l`aromatisation des produits sucrés. importance
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l`aromatisation des produits sucrés. importance
L’AROMATISATION DES PRODUITS SUCRÉS. IMPORTANCE DES INTERACTIONS SUCRES ET ARÔMES Les arômes alimentaires. Définition et cadre réglementaire I. GIROD-QUILAIN, N. MULOT Syndicat National des Industries Aromatiques Alimentaires (S.N.I.A.A.) – 89, rue du Faubourg SaintHonoré –75370 Paris Cedex 08 Les arômes, bien qu’ajoutés volontairement aux aliments pour y jouer un rôle déterminé, ne sont pas des additifs. Conformément aux règles du droit général, la réglementation des arômes a été élaborée de manière à garantir dans ce secteur les conditions d’échanges commerciaux loyaux, dans le respect de l’information et de la sécurité du consommateur. La Directive « Arômes » (Directive 88/388/CEE du 22 juin 1988) est un texte visant : • à réserver certains termes : sont ainsi explicités le terme arômes et les noms des six catégories d’agents d’aromatisation ; • à sauvegarder la loyauté des échanges en établissant des règles d’étiquetage des arômes ; ces règles ont été précisées dans un amendement ultérieur (Directive 91/71/CEE) ; • à garantir la sécurité du consommateur en établissant des règles de sécurité pour l’emploi des arômes et en donnant la structure d’un dispositif réglementaire, plus spécifique à chaque catégorie, devant être établi par la suite. 2. LES BASES DE LA LOYAUTÉ DES TRANSACTIONS : TERMINOLOGIE, ÉTIQUETAGE 2.1. Loyauté des échanges 2.1.1. Définitions et exemples de modes de production 2.1.1.1. Définition officielle de l’arôme « Tout produit ou substance qui, étant destiné à être ajouté à des denrées alimentaires pour leur donner une odeur, un goût ou une odeur et un goût, entre dans l’une des catégories d’aromatisants [de la Directive 88/388/CEE], à l’exception des substances ayant exclusivement un goût sucré, acide ou salé. » On conçoit ainsi la limite entre ingrédients sapides (sel, sucre) et arômes. Le texte mentionne explicitement, un peu plus loin, que les produits comestibles ne sont pas non plus des arômes, ce qui exclut ipso facto les fines herbes, épices, etc. 1. INTRODUCTION La définition des arômes n’est pas structurale, mais bien sûr fonctionnelle, et cette fonctionnalité est d’ordre physiologique. Ils sont ajoutés aux aliments pour leur donner « odeur » et « arôme » (perception par voie nasale et rétronasale respectivement) et parfois « saveur » (perception linguale) et ce, dans deux buts principaux. Il s’agit de conférer une note spécifique ou de soutenir voire restituer une note aromatique préexistante, mais qui a été diminuée ou modifiée par les opérations rendues nécessaires par le procédé. En effet, le séchage, l’atomisation et plus généralement les traitements thermiques sont susceptibles de réduire l’intensité ou de modifier profondément les caractéristiques sensorielles des ingrédients aromatisants. 2.1.1.2. Définitions officielles des agents d’aromatisation • Préparations aromatisantes Ces produits sont obtenus par des procédés physiques appropriés (y compris la distillation et l’extraction par solvant autorisé – cf. Annexe I) ou par des procédés enzymatiques ou microbiologiques, à partir d’une matière première d’origine végétale ou animale, soit en l’état, soit transformée pour la consommation humaine par des procédés traditionnels de préparation des 3 L’AROMATISATION DES PRODUITS SUCRÉS. IMPORTANCE DES INTERACTIONS SUCRES ET ARÔMES recueillie sous forme de condensats de fumée d’où sont tirés des mélanges aromatisants, les arômes de fumée. denrées alimentaires (y compris le séchage, la torréfaction et la fermentation). Parmi les méthodes d’obtention des préparations aromatisantes, on distinguera les techniques physiques (techniques historiques) que sont l’expression à froid, la distillation, l’extraction par solvant (l’alcool ayant été le plus ancien) ou encore l’extraction sélective (couplée avec une ou plusieurs techniques d’isolement) et les techniques biotechnologiques (plus récentes) telles que les méthodes microbiologiques et/ou enzymatiques. 2.1.2. Ingrédients des arômes Ces agents d’aromatisation peuvent être mélangés entre eux. Par ailleurs, il est loisible au fabricant d’arômes d’ajouter à l’arôme des denrées alimentaires, notamment sapides : sel, sucre, ou des ingrédients « pondéreux » servant de support solide : lactose, malto-dextrine, amidon. De plus, certains additifs et solvants-supports sont autorisés dans les arômes. La fabrication, le conditionnement, la conservation et la dispersion de ceux-ci posent en effet des problèmes technologiques spécifiques motivant la délivrance d’autorisations officielles. Il existe ainsi une liste positive de solvants-supports et d’additifs, autorisés par l’Administration française suite à des avis favorables du Conseil Supérieur d’Hygiène Publique de France, de la Commission de Technologie Alimentaire ou via l’Arrêté du 14 octobre 1991. Ces produits sont naturels par définition. • Substances aromatisantes naturelles Elles sont obtenues par des procédés physiques appropriés (y compris la distillation et l’extraction au solvant) ou par des procédés enzymatiques ou microbiologiques. • Substances aromatisantes identiques aux naturelles Ces substances sont obtenues par synthèse chimique et sont identiques chimiquement à une substance présente naturellement dans une matière première d’origine végétale ou animale. 2.1.3. Règles d’étiquetage des arômes 2.1.3.1. Mentions obligatoires Les mentions obligatoires sont les suivantes : • Nom/Adresse du responsable de la mise sur le marché • Dénomination : terme générique « arôme » ou tout autre terme plus spécifique (dans le respect des usages). • Destination : « pour denrées alimentaires » ou plus spécifique, en fonction de l’application, éventuellement assortie d’un dosage conseillé. • Quantité nette : celle-ci peut être exprimée en poids ou volume selon la nature solide ou liquide de l’arôme. • Liste des ingrédients : celle-ci est exprimée en deux parties, par ordre décroissant d’importance pondérale, avec d’une part les agents aromatisants et, d’autre part, les autres ingrédients comprenant pour les additifs le cas échéant leur n° E. • Composés limités • Numéro de lot • DLUO (Date Limite d’Utilisation Optimale) : facultative (exceptionnellement DLC (Date Limite de Consommation) : certains arômes microbiologiquement fragiles sont assimilés à des denrées périssables). • Substances aromatisantes artificielles La synthèse chimique a permis d’imaginer des structures n’existant pas dans la nature et pourtant dotées de caractéristiques organoleptiques particulières : le cas le plus typique est celui de l’éthylvanilline. Ces substances sont obtenues par synthèse chimique et ne sont pas identiques chimiquement à une substance présente naturellement dans une matière première d’origine végétale ou animale. • Arômes de transformation Ces produits sont obtenus, dans le respect des bonnes pratiques de fabrication, par chauffage à une température inférieure à 180 °C, pendant un temps inférieur à 15 minutes d’un mélange d’ingrédients n’ayant pas obligatoirement des propriétés aromatisantes et dont au moins un contient de l’azote et un autre un sucre réducteur. Il s’agit donc d’une réaction de Maillard : glucides réducteurs + azote [amino] → notes aromatiques nouvelles. • Arômes de fumée La combustion de bois tel que Chêne, Hêtre, Noyer donne une fumée, qui peut soit être directement mise au contact des aliments, soit être Certains de ces éléments peuvent éventuellement figurer sur des documents d’accompagnement. 4 L’AROMATISATION DES PRODUITS SUCRÉS. IMPORTANCE DES INTERACTIONS SUCRES ET ARÔMES 2.1.3.2. Mentions facultatives • Emploi du terme « naturel » : L’emploi du qualificatif « naturel » ou toute autre expression ayant la même signification n’est autorisé que pour les arômes dont la partie aromatisante est constituée exclusivement de substances aromatisantes et/ou de préparations aromatisantes. NB : Les extraits (aromatiques) sont naturels par définition. Exemples : Spécifiques ou ubiquitaires, à flaveur propre ou non selon les cas Acide cyanhydrique (HCN) dans fruits à noyau (Prunus) Coumarine dans Cannelle, Fève Tonka, certaines fleurs… Safrole dans Noix de muscade,... Thuyones dans Sauge, Génépi, certaines « herbes de Provence »,... Pulégone dans diverses Menthes • Emploi du terme « naturel » + nom d’une source : « Arôme naturel (de)… » : Si la désignation de l’arôme contient une référence à la nature ou à l’origine végétale ou animale des substances utilisées, le qualificatif « naturel » ou toute autre expression ayant la même signification n’est autorisé que si la partie aromatisante a été isolée essentiellement à partir de la denrée alimentaire ou de la source d’arôme. supérieures aux valeurs-limites prévues par la Directive 88/388/CEE (cf Annexe II). Les valeurs sont exprimées en ppm par rapport au produit prêt à consommer au total de l’apport. Des exceptions existent pour certaines denrées et boissons dans lesquelles l’utilisation de la source est considérée comme étant « traditionnelle ». 3. PROTECTION DU CONSOMMATEUR 3.1.2. Textes d’application de la Directive Arômes En application de la Directive « Arômes », des textes « sécurité » existent déjà ou sont prévus à terme, tels que : 3.1. Dispositions de la Directive Arômes (88/388/CEE du 22/6/88 (Arr. du 11/7/91)) • les prescriptions relatives aux substances aromatisantes : En application du Règlement « Substances aromatisantes », un Répertoire de 2 800 substances a été publié. Il constitue la base de la libre circulation des substances (avec une exception : en cas de problème de santé publique avéré, la clause de sauvegarde que chaque Etat membre peut invoquer mais doit justifier). Un chantier d’évaluation a été organisé. Parmi les substances répertoriées, 800 « anciennes » ont déjà été évaluées par le Conseil de l’Europe et/ou CSAH (Comité Scientifique de l’Alimentation Humaine) et/ou JECFA (Joint Expert Commitee for Food Additives), tandis que 2000 autres substances restent à évaluer (répartition 1:1 CSAH/JECFA). Pour les 1 000 substances qui seront examinées par le CSAH, une procédure de coopération scientifique a été mise en place dans l’Union Européenne. La Directive « Arômes » 88/388/CEE se caractérise par le fait qu’elle contient, outre des définitions de l’arôme et des agents d’aromatisation vues précédemment, des dispositions générales en matière de sécurité d’emploi des arômes : teneurs maximales en principe actifs et en contaminants (métaux lourds). En outre, cette Directive trouve son statut de texte-cadre dans le fait qu’elle prévoit une série d’articulations avec des textes spécifiques d’application dont l’adoption aura lieu après la publication de ce premier texte. 3.1.1. Les principes actifs Ce sont des substances pouvant être présentes dans les denrées alimentaires et les boissons soit naturellement (via des matières premières), soit à la suite d’une adjonction d’arômes préparés à partir de sources naturelles. Elles ne peuvent être ajoutées en tant que telles ni aux aliments ni aux arômes en raison du risque lié à leur ingestion. L’utilisation des arômes et d’autres ingrédients doit être telle que les aliments ou boissons ne renferment pas de principes actifs en quantités • les listes d’additifs et auxiliaires technologiques dans les arômes : Un projet de Directive est actuellement en cours auprès de la Commission (NDLR : Ce texte serait in fine une modification de la Directive 95/2 prise en application de la Directive Cadre 5 L’AROMATISATION DES PRODUITS SUCRÉS. IMPORTANCE DES INTERACTIONS SUCRES ET ARÔMES d’arômes, une liste des solvants d’extraction admissibles, des Bonnes Pratiques de Fabrication pour les arômes de transformation et de fumée. Ses dispositions sont fixées sans préjudice de l’existence de dispositions réglementaires plus restrictives. « Additif » 89/107/CEE et non un texte d’application de la Directive 88/388/CEE). • les prescriptions relatives aux arômes de transformation et de fumée : Un projet de règlement spécifique du Parlement et du Conseil relatif aux arômes de fumée est en cours d’élaboration. – Le Guide pratique du SNIAA se situe au niveau national. Parmi les positions récentes intégrées à ce guide, on peut citer : • la « Déclaration des OGM : cas des arômes », résumant et interprétant la réglementation en vigueur, ou encore : • la « Déclaration des allergènes alimentaires majeurs ». Ainsi, l’ANIA (Association Nationale des Industries Alimentaires) avait mis en place une déclaration volontaire et systématique des allergènes alimentaires majeurs de la liste CODEX, à savoir : * Arachide, * Céréales contenant du gluten, * Crustacés, * Fruits à coque, * Lait, * Œufs, * Poisson, * Sésame, * Soja, * Sulfites 10 ppm. Depuis plus de 5 ans, les fabricants d’arômes du SNIAA ont adopté une position homologue et cohérente. Ils se sont engagés à déclarer de façon volontaire et systématique les allergènes majeurs, de s’abstenir d’employer des allégations négatives et à accorder une attention particulière face aux contaminations croisées. • les listes de sources naturelles d’arômes : Pour l’instant ; aucune disposition relative à la gestion du risque n’a été adoptée. 3.2. Avis scientifiques Pour valider la sécurité d’emploi des « Arômes », il existe des instances scientifiques officielles : France AFSSA* Europe/UE CSAH Europe/Accord partiel Conseil de l’Europe (CoE) FAO/OMS JECFA * Agence Française de Sécurité Sanitaire des Aliments Les publications du Conseil de l’Europe sont des avis scientifiques donnés à titre consultatif ; ils sont toutefois fréquemment repris par les Comités Scientifiques européens consultés par la Commission. Ainsi, le groupe « Arômes » du CoE a travaillé ou travaille actuellement sur : • La liste de sources d’arômes admissibles ; • L’établissement de limites provisoires en principe actifs. Trois monographies ont également été réalisées pour encadrer la sécurité des arômes issus de procédés : • Lignes directrices pour une évaluation toxicologique des aromatisants produits par la méthode thermique ; • Lignes directrices du CoE concernant les moyens de donner un arôme de fumée aux aliments ; • Aspects sanitaires de l’utilisation d’arômes de fumée comme ingrédients alimentaires. 3.4. Directive « Solvants d’extraction » Il existe trois listes positives de solvants (cf. Annexe I) : • pour l’ensemble des denrées alimentaires et ingrédients → teneurs résiduelles sans risque pour la santé • spécifique à certains aliments et ingrédients → assortie de teneurs résiduelles • spécifique aux arômes → assortie de teneurs résiduelles Pour les arômes, les trois listes sont utiles. 3.3. Aspects volontaires Des dispositions « Sécurité » sont intégrées de façon volontaire aux codes d’usage. – Le Guide des usages IOFI (International Organisation of the Flavour industry) établit par exemple une liste positive des substances aromatisantes artificielles, une liste des additifs 6 L’AROMATISATION DES PRODUITS SUCRÉS. IMPORTANCE DES INTERACTIONS SUCRES ET ARÔMES Un produit contenant uniquement de l’arôme fraise sera vendu sous une autre dénomination, distincte de la précédente, telle que « goût fraise ». Le cas où la fraise et l’arôme correspondant sont incorporés dans le même produit est également discuté, sous l’angle de la qualité de l’information transmise au consommateur. Ce sujet est complexe et évolutif. Il implique un travail en collaboration avec l’ANIA et la DGCCRF, qui de fait a été initié et devrait trouver un terme prochainement. 4. DENRÉES AROMATISÉES 4.1. Conditions de l’aromatisation Outre le droit général (absence de tromperie), divers textes régissent l’ajout d’arômes dans les denrées et boissons tels que des dispositions verticales réglementaires, normes, usages et ce, dans l’UE ou en France. Il existe de nombreuses contraintes relatives à l’adjonction d’arômes, avec par degré de liberté croissant (indépendamment de la valeur juridique des textes de référence et de leur origine française ou européenne), quelques exemples ci-dessous : La profession aromatique s’engage à fournir à sa clientèle tous éléments d’information sur les constituants présents susceptibles de faire l’objet de limitation dans le produit fini ou utiles au client pour la conception de son emballage (dont par exemple la présence de matières premières dérivées de maïs ou soja, susceptibles d’être des OGM). Mais il importe de rappeler que le responsable de la mise sur le marché du produit alimentaire exerce entièrement sa responsabilité d’annonceur car il est seul en possession de l’ensemble des éléments permettant d’évaluer le caractère licite d’un étiquetage ou d’une présentation. 4.2. Étiquetage des denrées aromatisées 4.2.1. Désignation dans la liste des ingrédients La réglementation se limite à l’aspect relatif à la désignation des arômes dans la liste des ingrédients des denrées alimentaires. Celle-ci est effectuée selon des dispositions en parfaite cohérence avec celles existant dans le cadre de l’étiquetage des arômes. Le recours aux dénominations spécifiques est possible et le recours au terme « naturel » se fait dans les mêmes conditions. 5. CONCLUSIONS ET PERSPECTIVES complète Aliments de l’enfance 3 mois ; Fromages, Vins sous AOC ; Miels… Interdiction Limitation aux extraits d’aromates Dans un marché exigeant, où les producteurs d’arômes rivalisent de savoir-faire pour s’adresser à des applications souvent très spécifiques, la réglementation des arômes demande à être connue et bien maîtrisée afin de constituer le socle d’échanges loyaux dans le respect de la protection du consommateur. Beurres et spécialités laitières ; Certaines confitures, gelées, marmelades… Limitation aux arômes natu- Beurres et spécialités lairels tières allégés ; Conserves de poisson ; Ketchups… Limitation à certaines caté- Laits et yaourts aromatisés ; gories d’agents d’aromatisa- Margarines ; Vinaigres… tion Exclusion notes de certaines Moutarde (flaveur moutarde), Chocolat (flaveur lait et chocolat) 4.2.2. Dénomination, graphisme Selon la DGCCRF (Direction Générale de la Concurrence, de la Consommation et de la Répression des Fraudes.), seuls pourront prétendre à une représentation graphique les produits dans lesquels l’ingrédient aura effectivement été mis en œuvre ; seuls pourront porter la mention « aux fraises » des produits en contenant effectivement. 7 L’AROMATISATION DES PRODUITS SUCRÉS. IMPORTANCE DES INTERACTIONS SUCRES ET ARÔMES ANNEXE I Solvants d’extraction dont l’utilisation est autorisée pour le traitement de matières premières de denrées alimentaires ou de composants de denrées alimentaires ou de leurs ingrédients I. - Solvants d’extraction pouvant être utilisés pour le traitement des ingrédients ou denrées alimentaires selon les critères mentionnés à l’article 3 Propane. Butane. Acétate d’éthyle. Ethanol. Anhydride carbonique. Acétone. (1) Protoxyde d’azote. II. - Solvants d’extraction dont les conditions d’utilisation sont précisées NOM Hexane (2) CONDITIONS d’utilisation (description succincte de l’extraction) RÉSIDUS maximaux dans les denrées alimentaires ou les ingrédients extraits Production ou fractionnement de graisses et 1 mg/kg dans la graisse ou l’huile ou le beurre de d’huiles et production de beurre de cacao. cacao. Préparation de produits à base de protéines 10 mg/kg dans la denrée alimentaire contenant le dégraissées et de farines dégraissées. produit à base de protéines dégraissées et les farines dégraissées. 30 mg/kg dans les produits dégraissés de soja tels que vendus au consommateur final. Préparation de germes de céréales dégrais- 5 mg/kg dans les germes de céréales dégraissées. sées. Acétate de méthyle. Décaféination ou suppression des matières irri- 20 mg/kg dans le café ou le thé. tantes et amères du café ou du thé. Méthanol Traitement de matières premières, de denrées 10 mg/kg alimentaires ou de composants de denrées alimentaires ou de leurs ingrédients. Propanol 2 Traitement de matières premières, de denrées 10 mg/kg alimentaires ou de composants de denrées alimentaires ou de leurs ingrédients. Méthyl-éthyl-cétone. Production de sucre à partir de mélasses. 1 mg/kg dans le sucre Fractionnement de graisses et huiles. 5 mg/kg dans la graisse ou l’huile. Décaféination ou suppression des matières et 20 mg/kg dans le café ou le thé… (3) irritantes et amères du café et du thé. Dichlorométhane. Décaféination ou suppression des matières irri- 2 mg/kg dans le café torréfié et tantes et amères du café et du thé. 5 mg/kg dans le thé (1) L’utilisation de 1’acétone pour raffiner l’huile de grignons est interdite. (2) Hexane : produit commercial composé essentiellement d’hydrocarbures acycliques saturés contenant 6 atomes de carbone et distillant entre 64° et 70°. L’utitisation combinée de l’hexane et de la méthyl-éthyl -cétone est interdite (3) La teneur en n-hexane de ce solvant ne doit pas dépasser 50 mg/kg. L’utilisation de ce solvant combinée avec l’hexane est interdite. 8 L’AROMATISATION DES PRODUITS SUCRÉS. IMPORTANCE DES INTERACTIONS SUCRES ET ARÔMES III - Solvants d’extraction pouvant être utilisés pour la préparation d’arômes A. - Solvants pour lesquels les teneurs maximales en résidus sont fixées NOM TENEURS MAXIMALES EN RÉSIDUS dans la denrée alimentaire dues à l’utilisation de solvants d’extraction dans la préparation des arômes à partir d’aromates naturels Cyclohexane - 1 mg/kg Ether diéthylique 2 mg/kg Hexane 1 mg/kg (1) Acétate de méthyle 1 mg/kg Butanol-1 1 mg/kg Butanol-2 1 mg/kg Méthyl-éthyl-cétone 1 mg/kg (1) Dichlorométhane, 0,02 mg/kg 1,1,1,2-tétrafluoroéthane 0,02 mg/kg Propanol-1 1 mglkg (1) L’utilisation combinée de ces deux solvants est interdite ANNEXE II Teneurs maximales en certaines substances provenant des arômes et d’autres ingrédients alimentaires ayant des propriétés aromatisantes et présentes dans les denrées alimentaires telles qu’elles sont consommées et dans lesquelles des arômes ont été utilisés. DENRÉES ALIMENTAIRES (en mg/kg) BOISSON (en mg/kg) Acide agarique 20 20 100 mg/kg dans les boissons alcoolisées et les denrées alimentaires contenant des champignons. Aloïne 0,1 0,1 50 mg/kg dans les boissons alcoolisées. Bêta asarone 0,1 0,1 1 mg/kg dans les boissons alcoolisées et les assaisonnements destinés aux biscuits apéritifs (snack foods). Berbérine 0,1 0,1 10 mg/kg dans les boissons alcoolisées. Coumarine 2 2 10 mg/kg dans les caramels et les confiseries au caramel. 50 mg/kg dans les gommes à mâcher. 10 mg/kg dans les boissons alcoolisées. Acide cyanhydrique 1 1 50 mg/kg dans les nougats, le massepain et ses succédanés ou produits similaires. 1 mg/kg par % volume d’alcool dans les boissons alcoolisées. 5 mg/kg dans les conserves de fruits à noyau. Hypéricine 0,1 0,1 10 mg/kg dans les boissons alcoolisées. 1 mg/kg dans la confiserie. Pulégone 25 100 250 mg/kg dans les boissons aromatisées à la menthe. 350 mg/kg dans la confiserie à la menthe. Quassine 5 5 10 mg/kg dans la confiserie sous forme de pastilles. 50 mg/kg dans les boissons alcoolisées. Safrol et isosafrol 1 1 2 mg/kg dans les boissons alcoolisées titrant jusqu’à 25% en volume. 5 mg/kg dans les boissons alcoolisées titrant plus de 25% en volume. 15 mg/kg dans les denrées alimentaires contenant du macis et de la noix de muscade. Santonine 0,1 0,1 1 mg/kg dans les boissons alcoolisées titrant jusqu’à 25% en volume. Thuyone alpha et bêta 0,5 0,5 5 mg/kg dans les boissons alcoolisées titrant jusqu’à 25% en volume. 10 mg/kg dans les boissons alcoolisées titrant plus de 25 % en volume. 25 mg kg dans les denrées alimentaires contenant des préparations à base de sauge. 35 mg kg dans les amers. SUBSTANCES 9 EXCEPTIONS ET/OU RESTRICTIONS SPÉCIALES L’AROMATISATION DES PRODUITS SUCRÉS. IMPORTANCE DES INTERACTIONS SUCRES ET ARÔMES JOCE N° L 33 du 08/02/1979. Arrêté du 4 août 1986 relatif à l’emploi des substances d’addition dans la fabrication des aliments destinés à une alimentation particulière. JORF du 30/08/1986. BIBLIOGRAPHIE ADRIAN J., 1994, Les pionniers français de la Science alimentaire. Louis-Camille Maillard, Ed. Lavoisier, Paris, Avril 94. ANIA, 2000, Chiffres-clés pour l’Industrie alimentaire, ANIA, Paris. CONSEIL DE L’EUROPE, 1981. Substances aromatisantes et sources naturelles de matières aromatisantes. 3e édition Éditions du Conseil de l’Europe, 1981, Strasbourg. BAUER K., GARBE D., 1985, Common fragrance and flavor materials, Preparation, properties and use, VCH Verlag, D-6940 Weinheim. SNIAA, 2001, Les arômes alimentaires. Guide pratique. (Version révisée 07/2001), SNIAA, Paris. Directive du Conseil, du 13 juin 1988, relative au rapprochement des législations des États membres concernant les solvants d’extraction utilisés dans la fabrication des denrées alimentaires et de leurs ingrédients. (88/344/CEE). JOCE N° L 157 du 24/06/1988. DGCCRF, 1998, Lettre de la DGCCRF n° 980419 du 13 mars 1998 relative à la notification des substances en application du règlement n° 2232/96, DGCCRF, Paris. Directive du Conseil du 22 juin 1988 relative au rapprochement des législations des États membres dans le domaine des arômes destinés à être employés dans les denrées alimentaires et des matériaux de base pour leur production. (88/388/CEE). JOCE N° L 184 du 15/07/1998. FENN R.S., 1998, Aroma chemicals in tomorrow’s world, Perf. & Flav., 23, 11-20. GRUNDSCHOBER F., 1997, Regulation and safety evaluation of flavourings, IOFI, Genève, Nov. 97, GRUNDSCHOBER F., WAGNER M., 1997, IOFI and the Flavour world, IOFI, Genève, Mars 97. Règlement (CEE) n° 1576/89/CEE du Conseil du 29 mai 1989 établissant les règles générales à la définition, à la désignation et à la présentation des boissons spiritueuses. JOCE N° L 160 du 12/06/1989. GULLINO A., 1997, Odeurs et Saveurs, Ed. Flammarion, coll. Dominos, Sept 97. NAVES Y.R., 1974, Technologie et chimie des parfums naturels, Ed. Masson, Paris. Arrêté du 19 novembre 1990 relatif aux solvants d’extraction utilisés dans la fabrication des denrées alimentaires ou de leurs ingrédients. JORF du 6 décembre 1990. PEYRON L., 1992, Techniques classiques actuelles de fabrication des matières premières naturelles aromatiques. In : « Les arômes alimentaires » coord. H. Richard et J.L. Multon, Ed. Lavoisier, Paris. Directive de la Commission du 16 janvier 1991 complétant la directive 88/388/CEE du Conseil relative au rapprochement des législations des États membres dans le domaine des arômes destinés à être employés dans les denrées alimentaires et des matériaux de bases pour leur production. (91/71/CEE). JOCE N° L 42 du 15/02/1991. RICHARD H., 1992, Connaissance de la nature des arômes. In : « Les arômes alimentaires » coord. H. Richard et J.L. Multon, Ed. Lavoisier, Paris. Textes réglementaires et avis scientifiques (par ordre chronologique ; liste non exhaustive) : Directive de la Commission du 16 janvier 1991 portant modification de la directive 79/112/CEE du Conseil en ce qui concerne la mention des arômes dans la liste des ingrédients figurant dans l’étiquetage des denrées alimentaires. (91/72/CEE). JOCE N° L 42 du 15/02/1991. Directive du Conseil du 18 novembre 1978 relative au rapprochement des législations des États membres concernant l’étiquetage et la présentation des denrées alimentaires destinés au consommateur final ainsi que la publicité faite à leur égard. (79/112/CEE). 10 L’AROMATISATION DES PRODUITS SUCRÉS. IMPORTANCE DES INTERACTIONS SUCRES ET ARÔMES Directive du Parlement européen et du Conseil du 20 février 1995 (modifiée) concernant les additifs alimentaires autres que les colorants et les édulcorants. (95/2/CE). JOCE N° L 61 du 18/03/1995. Décret 91-366 du 11 avril 1991 relatif aux arômes destinés à être employés dans les denrées alimentaires. JORF du 17 avril 1991. Règlement (CEE) n° 1601/91/CEE du Conseil du 10 juin 1991 établissant les règles générales relatives à la définition, à la désignation et à la présentation des vins aromatisés, des boissons aromatisées à base de vin et des cocktails aromatisés de produits viti-vinicoles. JOCE N° L 149 du 14/06/1991. Règlement (CE) n° 2232/96 du Parlement européen et du Conseil du 28 octobre 1996 fixant une procédure communautaire dans le domaine des substances aromatisantes utilisées ou destinées à être utilisées dans ou sur les denrées alimentaires. JOCE N° L 299/1 du 23/11/1996. Arrêté du 11 juillet 1991 relatif à l’établissement de critères généraux de qualité et de pureté pour les arômes alimentaires. JORF du 2 août 1991. CONSEIL DE L’EUROPE, 2000. Natural sources of flavouring. Éditions du Conseil de l’Europe, Strasbourg. CONSEIL DE L’EUROPE, 1992. Lignes directrices du Conseil de l’Europe concernant les moyens de donner un arôme de fumée aux aliments. Éditions du Conseil de l’Europe, 1992, Strasbourg. 2000, CONSEIL DE L’EUROPE, 2000. Substances aromatisantes chimiquement définies Éditions du Conseil de l’Europe, 2000, Strasbourg. Directive du Parlement européen et du Conseil du 20 mars 2000 relative au rapprochement des législations des États membres concernant l’étiquetage et la présentation des denrées alimentaires ainsi que la publicité faite à leur égard. (2000/13/CE). JOCE N° L 109 du 06/05/2000. CONSEIL DE L’EUROPE, 1992. Aspects sanitaires de l’utilisation d’arômes de fumée comme ingrédients alimentaires. Éditions du Conseil de l’Europe, 1992, Strasbourg. Arrêté du 9 juillet 1992 modifiant l’arrêté du 7 décembre 1984 relatif aux modalités d’expression des ingrédients dans l’étiquetage des denrées alimentaires préemballées. JORF du 17 juillet 1992. Règlement (CE) n° 1565/2000 de la Commission du 18 juillet 2000 énonçant les mesures nécessaires à l’adoption d’un programme d’évaluation, en application du règlement (CE) N° 2232/96 du Parlement européen et du Conseil. JOCE N° L 180 du 19/07/2000. CONSEIL DE L’EUROPE, 1994. Lignes directrices du conseil de l’Europe pour les préparations aromatisantes obtenues par des procédés enzymatiques ou microbiologiques. Éditions du Conseil de l’Europe, 1994, Strasbourg. Décision de la Commission du 23 janvier 2002 modifiant la Décision 1999/217/CE en ce qui concerne le répertoire des substances aromatisantes utilisées dans ou sur les denrées alimentaires (2002/113/CE). JOCE N° L 49 du 20/02/2002. Note de service n° 6049 du 25 mai 1994 concernant la présentation des arômes et des denrées aromatisées. DGCCRF, 1994. Paris. Règlement (CE) n° 622/2002 de la Commission du 11 avril 2002 fixant les dates limites pour la transmission des informations nécessaires à l’évaluation des substances aromatisantes de constitution chimique définie utilisées dans ou sur les denrées alimentaires. JOCE N° L 95 du 12 avril 2002. CONSEIL DE L’EUROPE, 1995. Lignes directrices pour une évaluation toxicologique des aromatisants produits par la méthode thermique. Éditions du Conseil de l’Europe, Strasbourg. 11