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Bâtiment actualité TRAVAUX DE RÉNOVATION ÉNERGÉTIQUE LE JOURNAL DES ARTISANS ET DES ENTREPRENEURS 18 NOVEMBRE 2014 — N° 19 REPRISE ÉCONOMIQUE Le bâtiment offre des relais de croissance FÉDÉRATION FRANÇAISE DU BÂTIMENT Bâtiment Actualité n° 19 - 18 novemBRE 2014 2 lobbying ICC (indice du coût de la construction) FFB3e trimestre 2014 Insee2e trimestre 2014 926,8 1 621 IRL (indice de référence des loyers) Nouvelle série 3e trimestre 2014 Variation annuelle + 0,5 % 125,24 Index BT 01 Juillet 2014 Variation annuelle + 0,1 % 881,3 Indice des prix à la consommation Septembre 2014 • Ensemble des ménages y compris tabac Variation mensuelle – 0,4 % Variation annuelle + 0,3 % • Ensemble des ménages hors tabac Variation mensuelle – 0,4 % Variation annuelle + 0,2 % 127,80 125,88 Indice général des salaires BTP Juillet 2014 Variation annuelle + 1,9 % 509,4 SMIC horaire 1er janvier 2014 9,53 € gouvernement Concurrence déloyale : la FFB obtient la carte d’identification professionnelle obligatoire Depuis plusieurs mois, la FFB bataille auprès des pouvoirs publics pour faire reconnaître la concurrence déloyale comme ennemi n° 1 de l’activité et de l’emploi dans le secteur. Cette multiplication des fraudes au détachement favorise les prix bas et déstructure tout l’appareil de production. Après avoir plaidé et obtenu l’autoliquidation de la TVA dans les relations de sous-traitance dans la loi de finances 2014, après avoir plaidé et obtenu une responsabilisation accrue du maître d’ouvrage dans la loi Savary du printemps dernier, la FFB a défendu une intensification des contrôles et la mise en œuvre obligatoire de la carte d’identification professionnelle pour les salariés du bâtiment délivrée par les caisses de congés. Le 27 octobre, le ministère du Travail a publié les préconisations suivantes : –– renforcement des moyens de contrôle de l’inspection du travail pour lutter contre le travail illégal en créant une unité spécialisée dans chaque région. 175 agents viendront compléter les actions des inspecteurs et des contrôleurs du travail et traiteront les cas les plus complexes ; –– déploiement obligatoire de la carte d’identification professionnelle du bâtiment. « Le ministre souhaite accompagner les organisations professionnelles qui veulent s’impliquer dans cette lutte comme l’a proposé la Fédération Française du Bâtiment. C’est pourquoi il va donner une suite positive à la proposition du Président Jacques Chanut de rendre obligatoire la carte d’identité professionnelle pour tous les salariés du bâtiment. Cette disposition figurera dans le volet travail du projet de loi activité. » Il s’agit d’ores et déjà d’une étape décisive, obtenue grâce à la persévérance du seul réseau FFB. Plafond mensuel Sécurité sociale 1er janvier 2014 3 129 € Simplification : de nouvelles mesures en faveur du bâtiment 0,04 % Le Sénat entame ces jours-ci l’examen du projet de loi de simplification, qui doit habiliter le gouvernement à prendre par ordonnance un certain nombre de mesures de nature à simplifier la vie des entreprises. Parmi celles-ci, l’application de la règle selon laquelle « le silence de l’Administration vaut accord », alors que depuis 150 ans l’Administration appliquait le principe selon lequel « le silence vaut rejet ». Ce changement de paradigme était déjà perceptible au travers du « DGD tacite » obtenu par la FFB dans le cadre des marchés publics. Parallèlement, le secrétaire d’État chargé de la simplification, Thierry Mandon, vient d’annoncer 50 nouvelles mesures de simplification. Beaucoup concernent directement notre secteur et répondent à des demandes récurrentes de la FFB. En matière d’apprentissage, tout Taux d’intérêt légal Année 2014 Eonia mensuel (ex-TMP) Octobre 2014 – 0,01 % Euribor mensuel (ex-Pibor) Octobre 2014 + 0,01 % Taux des opérations de refinancement (BCE) Marchés publics et privés 1er juillet 2014 0,15 % Directeur de la publication Jacques Chanut Directeur de la rédaction Philippe Tempere Comité de rédaction Fédération Française du Bâtiment, Fédérations départementales et régionales, Unions et Syndicats de métiers. 33 avenue Kléber, 75784 Paris Cedex 16 Tél. : 01 40 69 51 82 Fax : 01 40 69 53 67 www.ffbatiment.fr ISSN 0395-0913 Achevé de rédiger le 7 novembre 2014, 38e année. Reproduction autorisée sous réserve de la mention d’origine « © Bâtiment actualité 18 novembre 2014 ». Crédits photo : Jean-Christophe Marmara Figarophoto.com • Purestock • alphaspirit Sergey Nivens - zest_marina - Onidji - Rudie - IvicaNS - stillkost - Chlorophylle/ Fotolia • Julien Grondin - Gringos12/istock Imprimé sur papier certifié PEFC avec des encres végétales LA FFB AU SERVICE DE TOUTE UNE PROFESSION Une action politique permanente auprès des pouvoirs publics et des instances professionnelles pour alléger les contraintes qui pèsent sur les entreprises. d’abord : la réglementation des travaux sur « machines dangereuses » ne dépendra plus d’un régime d’autorisation. Ce régime sera simplement déclaratif, avec un contrôle a posteriori renforcé. Les travaux en hauteur interdits aux mineurs devraient également faire l’objet d’un assouplissement de la réglementation. Les décrets sont prévus au 1er trimestre 2015. Il s’agit là de l’aboutissement d’un combat de longue date de la FFB. En matière d’urbanisme, ensuite, l’objectif d’accélération des procédures est poursuivi, avec notamment la délivrance des permis de construire dans un délai maximal de cinq mois ; l’unification pour un même projet des études d’impact et des évaluations environnementales ; l’allégement de la procédure d’enquête publique ; l’accélération des recours contentieux ou l’homogé- néisation des contrôles des bâtiments par les services d’incendie et de secours. Par ailleurs, les protections au titre des monuments historiques seront clarifiées pour mettre en place une autorisation unique de travaux qui permettra de réduire les délais d’instruction. Il s’agit là d’une revendication de longue date que la Fédération et le Groupement des monuments historiques (GMH) ont porté devant les pouvoirs publics encore très récemment. En matière fiscale, enfin, les déclarations de la CVAE et la CA12 (pour les entreprises relevant du régime simplifié) seront alignées sur celles de l’impôt sur les sociétés et de la déclaration du résultat. Toutes ces mesures doivent faire l’objet de déclinaisons législatives ou réglementaires au cours de l’année 2015, auxquelles la FFB sera particulièrement attentive. Bâtiment Actualité n° 19 - 18 novemBRE 2014 3 REPRISE ÉCONOMIQUE Le bâtiment offre des relais de croissance Jacques Chanut Président de la Fédération Française du Bâtiment Le plan de relance du logement, présenté par le Premier ministre fin août, a retenu l’attention de tous par son ampleur et la volonté affichée de jouer sur l’ensemble des leviers (simplification, foncier, solvabilisation des ménages…). Or, il manque une composante essentielle : la confiance. Sans confiance, pas d’investissement et sans investissement, pas de croissance ! lobbying . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p. 2 échos . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p. 4 communication La FFB dans les médias : des prises de position fermes . . . . p. 5 événement Aujourd’hui, la confiance est en berne, au sein des ménages, des entreprises ou des collectivités territoriales. Il apparaît dès lors indispensable que les pouvoirs publics contribuent par leurs décisions et, plus encore, par leurs actions à restaurer cette confiance indispensable chez nos concitoyens. Trophées du recrutement 2013 : la performance collective . . . . . . . . p. 6 Pour notre secteur, cela signifie agir sur des leviers complémentaires. Le bâtiment, ce n’est pas que le logement. Le marché du non-résidentiel représente 20 % de l’activité et pesait 50 milliards d’euros de chiffre d’affaires en 2013. Dans ce marché, il existe quatre relais potentiels de croissance : maRKETING le premier, c’est la « valeur verte », agissant comme moteur de travaux de rénovation énergétique ; –– le deuxième, c’est le segment non résidentiel privé, qui peut être un facteur inducteur et/ou induit de la croissance économique ; –– le troisième, c’est la simplification, car réduire les règles et normes permet de réduire les coûts et donc de solvabiliser nos clients ; –– enfin, le quatrième, c’est la commande publique, au travers de l’investissement des collectivités locales. Activité partielle : rappel des règles applicables . . . . . . . . . . . p. 10 Déclaration sociale nominative (DSN) : une mise en œuvre progressive. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p. 11 –– Ces quatre piliers peuvent, en complément du logement, contribuer à relancer le marché à court et moyen terme. C’est la raison pour laquelle la FFB organise, le 20 novembre, le 3e Sommet de la construction. Par une forte mobilisation de tous, cette manifestation permettra, comme les deux précédentes éditions, de donner un nouveau grand coup de projecteur sur notre secteur et sur ses formidables potentialités de croissance pour l’avenir. DROIT DES AFFAIRES Paiement des travaux : pendant combien de temps peut-on réclamer son dû à un particulier ? . . . . . . . . . . p. 7 Communiquer quand on est une petite entreprise ? Pour sensibiliser, informer, séduire et faire agir ! . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p. 8-9 social formation Compte personnel de formation : procédure et financements . . . . . p. 12 technique - PRéVENTION Projet Carto Amiante : recherche candidatures de chantiers . . . . . . p. 13 fiscalité Comptabilité informatisée : votre logiciel est-il conforme en cas de contrôle fiscal ?. . . . . . . . p. 14 Calendrier : décembre 2014. . . . . . p. 14 Cotisation foncière des entreprises (CFE) : exonération et réduction pour les artisans . . . . . . . . . . . . . . . . . p. 15 Compte courant : le régime des intérêts. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p. 15 Bâtiment Actualité n° 19 - 18 novemBRE 2014 4 échos Qualité énergétique du logement Un tiers des ménages français se plaignent… – 18,6 % C’est la spectaculaire baisse de l’intérim dans le BTP en septembre (plus particulièrement dans les TP). « C’est dû essentiellement à l’effondrement de la commande publique, des communes et des intercommunalités », indique Pierre Deniau, de la fédération des travaux publics d’Île-de-France, interrogé par Europe 1. En comparaison, sur le plan interprofessionnel, l’emploi intérimaire a baissé de 2 %. Selon des informations d’Europe 1. Pour suivre l’actualité en temps réel, abonnez-vous gratuitement au flux RSS de Bâtiment actualité Rendez-vous sur le site de votre fédération, dans votre espace adhérent 29 % des foyers français se plaignent de ressentir des problèmes d’humidité, de fenêtres en mauvais état ou de ne pas avoir assez chaud dans leur pièce principale en hiver, selon le baromètre trimestriel AFPPowerMetrix 1, publié le 24 octobre dernier. 4 % de foyers vivent dans un logement sans aucune isolation des murs et équipé de fenêtres à simple vitrage. Ils devraient donc s’engager dans une rénovation de grande ampleur. 6 % vivent dans des logements déjà bien isolés, qui nécessiteraient des rénovations plus limitées, comme l’achat d’appareils de chauffage plus performants. 19 % se trouvent dans une situation intermédiaire et devraient engager des travaux ciblés, comme l’isolation des murs et du plafond ou le remplacement des fenêtres. Selon l’étude, il faudrait débourser au total 280 milliards d’euros pour réhabiliter énergétiquement l’ensemble des biens concernés. Le nouveau crédit d’impôt pour la transition énergétique, la nouvelle mouture de l’éco-prêt à taux zéro et le chèque énergie, mis en place dans le cadre de la loi de transition énergétique, constituent des coups de pouce pour les propriétaires. 1. Spécialiste des études sur la consommation d’énergie. Sondage réalisé auprès de 1 300 foyers équipés pour mesurer leur consommation électrique en continu. Si l’Administration Extraits Kbis ne dit mot... Au 1er janvier 2015, elle consent les prix baissent La publication, le 1 novembre, de pour les envois plus de 40 décrets d'application électroniques « silence vaut accord » donne officiellement vie (entrée en vigueur sécurisés er le 12 novembre) à une mesure qui devrait simplifier le quotidien des Français et des entreprises. Jusqu'à présent, lors de demandes à l'Administration, le silence de cette dernière était synonyme de rejet. Après 150 ans d’existence, la loi s’inverse et l'absence de réponse sera désormais « créatrice de droits ». Le délai de réponse – variable de plusieurs jours à plusieurs mois selon les demandes – reste en vigueur mais, si celui-ci est dépassé, le silence sera synonyme d'acceptation. Mieux, il permettra aux entreprises (ou aux particuliers) ayant effectué une demande d'être protégées d'une éventuelle contestation ou d'un refus tardif de l'Administration. Un décret 1 réduit les frais d’immatriculation au RCS 2. À compter du 1er janvier 2015, il diminue aussi des deux tiers le coût d’envoi par voie électronique sécurisée d’un extrait Kbis, par le greffe du tribunal de commerce. En revanche, le coût de sa remise en main propre contre récépissé ou de son envoi postal reste inchangé. Pour rappel, les tarifs pour 2014 sont les suivants : –– extrait Kbis sur place : 3,12 € TTC ; –– extrait Kbis par envoi postal : 3,89 € TTC ; –– envoi par voie électronique : 2,34 € TTC. Attention, seuls les extraits Kbis envoyés par courrier ou remis contre récépissé sont délivrés et certifiés par le greffier, ce qui atténue la valeur officielle d’un envoi par voie électronique. 1. Décret n° 2014-506 du 19 mai 2014 (J.O. du 21 mai 2014). 2. Cf. Bâtiment actualité n° 13 du 16 juillet 2014. Ce nouveau principe concerne 1 200 procédures sur un total de 1 900 recensées… Il reste donc 700 exceptions ! Nous reviendrons plus en détail sur ce sujet. Assurance Des prix calculés selon notre conduite Respect des limitations de vitesse, nombre de kilomètres, durée des trajets… les comportements au volant devraient bientôt être intégrés au calcul des primes d'assurance. Début 2015, plusieurs assureurs français devraient lancer ce type d'offre, avec à la clé des remises pour les conducteurs vertueux. Ce procédé de pay as you drive (« payez en fonction de votre conduite ») est déjà effectif depuis plusieurs années aux États-Unis, où les automobilistes ont fait le choix d’équiper leur véhicule d’un boîtier reliés à des capteurs. Ce n’est peut-être là qu’un début : en croisant des données récoltées sur les GPS, les capteurs domotiques, les bracelets de santé connectés... les assureurs connaîtront très bien leurs clients et leurs comportements. L’analyse des données personnelles permettra d’ajuster les contrats et les tarifs au profil de chaque client, mais bien sûr, tout cela avec leur consentement et sous le contrôle de la CNIL. Bâtiment Actualité n° 19 - 18 novemBRE 2014 communication 5 La FFB dans les médias Des prises de position fermes Les messages répétés, martelés auprès des politiques, des pouvoirs publics, dans les salles de presse, sont essentiels. Un travail qui demande certes beaucoup d’énergie, mais doit-on tout accepter sans rien dire ? La fraude au travail détaché déstabilise gravement le fonctionnement du bâtiment, et cette situation est intolérable. Quant aux positions prises par le gouvernement au sujet de la pénibilité, on ne peut que les qualifier de mensonge et de trahison. Alors, l’ouvrage est sans cesse remis sur le métier pour faire prévaloir la lucidité et la cohérence dont les entreprises ont tant besoin. Travailleurs détachés François Rebsamen, ministre du Travail, a annoncé fin octobre une série de mesures pour renforcer la lutte contre les abus en matière de travailleurs détachés dans le bâtiment. Et ce, après la multiplication, ces dernières années, des fraudes impliquant l’emploi de travailleurs issus d’un pays de l’Union européenne et détachés en France, pour lesquels s’appliquent le droit du travail du pays d’accueil et celui de la sécurité sociale du pays d’origine. Ces dispositions annoncées par le ministre prévoient notamment : –– l’obligation de la carte d’identification professionnelle pour tous les salariés, quel que soit le statut ; –– la priorité et l’intensification des contrôles des abus de détachement par la création d’une unité régionale de lutte contre le travail illégal, dont les moyens seront renforcés ; –– et enfin, l’aggravation des peines et la possibilité d’arrêter les travaux effectués sur un chantier où une infraction est constatée. Pénibilité Jacques Chanut, qui accompagnait le ministre le 27 octobre dernier sur un chantier de réhabilitation situé à Paris, s’est réjoui : « La FFB se bat depuis des mois contre l’arrivée massive et accélérée de travailleurs en situation irrégulière, qui joue contre l’insertion, la formation, la prévention et donc l’emploi en général ! Les annonces faites par François Rebsamen sont un signe fort pour les artisans et entrepreneurs du bâtiment, qui subissent une concurrence déloyale importante. L’obligation de la carte d’identification professionnelle et le renforcement des contrôles sont des réponses concrètes aux attentes formulées par la FFB. Je ne veux pas qu’on laisse le choix aux artisans et entrepreneurs de soit frauder, soit crever ! Il faut que les règles soient les mêmes pour tous. » • Les Échos, mercredi 29 octobre, page 1 • Les Échos, mardi 28 octobre, page 4 • L’Opinion, mardi 28 octobre, page 4 • Le Figaro Économie, mardi 28 octobre, page 19 • RMC, « Bourdin Direct », mardi 28 octobre, 7 h 20 (photo) • AFP, lundi 27 octobre, 14 h 02 • France Info, journal, lundi 27 octobre, 17 h 47 et 19 h 46 • Europe 1, lundi 27 octobre, 7 h 00, 13 h 00 et 13 h 10 • Sud Radio, lundi 27 octobre, 18 h 03 • AEF, lundi 27 octobre, 16 h 01 Le secteur s’était un peu apaisé en juillet dernier, après l’annonce par le gouvernement d’un délai d’un an pour la mise en place de six des dix points de la réforme, afin de négocier au mieux la mise en œuvre des mesures. Ces six points étaient l’exposition au bruit, aux températures extrêmes, aux produits toxiques, aux vibrations mécaniques, le port de charges lourdes et les postures pénibles. La FFB espérait mettre cette année à profit pour rediscuter la prise en compte de ces facteurs et les seuils d’exposition à retenir, mais les décrets parus le 11 octobre en catimini fixent déjà ces seuils et faussent du coup la discussion. • Capital, novembre, pages 93-94 • L’Opinion, lundi 20 octobre, page 8 • Sud Radio, jeudi 15 octobre, 10 h 21 • L’Opinion, mercredi 15 octobre, page 2 • Le Figaro Économie, samedi 11 octobre, page 22 • France Inter, vendredi 10 octobre, 18 h 10 et 23 h 00 Jacques Chanut a tempêté, au nom d’une profession se jugeant trahie : « Dans notre secteur à forte intensité de main-d’œuvre, ce nouveau dispositif constitue un incroyable casse-tête pour les entreprises, déjà assaillies par des normes et obligations de toutes parts ! Il est coûteux, complexe et destructeur d’emplois. Cette mesure va amplifier la tentation au recours des travailleurs détachés et à la fraude qui l’accompagne ! Pourquoi ne pas mettre en place un suivi individuel par le filtre médical, plus efficace et concret que cette contrainte administrative, comme nous le demandons depuis des mois ? Nous allons continuer à nous battre pour que le bon sens revienne ! Le gouvernement publie en catimini les décrets sans aucune concertation ; c’est une trahison, je le dis clairement ; publier les décrets avant toute ouverture des discussions sur la mise en œuvre, c’est qu’on ne veut pas discuter ! » Bâtiment Actualité n° 19 - 18 novemBRE 2014 6 événement Trophées du recrutement FFB 2013 La performance collective Le 17 octobre dernier, lors du conseil d’administration de la FFB, Hugues Vanel, président chargé du recrutement et de la fidélisation, a remis aux lauréats les trophées 2013. Lors du conseil d’administration, qu’il présidait pour la première fois, Jacques Chanut a rappelé que le développement du recrutement était un axe majeur de son mandat. Pour mener à bien cette mission, il en a confié la charge à Hugues Vanel. Le réseau FFB compte à ce jour 70 chargés de développement. « La situation économique est difficile depuis plusieurs années, et les perspectives ne favorisent pas le retour de la confiance. La consommation et la construction sont au plus bas, les gestions des entreprises sont de plus en plus tendues et nous assistons à des fermetures d’entreprises. Nos adhérents le savent, dans la tempête, il est important d’être groupés et solidaires ; pour peser auprès des élus, pour défendre notre marché, nous devons être nombreux et forts. À ce titre, il convient de redoubler d’efforts en matière de recrutement, c’est pourquoi nous voulons ici saluer le travail quotidien des chargés de développement, en récompensant quatre d’entre eux pour leurs performances en 2013 : il s’agit des fédérations Ille-et-Vilaine, Gironde, Bas-Rhin et Eure. Les chargés de recrutement sont en première ligne pour recueillir les angoisses et les questions des prospects et des adhérents. Ils doivent être à leur écoute, leur apporter de l’enthousiasme, en gardant toujours de la force de conviction afin de leur présenter l’étendue des services de la FFB et de ses réseaux d’influence qui sont mis à leur service. Ces trophées sont l’occasion de saluer le travail de tous les chargés de développement ; la Fédération est à leurs côtés pour les aider dans leur mission », a souligné à cette occasion Hugues Vanel. Debout, de gauche à droite : Bruno Garabos, président de la FFB Gironde ; Jean-Luc Wiedemann, président de la FFB Bas-Rhin ; Raphaêl Badina, développeur de la FFB Bas-Rhin ; Vanessa Wagner, secrétaire générale de la FFB Bas-Rhin ; Nausicaa Prunier, développeuse de la FBTP Eure, Philippe Lelièvre, secrétaire général de la FBTP Ille- et-Vilaine ; Jean-Luc Maugy, préssident de la FBTP Eure ; Guillaume Pétris, développeur de la FBTP Ille-et-Vilaine ; Pierrick Collet, président de la FBTP Ille-et-Vilaine. Accroupis, de gauche à droite : Hugues Vanel, président chargé du développement et de la fidélisation, et Jacques Hubert, développeur de la FFB Gironde. Remise du trophée à Guillaume Pétris, développeur de la FBTP Ille-et-Vilaine Remise du trophée à Jacques Hubert, développeur de la FFB Gironde. Remise du trophée à Nausicaa Prunier, développeuse de la FBTP Eure Remise du trophée à Raphaêl Badina, développeur de la FFB Bas-Rhin Bâtiment Actualité n° 19 - 18 novemBRE 2014 DROIT DES AFFAIRES 7 Paiement des travaux Pendant combien de temps peut-on réclamer son dû à un particulier ? Le délai de la prescription extinctive – c’est-à-dire la durée à l’issue de laquelle aucune action en justice ne peut être engagée – est de deux ans pour les actions intentées par les entreprises à l’encontre de leurs clients particuliers (consommateurs). Ces délais sont applicables depuis le 19 juin 2008. Passé deux ans, aucune action en justice, pour réclamer une somme Suspension ou interruption due à l’entreprise par exemple, de la prescription n’est possible. La suspension Tout professionnel est concerné par La suspension arrête temporairecette prescription abrégée : ment le cours de la prescription –– vendeur de biens ou prestataire sans effacer le délai déjà passé. de services (constructeur par exemple) ; Principales causes de suspension –– commerçant, artisan, profession de la prescription : libérale (notaire, architecte…) ; –– le créancier est dans l’impossi–– personne physique ou personne bilité d’agir (par exemple en cas morale (EURL, SARL, SCI…). de force majeure) ; –– les deux parties ont recours à la Quant au client, il doit s’agir d’un médiation ou à la conciliation consommateur, c’est-à-dire d’une (mais les simples négociations personne qui conclut un marché de sont insuffisantes) après la survetravaux pour ses besoins personnels. nance d’un litige. Si aucun accord écrit ne permet de déterminer En revanche, si cette personne la date à laquelle les parties se signe un marché de travaux pour sont entendues pour engager une médiation ou une conciliation, le les besoins de son activité professionnelle, la prescription sera la point de départ de la suspension prescription de droit commun de est celui du jour de la première réunion de médiation ou de cinq ans. conciliation. Remarque Le délai de prescription est de cinq ans pour les actions en recouvrement de créances et en responsabilité entre deux professionnels (artisans, commerçants, sociétés) ou entre un particulier et un professionnel lorsque le particulier engage l’action. Retrouvez sur le site Internet de votre fédération dans votre espace adhérent L’interruption Au contraire, l’interruption efface le délai de prescription déjà acquis et fait courir un nouveau délai de même durée que l’ancien. Les causes d’interruption : –– reconnaissance de sa dette par le débiteur ; LES DOSSIERS TRAITANT DES QUESTIONS JURIDIQUES 2 ans demande en justice, même en référé ; –– acte de saisie (sur salaire, sur compte bancaire…). –– Agissez avant qu’il ne soit trop tard ! Attention, une simple mise en demeure – même envoyée en recommandé – n’interrompt pas le cours de la prescription. En revanche, si le client répond à la demande de paiement de l’entreprise en invoquant, par exemple, une malfaçon destinée à justifier l’absence de règlement, cette réponse vaut reconnaissance de dette. Un nouveau délai de deux ans recommence alors à courir. Il est donc indispensable de ne pas perdre de temps pour interrompre la prescription et ne pas être forclos, c’est-à-dire dans l’impossibilité de saisir le juge ! En droit de la consommation, l’action des professionnels, pour les biens et services qu’ils fournissent aux consommateurs, se prescrit par deux ans. Si l’entreprise laisse s’écouler plus de deux ans entre la date de ses travaux ou celle de l’établissement de sa facture (constatant les travaux réalisés) et la date à laquelle elle décide de saisir la justice pour être payée, sa créance sera éteinte et le consommateur débiteur sera libéré de sa dette. Droit des affaires Transport Urbanisme et construction Baux commerciaux Sous-traitance Assurance Marchés Bâtiment Actualité n° 19 - 18 novemBRE 2014 8 maRKETING Communiquer quand on est une petite entreprise ? Pour sensibiliser, informer, séduire et faire agir ! Quelle que soit la taille de l’entreprise, la communication joue un rôle fondamental pour son image et sa notoriété. C’est en partie sur elle que les partenaires, les clients et les prospects forgent leur opinion et leur attitude vis-à-vis de l’entreprise. Temps de crise ou pas, les trois piliers restent : le commercial, la gestion et la communication. Pourquoi communiquer ? Promouvoir un produit, un service, une offre commerciale pour pousser à l’action ; –– façonner, améliorer ou changer une image (réputation) ; –– développer sa visibilité ; –– mobiliser des partenaires, des fournisseurs, etc. Votre problématique Vos cibles Vos objectifs Votre message Vos outils Votre planning –– Une réflexion doit avoir été menée avant de déployer actions et outils de communication. Pour qui ? Cette étape très importante conditionne pour beaucoup le succès de vos actions futures. La communication s’adresse toujours à des cibles. Vous devez clairement identifier si vous cherchez à atteindre des clients, des prospects ou des prescripteurs. Vous ne manquerez pas également de « peindre leur portrait » afin d’adapter vos messages à leurs profils, leurs motivations, leurs peurs… Évitez les messages qui s’adressent au public le plus large : à force de vouloir convaincre tout le monde, on ne persuade personne. En effet, chaque cible possède des caractéristiques et des attentes qui lui sont propres. Idéalement, vous êtes en mesure de segmenter votre offre, c’està-dire de proposer des solutions adaptées à chacune de vos cibles. Définissez avant tout s’il s’agit de clients ou de prospects. Vous allez ainsi pouvoir adapter votre discours et les supports utilisés. Exemple Communiquer : trois types d’objectifs Faire connaître Quoi Combien Quand Faire aimer Faire agir La notoriété* de l’entreprise ou ses produits/services L’image** de l’entreprise ou de ses prestations Inciter à acheter (c’est le propre de l’action commerciale) INFORMER au sujet de votre nouvelle offre globale FIDÉLISER vos clients en mettant PROSPECTER et déclencher en avant votre savoir-faire des intentions de travaux particulier 10 km autour de l’entreprise Doubler le nombre de recommandations de vos clients Générer 100 000 € de chiffre d’affaires Dans les trois mois Dans les douze mois D’ici à six mois * La notoriété est la reconnaissance publique de votre entreprise. ** L’image (de marque) de votre entreprise contient une promesse, en termes de professionnalisme, de qualité et de différenciation. Ensuite, précisez les types ciblés et essayez d’affiner certains critères distinctifs et identifiables (âge, sexe, lieu et type d’habitation, revenu...). Une cible générale reste vaste, mais une partie représente un meilleur potentiel que les autres : le cœur de cible. S’adresser en priorité à celui-ci, c’est optimiser son action de communication (tout en profitant des retombées auprès de la cible générale). Exemple : une entreprise de couverture-plomberie souhaitant développer son offre en matière de rénovation thermique peut cibler les propriétaires immobiliers sur une zone donnée (cible générale), mais elle peut s’adresser de manière privilégiée aux propriétaires de pavillons construits avant 1975, hors réglementation thermique (cœur de cible). Quoi ? À ce stade, vous devez vous focaliser sur le message à faire passer. Que devez-vous mettre en avant ? Vous devez « servir » à vos cibles ce qu’elles attendent vraiment, d’où l’intérêt de bien connaître leurs caractéristiques. Cela doit vous inciter à remettre en question les messages que vous avez portés jusqu’ici : ont-ils été bien adaptés à leurs besoins, ou avez-vous juste mis en avant ce que vous saviez faire ? Pour être crédible, appuyez-vous sur vos points forts, vos caractéristiques, votre positionnement. Mais attention, vous devrez tenir la promesse que vous allez faire à travers votre communication, autrement dit, l’engagement que vous allez prendre. Soyez transparent et préférez la pédagogie à la démagogie. Quatre points capitaux... Attirez et captez son intérêt Accroche, visuel et couleur. Touchez ses cordes sensibles Textes qui parlent de ses préoccupations, avec ses mots. Insistez sur l’essentiel Textes courts, exemples, schémas. Encouragez l’action Contacts et coordonnées. Le bon ton pour le bon objectif Informer : ton neutre. Rassurer : un ton raisonnable, qui fait appel à la logique et au bon sens. Appeler à l’action : un ton urgent, qui joue sur les émotions fortes. Bâtiment Actualité n° 19 - 18 novemBRE 2014 maRKETING Comment ? L’ère de l’information. Les clients sont sursollicités. Vous devez définir un positionnement et des axes de communication qui vous permettront de faire la différence dans la mêlée. Gardez en tête que se différencier n’est pas simplement être original ou « crier plus fort que les autres ». C’est avant tout apporter une meilleure réponse aux attentes et besoins des clients. Après avoir défini ce que vous allez dire, il s’agit maintenant de déterminer comment vous allez acheminer votre bonne parole à vos cibles. Par quel média ? En passant par quels supports ? Vous aurez tout intérêt à mixer différentes méthodes et outils pour démultiplier vos sources de contacts. Plus le destinataire est identifié précisément, plus la communication sera adaptée : –– type de support : imprimé, Web, relations publiques (salons, forums, portes ouvertes, presse) ; –– forme : papier (cartes de visite, flyers, dépliants, plaquettes de présentation...), Internet (site vitrine, réseaux sociaux, e-mailing, e-pub...) ; –– univers graphique : identité visuelle, couleurs et typographie ; –– caractéristiques de l’information : choix de l’accroche (texte, visuel), niveau de vocabulaire et de technicité, etc. Avec quels moyens financiers et quelles compétences ? coûts de création, fabrication des supports en interne (salariés, stagiaires, bénévoles) ou soustraités (agences ou free-lances) ; –– coûts de diffusion (poste, e-pub ou liens sponsorisés sur Internet) ; –– ressources humaines : temps, compétences, coût salarial. –– Vos outils Faire connaître • • • • • • • • • • • Publicité sur les véhicules Cartes de visite Plaquettes Book Site Internet Parutions presse Affiches Salons, foires Annuaires Radio Mailing Faire aimer • • • • • • • • • • • Faire agir Papier à en-tête Qualifications Certifications Appellations Site Internet Cartes de vœux Tenue vestimentaire Charte d’entreprise Parrainages Événements Sponsoring, mécénat Potentiel Faites tester ! Rapide, peu coûteux, peu engageant, le test vous donne un « retour terrain » à chaud. Présentez par exemple votre communication à vos clients fidèles et recueillez leurs impressions. • • • • Phoning Vente promotionnelle Salons, foires Portes ouvertes Prospect Client Client fidèle Prescripteur Communication commerciale La communication marketing, c’est communiquer : le bon message, à la bonne personne, au bon moment, au bon endroit et sur le bon support. Source : Marketing Business to Business, P. Malaval, C. Bénaroya À l’heure où plus d’un foyer sur deux est connecté à Internet, le Web reste un moyen accessible, très pratique et souvent peu coûteux pour assurer la visibilité et la communication de son entreprise. Quand ? Variantes : tous les quand, à partir de quand, jusqu’à quand (dates, périodicité, durée…). Planifiez en prenant en compte la conception même de l’action, son déploiement sur le terrain et le temps de réaction nécessaire pour que se produisent les premiers effets auprès de la cible. Cela peut prendre de quelques semaines à plusieurs mois. Prenez un temps d’avance... N’attendez pas que votre carnet de commandes se vide pour communiquer et prospecter ! Exemple Outil(s) utilisé(s) Plaquette « RGE » Salon de l’habitat Quantité 1 000 unités Deux jours Qui fait quoi Argumentaire soumis à la FFB et à un consultant commercial Tenue du stand : le dirigeant et un technicien Prestataire : conception/montage du stand Coût Devis du graphiste et de l’imprimeur en cours Coûts d’expédition Honoraires du consultant Selon la superficie et l’emplacement Honoraires du prestataire Frais de réception Validation et impressions d’ici à la fin du mois et envoi la semaine suivante Validation à la participation au salon à la fin du mois Mise en place à J – 1 Salon dans six mois Résultats attendus 20 prospects (visites diagnostic) 5 chantiers 20 prospects qualifiés 5 chantiers Quand Dans les trois mois à venir Dans six mois Planning 9 Bâtiment Actualité n° 19 - 18 novemBRE 2014 10 social Activité partielle Rappel des règles applicables L’activité partielle (anciennement chômage partiel) permet à l’entreprise de faire face notamment à une période de difficultés économiques sans recourir à des licenciements ou en en réduisant le nombre. Depuis juillet 2013, les règles de recours à ce dispositif ont été modifiées pour plus de simplicité. Les réformes successives de ces dernières années avaient rendu le recours au chômage partiel complexe et difficile à mettre en œuvre pour les entreprises. Le législateur a donc décidé de le modifier en profondeur pour le simplifier. 7,74 € pour les entreprises de 1 à 250 salariés (contre 4,84 € auparavant) ; –– 7,23 € pour les entreprises de plus de 250 salariés (contre 4,33 € auparavant). –– Désormais, l’autorisation de mise Aujourd’hui, il existe un régime en activité partielle peut être unique d’indemnisation des sala- accordée pour six mois consécutifs riés, quelles que soient la durée maximum et peut faire l’objet et la forme de la période dite d’un renouvellement. aujourd’hui d’activité partielle. Les cas de recours au dispositif et la Cette autorisation est adressée à demande d’autorisation préalable l’entreprise par voie dématérialisée 1. n’ont pas été modifiés mais, dans certains cas, des contreparties L’Administration dispose toujours sont demandées aux entreprises. de 15 jours pour répondre à la demande, le défaut de réponse valant acceptation implicite. Cas de recours Les cas de recours à l’activité partielle restent les mêmes, à savoir : –– dégradation de la conjoncture économique ; –– difficultés d’approvisionnement de caractère exceptionnel ; –– sinistre ou intempéries de caractère exceptionnel ; –– transformation, restructuration ou modernisation de l’entreprise ; –– toute autre circonstance de caractère exceptionnel. Demande d’autorisation Comme auparavant, avant l’arrêt d’activité, l’entreprise doit adresser à la DIRECCTE une demande d’autorisation de mise en activité partielle, selon les modalités antérieures. Attention Depuis le 1er octobre 2014, la demande d’autorisation doit être faite uniquement par voie dématérialisée 1. les sommes perçues au titre de l’allocation d’activité partielle, à moins de prouver qu’elle se trouve dans une situation économique et financière critique. Les heures chômées sont indemnisées par l’ASP dans la limite de la durée légale du travail, soit 35 heures par semaine. Les heures indemnisées par l’ASP sont plafonnées à 1 000 par an et par salarié. Allocation d’activité partielle Indemnisation des salariés Après réception de l’autorisation de mise en activité partielle, l’entreprise doit adresser chaque mois une demande d’indemnisation à l’Agence des services et paiements (ASP) au titre de l’allocation d’activité partielle Engagements de l’employeur (et non plus à la DIRECCTE) par Si, lors d’une demande d’autori- voie dématérialisée 1. sation, l’entreprise a déjà placé ses salariés en activité partielle La demande d’indemnisation au cours des 36 mois précédents, doit comporter : elle est tenue de souscrire des –– les informations relatives à l’idenengagements, en accord avec tité de l’employeur ; l’autorité administrative, qui –– la liste nominative des salariés peuvent porter sur : concernés et le numéro d’ins–– des actions de formation spécicription au répertoire national fiques pour les salariés placés des personnes physiques ; en activité partielle ; –– les états nominatifs précisant –– des actions en matière de gestion le nombre d’heures chômées prévisionnelle des emplois et des par salarié. compétences ; –– des actions visant à rétablir la La décision de prise en charge est situation économique de l’entre- notifiée à l’entreprise par l’ASP prise ; qui lui verse mensuellement –– le maintien dans l’emploi des l’allocation d’activité partielle. salariés pendant une durée pou- Lorsqu’il y a modulation du temps vant atteindre le double de la de travail sur une période supépériode autorisée de recours à rieure à la semaine, le remboursel’activité partielle. ment se fait en fin de période, sauf demande expresse de l’entreprise. S’il y a non-respect de ces engagements sans motif légitime, Le taux horaire de l’allocation l’entreprise devra rembourser est désormais fixé à : Pour chaque heure chômée, l’entreprise verse au salarié placé en activité partielle une indemnité horaire correspondant à 70 % de son salaire horaire brut. Cette indemnité est calculée d’après la rémunération retenue pour l’assiette de congés payés, ramenée à un montant horaire sur la base de la durée légale du travail (35 heures). Lorsque le salarié bénéf icie d’actions de formation pendant la période d’activité partielle, l’indemnité est portée à 100 % de sa rémunération antérieure nette. Ces indemnités sont versées au salarié dans la limite de la durée légale du travail, soit 35 heures. Le salarié n’a pas à être indemnisé pour les heures chômées au-delà de cette durée. La totalité des heures chômées est prise en compte pour le calcul des droits à congés et pour la répartition de la participation et de l’intéressement lorsque cette réparation est proportionnelle à la durée de présence du salarié. 1. Les demandes d’autorisation et de remboursement par voie dématérialisée se font sur : https://activitepartielle.emploi. gouv.fr/apart/index2.php/login Bâtiment Actualité n° 19 - 18 novemBRE 2014 social 11 Déclaration sociale nominative (DSN) Une mise en œuvre progressive Élément important du « choc de simplification », la déclaration sociale nominative (DSN) va progressivement permettre aux entreprises de transmettre de façon automatique, par voie dématérialisée, la quasi-totalité des déclarations sociales. Obligatoire pour certaines entreprises dès le 1er avril 2015, la DSN le sera pour toutes au 1er janvier 2016. Cependant, les entreprises volontaires peuvent l’utiliser dès à présent. Qu’est-ce que la DSN ? La DSN est un dispositif permettant, à partir des éléments de la paie, d’effectuer plusieurs déclarations obligatoires relatives à l’embauche, à la paie ou au signalement de certains événements liés à la vie du contrat de travail par voie dématérialisée. La DSN est basée sur une transmission mensuelle automatique des données individuelles des salariés à l’issue de la paie de manière dématérialisée. Cette transmission s’opère à partir d’un point d’accueil unique (www.net-entreprises.fr) chargé de ventiler les données vers les organismes sociaux concernés. Une simplification majeure, dans la mesure où elle permet aux entreprises d’éviter de transmettre plusieurs fois les mêmes données sociales à différents destinataires. Calendrier de mise en œuvre La montée en charge est progressive jusqu’en janvier 2016, date à laquelle la DSN sera obligatoire. Hier, plusieurs déclarations transmises à plusieurs destinataires à des échéances différentes. Demain, plusieurs déclarations transmises grâce à un canal unique : www.net-entreprises.fr Anticipez et familiarisezvous avec la DSN dès maintenant ! À partir de février 2015 La DSN remplacera également : –– la déclaration unifiée des cotisations sociales Acoss (DUCS Acoss) ; –– le bordereau récapitulatif des cotisations (BRC) ; –– le tableau récapitulatif. À partir de mai 2015 Une obligation anticipée d’application de la DSN est fixée (déclaration du 5 ou du 15 mai pour les paies d’avril) lorsque le montant des cotisations et contributions sociales dues au titre de 2013 dépasse : –– 2 millions d’euros pour les employeurs qui effectuent euxmêmes les déclarations ; –– 1 million d’euros pour les employeurs qui ont recours à un tiers déclarant, dès lors que ce tiers déclare pour l’ensemble de ses clients un montant de cotisations supérieur à 10 millions d’euros. Dès à présent La DSN peut être appliquée à titre volontaire par toutes les entreprises et remplace actuellement : –– l’attestation de salaire pour le versement des indemnités journalières ; –– l’attestation employeur destinée à Pôle emploi ; –– la déclaration et l’enquête de mouvements de main-d’œuvre ; –– la radiation des contrats de groupe d’assurance complé- Les prélèvements pris en compte mentaire et supplémentaire. sont : la CSG, la CRDS, les cotisations maladie, maternité, Un guichet professionnel à votre disposition dès à présent Vo u s p o u v e z d è s aujourd’hui rentrer dans le dispositif DSN par le biais du guichet professionnel Izilio BTP mis en place par PRO BTP et l’UCF-BTP. Celui-ci permet aux entreprises, équipées ou non d’un logiciel de paie, de bénéficier de conseils, de services supplévieillesse, AT/MP, les allocations mentaires et de déposer une DSN familiales, la contribution de fiabilisée. solidarité autonomie, la contribution versement de transport, le Transmission de la DSN forfait social, la cotisation FNAL, La DSN est à transmettre le la cotisation chômage et l’AGS. 5 ou le 15 du mois suivant celui auquel la DSN se rapporte. Les majorations et pénalités éventuellement appliquées ne Les échéances déclaratives sont sont pas prises en compte pour fixées en fonction : –– du BRC (bordereau récapitulatif l’appréciation de ces seuils. des cotisations pour le régime général – déclaration mensuelle Au 1er janvier 2016 ou trimestrielle pour l’Urssaf) ; La mise en œuvre de la DSN sera obligatoire pour toutes les entre- –– de la DUCS Urssaf (déclaration unifiée des cotisations sociales). prises. La DSN va transformer vos habitudes. Aussi, pour vous familiariser avec cette déclaration, vous pouvez dès à présent opter pour la DSN de façon volontaire. Cette anticipation vous permettra d’effectuer une montée en charge progressive et d’éviter « l’embouteillage » de dernière minute lorsque la date butoir sera atteinte. Les signalements d’événements Les signalements d’événements (ex. : rupture de contrat de travail) sont à adresser par l’employeur dans les cinq jours à compter de leur connaissance, sauf pour les indemnités journalières subrogées, transmises avec la DSN mensuelle. Bâtiment Actualité n° 19 - 18 novemBRE 2014 12 formation Compte personnel de formation Procédure et financements Le décret du 2 octobre 2014 1 précise la procédure à suivre par le salarié souhaitant bénéficier d’une formation dans le cadre du compte personnel de formation (CPF). Il indique également les conditions de prise en charge des frais de formation et de la rémunération des salariés en formation pendant le temps de travail. La procédure sur le contenu de la formation, mais seulement sur son calendrier. Le salarié peut utiliser son compte Il s’agit : personnel de formation soit hors –– des formations permettant d’actemps de travail, soit pendant son quérir le socle de connaissances temps de travail. et de compétences ; –– des accompagnements à la VAE 1 ; –– des cas prévus par accord de Hors temps de travail branche, d’entreprise ou de Lorsqu’il souhaite utiliser son compte groupe ; personnel de formation hors temps –– des formations financées au moyen d’un abondement de travail, il n’a pas d’autorisation à « sanction » lorsque l’employeur, demander à l’employeur. Il peut utiliser librement son compte dans les entreprises de plus de pour accéder à une formation. cinquante salariés, n’a pas resL’employeur, de son côté, n’aura rien pecté ses obligations relatives à payer (sauf, si par accord d’entreaux entretiens professionnels. prise, il s’est engagé à gérer le CPF lui-même). À noter : la réglementation ne précise pas le nombre de refus ou de reports autorisés dans les cas Pendant son temps de travail particuliers visés ci-dessus. Lorsque le salarié souhaite bénéficier d’une formation pendant son temps de travail, l’autorisation de l’employeur est nécessaire à la fois sur le calendrier et sur le choix de la formation. Quels financements ? Le salarié doit demander l’accord de l’employeur par écrit : –– au minimum 60 jours avant le début de la formation si elle dure moins de six mois ; –– au minimum 120 jours si elle dure six mois ou plus. Prise en charge des frais de formation Les coûts pédagogiques et les frais annexes des salariés (transport, repas, hébergement, éventuellement frais de garde lorsque la formation a lieu en tout ou partie en dehors du temps de travail) sont financés par : Attention –– Constructys, au regard du coût réel de la formation, selon les L’employeur doit répondre par plafonds de prise en charge déterécrit. L’absence de réponse dans minés par son conseil d’admiun délai de 30 jours calendaires nistration ; à compter de la demande vaut –– l’entreprise, lorsque celle-ci choiacceptation. sit de gérer elle-même le financement du compte personnel Formation de droit de formation de ses salariés en Certaines formations sont des forapplication d’un accord d’entremations « de droit », c’est-à-dire prise ou de branche et dans les que le salarié n’a pas à demander cas d’abondement prévus par l’accord préalable de l’employeur accord. L’accord d’entreprise peut décider de plafonner la prise en charge ; –– le FPSPP 2, lorsque le salarié mobilise son CPF à l’occasion d’un congé individuel de formation. Constructys s’assure par ailleurs de la capacité de l’organisme de formation qu’il finance dans ce cadre à dispenser une formation de qualité. Prise en charge de la rémunération Par l’employeur Lorsque la formation au titre du CPF est réalisée sur le temps de travail, l’employeur maintient la rémunération du salarié pendant les heures de formation. Le salarié bénéficie du régime de sécurité sociale relatif à la protection en matière d’accidents du travail et de maladies professionnelles. Par Constructys La prise en charge par Constructys de la rémunération des salariés en formation au titre du CPF pendant le temps de travail est limitée, pour chaque salarié concerné, à 50 % du montant total pris en charge au regard de la formation, sous réserve de l’existence d’un accord exprès du conseil d’administration de Constructys prévoyant cette possibilité. Concrètement, il faut donc calculer le montant total du coût de la formation (rémunération + frais de transport, repas, hébergement + facture de l’organisme de formation). La moitié de cette somme constituera le plafond qui pourra être pris en charge par Constructys au titre de la rémunération du salarié en formation, si une décision de son conseil d’administration l’a prévu. Si l’employeur a fait le choix de gérer lui-même le 0,2 % CPF de ses salariés, il doit justifier, au terme de la période de trois ans pour Cet article complète celui consacré aux modalités de calcul et à l’information publié dans le numéro précédent, ainsi que la fiche n° 2 (série réforme de la formation) publiée dans Bâtiment actualité n° 6 du 8 avril 2014. Rappelons que le compte personnel de formation (CPF) remplacera le DIF à compter du 1er janvier 2015, avec la possibilité de mobiliser pendant six ans les heures non consommées au titre du DIF. laquelle l’accord est conclu, qu’il a bien dépensé au titre du CPF l’équivalent de 0,2 % de la masse salariale. Sont admises pour cette justification les dépenses suivantes : –– coûts pédagogiques et frais annexes pris en charge ; –– coûts relatifs à l’abondement du CPF ; –– rémunération des salariés qui mobilisent leur CPF sur le temps de travail, dans la limite de 50 % des fonds affectés par l’entreprise au financement des heures inscrites sur le compte, si cette possibilité est expressément mentionnée dans l’accord. 1. Décret n° 2014-1120. 2. Validation des acquis de l’expérience. 3. Fonds paritaire de sécurisation des parcours professionnels. Bâtiment Actualité n° 19 - 18 novemBRE 2014 technique - PRéVENTION 13 Projet Carto Amiante Recherche candidatures de chantiers Le projet Carto Amiante vise à dresser une cartographie représentative de l’empoussièrement amiante généré par une quarantaine de situations de travail correspondant à des activités traditionnelles du BTP. La campagne de mesurage vient d’être lancée et se déroulera jusqu’en mai 2015. Pour que la base d’informations soit pertinente et les risques bien analysés, les mesures doivent être réalisées sur plus de 400 chantiers. Vous souhaitez participer à cette campagne ? Déposez votre candidature. Contexte Avant de démarrer un chantier en présence d’amiante, il convient d’estimer le niveau d’empoussièrement généré par l’intervention sur le matériau qui en contient. Cette estimation de l’empoussièrement est nécessaire pour mettre en œuvre les mesures de prévention adaptées. Afin d’aider les entreprises dans leur évaluation du risque, la profession a mandaté l’OPPBTP pour réaliser une campagne de mesurage sur chantier, concernant des situations de travail courantes, essentiellement de courte durée. Objectifs du projet Établir une cartographie des niveaux d’empoussièrement des processus de courte durée couramment utilisés dans le BTP ; –– obtenir des éléments d’information reconnus et facilement accessibles pour fonder l’évaluation a priori du risque amiante des entreprises ; –– mettre en avant les bonnes pratiques et les modes opératoires et équipements de protection les plus adaptés ; –– établir un protocole de mesurage adapté aux interventions de courte durée. –– Périmètre Une quarantaine de situations de travail concernant les métiers traditionnels du bâtiment (couple matériau – nature de l’intervention) vont être mesurées (voir tableau). Entreprises candidates Les entreprises doivent : effectuer des travaux figurant dans cette liste ; –– avoir formé leur personnel au risque amiante (formation soussection 4 ou sous-section 3) ; –– avoir mis en place un mode opératoire adapté correspondant à l’une des situations de travail à mesurer. –– Chantiers pouvant être mesurés Seuls les dossiers de présentation de chantier assortis d’éléments de repérage complets remis par le maître d’ouvrage pourront être acceptés (diagnostic de repérage de l’amiante, rapport d’analyse des matériaux). Un délai suffisant entre la candidature et l’intervention devra être respecté pour permettre aux différents acteurs du projet de se coordonner (coordinateur du projet, laboratoire, superviseur). Les chantiers situés sur les territoires d’intervention des laboratoires associés au projet Carto seront privilégiés. Enfin, l’intervention sur le matériau amianté devra durer au moins 15 minutes pour que la mesure d’empoussièrement puisse être réalisée. Participer au projet Carto, un plus ! Les entreprises sélectionnées recevront rapidement et gratuitement le rapport d’analyse des prélèvements effectués sur leur chantier. Les données recueillies alimenteront de manière anonyme la base d’informations, et les modes opératoires les plus intéressants seront publiés dans un recueil de bonnes pratiques à l’usage de tous. Métiers Activités Matériaux et nature de l’intervention Carreleur • Colles de carrelage ou de faïence : perçage, grattage, meulage-fraisagerabotage* ; • ragréages ou enduits de lissage : perçage*, grattage*, carottage-sondage* ; • colles bitumineuses de dalles vinyle : perçage, carottage-sondage*. Canalisateur • Canalisations amiante ciment en extérieur : sciage, découpage, démontage-déconstruction. Constructeur • Enrobés routiers : carottage-sondage, sciage, meulage-fraisage-rabotage, de routes pelletage. Couvreur • Couverture en plaques et ardoise en amiante ciment - toiture, tuiles : perçage, sciage, démoussage, démontage-déconstruction*. Électricien • Boîtiers - armoires électriques : démontage-déconstruction ; • isolants, flocages : tirage de câbles ; • plaques de faux-plafond (amiante-ciment) ou sur dalles de faux-plafond (Panocell, insonorisant) : tirage de câbles*. Enduiseur Façadier • Enduits de façade : décapage, perçage*. Étancheurbardeur • Revêtements d’étanchéité bitumineux de terrasses - cuvelage : grattage, perçage*, carottage-sondage*. Maçon • Chapes maigres : perçage, grattage*, carottage-sondage* ; • cheminées (conduit, chapeau, trappe) : ramonage, chemisage* ; • gaines et conduits amiante - ciments intérieurs : perçage, sciage, démontage-déconstruction*, recouvrement* ; • cartons amiantés : découpage. Peintre Vitrier Poseur de revêtement • Dalles de sol - revêtements de sol sous forme de lés - sols souples : perçage, recouvrement, carottage-sondage ; • colles bitumineuses de dalles vinyle : perçage, carottage-sondage* ; • peintures en bâtiment : perçage, grattage ; • peintures sur ouvrages et équipements métalliques : grattage, décapage ; • joints, mastics de vitrage : grattage ; • ragréages ou enduits de lissage : perçage*, grattage*, carottage-sondage*. Plâtrier Plaquiste Poseur de plafonds suspendus Poseur d’isolation • Plaques de faux-plafond (amiante-ciment) : sciage, perçage*, tirage de câbles* ; • dalles de faux-plafond (Panocell, insonorisant) : perçage, déplacement et manutention, tirage de câbles* ; • plâtres amiantés (Progipsol) : perçage ; • cloisons : démontage-déconstruction ; • calorifuges, isolant amianté : découpage ; • isolants, flocages : perçage*. Plombier Chauffagiste Climaticien • Joints de chaudière : démontage-déconstruction ; • plaques de faux-plafond (amiante-ciment) ou sur dalles de faux-plafond (Panocell, insonorisant) : tirage de câbles* ; • isolants, flocages : tirage de câbles ; • cartons amiantés : découpage. Terrassier • Affleurements naturels : carottage-sondage, terrassement, pelletage ; • sédiments et sols pollués : carottage-sondage*, terrassement*, pelletage*. * Les chantiers relevant de ces situations sont non prioritaires et seront éventuellement considérés dans un second temps. Pour toute information, contactez le coordinateur FFB du projet Carto Amiante : [email protected] Pour vous inscrire en ligne : www.projet-carto.fr Bâtiment Actualité n° 19 - 18 novemBRE 2014 14 fiscalité Comptabilité informatisée Votre logiciel est-il conforme en cas de contrôle fiscal ? Depuis le 1er janvier 2014, la remise des documents comptables sous forme dématérialisée est obligatoire. L’Administration met un logiciel à la disposition des entreprises pour contrôler le respect des normes. La présentation des documents comptables dématérialisés s’effectue par la remise au vérificateur d’une copie des fichiers des écritures comptables (FEC) au début des opérations de contrôle. Ces fichiers doivent répondre à des normes spécifiques 1. L’Administration met à la disposition des entreprises un logiciel dénommé Test Compta Demat, téléchargeable gratuitement sur Calendrier www.economie.gouv.fr/dgfip/outiltest-des-fichiers-des-ecritures-comptables-fec. Ce logiciel, qui fonctionne avec Windows XP ou une version ultérieure, vérifie la validité de la structure du fichier et précise les points d’anomalies. À l’issue du test, un document de synthèse est généré sous format PDF. L’entreprise est alors en mesure, si besoin est, d’apporter à son fichier les modifications et adaptations nécessaires afin de le mettre aux normes dans l’éventualité d’un contrôle. Il est toutefois précisé que ce document ne constitue pas une attestation de conformité et n’engage pas l’Administration. 1. Article A. 47 A-1 du LPF (Livre des procédures fiscales). décembre 2014 SERVICE DES IMPÔTS SERVICE DES IMPÔTS Du 15 au 24 * Entreprises industrielles et commerciales Régime simplifié – Paiement de l’acompte de TVA au titre du bimestre octobre-novembre 2014. Le 15 Impôt sur les sociétés Date limite de paiement du solde de l’IS, de la contribution sociale et de la contribution exceptionnelle de 10,7 % (chiffre d’affaires supérieur à 250 millions d’euros) pour les exercices clos le 31 août 2014. * Délai échelonné. Le 15 Le 31 CFE - cotisation foncière des entreprises – Date limite de paiement du solde si l’entreprise n’est pas mensualisée ou prélevée à l’échéance. Pour les entreprises dont le paiement par voie dématérialisée est obligatoire, l’avis d’imposition est consultable dans le compte fiscal professionnel sur www.impôts.gouv.fr. Il n’est plus envoyé par voie postale. ORGANISMES DIVERS Le 31 Investissement obligatoire dans la construction de logements (entreprises employant 20 salariés et plus) – Date limite pour effectuer les investissements dans la construction et dont le montant doit être égal à 0,45 % des salaires payés au cours de l’année 2013. Retrouvez sur le site Internet de votre fédération dans votre espace adhérent TVA LES RÉPONSES À TOUTES VOS QUESTIONS Tous contribuables Réclamations écrites sur papier libre, accompagnées de l’avertissement ou d’un extrait de rôle, concernant : – les impôts autres que les impôts locaux payés ou mis en recouvrement depuis le 1er janvier 2012 ; – les impôts directs locaux mis en recouvrement depuis le 1er janvier 2013 (dernier délai). Rappel Caisse de congés payés : les employeurs sont tenus de déclarer les salaires et de verser les cotisations correspondantes à la caisse de congés payés selon le règlement intérieur en vigueur dans leur circonscription. 30 VIDÉOS EN LIGNE Taux, facturation, autoliquidation... Bâtiment Actualité n° 19 - 18 novemBRE 2014 fiscalité 15 Cotisation foncière des entreprises (CFE) Exonération et réduction pour les artisans Vous avez reçu en 2014 votre avis de CFE. Peut-être bénéficiez-vous d’une exonération ou d’une réduction. Vérifiez vos avis d’imposition. Exonération 1 Réduction 2 Réservée aux personnes physiques ou EURL constituées par une personne physique 3 Personnes physiques ou morales inscrites au répertoire des métiers Trois conditions à remplir En ce qui concerne les artisans, l’exonération ainsi que la réduction des bases qui existaient en matière de taxe professionnelle ont été reprises dans des conditions d’application identiques en matière de CFE. Après vérification, en cas d’erreur relevée... Les réclamations doivent être présentées au plus tard le 31 décembre de l’année suivant celle de la mise en recouvrement du rôle. Autrement dit, la CFE 2014 peut être contestée jusqu’au 31 décembre 2015. • Employer au plus trois salariés (les apprentis sous contrat ne sont pas comptés au nombre des salariés) ; Conditions • Travail manuel prépondérant ; • pas de spéculation sur la matière première ; • effectuer principalement des travaux de fabrication, de transformation, de réparation ou des prestations de services ; • ne pas utiliser des installations trop importantes. • exercer une activité véritablement artisanale : le montant de la rémunération du travail (bénéfice + salaires versés + cotisations sociales y afférentes) représente plus de 50 % du chiffre d’affaires global TTC. Concours autorisé Montant de la réduction de la base • Le conjoint ou le partenaire (pacs) et leurs enfants ; • un ou plusieurs apprentis âgés de 20 ans au plus au début de l’apprentissage et munis d’un contrat d’apprentissage. • 75 % pour 1 salarié ; • 50 % pour 2 salariés ; • 25 % pour 3 salariés au plus. 1. Article 1452-1° du Code général des impôts (CGI). 2. Article 1468, I-2° du CGI. 3. L’associé unique d’une EURL soumise à l’impôt sur les sociétés n’est pas exonéré. Compte courant Le régime des intérêts Les intérêts des sommes que les associés ou actionnaires laissent à la disposition de la société en compte courant, en sus de leur part de capital, peuvent être déductibles pour les entreprises et sont imposables pour les bénéficiaires. Retrouvez sur le site Internet de votre fédération dans votre espace adhérent Pour les entreprises, ces intérêts peuvent être admis en déduction du bénéfice imposable, si le taux d’intérêt n’excède pas celui figurant dans le tableau ci-contre. Pour les associés personnes physiques, les intérêts constituent des revenus de capitaux mobiliers. Depuis le 1er janvier 2013, lorsque le montant versé est inférieur à 2 000 e par an, ils peuvent être soumis, sur option, au prélève‑ ment forfaitaire libératoire (taux POUR L’ACTUALISATION ET LA RÉVISION DE VOS PRIX de 24 %, majoré des prélèvements sociaux de 15,5 %). Au-delà, le prélèvement de 24 % est obligatoire. Il constitue un acompte sur l’impôt sur le revenu. Sont dispensés de cet acompte les contribuables dont le revenu fiscal de N–1 est inférieur à 25 000 e (célibataires, veufs, divorcés) ou à 50 000 e pour les couples soumis à une imposition commune. Taux annuel de rémunération – Exercice de 12 mois Exercice clos Taux maximal Du 30 septembre au 30 octobre 2014 2,87 % Du 31 octobre au 29 novembre 2014 2,87 % Du 30 novembre au 30 décembre 2014 2,87 % TOUS LES INDICES ET INDEX DU BÂTIMENT LA FFB, PORTE-PAROLE DU BÂTIMENT Elle défend vos intérêts et ceux de la profession auprès de l’Administration, des pouvoirs publics, des décideurs économiques et des acteurs de la construction. FÉDÉRATION FRANÇAISE DU BÂTIMENT