Bernard Werber

Transcription

Bernard Werber
rencontre
Bernard Werber,
le petit prince de la science-fiction...
L'auteur de la trilogie des "Fourmis", est un des écrivains français
contemporains les plus lus au monde. Bernard Werber, ancien
journaliste scientifique et ami de longue date des caisses d'Epargne,
nous accueille chaleureusement à Montmartre pour nous
parler du dernier opus de sa trilogie "Troisième Humanité".
Bernard
Werber
en chiffres
En 20 ans :
© Alizé Le Maoult
20 romans
•
20 millions de lecteurs
•
Traduit en 35 langues
Pour en savoir plus :
www.bernardwerber.com
D’où vient votre passion pour la
science qui nourrit vos romans ?
Benard Werber : Quand j’étais
petit je jouais au petit chimiste,
puis on m’a offert ma première
lunette télescopique, et je me
suis inscrit dans un club d’astronomie. Plus tard, la lecture de
revues scientifiques et les grands
auteurs comme Jules Verne me
faisaient rêver. à 8 ans, j’ai commencé à écrire des nouvelles "façon Edgar Allan Poe". J’aimais la
littérature d’évasion aux décors
et aux univers extraordinaires.
Normalement quand on est
adulte on arrête, moi j’ai continué... Avec des auteurs comme
Isaac Asimov, Frank Herbert
ou Philip K. Dick, j’ai mesuré
le pouvoir que leurs romans
de science-fiction avaient sur
moi, et à mon tour j’ai eu envie
de faire rêver les autres... et de
m’amuser. Plus on lit, plus on
prend plaisir à lire.
Vous avez beaucoup de succès à
l’étranger, notamment en Corée
du Sud, comment l’expliquez-vous ?
BW : J’ai en effet le double de
lecteurs en Corée comparé à la
France. Il y a d’une part une question d’âge, et d’autre part mes
romans touchent un public plutôt jeune. Les Coréens sont par
ailleurs davantage tournés vers le
futur que les Français, plus tournés vers le passé. Mais j’ai aussi
beaucoup de lecteurs en Russie...
On dit de vous que vous êtes
un "éveilleur" ou un "écrivain
du futur"... êtes-vous optimiste
pour l'avenir ?
BW : éveilleur, cela me fait plaisir... Un bon livre doit élargir la
conscience. Il doit changer le lecteur, en tout cas lui faire se poser
des questions qu’il ne se posait
pas avant. Pour ma part, un roman
comme Dune de Frank Herbert
m’a fait changer ma perception du
J’ai mesuré
le pouvoir
que leurs
romans de
sciencefiction avait
sur moi, et
à mon tour
j’ai eu envie
de faire rêver
les autres...
réel, et ce que j’ai reçu je le rends...
Pour le futur, je suis pessimiste à
court terme et optimiste à long
terme. Les hommes ont besoin
des crises ou des livres pour comprendre... Tout mon travail a pour
idée d’élargir la conscience : j’ai
abordé l’invisible avec "la trilogie
des Anges", la planète avec La Voix
de la Terre. J’ai aussi à cœur de
faire sourire les gens, leur donner
de nouvelles perspectives...
Vous publiez un livre tous les ans
en octobre, parlez-nous de votre
dernier roman "La voie de la Terre"...
BW : C’est l’histoire d’une vieille
dame qui a 4,5 milliards d’années,
elle est un peu ronde et elle se
pose des questions. Elle a des parasites sur elle qui se nomment les
humains. Elle souhaite leur parler.
Elle a de l’humour et des projets
personnels qui les concernent.
Mais vont-ils réussir à se comprendre et à se respecter ? • ALM
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