Situation géographique du Tchad L`un des 52 pays d

Transcription

Situation géographique du Tchad L`un des 52 pays d
Situation géographique du Tchad
 L’un des 52 pays d’Afrique, le Tchad est situé au cœur de l’Afrique. Il fait partie des six
membres de la communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale. En effet, le
Tchad est limité au nord par la Libye, à l’est par le Soudan, au sud par la République
centrafricaine et à l’ouest par le Cameroun, le Niger et le Nigeria. La population tchadienne
est estimée à 9.000.000 d’habitants environ.
 Le Tchad est un pays de l’Afrique centrale qui a une superficie de 1 284 000 Km2. Il est divisé
en trois grandes parties : le désert au nord, la savane au centre, la forêt au sud.
Situation géographique des peuples autochtones au Tchad
 Il y a deux groupes de peuples autochtones au Tchad:
 Les Toubou qui sont des éleveurs nomades du désert; situés vers la frontière Tchad-Niger;
 Un autre groupe appelé « Peuls nomades » communément dit « Mbororo ». Ce groupe n’est
pas reconnu par l’État en tant que peuple autochtone.
Les statistiques
Le peuple Peul (Foulbé, Mbororo) est le plus mal recensé compte tenu de leur mode de vie qui est
nomade. Selon les statistiques de 1993 ils sont estimés à environ deux cents cinquante mille
(250 000) soit « 3,60% » âmes vivant en transhumance exclusivement de l’élevage et de l’agriculture
de subsistance.
Mode de vie et traditions
Ils se déplacent tout le long de l’année à la recherche de pâturages. On les rencontre un peu partout
dans le pays, mais la plus grande partie se trouve beaucoup plus au sud du pays à cause de
l’existence de pâturages. Le savoir-faire exclusif en matière d’élevage structure le transfert des
savoirs et des pratiques entre générations (habitus).
 Le Peul a un principe de base enseigné dès l’enfance pour le respect des droits dans la
communauté. C’est le « PULAAKU ».
 Le pulaaku consiste en cinq obligations que doit apprendre et appliquer tout Peul, y compris
les jeunes filles. L’éloge le plus flatteur qu’on puisse adresser à un(e) Peul(e), c’est de dire
qu’il/qu’elle possède le pulaaku
Les principes de base du pulaaku sont :
 Le « Semteende », qui veut dire la « réserve ». Le mot se confond aussi avec « honte » et dit
aussi « de’itaare », qui veut dire la « tranquillité »;
 Le «Nedhingo», qui veut dire le «respect ». Implique aussi le «Dhowtago», qui veut dire la
« soumission »;
 Le « Mugnal », qui signifie « patience », endurance, dans tous leurs sens physique et moral ;
 Le « Hakkiilo », qui veut dire « l’intelligence ». Le hakkiilo implique non seulement le
discernement, mais aussi la ruse (Yoire).
 Le « Bernde », qui se comprend comme le sens de l’honneur, la fierté et le refus de tout acte
ou attitude de mépris ou de manque de respect envers soi
 Dans cette éducation, la connaissance traditionnelle est transmise la plupart du temps par la
mère.
Situation des droits de l’homme
 Les Peuls ont une culture et un mode de vie différente des autres, ce qui fait qu’ils forment le
groupe le plus marginalisé et subissant le plus de discrimination. Ils ne peuvent jouir de leurs
droits les plus élémentaires.
 Les éleveurs Peuls pratiquent le nomadisme exclusif sans parcours déterminé et sont très
attachés à leurs animaux. Cette minorité ne bénéficie d’aucune facilité particulière pour son
accès aux services de soin, de l’éducation etc.… Les timides stratégies conçues et élaborées
par le département en charge de l’éducation n’ont pas donné de résultats satisfaisants à
cause de leur mobilité. Le taux de scolarisation est très faible dans ce milieu (moins de 1%
pour les garçons et presque nul pour les filles).
 Il n’y a pas de centres de santé dans le couloir de transhumance. Ces peuples ne peuvent
donc pas bénéficier des premiers soins. Les femmes, les enfants et les vieillards en souffrent
le plus, d’où un taux de mortalité élevé dans ces couches de la population.
 Si la maladie s’aggrave, on est obligé de marcher des longues distances pour arriver à un
centre de santé.
 Par ailleurs, les médecins donnent priorité aux autres malades.
Situation politique
 La législation : Faite pour la majorité et ne prend pas en compte la spécificité des Peuls
autochtones. Le découpage territorial les amène à dépendre de plusieurs circonscriptions
compte tenu de leur nomadisme. Ils doivent payer plusieurs fois les mêmes impôts.
 Conséquence : très peu de Peuls se retrouvent dans les sphères de décision ni dans les
sphères d’exécution.
 Sollicités exclusivement lorsque les politiques ont besoin de leurs voix, ils sont ignorés entre
deux scrutins.
 La législation (suite) : on peut citer une loi dans l’article de la constitution du Tchad : la loi
numéro 4 du 31 octobre 1959, portant réglementation du nomadisme sur l’étendu du
territoire de la République du Tchad. Depuis sa promulgation, cette loi a été appliquée par
les peuples autochtones pour le respect de leurs zones de transhumance, un éleveur ne
pouvant se déplacer ou stationner en dehors de son unité administrative. Ainsi l’harmonie
sociale régnait et battait son plein entre les deux communautés, autochtone et population
majoritaire.
 En 1987, une nouvelle loi a institué les « aires protégées » limitant les zones de pâturages.
Ces aires protégées engendrent les problèmes suivants:
-
Litiges entre Peuls transhumants et agriculteurs sédentaires;
-
Problèmes de sécurité;
-
Accès aux pâturages;
-
Vol des animaux…
Situation économique
 L’économie essentielle de ce peuple est basée sur l’élevage bovin extensif avec
transhumance pendant plusieurs mois par an. D’où un accès limité au marché.
 Une partie des Peuls néanmoins a été influencée par des politiques étatiques et se sont
sédentarisés et pratiquent tant bien que mal l’agriculture et le commerce. Mais en général
ces villages, compte tenu d’incompatibilité entre les modes de vie traditionnels et semi
urbain auxquels ils sont astreints, finissent par disparaître. Ne voulant plus retourner à la vie
nomade, les habitants préfèrent aller gonfler les sans emplois de la ville.
 En raison de la méconnaissance des Peuls des règles du marché et par manque d’intégration
économique, ils s’appauvrissent et l’État ne prend aucune mesure pour faire face à ce
problème.
AFPAT (Association des Femmes Peules Autochtones du Tchad)
 Face à cette situation, les solutions ne pouvaient provenir que des initiatives privées telles
qu’associations, ONG, et d’autres organisations œuvrant dans le but d’améliorer les
conditions de vie des autochtones. C’est dans cette optique et soucieuse du devenir de la
communauté et de la femme autochtone que l’AFPAT (Association des Femmes Peules
Autochtones du Tchad) est née.
 AFPAT est née en 1999 est a eu son autorisation de fonctionner en mai 2006.
 Cette association a pour objectif principal d’améliorer les conditions de vie de toute la
communauté et en particulier de la femme Peule autochtone sous toutes ses formes.

Ainsi pour atteindre cet objectif, nous impliquons d’avantage les parties concernées dans
toute nos démarches, principalement (nos frères et maris).
Activités de l’AFPAT
 L’AFPAT a réalisé des formations sur les droits de l’homme en général et sur le droit des
peuples autochtones en particulier;
 Des formations sur l’identification des besoins des femmes et jeunes filles;
 Des formations professionnelles pour les femmes et jeunes filles: la transformation du lait en
yaourt, beurre et fromage.
 Dans son cadre de formation l’AFPAT a mis sur pied un projet pour le groupe de femmes de
Farcha, la fabrication de yaourt.
Conclusion
Ce sont autant de problèmes qui, s’ils ne sont pas pris au sérieux et traités en urgence, risquent de
provoquer la disparition du mode de vie traditionnel des Peuls autochtones.