Effet de la sexualité sur la testostérone
Transcription
Effet de la sexualité sur la testostérone
2èmes Assises de Sexologie et de Santé Sexuelle AIHUS - SFSC Le couple et le déficit androgénique Modérateur: Hervé Lejeune Intervenants : Pierre Costa – Stéphane Droupy Avec le soutien des laboratoires Solvay Pharma Syndrome de Déficit en Testostérone lié à l’âge « andropause » Syndrome de Déficit en Testostérone lié à l’âge Definition: Syndrome clinique et biochimique associé à l’avancée en âge et caractérisé par des symptômes et un déficit en testostérone sérique (au dessous des valeurs normales chez l’homme jeune). Il peut être responsable une altération significative de la qualité de vie et affecter de manière néfaste la fonction de plusieurs organes. Wang Nieschlag et al Official Recommandations of ISSAM, ISA, EAU, EAA, ASA 2008 POURQUOI ? Hypothalamus LHRH Hypophyse Origine centrale Pulses de LH plus fréquents et moins amples avec atténuation du rythme circadien LH Origine périphérique Diminution: • du nombre des cellules de Leydig • de leur réactivité à la stimulation par la LH Conséquences sur les fonctions sexuelles Testostérone: Conditionneur central et périphérique de la réponse sexuelle Régions cérébrales activées par l’excitation sexuelle chez l’homme. Régions androgénodépendantes Stoléru et al. Neuroanatomical correlates of visually evoked sexual arousal in human males. Arch Sex Behavior, 1999 ; 28 : 1-21 Répartition des neurones possédant un récepteur à la testostérone Chez le Distribution de RA comptage de neurones RA-contenants 250 200 DH X I ML VH 150 100 50 0 L1 L2 L3 L4 L5 Niveaux de la moelle épinière L6 S1 Répartition des neurones possédant un récepteur à la testostérone Chez la Au niveau spinal Contrôle des organes pelviens Effets des androgènes sur la vascularisation du pénis Echo Doppler des artères caverneuses & hypogonadisme (10μg PgE1 – 20μg PgE1 + 1mg Phentolamine) Peak systolic velocity * RI 1,4 * 8 40 1 4 0,8 2 20 0,6 0 10 0,4 -2 0,2 -4 0 Controls Severe hypogonadism After T treatment * 1,2 6 30 Resistive Index EDV (cm/sec) 10 PSV (cm/sec) 50 End diastolic velocity Controls Severe hypogonadism After T treatment 0 Controls Severe hypogonadism After T treatment Control (DE psychogène) vs Hypogonadisme vs Hypogonadisme traité Testo = 5.8 1.1 ng/ml Testo = 0.9 0.3 ng/ml Testo = 4.7 2.1 ng/ml Foresta et al. J Urol 2004;171:2358 Effets des androgènes sur les tissus érectiles Régulation de la synthèse des Phosphodiestérases. Normalisation de la réponse au iPDE5 Zhang et al Eur Urol 2005 Récepteur des androgènes Système nerveux central Endothélium Cellules musculaires lisses. Variabilité de sensibilité Interindividuelle Génétiquement déterminée. NH2- Zn2+ Zn2+ LES SYMPTOMES ET SIGNES CLINIQUES Humeur Depression Irritabilité Troubles sommeil Fonction Cognitif Dysf. SexSex. Masse maigre Masse grasse Cardio Obesité Muscle Force Lipides Diabète Fatigue Os Insuline vasc DMO Fracture Hypertension Athérosclerose Insuffisance coronaire SYMPTOMES ET SIGNES Corrélation avec T: • érections nocturnes + • libido • réduction d’activité • fatigue • défaut de concentration • dysfonction érectile Arnott JM & al, The Endocrine Society 2006, #OR5-4 Zitzmann M & al, JCEM, 2006 Syndrome de Déficit en Testostérone lié à l’âge Clinique: Signes spécifiques: Signes peu spécifiques: Libido diminuée Dysfonction Érectile Ostéoporose Asthénie, diminution des performances physiques Troubles du sommeil et humeur dépressive Perte de mémoire et des capacités de concentration. Augmentation de l’IMC et de la masse grasse. Anémie Biochimique: Testostérone totale : < 3ng/ml (2,5 – 3,5) (entre 7-11h) Testostérone libre calculée: < 65 pg/ml, Testo Biodisponible < Nle Bhasin et al J Clin Endocrinol Metab 2006 (http://www.issam.ch/freetesto.hm) Prévalence du SDT Prévalence du SDT: 30-80 ans Prévalence : 6 % Incidence: 12 nx cas/1000/an Augmente avec l’âge 40 Probabilité SDT(%) 30 20 10 Pas de différence ethnique Pop. à risque: 0 30 40 50 60 70 80 Synd. Métabolique : RR: 2,5 Diabétiques Hommes infertiles Corona et al Eur Urol 2006, Kaplan et al J Urol 2006; Araujo et al J Clin Endocrinol Metab 2204 and 2007 Syndrome clinique et biologique 50-80 ans N=606 30-50 ans N=869 Symptômes 30,8% Symptômes 18,8% 6,6 5,4 8,4 4,2 0,1 10,6 2,1 1,5 6,1 7 1,9 Araujo et al J Clin Endocrinol Metab 2007 Symptômes Testo totale < Nle Testo libre < Nle Quel bilan ? Testostérone Totale, libre calculée, biodisponible. Prolactine, LH, FSH ? Quel(s) dosage(s) ? Monsieur Gransec, 57 ans, 1,82m, 72kg. DID : insuline, Rénitec ®, Tahor® Atcd : Traumatisme Cranien épilepsie partiel ttt Tégretol® Diminution du désir sexuel, dysfonction érectile, érection ne tenant pas, espacement des rapports (<1 tentative par mois). Testosterone totale = 27 nmol/l (10-30) Quel(s) dosage(s) SHBG : 75 nmol/l (17-47) BMI : 21,7 Tégrétol : effet hépatique. Testo BioD : 1,12 nmol/l (2,25-10) FSH 16,5 UI/l (<11) – LH 9,3 UI/l (<9) PRL = 10,2 ng/ml (<20) Quel(s) dosage(s) Monsieur Petitgros : 63 ans, 1,63m, 87kg DNID, Metformine, Amarel, Renitec, Tahor Dysfonction érectile s’aggravant progressivement avec pénétration difficile depuis 4-6 mois. Testosterone totale : 7,2 nmol/l (10-30) Quel(s) dosage(s) SHBG = 12 nmol/l (17-47) Testo Biodisponible = 2,5 nmol/l (2,25-10) FSH = 5,3 (<11) LH = 6,7 (<9) PRL = 12 ng/ml (<20) Méthodes dosage de la testostérone Testostérone totale Homme jeune, de poids normal, ne prenant pas de médicament, en bonne santé Testostérone totale + SHBG (+ albumine) Testostérone libre calculée Testosterone biodisponible calculée Testostérone biodisponible Précipitation par le sulfate d’ammonium Testostérone libre Dialyse à l’équilibre : recherche kits commerciaux : validité ??? Risques du SDT lié à l’âge Augmentation de la mortalité globale et par causes cardiovasculaires. J Clin Endocrinol Metab 2008; 93(1) 6875 Faut il dépister le déficit en testostérone ? Quand, chez qui ? DOSER LA TESTOSTERONE CHEZ LES HOMMES LES PLUS SUSCEPTIBLES D’AVOIR UNE TESTOSTERONE ABAISSEE: Symptômes sexuels Obésité abdominale Diabète Syndrome métabolique Activité physique réduite Le couple Hommes: Femmes: DE: 37% (90%) Manque d’intérêt: 28% ( 65%) EP:28% (71%) Anorgasmie: 20% (73%) Manque d’intérêt: 43% (61%) Défaut de lubrification: 39% (68%) Anorgasmie: 34% (59%) Manque de plaisir: 23% (64%) Douleur (pénétration): 17% (97%) 38% des hommes et 22% des femmes ont parlé de sexualité avec un médecin. 14% des hommes et 1% des femmes utilisent un médicament ou un « supplément » pour améliorer leur sexualité. Le couple face au déficit androgénique Désir sexuel hypoactif = Dysfonction la plus fréquente Déficit en testostérone = Diminution du désir sexuel ? Pas toujours: 1patient sur 2 avec T < 10nmol/l ne rapporte pas de diminution du désir sexuel. Les hommes souffrant de libido diminuée ont un T moyenne plus basse que les autres. Les hommes infidèles ont en moyenne une T plus élevée que les hommes fidèles. (+ stress professionnel, + conflit dans le couple ou famille) Corona et al IJIR 2004 & Int J androl 2005 Le couple face au déficit androgénique Facteurs associés à une diminution du désir dans le couple: Relation conflictuelle Relation de couple prolongée Maladie chez le partenaire HSD chez la (le) partenaire Insatisfaction dans la vie professionnelle ou familiale. Hyperprolactinémie RR:7,5 (2,5-22) (<2%) Hypotestostéronémie RR: 1,5 (1,1-1,9) (23%) Corona et al IJIR 2004 & Int J androl 2005 Dysfonctions sexuelles masculines Troubles du Désir et de l’excitabilité: Dysfonction érectile: « la plus gênante » Impossibilité persistante ou récidivante d’obtenir ou de maintenir une érection suffisante pour permettre une activité sexuelle. Troubles de l’éjaculation: « les plus fréquents » Diminution ou absence d’intérêt pour la sexualité, de fantasmes ou de désir en réponse à une stimulation. Diminution volume, douleurs, anéjaculation, éjaculation prématurée. Troubles de l’orgasme: « les moins connus » Hypo ou anorgasmie Dysfonctions sexuelles Féminines Désir Sexuel Hypoactif: Insuffisance ou absence persistante ou récurrente de désir d’activité sexuelle solitaire ou avec partenaire(s)et/ou de fantasmes sexuels-conscients et excitants et responsable d’une souffrance personnelle. Troubles de l’excitation sexuelle. Difficulté ou incapacité persistante ou récurrente à percevoir ou conserver,un niveau d’excitation psychique et/ou physique, habituellement associées mais pouvant être dissociée,et responsable d’une souffrance personnelle. Les insuffisances orgasmiques: Absence, retardé, insatisfaisant. Faut- il doser la testostérone chez la femme ? Traitement par la Testostérone Restaurer une testostéronémie normale. Prescription initiale par Endoc, Urol, Gynéco. CI: Cancer de la prostate: sauf rémission complète après un intervalle prudent… Ca Sein, IC. Relatives : HBP avec TUBA marqués, Polyglobulie, Apnées du sommeil, Prolactinome. Formes Galéniques: IM: Androtardyl, Nebido Oral: Pantestone Gels: Androgel, Fortigel Patchs: TestoPatch. Surveillance: Clinique, Testo, PSA, Htc. Wang Nieschlag et al Official Recommandations of ISSAM, ISA, EAU, EAA, ASA 2008 Testostérone en monothérapie Testo vs Placébo: Jain et al J Urol 2000 Métaanalyse de 16 études. Amélioration désir, motivation, satisfaction… Amélioration de la FE: 65% vs 16% Trans dermique > IM > oral Les améliorations de la FE sont le plus souvent modérées. La testostérone ne suffit pas, le plus souvent, à restaurer une FE normale: +iPDE5 Questions ? Quand débuter la testostérone ? Avant, en même temps ou après (l’échec) des ipDE5 ? Combien de temps traiter ? Qu’arrêter ipDE5 ou Testo ? Rétablir une activité sexuelle ! La sexualité augmente la testostérone Effet de la sexualité sur la testostérone Chez l ’animal mâle : la présence de femelles et les relations sexuelles augmentent la LH et la testotérone. Signoret & Balthazart, In La reproduction chez les mammifères et l ’homme, éditions INRA Effet de la sexualité sur la testostérone Chez l’homme : augmentation de la testostérone pendant un film sexuellement explicite. Stoléru et al. LH pulsatile secretion and testosterone blood levels are influenced by sexual arousal in human males. Psychoneuroendocrinology, 1993 ; 18 : 205-218 Effet de la sexualité sur la testostérone Chez l’homme : augmentation de la testostérone à la reprise de l’activité sexuelle après traitement non hormonal de troubles de l ’érection. Jannini et al. Lack of sexual activity from erectile dysfunction is associated with a reversible reduction in serum testosterone. Int J Androl, 1999 ; 22 : 385-392 Effet de la sexualité sur la testostérone Augmentation de la testostérone à la reprise de l’activité sexuelle grâce au traitement par les IPDE5. Totale Testosterone (nmol/l) 30 25 Sildenafil 50 m g Tadalafil 20 m g 20 * * 15 10 5 0 Before After Carosa et al. Type V phosphodiesterase inhibitor treatments for erectile dysfunction increase testosterone levels. Clin Endocrinol, 2004 ; 61 : 382-386 Amélioration de la réponse aux IPDE5 par la testostérone Shabsigh et al, J Urol:2004;172:658 IPDE5 (ICC) et/ou Testo Plus la testostérone est basse : meilleur sera l’effet du traitement androgénique. Plus il y aura d’autres facteurs d’altération sexuelle, plus il y aura besoin de traitement pro-erectile En pratique, Testo franchement basse : d’abord Testo Testo limite : d’abord IPDE5 puis si insuffisant, traitement androgénique. Le couple face au blocage androgénique dans le cadre du traitement d’un cancer de la prostate. Cancer de la Prostate Problème de santé publique 63 000 nouveaux cas en 2005 (1er cancer en fréquence) 33,9% des cancers masculins Augmentation annuelle moyenne : 8,5 % entre 2000 et 2005 1 homme sur 6 entre 60-79 ans Age médian : 71 ans (0,3 % avant 50 ans - 45 % après 75 ans ) 2ème cause de décès par cancer chez l’homme, 4ème dans la population Coût : 600 à 700 millions €/an Répartition des cas de Cancers Prostate 33% 32% Sein Poumon et bronches 13% 12% Poumon & bronches Colon & rectum 11% 11% Colon & rectum Vessie 6% 6% Utérus Mélanome 4% 4% Ovaire Lymphome NH 4% 4% Lymphome NH Rein 3% 4% Mélanome ORL 3% 3% Thyroide Leucémie 3% 2% Pancréas Pancréas 2% 2% Vessie 18% 20% autres autres *Excludes basal and squamous cell skin cancers and in situ carcinomas except urinary bladder. Source: American Cancer Society, 2004. Répartition des décès par cancer Poumons & bronches 32% 25% Poumons & Bronches Prostate 10% 15% Sein Colon & rectum 10% 10% Colon & rectum Pancréas 5% 6% Ovaire Leucémie 5% 6% Pancréas Lymphome NH 4% 4% Leucémie 3% Lymphome NH 3% Utérus 2% Myélome SNC Oesophage 4% Foie 3% Vessie 3% 2% Rein 3% 24% Autres 21% Source: American Cancer Society, 2004. Autres Histoire Naturelle du Cancer de la Prostate 30% des hommes de 30-39 ans ont des foyer de néoplasie intra épithéliale (PIN) 40% des PIN évoluent vers un Cancer Prostatique L’évolution du cancer localisé vers la mort se fait sur 10 à 15 ans Normal PIN BG 10-20 ans PIN HG Carcinome 1-10 ans 10-30 ans Progression Infra-clinique 10-15 ans Progression clinique Fenêtre de curabilité † Traitement du Cancer de la Prostate Métastatique Recommandations AFU Délais médian d’échappement à l’hormonothérapie : 2 ans [115 ans] Médiane de survie des patients homonoréfractaires : 18 à 24 mois Recommandation AFU Traitement adjuvant du Cancer de la prostate à Haut risque Reco AFU 2007 HORMONOTHERAPIE DU CANCER DE LA PROSTATE Supprimer la sécrétion de testostérone Castration chirurgicale : orchidectomie bilatérale = pulpectomie Castration chimique : administration d'analogues de la Gn-RH (stimulation continue des récepteurs hypophysaires de la Gn-RH = inhibition de la sécrétion de FSH/LH) Peptides de synthèse - triptoréline Décapeptyl® - leuproréline - goséréline - buséréline Enantone® Eligard ® Zoladex® Bigonist® 1986 1988 1987 1993 voie IM ou SC Antiandrogènes Inhibition compétitive de l’action de la DHT sur les récepteurs des androgènes - non stéroïdiens flutamide nilutamide bicalutamide Eulexine® Anandron® Casodex ® 1986 1986 1995 Androcur® 1980 - stéroïdien acétate de cyprotérone Souvent en co-prescription avec les inhibiteurs : blocage androgénique complet Quel traitement – Quels Patients? Sexualité des Hommes atteints d’un cancer de la prostate avant tout traitement D+ Act+ E+ D+ Act+ ED+ Act- ED- Act- E- Blocage androgénique D+ Act+ E+ D+ Act+ ED+ Act- ED- Act- E- Traitement local DE plus fréquente chez les patients avant BAC: 56 vs 36% Qui sont en général 5-8 ans plus âgés. Potocky et al JNCI 2002 EFFETS SECONDAIRES DES AGONISTES DE LA LHRH PERTE DE LA LIBIDO DYSFONCTION ERECTILE BOUFFEES DE CHALEURS SYNDROME METABOLIQUE FATIGUE ANEMIE OSTEOPOROSE TROUBLES COGNITIFS et DE L‛HUMEUR 1 an après le traitement 100 90 80 70 60 50 40 30 20 10 0 BAC TT Local perte du désir Sexuellement inactif Impuissant Génés par les problèmes sexuels Synthèse DSM et BA Age moyen : 71 ans DSM pré-existante: 30-55% Après Traitement Altération du Désir sexuel: 75 à 95 % Dysfonction érectile : 70% Un problème gênant pour 20 à 40% Pas de différence significative Orchidectomie = Analogues LHRh. DiBlasio et al BJUInt 2008 Fonctions sexuelles Testostérone: conditionneur central et périphérique de l’érection. Désir: diminué puis quasiment nul Excitabilité: persiste mais seuil s’élève progressivement. Érections: Disparition des érection nocturnes Persistance des érections en réponse à une stimulation qui s’altèrent progressivement. Raccourcissement du pénis. La maladie est un facteur de dysfonction sexuelle dans le couple Tessler Lindau et al NEJM 2007 Sexualité sans testostérone ? Hypogonadismes profonds du sujet jeune : erection possible si stimulation sexuelle intense. Compagne sexuellement active Vidéo érotiques Érections et hypogonadisme Control: 39.5 [22-59] ans Hypogonad: 29.3 [21-64] ans Les érections nocturnes sont androgènodépendantes Les érections induites (vidéo érotique) ne sont pas androgénodépendantes Une stimulation sexuelle intense peut compenser le déficit en testostérone Carani et al. Psychoneuroendocrinology, 1992;6:647 Testo=0,62 0,15 ng/ml Stimulation visuelle & hypogonadisme % increase penile circumference 60 % Increase penile circumference 50 mins Rigidity grater than 60% % Rigidity 120 100 * 40 mins Rigidity greater Than 60% % Rigidity 35 30 * 80 25 60 20 40 10 20 5 0 0 0 Controls Severe hypogonadism After T treatment * 20 30 15 10 Controls Severe hypogonadism After T treatment Controls Severe hypogonadism After T treatment Control (DE psychogène) vs Hypogonadisme vs Hypogonadisme traité Testo=5.8 1.1 ng/ml Testo=0.9 0.3 ng/ml Testo=4.7 2.1 ng/ml Foresta et al. Role of androgens in erectile function. J Urol 2004;171:2358 Suppression de la testostérone et désir sexuel Délinquants sexuels 9 700 8 Testosterone 600 Intensity of sexual desire and symptoms score serum testosterone (ng/dl) 800 500 400 300 200 6 5 4 3 2 100 1 0 0 0 12 24 36 Months of triptorelin therapy 48 Sexual desire 7 0 12 24 36 48 Months of triptorelin therapy Rösler et al. Treatment of men with paraphilia with a long-acting analogue of gonadotropin-releasing hormone. New Engl J Med, 1998 ; 338 : 416-422 Hommes jeunes Suppression de la testostérone et désir sexuel Cancer de la prostate Basaria S et al., Long-term effects of androgen deprivation therapy in cancer prostate patients. Clin Endocrinol 2002;56:779 Il faut tenir compte des autres causes d’altération du désir, en particulier des altérations secondaires aux troubles de l’érection … Hommes âgés Solutions thérapeutiques Les anti-androgènes non-stéroidiens Meilleur profil de tolérance sexuelle Maintien du désir et des capacité érectiles Diminution progressive 1/3 après 3 ans de traitement. (Bicalutamide) Iversen et al. BJU Int. 2001 , Moul et al. Eur Urol 2003 AANS > ANS et castration Gynécomastie + douleurs 50% Indications : manque de recul Néoadjuvant ou adjuvant au Tt Local dans les groupes à risque. BA chez les patients avec un CaP M+. Blocage Androgénique Intermittent Pas de Tt entre PSA= 0,2 et 4 (PR) ou 10 ng/ml De La Taille A. et al BJU Int. 2003 PSA indétectable pdt 1 an sous BA: bon candidats Strum et al. Oncologist. 2000 Résultats carcinologiques satisfaisants à 5 ans. Lane et al 2004 Urol Int. 2004 Normalisation de la T après arrêt du BAC: 7 mois en moyenne (1-58) en fonction du temps sous Tt. (75% normalisés après 1 an) Nejat et al. J Urol. 2000 Sexualité : Amélioration désir et érections: 29% vs 9% à 12 mois. 30% ne normalisent jamais leur testostérone. Soins de support en Onco-Sexologie Prévenir, Anticiper la demande, Traiter les symptômes. Prendre en charge le couple. 1 Identifier les symptômes !!! Pourcentage de symptômes identifiés par les médecins en comparaison avec les symptômes rapportés par les patients traités par chimiothérapie pour un cancer de la prostate (questionnaire QLQC30) Physician identified % 100 90 38 65 77 65 Physician missed 70 17 30 60 80 70 60 NO SEX 50 40 30 20 10 0 Fatigue Pain Dyspnea Anorexia Nausea/ Diarrhea Vomiting Insomnia Constipation Fromme, E. K. et al. J Clin Oncol; 22:34853490 2004 Traitement de la dysfonction érectile iPDE5: IIC: 2nd intention (11%) Utilisés dans la majorité des cas: 72% Efficaces chez environ 50% des patients. Diminution de l’efficacité avec le temps et la perte du désir. Utilisation pour prévenir la dégradation de la fonction érectile ? Perte de motivation pour la sexualité et la réalisation des IIC. Vacuum, Implants….. Les pistes pharmacologiques: Neuromédiateurs impliqués dans le contrôle de la réponse sexuelle Dopamine: activateur autonome, mouvement, attention NA: excitation Ocytocine: activateur autonome, attachement Mélanocortine: désir, préférence.(mélanotan II) Opioïdes: récompense Endocannabinoides: sédation Sérotonine: satiété (Flibansérine) Testostérone, Prolactine et œstrogènes Prise en charge sexologique Pas de données…? Les pistes et les questions: Un homme peut il avoir du désir sans testostérone ? Comment élaborer un désir sexuel sans testostérone ? Comment prendre en charge un homme qui a perdu toute motivation pour la sexualité ? Ces hommes, ces couples sont le plus souvent abandonnés …sexologiquement. Profils de patients Mr Xe. 54 ans, chef d’entreprise, marié, sexuellement actif. Cancer de la prostate localement avancé (cT3a), N-, à haut risque (Gl 8) de récidive. Prostatectomie radicale (pT3b N0 R1 M-), Radiothérapie + Hormonothérapie adjuvante pendant 3 ans. Erections conservées mais altérée post PR et RxT. Disparition progressive de tout désir et des érections sous HT après 6 mois. Prise de poids, fatigue, dépression. Demande à arrêter le traitement à chaque consultation en raison des effets secondaires. Profil de patients Mr Ze, 61 ans, Médecin, célibataire, très actif sexuellement. Cancer localement avancé. Indication de radiothérapie associée à une hormonothérapie de 3 ans. Après 3 mois d’hormonothérapie, demande à changer de traitement en raison des effets secondaires sexuels et sur l’humeur. Préfère mourir que de vivre comme ça.