Douche Froide

Transcription

Douche Froide
 Douche Froide
Charly Fournier
tel: 06 30 00 77 45
[email protected]
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« Douche Froide »
dossier
Introduction :
Cette pièce a été créée et est interprétée par des élèves
de la promotion 2018 du CNSAD, et a été écrite et
mise en scène par Charly Fournier. Avec la
participation créatrice des acteurs, ainsi que Ludovic
Lacroix, Benjamin Gazzeri Guillet et Yoann Despré.
Charly Fournier
Distribution des rôles :
La Femme
Le Mari
Manika Auxire
Mathieu Perroto
L’Amant
Edouard Penaud
Le Flic
Le Boucher
Etienne Galharague
Josué Ndofusu
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Résumé de la pièce :
« Douche Froide » est un huis-clos qui se déroule dans une salle de bain à la veille de noël. Cette
aventure met en scène 5 protagonistes : un mari et sa femme, un amant, un boucher et un flic. Seul une
petite fenêtre très en hauteur donne une vue sur l'extérieur. Une radio fait le lien entre ce qui se passe dans
la salle de bain (dedans) et l’état du monde (dehors), une société consommatrice en border-line sur le point
de s’écraser. Sur un tempo de série américaine des années 80, cette création est un rendez-vous entre
Feydeau, Copi et Beckett. Aller-retour entre Masque social et sensibilité pure, les émotions
(émeutes) et l’Homme avec un grand H sont les principaux thèmes de cette recherche, où la pression de la
société sur l’humanité des individus et le questionnement de la folie seront traités.
Pour la veille de noël, le mari (homme à la norme irréprochable, exemple de la société) et la femme (ex-miss
épanouie par sa sécurité de vie) se préparent à aller manger chez leur ami, Serge. Le Mari quitte la salle de bain pour
faire des courses de dernières minutes. Il s'en va puis claque la porte. Celle-ci se verrouille de l’intérieur. Plus personne
ne pourra sortir de la salle de bain, on ne pourra plus qu'y rentrer. Entre alors l’amant (utopiste révolutionnaire raté),
décidé à embarquer la femme avec lui. Une bombe nucléaire se dirigerait vers la ville. Arrive aussi le boucher
(homme lambda moyen en tout) enfin prêt à déclarer son amour pour la femme. Le temps passe et les passions se
déchaînent, à tel point que l’amant semble mourrir subitement d’une crise cardiaque. Coincé avec un cadavre et son
boucher dans sa salle de bain, la femme cherche des solutions mais en vain. Pendant ce temps, les langues se délient
entre la femme et le boucher et ils finissent par danser un slow et s’embrasser fougueusement. Le mari rentre. Sa norme
est détruite, la folie le domine. Il sort son flingue, décidé à tuer sa femme. Coup de théâtre, l’amant revient d’entre les
morts. Le mari tire sur l’amant. L’amant re-meurt. Pas le temps de respirer, un flic frappe à la porte. Les trois
protagonistes trouvent rapidement une solution pour camoufler le cadavre. Le Flic fini par rentrer, le cadavre étant
positionné sur les toilettes, comme quelqu’un de vivant. Le flic n’y voit que du feu, mais par malheur et mal-entendu, il
décide d’embarquer l’amant au poste. Les autres réussissent, par une manière inattendue à le dissuader. Mais pas le
temps de respirer, l’alerte à la bombe retenti. Explosion du monde extérieur. Seuls, ils se réveillent tous , même l’amant.
À travers la fenêtre, c’est le néant. Une peinture vierge. Ils font le choix de sortir par celle-ci , la porte étant toujours
bloquée. Étant trop haute, le Boucher aide chacun d'entre eux à passer par la fenêtre. Ne reste plus que lui, mais la
fenêtre est toujours trop haute. Coincé, il accepte son sort tel un martyr et décide de rester dans ce « no man's land »
qu'a toujours été notre salle de bain, passerelle entre notre passé et l'à-venir.
Durée de la pièce: 1 heure
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Note de l’Auteur : « Cette histoire ne demande aucune intelligence particulière.
Elle est à regarder sans réfléchir. Ce sont seulement des Hommes qui jouent.
Aucun numéro extraordinaire. Aucune magie. Pas d'artifices. Seulement des
Hommes. Un plateau qui aurait pu n'en être pas un. Des Hommes face à des Hommes.
L'Homme face à lui-même. Seulement l'Homme et rien d’autre. »
Note d’intention :
« Douche Froide » est née d'une longue recherche entreprise il y a 3 ans déjà. Tout d'abord, par une
création nommée « Là-bas » en 2013. Une recherche, émouvante et drôle par sa cruauté, abordant le
chemin de 7 acteurs sur les sujets tels que : l'Homme seul face à lui-même, l'Homme dans un groupe,
l'Homme et son prochain, L'Homme qui est son prochain et l'Homme en dehors ou en dedans de la société.
Nous avions commencé à aborder plusieurs formes de monstruosités humaines qui dorment en chacun de
nous, mais aussi nos véritables sentiments qui sommeillent en nous.
Ce qui a mené, 2 ans plus tard, début 2015, à ma deuxième création : « Lambda ». Cette nouvelle
aventure portait plus particulièrement sur le pouvoir de la mondialisation sur l'Homme moderne, appelé plus
communément « un Homme à la norme ». Cette création, composé de 3 acteurs, nous a permis de
comprendre, expérimenter, observer et remettre en question « l'Homme lambda », à la norme de sa société.
Nous avons pu redécouvrir les transformations que la société pouvait engendrer sur l'Homme, physiquement
et moralement. Nous avons joué à mettre, puis enlever, puis remettre le masque « social » que la société nous
a donné à tous, dès notre plus jeune âge.
Puis, l’impact des nombreux événements mondiaux qui ont réveillé et bousculé la population de notre société
en 2016 (attentats, nuit debout, guerre, politique) m’ont convaincu qu’il fallait redonner à voir l’Homme que
nous étions devenus aujourd’hui.
« La naissance d’une pièce, c’est comme une petite explosion atomique »
Michel Vinaver
J’ai donc décidé de créer, avec 5 acteurs, un huis-clos, où le monde extérieur est symbolisé par une radio, et
où 5 personnes, à un niveau et un rapport différent de sa société, vont être confrontés violemment par leurs
sensations (véritables ou imposées par la société). Passages entre leurs masques sociaux et leurs sensibilités
pures en quelques sortes.
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L'humour et la cruauté sont les moyens que nous utilisons pour aborder ces thèmes sensibles, propres à
chacun. Je dis « sensible », car cette création parle de sensibilité, d’émotions, d’« émeutes » qui sont
enfouies en chacun de nous, retenues par des barrières imposées, barrières extérieures à notre être.
La carotte pour faire avancer l'intrigue ? L'amour. Tous les hommes sont amoureux de la femme (excepté le
flic qui arrive vers la fin, cherchant une famille avec laquelle il pourrait mourrir heureux), et la femme est
tiraillée par ses sentiments partagés. L'amour est ici un prétexte pour renverser le masque social de chacun, la
« norme » imposée par l’extérieur.
Notre travail nous a conduit vers la remise en question du regard que nous avions sur la folie.
Raymond Depardon et des philosophes tels que Michel Foucault, ou encore
Nietzsche, nous ont aidés à pousser notre recherche.
Nous avons cherché à mettre en exergue une question fondamentale, - où est notre véritable liberté ?
Nos sensations, nos sentiments, nos émotions, nos émeutes, sont en nous, elles nous appartiennent, mais nous
sommes en quelque sorte influencés, manipulés par « l’extérieur », le « hors de soi ». Nous avons donc
réfléchit à voir comment nous pourrions nous libérer de cette manipulation.
Nous avons étudié la publicité (tv, radio, panneaux publicitaires), le marketing entre autre (référence à
Édouard Bernaise, neveu de Freud et créateur du marketing).
Cette création n'est pas une critique de la société comme elle pourrait le laisser croire, même si elle remet en
question certaines caractéristiques. Celle-ci a pour véritable but de réveiller et questionner notre être, notre
âme, nos sensations, qui font partis des seules choses qui nous appartiennent vraiment, car elles ne sont pas
palpables, elles sont propres à chacun. Nous pensons que c’est ça notre véritable liberté.
« Douche Froide » est un hymne à l'Homme. À l'amour de l'Homme. À l'autre.
À l'autre parce qu'il est le reflet de nous-même. À sa sensibilité monstrueuse et sublime qui le rend si unique.
Douche
Froide
!
Infos techniques :
Décors:
- Un cercle de lino Blanc (6m de long environ), une porte blanche bien stable, une baignoire blanche avec
une barre et son rideau de douche transparent, un WC blanc, un lavabo de salle de bain blanc avec un miroir,
un coffre rouge, une croix rouge (environ 1m50 de hauteur) à accrocher sur un mur blanc (environ 2m50 de
large sur 3m50, 4m de haut) avec une fenêtre rectangulaire permettant aux acteurs de passer à travers celle-ci
et une passerelle cachée derrière le mur blanc afin de pouvoir les laisser descendre avec sécurité, puis une
radio style année 80.
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Sons:
- 2 créations sonores (soutient durant la pièce) + 3 musiques + divers effets sonores (bruitages).
Lumières:
- Salle de bain « chic and white » chaleureuse au départ, qui deviendra plus froide et plus sombre au long de
la pièce (bunker, hôpital, asile, blanc froid sombre).
Après l’explosion de la Bombe Nucléaire (petit effet de lumière à travers la fenêtre et petite créa lumière
simple pour la chorégraphie des acteurs qui suit).
Puis sur la fin, retour à la lumière blanche sombre, moins froide et plus douce.
- Une lumière aux contours parfaitement délimités par rapport au cercle. Très épurée. Pas éparpillée.
- Une rampe cachée derrière la baignoire, ainsi qu’une boule à facette pour la scène du slow.
Accessoires:
- Un pistolet pour tirer un coup à blanc, une paire de menottes, une tronçonneuse électrique sans chaine, une
rallonge, du faux sang, une machine à bulles et quelques jolies bouteilles de shampooing chic.
Scénographie:
Salle Jouvet: Frontal
« Douche Froide » Charly Fournier
porte Jouvet
porte
100 spectateurs
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