P rogramme Alireza Farhang Insolente chose flûte, clarinette, violon

Transcription

P rogramme Alireza Farhang Insolente chose flûte, clarinette, violon
Profils
P r o g r a m m e
Alireza Farhang
Insolente chose
flûte,
clarinette,
violon,
violoncelle, piano et harpe
alto,
Tatiana Catanzaro
Traces fouillis gris pâle presque blanc sur
blanc
violon, alto et violoncelle
Rune Glerup
La rose pulvérisée
Violon et flûte
Philippe Schoeller
Incantations I à VI
flûte,
clarinette,
violon,
violoncelle, piano et harpe
L’objectif du projet de concert,
intitulé
« Profils »,
cherche
à
regrouper de jeunes compositeurs de
nationalités différentes, étudiants à
l’université de la Sorbonne (Paris IV)
et résidents de la cité universitaire,
afin d’établir, à travers la création
musicale, un échange culturel et
artistique. C’est grâce au soutien
artistique de M. Marc Battier,
professeur à la Sorbonne, au soutien
moral de M. Frédéric Ogée, directeur
de la maison Franco-britannique et
professeur à l’université ParisVII, au
soutien financier du Collège Francobritannique, FIE de la CitéCulture et
Service Culturel des Étudiants de
l’université de la Sorbonne (Paris IV)
que le développement de ce concert
est possible. L’Ensemble Alternance,
professionnellement réputé pour ses
réalisations importantes dans le
domaine
de
la
musique
contemporaine,
interprétera
les
œuvres ainsi créées. Ce projet est une
suite à une large série de concerts qui
ont lieu depuis quatre ans au sein du
Collège Franco-britannique à la Cité
Internationale Universitaire de Paris.
La collaboration d’artistes renommés,
l’assistance d’un public important
ainsi que l’expérience acquise à travers
l’organisation de ces concerts nous
ont donné l’occasion de monter un
projet
conforme
aux
critères
professionnels et artistiques.
Comité des résidents du Collège Francobritannique
alto,
***
« Le Collège Franco-britannique de la
Cité internationale universitaire de
Paris soutient depuis plusieurs années
des concerts de création musicale,
permettant l’audition de nouvelles
musiques composées par de jeunes
compositeurs français ou étrangers.
Cette année encore, nous sommes
fiers de soutenir le concert du 7 mai
2007 organisé par Alireza Fahrang, en
attendant que le Collège dispose, à
partir de 2008, d’une salle permettant
d’accueillir à nouveau d’autres
manifestations de ce type. »
Frédéric Ogée, Directeur du Collège Francobritannique
***
2
« Embrasser avec soin et d¹un geste
unique
nos
musiques
écrites
d¹aujourd¹hui;
Huiler un assemblage de sons,
Souligner la minutie des ouvrages,
Faire éclore et jaillir, Faire durer la
lumière désormais allumée de la
création,
Faire naître autant que faire connaître:
c¹est le partage proposé par les
solistes de l¹ensemble Alternance au
public de ce soir, dans le risque de
l¹instant. »
Jean-Luc Menet, Directeur
l’Ensemble Alternanc
artistique
de
Présentation
des œuvres
Alireza Farhang
Insolente chose (2007)
flûte,
clarinette,
violon,
violoncelle, piano et harpe
alto,
« Il est là, statique, posé, insignifiant.
Il est là, brillant de tant de banalité.
Cet objet plaide la légèreté de sa
présence, vicieux morceau de matière
revendiquant la nudité de sa
définition, « un petit chose » défend
son inutilité existentielle, cette arme
inoffensive.
Il
est
là,
statique,
insolent
d’immobilité, creux, éteint, dépourvu
d’âme…
Une conscience se promène sur la
partition, l’être confus, regard troublé,
la mémoire se glisse dans le piège de
sa démence.
Résonance de vide, résonance de rien.
Tourbillon
d’images
insolites,
chassés-croisés, marivaudages de
regards qui se cachent, qui
s’échappent… et cette chose qui ne
bouge pas…
Les yeux scrutent la charogne et la
chose devient objet, l’objet rectangle
de passé. Hors des murs, hors de soi.
Bribes de mémoires, cadavres de
mensonges,
obsession
parfaite,
Être… »
oeuvre Bing, perpétue. Dans son
œuvre,
une narration
subtile,
répétitive et circulaire provoque le
flot intérieur d'un moment éphémère,
rapide, intense, et déjà trop pâle, gris,
perdu dans les souvenirs d'antan,
presque blanc sur blanc. Un trompel'oeil qui, bien qu'il semble aller nulle
part, nous emmène sur des territoires
nouveaux, inconnus qui ne pourront
plus jamais retrouver leurs sens
originaux.
Tout
change
dans
l'immobilité de la répétition.
Tatiana Catanzaro
Céline Khawam
3
La pièce est basée sur un des modes
de la musique persane « Chârgâh ». Les
mouvements
ascendant
et
descendant, ainsi que l’œuvre ellemême, décrivent un objet sonore qui
surgit de temps en temps sous
différentes formes, traduisant un
objet réel à plusieurs facettes ; région
sonore saturée, coups de pinceaux
furtifs, couleurs violentes, la fusion
des sons dessine un geste qui
disparaît dans un sillage bruité, écho
de deux univers musicaux.
Alireza Farhang
Tatiana Catanzaro
Traces fouillis gris pâle presque blanc sur
blanc (2007)
violon, alto et violoncelle
Un souvenir figé d'un passé qui
bouge encore, un paradoxe que le
"temps sidéral de la mémoire",
comme le dit si bien Beckett dans son
Rune Glerup
La rose pulvérisée (2007)
Violon et flûte
On peut trouver l'idée initiale de la
pièce dans le titre. Ainsi on peut dire
qu'il y a dans le premier mouvement
l'explosion qui pulvérise la Rose; les
autres
mouvements
sont
des
fragments de la Rose, des particules et
des éclats. Dans cette image il y a
aussi un paradoxe: à l'une extrémité
on a quelque chose très belle et
poétique (ou traditionnellement perçu
comme ça) – La Rose – et à l'autre on
a quelque chose très violente – la
pulvérisation, et c'est l'oscillation
entre ces deux extrémités qui est très
important pour le caractère de cette
pièce. Donc, on peut voir la
pulvérisation comme l'événement qui
transforme la vieille situation (la rose)
et qui déclenche ce nouveau
caractère.
Rune Glerup
Philippe Schoeller
Incantations I-VI
flûte,
clarinette,
violon,
violoncelle, piano et harpe
alto,
Ce deuxième cycle d'Incantations
explore de nouveaux types d'écriture
instrumentale au sein d'univers plus
fins et instables que le monde
chromatique et tempéré. A l'image de
ces anciens chants qui firent danser
tant de civilisations disparues.
Les cordes à nu de la harpe,
rayonnant librement dans l'espace,
représentent pour moi un espace de
transition entre les cordes frottées ou
pincées du violon, de l'alto ou du
violoncelle, et les cordes percutées
par les feutres du piano. De plus la
harpe peut aisément explorer un
univers
ultrachromatique,
tout
comme les cordes frottées, mais fixé
au préalable. Le piano lui reste
tempéré et roide comme la justice.
Sur un violon, l touche le vocal car on
construit le son, mais malgré tout
comme un souffle virtuel: cordes
frottées. Le glissé du crin de l'archet
est comme le flux d'air dans le larynx
fluté. Le souffle des vents filtre, lui,
ces échelles instables et « soude » ces
« harmonies
déchirées » par la
continuité naturelle propre à l'air.
Les doigts, l'énergie digitale pour
fixer les structures d'échelles, le
souffle pour y tracer des empreintes
du monde chanté de l'espace
mélodique. L'incantation est alors un
écho du vent, une image du fluide, de
l'instable, du dessin fluctuant circulant
dans l'ordre cristallin des cordes à son
fixes (piano, harpe). Les cordes
frottées, elles, toujours si riches et
complexes
lorsque
mises
en
mouvement par une gestuelle
organique d'archet, les cordes donc
ouvrent
ces
chants
transinstrumentaux à l'écho gradué tracé
par la mise en perspective de l'image
incantatoire.
La mélodie a toujours été pour moi
une « déchirure » de l'harmonie.
Pourtant bien davantage que la voix
chantée, ténor tendu ou souple
volutes de quelque soprane, la réalité
de la perception mélodique d'une
musique est, pour moi, multi
dimensionnelle. Bien davantage que le
transfert qui se fait lorsque écoutant
la ligne l'on chante en soi. Plutôt que
ligne je préfère la largeur, le volume,
la perspective d'un monde en flux
comme un torrent de montagne,
choeur de voix libérées des sources,
ou la pluie tramée des étoiles filantes
sur le ciel de papier du silence. Papier
ou fin tissu structuré de l'ordre
textural
que,
toujours,
porte
implicitement le monde harmonique
de la perception mélodique. C’est-àdire la perception simultanée de
réalités parallèles au sein desquelles le
discernement, l'écouté et le perçu
sautent de plans en plans, de lignes en
lignes, de textures en textures. Le
parallélisme des événements reste
pour moi La dimension en-soi où
s'ouvre la réalité. Où la perception, et
l'esprit qui la porte, font vivre et
construisent un voyage.
Le chant des elfes et des sirènes.
Plus loin que le tympan.
La voix intérieure trouve toujours
maints personnages.
Philippe Schoeller, septembre 2003
4
5
Biographie
des artistes
Alireza Farhang
… entame ses premières leçons de
musique à l’âge de six ans aux côtés
de son père . Il poursuit des études de
piano
auprès
d’Emmanuel
Melikaslanian
et
Raphael
Minaskanian
et
fréquente
l’université de Téhéran qui lui assure
une formation en composition avec
Alireza Machyeki. La rencontre
avec ce dernier lui révèle des aspects
importants et décisifs quant à son
univers musical. C’est en 2002 qu’il
choisira d’approfondir ses études
auprès de Michel Merlet à l’École
Normale de Musique de Paris.
Bénéficiant de la Bourse Albert
Rousel, il obtient ses diplômes
supérieurs en composition et en
orchestration. Il poursuit également le
cursus de composition avec Ivan
Fedele au CNR de Strasbourg. À
l’occasion d’un master class à la Villa
Medici, il bénéficie des cours de Brice
Pauset et Joshua Fineberg. C’est
lors du festival d’Acanthes en juillet
2006, où l’orchestre national de
Lorraine a joué sa pièce, qu’Alireza
rencontre Toshio Hosokawa, Olga
Neuwirth ainsi que Gérard Pesson.
Actuellement il prépare sa thèse de
musicologie à la Sorbonne Paris IV
sous la co-direction de Marc Battier
et Tristan Murail. Il a été
sélectionné afin de poursuivre le
nouveau cursus européen (ECMCT)
qui se déroulera à l’IRCAM et la
Technische Universität à Berlin.
Sa musique est sollicitée dans
plusieurs festivals en France et à
l’étranger
(Festival
Musica à
Strasbourg, Festival d’automne à
Paris…). Ses prochains concerts
auront lieu en juillet à Metz par
quatuor Arditti et en octobre à
l’amphithéâtre de Bastille par Nieuw
Ensemble.
Fernando Iazzetta (2001-2003). Dès
2003, elle étudie la composition avec
Silvio Ferraz, professeur qui a
particulièrement influencé ses avis
musicaux. En 2005, elle a commencé
ses études doctorales à l'Université
de Paris IV - Sorbonne, sous la
direction de Marc Battier, avec l'aide
financière de la CAPES brésilienne.
L'année dernière, elle a été admise en
tant que stagiaire au Festival Acanthes
et au Festival Voix Nouvelles à
Royaumont.
La musique traditionnelle persane a
une forte influence sur son œuvre.
Rune Glerup
Compositeur danois né en 1981. Il
commençait de composer très tôt et a
reçu l'enseignement en composition
de Erik Højsgaard, Ejnar Kanding,
Anders
Nordentoft,
Hans
Abrahamsen,
et
de
Walter
Zimmermann à l'Université des Arts
de Berlin. Il a également étudié la
direction d'orchestre avec PierreAndré Valade. Il a reçu des
nombreuses bourses telles que la
bourse de la Fondation Léonie
Sonning, et de la Fondation Tuborg,
et depuis 2001 des bourses de la
Fondation Danoise pour les Arts.
Tatiana Catanzaro
Née à São Paulo, Brésil, en 1976,
Tatiana Catanzaro a étudié la
composition avec Willy Corrêa de
Oliveira à l'Université de São Paulo
(1994-1999), établissement dans
lequel elle a obtenu un Master en
Musicologie sous la direction de
Philippe Schoeller
Philippe Schœller est né le 13 avril
1957 en France. Durant les années
80-90 il est lauréat des concours
internationaux
de
composition
« Antidogma » (Turin / Italie 1984) et
« Henri Dutilleux » (Tours / France
1990). Philippe Schœller fut le
premier compositeur lauréat de la
prestigieuse
Fondation
Natexis
France ( 1993-1997). Il fut élu
« Compositeur en résidence » durant
l'année 2001 auprès de l'Orchestre
Philharmonique
de
la
BeethovenHalle, en Allemagne, à
Bonn. ll a reçu, en 2001, pour son
œuvre
« Totems,
pour
grand
orchestre » , le grand Prix Paul
Gilson, décerné par les radios
canadiennes, suisses, françaises et
belges, à l’unanimité. En janvier
2003, Il est selectionné , parmi plus
de 900 partitions pour participer,
avec neuf autres compositeurs à la
demi-finale du Masterprize, à Londres
pour son oeuvre “Totems, pour
orchestre”. Il vient de crééer son
premier opéra à genève. Il est
l’auteur d’une soixantaine d’œuvres,
lesquelles sont jouées en Europe, au
Japon, à New York et à San Francisco
et éditées chez Schott Verlag ( Mainz,
London, New York) et aux Editions
Musicales Européennes (Paris)
Ensemble Alternance
L'Ensemble Alternance est fondé en
1983 par le flûtiste Jean-Luc Menet.
Cette formation - elle est modulable
de solistes nommés - a pour buts
d'élaborer, d'intégrer, d'exploiter le
choc de passages temporels, de
rotations culturelles et instrumentales
neuves, dans un vaste embrasement
des musiques de notre temps, les
confrontant à celles de jadis et de
naguère. On renouvelle ainsi le geste
instrumental, incendie de nouveaux
horizons. Par conséquent, la primauté
6
est donnée aux créations de véritables
créateurs. Un tel nouvel envisagement
)de la musique, permit d'entendre ou
de réentendre, des oeuvres de
"phares" tels Boulez, Cage, Ligeti,
Crumb, Scelsi De Pablo, Huber ou de
plus jeunes compositeurs marquants
comme Mark André, Philippe
Schoeller, Bruno Mantovani, Mark
André auxquels l'Ensemble a
consacré des disques distingués par
l'Académie Charles Cros.
www.ensemble-alternance.com
Jean-Noël von der Weid
7
Philippe Berrod, clarinette
Orchestre de Paris. Invité par les
solistes de l'Orchestre de Cleveland.
Interprète Beethoven avec Christoph
Eschenbach. Nombre d'oeuvres pour
clarinette solo ou avec orchestre sont
écrites pour lui.
Raphaël Chrétien, violoncelle
Ex-violoncelliste solo du London
Symphony Orchestra. Joue à
Marlboro et accompagné par
l’Orchestre National d’Ile de France,
la Camerata de Salzbourg. Il crée
« Diphly-Ziade » de Xenakis.
Jean-Marie Cottet, piano
Passionné par les sonorités bouvelles.
Responsable de beaucoup de pages
nouvelles pour le piano et qui lui sont
dédiées. Auréolé de nombreux prix,
il
contribue
à
révéler
des
compositeurs comme Philippe Hurel,
Roger Reynolds. La clarinettiste
Emma Johnson et le violoniste
Gérard Poulet figurent parmi ses
partenaires. Partage sa passion au
Conservatoire de Région de Paris.
Primrose. Ex-membre de l'Ensemble
Intercontemporain. Conservatoire de
Paris. Joue avec les Quatuors Tallich,
Parisii ou accompagné par l'Orchestre
Symphonique de Tel-Aviv et de
Belgrade.
Jacques Ghestem, violon
Domaine musical. Quatuor Parrenin.
Ex-membre
de
l'Ensemble
Intercontemporain. Conservatoires
de Paris et de Lyon. Crée Kurtag,
Dutilleux, Boulez.
Valeria Kafelnikov, harpe
Non, la harpe n'est pas qu'un
instrument oisif et sucré au triomphe
séraphique; c'est aussi une énorme
chose âpre et escarpée. Valéria
Kafelnikov, lauréate du Concours Lily
Laskine, de l'Opéra de Paris au rock
de Katherine, le prouve loin de toute
douceur ou frêlerie qui suffoquent.
Jean-Luc Menet, flûte
Fondateur et directeur artistique de
l'Ensemble.
Joue
à
Varsovie
accompagné
par
l'Orchestre
Symphonique de la Radio polonaise,
Ravel et Debussy au Japon avec le
Quatuor Arditti. Crée et enregistre
Bussotti,
Hersant, Mantovani,
Huber, Schoeller.
Pierre-Henri Xuereb, alto
Un des derniers élèves de William
***
L'Ensemble Alternance
(www.ensemble-alternance.com) est
soutenu par le Ministère de la Culture,
la Ville de Paris, la Sacem, la
Spedidam, l'Ecole Normale de
Musique de Paris,et pour la saison
2006-2007 par le Ministère des
Affaires Etrangères, Cultures-France
et l'Ambassade d'Espagne.
Note
Primrose. Ex-membre de l'Ensemble
Intercontemporain. Conservatoire de
Paris. Joue avec les Quatuors Tallich,
Parisii ou accompagné par l'Orchestre
Symphonique de Tel-Aviv et de
Belgrade.
Note
Profils
P r o g r a m m e
Alireza Farhang
Insolente chose
flûte,
clarinette,
violon,
violoncelle, piano et harpe
***
L'Ensemble Alternance
(www.ensemble-alternance.com) est
soutenu par le Ministère de la Culture,
la Ville de Paris, la Sacem, la
Spedidam, l'Ecole Normale de
Musique de Paris,et pour la saison
2006-2007 par le Ministère des
Affaires Etrangères, Cultures-France
et l'Ambassade d'Espagne.
alto,
Tatiana Catanzaro
Traces fouillis gris pâle presque blanc sur
blanc
violon, alto et violoncelle
Rune Glerup
La rose pulvérisée
Violon et flûte
Philippe Schoeller
Incantations I à VI
flûte,
clarinette,
violon,
violoncelle, piano et harpe
L’objectif du projet de concert,
intitulé
« Profils »,
cherche
à
regrouper de jeunes compositeurs de
nationalités différentes, étudiants à
l’université de la Sorbonne (Paris IV)
et résidents de la cité universitaire,
afin d’établir, à travers la création
musicale, un échange culturel et
artistique. C’est grâce au soutien
artistique de M. Marc Battier,
professeur à la Sorbonne, au soutien
moral de M. Frédéric Ogée, directeur
de la maison Franco-britannique et
professeur à l’université ParisVII, au
soutien financier du Collège Francobritannique, FIE de la CitéCulture et
Service Culturel des Étudiants de
l’université de la Sorbonne (Paris IV)
que le développement de ce concert
est possible. L’Ensemble Alternance,
professionnellement réputé pour ses
réalisations importantes dans le
domaine
de
la
musique
contemporaine,
interprétera
les
œuvres ainsi créées. Ce projet est une
suite à une large série de concerts qui
ont lieu depuis quatre ans au sein du
Collège Franco-britannique à la Cité
Internationale Universitaire de Paris.
La collaboration d’artistes renommés,
l’assistance d’un public important
ainsi que l’expérience acquise à travers
l’organisation de ces concerts nous
ont donné l’occasion de monter un
projet
conforme
aux
critères
professionnels et artistiques.
Comité des résidents du Collège Francobritannique
alto,
***
est donnée aux créations de véritables
créateurs. Un tel nouvel envisagement
)de la musique, permit d'entendre ou
de réentendre, des oeuvres de
"phares" tels Boulez, Cage, Ligeti,
Crumb, Scelsi De Pablo, Huber ou de
plus jeunes compositeurs marquants
comme Mark André, Philippe
Schoeller, Bruno Mantovani, Mark
André auxquels l'Ensemble a
consacré des disques distingués par
l'Académie Charles Cros.
www.ensemble-alternance.com
« Le Collège Franco-britannique de la
Cité internationale universitaire de
Paris soutient depuis plusieurs années
des concerts de création musicale,
permettant l’audition de nouvelles
musiques composées par de jeunes
compositeurs français ou étrangers.
Cette année encore, nous sommes
fiers de soutenir le concert du 7 mai
2007 organisé par Alireza Fahrang, en
attendant que le Collège dispose, à
partir de 2008, d’une salle permettant
d’accueillir à nouveau d’autres
manifestations de ce type. »
Jean-Noël von der Weid
Frédéric Ogée, Directeur du Collège Francobritannique
***
2
« Embrasser avec soin et d¹un geste
unique
nos
musiques
écrites
d¹aujourd¹hui;
Huiler un assemblage de sons,
Souligner la minutie des ouvrages,
Faire éclore et jaillir, Faire durer la
lumière désormais allumée de la
création,
Faire naître autant que faire connaître:
c¹est le partage proposé par les
solistes de l¹ensemble Alternance au
public de ce soir, dans le risque de
l¹instant. »
Jean-Luc Menet, Directeur
l’Ensemble Alternanc
artistique
de
Présentation
des œuvres
Alireza Farhang
Insolente chose (2007)
flûte,
clarinette,
violon,
violoncelle, piano et harpe
Philippe Berrod, clarinette
Orchestre de Paris. Invité par les
solistes de l'Orchestre de Cleveland.
Interprète Beethoven avec Christoph
Eschenbach. Nombre d'oeuvres pour
clarinette solo ou avec orchestre sont
écrites pour lui.
il
contribue
à
révéler
des
compositeurs comme Philippe Hurel,
Roger Reynolds. La clarinettiste
Emma Johnson et le violoniste
Gérard Poulet figurent parmi ses
partenaires. Partage sa passion au
Conservatoire de Région de Paris.
Jacques Ghestem, violon
Domaine musical. Quatuor Parrenin.
Ex-membre
de
l'Ensemble
Intercontemporain. Conservatoires
de Paris et de Lyon. Crée Kurtag,
Dutilleux, Boulez.
Valeria Kafelnikov, harpe
Non, la harpe n'est pas qu'un
instrument oisif et sucré au triomphe
séraphique; c'est aussi une énorme
chose âpre et escarpée. Valéria
Kafelnikov, lauréate du Concours Lily
Laskine, de l'Opéra de Paris au rock
de Katherine, le prouve loin de toute
douceur ou frêlerie qui suffoquent.
alto,
« Il est là, statique, posé, insignifiant.
Il est là, brillant de tant de banalité.
Cet objet plaide la légèreté de sa
présence, vicieux morceau de matière
revendiquant la nudité de sa
définition, « un petit chose » défend
son inutilité existentielle, cette arme
inoffensive.
Il
est
là,
statique,
insolent
d’immobilité, creux, éteint, dépourvu
d’âme…
Une conscience se promène sur la
partition, l’être confus, regard troublé,
Raphaël Chrétien, violoncelle
Ex-violoncelliste solo du London
Symphony Orchestra. Joue à
Marlboro et accompagné par
l’Orchestre National d’Ile de France,
la Camerata de Salzbourg. Il crée
« Diphly-Ziade » de Xenakis.
Jean-Marie Cottet, piano
Passionné par les sonorités bouvelles.
Responsable de beaucoup de pages
nouvelles pour le piano et qui lui sont
dédiées. Auréolé de nombreux prix,
Jean-Luc Menet, flûte
Fondateur et directeur artistique de
l'Ensemble.
Joue
à
Varsovie
accompagné
par
l'Orchestre
Symphonique de la Radio polonaise,
Ravel et Debussy au Japon avec le
Quatuor Arditti. Crée et enregistre
Bussotti,
Hersant, Mantovani,
Huber, Schoeller.
Pierre-Henri Xuereb, alto
Un des derniers élèves de William
7
Fernando Iazzetta (2001-2003). Dès
2003, elle étudie la composition avec
Silvio Ferraz, professeur qui a
particulièrement influencé ses avis
musicaux. En 2005, elle a commencé
ses études doctorales à l'Université
de Paris IV - Sorbonne, sous la
direction de Marc Battier, avec l'aide
financière de la CAPES brésilienne.
L'année dernière, elle a été admise en
tant que stagiaire au Festival Acanthes
et au Festival Voix Nouvelles à
Royaumont.
6
Rune Glerup
Compositeur danois né en 1981. Il
commençait de composer très tôt et a
reçu l'enseignement en composition
de Erik Højsgaard, Ejnar Kanding,
Anders
Nordentoft,
Hans
Abrahamsen,
et
de
Walter
Zimmermann à l'Université des Arts
de Berlin. Il a également étudié la
direction d'orchestre avec PierreAndré Valade. Il a reçu des
nombreuses bourses telles que la
bourse de la Fondation Léonie
Sonning, et de la Fondation Tuborg,
et depuis 2001 des bourses de la
Fondation Danoise pour les Arts.
Philippe Schoeller
Philippe Schœller est né le 13 avril
1957 en France. Durant les années
80-90 il est lauréat des concours
internationaux
de
composition
« Antidogma » (Turin / Italie 1984) et
« Henri Dutilleux » (Tours / France
1990). Philippe Schœller fut le
premier compositeur lauréat de la
prestigieuse
Fondation
Natexis
France ( 1993-1997). Il fut élu
« Compositeur en résidence » durant
l'année 2001 auprès de l'Orchestre
Philharmonique
de
la
BeethovenHalle, en Allemagne, à
Bonn. ll a reçu, en 2001, pour son
œuvre
« Totems,
pour
grand
orchestre » , le grand Prix Paul
Gilson, décerné par les radios
canadiennes, suisses, françaises et
belges, à l’unanimité. En janvier
2003, Il est selectionné , parmi plus
de 900 partitions pour participer,
avec neuf autres compositeurs à la
demi-finale du Masterprize, à Londres
pour son oeuvre “Totems, pour
orchestre”. Il vient de crééer son
premier opéra à genève. Il est
l’auteur d’une soixantaine d’œuvres,
lesquelles sont jouées en Europe, au
Japon, à New York et à San Francisco
et éditées chez Schott Verlag ( Mainz,
London, New York) et aux Editions
Musicales Européennes (Paris)
Ensemble Alternance
L'Ensemble Alternance est fondé en
1983 par le flûtiste Jean-Luc Menet.
Cette formation - elle est modulable
de solistes nommés - a pour buts
d'élaborer, d'intégrer, d'exploiter le
choc de passages temporels, de
rotations culturelles et instrumentales
neuves, dans un vaste embrasement
des musiques de notre temps, les
confrontant à celles de jadis et de
naguère. On renouvelle ainsi le geste
instrumental, incendie de nouveaux
horizons. Par conséquent, la primauté
la mémoire se glisse dans le piège de
sa démence.
Résonance de vide, résonance de rien.
Tourbillon
d’images
insolites,
chassés-croisés, marivaudages de
regards qui se cachent, qui
s’échappent… et cette chose qui ne
bouge pas…
Les yeux scrutent la charogne et la
chose devient objet, l’objet rectangle
de passé. Hors des murs, hors de soi.
Bribes de mémoires, cadavres de
mensonges,
obsession
parfaite,
Être… »
oeuvre Bing, perpétue. Dans son
œuvre,
une narration
subtile,
répétitive et circulaire provoque le
flot intérieur d'un moment éphémère,
rapide, intense, et déjà trop pâle, gris,
perdu dans les souvenirs d'antan,
presque blanc sur blanc. Un trompel'oeil qui, bien qu'il semble aller nulle
part, nous emmène sur des territoires
nouveaux, inconnus qui ne pourront
plus jamais retrouver leurs sens
originaux.
Tout
change
dans
l'immobilité de la répétition.
Tatiana Catanzaro
Céline Khawam
La pièce est basée sur un des modes
de la musique persane « Chârgâh ». Les
mouvements
ascendant
et
descendant, ainsi que l’œuvre ellemême, décrivent un objet sonore qui
surgit de temps en temps sous
différentes formes, traduisant un
objet réel à plusieurs facettes ; région
sonore saturée, coups de pinceaux
furtifs, couleurs violentes, la fusion
des sons dessine un geste qui
disparaît dans un sillage bruité, écho
de deux univers musicaux.
Alireza Farhang
Tatiana Catanzaro
Traces fouillis gris pâle presque blanc sur
blanc (2007)
violon, alto et violoncelle
Un souvenir figé d'un passé qui
bouge encore, un paradoxe que le
"temps sidéral de la mémoire",
comme le dit si bien Beckett dans son
Rune Glerup
La rose pulvérisée (2007)
Violon et flûte
On peut trouver l'idée initiale de la
pièce dans le titre. Ainsi on peut dire
qu'il y a dans le premier mouvement
l'explosion qui pulvérise la Rose; les
autres
mouvements
sont
des
fragments de la Rose, des particules et
des éclats. Dans cette image il y a
aussi un paradoxe: à l'une extrémité
on a quelque chose très belle et
poétique (ou traditionnellement perçu
comme ça) – La Rose – et à l'autre on
a quelque chose très violente – la
pulvérisation, et c'est l'oscillation
entre ces deux extrémités qui est très
important pour le caractère de cette
pièce. Donc, on peut voir la
pulvérisation comme l'événement qui
transforme la vieille situation (la rose)
et qui déclenche ce nouveau
caractère.
Rune Glerup
3
Philippe Schoeller
Incantations I-VI
flûte,
clarinette,
violon,
violoncelle, piano et harpe
4
alto,
Ce deuxième cycle d'Incantations
explore de nouveaux types d'écriture
instrumentale au sein d'univers plus
fins et instables que le monde
chromatique et tempéré. A l'image de
ces anciens chants qui firent danser
tant de civilisations disparues.
Les cordes à nu de la harpe,
rayonnant librement dans l'espace,
représentent pour moi un espace de
transition entre les cordes frottées ou
pincées du violon, de l'alto ou du
violoncelle, et les cordes percutées
par les feutres du piano. De plus la
harpe peut aisément explorer un
univers
ultrachromatique,
tout
comme les cordes frottées, mais fixé
au préalable. Le piano lui reste
tempéré et roide comme la justice.
Sur un violon, l touche le vocal car on
construit le son, mais malgré tout
comme un souffle virtuel: cordes
frottées. Le glissé du crin de l'archet
est comme le flux d'air dans le larynx
fluté. Le souffle des vents filtre, lui,
ces échelles instables et « soude » ces
« harmonies
déchirées » par la
continuité naturelle propre à l'air.
Les doigts, l'énergie digitale pour
fixer les structures d'échelles, le
souffle pour y tracer des empreintes
du monde chanté de l'espace
mélodique. L'incantation est alors un
écho du vent, une image du fluide, de
l'instable, du dessin fluctuant circulant
dans l'ordre cristallin des cordes à son
fixes (piano, harpe). Les cordes
frottées, elles, toujours si riches et
complexes
lorsque
mises
en
mouvement par une gestuelle
organique d'archet, les cordes donc
ouvrent
ces
chants
transinstrumentaux à l'écho gradué tracé
par la mise en perspective de l'image
incantatoire.
La mélodie a toujours été pour moi
une « déchirure » de l'harmonie.
Pourtant bien davantage que la voix
chantée, ténor tendu ou souple
volutes de quelque soprane, la réalité
de la perception mélodique d'une
musique est, pour moi, multi
dimensionnelle. Bien davantage que le
transfert qui se fait lorsque écoutant
la ligne l'on chante en soi. Plutôt que
ligne je préfère la largeur, le volume,
la perspective d'un monde en flux
comme un torrent de montagne,
choeur de voix libérées des sources,
ou la pluie tramée des étoiles filantes
sur le ciel de papier du silence. Papier
ou fin tissu structuré de l'ordre
textural
que,
toujours,
porte
implicitement le monde harmonique
de la perception mélodique. C’est-àdire la perception simultanée de
réalités parallèles au sein desquelles le
discernement, l'écouté et le perçu
sautent de plans en plans, de lignes en
lignes, de textures en textures. Le
parallélisme des événements reste
pour moi La dimension en-soi où
s'ouvre la réalité. Où la perception, et
l'esprit qui la porte, font vivre et
construisent un voyage.
Le chant des elfes et des sirènes.
Plus loin que le tympan.
La voix intérieure trouve toujours
maints personnages.
Philippe Schoeller, septembre 2003
Biographie
des artistes
Alireza Farhang
… entame ses premières leçons de
musique à l’âge de six ans aux côtés
de son père . Il poursuit des études de
piano
auprès
d’Emmanuel
Melikaslanian
et
Raphael
Minaskanian
et
fréquente
l’université de Téhéran qui lui assure
une formation en composition avec
Alireza Machyeki. La rencontre
avec ce dernier lui révèle des aspects
importants et décisifs quant à son
univers musical. C’est en 2002 qu’il
choisira d’approfondir ses études
auprès de Michel Merlet à l’École
Normale de Musique de Paris.
Bénéficiant de la Bourse Alfred
Rousel, il obtient ses diplômes
supérieurs en composition et en
orchestration. Il poursuit également le
cursus de composition avec Ivan
Fedele au CNR de Strasbourg. À
l’occasion d’un master class à la Villa
Medici, il bénéficie des cours de Brice
Pauset et Joshua Fineberg. C’est
lors du festival d’Acanthes en juillet
2006, où l’orchestre national de
Lorraine a joué sa pièce, qu’Alireza
rencontre Toshio Hosokawa, Olga
Neuwirth ainsi que Gérard Pesson.
Actuellement il prépare sa thèse de
musicologie à la Sorbonne Paris IV
sous la co-direction de Marc Battier
et Tristan Murail. Il a été
sélectionné afin de poursuivre le
nouveau cursus européen (ECMCT)
qui se déroulera à l’IRCAM et la
Technische Universität à Berlin.
Sa musique est sollicitée dans
plusieurs festivals en France et à
l’étranger
(Festival
Musica à
Strasbourg, Festival d’automne à
Paris…). Ses prochains concerts
auront lieu en juillet à Metz par
quatuor Arditti et en octobre à
l’amphithéâtre de Bastille par Nieuw
Ensemble.
La musique traditionnelle persane a
une forte influence sur son œuvre.
Tatiana Catanzaro
Née à São Paulo, Brésil, en 1976,
Tatiana Catanzaro a étudié la
composition avec Willy Corrêa de
Oliveira à l'Université de São Paulo
(1994-1999), établissement dans
lequel elle a obtenu un Master en
Musicologie sous la direction de
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