01-Etu-5 - Agence de l`eau Loire
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01-Etu-5 - Agence de l`eau Loire
CONNAITRE LES MILIEUX AQUATIQUES 01-Etu-5 Approche par étude RECENSEMENT EXHAUSTIF ET ANALYSE CRITIQUE DES ETUDES DE DEBITS MINIMAUX BIOLOGIQUES DU BASSIN LOIRE – BRETAGNE Contexte L'étude a mis en évidence les difficultés d'application de la loi du 29 juin 1984 (loi pêche) en matière de gestion des débits au droit des ouvrages hydrauliques. En application de l'article L 232-5 du code rural, l'agence de l'eau aide les propriétaires d'ouvrage à financer les études de définition du débit minimum biologique (DMB) à respecter en aval de leurs installations, lorsque celles-ci dérivent une partie du débit naturel du cours d'eau ou le modifient sur un cycle journalier, mensuel ou annuel (fonctionnement par éclusées). Objectif Les méthodes de détermination du DMB sont encore en cours de mise au point. Les retours d'expérience sont encore peu nombreux. Le but de l'étude est de proposer des préconisations d'approche du problème de la définition d'un DMB en tenant compte des spécificités des différentes entités hydrographiques du bassin Loire Bretagne (le problème ne se pose pas dans les mêmes termes selon que l’on se situe sur une tête de bassin en Auvergne ou sur une rivière de plaine des régions Pays de la Loire ou Centre). Contenu La formation des services instructeurs n'est pas suffisante, ce qui conduit dans la très grande majorité des cas à retenir le seuil plancher imposé par la loi (1/10 du module). - Une première phase de dépouillement de toutes les études de ce type (avec ou sans intervention financière de l'agence) réalisées sur le bassin depuis la loi du 29 juin 1984 relative à la pêche en eau douce et à la gestion des ressources piscicoles (article L 232-5 du code rural). - Une seconde phase d'analyse de ces études afin de mettre en évidence la nature des méthodes de détermination du DMB mises en œuvre, les difficultés rencontrées et les impacts sur le milieu, quand ces derniers ont pu être déterminés. - Une troisième phase portant sur les préconisations en matière d'instruction de ce type de dossier. Ce schéma de principe a dû être adapté du fait du faible nombre d'études recensées (54 au lieu des 140 attendues), ce qui a amené le bureau d'étude à réaliser des entretiens avec les services de police des eaux et les gestionnaires sur l'ensemble du bassin. Résultats Actuellement la méthode des micro-habitats s'impose comme étant la seule opérationnelle. Toutefois, l'approche du problème des DMB devrait connaître des évolutions importantes au cours des 10 prochaines années (mise au point de nouvelles méthodes, retours d'expériences, développement de programmes de recherche.). Trois types de situations apparaissent : Contact AELB : J-F. Mignot Coût total : 699 000 F TTC soit 106 562 € TTC Part agence : 100 % Chargé d’étude : M. CALLAND (Bas-Rhône-Languedoc) - Cours d'eau à salmonidés sur les parties amont du bassin (Auvergne et Limousin) où la méthode des micro-habitats 1/2 développée par le CEMAGREF de Lyon est la seule appliquée à ce jour. Cette méthode tend à se perfectionner et à intégrer de nouveaux paramètres (connectivité des milieux, caractéristiques de submersion des radiers..). - Cours d'eau à cyprinidés dominants et écoulements lotiques qui constituent à ce jour le champ d'expérimentation de nouvelles versions de la méthode des micro-habitats intégrant les exigences d'espèces comme le barbeau ou le chevesne. - Cours d'eau de plaine à écoulement lentique où le problème d'approche des DMB reste entièrement posé. Cette approche se pose moins par rapport aux ouvrages détournant ou modifiant l'hydrologie, mais surtout par rapport aux prélèvements opérés par les différents usages, notamment les usages agricoles. Suites à donner Pour éviter le recours systématique au 1/10 du module, toute étude DMB devrait intervenir en aval d'une expertise préalable du fonctionnement hydrologique du bassin versant sur lequel est situé l'ouvrage permettant de définir les impératifs de bon état écologique à respecter et les enjeux de restauration pour y parvenir. Ce type de démarche qui relève des autorités administratives aurait intérêt à être pris en compte dans le cadre des études des SAGE. Il est par ailleurs nécessaire de poursuivre les recherches : - pour affiner la méthode "micro-habitats" et tester d'autres méthodes concurrentes. - pour accompagner la mise au point des versions "cyprinicoles" de la méthode des micro-habitats sur les cours d'eau lotiques de Piémont. - pour développer des programmes de recherche sur les cours d'eau de plaine où l'approche "micro-habitat" n'est pas opérante et mal adaptée. 2/2