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JUDAISME & LIBERTÉ
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“Rien n’échappe à Dieu mais la liberté est laissée à l’homme” Pirkeï.Avoth. III.19
"Pour la FRANCE AGIR en EUROPE"
Michèle ALLIOT-MARIE
Jean-Pierre AUDY
Alain CADEC
Arnaud DANJEAN
Rachida DATI
Angélique DELAHAYE
Françoise GROSSETETE
Brice HORTEFEUX
Alain LAMASSOURE
Jérôme LAVRILLEUX
Nadine MORANO
Elisabeth MORIN-CHARTIER
Renaud MUSELIER
Franck PROUST
Tokia SAIFI
Judaïsme & Liberté, très attaché à la souveraineté de la France, pense que celle-ci n'est pas
incompatible avec la réalisation d'une certaine forme d'Europe. Pour cette raison nous
approuvons le texte publié à l'initiative des candidats UMP des daux élections européennes,
de différentes régions et dont l'objectif est "Pour la France, Agir en Europe" et dont le sous
titre est très expressif "Parce que nous sommes patriotes, nous voulons transformer
l'Europe". (Lire en pages 2 & 3)
Pour le Bureau National de l'Association Judaïsme & Lliberté - Claude-Gérard MARCUS -
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Directeur de la publication : Claude-Gérard MARCUS
J U D A I S M E & L I B E R T É
F E V R I E R M A R S
e-mail : [email protected]
Adresse postale : B.P. 48 - 75462 PARIS - Cedex 10
ISSN 2263 -049X
A V R I L
N° 111
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MAI JUIN 2014
www.judaismeetliberte.fr
“Parce que nous sommes patriotes,
nous voulons transformer l’Europe”
Le 25 mai les Français seront appelés aux urnes afin
dʼélire leurs 74 députés au Parlement européen. Ce 25
mai, pour beaucoup de Français, ce sera lʼoccasion de
sanctionner, à nouveau, la gauche au pouvoir. Après
son revers cinglant aux municipales, François Hollande
a gardé la même équipe et la même ligne politique.
Puisque le premier avertissement adressé par les électeurs en mars a été méprisé, seul un second désaveu
en mai pourra le contraindre à sortir de lʼimpasse dans
laquelle il enferme la France.
Mais au-delà du vote sanction, ce scrutin conduira les
Français à choisir entre une Europe immobile et une
Europe
qui
agit.
Acceptons-nous une
Europe qui subit, une
Europe qui reste léthargique face aux grands
défis de la mondialisation ? Ou bien voulonsnous une Europe opérationnelle, qui passe à
lʼaction et apporte des
solutions concrètes aux
attentes des Français ?
Le choix de lʼimmobilisme est celui du Parti
socialiste. Oui, les listes
soutenues par François
Hollande incarnent la faiblesse et le renoncement.
Comment la gauche française pourrait-elle transformer
lʼEurope et relancer le couple franco-allemand alors
quʼelle conduit la France sur la voie du déclin et quʼelle
est incapable de tenir le moindre de ses engagements
européens ? Nicolas Sarkozy et Angela Merkel ont su
donner corps à un modèle de leadership européen.
François Hollande, lui, porte une grave responsabilité
dans lʼabsence totale dʼinitiatives européennes depuis
son élection. Il fait décrocher la France en Europe. Il
faut le sanctionner.
Le Front national, quant à lui, menace les Français en
voulant casser lʼEurope. Derrière les sorties grandiloquentes de la famille Le Pen contre lʼEurope, quʼapportent les candidats de lʼextrême-droite au Parlement de
Strasbourg ? Rien ! Depuis des années quʼils sont élus,
les parlementaires FN sont les champions de lʼabsentéisme et des votes incohérents. Ils ne proposent
aucune réponse crédible pour réformer concrètement
lʼEurope. Le projet du Front national est une menace
directe contre lʼintérêt des Français et de la France. Qui
peut croire quʼune sortie de lʼeuro renforcerait la France
alors même quʼelle ruinerait les salariés, les épargnants et les retraités ? Qui peut-croire que le rétablissement de tarifs douaniers avec nos voisins ou la fin de
la Politique Agricole Commune seraient bénéfiques
pour nos industries exportatrices et notre agriculture ?
Qui ne voit que Madame Le Pen, après avoir fait élire
François Hollande à lʼElysée, est plus que jamais lʼal-
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liée objective du Parti socialiste, à Paris comme à
Bruxelles ? Voter FN aux européennes, ce serait peutêtre exprimer une colère dans lʼurne quelques minutes,
mais ce serait surtout se priver des moyens de changer
concrètement lʼEurope pendant cinq longues années.
Au sein de lʼUMP, nous faisons le seul choix réaliste, le
seul choix conforme aux intérêts de la France et des
Français : celui dʼune Europe qui ose se transformer,
une Europe qui passe à lʼaction.
Les batailles entre souverainistes et fédéralistes appartiennent au siècle passé. De
même que nous refusons de
sacrifier la Nation sur lʼautel
dʼune utopie fédéraliste, personne ne pense que la France
doit rester isolée. Pour nous, la
construction européenne nʼest
pas une fin en soi, elle trouve sa
légitimité dans son efficacité au
service des Français. Là où elle
fait ses preuves, nous voulons
aller plus loin. Là où elle ne
marche pas, nous voulons la corriger, quitte à réaffirmer les prérogatives nationales. Nous avons
la conviction que lʼEurope peut
servir la paix et la prospérité des
Européens, à condition de renouer avec ses principes
fondamentaux : partager des compétences, non pour
se lier les mains, mais pour peser ensemble et garder
la maîtrise de notre destin, face aux autres géants planétaires.
Concrètement, lʼEurope que nous défendrons au
Parlement européen, cʼest une Europe qui assume son
identité, qui stoppe lʼélargissement sans fin et qui
refuse lʼentrée de la Turquie.
Une Europe qui fait respecter ses frontières, réforme
Schengen de fond en comble, refuse lʼimmigration
subie, réduit le regroupement familial et organise une
immigration choisie.
Une Europe à géométrie variable, où les nations sʼorganisent en différents cercles pour pouvoir avancer,
coopérer en fonction de leur capacité et de leur volonté.
Une Europe plus efficace, qui lutte contre la bureaucratie, qui cesse de sʼoccuper de ce qui ne la concerne
pas, qui nʼintervient pas dans les politiques familiales et
les questions de société.
Une Europe plus offensive, plus active, plus protectrice,
plus conquérante, au cœur de la mondialisation, qui
exige la réciprocité des échanges, qui défend nos
entreprises, nos industries, nos agriculteurs, qui offre
des perspectives à toutes celles et tous ceux qui veulent créer, qui veulent se former, qui veulent travailler,
qui veulent avancer, qui veulent progresser.
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Une Europe qui encourage les producteurs et permet de
créer plus dʼemplois, en mettant fin à la concurrence
déloyale, en renforçant la convergence fiscale et sociale
entre les Etats.
Une Europe innovante, qui promeut la recherche et sait
bâtir, avec ambition, de grands projets industriels, énergétiques, numériques, spatiaux.
Une Europe solide et respectée, qui assume enfin ses responsabilités internationales et militaires, pour défendre la
paix et nos intérêts dans un monde incertain, à lʼEst comme
au Sud.
Une Europe qui sait faire entendre sa voix dans le monde,
par une politique diplomatique et de défense digne de ce
nom - alors que, en lʼabsence de toute initiative de François
Hollande, lʼUnion européenne reste tragiquement absente
de la crise ukrainienne.
LʼUMP est le premier parti de France. Nous sommes les
seuls à dire stop au socialisme de François Hollande qui
fait décrocher la France en Europe. Nous sommes les
seuls à contrer le FN qui nuit aux Français en proposant
lʼexplosion de lʼEurope. Nous sommes les seuls à vouloir et
pouvoir transformer lʼEurope, pour apporter des solutions
concrètes aux attentes des Français.
Michèle ALLIOT-MARIE (GRAND SUD OUEST), Jean-Pierre AUDY (MASSIF CENTRAL - CENTRE), Alain CADEC ( OUEST ),
Arnaud DANJEAN ( EST ), Rachida DATI (ILE DE FRANCE ), Angélique DELAHAYE ( MASSIF CENTRAL - CENTRE ),
Françoise GROSSETETE ( SUD EST ), Brice HORTEFEUX (MASSIF CENTRAL - CENTRE ),
Alain LAMASSOURE ( ILE DE FRANCE ), Jérôme LAVRILLEUX ( NORD OUEST ), Nadine MORANO ( EST ),
Elisabeth MORIN-CHARTIER ( GRAND OUEST ),Renaud MUSELIER ( SUD EST ),
Franck PROUST ( GRAND SUD OUEST ), Tokia SAIFI ( NORD OUEST )
Redonner du sens à l'Europe
E
ntre Eurobéats (de moins en moins nombreux) et Eurosceptiques(de plus en plus
nombreux), le débat à la veille du prochain renouvellement du Parlement Européen
semble frappé du sceau de l'indifférence, de l'impuissance ou au contraire du sceau
du "y'a qu'à " ou du "faut-qu'on".
Pour beaucoup de nos concitoyens, l'Europe, c'est la cause et/ou la source de la plupart de
nos difficultés, du chômage à l'insécurité, en passant par une baisse du pouvoir d'achat et une
hausse des prix. Pour les autres,l'Europe, c'est la solution de tous nos problèmes et c'est
parce qu'il n'y aurait pas "assez d'Europe" que les solutions ne sont pas(encore) au rendezvous.
Évidemment, on se lance des anathèmes à la figure et le débat n'est ni apaisé ni objectif. On
en oublie même que l'Union Européenne et notamment l'axe Franco-Allemand, c'est la garantie de la Paix et ça n'est pas rien.
Michel HANNOUN
Ancien Député,
Vice-Président de J&L
Mais ça ne suffit pas (en tout cas,ça ne suffit plus) pour accepter tout ce qui est décidé au
nom de l'Europe, même s'il faut rappeler en permanence que ces décisions ont été prises
avec l'accord, l'aval ou au moins la participation de nos gouvernants. D'abord, les frontières
territoriales sont floues et définir l'Europe à partir de ses frontière est une gageure. Ensuite,
les frontières économiques sont imprécises. Les Anglais n'ont pas la même monnaie que les
Français; et les Suédois ont une monnaie différente des deux premiers!
L'Euro est fort et les Européens sont faibles collectivement et la plupart individuellement!
Pas de Nation Européenne, pas de gouvernement économique et des décisions qui s'imposent à tous, souvent incompréhensibles au plus grand nombre.
Les Américains ont la maîtrise de leur monnaie(qu'ils font fluctuer au gré de leurs intérêts)et
pratiquent un protectionnisme intelligent.
Comment, dans ce contexte ne pas comprendre le désarroi de beaucoup de nos concitoyens?
Pour autant, on ne peut pas ne rien faire, ni laisser faire.
On ne peut pas laisser faire en particulier ceux qui affirment que supprimer l'Euro par exemple serait à la fois possible sans difficultés et la solution "magique" à toutes nos indécisions!
On ne peut pas laisser faire non plus ceux qui veulent qu'on élargisse sans limite le nombre
des pays adhérents à l'UE parce que ce serait un gage de "force"!
En fait, ce n'est pas l'Union Européenne qui pose problème , c'est sa gestion. Il faut redonner du sens à l'Europe
Cela passe par Une décision claire sur les frontières: arrêter l'élargissement.
Des traités de coopération peuvent régler les relations avec la Turquie ou avec l'Ukraine.
Cela passe aussi par une décision claire sur le plan économique; et l'organisation politique et
économique de la Zone Euro et ceux qui n'en font pas partie n'ont pas à dicter leurs règles.
Ces deux décisions ne sont ni démagogiques ni utopiques.Elles prennent en compte les réalités et s'inscrivent dans la perspective d'une Union Européenne durable.
Oui, il faut redonner du sens à l'Europe.
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L'EUROPE:
UNE ESPÉRANCE À PRÉSERVER ?
'Europe a ceci
de commun
avec la religion: il faut
souvent avoir
la foi chevillée au corps
pour continuer à croire en
elle !
L
Elle a connu et continue
de traverser une succession de crises économiques, politiques, financières et de bouleversement sociaux quasi existentiels. Pour beaucoup de ses citoyens, elle est source
de rejet, car trop compliquée, absconse et trop technocratique.
Dans un domaine auquel nous sommes tout particulièrement attachés - l'Europe de la Défense - nous
constatons trop souvent, hélas, que ce n'est pas le sujet
à la mode. Cela a été acté avec la crise libyenne, où
l'Union européenne, totalement divisée est restée
absente de l'intervention occidentale, comme elle le fut
partiellement en Afghanistan. Cela est encore également le cas avec la crise syrienne, ou en Afrique, aussi
bien au Mali qu'en Centrafrique, où la France qui a pris
l'initiative de ces missions pour des raisons essentiellement humanitaires et de sécurité, peine à mobiliser ses
alliés européens, même quand elle a réussi à engager
l'ONU.
Certains de nos partenaires craignent que nous voulions nous servir d'eux, pour défendre nos intérêts particuliers, ou redoutent que sous prétexte d'humanitaire,
la force européenne ne serve à soutenir des régimes en
place.
D'autres, sous la pression de leurs opinions publiques,
ne sont pas pressés d'envoyer leurs soldats risquer leur
vie sur des opérations extérieures.
Enfin, la crise ukrainienne qui a surpris - tout comme le
fut la Chute du Mur de Berlin, en 1989 - n'avait pas été
prévue par le dernier Livre Blanc de la Défense. Elle
remet en cause tous les principes sur lesquels reposaient après la fin de la guerre froide, la sécurité et la
stabilité de l'Europe. Elle est aussi, le révélateur des
effets néfastes de la réduction considérable des budgets de la défense européenne (moins 10%, voire plus
pour certains Etats, soit à peine 1% du P.I.B.).
En raison des effets de la crise économique les pays
européens ont taillé de façon drastique, tant dans les
effectifs que dans le matériel, alors même que la
Russie, décidait de consacrer 600 milliards d'euros supplémentaires d'ici 2020 à son réarmement, pour restaurer, selon le Président Poutine - qui compte sur la force
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militaire - sa grandeur et son influence.
Et cette crise qui redonne paradoxalement à l'Alliance
atlantique sa raison d'être, met en exergue les tiraillements internes de l'Europe. Avec la France, un certain
nombre de pays seraient favorables à un alourdissement des sanctions qui ne sont qu'économiques ( la
Grande-Bretagne, la Pologne, la Suède, le Danemark et
les Pays Baltes ) alors que d'autres comme l'Italie,
l'Espagne, l'Autriche ou Chypre sont beaucoup plus réticents ou plus réservés, comme l'Allemagne.
On peut donc légitimement douter et se demander si la
défense européenne n'est pas un songe que le Vieux
Continent est incapable de réaliser, alors qu'outre la
Russie, les Etats Unis concentrent 46% des dépenses
militaires mondiales et que la Chine et les pays émergents investissent massivement dans leur défense.
Mais il faut espérer que de cette gravissime crise ukrainienne, dont nul ne peut présager l'issue, puisse naître
le déclic d'une résurgence de la volonté de bâtir ensemble l'Europe de la Défense. Il ne s'agit naturellement
pas d'aller “mourir pour le Dombass“, même si l'on se
doit néanmoins de soutenir fermement l'Ukraine, dont
lʼactuel gouvernement provisoire nʼest pas exempt de
tout reproche, ni de toute maladresse. Il nous faut assurer notre sécurité collective et repenser notre appareil
de défense, dans une Europe et un monde très différents de l'ordre de l'après Guerre froide.
Il faut travailler à réduire comme le souligne le général
français Jean-Paul Palomeros, Commandant suprême
pour la Transformation (OTAN), le déséquilibre qui
existe non seulement dans le lien transatlantique, mais
au sein même des alliés européens qui doivent fournir
d'avantage d'efforts. Il s'agit d'engranger des économies en développant une défense plus intelligente et
de réinvestir à un bon niveau et de façon pérenne, dans
des capacités qui demain seront cruciales, comme les
drônes, dans le cadre d'une approche plus innovante,
en lien étroit avec les industriels.
Freiner le déclin des budgets militaires, développer la
mutualisation et le partage (pooling and sharing) des
moyens militaires, comme c'est déjà le cas dans le ravitaillement en vol ou le transport loigstique; gommer les
différences de culture stratégique entre pays européens
quand il s'agit de missions de combat; accepter de partager des capacités militaires, c'est à dire accepter de
partager une une part de sa « souveraineté »; s'entendre sur une même ligne pour engager ses forces en
mission; raffermir et revaloriser la politique étrangère et
la diplomatie de l'Union européenne; et réduire enfin la
dépendance énergétique de l'Europe, en batissant
ensemble une « stratégie énergétique» en diversifiant
par exemple les sources d'énergie ou en groupant nos
achats, constitueraient les fondements de cette Europe
de la Défense que nous appelons de nos voeux.
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A quelques jours des élections européennes et à
quelques semaines de la commémoration du 70eme
anniversaire du débarquement allié en Normandie,
souvenons-nous que l'Europe qui a longtemps été une
utopie, a d'abord été un projet politique contre la
guerre, pour la démocratie , les Droits de l'Homme et
l'humanisme.
Source de libertés, d'échanges, de modernité et de
diversité culturelle et éducative elle a permis de
construire et de consolider la paix, de rapprocher les
peuples et de cautériser les plaies de la haine et de la
guerre entre les ennemis d'hier.
Oui, l'Europe continue aujourd'hui a garantir avec
l'OTAN cette paix aux 28 pays membres de l'Union,
notamment aux Pays Baltes dont on peut aisément
imaginer le sort, à l'aune de la récente invasion de la
Crimée et de la crise ukrainienne, s'ils n'avaient pas
rejoints notre communauté de destin.
Oui, nous Français, qui aimons la France, continuons, malgré toutes les désillusions et toutes les
vicissitudes, à porter le rêve des Pêres fondateurs
de l'Europe.
Jean-Jacques CURIEL
QUELQUES OBSERVATIONS
J'ai beaucoup apprécié l'article de JJ.CURIEL et sa prise de position pour un
renforcement du budget de la défense européenne.
Six observations toutefois.
1) ce qui a remis en cause l'équilibre des frontières postérieures à la 2eme
guerre mondiale n'est pas l'affaire ukrainienne mais les décisions prises par
les européens de reconnaître l'indépendance du Kossovo.
2) Il n'y a pas eu d'invasion de la Crimée mais un choix très net de la
population russe de Crimée qui a autant que les Kossovars, son droit à l'indépendance.
3) Depuis longtemps il est clair que si l'Ukraine de l'Ouest est favorable à l'
indépendance de l'Ukraine et à la culture ukrainienne, l'Ukraine de l'est et du
sud sont de culture russe et historiquement faisaient partie de la Russie et
non de l'Ukraine.
4) Le nationalisme ukrainien se réfère au héros national Bogdan
Chmielnicki, dont une belle place de Kiev porte le nom et expose une
statue. Ce héros fut un grand « pogromiste ». On discute pour savoir s'il a
massacré 50.000 ou 100.000 juifs.
5) J'ai gardé le souvenir, lors de deux séjours à Kiev, d'avoir vu, place
Meydan, à deux reprises, des vendeurs de livres antisémites en ukrainien ou
en russe.
6) l'un des partis membre de la coalition gouvernementale ukrainienne est
Pravy Sektor (secteur droit), antisémite et de tendance nazie. Cela devrait
conduire à une certaine prudence.
Claude-Gérard MARCUS
Président de la commission Défense et Forces Armées
du Parti Radical (U.D.I.)
Secrétaire Général de Judaïsme & Liberté
VOTER UMP POUR DÉFENDRE
L’INTÉRÊT DE LA FRANCE
EN EUROPE
L
e 25 mai prochain, tous les
Européens sont
appelés
aux
urnes pour élire
le Parlement européen.
Lors de ces élections,
l’association nationale
Judaïsme et Liberté
appelle tous ses sympathisants à voter et faire
voter pour les listes UMP.
Elle fait ce choix, d’abord,
par rejet des autres options offertes aux électeurs.
Il ne peut pas, naturellement, être question pour nous
de voter pour les listes d’extrême droite ou d’extrême
gauche qui partagent nombre de postures communes : populisme, hostilité foncière à la construction
européenne, méconnaissance absolue de tous ses
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mécanismes, social-étatisme éculé, protectionnisme
stérile, démagogie à toute épreuve, désignation de
boucs-émissaires. Ajoutons que nous ne sommes
pas dupes de la stratégie de dédiabolisation du Front
national et voyons bien la relation équivoque à la
xénophobie et à l’antisémitisme entretenue par certains de ses membres. Quant à l’extrême gauche,
nous ne nous faisons pas plus d’illusion sur ses
déclarations selon lesquelles ses critiques systématiques obsessionnelles d’Israël n’auraient rien à voir
avec l’antisionisme, mais seulement avec la critique
légitime de la politique gouvernementale israélienne.
Il ne peut pas, non plus, être question de voter pour
la gauche qui enferre le pays dans une politique virtuelle, presque exclusivement verbale, ne cessant
d’annoncer des « pactes » ou des « chocs » à la
consistance aussi inexistante que leurs résultats. En
outre, leurs positions européennes sont incompréhensibles, allant de l’européisme le plus béat à l’hostilité virulente, le seul point d’accord semblant être
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une incantation récurrente
mais stérile à l’Europe
sociale.
Quant aux Verts, ils réussissent le mariage de l’idéologie la plus sectaire et régressive avec le carriérisme le plus cynique. Si ce n’était tragique, on
saluerait presque la performance !
Reste le cas de nos amis centristes de l’UDI et du
Modem, avec qui l’UMP vient de remporter nombre de belles victoires municipales. Bien entendu,
notre position à leur égard est amicale et
Judaïsme et Liberté a toujours compté dans ses
rangs des proches de cette sensibilité.
Néanmoins, nous devons confesser que leur
engagement pour un super Etat européen fédéral
et supranational n’est pas le nôtre.
Fidèles à l’inspiration gaullienne, nous sommes
en effet certains que l’Europe unie des Etats et
non les Etats-Unis d’Europe, l’Europe européenne et non l’Europe inféodée, l’Europe politique et non la petite Europe technocratique, sont
les seuls chemins pour la construction de la seule
Europe qui vaille, celle des réalités et des projets
concrets. Comme le disait le général de Gaulle, le
13 décembre 1959, « il n’y a pas de réalité internationale qui ne soit d’abord une réalité nationale ».
Dans ces conditions, notre soutien à l’UMP est,
aussi et surtout, un choix de conviction. Le titre
même du projet de l’UMP le résume bien : « Pour
la France, agir en Europe ».
Ce projet, il est clairement inspiré par l’idée d’une
ambition française qui rend nécessaire une ambition européenne. Il défend la construction européenne, mais dans la mesure où celle-ci sert l’intérêt de la France et des Français. Il est pro-européen, mais n’hésite pas à remettre en question ce
qui ne fonctionne pas dans l’Union européenne.
Ce projet, il a le grand mérite de proposer des
pistes sérieuses de réformes des politiques européennes. Sur la réforme en profondeur de l’espace Schengen, pour mieux protéger nos frontières. Sur l’Europe à géométrie variable, afin de
permettre aux Etats qui veulent avancer plus vite
sur certains sujets de le faire sans attendre les
autres. Sur le renforcement de la subsidiarité, afin
d’arrêter la tendance de l’Union européenne à se
mêler des détails les plus infimes. Sur les moyens
d’aider les pays européens à retrouver le chemin
de la compétitivité, de la croissance et de l’emploi. Sur la nécessité d’une politique européenne
et de politiques des Etats membres dignes de ce
nom en matière de défense, pour que l’Europe
puisse enfin retrouver la voie de la puissance.
Le 25 mai, il n’y a donc qu’un vote possible, pour
défendre les intérêts de la France en Europe,
c’est celui pour l’UMP !
Stephen LEQUET
Président de Judaïsme & Liberté Paris
Maître de Conférences en Droit
à SciencesPo (IEP de Paris)
FSJU
Un amical au revoir à Pierre Besnainou ...
De grands mouvements viennent
de se produire au sein de deux
institutions capitales du judaïsme
français : le Fonds Social Juif
Unifié (FSJU) et la Fondation du
Judaïsme Français.
Lui-même successeur de David
de Rothschild, Pierre Besnainou
présidait ces deux organisations
depuis 8 ans. Alors que personne
ne souhaitait son départ, il a décidé de quitter ses fonctions donnant ainsi lʼexemple rare dʼun responsable qui
ne cherche pas à se maintenir contre vents et marées.
Au contraire, cʼest la volonté dʼorienter sa vie différemment en faisant son alyah qui lʼa conduit à prendre sa
décision.
En tant que membre du comité directeur de la Fondation
du Judaïsme Français, jʼai pu apprécier maintes fois son
dynamisme, sa compétence et son dévouement au service de la communauté juive.
Au nom de Judaïsme et Liberté , je le remercie de son
action et lui adresse mes vœux de vie heureuse en Israël
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… ET UNE CHALEUREUSE BIENVENUE
À ARIEL GOLDMANN
Jʼadresse aussi mes vœux de bienvenue à Ariel
Goldmann qui vient dʼêtre élu à lʼunanimité pour remplacer Pierre Besnainou à la présidence du FSJU et de la
Fondation du Judaïsme Français dont jusquʼalors il était
vice-président.
Nous le connaissons depuis longtemps et nous avons pu souvent
nous féliciter de son engagement
communautaire.
Fils du Grand Rabbin Goldmann,
qui fut Grand Rabbin de Paris,
Ariel Goldmann, avocat de profession, sʼoccupait aussi du
Service de Protection de la
Communauté Juive. Comme au FSJU et à la FJF, il y
exerça ses responsabilités avec talent et dévouement.
Nous lʼassurons de notre soutien chaleureux.
Claude-Gérard MARCUS
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NOTES de lecture
“LA TERRE ET LE CIEL “
Par Charles LANCAR
Anne Carrière Editions
Dans
cet
excellent
roman,édité par Anne
Carrière, Charles LANCAR, nous présente la
vie de deux jumeaux,
Samuel et David, nés en
mars1922 à Piomnick,
village juif de Pologne, à
la frontière ukrainienne.
Très jeunes ils échappent de peu à la mort lors
d'un pogrom organisé
par les habitants d'un village ukrainien proche.
Leur famille est entièrement massacrée.
Samuel se sauve gagnera les Etats unis où il
deviendra chef de bande dans le Lower East Side
de New York. David est sauvé par un sympathique
pope.qui l'élève puis le remet à un
représentant du judaisme français qui l'élevera
comme son enfant après un séjour éducatif au
Chateau de Laversine. Les deux frères ignorent
leur survie. David progressera en France, en se
rapprochant du christianisme tandis que Samuel
développera son influence à New York et finira par
se marier.
Les années passent avec la crise économique et le
développement du nazisme. Puis la guerre éclate.
Des deux côtés de l'Atlantique les deux frères s'engagent.
David après la défaite rejoindra DE Gaulle et la
France libre, étant actif dans la résistance intérieure. Samuel fera la guerre dans le Pacifique.Il
deviendra sénateur des Etats Unis.
Les personnages évoqués par Charles Lancar sont
particulièrement attachants et les descriptions des
conditions de vie en France et aux Etats Unis sont
particulièrement réalistes. David devenu catholique
est un proche du Pape Jean-Paul II qu'il va accompagner lors d'une visite aux Etats Unis.
Enfin , dans des conditions que nous n'évoquerons
pas, dramatiques,ils vont se retrouver. Un livre à
lire avec attention.
Les lecteurs seront très enthousiasmés par le
caractère vivant et plein d'espoir de ce beau livre.
UNE EXPOSITION CONSACRÉE À ABEL PANN
Jusquʼau 27 juillet, le Musée dʼArt et dʼHistoire du Judaïsme de Paris
présente Les Mondes de Gottlib, une exposition très remarquée consacrée au dessinateur Gottlib, représentant fort célèbre de la bande dessinée française. Parallèlement, le Musée propose une autre exposition
dédiée, elle, à Abel Pann (1883-1963) dessinateur et graveur de grand
talent. Cette manifestation est organisée au sous-sol du Musée, dans
le foyer de lʼauditorium. Elle durera jusquʼà fin novembre prochain.
Abel Pann naquit en 1883 en Lettonie, alors sous domination russe. Il
mourut en Israël en 1963.
Installé à Paris dès 1905, il y travaille pendant plusieurs années avant
de partir quelques mois à Jérusalem. En 1914 il rentre en France où,
par son œuvre, il participe à lʼeffort de guerre. Ses affiches ont pour but
dʼéveiller le sentiment patriotique des Français. En même temps, il
dénonce les violences que les armées tsaristes et les Polonais font
subir aux Juifs sur le front oriental. Le Musée dʼArt et dʼHistoire du
Judaïsme présente Abel Pann dans le cadre de la commémoration du
centenaire de la Grande Guerre. Pour Judaïsme & Liberté cette manifestation est une occasion supplémentaire de montrer la part que les Juifs ont prise aux côtés de la France dans les conflits auxquels notre pays
participa au cours du XXème siècle.
M.A.H.J. 71, rue du Temple 75003 Paris
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&
www.mahj.org
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LA VIE DE L’ASSOCIATION
LONGUE VIE A LʼAMITIÉ FRANCO-ISRAÉLIENNE
L’association Nationale Judaïsme & Liberté a été tres heureuse de s’assiocer au 66ème
anniversaire de la création de l’Etat d’Israël et au 65ème anniversaire de l’établissement des
relations entre nos deux pays. Une magnifique réception a été donnée à cette occasion
à Paris par son Excellence l’ambassadeur Monsieur Yossi GAL, à laquelle partipaient de
très nombreux invites, en présence du Premier ministre et des responsables du monde
politique, culturel, artistique et religieux; J&L y était representé par Claude-Gérard Marcus
et Jean-Jacques Curiel. Longue vie à l’amitié franco-israelienne...
J & L LYON - BOUCHES DU RHÔNE
CLAUDE COHEN BRILLAMENT ELU MAIRE
Claude Cohen , notre responsable de Lyon qui
a été élu maire de Mions, une ville de 14.000 habitants.
Nos félicitations pour ce beau succès.
J & L NICE - CÔTE D’AZUR
MAÎTRE MARTINE OUAKNINE
NOUVELLE RESPONSABLE DE J&L
Claude-Gérard Marcus, le Président de Judaïsme et Liberté, vient de proposer à Maître
Martine Ouaknine, avocate, d’assumer la responsabilité de l’Association dans la région
de Nice-Côte d’Azur. A ce titre, elle siègera au bureau national de J&L. Rappelons que
Maître Ouaknine est Adjointe au Maire de Nice et qu’elle est aussi membre du Comité
directeur national du Conseil Représentatif des Institutions Juives de France.Nous lui
souhaitons beaucoup de succès dans sa nouvelle mission.
VOICI REVENU LE TEMPS DE L’I.S.F.
Il suffit de lire les différents journaux de la communauté
juive - et les autres aussi - pour se rendre compte que
le temps de l’Impôt sur la Fortune est revenu… et avec
lui les appels aux dons.
Bien que réduisant ses dépenses au strict nécessaire,
notre - vôtre - association Judaïsme et Liberté est
confrontée à de sérieuses difficultés matérielles, C’est
pourquoi elle appelle à l’aide à son tour, espérant être
entendue à la fois par ses adhérents et par ses sympathisants.
J&Lne compte que sur elle-même pour mener son
action en faveur du franco-judaïsme. Elle n’a d’autres
ressources que les cotisations de ses membres et les
dons de quelques généreux mécènes lesquels, il faut le
dire, sont moins nombreux que par le passé : beaucoup
nous ont quittés à jamais, la situation de beaucoup
d’autres n’est plus ce qu’elle fut et les conduit à réduire
le montant de leurs dons, voire à les supprimer complètement.
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J U D A I S M E
&
L I B E R T É
Telle est la réalité à laquelle notre - votre – association
est confrontée.
La loi qui régit l’Impôt sur la Fortune permet à ceux qui
y sont soumis de consacrer une partie du montant qui
leur incombe d’apporter leur soutien à des organisations d’entraide, de bienfaisance, de culture, ou de solidarité. Sous certaines conditions Judaïsme et Liberté
peut bénéficier des dispositions de cette loi. Si vous
êtes dans la situation d’avoir à payer l’ ISF .
Si vous souhaitez aider J&L faites le savoir en indiquant
votre adresse électronique (email) ou votre adresse
postale et votre numéro de téléphone à :
Claude-Gérard Marcus
12 rue de la Victoire
75009 - Paris (Tél:0149700475; email: [email protected])
Il vous contactera et vous donnera toutes les précisions
nécessaires.
Merci.
M A I
J U I N
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