"Reflets, le magazine de la ville de Martigues", n° 24
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"Reflets, le magazine de la ville de Martigues", n° 24
24-Reflets-1-Couve-C-A-P:Mise en page 1 19/02/09 9:03 Page 1 Reflets FÉVRIER 2009 // numéro 24 LE MAGAZINE DE LA VILLE DE MARTIGUES Martigues la BLANCHE VILLE–REPORTAGE // page 18 Les vœux du maire : Toujours plus d’investissements VILLE // page 9 La ville du sport DOSSIER // page 28 Sciences Pêche préhistorique Un savoir-faire retrouvé PRENONS LE TEMPS // page 42 ISSN à parution 24-Reflets-2-event-C-A-P:Mise en page 1 19/02/09 9:04 Page 1 SOMMAIRE REFLETS LE MAGAZINE DE LA VILLE DE MARTIGUES MENSUEL DIRECTEUR DE LA PUBLICATION PAUL LOMBARD DIRECTEUR ADJOINT DE LA PUBLICATION DIDIER CERBONI SECRÉTARIAT DE RÉDACTION CATHY ANTON MAQUETTE VIRGINIE PALAZY ASSISTÉE DE CATHY ANTON GESTION ADMINISTRATIVE MICHÈLE SIMONETTI © SERVICE COMMUNICATION VILLE DE MARTIGUES BP 60 101 / Tél : 04 42 44 34 92 Tous droits de reproduction réservés, sauf autorisation expresse du directeur de la publication. EVENE QUARTIERS AU QUOTIDIEN QUOT 20 CONCEPTION MARTIGUES COMMUNICATION SA LE BATEAU BLANC BT C – CH. DE PARADIS B.P. 10 158 – 13 694 MARTIGUES CEDEX Tél : 04 42 41 36 04 fax : 04 42 41 36 05 [email protected] DIRECTEUR DE LA RÉDACTION THIERRY DEBARD RÉDACTEUR EN CHEF DIDIER GESUALDI RÉDACTEUR EN CHEF ADJOINT MICHEL MAISONNEUVE RÉDACTION SOAZIC ANDRÉ, OLIVIER BONNET, MARTINE CARNAROLI, RÉMI CHAPE, VALÉRIE HUMBERT, MURIEL PEDRO, PHOTOGRAPHES FRANÇOIS DÉLÉNA, FRÉDÉRIC MUNOS, VINCENT NÉGRERIE, LÉA BOUDOU (stagiaire) PUBLICITÉ MARTIGUES COMMUNICATION RÉGIE PUBLICITAIRE Tél : 04 42 41 36 00 MONTAGE PUBLICITÉS FRANÇOISE BOREL DIRECTION ARTISTIQUE ÉVÉNEMENT 4 VŒUX AUX PERSONNALITÉS 2009 15 nouveaux grands chantiers VOUS Christelle // Fabien ASSAINISSEMENT Les fosses septiques à la loupe DITES-NOUS Annie Kinas VOUS Ludivine // Christine PLATANES La menace américaine TROP PUISSANT Attention aux oreilles ! ENFANCE MALTRAITÉE Un havre pour se reconstruire TRIBUNES LES CHANTIERS École de musique Le projet est lancé REPORTAGE MÉTÉO Martigues la blanche ENSEMBLE ENSEM 8 DOSSIER DOSSIER SPORT CANTO-PERDRIX Tous ensemble pour vivre mieux L’ÎLE Le trésor du chapeau de gendarme // Quand SaintSébastien se fait draguer SAINT-JEAN Le plan B des camions SAINT-JULIEN RC Saint-Julien : le sport avant la gagne // Une 11e semaine bouliste pour la Boule Bleue FERRIÈRES CENTRE La belle histoire des abeilles LA COURONNE/CARRO En attendant la crèche // Le camping du Mas sous l’avalanche INTER-QUARTIERS L’union fait la force 34 VILLE VIVRE 28 SOUVENIR La chapelle des filles 300 ans d’histoire GROS PLAN L’avenue Urdy Milou RENCONTRE François Vilotte Cœur de pompier ÉVÉNEMENT Maritima Music Tour Plongée dans les coulisses SCIENCES Pêche préhistorique Un savoir-faire retrouvé PORTFOLIO À gros flocons La ville se pare de blanc PRENONS PRENO LE TEMPS AGEND AGENDA CONCERT Miossec et Tiersen Juste un peu ailleurs NOTRE SÉLECTION // CALENDRIER // PERMANENCES // ÉTAT CIVIL 46 AGENCE ANATOME IMPRESSION IMPRIMERIE CCI 13342 MARSEILLE CX 15 / Tél : 0491031830 DÉPOT LÉGAL En cours Ce numéro a été tiré à 23 000 exemplaires En couverture : © Frédéric Munos REFLETS I FÉVRIER 2009 3 24-Reflets-2-event-C-A-P:Mise en page 1 ÉVÉNEMENT 19/02/09 9:04 Page 2 40 centimètres de poudreuse en quelques heures, parole de Martégal, il fallait remonter au moins à 1987 pour voir une telle quantité de neige tomber sur la commune MARTIGUES REVÊT SES HABITS D’HIVER... 4 REFLETS I FÉVRIER 2009 24-Reflets-2-event-C-A-P:Mise en page 1 19/02/09 9:04 Page 3 LA CHRONIQUE DE PAUL LOMBARD CHRONIQUE « INTEMPÉRIES : L’HEURE DU BILAN Je tiens à revenir sur les événements climatiques exceptionnels que nous avons connus le mois dernier et réitérer mes plus sincères remerciements à tous ceux qui ont retroussé leurs manches pour que Martigues ne se trouve pas paralysée, comme cela a pu être le cas pour certaines communes voisines. L’efficacité et la réactivité de nos services municipaux et l’étroite collaboration développée entre les services de la Ville, les Sapeurs-pompiers et les services d’EDF ont permis de réagir rapidement. Le résultat de cette action conjointe s’est révélé satisfaisant même si cet épisode neigeux nous a permis de déterminer certains points d’intervention à améliorer, notamment en matière de circulation. Je regrette cependant le peu de contacts avec les services de l’État et la cellule de crise de la Préfecture ainsi que le manque de mobilisation des forces de police et de l’armée, qui auraient pu nous aider de manière significative, comme ils l’avaient fait par exemple durant les inondations en Arles. Si je suis globalement satisfait du travail réalisé, il reste pourtant un problème de fond à régler, qui relève cette fois-ci des pouvoirs publics, à savoir le contournement autoroutier de Martigues et de Port-de-Bouc et le prolongement de la voie rapide entre La Couronne et Lavéra. Durant l’épisode neigeux, le viaduc a été fermé à la circulation et des dizaines de poids-lourds ont été immobilisés, rendant l’accès au site pétrochimique impossible. Ces deux dossiers, pour lesquels nous nous battons depuis de nombreuses années, posent de réelles questions de sécurité publique. Ces projets permettraient aussi le désenclavement de la plate-forme pétrolière de Lavéra, ce qui s’avère indispensable en temps normal et aurait grandement facilité les choses durant les intempéries. En outre, il convient de rappeler que la réalisation de ces infrastructures reste un élément majeur du développement économique de notre Département et même de notre Région. De plus, elle permettrait la création de nombreux emplois ce qui, durant la crise que nous traversons, ne serait pas négligeable. Il faudra bien que les puissances publiques se décident enfin à s’attaquer » à ces dossiers structurants pour notre territoire, dossiers qui permettront par ailleurs de ne pas voir le nombre de chômeurs et la précarité augmenter de manière significative. Dans le cas contraire, l’État pourra bien déployer toutes les aides en direction des familles: elles ne pourront être à la hauteur © Frédéric Munos des difficultés que les citoyens de notre pays ne tarderont pas à connaître. REFLETS I FÉVRIER 2009 5 24-Reflets-2-event-C-A-P:Mise en page 1 ÉVÉNEMENT 19/02/09 9:04 Page 4 Le mois prochain, un nouveau parking sera inauguré à Jonquières. Bâtiment à étages, il portera à 4 171 le nombre de places pour les véhicules dans le grand centre STATIONNEMENT EN VILLE © François Déléna SERVICE CIRCULATION 04 42 44 32 31 BON À SAVOIR Le parking Dégut couvre une surface de 1368 m2. Il s’étage sur une douzaine de mètres en une dizaine de demi-niveaux, 4 niveaux en élévation, 1/2 enterré et 1/2 indépendant (non couvert). Un ascenseur et deux cages d’escalier en permettent l’accès. En terrasse, des pergolas sont prévues en façade nord et sur une partie de la façade sud. Géré par la Semovim, on y trouvera des tarifs semblables à ceux du parking de l’Hôpital des Rayettes. Horaires d’ouverture : de 6 h à 24 h, 7 jours sur 7. 6 REFLETS I FÉVRIER 2009 225 places de plus L e stationnement dans les villes, c’est de notoriété publique, a une furieuse allure de casse-tête. Roger Camoin, adjoint chargé de la circulation, résume ainsi le paradoxe: « Plus on crée de parkings, plus on fait venir de véhicules. Dans le centre ancien, les gens veulent pouvoir circuler, mais ils veulent aussi stationner. Or, on ne peut pas pousser les murs. » Martigues ne cesse de s’équiper en nouveaux parkings, et celui qui va être inauguré près du carrefour Lucien Dégut le mois prochain va permettre de dégager 225 places de plus à Jonquières. Cela portera le parc de stationnement global dans la ville à 4 171 places, dont moins d’un quart payantes. Il n’existe pas de palmarès des villes ayant le plus grand nombre d’emplacements gratuits ou à bas prix, mais si c’était le cas, Martigues se classerait sans doute parmi les meilleures. Il suffit d’aller faire un tour ailleurs pour s’en convaincre. Cela dit, on ne trouvera pas de panacée. Selon une étude commandée par la Communauté d’agglomération du Pays de Martigues à pro- pos du plan de déplacement urbain, il apparaît que les Martégaux sont fortement motorisés : 0,55 véhicule par habitant, c’est-à-dire qu’une personne sur deux possède une voiture. Le compte est vite fait : avec 47 000 habitants, on en arrive à 23 500 automobiles ! Quant aux déplacements, ils ont aussi fait l’objet d’études : 72 % se font en voiture, 21 % à pied, 6 % par les transports en commun et 1 % en deux-roues. 0,55 véhicule par habitant « Nous voulons limiter le nombre de véhicules qui circulent en centre ville, souligne Roger Camoin. Cela parce que se posent des problèmes d’encombrement, de pollution, de sécurité, d’environnement et tout simplement de cadre de vie. La solution passe par le fait de se parquer à l’extérieur, en périphérie, et d’utiliser les navettes. » La pratique (à Martigues comme ailleurs) montre que l’usager cherche à se garer le plus près possible de son point de destination. Faire vingt, trente, cent mètres à pied, le réflexe a tendance 24-Reflets-2-event-C-A-P:Mise en page 1 19/02/09 9:05 Page 5 ÉVÉNEMENT à se perdre. On le voit, entre autres, aux abords de la poste de Ferrières dont le parking est souvent surchargé, alors qu’à proximité, le parking Joliot Curie offre des disponibilités. Se garer devant chez soi est un souhait difficile à satisfaire. « Il faut que les mentalités évoluent, dit Gérard Gourlan du service circulation. Gérer le trafic automobile, c’est toujours un compromis. » Lorsque dans les années 1980, la Ville a construit le parking du quai Général Leclerc – 500 places – elle croyait être tranquille pour quelques années. « Quelques jours après l’inauguration, il était complet » précise Gérard Gourlan. Gratuité des navettes en centre-ville ? Étude sur les tarifications ? Aucune solution n’est écartée. Ce qui n’empêchera pas de développer le parc : après les 225 places payantes prévues à Dégut (tarifs identiques à ceux du parking de l’Hôpital des Rayettes), un équipement plus modeste doit voir le jour à La Couronne : 15 places, non loin du phare. // MICHEL MAISONNEUVE © Iconovox EN CHIFFRES MAIS AUSSI MAIS AUSSI « Désengorger Jonquières Le parking qui sera inauguré en mars devrait vraisemblablement être utilisé en grande partie par les visiteurs de la clinique proche, et par ceux des nombreux professionnels de la santé installés dans ce périmètre. Il n’est pas très éloigné, non plus, des commerces du centre de Jonquières, faisant ainsi le pendant au parking du Général Leclerc. Ce qui peut laisser espérer un désengorgement de l’axe bd Mongin – cours du 4 septembre. Places réservées La loi prévoit au moins un emplacement de stationnement sur cinquante réservé aux véhicules des personnes handicapées. Martigues respecte ce quota, sachant que le service circulation peut toujours, sur demande, baliser un nouvel emplacement. 1/2 million de billets » Pour l’année 2007, on a décompté 550 000 billets émis dans les emplacements payants à Martigues. Dans l’année qui vient, la Ville va moderniser la totalité de son parc d’horodateurs. Le pourcentage de stationnement payant par rapport au stationnement total dans la ville est de 20 %. 24-Reflets-3-Ville-C-A-P:Mise en page 1 19/02/09 9:06 Page 2 VILLE VIVRE ENSEMBLE ENSEMBLE Vœux aux personnalités 2009 15 nouveaux grands chantiers page 9 Portraits Christelle et Fabien page 10 Assainissement Les fosses septiques à la loupe page 10 Dites-nous Annie Kinas page 11 Portraits Ludivine et Christine page 12 Platanes La menace américaine page 12 Trop puissant Attention aux oreilles ! page 13 Enfance maltraitée Un havre pour se reconstruire page 14 Tribunes page 15 École de musique Le projet est lancé page 16 Reportage Météo Martigues la blanche page 18 Janvier, la saison du blanc Moins de visiteurs, mais pas de crise économique au salon du mariage. L’amour n’a pas de prix ! © François Déléna 24-Reflets-3-Ville-C-A-P:Mise en page 1 19/02/09 9:07 Page 3 Vœux aux personnalités 2009 15 NOUVEAUX GRANDS CHANTIERS À l’occasion de la cérémonie des Vœux aux personnalités, Paul Lombard et Gaby Charroux se sont livrés tour à tour à un bilan de l’exercice écoulé, avant de tracer les orientations de l’action publique pour 2009 Le rendez-vous politique traditionnel des Vœux aux personnalités, le 19 janvier à La Halle, fut l’occasion pour le maire d’un vaste tour d’horizon. Il a d’abord rappelé le double classement de Martigues depuis juillet 2008 en station balnéaire et station de tourisme, « seule ville du département à atteindre cette reconnaissance qu’elle ne partage qu’avec huit autres villes au niveau de la région PACA ». Impossible ensuite de ne pas dire un mot de la crise financière, « qui révèle des richesses et des pratiques indécentes », citant Talleyrand : « Les financiers font bien leurs affaires lorsque l’Etat les fait mal ». Venant à la situation locale, le maire a remercié les « 59 % des électrices et des électeurs qui nous ont réélus pour la neuvième fois consécutive, face à cinq autres listes », déplorant « des péripéties, des embûches, des tracasseries juridiques occasionnées par quelques personnes (...). Chacun sait que le pouvoir use, surtout pour ceux qui ne l’ont pas ! », a enchaîné Paul Lombard. On songe à l’Anse de Ferrières et au Centre du Vallon du Fou, dossiers dans lesquels sont attendues des décisions de la part des autorités concernées que la municipalité espère favorables. Mais nombre d’autres projets ont été concrétisés ou sont en passe de l’être : « Sur la soixantaine annoncée dans notre projet pour Martigues, près de la moitié est d’ores et déjà engagée », s’est réjoui le maire, annonçant : « près de 15 chantiers d’aussi grande importance devraient démarrer en 2009 et non des moindres ». Paul Lombard en a mentionné les principaux : « le Pôle judiciaire, le Pôle © Frédéric Munos Marie-Thérèse Gontéro s’est vue honorer d’un « M » d’or par Paul Lombard, avec fleurs et sourire éclatant de Miss Provence en prime. famille, le Boulevard maritime, l’École de musique, le stade de la Coudoulière, l’aménagement de la pointe San Christ et le rond-point du quartier de l’Hôtel de Ville ». Continuer d’investir L’investissement total atteint 21,4 millions d’euros (en augmentation de 5,44 %) : « Notre ville doit continuer d’investir de façon significative. C’est bien pour notre population. C’est bien pour l’activité des entreprises et donc pour l’emploi ». Concernant enfin les grandes priorités municipales, Paul Lombard insistera sur l’action sociale et solidaire, ainsi que l’extension et la diversification des programmes de logement. Sans préciser de date pour le passage de témoin à Gaby Charroux annoncé pour 2009, le maire s’est enfin contenté d’évoquer une restructuration de l’équipe et des services municipaux. Avant lui s’était justement exprimé son premier Adjoint, le Conseiller général et Président de la Communauté d’agglomération. Gaby Charroux a présenté ses vœux au nom de la CAPM dont il a rappelé toute l’étendue des compétences (voir Événement dans Reflets N° 23), insistant sur le « destin commun » des habitants de ce « territoire de vie » qu’est le Pays de Martigues et annonçant, lui aussi, sa « volonté de maintenir et d’encourager cette politique d’investissement dans les prochains mois et les prochaines années ». Il a formé trois vœux : celui de solidarité, pour bâtir « un monde meilleur où justice sociale, égalité, fraternité deviennent enfin les fondements d’une nouvelle organisation sociale », celui de coopération, entre les trois communes de la CAPM mais aussi avec les intercommunalités voisines, annonçant ainsi le développement du réseau de transports urbains avec le SAN Ouest Provence, et enfin le vœu d’autonomie, pour « affirmer la liberté de notre Communauté d’agglomération de maîtriser l’aménagement de son propre territoire ». // OLIVIER BONNET LES CHIFFRES 13 chantiers d’un montant de 200 000 à 1,7 million d’euros ont été terminés en 2008 10 chantiers de 200 000 à 3,5 millions d’euros sont en cours REFLETS I FÉVRIER 2009 éléna 9 24-Reflets-3-Ville-C-A-P:Mise en page 1 19/02/09 9:07 Page 4 VIVRE ENSEMBLE Christelle Lozano Elle marche vers l’école « Je ne suis pas optimiste, mais je ne suis pas fataliste non plus ! » Non, Chrystelle Lozano, maman de deux enfants de 12 et 8 ans, ne se résignera pas à l’incivisme ambiant et grandissant. « Amener ses enfants à l’école à pied est une chose naturelle. C’est si simple et en même temps, c’est © Frédéric Munos ahurissant de voir l’organisation qu’il a fallu pour mettre en place le pédibus. » Chrystelle n’habite pas très loin de l’école Henri Damofli, son petit dernier désire y aller « comme un grand » à pied ! Impossible. Pourquoi ? « Parce que c’est dangereux, répondelle. Venez voir à 8 h 30, le parking de l’école. C’est un cahot de voitures. Si les parents pouvaient se garer dans l’école, ils le feraient volontiers ! Les enfants doivent slalomer entre les voitures qui reculent sans regarder, les portières qui s’ouvrent sans se soucier des autres. » Alors, elle s’investit avec 16 autres personnes volontaires de l’école Damofli, aidées de Joelle Campo, du service Direction des quartiers qu’elle souhaite remercier, avec le personnel enseignant qui a soutenu cette action. Après plusieurs expériences, le pédibus s’est mis en marche depuis janvier, deux fois par semaine et de trois points de départ. À raison de deux accompagnateurs par trajet et par ligne, ces parents de bonne volonté auraient bien besoin d’un coup de main ou plutôt d’un coup de pied! « Le pédibus est un concentré d’écologie, de civilité et de partage. C’est une démarche éco-citoyenne pour nos enfants. Mais apparemment ce sont plus les parents qu’il faudrait éduquer. » // S.A. Fabien Galy Enseigner le questionnement Enseigner des méthodes d’analyse, former à l’esprit critique, donner à l’élève des outils pour construire son savoir : que peut-on demander de mieux à un prof ? Ces objectifs ont conduit Fabien Galy, qui enseigne la biologie et la géologie au lycée Jean Lurçat, à mettre en place, avec un autre professeur, un système de tutorat entre Terminales et Premières S, © Frédéric Munos à créer des ateliers où des collégiens d’autres établissements sont invités à mener de petites enquêtes scientifiques en salle de travaux pratiques. Dans le même esprit, il publie ce mois-ci un ouvrage intitulé « Pourquoi les sciences de la nature se trompent-elles (parfois) ? » dans la collection « Pourquoi » éditée chez Aleas. La tête dans les livres peut-être, mais il ne déteste pas tâter de la chasse sous-marine et du karaté. Homme d’apparence calme, réfléchie, Fabien Galy n’en est pas moins homme de passion : confrontation des idées, échange, recherche. Il s’est lancé, il y a trois ans, dans l’étude du milieu continental à l’époque de la disparition des dinosaures. Un travail qui aboutira, à Pâques, par la publication d’un ouvrage édité par le CRDP. Mais toujours avec le même souci : « Se méfier des idées reçues. L’esprit critique, on en a besoin tout le temps. Il faut souvent se demander si l’on est sur le bon chemin. » Le sien, en tout cas, ne semble pas le plus mauvais. // M.M. 10 REFLETS I FÉVRIER 2009 Assainissement LES FOSSES SEPTIQUES À LA LOUPE Deux mille cinq cents particuliers de la Communauté d’Agglomération procéder au diagnostic de leur installation sanitaire au cours de © Vincent Négrerie Les diagnostics servent à déceler si des eaux usées contaminent nappes et cours d’eau. Connaissez-vous le SPANC ? Non ? Alors vous ne faites sans doute pas partie des 1 800 Martégaux à disposer d’une fosse septique. Car derrière ces cinq lettres se cache le Service Public d’Assainissement Non Collectif, récemment créé par la CAPM (ex Caoeb) au sein de la Régie des Eaux. Sa mission : réaliser la cartographie du réseau d’assainissement des communes de Martigues, Saint-Mitre et Portde-Bouc. « Cela va nous permettre de mettre le doigt sur les points noirs, de déceler si des eaux usées contaminent les nappes ou les cours d’eau », explique Gilles Bulgarelli, le chef du service. Les diagnostics ont débuté au mois de novembre dernier, c’est l’entre prise AGE Environnement qui a été mandatée pour les effectuer. « On a essayé de prévoir en amont tous les cas négatifs possibles », déclare Eric Tranchevent, son directeur technique. « Le but étant de visiter le maximum de fosses septiques pour pouvoir les classer par priorité de réhabilitation ». En cas de non- conformité, les usagers devront faire appel à un bureau d’études qui procèdera à l’analyse hydrogéologique de leur terrain et déterminera les contraintes d’implantation de leur nouveau système d’assainissement. Après le dépôt d’un dossier à la Régie des Eaux, les travaux pourront commencer. Et c’est là que le SPANC intervient. « Deux de nos techniciens suivront l’évolution de la construction des installations neuves et les réhabilitations. En tant que service public, nous sommes là pour conseiller les particuliers et répondre à toutes leurs questions », poursuit Gilles Bulgarelli. Jean-Pierre Rambaldi a pu en constater l’efficacité avec la construction de son nouveau logement. « On a affaire à des gens compétents », lance-t-il. « Nous sommes prévenus de ce qu’il convient de faire, à la fois techniquement et financièrement. Ce système a un coût de sortie qui n’est pas souvent intégré dans le coût de construction et cela peut créer des surprises avec les remboursements de crédits ». Mais heureusement, 24-Reflets-3-Ville-C-A-P:Mise en page 1 19/02/09 9:07 Page 5 vite dit LA VILLE Dites-nous... ANNIE KINAS du Pays de Martigues vont devoir l’année 2009 © Léa Boudou rerie des aides existent. « Les travaux peuvent être subventionnés à hauteur de 30 % de leur coût, plafonné à 7 500 euros dans les cas prioritaires », explique François Roberi, membre du service d’aide de l’Agence de l’Eau. Il est également possible de contacter le réseau PACT-ARIM 13, pour bénéficier d’indemnités supplémentaires. Par contre, une fois le nouveau dispositif implanté, les particuliers paieront une redevance semestrielle de 13 euros (HT), comprenant le coût du diagnostic, les analyses du SPANC et les contrôles ultérieurs. Les vidanges ne sont pas incluses et il faudra les réaliser tous les quatre ans. Mais là encore le prix qu’en demande la CAPM défie toute concurrence. // RÉMI CHAPE Numéro Azur : 0810 0810 83 CRÉATION DU SPANC L’État, afin de remplir les objectifs écologiques fixés par la directive européenne du 22 décembre 2000, a décidé de responsabiliser les collectivités territoriales en leur confiant le contrôle des installations d’assainissement individuel dépendant de leur territoire. Le texte vise à harmoniser les modalités de gestion de l'eau dans tous les pays de l'Union et fixe un objectif ambitieux de bon état de l'ensemble des eaux en 2015. C’est en réponse à la loi sur l’eau de janvier 1992, confirmée par celle du 31 décembre 2006 que la Communauté d’Agglomération du Pays de Martigues a créé le Service Public d’Assainissement Non Collectif (SPANC) en 2005. Langevin Vingt quatre élèves en BTS commercial ont travaillé deux mois durant sur une expo consacrée à la mondialisation. Présenté au CDI du lycée le 12 janvier, ce travail a permis de « traiter l’information de manière ludique et créative », dit Corinne Lamy, professeur d’économie. « Nous avons fait des recherches sur internet et pas mal discuté entre nous, explique Mikael Delpech, l’un des élèves. On a appris beaucoup, sur le rôle des grandes firmes, plus puissantes que ce que je pensais, et sur le monde en général, qui paraît inégal et pas forcément juste. » Pour Sarah Zouaimia, une autre élève, la mondialisation touche tout le monde : « Par les produits qu’on consomme, les marques, on est forcément concerné. Ce travail nous a permis de mieux comprendre et de prendre du recul. » L’exposition sur le site du lycée : www.lyc-langevin.ac-aix-marseille.fr Séjours été 2009 La brochure présentant les différents séjours été 2009 pour enfants et adolescents martégaux a été distribuée dans les boîtes aux lettres de la population. Si vous ne l’avez toutefois pas reçue, elle est toujours disponible auprès de la Direction éducation enfance, service des activités péri et postscolaires. Tél : 04 42 44 32 41 Allô Martigues Pour tout problème impliquant la possible intervention des services municipaux, ayez le réflexe de composer le numéro vert Allô Martigues (appel gratuit), accessible 24 h/24h. Comme le dit son slogan : « Un coup de fil rend service à ma ville ! » Tél : 0800 15 05 35 Adjointe déléguée à l’enseignement et aux activités péri et postscolaires Quel est le programme des séjours été 2009 pour enfants et ados martégaux ? Parmi les nouveautés, nous avons un séjour pour découvrir la Scandinavie, un autre qui verra les enfants participer au festival d’Avignon, à la fois comme spectateurs mais aussi comme acteurs, dans le cadre d’une activité théâtre. Nous avons aussi une destination Europe du Nord en train (Allemagne, Autriche, Hongrie, République Tchèque), et aussi Villard-de-Lans, Plozevet dans le Finistère, le Futuroscope de Poitiers, couplé avec les visites de l’île d’Oléron et de Paris, un nouveau séjour dans l’Aveyron, avec des activités canoë kayak, randonnée, VTT, tir à l’arc… Pour les plus grands, il y a aussi la Croatie, un séjour particulièrement riche au plan culturel, et les randonnées sportives aux îles Canaries, qui ont connu un grand succès l’an dernier. Ou encore Valmeinier en Savoie, Taussat en Gironde, près de l’océan, sans parler des séjours à Ancelle que les tout petits apprécient toujours beaucoup : des voyages un peu dans toutes les régions de France et à l’étranger, avec des caractères différents (montagne, plaines, rivières, littoral…). Nous avons enfin toujours les séjours linguistiques en Angleterre. Le panel est très varié. Quel budget ces séjours représentent-ils ? Près d’un million d’euros (985 000). Les familles ne paient © F.D. que 30 % et la Ville prend à sa charge le reste, puisque nous n’avons pas de subvention pour ce type d’activité. Sachant aussi que, sur les 30 %, les familles les plus défavorisées peuvent avoir des aides de la CAF. On entend souvent que les colonies de vacances tendent à disparaître, les séjours devenant trop chers pour les familles. Dans ce contexte, Martigues résiste, avec des effectifs constants chaque année d’environ 1 000 enfants de 4 à 17 ans. Grâce à l’importante participation financière de la ville, nous parvenons à proposer des séjours abordables : par exemple 364 euros pour 14 jours à l’étranger, ce qui fait environ 20 euros par jour, et 16 euros en France. Quelle est la finalité ? L’objectif est avant tout de faire partir un maximum d’enfants. Nous travaillons beaucoup avec les fédérations des œuvres laïques et les séjours sont marqués par leur esprit de convivialité, de partage, d’entraide, de solidarité… Les enfants visitent différents sites et s’adonnent à des activités sportives, mais il y a aussi tout l’aspect éducatif de la vie en communauté. Dans certains séjours pour les plus grands, ils font ainsi eux-mêmes les courses et préparent les repas. Les centres de vacances participent à l’éducation de futurs citoyens. REFLETS I FÉVRIER 2009 11 24-Reflets-3-Ville-C-A-P:Mise en page 1 19/02/09 9:07 Page 6 VIVRE ENSEMBLE Ludivine Druard Coach en mannequinat Elle est entreprenante et enthousiaste, cette jolie martégale ! Ludivine Druard a ouvert, il y a huit ans, son univers de la mode et du mannequinat aux adhérents de son association Métamorphose, en les faisant participer à des manifestations en tant que modèles. Pour cela, elle donne des cours de maintien, de danse, des stages de coiffure, de maquillage… 1re Dauphine de Miss Provence en 2000, elle a enchaîné deux ans de galas avec the Madame De Fontenay, herself ! Elle est modèle pour différentes marques comme Pain de sucre, Lolita © Frédéric Munos Lempicka, rien que ça ! Et défile à Paris, Barcelone ou Milan. La mode ? Elle connaît bien le sujet : « C’est un milieu qui attire beaucoup de jeunes filles et de plus en plus de garçons. Je les accompagne, les conseille, les fais bénéficier de mon expérience. La mode est très fermée, il y règne beaucoup de jalousie et de rivalité. Nous, on se veut loin de tout ça. Notre association est dans l’entraide et la bonne humeur. » Les mannequins de Métamorphose ont animé une multitude d’évènements avec les Restos du cœur ou Handicap 13 avec des modèles non valides. Ils sont une bonne vingtaine à adhérer, dont cinq enfants qui s’éclatent à jouer aux top-modèles. Ludivine aimerait accueillir des seniors, des personnes rondes… Elle cherche des modèles même débutants. Entre deux, elle rêve de relancer l’élection de miss et mister Martigues. Pourquoi pas, il y a pas mal de beaux garçons à Martigues ! // S.A. http :/www.metamorphose.book.fr Christine Montuori Vuides À la découverte des écoles d’Estonie Docteur en science de l’éducation au CRDP de l’académie d’Aix-Marseille, Christine Montuori travaille à l’Observatoire des Ressources Multimédias en Éducation (ORME). Durant l’année 2008, elle a été sélectionnée par l’agence Europe Éducation Formation pour aller à Kohtla Jarve, en Estonie, pour une étude sur l’usage du © Frédéric Munos multimédia à l’école. Pendant une semaine, elle a donc été la porte-parole des écoles de France et plus particulièrement de celles de Martigues. Des souvenirs plein la tête, elle raconte : « Là-bas la culture est partout, même pendant les temps de distractions ». Et c’est aussi l’aspect culturel de Martigues qui a touché les Estoniens. « Ils apprécient que la Ville soit ouverte sur la culture. Je leur ai parlé du festival de Martigues et de la ressemblance avec Venise. Ils ont aussi montré un grand intérêt pour l’opération Ordina13 du Conseil Général. » C’est avec joie qu’elle décrit cette expérience : « C’est un pays riche et prêt à recevoir s’il n’y avait pas la barrière de la langue. » Là-bas, à travers les visites de différentes écoles, elle a pu constater l’usage développé des nouvelles technologies dans les classes et hors les classes : « Avec l’accès au site des écoles depuis la maison, il y a un lien direct école- élève. De plus les parents ont accès au cahier de texte et au programme annuel ». En 2010, le CRDP de Marseille se porte candidat pour organiser le même type d’opération. La ville de Martigues a accordé l’autorisation de visite de ses écoles. Espérons que les 15 candidats soient aussi agréablement étonnés. // M.P. 12 REFLETS I FÉVRIER 2009 Platanes LA MENACE AMÉRICAINE Un champignon venu des Etats-Unis décime places et avenues © Frédéric Munos « Nous savons qu’ils sont tous atteints », déclare Didier Vidal, chef du service des espaces verts de la Ville. « Les platanes sont reliés entre eux par les racines et échangent leur sève, il suffit qu’un seul soit porteur et c’est toute une rangée qui est condamnée. » Le coupable : un champignon microscopique arrivé des Etats-Unis en 1944, le « Ceratocystis fimbriata ». Présent dans le bois des caisses de munitions utilisées lors du débarquement américain à Marseille, il a colonisé l’Italie, la Suisse et l’Espagne. Alors autant dire qu’aucun des 608 platanes de Martigues n’en réchappera. Plus communément appelé « chancre coloré », il infecte les vaisseaux conducteurs de sève et provoque la mort des arbres dans un délai de 3 à 5 ans. Une seule solution : les remplacer. Mais pas question de tous les arracher d’un coup, la municipalité a fait le choix de procéder par étape pour ne pas dénaturer le paysage. Et c’est désormais au tour de la place Gérard Tenque d’être débarrassée de ses arbres malades. « Il n’en reste qu’un seul de suffisamment solide », poursuit Didier Vidal. « Les autres vont être arrachés cet hiver et seront remplacés au printemps 2009 ». Par d’autres platanes, immunisés ceuxlà, fruits d’un croisement réalisé à partir d’une variété résistante. Le service des espaces verts en a déjà planté trois sur la place Jean Jaurès et six sur le quai Marceau. Pour l’avenue Pasteur, ce sont des féviers d’Amérique qui ont été choisis. Ces arbres dont le feuillage au couvert léger rappelle celui de l’acacia peuvent mesurer jusqu’à 25 mètres de haut et ont une durée de vie maximale de 150 ans. Si leur charme n’a rien de comparable à celui des platanes centenaires qui faisaient jadis ombrage aux charrettes sillonnant les routes de Provence, ils ont néanmoins le mérite de nous priver de leurs pollens, responsables de bon nombre d’allergies. // RÉMI CHAPE vite dit Débroussaillage Selon l’article L321-5-3 du code forestier, les propriétaires d’habitation ont l’obligation de débroussailler 50 mètres autour de leur propriété, afin de se protéger d’éventuels incendies de forêt. Les particuliers doivent se libérer de cette obligation avant le 31 mai 2009. Informations au Service des espaces verts et forestiers de la Ville. Tél : 04 42 41 34 40 24-Reflets-3-Ville-C-A-P:Mise en page 1 19/02/09 9:07 Page 7 LA VILLE Trop puissant vite dit ATTENTION AUX OREILLES! Gare à la surexposition sonore: un jeune sur dix victime de déficience auditive (allergie à certains sons) ou d’hypoacousie (perte de certaines fréquences). Mais les dégâts peuvent aussi entraîner jusqu’à la surdité totale. Si les lésions sont hélas irréversibles, il est possible de s’en prémunir en portant des bouchons, par exemple dans un concert, une rave party, ou bien sûr si l’on travaille dans un environnement bruyant. « Nous sommes des jeunes qui parlons à d’autres jeunes, explique Bibi, le chanteur du groupe Miura. Notre discours n’est ni moralisateur, ni professoral. Du coup, il passe mieux. » Et ça a l’air de marcher : « Après avoir vu ça, je vais porter des bouchons », promet Thibault. Sa camarade de classe Océane n’est pas moins convaincue : « Je ne me vois pas à trente ans ne rien entendre! » Un message qu’on pourrait résumer à la manière d’un rappeur : « à donf’ le son, c’est pas bon, fais pas l’bouffon, mets tes bouchons ! » // OLIVIER BONNET © François Déléna Reboisement En décembre, des écoliers des classes de CE2 et CM1 de l’école de Saint-Julien, en association avec les Services techniques de la Ville, ont replanté 500 arbres au Vallon du Mistral. Une démarche dans le cadre d’un mécenat de l’usine Arkéma de Lavéra qui, depuis les incendies ravageurs de 2003, soutient financièrement certaines opérations de plantation. Arkéma est ici partenaire de l’association Carry 5, notamment par un don effectué lors de la course Carro-Carry qui a lieu chaque année en septembre. Depuis 2003, la somme investie s’élève à environ 4 400 euros. Au Vallon du Mistral, ce sont des pins d’Alep, des pins pignons, des frênes et des oliviers qui ont été plantés. AP 0213143 « Je m’appelle Lolo. Je joue de la batterie depuis 20 ans sans protection. Depuis mars 2003, j’ai des sifflements permanents dans les oreilles, plus ou moins forts suivant ma fatigue. J’entends mal les consonnes dans les discussions, donc s’il y a un bruit de fond, je ne comprends pas ce qu’on me dit! » Le témoignage fait peur. Sur la scène de la salle du Grès, Laurent Piacentino fait passer le message de prévention auprès des lycéens venus de deux établissements portde-boucains et de Lurçat : en ce 27 novembre, la tournée Trop puissant! fait escale à Martigues. Initiative de la Région, cette conférence s’agrémente de la présence de douze musiciens sur scène, pour sensibiliser à un danger largement méconnu : un jeune sur dix est atteint de déficience auditive, par la faute de la surexposition sonore. Outre les sifflements (acouphènes) dont parlait le batteur, les victimes peuvent souffrir d’hyperacousie REFLETS I FÉVRIER 2009 13 24-Reflets-3-Ville-C-A-P:Mise en page 1 19/02/09 9:07 Page 8 VIVRE ENSEMBLE Enfance maltraitée UN HAVRE POUR SE RECONSTRUIRE L’Association des Dames de la Providence s’est dotée à Martigues de deux nouvelles structures : une maison d’enfants et une maison des familles, Les Passerelles, afin de diversifier son offre d’accompagnement des situations familiales difficiles familles, dans le but de maintenir le lien parents-enfants. Ici, l’accueil est à dimension familiale, les enfants sont insérés dans le tissu social pour éviter toute stigmatisation. D’ailleurs, le quartier s’est montré très accueillant. Les Marcottes sont des havres indispensables © Frédéric Munos C’est une très jolie maison en bordure du parc de Figuerolles. « Cette villa nous a été trouvée par la mairie qui a soutenu dès le départ notre projet ; elle a été entièrement restructurée pour permettre l’accueil de onze enfants de 3 à 13 ans confiés par l’Aide sociale à l’enfance ou la protection judiciaire de la jeunesse ». Michel Bichot, président de l’Association des Dames de la Providence, est ravi de cette nouvelle structure, inaugurée en octobre mais opéra- 14 REFLETS I FÉVRIER 2009 tionnelle depuis septembre dernier. Cas unique à Martigues, cette Unité d’Accueil Diversifiée (UAD), baptisée Les Passerelles, a la capacité d’accueillir de grandes fratries dont les parents se trouvent en grande difficulté psychologique. Elle appartient à l’établissement Les Marcottes, qui gère six maisons autour de l’étang de Berre et accueille 50 enfants et adolescents. Grande innovation : Les Passerelles voisine avec une autre maison destinée cette fois aux « Dans la maison, les parents peuvent faire faire les devoirs à leur(s) enfant(s), passer un moment d’éducation partagée ; selon le cas, ces rencontres se déroulent en présence d’un tiers (psychologue, éducateur, travailleur social) », explique Marianne Antunes, la directrice des Marcottes. Un weekend, plusieurs jours de vacances ou quelques heures peuvent ainsi être passés ensemble dans cette petite maison où rien ne manque. « Nous engageons des actions de remobilisation de la parentalité ; le temps de présence moyen dans nos maisons est de trois ans et demi, puis les enfants retournent dans leur famille ou en famille d’accueil », ajoute Marianne Antunes. Les éducateurs sont l’atout des Marcottes. Diplômés, motivés, ils apprécient « la bonne organisation du travail et le bon climat social de la structure », souligne Pascal Linares, éducateur de l’équipe des Passerelles, aux côtés de Sylvie Fouque, la maîtresse de maison. « Nous ne sommes ni magistrats, ni policiers, notre mission est la prise en charge de l’enfant ou du jeune en relation avec sa famille », poursuit l’équipe dirigée par Luc Mathis, qui gère les deux maisons martégales ainsi que la Courte Échelle. En effet, les Dames de la Providence ont ouvert, également à Martigues, une maison des adolescents qui accueille en internat sept jeunes de 14 à 18 ans pour des actions éducatives. Les maisons des Marcottes sont des havres indispensables. // VALÉRIE HUMBERT 24-Reflets-3-Ville-C-A-P:Mise en page 1 Tribunes 19/02/09 9:07 Page 9 Les textes de cette page réservée aux différents groupes du Conseil municipal sont publiés sous la seule responsabilité de leurs auteurs. LA VILLE Groupe communistes et partenaires Il y a encore quelques mois de cela, le Président de la République se faisait le chantre d’une économie libérale qui depuis, a montré ses faiblesses, ses dérives et ses conséquences néfastes sur l’économie et l’emploi. Il promettait également des restrictions budgétaires et la lutte contre les déficits de l’État. Aujourd’hui, il trouve de nouvelles vertus à la politique des grands travaux et à l’investissement de l’État. C’est la moins mauvaise des prises de conscience. Mais quand comprendra-t-il qu’un des ressorts essentiels de la relance économique est l’augmentation significative du pouvoir d’achat des Français ? Quand mettra-t-il en place une réelle politique d’aide aux investissements pour les collectivités territoriales (Régions, Départements et Communes, qui représentent 75 % des investissements civils en France), au lieu d’opérer des transferts de charge et de réduire leurs dotations de fonctionnement ? Face à cette situation, notre Municipalité a raison de poursuivre une politique d’investissements forts générant un niveau non négligeable d’activité pour nos entreprises locales et qui permet de satisfaire les besoins de la population. Dans le même temps et dans une période difficile, nous continuerons et nous renforcerons encore notre action d’aide sociale pour les familles. Groupe des élus socialistes Les fortes mobilisations des 17 et 29 janvier démontrent un mécontentement croissant de l’ensemble de la communauté éducative du service public d’éducation et des salariés qui ont appelé à une grève unitaire et interprofessionnelle. Sous couvert de réforme et de modernité, le Gouvernement vise uniquement à faire des économies, sans se préoccuper des conséquences de ses actes sur la scolarité de nos enfants et l’égalité d’accès au service public d’Education nationale. Même si le ministre fait mine de reculer, le Président de la République a bien indiqué lors de ses vœux qu’il maintiendrait les réformes, toutes les réformes. Oui, Nicolas Sarkozy maintiendra la casse du service public et de l’Éducation nationale. La mobilisation citoyenne est sans précédent tant de nombreux secteurs se trouvent touchés par les réformes du Gouvernement. Les élus socialistes de Martigues étaient présents en nombre lors de ces journées afin d’apporter leur entier soutien aux salariés et à la communauté éducative. Oui, nous pouvons dire que les temps sont durs. On voudrait être moins pessimiste en ce début d’année mais quand on additionne le travail le dimanche, la retraite à 70 ans, les réductions d’effectifs dans l’Éducation nationale et l’hôpital public surtout après les terribles drames qui ont assombris les fêtes de fin d’année, c’est très difficile de trouver une parcelle d’espoir. Nous continuerons à nous battre aux côtés de la communauté éducative de la maternelle au Lycée pour que nos écoles et nos lycées Lurçat et Langevin restent des établissements de qualité et nous continuerons à être présent aux côtés des salariés de plus en plus victimes de plans sociaux. Sophie DEGIOANNI Présidente du Groupe des élus du Parti Socialiste Groupe UMP Conformément aux dispositions du réglement intérieur adopté en Conseil municipal, le groupe UMP ne nous ayant pas communiqué son texte dans les délais prévus, l’espace qui lui est attribué restera vierge, ce mois-ci. Groupe des indépendants et partenaires pour Martigues Martigues est entrée dans un nouveau cycle politique et économique, alors que certains pensent déjà à leur place aux futures échéances électorales de 2014. Nous avons choisi le camp des élus qui travaillent au quotidien pour les Martégaux. Nous ne supportons pas la logique d’une Société qui creuse les inégalités sociales surtout lorsqu’elles touchent nos droits fondamentaux, santé, logement, travail, éducation… Gaby Granier et Vincent Cheillan, Conseillers Municipaux. Groupe Martigues en marche Dès qu’on allume la radio ou la télévision, dès qu’on ouvre un journal, partout on n’entend plus parler que de la crise, de la récession, de « croissance négative », pour les plus réservés. Un seul mot d’ordre : RESTRICTION ! Mais à MARTIGUES, on fait fi de toutes ces inquiétudes, on mène encore un grand train de vie, comme nous le prouve la somptueuse réception organisée pour les traditionnels vœux du Maire. Encore une fois la municipalité a mis les petits plats dans les grands, semblant narguer ses concitoyens qui ont de plus en plus de mal à joindre les deux bouts ! Alors que aux 6 coins de l’hexagone, des Maires responsables ont jugé indécentes les ripailles habituelles et se sont contentés d’une sobre manifestation, parfois même de leur suppression pure et simple : Arles, Laval, Lille, Montpellier, Mulhouse, Nice, Orléans, Paris, Thionville n’en sont que quelques exemples parmi tant d’autres. De nombreuses villes ont même choisi de reverser le montant de l’économie ainsi réalisée à des associations caritatives. Mais au fait, ne serait-ce pas ce qu’on est en droit d’attendre d’une bonne municipalité envers ses concitoyens ? Il serait intéressant de chiffrer un tel festin : combien de repas supplémentaires auraient-ils pu être servis par les « Restos du Cœur » ou d’autres associations caritatives avec ce budget ? Mais non, Monsieur le Maire en a décidé autrement. Élu de la Gauche citoyenne, socialiste et écologiste Relancer l’économie et l’emploi En cette année 2009, la priorité est à la relance économique et à la création d’emplois. Pour atteindre ces objectifs, le gouvernement parie sur un programme d’investissements et la majorité municipale mise sur l’activité économique induite par ses multiples travaux. Investir peut effectivement avoir un effet positif. Mais, d’une part, tous les investissements ne génèrent pas les mêmes bénéfices et, d’autre part, il faudrait également augmenter le pouvoir d’achat pour relancer l’activité et l’emploi. Or le gouvernement se refuse à augmenter les salaires et la municipalité ne donne pas la priorité aux investissements les plus créateurs d’emplois et générateurs de gain de pouvoir d’achat pour les habitants. Il est vrai que construire un golf ou aménager un quai donne du travail aux employés des entreprises qui réalisent ces travaux. Mais à somme investie égale, économiser l’énergie en isolant des logements ou en faisant appel aux énergies renouvelables, notamment la biomasse, présente des effets induits bien supérieurs : réduction des importations de pétrole, économies de charge de chauffage, création d’emplois dans la fabrication et la maintenance de ces équipements ainsi que dans l’approvisionnement en combustible bois. Notre ville ne pourrait-elle choisir les investissements les plus profitables à tous ? Christian CAROZ REFLETS I FÉVRIER 2009 15 24-Reflets-3-Ville-C-A-P:Mise en page 1 19/02/09 9:07 Page 10 VIVRE ENSEMBLE ÉCOLE DE MUSIQUE LE PROJET EST LANCÉ Après l’école de danse inaugurée en janvier 2007, l’école municipale de musique va rejoindre ce « pôle artistique » que devient le site de l’ancien collège Picasso Le projet est choisi, c’est le cabinet d’architecture parisien Basalt qui en est l’auteur. L’école municipale de musique sera un bâtiment entièrement nouveau, accolé à celui de l’école de danse, et d’une taille supérieure. Celle-ci, en effet, s’étend sur une surface de 1 100 m2. Le projet concernant la musique atteint une surface beaucoup plus importante: 2100 m2. Cela dit, la plus importante des salles prévues dans ce nouveau bâtiment sera commune à la danse et à la musique : il s’agit de l’auditorium qui pourra accueillir trois cents personnes. Il comprendra aussi une salle d’accueil, une salle de documentation, quatre salles pour la formation musicale, dix-sept studios pour la pratique instrumentale ou vocale, cinq espaces insonorisés dédiés aux répétitions. Le projet s’intègre harmonieusement à l’existant, il privilégie l’arborisation d’une part avec un environnement vert particulièrement fourni, d’autre part avec un système de patio agrémenté de plantations et une toiture végétalisée. « C’est un très beau site, précise Jean Gontéro, adjoint aux travaux, mais un énorme chantier dont le coût atteint six millions d’euros. » Cette année sera consacrée aux études préliminaires aux travaux qui débuteront dans l’été 2010. Livraison prévue pour la fin 2011. // MICHEL MAISONNEUVE © Basalt Architecture Les couleurs du végétal et de la terre habilleront l’ensemble. Un auditorium de 300 places est prévu dans le nouveau bâtiment, mais il sera voué aussi bien à la danse qu’à la musique. Ainsi, Martigues s’équipe d’une salle particulièrement bien adaptée aussi bien aux chorégraphies qu’aux concerts à venir. © Basalt Architecture Les deux bâtiments, écoles de musique et de danse, fléchés au centre, avec un toit végétalisé. 16 REFLETS I FÉVRIER 2009 24-Reflets-3-Ville-C-A-P:Mise en page 1 19/02/09 9:07 Page 11 L’ACTU DES CHANTIERS Musée du cinéma vite vu Démarrage des travaux prévu à l’automne La collection léguée par Prosper Gnidzaz sera dévoilée au public en 2010 © F.D. Nous en avions parlé dans Reflets du mois d’octobre, le parc de la Coudoulière va continuer à se développer. Cet immense espace abrite aujourd’hui deux terrains de football, l’un en stabilisé, l’autre gazonné. Il se complètera par un stade de rugby, chantier qui commencera à l’été 2010. Sont prévus aussi l’aménagement de tribunes, de vestiaires, un club house et un parking de 180 places. Ultérieurement, un autre stade de foot sera programmé. © F.D. Avec 2500 bobines de films et une centaine d’appareils de projections, les animations promettent de crever l’écran. Le tant attendu musée du cinéma va progressivement sortir de terre à proximité de l’église SaintLouis, située rue Denfert à Ferrières. D’une surface de 260 m2, le bâtiment comprendra un accueil, un espace dédié aux expositions et une salle de projection de 40 places. Il sera rattaché au musée Ziem et placé sous la gestion de Vincent Kuznicki, qui aura à charge de faire découvrir au public la richesse de la collection léguée par Prosper Gnidzaz. Elle comprend notamment une centaine d’appareils de projections, datant du début du XXe pour le plus ancien aux années d’après-guerre. 2 500 bobines de films s’y ajou- tent, parmi lesquelles une majorité de scopitones, des documentaires, fictions, actualités et dessins animés. « L’objectif sera de retracer l’histoire du cinéma de ses débuts à nos jours, par le biais de projets pédagogiques et d’animations à destination du plus grand nombre. Deux thèmes de prédilection ressortent particulièrement de la collection : les années 1950-1960 et le territoire de Martigues », explique Vincent Kuznicki. Le démarrage des travaux est prévu à l’automne 2009, les cinéphiles attendront donc 2010 pour découvrir ce qui promet d’être un joyaux du 7e Art dans la région. // RÉMI CHAPE Pôle enfance de La Couronne La démolition du blockhaus situé chemin du Phare a débuté en décembre dernier et se poursuit. Une opération destinée à préparer le terrain en vue du projet de construction d’une halte multi accueil telle qu’elle a été évoquée le 10 janvier par Paul Lombard au cours de sa traditionnelle cérémonie des vœux à la Maison de Carro. « Une structure nécessaire car la population augmente », a précisé le maire. Toujours à l’étude, le projet comporterait une surface utile d’environ 526 m2, comprenant les locaux d’accueil et de direction, cinq salles d’activité, trois dortoirs, des sanitaires, des locaux techniques et des espaces extérieurs aménagés. Le tout réalisé en mettant en œuvre © F.D. Huit chantiers importants de voirie sont prévus sur l’année. Il s’agit de réfection de chaussée. Bd Abbé Pierre, 250 m de voie seront refaits ; rue Denis Papin 100 m entre les boulevards Joliot-Curie et Lagrange ; trottoirs et une partie de la voie allée des Vigneros ; rue des frères Rémondins, 120 m de chaussée doivent être repris ; à Lavéra le chemin des Olives sera aménagé sur 400 m ; à Jonquières les trottoirs du bd J. Rousseau sont aussi au programme ; une voie de liaison à SainteCroix, près des Bastides, sera en chantier sur 350 m ; enfin au port des Laurons les travaux concernent 200 m de voie longeant la plage. Coût total : 532 362 euros. © F.D. une démarche de qualité environnementale. Dans l’état actuel des réflexions, le coût d’objectif de l’opération est fixé à plus de 2 millions d’euros. Les travaux devraient durer 12 mois pour une ouverture envisagée fin 2010. // R.C. REFLETS I FÉVRIER 2009 17 24-Reflets-3-Ville-C-A-P:Mise en page 1 19/02/09 9:07 Page 12 VIVRE ENSEMBLE – REPORTAGE MÉTÉO Martigues la blanche Martigues aura été l’une des communes les plus touchées du département par la tempête de neige de début janvier. En une dizaine d’heures, un déluge de flocons s’est abattu sur la commune, lui donnant des allures de ville ou village de montagne. Les particuliers, les services de secours et municipaux ont dû s’organiser pour faire face DIDIER GESUALDI // FRÉDÉRIC MUNOS « SUR LE VIF « Ce qui est impressionant, depuis deux jours, c’est le calme et le silence. On n’a pas l’habitude sur un axe d’ordinaire aussi fréquenté ! ». Paroles d’un habitant de Canto Perdrix croisé sur Francis Turcan vide de voitures. » 2005 2003, 2001, 1987 : mercredi 7 janvier, les Martégaux ont dû puiser dans leur mémoire récente, au fur et à mesure que s’entassaient sous leurs yeux les centimètres de neige, pour rechercher une date de référence, mais en la matière 2009 restera une année mémorable. Deux mamies présentes le lendemain des abondantes chutes au jardin de la Rode commentaient : « en 1987, la neige était beaucoup plus dure, il devait faire plus froid. Là c’est un régal ». Un régal, c’est sans doute un peu vite dit, même si l’inconscient collectif ne retiendra sans doute que les bons moments de la crise. Car crise il y a bien eu… Un centre ville rapidement paralysé et noyé sous le blanc, des villages quasi coupés du monde comme La Couronne et Carro, des autoroutes et établissements scolaires fermés, des transports paralysés, des poids lourds immobilisés, des foyers privés d’électricité, voilà quelques éléments noirs d’un tableau blanc comme neige. Météo France avait beau avoir lancé un bulletin d’alerte la veille, rien ne lais- 18 REFLETS I FÉVRIER 2009 sait présager une telle intensité, tout le monde a été surpris. Pour faire face aux intempéries, la municipalité martégale avait un plan de bataille, son plan neige, enclenché et réfléchi dès le lundi. Aux premières heures des chutes, un salage a été effectué par les services techniques dès 3 heures du matin, mais avec 40 cm tombés en une dizaine d’heures, leur travail a été anéanti. La cellule municipale de crise mobilisée À la cellule de crise municipale activée en collaboration avec les pompiers, on a tenté de réagir : « très rapidement, nous avons été confrontés à des problèmes de circulation et nous avons réquisitionné l’ensemble des moyens dont nous disposions comme les véhicules du comité feux, du parc de Figuerolles et de la Police municipale pour mettre en œuvre des lames de déneigement », assurait Jean-Guy Combaret, le directeur général des services techniques. Comme à 24-Reflets-3-Ville-C-A-P:Mise en page 1 19/02/09 9:07 Page 13 Image forte du pont levant balayé par la tempête aux premières heures du mercredi 7 janvier 2009. chaque fois, ce sont les axes les plus importants qui sont traités en priorité, comme la montée des Rayettes pour pouvoir accéder à l’hôpital. À l’intérieur de l’établissement justement, on a activé le plan établissement sous tension pour « gérer au mieux les flux de patients avec les personnels dont on dispose dans ces cas-là » commentait le directeur Nicolas Estienne. Aucun accident grave n’a heureusement été à déplorer lors de ces deux jours de crise, la mobilisation des pompiers ayant été exemplaire. Pour Françoise Pernin, conseillère municipale à la prévention, « on a tenté de faire notre maximum avec les moyens dont on disposait, même si certains ont pu avoir le sentiment d’être délaissés comme dans les écarts, ce qui n’était pas le cas ». Des gymnases ont été ouverts pour accueillir des naufragés de la route, comme celui de Picasso. En deux jours, la cuisine centrale a servi 740 repas aux 130 agents mobilisés sur le terrain pour l’occasion. À la cellule de crise, on a tiré déjà un bilan. On regrette en particulier l’absence de coordinations avec la préfecture, la Police nationale et la DDE. Tous les maires du département n’ont en effet pas été tendres avec les services de l’État. Pour Paul Lombard, « on aurait du faire appel au régiment du génie d’Istres qui a les moyens de traiter ce genre de crise ». Mais de ces deux jours de neige vécus comme entre parenthèses, on aura aussi retenu pas mal de scènes de vie, du bonheur des enfants aux élans de solidarité spontanée des piétons poussant des automobilistes bloqués. Au final, un touriste rencontré sur l’aire de parking des camping cars de Carro résumait bien la situation : « on était venu chercher le soleil, et on a la neige à la mer, c’est quand même pas tous les jours ». C’est sûr 2009 restera dans vos mémoires ! BON À SAVOIR L’épisode neigeux de janvier 2009 aura laissé des traces profondes, de nombreux arbres ont plié sous le poids de la neige, donnant du travail aux services forestiers de l’ONF et aux Espaces verts. Le parc de Figuerolles a dû être fermé un temps. Les dégâts ont été importants à la ferme pédagogique. REFLETS I FÉVRIER 2009 19 24-Reflets-4-Quartier-C-A-P:Mise en page 1 19/02/09 9:07 Page 2 QUARTIERS AU QUOTIDIEN QUOTIDIEN Canto-Perdrix Tous ensemble pour vivre mieux page 21 L’Île Le trésor du chapeau de gendarme // Quand SaintSébastien se fait draguer page 22 Saint-Jean Le plan B des camions page 23 Saint-Julien RC Saint-Julien : le sport avant la gagne // Une 11 semaine bouliste pour la Boule Bleue page 24 Ferrières Centre La belle vie des abeilles page 25 La Couronne/Carro En attendant la crèche // Le camping du Mas sous l’avalanche page 26 Inter-quartiers L’union fait la force page 27 e « Bonne année aux quartiers À Martigues, les vœux, c’est pas que pour les peoples ou les personnalités. Durant le mois de janvier, douze cérémonies successives se sont tenues dans les quartiers © François Déléna 24-Reflets-4-Quartier-C-A-P:Mise en page 1 19/02/09 9:07 Page 3 CANTO-PERDRIX Nathalie Lefebvre Présidente du conseil de quartier de Canto-Perdrix Tél. 04 42 41 63 30 mail : [email protected] TOUS ENSEMBLE POUR VIVRE MIEUX Les différents acteurs de la vie du quartier sont venus à la rencontre des habitants pour trouver des solutions aux problèmes de délinquance « À Martigues, la sécurité n’est pas un sujet tabou ». Les mots de Bernard Cincotta, directeur du pôle prévention-médiation-sécurité de la Ville, illustrent bien la démarche qui a été entamée en décembre dernier sur le quartier de Canto-Perdrix. Plusieurs réunions étaient organisées avec les habitants dans différents halls d’immeubles pour faire un point sur les actes de délinquance qui émaillent leur quotidien. « On est venu les rencontrer, les écouter et on essaie de trouver des solutions, ensemble », poursuit-il. Et pour y parvenir, tous les acteurs de la vie du quartier s’étaient mobilisés. Les élus, le directeur de la Maison Jeanne Pistoun, des policiers municipaux, des membres du service de développement des quartiers, les bailleurs et un représentant de l’APERS (Association de prévention et de réinsertion sociale), spécialisée dans l’aide aux victimes. Les principaux problèmes soulevés par les résidents au cours des échanges : le vandalisme et l’occupation nocturne des halls d’entrée. Deux phénomènes difficiles à résorber dans la mesure où cela suppose une surveillance permanente des lieux. Ils sont d’ailleurs à l’origine du plan « bien vivre ensemble » récemment mis en place sur la commune. « Nous ne faisons pas dans les actions coup-de-poing, notre ligne de conduite c’est prévenir pour guérir », « © François Déléna Comme d’autres quartiers de la commune, Canto-Perdrix est concerné par la mise en place du plan « bien vivre ensemble ». reprend Bernard Cincotta. « Nous travaillons actuellement sur l’usage du hall ; enlever les portes en bois, mettre des digicodes, plus d’éclairages, améliorer l’accès, aménager le stationnement des résidents… Un travail à long terme mais qui porte ses fruits ». Aménager, mais aussi occuper l’espace, pour se le réapproprier. C’est le message que Guillaume Bioud, directeur de la Maison Jeanne Pistoun, a voulu faire passer aux habitants en organisant deux rencontres conviviales dans les halls. « On est venu avec des papillotes, du chocolat chaud, du café, des clémentines… Histoire d’inviter les gens à se rencontrer, à discuter », précise-t-il. « Il y a une phrase qui m’a frappé ce soir-là; un monsieur disait à une dame que cela faisait dix ans qu’il la voyait passer dans le quartier et que c’était la première fois qu’il lui disait bonjour. C’est l’objet même de notre action. Il y a aussi l’intérêt du message qui est porté aux jeunes, de dire cet espace est un espace privé et il appartient avant tout aux locataires ». Pour Nathalie Lefebvre, présidente du conseil de quartier, « l’objectif est de créer des liens de solidarité entre tous ceux qui vivent et travaillent à Canto-Perdrix, aux Quatre Vents et aux Ombrées. Ce type de rencontre permet d’apporter des réponses communes et c’est ensemble que l’on peut améliorer l’environnement du quartier », explique-t-elle. L’opération s’inscrit dans la durée, puisque de nouvelles réunions seront organisées au cours des mois à venir. Des rendez-vous qui permettront de dresser le bilan des engagements pris par les différents partenaires et d’aborder l’évolution de la situation. // RÉMI CHAPE SUR LE VIF « IL FAUT NOTER que l’on a un quartier très jeune puisque 42 % le quartier. Il faut tous se mettre autour de la table, travailler en partenariat de la population a moins de 24 ans. C’est une spécificité et il faut aussi avec l’ensemble des acteurs de Canto-Perdrix. Mon objectif est aussi de créer lui apporter des réponses. On sait ô combien les jeunes aujourd’hui sont des liens de solidarité. Je trouve qu’au sein de ce quartier il y a beaucoup confrontés à des difficultés économiques et sociales. On ne pourra pas d’inventivité et c’est ensemble, quelles que soient les origines sociales, répondre à tout du point de vue économique, les questions d’emploi ne sont que nous arriverons à mettre en œuvre des projets ». Nathalie Lefebvre, pas du ressort de la ville, mais on a ensemble des choses à faire vivre dans présidente du conseil de quartier de Canto-Perdrix. REFLETS I FÉVRIER 2009 léna » 21 24-Reflets-4-Quartier-C-A-P:Mise en page 1 19/02/09 9:08 Page 4 L’ÎLE Maryse Virmes Présidente du conseil de quartier de L’Île Tél. 04 42 41 63 30 mail : [email protected] LE TRÉSOR DU CHAPEAU DE GENDARME Un authentique fumoir à anguilles a été découvert dans la célèbre bâtisse © François Déléna Cet atelier pourrait, tel la vitrine archéologique, faire partie d’un circuit touristique. Quand il a ouvert la porte de cette vieille bâtisse, Jean ChausserieLaprée, archéologue à la Ville, n’en croyait pas ses yeux. Un fumoir à froid, datant des années trente et en bon état, se trouvait devant lui. Tous les éléments étaient encore là, le fumoir bien sûr avec son système de chauffe et d’alimentation en fumée mais aussi le vivier à anguilles, une glacière, une caisse à eau, un bac à filet, des hameçons, des harpons… Comme si le maître des lieux avait quitté son atelier la veille. Il y avait même une DameJeanne, cette petite bouteille de verre protégée de fil de pêche que les marins amenaient avec eux sur le bateau. « C’est un témoignage très fort de la vie des pêcheurs de Martigues. Cette pièce a un caractère exceptionnel au point de vue ethnographique. En 20 m2, c’est toute une profession que l’on découvre. » Le fumage des poissons est un procédé ancien de conservation. Il consiste à les exposer à la fumée afin de déshydrater la chair et favoriser le dépôt de subs- tances anti-septique à la surface. Le poisson se conservait alors pendant un mois, voir six semaines. « Reste à comprendre pourquoi une telle installation a vu le jour à Martigues, se demande l’archéologue, alors que la pratique habituelle consistait dans le midi à sécher et à saler le poisson. L’atelier appartenait à un tchèque. Il a du, selon moi, importer cette technique que l’on trouve dans les pays du nord pour vendre de l’anguille fumée toute l’année. Car l’anguille était un plat de noël à Martigues et une grande partie de la production partait en Italie ou en Hollande. » Au XIXe siècle, une forte activité liée à la pêche (chantier naval, teinte des filets et transformation des poissons) se concentrait dans cette partie du quartier. Cet atelier en est un émouvant témoignage. « C’est un ensemble magique. Ce fumoir présente un grand intérêt dans la mesure où il s’agirait, d’après les experts en patrimoine maritime, d’un exemple unique d’une telle installation conservée en l’état, au moins sur les côtes méditerranéennes françaises. » // SOAZIC ANDRÉ et aussi... L’accompagnement aux familles L’AFP (Aide Familiale Solidarité) est une association qui vient en aide aux familles en difficulté en les accompagnant dans leurs démarches, qu’elles soient professionnelles ou médicales. Aide à l’intégration, hospitalisation, incarcération, naissance… Autant de domaines où l’équipe soutient les personnes afin d’éviter tout ce qui peut nuire à l’équilibre familial. Tél : 04 42 80 14 63 [email protected] Vie associative La structure Vie associative (située sur le quai Aristide Briand) accueille, informe et accompagne les associations martégales dans leur démarches administratives en leurs fournissant la documentation nécessaire à leur fonctionnement. Les bureaux sont ouverts tous les jours, de 8 h 30 à 12 h et de 13 h 30 à 17 h 30. Tél : 04 42 09 30 94 QUAND SAINT-SÉBASTIEN SE FAIT DRAGUER La Ville projette un dragage des fonds du canal C’est une opération délicate que va engager la Municipalité sur le canal Saint-sébastien. Le projet : désensabler les fonds, à différents endroits, du Miroir aux oiseaux à l’ancien Tignadou (parking de la Caf) en passant par la passerelle piétonne. La Semovim, gestionnaire du plan d’eau, effectuera un travail préparatoire en planifiant les déplacements des 280 bateaux (en fonction de l’avancement des travaux) ancrés actuellement sur le canal. Une équipe de plongeurs sera 22 REFLETS I FÉVRIER 2009 chargée d’ôter les mouillages en place et de remettre à neuf les installations après dragage. Le chantier devrait débuter à l’automne prochain. Trois mois d’opération et 200 000 euros seront nécessaires pour aspirer, par un système de pompage, près de 2 000 tonnes de vase, de limon et de macro déchets. 700 tonnes seront (après analyse en laboratoire et sur critères de compatibilité imposées par la police de l’eau) redéposées en mer, c’est-à-dire en eaux profondes. Les 1 300 tonnes © Léa Boudou de matières restantes seront, après stockage, essorage et séchage à même le quai, transportées et entreposées au Vallon du Fou dans des espaces agréés pour ce type de déchets. // S.A. 24-Reflets-4-Quartier-C-A-P:Mise en page 1 19/02/09 9:08 Page 5 SAINT-JEAN Patricia Heraud Présidente du conseil de quartier de Saint-Jean Tél. 04 42 41 63 30 mail : [email protected] LE PLAN B DES CAMIONS Le chemin des Fabriques souffre de la congestion du trafic © Frédéric Munos Lors du conseil de quartier de SaintJean, les habitants se plaignaient des véhicules et poids lourds qui empruntent le chemin des Fabriques pour échapper aux encombrements provoqués par un accident sur la N568 ou l’ A55. Bruit, embouteillage, détérioration des voies mais surtout, ce sont les problèmes de sécurité qui préoccupent les riverains : « On peut comprendre que les véhicules prennent cette voie, consent Carole Cazerta, une habitante, mais c’est vrai que ça bloque tout. Quand il a tant neigé, la N568 était fermée et tous les camions passaient par chez nous. Le problème c’est que l’on ne nous avait pas déneigé… Là, c’est dangereux. Ce chemin n’est pas prévu pour tant de véhicules surtout dans ces conditions. » Le viaduc voit défiler chaque jour près de 70 000 véhicules. En cas d’accident majeur, le trafic se retrouve perturbé de La Mède au changeur de la Gafette à Port-de-Bouc. « Un plan de gestion du trafic du viaduc, explique Thierry Yerolimos, technicien territorial au service circulation, a été édité en 2005 par le préfet. Il concerne les villes de l’ouest de l’Étang de Berre et est enclenché sur décision du commissaire divisionnaire et du préfet. Il comprend une communication inter-communales et des panneaux à message placés à Gignac-la-Nerthe et Arles. Notre ville a pris l’initiative de mettre en place trois itinéraires, soit six scénarios de déviation. Ils se nomment S1, S2, S3 et sont placés à des points stratégiques comme l’avenue Charles De gaule et Croix-Sainte. » Le dispositif est mis en place, reste la décision de la préfecture qui se fait attendre. Le problème, c’est que ces panneaux n’ont jamais été utilisés : « C’est comme ceux de Gignac et Arles, continue le technicien. Moi, je ne les ai jamais vus. C’est dommage, ces itinéraires validés par les communes sont très bien. Avec le prolongement autoroutier de l’A55, s’il arrive, il y aura vraiment une voie de liaison inter-villes et une voie pour les camions. Si un jour, cela arrive, les gens vivront mieux à Saint-Jean. » // SOAZIC ANDRÉ et aussi... La palme d’honneur Le groupe scolaire Damofli recevra, avec deux autres écoles de la ville (Antoine Tourel et Robert Daugey), une palme du mérite pour son action « Marchons vers l’école ». Cette distinction sera remise par l’Ademe (agence de l’environnement et la maîtrise d’énergie) aux élèves, parents et enseignants qui se sont engagés dans cette opération qui a pour but d’encourager la marche à pied. Projet d’école Les élèves et enseignants de l’école Damofli ont créé un site internet. Le visiteur peut y trouver toutes les informations administratives, mais aussi des reportages d’actualité conçus par les CM1 et CM2. Une autre rubrique raconte les 100 ans d’existence de l’école, avec des photos et témoignages d’anciens élèves. Le directeur et l’équipe enseignante ont d’ailleurs l’idée de réunir ces derniers. http://ecole-damofli.societeg.com/ N° d’habilitation : 0813113 • Formalités consécutives à un décès • Organisation des obsèques • Formalités après décès • Inhumation ou crémation • Transport avant et après mise en bière • La chambre funéraire et les soins • Les contrats obsèques (n° Orias : 07027925) Chemin de Château Perrin - Quartier de Réveilla 13500 Martigues - Tél. : 04 42 41 62 50 - 24 h / 24 REFLETS I FÉVRIER 2009 23 24-Reflets-4-Quartier-C-A-P:Mise en page 1 19/02/09 9:08 Page 6 SAINT-JULIEN Jean Gontéro Président du conseil de quartier de Saint-Julien Tél. 04 42 41 63 30 mail : [email protected] RC SAINT-JULIEN : LE SPORT AVANT LA GAGNE De plus en plus de joueurs se reconnaissent dans l’état d’esprit du club © Frédéric Munos De nouveaux maillots, pour faire briller les couleurs du club sur le terrain du foot loisirs. Cette année, le RC Saint-Julien va fêter ses dix ans. Dix ans passés autour du football, mais pas n’importe lequel: le foot loisirs. « C’est la volonté du club depuis sa création », explique Stéphane Marabian, son président. « On joue, on essaie de gagner, mais le résultat importe peu ». Deux de ses trois équipes seniors participent tous les lundis aux ren- contres organisées par l’association Football Loisir Martégal. Et sans le stress de la compétition, les équipes échangent bien plus qu’un simple ballon sur le terrain. Les joueurs prennent le temps de se rencontrer après le match pour casser la croûte et partager de bons moments entre passionnés. Mais cet état d’esprit profite avant tout aux jeunes. « Les clubs qui font de la compétition recherchent le résultat. Lorsque les enfants ont un petit niveau en poussins et en benjamins, ils font banquette toute la saison. L’idée, c’était de leur donner leur chance ici, à Saint-Julien », poursuit Stéphane Marabian. Au total ils sont 35 à évoluer dans les catégories poussins, benjamins et débutants. Tous originaires du Vallon, ils font grandir le club au fil des saisons. « Chaque année ils font venir leurs copains et participent aux sorties extra-sportives que nous organisons. Aujourd’hui on doit même refuser du monde », reprend le président. « La demande d’inscriptions est restée forte car on a su conserver cet esprit football de quartier ». Et le temps fort du mois de janvier, c’était la remise des nouveaux maillots, financés par des partenaires locaux prêts à s’associer à la démarche du club. Ne reste plus qu’à le « mouiller » comme il se doit sur le terrain. // RÉMI CHAPE 11e SEMAINE BOULISTE POUR LA BOULE BLEUE Le club redouble d’efforts pour faire de Martigues la capitale du jeu de boule Plus de 5000 participants venus des quatre coins de France, dix compétitions, des milliers d’euros de prix et huit jours pour partager la passion du jeu de boule… Personne n’a pu passer à côté de la Semaine Bouliste qui animait La Halle de Martigues à la fin du mois de janvier. Et pour tout organiser, ils n’étaient que quatre ! Oui, quatre, mais non des moindres, puisque tous adhérents de la Boule Bleue de Saint-Julien. « C’est de la folie », avoue Christian Serves, son président. « Entre les inscriptions, le tirage au sort des équipes, la répartition des prix… On met deux jours pour tracer les terrains et pendant les dix suivants, on a des horaires impossibles ». Karine Dugabelle, chef du projet à La Halle 24 REFLETS I FÉVRIER 2009 et aussi... Soirée Carnaval L’Amicale de Saint-Julien organise le samedi 21 mars une grande soirée sur le thème du Carnaval. Réservations possibles le 24 février à partir de 19h auprès d’Éliane. Tél : 04 42 81 05 30 Vacances scolaires Le Centre aéré de la Maison de Saint-Pierre, situé Chemin des écoles, accueille tous les enfants de 4 à 17 ans du 23 février au 6 mars. De nombreuses activités et sorties sont prévues autour du sport et de la culture, en fonction des tranches d’âges. Il y aura notamment un atelier échasses et un stage de roller. À noter que les enfants de 4 à 6 ans seront accueillis dans les locaux de l’école maternelle. Inscriptions et renseignements : 04 42 06 10 42 ou 04 42 07 14 61. Ateliers Carnaval Confections des costumes tous les lundis, de 9 h à 12 h à la Maison pour Tous de Saint-Julien et fabrication du char tous les vendredis à la Fabrique (ateliers municipaux). Opération prévue jusqu’au 29 mars. Renseignements : 04 42 07 14 61. Week-end Neige La Maison pour Tous organise un week-end neige en famille à Ancelle du 13 au 15 mars. Renseignements et réservation au 04 42 07 14 80 ou 04 42 06 10 42. © Frédéric Munos est catégorique : « sans eux on ne pourrait rien faire ». Mais alors comment font-ils ? Réponse : « Il faut aimer ce sport, être passionné et organisé », poursuit Christian Serves. « On a un petit club tranquille, avec 100 licenciés, c’est vrai que c’est beau- coup de travail, mais c’est aussi un challenge. Et puis avoir cet immense espace pour jouer aux boules, c’est fabuleux ». Un avis partagé par le public, ravi d’assister à des rencontres de haut niveau. Rendez-vous en 2010 pour un 12e exploit. // RÉMI CHAPE Football Les Seniors 1 du RC Saint-Julien se déplaceront le 16 février à Saint-Mitre-les-Remparts. Trois matchs amicaux sont également prévus pour les Poussins/Benjamins ; les 11 et 18 février, ainsi que le 25 mars. 24-Reflets-4-Quartier-C-A-P:Mise en page 1 19/02/09 9:08 Page 7 FERRIÈRES CENTRE Alain Lopez Président du conseil de quartier de Ferrières Centre Tél. 04 42 41 63 30 mail : [email protected] LA BELLE HISTOIRE DES ABEILLES La Maison Cotton sensibilise les enfants de l’école Jean Jaurès à l’avenir compromis des abeilles © François Déléna aux menaces qu’encourent les abeilles dans notre société industrialisée. Elles leur font découvrir son univers, sa vie dans la ruche, le butinage, les ouvrières, la reine et sa cour : « comme Sissi impératrice ? » Oui, Naïs, comme Sissi. Elles expliquent aussi son rôle, son utilité dans la nature, mais aussi et surtout, la nécessité de préserver ce petit insecte. « Pour que toujours dure la belle histoire des abeilles », c’est le titre donné au cahier d’exercices conçu Services à la personne L’association EABF, une structure d’aide à la personne (couvrant Martigues et la côte Bleue) propose une aide aux personnes âgées et handicapées, garde d’enfants, activités ménagères, jardinage et bricolage. Tél : 04 42 43 01 91 www.eabf.asso.fr [email protected] Bzz Bzzz Bzzzz Les 6, 13 et 20 février, les classes de CP de l’école Jean Jaurès se rendront à la Maison de Quartier Eugénie Cotton afin de suivre l’atelier « abeille ». Carnaval Les ateliers de confection pour le carnaval ont ouvert leurs portes à la Maison Cotton. Toutes les personnes douées de leurs mains sont les bienvenues les lundis et jeudis de 14 h 30 à 16 h 30. Tél : 04 42 80 36 44 F. Borel - 04 42 06 06 75 SOLDES DU 7 JAN. AU 11 FÉV. 2009 « Ben tu vois l’araignée, Alexandre, elle faisait partie de la biodiversité comme l’abeille. » Chaque chose en son temps, maîtresse, aujourd’hui on parle des abeilles et tant pis pour cette petite araignée qui s’est risquée sur la table et qui a fini… ratatinée ! Nous sommes dans la section moyens-grands dans la classe de Cathy Raissiguier. Le projet, mené par Mireille Dizès et Agnès Gabriel, animatrices à la Maison de quartier, a pour but de sensibiliser les élèves par les institutrices. Un support de travail qui complète une séance de diapositives et un jeu de questionsréponses. Les enfants sont tout ouïe. « Qu’est ce que la biodiversité? » demande Mireille Dizès « Les vaches, les chiens, les arbres, les camions… – Qu’est ce qui tue les abeille ? – Les produits chimiques ! », contre toute attente les petits savants sont déjà bien informés. À la fin de ce projet, 250 enfants seront incollables sur le sujet. Différentes animations sont mises en place, telles que la visite des ruches à la ferme pédagogique de Figuerolles, l’élaboration et la construction d’objets en rapport avec la bestiole. Les créations seront exposées à la médiathèque Louis Aragon en fin d’année scolaire : « En ce moment, termine l’animatrice, la planète est fragile. Maintenant que vous êtes des petits savants, vous allez protéger la planète et les abeilles qui sont très importantes pour notre environnement. » // SOAZIC ANDRÉ et aussi... ERGAS S O L D E S Route de Fos - PORT-DE-BOUC - 04 42 06 20 17 - ouvert du lundi au samedi de 9 h à 12 h et de 14 h à 19 h REFLETS I FÉVRIER 2009 25 24-Reflets-4-Quartier-C-A-P:Mise en page 1 19/02/09 9:08 Page 8 LA COURONNE/CARRO Nadine San Nicolas Présidente du conseil de quartier de La Couronne/Carro Tél. 04 42 41 63 30 mail : [email protected] EN ATTENDANT LA CRÈCHE Au Multi Accueil Collectif de Carro, le compte à rebours a déjà commencé © François Déléna Un jeune public de têtes couronnées attentif à l’heure du spectacle de marionnettes. Sur 35 m2 plus une terrasse, dans des locaux annexes de la Maison de Carro, Isabelle Leloup et son équipe reçoivent les bout de chou du village de 0 à 4 ans au sein d’un Multi Accueil Collectif (MAC) sans repas. C’est bien le hic : seules les familles dont les parents ne travaillent pas trop loin, ou dont l’un des membres reste au foyer, peuvent y laisser leurs enfants, puisqu’il faut obligatoirement les récupérer pour les faire déjeuner, avant d’éventuellement les ramener l’après-midi. Un inconvénient auquel il sera remédié lorsque ouvrira la future crèche de La Couronne, qui servira aussi de Centre de loisirs et viendra former, à côté des écoles, un vrai Pôle enfance. Ses capacités d’accueil seront aussi bien plus larges que celles du petit MAC de Carro : trente places en continu plus quinze en jardin d’enfants (pour les 3/6 ans, les mercredis et durant les vacances scolaires), contre seulement douze enfants par demi-journée à Carro. L’ouverture de la crèche de La Couronne est prévue en 2010 ou 2011. En attendant, Isabelle Leloup, éducatrice de jeunes enfants de formation, avec le renfort de deux auxiliaires puéricultrices, organise pour les enfants pléthore d’activités. Le jour de notre visite, c’était galette des rois et spectacle de marionnettes. À Noël, l’équipe a construit le traîneau du père Noël avec les parents. Bientôt sera à l’ordre du jour la préparation du Carnaval, avant la Fête des Nounous en juin. Sans compter l’ordinaire : « Nous avons un potager pour planter légumes et plantes aromatiques, on fait des promenades au bord de la mer, des visites au Médiabus, on va sur le marché aux poissons saluer les pêcheurs… Être une petite structure dans un petit village permet de faire plein de choses ! », s’exclame la directrice. Lorsque ouvrira la crèche, le MAC de Carro fermera ses portes. Une nouvelle ère déjà activement préparée : Isabelle participe à des réunions régulières avec les architectes pour adapter les lieux au projet pédagogique, au cœur duquel se trouve la communication : entre les enfants de différentes tranches d’âge et aussi avec les parents. Mais de tout cela, nous aurons l’occasion de reparler d’abondance, lorsque le chantier de la crèche sera plus avancé. // OLIVIER BONNET LE CAMPING DU MAS SOUS L’AVALANCHE et aussi... La neige a infligé de lourds dégâts à l’établissement de Sainte-Croix Enfin, le train! © François Déléna Après la neige, un spectacle beaucoup moins enchanteur : celui de la désolation ! « Avec la neige, c’était magnifique, le décor était grandiose, on se serait cru dans les Alpes. Mais maintenant, il y a beaucoup d’arbres déracinés, de branches cassées… Et énormément de travail pour tout remettre en 26 REFLETS I FÉVRIER 2009 état ! », déplore Nadine Gonzalez, l’épouse du gérant du Camping du Mas. Et s’il n’y avait que les arbres ! Les lignes électriques n’ont pas non plus été épargnées par l’enneigement record. Nadine évalue les conséquences des dégâts à « en gros un mois et demi de retard par rapport à l’année dernière sur la remise en état du camping ». C’est que le temps presse : l’ouverture annuelle pour la saison estivale se produit dès début mars et les premiers vacanciers commencent à arriver progressivement vers le milieu du mois. Pour remporter cette course contre la montre, de la main d’œuvre supplémentaire sera recrutée – « au moins deux personnes », précise Nadine – et mise à contribution pour élaguer, tout déblayer et préparer l’établissement trois étoiles à recevoir ses premiers vacanciers de 2009 dans des conditions optimales. D’ici là, ça va jouer sérieusement de la tronçonneuse ! // OLIVIER BONNET Les usagers de la gare de La Couronne ont vraiment joué de malchance ces derniers temps. Après l’éboulement d’un mur le 14 décembre dernier, qui avait fait dérailler un train – seuls deux blessés légers furent à déplorer – et rendu la voie impraticable, il a d’abord fallu deux ou trois jours pour la dégager des encombres et du matériel abîmé qui la jonchaient, puis se livrer à une expertise pour déterminer d’où provenait la poche d’eau responsable de l’éboulement. Le 22 décembre, la circulation avait partiellement repris, sur une seule voie. Les travaux enfin terminés, la ligne était prévue d’être entièrement rétablie le… 7 janvier ! Ce fut justement le jour de la grande paralysie blanche. Le trafic est enfin rétabli depuis le 8 janvier. Ouf ! 24-Reflets-4-Quartier-C-A-P:Mise en page 1 19/02/09 9:08 Page 9 INTER-QUARTIERS L’UNION FAIT LA FORCE et aussi... Les maisons de quartier de Croix-Sainte et de Mas de Pouane travaillent ensemble cette année à la préparation du carnaval ©François Déléna Le thème du carnaval a enfin été défini par la compagnie Madame Olivier. Pour l’année 2009 « Martigues a la grosse tête ». Dans le thème du monumental, du gigantesque et de l’autodérision, on y va à fond les manettes. Et pour cela, plus on est de fous, plus on rit. La maison Jacques Méli et la maison de quartier de Croix-Sainte ont décidé de s’unir dans ce projet. Il va y en L A N C E M E N T avoir des va-et-vient. La couture se fera à Croix-Sainte et les accessoires et autres à Mas de Pouane. Les bénévoles seront encadrés et aidés par Thierry Pierras, le plasticien, Frédérique Gaudin, l’intervenante de l’activité Art et déco, mais aussi par plusieurs animateurs. En décembre déjà, les idées fusaient le jour de la réunion. Un patron du costume avait déjà été commencé, C O M M E R C I A L Le Clos des Acanthes S U R Mas de Pouane un croquis du char dessiné et les besoins matériels et techniques abordés. Pour eux le char sera un flipper géant. Au-dessus, un roi, mais pas n’importe lequel : ce sera The King avec un petit côté du charismatique Patrick Hernandez, chanteur des années 80 du fameux titre Born to be alive. Thierry Pierras l’imagine comme un personnage qui invitera les gens et jouera avec la foule. Tout est déjà pensé, même les bruitages du flipper. Une affiche sera même peut-être distribuée avant le carnaval, afin d’annoncer l’arrivée du King. Djemaï Dekkiche, animateur de la maison de CroixSainte, a proposé que le groupe d’échassiers des 13/15 ans et la Batucada se joignent au cortège. Les participants et bénévoles défileront le vendredi 27 mars pour le carnaval du quartier et le dimanche 29 mars pour celui de la Ville. La maison Jacques Méli fera sa soirée de présentation du carnaval le mercredi 28 janvier. Seront conviés les bénévoles, les habitants du quartier ainsi que la presse. À cette occasion seront présentés un modèle du costume ainsi que le croquis du char. Concours de poésie Les résultats du concours de poésie organisé par l’association « La Venise Culturelle » seront présentés au public le samedi 14 mars, à 14 h 30 à la Salle Jacques Prévert. Des déclamations de poèmes et un spectacle d’une heure animeront l’après-midi. Renseignements 04 42 42 00 92. // MURIEL PEDRO L A C Ô T E B L E U E Résidence de Labes CARRO LE PORT Dans un écrin de verdure, entre mer et village, résidence de standing, 3 petits immeubles de 8 logements du T2 au T4, large terrasse ou jardin. Ascenseur, garages en sous-sol, parking. www.leclosdesacanthes.com UN SITE UNIQUE LA COURONNE Une réalisation SIMER Carro Immobilier Dans un environnement d’exception, petit immeuble de standing composé de 4 appartements du T2 au T3, large terrasse ou tropézienne, garages. 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La lauréate 2008, Bron (dans le Rhône, 38 700 habitants) voit ainsi par exemple son budget dévolu au sport représenter la somme de 147,69 euros par habitant. À Martigues (47 000 habitants), c’est 215 euros. À Bron, l’offre sportive comprend 40 clubs pour 49 disciplines pratiquées. Les Martégaux ont l’embarras du choix entre les 82 clubs de la ville, qui leur proposent l’impressionnante palette de plus de 72 disciplines différentes ! Cité sportive entre les sportives, Martigues mérite donc bien de figurer au tableau d’honneur. Une vitalité qui repose d’abord sur un formidable réseau associatif de bénévoles dévoués. Mais leurs efforts sont constamment soutenus par la politique sportive volontariste menée par la municipalité. Parce que « les activités physiques et sportives constituent un facteur important d’équilibre, de santé et d’épanouissement de ses concitoyens et qu’elles sont un élément fondamental de l’éducation, de la culture et de la vie sociale », comme l’écrit sa Direction des sports, la Ville articule ses priorités autour de plusieurs exigences. Développer le sport pour tous, d’abord, favoriser l’accès aux pratiques sportives de loisirs pour le plus grand nombre, pour toutes catégories de populations et à tous âges, à commencer par les tout petits. Ainsi, les Centres d’initiation sportive (CIS) martégaux prennent en charge cette année quelque 1 850 enfants de 30 mois à 14 ans, pour les éveiller à une trentaine de disciplines. Mais qui dit sport pour tous implique forcément sport de masse : assurer un accueil agréable sur les divers équipements à 11 000 licenciés nécessite une maintenance et une rénovation constantes des installations, mises gratuitement à disposition des associations. Récemment, les nouveaux vestiaires et salles de réunion du stade de La Couronne ont ainsi été livrés. Ceux de la base de Tholon, avec mise aux normes de l’accueil des handicapés, connaîtront bientôt le même sort. La piscine municipale va aussi faire l’objet d’une réhabilitation complète. Et dans les cartons, le projet d’extension du parc de la Coudoulière, avec création d’un stade de rugby, se voit promis à un budget de 7 millions d’euros. Des efforts considérables amplement justifiés au vu des enjeux du développement sportif sur la société martégale. Le sport, pour quoi faire ? La pratique sportive constitue un incomparable outil d’éducation et de citoyenneté : dans cette optique, faciliter l’accès aux installations à tous les établissements scolaires demeure l’objectif. Dans les écoles primaires par exemple, l’intervention de personnels qualifiés permet l’enseignement de la natation, de la voile ou de l’aviron. Socialisation, prise d’autonomie, échange, intégration, insertion : le sport s’avère un vecteur privilégié de renforcement des valeurs du vivre ensemble. REFLETS I FÉVRIER 2009 © Frédéric Munos 29 24-Reflets-5-Dossier-C-A-P:Mise en page 1 19/02/09 9:09 Page 4 DOSSIER SPORT « Les jeunes sont mieux à la salle pour s’entraîner qu’à traîner dans les rues », signale Alain Ibos, éducateur au SLC Boxe. Des actions comme le débat sur la violence dans le sport, qui réunissait fin novembre des politiques, éducateurs et acteurs du monde sportif en salle de conférence de la mairie, s’inscrivent parfaitement dans ce cadre : reflet du reste de la société, le sport n’échappe pas à ses dérives qui doivent être dénoncées et combattues. Mais il ne vaut pas simplement pour sa dimension éducative et sociale : en termes de santé publique, il favorise l’hygiène et la prévention. Il remplit même un rôle culturel en préservant le patrimoine local, comme la Jeune Lance Martégale maintient vivace la tradition des joutes provençales, dont nos représentants sont champions de France ! On en vient enfin à l’impact engendré par le sport auprès des médias et du tissu économique : Santé MVB : le porte-drapeau // Centre médico-sportif Fin juin dernier, les deux équipes martégales professionnelles de sports collectifs, le Football Club de Martigues et le Martigues Volley Ball, chûtent de concert au niveau amateur (CFA pour le FCM, N 1 pour le MVB). Mais alors que les footballeurs vivent des moments difficiles, le MVB flambe : au tout début de 2009, l’équipe compte 12 victoires en 12 matchs et a déjà creusé un écart conséquent avec sa poursuivante. L’espoir est donc raisonnable de voir évoluer les hommes de l’entraîneur Christophe Charroux dès septembre prochain en Pro B, porte-drapeaux du haut niveau à Martigues. Martigues dispose d’un Centre médicosportif. Objectif : mettre à disposition des sportifs un outil pour leur assurer un suivi médical. En effet, de nombreux clubs ne peuvent s’octroyer les services d’un médecin et d’un kinésithérapeute. Le Centre de Martigues est classé parmi les rares centres habilités à s’occuper des athlètes dans notre département. Un médecin assure le suivi biologique et délivre le certificat obligatoire pour la licence fédérale et le sport de compétition. Un cadre de formation scientifique est chargé de la responsabilité administrative et sert de relais entre athlètes et entraîneurs. Contact : Service des sports. Mairie : 04 42 44 33 33 30 REFLETS I FÉVRIER 2009 il est un vecteur privilégié pour la promotion de la ville, son image, son prestige. Lorsque des sportifs martégaux défendent les couleurs sang et or sur les terrains de la région, de la France et du monde, chaque succès engrangé rejaillit favorablement sur la réputation de la ville en soulignant son dynamisme. Le sportif de haut niveau a valeur d’exemple. Lorsque le jeune Samir Dahmani bat des records de France, tout le Martigues Sport Athlétisme se trouve honoré. Quand les frères Coustellier trustent les titres aux niveaux européen et mondial, leur gloire rejaillit sur tous les vététistes de Martigues. Ou quand un Rod Fanni, gamin de Boudème formé au FCM, devient international de l’équipe de France A de football, c’est l’espoir qui gagne les quartiers et les terrains. Alors pour toutes ces raisons, vive le sport à Martigues, vive Martigues la sportive ! Instantané de la journée Portes ouvertes des CIS en décembre. 24-Reflets-5-Dossier-C-A-P:Mise en page 1 19/02/09 9:09 Page 5 DOSSIER SPORT Muguette Bourez, 25 ans au service de la gym rythmique, et Lucien Caillol, l’incontournable du club d’avirons. Bénévolat, le moteur! Terrain Aucun club ne survivrait sans ceux qui s’investissent bénévolement // Équipements Martigues possède 45 ha S ans bénévoles, pas de sport dans une ville! Un constat et un paradoxe : il est difficile de trouver des bénévoles pour faire vivre les associations. Et pourtant, ces derniers sont indispensables. Les dirigeants des clubs sont unanimes là-dessus. Mais pourquoi devient-on l’une de ces personnes qui donnent généreusement de leur temps et de leur énergie ? « La plupart se mobilisent parce que leur enfant veut pratiquer un sport. Ils commencent par les accompagner aux entraînements, parfois ils vont plus loin dans l’investissement », explique Robert Paco, président du club de montain bike, le MTB. « Pour moi, ajoute Lucien Caillol, entraîneur au club d’avirons, le bénévolat est un bonheur. J’ai commencé avec ce sport au cercle Naphtachimie et je me régale. Quand on se retrouve, pour un stage ou autre, on rigole, on chante même! » À 70 ans, Lucien a tout fait ou presque dans le club, réparer les moteurs, peindre un hangar, et former de jeunes champions comme les frères Mortelette. Ce bonheur de faire avec les autres, c’est aussi celui de Christian Delwarde, président du club de handball : « J’ai toujours aimé ce partage, cet échange. On vit trop dans l’individualisme. Un club comme le nôtre est porteur de valeurs, ne serait-ce que l’amitié et le respect de l’autre. Cela me prend beaucoup de temps en semaine, en week-end, mais je préfère ce système de vie plutôt que rester planté devant ma télé. Et sur le plan humain, ça permet d’avancer. On découvre et on apprend des autres. » Présidente du club de gymnastique rythmique depuis 1981, Muguette Bourez venait de Lorraine : « J’avais besoin de rencontrer du monde, de me lier. D’autre part ma fille voulait faire de la gym. J’ai commencé en 1974 avec Sports loisirs culture, puis j’ai créé la section gym rythmique. Pour moi, c’est une passion. Il y a une bonne ambiance, j’aime être avec les jeunes, c’est aussi une façon de rester jeune. » « Sans viser au profit » d’installations sportives. 16 stades éclairés, 11 terrains de foot stabilisés. 11 gymnases (Chave, Di Lorto, Lurçat, Olive, Pagnol, Gérard Philipe, Picasso, Au club athlétique de Croix-Sainte, Jean Vallard est une figure. D’abord patron d’un bar-restaurant dans son quartier, il a inscrit son fils qui voulait faire du foot, et de fil en aiguille, s’est retrouvé président il y a huit ans. « C’est beaucoup de responsabilités, beaucoup de temps, mais on a la satisfaction de voir des jeunes obtenir des résultats. C’est aussi une façon de développer la vie de quartier. On est 18 bénévoles, chacun donne de soi, même s’il f aut payer l’essence. C’est difficile de trouver des bénévoles aujourd’hui, mais j’estime que c’est important de faire quelque chose sans forcément viser au profit. » Dans ce même club, Roch Frescia, jeune entraîneur, s’est pourtant investi à son tour : « Ça crée des liens dans le quartier. Des amitiés. J’y passe beaucoup de temps, et si j’avais des enfants, je crois que ce serait plus difficile. Mais j’aime le ballon, j’aime être avec les jeunes, j’aime le dialogue. Dans un club, on apprend tous les jours. Puis je préfère voir les petits à l’entraînement plutôt que dans la rue. » Les bénévoles donnent, ils reçoivent aussi, au-delà du sport, c’est de lien social qu’il s’agit. Peut-on s’en passer ? Quel club pourrait vivre sans ces personnes ? Et que serait une ville sans ces engagements où le profit n’a pas cours ? La Couronne, Les Salins, Tranchier, Riouall), 25 plateaux d’évolution, 20 terrains de tennis, 2 murs d’escalade, 3 parcours de jogging, 4 salles spécialisées, 2 bases nautiques, 1 piscine couverte, 9 boulodromes , 1 piste de karting, 1 centre sportif d’hébergement, les Club houses des Salins et de Julien Olive, 1 stand de tir, 1 skate park, 1 stand de ball-trap, des terrains de beach volley à La Couronne et une salle de judo à Saint-Roch. REFLETS I FÉVRIER 2009 31 24-Reflets-5-Dossier-C-A-P:Mise en page 1 19/02/09 9:09 Page 6 DOSSIER SPORT Trois questions à... Éliane Isidore Conseillère municipale déléguée au sport © F.D. Devant les gradins combles de La Halle, démonstration de gymnastique rythmique et sportive. Le Palmarès 2008 Très attendue chaque année, la soirée du Palmarès 2008 a réuni mi-décembre à La Halle le gratin du sport martégal. En plus des 20 dirigeants médaillés de la Ville, 5 jeunes arbitres et 867 sportifs se sont vus récompensés, dont 36 au niveau international et 171 au niveau national, représentant 49 associations différentes. La soirée fut ponctuée par les démonstrations de deux membres de l’équipe de France de gymnastique, encadrant les jeunes gymnastes martégales, et par l’impressionnant numéro de VTT trial des frères Coustellier, avec Giacomo, vice-champion d’Europe de la discipline, et Gilles, champion en titre de France, d’Europe et du monde! Ont notamment été distingués le champion du monde des maître-nageurs Patrick Baldelli (Martigues Natation), le vice-champion du monde d’athlétisme du 200 m vétéran, Christophe Cheval (MSA), ou la championne de France cadette de judo, Nadhira Bounneche (Budo Club Martigues). Mentionnons aussi les champion et vice-champion de France de joutes provençales, André Cascio en senior et Marvin Youssef en Benjamin, la Jeune Lance Martégale ayant en outre tout gagné cette année par équipe, sans oublier les épatantes jeunes filles du Twirling Club, vice-championnes d’Europe en senior et junior. Peut-on qualifier Martigues de « ville sportive » ? Je crois qu’avec plus de 11 000 personnes licenciées dans les clubs de la ville, 1 850 enfants dans les Centres d’initiation sportive, 75 éducateurs sportifs, environ 70 disciplines pour 82 clubs, des installations en nombre et de qualité, on peut le dire. Un dernier chiffre : la Ville dépense, pour le sport, 215 euros par habitant, ce qui est bien au-delà de ce que font les autres communes de même taille. C’est un objectif majeur pour les élus martégaux. Le sport à Martigues a une longue tradition, qu’il s’agisse de foot ou de jeux nautiques. Qu’est-ce qu’on vise, ici ? Haut niveau, compétition, sport de masse ? Il faut que toute personne qui a envie de pratiquer un sport puisse trouver dans sa ville l’activité souhaitée et un club, que ce soit en loisir ou en compétition, jusqu’au haut niveau. Le sport pour tous est un enjeu pour la municipalité. À la fois comme outil d’éducation, de santé, mais aussi comme vecteur de communication porteur de valeurs essentielles telles que l’échange et l’intégration. En un mot, de citoyenneté. Le mouvement associatif en est très conscient, ça se voit à Martigues. Et cela n’entre aucunement en contradiction avec le désir d’aller vers la compétition et la pratique en haut niveau. Au contraire je dirais, le sport pour tous est aussi un tremplin. Qu’est-ce que la Ville a dans ses cartons ? Dans les grands projets, il y a la rénovation de la piscine, le projet d’extension au parc de la Coudoulière, avec un nouveau stade de rugby, le boulodrome couvert, le futur dojo. Quant aux vestiaires du stade de La Couronne, ils sont prêts, il y a aussi la remise aux normes (avec accès pour les personnes handicapées) de la Base nautique de Tholon. Je mentionnerais aussi l’énorme travail que représente l’entretien des installations existantes, d’autant plus qu’il nous faut faire face au nombre croissant des manifestations sportives sur la ville. Preuve que le sport se porte bien chez nous. Désormais coaché par Jacques Delannoy, le MPHB est dans le coup de l’accession en Nationale 1. 32 REFLETS I FÉVRIER 2009 24-Reflets-5-Dossier-C-A-P:Mise en page 1 19/02/09 9:09 Page 7 DOSSIER SPORT Sportifs en culottes courtes Pratique Les Centres d’initiation sportive proposent une trentaine d’activités pour les enfants de 30 mois à 14 ans. Cette année, il y a 1 850 inscrits ! // Disciplines La Ville a édité un annuaire des associations sportives. D es enfants de tous les côtés… sur les courts de tennis, à la piscine, au gymnase en train de cabrioler sur des matelas de couleur, de lancer des balles, bref, la journée portes ouvertes des Centres d’initiation sportive, en décembre, n’était pas de tout repos pour les animateurs. Et sur les gradins, des parents attentifs : « Je veux qu’il essaie un peu tout, explique Michael Vincelot qui a amené son petit Théo âgé de 3 ans. Ça lui fait découvrir autre chose que la nounou et la crèche. En sport, il fera ce qu’il voudra, mais je souhaite qu’il en fasse. » M. Vincelot, pompier, lui-même assez sportif, pense que Théo fera son choix plus tard. Voilà deux ans que Sigolène Pailhès inscrit Titouan aux CIS. Il a commencé à trois ans : « Je voulais qu’il se dégourdisse et je suis vraiment contente du résultat. C’est bien, parce qu’ils font des activités ludiques. On sent qu’il y a de la gym dessous, mais le but de l’opération c’est que les petits prennent conscience de leur corps et qu’ils s’amusent. Les moniteurs sont super attentionnés, ils s’adaptent au caractère de chacun. Chez Titouan, ils ont tout de suite vu qu’il fallait le pousser un peu pour le motiver. Là, franchement je vois une différence énorme. » amélioré le dispositif. L’enfant se construit d’une manière globale par la motricité. À partir du moment où il sait marcher, il a besoin d’investir par son corps les objets, les choses, le monde extérieur. Mais il faut que l’affectif soit en phase : si un gamin pleure, pas la peine de forcer. On prend les enfants pour des sujets pensants. Ils investissent en fonction de leurs désirs, on ne les contraint pas, on s’adapte en fonction de leur réponse et on essaie de les faire évoluer. » Cette année, 1 850 enfants fréquentent les CIS. Ils dépendent du Service des sports dont Jean-Marc Villanueva, élu chargé de l’animation sportive, tient à saluer le dévouement. 70 éducateurs sportifs encadrent la trentaine de disciplines proposées. Les deux temps forts de l’année: la journée portes ouvertes, à l’automne, et la fête, au mois de juin. Véritable creuset pour les futurs sportifs, amateurs comme compétiteurs, dont le succès ne s’est pas démenti sur les dernières décennies. L’un des grands motifs de satisfaction pour la politique sportive de la Ville. Une soixantaine de disciplines y est répertoriée, avec tous les contacts nécessaires. Plus une dizaine d’associations sportives scolaires multi-activités. Contact : Direction des sports. Hôtel de Ville, Av. Louis Sammut. BP 60 101, 13 692 Martigues Cedex. Tél : 04 42 44 32 10 [email protected] www.ville-martigues.fr Se construire par la mobilité Émilie Chemineau est inscrite depuis l’âge de six ans. Depuis que sa famille, venant de Nantes, s’est installée à Martigues: « Ma fille et mon fils sont des sportifs, dit Patrick, le papa. Émilie a commencé par la gym, mais elle voulait absolument faire l’école du cirque. Maintenant qu’elle a huit ans, c’est possible. » Une vraie famille de sportifs : Patrick fait du ping-pong, il est même juge arbitre, son fils Léo est inscrit au club d’avirons et son épouse fait du judo. « J’ai vécu à Nantes, à Hambourg, à Dunkerque et je peux vous dire, Martigues pour le sport c’est vraiment fantastique. On peut faire plusieurs choses et pour pas cher. » Amélie et Jean-Philippe Grimaldi observent JeanBenoît, quatre ans, qui dans la matinée s’est exercé au vélo, à la gym et à divers jeux : « Ça lui a permis de prendre beaucoup d’assurance, dit le papa. C’est la deuxième année que nous l’inscrivons, et nous avons vu la progression au niveau de sa mobilité et de son comportement dans l’espace. Il est plus entreprenant. Ce qui compte, c’est qu’il soit bien dans sa peau, qu’il dépense son énergie. » Les CIS existent depuis le début des années 1960, et c’est par le foot qu’ils ont commencé. Mais c’est en 1989 que Michèle Rouby a lancé l’initiation sportive dès l’âge de la maternelle : « À l’époque, j’étais psychomotricienne en fonction sur la ville. Au début, je faisais des ateliers de psychomotricité, ce qu’on faisait dans les écoles maternelles. Cela se passait au gymnase de Croix-Sainte. Petit à petit, on a REFLETS I FÉVRIER 2009 33 24-Reflets-6-PLT-C-A-P:Mise en page 1 19/02/09 9:11 Page 2 PRENONS LE TEMPS TEMPS Souvenir La chapelle des filles 300 ans d’histoire page 35 Gros plan L’avenue Urdy Milou page 36 Rencontre François Vilotte Cœur de pompier page 38 Événement Maritima Music Tour Plongée dans les coulisses page 40 Sciences Pêche préhistorique Un savoir-faire retrouvé page 40 Portfolio À gros flocons La ville se pare de blanc page 44 Agenda Miossec et Tiersen Juste un peu ailleurs page 46 Calendrier page 49 Permanences État civil page 50 10 000 pile ! La galerie de l’Histoire de Martigues a reçu à la mi-janvier la 10 000e visiteuse : Mme Danièle Vignolo. Inaugurée en février 2008, la galerie offre un panorama complet de l’évolution historique de la commune © François Déléna 24-Reflets-6-PLT-C-A-P:Mise en page 1 19/02/09 9:11 Page 3 SOUVENIR LA CHAPELLE DES FILLES 300 ANS D’HISTOIRE On la nomme la chapelle des filles. Les dames y partageaient leur temps entre prières et charité. Aujourd’hui, c’est un… artisan électricien qui l’occupe ! SOAZIC ANDRÉ // FRANÇOIS DÉLÉNA M ais si ! Elle est là, derrière la chapelle de l’Annonciade, à deux pas du canal Galliffet, côté Jonquières ! Voyez le clocher sur sa toiture et sa belle entrée en arcade, c’est la chapelle des filles. Ou du moins, c’était la chapelle des filles avant qu’elle ne soit investie par l’activité d’un artisan dans les années 80. Au tout début, ce n’était qu’une maison de village. Cette bâtisse apparaît en tant que chapelle lors de son achat par le conseil de fabrique de Jonquières au début du XVIIIe siècle, pour y abriter une congrégation féminine, la confrérie des demoiselles de la ville dont la sainte patronne n’était autre que la vierge. Une congrégation non mixte sous l’autorité de l’archevèque d’Aix-en-Provence, très hiérarchisée, qui mêlait ferveur religieuse, dévotion à outrance et charité. Car elles y menaient des actions caritatives en directions des personnes malades, des femmes en couche, des jeunes mères et l’instruction des petites filles : « ça répondait à l’image parfaite de la femme, explique Dominique Bauzat archiviste à la ville. Une valeur morale, la foi, surtout pour la bourgeoisie locale. Elles y entraient jeunes filles et y restaient à vie. Elles avaient d’ailleurs le droit de se marier devant l’autel de la chapelle. Donc dévotion, appro- fondissement de la spiritualité mais également actions de charité. Dans cette congrégation, il n’y a pas de discrimination sociale, toutes les femmes sont acceptées même si les plus aisées font partie de la direction. C’est quand même le seul endroit où elles peuvent se retrouver entre elles. On devine qu’elle partageaient beaucoup de choses. Il y avait une solidarité. Elles trouvaient un sens à leur vie en soignant et en instruisant les petites filles. Tout cela bien sûr sous l’autorité d’un homme, le prieur. » Ben voyons ! En 1778, elles ont l’autorisation de l’archevèque de dire trois messes par an sous condition qu’il n’y ait pas d’homme, bien sûr ! Jusqu’en 1909 l’activité mène bon train, une petite interruption en 1792 pendant la révolution où la chapelle est récupérée par la commune. Elle rendra son bien à l’église en 1806. Malheureusement, la chapelle a été pillée. Le retable à cadre doré représentant la vierge et autres mobiliers ont disparu. Un bataillon de majorettes Dans les années 50-70, la chapelle des filles fut le lieu de répétition de la fanfare. Chaque jour de défilé, les musiciens étaient rejoints par le bataillon de majorettes mené par Gérard Mulat et Marc Aubert. Véronique Bonnamie était l’une d’entre-elles : « Je devais avoir quatorze ans. Avant la parade, nous rejoignions la fanfare pour répéter. On passait par la petite porte de derrière, je me souviens que c’était très vieux, nous ne faisions pas attention au décor et le fait que ce soit une chapelle. Nous étions plus intéressées par les garçons que par l’église. » Ah ! Si les demoiselles de la congrégation de la vierge entendaient ça ! Depuis 20 ans maintenant, la chapelle abrite cables, tuyaux et boitiers électriques… Bref du matériel de professionnels. La chapelle des filles est devenue l’atelier de l’artisan électricien Pierre Ladent : « Quand je suis venu ici, l’agence immobilière m’a demandé si j’étais croyant. Sur le coup je n’ai pas compris. » Au fond de sa boutique entre deux cartons, on peut voir l’autel recouvert de roses en or, une galerie qui rejoint l’église de l’Annonciade, les boiseries au plafond… Car si la chapelle est investie par le profane, Pierre Ladent conserve religieusement cet endroit à quelques détails près que dénonce, sans état d’âme, son employé, Olivier Gueyne en plaisantant : « C’est une église qui stocke des diables ! » ■ REFLETS I FÉVRIER 2009 na 35 24-Reflets-6-PLT-C-A-P:Mise en page 1 19/02/09 9:11 Page 4 PRENONS LE TEMPS « SUR LE VIF » « C’est le coin le plus tranquille de la ville. Moi, je vis dans un autre quartier. Dès que je le peux, je viens ici et ce, depuis des années. C’est la campagne. C’est dommage que le petit canal qui amenait de l’eau de Port-de-Bouc a été fermé. C’était bien pratique pour les gens qui cultivent les terres. » Alain Rayer, un ami de Joseph Vaz-Fernandes. GROS PLAN 24-Reflets-6-PLT-C-A-P:Mise en page 1 19/02/09 9:11 Page 5 GROS PLAN L’AVENUE URDY MILOU Vous allez à Croix-Sainte ? À Port-de-Bouc ? Laissez-vous tenter par un chemin de traverse, entre roseaux et colline, chenal et bateaux. En attendant les travaux, Urdy Milou est un voyage… SOAZIC ANDRÉ // FRANÇOIS DÉLÉNA E n fait, c’est le paradis ici. » C’est sous un soleil de décembre et dans la bonne odeur d’un feu de bois que Joseph VazFernandes plume un canard de son élevage. Que demander de plus ? La vue est belle, le coin est tranquille, les roseaux flottent au vent… « C’est la campagne juste à côté de la ville. Je suis arrivé ici, il y a 20 ans. ça a changé à 200 % ! Mais, en bien. La ville change, notre quartier suit », ditil en montrant son panorama ; l’avenue, le chenal, les rives de Jonquières en face, les voiliers, les pétroliers qui passent. L’endroit est dépaysant et c’est un plaisir de l’emprunter, même si la route est un tantinet chaotique. Mais, peutêtre, cela ne fait qu’ajouter à son charme. Il y circule, tout de même, près de 2 600 véhicules par jour. Les piétons et les deux roues seront heureux d’apprendre que les travaux en cours permettront la mise en place d’une « sur largeur » protégée par des glissières en bois qui sécurisera leur déplacement. Car que ce soit en vélo ou en voiture, il y a toujours quelque chose à voir sur cette avenue, comme le spectacle des pêcheurs. Le coin est connu pour ses daurades et l’on vient de loin pour y tirer sa ligne, « C’est un endroit réputé, confirme Francis Francisca, président de la SPNE (sensibilisation protection nature environnement). C’est le passage obligé des daurades et des loups en quête d’eau douce. Mais attention, c’est chasse gardée, les pêcheurs y viennent avec une ligne pour le poisson et un fusil pour chasser les autres ! » Il plaisante ! Il n’empêche que le site est très prisé et les rives du chenal (domaine public maritime) souffrent de leur succès. Chaque année, la SPNE y ramasse, avec les écoles de la ville, près de trois tonnes de détritus. Non loin de là, un grand hangar répondant au doux nom de L’hirondelle attend sa reconversion. La Ville a déjà une petite idée. Et pourquoi pas en faire un boulodrome couvert ? Rose Cava vit ici depuis 1960. En mal de voisinage, elle préfèrerait y voir un petit quartier d’habitations : « Ici, ça toujours été un endroit isolé. Vous voyez ce pont ? Je l’ai vu se construire pièce par pièce en 1962, dit-elle, en montrant le viaduc. Ça a apporté plein de boulot. Derrière, il y avait une clairière où les ouvriers vivaient dans des caravanes. L’un deux est tombé du pont. L’avenue a pris son nom, avant ça s’appelait la pointe Saint-Laurent. » À fleur de colline, on aperçoit un blockhaus, un poste de tir construit en 1943. Le site est envahi par les fourrés, les iris, des pistachiers de Méditerrannée... Alors ? Vous avez choisi ? Vous prenez l’avenue Urdy Milou ? Ouvrez vos mirettes. ■ BON À SAVOIR La première tranche de travaux a commencé en octobre dernier. Élargis et éclairés, les 800 mètres de voie permettront une meilleure circulation. Un giratoire complétera l’avenue entre la Station d’épuration et Port Terra. À terme, c’est tout le boulevard (jusqu’à l’avenue Charles Moulet) qui sera refait afin de desservir les futures installations sportives de la Coudoulière. Des hommes et des ponts C’est comme cela que l’écrivain Jean-Claude Izzo termine son article Quand on parle de Marius sur les ouvrages de la ville de Martigues : « au terme de cette enquête,c’est de ces ouvriers que je voudrais parler. Ceux que Fernand Léger peignait et nommait « les constructeurs ». Pour construire le viaduc de Martigues ils étaient 45, dont 7 à 10 sur le cintre, l’âme du chantier, à 50 mètres au-dessus du sol, là où le vent souffle à une vitesse dix pour cent supérieure à celle du niveau du sol. » Il continue : « Et ici, comme dans la construction de tout viaduc, pour la bonne règle, une pile commencée ne doit pas être interrompue malgré la pluie, le vent ou le froid. Et il y avait pour ce viaduc, 13 piles à dresser ! On ne peut rester insensible au courage de ces hommes. » Urdy Milou, peintre, était de ceux-là. REFLETS I FÉVRIER 2009 37 24-Reflets-6-PLT-C-A-P:Mise en page 1 19/02/09 9:11 Page 6 FRANÇOIS VILOTTE CŒUR DE POMPIER L’adjudant chef François Vilotte, en partant à la retraite, a mis fin à une carrière de 36 ans, dont 32 au sein du corps professionnel de Martigues, créé il y a… 34 ans ! Autant dire qu’il porte en lui toute la mémoire des pompiers martégaux. Pour Reflets, il a ouvert le livre de ses souvenirs OLIVIER BONNET // FRANÇOIS DÉLÉNA 38 REFLETS I FÉVRIER 2009 24-Reflets-6-PLT-C-A-P:Mise en page 1 19/02/09 9:11 Page 7 RENCONTRE © Frédéric Munos En recevant la médaille de la Ville, hommage à un défunt : « La disparition en août 1985 du sergent Cosma Britza a été l’un des moments les plus tragiques de ma carrière. » C ombien de petits garçons rêvent de devenir plus tard pompiers ? C’est le cas du petit François Vilotte, né à Martigues en 1955. « Mon père était pompier volontaire », explique-t-il. Voie toute tracée : à 17 ans et demi, en 1972, il réussit le concours et intègre le bataillon des marins pompiers de Marseille. Sur ces entrefaites est créé, en 1974, le corps des pompiers professionnels de Martigues. Le 1er décembre 1976, François le rejoint. Il y fera toute sa carrière. « La caserne se trouvait avenue Pasteur, dans d’anciens ateliers de la mairie, se souvient-il. Nous avions un foyer qui faisait bar et, à l’époque, les pompiers fumaient beaucoup. Les chambrées étaient juste au-dessus, avec un parquet en lattes de bois : quand on allait se coucher, ça ne nous changeait pas du feu de forêt, parce que c’était tout enfumé ! Et puis les locaux étaient quand même vétustes. Mais moi, venant de l’armée où c’était vraiment dur, j’étais très heureux du changement. » Le nouveau Centre de secours verra le jour en 1982 avenue Julien Olive : « Des locaux tout neufs, de beaux garages, c’était vraiment au top ! » En 2000, le corps communal devient départemental. Il compte aujourd’hui 64 pompiers professionnels et 94 volontaires. Pourquoi devenir pompier ? « C’est vraiment un métier noble, le plus beau du monde, je crois. En fait, on se prend un peu pour un chevalier servant. Quand on revêt son uniforme, c’est comme si l’on portait une armure : on se sent invincible. » Mais la tâche est rude : « Le jour où je suis rentré chez les pompiers de Martigues, comme un fait exprès, j’ai fait cinq morts d’affilée, de tous les genres : noyé, suicidé, coupé en deux dans un accident de la route… Le soir, quand j’ai fermé les yeux, je voyais toutes ces personnes décédées et mutilées… Alors je me suis dit stop ! Pour résister, il faut voir sans regarder, écouter sans entendre et sentir sans définir les odeurs. Parce que parfois, il y a des choses atroces ! Il ne faut pas s’imprégner. » Comme un chevalier en armure Ce stress va de pair avec une grande pénibilité : « En 1976, 24 h de travail étaient suivies de 24 h de repos, à deux équipes de quatre pour couvrir une zone qui comprenait Martigues, Ensuès, Le Rove, Port-de-Bouc, Saint-Mitre et jusqu’à la limite d’Istres. On sortait pratiquement toute la nuit. Quand on arrivait à la maison, on faisait la sieste l’après-midi, on se levait le soir et le lendemain, il fallait retourner travailler. Pendant 20 ans, je n’ai pas vu grandir mes enfants. Les équipes actuelles sont composées de 20 pompiers et, depuis 1992, on est passé à 24 h de travail pour 48 h de repos. » Mais François, lui, a enduré ce rythme fou de longues années : « Quand j’ai approché la cinquantaine, comme j’ai eu plusieurs accidents de travail, j’ai jugé qu’il était préférable de me faire détacher des opérations. Après 33 ans là-dedans, on est un peu usé physiquement. » Au bout du compte restent des moments forts : « Chaque fois qu’on a sauvé une vie. Ou quand on aide une femme enceinte à accoucher avant l’arrivée du médecin, ça, ce sont des événements heureux ! Ça m’est arrivé six fois. Le véhicule médicalisé ne date que de 1983. Avant, le médecin ne venait pas toujours en intervention et il fallait se débrouiller. » Un dernier souvenir ? Le 9 novembre 1992, François est réveillé chez lui, à 4 h du matin, par une terrible explosion. Même théoriquement au repos, il se rend à la caserne et se retrouve alors parmi les douze pompiers martégaux envoyés à la raffinerie de La Mède. L’accident a déjà fait six morts. Lui-même en réchappe de justesse : « Sur une zone en feu, une poche de gaz s’est créée et tout a sauté ! Nous avons été soufflés, projetés dans les airs. A ce moment-là, on pense : « cette fois c’est bon, on ne reviendra pas à la maison ». Et puis quand se lève le matin, que tout s’est apaisé, on se dit : « Je m’en suis sorti ! Je vais aimer encore plus mon prochain. Je vais aimer tout le monde ! (rires) Et surtout, je vais aimer encore plus la vie. » ■ REFLETS I FÉVRIER 2009 39 24-Reflets-6-PLT-C-A-P:Mise en page 1 19/02/09 9:11 Page 8 MARITIMA MUSIC TOUR PLONGEE DANS LES COULISSES Qui dit nouvelle édition du Maritima Music Tour, dit nouveaux artistes, nouveau public, nouvelle ambiance mais sûrement pas nouvelle équipe. On ne change pas celle qui gagne ! Et celle-ci casse la baraque depuis maintenant plus de cinq ans MURIEL PEDRO // FRÉDÉRIC MUNOS V Marc Galy, responsable d’antenne, donne les dernières consignes aux équipes techniques. 40 REFLETS I FÉVRIER 2009 ue des coulisses, l’équipe du Maritima Music Tour est en effervescence. On vérifie les derniers réglages, on fait les cent pas afin de lutter contre le trac, on se restaure, on fait un passage par la case maquillage pour être fin prêt pour le clap de départ. À 20 h 30, tout le monde est attendu de pied ferme. Le public commence à se chauffer pour le démarrage du concert, mais pour les artistes et la dream team de Radio Maritima, ça fait déjà quelques heures que les corps s’activent. On pourrait presque entendre le martèlement des pas de chacun, entre la scène et les coulisses, la cafétéria et les loges, sans oublier le son des baskets des deux danseurs de l’artiste Jakarta, qui s’entraînent ardemment pour ouvrir le concert. Dans les coulisses, on croise Marc Galy, le responsable d’antenne de la radio muni de son arme fatale : le talkie-walkie. Alors stressé ou pas ? « On n’est pas stressé mais plutôt concentré sur ce qu’il y a à faire, sur les artistes à aller récupérer aux hôtels, les maquilleurs, les coiffeurs. On vérifie que tout le monde soit bien installé pour que justement ça soit une belle soirée pour tous. Visiblement, La Halle se remplit allégrement, donc je pense que la soirée sera, on l’espère, bon esprit. Comme d’habitude. Pour l’instant tout roule, je croise les doigts. » Pour le duo de présentateurs c’est une autre histoire. Le stress, ça les connaît mais seulement « quelques minutes avant de monter sur scène », nous dit Gilles Fenec. Afin de l’évacuer un peu, Sergio, le plus grand des deux, fait quelques pas derrière la scène : « Après cinq ans de Maritima Music Tour, le stress fait toujours partie du jeu, parce qu’on fait attention à notre travail de présentateur avec Gilles. » Mais c’est du bon stress, selon Gilles. Seulement, pour qu’un concert se déroule bien, il faut que la foule soit aussi réceptive et réactive que les personnes qui se produisent sur la scène. Tous deux font donc confiance aux auditeurs de la radio pour mettre l’ambiance dans La Halle. « Je pense que le public martégal est très 24-Reflets-6-PLT-C-A-P:Mise en page 1 19/02/09 9:11 Page 9 ÉVÉNEMENT chaud, très chaleureux. Je dirais même le public de la région parce qu’il ne faut pas oublier les autres villes du pourtour de l’Étang de Berre, qui viennent aussi au Maritima Music Tour. » Et c’est parti pour le show La Halle fait salle comble. Les personnes qui se sont battues pour avoir une place délivrée sur invitation ne seront pas déçues. Le concert a commencé depuis à peine une heure, mais la foule est déjà en ébullition, ce qui ravit Thierry Debard, le directeur de la radio. « Chaque édition est particulière et demande un gros travail de préparation en amont. Pour arriver à ce soir on a dû mener de nombreuses réunions avec la Ville, la Communauté d’agglomération, la Halle et nos équipes. Tout le monde est partenaire pour offrir aux spectateurs un concert gratuit. » Et c’est une réussite pour la grande famille du Maritima Music Tour. Le temps du concert, les journalistes se transforment en chauffeurs d’artistes, tout le monde y met du sien pour assurer le succès de cette grande soirée familiale et festive. Cette 12e édition du Maritima Music Tour, avec sa programmation de qualité, aura fait des heureux. Et ce n’est pas notre présentateur de choc qui dira le contraire, même en ayant le hoquet : « C’est le feu ! Il y a les 9 000 personnes en délire ce soir. C’est le top ! Je pense que le pari est réussi. On a réussi notre 12e édition du MMT. Ça danse même dans les coulisses. Cette soirée-là a été très festive par rapport aux anciennes éditions. C’est la raison pour laquelle ce soir il y a beaucoup de monde qui s’amuse, qui lève les bras, qui fait des battles dans la foule de rnb, coupé décalé… C’est génial. » Le public a même la chance d’apprécier les trois nominés aux NRJ music awards 2009 en tant que révélation française de l’année, Zaho, William Baldé et Marc Antoine. Parmi les artistes, une pensée spéciale pour Natasha St-Pier et Louisy Joseph qui revient aussi nous faire ce plaisir. Cette fois ci avec un style complètement nouveau et dans l’air du temps. Et pour la nouvelle année, Gilles promet de faire une petite danse sur le plateau ! C’est l’influence Jessy Matador. Attendons la prochaine édition pour voir cela. ■ REFLETS I FÉVRIER 2009 41 24-Reflets-6-PLT-C-A-P:Mise en page 1 19/02/09 9:11 Page 10 PÊCHE PRÉHISTORIQUE UN SAVOIR-FAIRE RETROUVÉ Quand un passionné de préhistoire rencontre un pêcheur de Carro, cela donne une expérience scientifique sans précédent. Toomaï Boucherat et Claude Fasciola sont parvenus à pêcher deux daurades royales à l’aide d’une technique datant de l’âge de pierre RÉMI CHAPE // DR 42 REFLETS I FÉVRIER 2009 24-Reflets-6-PLT-C-A-P:Mise en page 1 19/02/09 9:11 Page 11 SCIENCES Les trois étapes de l’expérience : le cardage des fibres de lin avec une moule crantée, la fabrication du fil à l’aide de bâtons percés et le palangre avec ses hameçons en os. T out commence par la découverte de coquilles de moules crantées dans des couches archéologiques vieilles de 8 000 ans, sur le site de la Font aux pigeons à Châteauneuf-les-Martigues. Leur usage demeurait alors une énigme pour bon nombre de scientifiques. Jusqu’à ce que Toomaï Boucherat, membre de l’association « Silex Fac Simile » et passionné de préhistoire, n’avance sa théorie auprès de Jean Courtin, archéologue et directeur de recherche au CNRS. « Étant donné que l’on avait trouvé avec les moules beaucoup de restes de daurades et de loups datant de la même période, j’ai pensé que ces coquillages avaient pu servir à carder des fibres végétales pour confectionner des fils destinés à la pêche en mer », déclare Toomaï Boucherat. Et durant un an et demi, il va tenter de le prouver, avec pour seuls outils les silex, os, bois de cerf, boyaux et cuirs qui étaient utilisés par les hommes préhistoriques. Il a d’abord fallu trouver le moyen de cranter une valve de moule avec un silex, sans qu’elle ne se brise. « Cela m’a pris trois mois », explique-t-il. « Le seul moyen était d’utiliser des coquillages vivants, la kératine et l’eau faisant office de lubrifiants lors du sciage ». Puis ce fut au tour du fil. Et là encore il fallait rester fidèle aux conditions de l’époque. Toomaï Boucherat a donc consulté les recherches en palynologie (étude des pollens) menées sur les couches fossiles de la Font aux pigeons. Deux végétaux y apparaissaient : le lin et l’ortie. « J’ai récolté les plantes et les ai mis à rouir dans l’eau pendant deux semaines, pour qu’il n’en reste que les fibres. Puis je les ai teillées et filées avec un bâton percé pour les transformer en corde », poursuit-il. Restait à les rendre résistantes à l’eau de mer en les poissant à l’aide d’un mélange de résine de pin et de graisse animale. Le résultat se passe de commentaire ; il faut forcer pour le rompre, et nettement plus que pourrait le faire n’importe quel poisson de nos côtes. L’héritage de nos aïeux Car bien qu’ayant déjà prouvé l’utilisation des moules crantées, le chercheur a tenu à aller jusqu’au bout de son expérience, en reconstituant un palangre de 100 mètres composé d’hameçons préhistoriques pour le soumettre aux mâchoires de nos daurades modernes. Il contacte alors Frédéric Bachet, directeur du parc marin de la Côte-Bleue, et lui parle de son aventure. Intéressé, ce dernier organise une grande réunion avec les pêcheurs locaux. « Nous étions tous impressionnés de le voir faire du fil comme ça, aussi résistant », avoue Claude Fasciola, pêcheur à Carro. « Et puis nous venons d’une génération où l’on travaillait encore artisanalement, toute notre connaissance de la pêche venait de nos aînés. On récoltait ce que nos anciens nous avaient laissé et nous le retransmettions à nos enfants. La transmission du savoir était identique à l’époque préhistorique ». C’est lui qui mènera les opérations en mer, car guidé par sa connaissance des fonds et de la faune marine, Toomaï Boucherat avait toutes les chances de réussir. Le lundi 13 octobre dernier, ils mettent à l’eau le palangre. Après une nuit sans dormir, les deux amis quittent le port à 7 heures pour voir le résultat. « La tension était au maximum », confie-t-il, « jusqu’à ce que du fond de l’eau sombre nous parvienne un flash. Il y avait deux daurades, et des grosses ! » La mission est accomplie, à un détail près. Car notre passionné de préhistoire a utilisé des hameçons datant du néolithique, soit 1 000 ans après la période correspondant au site de la Font aux pigeons ; le mésolithique. Ce qui veut dire qu’il y aura une suite, avec d’autres recherches et expériences à mener. En tout cas, cette expérience a permis au bien nommé Toomaï d’entamer un rapport scientifique avec Jean Courtin concernant la fabrication des cordes. Pour découvrir les détails de cette aventure, rendez-vous les 4 et 5 avril à la Maison de Carro. Claude Fasciola et le parc marin y organisent une grande exposition sur la pêche parmi les âges et de nombreuses démonstrations sont prévues. ■ REFLETS I FÉVRIER 2009 43 24-Reflets-6-PLT-C-A-P:Mise en page 1 19/02/09 9:11 PRENONS LE TEMPS es enfants auront été les premiers ravis, suivis de justesse des photographes et amoureux de cartes postales. C’est vrai que le blanc lui va bien à Martigues, et ces tableaux à jamais gravés dans les mémoires valaient bien les désagréments de journées passées comme à la montagne. Du silence des rues au petit matin au calme des journées sans aucune circulation, les Martégaux et les autres auront vécu le temps d’une tempête la vie en altitude... L 44 REFLETS I FÉVRIER 2009 Page 12 24-Reflets-6-PLT-C-A-P:Mise en page 1 19/02/09 9:11 Page 13 PORTFOLIO ÀLA GROS FLOCONS VILLE SE PARE DE BLANC Mercredi 7 janvier 2009, Martigues est surprise par la neige. Dès le réveil et les volets ouverts, un spectacle s’offre à nos vues : la ville est blanche. Images insolites d’une Venise Provençale aux allures de station de sports d’hiver : des clichés mémorables à ranger dans les albums photos... DIDIER GESUALDI // FRÉDÉRIC MUNOS REFLETS I FÉVRIER 2009 45 24-Reflets-7-Agenda-C-A-P:Mise en page 1 19/02/09 9:12 Page 2 AGENDA ET SERVICES MIOSSEC ET TIERSEN Juste un peu ailleurs Pour sa seule date méridionale, le duo 100 % Breton s’invite à La Halle Mon premier est un chanteur auteur-compositeur brestois qui, en l’espace de six albums, de 1995 à 2006, a su se faire une place à part au sein de la nouvelle chanson française : avec ses textes crus et désabusés d’écorché vif et son personnage d’homme fragile et meurtri, Christophe Miossec, par ailleurs bien connu pour ses abus de boisson, fait un peu figure d’enfant terrible : il était ainsi par exemple nominé comme révélation de l’année aux Victoires de la musique 1997, mais fut rayé de la liste après avoir fait savoir qu’il refusait de se rendre à la cérémonie ! Mon second est lui aussi Breton, instrumentiste accompli – il joue de la guitare, du piano, du violon et de l’accordéon – et compositeur : si son premier album date de 1995, ce n’est qu’en 2001 que Yann Tiersen sera découvert par le grand public, grâce à l’énorme succès de sa bande originale du film Amélie Poulain. Après s’être souvent croisés au fil de leurs carrières respectives, ces deux-là ont enfin décidé de concevoir un projet ensemble. LES MOTS ET LA MUSIQUE Quand Christophe Miossec rencontre Yann Tiersen, c’est pour voir « Comment les mots de l'un peuvent embrasser la musique de l'autre », 46 REFLETS I FÉVRIER 2009 © Didier Olivre comme l’écrit le premier : « Mais là, pas question de sortir les casseroles et les vieilles recettes du placard. Uniquement de nouvelles chansons créées à quatre mains entre Le Conquet et Ouessant. Mais le truc intéressant, c'est de les jouer sur scène en avant première avant d'en faire un disque. Pour ce faire, le duo a voulu inviter les musiciens avec qui ils partagent des points communs. Des gens un peu barrés, histoire de sortir des sentiers battus. Toute une bande pour essayer de ne pas faire de la chanson, pas du rock, pas de l'expérimental. Juste pour essayer d'être un peu ailleurs. » Un programme alléchant pour une affiche vraiment peu ordinaire : le concert à Martigues est la dernière date de cette tournée événement en même temps que la seule incursion du duo breton dans le Sud de la France. Devant le succès des réservations, il est du reste déplacé du Théâtre des Salins à La Halle. On applaudit le prix modéré: 18 euros en plein tarif, 12 euros pour les moins de 26 ans et les chômeurs et 5 euros pour les RMIstes. Un rendez-vous exceptionnel, pour savourer la prestation live de deux authentiques artistes, invitation à pénétrer leur univers décalé : à ne surtout pas manquer le 7 février à 20 h. // OLIVIER BONNET LE 7 FÉVRIER À 20 H RENSEIGNEMENTS 0442490200 24-Reflets-7-Agenda-C-A-P:Mise en page 1 19/02/09 9:12 Page 3 NOTRE SÉLECTION LES SALINS ARCHÉOLOGIE MUSIQUE PARUTION FRANCESCO TRISTANO SCHLIMÉ Un auteur-compositeur aussi surprenant que talentueux Le 10 mars, préparez-vous à accueillir l’étoile montante du piano : Francesco Tristano Schlimé. Il passe sans grande difficulté du classique à l’electro et manie avec perfection les touches du piano autant que le clavier de l’ordinateur. Diplômé des plus grands conservatoires, Francesco Tristano Schlimé se distingue par la maturité de sa culture musicale ainsi que par son ouverture et son appropriation des musiques qui sont dans l’air du temps. Ainsi, il peut conjuguer son amour pour la musique classique avec sa passion pour le jazz et la musique contemporaine. Il vous réserve un programme conçu autour de la danse. Une première partie réservée au récital de piano, avec des compositions de Jean Sébastien Bach notamment. Et un after qui débutera à 22 h, ce sera la partie plus contemporaine de son spectacle. LE MARDI 10 MARS RÉSERVATIONS AU 0442490200 ET AUSSI Pinocchio, le 18 février à 19 h 30 Lulu, le 20 février à 20 h 30 Les caméléons d’Achille, les 13 et 14 mars à 20 h 30 et 20 h LA HALLE ÉVÉNEMENT LES GRANDS AIRS ET BALLETS DE L’OPÉRA 20 SIÈCLES D’HISTOIRE Le service archéologie a édité un guide de visite sur le site archéologique de Saint-Blaise C’est un dépliant à fiches, un guide pour le visiteur qui comprend un plan, un circuit et l’histoire de Saint-Blaise qui, avec ses vingt siècles d’existence, représente l’un des dix plus grands sites archéologiques de France. « Le site de Saint-Blaise, explique Jean Chausserie-Laprée, archéologue et concepteur du guide, est passé dans le giron de la CAPM. Il est inscrit comme un élément économique, social et culturel de la Communauté d’agglomération. Ce guide est la première action visible sur ce site abandonné depuis 25 ans. C’est une première étape de remise à disposition de la population et une étude sur sa mise en valeur est en cours. » Ce dépliant est disponible à l’Office de tourisme, au siège de la CAPM, au Point info de Saint-Mitre-les-Remparts ainsi que sur le site même. Une série de guides suivra abordant d’autres sujets tels que les carrières de la Côte-Bleue et la ville de Port-de-Bouc. Un concentré de succès pour un spectacle unique La troupe qui compose Les grands Airs et Ballets d’Opéra fait escale à La Halle de Martigues. Quarante artistes se réuniront sur scène pour interpréter la musique, le chant et les chorégraphies des plus célèbres opéras et ballets. Un spectacle rarissime que présente le théâtre national de Russie, avec des œuvres classiques : Le barbier de Séville de Rossini, La Traviata de Verdi, Carmen de Bizet, La bohème de Puccini… Côté ballets : des œuvres comme Le Lac des Cygnes, Casse Noisette, Don Quichotte et Roméo et Juliette. La richesse des décors et des costumes ainsi que la mise en scène époustouflante ne fait que magnifier ce rendez-vous unique et précieux. LE 28 FÉVRIER À 15 H RÉSERVATIONS AU 0442443535 EN BREF [email protected] LE SÉMAPHORE THÉÂTRE MICHEL BOUJENAH Enfin libre est le nouveau spectacle de Michel Boujenah. C’est le 12 et le 13 mars qu’il s’installe au Sémaphore pour le faire découvrir aux spectateurs. Après pratiquement trente ans de scène, ce comique, partagé entre le cinéma et le théâtre, sait toujours aussi bien aborder avec humour les sujets les plus délicats. LES 12 ET 13 MARS RÉSERVATIONS 04 42 06 39 09 Cinéma Le Renoir Le Renoir organise une soirée spéciale écologie le 12 février à 18 h 30, en partenariat avec l’association Atout Bio. Le documentaire choc Nos enfants nous accuseront, de Jean-Paul Jaud, y sera projeté. Il sera suivi d’un débat et d’un buffet bio. Tél : 04 42 49 24 42 www.cinemajeanrenoir.blogspot.com ET AUSSI Une nuit d’amour plus qu’un jour de gloire, le 17 février à 19 h La nuit juste avant les forêts, le 20 février à 20 h 30 Excuse-moi bonhomme, les 23 et 24 février à 19 h Les cinq doigts de la main, les 25 et 26 février à 15 h ■ MUSIQUE ■ THÉÂTRE ■ SORTIE ■ DANSE ■ EXPOSITION ■ DÉBAT, CONFÉRENCE ■ ÉVÉNEMENT ■ CINÉMA ■ LITTÉRATURE ■ PRATIQUE ■ SPORT REFLETS I FÉVRIER 2009 47 24-Reflets-7-Agenda-C-A-P:Mise en page 1 19/02/09 9:12 Page 4 NOTRE SÉLECTION ACADÉMIE DES ARTS MÉDIATHÈQUE EXPOSITION PROJECTION © DR LES « MARTIGUES » Le peintre, Georges Briata, exposera ses œuvres durant dix jours à l’Académie des arts. L’exposition sera accessible du 12 au 22 février 2009, tous les jours de 14 h à 18 h. L’artiste vous montrera des images riches en couleurs, inspirées des « Martigues ». À ne pas manquer. DU 12 AU 22 FÉVRIER RENSEIGNEMENTS AU 0442457802 SALLE PRÉVERT © DR « MOTS DE PASSE » Quand l’atelier d’écriture se transpose en vidéo C’est un travail de retranscription en vidéo réalisé lors des ateliers d’écriture, menée avec un groupe de patients de l’hôpital de jour, qui sera projeté dans la salle du forum. Mots de passe est d’abord un recueil de poèmes, mais aussi un court-métrage, fruit de cet atelier d’écriture dirigé depuis cinq ans par Marie-Christine Blanc, chargée de la communication à la médiathèque. Mots de passe est un film qui allie images et mots, dans une forme poétique et pleine de surprises. LECTURE/CONFÉRENCE SAMEDI 7 FÉVRIER À 15 H RENSEIGNEMENTS AU 0442802797 mediatheque-martigues.fr THÉÂTRE CITOYEN, LECTURE VIVANTE Une soirée thématique avec Céline Garcia L’association « Les amis de Jaurès en Provence » organise une conférence autour du théâtre et sur une phrase de Jean Jaurès : « Il faut enseigner le respect et le culte de l’âme en éveillant en eux le sentiment de l’infini qui est notre joie mais aussi notre force, car c’est par là que nous triompherons du mal, de l’obscurité et de la mort ». Céline Garcia, artiste et enseignante animera le débat. LE 14 FÉVRIER À 17 H – ENTRÉE LIBRE RÉSERVATIONS SOUHAITÉES AU 0442443316 CENTRE D’ART CONTEMPORAIN EXPOSITION V.I.T.R.I.O.L., GERMAN UNDERGROUND De l’humour, de l’orange, de l’outrance et de la pertinence… C’est ce qu’annonce le Centre d’art contemporain d’Istres avec cette nouvelle exposition des œuvres de Frédérix Clavère intitulée V.I.T.R.I.O.L « les œuvres de ce monsieur Loyal sont d’une orchestration sidérante où s’acoquinent grandes peintures, dessins et performances. » JUSQU’AU 20 MARS RENSEIGNEMENTS 0442551710 [email protected] 48 REFLETS I FÉVRIER 2009 EN BREF Exposition Album 19, une exposition de 19 lithographies de l’artiste espagnol Juan Miro, aura lieu du 17 février au 7 mars. Ces 19 planches en couleurs et grands formats sont un avant-goût de l’exposition consacrée au peintre au Musée Ziem au printemps prochain. Le vernissage aura lieu le 26 février. Il sera accompagné par le musicien Jean Cohen-Solal. Tél : 04 42 80 27 97 « Le cinquième monde » 2080: une bombe atomique rase Jérusalem. Avant de mourir, Chémâya se souvient de la prophétie de son père, à propos d’un destin hors du commun. 21 décembre 2012: au lever du jour, alors que toutes les planètes s’alignent dans le ciel et que Nibiru va bientôt croiser l’orbite de la Terre, deux survivants s’apprêtent à traverser ensemble le point zéro. 2009 : l’archéologue Cécile Daurey rencontre un homme étrange sur la plage de Sainte-Croix. Sa vie bascule alors dans un monde de coïncidences où lui sont révélés un à un des secrets qui remontent à la nuit des temps… Ce thriller métaphysique fleuve (plus de 500 pages) est le premier roman de Célia Ibanez, jeune auteure martégale fermement décidée à vivre de l’écriture. On peut la retrouver sur Internet. www.lecinquiememonde.com 24-Reflets-7-Agenda-C-A-P:Mise en page 1 19/02/09 9:12 Page 5 CALENDRIER JEUDI 12 FÉVRIER ■ CINÉMA VENDREDI 20 FÉVRIER ■ THÉÂTRE /// 18 h 30 / documentaire + débat + buffet bio / cinéma Le Renoir / Martigues / 04 42 49 24 42 /// 20 h 30 / le Sémaphore / Port-de-Bouc / 04 42 06 39 09 « Nos enfants nous accuseront » ■ EXPOSITION MIRO /// Jusqu’au 3 mai / Musée Ziem / 04 42 41 39 60 La nuit juste avant les forêts SAMEDI 28 FÉVRIER ■ ÉVÉNEMENT Les grands airs et ballets de l’opéra ■ MUSIQUE /// 15 h / La Halle / Martigues / 04 42 44 35 35 /// 22 h / cargo de nuit / Arles / 04 90 49 55 99 JEUDI 5 MARS ■ CONCERT Happy birthday club club tm ■ THÉÂTRE Lulu VENDREDI 13 FÉVRIER ■ OPÉRA /// 20h30 / les Salins / Martigues / /// 20 h 30 / les Salins / CCAS / Martigues / 04 42 44 32 04 SAMEDI 21 FÉVRIER ■ CONCERT Caravane Palace + Syrano /// 21 h / L’Usine / Istres / 04 42 56 02 21 0442490200 Opéra de Pekin Macadam bazar + De la colline SAMEDI 7 MARS ■ MUSIQUE Scandium night /// 22 h / Cargo de nuit / Arles / 0490495599 LUNDI 16 FÉVRIER ■ EXPOSITION /// 21 h / L’Usine / Istres / 0442560221 ■ LECTURE/CONFÉRENCE /// Jusqu’au 31 mars / L’Alinéa / Martigues / 04 42 42 19 03 LUNDI 23 FÉVRIER ■ THÉÂTRE /// 14 h 30 / Médiathèque Louis Aragon / Martigues / 04 42 80 27 97 « Les Martigues » de Georges Briata /// 19 h / Le Sémaphore / Port-de-Bouc / 04 42 06 39 09 MARDI 10 MARS ■ MUSIQUE /// Jusqu’au 22 février / de 14 h à 18 h / salle Picabia / Martigues / 04 42 45 78 02 MARDI 24 FÉVRIER ■ SORTIE /// 19 h 30 / musique classique et électro / les Salins / Martigues / 04 42 49 02 00 « Traversée » de Catherine Izzo ■ EXPOSITION « Excuse-moi bonhomme » Mardi Gras MARDI 17 FÉVRIER ■ CINÉMA /// CCAS / Salle du Grès / Martigues / /// Jean Renoir / CCAS / Martigues / 04 42 44 36 64 « Excuse-moi bonhomme » « Nos enfants nous accuseront » ■ THÉÂTRE Une nuit d’amour plus qu’un jour de gloire /// 19 h / Le Sémaphore / Port-de-Bouc / 04 42 06 39 09 MERCREDI 18 FÉVRIER ■ SORTIE Chandeleur /// CCAS / Maisons de quartier / Martigues / 04 42 44 36 64 ■ DANSE Gershwin, Cie Montalvo 0442443664 ■ THÉÂTRE /// 19 h / Le Sémaphore / Port-de-Bouc / 04 42 06 39 09 MERCREDI 25 FÉVRIER ■ THÉÂTRE Les cinq doigts de la main /// 15 h / Le Sémaphore / Port-de-Bouc / 04 42 06 39 09 JEUDI 26 FÉVRIER ■ EXPOSITION Andy Warhol par Itzhak Golberg Francesco Tristano Schlimé ■ CONCERT Steve Lukather /// 21 h / L’Usine / Istres / 04 42 56 02 21 VENDREDI 13 MARS ■ THÉÂTRE Les caméléons d’Achille /// 20 h 30 / les Salins / Martigues / 04 42 49 02 00 SAMEDI 14 MARS ■ THÉÂTRE Les caméléons d’Achille Vernissage de l’exposition Miro /// 20 h 30 / les Salins / Martigues / 04 42 49 02 00 /// 18 h / Médiathèque Louis Aragon / Martigues / 04 42 80 27 97 Réflexologie plantaire ■ STAGE Les cinq doigts de la main /// 14 h / MJC / Martigues 04 42 07 05 36 ■ THÉÂTRE /// 15 h / Le Sémaphore / Port-de-Bouc / 04 42 06 39 09 Peter von poehl /// 19 h 30 / les Salins / Martigues / 04 42 49 02 00 VENDREDI 27 FÉVRIER ■ CONCERT /// 19 h 30 / Jusqu’au 21 février / les Salins / Martigues / 04 42 49 02 00 ■ THÉATRE Pinocchio ■ CONCERT Patrice Aloula + TchaPaKan + Les Antibelles /// 21 h / L’Usine / Istres / 04 42 56 02 21 /// 21 h / L’Usine / Istres / 04 42 56 02 21 ■ SORTIE Rencontre avec l’écrivain Jean D’Aillon ■ MUSIQUE /// 21 h 30 / folk acoustique pop / cargo de nuit / Arles / 04 90 49 55 99 DIMANCHE 15 MARS ■ MUSIQUE Sebastien Tellier /// 21 h 30 / électro / Cargo de nuit / Arles / 04 90 49 55 99 /// 18 h 30 / Médiathèque Louis Aragon / Martigues / 04 42 80 27 97 REFLETS I FÉVRIER 2009 49 24-Reflets-7-Agenda-C-A-P:Mise en page 1 19/02/09 9:12 Page 6 PERMANENCES ÉLUS MUNICIPAUX M. PAUL LOMBARD Maire de Martigues Sur rendez-vous en mairie 04 42 44 34 80 M. GABY CHARROUX 1er Adjoint au maire délégué à l’administration générale, au personnel et aux finances, Conseiller général Sur rendez-vous en mairie 04 42 44 35 49 MME ÉLIANE ISIDORE Adjointe aux sports sur rendez-vous en mairie 04 42 44 32 10 M. JEAN-PIERRE RÉGIS Adjoint à l’urbanisme sur rendez-vous en mairie 04 42 44 34 58 M. JEAN GONTÉRO Adjoint aux travaux et équipements Les 2e et 4e jeudis du mois de 16 h à 18 h en mairie et sur rendez-vous 04 42 44 30 88 M. ALAIN SALDUCCI Adjoint au tourisme, animations, commerce, artisanat Sur rendez-vous 04 42 44 30 85 MME ANNIE KINAS Adjointe à l’enfance et à l’enseignement Sur rendez-vous en mairie 04 42 44 30 20 MME SOPHIE DEGIOANNI Adjointe à l’environnement et au développement durable Sur rendez-vous 04 42 44 34 58 MME FRANÇOISE EYNAUD Adjointe aux affaires sociales, à la solidarité et à la santé sur rendez-vous 04 42 44 32 02 M. FLORIAN SALAZAR-MARTIN Adjoint à la culture Sur rendez-vous en mairie tous les mercredis après-midi 04 42 44 31 33 M. HENRI CAMBESSEDES Adjoint à la participation des citoyens à la vie locale sur rendez-vous 04 42 41 63 30 M. ROGER CAMOIN Conseiller municipal, délégué à la circulation et au stationnement sur rendez-vous 04 42 44 34 58 MME LINDA BOUCHICHA Adjointe à la jeunesse, Sur rendez-vous en mairie 04 42 44 30 20 50 REFLETS I FÉVRIER 2009 MME FRANÇOISE PERNIN Adjointe à la prévention et à la sécurité civile sur rendez-vous en mairie 04 42 44 34 58 M. VINCENT THÉRON Conseiller municipal délégué à l’habitat et au logement Sur rendez-vous, en mairie 04 42 44 34 36 MME MARGUERITE GOSSET Conseillère municipale déléguée à la petite enfance Sur rendez-vous uniquement 04 42 44 34 50 GROUPE GAUCHE CITOYENNE, SOCIALISTE ET ÉCOLOGISTE Sur rendez-vous Téléphone portable : 06 86 63 83 50 GROUPE UMP Sur rendez-vous 04 42 80 28 16 06 28 95 73 12 MAIRIE CONSEIL MUNICIPAL Séance publique Vendredi 20 février à 17 h 45 salle du Conseil en mairie PRÉSIDENCE DE CONSEIL DE QUARTIER M. ANTONIN BREST Adjoint, Président des Conseils de quartiers La Couronne et Carro Sur rendez-vous le mercredi de 10 h à 11 h 30 à la mairie annexe de La Couronne 04 42 80 72 69 MME JOSETTE PERPINAN Adjointe, Présidente du Conseil de quartier de Lavéra Sur rendez-vous en mairie annexe de Lavéra ou à l’Hôtel de ville 04 42 81 41 56 M. CHRISTIAN AGNEL Adjoint, Président du Conseil de quartier de Croix-Sainte Sur rendez-vous les 1er et 3e vendredis de chaque mois de 15 h à 17 h en mairie annexe de Croix-Sainte 04 42 80 13 87 M. ALAIN SALDUCCI Adjoint, Président du Conseil de quartier Les Vallons Sur rendez-vous 04 42 44 30 85 ÉTAT CIVIL DÉCEMBRE 2008 MME FRANÇOISE EYNAUD Adjointe, Présidente du Conseil de quartier de Notre-Dame des Marins Dernier mardi de chaque mois à la Maison de quartier à partir de 17 h M. JEAN GONTÉRO Adjoint, Président du Conseil de quartier de Saint-Julien Le 1er jeudi de chaque mois à la Maison pour tous de Saint-Julien sur rendez-vous 0442443088 M. ALAIN LOPEZ Conseiller Municipal, Président du Conseil de quartier de Ferrières Centre et MME SANDRINE FIGUIÉ Conseillère Municipale en appui Le 1er mercredi de chaque mois à la Maison de quartier Eugénie Cotton de 16 h à 18 h MME FRANÇOISE PERNIN Adjointe, vice-présidente du Conseil de quartier de Jonquières Centre sur rendez-vous 0442443458 M. ALAIN SALDUCCI Adjoint, Président du Conseil de quartier Les Vallons Sur rendez-vous 04 42 44 30 85 M. DANIEL MONCHO Conseiller municipal, Délégué aux projets urbains, Président du Conseil de quartier de Ferrières Nord Le samedi 14 février de 10 h à 12 h 04 42 41 63 30 © F.M. BONJOUR LES BÉBÉS Lucie AGNEL Shanon ALTERO Léna AUSSENAC-JAURAS Isa BARUT Tony BISSACCO Délinda BOSSU-GENNA Macéo CAILLOL Anaïs CALA Alyssa CALCAGNO Kylian CRILLON Flora DESFOSSES Kylian FACHE Zélie FIORI Kiara GEORGEL Luca GONZALEZ Maëly GRAVE Rayhana MEBARKI Laura MELLI Ilyess MESSAOUDENE Valentine MISSEY Rudy NEBOUT-CELINI-TOUBI Elsa OMONT Erine PAYET Lina REGUIG Declan SAINT-LEGER Lyès SOULI Lina SUEZ Zacharie THURIES Naïl UYKUR Malo VALENTIN-CUNY Bram VAN RAEBROECKX Roel VAN RAEBROECKX Hugo VINCELOT Léana VUILLET Reflets s’associe à la joie des heureux parents. ILS S’AIMENT Roselyne MARINO et Patrick RIGAL Géraldine COSTA et Christophe PEREZ Sonia DELCORSO et Daniel GASCUEL Linda BOUSSAHEL et Moussa SAHNOUN Monya BEN BIHI et Frédéric OUADANE Assmaa MARROUNE et Abdel-Hamid EL ATRACHE Reflets adresse toutes ses félicitations aux nouveaux mariés. ILS NOUS ONT QUITTÉS Jean-Pierre BERGERO Louis BERNARD Armand BOISSERY Mauricette BONNEROT Marcel BUONOMO Emile DOMINGUE Maria EINAUDI veuve SAVOYE Catalina GARCIA veuve BONEU Joséphine GIVAUDAN veuve LÉPINARD Emma LANFRANCHI veuve BENOIT-GONIN Betty LEYDIER épouse DIANO Irinie MAVROULIS épouse OVANÉSSIAN René PINÉRO Anne PUSCAT veuve OGROTZKY Maria RAMOS épouse PUGNAGHI Jean STODEL Louis TEULLE Claude VAN DOREN épouse DURAND Catherine YEROLYMOS épouse MARIANI Reflets présente ses sincères condoléances aux familles.