Etude du comportement d`un élément
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Etude du comportement d`un élément
Etude du comportement d’un élément thermoélectrique grâce à l’analogie électrique ** mode refroidissement ** G. Fraisse (1), JY Serrat (1), C. Goupil (2), M. Lazard (3) PIE : THERMOELECTRORECUP (2007-2009) - Coordinateur C. Goupil CRISMAT (2) – ICMPE – ICMCB – ICG – LOCIE (1) GIP InSIC (3) Réunion du GDR Thermoélectricité, 25-26 novembre 2008 à Montpellier Plan de la présentation 1 Les effets thermoélectriques 2 Modélisation d’un élément thermoélectrique • La littérature n’est pas toujours claire ! 3 Etude du comportement d’un élément • • • • • 4 Rôle de l’effet Thomson ? Paramètres constants ou f(T) ? Contribution de chacun des effets ? Section variable ? Le courant pulsé Conclusion 1 Les effets thermoélectriques Effet Seebeck (1821) 2 métaux différents 2 jonctions à T° différentes apparition d.d.p. dans le circuit dV1− 2 = (α1 − α 2 ) ⋅ ∆T = α ⋅ ∆T Effet Peltier (1834) Dégagement ou absorption de chaleur lors du passage d’un courant à la jonction entre 2 métaux ou semi-conducteurs différents Q = ± (α 1 − α 2 ) ⋅ I ⋅ T = ± α ⋅ I ⋅ T = ± Π ⋅ I α= Effet Thomson (1854) Π T τ= dΠ dΠ Π −α = − dT dT T Dégagement ou absorption de chaleur accompagnant le passage d’un courant dans un conducteur en présence d’un gradient de température Q = τ ⋅ I ⋅ ∆T 2 Modélisation d’un élément thermoélectrique 0 L x 1D Les enjeux de la modélisation d’un élément Validité des hypothèses simplificatrices de modélisation Répartition symétrique de l’effet joule ? Effet Thomson négligeable ? Coefficients constants ? Proposer une modélisation Plus « fine » : effet de la température sur les paramètres Plus « souple » : section variable, évacuation de l’effet joule… Adaptée aux conceptions innovantes panneau module ICG - CRISMAT - ACOME Qf = 33 kW/m² Limites des modèles analytiques Les équations Les équations dans un élément de type N et P adiabatique αp ou αN Vecteur densité de flux q [W/m²] αp > 0 et αN < 0 Equation locale du bilan énergétique q = − k ⋅ ∇(T ) + α ⋅ j ⋅ T N ou P () div q = j² σ orientation + α ⋅ j ⋅ ∇(T ) [W/m3] 1D et Régime permanent d dx dT dT j² +α ⋅ j ⋅T = +α ⋅ j ⋅ − k ⋅ dx dx σ N ou P α et j algébriques 2.Qc QH [Logvinov, 2006] QH j<0 P N Th -L 0 j Th x αP > 0 N L Tc α I e- P x Qc Tc αN < 0 <0 <0 dT ( x ) dx <0 >0 α ⋅ j ⋅T <0 >0 − k ⋅ ∇(T ) >0 <0 q = − k ⋅ ∇(T ) + α ⋅ j ⋅ T Directions opposées (conduction pénalisante : k faible !) QH Branche N d 2T ( x) j ² dT ( x) k⋅ + − τ ⋅ j ⋅ =0 dx 2 dx σ dT ( x ) >0 dx Branche P d 2T ( x) j ² dT ( x) k⋅ + + τ ⋅ j ⋅ =0 2 dx dx σ dT ( x) <0 dx <0 Thomson : Refroidissement sur les 2 branches Le flux à travers l’élément thermoélectrique N Q& ( x0 , t0 ) dT ( x, t ) [W] Q& ( x, t ) = A( x) ⋅ α ⋅ j ⋅ T ( x, t ) − k ⋅ dx αN < 0 j<0 x 0 x0 L j<0 Le régime variable N dT ( x, t ) d 2T ( x, t ) j ² dT ( x, t ) Cp ⋅ ρ ⋅ =k⋅ + − τ ⋅ j ⋅ σ dt dx 2 dx L’effet Thomson Il est souvent négligé … [Snyder, 2002] [Yang, 2005] … mais son rôle n’est pas négligeable … [Huang, 2005] [Pramanick, 2006] … et il n’est pas toujours bien pris en compte. [Gurevich, 2007] [W/m3] Modélisation analogique d’un élément I QC TC TH QH Tn Tn-1 ∆x 0 x n.∆x +L Rn-1 Cn-1 Cn = ρ (T ) ⋅ Cp (T ) ⋅ A( x) ⋅ ∆x [J/K] Branche N Φ n = Re ⋅ I 2 − τ ⋅ I ⋅ analogie I et α considérés positifs dans les équations qui suivent Thomson + Joule Φn+1 Tn Tn-1 Tn+1 ∆x Φn Φn-1 Rn Tn+1 Conduction (inertie) Rn+1 Cn+1 Cn Rn = ∆x k (T ) ⋅ A( x) Tn +1 − Tn −1 2 [K/W] Re = ρ e (T ) ⋅ ∆x A( x) T −T Q& n = α ⋅ I ⋅ Tn − k (T ) ⋅ A( x) ⋅ n +1 n −1 2 ⋅ ∆x Paramètres fonction de T : α, ρ, τ, k Régime variable Section variable N Autres approches : simplifiée (globale) avec /sans Thomson 1 1 Q& C = α ⋅ I ⋅ TC − K ⋅ ∆T − ⋅ R ⋅ I 2 + ⋅ τ ⋅ I ⋅ ∆T 2 2 Très rarement utilisé : c’est pourtant important 1 1 Q& H = α ⋅ I ⋅ TH − K ⋅ ∆T + ⋅ R ⋅ I 2 − ⋅ τ ⋅ I ⋅ ∆T 2 2 Autre approche : analytique [Chakraborty, 2006] Paramètres constants, section constante k ⋅ ρ e ⋅ I QT − QF + ⋅ k ⋅ I τ QF c + Q& ( x) = α ⋅ I ⋅ T ( x) − T ( x ) = T + T − T − C H C τ ⋅σ Q Q x x b exp T 1 − − exp − T QF L QF L QF = k ⋅ A ⋅ ∆T L QT = τ ⋅ I ⋅ ∆T b=− τ j k c=− exp (− b ⋅ x ) − 1 c L ⋅ + x exp (− b ⋅ L ) − 1 b j² k ⋅σ Puissance électrique P = Q& H − Q& C P = R ⋅ I 2 + (α − τ ) ⋅ I ⋅ ∆T analytique et simplifiée Causes de dégradation de l’énergie ? Flux d’entropie JS = (désordre) − k ⋅ ∇(T ) +α ⋅ j T J S ( x) = Branche N, 1D [W/(m².K)] − k dT ( x) Q& ( x) ⋅ +α ⋅ j = T ( x) dx A( x) ⋅ T ( x) Création Totale d’entropie sur l’élément Q& H Q& C & Sgen = − = ( J S )H ⋅ AH − ( J S )C ⋅ AC TH TC Q& ( x0 , t0 ) [W/K] TC TH x0 0 (adiabatique et RP) Expression analytique (Branche N, 1D) : K ⋅ R⋅ I S&gen = τ 1 1 τ ⋅ I ⋅ ∆T − R ⋅ I + ⋅ − T T τ ⋅ I H C 1 − exp K 2 τ ⋅ I exp 1 K ⋅ − + TH TC [W/K] Approche simplifiée (avec Thomson) : ( 1 S&gen = ⋅ R ⋅ I 2 − τ ⋅ I ⋅ ∆T 2 )⋅ T1 H + 1 1 1 − K ⋅ ∆T ⋅ − TC TH TC I [W/K] L x Création locale d’entropie S&gen = j² 1 − k ⋅ ∇(T ) ⋅ ∇ σ ⋅T T (J S )n +1 ⋅ An +1 − (J S )n −1 ⋅ An −1 & Sgenn = 2 ⋅ ∆x ⋅ An ( Modélisation analogique) [W/(m3.K)] [W/(m3.K)] 3 Etude du comportement d’un élément Les hypothèses Simplifié Analytique Mode refroidissement Type N ∆T=30°C Analogie 0 Qc Tc I N L x Th QH Importance de l’effet Thomson -18% analogie +3.5% (coeff. const. avec τ : analytique + simplifié) Simplifié sans τ satisfaisant Simplifié + Thomson 1 1 Q& C = α ⋅ I ⋅ TC − K ⋅ ∆T − ⋅ R ⋅ I 2 + ⋅ τ ⋅ I ⋅ ∆T 2 2 Sous estime COPmax Simplifié I= 2A coeff. const. : COP légèrement sur-estimé Influence de la variation du coefficient de Thomson +52% +32% intensité : 1 à 9A COPmax : 2A Qcmax : 6A Paramètres constants ou non ? répartition de T(x) et Q(x) Coefficients constants (analytique) I= 2A Coefficients (T) (analogie) Prendre en compte l’effet de la température modifie légèrement Q(x) … et donc légèrement le COP Q& C COP = & QH − Q& C • Réduction QC • Augmentation QH-QC COP - 3.5% Variation des différents paramètres en fonction de la température ∆T faible (30°C) Contribution de chacun des effets Analogie électrique 2. Peltier : αc . I . Tc et αΗ . I . TΗ 3. Effet joule : 0.5 ⋅ R ⋅ I 2 = 0.0205 W Répartition quasi-identique 4. Effet Thomson : 0.5 ⋅ τ ⋅ I ⋅ ∆T = 0.00312 W 0.5 ⋅ τ ⋅ I ⋅ ∆ T 0.5 ⋅ R ⋅ I 2 αC < αH Peltier Peltier Tc conduction Joule Joule Thomson Thomson >0<0>0 <0 <0 >0>0 Th x Peltier ne modifie rien (effet à la jonction) Rôle essentiel de l’effet Joule Léger refroidissement avec τ Température [K] Cause des dégradations de l’énergie ? Section constante JS = Flux d’entropie [W/m²K] 1 : Peltier seul créé de l’entropie car α (T) : αΗ> αC − k ⋅ ∇(T ) +α ⋅ j T constant S&gen = [( J S )H − ( J S )C ] ⋅ A 2-3 : Création d’entropie surtout liée à l’effet joule 3-4 : Thomson réduit la création d’entropie : T(x) (gradient plus faible) 5-4 : Paramètre (T) créé de l’entropie Température [K] Flux d’entropie [W/m²K] J S ( x) = Q& ( x) A( x) ⋅ T ( x) QC = aire (3-4-10-9) . A 1-2 : transformation isotherme 2-3 : transformation adiabatique et irréversible 3-4 : transformation isotherme COPréel Rapport d’aires Q& C = & QH − Q& C COPCarnot = TC TH − TC 3-4-10-9 / 1-2-8-9-3-4 4-6-7-10 / 1-5-6-4 Influence de la section variable Volume total constant, I=Iopt=2A (COP=0.89, section constante) paramètres fonction de la température COP +5% x=0 -70% x=L Q ( x ) = α (T ) ⋅ I ⋅ T ( x) − k (T ) ⋅ A( x) ⋅ Q& C COP = & QH − Q& C dT ( x, t ) dx x=0 : minimiser pour COP max A(x) diminue : gradient augmente (Joule) Compromis pour optimiser le COP Optimum –70% (COP=0.89 à 0.94) : section plus étroite côté froid COP =0.97 x=0 x=L -60 % : COP = 0.97 (+9%) Section faible = création d’entropie (effet joule) Évacuation de l’effet joule à mi-hauteur Qc Tc I N Micro-caloducs ? (électronique) Effet joule Th QH Master Recherche : JY Serrat LOCIE - CRISMAT Courant pulsé : sur-refroidissement [Snyder, 2002] [Yang, 2005] [Chakraborty_2, 2006] Pulse de courant (2s) Refroidissement instantané (effet Peltier) Inertie : retard sur réchauffement dû à l’effet joule Refroidissement de courte durée ! Seulement 10 % de l’élément est refroidi Refroidissement « éphémère » 4 Conclusion Mise en évidence des limites des simplifications (littérature) Coefficients constants Thomson négligé Modélisation analogique Prend en compte des phénomènes complexes Grande souplesse (si non adiabatique …) Couplage avec système complet (simulations annuelles) Perspectives Validation : expérimentation, 2D/3D (non adiabatique) Panneaux thermoélectriques, double-flux thermoélectrique ICG - CRISMAT - ACOME Merci pour votre attention