-5-Dossier-C-A-P:Mise en page 1
19/02/09
9:09
Page 7
DOSSIER
SPORT
Sportifs en culottes courtes
Pratique
Les Centres d’initiation sportive proposent une trentaine d’activités
pour les enfants de 30 mois à 14 ans. Cette année, il y a 1 850 inscrits !
// Disciplines
La Ville a édité
un annuaire
des associations sportives.
D
es enfants de tous les côtés… sur les courts de tennis, à la piscine, au gymnase en train de cabrioler
sur des matelas de couleur, de lancer des balles,
bref, la journée portes ouvertes des Centres d’initiation
sportive, en décembre, n’était pas de tout repos pour les
animateurs. Et sur les gradins, des parents attentifs :
« Je veux qu’il essaie un peu tout, explique Michael Vincelot
qui a amené son petit Théo âgé de 3 ans. Ça lui fait découvrir autre chose que la nounou et la crèche. En sport, il fera ce
qu’il voudra, mais je souhaite qu’il en fasse. » M. Vincelot,
pompier, lui-même assez sportif, pense que Théo fera son
choix plus tard. Voilà deux ans que Sigolène Pailhès
inscrit Titouan aux CIS. Il a commencé à trois ans :
« Je voulais qu’il se dégourdisse et je suis vraiment contente du
résultat. C’est bien, parce qu’ils font des activités ludiques. On
sent qu’il y a de la gym dessous, mais le but de l’opération c’est
que les petits prennent conscience de leur corps et qu’ils s’amusent.
Les moniteurs sont super attentionnés, ils s’adaptent au caractère de chacun. Chez Titouan, ils ont tout de suite vu qu’il fallait le pousser un peu pour le motiver. Là, franchement je vois
une différence énorme. »
amélioré le dispositif. L’enfant se construit d’une manière globale par la motricité. À partir du moment où il sait marcher, il
a besoin d’investir par son corps les objets, les choses, le monde
extérieur. Mais il faut que l’affectif soit en phase : si un gamin
pleure, pas la peine de forcer. On prend les enfants pour des sujets
pensants. Ils investissent en fonction de leurs désirs, on ne les
contraint pas, on s’adapte en fonction de leur réponse et on essaie
de les faire évoluer. »
Cette année, 1 850 enfants fréquentent les CIS. Ils dépendent du Service des sports dont Jean-Marc Villanueva, élu
chargé de l’animation sportive, tient à saluer le dévouement.
70 éducateurs sportifs encadrent la trentaine de disciplines
proposées. Les deux temps forts de l’année: la journée portes
ouvertes, à l’automne, et la fête, au mois de juin. Véritable
creuset pour les futurs sportifs, amateurs comme compétiteurs, dont le succès ne s’est pas démenti sur les dernières
décennies. L’un des grands motifs de satisfaction pour la
politique sportive de la Ville.
Une soixantaine
de disciplines y est
répertoriée, avec tous
les contacts nécessaires.
Plus une dizaine
d’associations sportives
scolaires multi-activités.
Contact : Direction
des sports. Hôtel de Ville,
Av. Louis Sammut.
BP 60 101,
13 692 Martigues Cedex.
Tél : 04 42 44 32 10
[email protected]
www.ville-martigues.fr
Se construire par la mobilité
Émilie Chemineau est inscrite depuis l’âge de six ans. Depuis
que sa famille, venant de Nantes, s’est installée à Martigues:
« Ma fille et mon fils sont des sportifs, dit Patrick, le papa. Émilie a commencé par la gym, mais elle voulait absolument faire
l’école du cirque. Maintenant qu’elle a huit ans, c’est possible. »
Une vraie famille de sportifs : Patrick fait du ping-pong, il
est même juge arbitre, son fils Léo est inscrit au club d’avirons
et son épouse fait du judo. « J’ai vécu à Nantes, à Hambourg,
à Dunkerque et je peux vous dire, Martigues pour le sport c’est
vraiment fantastique. On peut faire plusieurs choses et pour pas
cher. » Amélie et Jean-Philippe Grimaldi observent JeanBenoît, quatre ans, qui dans la matinée s’est exercé au vélo,
à la gym et à divers jeux : « Ça lui a permis de prendre beaucoup d’assurance, dit le papa. C’est la deuxième année que nous
l’inscrivons, et nous avons vu la progression au niveau de sa
mobilité et de son comportement dans l’espace. Il est plus entreprenant. Ce qui compte, c’est qu’il soit bien dans sa peau, qu’il
dépense son énergie. » Les CIS existent depuis le début des
années 1960, et c’est par le foot qu’ils ont commencé. Mais
c’est en 1989 que Michèle Rouby a lancé l’initiation sportive dès l’âge de la maternelle : « À l’époque, j’étais psychomotricienne en fonction sur la ville. Au début, je faisais des ateliers
de psychomotricité, ce qu’on faisait dans les écoles maternelles.
Cela se passait au gymnase de Croix-Sainte. Petit à petit, on a
REFLETS I FÉVRIER 2009
33
24-Reflets-6-PLT-C-A-P:Mise en page 1
19/02/09
9:11
Page 2
PRENONS
LE TEMPS
TEMPS
Souvenir La chapelle des filles 300 ans d’histoire page 35 Gros plan L’avenue Urdy Milou page 36
Rencontre François Vilotte Cœur de pompier page 38 Événement Maritima Music Tour Plongée dans les
coulisses page 40 Sciences Pêche préhistorique Un savoir-faire retrouvé page 40 Portfolio À gros flocons
La ville se pare de blanc page 44 Agenda Miossec et Tiersen Juste un peu ailleurs page 46 Calendrier page 49
Permanences État civil page 50
10 000 pile !
La galerie de l’Histoire de Martigues
a reçu à la mi-janvier la 10 000e visiteuse :
Mme Danièle Vignolo. Inaugurée
en février 2008, la galerie offre
un panorama complet de l’évolution
historique de la commune
© François Déléna
24-Reflets-6-PLT-C-A-P:Mise en page 1
19/02/09
9:11
Page 3
SOUVENIR
LA
CHAPELLE
DES
FILLES
300 ANS D’HISTOIRE
On la nomme la chapelle des filles. Les dames y partageaient leur temps entre
prières et charité. Aujourd’hui, c’est un… artisan électricien qui l’occupe !
SOAZIC ANDRÉ // FRANÇOIS DÉLÉNA
M
ais si ! Elle est là, derrière la chapelle
de l’Annonciade, à deux pas du canal
Galliffet, côté Jonquières ! Voyez le
clocher sur sa toiture et sa belle entrée en
arcade, c’est la chapelle des filles. Ou du
moins, c’était la chapelle des filles avant
qu’elle ne soit investie par l’activité d’un artisan dans les années 80. Au tout début, ce
n’était qu’une maison de village. Cette bâtisse
apparaît en tant que chapelle lors de son achat
par le conseil de fabrique de Jonquières au
début du XVIIIe siècle, pour y abriter une
congrégation féminine, la confrérie des
demoiselles de la ville dont la sainte patronne
n’était autre que la vierge. Une congrégation
non mixte sous l’autorité de l’archevèque
d’Aix-en-Provence, très hiérarchisée, qui
mêlait ferveur religieuse, dévotion à outrance
et charité. Car elles y menaient des actions caritatives en directions des personnes malades,
des femmes en couche, des jeunes mères
et l’instruction des petites filles : « ça répondait
à l’image parfaite de la femme, explique
Dominique Bauzat archiviste à la ville. Une
valeur morale, la foi, surtout pour la bourgeoisie
locale. Elles y entraient jeunes filles et y restaient à
vie. Elles avaient d’ailleurs le droit de se marier
devant l’autel de la chapelle. Donc dévotion, appro-
fondissement de la spiritualité mais également
actions de charité. Dans cette congrégation, il n’y a
pas de discrimination sociale, toutes les femmes
sont acceptées même si les plus aisées font partie de
la direction. C’est quand même le seul endroit où
elles peuvent se retrouver entre elles. On devine
qu’elle partageaient beaucoup de choses. Il y avait
une solidarité. Elles trouvaient un sens à leur vie en
soignant et en instruisant les petites filles. Tout cela
bien sûr sous l’autorité d’un homme, le prieur. »
Ben voyons ! En 1778, elles ont l’autorisation de
l’archevèque de dire trois messes par an sous
condition qu’il n’y ait pas d’homme, bien sûr !
Jusqu’en 1909 l’activité mène bon train, une
petite interruption en 1792 pendant la révolution où la chapelle est récupérée par la commune. Elle rendra son bien à l’église en 1806.
Malheureusement, la chapelle a été pillée. Le
retable à cadre doré représentant la vierge et
autres mobiliers ont disparu.
Un bataillon de majorettes
Dans les années 50-70, la chapelle des filles
fut le lieu de répétition de la fanfare. Chaque
jour de défilé, les musiciens étaient rejoints
par le bataillon de majorettes mené par Gérard
Mulat et Marc Aubert. Véronique Bonnamie
était l’une d’entre-elles : « Je devais avoir quatorze ans. Avant la parade, nous rejoignions la
fanfare pour répéter. On passait par la petite porte
de derrière, je me souviens que c’était très vieux,
nous ne faisions pas attention au décor et le fait
que ce soit une chapelle. Nous étions plus intéressées par les garçons que par l’église. » Ah ! Si les
demoiselles de la congrégation de la vierge
entendaient ça !
Depuis 20 ans maintenant, la chapelle abrite
cables, tuyaux et boitiers électriques… Bref du
matériel de professionnels. La chapelle des
filles est devenue l’atelier de l’artisan électricien Pierre Ladent : « Quand je suis venu ici,
l’agence immobilière m’a demandé si j’étais
croyant. Sur le coup je n’ai pas compris. »
Au fond de sa boutique entre deux cartons, on
peut voir l’autel recouvert de roses en or, une
galerie qui rejoint l’église de l’Annonciade, les
boiseries au plafond… Car si la chapelle est
investie par le profane, Pierre Ladent conserve
religieusement cet endroit à quelques détails
près que dénonce, sans état d’âme, son
employé, Olivier Gueyne en plaisantant :
« C’est une église qui stocke des diables ! » ■
REFLETS I FÉVRIER 2009
na
35
24-Reflets-6-PLT-C-A-P:Mise en page 1
19/02/09
9:11
Page 4
PRENONS LE TEMPS
«
SUR LE VIF
»
« C’est le coin le plus tranquille de la ville. Moi, je vis dans un autre quartier. Dès que
je le peux, je viens ici et ce, depuis des années. C’est la campagne. C’est dommage que
le petit canal qui amenait de l’eau de Port-de-Bouc a été fermé. C’était bien pratique
pour les gens qui cultivent les terres. » Alain Rayer, un ami de Joseph Vaz-Fernandes.
GROS PLAN
24-Reflets-6-PLT-C-A-P:Mise en page 1
19/02/09
9:11
Page 5
GROS PLAN
L’AVENUE URDY MILOU
Vous allez à Croix-Sainte ? À Port-de-Bouc ? Laissez-vous tenter par
un chemin de traverse, entre roseaux et colline, chenal et bateaux.
En attendant les travaux, Urdy Milou est un voyage…
SOAZIC ANDRÉ // FRANÇOIS DÉLÉNA
E
n fait, c’est le paradis ici. » C’est sous un
soleil de décembre et dans la bonne
odeur d’un feu de bois que Joseph VazFernandes plume un canard de son élevage.
Que demander de plus ? La vue est belle, le coin
est tranquille, les roseaux flottent au vent…
« C’est la campagne juste à côté de la ville. Je suis
arrivé ici, il y a 20 ans. ça a changé à 200 % ! Mais,
en bien. La ville change, notre quartier suit », ditil en montrant son panorama ; l’avenue, le chenal, les rives de Jonquières en face, les voiliers,
les pétroliers qui passent. L’endroit est dépaysant et c’est un plaisir de l’emprunter, même si
la route est un tantinet chaotique. Mais, peutêtre, cela ne fait qu’ajouter à son charme. Il y circule, tout de même, près de 2 600 véhicules par
jour. Les piétons et les deux roues seront heureux d’apprendre que les travaux en cours permettront la mise en place d’une « sur largeur »
protégée par des glissières en bois qui sécurisera leur déplacement. Car que ce soit en vélo
ou en voiture, il y a toujours quelque chose à
voir sur cette avenue, comme le spectacle des
pêcheurs. Le coin est connu pour ses daurades
et l’on vient de loin pour y tirer sa ligne, « C’est
un endroit réputé, confirme Francis Francisca,
président de la SPNE (sensibilisation protection
nature environnement). C’est le passage obligé
des daurades et des loups en quête d’eau douce.
Mais attention, c’est chasse gardée, les pêcheurs y
viennent avec une ligne pour le poisson et un fusil
pour chasser les autres ! » Il plaisante ! Il
n’empêche que le site est très prisé et les rives
du chenal (domaine public maritime) souffrent
de leur succès. Chaque année, la SPNE y
ramasse, avec les écoles de la ville, près de trois
tonnes de détritus. Non loin de là, un grand
hangar répondant au doux nom de L’hirondelle
attend sa reconversion. La Ville a déjà une petite
idée. Et pourquoi pas en faire un boulodrome
couvert ? Rose Cava vit ici depuis 1960. En mal
de voisinage, elle préfèrerait y voir un petit
quartier d’habitations : « Ici, ça toujours été un
endroit isolé. Vous voyez ce pont ? Je l’ai vu se
construire pièce par pièce en 1962, dit-elle, en
montrant le viaduc. Ça a apporté plein de boulot.
Derrière, il y avait une clairière où les ouvriers
vivaient dans des caravanes. L’un deux est tombé
du pont. L’avenue a pris son nom, avant ça
s’appelait la pointe Saint-Laurent. » À fleur de
colline, on aperçoit un blockhaus, un poste de
tir construit en 1943.
Le site est envahi par les fourrés, les iris, des pistachiers de Méditerrannée... Alors ? Vous avez
choisi ? Vous prenez l’avenue Urdy Milou ?
Ouvrez vos mirettes. ■
BON À SAVOIR
La première tranche de travaux a commencé
en octobre dernier. Élargis et éclairés, les 800 mètres
de voie permettront une meilleure circulation.
Un giratoire complétera l’avenue entre la Station
d’épuration et Port Terra. À terme, c’est tout
le boulevard (jusqu’à l’avenue Charles Moulet)
qui sera refait afin de desservir les futures
installations sportives de la Coudoulière.
Des hommes et des ponts
C’est comme cela que l’écrivain Jean-Claude Izzo
termine son article Quand on parle de Marius sur
les ouvrages de la ville de Martigues : « au terme
de cette enquête,c’est de ces ouvriers que je voudrais parler.
Ceux que Fernand Léger peignait et nommait
« les constructeurs ». Pour construire le viaduc
de Martigues ils étaient 45, dont 7 à 10 sur le cintre,
l’âme du chantier, à 50 mètres au-dessus du sol,
là où le vent souffle à une vitesse dix pour cent supérieure
à celle du niveau du sol. » Il continue : « Et ici, comme
dans la construction de tout viaduc, pour la bonne règle,
une pile commencée ne doit pas être interrompue
malgré la pluie, le vent ou le froid. Et il y avait pour
ce viaduc, 13 piles à dresser ! On ne peut rester insensible
au courage de ces hommes. » Urdy Milou, peintre,
était de ceux-là.
REFLETS I FÉVRIER 2009
37
24-Reflets-6-PLT-C-A-P:Mise en page 1
19/02/09
9:11
Page 6
FRANÇOIS
VILOTTE
CŒUR DE POMPIER
L’adjudant chef François Vilotte, en partant à la retraite, a mis fin à une carrière
de 36 ans, dont 32 au sein du corps professionnel de Martigues,
créé il y a… 34 ans ! Autant dire qu’il porte en lui toute la mémoire
des pompiers martégaux. Pour Reflets, il a ouvert le livre de ses souvenirs
OLIVIER BONNET // FRANÇOIS DÉLÉNA
38 REFLETS I FÉVRIER 2009
24-Reflets-6-PLT-C-A-P:Mise en page 1
19/02/09
9:11
Page 7
RENCONTRE
© Frédéric Munos
En recevant la médaille de la Ville, hommage à un défunt : « La disparition en août 1985 du sergent Cosma Britza a été l’un des moments les plus tragiques de ma carrière. »
C
ombien de petits garçons rêvent de devenir plus tard pompiers ? C’est le cas du
petit François Vilotte, né à Martigues en
1955. « Mon père était pompier volontaire »,
explique-t-il. Voie toute tracée : à 17 ans et demi,
en 1972, il réussit le concours et intègre le
bataillon des marins pompiers de Marseille.
Sur ces entrefaites est créé, en 1974, le corps des
pompiers professionnels de Martigues. Le
1er décembre 1976, François le rejoint. Il y fera
toute sa carrière. « La caserne se trouvait avenue
Pasteur, dans d’anciens ateliers de la mairie, se
souvient-il. Nous avions un foyer qui faisait bar et,
à l’époque, les pompiers fumaient beaucoup. Les
chambrées étaient juste au-dessus, avec un parquet
en lattes de bois : quand on allait se coucher, ça ne
nous changeait pas du feu de forêt, parce que c’était
tout enfumé ! Et puis les locaux étaient quand
même vétustes. Mais moi, venant de l’armée où
c’était vraiment dur, j’étais très heureux du changement. » Le nouveau Centre de secours verra le
jour en 1982 avenue Julien Olive : « Des locaux
tout neufs, de beaux garages, c’était vraiment au
top ! » En 2000, le corps communal devient
départemental. Il compte aujourd’hui 64 pompiers professionnels et 94 volontaires.
Pourquoi devenir pompier ? « C’est vraiment un
métier noble, le plus beau du monde, je crois. En
fait, on se prend un peu pour un chevalier servant.
Quand on revêt son uniforme, c’est comme si l’on
portait une armure : on se sent invincible. » Mais
la tâche est rude : « Le jour où je suis rentré chez
les pompiers de Martigues, comme un fait exprès,
j’ai fait cinq morts d’affilée, de tous les genres : noyé,
suicidé, coupé en deux dans un accident de la
route… Le soir, quand j’ai fermé les yeux, je voyais
toutes ces personnes décédées et mutilées… Alors je
me suis dit stop ! Pour résister, il faut voir sans
regarder, écouter sans entendre et sentir sans définir
les odeurs. Parce que parfois, il y a des choses
atroces ! Il ne faut pas s’imprégner. »
Comme un chevalier
en armure
Ce stress va de pair avec une grande pénibilité :
« En 1976, 24 h de travail étaient suivies de 24 h de
repos, à deux équipes de quatre pour couvrir une
zone qui comprenait Martigues, Ensuès, Le Rove,
Port-de-Bouc, Saint-Mitre et jusqu’à la limite
d’Istres. On sortait pratiquement toute la nuit.
Quand on arrivait à la maison, on faisait la sieste
l’après-midi, on se levait le soir et le lendemain, il
fallait retourner travailler. Pendant 20 ans, je n’ai
pas vu grandir mes enfants. Les équipes actuelles
sont composées de 20 pompiers et, depuis 1992, on
est passé à 24 h de travail pour 48 h de repos. »
Mais François, lui, a enduré ce rythme fou de
longues années : « Quand j’ai approché la cinquantaine, comme j’ai eu plusieurs accidents de
travail, j’ai jugé qu’il était préférable de me faire
détacher des opérations. Après 33 ans là-dedans, on
est un peu usé physiquement. » Au bout du
compte restent des moments forts : « Chaque
fois qu’on a sauvé une vie. Ou quand on aide une
femme enceinte à accoucher avant l’arrivée du
médecin, ça, ce sont des événements heureux ! Ça
m’est arrivé six fois. Le véhicule médicalisé ne date
que de 1983. Avant, le médecin ne venait pas toujours en intervention et il fallait se débrouiller. »
Un dernier souvenir ? Le 9 novembre 1992,
François est réveillé chez lui, à 4 h du matin,
par une terrible explosion. Même théoriquement au repos, il se rend à la caserne et se
retrouve alors parmi les douze pompiers martégaux envoyés à la raffinerie de La Mède.
L’accident a déjà fait six morts. Lui-même en
réchappe de justesse : « Sur une zone en feu,
une poche de gaz s’est créée et tout a sauté ! Nous
avons été soufflés, projetés dans les airs. A ce
moment-là, on pense : « cette fois c’est bon, on ne
reviendra pas à la maison ». Et puis quand se lève
le matin, que tout s’est apaisé, on se dit : « Je m’en
suis sorti ! Je vais aimer encore plus mon prochain. Je vais aimer tout le monde ! (rires) Et surtout, je vais aimer encore plus la vie. » ■
REFLETS I FÉVRIER 2009
39
24-Reflets-6-PLT-C-A-P:Mise en page 1
19/02/09
9:11
Page 8
MARITIMA
MUSIC
TOUR
PLONGEE DANS LES COULISSES
Qui dit nouvelle édition du Maritima Music Tour, dit nouveaux artistes,
nouveau public, nouvelle ambiance mais sûrement pas nouvelle équipe.
On ne change pas celle qui gagne ! Et celle-ci casse la baraque
depuis maintenant plus de cinq ans
MURIEL PEDRO // FRÉDÉRIC MUNOS
V
Marc Galy, responsable d’antenne, donne les dernières consignes aux équipes techniques.
40 REFLETS I FÉVRIER 2009
ue des coulisses, l’équipe du Maritima
Music Tour est en effervescence. On
vérifie les derniers réglages, on fait les
cent pas afin de lutter contre le trac, on se restaure, on fait un passage par la case maquillage pour être fin prêt pour le clap de départ.
À 20 h 30, tout le monde est attendu de pied
ferme. Le public commence à se chauffer pour
le démarrage du concert, mais pour les artistes
et la dream team de Radio Maritima, ça fait
déjà quelques heures que les corps s’activent.
On pourrait presque entendre le martèlement
des pas de chacun, entre la scène et les coulisses, la cafétéria et les loges, sans oublier le
son des baskets des deux danseurs de l’artiste
Jakarta, qui s’entraînent ardemment pour
ouvrir le concert. Dans les coulisses, on croise
Marc Galy, le responsable d’antenne de la radio
muni de son arme fatale : le talkie-walkie.
Alors stressé ou pas ? « On n’est pas stressé mais
plutôt concentré sur ce qu’il y a à faire, sur les
artistes à aller récupérer aux hôtels, les maquilleurs, les coiffeurs. On vérifie que tout le monde
soit bien installé pour que justement ça soit une
belle soirée pour tous. Visiblement, La Halle se
remplit allégrement, donc je pense que la soirée
sera, on l’espère, bon esprit. Comme d’habitude.
Pour l’instant tout roule, je croise les doigts. »
Pour le duo de présentateurs c’est une autre
histoire. Le stress, ça les connaît mais seulement « quelques minutes avant de monter sur
scène », nous dit Gilles Fenec.
Afin de l’évacuer un peu, Sergio, le plus grand
des deux, fait quelques pas derrière la scène :
« Après cinq ans de Maritima Music Tour, le stress
fait toujours partie du jeu, parce qu’on fait attention à notre travail de présentateur avec Gilles. »
Mais c’est du bon stress, selon Gilles.
Seulement, pour qu’un concert se déroule bien,
il faut que la foule soit aussi réceptive et réactive
que les personnes qui se produisent sur la
scène. Tous deux font donc confiance aux auditeurs de la radio pour mettre l’ambiance dans
La Halle. « Je pense que le public martégal est très
24-Reflets-6-PLT-C-A-P:Mise en page 1
19/02/09
9:11
Page 9
ÉVÉNEMENT
chaud, très chaleureux. Je dirais même le public de
la région parce qu’il ne faut pas oublier les autres
villes du pourtour de l’Étang de Berre, qui viennent
aussi au Maritima Music Tour. »
Et c’est parti pour le show
La Halle fait salle comble. Les personnes qui
se sont battues pour avoir une place délivrée
sur invitation ne seront pas déçues. Le concert
a commencé depuis à peine une heure, mais
la foule est déjà en ébullition, ce qui ravit
Thierry Debard, le directeur de la radio.
« Chaque édition est particulière et demande un
gros travail de préparation en amont. Pour arriver
à ce soir on a dû mener de nombreuses réunions
avec la Ville, la Communauté d’agglomération, la
Halle et nos équipes. Tout le monde est partenaire
pour offrir aux spectateurs un concert gratuit. »
Et c’est une réussite pour la grande famille du
Maritima Music Tour. Le temps du concert, les
journalistes se transforment en chauffeurs
d’artistes, tout le monde y met du sien pour
assurer le succès de cette grande soirée familiale et festive. Cette 12e édition du Maritima
Music Tour, avec sa programmation de qualité, aura fait des heureux. Et ce n’est pas notre
présentateur de choc qui dira le contraire,
même en ayant le hoquet : « C’est le feu ! Il y a
les 9 000 personnes en délire ce soir. C’est le top !
Je pense que le pari est réussi. On a réussi notre
12e édition du MMT. Ça danse même dans les coulisses. Cette soirée-là a été très festive par rapport
aux anciennes éditions. C’est la raison pour
laquelle ce soir il y a beaucoup de monde qui
s’amuse, qui lève les bras, qui fait des battles dans
la foule de rnb, coupé décalé… C’est génial. »
Le public a même la chance d’apprécier les
trois nominés aux NRJ music awards 2009
en tant que révélation française de l’année,
Zaho, William Baldé et Marc Antoine. Parmi
les artistes, une pensée spéciale pour Natasha
St-Pier et Louisy Joseph qui revient aussi nous
faire ce plaisir. Cette fois ci avec un style complètement nouveau et dans l’air du temps.
Et pour la nouvelle année, Gilles promet de
faire une petite danse sur le plateau ! C’est
l’influence Jessy Matador. Attendons la prochaine édition pour voir cela. ■
REFLETS I FÉVRIER 2009
41
24-Reflets-6-PLT-C-A-P:Mise en page 1
19/02/09
9:11
Page 10
PÊCHE
PRÉHISTORIQUE
UN SAVOIR-FAIRE RETROUVÉ
Quand un passionné de préhistoire rencontre un pêcheur de Carro,
cela donne une expérience scientifique sans précédent. Toomaï Boucherat
et Claude Fasciola sont parvenus à pêcher deux daurades royales à l’aide
d’une technique datant de l’âge de pierre
RÉMI CHAPE // DR
42 REFLETS I FÉVRIER 2009
24-Reflets-6-PLT-C-A-P:Mise en page 1
19/02/09
9:11
Page 11
SCIENCES
Les trois étapes de l’expérience : le cardage des fibres de lin avec une moule crantée, la fabrication du fil à l’aide de bâtons percés et le palangre avec ses hameçons en os.
T
out commence par la découverte de
coquilles de moules crantées dans des
couches archéologiques vieilles de
8 000 ans, sur le site de la Font aux pigeons à
Châteauneuf-les-Martigues.
Leur usage demeurait alors une énigme pour
bon nombre de scientifiques. Jusqu’à ce que
Toomaï Boucherat, membre de l’association
« Silex Fac Simile » et passionné de préhistoire,
n’avance sa théorie auprès de Jean Courtin,
archéologue et directeur de recherche au
CNRS. « Étant donné que l’on avait trouvé avec
les moules beaucoup de restes de daurades et de
loups datant de la même période, j’ai pensé que
ces coquillages avaient pu servir à carder des fibres
végétales pour confectionner des fils destinés à la
pêche en mer », déclare Toomaï Boucherat. Et
durant un an et demi, il va tenter de le prouver, avec pour seuls outils les silex, os, bois de
cerf, boyaux et cuirs qui étaient utilisés par les
hommes préhistoriques.
Il a d’abord fallu trouver le moyen de cranter
une valve de moule avec un silex, sans qu’elle
ne se brise. « Cela m’a pris trois mois »,
explique-t-il. « Le seul moyen était d’utiliser des
coquillages vivants, la kératine et l’eau faisant
office de lubrifiants lors du sciage ». Puis ce fut
au tour du fil. Et là encore il fallait rester fidèle
aux conditions de l’époque. Toomaï Boucherat
a donc consulté les recherches en palynologie
(étude des pollens) menées sur les couches
fossiles de la Font aux pigeons. Deux végétaux
y apparaissaient : le lin et l’ortie. « J’ai récolté
les plantes et les ai mis à rouir dans l’eau pendant
deux semaines, pour qu’il n’en reste que les fibres.
Puis je les ai teillées et filées avec un bâton percé
pour les transformer en corde », poursuit-il.
Restait à les rendre résistantes à l’eau de mer
en les poissant à l’aide d’un mélange de résine
de pin et de graisse animale. Le résultat se
passe de commentaire ; il faut forcer pour le
rompre, et nettement plus que pourrait le faire
n’importe quel poisson de nos côtes.
L’héritage de nos aïeux
Car bien qu’ayant déjà prouvé l’utilisation des
moules crantées, le chercheur a tenu à aller
jusqu’au bout de son expérience, en reconstituant un palangre de 100 mètres composé
d’hameçons préhistoriques pour le soumettre
aux mâchoires de nos daurades modernes. Il
contacte alors Frédéric Bachet, directeur du
parc marin de la Côte-Bleue, et lui parle de son
aventure. Intéressé, ce dernier organise une
grande réunion avec les pêcheurs locaux.
« Nous étions tous impressionnés de le voir faire
du fil comme ça, aussi résistant », avoue Claude
Fasciola, pêcheur à Carro. « Et puis nous venons
d’une génération où l’on travaillait encore artisanalement, toute notre connaissance de la pêche
venait de nos aînés. On récoltait ce que nos
anciens nous avaient laissé et nous le retransmettions à nos enfants. La transmission du savoir
était identique à l’époque préhistorique ».
C’est lui qui mènera les opérations en mer,
car guidé par sa connaissance des fonds et de
la faune marine, Toomaï Boucherat avait
toutes les chances de réussir. Le lundi 13
octobre dernier, ils mettent à l’eau le palangre. Après une nuit sans dormir, les deux
amis quittent le port à 7 heures pour voir le
résultat. « La tension était au maximum »,
confie-t-il, « jusqu’à ce que du fond de l’eau sombre nous parvienne un flash. Il y avait deux
daurades, et des grosses ! » La mission est
accomplie, à un détail près. Car notre passionné de préhistoire a utilisé des hameçons
datant du néolithique, soit 1 000 ans après la
période correspondant au site de la Font
aux pigeons ; le mésolithique. Ce qui veut
dire qu’il y aura une suite, avec d’autres
recherches et expériences à mener. En tout
cas, cette expérience a permis au bien
nommé Toomaï d’entamer un rapport scientifique avec Jean Courtin concernant la fabrication des cordes. Pour découvrir les détails
de cette aventure, rendez-vous les 4 et 5 avril
à la Maison de Carro. Claude Fasciola et le
parc marin y organisent une grande exposition sur la pêche parmi les âges et de nombreuses démonstrations sont prévues. ■
REFLETS I FÉVRIER 2009
43
24-Reflets-6-PLT-C-A-P:Mise en page 1
19/02/09
9:11
PRENONS LE TEMPS
es enfants auront été les premiers ravis,
suivis de justesse des photographes et
amoureux de cartes postales. C’est vrai
que le blanc lui va bien à Martigues, et ces
tableaux à jamais gravés dans les mémoires
valaient bien les désagréments de journées
passées comme à la montagne. Du silence
des rues au petit matin au calme des journées sans aucune circulation, les Martégaux
et les autres auront vécu le temps d’une tempête la vie en altitude...
L
44 REFLETS I FÉVRIER 2009
Page 12
24-Reflets-6-PLT-C-A-P:Mise en page 1
19/02/09
9:11
Page 13
PORTFOLIO
ÀLA GROS
FLOCONS
VILLE SE PARE DE BLANC
Mercredi 7 janvier 2009, Martigues est surprise par la neige. Dès le réveil
et les volets ouverts, un spectacle s’offre à nos vues : la ville est blanche.
Images insolites d’une Venise Provençale aux allures de station de sports
d’hiver : des clichés mémorables à ranger dans les albums photos...
DIDIER GESUALDI // FRÉDÉRIC MUNOS
REFLETS I FÉVRIER 2009
45
24-Reflets-7-Agenda-C-A-P:Mise en page 1
19/02/09
9:12
Page 2
AGENDA
ET SERVICES
MIOSSEC ET TIERSEN
Juste un peu
ailleurs
Pour sa seule date
méridionale, le duo
100 % Breton
s’invite à La Halle
Mon premier est un chanteur auteur-compositeur brestois qui, en l’espace de six
albums, de 1995 à 2006, a su se faire une
place à part au sein de la nouvelle chanson
française : avec ses textes crus et désabusés
d’écorché vif et son personnage d’homme
fragile et meurtri, Christophe Miossec, par
ailleurs bien connu pour ses abus de boisson, fait un peu figure d’enfant terrible : il
était ainsi par exemple nominé comme révélation de l’année aux Victoires de la musique
1997, mais fut rayé de la liste après avoir fait
savoir qu’il refusait de se rendre à la cérémonie ! Mon second est lui aussi Breton, instrumentiste accompli – il joue de la guitare,
du piano, du violon et de l’accordéon – et
compositeur : si son premier album date de
1995, ce n’est qu’en 2001 que Yann Tiersen
sera découvert par le grand public, grâce à
l’énorme succès de sa bande originale du
film Amélie Poulain. Après s’être souvent
croisés au fil de leurs carrières respectives,
ces deux-là ont enfin décidé de concevoir un
projet ensemble.
LES MOTS ET LA MUSIQUE
Quand Christophe Miossec rencontre Yann
Tiersen, c’est pour voir « Comment les mots de
l'un peuvent embrasser la musique de l'autre »,
46 REFLETS I FÉVRIER 2009
© Didier Olivre
comme l’écrit le premier : « Mais là, pas question de sortir les casseroles et les vieilles recettes
du placard. Uniquement de nouvelles chansons
créées à quatre mains entre Le Conquet et
Ouessant. Mais le truc intéressant, c'est de les
jouer sur scène en avant première avant d'en faire
un disque. Pour ce faire, le duo a voulu inviter
les musiciens avec qui ils partagent des points
communs. Des gens un peu barrés, histoire de
sortir des sentiers battus. Toute une bande pour
essayer de ne pas faire de la chanson, pas du rock,
pas de l'expérimental. Juste pour essayer d'être
un peu ailleurs. » Un programme alléchant
pour une affiche vraiment peu ordinaire : le
concert à Martigues est la dernière date de
cette tournée événement en même temps que
la seule incursion du duo breton dans le Sud
de la France. Devant le succès des réservations, il est du reste déplacé du Théâtre des
Salins à La Halle. On applaudit le prix modéré:
18 euros en plein tarif, 12 euros pour les moins
de 26 ans et les chômeurs et 5 euros pour les
RMIstes. Un rendez-vous exceptionnel, pour
savourer la prestation live de deux authentiques artistes, invitation à pénétrer leur univers décalé : à ne surtout pas manquer le
7 février à 20 h. // OLIVIER BONNET
LE 7 FÉVRIER À 20 H
RENSEIGNEMENTS 0442490200
24-Reflets-7-Agenda-C-A-P:Mise en page 1
19/02/09
9:12
Page 3
NOTRE SÉLECTION
LES SALINS
ARCHÉOLOGIE
MUSIQUE
PARUTION
FRANCESCO TRISTANO SCHLIMÉ
Un auteur-compositeur aussi surprenant que talentueux
Le 10 mars, préparez-vous à accueillir l’étoile montante du piano : Francesco
Tristano Schlimé. Il passe sans grande difficulté du classique à l’electro et manie
avec perfection les touches du piano autant que le clavier de l’ordinateur.
Diplômé des plus grands conservatoires, Francesco Tristano Schlimé se distingue
par la maturité de sa culture musicale ainsi que par son ouverture et son appropriation des musiques qui sont dans l’air du temps. Ainsi, il peut conjuguer son
amour pour la musique classique avec sa passion pour le jazz et la musique
contemporaine. Il vous réserve un programme conçu autour de la danse. Une
première partie réservée au récital de piano, avec des compositions de Jean
Sébastien Bach notamment. Et un after qui débutera à 22 h, ce sera la partie plus
contemporaine de son spectacle.
LE MARDI 10 MARS
RÉSERVATIONS AU 0442490200
ET AUSSI
Pinocchio, le 18 février à 19 h 30
Lulu, le 20 février à 20 h 30
Les caméléons d’Achille, les 13 et 14 mars à 20 h 30 et 20 h
LA HALLE
ÉVÉNEMENT
LES GRANDS AIRS ET BALLETS DE L’OPÉRA
20 SIÈCLES D’HISTOIRE
Le service archéologie a édité un guide de visite sur le site
archéologique de Saint-Blaise
C’est un dépliant à fiches, un guide pour le visiteur qui comprend un plan, un
circuit et l’histoire de Saint-Blaise qui, avec ses vingt siècles d’existence, représente l’un des dix plus grands sites archéologiques de France.
« Le site de Saint-Blaise, explique Jean Chausserie-Laprée, archéologue et
concepteur du guide, est passé dans le giron de la CAPM. Il est inscrit comme
un élément économique, social et culturel de la Communauté d’agglomération.
Ce guide est la première action visible sur ce site abandonné depuis 25 ans.
C’est une première étape de remise à disposition de la population et une étude
sur sa mise en valeur est en cours. » Ce dépliant est disponible à l’Office de
tourisme, au siège de la CAPM, au Point info de Saint-Mitre-les-Remparts
ainsi que sur le site même. Une série de guides suivra abordant d’autres sujets
tels que les carrières de la Côte-Bleue et la ville de Port-de-Bouc.
Un concentré de succès pour un spectacle unique
La troupe qui compose Les grands Airs et Ballets d’Opéra fait escale à La Halle
de Martigues. Quarante artistes se réuniront sur scène pour interpréter la
musique, le chant et les chorégraphies des plus célèbres opéras et ballets. Un
spectacle rarissime que présente le théâtre national de Russie, avec des œuvres
classiques : Le barbier de Séville de Rossini, La Traviata de Verdi, Carmen de
Bizet, La bohème de Puccini… Côté ballets : des œuvres comme Le Lac des
Cygnes, Casse Noisette, Don Quichotte et Roméo et Juliette. La richesse des
décors et des costumes ainsi que la mise en scène époustouflante ne fait que
magnifier ce rendez-vous unique et précieux.
LE 28 FÉVRIER À 15 H
RÉSERVATIONS AU 0442443535
EN BREF
[email protected]
LE SÉMAPHORE
THÉÂTRE
MICHEL BOUJENAH
Enfin libre est le nouveau spectacle de Michel Boujenah. C’est le 12 et le 13 mars
qu’il s’installe au Sémaphore pour le faire découvrir aux spectateurs. Après pratiquement trente ans de scène, ce comique, partagé entre le cinéma et le théâtre, sait toujours aussi bien aborder avec humour les sujets les plus délicats.
LES 12 ET 13 MARS
RÉSERVATIONS 04 42 06 39 09
Cinéma Le Renoir
Le Renoir organise une soirée spéciale écologie le
12 février à 18 h 30, en partenariat avec l’association
Atout Bio. Le documentaire choc Nos enfants nous
accuseront, de Jean-Paul Jaud, y sera projeté.
Il sera suivi d’un débat et d’un buffet bio.
Tél : 04 42 49 24 42
www.cinemajeanrenoir.blogspot.com
ET AUSSI
Une nuit d’amour plus qu’un jour de gloire, le 17 février à 19 h
La nuit juste avant les forêts, le 20 février à 20 h 30
Excuse-moi bonhomme, les 23 et 24 février à 19 h
Les cinq doigts de la main, les 25 et 26 février à 15 h
■ MUSIQUE ■ THÉÂTRE ■ SORTIE ■ DANSE ■ EXPOSITION ■ DÉBAT, CONFÉRENCE ■ ÉVÉNEMENT ■ CINÉMA ■ LITTÉRATURE ■ PRATIQUE ■ SPORT
REFLETS I FÉVRIER 2009
47
24-Reflets-7-Agenda-C-A-P:Mise en page 1
19/02/09
9:12
Page 4
NOTRE SÉLECTION
ACADÉMIE DES ARTS
MÉDIATHÈQUE
EXPOSITION
PROJECTION
© DR
LES « MARTIGUES »
Le peintre, Georges Briata, exposera ses œuvres durant dix jours à l’Académie
des arts. L’exposition sera accessible du 12 au 22 février 2009, tous les jours
de 14 h à 18 h. L’artiste vous montrera des images riches en couleurs, inspirées des « Martigues ». À ne pas manquer.
DU 12 AU 22 FÉVRIER
RENSEIGNEMENTS AU 0442457802
SALLE PRÉVERT
© DR
« MOTS DE PASSE »
Quand l’atelier d’écriture se transpose en vidéo
C’est un travail de retranscription en vidéo réalisé lors des ateliers d’écriture,
menée avec un groupe de patients de l’hôpital de jour, qui sera projeté dans
la salle du forum. Mots de passe est d’abord un recueil de poèmes, mais
aussi un court-métrage, fruit de cet atelier d’écriture dirigé depuis cinq ans
par Marie-Christine Blanc, chargée de la communication à la médiathèque.
Mots de passe est un film qui allie images et mots, dans une forme poétique
et pleine de surprises.
LECTURE/CONFÉRENCE
SAMEDI 7 FÉVRIER À 15 H
RENSEIGNEMENTS AU 0442802797
mediatheque-martigues.fr
THÉÂTRE CITOYEN, LECTURE VIVANTE
Une soirée thématique avec Céline Garcia
L’association « Les amis de Jaurès en Provence » organise une conférence autour
du théâtre et sur une phrase de Jean Jaurès : « Il faut enseigner le respect et le
culte de l’âme en éveillant en eux le sentiment de l’infini qui est notre joie mais
aussi notre force, car c’est par là que nous triompherons du mal, de l’obscurité et
de la mort ». Céline Garcia, artiste et enseignante animera le débat.
LE 14 FÉVRIER À 17 H – ENTRÉE LIBRE
RÉSERVATIONS SOUHAITÉES AU 0442443316
CENTRE D’ART CONTEMPORAIN
EXPOSITION
V.I.T.R.I.O.L., GERMAN UNDERGROUND
De l’humour, de l’orange, de l’outrance et de la pertinence…
C’est ce qu’annonce le Centre d’art contemporain d’Istres avec cette nouvelle
exposition des œuvres de Frédérix Clavère intitulée V.I.T.R.I.O.L « les œuvres de
ce monsieur Loyal sont d’une orchestration sidérante où s’acoquinent grandes
peintures, dessins et performances. »
JUSQU’AU 20 MARS
RENSEIGNEMENTS 0442551710
[email protected]
48 REFLETS I FÉVRIER 2009
EN BREF
Exposition
Album 19, une exposition de 19 lithographies de l’artiste espagnol Juan Miro,
aura lieu du 17 février au 7 mars. Ces 19 planches en couleurs et grands formats sont un avant-goût de l’exposition consacrée au peintre au Musée Ziem
au printemps prochain. Le vernissage aura lieu le 26 février. Il sera accompagné par le musicien Jean Cohen-Solal.
Tél : 04 42 80 27 97
« Le cinquième monde »
2080: une bombe atomique rase Jérusalem. Avant de mourir, Chémâya se souvient de la prophétie de son père, à propos d’un destin hors du commun.
21 décembre 2012: au lever du jour, alors que toutes les planètes s’alignent dans
le ciel et que Nibiru va bientôt croiser l’orbite de la Terre, deux survivants
s’apprêtent à traverser ensemble le point zéro. 2009 : l’archéologue Cécile
Daurey rencontre un homme étrange sur la plage de Sainte-Croix. Sa vie bascule alors dans un monde de coïncidences où lui sont révélés un à un des secrets
qui remontent à la nuit des temps… Ce thriller métaphysique fleuve (plus de
500 pages) est le premier roman de Célia Ibanez, jeune auteure martégale fermement décidée à vivre de l’écriture. On peut la retrouver sur Internet.
www.lecinquiememonde.com
24-Reflets-7-Agenda-C-A-P:Mise en page 1
19/02/09
9:12
Page 5
CALENDRIER
JEUDI 12 FÉVRIER
■ CINÉMA
VENDREDI 20 FÉVRIER
■ THÉÂTRE
/// 18 h 30 / documentaire + débat +
buffet bio / cinéma Le Renoir / Martigues /
04 42 49 24 42
/// 20 h 30 / le Sémaphore / Port-de-Bouc /
04 42 06 39 09
« Nos enfants nous accuseront »
■ EXPOSITION
MIRO
/// Jusqu’au 3 mai / Musée Ziem /
04 42 41 39 60
La nuit juste avant les forêts
SAMEDI 28 FÉVRIER
■ ÉVÉNEMENT
Les grands airs
et ballets de l’opéra
■ MUSIQUE
/// 15 h / La Halle / Martigues /
04 42 44 35 35
/// 22 h / cargo de nuit / Arles /
04 90 49 55 99
JEUDI 5 MARS
■ CONCERT
Happy birthday club club tm
■ THÉÂTRE
Lulu
VENDREDI 13 FÉVRIER
■ OPÉRA
/// 20h30 / les Salins / Martigues /
/// 20 h 30 / les Salins / CCAS / Martigues /
04 42 44 32 04
SAMEDI 21 FÉVRIER
■ CONCERT
Caravane Palace + Syrano
/// 21 h / L’Usine / Istres /
04 42 56 02 21
0442490200
Opéra de Pekin
Macadam bazar + De la colline
SAMEDI 7 MARS
■ MUSIQUE
Scandium night
/// 22 h / Cargo de nuit / Arles /
0490495599
LUNDI 16 FÉVRIER
■ EXPOSITION
/// 21 h / L’Usine / Istres /
0442560221
■ LECTURE/CONFÉRENCE
/// Jusqu’au 31 mars / L’Alinéa /
Martigues / 04 42 42 19 03
LUNDI 23 FÉVRIER
■ THÉÂTRE
/// 14 h 30 / Médiathèque Louis Aragon /
Martigues / 04 42 80 27 97
« Les Martigues »
de Georges Briata
/// 19 h / Le Sémaphore / Port-de-Bouc /
04 42 06 39 09
MARDI 10 MARS
■ MUSIQUE
/// Jusqu’au 22 février / de 14 h à 18 h /
salle Picabia / Martigues /
04 42 45 78 02
MARDI 24 FÉVRIER
■ SORTIE
/// 19 h 30 / musique classique
et électro / les Salins / Martigues /
04 42 49 02 00
« Traversée » de Catherine Izzo
■ EXPOSITION
« Excuse-moi bonhomme »
Mardi Gras
MARDI 17 FÉVRIER
■ CINÉMA
/// CCAS / Salle du Grès / Martigues /
/// Jean Renoir / CCAS / Martigues /
04 42 44 36 64
« Excuse-moi bonhomme »
« Nos enfants nous accuseront »
■ THÉÂTRE
Une nuit d’amour plus qu’un jour
de gloire
/// 19 h / Le Sémaphore / Port-de-Bouc /
04 42 06 39 09
MERCREDI 18 FÉVRIER
■ SORTIE
Chandeleur
/// CCAS / Maisons de quartier /
Martigues / 04 42 44 36 64
■ DANSE
Gershwin, Cie Montalvo
0442443664
■ THÉÂTRE
/// 19 h / Le Sémaphore / Port-de-Bouc /
04 42 06 39 09
MERCREDI 25 FÉVRIER
■ THÉÂTRE
Les cinq doigts de la main
/// 15 h / Le Sémaphore / Port-de-Bouc /
04 42 06 39 09
JEUDI 26 FÉVRIER
■ EXPOSITION
Andy Warhol par Itzhak Golberg
Francesco Tristano Schlimé
■ CONCERT
Steve Lukather
/// 21 h / L’Usine / Istres /
04 42 56 02 21
VENDREDI 13 MARS
■ THÉÂTRE
Les caméléons d’Achille
/// 20 h 30 / les Salins / Martigues /
04 42 49 02 00
SAMEDI 14 MARS
■ THÉÂTRE
Les caméléons d’Achille
Vernissage de l’exposition Miro
/// 20 h 30 / les Salins / Martigues /
04 42 49 02 00
/// 18 h / Médiathèque Louis Aragon /
Martigues / 04 42 80 27 97
Réflexologie plantaire
■ STAGE
Les cinq doigts de la main
/// 14 h / MJC / Martigues
04 42 07 05 36
■ THÉÂTRE
/// 15 h / Le Sémaphore / Port-de-Bouc /
04 42 06 39 09
Peter von poehl
/// 19 h 30 / les Salins / Martigues /
04 42 49 02 00
VENDREDI 27 FÉVRIER
■ CONCERT
/// 19 h 30 / Jusqu’au 21 février /
les Salins / Martigues /
04 42 49 02 00
■ THÉATRE
Pinocchio
■ CONCERT
Patrice
Aloula + TchaPaKan +
Les Antibelles
/// 21 h / L’Usine / Istres /
04 42 56 02 21
/// 21 h / L’Usine / Istres /
04 42 56 02 21
■ SORTIE
Rencontre avec l’écrivain
Jean D’Aillon
■ MUSIQUE
/// 21 h 30 / folk acoustique pop /
cargo de nuit / Arles /
04 90 49 55 99
DIMANCHE 15 MARS
■ MUSIQUE
Sebastien Tellier
/// 21 h 30 / électro / Cargo de nuit /
Arles / 04 90 49 55 99
/// 18 h 30 / Médiathèque Louis Aragon /
Martigues / 04 42 80 27 97
REFLETS I FÉVRIER 2009
49
24-Reflets-7-Agenda-C-A-P:Mise en page 1
19/02/09
9:12
Page 6
PERMANENCES
ÉLUS MUNICIPAUX
M. PAUL LOMBARD
Maire de Martigues
Sur rendez-vous en mairie
04 42 44 34 80
M. GABY CHARROUX
1er Adjoint au maire délégué
à l’administration générale,
au personnel et aux finances,
Conseiller général
Sur rendez-vous en mairie
04 42 44 35 49
MME ÉLIANE ISIDORE
Adjointe aux sports
sur rendez-vous en mairie
04 42 44 32 10
M. JEAN-PIERRE RÉGIS
Adjoint à l’urbanisme
sur rendez-vous en mairie
04 42 44 34 58
M. JEAN GONTÉRO
Adjoint aux travaux
et équipements
Les 2e et 4e jeudis du mois
de 16 h à 18 h en mairie
et sur rendez-vous
04 42 44 30 88
M. ALAIN SALDUCCI
Adjoint au tourisme, animations,
commerce, artisanat
Sur rendez-vous
04 42 44 30 85
MME ANNIE KINAS
Adjointe à l’enfance
et à l’enseignement
Sur rendez-vous en mairie
04 42 44 30 20
MME SOPHIE DEGIOANNI
Adjointe à l’environnement
et au développement durable
Sur rendez-vous
04 42 44 34 58
MME FRANÇOISE EYNAUD
Adjointe aux affaires sociales,
à la solidarité et à la santé
sur rendez-vous
04 42 44 32 02
M. FLORIAN SALAZAR-MARTIN
Adjoint à la culture
Sur rendez-vous en mairie
tous les mercredis après-midi
04 42 44 31 33
M. HENRI CAMBESSEDES
Adjoint à la participation
des citoyens à la vie locale
sur rendez-vous
04 42 41 63 30
M. ROGER CAMOIN
Conseiller municipal, délégué
à la circulation et au stationnement
sur rendez-vous
04 42 44 34 58
MME LINDA BOUCHICHA
Adjointe à la jeunesse,
Sur rendez-vous en mairie
04 42 44 30 20
50 REFLETS I FÉVRIER 2009
MME FRANÇOISE PERNIN
Adjointe à la prévention
et à la sécurité civile
sur rendez-vous en mairie
04 42 44 34 58
M. VINCENT THÉRON
Conseiller municipal délégué
à l’habitat et au logement
Sur rendez-vous, en mairie
04 42 44 34 36
MME MARGUERITE GOSSET
Conseillère municipale
déléguée à la petite enfance
Sur rendez-vous uniquement
04 42 44 34 50
GROUPE GAUCHE CITOYENNE,
SOCIALISTE ET ÉCOLOGISTE
Sur rendez-vous
Téléphone portable :
06 86 63 83 50
GROUPE UMP
Sur rendez-vous
04 42 80 28 16
06 28 95 73 12
MAIRIE
CONSEIL MUNICIPAL
Séance publique
Vendredi 20 février
à 17 h 45 salle du Conseil
en mairie
PRÉSIDENCE DE CONSEIL
DE QUARTIER
M. ANTONIN BREST
Adjoint, Président des Conseils
de quartiers La Couronne et Carro
Sur rendez-vous le mercredi
de 10 h à 11 h 30 à la mairie
annexe de La Couronne
04 42 80 72 69
MME JOSETTE PERPINAN
Adjointe, Présidente du Conseil
de quartier de Lavéra
Sur rendez-vous en mairie
annexe de Lavéra
ou à l’Hôtel de ville
04 42 81 41 56
M. CHRISTIAN AGNEL
Adjoint, Président du Conseil
de quartier de Croix-Sainte
Sur rendez-vous les 1er et
3e vendredis de chaque mois
de 15 h à 17 h en mairie
annexe de Croix-Sainte
04 42 80 13 87
M. ALAIN SALDUCCI
Adjoint, Président du Conseil
de quartier Les Vallons
Sur rendez-vous
04 42 44 30 85
ÉTAT CIVIL DÉCEMBRE 2008
MME FRANÇOISE EYNAUD
Adjointe, Présidente
du Conseil de quartier
de Notre-Dame des Marins
Dernier mardi de chaque mois
à la Maison de quartier
à partir de 17 h
M. JEAN GONTÉRO
Adjoint, Président du Conseil
de quartier de Saint-Julien
Le 1er jeudi de chaque mois
à la Maison pour tous
de Saint-Julien
sur rendez-vous
0442443088
M. ALAIN LOPEZ
Conseiller Municipal, Président
du Conseil de quartier
de Ferrières Centre et
MME SANDRINE FIGUIÉ
Conseillère Municipale en appui
Le 1er mercredi de chaque mois
à la Maison de quartier
Eugénie Cotton de 16 h à 18 h
MME FRANÇOISE PERNIN
Adjointe, vice-présidente
du Conseil de quartier
de Jonquières Centre
sur rendez-vous
0442443458
M. ALAIN SALDUCCI
Adjoint, Président du Conseil
de quartier Les Vallons
Sur rendez-vous
04 42 44 30 85
M. DANIEL MONCHO
Conseiller municipal, Délégué
aux projets urbains, Président
du Conseil de quartier
de Ferrières Nord
Le samedi 14 février
de 10 h à 12 h
04 42 41 63 30
© F.M.
BONJOUR LES BÉBÉS
Lucie AGNEL
Shanon ALTERO
Léna AUSSENAC-JAURAS
Isa BARUT
Tony BISSACCO
Délinda BOSSU-GENNA
Macéo CAILLOL
Anaïs CALA
Alyssa CALCAGNO
Kylian CRILLON
Flora DESFOSSES
Kylian FACHE
Zélie FIORI
Kiara GEORGEL
Luca GONZALEZ
Maëly GRAVE
Rayhana MEBARKI
Laura MELLI
Ilyess MESSAOUDENE
Valentine MISSEY
Rudy NEBOUT-CELINI-TOUBI
Elsa OMONT
Erine PAYET
Lina REGUIG
Declan SAINT-LEGER
Lyès SOULI
Lina SUEZ
Zacharie THURIES
Naïl UYKUR
Malo VALENTIN-CUNY
Bram VAN RAEBROECKX
Roel VAN RAEBROECKX
Hugo VINCELOT
Léana VUILLET
Reflets s’associe
à la joie des heureux parents.
ILS S’AIMENT
Roselyne MARINO
et Patrick RIGAL
Géraldine COSTA
et Christophe PEREZ
Sonia DELCORSO
et Daniel GASCUEL
Linda BOUSSAHEL
et Moussa SAHNOUN
Monya BEN BIHI
et Frédéric OUADANE
Assmaa MARROUNE
et Abdel-Hamid EL ATRACHE
Reflets adresse
toutes ses félicitations
aux nouveaux mariés.
ILS NOUS ONT
QUITTÉS
Jean-Pierre BERGERO
Louis BERNARD
Armand BOISSERY
Mauricette BONNEROT
Marcel BUONOMO
Emile DOMINGUE
Maria EINAUDI
veuve SAVOYE
Catalina GARCIA
veuve BONEU
Joséphine GIVAUDAN
veuve LÉPINARD
Emma LANFRANCHI
veuve BENOIT-GONIN
Betty LEYDIER
épouse DIANO
Irinie MAVROULIS
épouse OVANÉSSIAN
René PINÉRO
Anne PUSCAT
veuve OGROTZKY
Maria RAMOS
épouse PUGNAGHI
Jean STODEL
Louis TEULLE
Claude VAN DOREN
épouse DURAND
Catherine YEROLYMOS
épouse MARIANI
Reflets présente
ses sincères condoléances
aux familles.