Effet de la sexualité sur la testostérone

Transcription

Effet de la sexualité sur la testostérone
2èmes Assises de Sexologie et de Santé Sexuelle
AIHUS - SFSC
Le couple
et
le déficit androgénique
Modérateur: Hervé Lejeune
Intervenants : Pierre Costa – Stéphane Droupy
Avec le soutien des laboratoires Solvay Pharma
Syndrome de Déficit en
Testostérone lié à l’âge
« andropause »
Syndrome de Déficit en Testostérone
lié à l’âge

Definition:


Syndrome clinique et biochimique associé à
l’avancée en âge et caractérisé par des symptômes et un déficit en testostérone sérique
(au dessous des valeurs normales chez l’homme jeune).
Il peut être responsable une altération significative
de la qualité de vie et affecter de manière néfaste
la fonction de plusieurs organes.
Wang Nieschlag et al Official Recommandations of ISSAM, ISA, EAU, EAA, ASA 2008
POURQUOI ?
Hypothalamus
LHRH
Hypophyse
Origine centrale
Pulses de LH plus fréquents et moins
amples avec atténuation du rythme
circadien
LH
Origine périphérique
Diminution:
• du nombre des cellules de Leydig
• de leur réactivité à la stimulation par la LH
Conséquences sur les
fonctions sexuelles
Testostérone:
Conditionneur central et périphérique
de la réponse sexuelle
Régions cérébrales activées par
l’excitation sexuelle chez l’homme. Régions
androgénodépendantes
Stoléru et al. Neuroanatomical correlates of visually evoked sexual
arousal in human males. Arch Sex Behavior, 1999 ; 28 : 1-21
Répartition des neurones
possédant un récepteur à la
testostérone
Chez le
Distribution de RA
comptage de neurones
RA-contenants

250
200
DH
X
I ML
VH
150
100
50
0
L1
L2
L3
L4
L5
Niveaux de la moelle épinière
L6
S1
Répartition des neurones
possédant un récepteur à la
testostérone
Chez la
 Au niveau spinal


Contrôle des
organes pelviens
Effets des androgènes sur la vascularisation du pénis
Echo Doppler des artères caverneuses & hypogonadisme
(10μg PgE1 – 20μg PgE1 + 1mg Phentolamine)
Peak systolic
velocity
*
RI
1,4
*
8
40
1
4
0,8
2
20
0,6
0
10
0,4
-2
0,2
-4
0
Controls
Severe
hypogonadism
After T
treatment
*
1,2
6
30
Resistive Index
EDV (cm/sec)
10
PSV (cm/sec)
50
End diastolic
velocity
Controls
Severe
hypogonadism
After T
treatment
0
Controls
Severe
hypogonadism
After T treatment
Control (DE psychogène) vs Hypogonadisme vs Hypogonadisme traité
Testo = 5.8 1.1 ng/ml
Testo = 0.9 0.3 ng/ml
Testo = 4.7 2.1 ng/ml
Foresta et al. J Urol 2004;171:2358
Effets des androgènes sur les
tissus érectiles

Régulation de la synthèse des
Phosphodiestérases.

Normalisation de la réponse au iPDE5
Zhang et al Eur Urol 2005
Récepteur des androgènes
Système nerveux central
 Endothélium
 Cellules musculaires lisses.
 Variabilité de sensibilité

Interindividuelle
 Génétiquement déterminée.

NH2-
Zn2+
Zn2+
LES SYMPTOMES ET SIGNES CLINIQUES
Humeur
Depression
Irritabilité
Troubles
sommeil
Fonction
Cognitif
Dysf.
SexSex.
Masse maigre
Masse grasse
Cardio Obesité
Muscle
Force
Lipides
Diabète
Fatigue
Os
Insuline
­vasc
 DMO
Fracture
Hypertension
Athérosclerose
Insuffisance
coronaire
SYMPTOMES ET SIGNES
Corrélation avec T:
• érections nocturnes
+
• libido
• réduction d’activité
• fatigue
• défaut de concentration
• dysfonction érectile
Arnott JM & al, The Endocrine Society 2006, #OR5-4
Zitzmann M & al, JCEM, 2006
Syndrome de Déficit en Testostérone
lié à l’âge

Clinique:

Signes spécifiques:




Signes peu spécifiques:





Libido diminuée
Dysfonction Érectile
Ostéoporose
Asthénie, diminution des performances physiques
Troubles du sommeil et humeur dépressive
Perte de mémoire et des capacités de concentration.
Augmentation de l’IMC et de la masse grasse. Anémie
Biochimique:

Testostérone totale : < 3ng/ml (2,5 – 3,5) (entre 7-11h)

Testostérone libre calculée: < 65 pg/ml, Testo Biodisponible < Nle
Bhasin et al J Clin Endocrinol Metab 2006
(http://www.issam.ch/freetesto.hm)
Prévalence du SDT

Prévalence du SDT: 30-80 ans



Prévalence : 6 %
Incidence: 12 nx cas/1000/an
Augmente avec l’âge
40
Probabilité SDT(%)
30
20
10


Pas de différence ethnique
Pop. à risque:



0
30
40
50
60
70
80
Synd. Métabolique : RR: 2,5
Diabétiques
Hommes infertiles
Corona et al Eur Urol 2006, Kaplan et al J Urol 2006; Araujo et al J Clin Endocrinol Metab 2204 and 2007
Syndrome clinique et biologique
50-80 ans N=606
30-50 ans N=869
Symptômes
30,8%
Symptômes
18,8%
6,6
5,4
8,4
4,2
0,1
10,6
2,1
1,5
6,1
7
1,9
Araujo et al J Clin Endocrinol Metab 2007
Symptômes
Testo totale < Nle
Testo libre < Nle
Quel bilan ?
Testostérone Totale, libre
calculée, biodisponible.
Prolactine, LH, FSH ?
Quel(s) dosage(s) ?
Monsieur Gransec, 57 ans, 1,82m, 72kg.
 DID : insuline, Rénitec ®, Tahor®
 Atcd : Traumatisme Cranien épilepsie
partiel ttt Tégretol®
 Diminution du désir sexuel, dysfonction
érectile, érection ne tenant pas,
espacement des rapports (<1 tentative par
mois).
 Testosterone totale = 27 nmol/l (10-30)

Quel(s) dosage(s)

SHBG : 75 nmol/l (17-47)
BMI : 21,7
 Tégrétol : effet hépatique.

Testo BioD : 1,12 nmol/l (2,25-10)
 FSH 16,5 UI/l (<11) – LH 9,3 UI/l (<9)
 PRL = 10,2 ng/ml (<20)

Quel(s) dosage(s)
Monsieur Petitgros : 63 ans, 1,63m, 87kg
 DNID, Metformine, Amarel, Renitec, Tahor
 Dysfonction érectile s’aggravant progressivement avec pénétration difficile
depuis 4-6 mois.
 Testosterone totale : 7,2 nmol/l (10-30)

Quel(s) dosage(s)
SHBG = 12 nmol/l (17-47)
 Testo Biodisponible = 2,5 nmol/l (2,25-10)
 FSH = 5,3 (<11) LH = 6,7 (<9)
 PRL = 12 ng/ml (<20)

Méthodes dosage de la testostérone

Testostérone totale
Homme jeune, de poids normal, ne prenant pas de
médicament, en bonne santé

Testostérone totale + SHBG (+ albumine)
 Testostérone libre calculée
 Testosterone biodisponible calculée

Testostérone biodisponible


Précipitation par le sulfate d’ammonium
Testostérone libre


Dialyse à l’équilibre : recherche
kits commerciaux : validité ???
Risques du SDT lié à l’âge

Augmentation de la mortalité globale et par
causes cardiovasculaires.
J Clin Endocrinol Metab 2008; 93(1) 68­75
Faut il dépister le déficit en
testostérone ?
Quand, chez qui ?
DOSER LA TESTOSTERONE CHEZ LES HOMMES LES
PLUS SUSCEPTIBLES D’AVOIR UNE TESTOSTERONE ABAISSEE:
Symptômes sexuels
 Obésité abdominale
 Diabète
 Syndrome métabolique
 Activité physique réduite

Le couple

Hommes:





Femmes:







DE: 37% (90%)
Manque d’intérêt: 28% ( 65%)
EP:28% (71%)
Anorgasmie: 20% (73%)
Manque d’intérêt: 43% (61%)
Défaut de lubrification: 39% (68%)
Anorgasmie: 34% (59%)
Manque de plaisir: 23% (64%)
Douleur (pénétration): 17% (97%)
38% des hommes et 22% des femmes ont parlé de sexualité avec
un médecin.
14% des hommes et 1% des femmes utilisent un médicament ou un
« supplément » pour améliorer leur sexualité.
Le couple face au déficit
androgénique
Désir sexuel hypoactif = Dysfonction la plus fréquente



Déficit en testostérone = Diminution du désir sexuel ?
Pas toujours: 1patient sur 2 avec T < 10nmol/l ne rapporte
pas de diminution du désir sexuel.
Les hommes souffrant de libido diminuée ont un T
moyenne plus basse que les autres.
Les hommes infidèles ont en moyenne une T plus élevée
que les hommes fidèles. (+ stress professionnel, + conflit
dans le couple ou famille)
Corona et al IJIR 2004 & Int J androl 2005
Le couple face au déficit
androgénique

Facteurs associés à une diminution du désir dans
le couple:







Relation conflictuelle
Relation de couple prolongée
Maladie chez le partenaire
HSD chez la (le) partenaire
Insatisfaction dans la vie professionnelle ou familiale.
Hyperprolactinémie RR:7,5 (2,5-22) (<2%)
Hypotestostéronémie RR: 1,5 (1,1-1,9) (23%)
Corona et al IJIR 2004 & Int J androl 2005
Dysfonctions sexuelles
masculines

Troubles du Désir et de l’excitabilité:


Dysfonction érectile: « la plus gênante »


Impossibilité persistante ou récidivante d’obtenir ou de maintenir une érection suffisante pour permettre une activité
sexuelle.
Troubles de l’éjaculation: « les plus fréquents »


Diminution ou absence d’intérêt pour la sexualité, de fantasmes ou de désir en réponse à une stimulation.
Diminution volume, douleurs, anéjaculation, éjaculation prématurée.
Troubles de l’orgasme: « les moins connus »

Hypo ou anorgasmie
Dysfonctions sexuelles
Féminines
 Désir

Sexuel Hypoactif:
Insuffisance ou absence persistante ou récurrente de désir
d’activité sexuelle solitaire ou avec partenaire(s)et/ou de fantasmes sexuels-conscients et excitants et responsable
d’une souffrance personnelle.
 Troubles de l’excitation sexuelle.

Difficulté ou incapacité persistante ou récurrente à percevoir ou
conserver,un niveau d’excitation psychique et/ou physique, habituellement associées mais pouvant être dissociée,et responsable
d’une souffrance personnelle.
 Les

insuffisances orgasmiques:
Absence, retardé, insatisfaisant.
Faut- il doser la testostérone
chez la femme ?
Traitement par la Testostérone



Restaurer une testostéronémie normale.
Prescription initiale par Endoc, Urol, Gynéco.
CI:

Cancer de la prostate: sauf rémission complète après un
intervalle prudent… Ca Sein, IC.

Relatives : HBP avec TUBA marqués, Polyglobulie, Apnées du sommeil,
Prolactinome.
Formes Galéniques:





IM: Androtardyl, Nebido
Oral: Pantestone
Gels: Androgel, Fortigel
Patchs: TestoPatch.
Surveillance: Clinique, Testo, PSA, Htc.
Wang Nieschlag et al Official Recommandations of ISSAM, ISA, EAU, EAA, ASA 2008
Testostérone en monothérapie


Testo vs Placébo: Jain et al J Urol 2000
Métaanalyse de 16 études.





Amélioration désir, motivation, satisfaction…
Amélioration de la FE: 65% vs 16%
Trans dermique > IM > oral
Les améliorations de la FE sont le plus
souvent modérées.
La testostérone ne suffit pas, le plus
souvent, à restaurer une FE normale: +iPDE5
Questions ?
Quand débuter la testostérone ?
Avant, en même temps ou après (l’échec) des ipDE5 ?


Combien de temps traiter ?

Qu’arrêter ipDE5 ou Testo ?
Rétablir une activité sexuelle !
La sexualité augmente la
testostérone
Effet de la sexualité sur la testostérone
Chez l ’animal mâle : la présence de femelles et les relations sexuelles augmentent la LH et la testotérone.
Signoret & Balthazart, In La reproduction chez les mammifères et l ’homme, éditions INRA
Effet de la sexualité sur la testostérone
Chez l’homme : augmentation de la testostérone pendant un film sexuellement explicite.
Stoléru et al. LH pulsatile secretion and testosterone blood levels are
influenced by sexual arousal in human males. Psychoneuroendocrinology,
1993 ; 18 : 205-218
Effet de la sexualité sur la testostérone
Chez l’homme :
augmentation de la
testostérone
à la reprise de
l’activité sexuelle après traitement non
hormonal de
troubles de
l ’érection.
Jannini et al. Lack of sexual
activity from erectile
dysfunction is associated with
a reversible reduction in serum
testosterone. Int J Androl, 1999
; 22 : 385-392
Effet de la sexualité sur la testostérone
Augmentation de la testostérone à la reprise de l’activité sexuelle grâce au traitement par les IPDE5.
Totale Testosterone (nmol/l)
30
25
Sildenafil 50 m g
Tadalafil 20 m g
20
*
*
15
10
5
0
Before
After
Carosa et al. Type V phosphodiesterase inhibitor treatments for erectile
dysfunction increase testosterone levels. Clin Endocrinol, 2004 ; 61 : 382-386
Amélioration de la réponse aux
IPDE5 par la testostérone
Shabsigh et al, J Urol:2004;172:658
IPDE5 (ICC) et/ou Testo
Plus la testostérone est basse : meilleur
sera l’effet du traitement androgénique.
 Plus il y aura d’autres facteurs d’altération sexuelle, plus il y aura besoin de
traitement pro-erectile
En pratique,
 Testo franchement basse : d’abord Testo
 Testo limite : d’abord IPDE5 puis si insuffisant, traitement androgénique.

Le couple face au blocage
androgénique dans le cadre
du traitement d’un cancer de la prostate.
Cancer de la Prostate
Problème de santé publique

63 000 nouveaux cas en 2005 (1er cancer en fréquence)

33,9% des cancers masculins

Augmentation annuelle moyenne : 8,5 % entre 2000 et
2005

1 homme sur 6 entre 60-79 ans

Age médian : 71 ans
 (0,3 % avant 50 ans - 45 % après 75 ans )

2ème cause de décès par cancer chez l’homme, 4ème dans la population

Coût : 600 à 700 millions €/an
Répartition des cas de Cancers
Prostate
33%
32%
Sein
Poumon et bronches
13%
12%
Poumon & bronches
Colon & rectum
11%
11%
Colon & rectum
Vessie
6%
6%
Utérus
Mélanome
4%
4%
Ovaire
Lymphome NH
4%
4%
Lymphome NH
Rein
3%
4%
Mélanome
ORL
3%
3%
Thyroide
Leucémie
3%
2%
Pancréas
Pancréas
2%
2%
Vessie
18%
20%
autres
autres
*Excludes basal and squamous cell skin cancers and in situ carcinomas except urinary bladder.
Source: American Cancer Society, 2004.
Répartition des décès par cancer
Poumons & bronches 32%
25%
Poumons & Bronches
Prostate
10%
15%
Sein
Colon & rectum
10%
10%
Colon & rectum
Pancréas
5%
6%
Ovaire
Leucémie
5%
6%
Pancréas
Lymphome NH
4%
4%
Leucémie
3%
Lymphome NH
3%
Utérus
2%
Myélome
SNC
Oesophage
4%
Foie
3%
Vessie
3%
2%
Rein
3%
24%
Autres
21%
Source: American Cancer Society, 2004.
Autres
Histoire Naturelle du Cancer de la Prostate
30% des hommes de 30-39 ans ont des foyer de néoplasie intra épithéliale (PIN)
40% des PIN évoluent vers un Cancer Prostatique
L’évolution du cancer localisé vers la mort se fait sur 10 à 15 ans
Normal
PIN BG
10-20 ans
PIN HG
Carcinome
1-10 ans 10-30 ans
Progression
Infra-clinique
10-15 ans
Progression
clinique
Fenêtre de curabilité
†
Traitement du Cancer de la
Prostate Métastatique
Recommandations AFU


Délais médian d’échappement à l’hormonothérapie : 2 ans [1­15 ans]
Médiane de survie des patients homonoréfractaires : 18 à 24 mois
Recommandation AFU
Traitement adjuvant du
Cancer de la prostate à Haut risque
Reco AFU 2007
HORMONOTHERAPIE DU CANCER DE
LA PROSTATE
 Supprimer la sécrétion de testostérone
 Castration chirurgicale : orchidectomie bilatérale = pulpectomie
 Castration chimique : administration d'analogues de la Gn-RH (stimulation continue des
récepteurs hypophysaires de la Gn-RH = inhibition de la sécrétion de FSH/LH)
Peptides de synthèse
- triptoréline
Décapeptyl®
- leuproréline
- goséréline
- buséréline
Enantone® Eligard ®
Zoladex®
Bigonist®
1986
1988
1987
1993
voie IM ou SC
 Antiandrogènes
Inhibition compétitive de l’action de la DHT sur les récepteurs des androgènes
- non stéroïdiens
flutamide
nilutamide
bicalutamide
Eulexine®
Anandron®
Casodex ®
1986
1986
1995
Androcur®
1980
- stéroïdien
acétate de cyprotérone
Souvent en co-prescription avec les inhibiteurs : blocage androgénique complet
Quel traitement – Quels Patients?
Sexualité des Hommes atteints
d’un cancer de la prostate avant tout traitement
D+ Act+ E+
D+ Act+ ED+ Act- ED- Act- E-
Blocage androgénique
D+ Act+ E+
D+ Act+ ED+ Act- ED- Act- E-
Traitement local
DE plus fréquente chez les patients avant BAC: 56 vs 36%
Qui sont en général 5-8 ans plus âgés.
Potocky et al JNCI 2002
EFFETS SECONDAIRES DES
AGONISTES DE LA LHRH
PERTE DE LA LIBIDO
DYSFONCTION ERECTILE
BOUFFEES DE CHALEURS
SYNDROME METABOLIQUE
FATIGUE
ANEMIE
OSTEOPOROSE
TROUBLES COGNITIFS et DE L‛HUMEUR
1 an après le traitement
100
90
80
70
60
50
40
30
20
10
0
BAC
TT Local
perte du désir
Sexuellement
inactif
Impuissant
Génés par les
problèmes
sexuels
Synthèse DSM et BA
Age moyen : 71 ans
 DSM pré-existante: 30-55%
 Après Traitement

Altération du Désir sexuel: 75 à 95 %
 Dysfonction érectile : 70%
 Un problème gênant pour 20 à 40%
 Pas de différence significative

 Orchidectomie
= Analogues LHRh.
DiBlasio et al BJUInt 2008
Fonctions sexuelles





Testostérone: conditionneur central et
périphérique de l’érection.
Désir: diminué puis quasiment nul
Excitabilité: persiste mais seuil s’élève progressivement.
Érections:
 Disparition des érection nocturnes
 Persistance des érections en réponse à une
stimulation qui s’altèrent progressivement.
Raccourcissement du pénis.
La maladie est un facteur de dysfonction sexuelle
dans le couple
Tessler Lindau et al NEJM 2007
Sexualité sans testostérone ?
Hypogonadismes profonds du sujet jeune :
erection possible si stimulation sexuelle
intense.
Compagne sexuellement active
Vidéo érotiques

Érections et hypogonadisme
Control: 39.5 [22-59] ans
Hypogonad: 29.3 [21-64] ans
Les érections
nocturnes sont
androgènodépendantes
Les érections induites
(vidéo érotique)
ne sont pas androgénodépendantes
Une stimulation
sexuelle intense
peut compenser le
déficit en
testostérone
Carani et al. Psychoneuroendocrinology, 1992;6:647
Testo=0,62 0,15 ng/ml
Stimulation visuelle & hypogonadisme
% increase penile
circumference
60
% Increase penile circumference
50
mins Rigidity grater than 60%
% Rigidity
120
100
*
40
mins Rigidity greater
Than 60%
% Rigidity
35
30
*
80
25
60
20
40
10
20
5
0
0
0
Controls
Severe
hypogonadism
After T
treatment
*
20
30
15
10
Controls
Severe
hypogonadism
After T
treatment
Controls
Severe
hypogonadism
After T
treatment
Control (DE psychogène) vs Hypogonadisme vs Hypogonadisme traité
Testo=5.8 1.1 ng/ml
Testo=0.9 0.3 ng/ml
Testo=4.7 2.1 ng/ml
Foresta et al. Role of androgens in erectile function. J Urol 2004;171:2358
Suppression de la testostérone et désir sexuel
Délinquants sexuels
9
700
8
Testosterone
600
Intensity of sexual desire
and symptoms score
serum testosterone (ng/dl)
800
500
400
300
200
6
5
4
3
2
100
1
0
0
0
12
24
36
Months of triptorelin therapy
48
Sexual desire
7
0
12
24
36
48
Months of triptorelin therapy
Rösler et al. Treatment of men with paraphilia with a long-acting analogue of
gonadotropin-releasing hormone. New Engl J Med, 1998 ; 338 : 416-422
Hommes jeunes
Suppression de la testostérone et désir sexuel
Cancer de la prostate
Basaria S et al.,
Long-term effects of androgen
deprivation therapy in cancer
prostate patients.
Clin Endocrinol 2002;56:779
Il faut tenir compte des autres causes d’altération du désir,
en particulier des altérations secondaires aux troubles de l’érection …
Hommes âgés
Solutions thérapeutiques
Les anti-androgènes non-stéroidiens

Meilleur profil de tolérance sexuelle



Maintien du désir et des capacité érectiles
Diminution progressive
1/3 après 3 ans de traitement. (Bicalutamide)
Iversen et al. BJU Int. 2001 , Moul et al. Eur Urol 2003



AANS > ANS et castration
Gynécomastie + douleurs 50%
Indications : manque de recul


Néoadjuvant ou adjuvant au Tt Local dans les groupes à risque.
BA chez les patients avec un CaP M+.
Blocage Androgénique Intermittent

Pas de Tt entre PSA= 0,2 et 4 (PR) ou 10 ng/ml
De La Taille A. et al BJU Int. 2003

PSA indétectable pdt 1 an sous BA: bon candidats
Strum et al. Oncologist. 2000

Résultats carcinologiques satisfaisants à 5 ans.
Lane et al 2004 Urol Int. 2004

Normalisation de la T après arrêt du BAC: 7 mois en
moyenne (1-58) en fonction du temps sous Tt. (75%
normalisés après 1 an)
Nejat et al. J Urol. 2000

Sexualité :


Amélioration désir et érections: 29% vs 9% à 12 mois.
30% ne normalisent jamais leur testostérone.
Soins de support en
Onco-Sexologie
Prévenir, Anticiper la demande,
Traiter les symptômes.
Prendre en charge le couple.
1­ Identifier les symptômes !!!
Pourcentage de symptômes identifiés par les médecins en comparaison avec les symptômes rapportés par les patients traités par chimiothérapie pour un cancer de la prostate (questionnaire QLQ­C30)
Physician identified
%
100
90
38
65
77
65
Physician missed
70
17
30
60
80
70
60
NO SEX
50
40
30
20
10
0
Fatigue
Pain
Dyspnea
Anorexia Nausea/ Diarrhea
Vomiting
Insomnia
Constipation
Fromme, E. K. et al. J Clin Oncol; 22:3485­3490 2004
Traitement de la dysfonction
érectile

iPDE5:





IIC: 2nd intention (11%)


Utilisés dans la majorité des cas: 72%
Efficaces chez environ 50% des patients.
Diminution de l’efficacité avec le temps et la perte du désir.
Utilisation pour prévenir la dégradation de la fonction
érectile ?
Perte de motivation pour la sexualité et la réalisation
des IIC.
Vacuum, Implants…..
Les pistes pharmacologiques:
Neuromédiateurs impliqués dans le
contrôle de la réponse sexuelle

Dopamine: activateur autonome, mouvement, attention

NA: excitation

Ocytocine: activateur autonome, attachement

Mélanocortine: désir, préférence.(mélanotan II)

Opioïdes: récompense

Endocannabinoides: sédation

Sérotonine: satiété (Flibansérine)

Testostérone, Prolactine et œstrogènes
Prise en charge sexologique
Pas de données…?
 Les pistes et les questions:

Un homme peut il avoir du désir sans
testostérone ?
 Comment élaborer un désir sexuel sans
testostérone ?
 Comment prendre en charge un homme qui a
perdu toute motivation pour la sexualité ?


Ces hommes, ces couples sont le plus
souvent abandonnés …sexologiquement.
Profils de patients

Mr Xe. 54 ans, chef d’entreprise, marié, sexuellement actif.






Cancer de la prostate localement avancé (cT3a), N-, à haut
risque (Gl 8) de récidive.
Prostatectomie radicale (pT3b N0 R1 M-), Radiothérapie +
Hormonothérapie adjuvante pendant 3 ans.
Erections conservées mais altérée post PR et RxT.
Disparition progressive de tout désir et des érections sous HT
après 6 mois.
Prise de poids, fatigue, dépression.
Demande à arrêter le traitement à chaque consultation en raison
des effets secondaires.
Profil de patients




Mr Ze, 61 ans, Médecin, célibataire, très actif
sexuellement. Cancer localement avancé.
Indication de radiothérapie associée à une
hormonothérapie de 3 ans.
Après 3 mois d’hormonothérapie, demande à changer de traitement en raison des effets
secondaires sexuels et sur l’humeur.
Préfère mourir que de vivre comme ça.