P rogramme Alireza Farhang Insolente chose flûte, clarinette, violon
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P rogramme Alireza Farhang Insolente chose flûte, clarinette, violon
Profils P r o g r a m m e Alireza Farhang Insolente chose flûte, clarinette, violon, violoncelle, piano et harpe alto, Tatiana Catanzaro Traces fouillis gris pâle presque blanc sur blanc violon, alto et violoncelle Rune Glerup La rose pulvérisée Violon et flûte Philippe Schoeller Incantations I à VI flûte, clarinette, violon, violoncelle, piano et harpe L’objectif du projet de concert, intitulé « Profils », cherche à regrouper de jeunes compositeurs de nationalités différentes, étudiants à l’université de la Sorbonne (Paris IV) et résidents de la cité universitaire, afin d’établir, à travers la création musicale, un échange culturel et artistique. C’est grâce au soutien artistique de M. Marc Battier, professeur à la Sorbonne, au soutien moral de M. Frédéric Ogée, directeur de la maison Franco-britannique et professeur à l’université ParisVII, au soutien financier du Collège Francobritannique, FIE de la CitéCulture et Service Culturel des Étudiants de l’université de la Sorbonne (Paris IV) que le développement de ce concert est possible. L’Ensemble Alternance, professionnellement réputé pour ses réalisations importantes dans le domaine de la musique contemporaine, interprétera les œuvres ainsi créées. Ce projet est une suite à une large série de concerts qui ont lieu depuis quatre ans au sein du Collège Franco-britannique à la Cité Internationale Universitaire de Paris. La collaboration d’artistes renommés, l’assistance d’un public important ainsi que l’expérience acquise à travers l’organisation de ces concerts nous ont donné l’occasion de monter un projet conforme aux critères professionnels et artistiques. Comité des résidents du Collège Francobritannique alto, *** « Le Collège Franco-britannique de la Cité internationale universitaire de Paris soutient depuis plusieurs années des concerts de création musicale, permettant l’audition de nouvelles musiques composées par de jeunes compositeurs français ou étrangers. Cette année encore, nous sommes fiers de soutenir le concert du 7 mai 2007 organisé par Alireza Fahrang, en attendant que le Collège dispose, à partir de 2008, d’une salle permettant d’accueillir à nouveau d’autres manifestations de ce type. » Frédéric Ogée, Directeur du Collège Francobritannique *** 2 « Embrasser avec soin et d¹un geste unique nos musiques écrites d¹aujourd¹hui; Huiler un assemblage de sons, Souligner la minutie des ouvrages, Faire éclore et jaillir, Faire durer la lumière désormais allumée de la création, Faire naître autant que faire connaître: c¹est le partage proposé par les solistes de l¹ensemble Alternance au public de ce soir, dans le risque de l¹instant. » Jean-Luc Menet, Directeur l’Ensemble Alternanc artistique de Présentation des œuvres Alireza Farhang Insolente chose (2007) flûte, clarinette, violon, violoncelle, piano et harpe alto, « Il est là, statique, posé, insignifiant. Il est là, brillant de tant de banalité. Cet objet plaide la légèreté de sa présence, vicieux morceau de matière revendiquant la nudité de sa définition, « un petit chose » défend son inutilité existentielle, cette arme inoffensive. Il est là, statique, insolent d’immobilité, creux, éteint, dépourvu d’âme… Une conscience se promène sur la partition, l’être confus, regard troublé, la mémoire se glisse dans le piège de sa démence. Résonance de vide, résonance de rien. Tourbillon d’images insolites, chassés-croisés, marivaudages de regards qui se cachent, qui s’échappent… et cette chose qui ne bouge pas… Les yeux scrutent la charogne et la chose devient objet, l’objet rectangle de passé. Hors des murs, hors de soi. Bribes de mémoires, cadavres de mensonges, obsession parfaite, Être… » oeuvre Bing, perpétue. Dans son œuvre, une narration subtile, répétitive et circulaire provoque le flot intérieur d'un moment éphémère, rapide, intense, et déjà trop pâle, gris, perdu dans les souvenirs d'antan, presque blanc sur blanc. Un trompel'oeil qui, bien qu'il semble aller nulle part, nous emmène sur des territoires nouveaux, inconnus qui ne pourront plus jamais retrouver leurs sens originaux. Tout change dans l'immobilité de la répétition. Tatiana Catanzaro Céline Khawam 3 La pièce est basée sur un des modes de la musique persane « Chârgâh ». Les mouvements ascendant et descendant, ainsi que l’œuvre ellemême, décrivent un objet sonore qui surgit de temps en temps sous différentes formes, traduisant un objet réel à plusieurs facettes ; région sonore saturée, coups de pinceaux furtifs, couleurs violentes, la fusion des sons dessine un geste qui disparaît dans un sillage bruité, écho de deux univers musicaux. Alireza Farhang Tatiana Catanzaro Traces fouillis gris pâle presque blanc sur blanc (2007) violon, alto et violoncelle Un souvenir figé d'un passé qui bouge encore, un paradoxe que le "temps sidéral de la mémoire", comme le dit si bien Beckett dans son Rune Glerup La rose pulvérisée (2007) Violon et flûte On peut trouver l'idée initiale de la pièce dans le titre. Ainsi on peut dire qu'il y a dans le premier mouvement l'explosion qui pulvérise la Rose; les autres mouvements sont des fragments de la Rose, des particules et des éclats. Dans cette image il y a aussi un paradoxe: à l'une extrémité on a quelque chose très belle et poétique (ou traditionnellement perçu comme ça) – La Rose – et à l'autre on a quelque chose très violente – la pulvérisation, et c'est l'oscillation entre ces deux extrémités qui est très important pour le caractère de cette pièce. Donc, on peut voir la pulvérisation comme l'événement qui transforme la vieille situation (la rose) et qui déclenche ce nouveau caractère. Rune Glerup Philippe Schoeller Incantations I-VI flûte, clarinette, violon, violoncelle, piano et harpe alto, Ce deuxième cycle d'Incantations explore de nouveaux types d'écriture instrumentale au sein d'univers plus fins et instables que le monde chromatique et tempéré. A l'image de ces anciens chants qui firent danser tant de civilisations disparues. Les cordes à nu de la harpe, rayonnant librement dans l'espace, représentent pour moi un espace de transition entre les cordes frottées ou pincées du violon, de l'alto ou du violoncelle, et les cordes percutées par les feutres du piano. De plus la harpe peut aisément explorer un univers ultrachromatique, tout comme les cordes frottées, mais fixé au préalable. Le piano lui reste tempéré et roide comme la justice. Sur un violon, l touche le vocal car on construit le son, mais malgré tout comme un souffle virtuel: cordes frottées. Le glissé du crin de l'archet est comme le flux d'air dans le larynx fluté. Le souffle des vents filtre, lui, ces échelles instables et « soude » ces « harmonies déchirées » par la continuité naturelle propre à l'air. Les doigts, l'énergie digitale pour fixer les structures d'échelles, le souffle pour y tracer des empreintes du monde chanté de l'espace mélodique. L'incantation est alors un écho du vent, une image du fluide, de l'instable, du dessin fluctuant circulant dans l'ordre cristallin des cordes à son fixes (piano, harpe). Les cordes frottées, elles, toujours si riches et complexes lorsque mises en mouvement par une gestuelle organique d'archet, les cordes donc ouvrent ces chants transinstrumentaux à l'écho gradué tracé par la mise en perspective de l'image incantatoire. La mélodie a toujours été pour moi une « déchirure » de l'harmonie. Pourtant bien davantage que la voix chantée, ténor tendu ou souple volutes de quelque soprane, la réalité de la perception mélodique d'une musique est, pour moi, multi dimensionnelle. Bien davantage que le transfert qui se fait lorsque écoutant la ligne l'on chante en soi. Plutôt que ligne je préfère la largeur, le volume, la perspective d'un monde en flux comme un torrent de montagne, choeur de voix libérées des sources, ou la pluie tramée des étoiles filantes sur le ciel de papier du silence. Papier ou fin tissu structuré de l'ordre textural que, toujours, porte implicitement le monde harmonique de la perception mélodique. C’est-àdire la perception simultanée de réalités parallèles au sein desquelles le discernement, l'écouté et le perçu sautent de plans en plans, de lignes en lignes, de textures en textures. Le parallélisme des événements reste pour moi La dimension en-soi où s'ouvre la réalité. Où la perception, et l'esprit qui la porte, font vivre et construisent un voyage. Le chant des elfes et des sirènes. Plus loin que le tympan. La voix intérieure trouve toujours maints personnages. Philippe Schoeller, septembre 2003 4 5 Biographie des artistes Alireza Farhang … entame ses premières leçons de musique à l’âge de six ans aux côtés de son père . Il poursuit des études de piano auprès d’Emmanuel Melikaslanian et Raphael Minaskanian et fréquente l’université de Téhéran qui lui assure une formation en composition avec Alireza Machyeki. La rencontre avec ce dernier lui révèle des aspects importants et décisifs quant à son univers musical. C’est en 2002 qu’il choisira d’approfondir ses études auprès de Michel Merlet à l’École Normale de Musique de Paris. Bénéficiant de la Bourse Albert Rousel, il obtient ses diplômes supérieurs en composition et en orchestration. Il poursuit également le cursus de composition avec Ivan Fedele au CNR de Strasbourg. À l’occasion d’un master class à la Villa Medici, il bénéficie des cours de Brice Pauset et Joshua Fineberg. C’est lors du festival d’Acanthes en juillet 2006, où l’orchestre national de Lorraine a joué sa pièce, qu’Alireza rencontre Toshio Hosokawa, Olga Neuwirth ainsi que Gérard Pesson. Actuellement il prépare sa thèse de musicologie à la Sorbonne Paris IV sous la co-direction de Marc Battier et Tristan Murail. Il a été sélectionné afin de poursuivre le nouveau cursus européen (ECMCT) qui se déroulera à l’IRCAM et la Technische Universität à Berlin. Sa musique est sollicitée dans plusieurs festivals en France et à l’étranger (Festival Musica à Strasbourg, Festival d’automne à Paris…). Ses prochains concerts auront lieu en juillet à Metz par quatuor Arditti et en octobre à l’amphithéâtre de Bastille par Nieuw Ensemble. Fernando Iazzetta (2001-2003). Dès 2003, elle étudie la composition avec Silvio Ferraz, professeur qui a particulièrement influencé ses avis musicaux. En 2005, elle a commencé ses études doctorales à l'Université de Paris IV - Sorbonne, sous la direction de Marc Battier, avec l'aide financière de la CAPES brésilienne. L'année dernière, elle a été admise en tant que stagiaire au Festival Acanthes et au Festival Voix Nouvelles à Royaumont. La musique traditionnelle persane a une forte influence sur son œuvre. Rune Glerup Compositeur danois né en 1981. Il commençait de composer très tôt et a reçu l'enseignement en composition de Erik Højsgaard, Ejnar Kanding, Anders Nordentoft, Hans Abrahamsen, et de Walter Zimmermann à l'Université des Arts de Berlin. Il a également étudié la direction d'orchestre avec PierreAndré Valade. Il a reçu des nombreuses bourses telles que la bourse de la Fondation Léonie Sonning, et de la Fondation Tuborg, et depuis 2001 des bourses de la Fondation Danoise pour les Arts. Tatiana Catanzaro Née à São Paulo, Brésil, en 1976, Tatiana Catanzaro a étudié la composition avec Willy Corrêa de Oliveira à l'Université de São Paulo (1994-1999), établissement dans lequel elle a obtenu un Master en Musicologie sous la direction de Philippe Schoeller Philippe Schœller est né le 13 avril 1957 en France. Durant les années 80-90 il est lauréat des concours internationaux de composition « Antidogma » (Turin / Italie 1984) et « Henri Dutilleux » (Tours / France 1990). Philippe Schœller fut le premier compositeur lauréat de la prestigieuse Fondation Natexis France ( 1993-1997). Il fut élu « Compositeur en résidence » durant l'année 2001 auprès de l'Orchestre Philharmonique de la BeethovenHalle, en Allemagne, à Bonn. ll a reçu, en 2001, pour son œuvre « Totems, pour grand orchestre » , le grand Prix Paul Gilson, décerné par les radios canadiennes, suisses, françaises et belges, à l’unanimité. En janvier 2003, Il est selectionné , parmi plus de 900 partitions pour participer, avec neuf autres compositeurs à la demi-finale du Masterprize, à Londres pour son oeuvre “Totems, pour orchestre”. Il vient de crééer son premier opéra à genève. Il est l’auteur d’une soixantaine d’œuvres, lesquelles sont jouées en Europe, au Japon, à New York et à San Francisco et éditées chez Schott Verlag ( Mainz, London, New York) et aux Editions Musicales Européennes (Paris) Ensemble Alternance L'Ensemble Alternance est fondé en 1983 par le flûtiste Jean-Luc Menet. Cette formation - elle est modulable de solistes nommés - a pour buts d'élaborer, d'intégrer, d'exploiter le choc de passages temporels, de rotations culturelles et instrumentales neuves, dans un vaste embrasement des musiques de notre temps, les confrontant à celles de jadis et de naguère. On renouvelle ainsi le geste instrumental, incendie de nouveaux horizons. Par conséquent, la primauté 6 est donnée aux créations de véritables créateurs. Un tel nouvel envisagement )de la musique, permit d'entendre ou de réentendre, des oeuvres de "phares" tels Boulez, Cage, Ligeti, Crumb, Scelsi De Pablo, Huber ou de plus jeunes compositeurs marquants comme Mark André, Philippe Schoeller, Bruno Mantovani, Mark André auxquels l'Ensemble a consacré des disques distingués par l'Académie Charles Cros. www.ensemble-alternance.com Jean-Noël von der Weid 7 Philippe Berrod, clarinette Orchestre de Paris. Invité par les solistes de l'Orchestre de Cleveland. Interprète Beethoven avec Christoph Eschenbach. Nombre d'oeuvres pour clarinette solo ou avec orchestre sont écrites pour lui. Raphaël Chrétien, violoncelle Ex-violoncelliste solo du London Symphony Orchestra. Joue à Marlboro et accompagné par l’Orchestre National d’Ile de France, la Camerata de Salzbourg. Il crée « Diphly-Ziade » de Xenakis. Jean-Marie Cottet, piano Passionné par les sonorités bouvelles. Responsable de beaucoup de pages nouvelles pour le piano et qui lui sont dédiées. Auréolé de nombreux prix, il contribue à révéler des compositeurs comme Philippe Hurel, Roger Reynolds. La clarinettiste Emma Johnson et le violoniste Gérard Poulet figurent parmi ses partenaires. Partage sa passion au Conservatoire de Région de Paris. Primrose. Ex-membre de l'Ensemble Intercontemporain. Conservatoire de Paris. Joue avec les Quatuors Tallich, Parisii ou accompagné par l'Orchestre Symphonique de Tel-Aviv et de Belgrade. Jacques Ghestem, violon Domaine musical. Quatuor Parrenin. Ex-membre de l'Ensemble Intercontemporain. Conservatoires de Paris et de Lyon. Crée Kurtag, Dutilleux, Boulez. Valeria Kafelnikov, harpe Non, la harpe n'est pas qu'un instrument oisif et sucré au triomphe séraphique; c'est aussi une énorme chose âpre et escarpée. Valéria Kafelnikov, lauréate du Concours Lily Laskine, de l'Opéra de Paris au rock de Katherine, le prouve loin de toute douceur ou frêlerie qui suffoquent. Jean-Luc Menet, flûte Fondateur et directeur artistique de l'Ensemble. Joue à Varsovie accompagné par l'Orchestre Symphonique de la Radio polonaise, Ravel et Debussy au Japon avec le Quatuor Arditti. Crée et enregistre Bussotti, Hersant, Mantovani, Huber, Schoeller. Pierre-Henri Xuereb, alto Un des derniers élèves de William *** L'Ensemble Alternance (www.ensemble-alternance.com) est soutenu par le Ministère de la Culture, la Ville de Paris, la Sacem, la Spedidam, l'Ecole Normale de Musique de Paris,et pour la saison 2006-2007 par le Ministère des Affaires Etrangères, Cultures-France et l'Ambassade d'Espagne. Note Primrose. Ex-membre de l'Ensemble Intercontemporain. Conservatoire de Paris. Joue avec les Quatuors Tallich, Parisii ou accompagné par l'Orchestre Symphonique de Tel-Aviv et de Belgrade. Note Profils P r o g r a m m e Alireza Farhang Insolente chose flûte, clarinette, violon, violoncelle, piano et harpe *** L'Ensemble Alternance (www.ensemble-alternance.com) est soutenu par le Ministère de la Culture, la Ville de Paris, la Sacem, la Spedidam, l'Ecole Normale de Musique de Paris,et pour la saison 2006-2007 par le Ministère des Affaires Etrangères, Cultures-France et l'Ambassade d'Espagne. alto, Tatiana Catanzaro Traces fouillis gris pâle presque blanc sur blanc violon, alto et violoncelle Rune Glerup La rose pulvérisée Violon et flûte Philippe Schoeller Incantations I à VI flûte, clarinette, violon, violoncelle, piano et harpe L’objectif du projet de concert, intitulé « Profils », cherche à regrouper de jeunes compositeurs de nationalités différentes, étudiants à l’université de la Sorbonne (Paris IV) et résidents de la cité universitaire, afin d’établir, à travers la création musicale, un échange culturel et artistique. C’est grâce au soutien artistique de M. Marc Battier, professeur à la Sorbonne, au soutien moral de M. Frédéric Ogée, directeur de la maison Franco-britannique et professeur à l’université ParisVII, au soutien financier du Collège Francobritannique, FIE de la CitéCulture et Service Culturel des Étudiants de l’université de la Sorbonne (Paris IV) que le développement de ce concert est possible. L’Ensemble Alternance, professionnellement réputé pour ses réalisations importantes dans le domaine de la musique contemporaine, interprétera les œuvres ainsi créées. Ce projet est une suite à une large série de concerts qui ont lieu depuis quatre ans au sein du Collège Franco-britannique à la Cité Internationale Universitaire de Paris. La collaboration d’artistes renommés, l’assistance d’un public important ainsi que l’expérience acquise à travers l’organisation de ces concerts nous ont donné l’occasion de monter un projet conforme aux critères professionnels et artistiques. Comité des résidents du Collège Francobritannique alto, *** est donnée aux créations de véritables créateurs. Un tel nouvel envisagement )de la musique, permit d'entendre ou de réentendre, des oeuvres de "phares" tels Boulez, Cage, Ligeti, Crumb, Scelsi De Pablo, Huber ou de plus jeunes compositeurs marquants comme Mark André, Philippe Schoeller, Bruno Mantovani, Mark André auxquels l'Ensemble a consacré des disques distingués par l'Académie Charles Cros. www.ensemble-alternance.com « Le Collège Franco-britannique de la Cité internationale universitaire de Paris soutient depuis plusieurs années des concerts de création musicale, permettant l’audition de nouvelles musiques composées par de jeunes compositeurs français ou étrangers. Cette année encore, nous sommes fiers de soutenir le concert du 7 mai 2007 organisé par Alireza Fahrang, en attendant que le Collège dispose, à partir de 2008, d’une salle permettant d’accueillir à nouveau d’autres manifestations de ce type. » Jean-Noël von der Weid Frédéric Ogée, Directeur du Collège Francobritannique *** 2 « Embrasser avec soin et d¹un geste unique nos musiques écrites d¹aujourd¹hui; Huiler un assemblage de sons, Souligner la minutie des ouvrages, Faire éclore et jaillir, Faire durer la lumière désormais allumée de la création, Faire naître autant que faire connaître: c¹est le partage proposé par les solistes de l¹ensemble Alternance au public de ce soir, dans le risque de l¹instant. » Jean-Luc Menet, Directeur l’Ensemble Alternanc artistique de Présentation des œuvres Alireza Farhang Insolente chose (2007) flûte, clarinette, violon, violoncelle, piano et harpe Philippe Berrod, clarinette Orchestre de Paris. Invité par les solistes de l'Orchestre de Cleveland. Interprète Beethoven avec Christoph Eschenbach. Nombre d'oeuvres pour clarinette solo ou avec orchestre sont écrites pour lui. il contribue à révéler des compositeurs comme Philippe Hurel, Roger Reynolds. La clarinettiste Emma Johnson et le violoniste Gérard Poulet figurent parmi ses partenaires. Partage sa passion au Conservatoire de Région de Paris. Jacques Ghestem, violon Domaine musical. Quatuor Parrenin. Ex-membre de l'Ensemble Intercontemporain. Conservatoires de Paris et de Lyon. Crée Kurtag, Dutilleux, Boulez. Valeria Kafelnikov, harpe Non, la harpe n'est pas qu'un instrument oisif et sucré au triomphe séraphique; c'est aussi une énorme chose âpre et escarpée. Valéria Kafelnikov, lauréate du Concours Lily Laskine, de l'Opéra de Paris au rock de Katherine, le prouve loin de toute douceur ou frêlerie qui suffoquent. alto, « Il est là, statique, posé, insignifiant. Il est là, brillant de tant de banalité. Cet objet plaide la légèreté de sa présence, vicieux morceau de matière revendiquant la nudité de sa définition, « un petit chose » défend son inutilité existentielle, cette arme inoffensive. Il est là, statique, insolent d’immobilité, creux, éteint, dépourvu d’âme… Une conscience se promène sur la partition, l’être confus, regard troublé, Raphaël Chrétien, violoncelle Ex-violoncelliste solo du London Symphony Orchestra. Joue à Marlboro et accompagné par l’Orchestre National d’Ile de France, la Camerata de Salzbourg. Il crée « Diphly-Ziade » de Xenakis. Jean-Marie Cottet, piano Passionné par les sonorités bouvelles. Responsable de beaucoup de pages nouvelles pour le piano et qui lui sont dédiées. Auréolé de nombreux prix, Jean-Luc Menet, flûte Fondateur et directeur artistique de l'Ensemble. Joue à Varsovie accompagné par l'Orchestre Symphonique de la Radio polonaise, Ravel et Debussy au Japon avec le Quatuor Arditti. Crée et enregistre Bussotti, Hersant, Mantovani, Huber, Schoeller. Pierre-Henri Xuereb, alto Un des derniers élèves de William 7 Fernando Iazzetta (2001-2003). Dès 2003, elle étudie la composition avec Silvio Ferraz, professeur qui a particulièrement influencé ses avis musicaux. En 2005, elle a commencé ses études doctorales à l'Université de Paris IV - Sorbonne, sous la direction de Marc Battier, avec l'aide financière de la CAPES brésilienne. L'année dernière, elle a été admise en tant que stagiaire au Festival Acanthes et au Festival Voix Nouvelles à Royaumont. 6 Rune Glerup Compositeur danois né en 1981. Il commençait de composer très tôt et a reçu l'enseignement en composition de Erik Højsgaard, Ejnar Kanding, Anders Nordentoft, Hans Abrahamsen, et de Walter Zimmermann à l'Université des Arts de Berlin. Il a également étudié la direction d'orchestre avec PierreAndré Valade. Il a reçu des nombreuses bourses telles que la bourse de la Fondation Léonie Sonning, et de la Fondation Tuborg, et depuis 2001 des bourses de la Fondation Danoise pour les Arts. Philippe Schoeller Philippe Schœller est né le 13 avril 1957 en France. Durant les années 80-90 il est lauréat des concours internationaux de composition « Antidogma » (Turin / Italie 1984) et « Henri Dutilleux » (Tours / France 1990). Philippe Schœller fut le premier compositeur lauréat de la prestigieuse Fondation Natexis France ( 1993-1997). Il fut élu « Compositeur en résidence » durant l'année 2001 auprès de l'Orchestre Philharmonique de la BeethovenHalle, en Allemagne, à Bonn. ll a reçu, en 2001, pour son œuvre « Totems, pour grand orchestre » , le grand Prix Paul Gilson, décerné par les radios canadiennes, suisses, françaises et belges, à l’unanimité. En janvier 2003, Il est selectionné , parmi plus de 900 partitions pour participer, avec neuf autres compositeurs à la demi-finale du Masterprize, à Londres pour son oeuvre “Totems, pour orchestre”. Il vient de crééer son premier opéra à genève. Il est l’auteur d’une soixantaine d’œuvres, lesquelles sont jouées en Europe, au Japon, à New York et à San Francisco et éditées chez Schott Verlag ( Mainz, London, New York) et aux Editions Musicales Européennes (Paris) Ensemble Alternance L'Ensemble Alternance est fondé en 1983 par le flûtiste Jean-Luc Menet. Cette formation - elle est modulable de solistes nommés - a pour buts d'élaborer, d'intégrer, d'exploiter le choc de passages temporels, de rotations culturelles et instrumentales neuves, dans un vaste embrasement des musiques de notre temps, les confrontant à celles de jadis et de naguère. On renouvelle ainsi le geste instrumental, incendie de nouveaux horizons. Par conséquent, la primauté la mémoire se glisse dans le piège de sa démence. Résonance de vide, résonance de rien. Tourbillon d’images insolites, chassés-croisés, marivaudages de regards qui se cachent, qui s’échappent… et cette chose qui ne bouge pas… Les yeux scrutent la charogne et la chose devient objet, l’objet rectangle de passé. Hors des murs, hors de soi. Bribes de mémoires, cadavres de mensonges, obsession parfaite, Être… » oeuvre Bing, perpétue. Dans son œuvre, une narration subtile, répétitive et circulaire provoque le flot intérieur d'un moment éphémère, rapide, intense, et déjà trop pâle, gris, perdu dans les souvenirs d'antan, presque blanc sur blanc. Un trompel'oeil qui, bien qu'il semble aller nulle part, nous emmène sur des territoires nouveaux, inconnus qui ne pourront plus jamais retrouver leurs sens originaux. Tout change dans l'immobilité de la répétition. Tatiana Catanzaro Céline Khawam La pièce est basée sur un des modes de la musique persane « Chârgâh ». Les mouvements ascendant et descendant, ainsi que l’œuvre ellemême, décrivent un objet sonore qui surgit de temps en temps sous différentes formes, traduisant un objet réel à plusieurs facettes ; région sonore saturée, coups de pinceaux furtifs, couleurs violentes, la fusion des sons dessine un geste qui disparaît dans un sillage bruité, écho de deux univers musicaux. Alireza Farhang Tatiana Catanzaro Traces fouillis gris pâle presque blanc sur blanc (2007) violon, alto et violoncelle Un souvenir figé d'un passé qui bouge encore, un paradoxe que le "temps sidéral de la mémoire", comme le dit si bien Beckett dans son Rune Glerup La rose pulvérisée (2007) Violon et flûte On peut trouver l'idée initiale de la pièce dans le titre. Ainsi on peut dire qu'il y a dans le premier mouvement l'explosion qui pulvérise la Rose; les autres mouvements sont des fragments de la Rose, des particules et des éclats. Dans cette image il y a aussi un paradoxe: à l'une extrémité on a quelque chose très belle et poétique (ou traditionnellement perçu comme ça) – La Rose – et à l'autre on a quelque chose très violente – la pulvérisation, et c'est l'oscillation entre ces deux extrémités qui est très important pour le caractère de cette pièce. Donc, on peut voir la pulvérisation comme l'événement qui transforme la vieille situation (la rose) et qui déclenche ce nouveau caractère. Rune Glerup 3 Philippe Schoeller Incantations I-VI flûte, clarinette, violon, violoncelle, piano et harpe 4 alto, Ce deuxième cycle d'Incantations explore de nouveaux types d'écriture instrumentale au sein d'univers plus fins et instables que le monde chromatique et tempéré. A l'image de ces anciens chants qui firent danser tant de civilisations disparues. Les cordes à nu de la harpe, rayonnant librement dans l'espace, représentent pour moi un espace de transition entre les cordes frottées ou pincées du violon, de l'alto ou du violoncelle, et les cordes percutées par les feutres du piano. De plus la harpe peut aisément explorer un univers ultrachromatique, tout comme les cordes frottées, mais fixé au préalable. Le piano lui reste tempéré et roide comme la justice. Sur un violon, l touche le vocal car on construit le son, mais malgré tout comme un souffle virtuel: cordes frottées. Le glissé du crin de l'archet est comme le flux d'air dans le larynx fluté. Le souffle des vents filtre, lui, ces échelles instables et « soude » ces « harmonies déchirées » par la continuité naturelle propre à l'air. Les doigts, l'énergie digitale pour fixer les structures d'échelles, le souffle pour y tracer des empreintes du monde chanté de l'espace mélodique. L'incantation est alors un écho du vent, une image du fluide, de l'instable, du dessin fluctuant circulant dans l'ordre cristallin des cordes à son fixes (piano, harpe). Les cordes frottées, elles, toujours si riches et complexes lorsque mises en mouvement par une gestuelle organique d'archet, les cordes donc ouvrent ces chants transinstrumentaux à l'écho gradué tracé par la mise en perspective de l'image incantatoire. La mélodie a toujours été pour moi une « déchirure » de l'harmonie. Pourtant bien davantage que la voix chantée, ténor tendu ou souple volutes de quelque soprane, la réalité de la perception mélodique d'une musique est, pour moi, multi dimensionnelle. Bien davantage que le transfert qui se fait lorsque écoutant la ligne l'on chante en soi. Plutôt que ligne je préfère la largeur, le volume, la perspective d'un monde en flux comme un torrent de montagne, choeur de voix libérées des sources, ou la pluie tramée des étoiles filantes sur le ciel de papier du silence. Papier ou fin tissu structuré de l'ordre textural que, toujours, porte implicitement le monde harmonique de la perception mélodique. C’est-àdire la perception simultanée de réalités parallèles au sein desquelles le discernement, l'écouté et le perçu sautent de plans en plans, de lignes en lignes, de textures en textures. Le parallélisme des événements reste pour moi La dimension en-soi où s'ouvre la réalité. Où la perception, et l'esprit qui la porte, font vivre et construisent un voyage. Le chant des elfes et des sirènes. Plus loin que le tympan. La voix intérieure trouve toujours maints personnages. Philippe Schoeller, septembre 2003 Biographie des artistes Alireza Farhang … entame ses premières leçons de musique à l’âge de six ans aux côtés de son père . Il poursuit des études de piano auprès d’Emmanuel Melikaslanian et Raphael Minaskanian et fréquente l’université de Téhéran qui lui assure une formation en composition avec Alireza Machyeki. La rencontre avec ce dernier lui révèle des aspects importants et décisifs quant à son univers musical. C’est en 2002 qu’il choisira d’approfondir ses études auprès de Michel Merlet à l’École Normale de Musique de Paris. Bénéficiant de la Bourse Alfred Rousel, il obtient ses diplômes supérieurs en composition et en orchestration. Il poursuit également le cursus de composition avec Ivan Fedele au CNR de Strasbourg. À l’occasion d’un master class à la Villa Medici, il bénéficie des cours de Brice Pauset et Joshua Fineberg. C’est lors du festival d’Acanthes en juillet 2006, où l’orchestre national de Lorraine a joué sa pièce, qu’Alireza rencontre Toshio Hosokawa, Olga Neuwirth ainsi que Gérard Pesson. Actuellement il prépare sa thèse de musicologie à la Sorbonne Paris IV sous la co-direction de Marc Battier et Tristan Murail. Il a été sélectionné afin de poursuivre le nouveau cursus européen (ECMCT) qui se déroulera à l’IRCAM et la Technische Universität à Berlin. Sa musique est sollicitée dans plusieurs festivals en France et à l’étranger (Festival Musica à Strasbourg, Festival d’automne à Paris…). Ses prochains concerts auront lieu en juillet à Metz par quatuor Arditti et en octobre à l’amphithéâtre de Bastille par Nieuw Ensemble. La musique traditionnelle persane a une forte influence sur son œuvre. Tatiana Catanzaro Née à São Paulo, Brésil, en 1976, Tatiana Catanzaro a étudié la composition avec Willy Corrêa de Oliveira à l'Université de São Paulo (1994-1999), établissement dans lequel elle a obtenu un Master en Musicologie sous la direction de 5