9 REMISE EN ETAT 9.1 Vocation future du site
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9 REMISE EN ETAT 9.1 Vocation future du site
Ciments Calcia - Dossier de demande d’autorisation d’exploiter une carrière – Renouvellement Carrière de Ferrand - Commune de Cruas (07) - Etude d’impact 9 REMISE EN ETAT Conformément à l'article 12 de l’arrêté du 22 septembre 1994 modifié, l’exploitant est tenu de remettre en état le site affecté par son activité, compte tenu des caractéristiques essentielles du milieu environnant. La remise en état doit être achevée au plus tard à l’échéance de l’autorisation, sauf dans le cas de renouvellement de l’autorisation d’exploiter. Les travaux de remise en état doivent comporter au minimum les dispositions suivantes : 9.1 la mise en sécurité des fronts de taille, le nettoyage de l'ensemble des terrains et, d'une manière générale, la suppression de toutes les structures n'ayant pas d'utilité après la remise en état du site, l'insertion satisfaisante de l'espace affecté par l'exploitation dans le paysage, compte tenu de la vocation ultérieure du site. Vocation future du site Au niveau de Ferrand Sud, le but de la remise en état de la carrière est la restitution d’un milieu à vocation naturelle, avec la création de plusieurs structures d’habitats pour la faune et la flore. La remise en état de ce secteur sera réalisée au fur et à mesure de l’avancée de l’exploitation, dans les zones où les travaux d’extraction seront terminés. Une attention particulière sera portée à la remise en état de la partie est de la carrière, qui domine la plaine du Rhône et qui est la plus visible dans le paysage. Au niveau de la plateforme des installations au nord, la remise en état ne sera réalisée qu’à l’arrêt des travaux d’extraction de la carrière (en fin d’autorisation, si celle-ci n’est pas renouvelée par Ciments Calcia ou à la fin des futures autorisations si la carrière est prolongée au-delà des 30 ans demandés dans le présent dossier). Suivant les besoins de la commune et de la filière agricole du secteur, le secteur sud de la plateforme pourra être réaménagé en terrains agricoles tandis que la partie plane la plus au nord pourra être urbanisée en conservant certains bâtiments industriels. Cette dernière proposition dépend très fortement de la volonté de la municipalité qui sera en place lors de la fin de l’activité d’extraction de la carrière. Le type de cultures favorisées pour la remise en état agricole dépendra également de plusieurs facteurs : besoins agricoles lors de l’arrêt des travaux d’extraction et caractéristiques du sol agricole recréé. Les cultures aujourd’hui envisagées sont des vignes ou des arbres fruitiers. Dans le cas où l’actuelle plateforme des installations n’intéresserait pas la municipalité ou la filière agricole pour une urbanisation et une mise en culture, celle-ci serait réaménagée en un espace à vocation naturelle avec plantations. A noter que l’ancienne carrière de Ferrand Nord, située au-dessus de la plateforme des installations de la carrière, a déjà été réaménagée et sortie de l’emprise de l’autorisation actuelle. Cette remise en état a consisté à un retour à une vocation naturelle du site, avec talutage partiel de certains fronts et végétalisation. L’exploitation de l’ancienne carrière de Ferrand Nord et sa remise en état sont à l’origine d’une diversification des milieux naturels disponibles qui a profité à des espèces floristiques et faunistiques variées : un diagnostic réalisé par le bureau d’étude spécialisé en écologie ECOMED sur Ferrand Nord a permis d’identifier la présence du Cytise à longues grappes et de la Cotonnière dressée, ainsi que de plusieurs espèces d’insectes, d’oiseaux, de chiroptères, de reptiles et d’amphibiens. ATDx 251 Ciments Calcia - Dossier de demande d’autorisation d’exploiter une carrière – Renouvellement Carrière de Ferrand - Commune de Cruas (07) - Etude d’impact Le projet de remise en état du site a été défini avec le concours de Jean-Paul Durand et Vincent Prévost, Architectes-Paysagistes, qui ont travaillé sur l’intégration de la carrière dans le paysage. Le contenu intégral de cette étude est donné en annexe. Voir l'étude paysagère JP. Durand et V. Prévost (en annexe n°14) L’expertise du bureau d’études spécialisé en écologie ECOMED a également permis de définir certaines mesures en faveur de la faune et de la flore dans le cadre de ce projet de remise en état. Voir le volet naturel de l’étude d’impact ECOMED (en annexe n°11) Le projet de remise en état du site a été validé par la commune de Cruas. 9.2 Enjeux paysagers de la remise en état Cette partie est extraite de l’étude paysagère de JP. Durand et V. Prévost sur l’intégration de la carrière dans le paysage. Intention de projet La carrière de Cruas, de par ses dimensions et sa localisation, forme un monument qui se détache du profil de la montagne par sa minéralité au cœur des versants boisés. Le choix de conserver certains fronts à 30 m de hauteur permet de suivre le profil de la montagne en limitant les surfaces impactées, afin d’intégrer au mieux la carrière dans la forme du relief. La poursuite de l’exploitation vers l’intérieur du massif permet un réaménagement progressif de la façade sud-est visible de la plaine. Les experts paysagistes ayant travaillé sur le projet insistent sur le fait que la carrière ne doit pas être masquée par des travaux coûteux de retalutage et de revégétalisation linaires de l’ensemble du site, mais doit être intégrée comme un monument taillé dans le paysage. Ce parti-pris de conserver «en l’état» le cœur de la carrière est valorisé par le traitement subtil des limites et des contours, en particulier au niveau de la partie est la plus visible. Par ailleurs, la plateforme des installations au nord cherchera à s’intégrer au projet urbain et agricole de Cruas comme un moteur de développement local, à travers des intentions de réaménagement inspirées du paysage communal. Au terme de l’exploitation, la partie la mieux exposée du site pourra ainsi faire l’objet d’expérimentations agronomiques, notamment par une reconquête viticole ou arboricole des coteaux. Le secteur plat situé à l’extrémité nord de la plateforme présente un potentiel d’urbanisation, qui permettrait de préserver l’espace agricole de plaine menacé par l’étalement urbain de Cruas. ATDx 252 Ciments Calcia - Dossier de demande d’autorisation d’exploiter une carrière – Renouvellement Carrière de Ferrand - Commune de Cruas (07) - Etude d’impact Enjeux du projet Les principaux enjeux paysagers de la remise en état du site concernent : la valorisation de la géométrie pyramidale de la carrière le raccordement des fronts sud-est au terrain naturel (partie la plus visible depuis la plaine) la limitation de l’impact visuel des pistes la découpe du sommet de la carrière, en évitant une limite trop nette l’intégration de la plateforme des installations au nord qui ne sera réaménagée qu’en fin d’exploitation du site (espace agricole et d’urbanisation ou vocation naturelle avec plantations). La poursuite de l’exploitation de la carrière sera à l’origine d’une importante quantité de stériles, en particulier pour la partie sommitale du gisement et des pistes, constitués de matériaux de découverte argileux et de zones à silex. Même s’il est prévu une valorisation d’une grande partie de ces stériles à l’extérieur du site en tant que granulats, il sera nécessaire d’absorber un volume important de ce type de matériau dans les travaux de réhabilitation de la partie est durant les premières phases d’exploitation. INTEGRER LA PLATEFORME NORD : ESPACE AGRICOLE ET D’URBANISATION / OU VOCATION NATURELLE AVEC PLANTATIONS Figure 32 : Enjeux paysagers de la remise en état ATDx 253 Ciments Calcia - Dossier de demande d’autorisation d’exploiter une carrière – Renouvellement Carrière de Ferrand - Commune de Cruas (07) - Etude d’impact 9.3 Mise en sécurité des fronts d’exploitation Les fronts de taille de la carrière Ferrand Sud seront purgés et sécurisés dès qu’ils atteindront leur forme définitive. Ils ne présenteront pas de risque pour la population étant donné leur position reculée à l’intérieur du massif et la vocation naturelle du site. Seule la façade sud-est qui domine la voie ferrée peut présenter un risque : ce secteur a déjà été sécurisé et fera l’objet d’une remise en état avec talutages qui ne présentera pas de risque supplémentaire. La falaise dominant la plateforme des installations au nord a fait l’objet d’une sécurisation : purges et mise en place d’un merlon anti chute en pied. Lors du talutage partiel réalisé contre la falaise dans le cadre de la remise en état, un nouveau piège à cailloux sera créé en pied de falaise en respectant les préconisations du bureau d’études SAGE (Société Alpines de Géotechnique) qui a travaillé sur le risque de chutes de blocs au niveau de la plateforme des installations : réalisation d’un merlon de 3 m de hauteur renforcé avec des enrochements et avec un éloignement de 10 m par rapport à la falaise. Ce piège à cailloux permettra de garantir l’absence de risque concernant les éventuelles chutes de blocs de la falaise en cas d’urbanisation de la plateforme. Voir étude stabilité falaise plateforme des installations SAGE (en annexe n°17) Figure 33 : Caractéristiques du piège à cailloux à mettre en place en pied de falaise Extraite étude géotechnique SAGE 9.4 Enlèvement des installations et nettoyage du site Cette opération consistera à l’enlèvement de toutes les installations mécaniques et autres installations présentes actuellement sur le site de la carrière et la plateforme des installations. Ces installations sont constituées par : L’installation de traitement des matériaux, Les installations annexes (bâtiments, atelier, hall de stockage…) Les réseaux (électricité, canalisations d’eau…) Quelques bâtiments emblématiques et certains réseaux pourront être conservés en cas d’urbanisation de la plateforme. Ceux-ci seront choisis en accord avec la commune. Dans le cas où la plateforme ne serait pas urbanisée, l’ensemble des bâtiments et des réseaux serait enlevé. Plus aucun stock généré pendant la période d’autorisation d’exploiter demandée ne demeurera sur l’emprise du site. Le calcaire aura été utilisé dans la cimenterie. Les stériles non valorisables en granulats auront été réutilisés pour le réaménagement du site. Le site sera dégagé et nettoyé de tous résidus et produits potentiellement polluants qui seront confiés à des entreprises spécialisées dans leur valorisation et élimination 9.5 Matériaux disponibles Les matériaux utilisés pour la remise en état du site seront : La découverte du site (terre caillouteuse sur environ 30 cm d’épaisseur), ATDx 254 Ciments Calcia - Dossier de demande d’autorisation d’exploiter une carrière – Renouvellement Carrière de Ferrand - Commune de Cruas (07) - Etude d’impact Les stériles d’exploitation et de traitement : poches d’argile et remplissage argileux des failles traversant le massif et calcaire non utilisables pour la production de ciment blanc (contenant des nodules de silex, une concentration trop importante d’oxydes de fer ou de magnésium), Les déblais de pistes, Les fines de curage des bassins de décantation, Des matériaux inertes extérieurs (pour la zone des installations au nord, en fin d’exploitation). 3 La découverte du site représentera 9000 m et sera entièrement utilisée pour la remise en état (régalage en surface). Les déblais de piste, les niveaux supérieurs à silex et les autres stériles valorisables de la carrière représenteront respectivement 1 millions de tonnes (500 000 m3), 1,3 millions de tonnes (525 000 m3) et 1,5 millions de tonnes 3 (600 000 m ). Les déblais de pistes et les niveaux supérieurs à silex formeront une quantité importante de matériaux à gérer dans une durée de temps courte et ne pourront pas être entièrement valorisés à l’extérieur du site (quantité limitée à 50 000 tonnes/an). Ils seront absorbés dans les premières phases de la remise en état au niveau des talutages de la façade sud-est, du merlon en pied de carrière et des talutages au sommet (environ 800 000 m3 pour les talus de la façade sud-est et du sommet, 180 000 m3 pour le merlon en pied). Le réaménagement des pistes ouest en fin d’exploitation nécessitera environ 25 000 m3 de matériaux. 3 Les fines de curage des bassins représenteront quelques m par an et seront utilisés dans la remise en état. Concernant la remise en état de la plateforme des installations au nord, la création des terrasses agricoles 3 nécessitera une quantité de matériaux d’environ 150 000 m . La remise en état sera réalisée en toute fin d’exploitation de la carrière et la quantité de stériles disponibles sera limitée (déjà absorbés dans les travaux de talutage ou valorisés à l’extérieur du site). Le site, en fin d’exploitation, pourra accueillir des matériaux inertes extérieurs issus de travaux de terrassement (terres et pierres non pollués), afin de disposer de matériaux supplémentaires pour réaliser ces terrasses, en plus des stériles de la carrière. L’accueil des matériaux sera contrôlé afin de n’accueillir sur site que des matériaux de terrassement strictement inertes. Les matériaux terreux seront conservés à part et régalés en surface sur ces terrasses. Le talus en pied de falaise au niveau de la plateforme des installations sera réalisé en parallèle des travaux d’extraction avec les stériles de la carrière (dans la continuité de ce qui est fait aujourd’hui). Il pourra être terminé en fin d’exploitation, en parallèle à la réalisation des terrasses, en utilisant aussi des matériaux inertes extérieurs (quantité de matériaux nécessaire à la réalisation du talus en pied de falaise : 50 000 m3). 9.6 9.6.1 Remise en état de la partie Ferrand sud Façade sud-est de la carrière Le réaménagement de la façade sud-est débutera dès la première phase de la nouvelle autorisation. Des talus, réalisés avec les matériaux stériles de la carrière (calcaires avec nodules de silex, passées argileuses…), seront créés sur les banquettes au niveau des fronts dont l’exploitation est terminée. Ces talus, d’une pente moyenne de 45°, viendront s’appuyer sur une grande partie de chaque front, la partie supérieure étant laissée apparente. La terre caillouteuse de découverte (décapage de la nouvelle zone d’extraction et des pistes) sera régalée en surface. Les talus seront ensemencés et une végétation de type garrigue viendra ensuite s’implanter par recolonisation naturelle depuis les secteurs non exploités en limite. Des plantations clairsemées de chênes seront cependant réalisées dans des bourrelets de terre au niveau de la façade sud-est afin d’accélérer la reprise de la végétation dans ce secteur le plus visible. ATDx 255 Ciments Calcia - Dossier de demande d’autorisation d’exploiter une carrière – Renouvellement Carrière de Ferrand - Commune de Cruas (07) - Etude d’impact Le talutage sera réalisé de manière plus géométrique vers l’intérieur de la carrière et sera déstructuré au niveau de la façade sud-est à mesure de l’on rejoint le terrain naturel. Un chanfreinage des arrêtes de la partie supérieure des fronts sera réalisé au niveau des retours entre le terrain naturel et l’intérieur de la carrière et des cassures (ou « failles ») remplies de matériaux de remblai seront créées au niveau de la partie supérieure des fronts de la façade sud-est. Ce raccordement, passant de talus géométriques respectant les lignes horizontales des banquettes à un talutage irrégulier alternant entre semis et rocailles nues, permettra de marquer la transition entre la logique architecturée de la carrière et le coteau raviné. ATDx 256 Ciments Calcia - Dossier de demande d’autorisation d’exploiter une carrière – Renouvellement Carrière de Ferrand - Commune de Cruas (07) - Etude d’impact 9.6.2 Limites inférieures et supérieures de la carrière Les fronts géométriques du cœur de la carrière seront laissés en place afin de conserver son aspect de monument taillé dans la montagne. La base de la carrière sera traitée comme un socle, avec une plateforme servant pour le stockage des matériaux stériles pendant l’exploitation du site. Un merlon sera créé dès la première phase d’exploitation dans la partie orientée la plus à l’est, afin de masquer la plateforme de stockage depuis la plaine. Ce merlon, de grande dimension (20 m de hauteur pour 75 m de large), sera ensemencé et conservé après la fin de l’autorisation. Il représentera un volume d’environ 180 000 m3 de matériaux stériles. Les talus géométriques réalisés dans la partie intérieure de la façade sud-est, entre les niveaux 135 à 285 m NGF contribueront également à l’assise de l’ensemble (voir chapitre précédent). Les talus supérieurs, à partir du niveau 285 m NGF (talus contre les fronts de 15 m), seront taillés en fuseau depuis la partie est vers l’intérieur de la carrière afin d’affiner la découpe du sommet. Ils seront constitués des stériles de la carrière avec la terre de découverte régalée en surface. Ces talus seront ensemencés et des plantations de chênes seront également réalisées pour homogénéiser la transition avec le terrain naturel. La réalisation de l’ensemble des talus (façade sud-est et sommet) représentera un total de 800 000 m3 de matériaux stériles. ATDx 257 Ciments Calcia - Dossier de demande d’autorisation d’exploiter une carrière – Renouvellement Carrière de Ferrand - Commune de Cruas (07) - Etude d’impact 9.6.3 Pistes à l’ouest de l’exploitation Les pistes à l’ouest de la zone exploitée permettent aux engins d’accéder aux différents niveaux de la carrière en toute sécurité : largeur de 15 m, pente maximale inférieure à 15%, angle de braquage de 23m. Ces pistes sont réalisées par déblais dans le massif et ont un impact visuel assez important du fait du découpage de la roche, en particulier au niveau des virages. Lors de la remise en état finale du site, l’impact visuel des pistes sera réduit en rehaussant le talus entre les pistes, rendu possible grâce à une diminution de la largeur de la piste à 5 m. Ce talus sera ensemencé et masquera une partie de la découpe rocheuse de la piste, ne laissant qu’un mince liseré rocheux visible. Une 3 quantité d’environ 25 000 m de matériaux stériles sera nécessaire pour la réalisation de ces talus. ATDx 258 Ciments Calcia - Dossier de demande d’autorisation d’exploiter une carrière – Renouvellement Carrière de Ferrand - Commune de Cruas (07) - Etude d’impact A noter que la diminution de l’impact visuel des pistes ne peut pas être réalisée pendant l’exploitation étant donné que leurs caractéristiques doivent assurer une circulation sécurisée des engins. Cependant, les découpes rocheuses, qui ne seront plus touchées après leur réalisation, se patineront avec le temps et prendront une teinte grisée qui se fondra plus facilement dans le paysage. L’accès aux pistes et au secteur Ferrand Sud sera fermé aux véhicules par de gros blocs rocheux au niveau de l’entrée. ATDx 259 Ciments Calcia - Dossier de demande d’autorisation d’exploiter une carrière – Renouvellement Carrière de Ferrand - Commune de Cruas (07) - Etude d’impact 9.7 Remise en état de la plateforme des installations au nord La remise en état de la plateforme des installations au nord ne sera réalisée qu’à l’arrêt des travaux d’extraction de la carrière (en fin d’autorisation, si celle-ci n’est pas renouvelée par Ciments Calcia ou à la fin des futures autorisations si la carrière est prolongée au-delà des 30 ans demandés dans le présent dossier). Plusieurs variantes sont proposées, qui dépendent des besoins de la commune et de la filière agricole au moment de l’arrêt de la carrière. Des terrasses agricoles seront créées dans la moitié sud de la plateforme, pouvant accueillir suivant les besoins agricoles et le type de sol recréé des vignes ou des vergers. Les terrasses seront réalisées à l’aide des stériles de la carrière restant en fin d’exploitation (non valorisés à l’extérieur ou non déjà utilisés pour le réaménagement), ainsi qu’avec des matériaux inertes extérieurs issus de travaux de terrassement (terres et pierres non polluées). Les matériaux terreux seront régalés en surface sur ces terrasses. Un expert agronome sera sollicité lors de la réalisation de ces travaux afin d’apporter une aide à la constitution d’un sol favorable à l’agriculture (expérimentation agronomique). La réalisation de ces terrasses nécessitera environ 150 000 m3 de matériaux. Ces terrasses de vignes ou de vergers, bien exposées au sud-est, entreront alors en dialogue avec la plaine agricole de Cruas. La partie nord de la plateforme occupée par les bâtiments de la carrière, plane et favorablement orientée, pourrait représenter un potentiel d’urbanisation. Elle ne sera donc pas remblayée, et certains bâtiments emblématiques seront conservés dans la nouvelle trame urbaine. Cette proposition dépend très fortement de la volonté de la municipalité qui sera en place lors de la fin de l’activité d’extraction de la carrière. Un talus sera réalisé contre la falaise qui domine la plateforme, en créant un piège à cailloux de 10 m de large en pied protégé par un merlon. Un chemin bordé de fruitiers sera réalisé le long du bord extérieur du talus. ATDx 260 Ciments Calcia - Dossier de demande d’autorisation d’exploiter une carrière – Renouvellement Carrière de Ferrand - Commune de Cruas (07) - Etude d’impact Dans le cas où les caractéristiques pédologiques du sol mis en place ne pourraient pas satisfaire à une valorisation agricole ou viticole, il serait alors possible de réorienter le projet vers une végétalisation de type chênaie. De même, si la partie nord ne pouvait pas être rendue urbanisable, celle-ci serait entièrement nettoyée de ses bâtiments et réseaux et des ilots terreux ensemencés et plantés pourraient être réalisés sur l’ensemble de sa surface. ATDx 261 Ciments Calcia - Dossier de demande d’autorisation d’exploiter une carrière – Renouvellement Carrière de Ferrand - Commune de Cruas (07) - Etude d’impact Détail du piège à cailloux et du talutage au niveau de la falaise dominant la plateforme des installations 9.8 Mesures à vocation écologiques Les fronts de la carrière Ferrand Sud seront réaménagés de manière à favoriser l’avifaune rupestre, notamment les rapaces mais également d’autres espèces (Monticole bleu, Martinet, Hirondelle des rochers). Les rapaces concernés sont, en priorité, le Grand-duc d’Europe qui se reproduit vraisemblablement dans les milieux rupestres implantés aux alentours de la carrière et le Faucon pèlerin. Toutefois, d’autres espèces sont susceptibles d’utiliser les aménagements pour leur nidification telles que le Faucon crécerelle et le Grand corbeau. Il s’agira, lors de la purge définitive des fronts, de créer des fissures et corniches favorables à l’établissement de nid. Ciments Calcia sera aidé par les écologues réalisant les suivis d’oiseaux sur le site pour réaliser ces milieux rupestres favorables. L’exploitation de la carrière sera à l’origine de la création d’une mosaïque d’habitats diversifiés, plus ou moins végétalisés, avec des pentes variées, des blocs rocheux, des pelouses, des fronts de taille... Cette diversité sera favorisée lors de la remise en état en créant des zones talutées et d’autres non, en gardant des secteurs pionniers où la roche est à nue, en limitant la revégétalisation artificielle, en conservant des fronts de taille apparent… Des éboulis et tas de pierres seront mis en place en plusieurs endroits sur les banquettes afin de créer des caches pour les reptiles et amphibiens. Des petites dépressions formant des mares temporaires, avec des tas de pierres autour, seront également créées à plusieurs endroits pour favoriser la présence et de développement d’amphibiens pionniers. Les caractéristiques suivantes permettent de favoriser la présence d’amphibiens pionniers au niveau des mares temporaires créées : Etablissement des mares en réseaux d’environ 5 mares, en variant les paramètres de surface, profondeur et exposition, Berges en pentes douces et présence de caches (tas de bocs et de pierres) Zones de surcreusement 2 Profondeur de 10 à 60 cm et surface de 0,5 à 25 m Des milieux ouverts, ainsi que les pistes existantes, seront conservés (zone non végétalisées) afin de favoriser les espèces de pelouses et de lisières (Cytise à longue grappe, Cotonnière dressée, Zygène cendrée, Damier de la succise…). Ces zones ouvertes constituent également des secteurs favorables pour la chasse de plusieurs espèces d’oiseaux et de chiroptères. Les bassins situés dans le vallon de Ferrand et qui traitent les eaux de ruissellement de la carrière seront conservés : ils accueillent certaines espèce d’amphibiens. 9.9 Travaux de végétalisation Ensemencement Un ensemencement sera réalisé sur les talus afin de favoriser rapidement la reprise d’un couvert végétal qui permettra de stabiliser les talus (limitation de l’érosion), de capter une partie des eaux de ruissellement et de mieux fondre le site dans le paysage. Les espèces à privilégier sont celles présentes à l’état naturel sur le site (voir liste en annexe du volet naturel de l’étude d’impact ECOMED). Parmi les espèces disponibles chez les semenciers, un mélange avec les espèces suivantes peut aussi convenir : Céphalaire blanche, Dorycnie hirsute, Dactyle aggloméré, Plantain lancéolé, Petite Pimprenelle, Brachypode rameux, Brome dressé, Anthyllis vulnéraire. ATDx 262 Ciments Calcia - Dossier de demande d’autorisation d’exploiter une carrière – Renouvellement Carrière de Ferrand - Commune de Cruas (07) - Etude d’impact Plantations et choix des espèces Des plantations clairsemées de chênes seront réalisées dans des bourrelets de terre au niveau de la façade sudest et des talus supérieurs afin d’accélérer la reprise de la végétation dans ce secteur le plus visible. Il n’y aura pas d’autre plantation réalisée au niveau de Ferrand Sud et une végétation de type garrigue viendra naturellement coloniser les milieux. Au niveau de la plateforme des installations au nord, une haie d’arbres fruitiers sera plantée sur la partie haute du talus réalisé contre la falaise. Dans le cas où la plateforme des installations ne soit pas utilisée pour l’agriculture ou l’urbanisation, un boisement type chênaie sera reconstitué au niveau des terrasses et des plantations en bosquets sur des îlots terreux seront créées sur la partie plane au nord. Les essences à privilégier seront celles présentent à l’état naturel sur le site : Chêne vert, Chêne pubescent, Cade, Pistachier térébinthe, Genêt épineux… (Voir liste en annexe du volet naturel de l’étude d’impact ECOMED). Réalisation des plantations Les plants, que ce soit pour des plantations clairsemées, en bosquet ou le reboisement, seront choisis en godets sans fond et âgés d’au moins 1 an. Les plantations seront réalisées manuellement. Les stériles de la carrière ou les matériaux inertes extérieurs pouvant être utilisés pour les terrasses permettront de reconstituer un sol favorable à la plantation, la découverte et les matériaux terreux étant régalés en surface. Les plants seront protégés si nécessaire par des filets de petite maille afin de prévenir des dégâts de gibier. Les plantations seront réalisées à l’automne, hors période de gel. La reconstitution d’une chênaie nécessite une densité d’environ 800 plants par ha, constitué à 80% de chênes et à 20% d’autres espèces de feuillues (espacement d’environ 3 m par 4 m). Concernant la réalisation de bosquets, ceux-ci seront composés d’une dizaine d’espèces d’arbustes et de chênes et seront plantés de manière dispersée sur des ilots terreux pour favoriser la reprise naturelle de la végétation. Un entretien sur 5 ans sera réalisé après chaque plantation afin de garantir la réussite de la revégétalisation : arrosage, élimination de la végétation concurrente et remplacement des plants si besoin. 9.10 Gestion des eaux de ruissellement Le réseau de bassins de décantation traitant les eaux de Ferrand Sud sera conservé lors de la remise en état : il traitera les eaux de ruissellement du site réaménagé qui pourront être chargées en matières en suspension pendant les premières années. Cependant, après quelques années, la reprise de la végétation permettra de limiter le ruissellement et l’entrainement de matières en suspension, et les eaux ne seront pas chargées : les bassins de décantation n’auront plus autant de nécessité pour le traitement des eaux mais constitueront toujours des zones humides intéressantes pour la faune. Le réseau de collecte et de traitement de la plateforme des installations au nord sera également conservé. Il sera particulièrement utile en cas d’utilisation de la plateforme en zones agricoles et pour l’urbanisation. Dans le cas où la plateforme ne serait pas utilisée pour l’agriculture et l’urbanisation, le réseau de collecte et de traitement des eaux sera utile pour les premières années après la remise en état mais le sera moins une fois la reprise de la végétation effective. Les bassins constitueront toujours des zones humides intéressantes pour la faune. ATDx 263 Ciments Calcia - Dossier de demande d’autorisation d’exploiter une carrière – Renouvellement Carrière de Ferrand - Commune de Cruas (07) - Etude d’impact 9.11 Plan et échéancier des travaux de remise en état Les orientations prises en matière de remise en état visent à garantir la bonne insertion de la carrière dans son environnement, après l'exploitation. Voir plan et coupes illustrant la remise en état du site ci-après La remise en état se déroulera progressivement, de manière coordonnée à l’extraction, de telle sorte que l’insertion paysagère et environnementale soit obtenue de la meilleure manière possible. Le phasage détaillé de la remise en état est donnée dans l’étude paysagère située en annexe. Voir l'étude paysagère JP. Durand et V. Prévost (en annexe n°14) ATDx 264 LE RÉAMÉNAGEMENT FINAL PLAN DE REAMENAGEMENT FINAL PHASE DU RÉAMÉNAGEMENT FINAL DERéhaussement 25 À 30 ANSdu talus au niveau des virages des pistes et ensemencement Piège à cailloux et talutage en pied de falaise et ensemencement+ plantation haie fruitiers CRÉATION DE MERLONS DANS LES VIRAGES DES PISTES Plateforme urbanisable en gardant certains bâtiments PLATEFORMES URBANISABLES EN CONSERVANT industriels ou zone naturelle (réalisation d’îlots CERTAINS BÂTIMENTS INDUSTRIELS terreux avec plantations de bosquets) Conservation des pistes (espèces de lisières) Conservation du réseau de collecte et des bassins de traitement des eaux de ruissellement Zones humides et gestion des eaux Merlon de grande dimension en pied (20 m de hauteur) Fronts géométriques conservés au coeur de la carrière. Espèces pionnières et rupestres : sol à nu, éboulis et dépressions formant des mares temporaires + création fissures et corniches sur les fronts Talus supérieurs taillés en fuseau Plantations clairsemées de demandée chênes et ensemencement 2- RÉAMÉNAGEMENT FINAL Création de terrasses (talutage) CÔTES-DU-RHÔNE Zone agricole (viticulture ou vergers) CRÉATION DE TERRAINS VITICOLES ou zone naturelle (plantations d’une chênaie)) Façade sud-est intérieure : talus géométriques ensemencés Façade sud-est : talusVÉGÉTALE destructurés RECOLONISATION DES en bordure, chanfreinage FRONTS SUD-ESTdes arrêtes, cassures, plantations clairsemées de chênes et ensemencement Sol calcaire à nu (carrière et pistes) Talus Fronts de taille favorables aux espèces rupestres NN Eboulis, tas de pierres Dépression (mare temporaire) PLAN DE PHASAGE - ÉCHELLE 1 : 5000 0 50m JP DURAND - PAYSAGE - Vincent PREVOST - Mars 2014 Carrière de Ferrand Sud - Cruas (07) 22 Ciments Calcia - Dossier de demande d’autorisation d’exploiter une carrière – Renouvellement Carrière de Ferrand - Commune de Cruas (07) - Etude d’impact 9.12 Simulation 3D du projet de remise en état La remise en état du site a été simulée à l’aide du logiciel de modélisation 3D LandSIM3D de la société Bionatics. Les illustrations présentées ci-après sont des captures d’image dans le modèle au niveau de points de vue aériens ou au sol. Figure 34 : Localisation des points de vue dans le modèle 3D ATDx 266 Ciments Calcia - Dossier de demande d’autorisation d’exploiter une carrière – Renouvellement Carrière de Ferrand - Commune de Cruas (07) - Etude d’impact A1 A2 A3 T4 V10 V11 V13 V16 V19 ATDx 267 Ciments Calcia - Dossier de demande d’autorisation d’exploiter une carrière – Renouvellement Carrière de Ferrand - Commune de Cruas (07) - Etude d’impact 9.13 Coûts de la remise en état MONTANT (€HT) Remise en état carrière Ferrand Sud – sous-total : 2 237 000 € (ou 277 000 € sans compter les coûts déjà intégrés aux coûts d’exploitation) 360 000 € Réalisation du merlon en pied Intégré aux coûts prix au m3 : 2 € (hors minage : chargement, transport, déballe, mise d’exploitation (mise en en forme) place directe des stériles 3 lors des travaux volume : 180 000 m d’extraction) Ensemencement du merlon en pied prix au m2 : 1,35 € 2 surface : 15 000 m Talutage des fronts façade sud-est et sommet prix au m3 : 2 € (chargement, transport, déballe, mise en forme) 3 volume : 800 000 m 20 250 € 1 600 000 € Intégré aux coûts d’exploitation (mise en place directe des stériles lors des travaux d’extraction) Régalage de la terre caillouteuse en surface prix au m3 : 15 € (3 € le m2 pour une épaisseur de 20 cm) volume : 9 000 m3 135 000 € Ensemencement des talus façade sud-est et sommet prix au m2 : 1,35 € 2 surface : 55 000 m 74 250 € Plantation clairsemée de chênes façade sud-est et sommet prix à l’unité: 10 € quantité : une centaine 1 000 € Traitement des fronts : déstructuration, chanfreinage ou création de corniches Traitement des fronts lors de la purge définitive de la zone exploitée prix au mL: 20 € Linéaire: 1500 m (réalisé sur certaines sections des fronts) 30 000 € Création de mares prix au m2 : 30 € 2 2 surface : 500 m (surface moyenne par mare de 20 m , en réseau d’environ 5 mares, soit 5 zones de mares dispersées sur le site) 15 000 € Constitution de pierriers et zones d’éboulis prix au m3 : 3€ 3 volume : 500 m 1 500 € Remise en état pistes ouest – sous-total : 65 500 € Talutage des virages de certaines pistes prix au m3 : 2€ 3 volume : 25 000 m 50 000 € Ensemencement des talus prix au m2 : surface : 13 500 € 1,35 € 2 10 000 m Fermeture des accès à l’aide de blocs de pierres ATDx 2 000 € 268 Ciments Calcia - Dossier de demande d’autorisation d’exploiter une carrière – Renouvellement Carrière de Ferrand - Commune de Cruas (07) - Etude d’impact Remise en état plateforme des installations nord – sous-total : entre 574 505 et 734 505 € De 70 000 € à 100 000 € (suivant si une partie Démantèlement des installations de traitement, des installations annexes, de des bâtiments et certains bâtiments et réseaux réseaux seront conservés ou pas) Création d’îlots boisés si plateforme nord non urbanisée prix au m2 : 30 €/m2 2 surface : 1 000 m (une trentaine d’ilots boisés) 30 000 € Réalisation du talutage en pied de falaise prix au m3 : 2€ 3 volume : 50 000 m 100 000 € Réalisation du piège à cailloux (merlon avec enrochement) en pied de falaise prix au mL : 150 € linéaire : 350 m 52 500 € Plantation haie fruitier le long de la falaise prix au mL : 10 € (espacement 15 m) linéaire : 350 m 3 500 € Ensemencement du merlon et du talus en pied de falaise prix au m2 : 1,35 € surface : 6 300 m2 8 505 € Consultation expert agronome 15 000 € Réalisation des terrasses : accueil de matériaux inertes extérieurs et talutage prix au m3 : 2€ volume : 150 000 m3 300 000 € Plantation vigne (ou fruitiers) prix à l’hectare (d’après chambre d’agriculture héraut) : 25 000 € (tout compris : préparation du sol, fourniture, main d’œuvre, entretien sur 2 ans) Vigne : 125 000 € surface : 5 ha Ou Plantation d’une chênaie Zone naturelle prix à l’hectare (environ 800 plants/ha) : 8000 € (tout compris : (reboisement) : 40 000 € préparation du sol, fourniture, protection des plants, main d’œuvre, entretien sur 5 ans) surface : 5 ha TOTAL…………………………………………………………………………. TOTAL sans compter les coûts déjà intégrés aux coûts d’exploitation Entre 2 877 000 et 3 037 000 € Entre 917 000 et 1 077 000 € Le coût total de la remise en état du projet est estimé à une fourchette comprise entre 2 877 000 et 3 037 000 €HT environ, suivant l’option retenue pour le réaménagement final de la plateforme des installations au nord (zone agricole ou reboisement et urbanisation ou création d’îlots boisés). A noter que les opérations de réalisation du merlon en pied et de talutage de la façade sud-est sont intégrés aux coûts d’exploitation, car ces opérations sont réalisées directement lors des travaux d’extraction, sans stockage intermédiaire des stériles. Elles représentent un gain de coût non négligeable (environ 1 960 000 €HT), ce qui ramène le coût réel total de la remise en état à une fourchette comprise entre 917 000 et 1 077 000 €HT. Le coût de la remise en état de la carrière de Ferrand sud seule est estimé à 277 000 €HT (sans compter les coûts déjà intégrés aux coûts d’exploitation) et celui des pistes à l’ouest à 65 500 € HT. ATDx 269 Ciments Calcia - Dossier de demande d’autorisation d’exploiter une carrière – Renouvellement Carrière de Ferrand - Commune de Cruas (07) - Etude d’impact 10 METHODES, DIFFICULTES ET AUTEURS DE L’ETUDE Ce chapitre a pour objectif d’analyser les méthodes utilisées pour établir l’état initial et évaluer les effets du projet sur l'environnement ainsi que les difficultés éventuelles de nature technique ou scientifique rencontrées pour réaliser l’étude d’impact. 10.1 Méthodes utilisées pour réaliser l’état initial et l’évaluation des effets du projet L’étude d’impact vise trois objectifs fondamentaux : Améliorer la conception des projets en prévenant leurs conséquences environnementales Eclairer la décision administrative (autorisation ou refus) Rendre compte auprès du public L’étude d’impact est une analyse technique et scientifique permettant d’envisager, avant que le projet ne soit réalisé, les conséquences futures positives et négatives du projet sur l’environnement. Elle est proportionnelle aux enjeux du territoire et du projet. Deux approches sont à dissocier dans la conduite de l’étude d’impact : - La phase d’étude accompagne l’élaboration du projet. Elle conduit le porteur de projet à faire des allerretour entre analyse des enjeux de l’état initial, évaluation des impacts et conception technique du projet et suppose donc une démarche itérative. Les étapes clés de cette approche sont présentées dans le chapitre « Raisons du choix du projet ». - La phase rédactionnelle, qui est l’aboutissement du processus d’étude, retranscrite de manière technique et pédagogique la prise en compte de l’ensemble des problématiques environnementales et montre au lecteur la démarche d’analyse et de conception du projet. 10.1.1 Réalisation de l’état initial Pré-diagnostic environnemental Un pré-diagnostic environnemental est réalisé avant la rédaction de l’état initial afin d’identifier parmi toutes les thématiques environnementales, les principaux enjeux du territoire devant être traités de manière approfondie dans l’étude d’impact. Il permet de définir le « cahier des charges » de l’étude et de respecter le principe de proportionnalité et de hiérarchisation des enjeux. Ce pré-diagnostic est également utile pour déterminer les expertises spécifiques à mener et les aires d’étude à considérer. Le pré-diagnostic environnemental s’appuie en particulier sur : La consultation des cartographies interactives disponibles sur les sites internet de l’administration, qui recensent les zonages de protection et d’inventaires de l’environnement, des sites et du paysage, du patrimoine, des monuments historiques… La consultation de différentes bases de données La consultation des documents de planification et d’études générales disponibles (sites internet de l’administration, des collectivités, des syndicats d’aménagement…) Une analyse des cartes topographiques et géologiques Des premières observations de terrain Une demande d’information auprès des services de l’état, des collectivités, des gestionnaires de réseaux… La liste des organismes contactés, ainsi que celle des bases de données consultées et la bibliographie sont données aux chapitres 10.1.3 et 10.1.4. Expertises spécifiques Le pré-diagnostic environnemental a permis de définir les principaux enjeux du territoire d’implantation du projet et de déterminer si des expertises spécifiques sont à mener. Ces expertises permettent de compléter les connaissances de l’état initial du site, de donner un avis d’expert sur les effets potentiels du projet et de conseiller le porteur de projet sur les orientations à donner au projet et sur les mesures à mettre en place. ATDx 270 Ciments Calcia - Dossier de demande d’autorisation d’exploiter une carrière – Renouvellement Carrière de Ferrand - Commune de Cruas (07) - Etude d’impact Dans le cadre de la présente étude d’impact, les expertises spécifiques qui ont été menées ont porté sur les thèmes suivants : les habitats, la faune et la flore, par le bureau d’étude spécialisé ECOMED. Il s’agit du volet naturel de l’étude d’impact et de l’évaluation des incidences Natura 2000 l’hydrogéologie par le bureau d’étude spécialisé en hydrogéologie BERGA-SUD le paysage par Jean-Paul Durand et Vincent Prévost, Architectes-Paysagistes indépendants les vibrations par le bureau d’étude spécialisé EGIDE Analyse de l’état initial L’objectif de l’analyse de l’état initial d’un site est de disposer d’un état de référence zéro de l’environnement physique, naturel, paysager et humain du site. Il doit fournir des données suffisantes pour identifier, évaluer et hiérarchiser les effets potentiels du projet. L’analyse de l’état initial décrit de façon précise et détaillée les différentes composantes de l’environnement, leurs caractères spécifiques et significatifs et les tendances d’évolution. Il s’agit d’approfondir le recueil d’information effectué lors du pré-diagnostic environnemental. Il ne s’agit pas d’un simple inventaire de données mais d’une analyse éclairée du territoire. Elle se base sur : l’analyse des données bibliographiques et des différentes consultations menées préalablement des investigations de terrain Les investigations de terrains comprennent : des observations de terrain des prélèvements et mesures sur site la rencontre avec la population et les acteurs locaux Les expertises spécifiques menées dans le cadre de l’étude d’impact sont synthétisées pour en faire ressortir les principales conclusions. Elles sont jointes en totalité en annexe. L’analyse de l’état initial se conclut par l’identification des principaux enjeux du territoire dans lequel s’inscrit le projet. L’enjeu représente pour une portion du territoire, compte tenu de son état actuel ou prévisible, une valeur au regard des préoccupations patrimoniales, esthétiques, culturelles, de cadre de vie ou économiques. Les enjeux sont appréciés par rapport à des critères tels que la qualité, la rareté, l’originalité, la diversité, la richesse…L’appréciation des enjeux du territoire est indépendante du projet. 10.1.2 Evaluation des effets du projet Les effets du projet sont identifiés pour toutes les étapes du projet (travaux préalables, exploitation, remise en état) et pour toutes ses composantes (installations principales et annexes). L’effet décrit la conséquence objective du projet sur l’environnement (par exemple un niveau de bruit). Pour chacun des effets envisagés, une appréciation de leur impact est réalisée. Cette appréciation repose sur le croisement des effets positifs ou négatifs liés au projet avec la sensibilité du milieu et introduit une échelle de valeurs (un même niveau de bruit peut avoir un impact fort ou faible suivant la localisation des riverains). Les impacts du projet sont d’abord appréciés pour le projet brut, sans mesure appliquée. Ces impacts bruts permettent de définir la sensibilité des différentes composantes de l’environnement vis-à-vis du projet et de définir des mesures adaptées. Les impacts sont ensuite appréciés en prenant en compte les mesures appliquées (impacts résiduels). Les différentes méthodes possibles pour évaluer les effets du projet sur l’environnement sont les suivantes : L’avis d’expert La méthode qualitative comme par exemple la réalisation de photomontages ou de simulations 3D pour juger l’intégration du projet dans le paysage La prévision des incidences par analogie. Cette méthode repose sur la comparaison du projet avec les effets constatés sur d’autres sites similaires. Il s’agit d’extrapoler les résultats acquis sur ces sites. Certains thèmes comme les émissions de poussières ou le paysage sont bien maitrisés par la profession et font l’objet de retours d’expérience (guides de bonnes pratiques, fiches métier…) ATDx 271 Ciments Calcia - Dossier de demande d’autorisation d’exploiter une carrière – Renouvellement Carrière de Ferrand - Commune de Cruas (07) - Etude d’impact - Les modèles de prévision quantitatifs. Il s’agit d’outils (logiciels, calcul) permettant de modéliser le projet et de quantifier ses effets pour une thématique donnée (simulation acoustique par exemple). Utilisation de guides méthodologiques Les critères pris en compte pour apprécier le niveau d’impact sont les suivants : Le risque encouru La réalité de l’impact (au regard des expériences acquises sur les projets similaires) L’importance de d’impact (quantification, extension spatiale, nombre de personnes touchées, surfaces impactées, fréquence…) La qualité des entités touchées (public sensible, espèces protégées…) Le caractère réversible ou non La durée de l’impact (court, moyen et long terme) Le tableau ci-après précise quelles méthodes ont été utilisées pour qualifier les impacts sur les principales thématiques étudiées : Thématique Sol, sous-sol, topographie, stabilité Eaux souterraines, eaux superficielles Air et climat Habitats naturels, faune et flore Sites et paysage Patrimoine Activités humaine, population agriculture Servitudes et réseaux Poussières Vibrations, projections Bruit Circulation Méthode principale utilisée Analogie Prévision qualitative (plans topographiques, phasage) Avis d’expert (études du massif, expertise bureau d’étude SAGE) Analogie Avis d’expert (expertise BERGA-SUD, étude EGIS AMENAGEMENT) Prévision quantitative (mesure de la qualité de l’eau, étude dimensionnement bassins) Analogie Prévision quantitative (calcul des émissions – bilan carbone logiciel UNPG, méthode ADEME) Avis d’expert (expertise ECOMED) Prévision qualitative (simulations 3D) Avis d’expert (expertise Jean-Paul Durand et Vincent Prévost) Avis d’expert (consultation de la DRAC) Analogie Avis d’expert (consultation des gestionnaires de réseaux) Analogie Prévision quantitative (mesure de poussières) Avis d’expert (EGIDE) Analogie Prévision quantitative : Mesures de bruit Simulations acoustiques : logiciel CadnaA version 4.0 de la société allemande DataKustik (logiciel de prévision du bruit dans l’environnement). Calculs réalisés conformément à la norme ISO 9613 Prévision quantitative (calcul du trafic) Ressource Prévision quantitative (estimation des consommations) Résidus et déchets Analogie Hygiène, salubrité, sécurité publique Analogie, éléments de l’étude de danger Santé publique Guides méthodologiques Guide pour l’analyse du volet sanitaire des études d’impact de l’Institut de Veille Sanitaire (INVS) Guide INERIS 2003 « Evaluation des risques sanitaires dans l’étude d’impact » Circulaire DGS/SD7B/2006/234 du 30 mai 2006 relative aux modalités de selection des substances chimiques et de choix des valeurs toxicologiques de référence pour mener les évaluations des risques sanitaires dans le cadre des études d’impact ATDx 272 Ciments Calcia - Dossier de demande d’autorisation d’exploiter une carrière – Renouvellement Carrière de Ferrand - Commune de Cruas (07) - Etude d’impact 10.1.3 Bases de données et organismes consultés Organismes consultés Thématique Eaux (captages AEP) Patrimoine (Monuments Historiques et archéologie) Documents d’urbanisme, servitudes, projets Organisme ARS Ardèche DRAC Rhône-Alpes Maries de Cruas et de Meysse Réseaux Gestionnaires de réseaux sur la commune de Cruas : ERDF RTE SFR Syndicat des eaux Ouvèze Payre GrDF GRTgaz Mairie de Craus – assainissement Fibre optique ADTIM Orange-France Telecom consulté mais pas de réponse Pistes DFCI DDT Ardèche Sylviculture Récupération du suivi environnemental de la carrière Ciments Calcia ONF Ciments Calcia Bases de données et sites internet consultés Thématique Base de données / site internet Topographie, occupation du sol, données générales du territoire Géoportail (cartes IGN, photographie aérienne, données cadastrales) Géologie Base infoterre - BRGM (carte géologique et base de données du sous-sol) Hydrogéologie et hydrographie Qualité de l’eau Base infoterre - BRGM (eaux souterraines et base de de données du sous-sol) Portail Eau France (système d’information sur l’eau) Gest’eau (site des outils de gestion intégrée de l’eau) ADES (données sur les eaux souterraines) SANDRE (données et référentiels sur l’eau) Climatologie Milieu naturel Sites et paysage Population Fiches météorologiques et roses des vents - Météo-France Outil cartographique et base de données communales - DREAL DDT Outil cartographique et base de données communales - DREAL Base Mérimée – Ministère de la Culture Insee Activités économiques, touristiques et de loisir Chambre de Commerce et d’Industrie Commune, communauté de communes Office de tourisme Base des ICPE Insee Agriculture et sylviculture Recensement général agricole (AGRESTE) Base de l’INAO Chambre d’agriculture Patrimoine Base Mérimée – Ministère de la Culture ATDx 273 Ciments Calcia - Dossier de demande d’autorisation d’exploiter une carrière – Renouvellement Carrière de Ferrand - Commune de Cruas (07) - Etude d’impact Infrastructures Qualité de l’air Qualité du sol Risques Conseil Général, ASF VNF (Voies Navigables de France), CNR (Compagne Nationale du Rhône) RFF (Réseau Ferré de France), SNCF Air Rhône Alpes (surveillance de la qualité de l’air) Base de données offroad (Office fédéral de l’environnement - Confédération Suisse) Base BASIAS (recensement sites industriels) Base BASOL (sites et sols polluées) Portail Prim.net Portail IRMA (institut des Risques Majeurs) Plan Séisme (zonage sismique) Base BDCavités - BRGM Base BDMvt – BRGM Base Argiles - BRGM Base remontée de nappes - BRGM Base des ICPE Base ARIA du BARPI ineris.fri nvs.sante.fr inrs.fr epa.gov sante.gouv.fr iarc.fr atsdr.cdc.gov inchem.org hc-sc.gc.ca/ewh-semt/pubs/contaminants/psl1-lsp1/index_e.html rivm.nl/bibliotheek/rapporten/711701025.pdf oehha.ca.gov/risk/ChemicalDB/index.asp euro.who.int/ Santé 10.1.4 Bibliographie Thématique Références bibliographiques Sol, stabilité Etude risques de chutes de blocs de la plateforme des installations - SAGE Géologie Carte géologique 1/50 000 et notice – Crest et Montélimar - BRGM Schéma Départemental des Carrières de l’Ardèche Cadre régional « matériaux et carrières » - DREAL - 2013 Hydrogéologie et hydrographie Qualité de l’eau Rapport hydrogéologique – BERGA-SUD Etude EGIS AMENAGEMENT - 2010 Fiche masse d’eau souterraine n°6324 (alluvions Rhône) et 6507 (sédimentaires variées) Schéma Directeur d’Aménagement et de Gestion des Eaux RhôneMéditerranée 2010-2015 approuvé le 17 décembre 2009. Climatologie Statistiques inter-annuelles 1981/2000 station de Montélimar – Météo-France Rose des Vents 1981/2010 station de Montélimar – Météo-France Qualité de l’air Etude sur les émissions dues aux transports routiers - AtmoPACA (aujourd’hui AirPACA) – 2007 Projet SRCAE Rhône-Alpes Vibrations Etude vibrations - EGIDE ATDx 274 Ciments Calcia - Dossier de demande d’autorisation d’exploiter une carrière – Renouvellement Carrière de Ferrand - Commune de Cruas (07) - Etude d’impact Thématique Références bibliographiques Milieu naturel Etude d’impact « Habitats, Faune et Flore » - ECOMED Dossier d’évaluation d’incidences Natura 2000 – ECOMED Diagnostic écologique Ferrand Nord – ECOMED Dossier CNPN – ECOMED Sites et paysage 7 familles du paysage de Rhône-Alpes – DREAL Etude paysagère – Jean-Paul Durand et Vincent Prévost Milieu humain Fiche INSEE Canton de Rochemaure Risques PPRi Cruas et Meysse PPI centrale nucléaire de Cruas-Meysse Dossier Départemental des Risques Majeurs de l’Ardèche Evaluation des risques sanitaires dans les études d’impact des ICPE Substances Chimiques – INERIS – 2003 Guide pour l’analyse du Volet Sanitaire des études d’impact – INVS – Février 2000 Poussières Minérales et Santé – INERIS – Bulletin n°12 Mars 2006, Bulletin n°11 Décembre 2005 et Bulletin n°9 Novembre 2004 Tableaux des maladies professionnelles – Régime Général – R 25 – INRS – 28 mars 2003 Valeurs limites d’exposition professionnelle aux agents chimiques en France – Mise à jour 2004 - ND2098 - INRS 2003, Santé National Ambient Air Quality Standards (NAAQS) – US Environmental Protection Agency – Octobre 2006 Health Aspects of Air Pollution with Particulate Matter, Ozone and Nitrogen Dioxide – Report on a World Health Organisation Working Group – Bonn, Germany – 13–15 January 2003 ROWLAND III James H., MAINIERO Richard – Factors affecting ANFO fumes production – Proceedings of the 26th Annual Conference on Explosives and Blasting Technique (Anaheim, CA, Feb. 13-16, 2000). Vol. 1. Cleveland, OH: International Society of Explosives Engineers, 2000 Feb – [en ligne] – disponible sur : http://www.cdc.gov/niosh/mining/pubs/programareapubs12.htm (consulté le 07/03/2007) 10.2 Difficultés éventuelles rencontrées lors de la réalisation de l’étude Aucune difficulté particulière n’a été rencontrée lors de l’élaboration de la présente étude d’impact. 10.3 Auteurs de l'étude Les personnes ayant participé à cette étude sont : Pour la Société Ciments Calcia / site de Cruas : Monsieur Benoit PERNOD, Directeur de l’usine de Cruas, Monsieur Pierre AUGER, Chef de service fabrication, Monsieur Pierre-Yves MORISSET, Chef de carrière Pour la Société Ciments Calcia / direction Guerville : Monsieur Jean-Alain BRU, Responsable département géologie, Monsieur Louis VAUCHELLE, Direction générale ingénierie – service géologie. Pour la Société ATDx : Madame Gaëlle GAGLIANO, Ingénieur en géologie et environnement, rédacteur du document, Monsieur Sylvain FAVARD, géomaticien (plans et simulations LANDSIM3D). ATDx 275 Ciments Calcia - Dossier de demande d’autorisation d’exploiter une carrière – Renouvellement Carrière de Ferrand - Commune de Cruas (07) - Etude d’impact La réalisation, le montage et le suivi de ce dossier ont été assurés par ATDx, d’après les informations données par la société Ciments Calcia et sous sa responsabilité et d’après les études spécifiques faites par les spécialistes suivants : Pour la Société BERGA-SUD qui a réalisé l’étude hydrogéologique : Madame Marjorie BREIS, hydrogéologue, Monsieur Jean-Marc FRANÇOIS, hydrogéologue. Pour la Société ECOMED qui a réalisé l’étude des milieux naturels : Monsieur Jörg SCHLEICHER, Chargé d’étude entomologie et Chef de projet, Monsieur Jérôme VOLANT, Chargé d’étude flore-habitats, Monsieur Fabien MIGNET, Chargé d’étude batrachologie – herpétologie, Monsieur Sébastien CABOT, Chargé d’étude ornithologie, Madame Hélène CHAUVIN, Chargée d’étude mammologie. Pour la Société EGIDE qui a réalisé l’étude des vibrations: Madame Anne-Charline SAUVAGE, Monsieur Alain BLANCHIER. Pour l’étude du Paysage : Monsieur Jean-Paul DURAND, Architecte-Paysagiste Monsieur Vincent PREVOST Architecte-Paysagiste. ATDx 276 ATDx BP 33 30132 CAISSARGUES Tél. : 04.66.38.61.58 Fax : 04.66.38.61.59 DOSSIER DE DEMANDE D’AUTORISATION D’EXPLOITER UNE CARRIERE ICPE 2510, 2515, 2517, 1310, 1435 Usine de Cruas Quartier Carabas – BP 5 07350 Cruas Carrière de Ferrand Tél : 04 75 49 54 00 Fax : 04 75 51 54 01 Commune de Cruas (07) Siège social Les Technodes 78931 Guerville Cedex Tél : 01 34 77 78 00 Fax : 01 34 77 79 06 ETUDE DE DANGERS Version octobre 2014 ATDx ATDx BP 33 30132 CAISSARGUES Tél. : 04.66.38.61.58 Fax : 04.66.38.61.59 DOSSIER DE DEMANDE D’AUTORISATION D’EXPLOITER UNE CARRIERE ICPE 2510, 2515, 2517, 1310, 1435 Usine de Cruas Quartier Carabas – BP 5 07350 Cruas Carrière de Ferrand Tél : 04 75 49 54 00 Fax : 04 75 51 54 01 Commune de Cruas (07) Siège social Les Technodes 78931 Guerville Cedex Tél : 01 34 77 78 00 Fax : 01 34 77 79 06 SOMMAIRE 1 DESCRIPTION GENERALE DU SITE ET DU PROJET..................................................................... 5 1.1 1.2 DESCRIPTION DU SITE ET DE SON ENVIRONNEMENT ........................................................................... 5 DESCRIPTION GENERALE DU PROJET................................................................................................. 6 2 IDENTIFICATION DES DANGERS ET DES EVENEMENTS INDESIRABLES................................. 7 2.1 DANGERS LIES A L’ACTIVITE DE LA CARRIERE ..................................................................................... 7 2.1.1 Accidents corporels................................................................................................................. 7 2.1.2 Incendie .................................................................................................................................. 7 2.1.3 Explosion - projections .......................................................................................................... 11 2.1.4 Déversement accidentel à l’origine d’une pollution des eaux ou du sol ............................... 11 2.1.5 Instabilité des talus et fronts de taille .................................................................................... 11 2.1.6 Pollution de l’air..................................................................................................................... 11 2.2 RISQUES EXTERIEURS AU SITE ........................................................................................................ 12 2.2.1 Actes de malveillance ........................................................................................................... 12 2.2.2 Phénomènes naturels ........................................................................................................... 12 2.2.3 Risques technologiques ........................................................................................................ 15 3 ACCIDENTOLOGIE .......................................................................................................................... 17 4 IDENTIFICATION DES SCENARIOS LES PLUS PROBABLES ..................................................... 19 4.1 4.2 SCENARIOS ENVISAGEABLES .......................................................................................................... 19 EFFETS DOMINOS .......................................................................................................................... 19 5 MESURES DE PREVENTIONS ........................................................................................................ 20 5.1 MESURES GENERALES DE SECURITE ............................................................................................... 20 5.2 MESURES RELATIVES AUX RISQUES D’ACCIDENTS CORPORELS ......................................................... 20 5.2.1 Mesures relatives aux accidents liés à la circulation des véhicules ..................................... 20 5.2.2 Mesures relatives à l’installation de traitement de matériaux ............................................... 21 5.2.3 Mesures relatives aux accidents liés aux installations électriques ....................................... 21 5.2.4 Mesures relatives à la présence de bassins de décantation ................................................ 21 5.2.5 Mesures relatives aux accidents liés à la hauteur des fronts ............................................... 21 5.2.6 Autres mesures relatives aux risques d’accidents corporels ................................................ 22 5.3 MESURES CONCERNANT LE RISQUE D’INCENDIE ............................................................................... 22 5.3.1 Mesures générales ............................................................................................................... 22 5.3.2 Mesures concernant les installations électriques ................................................................. 22 5.3.3 Mesures concernant les moyens de lutte contre l’incendie .................................................. 22 5.3.4 Défense des forêts contre l’incendie..................................................................................... 23 5.4 MESURES CONCERNANT LE RISQUE D’EXPLOSION ET DE PROJECTION ............................................... 24 5.5 MESURES CONCERNANT LA POLLUTION DES EAUX ET DU SOL ........................................................... 26 5.6 MESURES CONCERNANT LA POLLUTION DE L’AIR .............................................................................. 27 5.7 MESURES CONCERNANT LA STABILITE DES TALUS ET FRONTS DE TAILLE ........................................... 27 5.8 MESURES CONCERNANT LES ACTES DE MALVEILLANCE .................................................................... 28 5.9 MESURES CONCERNANT LES RISQUES NATURELS ............................................................................ 28 5.10 MESURES CONCERNANT LES RISQUES TECHNOLOGIQUES ET INDUSTRIELS .................................... 28 ATDx ATDx BP 33 30132 CAISSARGUES Tél. : 04.66.38.61.58 Fax : 04.66.38.61.59 DOSSIER DE DEMANDE D’AUTORISATION D’EXPLOITER UNE CARRIERE ICPE 2510, 2515, 2517, 1310, 1435 Usine de Cruas Quartier Carabas – BP 5 07350 Cruas Carrière de Ferrand Tél : 04 75 49 54 00 Fax : 04 75 51 54 01 Commune de Cruas (07) Siège social Les Technodes 78931 Guerville Cedex Tél : 01 34 77 78 00 Fax : 01 34 77 79 06 6 ANALYSE DES RISQUES ................................................................................................................ 29 6.1 EVALUATION DE LA PROBABILITE D’OCCURRENCE ............................................................................ 29 6.2 CONDITIONS D’EXPOSITIONS DES INTERETS HUMAINS ET ENVIRONNEMENTAUX .................................. 30 6.2.1 Accidents corporels............................................................................................................... 30 6.2.2 Incendie ................................................................................................................................ 31 6.2.3 Explosion - projections .......................................................................................................... 31 6.2.4 Pollution des eaux et du sol .................................................................................................. 31 6.2.5 Instabilité d’un front ou d’un talus ......................................................................................... 31 6.3 EVALUATIONS DE LA GRAVITE DES CONSEQUENCES DES ACCIDENTS ................................................. 32 6.4 GRILLE DE CRITICITE ...................................................................................................................... 32 7 METHODES ET MOYENS D’INTERVENTION EN CAS D’ACCIDENT ........................................... 34 7.1 ORGANISATION DE LA SECURITE ..................................................................................................... 34 7.1.1 Documentation et responsabilités......................................................................................... 34 7.2 MOYENS DE SECOURS PRIVES ........................................................................................................ 34 7.3 MOYENS DE SECOURS PUBLICS ...................................................................................................... 34 7.4 MODE D’INTERVENTION EN CAS D’ACCIDENT : CINETIQUE DE MISE EN ŒUVRE DES MESURES DE SECURITE ET DEVELOPPEMENT DE L’ACCIDENT .......................................................................................... 35 7.4.1 Accidents corporels............................................................................................................... 35 7.4.2 Incendie ................................................................................................................................ 35 7.4.3 Explosion .............................................................................................................................. 35 7.4.4 Pollution des eaux et du sol .................................................................................................. 36 7.4.5 Instabilité d’un talus ou effondrement rocheux ..................................................................... 36 8 RESUME NON TECHNIQUE ET CONCLUSION ............................................................................. 37 TABLE DES CARTES Plan des flux thermiques de la cuve de stockage en carburant .................................................................................. 9 Plan des flux thermiques de l’aire de ravitaillement en carburant ............................................................................. 10 Plan de localisation des zones à risque .................................................................................................................... 40 ATDx Ciments Calcia - Dossier de demande d’autorisation d’exploiter une carrière – Renouvellement Carrière de Ferrand - Commune de Cruas (07) - Etude de dangers L'étude de dangers d'une installation classée pour la protection de l'environnement est un examen des risques et dangers vis-à-vis de l’environnement et de la sécurité publique. Elle justifie que le projet permet d’atteindre, dans des conditions économiquement acceptables, un niveau de risque aussi bas que possible. L’étude de dangers est en relation avec l’importance des risques engendrés par l’installation, compte tenu de son environnement et de la vulnérabilité des intérêts mentionnés aux articles L.211-1 et L.511-1 du Code de l’Environnement. Cette étude est élaborée conformément aux textes suivants : - Code de l’Environnement, en particulier les articles L.512-1 et R.512-9, - Arrêté du 10 mai 2000 modifié relatif à la prévention des accidents majeurs impliquant des substances ou des préparations dangereuses présentes dans certaines catégories d’Installations Classées pour la Protection de l’Environnement (ICPE) soumises à autorisation, - Arrêté du 29 septembre 2005 relatif à l’évaluation et à la prise en compte de la probabilité d’occurrence, de la cinétique, de l’intensité des effets et de la gravité des conséquences des accidents potentiels dans les études de dangers des installations classées soumises à autorisation, - Circulaire du 10 mai 2010 récapitulant les règles méthodologiques applicables aux études de dangers, à l’appréciation de la démarche de réduction du risque à la source et aux Plan de Prévention des Risques Technologiques (PPRT) dans les installations classées. Les risques abordés dans l’étude de danger concernent plus particulièrement le public. Les risques vis-à-vis du personnel sont abordés dans la notice d’Hygiène et Sécurité. On signalera que le résumé non technique de l’étude des dangers est reporté dans le document dénommé « Résumé non technique » qui constitue à la fois le résumé non technique de l’étude d’impact et de l’étude des dangers du dossier de demande d’autorisation d’exploiter au titre des installations classées pour la protection de l’environnement. ATDx 4 Ciments Calcia - Dossier de demande d’autorisation d’exploiter une carrière – Renouvellement Carrière de Ferrand - Commune de Cruas (07) - Etude de dangers 1 1.1 DESCRIPTION GENERALE DU SITE ET DU PROJET Description du site et de son environnement La description détaillée du site et de son environnement est présentée dans l’étude d’impact du présent dossier. Sont rappelés ici les éléments principaux qui concernent l’étude de danger. La carrière de Ferrand est située dans le département de l’Ardèche, sur le territoire de la commune de Cruas. Elle est localisée à environ 1,3 km du centre de Cruas (au nord-est) et à 3,4 km de celui de Meysse (au sud-ouest). Le gisement appartient à un massif calcaire daté du Bédoulien et du Barrémien qui marque la limite ouest du couloir rhodanien. La carrière domine le fleuve et fait face à la cimenterie située en contrebas dans la vallée où sont établies d’autres installations industrielles comme la centrale nucléaire de Cruas-Meysse. La partie la plus à l’est du site du projet, en limite avec la plaine du Rhône, est situé à 88 m d’altitude pour le point le plus bas tandis que la partie ouest qui s’enfonce dans le massif culmine à 435 m d’altitude. Le vallon de Ferrand, creusé par le ruisseau du même nom, sépare le site du projet en deux secteurs, Ferrand Nord et Ferrand Sud. Le massif calcaire est occupé en majorité par des bois de chênes verts. A l’extrémité ouest du vallon de Ferrand se trouve la ferme de la Duranne, appartenant à la collectivité et entourée par une hêtraie remarquable. Des pistes de Défense de la Forêt Contre les Incendies (DFCI) et le chemin de Grande Randonnée (GR) 42 traversent le massif. Un poste électrique est également à signaler à un peu plus de 1 km au sud-ouest, ainsi que la présence à proximité de boisements de conifères exploités par l’Office National des Forêts (ONF). A l’est, la plaine du Rhône regroupe des activités variées : des activités agricoles, sous serre ou en pleine terre, des activités industrielles avec la cimenterie associée à la carrière mais aussi la centrale nucléaire de Cruas-Meysse, des éoliennes et des zones industrielles ou d’activité. Les infrastructures de transport y sont également nombreuses. Le cœur des villages de Cruas et de Meysse, situés dans de petits vallons au pied des massifs calcaires, sont respectivement à environ 1,3 et 3,4 km de la limite du périmètre de la carrière. Ils regroupent la majorité de la population du secteur, avec une urbanisation se développant dans la plaine, et les habitations isolées sont assez rares. Au niveau du site du projet, l’ensemble des riverains sont situés dans la plaine de Rhône, au nord de la cimenterie. Il s’agit d’habitations plus ou moins isolées, témoins du développement de l’urbanisation de Cruas dans la plaine agricole. Les habitations les plus proches sont à 20 et 40 m de l’emprise de l’autorisation : il s’agit de logements de fonction pour les employés de la cimenterie. A noter que les habitations riveraines sont situées du côté de la plateforme des installations (secteur nord-est de l’autorisation). Il n’y a aucune habitation au voisinage de la carrière coté Ferrand Sud : dans ce secteur sont situés le pôle d’activité des Ramières, la zone industrielle de Drahy et la centrale nucléaire Cruas-Meysse. Les premiers riverains au sud sont situés à plus de 1 km : il s’agit d’habitations isolées dans la plaine et dans le massif. Aucun riverain n’occupe le massif calcaire autour de la carrière. A noter à environ 800 m à l’ouest la ferme de la Duranne qui appartient aujourd’hui à la collectivité, lieu de promenade où sont organisées diverses manifestations dans l’année. Également à 1 km au sud-ouest, dans le massif, est situé le poste électrique de Coulange. La carrière est localisée à proximité de la voie ferrée Givors-Grézan, dédiée au frêt, longeant l’emprise du site à l’est, laquelle est elle-même bordée par la D86, reliant Bagnols-sur-Cèze à Lyon. Il n’y a pas de voisinage sensible (école, hôpital, maison de retraite…), d’équipement collectif ou d’établissement recevant du public à proximité du site. Les équipements collectifs ou établissements sensibles les plus proches sont situés dans le village de Cruas, à environ 1 km au nord-est au plus proche (école, collège, gymnase, piscine, courts de tennis, stade, cinéma, salle des fêtes, centre Auclair, bibliothèque, maison de retraite…). Des lignes du réseau ERDF se situent dans la plaine, à l’est et au niveau de la plateforme des installations, mais ne concernent pas directement la carrière. Deux lignes RTE sont présentes dans le secteur du projet : la ligne Coulange-Logis-Neuf passant dans l’emprise l’autorisation à l’ouest et la ligne Cruas(Client)-Ilons qui alimente les installations à l’est. La majorité des captages pour l’alimentation en eau potable (AEP) du secteur sont réalisés dans l’aquifère des alluvions du Rhône. La carrière n’est pas directement concernée par ces captages et leurs périmètres de protection. Cependant, compte tenu des relations hydrauliques existant entre l’aquifère des alluvions du Rhône et celui des calcaires barrémo-hauteriviens exploités par la carrière, il peut exister un lien fonctionnel avec le captage de LAVEZON, situé en aval hydraulique de la carrière. Ce lien fonctionnel supposé avec le captage reste très limité étant donné la distance importante entre ce captage et le projet et la faible proportion des eaux ATDx 5 Ciments Calcia - Dossier de demande d’autorisation d’exploiter une carrière – Renouvellement Carrière de Ferrand - Commune de Cruas (07) - Etude de dangers provenant de l’aquifère karstique comparé à celle de l’apport par le Rhône et/ou son aquifère associé. Il n’y a pas de lien avec le captage de DURANNE, seul captage dans le massif qui exploite la nappe perchée des calcaires du Bédoulien située en amont hydraulique à l’ouest de la carrière. 1.2 Description générale du projet Le projet est détaillé dans la demande administrative du présent dossier. Les principaux éléments concernant l’étude de dangers sont rappelés ci-après. La société Ciments Calcia, bénéficiant actuellement d’un arrêté préfectoral d’autorisation d’exploiter expirant en mai 2017, présente une demande de renouvellement d’autorisation d’exploiter sa carrière sur la commune de Cruas, aux lieux-dits "Féran", "le Petit Devès", "Carabas", "Les Devès" et "La Roche", pour une durée de 30 ans, afin de pérenniser son activité de production de ciment blanc. L’emprise des terrains concernés représente une superficie d’environ 104 ha, séparée en deux parties distinctes par le chemin rural de Ferrand : La carrière proprement dite au sud du chemin de Ferrand : l’emprise de la demande représente ici une superficie totale de 86 ha dont environ 15 ha sont occupés par la zone en cours d’extraction. Le secteur au nord du chemin est occupé par une plateforme sur 18 ha rassemblant les installations de traitement primaires des matériaux (concassage-criblage du calcaire avant envoi dans l’usine) et les installations annexes de la carrière (locaux, atelier, zones de stockage…). La production annuelle maximale demandée est de 300 000 tonnes de calcaire blanc pour la cimenterie et de 50 000 tonnes de stériles valorisables. Le site de Cruas est l’unique cimenterie de la société Ciments Calcia à produire du ciment blanc. L’usine (non concernée par la présente demande d’autorisation) est alimentée par un gisement de calcaire très pur qui permet la fabrication d'un ciment d'une exceptionnelle blancheur. Sa fabrication requiert un procédé très élaboré, en particulier pour éliminer toute coloration due à la présence d'oxydes métalliques. Le ciment blanc est très apprécié en architecture, pour la réalisation de parements et d’ouvrages bétons de haute qualité esthétique. Blanc ou teinté par un adjuvant coloré, il se distingue du ciment gris par son usage décoratif. La carrière possède encore des réserves en gisement permettant de fabriquer du ciment blanc bien au-delà de la date de fin de son autorisation. Cette date est une date administrative, ne correspondant pas à la réalité des réserves en gisement, la réglementation fixant la durée maximale d’autorisation d’une carrière à 30 ans. Préalablement à l’extraction, une autorisation de défrichement sera nécessaire au niveau des boisements situés au droit de la future zone d’extraction, des nouvelles pistes et des bois isolés par ces pistes (environ 11 ha). La zone d’extraction s’étend de la cote 135 m NGF (cote de fond), jusqu’en haut du massif à une altitude de 375 m NGF environ. La carrière est exploitée à flanc de montagne par gradins de 30 m de hauteur (les 6 fronts inférieurs), pour laquelle la société Ciments Calcia dispose d’une dérogation, et de 15 m (les 4 fronts supérieurs). La poursuite de l’exploitation vers le sud-ouest, à l’intérieur du massif, sera à l’origine de la création de deux nouveaux gradins supérieurs séparés par des fronts de 15 m de hauteur, aux altitudes 375 et 390 m NGF. La zone d’extraction n’est pas accessible aux clients et fournisseurs. Seule la plateforme des installations au nord leur est accessible. L’emprise d’autorisation du site est entièrement clôturée. L’extraction des matériaux calcaires se fait par abattage à l’explosif et reprise par engins mécaniques. Les tirs de mines sont limités à moins de 10 tirs par an. Les produits abattus restent stockés sur les différents étages et sont triés en fonction des besoins de l’usine. Les calcaires destinés à la production de ciment sont repris à la pelle ou à la chargeuse, chargés sur des tombereaux et acheminés jusqu’à l’installation de concassage-criblage. Les stériles d’exploitation sont également chargés dans des tombereaux et sont stockés au niveau de la plateforme des installations ou sur la banquette à 135 m NGF, en attente d’être vendus en tant que granulats ou sont utilisés dans le réaménagement du site. Les engins sur la carrière sont constitués de 2 chargeuses et 3 dumpers pour les travaux d’extraction et la gestion des stocks, ainsi que d’une pelle et d’une mini chargeuse pour certains travaux ponctuels. Une citerne mobile permet d’arroser les pistes et les zones de travaux en cas de temps sec et venté. L’installation de traitement et toutes les installations annexes (bureaux, locaux du personnel, halls de stockage, cuve à carburant, poste de ravitaillement en carburant…) se trouvent au niveau de la plateforme des installations au nord. L’entretien des engins et la gestion des déchets se font là-bas. Les engins sont ravitaillés au niveau de l’aire étanche prévue à cet effet sur la plateforme. A noter que la pelle et la foreuse qui peuvent être ravitaillées au bord à bord sur la carrière. ATDx 6 Ciments Calcia - Dossier de demande d’autorisation d’exploiter une carrière – Renouvellement Carrière de Ferrand - Commune de Cruas (07) - Etude de dangers 2 IDENTIFICATION DES DANGERS ET DES EVENEMENTS INDESIRABLES 2.1 Dangers liés à l’activité de la carrière Les dangers principaux présentés par l’activité de la carrière sont : des risques d‘accidents corporels liés à la présence d’engins, de véhicules, d’une installation de traitement des matériaux et d’installations annexes qui peuvent menacer la sécurité du personnel (voir notice d’hygiène et de sécurité), des transporteurs et des fournisseurs, mais aussi liés à la présence de fronts d’où le personnel peut chuter, des risques d’incendie liés à la présence de substances inflammables, des risques d’explosion liés à la présence de substances explosives (explosifs et détonateurs) et à leur mise en œuvre pour fragmenter la roche massive en blocs, des risques liés à la présence de certaines substances susceptibles de provoquer une pollution par déversement accidentel, des risques liés à la présence de certaines substances susceptible de provoquer une pollution de l’air, des risques d’instabilité des talus et fronts de taille. Ces risques sont détaillés dans les paragraphes suivants. 2.1.1 Accidents corporels Des risques d’accidents corporels existent pour les personnes amenées à pénétrer sur le site. Ces risques sont liés à : la circulation des engins de chantier et autres véhicules présents sur la carrière : risque de percussion de piétons et de collision entre véhicules, la présence d’installations primaires de traitement de matériaux avec des structures élevées, des structures métalliques pointues, coupantes ou anguleuses, des structures en mouvement,… : risques de chuter, de se couper, de se faire happer…, la présence d’installations électriques (dans les installations de traitement primaires et les installations annexes) : risque de brûlures, d’électrocution…, la traversée du chemin de Ferrand par les engins du site (dumpers) : risque de collision de piétons, de cyclistes et de véhicules circulant sur la voirie publique, L’entrée et la sortie des camions au niveau de la D86 : risque de collision de piétons, de cyclistes et de véhicules circulant sur la voirie publique, la chute de matériaux lors des opérations d’extraction, de chargement/déchargement et de transport des matériaux, la présence de fronts de taille : risque de chute, la présence de bassins de décantation : risque de noyade, La présence de lignes électriques passant sur et à proximité du site : risque d’électrisation ou d’électrocution ne nécessitant pas forcément un contact avec les éléments sous tension. 2.1.2 Incendie La présence de produits inflammables et de matières combustibles concerne la cuve de carburant, les bidons d’appoint en lubrifiant et les réservoirs des engins présents sur le site. Le ravitaillement des engins s'effectue à la station de carburant, sur l’aire étanche. Les sources d’incendie les plus probables sur le site sont : Court-circuit sur les engins ou au niveau des installations électriques de l’installation de traitement des matériaux ou des installations annexes, Accident entre deux engins, ème catégorie (réservoir des engins, cuve de carburant), Présence de produits inflammables de 2 Transformateur électrique, Opérations de maintenance, Utilisation de cigarettes. ATDx 7 Ciments Calcia - Dossier de demande d’autorisation d’exploiter une carrière – Renouvellement Carrière de Ferrand - Commune de Cruas (07) - Etude de dangers Calcul des flux thermique vis-à-vis d’un incendie au niveau de l’aire de stockage et de ravitaillement en carburant Le calcul des flux thermiques repose sur l’équation générale des rayonnements thermiques qui tient compte à la fois de l’atténuation du flux due à la distance et du facteur de configuration. Pour les liquides inflammables (cas du gazole non routier), le flux thermique induit peut être modélisé par la formule de MICHAELIS (équation générale des rayonnements thermiques simplifiée au cas spécifique des liquides inflammables) : = 0,05 0 K1 µ (Deq2/x2) Avec : : flux thermique reçu à la distance x en kW/m 0 : pouvoir émissif de la flamme en kW/m2 K1 : vitesse de combustion (égale à 3,5 pour les hydrocarbures type GNR) Deq : diamètre équivalent µ : facteur d’atténuation de l’air (pris égal à 1 si on considère qu’il n’y a aucune atténuation de l’air) x : distance du point considéré au centre du feu 2 Le pouvoir émissif de la flamme peut être estimé en utilisant la loi de Stefan-Boltzmann : 0 = ε σ Tf4 Avec : ε : coefficient d'émission du corps considéré (0,9 pour les flammes d’hydrocarbures) -11 σ : constante de Stefan-Boltzmann (5,67.10 ) Tf : température de flamme en K (1450K pour les carburants) Enfin, pour un feu de nappe de forme rectangulaire : Deq = 4 Surface / Périmètre si la longueur < 2,5 largeur Deq = largeur si la longueur > 2,5 largeur L’application de la formule de MICHAELIS permet de déterminer la distance x pour les trois rayonnements seuils suivants, définis à l’annexe II de l’arrêté du 29 septembre 2005, dans le cas de l’incendie d'une nappe de GNR (zone étanche de rétention sous la cuve de 15 m3 de GNR en cas de fuite de cette dernière) ou sur l'aire étanche de ravitaillement en carburant suite à un incident lors de l'opération de remplissage du réservoir de l'engin (disfonctionnement du pistolet automatique ou erreur de manipulation par exemple) : 3 kW/m² (dangers significatifs pour la vie humaine), 5 kW/m² (dangers graves pour la vie humaine, destruction de vitre), 8 kW/m² (dangers très graves pour la vie humaine, dégâts sur structures). Un tel évènement est exceptionnel car il nécessite la combinaison de deux accidents : l’épanchement d'une nappe d'hydrocarbures puis son inflammation par une source d'ignition peu probable – les installations électriques sont sécurisées et il est interdit de fumer sur l’aire de stockage et de ravitaillement en carburant. Les résultats sont reportés dans le tableau ci-après. Feu de nappe de GNR Cas 1 : feu sur l’aire de ravitaillement en carburant Cas 2 : feu dans la zone étanche de rétention de la cuve de carburant Dimensions de l’aire considérée L = 12 m l = 9,5 m L = 8,5 m l=6m Distance au foyer pour laquelle il peut y avoir des dangers très graves pour la vie humaine (effets létaux significatifs 2 – flux thermique de 8 kW/m ) dL = 19 m dl = 17,5 m dL = 12,5 m dl = 11,5 m Distance au foyer pour laquelle il peut y avoir des dangers dL = 25 m dL = 17, m graves pour la vie humaine (premiers effets létaux – dl = 24 m dl = 15,5 m 2 flux thermique de 5 kW/m ) Distance au foyer pour laquelle il peut y avoir des dangers dL = 34 m dL = 22,5 m significatifs pour la vie humaine (effets irréversibles – dl = 32,5 m dl = 21,5 m 2 flux thermique de 3 kW/m ) dL : distance au foyer suivant l’allongement du foyer (distance du bord de la nappe dans la direction perpendiculaire à son allongement) dl : distance au foyer suivant la largeur du foyer (distance du bord de la nappe dans la direction perpendiculaire à sa largeur) Comme le montre le plan de la page suivante, les flux thermiques dégagés par le feu de nappe de GNR (gasoil non routier) restent confinés dans l’emprise du projet. ATDx 8 Demande de renouvellement d'autorisation d'exploiter une carrière Commune de Cruas (07) CIMENTS CALCIA PLAN DES RISQUES INCENDIES DANS LA CUVETTE DE RETENTION DES CUVES DE CARBURANT 244 251 254 255 CRUAS 672 553 522 23 Emprise de la demande Cuvette de rétention des cuves de carburant Limite de parcelle cadastrale Flux thermique de 8 kW/m² Batiments Flux thermique de 5 kW/m² Murs Flux thermique de 3 kW/m² ² 1:1 000 0 12,5 25 50 Mètres Demande de renouvellement d'autorisation d'exploiter une carrière Commune de Cruas (07) CIMENTS CALCIA PLAN DES RISQUES INCENDIES AUTOUR DE L'AIRE DE RAVITAILLEMENT EN CARBURANT 244 251 254 255 CRUAS 672 553 522 23 Emprise de la demande Aire de ravitaillement en carburant Limite de parcelle cadastrale Flux thermique de 8 kW/m² Batiments Flux thermique de 5 kW/m² Murs Flux thermique de 3 kW/m² ² 1:1 000 0 12,5 25 50 Mètres Ciments Calcia - Dossier de demande d’autorisation d’exploiter une carrière – Renouvellement Carrière de Ferrand - Commune de Cruas (07) - Etude de dangers 2.1.3 Explosion - projections Même si des mesures de précautions appropriées sont systématiquement appliquées, il faut considérer que le risque d’explosion de plein air et de projection lié à l’emploi d’explosifs pour l’abattage de la roche ne peut être complètement écarté. Le risque d'accident concerne le raté de tir mais également, en moindre mesure, la réactivité des explosifs et des détonateurs utilisés. Les conséquences des éventuelles projections sur le site seront limitées : en effet, les nouveaux fronts seront orientés vers la zone Ferrand Nord, réaménagée et ne faisant plus l’objet d’aucune activité. Un risque concerne les usagers du chemin rural de Ferrand. En cas de tirs sur les fronts orientés vers l’est, le risque concerne la voie ferrée et la D86. 2.1.4 Déversement accidentel à l’origine d’une pollution des eaux ou du sol Ce type d’accident peut résulter : d’une fuite d’huile, de liquide hydraulique, de liquide de refroidissement ou de carburant liée à la rupture d’un flexible, de la rupture d’un réservoir d’engins à la suite d’un accident, d’une erreur de manipulation lors du ravitaillement ou du remplissage de la cuve de stockage en dehors de l’aire étanche. En cas de déversement de substance polluante, la principale conséquence serait une pollution des calcaires en surface. Ce risque de pollution concerne principalement le sol dans ses premiers centimètres, et dans une moindre mesure, les eaux souterraines, étant donné la faible porosité des calcaires et le transit difficile des hydrocarbures dans la zone non saturée du calcaire. En cas de persistance des fuites sur le sol, celles-ci peuvent s’infiltrer dans le sol ou être entrainées par les eaux de pluie, avec un risque de pollution des eaux souterraines ou superficielles. 2.1.5 Instabilité des talus et fronts de taille Un risque de chute de pierre existe au niveau des fronts de taille, surtout juste après un tir, avant que la pelle n’ait eu le temps de purger le front. Les talus, stocks et remblais créés sont susceptibles d’être érodés lors de forte pluie : ravinement ou glissement de terrain. Cette sensibilité à l’érosion dépend notamment du type de matériau concerné, de la dimension du stock ou du talus et de la pente du talus. La plateforme des installations est dominée coté nord-ouest par une falaise dont la hauteur augmente progressivement du nord-est vers le sud-ouest en passant de 20 à 75 m de haut. Cette falaise présente des risques d’instabilité. 2.1.6 Pollution de l’air Ce risque de pollution est lié aux émissions poussiéreuses induites par le roulage des engins et la manipulation des matériaux (par les engins et les installations de traitement mobiles), aux rejets gazeux des moteurs à combustion, aux fumées émises lors de tirs de mine et potentiellement à des fumées en cas d’incendie de matières combustibles, notamment en cas d’incendie d’engins. ATDx 11 Ciments Calcia - Dossier de demande d’autorisation d’exploiter une carrière – Renouvellement Carrière de Ferrand - Commune de Cruas (07) - Etude de dangers 2.2 Risques extérieurs au site Le dossier départemental des risques majeurs (DDRM) de l’Ardèche a été approuvé le 23 décembre 2005. C’est un document d’information préventive des citoyens sur les risques naturels et technologiques auxquels ils sont susceptibles d’être exposés. L’institut des Risques Majeurs (IRMA), basée à Grenoble, est une association dont les objectifs sont de promouvoir des actions d'information et de sensibilisation aux risques majeurs. Elle met en ligne sur un internet un portail d’information sur les risques majeurs en Rhône-Alpes, avec une cartographie interactive. La commune de Cruas a approuvé en décembre 2010 un plan communal de sauvegarde, qui permet de prévenir et de protéger la population locale en cas d’accident majeur. 2.2.1 Actes de malveillance La potentialité d’actes de malveillance n’est pas exclue. Elle concerne des risques de détérioration du matériel dont les conséquences en termes de dangers pour l’environnement sont : incendie ou pollution des eaux ou du sol. Avec l’ensemble des mesures de prévention décrites au chapitre 5.8, le vol des explosifs et détonateurs n’est pas envisageable. 2.2.2 Phénomènes naturels 2.2.2.1 Sismicité Depuis le 22 octobre 2010, la France dispose d’un nouveau zonage sismique divisant le territoire national en cinq zones de sismicité croissante en fonction de la probabilité d’occurrence des séismes (articles R. 563-1 à R. 563-8 du Code de l’Environnement). Le secteur d'étude est classé en zone 3, zone de sismicité modérée. Le classement en zone 3 implique des règles de construction parasismiques spécifiques. Conformément à l’arrêté du 04 octobre 2010 modifié relatif à la prévention des risques accidentels au sein des ICPE soumises à autorisation, le projet est soumis aux dispositions prévues pour les bâtiments, équipements et installations de la catégorie dite « à risque normal ». Le projet de renouvellement ne prévoit pas la construction de nouveaux bâtiments, équipements ou installations. 2.2.2.2 Foudre L’Ardèche est un département présentant une exposition élevée à la foudre avec une densité de foudroiement (nombre d’impact par km2) supérieure à 4,4 et un niveau kéraunique (nombre de jours d’orage par an) supérieur à la moyenne nationale de 25 : il est égal à 44. Une étude technique sur le risque de foudre a été réalisée en 2011 pour la cimenterie et la plateforme des installations de la carrière par le bureau d’étude spécialisé BCM (bureau d’étude bénéficiant d’une attestation « Qualifoudre »). Au niveau de la plateforme des installations, les éléments sensibles au risque de foudre sont le poste électrique principal au nord, l’installation de concassage-criblage primaire et le silo de remplissage vrac en contrebas de la plateforme (au niveau de la voie ferrée). L’étude préconise de renforcer les protections existantes au niveau du poste électrique et d’installer un parafoudre au niveau de l’installation de concassage-criblage. L’ensemble des mesures proposées ont été mises en place et le risque foudre est complètement maitrisé. Voir extraits étude technique sur le risque foudre (en annexe n°29) 2.2.2.3 Inondation D’après le Dossier Départemental des Risques Majeurs de l’Ardèche1, la commune de Cruas est concernée par le risque d’inondation lors de crues du Rhône. Un Plan de Prévention des Risques d’inondation (PPRi) a ainsi été approuvé le 30 aout 2010 sur la commune de Cruas. La carrière est localisée en zone blanche, non soumise au risque d’inondation. Voir extrait du PPRi de Cruas (en annexe n°6) 1 Dossier Départemental des Risques Majeurs de l’Ardèche, édition 2005 ATDx 12 Ciments Calcia - Dossier de demande d’autorisation d’exploiter une carrière – Renouvellement Carrière de Ferrand - Commune de Cruas (07) - Etude de dangers 2.2.2.4 Remontée de nappe phréatique D’après la base Remontées de nappes2 du BRGM, le site du projet est situé en zone de sensibilité très faible. Zone du projet Extrait base Remontées de nappes du BRGM 2.2.2.5 Mouvement de terrain D’après le Dossier Départemental des Risques Majeurs de l’Ardèche, la commune de Cruas n’est pas concernée par le risque de mouvement de terrain. D’après la base BDMvt3 du BRGM, aucun mouvement de terrain n’a été répertorié dans la commune de Cruas. Zone du projet Extrait base BDMvt du BRGM 2 www.inondationsnappes.fr, consulté le 04/07/13 http://www.bdmvt.net/, consulté le 04/07/13 3 ATDx 13 Ciments Calcia - Dossier de demande d’autorisation d’exploiter une carrière – Renouvellement Carrière de Ferrand - Commune de Cruas (07) - Etude de dangers 4 Concernant le retrait-gonflement des argiles, la base Argiles du BRGM signale un aléa faible le long du vallon de Ferrand et nul pour le reste du site du projet (massif calcaire). Zone du projet Extrait base Argiles du BRGM Une cavité liée à une ancienne carrière souterraine est recensée dans la base BDCavité5 du BRGM. Une carrière est également référencée. Zone du projet 2.2.2.6 Feu de forêt D’après le Dossier Départemental des Risques Majeurs de l’Ardèche, toutes les communes de l’Ardèche sont exposées au risque de feu de forêt. La commune de Cruas est exposée à un risque potentiellement élevé de feu 4 5 www.argiles.fr, consulté le 04/07/13 w ww.bdcavite.net, consulté le 04/07/13 ATDx 14 Ciments Calcia - Dossier de demande d’autorisation d’exploiter une carrière – Renouvellement Carrière de Ferrand - Commune de Cruas (07) - Etude de dangers de forêt. Ce classement est en relation avec la présence de forêt de type méditerranéenne (chêne vert) sur une importante partie du territoire. Les abords ouest, nord et sud du site, présentant de grandes surfaces boisées continues, sont particulièrement concernés par ce risque. 2.2.2.7 Autres risques naturels Il n’y a pas d’installations sur le site du projet sensibles aux conditions climatiques comme les chutes de neige ou le vent. Les fortes précipitations peuvent avoir une influence sur la stabilité des stocks. La combinaison des phénomènes météorologiques avec d’autres risques constitue souvent des facteurs aggravants : un vent fort favorise la propagation d’un incendie, les fortes précipitations accélèrent la diffusion d’une pollution… 2.2.3 Risques technologiques 2.2.3.1 Risque industriel D’après le Dossier Départemental des Risques Majeurs de l’Ardèche, les communes les plus exposées au risque industriel sont la Voulte-sur-Rhône (PPI Pharmacie Centrale de France / seveso seuil haut), Tournon-surRhône, (FCA Fabrication Chimique Ardéchoise / seveso seuil bas), Andance (usine de fabrication de produits chimiques MARCE) et Vallon-Pont-d’Arc (Distillerie). Le portail de l’IRMA complète cette analyse en recensant sur son portail cartographique l’ensemble des établissements Seveso et les communes concernées par un Plan Particulier d’Intervention industriel. Le site du projet n’est pas concerné par ces établissements. Zone du projet Extrait portail IRMA – Etablissements Seveso et PPI Industriel Enfin, la base de ARIA du BARPI, qui recense plus de 42 000 accidents ou incidents survenus en France ou à l'étranger, répertorie 18 accidents ayant eu lieu depuis 1993 sur la commune de Cruas. La majorité concerne des incidents sur la centrale nucléaire de Cruas-Meysse, sans risque du point de vue de la sécurité nucléaire (niveau 6 0 de l’échelle INES ) : départs de feu, obturation de la prise d’eau dans le Rhône par des végétaux…Deux incidents sont classés niveau 1 de l’échelle INES, correspondant à une anomalie sans conséquence. Les autres accidents répertoriés concernent une explosion de gaz chez un particulier et un incendie au niveau des serres agricoles. Aucun incident ne concerne la carrière ou la cimenterie. Aucun incident n’est répertorié sur la commune de Meysse. 2.2.3.2 Risque lié au transport de matières dangereuses D’après le Dossier Départemental des Risques Majeurs de l’Ardèche, la commune de Cruas est répertoriée comme commune particulièrement exposée au risque transport de matières dangereuses. En effet les nombreuses infrastructures de transport ferroviaire, routier et fluvial augmentent la probabilité d’occurrence de ces accidents dans le secteur de la vallée du Rhône. 6 Échelle internationale de classement des incidents et accidents nucléaires ATDx 15 Ciments Calcia - Dossier de demande d’autorisation d’exploiter une carrière – Renouvellement Carrière de Ferrand - Commune de Cruas (07) - Etude de dangers Le site du projet est à proximité immédiate de la RD86 et de la ligne de fret Givors-Grézan. A noter également la proximité du Rhône, voie de navigation et de plaisance, la RN7 et l’autoroute A7. 2.2.3.3 Risque de rupture d'un barrage D’après l’institut des risques majeurs (IRMA) en Rhône-Alpes, la commune de Cruas est soumise à un risque de rupture de barrage. De nombreux barrages sont implantés sur le Rhône en aval de Cruas. Extrait portail IRMA – Risque rupture barrage 2.2.3.4 Zone du projet Risque nucléaire La carrière, ainsi que l’usine, se trouvent dans le périmètre de danger immédiat du Plan Particulier d’Intervention (PPI) de la centrale nucléaire de CruasMeysse. Ce périmètre défini un rayon de 2 km autour de la centrale où des mesures d’alerte et d’intervention sont prises en cas d’accident sur la centrale (organisation des secours). Zone du projet Extrait portail IRMA – Risque nucléaire ATDx 16 Ciments Calcia - Dossier de demande d’autorisation d’exploiter une carrière – Renouvellement Carrière de Ferrand - Commune de Cruas (07) - Etude de dangers 3 ACCIDENTOLOGIE La base de données ARIA (Analyse, Recherche et Information sur les Accidents) du BARPI (Bureau d'Analyse des Risques et des Pollutions Industrielles) a été consultée pour des accidents en France pour les activités « autres industries extractives – extraction de pierres, de sables et d’argiles ». Ne sont pas prises en compte les industries extractives de houille, de lignite, d’hydrocarbures, de minerai métallique, de sel ni les carrières abandonnées. Sur les 40 000 accidents que compte la base de données, 119 concernent les industries extractives de pierres, de sables et d’argiles en activité. La consultation de cette base de données entre 1988 et 2012 a conduit à la répartition suivante : - pas de décantation eaux de pluie ou défaillance décantation : 39% - Matières en suspension : 55% - Fuite (cuve stockage détériorée ou non conforme, erreur de manipulation) : 19,5% pollution des eaux et du sol - Rejet direct eaux procédé (lavage matériaux…) : 11% - Hydrocarbures : 39% 30 % concernant (36 cas) causes - Autre produit : 3% concernant - Autre défaillance matériel : 3% - Aucune conséquence (bac rétention) : 3% - Remblayage avec des matériaux non inertes : 3% - Défaillance humaine (non-respect consignes de sécurité) : 36% - Chute : 21% causes - Accident électrique : 6% (33 cas) - au moins 1 salarié mort : 39% - Autre : 9% (24 cas) Conséquences - Blessures graves personne extérieure : 6% - Dégâts matériels sur site sans conséquences majeures : 50% - Travaux par point chaud : 17 % causes - Accident : 4% - Blessures légères (salarié) : 21% - au moins 1 personne extérieure morte (client) : 3% - Origine électrique : 17% Incendie - Bâtiment, atelier : 30% - Blessures graves (salarié) : 30% - Non précisé : 33% - Installation de traitement des matériaux : 54 % concernant - Absence de dispositions ou de consignes de sécurité : 25% - Problème matériel : 6 % - Noyade : 3 % Conséquences - Dégâts matériels sur site avec conséquences importantes (arrêt activité et chômage technique) : 25% - Engins : 12% - Echauffement machines : 8% - Blessure employé : 12,5% - Stockage hydrocarbures : 4% - Non précisé : 54% - Non précisé : 12,5% - Effondrement souterrain : 25% - Instabilité zone : 75% - Mort d’un salarié : 37,5% - Chute de blocs de front de taille : 50% concernant - Blessure d’un salarié : 25% causes - Glissement terrain : 25% concernant - Défaillance humaine (non-respect des consignes sécurité) : 25% Conséquences - Dégâts matériels à l’extérieur : 25% - Mort d’une personne intervenant sur site non salariée : 12,5% - Explosif des tirs de mines : 67% Explosions 5% (6 cas) - Pollution milieu naturel + AEP : 5% - Installation de traitement des matériaux : 25% accident corporel Instabilité 7% (8 cas) Conséquences - Incident silo (absence de sonde niveau ou défaillance) : 5,5% - Accident d’engin : 36% 20 % - Accident engin, naufrage : 11% - Malveillance : 8% - Eaux usées : 3% 28 % - Pollution milieu naturel (rivière, lac et/ou sol) : 92% - Incendie : 17% causes - Cuve hydrocarbures et/ou bouteille gaz : 33% -Non-respect des consignes de sécurité : 33% - Blessures graves salariés : 67% Conséquences - Sans conséquences : 33% - Non précisé : 50% Projection 4% (5 cas) Causes extérieures 8% (8 cas) - Mauvais emploi explosif (erreur dosage ou orientation charge…) : 60% concernant - Tir de mines : 100% - Effondrement sous neige : 25% concernant - Inondation : 12,5% - Découverte bombes : 62,5% ATDx causes causes - Non-respect des consignes de sécurité pendant le tir : 20% Conséquences - Dommages matériels à l’extérieur du site : 80% - Non précisé : 20% - Blessure salarié : 20% - tempête neige : 25% - Dégâts matériel avec chômage technique et/ou pollution eaux : 37,5% - Violent orage : 12,5% - Vestige de guerres : 62,5% Conséquences - Neutralisé par démineurs sans dégâts : 62,5% 17 Ciments Calcia - Dossier de demande d’autorisation d’exploiter une carrière – Renouvellement Carrière de Ferrand - Commune de Cruas (07) - Etude de dangers Il ressort de l’analyse statistique des accidents concernant les industries extractives de pierres, de sables et d’argiles : La majorité des accidents (30%) concernent la pollution du milieu naturel (ruisseaux et rivières principalement). Plus de la moitié de la pollution des eaux est due aux matières en suspension contenues dans les eaux de rejet des carrières. Ce sont soit des eaux de lavage non traitées, soit des eaux de ruissellement non décantées (absence ou disfonctionnement de bassins de décantation). Deux cas concernent le débordement de silo contenant des matières pulvérulentes (absence de sonde niveau). Environ 1/3 des pollutions sont dues aux hydrocarbures. Ce sont surtout des accidents d’engins dans les gravières (naufrage drague, barge, péniche…) et des fuites au niveau des stockages d’hydrocarbures (cuve détériorée, erreur de manipulation ou malveillance). Les conséquences peuvent être graves pour l’environnement (mort de la flore et de la faune aquatiques…) et pour la santé humaine (baignade rendue impossible, atteinte aux captages AEP…) Les autres accidents les plus courants sont les accidents corporels (28% des accidents). Ils concernent principalement les installations de traitement des matériaux (happage, coupures…), les accidents entre engins, les chutes et le matériel électrique La cause est souvent la défaillance humaine (non-respect des consignes de sécurité) ou le manque d’encadrement en termes de sécurité (pas de consignes, de procédures…) Les conséquences peuvent être dramatiques pour le (ou les) salarié ou le (ou les) sous-traitant concerné (blessures irréversibles, mort). Dans certains cas qui restent rare, des personnes extérieures sont touchées (client venant chercher des matériaux, inspecteur) les incendies représentent 20% des accidents : Les départs d’incendie les plus fréquents ont lieu au niveau des installations de traitement des matériaux et des bâtiments, à cause d’un problème électrique ou lors de travaux par points chauds (soudures…). Les incendies d’engins ou de stockage d’hydrocarbures sont marginaux Les dégâts se limitent toujours au site d’exploitation (pas de cas de propagation d’incendie aux riverains). Les conséquences pour l’entreprise peuvent être graves : dégâts matériel importants et chômage technique. Il y a peu d’exposition humaine (3 cas de blessure). Les autres accidents comme les explosions, les projections lors de tirs de mines et les instabilités sont plus marginaux. Ils peuvent toutefois avoir des conséquences dramatiques (blessures graves, mort de salarié) ou causer des dommages matériels à l’extérieur du site. ATDx 18 Ciments Calcia - Dossier de demande d’autorisation d’exploiter une carrière – Renouvellement Carrière de Ferrand - Commune de Cruas (07) - Etude de dangers 4 IDENTIFICATION DES SCENARIOS LES PLUS PROBABLES 4.1 Scénarios envisageables Au regard des résultats de l’accidentologie du chapitre 3 et des dangers identifiés dans le chapitre 2, les scénarios envisageables sont : 4.2 Une pollution des eaux et du sol par des hydrocarbures provenant de la cuve d’hydrocarbures ou d’un réservoir d’engin à cause d’une fuite, d’un accident, d’une erreur de manipulation ou d’un acte de malveillance, Un accident corporel lors d’un accident avec les engins (piéton-engin, véhicule-engin ou entre engins) ou lors de la manipulation et du transport des matériaux. Un accident est également possible à proximité de l’installation de traitement des matériaux, des lignes électriques aériennes situées sur le site ou au niveau des bassins de décantation (noyade). Etant donné que des dispositions et des consignes de sécurité sont mises en place (protections individuelles, règles de circulation, panneaux…), la plupart des accidents seront dus à une défaillance humaine (non-respect des consignes de sécurité), Un incendie lors d’un accident entre engins, à cause d’une défaillance humaine (fumer à proximité du ravitaillement…) ou d’un acte de malveillance (la foudre est écartée du fait des mesures mises en place suite à l’étude technique foudre), Une explosion avec ou sans projections lors du mauvais emploi des explosifs de tirs de mines ou suite à un problème de fabrication par l’UMFE, Une instabilité au niveau des fronts ou des talus : chute de blocs, effondrement rocheux ou glissement de terrain. Effets dominos Un effet domino correspond à l’action d’un phénomène dangereux affectant une ou plusieurs installations d’un établissement qui pourrait déclencher un autre phénomène sur une installation ou un établissement voisin, conduisant à une aggravation générale des effets du premier phénomène. Les infrastructures situées dans le voisinage du site du projet susceptibles d’être touchées un effet domino sont : Le chemin de Ferrand, séparant l’emprise du site en deux, La voie ferrée (ligne de frêt Givors – Grézan), longeant l’est du site, La D86, longeant la voie ferrée citée ci-dessus. L’effet domino envisageable concernant les infrastructures citées ci-dessus, ainsi que les terrains voisins en général serait la propagation d’un incendie en dehors du site, dans la direction du vent dominant (vers le sud et le sud-ouest). Si l’incendie atteignait la voie ferrée ou la D86, un effet domino pourrait se produire lors du passage d’un train ou d’un poids-lourd transportant des matières dangereuses (risque d’explosion). Ce scénario reste cependant très improbable étant donné que : les sources d’incendie sont en nombre limité sur la carrière, on a montré précédemment (cf. paragraphe 2.1.2) que les flux thermiques, dans le cas d’un feu de nappe au niveau de la cuve de GNR ou de l’aire de ravitaillement, restaient confinés sur le site, que les possibilités de propagation sont faibles (sol mis à nu). Un incendie ne pourrait se propager qu’à condition que la source d’incendie se trouve près de la limite d’autorisation, au sud et sud-ouest du site, et avec des conditions météo de sécheresse et un fort mistral. Dans tous les cas, des moyens de prévention et d’intervention seront prévus en cas d’incendie, parmi lesquels l’appel des secours qui prendront contact avec la commune, le Conseil Général et la SNCF pour arrêter la circulation sur les axes concernés si nécessaire. Un autre effet domino possible est conséquent de l’incendie de la nappe sur l’aire de ravitaillement en carburant 2 qui pourrait se propager à la cuve de GNR (le périmètre de 8 kW/m atteint la cuve). Les flux thermiques globaux induits correspondraient alors aux courbes enveloppes des flux induits par chacune et resteraient également confinés dans l’emprise du projet. ATDx 19 Ciments Calcia - Dossier de demande d’autorisation d’exploiter une carrière – Renouvellement Carrière de Ferrand - Commune de Cruas (07) - Etude de dangers 5 MESURES DE PREVENTIONS 5.1 Mesures générales de sécurité Les mesures générales concernant la sécurité sont : Le respect de la réglementation en vigueur concernant la sécurité, La formation et l’information permanente du personnel, La présence sur site d’au moins une personne formée aux premiers secours (Sauveteur Secouriste du Travail), Le respect strict des consignes de sécurité, La vérification technique préventive du matériel et des engins, La mise à disposition permanente de moyens d’intervention en cas de blessure (téléphone portable, trousse de premier secours), L’affichage des consignes en cas d’accident ou d’incendie et des coordonnées téléphoniques des centres de secours, Le dégagement permanent de l’accès de l’exploitation aux secours aux heures d’ouverture, L’interdiction d’accès à toute personne étrangère à l’exploitation (clôture et barrière), L’information des riverains par panneaux. 5.2 Mesures relatives aux risques d’accidents corporels 5.2.1 Mesures relatives aux accidents liés à la circulation des véhicules Les mesures qui sont mises en place pour assurer la sécurité des personnes et réduire les risques d’accidents sur la voirie publique, et qui demeureront en place sont : Des panneaux « stop » ainsi que des barrières sont placés de part et d’autre de chaque intersection avec le chemin de Ferrand, et la visibilité de chaque côté est bonne. Les intersections sont ainsi sécurisées et une séparation claire est réalisée entre pistes et chemin rural (merlons et clôtures). Ces accès sont fermés en dehors des horaires travaillés. Il faut préciser que le chemin de Ferrand est très peu fréquenté (il permet seulement d’accéder à la ferme de la Duranne, dont l’accès principal se fait par Saint-Vincent-de-Barrès), Voie de sortie enrobée vers la D86 permettant le décrottage des roues et évitant le dépôt de boue sur la voie publique. Cette voie est balayée autant que de besoin pour la débarrasser de ces salissures et éviter que les camions ne les reprennent avec leurs pneus et ne les déposent plus loin sur la voie publique. Le croisement avec la D86 est aménagé pour une entrée/sortie des véhicules sécurisée (signalisation automatique de sortie, bonne visibilité), Respect du code de la route. Pour cela, l’exploitant rappelle régulièrement aux chauffeurs la nécessité de respecter les règles élémentaires du code, et tout particulièrement celles attachées à la prudence et au respect des limitations de vitesse, Mise en place d’une procédure de contrôle du chargement pour éviter tout dépassement de charge maximale autorisée. Les mesures qui sont mises en place pour assurer la sécurité des personnes et réduire les risques d’accidents dans l’enceinte du projet sont : Affichage des règles et du plan de circulation sur le site, signalisation, Limitation de la vitesse à 30 km/h sur l’ensemble de la carrière, de la plateforme des installations et à 50km/h sur les pistes, et respect du code de la route, Mise en place de merlons ou de blocs en bordure des pistes, Respect des règles de sécurité à proximité des lignes électriques, Interdiction de rouler benne levée ou en surcharge, Véhicules équipés de direction de secours et d’un avertisseur de recul, Contrôle régulier de l’état des véhicules (éclairage, mécanisme, propreté, klaxon…), Accès interdit à la carrière pour les poids-lourds (accès seulement la plateforme des installations), Accès poids-lourds et véhicules légers réservé et réglementé au niveau de la plateforme des installations (aucune circulation d’engin sur cette voie d’accès). ATDx 20 Ciments Calcia - Dossier de demande d’autorisation d’exploiter une carrière – Renouvellement Carrière de Ferrand - Commune de Cruas (07) - Etude de dangers 5.2.2 Mesures relatives à l’installation de traitement de matériaux Les mesures qui sont mises en place pour assurer la sécurité des personnes et réduire les risques d’accidents au niveau de l’installation de traitement primaire des matériaux sont : Panneaux d’interdiction d’approcher au personnel à pied au niveau des trémies et garde-corps de sécurité, Garde-corps, sol antidérapant et escaliers d’accès sur toutes les passerelles et les plates-formes, Protections passives adaptées : protections sur les parties des installations présentant des risques d’entraînement ou d’arrachement, Pour chaque transporteur : châssis de tête avec protection d’angle rentrant et chasse-pierres, châssis de pied avec capot de protection du tambour et dispositif de protection des angles rentrants, Convoyeur à bandes partant de l’installation primaire à l’usine entièrement capoté, Arrêts d’urgence sur les parties des installations présentant des risques (ex : câbles d’arrêt d’urgence ou arrêts « coups de poing »), Sonnerie avant la mise en route de chaque installation, Entretien régulier des installations, Vérification régulière par un organisme extérieur de prévention. 5.2.3 Mesures relatives aux accidents liés aux installations électriques Les installations électriques des installations annexes (locaux du personnel, atelier, bureaux) et de traitement des matériaux sont alimentées à partir du réseau public de distribution. Elles sont réalisées conformément aux dispositions réglementaires et aux règles de l’art, notamment aux normes UTE (Union Technique de l’Electricité). Elles sont munies de dispositifs de sécurité en rapport avec la plus grande tension de régime existant entre les conducteurs et la terre. La protection des travailleurs contre les risques de contact avec des conducteurs actifs ou des pièces conductrices habituellement sous tension, est réalisée par les mesures suivantes : mise hors de portée en éloignement, mise hors de portée au moyen d’obstacles et/ou mise hors de portée par isolation. Elles font l’objet de vérifications de conformité périodiques conformément à la réglementation en vigueur. Les lignes électriques aériennes présentent un risque d’électrocution en cas d’arc électrique (avec un engin ou bien avec la benne levée d’un camion). Pour prévenir ce risque, les chauffeurs d’engin sont sensibilisés à ce risque électrique à leur arrivée sur le site, et les chauffeurs de camion ont l’interdiction de rouler avec la benne levée. 5.2.4 Mesures relatives à la présence de bassins de décantation Afin de prévenir tout risque de chute (et de noyade), les mesures suivantes sont prises : Les bassins de décantation sont entièrement merlonnés et/ou clôturés avec bouée de sauvetage présente, Des panneaux placés au niveau de ces merlons et clôtures avertissent du risque de noyade, Un gilet de sauvetage est fourni au personnel intervenant à proximité des bassins. 5.2.5 Mesures relatives aux accidents liés à la hauteur des fronts Le profil d’exploitation sera constitué d’une succession de fronts d’une hauteur de 30 m (fronts inférieurs) et de 15 m (fronts supérieurs) séparés deux à deux par une banquette. Des merlons de 1 m de hauteur minimum et/ou des blocs d’enrochement sont mis en place en tête des fronts pouvant être empruntés par des engins ou des hommes de façon à s’affranchir du risque de chute. Des panneaux de signalisation sont également apposés pour signaler le danger. Un merlon (ou des blocs) de même hauteur borde également les rampes d’accès aux fronts donnant sur le vide (côté excavation). Pour prévenir le risque de chute de pierres, une personne est désignée par le directeur technique et chargée de la surveillance des fronts. En cas d’instabilité, une purge des fronts est réalisée. ATDx 21 Ciments Calcia - Dossier de demande d’autorisation d’exploiter une carrière – Renouvellement Carrière de Ferrand - Commune de Cruas (07) - Etude de dangers Le phasage d’exploitation prévoit le réaménagement progressif des fronts, ce qui permettra de limiter le linéaire des fronts à risque. 5.2.6 Autres mesures relatives aux risques d’accidents corporels Les dispositions concernant les autres risques d’accidents corporels sont : Respect des dispositions de sécurité à proximité des engins manipulant des matériaux, Consignes concernant la manipulation et le transport des matériaux pour les conducteurs d’engins, Consignes interdisant la circulation piétonne dans les zones d’évolution des engins, Equipements de protection individuelle pour les personnes amenées à pénétrer sur le site : gilet fluorescent, casque, lunettes, chaussures de sécurité, Arrêt de l’activité en cas de conditions climatiques défavorables ou dangereuses (fortes précipitations, fortes chutes de neige, vent très violent…). 5.3 Mesures concernant le risque d’incendie L’activité de l’exploitation est située sur des terrains défrichés, où le sol est à nu. 5.3.1 Mesures générales Les moyens de prévention pour les risques d’incendie sont : Cuve à carburant à double paroi installée sur une aire étanche bétonnée, Consignes lors du ravitaillement des engins rappelant l’interdiction de fumer, l‘obligation de l’arrêt du moteur, Interdiction de fumer à proximité des espaces boisés et de la cuve à carburant, Stockage des autres hydrocarbures sur bacs de rétention respectant les normes en vigueur, sous abri, Stockage des déchets dans l’atelier, dans des conteneurs dédiés, et sur rétention règlementairement dimensionnée (huiles usagées), Maintien de l’atelier dans un bon état de propreté, Etablissement d’un « permis de feu » réglementaire obligatoire pour tous travaux par points chauds dans les zones identifiées à risque, Stationnement des engins sur l’aire étanche en dehors des heures d’ouverture, Brûlage interdit (toléré dans le cas des emballages d’explosifs), Débroussaillement des abords du site au passage de la clôture, Formation du personnel à la lutte contre l’incendie, Etablissement et affichage d’un plan de sécurité incendie. 5.3.2 Mesures concernant les installations électriques Les moyens à la disposition de l’exploitant contre un éventuel sinistre provenant des installations électriques sont : Vérifications de conformité périodiques conformément à la réglementation en vigueur, Le(s) transformateur(s) répond(ent) à la norme EDF, Consignation obligatoire avant toute manipulation sur les installations alimentées électriquement, Seul le personnel habilité est autorisé à réaliser la consignation et à l’entretien des installations électriques, Contrôle des installations électriques tous les ans, Mise en place de mesures de protection adaptées contre la foudre (voir étude technique foudre). 5.3.3 Mesures concernant les moyens de lutte contre l’incendie Les moyens à la disposition de l’exploitant contre un éventuel sinistre sont : Présence d’appareils d’extinction en nombre suffisant dans chaque engin et auprès de chaque installation à risque (installation de traitement des matériaux, transformateur électrique, aire de stockage et de ravitaillement en carburant, atelier mécanique, bureaux et locaux du personnel) adapté au type d’incendie (eau, poudre, CO2), ATDx 22 Ciments Calcia - Dossier de demande d’autorisation d’exploiter une carrière – Renouvellement Carrière de Ferrand - Commune de Cruas (07) - Etude de dangers 5.3.4 Stock de sable sec à proximité de l’aire de ravitaillement en carburant, Présence d’une réserve d’eau dans la plaine à l’est, au niveau de l’usine, Dégagement permanent de l’accès de l’exploitation aux secours aux heures d’ouverture, Plan de sécurité incendie, Consignes « Conduite à tenir en cas d’accident grave ou mortel » et « Conduite à tenir en cas d’incendie » et affichage des coordonnées téléphoniques des centres de secours dans les locaux du personnel, Formation du personnel à la lutte contre l’incendie, Mise à disposition permanente de moyens d’intervention en cas de brûlures (téléphone fixe, téléphones portables, trousse de premier secours). Défense des forêts contre l’incendie Stratégie départementale Toutes les communes de l’Ardèche sont exposées au risque incendie de feu de forêt. La commune de Cruas est exposée à un risque potentiellement élevé étant donné la présence de forêts de type méditerranéennes (chêne vert) sur une importante partie du territoire. La carrière, située au sein du massif forestier du Barrès, est particulièrement exposée, en particulier au niveau de ses limites sud, ouest et nord. Une évaluation du niveau de risque météorologique est assurée quotidiennement par les prévisionnistes de Météo-France à partir de paramètres météorologiques et de la réserve en eau du sol et donne lieu à la diffusion de bulletins météorologiques spéciaux « feux de forêts ». Le département de l’Ardèche est ainsi découpé en 9 zones ayant des caractéristiques climatiques homogènes et chaque zone est évaluée selon une échelle comportant 6 niveaux. Le site de la carrière appartient à la zone « Vallée du Rhône sud ». Une surveillance des massifs est également réalisée en fonction des risques au niveau de 5 tours de guet et de patrouilles mobiles. Les massifs sont parcourus de pistes DFCI entretenues, avec des citernes installées à proximité des accès. Des coupures de combustible sont également réalisées pour cloisonner les massifs et limiter l’extension des grands feux. Au niveau du site du projet, le chemin de Ferrand constitue une piste DFCI. D’autres pistes DFCI parcourent le massif à l’ouest, où sont installées deux citernes. La traversée du chemin de Ferrand par les engins de chantier ne gêne pas l’utilisation du chemin comme piste DFCI. Les points de croisement sont sécurisés. De plus, aucun engin ou éléments divers ne sera entreposé en travers du chemin et ne fera entrave à la circulation. Enfin, le plan de protection des forêts contre l’incendie (PPFCI) définit et oriente la stratégie et les actions de l’Etat et des collectivités territoriales en matière de prévention à l’échelle départementale. Il est réalisé conformément à l’article L133-2 du nouveau Code Forestier. En complément, des actions de formation, d’éducation et de sensibilisation sont menées au niveau départemental. Obligation des propriétaires L’emploi du feu, le débroussaillement et le brûlage des déchets verts sont réglementés en Ardèche par l’arrêté préfectoral N° 2013-073-0002 du 14 mars 2013 et par l’arrêté préfectoral N° 2013-077-0006 du 18 mars 2013. Un 7 guide, disponible sur le site internet de la préfecture et daté de 2013, accompagne ces arrêtés . Concernant l’emploi du feu, tout brûlage est interdit sur site, sauf concernant la destruction des emballages d’explosifs dont le brûlage est toléré. Il est de plus interdit de fumer dans les boisements ou en lisière de ceux-ci. D’après l’arrêté préfectoral N° 2013-073-0002 du 14 mars 2013, et en accord avec les dispositions de l’article L.134-6 du nouveau Code Forestier, l’obligation de débroussaillement et de maintien en état débroussaillé s'applique, pour les terrains situés à moins de 200 mètres des bois, forêt, lande, maquis, garrigue, plantation ou reboisement, aux abords des constructions, chantiers, travaux et installations de toute nature sur une profondeur de 50 mètres ainsi que des voies privées y donnant accès sur une profondeur de 2 mètres de part et d’autre de la voie. Les pistes à l’ouest de Ferrand Sud présentent une largeur importante de 15m. Elles sont réalisées en déblai dans le massif rocheux qu’elles découpent dans la pente. Ces pistes sont donc bordées côté amont d’une paroi dans la roche nue qui éloigne la zone boisée de l’axe de circulation. De plus, la présence d’un merlon côté aval 7 « Emploi du fer et débroussaillement en Ardèche » - Préfet de l’Ardèche - 2013 ATDx 23 Ciments Calcia - Dossier de demande d’autorisation d’exploiter une carrière – Renouvellement Carrière de Ferrand - Commune de Cruas (07) - Etude de dangers fait office de pare-feu. Ces obstacles physiques assurent une protection efficace à la propagation des incendies et il n’est pas nécessaire de débroussailler au-delà (voir figure ci-dessous). Situation des pistes par rapport aux zones boisées De même au niveau de la zone d’extraction, les banquettes où ont lieu l’activité sont séparées des lisières boisées par les fronts de taille de la carrière, d’au moins 15 m de hauteur : ces fronts de taille forment un écran à la propagation d’un éventuel incendie et aucun débroussaillement n’est à réaliser en lisière de la carrière. L’activité a lieu sur le calcaire à nu, qui forme une barrière à la propagation d’un incendie. De même, au niveau de la plateforme des installations, la falaise dominant la plateforme forme une barrière à la propagation d’un incendie. Concernant les locaux et les installations annexes associées sur la plateforme des installations (en particulier l’aire bétonnée où est située la cuve de stockage de carburant), ceux-ci sont séparés des talus en bordure de la voie ferrée à l’est par un mur de 7 à 13 m de hauteur qui forme un obstacle. Il n’est pas nécessaire de débroussailler au-delà (voir figure ci-dessous). Situation de la zone d’extraction et de la plateforme des installations par rapport aux zones boisées Une attention particulière sera apportée aux travaux de défrichement et décapage du sol étant donné leur situation au niveau du massif boisé. Conformément au calendrier écologique qui sera respecté, les travaux déboisement seront réalisés entre septembre et novembre et ceux de défrichement et de décapage du sol entre décembre et mars, soit en dehors de la période estivale qui est la plus sensible en termes de feux de forêt. De plus, les déchets verts issus des travaux de défrichement seront évacués selon une filière spécialisée dans leur valorisation et leur élimination et leur brûlage interdit sur le site. Les engins réalisant les travaux de défrichements seront équipés d’extincteurs mobiles en cas de besoin. Ainsi la problématique de protection des forêts contre les incendies est prise en compte et maitrisé sur le site. 5.4 Mesures concernant le risque d’explosion et de projection Les mesures relatives à l’utilisation des explosifs afin d’éviter tout risque d’explosion consistent à effectuer le chargement des trous de mines par du personnel qualifié et habilité (détenteur d’un Certificat de Préposé aux Tirs) et conformément au titre « Explosifs » du RGIE (décret n°92-1164 du 22/10/92) : Manutention des produits explosifs uniquement en présence du personnel habilité concerné par cette opération (personnel interne et sous-traitants spécialisés), ATDx 24 Ciments Calcia - Dossier de demande d’autorisation d’exploiter une carrière – Renouvellement Carrière de Ferrand - Commune de Cruas (07) - Etude de dangers Pas de stockage sur site. Stockage uniquement temporaire le temps du chargement des trous de mines, loin de tout point incandescent et de toute flamme nue et à l'abri des chocs et de toute cause de détérioration. Explosifs repris par le fournisseur après le tir si non utilisés, Surveillance constante des explosifs par une personne désignée (le boutefeu), Interdiction de fumer à proximité des produits explosifs pendant leur manipulation, leur transport et leur mise en œuvre. Pas de flamme, ni d’étincelle – pas d’ondes radios ni de téléphone portable, Dispositions pour que, pendant leur transport, les produits explosifs ne risquent pas de se déplacer sur leur support ni d'être soumis à des chocs ou à des frottements, Interdiction de transporter dans un même récipient des détonateurs et d'autres produits explosifs, Inexistence de moyen d’amorçage des produits explosifs en l’absence de détonateurs, Elaboration et respect du plan de tir, Inspection après tir et reprise des charges non explosées, Blocage des accès, Respect du dossier de prescriptions relatif aux explosifs. Pour les tirs électriques, les mesures complémentaires suivantes seront également appliquées : Les extrémités des fils de détonateurs électriques sont protégées par un isolant jusqu’à raccordement au circuit de tir. Lorsque l’influence de courants induits est à craindre, les fils sont accolés ou torsadés, Les détonateurs électriques utilisés dans une même volée proviennent du même fabricant et possèdent des têtes d’allumage identiques, Toute épissure des fils à l’intérieur d’un trou de mine est interdite, Les détonateurs sont branchés en série. Les travaux de minage sont totalement sous-traités à une entreprise spécialisée bénéficiant de toutes les autorisations nécessaires, et notamment d’une autorisation d’utilisation d’explosifs dès fabrication. Les explosifs sont utilisés dans la journée. Les produits explosifs non utilisés sont réintégrés dans un dépôt autorisé par le fournisseur le jour même. Des dispositions spécifiques à l’utilisation de l’Unité Mobile de Fabrication des Explosifs (UMFE) sont explicitées dans le dossier administratif relatif à l’UMFE situé en annexe. Voir dossier déclaration UMFE (en annexe n°24) Elles peuvent être complétées par les dispositions suivantes : Respect des modes opératoires et consignes de sécurité établis pour l’accès au site et l’utilisation de l’unité (interdiction de fumer et de pénétrer dans les enceintes avec des articles de fumeurs, limitation du nombre de personnes admises simultanément, désignation nominative des personnes autorisées à manipuler,...), Vérification permanente de l’état de l’engin et de ses équipements associés, Application des règles d’interdiction ou d’interruption de fabrication en cas d’approche d’un orage, Validation que le véhicule accédant au site respecte les obligations du règlement de transport des marchandises dangereuses de la classe 1 est dans un état correct, Vérification de la qualité des explosifs fabriqués et traçabilité complète (fiches de contrôle, prélèvement d’échantillons, suivi quantitatif,...), Respect des quantités maximales de matière autorisée par emplacement d’intervention, Connaissance et application des consignes de l’engin (qui intègrent les conduites à tenir en cas d’anomalie ou de dysfonctionnement), Balisage de la zone des 30 m autour de l’UMFE, Nombre de personnes pouvant être présentes autour de l’UMFE limité à 5. Sont également mises en œuvre les règles suivantes relatives à la mise à l’abri du personnel et à la garde des issues pendant les tirs : Avant le tir, le boutefeu s’assure qu’aucun produit explosif n’est resté au chantier, fait évacuer le chantier et la zone dangereuse, fait interdire l’accès de la zone dangereuse (mise en place d’un périmètre de sécurité, circulation bloquée sur le chemin de Ferrand), et annonce le tir par un signal spécifique, perceptible et connu du personnel, Ensuite, le boutefeu (et lui seul) raccorde la ligne de tir à la volée, vérifie la continuité et la résistance du circuit électrique de tir, raccorde l’appareil de mise à feu, et déclenche le tir avec le seul moyen de manœuvre (et dont il dispose personnellement), ATDx 25 Ciments Calcia - Dossier de demande d’autorisation d’exploiter une carrière – Renouvellement Carrière de Ferrand - Commune de Cruas (07) - Etude de dangers Après le tir, pendant trois minutes au moins, aucune personne ne doit pénétrer dans le périmètre de sécurité dont l’interdiction d’accès est maintenue, A l’expiration du délai d’attente, le boutefeu, assisté au besoin d’une autre personne, procède à la reconnaissance du chantier afin de rechercher les anomalies éventuelles : s’il n’y a aucune anomalie, le boutefeu lève l’interdiction d’accès (par un signal différent du premier), s’il y a une anomalie, il faut la résoudre avant de lever l’interdiction d’accès. En tir électrique, lorsque la foudre se manifeste, le chargement des trous de mines est arrêté et la zone dangereuse est évacuée par le personnel jusqu’à ce que le risque disparaisse. Lors de la réalisation de tirs de mines, la circulation du chemin rural de Ferrand est systématiquement interrompue le temps de la procédure de tir. Un merlon de protection de 10 m de hauteur a été mis en place côté est à l’étage 135 m NGF afin de retenir toute chute de pierre ou de bloc en direction de la plaine (passage de la voie ferrée et de la D86 en limite est). En cas de tir de mines orienté à l’est, la circulation sur la D86 est aussi interrompue le temps du tir, en liaison avec la gendarmerie. Le trafic sur la voie ferrée est contrôlé afin de ne pas réaliser de tir lors du passage d’un train. En cas d’incident de tir, la gendarmerie est prévenue, ainsi que la SNCF. 5.5 Mesures concernant la pollution des eaux et du sol Un ensemble de dispositions existent déjà dans le cadre de l’exploitation actuelle et seront reconduites afin de supprimer tout risque de pollution chronique (ou diffuse) des eaux et de limiter au maximum le risque de déversement accidentel d’hydrocarbures : Séparation des différents flux d’eau de ruissellement du site afin de traiter séparément les eaux de ruissellement des zones boisées ou végétalisées et les eaux qui transitent pas les zones en activité (zone d’exploitation, pistes…), Clôture du site afin d’éviter tout risque de pollution par des apports non contrôlés ou des actes de malveillance, Colmatage immédiat en cas de découverte d’éventuelles structures à transmissivités verticales importantes (fissures ou fractures karstiques non colmatées) dans le gisement calcaire, Traitement des eaux sanitaires par un système d’assainissement autonome conforme à la réglementation, Stockage du carburant dans une cuve à double paroi sur une aire bétonnée, Lavage des engins et ravitaillement en carburant réalisés sur aire étanche de rétention entourée par un caniveau qui dirige les eaux usées vers plusieurs bassins de traitement (débourbeur, décantation fine, déshuileur). Pistolet de distribution de carburant à déclenchement manuel avec dispositif automatique de détection de trop plein, Ravitaillement possible de la pelle et de la foreuse au bord à bord sur la carrière : réalisé au bord-à-bord à l’aide d’une pompe de distribution à arrêt automatique sur un bac de rétention étanche, Entretien des engins et du matériel dans un atelier fermé dont le sol est bétonné, Stockage des fûts d’huile ou de lubrifiants sur rétention dans un bâtiment fermé, Produits d’entretien stockés dans l’atelier, dans des contenants adaptés, Gestion des déchets (tris, stockage et collecte en conformité avec la réglementation), Vérification et entretien régulier des engins afin d’éviter tout risque de fuite, Mise à disposition de moyens d’intervention en cas de déversement d’hydrocarbures ou de tout autre fluide au sol : kit anti-pollution, feuilles absorbantes stockées dans les engins, sable absorbant, Les bassins de décantation, les rétentions, le dispositif d’assainissement autonome des locaux et le système de traitement de l’aire étanche (débourbeur, décantation fine, déshuileur) sont régulièrement vérifiés et entretenus, Suivi régulier de la qualité des eaux en sortie du système de traitement de l’aire étanche, Suivi régulier de la qualité des eaux souterraines dans la plaine alluviale du Rhône. Le personnel du site dispose de kits de dépollution (de type PolluKit) en permanence sur le site et dans les engins pour l’aider dans son intervention. Il est formé à l’utilisation de ce matériel de dépollution et informé de la conduite à tenir pour limiter la propagation de la pollution et pour avertir les secours internes voire externes. Le nécessaire est disponible en permanence à l’atelier pour compléter ces kits après utilisation. Le personnel est également sensibilité et formé à la conduite à tenir en cas de découverte de structures à transmissivités verticales importantes, qui fait l’objet d’une procédure. ATDx 26 Ciments Calcia - Dossier de demande d’autorisation d’exploiter une carrière – Renouvellement Carrière de Ferrand - Commune de Cruas (07) - Etude de dangers Dans le cas où, malgré ces mesures, une pollution venait à se déclarer, que ce soit suite à un incident (rupture de flexible…) ou à un accident d’engin, une procédure d’intervention d’urgence expliquant la démarche à adopter est mise en place par l’entreprise exploitante. Elle a pour objet de rapidement contenir la pollution, de l’enlever (à l’aide de feuilles ou de sable absorbants, voire à l’aide de la pelle) et de la faire évacuer par une entreprise spécialisée vers un établissement de traitement et d’élimination agréé. Les moyens propres à l’entreprise sont immédiatement réquisitionnés pour l’intervention : la pelle pour excaver le sol pollué et la benne des tombereaux ou l’aire étanche pour confiner ces terres polluées. A noter qu’étant donné le transit difficile des hydrocarbures dans la zone non-saturée du calcaire, les fuites resteront en surface sur le sol et les temps d’infiltration longs permettront d’intervenir rapidement pour récupérer l’ensemble de la fuite. Les quantités en jeux seront toujours faibles (limitées à la taille du réservoir des engins) et pourront être entièrement traitées, les kits-antipollution étant correctement dimensionnés pour ce genre d’intervention. Les mesures présentées précédemment en cas de découverte de fissure ou de structures karstifiées (colmatage) permettent d’assurer qu’aucune pollution accidentelle ne pourra rejoindre ces structures. Les kits anti-pollution et les feuilles et matériaux absorbants sont remplacés juste après leur utilisation. 5.6 Mesures concernant la pollution de l’air En cas d’incendie, l’émission de fumées sera circonscrite au plus vite par l’extinction du sinistre. Les mesures de lutte contre la pollution de l’air accidentelle sont donc identiques à celles développées contre un incendie. Les engins sont entretenus pour éviter tout risque d’incendie et respectent la réglementation en vigueur en matière d’émission de fumées. Un engin présentant une anomalie d’émission de gaz d’échappement est arrêté. Les poussières émises par l’extraction, le traitement des matériaux et la circulation des véhicules sont limitées par les dispositifs appropriés (voir l’étude d’impact). 5.7 Mesures concernant la stabilité des talus et fronts de taille Les fronts d’exploitation et les talus présenteront un profil garantissant leur stabilité. Une personne est chargée de la surveillance des fronts et des consignes sont données concernant le traitement des zones présentant des instabilités (purge des fronts, reprofilage des talus…). Un merlon de protection de 10 m de hauteur a été mis en place côté est à l’étage 135 m NGF afin de retenir toute chute de pierre ou de bloc en direction de la plaine (passage de la voie ferrée et de la D86 en limite est). Concernant la maitrise des tirs de mine, les bonnes pratiques suivantes sont respectées : Implantation des trous : chaque profil de front est relevé par théodolite laser, afin de connaitre la morphologie exacte du front. Il est ensuite possible de définir la position du trou et son inclinaison pour éviter les sous cavités ou les éperons Foration : la foreuse est équipée d’un inclinomètre qui permet au foreur de contrôler en permanence l’inclinaison des tiges pendant toute la durée de la foration Vérification de la foration : la géométrie de chaque trou de mine est contrôlée par le système « boretrack » qui détermine les déviations du trou dans l’espace sur toute sa longueur Répartition des charges : à partir du relevé du front de taille et de la connaissance de la déviation du trou de mine, les charges sont optimisées en fonction de l’épaisseur réelle de la tranche à abattre Purge des fronts : après chaque tir, la tête du front de taille est purgée à la pelle hydraulique sur une hauteur d’environ 3 mètres Les talus créés dans le cadre de la remise en état sont réalisés de manière à assurer leur stabilité à long terme : pente moyenne de 38° et recouvrement végétal sur toute leur surface (protection contre le ravinement). Une consigne concernant les dimensions et la méthodologie à respecter pour leur réalisation est mise à disposition du personnel. La falaise dominant la plateforme des installations au nord a fait l’objet d’une sécurisation, conformément aux préconisations du bureau d’études SAGE (Société Alpines de Géotechnique) qui a travaillé sur le risque de chutes de blocs au niveau de la plateforme : purges et mise en place d’un merlon anti chute en pied. Pendant l’exploitation, cette falaise fera l’objet d’une surveillance et des travaux actifs de sécurisation supplémentaires (purges) seront réalisés si nécessaire. Voir étude stabilité plateforme des installations SAGE (en annexe n°17) ATDx 27 Ciments Calcia - Dossier de demande d’autorisation d’exploiter une carrière – Renouvellement Carrière de Ferrand - Commune de Cruas (07) - Etude de dangers 5.8 Mesures concernant les actes de malveillance Le site est entièrement clôturé, avec la présence de panneaux adaptés indiquant l’interdiction d’y pénétrer et la réalisation ponctuelle de tirs de mine. Tous les accès au site sont fermés en dehors des heures travaillées. Un panneau à l’entrée donne des informations sur la nature de l’activité. Le transport des produits explosifs est organisé par l'exploitant de telle sorte qu'à tout moment, jusqu'à leur destination, ils soient placés sous la surveillance d'une personne nommément désignée (le boutefeu). Ne peuvent être stockés sur le chantier, entre le moment de leur livraison et leur chargement dans les trous de mines, que les explosifs et détonateurs qui seront tirés le même jour. Le stockage intermédiaire est soumis à surveillance constante d’une personne responsable. Aucun explosif ni aucune amorce ne peuvent être stockés sur le chantier pendant la nuit ou pendant les jours non ouvrés. Le boutefeu a la charge de faire ramener du chantier les explosifs non consommés le jour-même. De ce fait, aucun dépôt ou stockage d’explosifs n’existe sur le site. Vis-à-vis de l’UMFE, celle-ci appartient au sous-traitant et n’est emmenée sur site que par ce dernier le jour même de la réalisation du tir. Lorsque l’unité mobile de fabrication d’explosif n’est pas en service, elle est garée en dehors du site du projet, chez le sous-traitant. Le camion ne contient jamais d’explosif. Le camion est fermé à clé et est équipé d’une alarme. De plus, le système de contrôle et de commande électronique du procédé de fabrication dispose d’un code d’accès sans lequel tout démarrage de la fabrication est strictement impossible. Seuls les opérateurs de l’UMFE et leur hiérarchie disposent de ce code. 5.9 Mesures concernant les risques naturels Le site du projet est particulièrement exposé aux risques de feux de forêt (massif boisé) et à la foudre (département de l’Ardèche particulièrement exposé). L’ensemble des mesures concernant la défense des forêts contre l’incendie au niveau du site du projet sont données au chapitre 5.3.4. De plus les mesures relatives à la minimisation du risque incendie, notamment les moyens de lutte, pourront être utilisées pour lutter contre les feux de forêt. Une étude technique sur le risque de foudre a été réalisée en 2011 pour la cimenterie et la plateforme des installations de la carrière par le bureau d’étude spécialisé BCM (bureau d’étude bénéficiant d’une attestation « Qualifoudre »). Au niveau de la plateforme des installations, les éléments sensibles au risque de foudre sont le poste électrique principal au nord, l’installation de concassage-criblage primaire et le silo de remplissage vrac en contrebas de la plateforme (au niveau de la voie ferrée). L’étude préconise de renforcer les protections existantes au niveau du poste électrique et d’installer un parafoudre au niveau de l’installation de concassage-criblage. L’ensemble des mesures proposées ont été mises en place et le risque foudre est complètement maitrisé. Voir extraits étude technique sur le risque foudre (en annexe n°29) Enfin, l’activité est arrêtée en cas de conditions météorologiques dangereuses (foudre, vent très violent, très fortes précipitations). 5.10 Mesures concernant les risques technologiques et industriels Concernant le risque nucléaire, la carrière, ainsi que l’usine sont situées dans le périmètre de danger immédiat du Plan Particulier d’Intervention (PPI) de la centrale nucléaire de Cruas-Meysse, qui définit un rayon de 2 km autour de la centrale où des mesures d’alerte et d’intervention sont prises en cas d’accident sur la centrale (organisation des secours). Ciments Calcia respecte les obligations imposées dans le périmètre de danger immédiat de ce PPI. Concernant les autres risques technologiques et industriels, aucune mesure spécifique n’est à prendre. ATDx 28 Ciments Calcia - Dossier de demande d’autorisation d’exploiter une carrière – Renouvellement Carrière de Ferrand - Commune de Cruas (07) - Etude de dangers 6 6.1 ANALYSE DES RISQUES Evaluation de la probabilité d’occurrence La probabilité d’occurrence est appréciée de manière qualitative (en référence à l’arrêté du 29 septembre 2005) du fait du caractère limité des risques et du fait que les données de départ sont insuffisantes pour élaborer une démarche calculatoire qui donnerait alors des résultats erronés. L’appréciation de la probabilité d’occurrence d’un accident majeur par la méthode qualitative contient cinq niveaux : classe E : évènement possible mais extrêmement peu probable classe D : évènement très improbable classe C : évènement improbable classe B : évènement probable classe A : évènement courant On peut estimer la probabilité d’occurrence des différents accidents majeurs potentiels sur le site suivant ces niveaux : Accident majeur Phénomène dangereux lié Probabilité associée Circulation des engins Manipulation et transport des matériaux Bassins de décantation Lignes électriques ATDx Classe de probabilité On peut estimer la fréquence d’un accident entre véhicules à 1 tous les 5-10 ans à peu près. Installation de traitement des matériaux Accident corporel Justification de la probabilité On peut estimer que cet accident occasionnera des blessés exceptionnellement. Evènement probable On peut donc estimer que pour 30 ans d’existence, entre 0 et 6 accidents corporels majeurs se produiront. B Des mesures sont mises en place sur le site afin de limiter le risque. 29 Ciments Calcia - Dossier de demande d’autorisation d’exploiter une carrière – Renouvellement Carrière de Ferrand - Commune de Cruas (07) - Etude de dangers Accident majeur Phénomène dangereux lié Probabilité associée Justification de la probabilité Classe de probabilité Le site n’est à l’origine d’aucune source particulière d’ignition et l’activité se fait sur des terrains entièrement décapés. Incendie généralisé Départ d’incendie sur site (cuve, engins, installations) pollution de l’air Evènement très improbable Les flux thermiques en cas d’incendie au niveau de l’aire de ravitaillement ou de la cuve restent confinés dans le site. Des mesures sont mises en place sur le site afin de limiter le risque. D Des moyens d’intervention sont en outre disponibles pour restreindre l’éventuelle propagation d’un incendie. Mauvais emploi d’explosifs – explosion à l’air libre Explosion projection Déversement lors d’un ravitaillement d’engin ou de la cuve en dehors de l’aire étanche Pollution de l’eau et du sol Evènement très improbable Instabilité front ou talus D Mesures mises en place afin de limiter les risques de pollution (cuve à double paroi, aires étanches, entretiens et suivis réguliers, stockages adaptés, systèmes de traitement…) Evènement probable Fuite de grande ampleur depuis un engin Déstabilisation mécanique progressive d’un front ou d’un talus Précautions mises en œuvre dans la manipulation Personnel formé et autorisé uniquement. Les quantités mises en jeu seraient < 500 L (taille des réservoirs des engins). On peut estimer qu’une fuite de grande ampleur (plusieurs centaines de litres) peut se produire tous les 5-10 ans. B Si la chaîne d’intervention est brisée, plusieurs centaines de litres peuvent être déversés. Stabilité assurée par les caractéristiques de la roche et la forme des fronts. Evènement très improbable Surveillance des fronts et purge des éléments instables. D Pente des talus assurant leur stabilité. 6.2 6.2.1 Conditions d’expositions des intérêts humains et environnementaux Accidents corporels Ce sont surtout les intérêts humains qui sont exposés à ce risque. Ce risque reste confiné à l’emprise de la carrière, sauf au niveau des intersections avec le chemin de Ferrand et au niveau de l’entrée/sortie des camions et véhicules légers au niveau de la D86 (ne concerne pas les engins). Concernant la carrière, celle-ci est interdite au public : seuls les professionnels venant travailler sur la carrière, les transporteurs et les fournisseurs sont potentiellement exposés. Le nombre de victimes potentielles pourra varier entre 0 et 6. Les conséquences pourront être plus ou moins graves. Au niveau du chemin rural de Ferrand, le risque concerne le public circulant sur le chemin et les pompiers (chemin utilisé en piste DFCI) : ce chemin est très peu emprunté, il ne dessert que la ferme de la Duranne et n’en constitue pas l’accès principal. Au niveau l’entrée/sortie sur la D86, le risque concerne les usagers de la route. Les intersections avec le chemin rural et la D86 sont suffisamment aménagés et le personnel formé pour garantir la sécurité des usagers. ATDx 30 Ciments Calcia - Dossier de demande d’autorisation d’exploiter une carrière – Renouvellement Carrière de Ferrand - Commune de Cruas (07) - Etude de dangers 6.2.2 Incendie Etant donné que l’activité de la carrière se fait sur un sol mis à nu et que les sources d’incendie sont limitées, il est très improbable que le feu puisse se propager à l’extérieur du site. La plupart du temps, l’incendie restera confiné sur la carrière et occasionnera des dégâts matériels. Un incendie ne pourra se propager à l’extérieur du site que vers le sud et le sud-ouest, où une végétation à risque est présente dans la direction du vent dominant. Les distances des premières habitations au sud-ouest du site (plus de 1 km) induisent que les personnes susceptibles d’être exposées auront le temps de fuir, dans la mesure où l’incendie se propagerait jusque-là. Il n’y a pas de risque d’effets létaux. Le nombre de personnes potentiellement exposées aux fumées est estimé suivant la méthode définie dans la circulaire du 10 mai 2010 (fiche 1). Pour les établissements non Seveso, la méthode est simplifiée et repose sur des estimations forfaitaires du nombre de personnes à l’hectare, auxquelles on ajoute la contribution des voies de circulation et des zones d’activités. La zone au sud-ouest du projet est composée d’un massif boisé, dans lequel se trouvent une station électrique et quelques rares habitations. Il n’y a pas de zone d’activité ou d’établissement accueillant du public. La densité pour ce type d’occupation est d’environ 20 personnes par ha. Le nombre de personnes pouvant être exposé aux fumées est très faible. Les personnes auront le temps de fuir et les fumées ne présenteront pas d’effets irréversibles. 6.2.3 Explosion - projections La circulation sur le chemin de Ferrand est bloquée durant la réalisation des tirs de mines. Le site étant interdit au public, ce sont les professionnels travaillant sur la carrière côté Ferrand Sud qui sont exposés (salariés, soustraitants, intervenants extérieurs ponctuels). Ces personnes pourront être blessées très gravement suivant leur emplacement par rapport à l’explosion et aux projections. Les engins pourront éventuellement être endommagés. A noter que la carrière côté Ferrand Sud n’est pas ouverte aux transporteurs et aux fournisseurs qui ne peuvent se rendre que sur la plateforme des installations. Il n’y a pas de tirs de mines sur la plateforme des installations. Comme explicité précédemment, les nouveaux fronts seront orientés vers la zone Ferrand Nord réaménagée. Des projections à l’extérieur du site, en particulier vers la voie ferrée et la D86 sont ainsi très peu probables. En cas de risque (front orienté vers l’est), la circulation sur la D86 est arrêtée le temps du tir en liaison avec la gendarmerie et le trafic sur la voie ferrée est contrôlé afin de ne pas réaliser de tir lors du passage d’un train. Il n’y a aucune exposition possible de personnes extérieures au site. 6.2.4 Pollution des eaux et du sol La quantité polluante sera inférieure à 500 litres (réservoir d’un engin). En cas de déversement de substance polluante, la principale conséquence sera une pollution des calcaires en surface. Ce risque de pollution concerne principalement le sol dans ses premiers centimètres, et dans une moindre mesure, les eaux souterraines, étant donné la très faible porosité des calcaires. A noter que des salariés seront toujours présents dans les situations à risque (roulage des engins, ravitaillement), et une intervention rapide sera toujours possible. Même si la pollution est entièrement traitée, en cas de doute de l’exploitant sur l’entrainement d’une infime quantité d’hydrocarbures et par principe de précaution, les exploitants des captages AEP du secteur et l’administration (DREAL, ARS) pourront être prévenus d’un éventuel risque de contamination. Il s’agit là aussi du principe de précaution, pour que les gestionnaires des eaux prennent leurs dispositions, en particulier de faire réaliser des analyses d’eau, afin d’éviter tout risque pour la santé humaine, ce qui est très peu probable vu les quantités en jeu et le lien fonctionnel très limité du site avec les captages AEP du secteur. Une consigne écrite sera transmise aux salariés et affichée à proximité des téléphones dans les locaux. Ainsi, l’exposition humaine en cas de déversement accidentel de substance polluante sera nulle. 6.2.5 Instabilité d’un front ou d’un talus Le respect de la bande de 10 m non exploitée en limite de site permet d’éviter une instabilité des terrains extérieurs. L’exposition humaine est nulle en dehors du site. Seuls les professionnels travaillant sur la carrière pourront être atteints. Les conséquences pourront être plus ou moins graves. ATDx 31 Ciments Calcia - Dossier de demande d’autorisation d’exploiter une carrière – Renouvellement Carrière de Ferrand - Commune de Cruas (07) - Etude de dangers 6.3 Evaluations de la gravité des conséquences des accidents La gravité des conséquences humaines d’un accident à l’extérieur des installations est appréciée suivant l’échelle de cotation donnée en annexe 3 de l’arrêté du 29 septembre 2005 : La plupart des accidents identifiés n’auront pas d’effet sur les vies humaines à l’extérieur du site : le niveau de gravité est classé « Modéré » (accidents corporels, explosion-projections, pollution, instabilité). Seul l’incendie peut avoir des conséquences à l’extérieur du site, limitées à une exposition aux fumées sur un faible nombre de personnes, sans effets létaux ou irréversibles. La gravité est également classée « Modéré ». 6.4 Grille de criticité D’après la circulaire du 10 mai 2010, la grille de criticité permet de définir des couples Probabilité/Gravité permettant d’apprécier la maîtrise du risque accidentel. Les accidents sont classés par niveau de probabilité et niveau de gravité dans la grille de criticité. Cette grille délimite trois zones de risque accidentel : une zone de risque élevé, figurée par le mot « non », représentée ici avec la couleur rouge ; une zone de risque intermédiaire, figurée par le sigle « MMR » (mesures de maîtrise des risques) et représentée ici par la couleur orange, dans laquelle une démarche d’amélioration continue est particulièrement pertinente, en vue d’atteindre, dans des conditions économiquement acceptables, un niveau de risque aussi bas que possible, compte tenu de l’état des connaissances et des pratiques, et de la vulnérabilité de l’environnement de l’installation ; une zone de risque moindre, qui ne comporte ni « non » ni « MMR », représentée par la couleur verte. La gradation des cases « non » ou « MMR » en rangs correspond à un risque croissant, depuis le rang 1 jusqu’au rang 4 pour les cases « non », et depuis le rang 1 jusqu’au rang 2 pour les cases « MMR ». Cette gradation correspond à la priorité que l’on peut accorder à la réduction des risques, en s’attachant d’abord à réduire les risques les plus importants (rangs les plus élevés). Gravité des conséquences Désastreux Catastrophique Important Sérieux Modéré ATDx Probabilité (sens croissant de E vers A) E D C Non partiel (établissement nouveaux) Non rang 1 Non rang 2 MMR rang 2 (établissements existants) MMR rang 1 MMR rang 2 Non rang 1 MMR rang 1 MMR rang 2 MMR rang 1 B A Non rang 3 Non rang 4 Non rang 2 Non rang 1 MMR rang 2 Non rang 3 Non rang 2 Non rang 1 MMR rang 1 32 Ciments Calcia - Dossier de demande d’autorisation d’exploiter une carrière – Renouvellement Carrière de Ferrand - Commune de Cruas (07) - Etude de dangers D’après les évaluations de la probabilité d’occurrence et de la gravité des conséquences des accidents présentées ci-avant, les accidents identifiés pour le présent projet peuvent être classés comme suit dans la grille de criticité : Gravité des conséquences E Probabilité (sens croissant de E vers A) D C B A Désastreux Catastrophique Important Sérieux Modéré Instabilité Incendie Explosion / Projection Accident corporel Pollution Aucun des accidents n’est classé dans une zone de risque élevé ou intermédiaire, il n’est donc pas nécessaire d’envisager de mesures de maîtrise des risques supplémentaires aux mesures de prévention présentées au chapitre 5. Le risque résiduel des accidents identifiés peut être considéré comme « négligeable ». ATDx 33 Ciments Calcia - Dossier de demande d’autorisation d’exploiter une carrière – Renouvellement Carrière de Ferrand - Commune de Cruas (07) - Etude de dangers 7 METHODES ET MOYENS D’INTERVENTION EN CAS D’ACCIDENT 7.1 Organisation de la sécurité 7.1.1 Documentation et responsabilités L’hygiène, la sécurité et la protection de l’environnement reposent sur le responsable du site qui possède une connaissance spécifique en matière de sécurité. Le personnel dispose sur site d’un manuel de sécurité regroupant l’ensemble des consignes de sécurité. Ces consignes sont affichées dans les endroits appropriés. Le manuel comprend des consignes générales : Règlement intérieur, Règlement général d'hygiène et de sécurité, Consignes en cas d'incendie, Consignes relative à la conduite à tenir en cas d'accident (secourisme), Consignes entreprise extérieure, Consignes sensibilisant au respect de l’environnement Des dossiers de prescriptions sont également distribués au personnel. Un membre du personnel formé comme Sauveteur Secouriste du Travail ou équivalent est toujours présent sur le site. 7.2 Moyens de secours privés Ils comprennent : Moyens d’extinction : des extincteurs en nombre suffisant et contrôlés annuellement sont présent dans les engins, les installations, l’atelier, les bureaux et les locaux du personnel adapté au type d’incendie (eau, poudre, CO2), pour combattre tout éventuel début d’incendie et empêcher sa propagation. Réserve d’eau présente dans la plaine à l’est, au niveau de l’usine. Moyens de secours corporels : une trousse de première urgence est présente sur le site. Elle est à disposition des secouristes du travail. Un registre de soin se trouve à proximité de la trousse et permet l’enregistrement de tous les soins. Sur le site, est toujours présent au moins un Sauveteur Secouriste du Travail. En cas de travail isolé, chaque salarié dispose d’un téléphone portable en permanence sur lui. Moyens de lutte contre la pollution : tout moyen disponible sur le site et notamment les engins, les stocks de matériaux et les équipements étanches (benne des tombereaux et couverture absorbante) sont réquisitionnés pour la lutte contre la pollution. Des kits de dépollution adaptés aux pollutions de sol (type PolluKit) ainsi que des boudins flottants absorbants sont disponibles en permanence sur le site. 7.3 Moyens de secours publics Pour l’alerte Sur le site sont présents plusieurs téléphones. Les coordonnées des personnes à alerter et les consignes à suivre en cas d’incendie, d’accident, de noyade ou de pollution sont affichées en caractère lisible dans le local du personnel. Un plan d’urgence et d’évacuation est affiché dans le local du personnel. Le volet incendie de ce plan a été défini en collaboration avec les pompiers du Service Départemental d’Incendie et de Secours (SDIS) de l’Ardèche. L’accès L’accès au site des secours publics se fait par l’entrée principale du site. Traitement de l’alerte Les secours extérieurs sont avertis par téléphone. Les coordonnées des moyens de sécurité privés ou publics auxquels il peut être fait appel sont affichées en permanence aux endroits appropriés. ATDx 34 Ciments Calcia - Dossier de demande d’autorisation d’exploiter une carrière – Renouvellement Carrière de Ferrand - Commune de Cruas (07) - Etude de dangers Le centre d’intervention du Service Départemental d’Incendie et de Secours le plus proche du site est celui de l’avenue Marcel Paul, à Cruas. Ce centre est situé à moins de 2 km du site. Le temps d’intervention entre le déclenchement d’une alarme et l’arrivée sur le site est très court (inférieur à 15 minutes). En cas d’épandage de produits (hydrocarbures) sur ou à proximité du site, les autorités compétentes en matière d’installations classées (DREAL et ARS) seront alertées dans les meilleurs délais. 7.4 Mode d’intervention en cas d’accident : cinétique de mise en œuvre des mesures de sécurité et développement de l’accident La plupart des accidents pouvant survenir sur le site sont évités par des mesures de prévention. La cinétique de mise en œuvre des mesures de sécurité prévues doit être en adéquation avec la cinétique de développement de l’accident. Les accidents présenteront la plupart du temps des effets réversibles et/ou qui resteront limités à l‘enceinte du site. 7.4.1 Accidents corporels Pour un accident corporel grave, la limitation des conséquences consiste à éviter la dégradation de l’état de santé des victimes. Les réactions seront : Appel d’un sauveteur secouriste du travail (ou équivalent) sur le site Appel des pompiers Intervention des pompiers et des services d’aide médicale d’urgence Appel des autorités (DREAL…) Les conséquences restent limitées au sein du site. La cinétique de réaction est adaptée à l’accident seulement si au moins une personne est sauveteur secouriste du travail parmi les salariés de l’entreprise. 7.4.2 Incendie Un début d’incendie amènerait le personnel à : utiliser les extincteurs présents sur le site utiliser tout autre moyen d’extinction susceptible d’être présent sur le site prévenir les pompiers prévenir les riverains les plus proches La cinétique de propagation du feu permettrait aux services d’incendie et de secours de s’occuper de l’organisation si l’incendie prenait une ampleur kilométrique. 7.4.3 Explosion Nous considérons qu’un tel accident ne peut pas se produire si les mesures de prévention et les règles de l’art sont respectées. Cependant, d’après la réglementation, on ne peut pas considérer qu’un évènement ne peut pas se produire. Nous examinons par conséquent ci-dessous ce qui pourrait être envisagé dans le cas où cet évènement aurait lieu. L’explosion est un accident soudain et immédiat qui ne laisse que peu de temps de réaction. Cette réaction consisterait à : se rendre sur les lieux de l’explosion pour examiner s’il y a des blessés appeler un sauveteur secouriste du travail (ou équivalent) sur le site appeler les pompiers et les services d’aide médicale d’urgence appeler les autorités (DREAL…) La cinétique de réaction peut difficilement être appropriée compte tenu de l’instantanéité de l’accident explosif. ATDx 35 Ciments Calcia - Dossier de demande d’autorisation d’exploiter une carrière – Renouvellement Carrière de Ferrand - Commune de Cruas (07) - Etude de dangers 7.4.4 Pollution des eaux et du sol Le risque de pollution des eaux et des sols ne peut être lié qu’à un déversement en grande quantité d’un liquide polluant. Ce liquide serait un hydrocarbure ou un lubrifiant. Les quantités maximales déversées seraient de 500 L (réservoir d’engin). La cinétique de l’accident et de la propagation de la pollution dépend fortement des conditions météorologiques mais on peut considérer qu’elle est de moins d’une heure. La première réaction sera : utiliser les matériaux absorbants faire intervenir si possible une pelle pour récupérer les matériaux polluées stocker les matériaux pollués sur l’aire étanche sur le site appeler les autorités (DREAL…) Les matériaux pollués seront ensuite évacuées vers une installation susceptible de les traiter (ou valorisés dans le four de la cimenterie). 7.4.5 Instabilité d’un talus ou effondrement rocheux En cas d’instabilité d’un talus ou d’effondrement rocheux, la limitation des conséquences consistera à éviter la dégradation de l’état de santé des victimes, s’il y en a. Les réactions seront : Appel d’un sauveteur secouriste du travail (ou équivalent) sur le site Appel des pompiers Intervention des pompiers et des services d’aide médicale d’urgence Appel des autorités (DREAL…) ATDx 36 Ciments Calcia - Dossier de demande d’autorisation d’exploiter une carrière – Renouvellement Carrière de Ferrand - Commune de Cruas (07) - Etude de dangers 8 RESUME NON TECHNIQUE ET CONCLUSION Le tableau suivant explicite la probabilité, la cinétique, la gravité et les zones d’effets des accidents potentiels, en référence à l’article R. 512-9 du Code de l’Environnement. Nature Tout type d’accident Opérations / équipements concernés - Défaillance - Causes - Conséquences Circulation d’engins et de véhicules Collision véhicule / piéton Erreur de conduite Non-respect des règles de circulation - Interdiction d’accès à toute personne extérieure non autorisée (clôture, portail) – information des riverains par des panneaux - Equipements de protection individuelle pour les personnes amenées à pénétrer sur le site : gilet fluorescent, casque, lunettes, chaussures de sécurité - Au moins une personne formée aux premiers secours (Sauveteur Secouriste du Travail), formation et information du personnel - Affichage des coordonnées des secours et des consignes en cas d’accident - Dégâts matériels Collision entre véhicules Principales mesures de prévention Dommages corporels Pollutions - Mise à disposition de moyens d’intervention (téléphones, trousse de secours…) - Dégagement de l’accès aux secours pendant les heures d’ouverture - Arrêt de l’activité en cas de conditions climatiques défavorables ou dangereuses (orage, chute de neige, vent très violent…) - Affichage des règles et du plan de circulation sur le site, signalisation - Matérialisation claire des voies de circulation, séparation avec le chemin de Ferrand (merlons et clôtures) - Limitation de la vitesse à 30 km/h sur l’ensemble de la carrière, de la plateforme des installations et à 50km/h sur les pistes et respect du code la route - Entretien régulier des engins - Véhicules équipés de direction de secours et d’un avertisseur de recul - Accès interdit à la carrière pour les poids-lourds (accès seulement la plateforme des installations) - Accès poids-lourds et véhicules légers réglementé au niveau de la plateforme des installations - Maintien / entretien des aménagements des croisements avec le chemin rural de Ferrand et la D86 pour une entrée/sortie ou une traversée du chemin sécurisée Départ d’incendie Manipulation – transport de matériaux Chute de matériaux Erreur de manutention Dommages corporels Vitesse excessive Accidents corporels Installations électriques Electrisation ou électrocution Non-respect des règles de sécurité Installation de traitement Brulures Non-respect des règles de sécurité Entretien des pistes et de la voie d’accès à la D86 - Contrôle du chargement des camions, interdiction aux engins de circuler benne levée ou en surcharge - Respect des dispositions de sécurité à proximité des engins manipulant des matériaux - Consignes concernant la manipulation et le transport des matériaux pour les conducteurs d’engins - Consignes interdisant la circulation piétonne dans les zones d’évolution des engins - Installations électriques conformes aux dispositions réglementaires Dommages corporels - Vérification annuelle des installations - Manipulation des installations électriques par le personnel habilité uniquement Départ d’incendie - Consignation avant toute intervention sur du matériel alimenté électriquement - Consignes à respecter en présence de ligne électrique aérienne ou souterraine - Respect des dispositions de sécurité à proximité de l’installation et lors d’opérations de maintenance - Panneaux d’interdiction d’approcher au personnel à pied au niveau des trémies et garde-corps de sécurité - Garde-corps, sol antidérapant et escaliers d’accès sur toutes les passerelles et les plates-formes - Protections passives adaptées : protections sur les parties des installations présentant des risques d’entraînement ou d’arrachement - Pour chaque transporteur : châssis de tête avec protection d’angle rentrant et chasse-pierres, châssis de pied avec capot de protection du tambour et dispositif de protection des angles rentrants - Convoyeur à bandes partant de l’installation primaire à l’usine entièrement capoté, - Arrêts d’urgence sur les parties des installations présentant des risques (ex : câbles d’arrêt d’urgence ou arrêts « coups de poing ») Entrainement par les structures en mouvement Coupures - Dommages corporels Départ d’incendie Chute Electrisation ou électrocution ATDx - Sonnerie avant la mise en route de chaque installation - Entretien régulier et vérification par un organisme extérieur de prévention Probabilité Cinétique Gravité Criticité Zone d’effet - - - - - Quasiinstantanée pour l'accident Evènement probable rapide (moins de 15 minutes) pour l'intervention sur l'accident Carrière Ferrand Sud, plateforme des installations, pistes Modéré Exposition matérielle et humaine limitée à la carrière Risque moindre Intersection des pistes et du chemin de Ferrand Accès à la D86 (entrée/sortie des camions et véhicules léger uniquement) 37 Ciments Calcia - Dossier de demande d’autorisation d’exploiter une carrière – Renouvellement Carrière de Ferrand - Commune de Cruas (07) - Etude de dangers Nature Opérations / équipements concernés Défaillance Causes Bassins de décantation Chute d’une personne ou d’un véhicule Non-respect des règles de circulation Lignes électriques aériennes Electrisation ou électrocution Non-respect des règles de sécurité Conséquences Noyade Dommages corporels Départ d’incendie Fronts Chute d’une personne ou d’un véhicule Non-respect des règles de circulation Dommages corporels Principales mesures de prévention - Bassins entièrement clôturés et/ou merlonnés avec bouée de sauvetage présente - Affichage de panneaux de risque de noyade - Gilet de sauvetage pour le personnel intervenant à proximité des bassins - Respect des dispositions de sécurité pour les travaux à proximité de lignes électriques Mise en place de panneaux de part et d’autre des lignes aériennes croisant des pistes Interdiction de rouler benne levée Sensibilisation et information du personnel - Probabilité Cinétique Gravité Criticité Zone d’effet - Merlons de 1 m de hauteur minimum et/ou des blocs d’enrochement mis en place en tête des fronts et des pistes donnant sur le vide - Panneaux de signalisation du danger - Consignes lors du ravitaillement des engins (arrêt moteur, interdiction de fumer…) - Cuve à carburant à double paroi installée sur une aire étanche bétonnée - Peu d’autres produits inflammables ou combustibles (hydrocarbures, déchets souillés) sur le site – tous stockés à l’abri, dans des contenants dédiés Activité en général Présence de produits inflammables de ème 2 catégorie (cuve de carburant, réservoir des engins) Incendie Collision entre véhicules Court-circuit Départ d’incendie Cigarette Travaux par points chauds - Brûlage interdit (toléré pour emballages d’explosifs), Dégâts matériels Dommages corporels Pollution de l’air / gêne par les fumées - Collecte et stockage des déchets dans des contenants dédiés et évacués vers des structures appropriées Dépend de l'intervention des services d'incendie et de secours et des conditions climatiques (vent et pluie) Modéré - Etablissement d’un « permis de feu » réglementaire pour tous travaux par points chauds dans les zones identifiées à risque Evènement très improbable - Respect des dispositions de sécurité concernant les installations électriques Lente (progression de plusieurs mètres en une heure) Dégâts matériels possibles à l’extérieur du site Risque moindre (carrière Ferrand Sud, zone des installations, pistes et massif boisé à l’ouest et au sud-ouest) Pas d’effets létaux à l’extérieur du site - Mise en place de mesures de protections contre la foudre - Présence d’extincteurs mobiles sur les engins et sur les zones à risques, adaptés au type d’incendie et contrôlés annuellement Foudre Installations électriques - Interdiction de fumer à proximité des zones boisées et de la cuve de carburant - Réserve d’eau dans la plaine à l’est au niveau de l’usine - Etablissement et affichage d’un plan de sécurité incendie - Formation du personnel à la lutte contre l’incendie - Vérifications de conformité périodiques conformément à la réglementation en vigueur Explosion projections Tirs de mines pour l’exploitation du calcaire Explosion intempestive Tir non maitrisé - Manutention des produits explosifs uniquement en présence du personnel habilité concerné par cette opération - Surveillance constante des explosifs par une personne désignée (le boutefeu) - Transport séparé des détonateurs et des explosifs Non-respect des consignes - Pas de stockage sur site - Elaboration et respect du plan de tir Amorçage accidentel Dégâts matériels - Interdiction de fumer – pas de flamme ni d’étincelle – pas d’ondes radio ou de téléphone portable Dommages corporels - Inspection après tir et reprise des charges non explosées - Blocage des accès, plan de mise à l’abri, signal sonore, reconnaissance après le tir - Respect du dossier de prescriptions relatif aux explosifs et des règles de sécurité liées à l’UMFE Erreur de dosage Mauvaise utilisation Instabilité d’un front ou d’un talus ATDx Activité d’extraction Altération et fracturation du massif Chute de blocs / effondrement Glissement Déstabilisation mécanique progressive d'un front ou d'un talus Dégâts matériels Dommages corporels - Circulation sur le chemin rural de Ferrand interrompue le temps du tir - Merlon de 10 m en bordure de la voie ferrée et de la D86. En cas de tir orienté à l’est, circulation interrompue sur la D86 en liaison avec la gendarmerie et contrôle du passage des trains - Profil des talus et des fronts adapté aux propriétés de la formation en place - Respect des bonnes pratiques lors des tirs de mine - Surveillance des talus et des fronts - Consignes concernant le traitement des zones présentant des instabilités - Talus de remise en état avec une pente moyenne de 38° + recouvrement végétal - Sécurisation de la falaise surplombant la zone des installations conformément aux préconisations du bureau d’études SAGE Modéré Evènement très improbable Instantanée Exposition matérielle et humaine limitée à la carrière Ferrand Sud Risque moindre Carrière Ferrand Sud Risque moindre Carrière Ferrand Sud et plateforme des installations (fronts d’exploitation et talus, falaise surplombant la plateforme des installations) Modéré Evènement très improbable Quasiinstantanée Exposition humaine limitée à la carrière 38 Ciments Calcia - Dossier de demande d’autorisation d’exploiter une carrière – Renouvellement Carrière de Ferrand - Commune de Cruas (07) - Etude de dangers Opérations / équipements concernés Nature Défaillance Causes Conséquences Collision entre véhicules Principales mesures de prévention - Approvisionnement en carburant sur l’aire étanche prévue à cet effet - Cuve à carburant équipée d’une double paroi, sur une aire bétonnée - Entretien des engins et du matériel dans un atelier fermé dont le sol est bétonné - Vérification et entretien régulier des engins - Stockage de lubrifiants et d’huiles en quantité limitée, sur des rétentions règlementairement dimensionnées et dans un bâtiment fermé - Matériaux et déchets souillés collectés par une entreprise agréée Utilisation d’engins Pollution des eaux et du sol Cuve de carburant Ravitaillement engins et cuve de carburant Fuite de carburant Fuite d’huile Rupture d’un flexible Erreur de manipulation lors du ravitaillement Malveillance Infiltration de la pollution dans le sous-sol - - Mise à disposition de moyens d’intervention en cas de déversement d’hydrocarbures ou de tout autre fluide au sol : kit anti-pollution, feuilles et matériaux absorbants stockés dans les engins et au niveau des installations Bassins de décantation, rétentions, dispositif d’assainissement autonome des locaux et système de traitement de l’aire étanche (débourbeur, décantation fine, déshuileur) régulièrement vérifiés et entretenus Probabilité Cinétique Gravité Criticité Zone d’effet Risque moindre Sol et sous-sol de la carrière Ferrand Sud, des pistes et de la plateforme des installations Modéré Evènement probable Moyenne (moins d’une heure) Pas d’exposition humaine Dégâts sur l’environnement rapidement maitrisables - Gestion des eaux de ruissellement - Colmatage immédiat en cas de découverte d’éventuelles structures à transmissivités verticales importantes (fissures ou fractures karstiques non colmatées) dans le gisement calcaire Réalisée dans le respect de l’environnement et de la réglementation en vigueur, l’exploitation de la carrière présente des risques relativement limités. Les mesures de prévention, les équipements de lutte contre les dangers et nuisances éventuelles et les moyens et consignes d’intervention en cas de sinistre, mis en place par l’exploitant, permettent d’atteindre un niveau de risque aussi bas que possible. Dans ces conditions, le risque le plus significatif est celui d’un accident corporel sur l’emprise de la carrière. Le site étant interdit au public, le risque concerne les professionnels travaillant sur la carrière et reste limité géographiquement au site. Ce risque concerne également les croisements avec le chemin rural de Ferrand qui est très peu emprunté par le public. Le personnel est qualifié et formé et l’exploitant met tout en œuvre pour assurer la sécurité du site (voir également la Notice d’Hygiène et de Sécurité). Le plan ciaprès permet de localiser les principales zones à risque. Voir plan de localisation des zones à risque ci-après ATDx 39 Demande de renouvellement d'autorisation d'exploiter une carrière Commune de Cruas (07) CIMENTS CALCIA LIGNE AERIENNE HAUTE TENSION - Risque d’accident corporel TRANSFORMATEUR ELECTRIQUE - Risque d’accident corporel - Risque de départ d’incendie LOCALISATION DES ZONES A RISQUE FALAISE - Risque d’instabilité Emprise de la demande CHEMIN DE FERRAND - Risque de projection (tirs de mine) Zone d’extraction Nouvelles pistes ATELIER, STOCKAGE ET RAVITAILLEMENT CARBURANT - Risque de pollution des eaux et du sol - Risque de départ d’incendie PISTES A L’OUEST - Risque d’accident corporel (circulation engins, chutes de hauteur) - Risque de pollution des eaux et du sol (engins) - Risque de départ d’incendie (engins) ENSEMBLE DE LA PLATEFORME DES INSTALLATIONS - Risque d’accident corporel (circulation engins et camions, manipulation matériaux) - Risque d’instabilité (stocks) - Risque de pollution des eaux et du sol (engins, camions) - Risque de départ d’incendie (installations et lignes électriques, engins, camions) INSTALLATION DE TRAITEMENT DES MATERIAUX - Risque d’accident corporel - Risque de départ d’incendie (installations électriques, manutention) CARRIERE FERRAND SUD - ZONE D’EXTRACTION - Risque d’accident corporel (circulation engins, manipulation matériaux, chutes des fronts) - Risque d’instabilité (fronts) - Risque d’explosion-projection (tirs de mine) - Risque de pollution des eaux et du sol (engins) - Risque de départ d’incendie (engins) CROISEMENTS CHEMIN FERRAND ET D86 - Risque d’accident corporel avec les usagers Chemin rural de Ferrand D86 BOIS EN LIMITE - Risque potentiel de propagation d’incendie Voie ferrée D86 ET VOIE FERREE - Risque de projection (tirs de mine orientés vers l’est) Ligne Haute Tension Zone boisée BASSINS DE DECANTATION - Risque d’accident corporel (chutes, noyades) 1:6 000 0 D86 ET VOIE FERREE - Risque extérieur transport matières dangereuses CENTRALE NUCLEAIRE CRUAS-MEYSSE - Risque extérieur nucléaire 50 100 ² 200 Mètres ATDx BP 33 30132 CAISSARGUES Tél. : 04.66.38.61.58 Fax : 04.66.38.61.59 DOSSIER DE DEMANDE D’AUTORISATION D’EXPLOITER UNE CARRIERE ICPE 2510, 2515, 2517, 1310, 1435 Usine de Cruas Quartier Carabas – BP 5 07350 Cruas Carrière de Ferrand Tél : 04 75 49 54 00 Fax : 04 75 51 54 01 Commune de Cruas (07) Siège social Les Technodes 78931 Guerville Cedex Tél : 01 34 77 78 00 Fax : 01 34 77 79 06 NOTICE D’HYGIENE ET DE SECURITE Version octobre 2014 ATDx ATDx BP 33 30132 CAISSARGUES Tél. : 04.66.38.61.58 Fax : 04.66.38.61.59 DOSSIER DE DEMANDE D’AUTORISATION D’EXPLOITER UNE CARRIERE ICPE 2510, 2515, 2517, 1310, 1435 Usine de Cruas Quartier Carabas – BP 5 07350 Cruas Carrière de Ferrand Tél : 04 75 49 54 00 Fax : 04 75 51 54 01 Commune de Cruas (07) Siège social Les Technodes 78931 Guerville Cedex Tél : 01 34 77 78 00 Fax : 01 34 77 79 06 SOMMAIRE 1 INTRODUCTION ................................................................................................................................. 4 2 DISPOSITIONS GENERALES ............................................................................................................ 4 3 INSTITUTIONS ET ORGANISMES DE PREVENTION ...................................................................... 5 3.1 3.2 3.3 3.4 LE CHSCT (COMITE D'HYGIENE, DE SECURITE ET DES CONDITIONS DE TRAVAIL) .............................. 5 LES SERVICES DE SANTE AU TRAVAIL ................................................................................................ 5 LE SERVICE SOCIAL DU TRAVAIL ET AUTRES INSTITUTIONS .................................................................. 5 PARTICULARITE DES INDUSTRIES EXTRACTIVES ................................................................................. 6 4 FORMATION ET INFORMATION DU PERSONNEL ......................................................................... 6 5 DOCUMENTS DE SECURITE ............................................................................................................ 6 5.1 5.2 5.3 DOCUMENT UNIQUE ET DOCUMENT DE DE SANTE ET DE SECURITE ...................................................... 6 DOSSIERS DE PRESCRIPTIONS .......................................................................................................... 7 PLAN DE SECURITE INCENDIE ET CONSIGNES ..................................................................................... 7 6 AMENAGEMENT DES LIEUX DE TRAVAIL ..................................................................................... 8 6.1 6.2 6.3 6.4 6.5 6.6 AERATION ET ASSAINISSEMENT......................................................................................................... 8 ECLAIRAGE, INSONORISATION ET AMBIANCE THERMIQUE .................................................................... 8 AMENAGEMENT DES POSTES DE TRAVAIL .......................................................................................... 9 INSTALLATIONS ELECTRIQUES ........................................................................................................... 9 INSTALLATIONS SANITAIRES, RESTAURATION ET HEBERGEMENT .......................................................... 9 CONCLUSION SUR LES LIEUX DE TRAVAIL ........................................................................................... 9 7 EQUIPEMENTS DE TRAVAIL ET EQUIPEMENT DE PROTECTION INDIVIDUELLE (EPI) ......... 10 7.1 7.2 7.3 7.4 7.5 7.6 APPAREILS DE LEVAGE ................................................................................................................... 10 TRAVAIL EN HAUTEUR .................................................................................................................... 10 APPAREILS A PRESSION.................................................................................................................. 10 EQUIPEMENTS DE TRAVAIL MOBILES ................................................................................................ 11 EQUIPEMENTS DIVERS ................................................................................................................... 11 VERIFICATIONS TECHNIQUES .......................................................................................................... 11 8 SECURITE DU PERSONNEL ........................................................................................................... 12 8.1 8.2 8.3 8.4 8.5 8.6 8.7 8.8 8.9 8.10 MESURES GENERALES ................................................................................................................... 12 SECURITE DES LIEUX DE TRAVAIL .................................................................................................... 12 CIRCULATION DES ENGINS ET DU PERSONNEL .................................................................................. 13 RISQUES DE CHUTE ....................................................................................................................... 13 RISQUES D’INCENDIE...................................................................................................................... 13 RISQUES D’EXPLOSION ................................................................................................................... 14 RISQUES ELECTRIQUES .................................................................................................................. 14 MACHINES ET APPAREILS DANGEREUX, EQUIPEMENTS DE TRAVAIL.................................................... 15 RISQUES DE NOYADE ..................................................................................................................... 15 INTERVENTION D’ENTREPRISES EXTERIEURES .............................................................................. 15 ATDx ATDx BP 33 30132 CAISSARGUES Tél. : 04.66.38.61.58 Fax : 04.66.38.61.59 DOSSIER DE DEMANDE D’AUTORISATION D’EXPLOITER UNE CARRIERE ICPE 2510, 2515, 2517, 1310, 1435 Usine de Cruas Quartier Carabas – BP 5 07350 Cruas Carrière de Ferrand Tél : 04 75 49 54 00 Fax : 04 75 51 54 01 Commune de Cruas (07) Siège social Les Technodes 78931 Guerville Cedex Tél : 01 34 77 78 00 Fax : 01 34 77 79 06 9 SANTE DU PERSONNEL ................................................................................................................. 16 9.1 POUSSIERES ................................................................................................................................. 16 9.1.1 Ancienne réglementation applicable (RGIE) ........................................................................ 16 9.1.2 Suivi du site dans le cadre de l’ancienne réglementation .................................................... 16 9.1.3 Nouvelle réglementation : Code du Travail et décret n°2013-797 du 30 août 2013 ............ 17 9.2 BRUIT ........................................................................................................................................... 18 9.3 VIBRATIONS ................................................................................................................................... 20 9.4 RAYONNEMENTS IONISANTS ........................................................................................................... 20 9.5 RISQUE CHIMIQUE (AUTRE QUE POUSSIERES ALVEOLAIRES SILICEUSES) ........................................... 21 9.6 RISQUE BIOLOGIQUE ...................................................................................................................... 21 9.7 CONTROLE ET SUIVI ....................................................................................................................... 21 ATDx Ciments Calcia - Dossier de demande d’autorisation d’exploiter une carrière – Renouvellement Carrière de Ferrand - Commune de Cruas (07) – Notice Hygiène et Sécurité 1 INTRODUCTION La présente notice d’hygiène et de sécurité est établie conformément à l’article R. 512-6 du Code de l’Environnement. Elle expose la conformité de l’installation projetée avec les prescriptions législatives et réglementaires relatives à l’hygiène et à la sécurité du personnel. Les mesures à prendre dans l’intérêt de l’hygiène, de la santé et de la sécurité du personnel travaillant dans les mines et les carrières, sont établies en vertu : du Code du Travail, partie 4 « Santé et Sécurité au Travail » (dite « SST »), dans la limite définie à l’article L. 4111-4 dudit code (« Les dispositions de la présente partie peuvent être complétées ou adaptées par décret pour tenir compte des spécificités des entreprises et établissements relevant des mines, des carrières et de leurs dépendances »), du décret n°2013-797 du 30 août 2013 fixant certains compléments et adaptations spécifiques au Code du Travail pour les mines et carrières en matière de poussières alvéolaires, du Règlement Général des Industries Extractives (RGIE), institué par le décret n° 80-331 du 7 mai 1980. Les différents thèmes développés dans la partie SST du Code du Travail sont les suivants : Dispositions générales (Livre Ier), Lieux de travail (Livre II), Equipements de travail et EPI (Livre III), Risques d'exposition particuliers comprenant notamment les poussières, le bruit, les vibrations… (Livre IV), Activités ou opérations particulières, comprenant les travaux réalisés par des entreprises extérieurs (Livre V), Institutions et Organismes de Prévention (Livre VI), Contrôle (Livre VII), Dispositions relatives à l'Outre-Mer (Livre VIII). Dans le cas des carrières à ciel ouvert, les principaux titres du RGIE à considérer sont les suivants : Règles Générales (décret du 3 mai 1995 modifié), Entreprises extérieures (décret du 24 janvier 1996 modifié), Equipements de travail (décret du 3 mai 1995 modifié), Equipements de protection individuelle (décret du 3 mai 1995 modifié), Véhicules sur pistes (décret du 13 février 1984 modifié), Explosifs (décret du 22 octobre 1992 modifié), Travail et circulation en hauteur (décret du 23 juillet 1992 modifié), Electricité (décret du 23 septembre 1991 modifié), Rayonnements ionisants (décret du 13 juillet 1989 modifié). A noter que les titres Bruit, Vibrations et Empoussiérage du RGIE ont été abrogés par le décret n°2013-797 du 30 août 2013. 2 DISPOSITIONS GENERALES Conformément à l’article L.4121-3 du Code du Travail, l’employeur doit procéder à l’évaluation des risques pour la santé et la sécurité des travailleurs : cette évaluation consiste à appréhender les dangers pour la santé et la sécurité des travailleurs dans tous les aspects liés à l’activité de l’entreprise. Il s’agit d’un travail d’analyse des modalités d’exposition des salariés à : des dangers (repérage d’un équipement, d’une substance, d’une méthode de travail susceptible de causer un dommage pour la santé…) ; des facteurs de risques (conditions de travail, contraintes subies, marges de manœuvre dont disposent les salariés dans l’exercice de leur activité). A la suite de cette évaluation, l'employeur met en œuvre les actions de prévention ainsi que les méthodes de travail et de production garantissant un meilleur niveau de protection de la santé et de la sécurité des travailleurs. ATDx 4 Ciments Calcia - Dossier de demande d’autorisation d’exploiter une carrière – Renouvellement Carrière de Ferrand - Commune de Cruas (07) – Notice Hygiène et Sécurité Il intègre ces actions et ces méthodes dans l'ensemble des activités de l'établissement et à tous les niveaux de l'encadrement. L’information des travailleurs et la formation à la sécurité sont des aspects majeurs qui concourent à la prévention des risques professionnels. Pour chaque travailleur exposé à un ou plusieurs facteurs de pénibilité mentionnés à l'article D. 4121-5 du Code du Travail, une fiche de prévention des expositions est créée qui mentionne les conditions de pénibilité auxquelles le travailleur est exposé, la période au cours de laquelle cette exposition est survenue ainsi que les mesures de prévention mises en œuvre par l'employeur pour faire disparaître ou réduire ces facteurs durant cette période. Elle est communiquée au service de santé au travail qui la transmet au médecin du travail. Elle complète le dossier médical en santé au travail de chaque travailleur. La fiche est mise à jour lors de toute modification des conditions d'exposition pouvant avoir un impact sur la santé du travailleur. Parmi les facteurs de pénibilité pouvant être rencontrées sur les mines et carrières, notons les poussières, le bruit et les vibrations mécaniques. er Les salariés disposent d’un « droit d’alerte ou de retrait » (Livre I Titre III).) : tout salarié ayant un motif raisonnable de penser que la situation dans laquelle il se trouve présente un danger grave et imminent pour sa vie ou sa santé doit immédiatement le signaler à l'employeur ou à son représentant. L'employeur ou son représentant ne peut demander au salarié de reprendre son activité dans une situation de travail où persiste un danger grave et imminent. Le Code du Travail impose la tenue d’un registre spécial sous la responsabilité de l’employeur, usuellement appelé « registre des dangers graves et imminents ». er Le Code du Travail prévoit des dispositions particulières (Livre I Titre V), notamment l’interdiction de mise en œuvre de certaines catégories de travaux, pour : les femmes enceintes, venant d'accoucher ou allaitant ; les travailleurs de moins de dix-huit ans ; les salariés titulaires d'un contrat de travail à durée déterminée et salariés intérimaires. 3 INSTITUTIONS ET ORGANISMES DE PREVENTION Le Code du Travail établit les différentes dispositions concernant les institutions et organismes de prévention en matière de santé et sécurité au travail. 3.1 Le CHSCT (Comité d'Hygiène, de Sécurité et des Conditions de Travail) Imposé dans tout établissement d'au moins cinquante salariés, le Code du Travail définit la composition du CHSCT, ses missions et son fonctionnement. A défaut de CHSCT, les délégués du personnel ont les mêmes missions et moyens que les membres de ces comités. La société Ciments Calcia dispose d’un CHSCT. Conformément à l’article R. 4612-4 du Code du Travail, le présent dossier de demande d’autorisation a été porté à la connaissance du CHSCT préalablement à son dépôt en préfecture. L’avis du CHSCT sera ensuite sollicité dans le cadre de l’instruction, après la clôture de l’enquête publique. 3.2 Les Services de santé au travail Ils comprennent selon les cas le médecin du travail, le collaborateur médecin, l’interne en médecine du travail, le personnel infirmier, l’intervenant en prévention des risques professionnels des services de santé au travail interentreprises, l’assistant de service de santé au travail. Le Code du Travail établit les missions, actions et moyens de ces services, ainsi que leurs prérogatives en matière de surveillance médicale. 3.3 Le service social du travail et autres institutions Le service social du travail est imposé dans tout établissement employant habituellement au moins deux cent cinquante salariés. Le Code du Travail définit ses missions, organisation et fonctionnement. La société Ciments Calcia ne dispose pas de service social du travail. ATDx 5 Ciments Calcia - Dossier de demande d’autorisation d’exploiter une carrière – Renouvellement Carrière de Ferrand - Commune de Cruas (07) – Notice Hygiène et Sécurité Certaines institutions concourent également à l’organisation de la prévention : le Conseil d'orientation sur les conditions de travail (COCT), les Comités régionaux de la prévention des risques professionnels (CRPRP), l’Agence nationale pour l'amélioration des conditions de travail (ANACT), les Organismes professionnels de santé, de sécurité et des conditions de travail, les Commissions de santé et de sécurité des entreprises… Elles sont régies par le Code du Travail. 3.4 Particularité des industries extractives Dans le secteur des industries extractives, l’exploitant doit porter à la connaissance du directeur régional de l'industrie, de la recherche et de l'environnement le nom de la personne physique chargée de la direction technique des travaux. L’article 16 du titre « Règles Générales » du RGIE prévoit la création d’une structure fonctionnelle ou d’un organisme extérieur agréé, en charge d’assister en matière de sécurité et de santé au travail la personne physique chargée de la direction technique des travaux. Ces Organismes Extérieurs de Prévention (OEP) font l’objet d’agrément par arrêtés (ex : PREVENCEM…). 4 FORMATION ET INFORMATION DU PERSONNEL Le personnel reçoit des formations concernant la sécurité : Les accidents du travail, La manutention et les gestes et postures, Les équipements de protection individuelle, Les règles générales de sécurité, Le secourisme et les réactions face aux dangers, Les dangers et risques d’accidents liés aux véhicules, La conduite et l’entretien des véhicules, La lutte contre l'incendie, Les risques électriques. Une information régulière est portée à la connaissance du personnel, notamment en ce qui concerne : Les risques pour la sécurité et la santé, Les différents types de fonction de travail et les mesures préventives correspondantes, Les moyens en personnel et le matériel pour assurer les premiers secours, la lutte contre l'incendie et l'évacuation des personnes en cas de danger. 5 DOCUMENTS DE SECURITE Les travaux sont exécutés conformément aux prescriptions des divers documents de sécurité applicables. Conformément au Code du Travail et au RGIE, les documents de sécurité sont communiqués au personnel et mis à sa disposition. Ils comprennent : Un document unique (DU) d’évaluation des risques et un document de santé et de sécurité (DSS), Des dossiers de prescriptions, Un plan de sécurité incendie et des consignes. 5.1 Document unique et document de de santé et de sécurité Conformément à l’article R.4121-1 du Code du Travail, l'employeur transcrit et met à jour dans un document unique les résultats de l'évaluation des risques pour la santé et la sécurité des travailleurs à laquelle il procède. La mise à jour du document unique est réalisée au moins une fois par an, lors de toute modification des conditions de santé et de sécurité ou lorsqu'une information supplémentaire intéressant l'évaluation d'un risque dans une unité de travail est recueillie. Dans les établissements dotés d'un CHSCT, le document unique d'évaluation des risques est utilisé pour l'établissement du rapport et du programme de prévention des risques professionnels annuels. ATDx 6 Ciments Calcia - Dossier de demande d’autorisation d’exploiter une carrière – Renouvellement Carrière de Ferrand - Commune de Cruas (07) – Notice Hygiène et Sécurité Le document unique d'évaluation des risques est tenu à la disposition des travailleurs et d’un certain nombre d’instances internes et externes à l’entreprise. Un avis indiquant les modalités d'accès des travailleurs au document unique est affiché de façon visible, avec le règlement intérieur s’il existe. Dans les industries extractives, le Document de Sécurité et de Santé (DSS) imposé par le titre « Règles Générales » du RGIE, est établi par l’exploitant avant le début des travaux puis tenu à jour. Il porte sur la détermination et l'évaluation des risques auxquels le personnel est susceptible d'être exposé, ainsi que les mesures prises au niveau de la conception, de l'utilisation et de l'entretien des lieux de travail et des équipements pour assurer la sécurité et la santé du personnel. Les travaux doivent être exécutés conformément aux dispositions de ce document, tenu à la disposition du personnel et des personnes appelées à s’y référer. Conformément à l’article 21 du titre « Règles Générales » du RGIE, chaque lieu de travail est placé sous la surveillance, dans les conditions fixées dans le document de santé et sécurité, d’une personne ayant les qualités et les compétences requises à cet effet et désignée par l’exploitant. Le DSS est transmis au Préfet au plus tard trois mois avant le début des travaux, le document unique est tenu à disposition de l’Inspection du Travail. 5.2 Dossiers de prescriptions Des dossiers de prescriptions, mis en place sous la seule responsabilité de l’exploitant, complètent le document de sécurité et de santé. Ces documents, mis à disposition du personnel et des entreprises extérieures, sont destinés à communiquer de façon pratique et opérationnelle les règles de conduite et les moyens de protection et d’intervention mis en place pour chacun des points visés par le RGIE ou par le décret n°2013-797 du 30 août 2013 : Equipements de travail, Equipements de protection individuelle, Bruit, Explosifs, Vibrations, Véhicules sur pistes, Travail et circulation en hauteur, Electricité, Empoussiérage. Ces documents sont tenus à disposition et diffusés régulièrement auprès du personnel de l’exploitation et des entreprises sous-traitantes amenées à travailler sur le site. 5.3 Plan de sécurité incendie et consignes Le plan de sécurité incendie précise les mesures à prendre pour prévenir un incendie, détecter et combattre le déclenchement et la propagation d’incendie (article 30 du titre « Règles Générales » du RGIE et Livre II de la partie SST du Code du Travail). Des consignes sont affichées sur le site et mettent en évidence les instructions pour intervenir en cas d’accident et d’incendie, ainsi que des consignes particulières : Permis de travaux dangereux, Consignes relatives aux dispositions à prendre en cas d’accident d’origine électrique, etc. ATDx 7 Ciments Calcia - Dossier de demande d’autorisation d’exploiter une carrière – Renouvellement Carrière de Ferrand - Commune de Cruas (07) – Notice Hygiène et Sécurité 6 AMENAGEMENT DES LIEUX DE TRAVAIL Les dispositions applicables aux lieux de travail sont définies au Livre II de la partie SST du Code du Travail. Sont ainsi définis les conditions de maintenance, les règles d’aménagement des bâtiments et des locaux, et en particulier des locaux sanitaires à disposition du personnel (aération, assainissement, éclairage, insonorisation, thermique), les règles applicables aux installations électriques, la sécurité des lieux de travail, des voies de circulation et d’accès, la gestion des risques et l’organisation des secours. Ces dispositions sont déclinées d’une part pour la conception et d’autre part pour l’utilisation des lieux de travail. Elles sont complétées au niveau des différents titres du RGIE pour prendre en compte les spécificités des industries extractives. En vertu de l’article R.4122-1 du Code du Travail, le titre relatif aux obligations du maître d'ouvrage pour la conception des lieux de travail vise uniquement la construction ou l'aménagement de bâtiments. Pour le titre relatif aux obligations de l'employeur pour l'utilisation des lieux de travail, l’article R.4221-1 définit les « lieux de travail » comme étant les lieux destinés à recevoir des postes de travail situés ou non dans les bâtiments de l'établissement, ainsi que tout autre endroit compris dans l'aire de l'établissement auquel le travailleur a accès dans le cadre de son travail. 6.1 Aération et assainissement Le Code du Travail définit les règles d'aération et d'assainissement pour les locaux fermés des bâtiments et de leurs aménagements. Le titre « Règles Générales du RGIE » comporte quelques dispositions en matière d’aération pour les installations de surface. Locaux à pollution spécifique Le terme « poussière totale » désigne toute particule solide dont le diamètre aérodynamique est au plus égal à 100 micromètres ou dont la vitesse limite de chute, dans les conditions normales de température, est au plus égale à 0,25 mètre par seconde. Le terme « poussière alvéolaire » désigne toute poussière susceptible d'atteindre les alvéoles pulmonaires. Le terme « locaux à pollution spécifique » désigne les locaux dans lesquels des substances dangereuses ou gênantes sont émises sous forme de gaz, vapeurs, aérosols solides ou liquides autres que celles qui sont liées à la seule présence humaine ainsi que locaux pouvant contenir des sources de micro-organismes potentiellement pathogènes et locaux sanitaires. Dans les locaux à pollution spécifique, les concentrations moyennes en poussières totales et alvéolaires de l'atmosphère inhalée par un travailleur, évaluées sur une période de huit heures, ne doivent pas dépasser respectivement 10 et 5 milligrammes par mètre cube d'air (article R. 4222-10 du Code du Travail). Cas spécifique des mines et carrières D’après le décret n°2013-797 du 30 août 2013, pour le cas spécifique des mines et carrières, la concentration moyenne limite en poussières alvéolaires de l’atmosphère inhalée par un travailleur, évaluée sur une période de huit heures, s’applique également aux lieux de travail se trouvant à l’extérieur (valeur de 5 mg/m3 à ne pas dépasser en poussières alvéolaires, en intérieur et en extérieur). 6.2 Eclairage, insonorisation et ambiance thermique En matière d’éclairage, le Code du Travail fixe les règles pour : les locaux de travail et de leurs dépendances, notamment les passages et escaliers ; les espaces extérieurs où sont accomplis des travaux permanents, les zones et voies de circulation extérieures empruntées de façon habituelle pendant les heures de travail. En termes d’insonorisation, les locaux dans lesquels doivent être installés des équipements de travail susceptibles d'exposer les travailleurs à un niveau d'exposition sonore quotidienne supérieure à 85 dB(A) doivent respecter, à la conception, des règles techniques permettant de limiter la réverbération du bruit sur les parois. Concernant l’ambiance thermique, l’employeur doit prendre toutes les dispositions nécessaires pour assurer la protection des travailleurs contre le froid et les intempéries. ATDx 8 Ciments Calcia - Dossier de demande d’autorisation d’exploiter une carrière – Renouvellement Carrière de Ferrand - Commune de Cruas (07) – Notice Hygiène et Sécurité 6.3 Aménagement des postes de travail Au sein du Code du Travail, les dispositions relatives à l’aménagement des postes de travail, tant pour la conception que pour l’utilisation des lieux de travail, portent sur : le dimensionnement des locaux et l’espace libre au poste de travail, les conditions d’effectifs pour lesquelles un local destiné aux premiers secours est obligatoire, les obligations en matière de signalisation de santé et de sécurité installée sur les lieux de travail (arrêté 4 novembre 1993), les postes de travail extérieurs, la mise à disposition de boissons et de sièges, les travailleurs handicapés et leur accès aux postes de travail et aux locaux sanitaire et de restauration, ainsi que l’adaptation des systèmes d’alarme pour les établissements dans lesquels peuvent se trouver occupées ou réunies habituellement plus de cinquante personnes, ainsi que ceux, quelle que soit leur importance, où sont manipulées et mises en œuvre des matières inflammables. Le titre « Règles Générales » du RGIE reprend certaines de ces dispositions et vient les adapter en particulier pour les conditions d’effectifs pour lesquelles un local destiné aux premiers secours est obligatoire. 6.4 Installations électriques Suite à la refonte de la réglementation relative aux installations électriques en 2010, le Code du Travail établit les dispositions applicables : au maitre d’ouvrage pour la conception et la mise en œuvre initiale, à l’employeur pour la réalisation de nouvelles installations, aux adjonctions et modifications apportées aux installations existantes ainsi qu’aux vérifications périodiques obligatoires, aux travailleurs indépendants ou aux employeurs exerçant directement une activité sur un chantier de bâtiment ou de génie civil, ou effectuant des opérations sur les installations électriques ou dans leur voisinage, aux habilitations. Un certain nombre d’arrêtés viennent compléter ces dispositions, renvoyant en particulier aux normes décrivant les règles techniques à respecter. 6.5 Installations sanitaires, restauration et hébergement En matière d’installations sanitaires, les obligations du Code du Travail s’appliquent essentiellement à l’employeur qui se doit de mettre à la disposition des travailleurs les moyens d'assurer leur propreté individuelle, notamment des vestiaires, des lavabos, des WC et, le cas échéant, des douches. Ces installations doivent répondre à diverses exigences. Concernant la restauration, l’employeur est tenu, selon les cas, de mettre à disposition un local spécifique ou a minima un emplacement dédié. En cas d’hébergement des travailleurs, les locaux doivent être conformes à diverses spécifications. Le titre Règles Générales du RGIE, chapitre « Équipements sanitaires », prévoit quelques dispositions particulières supplémentaires. 6.6 Conclusion sur les lieux de travail Les installations mises à la disposition du personnel sont conformes aux dispositions du Code du Travail et du RGIE dans les divers domaines de l'aération, du chauffage, de l'éclairage, des installations électriques et des locaux sanitaires. Le personnel dispose notamment : De locaux sociaux tenus en état constant de propreté, comprenant WC, douches, lavabos, vestiaires et réfectoire, D’un approvisionnement en eau potable (eau du robinet et bouteilles d’eau). ATDx 9 Ciments Calcia - Dossier de demande d’autorisation d’exploiter une carrière – Renouvellement Carrière de Ferrand - Commune de Cruas (07) – Notice Hygiène et Sécurité 7 EQUIPEMENTS DE TRAVAIL ET EQUIPEMENT DE PROTECTION INDIVIDUELLE (EPI) Les règles de conception et de mises sur le marché des équipements de travail sont définies au titre Ier du Livre III de la partie SST du Code du Travail. Toute personne qui met sur le marché de l’Union européenne un équipement de travail (machines, appareils outils, engins matériels et installations) ou un équipement de protection individuelle (EPI), doit attester et pouvoir justifier de la conformité aux exigences essentielles de santé et sécurité auxquelles doit satisfaire la machine ou l'équipement de protection individuelle. Le Code du Travail établit les règles techniques de conception et de construction et les procédures de certification de conformité, sur la base de la directive européenne dite « directive machine ». Le titre « Equipement de Travail » du RGIE précise que les équipements de travail ne peuvent être mis en service que s’ils satisfont aux dispositions réglementaires les concernant du Code du Travail. Les dispositions générales en matière d’utilisation des équipements de travail et des équipements de protection individuelles, tant dans le Code du Travail que dans le RGIE, concernent le choix, la mise en œuvre, le maintien en état de conformité et la vérification de dispositions spécifiques. Pour l’utilisation des équipements de travail et des EPI équipements, l’employeur doit mettre en place un certain nombre de mesures de prévention, dont notamment : la prise en compte des risques liés à ces équipements lors de l’évaluation des risques professionnels, la mise à disposition d’équipements de travail adaptés et conformes, leur maintien en état de conformité, l’information et la formation des opérateurs. Plusieurs catégories d’équipements sont soumises à des réglementations qui leur sont spécifiques. Certaines d’entre elles font l’objet d’une thématique au sein du site : levage des charges, ascenseurs, appareils à pression… 7.1 Appareils de levage Au-delà des règles communes à l’ensemble des équipements de travail, les appareils de levage et leurs accessoires font l’objet de dispositions particulières au sein du Code du Travail. En particulier, certains d’entre eux nécessitent une autorisation de conduite. Le titre « Travail et Circulation en Hauteur » du RGIE définit des mesures réglementaires particulières pour les élévateurs utilisés pour l’élévation des personnes. Le titre « Equipements de travail » du RGIE comporte une sous-section consacrée à ces équipements ainsi que des arrêtés d’application. 7.2 Travail en hauteur Le Code du Travail établit des dispositions relatives au choix et à l'utilisation des équipements de travail permettant l'accès et le séjour à des postes de travail en hauteur, avec un accent particulier sur l'utilisation d'échelles, le montage et le démontage des échafaudages et l'exécution des travaux sur cordes. Des prescriptions relatives à l’utilisation des échelles, échafaudages et échafaudages volants figurent également dans le titre « Travail et Circulation en Hauteur » du RGIE. 7.3 Appareils à pression Selon leur classification, les équipements sous pression de gaz comprimés ou liquéfiés, de vapeur d'eau ou d’eau surchauffée, doivent répondre à des exigences générales ou particulières définies par un ensemble de textes législatifs et réglementaires, dont certains issus de la réglementation européenne. Ces exigences visent la mise sur le marché des équipements (exigences constructives, procédures de conformité) mais aussi les propriétaires et utilisateurs (exigences relatives à l’implantation, à l’utilisation, surveillance et contrôle). ATDx 10 Ciments Calcia - Dossier de demande d’autorisation d’exploiter une carrière – Renouvellement Carrière de Ferrand - Commune de Cruas (07) – Notice Hygiène et Sécurité 7.4 Equipements de travail mobiles Ces équipements font l’objet de dispositions particulières au sein du Code du Travail. En particulier, certains d’entre eux nécessitent une autorisation de conduite. L’Equipement de travail mobile est défini par le titre « Equipements de travail » du RGIE comme un équipement pouvant se déplacer par ses propres moyens ou tracté ou poussé. Dans les industries extractives, les équipements de travail mobiles qui, outre leur fonction de déplacement sont appelés à remplir une fonction de travail à poste fixe sont, pour l’ensemble des parties de ces équipements nécessaires à l’exercice de cette fonction de travail à poste fixe, soumis aux dispositions applicables aux équipements de travail fixes. Sont, par exemple, considérés comme travaillant à poste fixe les appareils de foration, les boulonneuses, les purgeuses, les pelles mécaniques ; en revanche les haveuses intégrales et les rabots sont considérés comme des équipements de travail mobiles pour l’exercice de leur fonction de travail. Le titre « Equipements de travail » du RGIE définit, au-delà des règles d’organisation et de mise en œuvre communes à tous les équipements de travail, des mesures complémentaires concernant l’utilisation d’équipement de travail mobiles. 7.5 Equipements divers Certaines catégories d’équipements font l’objet de prescriptions spécifiques pour leur l’utilisation. Le Code du Travail et ses arrêtés d’application définissent des obligations pour les machines à amenage manuel des pièces à travailler ou à déplacement manuel des outillages, les équipements pour lesquels il existe un risque de rupture ou d'éclatement, les machines et appareils portatifs pour emploi à la main, les meules, etc. 7.6 Vérifications techniques Les divers équipements font l'objet de contrôles périodiques, soit par un organisme agréé, soit par une entreprise spécialisée, soit par un contrôle interne : Les appareils de levage font l'objet de vérifications bi-annuelles avec certificat de conformité, Les appareils à pression (compresseurs par exemple) font l'objet de vérifications et d'épreuves périodiques réglementaires avec certificat de conformité, Les installations électriques sont vérifiées et contrôlées annuellement conformément aux dispositions du titre « Electricité » du RGIE et du Code du Travail, Les véhicules utilisés sont contrôlés périodiquement, Le matériel incendie est vérifié chaque année, Les équipements de protection individuelle et les équipements de travail sont contrôlés et remplacés si nécessaire. Ces divers contrôles et vérifications sont consignés sur des registres qui sont tenus à la disposition de l’administration (inspecteur du travail et inspecteur des installations classées). ATDx 11 Ciments Calcia - Dossier de demande d’autorisation d’exploiter une carrière – Renouvellement Carrière de Ferrand - Commune de Cruas (07) – Notice Hygiène et Sécurité 8 SECURITE DU PERSONNEL Les risques, dangers et nuisances induits par l’exploitation sont principalement liés à : L’emploi et la circulation de matériels roulants, La présence de talus et fronts d’exploitation, La présence d’une installation primaire de traitement des matériaux, La mise en œuvre de tirs de mines. Les mesures propres à lutter contre les risques évoqués ci-dessus sont exposées dans les paragraphes suivants. 8.1 Mesures générales Conformément au titre « Règles générales » du RGIE, l’exploitant désigne une personne chargée de faire respecter les obligations réglementaires en matière de sécurité, d’hygiène et de santé du personnel. Par ailleurs, l’entreprise exploite la carrière en respectant : une bande horizontale non exploitée de 10 mètres en bordure de l’exploitation, une hauteur maximale de 30 mètres pour les fronts de taille inférieurs (6 à 7 suivant les endroits dérogation obtenue par Ciments Calcia en 1996) et de 15 m pour les fronts supérieurs. Conformément au titre « Equipements de protection individuelle » du RGIE, le personnel dispose et doit porter sur le site les équipements de protection individuelle suivants : casque, vêtements de travail haute visibilité, gants, lunettes de protection, chaussures de sécurité, protections auditives, masques anti-poussières, vêtements de protection contre les intempéries, harnais de sécurité, ceintures et longes. Ces EPI sont conformes aux dispositions du Livre III « Equipements de travail et moyens de protection » de la partie SST du Code du Travail. Les coordonnées des organismes de sécurité publique auxquels il peut être fait appel en cas d’accident sont affichées de manière visible et permanente aux endroits appropriés (locaux du personnel, bureaux, atelier). Enfin, des moyens d’intervention et de premiers secours sont disponibles sur le site : Une trousse à pharmacie pour les soins de première urgence, Plusieurs téléphones. 8.2 Sécurité des lieux de travail Le Code du Travail établit, tant pour la conception que pour l’utilisation des lieux de travail, les dispositions permettant de garantir la sécurité des travailleurs, en matière de : Caractéristiques des bâtiments : planchers, ouvrants, portes et portails, puits, trappes et ouvertures de descente, passerelles, planchers en encorbellement, plates-formes en surélévation, cuves, bassins et réservoirs … Voies de circulation et accès, Quais et rampes de chargement, Aménagement des lieux et postes de travail : dimensions, local destiné aux premiers secours, matériel de premier secours et secouriste, Maintenance, entretien et vérifications des installations et dispositifs techniques et de sécurité des lieux de travail, en particulier les ascenseurs, Signalisation et matérialisation relatives à la santé et à la sécurité, Accessibilité des lieux de travail aux travailleurs handicapés. Le titre « Règles Générales » du RGIE vient compléter ces dispositions générales, notamment sur : Les équipements de sauvetage des personnes dans les zones où ces personnes sont susceptibles d'être exposées à des atmosphères nocives pour leur santé (appareils respiratoires et appareils de réanimation), ATDx 12 Ciments Calcia - Dossier de demande d’autorisation d’exploiter une carrière – Renouvellement Carrière de Ferrand - Commune de Cruas (07) – Notice Hygiène et Sécurité - 8.3 Les venues d’eau dans les travaux souterrains, L’admission dans les travaux et installations, Les personnes exerçant leur fonction en isolé et autres cas où doit être menée de la surveillance… Circulation des engins et du personnel Le titre « Véhicules sur pistes » du RGIE impose, parmi d’autres mesures, la mise en place des éléments suivants : Etablissement d’un dossier de prescriptions définissant, entre autres, les règles de circulation, Etablissement d’un plan de circulation, Vérification et entretien périodiques des engins, Dispositifs techniques de sécurité sur les engins (avertisseur de recul, direction de secours…). Les pistes sont aménagées convenablement, avec notamment : Pentes inférieures à 20 %, Distance de 2 mètres au minimum entre le bord de piste et le bord supérieur d’un talus ou d’une paroi que la piste domine, Dispositifs de sécurité si un engin doit circuler à moins de 5 mètres du bord du front de taille (dispositif difficilement franchissable par un véhicule circulant à vitesse normale, dont la hauteur minimale est égale au rayon des plus grandes roues des véhicules circulant sur piste, situé du côté du bord supérieur du talus ou de la paroi), Mise en place d’une signalisation appropriée, Entretien régulier des pistes. Ces dispositions complètent et adaptent celles plus générales du Code du Travail en matière de voies de circulation, d’accès et de quais et rampes de chargement. 8.4 Risques de chute Le titre « Travail et circulation en hauteur » du RGIE concerne tous les travaux ou installations dans lesquels une personne est susceptible de faire une chute de plus de 2 mètres de hauteur. Les dispositions du RGIE complètent celles du Code du Travail concernant le choix et l'utilisation des équipements de travail permettant l'accès et le séjour à des postes de travail en hauteur. La prévention des chutes du personnel est assurée par une information régulièrement renouvelée, concernant l’usage et les conditions d’utilisation des matériels roulants, les règles de circulation, les systèmes de sécurité passive et active mis en place sur les engins et les équipements de travail. Le risque de chute est principalement lié aux travaux en bord de front de taille, et sur l’installation de traitement. Le personnel est régulièrement informé et est conscient du risque. L’exploitant met à disposition, lorsque les moyens de protection collective contre les chutes s’avèrent impossibles ou s’opposent à l’exécution d’un travail, des moyens de protection individuelle contre les chutes (harnais de sécurité, ceintures, longes,…). Les parties surélevées de l’installation de traitement (d’une hauteur de plus de 2 m) où le personnel est affecté à travailler sont équipées de garde-corps. Ces derniers sont composés d’éléments rigides comprenant au moins une barre placée entre 0,90 et 1,10 m au-dessus du plancher de travail, une barre située approximativement à mi-distance et d’une plinthe d’au moins 0,15 m de hauteur au niveau des pieds. De plus, le revêtement du plancher présente une surface antidérapante pour éviter tous risques de chute supplémentaires causée par l'accumulation d'eau et de poussières ou à cause du gel. L’exploitant a dans son règlement intérieur une consigne générale sur le travail en hauteur. Il convient également de rappeler que l’exploitant respecte les distances réglementaires et les dispositifs de sécurité en matière d’aménagement des pistes en bordure des fronts de taille. 8.5 Risques d’incendie Les mesures de lutte contre les incendies sont prises en accord avec les articles 30 à 32 du titre « Règles générales » du RGIE et le livre II de la partie SST du Code du Travail concernant les risques d’incendies. ATDx 13 Ciments Calcia - Dossier de demande d’autorisation d’exploiter une carrière – Renouvellement Carrière de Ferrand - Commune de Cruas (07) – Notice Hygiène et Sécurité Les moyens de prévention pour les risques d’incendie sont : Brûlage interdit (sauf pour les emballages d’explosifs). Interdiction de fumer lors de l’utilisation de carburant ou de lubrifiant, ou à proximité de la station de ravitaillement en carburant ou des fûts de lubrifiants. Les moyens à la disposition de l’exploitant contre un éventuel sinistre sont : Présence d’extincteurs contrôlés annuellement en nombre suffisant dans chaque engin et auprès de chaque local (local de rangement du matériel et poste de commande), Dégagement permanent de l’accès de l’exploitation aux secours aux heures d’ouverture, Réserve d’eau disponible à l’est dans la plaine, Plan de secours incendie, Consignes « Conduite à tenir en cas d’accident grave ou mortel » et « Conduite à tenir en cas d’incendie » et affichage des coordonnées téléphoniques des centres de secours dans les locaux du personnel, Formation du personnel à la lutte contre l’incendie, Mise à disposition permanente de moyens de communication, et d’intervention en cas de brûlures (téléphones, trousse de premier secours). L’emplacement du matériel de lutte contre les incendies, les manœuvres à exécuter et les numéros des services de secours (pompiers, services médicaux,…) sont affichés aux endroits appropriés. Les voies d’accès sont aménagées de manière à ne constituer aucun obstacle à l’intervention des véhicules de secours. 8.6 Risques d’explosion Les mesures prises concernant les risques d’explosion sont élaborées conformément au titre « Explosifs » du RGIE. L’ensemble des dispositions relatives à la conservation, au transport et à la mise en œuvre des produits explosifs, ainsi que la procédure de tir (mise à l’abri du personnel, sonneries d’alarme, délai d’attente réglementaire…), sont indiquées dans un dossier de prescriptions tenu à jour et à la disposition du personnel. Le personnel de l’entreprise sous-traitante utilisant l’UMFE et effectuant les tirs est titulaire de tous les agréments et autorisations requis et notamment des agréments produits et machine pour l’UMFE, du certificat d’aptitude de préposé aux tirs, d’une habilitation préfectorale et d’un permis de tir. La carrière de Cruas dispose de toutes les autorisations nécessaires à la réalisation des tirs de mines : une autorisation d’utilisation des explosifs dès réception, une déclaration pour l’exploitation d’une unité mobile de fabrication d’explosifs, un certificat d’acquisition de produits explosifs, un registre à jour d’entrée / sortie des explosifs. 8.7 Risques électriques L’installation de traitement, les locaux du personnel, l’atelier et la station de distribution de carburant sont reliés au réseau électrique. Sur le site, les risques électriques sont prévenus grâce aux dispositions définies dans le livre II de la partie SST du Code du Travail et dans le titre « Electricité » du RGIE : Etablissement d’un dossier de prescriptions, Les câbles conducteurs et les appareils électriques sont installés en prenant en compte les risques inhérents à l’électricité. Ils présentent un niveau d’isolement et de solidité mécanique approprié à la sécurité du personnel et à la prévention des incendies et explosions, Des dispositifs de coupure d’urgence, aisément reconnaissables et facilement accessibles, permettent de mettre hors tension rapidement chacune des installations électriques, Des contrôles sont effectués régulièrement sur les installations électriques, Le personnel travaillant sur les installations électriques est titulaire des habilitations électriques adaptées aux interventions à réaliser, ATDx 14 Ciments Calcia - Dossier de demande d’autorisation d’exploiter une carrière – Renouvellement Carrière de Ferrand - Commune de Cruas (07) – Notice Hygiène et Sécurité - En outre, un certain nombre de personnes travaillant sur le site, et notamment les électriciens, reçoivent une formation spécifique sur les premiers soins à apporter aux électrisés. La ligne électrique RTE 63 kV survolant l’ouest de l’emprise du projet peut présenter un risque d’électrocution en cas d’arc électrique (avec un engin ou bien avec la benne levée d’un camion). Cette ligne est localisée au-delà de la future zone d’exploitation et aucune piste ne passe en dessous ou à proximité immédiate : il n’y aura pas de risque concernant l’activité normale sur le site. Des mesures spécifiques seront prises et le personnel sera formé et sensibilisé dans le cas où des travaux seraient à prévoir dans le secteur. 8.8 Machines et appareils dangereux, équipements de travail L’installation de traitement des matériaux comprend des aménagements spécifiques destinés à assurer la sécurité du personnel : Des protections passives adaptées sur les équipements travail : protections sur les parties de l’installation présentant des risques d’entraînement ou d’arrachement (ex : aux angles rentrants sur les convoyeurs à bandes), Des protections actives adaptées sur les équipements de travail : arrêts d’urgence sur les parties de l’installation présentant des risques (ex : mise en place de câbles d’arrêt d’urgence ou de coups de poing sur les concasseurs et convoyeurs à bandes), Des moyens de protection collective (ex : passerelles munies de garde-corps) pour accéder aux différents points d’entretien des appareils. Les appareils de levage et de manutention doivent porter l’indication du poids maximum qu’ils peuvent soulever ou déplacer. Ils sont munis de freins ou toute autre disposition permettant leur immobilisation immédiate. Ils font l’objet de contrôles périodiques visant à s’assurer de leur conformité et de leur bon fonctionnement. 8.9 Risques de noyade Il s’agit du cas où une personne chute dans l’un des bassins de décantation. Ce risque est prévenu par la présence d’un merlon et/ou d’une clôture autour des bassins et de panneaux avertissant du danger de noyade. De plus, Ciments Calcia s’assure que tout le personnel devant intervenir près des bassins sait nager. 8.10 Intervention d’entreprises extérieures L’intervention d’entreprises extérieurs est réglementée par le titre Ier du Livre V de la partie SST du Code du Travail, complété par le titre « Entreprises extérieures » du RGIE. Les opérations concernant le bâtiment et le génie civil sont régies par le titre III du Livre V de la partie SST du Code du Travail. Le titre « Entreprises extérieures » du RGIE impose, entre autres dispositions, les mesures suivantes : Déclaration à la DREAL de toutes les entreprises extérieures amenées à intervenir sur le site, Communication des consignes de sécurité et des dossiers de prescriptions aux personnels des entreprises extérieures appelés à travailler sur le site, Etablissement d’un plan de prévention ou permis de travail pour les entreprises extérieures. Par ailleurs, avant le début des travaux, les chefs d’entreprises extérieures font connaître à l’exploitant : La date de leur arrivée, La durée prévisible de leur intervention, Le nombre prévisible des personnels affectés, Le nom et la qualification de la personne chargée de diriger l’intervention, L’identification des travaux sous-traités et les noms et références des sous-traitants correspondants. ATDx 15 Ciments Calcia - Dossier de demande d’autorisation d’exploiter une carrière – Renouvellement Carrière de Ferrand - Commune de Cruas (07) – Notice Hygiène et Sécurité 9 SANTE DU PERSONNEL La santé du personnel est principalement régie par le livre IV « Risques d’expositions particuliers » de la partie SST du Code du Travail. En application de l’article L.4111-4 du Code du Travail, les dispositions de la partie SST sont complétées ou adaptées par le décret n°2013-797 du 30 août 2013 concernant les poussières, le bruit et les vibrations mécaniques dans les établissements relevant des mines, des carrières et de leurs dépendances. Concernant l’exposition aux rayonnements ionisants, le Code du Travail est complété par le titre « rayonnements ionisants » du RGIE. 9.1 Poussières 9.1.1 Ancienne réglementation applicable (RGIE) Le titre « Empoussiérage » du RGIE a été abrogé par le décret n°2013-797 du 30 août 2013. Ce titre imposait des dispositions concernant les poussières inhalables, et des dispositions complémentaires applicables en cas d’exposition du personnel à des poussières alvéolaires siliceuses. Le terme « poussières inhalables » correspond aux poussières totales en suspension dans l’atmosphère des lieux de travail susceptibles de pénétrer par le nez ou par la bouche dans les voies aériennes supérieures. Les quantités de poussières inhalables dans l’atmosphère des lieux de travail étaient évaluées par la concentration moyenne, exprimée en mg/m3 d’air sur une période de 8h00. Des analyses devaient être réalisées périodiquement. L’aptitude médicale du personnel au travail en milieu empoussiéré était fixée annuellement par la médecine du travail. Le terme « poussières alvéolaires siliceuses » correspond à la fraction des poussières inhalables susceptibles de se déposer dans les alvéoles pulmonaires, lorsque la teneur en quartz du gisement dépassait 1 %. Dans ce cas, des zones géographiques groupant un ensemble de fonctions de travail comparables du point de vue de l'exposition aux poussières alvéolaires siliceuses devaient être définies. Ces zones géographiques étaient réparties en trois classes en fonction de l'empoussiérage constaté. Ces classes dépendaient de la valeur de l’empoussiérage de référence du site, déterminé à l’aide du taux de quartz. Dans le cas d’un gisement contenant plus de 1 % de quartz, l’exploitant devait réaliser tous les deux ans (une fois en période hivernale et une fois en période estivale) ou lors de modification des conditions d'exploitation, des mesures d’empoussiérage dans chacune des zones géographiques et effectuer un prélèvement représentatif des poussières alvéolaires siliceuses en vue de déterminer le taux en pour cent du quartz contenu. L’affectation du personnel aux différentes zones géographiques devait être compatible avec l’aptitude médicale déterminée par le médecin du travail. 9.1.2 Suivi du site dans le cadre de l’ancienne réglementation 9.1.2.1 Poussière inhalables Les résultats des dernières campagnes de mesure 2013 réalisées par un bureau d’études indépendant (ITGA – PRYSM, mesures à l’aide d’un capteur CIP10 équipé d’une tête « inhalable ») sont présentés dans le tableau suivant : 3 Concentration en mg /m Poste / lieu de mesurage Mars et avril 2013 Aout 2013 Novembre 2013 Palier concasseur 5,36 15,2 4,65 Entre les 2 cribles 7,92 48,8 1,80 Piste (barrière n°105) 1,14 0,722 < 0,027 Voir rapports mesures de poussières au poste de travail (en annexe n°26) L’empoussiérage, au niveau de l’installation de traitement, est important en été (supérieur à 10 mg/m3) et beaucoup plus faible en période hivernale. Il diminue fortement dès qu’on s’éloigne de l’installation (mesure piste). ATDx 16 Ciments Calcia - Dossier de demande d’autorisation d’exploiter une carrière – Renouvellement Carrière de Ferrand - Commune de Cruas (07) – Notice Hygiène et Sécurité Les conclusions du rapport préconisent le port de masque anti-poussières lors de toute intervention au niveau de l’installation, et également de mettre en place des mesures de réduction d’émission de poussières. L’exploitant a ainsi rendu obligatoire le port du masque anti-poussière lors de toute intervention au niveau de l’installation de traitement en marche. Un système de rabattement de poussière par brumisation existe au droit de la trémie de réception et à la jetée du convoyeur 0/10. L’ensemble concasseur-crible est entièrement capoté, ainsi que les convoyeurs à bande. La trémie d’alimentation est abritée par un auvent. 9.1.2.2 Poussière alvéolaires siliceuses Les analyses réalisées sur le gisement révèlent des taux de quartz supérieurs à 1 %. Le site est donc concerné par le suivi des poussières alvéolaires siliceuses. Les résultats des dernières campagnes de mesure réalisées par ITGA – PRYSM en 2013 sur le site (mesures à l’aide d’un capteur CIP10 équipé d’une tête « alvéolaire ») sont présentés dans le tableau suivant : Mesures hiver 2013 Fonction de travail Mesures été 2013 Empoussiérage de Empoussiérage Empoussiérage Quartz Empoussiérage référence classe de référence alvéolaire (mg/m3) (%) alvéolaire (mg/m3) 3 (mg/m ) (mg/m3) classe Quartz (%) 988G 0,102 3,96 1 6,31 0,054 5 1 1,14 R50 0,233 3,97 1 6,29 <0,026 3,97 1 /* R 60 0,116 5 1 4,90 - - - - 0,068 3,28 1 7,62 0,119 4,01 1 4,83 Opérateur concasseur * : La masse de poussière prélevée est insuffisante pour la détermination du taux de quartz Classe 1 = peu poussiéreuse ; classe 2 = moyennement poussiéreuse; classe 3 = fortement poussiéreuse Toutes les fonctions de travail se situent en classe 1 du fait d’empoussièrages alvéolaires très faibles. Ces fonctions peuvent même être autorisées au personnel d’aptitude 4 (le plus sensible). Voir rapports mesures de poussières au poste de travail (en annexe n°26) 9.1.3 Nouvelle réglementation : Code du Travail et décret n°2013-797 du 30 août 2013 9.1.3.1 Poussières totales et alvéolaires sans effet spécifique Le terme « poussière totale » désigne toute particule solide dont le diamètre aérodynamique est au plus égal à 100 micromètres ou dont la vitesse limite de chute, dans les conditions normales de température, est au plus égale à 0,25 mètre par seconde. Le terme « poussière alvéolaire » désigne toute poussière susceptible d'atteindre les alvéoles pulmonaires. D’après le décret n°2013-797 du 30 août 2013, pour le cas spécifique des mines et carrières, la concentration moyenne limite en poussières alvéolaires de l’atmosphère inhalée par un travailleur, évaluée sur une période de 3 huit heures, ne doit pas dépasser 5 mg/m d’air en intérieur ou en extérieur. Les concentrations moyennes en poussières alvéolaires de l’atmosphère inhalée par un travailleur doivent faire l'objet d'un contrôle annuel par un organisme accrédité ou agréé selon l'objet du contrôle, dans des conditions fixées par l’arrêté interministériel du 14 décembre 2013. Ce contrôle peut ne pas être réalisé lorsque l’évaluation des risques conclut à un risque faible pour la santé et la sécurité des travailleurs et que les mesures de prévention prises sont suffisantes pour réduire ce risque. 9.1.3.2 Poussières alvéolaires contenant de la silice cristalline La silice cristalline se retrouve dans l’environnement sous trois formes différentes : le quartz, la trydimite et la cristobalite. Les effets sur la santé de ce minéral peuvent être particulièrement graves et invalidants (notamment la silicose), lorsque celui-ci se retrouve sous forme de poussières dans l’air et qu’il est inhalé par les travailleurs. En cas de risque d’exposition à la silice cristalline (ou de tout autre agent chimique dangereux identifié dans l’évaluation des risques) pouvant être contenue dans l’atmosphère des lieux de travail, l’employeur procède de façon régulière au mesurage de l’exposition des travailleurs. Concernant l’exposition à la silice cristalline, les ATDx 17 Ciments Calcia - Dossier de demande d’autorisation d’exploiter une carrière – Renouvellement Carrière de Ferrand - Commune de Cruas (07) – Notice Hygiène et Sécurité mesures doivent être réalisées par un organisme accrédité au moins une fois par an (contrôle technique dans le cas des agents chimiques disposant d’une VLEP) ou lors de tout changement susceptible d'avoir des conséquences néfastes sur l'exposition des travailleurs (articles R.4412-1 et suivants du Code du Travail). Les Valeurs Limites d’Exposition Professionnelles (VLEP) à ne pas dépasser dans la zone de respiration des travailleurs, concernant les concentrations des agents chimiques présents dans l’atmosphère des lieux de travail, sont définies à l’article R.4412-149 du Code du Travail. Concernant le risque lié à la silice cristalline pouvant être présente dans les poussières des mines et carrières, les VLEP mesurées par rapport à une période de référence de 8h sont les suivantes : 3 Poussières alvéolaires de quartz : VLEP Silice = 0,1 mg/m Poussières alvéolaires de cristobalite : VLEP Silice = 0,05 mg/m3 3 Poussières alvéolaires de tridymite : VLEP Silice = 0,05 mg/m Conformément à l’article R.4412-154 du Code du Travail, lorsque l’évaluation des risques met en évidence la présence simultanée de poussières alvéolaires contenant de la silice cristalline et d’autres poussières alvéolaires non silicogènes, la VLEP correspondant au mélange est fixée par la formule suivante : Cns/Vns + Cq/0,1 + Cc/0,05 + Ct/0,05 inférieur ou égal à 1 Où : 3 Cns : concentration en poussières alvéolaires non silicogènes en mg/m , qui correspond à la différence entre la concentration totale des poussières alvéolaires et la somme des concentrations correspondant aux silices cristallines 3 Vns : valeur limite moyenne de concentration en poussières alvéolaires non silicogènes, en mg/m , 3 admise sur huit heures, telle que définie par l'article R.4222-10 (5 mg/m ) 3 Cq : concentration en quartz en mg/m Cc : concentration en cristobalite en mg/m3 3 Ct : concentration en tridymite en mg/m Les chiffres de 0,1 et 0,05 représentent les valeurs limites correspondantes, telles que fixées à l'article R. 4412-149 9.1.3.3 Prévention Les sources d'émission de poussières tant silicogènes que non silicogènes sont identifiées et des moyens propres à éviter que les poussières ne se répandent dans l'atmosphère des lieux de travail qui se trouvent à l'extérieur sont mis en œuvre. La permanence de ces moyens fait l'objet de vérifications périodiques dont le résultat est reporté dans le document unique d'évaluation prévu par l'article R.4121-1 du Code du Travail et tenu à la disposition de l'agent exerçant les missions d'inspection du travail. En complément de l'article R.4412-28 du Code du Travail, des mesures de prévention et de protection propres à assurer la protection des travailleurs sont prises immédiatement par l'employeur en cas de dépassement de la valeur limite d'exposition professionnelle fixée à l'article R.4412-154. Les informations que l'employeur fournit aux travailleurs ainsi qu'au comité d'hygiène, de sécurité et des conditions de travail en application de l'article R.4412-38 du Code du Travail, notamment les informations relatives aux règles de conduite propres à limiter la mise en suspension des poussières dans les lieux de travail, sont rassemblées dans un dossier de prescriptions comportant les documents nécessaires pour communiquer au personnel, de façon pratique et opérationnelle, les instructions qui le concernent. 9.2 Bruit Les dispositions applicables sont définies au titre III « Prévention des risques d’exposition au bruit » du Livre IV de la partie SST du Code du Travail. Elles concernent les points suivants : Valeurs limites d’exposition professionnelle, Prévention, Evaluation des risques, Mesures et moyens de préventions collectives et individuelles, Surveillance médicale, Information et formation du personnel, Dérogations, Demandes vérifications et de mesures, Organismes de mesures. ATDx 18 Ciments Calcia - Dossier de demande d’autorisation d’exploiter une carrière – Renouvellement Carrière de Ferrand - Commune de Cruas (07) – Notice Hygiène et Sécurité Conformément au décret n°2013-797 du 30 août 2013, les informations en rapport avec les résultats de l'évaluation des risques dus à l'exposition au bruit sont rassemblées dans un dossier de prescriptions comportant les documents nécessaires pour communiquer au personnel, de façon pratique et opérationnelle, les instructions qui le concernent. L’arrêté du 19 juillet 2006 précise les conditions de mesurage des niveaux de bruit. Les valeurs limites d'exposition et les valeurs d'exposition déclenchant une action de prévention sont fixées dans le tableau suivant : VALEURS D'EXPOSITION NIVEAU D'EXPOSITION 1° Valeurs limites d'exposition (VLE) Niveau d'exposition quotidienne au bruit de 87 dB(A) ou niveau de pression acoustique de crête de 140 dB(C) 2° Valeurs d'exposition supérieures déclenchant les actions de prévention suivantes : - signalisation des lieux de travail dépassant les valeurs d’exposition supérieures avec possible délimitation des lieux et limitation d’accès - port obligatoire des protections auditives - surveillance médicale renforcée Niveau d'exposition quotidienne au bruit de 85 dB(A) ou niveau de pression acoustique de crête de 137 dB(C) 3° Valeurs d'exposition inférieures déclenchant les actions de prévention suivantes : - mise à disposition de protections auditives - examen audiométrique préventif réalisé à la demande du travailleur ou du médecin du travail - information et formation des travailleurs Niveau d'exposition quotidienne au bruit de 80 dB(A) ou niveau de pression acoustique de crête de 135 dB(C) Pour l'application des valeurs limites d'exposition définies au 1° du tableau ci-dessus, la détermination de l'exposition effective du travailleur au bruit tient compte de l'atténuation assurée par les protecteurs auditifs individuels portés par le travailleur. Les valeurs d'exposition définies aux 2° et 3° de ce même tableau ne prennent pas en compte l'effet de l'utilisation de ces protecteurs. La dernière campagne d’évaluation et de mesurage des niveaux d’exposition sonore au poste de travail a été réalisée en décembre 2013 par le bureau d’études indépendant ITGA. Les résultats sont présentés dans le tableau suivant : Les résultats des mesures et de l’évaluation sont présentés ci-dessous (voir détail des calculs en annexe) : Emplacement Incertitude dBA LAeq,T dBA Entité Fonction sur 8h Conducteur dumper R60 AM : 81,3 PM : 76,4 AM : 82,3 PM : 76,4 Conducteur dumper R50 Carrière Opérateur concasseur (mesure du 10/12) Opérateur concasseur (mesure du 12/12) AM : 82,5 PM : 79,9 U1 U (éch) (globale) Lex, 8h dBA sans port EPI Lpc en dBC Max Nbre depassement Observations >135 : 18 fois 2,3 2,7 83,0 146,7 AM : 78,3 PM : 78,7 >137 : 5 fois Lex,8h>80dBA Lpc>140dBC >140 : 2 fois Les mesures effectuées en carrière montrent que les opérateurs sont exposés avec un niveau sonore d’exposition quotidienne supérieur à 80 dBA et des pics de crête supérieurs à 140 dBC (majoritairement sur les conducteurs de dumper). Ces pics peuvent s’expliquer par des secousses des dumpers lors du roulage sur la piste mais aussi par les chargements et déchargements des dumpers. L’opérateur concasseur est quant à lui exposé aux bruits de l’installation et des déversements des chargements de dumper dans la trémie. L’exploitant doit prendre des mesures de protection et de prévention pour réduire l’exposition au bruit (dépassement pour les valeurs de crête). L’analyse des postes de carrière est en cours par Ciments Calcia pour déterminer les mesures qui seront mises en place pour réduire l’exposition au bruit de crête. Voir rapport mesures de bruit au poste de travail (en annexe n°25) ATDx 19 Ciments Calcia - Dossier de demande d’autorisation d’exploiter une carrière – Renouvellement Carrière de Ferrand - Commune de Cruas (07) – Notice Hygiène et Sécurité 9.3 Vibrations Les dispositions applicables sont définies au titre IV « Prévention des risques d’exposition aux vibrations mécaniques » du Livre IV de la partie SST du Code du Travail. Elles concernent les points suivants : Principes de prévention, Valeurs limites d’exposition, Evaluation des risques, Mesures et moyens de prévention, Surveillance médicale, Information et formation du personnel, Demandes vérifications et de mesures, Organismes de mesures. Conformément au décret n°2013-797 du 30 août 2013, les informations en rapport avec le résultat de l'évaluation des risques dus à l'exposition aux vibrations mécaniques sont rassemblées dans un dossier de prescriptions comportant les documents nécessaires pour communiquer au personnel intéressé, de façon pratique et opérationnelle, les instructions qui le concernent. L’arrêté du 6 juillet 2005 précise le mode de détermination des paramètres physiques caractérisant l’exposition aux vibrations. Deux types d’exposition des travailleurs aux vibrations sont distingués : Vibration transmise aux mains et aux bras, une vibration mécanique qui, lorsqu'elle est transmise aux mains et aux bras chez l'homme, entraîne des risques pour la santé et la sécurité des travailleurs, notamment des troubles vasculaires, des lésions ostéo-articulaires ou des troubles neurologiques ou musculaires ; Vibration transmise à l'ensemble du corps, une vibration mécanique qui, lorsqu'elle est transmise à l'ensemble du corps, entraîne des risques pour la santé et la sécurité des travailleurs, notamment des lombalgies et des microtraumatismes de la colonne vertébrale. Les valeurs limites d'exposition et les valeurs d'exposition déclenchant une action de prévention sont fixées dans le tableau suivant : VALEURS D'EXPOSITION NIVEAU D'EXPOSITION Valeurs limites d'exposition Exposition journalière aux vibrations mécaniques, rapportée à une période de référence de 8h : - 5m/s2 pour les vibrations aux mains et bras 2 - 1,15 m/s pour les vibrations à l’ensemble du corps Valeurs d'exposition déclenchant les actions de prévention suivantes : - programme de mesures techniques ou organisationnelles visant à réduire au minimum l’exposition aux vibrations - surveillance médicale renforcée Exposition journalière aux vibrations mécaniques, rapportée à une période de référence de 8h : 2 - 2,5m/s pour les vibrations aux mains et bras 2 pour les vibrations à - 0,5 m/s l’ensemble du corps Les vibrations sont la sixième cause de maladie professionnelle en France. Les effets pathologiques dépendent des fréquences dominantes, de l'amplitude, de la durée de l'exposition, de la posture. Des mesures de vibrations ont été réalisées pour les conducteurs des engins, au niveau de la chargeuse 988G et du dumper D50. Les valeurs obtenues sont respectivement de 0,61 et 0,57 m/s2. La Valeur d'Action (0,5 m/s²) est donc dépassée; par contre ces valeurs sont bien inférieures à la Valeur Limite d'Exposition (1,15 m/s²). Voir fiches estimation des vibrations au poste de travail (en annexe n°27) 9.4 Rayonnements ionisants Sans objet, compte tenu de la nature du gisement exploité, des procédés mis en œuvre et des appareils utilisés. ATDx 20 Ciments Calcia - Dossier de demande d’autorisation d’exploiter une carrière – Renouvellement Carrière de Ferrand - Commune de Cruas (07) – Notice Hygiène et Sécurité 9.5 Risque chimique (autre que poussières alvéolaires siliceuses) Sans objet, compte tenu de la nature du gisement exploité, des procédés mis en œuvre et des appareils utilisés. 9.6 Risque biologique Sans objet, compte tenu de la nature du gisement exploité, des procédés mis en œuvre et des appareils utilisés. 9.7 Contrôle et suivi Le contrôle et le suivi s’appliquent aux sources d’émissions sonores, de vibrations ainsi qu’à la santé du personnel et en particulier à tout risque pouvant toucher les travailleurs identifié dans l’évaluation des risques. L’employeur doit évaluer et, si nécessaire, mesurer les niveaux de vibrations mécaniques et les niveaux sonores auxquels les travailleurs sont exposés. L’évaluation et/ou le mesurage sont planifiés et réalisés par des personnes compétentes à des intervalles appropriés avec le concours, le cas échéant, du service de santé au travail. En particulier, les niveaux sonores sont mesurés au moins tous les cinq ans ou en cas de modification des installations ou des modes de travail. Dans le cas des mines et carrières, lorsque l’évaluation des risques identifie un risque concernant l’exposition aux poussières, l’exposition des travailleurs aux poussières alvéolaires de l’atmosphère est contrôlé annuellement par un organisme agréé ou accrédité. En cas de risque d’exposition à la silice cristalline (ou de tout autre agent chimique dangereux identifié dans l’évaluation des risques) pouvant être contenue dans l’atmosphère des lieux de travail, l’employeur procède de façon régulière au mesurage de l’exposition des travailleurs. Concernant l’exposition à la silice cristalline, les mesures doivent être réalisées par un organisme accrédité au moins une fois par an ou lors de tout changement susceptible d'avoir des conséquences néfastes sur l'exposition des travailleurs. Les résultats des évaluations et mesurages et les rapports de contrôle technique sont communiqués par l'employeur au médecin du travail et au comité d'hygiène, de sécurité et des conditions de travail ou, à défaut, aux délégués du personnel. Ils sont tenus à la disposition de l'inspecteur du travail, du médecin inspecteur du travail ainsi que des agents des services de prévention des organismes de sécurité sociale. Pour chaque travailleur exposé à un ou plusieurs facteurs de pénibilité mentionnés à l'article D. 4121-5 du Code du Travail (parmi lesquels le bruit, les poussières et les vibrations mécaniques), une fiche de prévention des expositions est créée. Elle est communiquée au service de santé au travail qui la transmet au médecin du travail. Elle complète le dossier médical en santé au travail de chaque travailleur. Les travailleurs exposés bénéficient d’une surveillance médicale renforcée. La fiche est mise à jour lors de toute modification des conditions d'exposition pouvant avoir un impact sur la santé du travailleur. ATDx 21 ATDx BP 33 30132 CAISSARGUES Tél. : 04.66.38.61.58 Fax : 04.66.38.61.59 DOSSIER DE DEMANDE D’AUTORISATION D’EXPLOITER UNE CARRIERE ICPE 2510, 2515, 2517, 1310, 1435 Usine de Cruas Quartier Carabas – BP 5 07350 Cruas Carrière de Ferrand Tél : 04 75 49 54 00 Fax : 04 75 51 54 01 Commune de Cruas (07) Siège social Les Technodes 78931 Guerville Cedex Tél : 01 34 77 78 00 Fax : 01 34 77 79 06 ANNEXES ATDx Ciments Calcia - Dossier de demande d’autorisation d’exploiter une carrière – Renouvellement Carrière de Ferrand - Commune de Cruas (07) - Annexes LISTE DES ANNEXES ONGLET 1 : DOCUMENTATION ENTREPRISE 1. Plaquette cimenterie de Cruas 2. Charte des valeurs et politique Ciments Calcia 3. Biodiversité dans les carrières du Groupe 4. Info ciment – chiffres clés ONGLET 2 : RESULTATS DES CONSULTATIONS 5. Extrait du PLU de Cruas 6. Extrait du PPRi de Cruas 7. Cartes de localisation des captages AEP du secteur et de leurs périmètres de protection 8. Courriers de la DRAC 9. Documentation ONF – boisements du massif 10. Réponse des gestionnaires de réseaux ONGLET 3 : ETUDES TECHNIQUES SPECIFIQUES 11. Volet naturel de l’étude d’impact – ECOMED 12. Evaluation des Incidences Natura 2000 – ECOMED 13. Diagnostic écologique ancienne carrière Ferrand Nord - ECOMED 14. Etude paysagère Jean-Paul DURAND et Vincent PREVOST 15. Etude hydrogéologique BERGA-SUD 16. Etude des vibrations EGIDE 17. Etude stabilité falaise plateforme des installations SAGE 18. Etude hydraulique : traitement des eaux de la plateforme des installations EGIS AMENAGEMENT 2010 19. Bilan carbone - outil UNPG Ciments Calcia - Dossier de demande d’autorisation d’exploiter une carrière – Renouvellement Carrière de Ferrand - Commune de Cruas (07) - Annexes ONGLET 4 : SUIVI ENVIRONNEMENTAL 20. Mesures de bruit dans l’environnement 21. Mesures de poussières dans l’environnement 22. Mesures de vibrations dans l’environnement 23. Analyse de la qualité des eaux et description des prélèvements d'eau ONGLET 5 : SECURITE ET SANTE AU TRAVAIL 24. Déclaration UMFE 25. Mesures de bruit au poste de travail 26. Mesures de poussières au poste de travail 27. Estimation des vibrations au poste de travail 28. Plan de circulation 29. Extraits étude technique foudre Ciments Calcia - Dossier de demande d’autorisation d’exploiter une carrière – Renouvellement Carrière de Ferrand - Commune de Cruas (07) - Annexes DOCUMENTATION ENTREPRISE Ciments Calcia - Dossier de demande d’autorisation d’exploiter une carrière – Renouvellement Carrière de Ferrand - Commune de Cruas (07) - Annexes 1. Plaquette cimenterie de Cruas Cruas Une cimenterie au service du cadre de vie le ciment aMI LE CIMENT PORTE UN REGARD PROTECTEUR SUR NOS RÊVES LES PLUS FOUS. À LA MANIÈRE D’UN ANGE GARDIEN, IL ASSURE LA PROTECTION ET LA SÉCURITÉ DES BIENS ET DES PERSONNES. AU CŒUR DU BÉTON, IL PARTICIPE ACTIVEMENT À SA PÉRENNITÉ, SA SOLIDITÉ, SON INERTIE ET SA RÉSISTANCE AU TEMPS ET AU FEU TOUT EN RESPECTANT SON ENVIRONNEMENT. > Ilot Mermoz – Maisons-Laffitte (78). aRTISTE le ciment LE CIMENT SE TRANSFORME EN CAMÉLÉON. NATURELLEMENT DOUÉ POUR LA CRÉATION, IL S’AUTORISE TOUS LES JEUX DE FORME, EFFETS DE COULEURS ET TRAITEMENTS DE SURFACE. GRIS, BLANC, TONS NATURELS DES GRANULATS ET DES SABLES, SA PALETTE DE COULEURS EST SANS LIMITE. POLI, CIRÉ, IMPRIMÉ, DÉSACTIVÉ, BOUCHARDÉ, IL MULTIPLIE LES APPARENCES. > Salon urbain – Place Rougé, Cholet (49). aTHLÈTE le ciment LE CIMENT EFFECTUE DE FOLLES ACROBATIES ARCHITECTURALES. DE L’ÉGYPTE ANTIQUE À L’ÉPOQUE MODERNE, CE ROI DU STADE BRILLE DÉSORMAIS DANS TOUTES LES DISCIPLINES. IL S’IMPOSE DANS LES ÉPREUVES LES PLUS EXIGEANTES ET RELÈVE TOUS LES DÉFIS. PONTS, USINES, INSTALLATIONS PORTUAIRES, ENTREPÔTS, BARRAGES, RIEN NE L’ARRÊTE. > Viaduc du TGV Méditerranée – Avignon (84). aCTEUR le ciment LE CIMENT EST AU CŒUR DE NOTRE CADRE DE VIE. AU CROISEMENT DE TOUTES LES ACTIVITÉS HUMAINES, IL S’IMPLIQUE À CHAQUE INSTANT DE LA VIE SOCIALE: DÉPLACEMENTS, ENVIRONNEMENT, LOGEMENT, SANTÉ, ÉDUCATION, SPORTS ET LOISIRS, ARTS ET CULTURE. VIVANT ET UNIVERSEL, IL INVESTIT TOUS LES TERRAINS. PAR SA FORME ABOUTIE, LE BÉTON S’EXPRIME SUR TOUTES LES SCÈNES. > Hôtel du département de Gironde – Bordeaux (33). La cimenterie de Cruas Située sur un gisement de calcaire très pur, la cimenterie de Cruas concentre son activité sur la fabrication d’un ciment super blanc « SB » particulièrement apprécié pour ses qualités esthétiques. Acteur de votre région… Chaque année, environ 200 000 tonnes de ciment « SB » nécessaires à l’aménagement du territoire national sont produites par la cimenterie de Cruas. Ancrée dans la vie locale, elle agit en faveur d’un développement équilibré de son territoire qu’il soit économique, social ou sociétal. L’échange et la concertation sont une étape importante dans la construction de relations durables et la cimenterie de Cruas s’emploie à faire découvrir ses métiers à travers son process industriel et son engagement pour le respect de l’environnement et de la biodiversité. En outre, par ses investissements et le savoir-faire des hommes, elle affirme sa volonté de créateur de croissance et contribue à la réalisation de projets au sein de sa région. Son ciment blanc autorise toutes les applications à caractère esthétique. … et partenaire économique local > Des experts au service de votre cadre de vie. Avec près de 100 personnes, la cimenterie de Cruas contribue au dynamisme économique local et régional. La maintenance industrielle, les approvisionnements énergétiques, les matières premières complémentaires et le transport génèrent environ 350 emplois indirects. Située au carrefour des régions Rhône-Alpes, Provence-Alpes-Côte d’Azur et Languedoc-Roussillon, la cimenterie de Cruas fournit près de 1 600 clients (préfabricants, bétonniers, négociants, grandes surfaces de bricolages, coopératives agricoles). Plusieurs autres filiales du Groupe sont présentes dans la région : Unibéton (béton prêt à l’emploi), GSM (granulats) et Tratel (transport). [ Repères LA PRODUCTION DESTINÉE AU SUD-EST 25 % ET À L’ILE-DE-FRANCE 27 % > Usine de Cruas. > Salle des spectacles et fêtes de Mireuil – La Rochelle (17). Favoriser la comodalité dans le transport Ciments Calcia a fait le choix d’une solution multimodale (par voies ferrée, fluviale et routière) sur plusieurs de ses sites. Le schéma ferroviaire actuel de Ciments Calcia sur le périmètre France-Belgique permet d’économiser 60 951 MWh par rapport au scénario routier classique, ce qui correspond aux besoins annuels en énergie de 117 439 Français. L’embranchement ferroviaire induit des bénéfices à plusieurs titres : environnementaux (économie d’énergie, réduction des émissions de CO2), sociétaux (baisse des nuisances liées au transport routier) et économiques. [ Les ciments de Cruas sont présents dans beaucoup d’ouvrages Le quartier Antigone à Montpellier, la rénovation du Carlton à Cannes, le viaduc d’Avignon pour le TGV sud-est, la gare SNCF de Monaco mais aussi le plafond de la Pyramide du Louvre, les hôtels à Eurodisney, le Conservatoire de musique de Paris, les gares Éole, Météor et TGV de Paris et Roissy… [ Un matériau pérenne et performant Le ciment est au cœur du cadre de vie, au croisement de toutes les activités humaines. Il est le matériau de la modernité par excellence et incontournable dans les réalisations traditionnelles ou de haute technicité: ouvrages d’art routiers ou ferroviaires, immeubles de grande hauteur, gares, ports, aéroports, éoliennes, centrales thermiques. La première force du ciment est sa formidable capacité d’adaptation aux besoins les plus spécifiques. Acteur, ami, athlète ou artiste, il n’a pas fini de vous surprendre. ] > Immeuble d’habitations Alésia, Paris (75). ] De la matière et des hommes La cimenterie de Cruas bénéficie d’équipements d’automatisation à la pointe de la technologie. La rigueur des procédures à tous les stades de la production et l’expertise des hommes permettent de garantir en permanence la qualité des produits. 1. L’extraction 2. Le concassage La matière première (calcaire) est extraite de carrières à ciel ouvert puis transportée par des dumpers vers un atelier de concassage. Le matériau est réduit par le concasseur à une taille maximum de 70 mm. La roche est ensuite échantillonnée en continu pour déterminer la quantité des différents ajouts nécessaires (calcaire de correction, alumine). 3. La préparation du cru La matière première est ensuite séchée et broyée finement pour obtenir la « farine ». Celle-ci sera plus tard introduite dans le four sous forme pulvérulente. Le pilotage des installations Des opérateurs de salle de contrôle assurent 7 j/7 et 24 h/24 le pilotage et la surveillance des installations. Depuis leurs écrans, ils peuvent intervenir à tout moment sur chaque étape de fabrication. 4. La cuisson Avant introduction dans le four, la farine est préchauffée à environ 800 °C dans un préchauffeur à cyclones. La cuisson se fait dans un four rotatif où la température de la flamme avoisine 2 000 °C. À la sortie du four, la matière, appelée clinker, passe dans un séchoir. Le contrôle qualité: un laboratoire entièrement automatisé À chaque étape de la fabrication, la composition et les caractéristiques de la matière sont contrôlées. Toutes ces opérations (prélèvement, échantillons, analyse) sont entièrement automatisées. � � 5. Le broyage du clinker 6. Le stockage et les expéditions Le clinker refroidi est ensuite stocké dans des silos avant d’être broyé très finement dans un broyeur à boulets avec d’autres ajouts tels que le gypse, dont les pourcentages déterminent les différentes qualités de ciment. La gamme de ciments obtenus est stockée dans des silos avant d’être expédiée en vrac (pour 86 % de la production) ou en sacs par l’intermédiaire d’une ligne automatique d’ensachage et de palettisation. CALCAIRE 87 % CALCAIRE CRU DE CORRECTION 10 % ALUMINE 3% � [ L’expertise au cœur du process Spécialistes ou généralistes dans les domaines technique, qualité, sécurité, environnement et gestion, l’industrie cimentière fait appel à des formations spécifiques et offre une pluralité de métiers. De l’extraction de la matière première à l’expédition de nos produits, les femmes et les hommes de notre cimenterie occupent des postes variés et bénéficient, tout au long de leur parcours, de programmes de formation. ] CLINKER 80 % à 95 % CIMENT � � CALCAIRE E 0 % à 20 % GYPSE 5% � Ciments Calcia L’engagement pour demain Placés au cœur des métiers de la construction, nous nous devons d’accompagner la modernisation des techniques et l’émergence de nouveaux matériaux. Priorité majeure de notre politique, la préservation de l’environnement s’exprime tant au niveau de la conception de nos installations que de la contribution de notre produit à la construction durable. Limiter les impacts La cimenterie de Cruas a investi dans des installations spécifiques pour diminuer les émissions atmosphériques et maîtriser son impact environnemental. Les rejets de poussières ont été diminués grâce à l’installation d’un filtre à manches. Un système DeNOx a été mis en place et permet, grâce à l’injection d’urée dans le flux gazeux, de réduire considérablement les oxydes d’azote. Des efforts particuliers sont engagés pour le traitement des eaux grâce à la mise en place de bassins de décantation permettant de supprimer les rejets de MES (matières en suspension) lors de gros épisodes pluvieux. correctif du cru (alumines usées ou recyclées) en remplacement de la bauxite blanche pour économiser les matières premières naturelles non renouvelables. AU SERVICE DE LA COLLECTIVITÉ La cimenterie de Cruas est devenue un partenaire important dans l’emploi de ces résidus qui sont préalablement sélectionnés, préparés et contrôlés par une société spécialisée avant leur arrivée sur le site (huiles usagées). La valorisation de ces déchets permet d’économiser les ressources naturelles, l’usine apportant ainsi une solution partielle au problème de traitement de ces sous-produits. UN PROTOCOLE DE TRAÇABILITÉ TRÈS STRICT L’utilisation de déchets est soumise à une autorisation administrative sous contrôle de la Dreal (Direction régionale de l’environnement, de l’aménagement et du logement). La cimenterie de Cruas a été autorisée à valoriser certains déchets par un arrêté préfectoral du 20 octobre 2005. UN PROCÉDÉ EFFICACE La température élevée du four (la flamme atteint 2 000 °C et la matière 1 450 °C), associée à un long temps de séjour dans le four, garantit une totale destruction des résidus. Les émissions des fours de cimenterie ne sont pas modifiées lorsque les combustibles classiques sont remplacés par ces combustibles de substitution et restent largement inférieures aux normes européennes les plus strictes. > Four de Cruas. Valoriser les résidus industriels et les matières La cuisson des matières premières nécessaires à la fabrication des ciments exige une énergie considérable traditionnellement apportée par le coke ou le CHV (combustible haute viscosité). Depuis une dizaine d’années, la cimenterie de Cruas procède à la valorisation de certains déchets industriels en les utilisant comme combustibles de substitution. La cimenterie de Cruas utilise en outre des déchets alumineux comme Repères TONNES DE COKE ÉCONOMISÉES 6500 > La cimenterie de Cruas. Travailler en toute sécurité production. Cette volonté d’ouverture se traduit aussi par des visites des sites faisant découvrir à différents publics non seulement le process industriel mais aussi les métiers et bien sûr le produit dans toutes ses contributions à l’aménagement du territoire. La politique définie par Italcementi Group « Zéro accident – Prudence, pensons sécurité » vise l’excellence et se traduit par un ensemble de dispositions comme des actions de prévention et des formations pour une prise de conscience collective. Cette démarche, qui crée un esprit sécurité, s’accompagne de différentes pratiques au quotidien relayées par un animateur sécurité-environnement qui alerte et conseille les opérationnels. Préserver les milieux naturels L’intégration paysagère, en harmonie avec l’environnement local, est prise en compte lors du réaménagement des carrières qui s’effectue progressivement en cours d’exploitation. Les carrières représentent en outre une véritable opportunité pour la biodiversité car elles abritent une faune et une flore parfois exceptionnelles. Ce sont des milieux écologiques propices que nous nous engageons à préserver grâce à une politique environnementale adaptée. À Cruas, un partenariat avec l’ONF et les écoles locales a permis de revégétaliser le front de Ferrand Sud. Le reboisement du Devès a été rendu possible grâce aux graines récoltées sur la carrière. Communiquer dans la transparence Depuis le milieu des années 90, Ciments Calcia a mis en place des commissions de concertation et de suivi de l’environnement qui réunissent, une fois par an, toutes les parties prenantes locales concernées par l’avenir de l’usine et de la carrière (élus locaux, représentants des administrations, associations, riverains…). Ces réunions permettent d’aborder tous les sujets propres à la vie du site de > Ravin du Devès. [ Repères RÉUNIONS DE SÉCURITÉ PAR AN 140 100 AUDIT DE SÉCURITÉ PAR AN Savoir-faire et expertise Au-delà de l’habitat et du patrimoine architectural, le ciment blanc s’est imposé dans tous les secteurs de la construction. Repères RÉPARTITION DE LA PRODUCTION EN VRAC 86 % 14 % EN SACS SACS Des produits et des services Le ciment est un des composants du béton, le matériau de construction le plus utilisé au monde qui possède en outre toutes les caractéristiques techniques pour construire les ouvrages les plus audacieux comme la simple maison individuelle. Il ne cesse de se perfectionner et ses différentes formulations répondent aujourd’hui à tous les projets d’aménagement en apportant une réponse aux préoccupations environnementales de notre temps (inertie thermique, confort acoustique et sanitaire, durabilité, recyclage…). Il est le matériau de la construction durable. VRAC DESTINATION NOM DE PRODUIT DESTINATION NOM DE PRODUIT Ciment blanc hautes performances Ultracem 52,5 blanc Bétons architectoniques blancs ou colorés à décoffrage rapide CEM I 52,5 R CE NF « SB » Ciment blanc multi-usages Technocem 42,5 R blanc Enduits de ravalement Préfabrication lourde ou légère blanc ou coloré CEM I 52,5 N CE CP2 NF « SB » Préfabrication légère blanc ou coloré Béton prêt à l’emploi CEM II/B-LL 42,5 R CE CP2 NF «SB» CIMENTS CALCIA Libercourt Sites de production : 10 Centres de distribution : 10 Agences commerciales : 7 Gargenville Valenciennes Amiens Ranville Rombas Rouen Cormeille-en-Parisis Couvrot Heillecourt Wasselone Villiers-au-Bouin Guerville Gennevilliers Paris Tolbiac Nantes Airvault Chelles Brétigny / Orge Sauveterrela-Lémence Pessac Agence commerciale Cruas Ciments Chaux Boucau Izaourt Usine Lambesc Beaucaire Orthez Vendargues Centre de distribution Strasbourg Bussac Ile-de-France Usine Beffes Station de mélange [ L’appartenance au 5e cimentier international La mission d’Italcementi Group est de mettre en œuvre des solutions durables, adaptées aux spécificités et nouvelles contraintes du secteur de la construction, pour un meilleur confort du cadre de vie. Membre du WBCSD* depuis 2000, le Groupe montre ainsi son engagement volontaire en matière de développement durable pour une approche éthique, innovante, efficiente et responsable, dans le respect des cultures des pays dans lesquels il est implanté. ITALCEMENTI GROUP • Implantation: 22 pays • Salariés: 22000 • Cimenteries: 59 • Centres de broyage: 15 • Carrières de granulats: 92 • Centrales à béton: 373 • Terminaux: 5 * World Business Council for Sustainable Development. ] Ciments Calcia – Service communication - Conception et réalisation: - Photos: Argentic Numéric, Philippe Calandre, Ciments Calcia, Philippe Demail, Philippe Giraud, Peggy Jousse/Labatut Architectes Associés, Baptiste Lignel, Thierry Mamberti, Positif, Weygand Borromée Badani Architectes, DR. - Novembre 2010 Ciments Calcia Quartier Carabas 07350 Cruas Tél. : 04 75 49 54 00 Fax : 04 75 51 54 01 www.ciments-calcia.fr E-mail : [email protected] Etre 1er à vos côtés La fabrication du ciment L’extraction et la préparation des matières premières Les matières premières sont extraites des parois rocheuses d’une carrière à ciel ouvert par abattage à l’explosif ou à la pelle mécanique ou encore par ripage au bulldozer. La roche est reprise par des dumpers vers un atelier de concassage. Pour produire des ciments de qualités constantes, les matières premières doivent être très soigneusement échantillonnées, dosées et mélangées de façon à obtenir une composition parfaitement régulière dans le temps. De la roche naturelle à la pierre de l’homme La fabrication du Mais si elle peut varier d’une cimenterie à l’autre en ciment est un procédé fonction de la qualité du gisement exploité, la composition complexe qui exige du cru reste dans des proportions bien définies : • Carbonate de calcium (CaCo3) : de 77 à 83 % un savoir-faire, une maîtrise des outils et des techniques de • Silice (SiO2) : de 13 à 14% • Alumine (Al2O3) : de 2 à 4% • Oxyde ferrique (Fe2O3) : de 1,5 à 3 % production, des La roche est échantillonnée en continu pour déterminer contrôles rigoureux et la quantité des différents ajouts nécessaires (oxyde de fer, continus de la qualité. alumine et silice). Le mélange est ensuite réalisé dans un hall de préhomogénéisation où la matière est disposée en couches horizontales superposées puis reprise verticalement. Carrières Calcaire + Argile Hall de préhomogénéisation Dumper Silice, alumine oxyde de fer Concasseur Broyeur Le séchage et le broyage Pour favoriser les réactions chimiques ultérieures, les matières premières doivent être séchées et broyées très finement (quelques microns) dans des broyeurs à boulets ou dans des broyeurs à meules verticaux. Ces derniers, plus récents, sont plus économes en énergie et permettent un séchage plus efficace. Ensuite 3 voies sont possibles : la voie humide, la voie sèche et semi-sèche. La première est plus ancienne et implique une grande consommation d’énergie pour évaporer l’eau excédentaire. Aujourd’hui, Ciments Calcia n’utilise plus que la voie sèche ou semi-sèche. au gaz, ou encore partiellement avec des combustibles de substitution (valorisation de résidus d’autres industries). L’énergie calorifique consommée est considérable : 3 200 à 4 200 K Joules (l’équivalent de 100 kg de charbon) par tonne de clinker produit. Pour améliorer le bilan thermique, on utilise en amont du four un échangeur thermique qui préchauffe le cru à environ 800 °C. Deux types d’échangeurs sont utilisés : • l’échangeur à cyclone si le cru est introduit dans le four sous forme pulvérulente (voie sèche), • l’échangeur à grille s’il est introduit sous forme de granules humidifiées (voie semi-sèche). Entre l’échangeur et le four, est quelquefois installé un Dans ces procédés, les matières premières sont parfaitement homogénéisées et séchées lors de l’opération de broyage afin d’obtenir la farine. brûleur supplémentaire assurant une «précalcination», c’est à dire une décarbonatation partielle qui favorise les réactions ultérieures de clinkérisation et améliore la fiabilité de l’atelier de cuisson. Celle-ci peut être introduite directement dans le four sous forme pulvérulente (voie sèche), ou préalablement transformée en "granules" par humidification (voie semi-sèche). A la sortie du four, un refroidisseur à grille permet d’assurer la trempe des nodules incandescents et de les ramener à une température d’environ 100 degrés. La cuisson La cuisson se fait à une température voisine de 1450 °C dans un four rotatif, long cylindre tournant de 1,5 à 3 tours/minute et légèrement incliné. La matière chemine lentement et se combine en venant à la rencontre de la source de chaleur, une longue flamme alimentée au charbon pulvérisé, au fuel lourd, Préchauffage Tout au long de la cuisson, un ensemble de réactions physico-chimiques conduit à l’obtention du clinker : • la décarbonatation du carbonate de calcium (calcaire) donne de la chaux vive, • l’argile se scinde en ses constituants : silice et alumine qui se combinent à la chaux pour former des silicates et aluminates de chaux. Ce phénomène progressif constitue la clinkérisation. Silos de stockage, expéditions Stockage clinker Séparateur Refroidisseur Four rotatif Ajouts Broyeur à boulets Du clinker aux ciments Pour obtenir un ciment aux propriétés hydrauliques actives, le clinker doit être à son tour broyé très finement. Ce broyage s’effectue dans des broyeurs à boulets. Les corps broyants sont constitués de boulets d’acier qui, par choc, font éclater les grains de clinker et amènent progressivement le ciment à l’état de fine farine, ne comportant que très peu de grains supérieurs à 40 microns. A la sortie du broyeur, un cyclone sépare les éléments suffisamment fins des autres qui sont renvoyés à l’entrée du broyeur. C’est également lors du broyage que l’on ajoute au clinker le gypse (3 à 5%) indispensable à la régulation de prise du ciment. On obtient alors le ciment "Portland". Les ciments "à ajouts" sont obtenus par l’addition au clinker, lors de son broyage, d’éléments minéraux supplémentaires contenus par exemple dans les laitiers de hauts fourneaux, les cendres de centrales thermiques, les fillers calcaires, les pouzzolanes naturelles ou artificielles. Ainsi sont obtenues les différentes catégories de ciments qui permettront la réalisation d’ouvrages allant du plus courant au plus exigeant. Les expéditions La salle de contrôle Les cimenteries modernes sont aujourd’hui fortement automatisées. Les ordinateurs analysent en permanence les données transmises par les capteurs disposés en différents points de l’unité de production. De la salle de contrôle, 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7, les techniciens supervisent l’ensemble des phases de la production, de la carrière jusqu’à l’ensachage. Le contrôle qualité De la qualité du ciment dépendent la résistance et la pérennité des ouvrages. Le ciment répond à des normes françaises et européennes très sévères sur lesquelles les cimenteries s’engagent. C’est pourquoi Ciments Calcia a depuis longtemps mis en place des procédures de contrôle rigoureuses qui lui permettent de garantir la qualité du produit. La certification ISO 9002 Acheminés vers les silos de stockage par transport pneumatique ou mécanique, les ciments quittent l’usine en sacs ou en vrac. Les sacs contiennent généralement 25 ou 50 kg de ciment et l’ensachage atteint fréquemment 100 tonnes par heure. Les sacs sont acheminés vers des palettiseurs qui constituent des palettes de 1500 kg transportées par camion. Le ciment livré en vrac constitue 70% de la production. Il est transporté par camion-citerne, par train ou par bateau. Cette maîtrise de la qualité a permis à Ciments Calcia de devenir le premier cimentier de l’Union Européenne intégralement certifié ISO 9002. Cette reconnaissance officielle attribuée par un organisme indépendant — l’AFAQ — concerne la totalité de l’organisation, de l’usine au siège, en passant par les services, la distribution et les agences commerciales. La magie du ciment Lors du gâchage, l’hydratation se produit : les silicates bi et tricalciques se dissolvent et recristallisent pour former du silicate monocalcique hydraté et d’autres éléments cristallins. Ces cristaux, en se fixant entre eux et aux granulats, confèrent au ciment sa résistance. Le ciment Les chercheurs ont longtemps été intrigués par la composition d’une roche naturelle présente à Calcaire Argile Portland, en Angleterre, dont les remarquables propriétés hydrauliques (faculté de durcir en présence d’eau) laissaient entrevoir, si sa production pouvait être maîtrisée, des développements considérables pour les bâtisseurs. C’est au milieu du 19ème siècle que la structure du ciment fut vraiment découverte par le français Louis Vicat. Le ciment est produit en portant à une température de 1450 °C un mélange de calcaire et d’argile. On obtient alors des nodules durs appelés clinker. Le clinker additionné de gypse est broyé très finement pour obtenir le ciment "Portland". L’ajout au clinker, Gypse Clinker lors de son broyage, d’autres éléments minéraux (laitiers de hauts fourneaux, cendres de centrales thermiques, fillers calcaires, pouzzolanes naturelles ou artificielles) permet l’obtention des différentes catégories de ciments "à ajouts". Mélangé à des granulats, Produits d’addition du sable, des adjuvants et de l’eau, le ciment est l’élément de base indispensable pour la fabrication du béton, dont il est le composant actif. C’est pourquoi il est aujourd’hui l’élément essentiel et incontournable du secteur de la construction contemporaine et donc du monde moderne. Ciment Nous vivons avec le ciment. Quotidiennement. Le ciment est partout, élément basique, donc essentiel. Par l’extraordinaire diversité de ses usages, le ciment est le matériau du XXIe siècle. Lexique Broyeur vertical : Broyeur de conception plus récente où la roche est broyée par des meules, à la façon des moulins à huile de l’antiquité. Cendres de centrale thermique : Résidu de la combustion des charbons dans les centrales thermiques (EDF) recueilli dans les filtres. A l’état vitreux, elles peuvent devenir actives et leur silice se combine à la chaux dégagée par l’hydratation du clinker. Clinker : Produit de la cuisson des constituants du ciment, à la sortie du four et avant broyage. Le clinker se présente sous forme de nodules durs et cristallisés, de teinte gris foncé pour les ciments habituels et verte pour le clinker de ciment blanc. La composition des clinkers gris est en moyenne : • Silicate tricalcique (SiO2 – 3 CaO), en abrégé C3S : 50 à 65% • Silicate bicalcique (SiO2 – 2 CaO), en abrégé C2S : 15 à 20% • Aluminate tricalcique (Al2O3 – 3 CaO), en abrégé C3A : 5 à 15% • Ferro-aluminate tétracalcique (Al2O3Fe2O3 – 4 CaO), en abrégé C4AF :5 à 10% La composition minéralogique du clinker obtenu après cuisson des matières crues est fonction de la composition du mélange mais aussi de la température de cuisson et des conditions de refroidissement (trempe à l’air). Clinkérisation : Passage de la matière de l’état de farine crue à l’état de clinker (cuisson). Cuisson : Les composés du ciment sont cuits dans des fours où, à environ 1450 °C, ils prennent une consistance pâteuse et sont proches de la fusion. A la fin de la cuisson ils forment le clinker. Farine : Ou mouture ; état du cru après broyage et avant cuisson. Filler calcaire : Poudre de calcaire. Hydraulicité : Faculté de former, par réaction avec l’eau, des composés hydratés stables très peu solubles dans l’eau. Laitiers de hauts fourneaux : Résidu de la fabrication de la fonte provenant de la gangue des minerais de fer et des fondants que l’on ajoute au minerai. Sa composition est d’environ 1 partie d’alumine pour 2 parties de silice et 3 parties de chaux. Pour être actif, le laitier doit être granulé (projeté à l’état fondu dans un courant d’eau froide). C’est dans cet état vitreux qu’il peut être mélangé au clinker pour former un des éléments résistants des ciments hydratés. Pouzzolane : Matière silico-alumineuse naturelle ou artificielle dans laquelle la silice et l’alumine peuvent se combiner à la chaux à température ordinaire et en présence d’eau, pour former des composés stables. Vient de "Pozzoles", ville proche de Naples, riche en roche silicieuse naturelle éruptive. Pouzzolanique : Qui possède les propriétés des pouzzolanes. Voie humide : Dans la voie humide, le cru est broyé et malaxé en présence d’eau pour former une pâte liquide avant cuisson. Dans la voie semi-humide, le mélange est en partie débarrassé de son eau avant cuisson. Voie sèche et semi-sèche : Dans la voie sèche le cru est éventuellement séché puis broyé finement et envoyé dans le four sous forme pulvérulente. Dans la voie semi-sèche, le cru est aggloméré en boulettes avant cuisson. Dumper : Camion benne de fort tonnage (30 tonnes et plus) qui transporte les roches abattues du front de carrière au concasseur. Echangeur à cyclone : Tour de préchauffage de la farine où les particules sont chauffées en supension dans un flux de gaz chaud. Echangeur à grille : Système utilisé pour préchauffer le cru sous forme de granules (voie semi-sèche). La grille supporte une couche de granules qui est traversée par un flux de gaz chaud. Ciments Calcia Les Technodes 78930 Guerville tél. : 01 34 77 78 00 fax : 01 34 77 79 06 www.ciments-calcia.fr [email protected] 20225 - 10/01 - Photos : Ph. Demail - M. Robinson - D. Sarraute. Broyeur à boulets : Grand cylindre métallique horizontal mis en rotation et rempli au 1/3 de boulets d’aciers qui broient la matière en se heurtant et en se frottant dans un mouvement de cascade. Ciments Calcia - Dossier de demande d’autorisation d’exploiter une carrière – Renouvellement Carrière de Ferrand - Commune de Cruas (07) - Annexes 2. Charte des valeurs et politique Ciments Calcia Ciments Calcia CCB SZG Politique Qualité La réussite, la rentabilité et la pérennité de notre entreprise dépendent de la fidélité et de la confiance de nos clients. Celles-ci ne nous sont jamais définitivement acquises et peuvent être constamment remises en question. Notre but, qui est de satisfaire les besoins de nos clients, impose une politique résolue de qualité pour nos produits, nos services, notre organisation, nos processus. Dans ce cadre, nous nous fixons comme objectifs de : t Fournir à nos clients des produits conformes à leurs besoins et aux normes. t Livrer nos clients dans les délais convenus, en préservant les produits et leurs installations. t Apporter, par notre assistance commerciale et technique, des solutions à leurs demandes. t Les informer sur les performances et les méthodes de mise en œuvre de nos produits. Pour cela, nous devons en permanence mettre en œuvre un système de management de la qualité conforme à la norme ISO 9001 : 1 - Etre à l’écoute de nos clients pour évaluer leurs besoins et mesurer leur satisfaction. 4 - Mettre à disposition des responsables les moyens nécessaires à l’atteinte des objectifs. 2 - Améliorer le fonctionnement de notre organisation et de nos processus dans la rigueur et la transparence, en nous appuyant sur l’analyse objective des faits. 5 - Etablir des relations de partenariat avec nos fournisseurs. 3 - Développer le professionnalisme de notre personnel, sa motivation, sa responsabilisation, sa sensibilisation aux exigences de nos clients. 6 - Comparer nos performances à celles d’autres entreprises. 7 - Innover dans nos produits et services, notre organisation et nos processus. 8 - Maîtriser nos coûts. 11 Mai 2012 La Direction Générale de Ciments Calcia et de CCB activité Ciment s’engage à mettre en oeuvre cette politique dans le cadre d’un Système de Management de la Qualité certifié suivant la norme ISO 9001 et en confie l’application à chaque Directeur Fonctionnel, Directeur d’Usine, Responsable de Centre de Distribution, Directeur des Ventes et Manager de Marché de Ciments Calcia, CCB activité Ciment et SZG, chacun pour ce qui le concerne. Le Directeur Qualité-Environnement de Ciments Calcia est chargé de s’assurer que cette politique est comprise, appliquée, maintenue dans toutes les Directions et tous les établissements concernés de Ciments Calcia, CCB activité Ciment et SZG à tous les niveaux, et d’en rendre compte au Comité de Direction. Jean-Paul Méric Jean-Yves Le Dreff Directeur Général Délégué Ciments Français Président Ciments Calcia Président et Administrateur Délégué CCB Directeur Général Ciments Calcia Directeur CCB activité Ciment Ciments Calcia CCB Socli Sécurité Politique Développement Durable Notre démarche s’inscrit pleinement dans le cadre de la politique sécurité du Groupe. Elle repose sur un programme de prévention exigeant une prise de conscience collective de « l’esprit sécurité ». Elle s’appuie sur l’implication de tous afin de garantir la sécurité et la santé de chacun de nos collaborateurs. Nos principes t La prévention des risques au travail requiert une attention de chaque instant. Elle s’inscrit dans une logique de progrès continu. t Le management conduit la démarche et s’assure de l’implication de chacun. t L’accident n’est pas dû au hasard, il a toujours des causes, et c’est pour cela qu’il est évitable. t Tout le personnel ainsi que les intervenants extérieurs doivent être formés à travailler en toute sécurité. t Le respect des règles de sécurité est une condition d’emploi ou d’intervention sur sites. Nos engagements 1 - Fournir les moyens suffisants et appropriés pour améliorer constamment la sécurité, dans le respect des exigences réglementaires. 5 - Evaluer de façon régulière l’avancement de notre programme d’amélioration, en utilisant notamment les outils mis à disposition par le Groupe. 2 - Communiquer, expliquer notre démarche et nos objectifs, en vérifier la bonne compréhension et la mise en œuvre. 6 - Informer sur les résultats obtenus, les faits accidentels ou « qui auraient pu l’être » et les enseignements à en tirer. 3 - Impliquer tout le personnel, en particulier en s’appuyant sur les CHSCT. 7 - Reconnaître les bonnes pratiques, les bonnes initiatives et les performances remarquables. 4 - Former le personnel à tous les niveaux, vérifier qu’il a les compétences pour assumer ses fonctions et responsabilités et que la formation est appropriée. Les intervenants extérieurs doivent garantir qu’ils ont la compétence et la formation adaptées aux missions qui leur sont confiées. 8 - Dialoguer et être à l’écoute de toutes les remarques et suggestions relatives à la sécurité. Jean-Yves Le Dreff Décembre 2011 Directeur Général Ciments Calcia, coordinateur France Belgique Politique de développement durable Italcementi Group reconnaît et encourage les valeurs fondamentales que sont pour lui la responsabilité, l’intégrité, l’efficience, l’innovation et la diversité dans toutes ses activités. Créer de la valeur dans le respect le plus strict des principes d’intégrité professionnelle, telle est la volonté marquée du Groupe. Il a inscrit l’innovation au cœur de son développement économique. La protection de l’environnement, la santé et la sécurité sur l’ensemble des sites sont pour lui des valeurs essentielles. Il s’implique régulièrement aux côtés des partenaires locaux comme des pouvoirs publics, des organisations non-gouvernementales et autres organismes des secteurs public et privé. Le Groupe et ses filiales s’engagent à traiter de façon équitable tous les salariés, sous-traitants, fournisseurs, clients, consommateurs finaux et toutes les autres parties prenantes impliquées dans leur sphère d’activité. Le Groupe est intimement convaincu qu’aucune source de valeur ne doit être négligée ou gaspillée, qu’elle soit le fruit d’un seul individu, qu’elle provienne de ressources naturelles ou financières, qu’elle relève d’une reflexion intellectuelle ou de l’optimisation du facteur temps. Italcementi Group 1 Soutient et respecte les droits de l’homme, reconnus mondialement comme universels et appartenant à chaque individu au nom du principe d’égalité. 2 Applique et fait respecter le principe d’intégrité professionnelle grâce à la mise en place de codes internes de gouvernance et de procédures structurelles adaptées. 3 S’engage à protéger la santé et garantir la sécurité de toutes les personnes qui travaillent pour le Groupe, en offrant des conditions de travail, des équipements, des informations et des formations appropriés. 4 Met en place des pratiques de travail basées sur des conditions d’emploi équitables, l’égalité des opportunités et le développement des compétences ; la diversité est considérée comme une source de valeur supplémentaire conformément aux droits de l’homme reconnus au niveau mondial. 5 Encourage les initiatives à caractère social en consacrant du temps, un savoir faire et des ressources aux communautés pour favoriser le développement de l’économie locale et l’engagement régulier des parties prenantes. Carlo Pesenti CEO Italcementi Group La politique de développement durable d’Italcementi Group s’inspire de références internationales telles que la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme des Nations Unies, les normes de l’Organisation Internationale du Travail, la norme SA 8000 et les principes directeurs de l’OCDE pour les entreprises multinationales. Cette politique est renforcée par les codes en vigueur au sein d’Italcementi Group, l’accord conclu entre Italcementi Group et la Fédération Internationale des Travailleurs du Bâtiment et du Bois, l’adhésion au Conseil Mondial des Entreprises pour le Développement Durable (WBCSD) et la participation au Pacte Mondial des Nations Unies. Bergame, Décembre 2010 6 Vise à établir et entretenir avec les clients et les fournisseurs des relations basées sur un échange transparent d’informations et des engagements communs. 7 Continue de viser l’efficience énergétique et la protection climatique, par la définition d’une stratégie globale et d’actions locales. 8 Participe à la protection de l’environnement grâce à une utilisation responsable des ressources naturelles et à l’adoption des meilleures techniques possibles et des systèmes de gestion les plus performants. 9 Garantit la qualité de ses produits, procédés et services et s’engage à constamment les améliorer. 10 Encourage la recherche et l’innovation en développant de nouveaux produits, applications et services. Ciments Calcia Politique Environnementale Dans la continuité des politiques Développement Durable et Environnement d’Italcementi Group, Ciments Calcia s’engage à mettre en place un système de management environnemental conforme à la norme ISO 14001. Dans ce cadre, nous nous fixons comme objectifs de : 1 - Mettre en œuvre les moyens nécessaires pour garantir le respect des prescriptions réglementaires, des autres exigences applicables et prévenir les pollutions. 6 - Mener une politique de réaménagement des carrières et de réhabilitation des sites fermés. 7 - Informer les parties prenantes (élus locaux, intégrer à l’acte de travail la prise en compte de l’environnement dans chaque poste de l’entreprise. administrations, riverains, associations) sur les performances environnementales de manière transparente et volontaire dans une attitude active d’écoute et de dialogue. 3 - Améliorer notre performance environnementale 8 - Utiliser notamment lors des investissements de 2 - Sensibiliser et former le personnel de manière à par la fixation d’objectifs et de cibles et l’allocation des ressources nécessaires dans le cadre des plans pluriannuels. 4 - Promouvoir des actions pour préserver et développer la biodiversité. remplacement ou d’amélioration les meilleures technologies disponibles dans la mesure où elles constituent une alternative économiquement acceptable. 9 - Encourager les fournisseurs à adopter des règles de conduite respectueuses de l’environnement. 5 - Poursuivre une politique active d’économie de ressources naturelles non renouvelables par la valorisation de sous-produits, sans transfert de pollution. La Direction Générale de Ciments Calcia s’engage à mettre en oeuvre cette politique et en confie l’application à chaque Directeur du Siège et Directeur d’Usine, chacun pour ce qui le concerne. Le département Environnement de la Direction du Développement Durable est chargé de s’assurer que cette politique est appliquée à tous les niveaux, dans toutes les directions et tous les établissements concernés. Le Directeur du Développement Durable en rend compte au Directeur Général Jean-Yves Le Dreff 27 mai 2013 Directeur Général Ciments Calcia Ciments Calcia - Dossier de demande d’autorisation d’exploiter une carrière – Renouvellement Carrière de Ferrand - Commune de Cruas (07) - Annexes 3. Biodiversité dans les carrières du Groupe Réunis par la même volonté de préserver la biodiversité, GSM, Ciments Calcia et le Comité Français de l’UICN ont concrétisé leur partenariat par la signature d’une convention, au bénéfice d’actions environnementales durables. GSM et Ciments Calcia, quant à elles, sont engagées dans des démarches environnementales depuis près de 20 ans. Pour ces exploitants de carrières, producteurs de granulats et de ciments, la maîtrise et la réduction des impacts environnementaux représentent une de leurs préoccupations majeures. Réseau regroupant les organismes et experts de l’Union Internationale pour la Conservation de la Nature en France, le Comité français de l’UICN a initié depuis quelques années un dialogue constructif avec le secteur privé pour améliorer l’intégration de la biodiversité au sein des politiques des entreprises. Le Grenelle de l’Environnement a établi trois priorités d’actions : la lutte contre le réchauffement climatique, la réduction des pollutions et la protection de la biodiversité. Création : www.icom-id.com - Septembre 2010 02 Union internationale pour la conservation de la nature Directeur de l’UICN France Coordinateur des activités France-Belgique Sébastien Moncorps Philippe Doniol Directeur Général de GSM Bruno Carré 03 A travers ce livret, vous allez découvrir plusieurs espèces présentes sur les carrières, connues ou méconnues, rares ou plus communes. Plusieurs d’entre elles figurent dans la Liste rouge des espèces menacées et méritent donc une attention particulière. La connaissance est le premier pas vers la préservation… Je vous invite donc à feuilleter régulièrement ce guide pour connaître les espèces présentes sur les différents sites de GSM, Ciments Calcia et CCB, et partager vos observations pour que nous contribuions ensemble à leur préservation ! La conservation de la biodiversité est la mission principale de l’UICN. En 2007, nous avons signé un partenariat avec GSM, dont Ciments Calcia bénéficie, pour apporter notre expertise dans l’élaboration et la mise en œuvre d’une politique biodiversité, en capitalisant sur les actions déjà engagées. La disparition de la biodiversité est l’un des enjeux environnementaux majeurs auquel nous sommes confrontés. Il s’agit de protéger notre patrimoine naturel dans toute sa diversité mais aussi tous les biens et les services indispensables que les écosystèmes nous apportent pour nos activités et notre bien-être. Elle doit susciter une mobilisation plus large de l’ensemble des acteurs, dont les entreprises. Directeur Général de Ciments Calcia Nous espérons qu’en chemin, vous ferez de remarquables rencontres ! Nous avons souhaité, à l’occasion de l’année internationale de la biodiversité, mettre en avant dans ce livret un échantillon des nombreuses espèces présentes sur nos carrières. GSM, Ciments Calcia et CCB ont ainsi développé des politiques et des actions en faveur d’une meilleure prise en compte des espèces présentes sur leurs sites et des milieux qui les accueillent. L’industrie extractive a initié dès les années 1980 des programmes d’études permettant de mieux connaître les relations entre les carrières et la diversité biologique, de définir des bonnes pratiques et de démontrer la compatibilité entre nos activités et le respect de la biodiversité. La « Biodiversité », c’est la nature sous toutes ses formes constituée des écosystèmes, des organismes vivants (les végétaux, les animaux et les micro-organismes, les gènes qui les composent) et les relations entre eux. La biodiversité c’est notre environnement quotidien, elle peut être plus ou moins riche et mérite toujours notre attention. Italcementi Group 04 Roches massives (calcaires, éruptifs...) Roches meubles (alluvions, sables, graviers et galets) Les milieux et les espèces sont différents selon le type de roche exploitée : Les carrières Ce livret présente une sélection d’une quarantaine d’espèces végétales ou animales identifiées sur quelques carrières mais qui peuvent aussi se trouver sur d’autres sites. Une description appuyée par un principe de pictogrammes précisant leur habitat et leur statut vous donnera quelques clefs pour mieux les connaître et les reconnaître. L’exploitation modifie les milieux naturels mais peut créer de nouveaux habitats et les réaménagements coordonnés des sites sont de plus en plus conçus pour favoriser la biodiversité. Zones humides, mares, hauts fonds, éboulis, fronts sableux ou rocheux, prairies ou pelouses, constituent des écosystèmes accueillant plantes, mammifères, oiseaux, reptiles, amphibiens, insectes… Les carrières de GSM, Ciments Calcia et CCB abritent une faune et une flore variées. 05 Les espèces peuvent être protégées et menacées. Mais les espèces menacées ne sont pas toutes protégées. Les espèces menacées d’extinction sont recensées dans des Listes rouges françaises établies par le Comité français de l’Union mondiale pour la Nature (UICN) et le Muséum national d’Histoire naturelle (MNHN). Les espèces protégées figurent sur des listes établies au niveau national selon le code de l’environnement. Sauf dérogation et mesures compensatoires, leur destruction est interdite sous peine de poursuites. Les espèces peuvent être communes, protégées et/ou menacées. Le statut des espèces Méditerranéenne Continentale Atlantique La faune et la flore varient selon le climat. En Europe de l’Ouest, 5 zones biogéographiques sont déterminées dont 4 en France. Nos sites, où sont présentes les espèces sélectionnées, se trouvent dans 3 d’entre elles : La région biogéographique Quelques espèces témoins de la biodiv ersité sur nos carrières 06 © Yvon Toupin © M.R.M. Lors de leur migration, les poissons d’eau douce peuvent être confrontés à des obstacles infranchissables. Afin d’aider les espèces migratrices du Gardon, GSM a participé à la réalisation d’une passe à poissons sur une de ses carrières dans le Gard. Cet ouvrage de franchissement, qui consiste en des rampes équipées de plots installés en quinconce pour faciliter la remontée des poissons, est favorable à l’Alose feinte (Alosa fallax), ainsi qu’à la Lamproie de rivière (Lampetra fluviatilis) et l’Anguille européenne (Anguilla anguilla). Les plans d’eau bordés de forêts d’une carrière réaménagée de Seine-et-Marne forment un habitat que le Balbuzard pêcheur (Pandion haliaetus) affectionne pour la pêche. Ce rapace piscivore – qui se nourrit exclusivement de poissons - niche sur les rochers ou les arbres surplombant l’eau. Afin de favoriser son installation, des plateformes peuvent également être disposées. Disparu complètement de la France continentale vers 1940, on le retrouve de nouveau dans le centre de la France depuis 1980, notamment grâce à des mesures de protection. Le Balbuzard pêcheur L’Alose feinte 07 Les plans d’eau d’une carrière francilienne, issus d’un réaménagement en faveur de la biodiversité, accueillent de nombreuses espèces. Depuis l’observatoire installé sur la berge, il est notamment possible d’apercevoir de nombreux couples de Bernaches du Canada (Branta canadensis). La particularité de ce grand oiseau de la famille des anatidés est de rester en couple pour la vie. La Bernache du Canada © Caroline Hébrard © Yvon Toupin La Bécassine des marais (Gallinago gallinago) séjourne dans une de nos carrières en Belgique. On peut la retrouver dans les prairies humides à végétation basse ainsi qu’aux bords d’étangs et, comme son nom l’indique, de marais d’eau douce. Ce limicole se nourrit en sondant avec son bec la vase au bord de l’eau, à la recherche d’insectes et de leurs larves, de petits mollusques et de graines. Le déclin de cette espèce est lié à la destruction et à l’assèchement des zones humides. La Bécassine des marais Le Castor 08 © Patrick Adolph © Yvon Toupin Un Castor (Castor fiber), le plus gros rongeur d’Europe, a élu domicile dans la zone de décantation d’une carrière de roches meubles de Lorraine. Cet animal, autrefois au bord de l’extinction en France, est encore présent sur le territoire grâce à des programmes de réintroduction, entre autres aux bords de la Moselle qui lui offre un milieu favorable. D’une longueur de 75 à 90 cm, et d’un poids pouvant atteindre jusqu’à 40 kg, le castor est un mammifère aquatique. Sa large queue et ses orteils palmés lui permettent une nage aisée. L’habitat favori du Blongios nain (Ixobrychus minutus) est constitué de vastes roselières dans les eaux peu profondes. C’est pourquoi le plus petit héron européen fréquente les ceintures de végétation des plans d’eau d’une carrière lorraine. La population de cet échassier, inscrit en catégorie «Quasi menacée» sur la Liste rouge nationale, est en déclin en France du fait de la dégradation de son habitat et de sa forte mortalité pendant sa migration. Sa nidification sur les gravières est donc significative. Le Blongios nain © Yvon Toupin 09 Les limicoles fréquentent les zones humides et les berges de plans d’eau. Les carrières offrent généralement des habitats favorables à ces petits échassiers, comme par exemple le Chevalier Guignette (Actitis hypoleucos) sur une de nos carrières de Lorraine. Il aime nicher en été le long des rives caillouteuses ou sableuses des plans d’eau où la végétation est peu abondante. Il a des habitudes solitaires comme lors de ses migrations qu’il effectue de nuit. Le Chevalier guignette © Danielle Zehnder Les merlons d’une carrière ligérienne abritent une espèce végétale assez commune et caractéristique des terrains calcaires : la Centaurée jaune (Blackstonia perfoliata). Elle tire profit du substrat sableux pour se développer. Cette plante, déterminante du Massif armoricain et des Pays de la Loire, est reconnue pour ses vertus médicinales. La Centaurée jaune 10 © Yvon Toupin Les milieux ouverts constitués de boisements épars d’une carrière charentaise offrent des conditions favorables au Circaète Jean-le-blanc (Circaetus gallicus). En effet, outre les arbres nécessaires à sa nidification, ses exigences alimentaires sont satisfaites. Il y trouve serpents et autres reptiles dont il se nourrit quasi-exclusivement. Le Circaète Jean-le-blanc © J.Fouarge, Aves-Natagora Evitant la présence humaine et nichant fréquemment sur les corniches des falaises, la Cigogne noire (Ciconia nigra) a trouvé dans les fronts de taille d’une carrière du Poitou les habitats et la tranquillité indispensables à sa nidification. Moins connue que sa congénère blanche, elle se distingue par sa couleur noire, comme son nom l’indique, mais aussi par une moindre taille. Elle capture ses proies (poissons, batraciens, petits mammifères…) en les transperçant à l’aide de son bec tranchant. La Cigogne noire © Anthony Guerin 11 Contrairement à ce que son nom indique, on retrouve la Couleuvre de Montpellier (Malpolon monspessulanus) bien au-delà de la ville et même sur une carrière cimentière en région Rhône-Alpes. Son habitat privilégié se situe dans les garrigues et maquis, milieux que l’on retrouve sur notre site. Elle affectionne aussi les terrains secs et rocheux, où elle dispose de nombreux abris. Cette espèce protégée est la seule couleuvre venimeuse en France. Sa morsure présente un faible danger pour l’homme de par la position de ses crochets. La Couleuvre de Montpellier © Grégory Mercier - Fotolia.com Une petite tortue dulçaquicole (d’eau douce) fréquente les plans d’eau d’une carrière de Dordogne : la Cistude d’Europe (Emys orbicularis). En France, il s’agit de la seule espèce indigène de tortues d’eau douce avec l’Emyde lépreuse. Elle creuse son nid dans les prairies à proximité de son lieu de vie. Cette espèce, essentiellement diurne, hiverne d’octobre à mars sous la vase (le plus souvent en bord de roselière). La Cistude d’Europe 12 © Jacky Wuelche Le Crocothemis écarlate (Crocothemis erythraea) est une libellule qui doit son nom à la couleur rouge vif des mâles. On l’aperçoit sur nos carrières de calcaire en Belgique dans son habitat de prédilection constitué de plans d’eau avec des rives dégagées et ensoleillées. La présence de cette libellule en Belgique illustre l’impact de l’évolution du climat sur la biodiversité car le Crocothemis écarlate est à l’origine une espèce méditerranéenne. Les Odonates (nom scientifique des libellules et des demoiselles) sont de formidables bio-indicateurs : leur étude permet de déterminer la qualité d’un milieu. Le Crocothemis écarlate © Lathuille - Fotolia.com Le Crapaud calamite (Bufo calamita) est sans doute l’espèce la plus emblématique des carrières. Cet amphibien affectionne les habitats ouverts, chauds, aux sols légers et sableux. Les zones de faible profondeur sont particulièrement appréciées pour la ponte (3000 à 4000 œufs !) car l’eau se réchauffe relativement vite et ces zones sont peu fréquentées par les poissons qui sont des prédateurs de têtards. On retrouve souvent cette espèce dans les zones humides des carrières. Le Crapaud calamite 13 La Filipendule vulgaire (Filipendula vulgaris) affectionne les terrains relativement humides avec une exposition plutôt ensoleillée. Cette plante, qui fleurit en été, apprécie l’environnement offert par quelques carrières réaménagées de Lorraine. Dans de nombreuses régions, la présence de cette espèce sert à désigner une ZNIEFF (Zone Naturelle d’Intérêt Écologique, Faunistique et Floristique). La Filipendule vulgaire © Michael Fontes © Yvon Toupin Une carrière de la région Centre accueille un des rapaces les plus communs en France : le Faucon crécerelle (Falco tinnunculus). Sa capacité d’adaptation est remarquable. Il est possible de le retrouver dans des milieux très variés : des espaces cultivés ou peu boisés aux landes en passant par la haute montagne et la ville. Ne faisant pas de nid, le Faucon crécerelle peut pondre dans un arbre creux ou les fronts de taille de la carrière. Le Faucon crécerelle 14 © Yvon Toupin Le Goéland cendré (Larus canus) se trouve habituellement sur les côtes rocheuses mais il peut aussi se réfugier sur les plans d’eau à l’intérieur des terres pour y dormir en sécurité. Il apprécie particulièrement ceux d’une carrière en Belgique car, outre la tranquillité, il y trouve une nourriture variée et abondante. Le Goéland est omnivore. Il se nourrit d’insectes et de leurs larves, de coquillages et autres crevettes, mais trouve aussi satisfaction dans les terres avec des petits oiseaux nicheurs, des campagnols et mulots. Le Goëland cendré © www.jeantosti.com Espèce commune en France mais considérée comme plutôt rare au Nord de la Seine, le Gnaphale blanc-jaunâtre (Pseudognaphalium luteoalbum) est présent sur une carrière normande. Il y apprécie les terrains sablonneux moyennement ensoleillés, plutôt humides. On l’appelle aussi cotonnière blanc jaunâtre en raison de son abondante pilosité blanche et cotonneuse sur sa tige et ses feuilles. Le Gnaphale blanc-jaunâtre © D. Collin - www.oiseaux.net 15 L’Hirondelle de rivage (Riparia riparia) colonise les fronts de taille sableux issus de l’exploitation de carrières, comme sur les sites de Loire-Atlantique. Elle affectionne aussi les zones humides naturelles mais également les zones artificielles comme les stocks de matériaux meubles. L’Hirondelle de rivage © Pierre Maigre - LPO Le Grand-duc d’Europe (Bubo bubo), plus grand rapace nocturne du continent, fuit la présence humaine et les sources de lumière artificielle. Les carrières de roches massives sont pour cette espèce un refuge privilégié. Ce Hibou niche dans les anfractuosités des fronts de taille d’une de nos carrières de roches massives du Languedoc. Le Grand-duc d’Europe © Nano - Fotolia.com 16 L’Iris nain (Iris lutescens), également appelé iris jaunâtre, se développe idéalement dans les garrigues et dans les lieux bien exposés au soleil, à la fois caillouteux et herbeux, à l’instar d’une carrière de la Drôme. Comme son nom l’indique, ses fleurs sont généralement de couleur jaune pâle, mais il existe aussi des variétés à fleurs violettes ou blanchâtres. Le Lézard des murailles (Podarus Muralis) est présent sur la partie réaménagée d’une carrière de roches massives de Pyrénées-Atlantiques. Les éboulis ensoleillés constituent son milieu de vie privilégié. En effet, comme tous les reptiles, le lézard est un animal à sang-froid. Il réchauffe la température de son corps en s’exposant au soleil. Le Lézard des murailles © Danielle Zehnder L’Iris nain © Yvon Toupin Les éboulis qui s’accumulent au pied des fronts de taille offrent des conditions d’humidité et de chaleur appréciées par les reptiles. On peut même rencontrer le Lézard ocellé (Timon lepidus), qui est le plus grand lézard d’Europe (jusqu’à 80 cm de long de la tête à la queue), sur notre carrière ardéchoise. En plus des éboulis, ce site offre à cette espèce la possibilité de retrouver ses habitats de prédilection que sont les terrains calcaires et pentus. 17 La Linotte mélodieuse (Carduelis cannabina) vit dans les haies et les buissons bordant les terres agricoles. Les carrières étant souvent implantées au cœur de ces milieux, il n’est pas étonnant d’y retrouver ce petit passereau. Les exploitants d’une carrière de Basse-Normandie ont la chance de profiter de cet oiseau, célèbre pour son chant. Malheureusement sa population est en fort déclin, comme beaucoup d’oiseaux inféodés aux milieux agricoles, en raison notamment des méthodes intensives d’exploitation (utilisation de produits phytosanitaires, suppression de haies...). La Linotte mélodieuse © Sebtoja - Fotolia.com Le Lézard ocellé 18 © Paul Estève Les îlots, issus d’un réaménagement à vocation écologique d’une carrière de Seine-et-Marne, sont désormais devenus un lieu de résidence très prisé par la Mouette mélanocéphale (Ichthyaetus melanocephalus). Sa caractéristique principale est, comme son nom l’indique, sa tête noire durant sa période de reproduction. Cette espèce niche en colonies avec une congénère qui lui ressemble (tête brune) : la Mouette rieuse. La Mouette mélanocéphale © Lemonnier-Darcemont--GEEM Une sauterelle de taille impressionnante (jusqu’à 17 cm) fréquente une carrière drômoise. La Magicienne dentelée (Saga pedo), l’un des plus grands insectes européens, affectionne les milieux méditerranéens chauds et ouverts ainsi que les milieux ensoleillés (pelouses, garrigues, friches…). On la retrouve notamment sur des terrains calcaires. Son observation peut s’avérer compliquée pour un novice car cet insecte carnassier, qui se nourrit d’autres orthoptères, reste souvent immobile et se confond dans la végétation. La Magicienne dentelée © Guy Bourderionnet 19 Les broussailles, les tas de pierres et les cavités d’une carrière yvelinoise sont fréquentés par la Musaraigne carrelet (Sorex araneus). Ce petit mammifère absorbe chaque jour environ les trois-quarts de son poids en nourriture (une femelle allaitante peut aller jusqu’à une fois et demie son poids !). Privée de nourriture, elle peut mourir en quelques heures seulement. Son long museau lui sert à retourner le sol ou les feuilles mortes à la recherche de nourriture. La Musaraigne carrelet © www.jeantosti.com Le Muflier des champs (Misopates orontium), aussi connu sous le nom de Muflier rubicond ou tête-de-mort (en raison de l’aspect de ses fruits) est une petite plante qui a élu domicile sur une carrière d’Ile-de-France. Elle se rencontre généralement dans les champs mais pousse également dans des lieux sablonneux. C’est une plante annuelle qui ne vit qu’une seule année et réalise donc son cycle biologique durant cette courte période. Le Muflier des champs 20 L’Orchis pyramidal (Anacamptis pyramidalis) est apparu sur une carrière cimentière dans le Cher. Cette orchidée sauvage assez commune peut se rencontrer de la fin du printemps à l’été, au bord des chemins dans les talus... Elle colonise préférentiellement les sols calcaires, les pelouses sèches et bien exposées ; habitats que l’on retrouve sur notre carrière. Cette espèce ne produit pas de nectar et a développé une stratégie de leurre pour attirer les papillons afin d’assurer sa pollinisation. L’Orchis pyramidal © www.flore.oppede.fr © Didier Collin Attiré par les prairies caillouteuses, l’Oedicnème criard (Burhinus œdicnemus) niche sur une de nos carrières normande. Le plan de réaménagement, conçu pour favoriser et préserver la faune et la flore locales, comprend la réalisation d’habitats spécifiques caillouteux et sans végétation pour accueillir cet oiseau. Habitué des terrains calcaires et ensoleillés, il a la particularité de préférer courir avec rapidité sur ses hautes pattes plutôt que de voler. L’Oedicnème criard © Jacky Wuelche 21 Le Petit gravelot (Charadrius dubius) niche sur une gravière de Champagne-Ardenne. Ce petit limicole affectionne les endroits dégagés de végétation proches d’un point d’eau où il nidifie à même le sol sur des étendues de graviers. Sa ponte, qui compte généralement 4 œufs, a lieu entre avril et juin. Le maintien des sols caillouteux exempts de végétation permet à cette espèce de revenir l’année suivante. Le Petit gravelot © Jean-Pierre Vacher Une espèce classée «En danger» sur la Liste rouge en France fréquente une de nos carrières en Alsace : le Pélobate brun (Pelobates fuscus). En effet, cet amphibien affectionne les terrains meubles et sablonneux à proximité de plans d’eau : la mosaïque d’habitats de la carrière répond donc à ses exigences. La présence de mares est conforme aux actions de restauration entreprises en Alsace et en Lorraine ; malgré tout, le maintien de l’espèce en France reste incertain. Le Pelobate brun 22 Le plus grand pic européen séjourne dans les zones boisées d’une carrière de Loire-Atlantique. Le Pic noir (Dryocopus martius) affectionne indifféremment les grands massifs de conifères ou de feuillus. Il s’accommode de toutes les essences à partir du moment où ces milieux possèdent de grands arbres espacés. Son unique exigence : qu’il n’y ait ni branche sur les 5 à 20 premiers mètres du tronc ni plante grimpante. La Pipistrelle de Nathusius (Pipistrellus nathusii) peut être observée sur une de nos carrières de l’est. Cette petite chauve-souris, rare en Lorraine, affectionne les espaces dégagés parsemés d’arbres à proximité de l’eau. Les plans d’eau de la carrière constituent donc un terrain de chasse favorable à ce petit mammifère (6 à 8,5 cm de longueur pour un poids de 4 à 8 g) qui consomme chaque nuit environ 50 % de son poids en insectes. Les cavités arboricoles sont un gîte diurne privilégié mais il est fréquent de la retrouver dans les interstices des bâtiments. La Pipistrelle de Nathusius © François Schwaab © Yvon Toupin Le Pic noir La Proserpine (Zerynthia rumina) papillonne sur une de nos carrières du Languedoc. Sa présence est liée à celle de sa plante hôte l’Aristoloche pistoloche, plante herbacée qui pousse essentiellement sur les sols rocheux calcaires. Il est donc logique de retrouver cet insecte sur cette carrière de calcaire et plus particulièrement les zones d’éboulis. Les papillons sont liés à une ou quelques espèces de plante en particulier qui sert à la fois de lieu de ponte pour les adultes et de source de nourriture pour les chenilles : on parle de plante hôte. © Danielle Zehnder 23 Commune en France, une plante vivace (qui vit au minimum 2 ans) a fait son apparition sur une carrière francilienne du fait des conditions favorables qu’elle retrouve suite à l’exploitation et à l’apparition de plans d’eau : la Pulicaire dysentérique (Pulicaria dysenterica). Cette espèce apprécie en effet les milieux humides et les berges. L’origine de son nom est liée à ses vertus apaisantes sur la dysenterie, affection intestinale. La Pulicaire dysentérique © Jean-Michel Faton La Proserpine 24 © Louis-Marie Préau Espèce strictement liée aux prairies humides et nichant à même le sol, le Râle des genêts (Crex crex) est notamment de passage sur une carrière picarde réaménagée. Appartenant à la famille des rallidés, cet oiseau niche en France d’avril à août et migre en Afrique Australe durant l’hiver. Farouche et rarement observé à découvert, on retrouve le Râle des genêts dans l’herbe haute où il se tapit en se tenant la tête plus bas que le reste du corps. Le Râle des genêts © Stéphane Vitzthum Attirée par les milieux humides et boisés, la Rainette verte (Hyla arborea) s’installe sur une carrière de Picardie maritime. De petite taille, les rainettes sont les seuls amphibiens d’Europe à avoir au bout de leurs pattes des pelotes adhésives leur permettant un mode de vie arboricole. Le chant de la Rainette verte est si bruyant qu’il se dit que des concerts ont été annulés à cause d’elle ! La Rainette verte © Christian Beudez - Fotolia.com 25 La Sittelle torchepot (Sitta europaea), oiseau commun, est très peu sociable. Elle vit généralement toute l’année en couple sur un territoire bien délimité, auquel elle est très attachée et qu’elle défend même en hiver. La Sittelle trouve une certaine tranquillité dans les crevasses des arbres présents dans les carrières, comme par exemple sur une carrière cimentière en région Poitou-Charentes. A l’aide de ses griffes puissantes, elle peut grimper et descendre sur un tronc d’arbre à la verticale. La Sittelle torchepot © Ph. Bardin/CBNBP-MNHN Une carrière de la Marne abrite une plante très rare en France : le Sisymbre couché (Sisymbrium supinum). Cette espèce, endémique d’Europe et typiquement pionnière des sables et des graviers humides au bord des plans d’eau, est plutôt calcicole. Le Sisymbre couché est inscrit aux annexes II et IV de la Directive européenne « Habitats » (1992) . Le Sisymbre couché 26 © Yvon Toupin La mauvaise qualité des eaux et les dérangements sur ses sites naturels de nidification sont de réelles menaces qui pèsent sur la Sterne pierregarin (Sterna hirundo). Cette espèce a trouvé sur une carrière en Seine-et-Marne un lieu propice à sa nidification. Elle installe son nid à même le sol sur des îlots à substrat nu conçus spécifiquement sur les plans d’eau de la carrière réaménagée. Ses spectaculaires plongeons dans l’eau pour capturer de petits poissons rappellent un peu ceux du Fou de Bassan. La Sterne pierregarin © Christophe Courteau Une carrière cimentière de Champagne-Ardenne accueille un petit batracien coloré : le Sonneur à ventre jaune (Bombina variegata). Cet amphibien a besoin d’un réseau important de petites surfaces d’eau stagnante, bien exposées au soleil, habitats qu’une carrière peut effectivement proposer. Il est protégé en France et considéré comme « Vulnérable » selon la Liste rouge nationale des espèces menacées. Il bénéficie, à ce titre, d’un plan national d’action pour tenter d’assurer sa sauvegarde. Le Sonneur à ventre Jaune © Yvon Toupin Appréciant les milieux variés à proximité de l’eau et favorisant les mares temporaires, le Triton palmé (Triturus helveticus) affectionne les habitats proposés par une carrière du Maine-et-Loire. Cet amphibien, le plus petit triton d’Europe, reste caché sous une pierre pendant la journée et entre en activité au crépuscule. Il est considéré comme terrestre car il ne va dans l’eau que pour se reproduire et hiverner (sauf les jeunes qui hivernent sur terre). Son nom vient du fait que les pattes postérieures du mâle sont palmées. 27 Typique des espaces ouverts, le Vanneau huppé (Vanellus vanellus) apprécie les sols humides avec une végétation rase pour nicher. Les prairies pâturées qui bordent une de nos carrières francilienne, combinées au réaménagement du site en plans d’eau, proposent un habitat apprécié par le Vanneau huppé. Comme son nom l’indique, cet oiseau est reconnaissable par sa longue huppe noire à l’arrière de sa tête. Cet animal est grégaire : il vit en colonies pouvant atteindre une centaine voire des milliers d’individus. Le Vanneau huppé © Jean-Pierre Vacher Le Triton palmé Ciments Calcia - Dossier de demande d’autorisation d’exploiter une carrière – Renouvellement Carrière de Ferrand - Commune de Cruas (07) - Annexes 4. Info ciment – chiffres clés Chiffres clés La consommation de ciment devrait connaître à fin 2013 une baisse d’environ 7 %, ce chiffre suit de très près celui du bâtiment (-3,5 %), principalement le logement, particulièrement affecté par la crise. Seule, la rénovation tire son épingle du jeu en se maintenant au niveau de 2012. Les travaux publics connaîtraient, quant à eux, un recul d’activité de 2,5 %. PRODUCTION - CONSOMMATION FRANCE MÉTROPOLITAINE (en milliers de tonnes) 2009 2010 2011 2012 Production de clinker 14 568 14 901 15 229 14 178 Production de ciment-membres* 18 300 17 998 19 443 18 018 Livraisons-membres* 18 568 18 091 19 543 18 009 Consommation de ciment 20 381 19 784 21 410 19 973 Consommmation de liants géotechniques 997 890 819 759 Consommation par habitant France Métropolitaine (kg) 342 329 352 326 CARTE D’IMPLANTATION DES SITES INDUSTRIELS (*) adhérents SFIC Statistiques recueillies par le SFIC dans le cadre d’un agrément du ministère de l’Économie et des Finances PRODUCTION DE CIMENT En millions de tonnes 25 20 SITES INDUSTRIELS 15 1998 2000 2002 2004 2006 2008 2010 2012 Années 6 7 CONSOMMATION DES SECTEURS INTERMÉDIAIRES DES SOCIÉTÉS CIMENTIÈRES (2012 - en pourcentage) Chiffres clés PRODUCTION DE LIANTS HYDRAULIQUES DES CIMENTERIES PAR CATÉGORIE (2012 - en pourcentage) % de la consommation Ciments Portland autres que blancs 26,0 50,5 CEM I CEM II Ciments hydrauliques ni Portland ni alumineux 15,3 CEM III et V Ciments spéciaux (blancs, alumineux, prompts) 3,7 Ciments divers (ciments autres et à maçonner) 0,9 Liants géotechniques 3,7 TOTAL Béton prêt à l’emploi Béton industriel Vrac entreprises Négociants sacs Négociants vrac GSB Divers sacs Divers vracs TOTAL 58,2 15,7 2,8 17,3 1,4 2,0 0,5 2,1 100,0 100,0 MACRO RÉGIONS (2012 - en milliers de tonnes et pourcentage) Zones Production Consommation % du total de la consommation Nord-Ouest 7 744 8 852 44,3 % Nord-Est 3 432 2 633 13,2 % Sud-Est 4 620 4 431 22,2 % Sud-Ouest 2 222 4 049 20,3 % 8 0,0 % 19 973 100,0 Imports non ventilés TOTAL 18 018 Nord-Ouest : Basse-Normandie, Bretagne, Centre, Haute-Normandie, Île-de-France, Nord-Pas-de-Calais, Pays de la Loire, Picardie, Poitou-Charentes. Nord-Est : Alsace, Bourgogne, Champagne-Ardenne, Franche-Comté, Lorraine. Sud-Ouest : Aquitaine, Auvergne, Languedoc-Roussillon, Limousin, Midi-Pyrénées. Sud-Est : Corse, Provence-Alpes-Côte d’Azur, Rhône-Alpes. 8 9 Ciments Calcia - Dossier de demande d’autorisation d’exploiter une carrière – Renouvellement Carrière de Ferrand - Commune de Cruas (07) - Annexes RESULTATS DES CONSULTATIONS Ciments Calcia - Dossier de demande d’autorisation d’exploiter une carrière – Renouvellement Carrière de Ferrand - Commune de Cruas (07) - Annexes 5. Extrait du PLU de Cruas COMMUNE DE CRUAS (07350) Département de l’Ardèche PLAN LOCAL D’URBANISME LISTE DES SERVITUDES '·87,/,7e38%/,48( AC1 - SERVITUDES DE PROTECTION DES MONUMENTS HISTORIQUES GHX[ERUQHVPLOLDLUHVJDOORURPDLQHVVXUODSODFHGHO¶eJOLVH&O0+VHSWHPEUH 1903), O¶pJOLVH&O0+OLVWHGHWHUUDLQFRQWLJXs*UDQGH5XHHQERUGXUHGHOD 5'SDUFHOOHQSVHFWLRQ&&O0+MDQYLHU OHV UXLQHV GX FKkWHDX FKkWHDX SURSUHPHQW GLW DYHF VD FKDSHOOH LQIpULHXUH HW OD SDUWLHGXEkWLPHQWHQDLOHTXLFRQWLHQWODSHWLWHFKDSHOOHFRXUWLQHGXIURQWQRUGWRXU FDUUpHLQFOXVHMXVTX¶jODSRUWHQRUG&O0+VHSWHPEUH AS1 - SERVITUDES DE PROTECTION DES EAUX POTABLES ET MINÉRALES FDSWDJH&13('83GXPDUV EL3 - SERVITUDES DE HALAGE ET DE MARCHEPIED 5K{QH ,6(59,78'(65(/$7,9(6/·e7$%/,66(0(17'(&$1$/,6$7,216'( TRANSPORT ET DE DISTRIBUTION DE GAZ $QWHQQHGH&UXDV'1HQFDWpJRULH% %UDQFKHPHQW'1JD]KDXWHSUHVVLRQSRVWH&UXDV'3 6HUYLFHFKDUJpGHO¶H[SORLWDWLRQHWGHODPDLQWHQDQFH *57JD]5pJLRQ5K{QH0pGLWHUUDQpH $JHQFH5K{QH$OSHV ERXOHYDUGGH6FKZHLJKRXVH %5,*1$,6 PLAN LOCAL D’URBANISME DE LA COMMUNE DE CRUAS LISTE DES SERVITUDES D’UTILITÉ PUBLIQUE URBANISME ET TERRITOIRES FÉVRIER 2013 2 , 6(59,78'(6 5(/$7,9(6 /·e7$%/,66(0(17 '( &$1$/,6$7,216 ÉLECTRIQUES ODOLJQHN9FLUFXLWV&RXODQJH&UXDVHW ODOLJQHN9FLUFXLWV&RXODQJH&UXDVHW ODOLJQHN9FLUFXLWVer&KDIIDUG/H&RXODQJH ODOLJQHN9FLUFXLWVème%HDXPRQW0RQWHX[&RXODQJH ODOLJQHN9FLUFXLWV&UXDV/RJLV1HXI ODOLJQHN9FLUFXLWV&UXDV/RJLV1HXI FHVGHX[OLJQHVVHUHMRLJQHQWSRXUGHYHQLUODOLJQHN9FLUFXLWV&UXDV/RJLV 1HXIHW ODOLJQHN9&RXODQJH/RJLV1HXI ODOLJQHN9/DIDUJH,ORQV ODOLJQHN9&UXDV,ORQV ODOLJQHN9/RJLV1HXI/DIDUJH'pULYDWLRQ,ORQV ODOLJQHN9/RJLV1HXI3ULYDV 6HUYLFHFKDUJpGHO¶H[SORLWDWLRQHWGHODPDLQWHQDQFH 5pVHDX7UDQVSRUWG¶eOHFWULFLWp57(7UDQVSRUWeOHFWULFLWp6XG(VW7(6( *URXSHG¶([SORLWDWLRQ7UDQVSRUW*(7&pYHQQHV 6HFWLRQ7HFKQLTXH ERXOHYDUG7DODERW%3 1Ì0(6&HGH[ WpO PLAN LOCAL D’URBANISME DE LA COMMUNE DE CRUAS LISTE DES SERVITUDES D’UTILITÉ PUBLIQUE URBANISME ET TERRITOIRES FÉVRIER 2013 3 Int1 - SERVITUDES INHÉRENTES AUX CIMETIÈRES CRÉÉS OU TRANSFÉRÉS HORS DES COMMUNES FLPHWLqUHGH&UXDV 306(59,78'(65e68/7$17'·813/$1'(35e9(17,21'(65,648(6 NATURELS 3ODQGH3UpYHQWLRQGHV5LVTXHVG¶,QRQGDWLRQ335,GX5K{QHGDQVODFRPPXQH GH&UXDVDSSURXYpSDUDUUrWpSUpIHFWRUDOQGXDRW PT1 - SERVITUDES RELATIVES AUX TRANSMISSIONS RADIOÉLECTRIQUES CONCERNANT LA PROTECTION CONTRE LES OBSTACLES DES CENTRES DE RÉCEPTION CONTRE LES PERTURBATIONS ÉLECTROMAGNÉTIQUES VWDWLRQ&UXDV,QFRQQXQ$1)5 VWDWLRQ&UXDVFHQWUDOHpOHFWULTXHQ$1)5 PT2 - SERVITUDES RELATIVES AUX TRANSMISSIONS RADIOÉLECTRIQUES CONCERNANT LA PROTECTION CONTRE LES OBSTACLES DES CENTRES '·e0,66,21(7'(5e&(37,21(;3/2,7e63$5/·e7$7 VWDWLRQ&UXDV,QFRQQXQ$1)5 VWDWLRQ&UXDVFHQWUDOHpOHFWULTXHQ$1)5 T1 - SERVITUDES RELATIVES AUX CHEMINS DE FER OLJQHIHUURYLDLUH*LYRUV&DQDOj*Up]DQ PLAN LOCAL D’URBANISME DE LA COMMUNE DE CRUAS LISTE DES SERVITUDES D’UTILITÉ PUBLIQUE URBANISME ET TERRITOIRES FÉVRIER 2013 Ciments Calcia - Dossier de demande d’autorisation d’exploiter une carrière – Renouvellement Carrière de Ferrand - Commune de Cruas (07) - Annexes 6. Extrait du PPRi de Cruas Llbml • Sl4/UI RÉPUBUQ.UE • l'r4/.rn1U FRANÇAISE PREFECTURE DE L'ARDECHE ARRETE PREFECTORAL N° ARR-2006 - "3 ?- - 132.. relatif à l'état des risques naturels et technologiques majeurs concernant les biens immobiliers situés sur la commune de CRUAS LE PREFET DE L'ARDECHE, Chevalier de la Légion d'Honneur, Chevalier de l'Ordre National du Mérite vu le code général des collectivités territoriales; VU le code de l'environnement, vu le décret nO91-461 notamment les articles L 125-5 et R 125-23 à R 125-27 ; du 14 mai 1991 modifié relatif à la prévention du risque sismique; VU l'arrêté préfectoral nO ARR-2006-37-2 du 6 février 2006 relatif à l'information des acquéreurs et des locataires de biens immobiliers sur les risques naturels et technologiques majeurs; SUR proposition du Directeur des Services du Cabinet de la Préfecture de l'Ardèche; ARRETE Les éléments nécessaires à l'élaboration de l'état des risques pour l'information des acquéreurs et des locataires de biens immobiliers situés sur la commune de CRUAS sont consignés dans le dossier d'informations annexé au présent arrêté. Ce dossier comprend: - la mention des risques naturels et technologiques pris en compte; -la cartographie des zones réglementées (exposées) ; - l'intitulé des documents auxquels le vendeur ou le bailleur peut se référer; et le cas échéant - le niveau de sismicité réglementaire attaché à la commune. Ce dossier et les documents de référence sont librement consultables en Mairie, Préfecture et SousPréfecture. Le dossier d'informations (www.ardeche.pref.gouv.fr). est diffusé sur le site Internet de la Préfecture ARTICLE 2 : Ces informations sont mises à jour au regard des conditions mentionnées à l'article L 125-5 du code de l'environnement. ARTICLE 3 : Le présent arrêté et le dossier d'informations sont adressés à la chambre départementale des notaires. Le présent arrêté est affiché en Mairie et publié au recueil des actes administratifs de la Préfecture de l'Ardèche. ARTICLE 4: Mesdames et Messieurs le Secrétaire Général de la Préfecture, le Directeur des Services du Cabinet, les Sous-Préfets d'arrondissements, les chefs de services régionaux et départementaux et le Maire de la commune sont chargés, chacun en ce qui le concerne, de l'application de présent arrêté. Fait à PRIVAS, le - 6 FEV. 2006 Pour Le Préfet, Le Directeur des Services ....•.du Cabinet /""'-' patriC~T COMMUNE DE CRUAS INFORMATION DES ACQUEREURS ET LOCATAIRES DE BIENS IMMOBILIERS 1° Les risques pris en compte. Deux risques naturels ont été identifiés sur la commune : l’inondation et la sismicité. 2° Nature et intensité des risques. 2.1 inondation : Il s’agit du risque d'inondation par débordement, ruissellement et remontées de nappes liées au Rhône. 2 catégories de zones sont concernées : − zone « R » fortement exposée, comportant 3 secteurs : − secteur Ra, qui correspond à la bande de sécurité derrière la digue sous concession de la Compagnie Nationale du Rhône, non urbanisée − secteur Ra.u, qui correspond à la partie urbanisée de la bande de sécurité derrière la digue CNR − secteur Rp, zone du port. − zone « V » de ruissellement et remontées de nappes, comprenant 2 secteurs : − secteur « Va », dans lequel la différence entre le niveau des terrains et la projection de la cote de la crue de référence est inférieure à 3m. − secteur « Vb », dans lequel la différence entre le niveau des terrains et la projection de la cote de la crue de référence est égale ou supérieure à 3m. 2.2 risque sismique : Tout le territoire communal a été classé en zone de sismicité modérée. 3° Documents de référence. - pour l’inondation : le Plan de Prévention des Risques d'inondation, approuvé par arrêté préfectoral du 30 août 2010. Ce document est consultable en mairie et en préfecture. - pour la sismicité : les décrets n° 2010-1254 et 2010-1255 du 22 octo bre 2010. 4° Cartographie. - pour le risque d'inondation : zonage réglementaire du PPRi (2 plans A3) Il N 1STE RED \'5 ervice de la de LYON i'HÔNE-SAÔNE. ; au E nu 1 P E MEN T El' Navigation Canl:ll du Rhô L'Ingénieur en ne 1 (1~':" section Rhin Chef T. CR DUSLE submersibles Z on es éta bl i PI a n dé cret du Départements RHÔNE LE FLEUVE de en du a p pl i cation 20 Octobre l'ARDECHE 1937 la DROME et de sud de Cor sud de Chateauneuf-sur-Isère 1 Sec t ion duR HON E s i tué e : _ a u _au n a s ('R, 0 ) (R,G) E C·~ E L LE: 1/ 2 5 000 réssé Jivant par "Ingénieur Etuùe réalisée t d'Arrondissement Hydrologique soussigné, par Présenté par "Ingénieur en Chef Soussigné 1 \ / v / . LYON, 1 le 1 / DéCo r Po t due jar vi·:;r 1 9 '19 ------------------------------------------ ./ ../ T. CROUSLE .. -" --- » 4 : ' \ ..':-:-:-;- ....•..... ------ ~ Rhône de commune Limite du de dépa rte ment • curité se L i.mite de "B~ dite comp débit lémentaire "A~ di'ce d e grand \ ;;;.}//.:~ .. /..~;:;:..i.',~.~< ..;.••••.• ;.;«<;;;..;.; Zone Zone "C" dite P.K. '~..''- .. ~~ \ '> 1 -........ ~ La •............... ~ COuCourde ~%d&d?i"~,~"."\'. -. ,~}}.. ~~~~~''''-... LEGENDE Zone .. ............. ' <;C.TVUh}> .. '. '. ... :-;.: LO' Tourrettes \ -~>.",.. - \ ''- \ ( -'---- , _ Ciments Calcia - Dossier de demande d’autorisation d’exploiter une carrière – Renouvellement Carrière de Ferrand - Commune de Cruas (07) - Annexes 7. Cartes de localisation des captages AEP du secteur et de leurs périmètres de protection UGE - Nom LAVEZON SYNDICALE CRUAS COMMUNALE LAVEZON SYNDICALE MEYSSE-ROCHEMAURE SYNDICALE CNPE CRUAS SAINT-MARTIN-SURLAVEZON CRUAS SAINT-MARTIN-SURLAVEZON MEYSSE CRUAS CRUAS MEYSSE SAINT-MARTIN-SU R-LAVEZON CRUAS SAINT-MARTIN-SU R-LAVEZON PSV - Commune Nom Service : Environnement et Santé Délégation territoriale de L'Ardèche PRO - Commune(s) des PP - Nom AGENCE REGIONALE DE SANTE RHONE ALPES CAP CAP CAP CAP CAP INS Type Code 866-1X-140 08661X0150 CNPE CRUAS FORAGE 1 841-8X-19 842-6X-129 841-8X-18 CAP - BSS Code LAVEZON BOUVIERS PISCINE CHAMPEAUX INS - Nom 003488 001337 000909 000319 000908 INS Code ACT ACT ADDUCTION COLLECTIVE PUBLIQUE ADDUCTION COLLECTIVE PRIVEE ACT ACT ADDUCTION COLLECTIVE PUBLIQUE ADDUCTION COLLECTIVE PUBLIQUE ACT INS Etat Code ADDUCTION COLLECTIVE PUBLIQUE INS - Usage direct - Libellé Recensement des captages AEP PERMANENT PERMANENT PERMANENT PERMANENT PERMANENT CAP - Type de ressource Libellé FORAGE(EAU PROFONDE) PUITS (NAPPE PEU PROFONDE) SOURCE (CAPT D'UNE EMERGENCE) FORAGE(EAU PROFONDE) SOURCE (CAPT D'UNE EMERGENCE) CAP - Type - Nom 14/04/1998 11/10/1987 04/05/1998 Procédure cap. privée 31/08/2009 terminée Procédure en cours de 05/05/1999 révision Procédure non poursuivie Procédure non poursuivie Procédure terminée (captage public) 09/03/2010 10/06/2002 23/10/2003 PRO - Avis PRO - Etat procédure PRO - D.U.P. géologue - Libellé - Date Date Ciments Calcia - Dossier de demande d’autorisation d’exploiter une carrière – Renouvellement Carrière de Ferrand - Commune de Cruas (07) - Annexes 8. Courriers de la DRAC Eglise: classement par liste de 1862 ; terrain contigu : classement par arrêté du 26 janvier 1954 Eglise et terrain contigu Inscription par arrêté du 12 décembre 1939 Façades et toitures de la partie subsistante : inscription par arrêté du 18 mars 1980 Inscription par arrêté du 13 décembre 1978 Parties subsistantes du château et des dépendances : classement par arrêté du 29 septembre 1981 Les trois premières travées de la nef : inscription par arrêté du 19 août 1975 Inscription par arrêté du 7 janvier 1935 Inscription par arrêté du 23 juillet 1992 Classement par arrêté du 11 juillet 1907 Inscription par arrêté du 22 avril 1954 Inscription par arrêté du 17 décembre 1985 Façades et toitures : inscription par arrêté du 19 avril 1988 Façades et toitures : inscription par arrêté du 19 avril 1988 Inscription par arrêté du 19 avril 1988 Façades et toitures; à l'intérieur : cage d'escalier et son vestibule ainsi que le salon nord-est avec son décor au rez-de-chaussée : inscription par arrêté du 19 avril 1988 Façades et toitures, la cour intérieure, l'escalier, les cheminées du rez-de-chaussée et de la grande salle du premier étage : classement par arrêté du 20 mars 1978 Porte du Bourg de l'Homme(porte de Lalle) Commanderie de l'Ordre de Malte (ancienne) Eglise Château de Craux Eglise Chapelle Saint Blaise Eglise Notre-Dame de l'Assomption Eglise Saint-Victor Château du Bruget Château Château Collège des Oratoriens (Ancien) Eglise Hôtel de Montrevel Château du Roure DESAIGNES DEVESSET FAUGERES GENESTELLE GENESTELLE GRAS GRAS GRAVIERES JAUJAC JOANNAS JOYEUSE JOYEUSE JOYEUSE JOYEUSE LABASTIDE-DE-VIRAC Inscription par arrêté du 31 mai 1927 Inscription par arrêté du 28 septembre 1926 Eglise (à l'exception du portail ouest et du clocher) : classement par arrêté du 2 septembre 1907 Château (Ancien) Château de Tauriers Eglise LARGENTIERE LARGENTIERE LARGENTIERE Lieu-dit Devois-Communal LARNAS LAVILLEDIEU LESPERON MAJ 02/07/2012 Grande rue LARGENTIERE Eglise Oppidum de Jastres-Sud Eglise Bas-relief les batteurs d'argent Classement par arrêté du 4 juillet 1907 Inscription par arrêté du 31 juillet 1986 Classement par arrêté du 9 août 1941 Classement par arrêté du 8 juin 1928 Inscription par arrêté du 22 avril 2010 : la maison Unal, en totalité ,sa piscine, sa terrasse, la salle de bain de Diane et le sol de la parcelle 175 figurant au cadastre section F Maison Unal LABEAUME Maison Bastide Inscription par arrêté du 25 août 1995 LABASTIDE-DE-VIRAC Grotte dite de la Combe d'Oulen Lieu-dit le Bois de Ronze Cimetière Grille en fer forgé, piedroits, linteau et appui de la fenêtre située au rez-de-chaussée sur la face sud-ouest du château ainsi qu'un périmètre de protection d'un mètre dans tous les sens à partir de la grille : classement par arrêté du 27 janvier 1933 Château DESAIGNES 53 terrain : Grande Rue CRUAS Libellé de la protection Classement par arrêté du 30 mai 1984 Classement par arrêté du 26 septembre 1903 Château proprement dit avec la chapelle inférieure et la partie du bâtiment en aile qui contient la petite chapelle ; courtine du front nord, tour carrée incluse, jusqu'à la porte nord : classement par arrêté du 3 septembre 1912 Appellation Ferme Reynaud Bornes milliaires (deux) Château (ruines) Adresse Lieu-dit Mas de Gourrier place de l'Eglise CRUAS Commune CROS-DE-GEORAND CRUAS Liste des édifices protégés au titre des monuments historiques dans le département de l'Ardèche Copyright Ministère de la Culture – Conservation des monuments historiques – DRAC Rhône-Alpes – 04.72.00.44.00 La loi n° 78-753 relative à la liberté d'accès aux documents administratifs stipule "art. 10° l'exercice du droit de communication institué par le présent titre exclut, pour ses bénéficiaires ou pour les tiers la possibilité de reproduire, diffuser ou d'utiliser à des fins commerciales les documents communiqués". 4 Classement par arrêté du 18 août 1944 Le château de Montréal en totalité, y compris l'emprise foncière de la cour dite "verger" au nord et de l'avant-cour au sud, ainsi que de la tour dite de Joyeuse. : inscription par arrêté du 28 décembre 2000 Eglise (à l'exception de la sacristie et du clocher) : inscription par arrêté du 3 janvier 1935 Classement par arrêté du 24 octobre 1988 Chapelle funéraire avec les stations du chemin de croix et la grille qui les entoure, devant l'église : inscription par arrêté du 30 avril 1982 Classement par arrêté du 2 octobre 1961 Inscription par arrêté du 7 octobre 1985 Eglise Notre-Dame de Prévenchères Château Eglise Ferme de l'Espinas Chapelle funéraire Eglise Ferme Pra-Plot MONTPEZAT-SOUS-BAUZON MONTREAL MONTSELGUES MONTSELGUES PAYZAC PAYZAC PEREYRES MAJ 02/07/2012 Pont romain Pont romain (cad. non cadastré (domaine public)) : inscription par arrêté du 30 décembre 1998 Inscription par arrêté du 31 mai 1927 Abbaye de Rompon (restes de) (Couvent des Chèvres) POUZIN(LE) Le Pouzin Inscription par arrêté du 25 avril 1975 Inscription par arrêté du 8 mars 1982 Eglise de Nieigles (ancienne) Eglise PONT-DE-LABEAUME POURCHERES POUZIN(LE) Borne milliaire, scellée dans les banquettes délimitant la place publique : classement par arrêté du 11 juillet 1932 Borne milliaire PONT-DE-LABEAUME Lieu-dit Pra-Plot Façades et toitures de l'ensemble des bâtiments, les murs de clôture, le sol de la cour : inscription par arrêté du 19 juillet 1963 Commanderie de l'Hôpital (ancienne) MONTPEZAT-SOUS-BAUZON Les vestiges archéologiques de l'ancienne bastide avec l'ensemble des caves et dispositions souterraines à rez-de-jardin, les quatre pièces dites historiques à rez-de-chaussée et l'emprise foncière de la cour close; le jardin clos en totalité, le canal d'adduction au nord, le puits, les parties de la parcelle ZE 28 repérées par les lettres t et s du zonage de remembrement contenant un système de drainage, un canal en pierres plates et constituant la Prairie, ainsi que la chênaie et l'allée d'accès plantée de platanes au sud (cad. ZE25, 26, 27, 28) : inscription par arrêté du 16 avril 1997 Domaine du Pradel (Ancien domaine d'Olivier de Serres) Donjon de Mirabel MIRABEL Au centre du village Inscription par arrêté du 13 janvier 1937 Inscription par arrêté du 4 mai 1937 Classement par arrêté du 12 février 1971 Château de Hautségure Château de Ventadour (restes) Eglise Saint-Jean-Baptiste (ancienne) MEYRAS MEYRAS MEYSSE Inscription par arrêté du 24 juillet 1972 Façade : classement par arrêté du 17 mai 1934; reste de l'édifice : inscription par arrêté du 10 octobre 1963 Eglise MERCUER Château de la Roche (ancien) Classement par liste de 1862 Classement par arrêté du 26 juin 1946 Eglise de Thines Abbaye (vestiges) MALARCE-SUR-LA-THINES MAZAN-L'ABBAYE MIRABEL classement par arrêté du 27 septembre 2006 Oppidum de Jastres-Nord Lieux-dits Parétasse et l'Echelette-Vieille - (voir à LAVILLEDIEU) Façades et toitures, cheminée du premier et du troisième étage de la tour ; vestiges de l'église : inscription par arrêté du 4 novembre 1982 Libellé de la protection Tour et église de Concoules Appellation ancien village Concoules Adresse LESPERON Commune Liste des édifices protégés au titre des monuments historiques dans le département de l'Ardèche Copyright Ministère de la Culture – Conservation des monuments historiques – DRAC Rhône-Alpes – 04.72.00.44.00 La loi n° 78-753 relative à la liberté d'accès aux documents administratifs stipule "art. 10° l'exercice du droit de communication institué par le présent titre exclut, pour ses bénéficiaires ou pour les tiers la possibilité de reproduire, diffuser ou d'utiliser à des fins commerciales les documents communiqués". 5 Préfecture de région Rhône-Alpes – Direction régionale des affaires culturelles de Rhône-Alpes 6 quai Saint-Vincent 69283 Lyon cedex 01 Contact : Service architecture 04.72.00.44.75 - Zones de Protection du Patrimoine Architectural, Urbain et Paysager (ZPPAUP) en vigueur - Zones de Protection du Patrimoine Architectural, Urbain et Paysager (ZPPAUP) et Aires de mise en valeur de l'architecture et du patrimoine (AVAP) en cours d'étude dans la région Rhône-Alpes. 1- Liste des Zone de Protection du Patrimoine Architectural, Urbain et Paysager (ZPPAUP) en vigueur dans la région Rhône-Alpes. Légende : Date de l'arrêté précise la date de création de la ZPPAUP. En rouge, les créations 2011 Département 01 01 01 01 07 07 07 07 07 07 07 26 26 26 26 26 26 26 26 26 26 26 26 26 26 26 38 38 38 38 38 38 38 38 38 38 38 38 38 42 42 15/06/11 Commune MERIGNAT MIRIBEL NANTUA TREVOUX BALAZUC CHAMBONAS CHOMERAC JOYEUSE LARNAS (en révision) PAYZAC RIBES DIE (en révision) ESPELUCHE GRIGNAN GRIGNAN - Hameau de Bayonne GRIGNAN - La Tuilière et Rochecourbière HOSTUN LES TONILS LES TOURRETTES LIVRON-SUR-DROME LORIOL-SUR-DROME (révision) MIRMANDE (en révision) MIRMANDE (révision partielle) ROMANS-SUR-ISERE SAINT-PAUL-TROIS-CHATEAUX - Plateau de Ste-Juste et carrières de pierre SAINT-RESTITUT CREMIEU (en révision) GRENOBLE HIERES-SUR-AMBY (révision) LA VERPILLERE MENS (en révision) REVEL-TOURDAN SAINT-ANTOINE-L'ABBAYE (modification en cours) SAINT-BAUDILLE-DE-LA-TOUR SAINT-CHEF SAINT-QUENTIN-FALLAVIER SAINT-QUENTIN-FALLAVIER (modification) VIENNE VILLEFONTAINE AMBIERLE CHAMPDIEU Date de l'arrêté 24/02/1994 25/06/1991 14/10/1994 24/02/1994 29/03/2007 05/09/1988 10/07/1998 28/02/1994 15/02/1993 07/02/1989 28/04/1997 08/08/2001 16/06/2009 07/06/2004 28/07/2007 29/03/2007 08/09/2004 20/10/2000 15/09/1997 12/01/1995 28/01/2010 07/02/1989 06/09/1995 04/01/2008 12/07/2010 30/08/2007 13/03/2002 10/05/2011 17/06/2009 16/01/1997 22/04/1999 10/10/2007 07/06/2004 15/01/1996 01/06/2007 26/07/2006 04/02/2011 21/10/2009 16/01/1997 19/05/2005 05/09/2005 1 Préfecture de région Rhône-Alpes – Direction régionale des affaires culturelles de Rhône-Alpes 6 quai Saint-Vincent 69283 Lyon cedex 01 Contact : Service architecture 04.72.00.44.75 42 42 42 42 42 42 42 42 42 42 42 42 42 42 42 42 69 69 69 69 69 69 69 69 69 69 69 73 73 73 73 74 74 74 15/06/11 CHAMPDIEU (modification) CHARLIEU FIRMINY (en révision) LA BENISSON-DIEU LE CROZET LEIGNEUX-EN-FOREZ MALLEVAL SAINT-BONNET-LE-CHÂTEAU SAINT-ETIENNE - Centre nord SAINT-ETIENNE - Quartier Crêt de Roch SAINT-ETIENNE - Quartier Tarentaize-Beaubrun SAINT-GALMIER SAINT-HAON-LE-CHATEL SAINT-JEAN-SAINT-MAURICE SAINT-JUST-SAINT-RAMBERT SAINTE-CROIX-EN-JAREZ ALBIGNY-SUR-SAONE ANSE LYON - Pentes de la Croix Rousse NEUVILLE-SUR-SAONE POMMIERS POMMIERS (modification) SAINT-SYMPHORIEN-D'OZON SALLES-ARBUISSONNAS (révision en cours) SAVIGNY THIZY VILLEURBANNE - Les Gratte Ciel (révision) CHANAZ LE PLANAY PRALOGNAN-LA-VANOISE SAINT-BON-TARENTAISE - Courchevel 1850 FETERNES PRESILLY YVOIRE 08/01/2008 26/06/2009 27/01/2006 08/08/2001 18/10/2004 09/11/1998 10/02/2005 18/09/2002 30/03/2010 07/06/2004 07/06/2004 31/01/2008 07/06/2004 31/10/2008 24/02/1994 14/04/2000 19/01/2010 14/12/2005 13/03/2000 19/01/2010 25/07/2005 16/02/2009 27/02/2007 20/02/1990 09/07/2008 01/06/1990 22/04/2010 30/07/1997 20/11/2000 19/05/2005 18/10/2004 13/07/2005 22/09/1986 05/09/2005 2 Préfecture de région Rhône-Alpes – Direction régionale des affaires culturelles de Rhône-Alpes 6 quai Saint-Vincent 69283 Lyon cedex 01 Contact : Service architecture 04.72.00.44.75 2- Liste des Zone de Protection du Patrimoine Architectural, Urbain et Paysager (ZPPAUP) et Aires de mise en valeur de l'architecture et du patrimoine (AVAP) en cours d'étude dans la région Rhône-Alpes. Légende : délibération précise la date de la délibération décidant de la mise à l'étude d'un projet de création ou de révision d'une ZPPAUP et de sa transformation en Avap. DEPARTEMENT COMMUNE 01 07 07 07 07 07 07 07 07 26 26 26 26 26 26 26 26 38 38 38 38 38 38 38 38 42 42 42 42 42 42 42 42 42 42 42 42 42 42 42 42 42 42 15/06/11 MONTLUEL LARGENTIERE LARNAS (révision) MONTPEZAT-SOUS-BAUZON ROCHECOLOMBE SAINT-LAURENT-SOUS-COIRON SAINT-SYMPHORIEN-DE-MAHUN VALLON-PONT-D'ARC VILLENEUVE-DE-BERG CHABRILLAN DIE (révision) DONZERE MIRMANDE (révision en cours) SAINT-PAUL-TROIS-CHATEAUX - Centre ancien SAUZET VALENCE VENTEROL BARRAUX BESSE-EN-OISANS BRANGUES CREMIEU (projet de révision n° 2) LA COTE-SAINT-ANDRE LE TOUVET MENS (révision) VERTRIEU CHAZELLES-SUR-LYON FEURS FIRMINY (révision) LA PACAUDIERE LEIGNEUX-EN-FOREZ (révision) MARCILLY-LE-CHATEL MONTBRISON PELUSSIN PERREUX POUILLY-LES-FEURS REGNY RIVE-DE-GIER ROANNE SAINT-CHAMOND SAINT-ETIENNE - Centre sud SAINT-ETIENNE - Couriot GIAT SAINT-MARCELLIN-EN-FOREZ SAINT-ROMAIN-LE-PUY Date délibération ZPPAUP Date délibération AVAP 21/10/2010 19/04/2006 28/09/2007 12/11/2003 26/01/2010 27/03/2007 17/12/2003 13/05/2009 25/11/2010 14/02/2005 07/02/2006 21/12/2006 20/10/2008 21/10/2010 12/02/2008 05/11/2009 28/03/2006 16/12/2009 04/05/2002 07/10/2010 06/10/2008 11/03/1999 30/01/2006 05/11/2009 24/11/2009 27/01/2011 11/04/2006 29/09/2008 19/02/2010 15/01/2010 06/07/2007 19/09/2007 13/12/2007 21/10/2010 31/03/2004 03/12/2009 28/04/2005 31/05/2006 01/03/2005 07/01/2002 07/01/2002 08/07/2005 22/11/2010 3 Préfecture de région Rhône-Alpes – Direction régionale des affaires culturelles de Rhône-Alpes 6 quai Saint-Vincent 69283 Lyon cedex 01 Contact : Service architecture 04.72.00.44.75 42 69 69 69 69 69 73 73 73 73 73 73 73 74 74 74 74 VILLEREST BELLEVILLE RIVERIE SAINT-SYMPHORIEN-SUR-COISE SALLES-ARBUISSONNAS (révision) VILLEFRANCHE-SUR-SAONE AIX-LES-BAINS ALBERTVILLE CHAMBERY LES MARCHES SAINT-BON-TARENTAISE - Courchevel village SAINT-JEAN-DE-MAURIENNE VALLOIRE CHAMONIX LA ROCHE-SUR-FORON RUMILLY THONON-LES-BAINS 16/12/2008 20/02/2006 28/01/2008 23/10/2008 06/11/2007 06/07/2009 17/11/2008 28/10/2004 20/10/2003 19/05/2005 28/06/2000 29/09/2009 10/12/2002 21/12/2007 16/09/2010 30/03/2005 02/11/2005 Rappel Une zone de protection du patrimoine architectural, urbain et paysager (ZPPAUP) est un dispositif instauré par la loi de décentralisation du 7 janvier 1983, dont le champ fut étendu par la loi « paysages » du 8 janvier 1993 et qui constitue depuis le 24 février 2004 l'article L642 du code du patrimoine. Il s’agit d’une démarche partenariale entre l’État, représenté par l’architecte des bâtiments de France en qualité d’expert du patrimoine,de l’architecture et de gestionnaire des espaces protégés, et une ou plusieurs communes aux territoires contigus, partageant les mêmes caractéristiques architecturales et culturelles et soucieuses de protéger et de mettre en valeur leur patrimoine. La loi n° 2010-788 du 12 juillet 2010 portant engagement national pour l'environnement (Grenelle II) modifie ce dispositif qu'elle remplace par des aires de valorisation de l'architecture et du patrimoine (AVAP) (article 28). Cette nouvelle disposition s'applique aux ZPPAUP en cours de création et de révision, mais aussi aux zones existantes qui devront dans un délai de cinq ans être transformées en AVAP. Une aire de mise en valeur de l'architecture et du patrimoine (AVAP) peut être créée à l'initiative de la ou des communes ou d'un établissement public de coopération intercommunale lorsqu'il est compétent en matière d'élaboration du plan local d'urbanisme, sur un ou des territoires présentant un intérêt culturel, architectural, urbain, paysager, historique ou archéologique. Elle a pour objet de promouvoir la mise en valeur du patrimoine bâti et des espaces dans le respect du développement durable. Elle est fondée sur un diagnostic architectural, patrimonial et environnemental, prenant en compte les orientations du projet d'aménagement et de développement durables du plan local d'urbanisme, afin de garantir la qualité architecturale des constructions existantes et à venir ainsi que l'aménagement des espaces. L'aire de mise en valeur de l'architecture et du patrimoine a le caractère de servitude d'utilité publique. Article L642-1 du code du patrimoine, modifié par la Loi n° 2010-788 du 12 juillet 2010 - art. 28 15/06/11 4 Ciments Calcia - Dossier de demande d’autorisation d’exploiter une carrière – Renouvellement Carrière de Ferrand - Commune de Cruas (07) - Annexes 9. Documentation ONF – boisements du massif Ciments Calcia - Dossier de demande d’autorisation d’exploiter une carrière – Renouvellement Carrière de Ferrand - Commune de Cruas (07) - Annexes 10. Réponse des gestionnaires de réseaux ATDx De: Envoyé: À: Objet: Pièces jointes: RETTIEN Marc - DDT 07/SE/PLN <[email protected]> mercredi 13 juin 2012 14:04 ATDx Demande d'info - pistes DFCI - Cruas et Meysse Carrière et piste DFCI.pdf DossiersuiviparGaëlleMolinier Bonjour, SuiteàvotredemandevoustrouverezenfichierjointlacartographiedespistesDFCIdecesecteur(linéaireenrouge traitépais)ainsiquelesciternesDFCIcarrébleu.Sivousrencontrezunproblèmeàlalecturedecesinformationsje suisàvotredispositionpourtoutcomplémentd'information. Cordialement ͲͲ MarcRettien Préventiondesincendiesdeforêts Unitéforêt Serviceenvironnement Directiondépartementaledesterritoires tel0475667091 port0678391067 [email protected] DDTdel'Ardèche 2placedesMobiles BP613 07006Privascedex 1 V 0 Réf. Exploitant : Fax Déclarant : 0466386159 RI201206EGVT7 RECEPISSE DE DECLARATION D'INTENTION DE COMMENCEMENT DE TRAVAUX Décret n° 91-1147 du 14.10.1991 Expéditeur : ATTENTION ! La réponse est valable deux mois et uniquement pour les travaux que vous avez indiqués; si les travaux ne sont pas entrepris dans ce délai, vous devez faire une nouvelle déclaration. ERDF Agence Réseaux Exploitation Electricité Drom 155 avenue des Aureats Destinataire 26000 VALENCE A l'attention de : Molinier Gaelle ATDx D.I.C.T. du : 12/06/2012 Référence de la demande : Reçue le : 12/06/2012 Référence de l'exploitant DI201206D7J7I BP 33 30132 CAISSARGUES RI201206EGVT7 Lieu des travaux : Cruas:section D parcelles 1à25,36et37,45à48,226à244,251à263,267à272 Meysse : sectionA parcelles 116à121 07 CRUAS Veuillez vous reporter aux paragraphes marqués d'une croix. Les renseignements que vous avez fournis ne nous permettent pas de vous répondre. Il est nécessaire que vous définissiez vos travaux avec plus d'exactitude et que vous précisiez notamment : Il n'y a pas d'ouvrages exploités par notre service à proximité des travaux indiqués, c'est à dire (ref.aux textes) qu'il n'y a pas d'ouvrages à moins de (rappel par chaque gestionnaire de ses distances de sécurité) : X Il y a au moins un ouvrage concerné. Nous envisageons, ou nous réalisons des modifications sur notre réseau. Veuillez consulter notre représentant : M. X Tel. L'emplacement actuel de nos ouvrages figure : Sur les plans de votre projet que nous vous retournons. ATTESTATION DE VISITE Nom : X Sur les extraits de plans ci-joints. Entreprise : Cas particulier est venu le : Sur des plans que nous vous invitons à venir consulter pour plus de précisions, dans nos services (sur rendezvous, muni du présent document). consulter les plans dans nos services. Remise de Plans ATTESTATION DE REPERAGE TERRAIN L'exécutant des travaux devra : X Appliquer les recommandations techniques ci-jointes. Se conformer aux consignes de sécurité ci-jointes. Informer les services départementaux d'incendie et de secours du début et de la fin des travaux. Nom : Entreprise : a assisté le : au repérage, par nos services en la personne de , des ouvrages sur place. Remise de : Veuillez prendre contact avec notre représentant : M. plans recommandations techniques Tel. afin de procéder au repérage préalable et en commun de l'emplacement des ouvrages et d'arrêter en commun les mesures à prendre pour préserver la sécurité de nos ouvrages. En cas de dégradation de notre ouvrage, ou pour toute anomalie susceptible de mettre en cause sa sécurité au cours du déroulement du chantier, prévenir : La mairie Les services départementaux X Nos services aux numéros de téléphone : d'incendie et de secours 01 76 61 47 01 01 76 61 47 01 Heures ouvrées : Heures non ouvrées : Cachet ou désignation du service qui délivre le 13/06/2012 Date : NOTA : Si des exploitants ne vous ont récépissé : Nom du responsable du dossier : pas répondu dans les délais prescrits, vous pouvez entreprendre les travaux ERDF Agence Réseaux Exploitation DAVIN Pascal Electricité Drome-Ardèche 3 jours (fériés non compris) après Téléphone : 04 75 44 99 15 l'envoi d'une lettre de rappel leur 155 avenue des Aureats confirmant votre intention, à Signature : l'exception des travaux à proximité DAVIN Pascal des ouvrages électriques qui ne peuvent être entrepris sans réponse de l'exploitant. 26000 VALENCE 1/2 .../legende caraibe DICT.dgn 08/07/2009 14:58:37 ! "#" $ % & $ # "' ! ( ) • • • ! " # & $ % ' ( ) & % ) & ( # & ! *& "#" $ % $ & # "' ! ( ) + , " ,+ (! *+,*-./0 % *+,*-.,/ ) "#" !1 & ) 012 ., / ( - - & ) ! & ) & & ) *& 3 !1 "(( "# ( ! (2" ' & $ ! " "#" ! - "#" $4 & ) & & ) ) - & 3 & ) ) (" "' " $ # "' " ! 5 ! /. 06 6. *0 /. ! ) " ( (" RECOMMANDATIONS TECHNIQUES POUR LES TRAVAUX SANS TRANCHEE A PROXIMITE DES OUVRAGES DE DISTRIBUTION D’ELECTRICITE Définition Au sens des présentes recommandations, on désigne sous le terme "travaux sans tranchée ” tous travaux de forage dirigé, fonçage (emploi du pousse-tube) ou avec emploi d’une fusée à tête détectable ou non. Consignes Afin de limiter les risques liés aux travaux sans tranchée et plus particulièrement aux terrassements par fusée, fonçage, les consignes suivantes sont à respecter. 1- Lancer l’opération de travail sans tranchée du côte des ouvrages existants pour minimiser l’incertitude sur la position de la tête de l’outil lors du passage à leur proximité. 2 - Dans le cas d’utilisation d’une fusée à tête détectable, d’un fonçage par pousse-tube* ou de forage dirigé, respecter une distance minimum de 40 cm au niveau de la pénétration entre les génératrices du plus gros outil utilisé et de l’ouvrage existant selon le schéma n° 1. La détection de l’outil s’effectuera en permanence pendant les travaux. 3 – Dans le cas d’utilisation d’une fusée à tête non détectable, respecter une distance minimum de 60 cm au niveau de la pénétration entre les génératrices du plus gros outil utilisé et de l’ouvrage existant à chaque fois qu’une canalisation est située à moins de deux fois la longueur de l’outil par rapport à la fouille d’introduction (selon le schéma n° 2). 4 – Dans le cas d’utilisation d’une fusée à tête non détectable et à chaque fois qu’une canalisation est située à plus de deux fois sa longueur par rapport à la fouille d’introduction, réaliser une fouille de dégagement autour de la canalisation de gaz. Ce trou de dégagement permettra de visualiser la distance minimum de 20 cm entre les génératrices de l’ouvrage existant et de la fusée. 5 – Le responsable des travaux doit assurer (ou faire assurer par du personnel compétent) une surveillance permanente de l’avancement de l’outil pendant toute la durée du travail de la fusée, du forage ou du fonçage. La personne chargée de cette surveillance doit être en possession, sur le chantier, des consignes, recommandations et informations nécessaires. Recommandations Au titre de la préparation des travaux Au titre de la réalisation du chantier L’utilisation des techniques de travaux sans tranchée nécessite une bonne connaissance : - La charge minimum à ménager au-dessus du tracé d’une fusée est de 8 à 12 fois son diamètre. - de la position des ouvrages existants dans les 3 dimensions (longueur, largeur, profondeur), cette connaissance peut être confortée par les techniques de localisation des conduites ou des câbles. - La surveillance au cours de l’avancement de l’outil d’évènements imprévus tels que bruits suspects, variation brutale d’avance, odeur de gaz, constitue un signal d’alerte pour le personnel chargé de la surveillance permanente de l’opération. Elle impose au responsable des travaux d’en analyser la cause et de prendre les décisions adéquates (l’arrêt du chantier, la continuation ou la reprise avec des techniques traditionnelles à fouilles ouvertes). - des caractéristiques du terrain, de sa nature et notamment de la présence de blocs ou ouvrages susceptibles de faire dévier l’outil utilisé de sa trajectoire. * Dans le cas d’un fonçage par pousse-tube où la distance de la canalisation par rapport à la pénétration est supérieure à 10 m, une étude particulière est à réaliser. -1- Forage dirigé et fusée munie d'un détecteur de position ainsi que pousse-tube (distance fouille d’introduction / cana électricité < 10 m) Fouille de réception Fouille d'introduction 1 d Distance minimum (d) à la pénétration de l'outil par rapport à la position connue de la canalisation : 0,40 m Fusée non munie d'un détecteur de position * Distance (I) < 2 fois la longueur de la fusée I Fouille de réception Fouille d'introduction 2 d Distance minimum (d) à la pénétration de l'outil par rapport à la position connue de la canalisation : 0,60 m * Pour les câbles électriques à la demande du chargé d’Exploitation I Fouille de réception Fouille d'introduction 3 Distance minimum entre l'outil et la canalisation : 0,20 m Pour l'ensemble de ces recommandations, le maître d'œuvre prend toute disposition pour s'assurer de la position des ouvrages existants. En fonction de la profondeur de la canalisation électrique, le forage dirigé, le fonçage ou la fusée peuvent être utilisés au-dessus de cette canalisation en respectant les mêmes recommandations. -2-