Pôle Beaujolais Savoie - Institut Francais de la Vigne et du Vin
Transcription
Pôle Beaujolais Savoie - Institut Francais de la Vigne et du Vin
Pôle Beaujolais Savoie Villefranche-sur-Saône est l’une des deux crit en tête de réseau que ce soit sur la unités, avec Beaune, de l’Institut Franfertilisation, le développement durable, çais de la Vigne et du Vin (IFV) implanla gestion des coproduits et des soustées dans le bassin Bourgogne Beaujolais produits de la vigne et du vin, ou l’anaJura Savoie. La particularité de l’unité lyse sensorielle. de Villefranche-sur-Saône est son foncLa pluridisciplinarité de l’équipe permet tionnement en synergie avec la SICAREX l’acquisition de références techniques Beaujolais, organisme technique d’Inter et l’appui à la filière pour : Beaujolais, mutualisant moyens et com• la création, la diffusion et la conservapétences du matériel végétal à la comtion du matériel végétal particulièrement mercialisation des vins. Basée au 210 en sur le Gamay, cépage emblématique Beaujolais, l’équipe mixte IFV-SICAREX régional ; Beaujolais, s’appuie sur • le développement de des infrastructures origiméthodes et pratiques Un institut de pour une viticulture nales : le domaine expérecherche appliquée éco-responsable ; rimental du Château de l’Eclair (20 ha, 900 sur la vigne et le vin • l’évaluation de la hL vinifiés), support de œnologique des au service de la filière qualité raisins et des itinéraires l’expérimentation et régionale de transformation ; incubateur d’innovation, la salle d’analyse senso• la connaissance et rielle pour la caractérisation des produits l’adaptation aux marchés sous l’angle qualité et sécurité. issus des travaux de recherches ainsi que Ces travaux sont réalisés en s’aple laboratoire et des halls de vinifications en petits volumes (20 à 40 L). puyant sur des collaborations avec des Au-delà des problématiques beaujocentres de recherches français (INRA et certaines universités) et européens laises, les champs d’actions s’étendent au vignoble de Savoie et plus large(Agroscope Changins - Suisse). Pour le ment à ceux du bassin. Pour certaines transfert des acquis, nous utilisons le thématiques d’envergure nationale, réseau des Chambres d’agriculture et l’unité de Villefranche-sur-Saône s’insplus particulièrement celui du Rhône. Bertrand Chatelet, Responsable de l’unité IFV de Villefranche-sur-Saône, Directeur de la SICAREX Beaujolais Développement de méthodes pour une Connaissance des maladies filière viticole “éco-responsable” de dépérissement Une filière vitivinicole “éco-responsable” voit l’environnement comme son outil de production et veille à sa protection, se considère comme partie prenante d’un territoire et cherche à se développer en lien avec ses autres composantes économiques et sociales. Gestion du patrimoine organique des sols viticoles Les matières organiques jouent un rôle important dans le fonctionnement global du sol, au travers de ses composantes physiques, chimiques et biologiques. En particulier, leurs propriétés confèrent au sol des aptitudes plus ou moins importantes en termes de limitation du ruissellement, de l’érosion ou du tassement, tout en permettant le stockage et la fourniture d’éléments minéraux. Elles jouent également un rôle majeur dans la fonction épuratrice du sol en améliorant la rétention des micropolluants organiques et des pesticides. Toutefois, la complexité de ces matières organiques et l’extrême diversité des produits organiques exogènes à disposition sur le mar- ché rendent leur gestion pratique difficile. Une parcelle expérimentale a été installée en Beaujolais dans le cadre d’un réseau national d’essais piloté par l’IFV, où sont comparés des apports d’humus du commerce et de compost de déchets verts, tout en faisant varier le rythme d’apport. L’objectif de cette action est d’améliorer le conseil en termes de gestion de la matière organique, par une meilleure connaissance du type de produit à apporter en liaison avec les besoins au niveau du sol et les effets attendus. Partenaires : Réseau national d’étude de la gestion du patrimoine organique, Agro-Transfert RT Contact : Jean-Yves Cahurel Techniques d’entretien du sol respectueuses de l’environnement Les expérimentations réalisées ces dernières années par l’IFV-SICAREX Beaujolais et la Chambre d’agriculture du Rhône ont montré les possibilités et les limites de certaines techniques d’entretien du sol. L’enherbement est une technique dont les bienfaits sur le sol et l’environnement ont été démontrés (lutte contre l’érosion, réduction de l’utilisation des herbicides, biodiversité…). Elle pose cependant le problème de la concurrence avec la vigne, ce qui proscrit une utilisation sur toute la surface. De façon à exclure toute utilisation d’herbicides, le rang est le plus souvent travaillé mécaniquement, l’inter-rang étant enherbé. Or, le travail sous le rang étant délicat (risques de blessures des souches, difficultés techniques à travailler sur la ligne des souches, temps de travail), une solution serait d’inverser les deux techniques dans l’espace : inter-rang travaillé et cavaillon enherbé. Cela permettrait de gérer plus facilement la surface sous le rang (tonte) et de diminuer la concurrence liée à l’enherbement par diminution de la surface enherbée. D’autre part, la fertilité des sols du Beaujolais a tendance à diminuer, du fait de leur nature (sols sableux) mais aussi des difficultés économiques. L’emploi des engrais verts est un bon moyen d’y remédier de façon écologique. Il reste à bien maîtriser cette technique en termes de dates de semis et d’espèces à utiliser, et à vérifier son intérêt en fonction du type de sol. Contact : Jean-Yves Cahurel 03 Développement de méthodes pour une filière viticole “éco-responsable” Comparaison de systèmes de production Depuis quelques années, la prise de conscience des déséquilibres occasionnés par la viticulture devient de plus en plus importante. Ces déséquilibres proviennent de plusieurs sources, principalement la lutte phytosanitaire (emploi de pesticides dangereux pour l’homme et la faune et flore auxiliaires), la non-culture (herbicides) et la fertilisation. Ils portent sur l’environnement et la santé humaine, sujets qui préoccupent de plus en plus non seulement les viticulteurs et professionnels de la filière mais aussi les consom- mateurs et l’opinion publique en général. Des efforts importants ont été faits en Beaujolais afin de promouvoir une viticulture plus soucieuse de l’environnement : Obser’ VIGNE (groupes lutte raisonnée) , Terra Vitis®, Contrat de lutte contre l’érosion… Cependant il reste beaucoup à faire, la viticulture dite conventionnelle étant encore bien implantée. A ceci vient s’ajouter la montée en puissance de la viticulture biologique, avec des objectifs très proches de la viticulture raisonnée. Partenaire : Chambre d’agriculture du Rhône Contacts : Jean-Yves Cahurel, Thierry Decouchant 404 Les influences de ces systèmes de production sont donc étudiées sur une parcelle située en Beaujolais-Villages : aspects agronomiques et environnementaux, qualité du vin, faisabilité technique. L’originalité d’une telle étude est d’englober tous les aspects de la conduite de la vigne et donc de mettre en évidence l’impact réel d’un itinéraire technique donné. Développement de méthodes pour une filière viticole “éco-responsable” Exploitation des données issues de la cartographie pédologique du Beaujolais Les nombreuses données issues de la cartographie du Beaujolais viticoles (en cours) doivent être exploitées pour être valorisées au niveau des viticulteurs. Plusieurs objectifs sont d’ores et déjà envisageables : • Comportement de la vigne visà-vis de la contrainte hydrique. Cela permettra de définir l’aptitude qualitative des parcelles ou encore la sensibilité des parcelles à la sécheresse et, par exemple, le conseil en termes de choix de l’entretien du sol (possibilité d’enherbement). Passage de l’élément man• ganèse (Mn) du sol au vin. Des problèmes de commercialisation à l’export (Chine) ont été rencontrés récemment par des metteurs en marché suite à des teneurs en manganèse jugées trop élevées. Une meilleure connaissance du passage de cet élément du sol au vin permettra de défendre les vins du Beaujolais, le phénomène pouvant être naturel. • Etat des lieux de la teneur en magnésium (Mg) dans les moûts en Beaujolais. La teneur en magnésium des moûts a une influence sur la fermentation alcoolique et donc la qualité des vins. Il est intéressant, dans un premier temps, d’évaluer la teneur de cet élément dans les moûts desraisins du Beaujolais de façon à juger de l’impact qualitatif sur les vins. La relation entre l’estimation de la réserve utile (RU) et la sensibilité de la parcelle à la contrainte hydrique a été étudiée et montrée pour un certain nombre de vignobles. Toutefois sur certains types de sol, caractéristiques du Beaujolais (sols issus des roches et altérites cristallines, sols issus de roches volcaniques ou métamorphiques), cette validation reste à faire, l’estimation de la RU n’étant pas aisée, en particulier dans les parties rocheuses en décomposition où des racines vivantes sont retrouvées. D’autre part, les parcelles en pente, fortement représentées en Beaujolais, peuvent avoir un comportement insolite du fait de l’apport d’eau de l’amont par ruissellement. Les données concernant le passage sol-plante-vin du manganèse sont inexistantes à l’heure actuelle, de même que des données sur les teneurs en Mg des moûts du Beaujolais. Des réseaux de parcelles sont mis en place pour répondre à ces questions. Partenaire : Sigales Contact : Jean-Yves Cahurel a5 05 Développement de méthodes pour une filière viticole “éco-responsable” Variétés résistantes aux principales maladies fongiques Un des grands défis de la viticulture de demain est de répondre au plan Ecophyto 2018, à savoir une réduction si possible de 50% des intrants phytosanitaires appliqués à la vigne. Objectif difficilement réalisable avec nos cépages sensibles aux maladies fongiques, même en évoluant vers des modes de conduite les rendant moins sensibles. Une des voies prometteuse passe par la création de nouveaux hybrides qualitatifs, en allant chercher chez certains vitis (Muscadinia, Amurensis), ou anciens hybrides, des sources de résistances naturelles et multiples. La SICAREX Beaujolais associée à 2 programmes d’organismes de recherches, INRA (France) et ACW (Suisse), a implanté sur son domaine en 2011 et 2012, 9 nouveaux hybrides INRA et 3 hybrides ACW, sur 90 pieds (stade 3) pour une étude VATE (valeurs agronomiques, technologiques et environnementales). Le but étant de présenter les premières inscriptions au catalogue français dès 2016 et pouvoir ainsi limiter sur ces variétés les traitements fongicides à 2 ou 3 par campagne, voire pour certaines d’entre elles, la suppression totale des traitements. Les premiers contrôles ont démarré en 2012. Partenaires : INRA, ACW (Suisse) Contact : Jean-Michel Desperrier Optipulvé : l’optimisation des doses grâce à la précision d’application du pulvérisateur La maîtrise des doses d’intrants phytosanitaires appliquées est un enjeu important pour la viticulture afin de satisfaire aux objectifs fixés par le plan EcoPhyto 2018. L’optimisation des doses en fonction de la capacité du matériel à localiser le maximum de la bouillie pulvérisée sur la cible est étudiée depuis 2004 dans le contexte des vignes étroites. La démarche expérimentale Optipulvé, mise en place par l’IFV et la Chambre d’agriculture de Saône-et-Loire en 2004, consiste à appliquer durant toute la campagne un programme de traitements contre le mildiou et l’oïdium en réduisant à chaque traitement la dose homologuée de 30%. En 2009, un réseau de viticulteurs emploie cette technique : les résultats, in situ, confirment l’expérimentation. Depuis 2011, la SICAREX Beaujolais la met en œuvre sur son domaine du Château de l’Eclair. En 2013, un réseau Beaujolais, à la manière de celui Partenaires : Berthoud, Technoma, BASF, Chambres d’agriculture, Bobard Contact : Jean-Noël Pascal 06 de Saône-et-Loire, en collaboration avec la Chambre d’agriculture du Rhône, a vu le jour. Des nouveaux matériels de pulvérisation sont testés, en collaboration avec les constructeurs. Des méthodes de réglages des appareils de pulvérisation sont aussi développées (banc d’essai, piquet capteur). C’est avec le soutien de Sébastien Codis (IFV Montpellier) et d’Alexandre Davy (IFV Aquitaine) que sont réalisés ces travaux. Développement de méthodes pour une filière viticole “éco-responsable” Evaluation de l’impact environnemental des process de vinification Connaître l’impact environnemental des étapes d’un process de vinification permet d’agir sur ce dernier, de l’éco-concevoir, afin de diminuer son empreinte environnementale. Le projet ACYVUA, cofinancé par l’ADEME, propose de compléter la base de données publique Impact® pour l’affichage environnemental des produits de grande consommation. Ce projet national vise l’obtention de données représentatives permettant : • aux entreprises de la filière d’engager des démarches d’écoconception sur les sites de production et de réaliser l’affichage environnemental des produits ; • aux instituts techniques comme l’IFV de disposer de données représentatives du contexte français en vue de la réalisation d’Analyse du Cycle de Vie intégrables à la base de données publique de l’ADEME pour l’affichage environnemental des produits de grande consommation. Partenaires : ITERG, ACTALIA, IFIP, IDELE, CTCPA, UNGDA, Quantis et Agroscope Contact : Sophie Penavayre Evaluation de la durabilité de la filière des vins du Beaujolais et Bourgogne Les trois piliers du Développement Durable sont l’environnement, le social et l’économie. Si on sait aujourd’hui évaluer l’impact environnemental d’un bien ou d’un service, via la méthode normée de l’Analyse de Cycle de Vie (ISO 14 040), l’application de cette méthode à l’échelle d’une filière, associée à l’évaluation de ses performances sociales et économiques reste encore à développer. Le projet ACYDU, cofinancé par l’ANR, vise à élaborer une méthode d’évaluation de la durabilité des filières agroalimentaires à fort ancrage territorial. Trois filières participent à ce projet : les vins AOP du Beaujolais et de Bourgogne, l’IGP Foie gras du Sud-ouest et l’AOP Comté. Plusieurs équipes de recherche travaillent en collaboration dans le cadre d’ACYDU : • des professionnels des filières agro-alimentaires étudiées (centres et instituts techniques agro-alimentaires et agro-industriels, interprofessions, syndicats) ; • des chercheurs en évaluation des impacts environnementaux, économiques, sociaux ; • des spécialistes de l’étude du comportement du consommateur; • des acteurs des circuits de distribution et représentants des IAA françaises. Partenaires : ANR, BIVB, CTCPA, ITERG, INRA Montpellier, IAMM, UNGDA, ENIL Marmirolle, Université Franche-Comté Besançon (UMR ThéMA) Contacts : Valérie Lempereur, Sophie Penavayre 07 Développement de méthodes pour une filière viticole “éco-responsable” Responsabilité sociétale des entreprises de la filière vitivinicole La Responsabilité Sociétale des Entreprises (RSE) est la “responsabilité d’une entreprise vis-à-vis des impacts de ses décisions et activités sur la société et sur l’environnement, se traduisant par un comportement transparent et éthique qui : • contribue au développement durable y compris à la santé et au bien-être de la société ; • prend en compte les attentes des parties prenantes ; • respecte les lois en vigueur et est compatible avec les normes internationales de comportement ; • est intégré dans l’ensemble de l’organisation et mis en œuvre dans ses relations”. Les deux pratiques fondamentales de la RSE sont : • l’identification des impacts des décisions et activités de l’entreprise au regard des 7 questions centrales de l’ISO 26 000:2010 (gouvernance, Droits de l’Homme, relations et conditions de travail, environnement, loyauté des pratiques, questions relatives aux consommateurs, communautés et développement local) ; • l’identification des parties prenantes et le dialogue avec celles-ci, et notamment celles de la sphère d’influence de l’entreprise. La norme internationale ISO 26 000 établit des lignes directrices au niveau international relatives à la responsabilité sociétale des entreprises, quels que soient leur taille, statut, localisation et secteur d’activité. L’IFV participe à un travail d’application de cette norme à la filière vitivinicole, prenant en compte ces spécificités et celles des entreprises (caves particulières, caves coopératives et négociants). Des outils et référentiels permettant à chaque entreprise d’engager une démarche de RSE, d’évaluer ses progrès et de communiquer, seront mis au point. Partenaires : AFNOR, ANIA, Inter’Oc Contact : Sophie Penavayre Interactions vigne-microbe-environnement Suivi des maladies du bois sur les essais modes de conduite L’extension des maladies du bois dans le vignoble du Beaujolais, comme l’eutypiose et surtout l’esca, est de plus en plus préoccupante. Les connaissances sur les facteurs agronomiques pouvant influer sur le développement des champignons “responsables” de ces maladies, sont très incomplètes du fait principalement de l’interaction de ces différents facteurs entre eux et des conditions climatiques. Depuis plusieurs années, un programme d’expérimentations concernant la modification de la conduite de la vigne en Beaujolais (essais de taille, de densité de plantation et d’amé- nagement de parcelles en situations pédoclimatiques différentes) ayant pour objectif la diminution des coûts de production, a pris en compte, outre les contrôles classiques, la sensibilité à ces maladies du bois. Ceci est d’autant plus important que la lutte contre ces maladies est essentiellement d’ordre prophylactique et qu’il convient de bien informer le viticulteur sur ce sujet de façon à optimiser ses choix. Les contrôles effectués sur ces différentes parcelles d’essais sont donc une source d’information intéressante à prendre en compte dans ce cadre plus particulier de Partenaire : Chambre d’agriculture du Rhône Contact : Jean-Yves Cahurel 08 la lutte contre les maladies du bois, d’autant plus que l’antériorité de ce suivi est supérieure à 10 ans sur certaines parcelles. D’autre part, des essais de taille non mutilante et de regreffage sont mis en place pour étudier l’influence de ces techniques curatives sur les maladies du bois. Création, conservation et diffusion de matériel végétal Le cépage Gamay N, sa sélection clonale, son conservatoire Depuis son apparition, le Gamay a fait l’objet de différentes formes de sélection (communales, parcellaires et massales). La sélection clonale a débuté dans les années 1960 en Val de Loire, puis en 1970 en Beaujolais avec la création de la SICAREX Beaujolais. Elle consiste à repérer un plant, à le tester d’un point de vue sanitaire et qualitatif et à le multiplier sous numéro (ex : Gamay clone 509). Les objectifs de la sélection clonale du Gamay en Beaujolais ont dès le début porté sur l’aspect qualitatif de la production viticole, en diminuant les rendements et en améliorant la maturité, mais aussi œnologiques et gustatifs pour juger de la qualité des vins. Les derniers clones agréés intègrent en plus une amélioration culturale avec un port très droit et une moindre sensibilité à la pourriture. En 40 ans de sélection clonale en Beaujolais, 10 000 pieds ont été prospectés, 435 têtes de clones testées dans différentes collections (12 000 contrôles viticoles, 800 minivinifications), 35 clones de Gamay N sont actuellement agréés. En 2003, la SICAREX Beaujolais a repris un vaste programme de prospection dans le but de rassembler la plus grande variabilité génétique du cépage Gamay. 15 vignobles ont ainsi été prospectés en France mais aussi en Suisse et en Italie. L’implantation du conservatoire Gamay s’est réalisé en 2 temps en 2006 et 2010, représentant près de 1000 têtes de clones de Gamay N mais aussi de Gamay de Bouze, Chaudenay et Fréaux. Si nous avons commencé la caractérisation phénotypique (données agronomiques et technologiques) des clones, il reste à réaliser leur caractérisation génétique et à faire le lien entre les deux (projet stratégie d’exploitation des conservatoires, UMT Genovigne-IFV-INRA et PIDA 4). Cette réserve génétique nous servira également demain, de base dans la création variétale intra ou interspécifique. Partenaires : Partenaires de la sélection vigne France, INRA, UMT Genovigne®, FranceAgriMer, Région Rhône-Alpes, Agroscope Changins Wädenswill (ACW - Suisse), Institut Agricole d’Aoste (IAA - Italie) Contact : Jean-Michel Desperrier 09 Création, conservation et diffusion de matériel végétal L’adaptation des porte-greffes aux terroirs du Beaujolais Une des grandes actions de la SICAREX Beaujolais des années 80 et 90 a été également de tester l’adaptation des porte-greffes au Gamay et aux différents terroirs du Beaujolais. Les essais conduits auparavant avec du matériel issu de sélection standard, n’ont malheureusement pas pu aboutir à des résultats exploitables du fait de la grande hétérogénéité du matériel. Des essais ont été réimplantés à partir de 1977 en terrains granitiques, argilo-siliceux et argilo-calcaire. Après 20 ans de contrôles viticoles et œnologiques, nous avons pu démontrer toute l’importance Partenaire : INRA Contact : Jean-Michel Desperrier 10 du choix du porte-greffe au moment de la plantation d’une vigne en fonction de la connaissance du sol et des objectifs de production, gage d’une bonne implantation. Mais aussi d’une incidence qualitative sur la production bien supérieure par rapport au choix du clone de Gamay. Ces essais ont également permis de remettre en avant certains porte-greffes qualitatifs délaissés avant la sélection clonale pour des aspects sanitaires défectueux (101-14MG, Riparia). En 2007, deux essais d’un nouveau porte-greffe “Némadex AB” ont été mis en place. Il est obte- nu par hybridation de 140 RU avec Muscadinia Rotundifolia (INRA Montpellier) et présente une tolérance aux piqûres de nématodes transmettant le virus du court-noué. Ce porte-greffe devrait compenser en partie l’arrêt des nématicides dans les sols relativement contaminés du Beaujolais. Création, conservation et diffusion de matériel végétal La diversification de l’encépagement, créations variétales et collections de cépages Dès 1970, les professionnels du Beaujolais ont demandé à l’INRA de Colmar un travail de métissage du Gamay, en particulier avec le Pinot, dans le but de renforcer la résistance à la pourriture grise, d’augmenter le potentiel de maturation, d’obtenir des vins plus structurés, plus colorés et de qualité olfactive supérieure ou égale au Gamay. Plus de 1000 génotypes ont ainsi été créés dans les années 80 à l’INRA de Colmar en croisant le Gamay avec le Pinot et un certain nombre d’autres cépages. Après un premier tri en serre, 400 d’entre eux ont été implantés, sur 5 pieds, sur le domaine de l’INRA à Colmar et testés de 1992 à 1997 d’un point de vue viticole et œnologique. 18 ont ensuite été sélectionnés pour être implantés sur le domaine de la SICAREX Beaujolais à Liergues en 2001. 4 d’entres eux sont aujourd’hui inscrits au catalogue français des cépages : Gaminot, Picarlat, Granita et Beaugaray. Parallèlement à l’étude de métissage de cépages, la SICAREX Beaujolais a implanté 2 collections de cépages rouges, à Liergues en 2005 et à Blacé en 2006. Les cépages sont originaires de différentes régions françaises, mais aussi de Suisse, d’Allemagne et d’Italie. Certains sont également de 1ère époque de maturité comme le Gamay, et d’autres de 2ème époque (plus tardifs en vue des évolutions climatiques prévisibles). Déjà un certain nombre de cépages se détachent et semblent présenter un intérêt en complément du Gamay ou en vin de cépage pur comme le Gamaret, la Syrah, le Merlot ou le Marselan. Ces 2 collections de cépages rouges ont été complétées en 2009 et 2010 par une collection de 18 cépages blancs, réalisée en regreffant en place d’anciennes collections à Liergues. Ces études ont permis de proposer en 2007 l’inscription au catalogue français du cépage Gamaret N. Ces travaux ont également contribué à la réintroduction des Gamay teinturiers dans les AOP Beaujolais et BeaujolaisVillages. Partenaires : Partenaire de la sélection vigne France, INRA, FAM, ACW (Suisse) Contact : Jean-Michel Desperrier 11 Création, conservation et diffusion de matériel végétal La SICAREX Beaujolais, centre de prémultiplication et de multiplication du matériel végétal vigne Le parc de vignes mères de prémultiplication (80 ares) et de multiplication (13 ha) est implanté en cépages Gamay N (9 clones), Gamay de Bouze N (1 clone), Gamay Chaudenay N (1 clone), Gamaret N (standard + 1 clone). Le porte-greffe Vialla (1 clone) est uniquement implanté en prémultiplication (5 ares). Le parc de vignes mères permet de répondre à la demande en greffons (2 à 3 millions par an) de la pépinière, mais également en plants de bases pour l’implantation de ces vignes mères (environ 20 000 plants en pots ou en pépinière par an). Près de 80 millions de greffons certifiés de Gamay N ont ainsi été distribués par la SICAREX Beaujolais depuis la fin des années 1970. Partenaires : Partenaires de la sélection vigne France, FranceAgriMer Contacts : Jean-Michel Desperrier, Thierry Decouchant Qualité œnologique du raisin et du vin Suivi de la maturation du Gamay Le suivi de la maturation est d’autant plus important dans un vignoble comme le Beaujolais où la vendange est le plus souvent manuelle et qu’il est donc important de déterminer sa date de récolte suffisamment tôt afin de prévenir sa troupe de vendangeurs. Ce suivi permet également d’avoir une bonne connaissance des caractéristiques analytiques des raisins et donc d’anticiper les actions œnologiques afin de tirer le meilleur parti de la qualité de sa matière première. Un réseau de 14 parcelles est suivi en complément du réseau de 200 parcelles prélevées par les viticulteurs. En plus de son Partenaire : Chambre d’agriculture du Rhône Contact : Jean-Yves Cahurel 12 importante antériorité (1966), il permet d’obtenir des données analytiques plus fines : acides malique et tartrique, potassium, azote ammoniacal, teneur en anthocyanes. L’indice IC, calculé à partir du degré potentiel, du pH et de la teneur en anthocyanes des raisins, permet d’évaluer l’intensité colorante prévisible du vin. En complément, 4 parcelles sont vinifiées en petit volume de façon à confirmer les résultats sur baies et à caractériser de façon optimum le millésime. Inventorier et valoriser la biodiversité microbienne Sélection de levures du terroir La sélection des levures en œnologie consiste à choisir au sein de la flore levurienne indigène des souches de levures adaptées à l’élaboration d’un type de vin. Depuis les années 1980, la SICAREX Beaujolais et l’IFV réalisent un travail d’inventaire des populations de levures indigènes. Les levures sont isolées sur des cuvées issues de fermentation de levures indigènes dans différents cuvages, ou bien directement à partir des raisins récoltés à la parcelle puis mis à fermenter en conditions stériles au laboratoire afin de s’affranchir des risques de contaminations. Chaque souche de levure est ensuite testée individuellement en laboratoire. Les meilleures candidates sont évaluées sur plusieurs vendanges de Gamay, en conditions maîtrisées de vinification. Quatre levures originaires du terroir Beaujolais sont commercialisées : • VITILEVURE GY (depuis 1992) pour des vins fruités à boire en nouveaux ou dans l’année ; • ZYMAFLORE RB2 et L.A. RB2 (depuis 1999) pour des vins de garde avec une bonne extraction des composés phénoliques de la pellicule du raisin ; • ZYMAFLORE RB4 et EXCELLENCE FR (depuis 2006) pour des vins nouveaux aromatiques ; • SO.FRUITY (depuis 2011) pour des vins fruités de semi-garde à garde. Partenaires : Région Rhône-Alpes, Sofralab, Laffort, Lamothe Contact : Renée Boisson Co-inoculation La co-inoculation correspond à l’incorporation de bactéries lactiques sélectionnées au même moment que le levurage. L’intérêt est de réaliser la fermentation malolactique très rapidement. La SICAREX Beaujolais et l’IFV de Villefranche ont travaillé sur la coinoculation avec comme objectif principal de réduire le coût pour le vinificateur tout en conservant un gain de temps. Cette pratique a été mise en œuvre sur Beaujolais Nouveau, en collaboration avec les caves coopératives du Beaujolais, afin qu’elles puissent accéder au marché vrac plus rapidement. La quantité de bactéries lactiques a pu être réduite de deux à dix fois par rapport à la dose préconisée en fin de fermentation alcoolique. L’utilisation de bactéries lactiques en co-inoculation dès le levurage permet de diminuer de moitié la durée de la fermentation malolactique (FML) sur des vins vinifiés par macération préfermentaire à chaud. La co-inoculation est maintenant largement pratiquée dans les itinéraires de vinification Beaujolais Nouveau. Partenaires : Caves coopératives du Beaujolais Contact : Renée Boisson 13 Connaissance des marchés et de leurs évolutions Evaluation sensorielle des vins La caractérisation sensorielle et l’élaboration de l’image sensorielle représentent un défi pour la filière. Pour l’IFV, l’opération EVALSENS centrée sur l’évaluation sensorielle des vins s’articule autour d’un volet méthodologique et d’un volet consommateur. Les objectifs sont de fournir des outils fiables d’évaluation sensorielle aux expérimentateurs et plus largement aux acteurs de la filière, et de travailler à la meilleure prise en compte des aspects consommateurs dans l’évaluation sensorielle. S’appuyant sur une salle d’analyse sensorielle et sur la proximité du CSGA, pôle de recherche sensoriel à Dijon, le site de Vil- lefranche-sur-Saône renforce son investissement sur cette thématique. Depuis 2008, la SICAREX Beaujolais a mis en place des études consommateurs sur différents thèmes : les vins effervescents 100% gamay, les Beaujolais Nouveaux, les jus de raisin… Des études consommateurs ont été mises en place en condition de restauration, en partenariat avec le restaurant expérimental du Centre de Recherche de l’Institut Paul Bocuse. L’appréciation et les représentations (qualité du vin, prix de la bouteille) de consommateurs ont été recueillies dans différents contextes de restauration. Aujourd’hui, des travaux de re- Partenaires : RMT Sensorialis, CSGA, Institut Paul Bocuse, SRVS, CIVS Contacts : Carole Honoré Chedozeau, Bertrand Chatelet, Amandine Piret 14 cherches sur la “catégorisation” des vins de Gamay sont en cours avec pour ambition de mieux comprendre l’espace sensoriel dans lequel ces vins s’inscrivent, et plus fondamentalement, les différentes stratégies d’apprentissage des catégories de vins. L’équipe de Villefranche accompagne aussi le CSGA dans le développement méthodologique de l’évaluation de la temporalité des sensations (DTS /DTL) sur le vin. Connaissance des marchés et de leurs évolutions Observatoire du marché Afin de mieux connaitre, de façon objective et chiffrée, les caractéristiques des vins commercialisés et leur évolution, la SICAREX Beaujolais a mis en place un observatoire des vins du Beaujolais. Il est constitué de vins issus du suivi aval qualité d’Inter Beaujolais, de concours tels que le Trophée Lyon Beaujolais Nouveau ou l’International du Gamay, ou d’autres études ponctuelles. La base de données regroupe des informations sur les aspects analytiques (couleur, acidité, CO2, etc), sensorielles et packaging (bouchons, caractérisation des étiquettes…). Ces données permettent d’affiner la caractérisation des millésimes, de faire le lien entre les données agro-viticoles et les vins. Elles servent d’indicateurs pour adapter des stratégies techniques ou marketing et d’en mesurer les effets sur le long terme. Partenaires: Inter Beaujolais, Union des Œnologues de France région Bourgogne Centre-Est Contacts : Bertrand Chatelet, Amandine Piret Typicité et itinéraires technologiques innovants et intégrés Typicité des vins de Savoie : Projet Vin’Alp millésimes et doit, in fine, mettre à disposition des vignerons savoyards un outil de raisonnement de leur production, intégrant qualité, typicité et attente du consom- mateur. L’approche se veut transversale et concerne donc l’ensemble des choix techniques qui s’offrent au vigneron, du pied de vigne jusqu’au vin final. Dans le cadre d’un rapprochement technique avec le SRVSCIVS et du projet Vin’Alp visant à valoriser la filière viti-vinicole de l’Arc Alpin, l’IFV en collaboration avec le GIS Alpes du nord a pour mission d’identifier des itinéraires d’élaboration pour les cépages Jacquère et Mondeuse favorisant l’expression de la qualité et de la typicité de ces vins. L’étude, initiée en 2012, se déploie sur 3 Partenaires : SRVS, CIVS, Chambre d’agriculture des Savoie, SUACI GIS Alpes du Nord Contact : Bertrand Chatelet 15 Typicité et itinéraires technologiques innovants et intégrés Vinification en grappes entières La vinification beaujolaise se caractérise par la vinification en grappes entières de ses raisins. Historiquement récolté à la main, le Gamay est encuvé tel quel, sans éraflage ni foulage, en limitant le plus possible la trituration. Il s’agit non pas de macération carbonique, mais de macération semi-carbonique. Les travaux conduits depuis les années 70 par l’IFV-SICAREX Beaujolais ont porté sur l’optimisation des différentes étapes de la vinification, en vue de l’amélioration de la qualité de l’extraction de la couleur et des tanins, ainsi que de l’expression des arômes fruités des vins issus de Gamay. La particularité de la vinification en grappes entières, telle qu’elle est pratiquée en Beaujolais, concerne les caractéristiques des vins de presse : ils sont sucrés, aromatiques et colorés, donc les plus qualitatifs. Des références ont été également acquises sur l’effet de l’éraflage, à la fois sur des comparaisons monofactorielles de vinification (comparaison de l’impact de l’éraflage par rapport à la vinification en grappes entières, sans changer d’autres facteurs), mais également sur des comparaisons de schémas de vinification (optimisation de chaque itinéraire de vinification, en grappes entières et en vendange éraflée). Le Château de l’Eclair, domaine expérimental de la SICAREX Beaujolais, est le terrain d’expérimentation des essais grandeur réelle de la vinification beaujolaise. Partenaire : Région Rhône-Alpes Contacts : Valérie Lempereur, François Jacquet Schémas de vinification en fonction de l’objectif produit Les références techniques acquises relatives à l’impact d’un facteur sur la composition et le profil sensoriel des vins sont très nombreuses. Elles constituent le socle des connaissances sur la transformation du raisin en vin, jusqu’à la mise en bouteilles. Ces références doivent être resituées dans un contexte global de gestion d’un itinéraire de vinification, avec un objectif produit spécifique. C’est pourquoi les travaux conduits à Villefranche portent depuis quelques années sur les schémas de vinification selon l’objectif produit. Deux objectifs produits ont été retenus Partenaire : Région Rhône-Alpes Contacts : Valérie Lempereur, Bertrand Chatelet 16 pour le cépage Gamay : Beaujolais Nouveau et Cru du Beaujolais. Ces schémas intègrent des choix de techniques d’extraction (macération préfermentaire à chaud, température, durée de macération, actions physiques), tout en raisonnant l’usage de chaque intrant (enzymes, tanins, levures, bactéries, sulfites...). Les vins sont vinifiés en grands volumes. Les profils sensoriels sont ensuite validés par des dégustations. Typicité et itinéraires technologiques innovants et intégrés Gestion de la teneur en alcool Il existe différentes techniques correctrices à disposition du vinificateur pour pallier aux conditions climatiques parfois préjudiciables à la maturité physiologique optimale des raisins. Différentes techniques de gestion de la teneur en alcool finale des vins ont été expérimentées en Beaujolais sous l’angle technique mais également économique. L’augmentation de la richesse en sucre a été testée à partir de techniques additives (moût concentré rectifié, moût concentré issu du Gamay) et de techniques soustractives (osmose inverse, évaporation à pression atmosphérique, évaporation sous vide). Les résultats acquis sur les techniques soustractives d’enrichissement sont présentés dans un Cahier itinéraires IFV (téléchargeable sur vignevin.com). Des essais ont également été conduits sur la réduction de la teneur en sucre et la désalcoolisation des vins à l’aide des techniques membranaires, dans le cadre d’un groupe national coordonné par Philippe Cottereau de l’IFV de Rhône-Méditerranée. Partenaire : FranceAgriMer Contact : Valérie Lempereur Préserver les qualités des vins - Conditionnement Après avoir révélé le potentiel des raisins au cours des étapes de vinifications, l’enjeu est de pouvoir préserver la qualité des vins jusqu’à sa consommation. Dans un contexte aujourd’hui de raisonnement poussé des intrants œnologiques, la gestion du SO2 est une préoccupation forte. L’IFV conduit des essais en Beaujolais et en Bourgogne d’itinéraires de réduction des sulfites. Le management de l’oxy- gène est alors un facteur clé pour compenser la plus faible utilisation de ce conservateur. L’exposition à l’oxygène au moment du conditionnement et post conditionnement à travers la perméabilité des obturateurs (ou plus globalement de l’emballage : BiB®, PET), sont aussi des éléments de maîtrise étudiés. Partenaires : FranceAgriMer, BIVB Contact : Bertrand Chatelet 17 Renforcer l’expertise vin, sécurité et santé du consommateur Réduction de la teneur en pesticides des vins La qualité sanitaire fait partie intégrante de l’attente sociétale, y compris pour la filière vin. L’IFV participe à la mise au point et à la validation terrain d’une fibre végétale micronisée, qui a la propriété d’absorber les mycotoxines (Ochratoxine A) et les résidus de pesticides dans les vins. Ce projet est conduit avec différents partenaires, dans le cadre d’un projet de démonstration FP7 financé par l’Europe sur la période 2012-2014. Différents collaborateurs IFV sont mis à contribution, tant sur le plan de la décontamination, de la filtration que sur le volet sensoriel. Les résultats sont très encourageants et ont fait l’objet de communications auprès de l’Organisation Internationale de la Vigne et du Vin. L’IFV a pour mission de tester cette fibre en cave et d’entamer des démarches d’homologation des fibres. Partenaires : Realdyme, PJH, Eaton, Bodega Riojanas Contact : Valérie Lempereur Diversification et valorisation des produits autres que le vin et issus de la vigne dans des filières spécialisées Valorisation de la biomasse vitivinicole Des coproduits sont générés par la viticulture et l’œnologie : sarments, souches, marcs de raisins et lies. Ces coproduits représentent une part irréductible de biomasse qui peut être valorisée en termes économique et environnemental. Fort de son expertise à l’échelle nationale sur la valorisation des marcs et lies, l’IFV de Villefranche-sur-Saône ouvre aujourd’hui le champ de réflexion à la biomasse viticole et adopte une approche territorialisée, partant du constat que la configuration du bassin de production influe sur les voies de valorisation de la biomasse techniquement réalisables, économi- quement viables, respectueuses de l’environnement et conformes à la règlementation. Accompagnant cette démarche d’économie circulaire, l’IFV coordonne un projet national qui a pour objectif de conseiller les opérateurs vers des voies pertinentes de valorisation de la biomasse. Quatre bassins de production participent : Beaujolais-Bourgogne-JuraSavoie, Bordeaux, Cognac et Champagne. Partenaires : FranceAgriMer, ITERG, CIVC, UNGDA, AVA, UNDV, FNDCV, IRSTEA, LBE INRA , ARVALIS, IHEV Contacts : Valérie Lempereur, Sophie Penavayre 18 Un domaine au service de l’innovation En plus des outils et infrastructures habituels des centres d’expérimentations (minicuverie, laboratoires, salle d’analyses sensorielles…), la particularité du site de Villefranche-sur-Saône est de disposer d’un domaine viticole au service de la recherche. Avec ses 20 ha de vignes sur différents terroirs du Beaujolais et ces trois cépages (Gamay, Chardonnay, Gamaret), l’exploitation de la SICAREX Beaujolais est le support idéal pour développer et valider des innovations “grandeur nature” sur le plan viticole (matériel végétal, conduite ou protection de la vigne…) mais aussi œnologique (itinéraires d’éla- boration, conservation, conditionnement…) avec le souci constant de la qualité, de la viabilité économique et de la réduction des impacts environnementaux. Cette préoccupation est aujourd’hui garantie par le label Terra Vitis®, avec à terme l’ambition de répondre aux exigences de la norme ISO 26000 grâce à l’adaptation de la démarche RSE à l’échelle d’un domaine viticole. Moyen intégré de conduite et de maîtrise de l’expérimentation des projets régionaux, nationaux ou européens pour l’IFV et la SICAREX Beaujolais, le domaine est aussi une vitrine de démonstration facilitant le transfert des innovations vers la filière. La gamme de vins commercialisée sous la marque Château de l’Eclair (www.chateaudeleclair. com) sur les marchés nationaux et internationaux permet une mise en situation des innovations proposées. Cette confrontation aux marchés et aux consommateurs permet de nourrir la réflexion sur les évolutions techniques à venir. Contacts : François Jacquet, Amandine Piret 19 L’équipe du Pôle Beaujolais Savoie de la SICAREX Beaujolais Renée BOISSON Microbiologie Analyse des vins 04 74 02 22 46 renee.boisson @vignevin.com Stéphane BRAILLON Domaine Château de l’Eclair 04 74 68 76 27 Jean-Yves CAHUREL Agronomie 04 74 06 43 43 jean-yves.cahurel @vignevin.com Bertrand CHATELET Directeur Œnologie 04 74 06 43 41 bertand.chatelet @vignevin.com Mireille CHUITEL Analyse des vins 04 74 02 22 40 Thierry DECOUCHANT Viticulture/Œnologie 04 74 02 22 45 thierry.decouchant J-Michel DESPERRIER Matériel Végétal 04 74 02 22 48 jean-michel. desperrier @vignevin.com Sophie GAILLARD Gestion Administrative 04 74 06 43 42 sophie.gaillard @vignevin.com Carole HONORE Analyse sensorielle 04 74 02 22 40 carole.honorechedozeau @vignevin.com François JACQUET Domaine Château de l’Eclair 04 74 68 76 27 Michäel LARRAS Domaine Château de l’Eclair 04 74 68 76 27 michael.larras Valérie LEMPEREUR Œnologie 04 74 06 43 44 valerie.lempereur @vignevin.com Jean-Noël PASCAL Viticulture Pulvérisation 04 74 06 43 42 jean-noel.pascal @vignevin.com Sophie PENAVAYRE Sous-produits viticoles / ACV 04 74 02 22 42 sophie.penavayre @vignevin.com @vignevin.com @domainedeleclair. com francois.jacquet @domainedeleclair. com Amandine PIRET Marketing Commerce 04 74 02 22 47 amandine.piret @vignevin.com Bertrand Chatelet – Directeur SICAREX Beaujolais – [email protected] Jean-Philippe Gervais - Directeur Pôle Bourgogne Beaujolais Jura Savoie [email protected] SICAREX Beaujolais / IFV - 210 Bd V. Vermorel, CS60320 - 69661 Villefranche-sur-Saône Cedex Tél : 04 74 02 22 40- www.chateaudeleclair.com - [email protected] Institut Français de la Vigne et du Vin IFV Siège social : Domaine de l’Espiguette – 30240 Le Grau du Roi Tél : 04 66 80 00 20 – Fax 04 66 51 59 28 – www.vignevin.com Nos études sont réalisées avec le soutien de MINISTÈRE DE L'AGRICULTURE DE L'ALIMENTATION DE LA PÊCHE ET DE L'AMÉNAGEMENT DU TERRITOIRE ISBN : 2-906417-65-3 - Réalisation : IFV – 03/2015 – Crédits photos : IFV ; SICAREX Beaujolais ; Fotolia ; Laurent Madelon - A. Mitiuc et de l’Institut Français de la Vigne et du Vin