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Organisation européenne de satellites météorologiques météorologie satellitale • actualités européennes et internationales no. 18 mai 2003 index L’avenir des services de satellites géostationnaires assuré à long terme Le programme Meteosat Seconde Génération (MSG) devrait assurer la continuation des services de satellites géostationnaires jusqu’en 2018 au moins. La proposition d’extension du programme MSG a été soumise à une session extraordinaire du Conseil d’EUMETSAT le 4 mars 2003. Outre le développement d’un satellite MSG-4, cette proposition portait sur la continuation des opérations, l'approvisionnement d'un instrument GERB-4, les services de lancement et de LEOP, et les travaux de maintenance et de modernisation du segment sol qui seront nécessaires. En acceptant à l’unanimité le contenu de cette proposition, les 18 Etats-Membres ont ouvert la voie à la procédure formelle d’approbation. Une participation totale devrait être obtenue d’ici fin 2003. Entre temps, les mécanismes de mise en oeuvre des activités industrielles ont été amorcés. Le service opérationnel du programme MSG est basé sur une configuration de deux satellites en orbite, dont un de réserve. Mais si, à la fin du service de MSG-2, MSG-3 reste seul en orbite, il existe un risque non négligeable d’interruption du service en cas de problème. Pour maintenir le système et les services MSG au niveau requis pour une mission opérationnelle, selon les critères déjà adoptés par les autres opérateurs de satellites météorologiques, le Conseil d'EUMETSAT avait, dès 1999, admis la nécessité d'un satellite MSG-4. Même pendant la période d’intense activité du lancement de MSG-1, les préparatifs concernant MSG-4 se sont poursuivis avec la finalisation de l’offre industrielle et la conclusion des négociations en janvier 2003. Lors de sa session de juin 2002, le Conseil avait provisoirement retenu les dates de lancement de janvier 2008 et octobre 2010 pour MSG-3 et MSG-4 respectivement ; le lancement de MSG-2, quant à lui, est toujours prévu en janvier 2005. EUMETCast assurera la dissémination des données MSG-1 Après les problèmes du système de dissémination embarqué sur MSG-1, un autre système est rapidement mis en place. Ce système est basé sur EUMETCast, l’élément de distribution d’EARS (service de retransmission ATOVS d’EUMETSAT) qui est maintenant mis à niveau pour MSG. La phase initiale de modernisation d’EUMETCast est divisée en deux parties : - l’accélération du débit pour traiter les données de MSG - l’extension de la couverture au-delà des frontières européennes L’accélération du débit est sur la bonne voie et des tests sont en cours sur des sites d’utilisateurs – mettant dès à présent les données de MSG à la disposition des utilisateurs européens. La phase de spécifications et d’approvisionnement prévoit une extension de la couverture au continent africain, qui devrait être disponible vers septembre/octobre. page Visite de 2 Parlementaires Première visite d’une délégation franco-allemande Workshop des nations arabes 2 Réunion au Caire sur l’accès aux données de MSG Formation : les options offertes par l'EAO 3 Un nouveau programme à la disposition des météorologistes 4 Tiré des archives Sillages de fumée dans le Golfe de Gascogne Des mesures de précipitations plus précises 4/5 Les premiers résultats de l’offre de participation à des recherches sur les données MSG Le service de retransmission rapide des données est 6 opérationnel Des données de température et d’humidité plus fréquentes et moins coûteuses Portrait : Dr Volker Gärtner Responsable du Service des utilisateurs 7 EPS progresse selon les 7 prévisions Début des tests et des revues no. 18 mai 2003 Workshop des Visite de Parlementaires nations arabes Les 17 et 18 février 2003, un workshop d’information sur MSG a réuni au Caire des représentants de l’OMM (Organisation météorologique mondiale) et des représentants de dix pays de langue arabe. En organisant ce workshop, EUMETSAT voulait renforcer ses liens avec cette importante communauté d’utilisateurs, en particulier dans le contexte du lancement de MSG-1 et de la poursuite des opérations de Meteosat-5 au-dessus de l’Océan Indien. En fait, les participants venus d’Egypte, de Jordanie, du Koweït, du Liban, d’Oman, du Qatar, d’Arabie saoudite, de Syrie, des Emirats Arabes Unis et du Yémen ont tous réaffirmé l’importance de prolonger la couverture de données au-dessus de l’Océan Indien après 2005. Le workshop a également soulevé la question de l’accès aux données de MSG à l’ensemble du champ de vue du satellite en faisant appel à l’autre méthode de dissémination des données (ADM). Les représentants de ces dix nations ont étudié la possibilité de coordonner leurs efforts pour approvisionner des stations réceptrices de MSG et ont abordé la question de la formation d’experts dans les Services météorologiques nationaux. Ils ont recommandé l’organisation, à intervalles réguliers, de workshops similaires dont le prochain devrait avoir lieu en 2005. image Imprimé en Europe. Publication semestrielle. Reproduction autorisée sous réserve d’en mentionner l’origine Rédacteur Madeleine Pooley (EUMETSAT) Auxiliaire de rédaction Michaela Gerum (EUMETSAT) Editorial, maquette et reproduction Lucy Owens (SIMCOMM) EUMETSAT User Service, Am Kavalleriesand 31, D-64295 Darmstadt, Allemagne Tél : +49 (0) 6151-807369 (assistance) ou 807366 Fax : +49 (0) 6151-807379 E-mail : [email protected] Web : http://www.eumetsat.de 2 Les délégués allemands et français posent pour la photo officielle dans l’atrium du Siège d’EUMETSAT avec le Directeur général et les membres de la direction d’EUMETSAT Le 5 mars 2003, EUMETSAT a reçu la première visite d’une délégation de parlementaires allemands et français, sous la conduite de Kurt Rossmanith du « Parlamentsgruppe Luft- und Raumfahrt des Deutschen Bundestages » et de Christian Cabale du « Groupe Parlementaire de l’Espace » français, dont le but était de s'informer des activités et des plans d’avenir d'EUMETSAT dans le domaine, entre autres, de la contribution à l’étude du climat et des océans. Début des activités prospectives de PUMA En décembre 2002, des discussions organisées à EUMETSAT sur le mode de dissémination des données de MSG ont amené une interruption momentanée du projet PUMA (Préparation à l’Utilisation de MSG en Afrique). L’industrie évalue actuellement l’impact, sur les stations réceptrices PUMA, du recours potentiel à une autre méthode de dissémination (ADM) pour la distribution des données de MSG. Le projet est maintenant partiellement réactivé et les stations PUMA seront testées en Europe avec des données disséminées par le service EUMETCast. Le projet reprendra dès que le Conseil d’EUMETSAT aura pris une décision définitive sur la méthode de dissémination des données de MSG en Afrique. L’installation de stations d’essais en Afrique devrait commencer en novembre 2003, de même que les premiers stages de formation. Entre temps, la composante « Activités prospectives » a reçu le feu vert avec la publication d’un Appel d’idées, publié sur le site web du projet. En outre, en février de cette année, un workshop d’information destiné aux pays d’Afrique occidentale a été organisé au Centre AGRHYMET de Niamey, Niger. Il faut également noter que l’Office belge de coopération technique, qui a décidé de contribuer au projet PUMA, finance un projet destiné à aider la République démocratique du Congo (RDC) à préparer son site et son personnel en vue de l’installation du matériel de réception MSG. A la suite d’une réunion organisée au Siège d’EUMETSAT en janvier 2003, une étude de faisabilité sur l'initiative qui succèdera à PUMA a été entamée au printemps. Les principaux intéressés de l’initiative AMESD (Suivi de l’environnement africain pour un développement durable) se sont rencontrés pour étudier l’avenir du projet et les possibilités de coopération entre chercheurs africains et européens dans le domaine de la gestion de l'environnement, à partir des observations des satellites. Le groupe d’action PUMA, chargé de suivre le développement de l’initiative AMESD, a recommandé l’établissement de liens entre AMESD et l’initiative européenne du GMES. Formation : les options offertes par l'EAO Un nouveau système informatisé développé par EUMETSAT servira sans doute bientôt à développer les connaissances de milliers de météorologistes – sans perturber leurs horaires de travail. MeteoCAL, un programme d’enseignement assisté par ordinateur (EAO) conçu par EUMETSAT, résout le dilemme de maints responsables qui doivent trouver le temps d’assurer efficacement la formation des météorologues sans affecter les prévisions opérationnelles. Le matériel de formation électronique – disponible sur le web ou sur CD-Rom – se compose pour l’instant de trois modules MeteoCAL qui constituent une première contribution à une librairie qui sera créée dans les années à venir et sera consacrée à l'utilisation des données des nouveaux systèmes satellitaires d’EUMETSAT, en commençant par Meteosat Seconde Génération (MSG). Les modules, ainsi que leurs outils de création, ont été développés par Intrallect (UK), dans le cadre d’un contrat avec EUMETSAT. Initialement, la création de ce type d’outil électronique représente un fort investissement de temps et d’argent mais qui, à long terme, s’avère très rentable si l’on considère la nature disparate de leur audience potentielle, d’autant plus que la maintenance et les mises à jour sont centralisées. Les premiers modules ont fait l’objet de démonstrations devant plusieurs experts africains et européens, formateurs en météorologie opérationnelle, lors d'un workshop MeteoCAL organisé au Centre de formation du Service météorologique allemand de Langen, Allemagne, en août 2002. Les participants ont pu utiliser les nouveaux outils ainsi mis à leur disposition pour s’habituer à naviguer dans les modules, et il n’a fallu que quelques heures à chaque groupe de travail pour créer un nouveau « mini » module EAO sur un thème météorologique. Plusieurs autres initiatives d’EAO, en cours de développement dans divers centres de formation européens et africains, pourront tirer parti de ces outils. Les experts européens et africains, formateurs en météorologie opérationnelle, pendant le workshop MeteoCAL de Langen, Allemagne, en août 2002 Accord russe dans le courant de l’été Un nouvel accord de coopération entre EUMETSAT et la Fédération russe (ROSHYDROMET) devrait entrer en vigueur cet été. La finalisation de cet accord, dont la signature est prévue en juillet 2003, se trouvait en tête de l’ordre du jour de la réunion bilatérale annuelle d’EUMETSAT et de ROSHYDROMET qui s’est déroulée à Moscou le 13 mars 2003. D’autre part, la Slovénie et la Roumanie ayant officiellement informé EUMETSAT de leur intention de devenir Etats coopérants d'EUMETSAT, des discussions préliminaires ont eu lieu avec la Bulgarie. La Roumanie et la Slovénie devraient acquérir le statut d’Etat coopérant le 1er janvier 2004. Le mot du Directeur général Avec l’arrivée de la première image de Meteosat Seconde Génération (MSG) le 28 novembre 2002, cinq jours seulement après le vingt-cinquième anniversaire de Meteosat, les lecteurs s’interrogent sans doute de savoir « à quel moment seront reçues les premières images de MSG, utilisables sur une base opérationnelle ». Je peux vous assurer que, depuis la réussite du lancement de MSG, mon équipe technique n'a pas eu d'autre priorité. Les essais de dissémination ont commencé en avril avec nos utilisateurs européens et nous étudions maintenant d’autres méthodes de distribution pour les services opérationnels HRIT, LRIT et DCP, aux fins de remédier à la défaillance de l’amplificateur SSPA en octobre dernier. Lors d’une session extraordinaire du Conseil en mars dernier, les délégués ont voté à l’unanimité en faveur d’un système basé sur la diffusion vidéo numérique (DVB) via un satellite de télécommunications, une méthode déjà utilisée pour la retransmission des données EARS (Service de retransmission ATOVS d’EUMETSAT). La mise en place du service de dissémination des données de MSG-1 proposé aux utilisateurs aura lieu en deux phases. Les essais de la première phase ont commencé en avril 2003 et devraient se terminer en octobre 2003, tandis que ceux de la deuxième phase auront lieu de juillet à décembre 2003. Des informations plus précises se trouvent sur le site web d’EUMETSAT. J’ai également trouvé très encourageante l’approbation unanime du Conseil lors de sa session extraordinaire sur la Proposition d’extension du programme de MSG. Si tout se passe selon les prévisions, nous devrions obtenir une approbation pleine et entière de l’approvisionnement d’un quatrième satellite vers la fin de l’année. Comme le disent les météorologues, le reste de l’année s'annonce plutôt beau ! 3 no. 18 mai 2003 Tiré des archives Echo de l’offre de partic Des mesures de de Vincenzo Levizzani Maître de recherches à l’Institut des sciences atmosphériques et du climat, CNR, Bologne, Italie Principal investigateur de MSG RAO Cette image visible, prise par Meteosat-7 le 27 janvier 2003 (12.00 UTC), montre de nombreux sillages de fumée dans le Golfe de Gascogne Les gaz d’échappement des grands navires aident les chercheurs à tester leurs théories sur la formation des nuages d’origine humaine. Essentiellement, ce sont les cendres volcaniques, la poussière du désert et la biomasse brûlée qui sont à l’origine des aérosols de formation des nuages – mais les humains en produisent de plus en plus avec les combustibles fossiles. Dans la plupart des zones urbaines, il est difficile de discerner la contribution exacte des carburants à la formation des nuages parce que l’atmosphère est généralement trop mélangée au dessus des terres. Les chercheurs se sont donc tournés vers les sillages de fumée des navires – des nuages causés par la nucléation de fines gouttelettes d’eau sur les particules associées aux fumées se dégageant du gas-oil brûlé. Les gaz d’échappement des navires se répandent dans l’air marin, relativement propre et calme, où il est facile de mesurer les effets des émissions de carburants fossiles sur la formation des nuages. Normalement, les nuages de basse altitude formés de grosses gouttes ont tendance à produire de la bruine et à se dissiper, mais les gaz d’échappement des navires apportent des aérosols et des particules qui n’existent pas dans l’air marin, parce que composés de petites gouttelettes qui n’évoluent pas en bruine. Ces sillages de fumées peuvent s’étendre et persister sur plusieurs jours. Ils tourbillonnent et se changent en vents localisés, produisant des formations irrégulières, et continuent de s’éparpiller jusqu’à leur complète dissipation. Un cas exceptionnel de sillage de fumée a été observé au dessus du Golfe de Gascogne, les 26 et 27 janvier 2003, dans un système de haute pression. L’image visible présentée ici montre un grand nombre de sillages persistants qui identifient les voies de navigations de l’Atlantique Est. La plupart de ces sillages apparaissent au large de la Bretagne, là où les navires entrent et sortent de la Manche. L’image montre la façon dont le vent affecte ces sillages. Sur les versions animées des images, il est possible de voir le déplacement des navires à l'extrémité la plus étroite du sillage. De plus amples détails sont disponibles à l’adresse ci-dessous. www.eumetsat.de/en/area5/special/shiptrails_27012003.html 4 L’offre de participation à des recherches émise conjointement par l’ESA et EUMETSAT pour Meteosat Seconde Génération (MSG) a incité de nombreux chercheurs à orienter leurs travaux vers a l’exploitation scientifique du satellite. Le projet 152 « Utilisation des canaux du SEVIRI de MSG par une méthode associant SSM/I, TRMM et IR géostationnaire pour une mise à jour rapide des quantités de précipitations » a pour but d’utiliser le Radiomètre imageur visible et infrarouge amélioré (SEVIRI) pour améliorer les mesures de précipitations prises depuis l’espace, avec la fréquence de répétition nécessaire aux applications opérationnelles. Les chercheurs participants viennent de France (CNRM), d’Allemagne (DLR), d’Italie (CNR, Université de Bologne, de Ferrare et d’Aquila, Service météorologique régional d’Emilia-Romagna), d’Israël (Université hébraïque de Jérusalem), du Royaume Uni (CEPMMT, Université de Birmingham) et des Etats-Unis (NASA, NOAA, NRL). Dans un premier temps, le projet a donné naissance au groupe EURAINSAT « Analyse et observation des précipitations mesurées par le Cartes mondiales des précipitations journalières (en mm) avec milieu) et IR/PMW associés (en bas). Remarquer la correction Birmingham). 8 novembre 1998 - image multispectrale du VIR (pixels en pointillés). Les graphiques montrent la température structure au sommet du nuage et délimite les diverses zones m chiffres du graphique correspondent aux chiffres encadrés de l cipation à des recherches pour MSG e précipitations plus précises satellite européen à l’échelle géostationnaire », un des projets du 5ème programme cadre financé par la Commission européenne pendant la période 2001-2003 (http://www.isac.cnr.it/~eurainsat/). Le projet se concentre sur l’exploitation des données de SEVIRI pour la caractérisation et le masquage des nuages dans un cycle rapide d’estimation de précipitations basée sur des données IR géostationnaire et hyperfréquence passive (PMW). L’objectif, ici, est double : développer de nouveaux algorithmes de précipitation PMW incorporant des observations de structures nuageuses et de processus de formation des précipitations à partir de MSG, en introduisant ces méthodes dans des cycles de mise à jour rapide des précipitations pour obtenir des estimations en temps quasi-réel sur une zone aussi vaste que possible, et identifier les procédures d’assimilation de données susceptibles d’améliorer les programmes actuels d’analyses des Modèles zone locale (LAM). Les principales réalisations de ce projet sont, entre autres : • L’utilisation de méthodes multispectrales pour comprendre la structure des nuages de précipitations (voir ci-dessous à droite) et le rôle des aérosols dans la formation des nuages (Rosenfeld et al., 2002). • Une meilleure compréhension de l’émission de panaches de cristaux de glace au sommet des convections profondes en établissant des modèles des capabilités multispectrales de la nouvelle génération de capteurs (Melani et al, 2003). • L’assimilation des produits précipitations du satellite dans LAM a commencé et s’effectue à l’aide des modèles BOLAM et RAM (Orlandi et al., 2003). • Un nouvel algorithme d’extraction de la microstructure du sommet des nuages, et des suggestions d’utilisation pour les capteurs VIS/IR embarqués à bord des satellites environnementaux (Rosenfeld et al, 2003). • Une série d’algorithmes de précipitations produits et/ou actualisés (voir ci-dessous à gauche). Utilisant l’adaption d’histogramme, l’advection et réseau neuronal (Tapiador et al. 2003) servent à allier les données IR et PMW pour obtenir des techniques opérationnelles de mise à jour rapide. La validation des mesures de précipitations du satellite (Turk et al., 2003) constitue un problème essentiel dans le contexte de la mission mondiale des mesures de précipitations (GPM). c résolution de 12km à intervalles de 30mn, à partir de trois algorithmes différents : IR simple (en haut), PMW (au n de la surestimation IR apportée par la méthode d’association. (Avec la permission de C. Kidd, Université de RS de la mission TRMM sur l’atoll Kwajalein avec les zones de pluie dérivées du radar de précipitation en super imposition e au sommet des nuages par rapport au rayon effectif. Tandis que le produit 3,7µm (en haut) identifie correctement la microphysiques, la réponse du canal 1,6µm (en bas) souffre d’une contamination des couches basses du nuage. Les l’image. (Avec la permission de D. Rosenfeld, Université hébraïque de Jérusalem) Bulletin d’informations de la mission MSG-1 La mise en service de MSG-1 - lancé le 28 août 2002 - a commencé le 25 septembre 2002 avec les vérifications difficiles, mais réussies, des sous-systèmes de traitement de données du satellite et les essais fonctionnels et de performances RF. Le 17 octobre 2002, juste avant la mise en service de la mission d’imagerie (SEVIRI), un amplificateur SSPA-C est tombé en panne, provoquant un arrêt automatique des instruments, en dépit de conditions opérationnelles nominales du satellite. Toutes les tentatives de remise en marche de l’amplificateur ayant échoué, la mise en service a dû être interrompue le temps de procéder à une enquête. L’application d’une nouvelle configuration – permettant de transmettre les images de SEVIRI au sol tout en minimisant les risques d’une nouvelle défaillance du SSPA – a permis de reprendre les activités de mise en service le 26 novembre 2002. Etant donné les raisons de la panne, telles qu’on les connaît actuellement, la réactivation de la mission HRIT (Transmission d’informations à haut débit) et LRIT (Transmission d’informations à faible débit) de MSG-1 est peu probable. Un autre programme de dissémination faisant appel à la technologie de diffusion vidéo numérique (DVB) est maintenant mis en place via un satellite de télécommunications. Aucune décision n’a encore été prise en ce qui concerne les plates-formes de collecte de données (DCP). Après une activation progressive, prudente et par conséquent longue (11 heures) de l’instrument SEVIRI le 27 novembre 2002, la première image a pu être prise le 28 novembre et transmise en direct dans l’atrium d’EUMETSAT. Bien centrée, elle montrait la qualité des prévisions de dynamique de vol et la pertinence des paramètres par défaut de SEVIRI. L’activation de l’instrument GERB le 9 décembre 2002 a permis d’acquérir la première image après quelques jours d’essais (dont des essais de flux de données). L’instrument s’est bien comporté pendant les essais sans qu’aucune anomalie significative ne soit identifiée. Une fois terminées les premières activités de mise en service, l’instrument GERB a été mis en mode sécurisé pendant la première saison d’évitement solaire, du 11 février au 26 avril 2003. Les tests d’étalonnage de GERB sont prévus en mai/juin 2003. 5 no. 18 mai 2003 Le service de retransmission rapide des données est opérationnel Un nouveau service, destiné à fournir des informations plus rapides et plus précises sur la température de l’humidité de l’atmosphère, s’est révélé un succès cinq mois seulement après le début de sa phase pilote de deux ans. Les utilisateurs du Service de retransmission ATOVS d’EUMETSAT (EARS) et, parmi eux, les Services météorologiques nationaux sont maintenant en mesure de recevoir les données 30 minutes après la prise de mesures. Les données des instruments ATOVS (Sondeur vertical opérationnel avancé de TIROS), embarqués sur les satellites de l’Administration nationale océanique et atmosphérique (NOAA) des Etats-Unis, fournissent des informations sur les profils verticaux de température et d’humidité dans l’atmosphère, qui sont essentielles aux performances de tous les modèles de prévision numérique du temps. Jusqu’à l’introduction du service EARS, les données des instruments météorologiques des satellites de la NOAA étaient transmises soit par téléchargement du satellite à la Station sol principale de la NOAA, une fois par orbite, soit par transmission directe du satellite à une station de transmission d’images à haute résolution (HRPT). En apportant une couverture géographique régionale associée à des transmissions plus fréquentes, le nouveau service EARS constitue un progrès significatif. Depuis le début de la phase pilote, l’équipe EARS aide les utilisateurs à installer leur équipement et à utiliser les données. Un réseau, établi à partir de stations HRPT déjà existantes dans l’océan Atlantique et l’océan Arctique, permet l’acquisition rapide des données des instruments. Un système de diffusion par satellite est également en place pour la distribution des données à l’utilisateur final. Une version optimisée de ce système servira à disséminer les données de MSG-1. Température en K Une visualisation des données des capteurs des instruments ATOVS, à bord des satellites de la NOAA, qui associe des données des stations opérationnelles du réseau EARS situées à Tromsø (Norvège), Maspalomas (Espagne) et Kangerlussuaq (Groenland). Le tracé EARS est du 18 mars 2003 à midi. Il montre le canal 8 de l’instrument HIRS 6 Vidage de mémoire global EARS (Régional) Réception HRPT (locale) 3-6 heures 30 minutes immédiate Comparaison du vidage de mémoire global de la NOAA et de retransmission d’EARS et la réception locale du HRPT Trois des six stations reçoivent actuellement des données sur une base opérationnelle et les trois autres devraient être prêtes en juin 2003. Pour accéder au service, les utilisateurs n'ont besoin que d'une station de réception composée d’un simple PC et d’une petite antenne, qu’ils peuvent facilement acheter dans le commerce. « Le service de retransmission ATOVS constitue une source importante de données pour la Prévision numérique du temps (NWP), en particulier au niveau de zones comme l’océan Atlantique, où la couverture de données reste clairsemée, mais qui sont d’une importance vitale du fait de la migration des systèmes météorologiques de l'Atlantique vers l'Europe, » déclare Anders Meier Soerensen, le directeur du projet EARS. « L’EARS peut espérer un brillant avenir. Ses utilisations potentielles d’une portée considérable offrent des options passionnantes pour quantité d’applications nouvelles. » Au cours des mois à venir, les experts NWP entameront un processus d’évaluation de la valeur des données, avant la revue finale et la décision du Conseil d’EUMETSAT sur la continuation du service, en 2004. Informations sur le site web d’EUMETSAT : www.eumetsat.de/en/dps/atovs. La qualité EUMETSAT à l’honneur Depuis son obtention de la dernière version de la norme ISO 9001:2000, EUMETSAT s'est donnée, entre autres objectifs, celui de mieux utiliser l'argent des contribuables, d'améliorer son efficacité et de réduire ses frais généraux. La nouvelle norme, qui remplace l’ancienne ISO 9001:1994, reflète la complexité croissante de l’environnement professionnel actuel. Elle met davantage l’accent sur les communications, le service client et la gestion des ressources, tout en permettant l'application des concepts généraux à des secteurs comme l'ecommerce et l’approvisionnement externe. Les services administratifs – tels que communications, personnel et gestion des ressources – étaient exclus de la version 1994 et le Conseil de direction d’EUMETSAT a reconnu la nécessité d’une planification claire pour combler ce vide et satisfaire à la nouvelle version de la norme. Ce fut une occasion de grand changement pour ces services qui ont dû demander à leurs employés de mesurer l’efficacité des procédés, d’établir des rapports et de documenter des situations qui n’avaient jamais été consignées par écrit. « Grâce à l’approche orientée vers les processus, choisie en 1997 pour le système de gestion d’EUMETSAT, la tâche, quoique importante, a pu rester limitée, » explique Georges Bernède, responsable de l'assurance qualité à EUMETSAT. « Initialement, certains employés ont eu l’impression que leurs compétences étaient remises en question et que leur tâche ne pouvait se résumer dans une description quotidienne, mais avec le temps la transition s’est faite de manière structurée et efficace et, nous l’espérons, a été bien accueillie, » poursuit Georges. Ce fut un travail difficile, mais qui a porté ses fruits fin 2002 avec l'obtention de la norme ISO 9001:2000 dans les temps impartis. « Nous sommes fiers d’avoir reçu une certification aussi prestigieuse et de renommée internationale. Nous voulons continuer à améliorer nos services et à appliquer ces critères de qualité à tous les secteurs d’EUMETSAT, » a-t-il ajouté. Dr Volker Gärtner Responsable du Service des utilisateurs Dr Volker Gärtner Responsable du Service des utilisateurs Un des objectifs de Volker Gärtner, nommé Responsable du Service des utilisateurs dans le Département des opérations d'EUMETSAT en mars 2003, est d'offrir à la communauté des utilisateurs d'EUMETSAT un service d'assistance technique et des informations à la fois efficaces et rapides. Il a également entrepris la tâche, non moins importante, de faciliter la formation sur les systèmes de satellites actuels et futurs en apportant le matériel et l’aide nécessaires aux stages de formation qui auront lieu dans les Etats-Membres d’EUMETSAT et en dehors. L’accès automatique aux données archivées d’EUMETSAT constitue un autre défi à relever pour le Service des utilisateurs, d'autant plus difficile que le volume de données transmises par les satellites Meteosat Seconde Génération et Metop ne cessera d'augmenter. La carrière de Volker Gärtner commence avec l’obtention d’un diplôme de météorologie à l’Université de Bonn, suivie d’un poste de chercheur adjoint à l’Institut d’astrophysique et de physique extraterrestre de l’Université où il étudie le comportement dynamique de la haute atmosphère (stratosphère, mésosphère et basse thermosphère). En 1984, il obtient un doctorat en sciences naturelles avec une thèse sur un modèle dynamique numérique bidimensionnel pour la haute atmosphère. Un an plus tard, il entre au Centre de contrôle des opérations (ESOC) de l'ESA où il va travailler au Centre d'extraction des informations météorologiques (MIEC) du projet d'exploitation de Meteosat. En 1986, il devient Responsable des opérations du MIEC jusqu’à sa nomination à la tête du service de météorologie de l’ESOC en 1994. En décembre 1995, au moment du transfert des opérations des satellites Meteosat de l’ESOC à EUMETSAT, Volker entre à EUMETSAT en tant qu’expert en produits météorologiques. En 1996, il est nommé Responsable de l’assistance aux utilisateurs. Lorsqu’il ne surveille pas la météo, Volker se consacre à ses trois enfants. Il fait aussi du ski et du vélo et, ayant acquis son brevet de pilote, se passionne pour l’aviation. EPS progresse selon les prévisions Les préparatifs, les essais et les revues des divers éléments du Système polaire d’EUMETSAT (EPS) battent leur plein et progressent rapidement à l'approche de la date de lancement du premier satellite Metop, prévue en juillet 2005. Les spécifications des formats de produits et d’algorithmes météorologiques sont terminées et les prototypes du processeur ATOVS et du processeur GOME-2 ont été livrés. L’équipe d’EPS se concentre maintenant sur la préparation des données nécessaires aux essais et à la validation des processeurs opérationnels, ainsi qu’aux vérifications et à la validation du Système EPS. Les préparatifs se déroulent selon les prévisions, en particulier ceux des procédures de vol du premier module de service (SM) de Metop. Un premier essai Les îles Svalbard, à l’intérieur du cercle polaire arctique, ont été choisies pour l’installation de la station de télécommande et acquisition de données (CDA) du Système polaire d’EUMETSAT (EPS) de validation du système, avec les segments sol et et de commande nécessaire aux activités de bord, est prévu à la fin de cette année. préparations des opérations. Le feu vert a été donné au contrat de la Phase de Toutes les autres installations sont livrées au commencé et les résultats semblent prometteurs. A la fin de l’année dernière, le satellite Metop a subi un essai thermique sous vide qui s’est achevé lancement et d’orbite initiale (LEOP) dont la Revue maître d’oeuvre principal pour leur intégration sur avec succès, en attendant l’étape décisive de la de conception préliminaire est en cours. La une plate-forme de référence. Revue de qualification qui a commencé en prochaine étape importante sera la Revue de conception critique prévue en septembre 2003. La Revue de conception critique du segment sol Le service d’infrastructure du site polaire, avril 2003. L’intégration des instruments sur le commencé en avril 2002, est maintenant prêt. premier modèle de vol de Metop est en cours. L’antenne est installée et tous les travaux extérieurs L’intégration de l’instrument IASI progresse bien. principal est maintenant terminée, ce qui a permis sont terminés. Les derniers essais des stations Avant sa livraison au segment spatial de Metop au au maître d’oeuvre de commencer l’aménagement polaires de Svalbard (78º N) devraient avoir lieu au cours de l’été 2003, l’instrument devra subir plusieurs des installations, en particulier les livraisons cours des mois à venir. Les essais de compatibilité campagnes d’essais de vibrations, de compatibilité préliminaires à EUMETSAT du système de surveillance entre les stations et le segment sol de Metop ont électromagnétique et de vide thermique. 7 no. 18 mai 2003 La culture rencontre la science à Weimar Cet automne, la ville allemande de Weimar, bien connue pour ses associations littéraires et musicales, pourra ajouter une troisième dimension, plus scientifique, à ses références culturelles. Elle accueillera des personnalités scientifiques des communautés météorologiques, océaniques et climatiques du monde entier qui se réuniront du 29 septembre au 3 octobre pour la Conférence 2003 des satellites météorologiques d’EUMETSAT. Organisée en coopération avec le Service météorologique allemand, la Conférence permettra aux participants de partager leurs premières expériences des données du satellite Meteosat Seconde Génération (MSG) avant que le service ne devienne véritablement opérationnel vers la fin de l’année. Cette série de conférences constitue, pour ses participants, une occasion unique de se faire une idée globale des programmes et des systèmes actuels et futurs des opérateurs de satellites météorologiques du monde entier. Au cours de la séance d’ouverture, EUMETSAT accordera une importance particulière aux sondages infrarouges depuis une orbite basse. Les presque 70 exposés que compte le programme s’appuieront sur de nombreux posters et des démonstrations de logiciels. Pour de plus amples renseignement, voir le site Web d’EUMETSAT (www.eumetsat.de). EUMETSAT fait passer le message Le Festival international de météorologie (IWF), organisé au printemps, a été pour EUMETSAT l’occasion de présenter ses programmes actuels et futurs à plus de 120 journalistes venus du monde entier. Ce festival était organisé conjointement au cinquième Forum des utilisateurs d’Europe centrale et de l’Est d’EUMETSAT, qui a eu lieu les 3 et 4 avril 2003 à Zagreb, Croatie. En plus d’un workshop sur MSG, le Forum abordait essentiellement la possibilité pour les pays d’Europe centrale et de l’Est de devenir Etats coopérants d’EUMETSAT. Un compte-rendu des résultats du Forum sera publié dans le prochain numéro d’Image. Pour de plus amples informations sur l’IWF, visiter le site www.weatherfestivalmeteo.org. 8 Des chercheurs appartenant aux communautés météorologiques, océaniques et climatiques du monde entier se réuniront au Centre de conférence de Weimar, Allemagne, pour la Conférence 2003 des satellites météorologiques d’EUMETSAT Actualités satellites Europe : Meteosat-7 est le satellite principal à 0º Chine : Fengyun-1D (FY-1D), un satellite de longitude. Meteosat-6 assure le Service de météorologique en orbite polaire qui remplace balayage rapide (et reste le satellite de réserve à FY-1C et qui a été lancé le 15 mai, est 10º Est). Meteosat-5 reste au service de la maintenant pleinement opérationnel. FY-2B est Couverture de données de l’Océan Indien à 63º Est. stationné à 105º Est. FY-2A reste le satellite de MSG-1, lancé le 28 août 2002, est dans sa phase réserve à 86.5º Est. Le lancement de FY-2C est de mise en service. Le lancement de MSG-2 est, prévu en 2004. Il remplacera FY-2B. Le pour l’instant, prévu en janvier 2005 et celui de lancement de FY-3A, le premier de la seconde premier satellite Metop en juillet 2005. génération de satellites météorologiques chinois en orbite polaire, est prévu en 2006. USA : GOES-8 (Est) fonctionne à 75º Ouest. GOES-12 a remplacé GOES-8 le 01.04.03 pour Japon : GMS-5, le satellite météorologique devenir le satellite opérationnel GOES Est. GOES-9 géostationnaire actuel, continue d’opérer à fait fonction de satellite de réserve pour le 140º Est. Depuis avril 2003, le satellite satellite japonais GMS-5 depuis avril 2003. GOES-10 américain GOES-9 fait fonction de satellite de (Ouest) fonctionne à 135º Ouest. GOES-11 est réserve à GMS-5, à 155º Est, jusqu’à ce que stationné en position de réserve à 105º Ouest. Le MTSAT-1R devienne opérationnel vers la fin 1er octobre 2002, NOAA-17 est devenu le satellite 2003. Le lancement de MTSAT-1R est prévu principal en orbite polaire du matin. NOAA-15 pour l’été 2003. MTSAT-2 sera lancé au cours est le satellite de réserve. NOAA-16 est le de l’exercice 2004. satellite polaire principal en orbite de l’après-midi, avec NOAA-14 en position de réserve. Inde : Le lancement de METSAT, le premier satellite géostationnaire de l’Inde exclusivement Russie : Le lancement de Meteor-3M-N1 a eu lieu météorologique, a eu lieu le 12 septembre 2002. le 10 décembre 2001. Il est en orbite polaire Il est positionné à 74º Est, en co-localisation héliosynchrone du matin, incliné à 99,7º. Le avec INSAT-3C. INSAT-2B et INSAT-2C sont lancement de Meteor-3M-N2 est prévu en 2006. respectivement co-localisés à 111.5°Est et Le lancement de GOMS-Electro-N2 est prévu en 48º Est. INSAT-2DT est posté à 55º Est, INSAT- 2005. Il sera positionné à 76º Est. Un satellite de 2E à 83º Est. Le lancement d’INSAT-3A est prévu la série Meteor-3, en orbite circulaire à 82º en avril 2003 et ceux d’INSAT-3D et -3E au cours environ, a maintenant dépassé sa durée de vie de la période 2003-2005. INSAT-1D a été nominale et fonctionne avec une capabilité réduite. désactivé le 14 mai 2002.