COvEr sTOrY eN CoUvertUre
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Cover story EN COUVERTURE © Jocelyn Michel Jacob Tier // 20 // rney All in the Famille Sur le bout des langues By/Par Mathieu Chantelois Photo: Jocelyn Michel With this fall’s French Immersion, Jacob Tierney, will bridge the divide between the two solitudes—hilariously. When he was small, Jacob Tierney fell into not one but two cauldrons of magic potion. He grew up in a bilingual setting, having been raised mainly in English in Montréal’s NDG neighbourhood. And he was immersed in the movies, first appearing in front of the camera at the tender age of 6. Today, the 31-year-old is not only an actor, but also a writer and director (Twist, The Trotsky, Good Neighbours). What’s more, he works as much in French as he does in English. “The best thing about working in both English and French,” he says, “is getting home at night and not being sure which language you’re thinking in. And the dreams. The dreams are pretty amazing too. I strongly recommend bilingualism.” Tierney’s message might sound political, but the sentiment comes mostly from his desire to make and act in movies that all Canadians can appreciate. Because he’s fluent in both Continued on page 22 Avec la sortie cet automne de French Immersion, un film réalisé par son père, Jacob Tierney fera le pont entre nos deux solitudes linguistiques sur le mode de l’humour. Lorsqu’il était enfant, ce n’est pas dans une seule drôle de potion que Jacob Tierney est tombé, mais bien dans deux. Il a d’abord grandi dans un monde bilingue, puisqu’il a été élevé en anglais dans le quartier de Notre-Dame-de-Grâce, à Montréal. Il a aussi baigné très tôt dans le merveilleux monde du cinéma, en faisant une première apparition devant la caméra à l’âge de 6 ans. Aujourd’hui, le jeune homme de 31 ans est toujours acteur, mais aussi scénariste et réalisateur (Twist, The Trotsky, Good Neighbours). Fait intéressant : il travaille autant dans la langue de Denys Arcand que dans celle de David Cronenberg. Suite page 22 // 21 // « Le plus bel avantage de travailler en français et anglais, lance-t-il, c’est de rentrer à la maison le soir et de ne plus trop savoir dans quelle langue on pense. Les rêves aussi sont magnifiques. Je recommande fortement le bilinguisme. » Si le message de Jacob Tierney semble politique, c’est surtout celui d’un cinéaste et d’un acteur qui a envie de faire des films vus par tous les Canadiens. En maîtrisant deux langues, il s’assure que ses projets soient salués par les cinéphiles des deux solitudes. Un atout qui l’a aussi bien servi que son père, le producteur Kevin Tierney. With his father, Kevin Tierney. | Jacob avec son père, Kevin Tierney. official languages, movie lovers from both sides of the linguistic divide notice his projects. It’s a phenomenon he learned about from his father, producer Kevin Tierney. « Quand on aime ce que l’on fait, travailler en français et en anglais procure deux fois plus de plaisir, » affirme le père de Jacon, qui a produit, entre autres films, Bon Cop Bad Cop, le premier long métrage bilingue fait au Canada. Cette comédie, qui réunissait Patrick Huard et Colm Feore, est l’un des plus gros succès commerciaux de notre septième art. “When you like what you do, working in French and English is twice as enjoyable,” says Tierney père, whose production credits include Bon Cop, Bad Cop, Canada’s first bilingual movie. The comedy, starring Patrick Huard and Colm Feore, stands as one of the country’s most successful films ever. On ne s’étonne pas de voir que le prochain film du producteur s’intitule French Immersion. Il s’agit d’une nouvelle comédie bilingue mettant en scène « cinq anglophones qui débarquent à Saint-Isidore-du-cœur-de-Jésus, un village fictif du Nord-duQuébec peuplé à 97 % de francophones unilingues, dans le but d’apprendre le français », explique Kevin Tierney, qui signe ici sa toute première réalisation. It comes as no surprise that the Tierneys’ next movie is called French Immersion. The new bilingual comedy features “five anglos who wind up in Saint-Isidore-du-cœur-de-Jésus, a fictional, « Le principe est simple : ces anglophones vont à l’école durant la journée et ils sont accueillis par des familles québécoises le soir. Mais il leur faut suivre une règle stricte : pas le droit de parler en “The best thing about working in both English and French is getting home at night and not being sure which language you’re thinking in. And the dreams. The dreams are pretty amazing too. I strongly recommend bilingualism.” all-francophone northern Quebec village. They go there planning to learn French,” says Kevin, who is making his directorial debut with the film. “The premise is simple: these anglos go to school by day and live with local families by night. But they have to follow a strict rule: no English allowed! Their phones, iPods, and other gadgets are taken away from them. They aren’t even allowed to listen to Céline Dion… except her French songs, obviously!” Jacob is of course part of the adventure. “I play an American from New York,” he says. “My character wants to be a French chef, and he thinks he needs to speak perfect French to pull it off!” The cast features other well-known English-Canadian actors (Gavin Crawford, Fred Ewanuick, Colm Feore) and a clutch of Quebec showbiz stars. “For some of the English-speaking actors, it really was French immersion,” says Jacob. “We had actors who didn’t know a single word of French. People from exotic places like Alberta,” he laughs. anglais. On leur enlève leur téléphone, leur iPod et leurs autres gadgets électroniques. Ils n’ont même pas le droit d’écouter la musique de Céline Dion… sauf si elle chante en français, évidemment! » Son fils sera aussi de cette nouvelle aventure cinématographique : « Je campe un Américain de New York, explique Jacob. Mon personnage veut être un chef cuisinier français, et il pense qu’il doit parler un français impeccable pour devenir un bon chef! » En haut de l’affiche, on retrouvera aussi d’autres acteurs canadiens (Gavin Crawford, Fred Ewanuick, Colm Feore) et tout le gratin du showbiz québécois (de Pascale Bussières à Robert Charlebois en passant par Laurence Lebœuf). « Pour certains acteurs anglophones, se rappelle Jacob, ce fut vraiment une immersion dans la langue française! On avait des comédiens qui ne parlaient pas un mot de français. Ils venaient d’endroits exotiques comme… l’Alberta! » French Immersion sort en salle le 7 octobre. French Immersion opens in theatres on October 7. // 22 //