PRISE EN CHARGE DES ADDICTIONS

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PRISE EN CHARGE DES ADDICTIONS
PRISE EN CHARGE
DES ADDICTIONS
FMC Val de Creuse
Dr J. BERTROU & Dr W. BOUTALEB
mercredi 11 janvier 2012
DEFINITION
ADDICTION
Trouble chronique
4 notions
INTOXICATION
répétée
DEPENDANCE
CRAVING
TOLERANCE
DEFINITION
(1)
DEFINITION
INTOXICATION
•  Phénomène transitoire caractérisé par des perturbations
– 
– 
– 
– 
de la conscience
des fonctions cognitives
de la perception
des affects et du comportement,
•  Son intensité décroît et ses effets se dissipent progressivement quand
le sujet arrête de consommer la substance en cause.
DEFINITION
LA DEPENDANCE :
Comportement qui a pour fonction de:
-  procurer du plaisir
-  soulager un malaise intérieur
et qui se caractérise par:
-  échec répété de son contrôle
-  persistance en dépit des conséquences négatives DEFINITION
DANS LA DEPENDANCE:
Il y a toujours une dépendance psychique :
Dysfonctionnement du système de récompense cérébral
Neurones dopaminergiques de l’aire tegmentale ventrale
Neuromédiateur: la dopamine
Il peut y avoir une dépendance
physique.
La dépendance physique n’est pas obligatoire
pour porter le diagnostic de dépendance
DEFINITION
La Tolérance
Diminution des effets
Qualitatif
Durée
• augmentation des doses,
• de la fréquence des prises,
• voire une modification du mode de prise.
Le Craving
recherche compulsive de la substance
contre la raison et la volonté
DEFINITION
Ces définitions nous amènent à considérer :
Des comportements de dépendance
- Le jeu pathologique
- Les achats compulsifs
- La cyberdépendance
- Troubles alimentaires
-…
sans produit:
Existence d’une dimension transnosographique avec l’absence de
personnalité type.
MODALITES DE PRISE EN CHARGE
TRAVAIL MULTIDISCIPLINAIRE
Cohésion nécessaire
Prise en charge
psychologique
sociale
éducative
médicale
Intérêt du travail en réseau +++
ALCOOL
Repérage Précoce
et
Intervention Brève
RPIB
Les problèmes d’alcool
ne se limitent pas à
l’alcoolodépendance
( perte de la maîtrise de sa consommation)
10
RPIB
50% de la mortalité liée à l’alcool concerne des
consommateurs non dépendants
Mésusage: Mise en danger par une consommation d’alcool
• 
Régulière ou occasionnelle
• 
Sans alcoolo-dépendance
Usage à risque: pas de répercussion
Usage nocif: répercussion actuelle
RPIB
La consommation à risque d’alcool
c’est :
5 millions de personnes en France dont
2,5 millions d’alcoolodépendants
25% des patients aux urgences
psychiatriques
20% des patients aux urgences de
médecine
12
PYRAMIDE DE SKYNER
13
RPIB
LES RECOMMANDATIONS DE l’INPES
ADAPTEES DE L’OMS
(1 unité = 1 verre standard = 10 g d'alcool)
Une bouteille de vin (75 cl) : 7 unités
Une bouteille de whisky (70 cl) : 22 unités
Une cannette de bière (33 cl) :1,5 unités
14
RPIB
Augmentation de la mortalité globale
 dès 2 unités/j chez la femme
 dès 3 unités/j chez l’homme
15
RPIB
LES RECOMMANDATIONS DE
L’INPES
Usage ponctuel :
Jamais plus de 4 unités par occasion.
Usage régulier :
Pas plus de 21 unités par semaine chez l'homme
 (3 unités/jour en moyenne)
Pas plus de 14 unités par semaine chez la femme
 (2 unités / jour en moyenne) Un jour sans alcool par semaine
16
RPIB
Un usage à risque = circonstances
où les consommations sont
dangereuses.
Pas d’alcool dans les situations suivantes :
•  Grossesse
•  Enfance
•  Pathologies particulières (hépatite…..)
•  Dette de sommeil
•  Conduite de véhicule, d’engin
•  Avec certains médicaments
•  Chez les abstinents… 17
RPIB
Le MEDECIN GENERALISTE
a un rôle
MAJEUR
RPIB
La conso à risque d’alcool c’est un patient sur 3 et une
patiente sur 10, soit 80 à 150 pour chacun de nous,
dont 25 à 70 vont en mourir…
70% des français consultent au moins 1 fois/an
Le MG est efficace: 25 à 40% des consommateurs à
risque réduisent de façon durable: confiance,
légitimité
Pourtant il n’y a que 7% des patients qui ont abordé le
sujet avec leur MG (étude sur 1 an)
RPIB
•  Repérer:
Consommation? A risque? Nocive?
Alcoolodépendance?
•  Utiliser l’intervention brève
Eviter le passage à la dépendance
Réduire les risques et les dommages
•  Conseiller, accompagner, orienter les
patients dépendants
RPIB
Un repérage urgent face à des signes d’alerte:
Somatiques :
Hypertension artérielle, asthénie, variation de poids
troubles digestifs, hypoglycémie,
accidents répétés
troubles ioniques (hypoNa, hypoK)
pancréatite, hémorragie digestive,hépatite alcoolique
trouble du rythme (AC/FA), cardiopathie alcoolique,
accident hémorragique
•  rhabdomyolyse, polyneuropathie, pneumopathie
d’inhalation, ….
• 
• 
• 
• 
• 
• 
21
RPIB
Un repérage urgent face à des signes d’alerte:
Psycho comportementaux :
•  Anxiété, dépression, agressivité, trouble du sommeil
•  trouble du comportement , autres addictions
Difficultés relationnelles
et/ou
socioprofessionnelles :
•  Problèmes conjugaux, difficultés familiales,
•  Difficultés professionnelles ,financières 22
RPIB
Les outils de repérage
Chez l’homme, des marqueurs biologiques et
des questionnaires permettent d’évaluer les
problèmes liés à une consommation d’alcool :
• DETA (Diminuer, Entourage, Trop, Alcool)
• AUDIT (Alcohol use disorders test)
• FACE ( Fast Alcohol Consumption Evaluation)
• SMAST ( Short Michigan Alcoholism Screening
Test)
23
DETA
Le plus simple et le plus court
4 questions :
1.  Avez-vous déjà ressenti le besoin de diminuer
votre consommation d’alcool ?
2. Votre entourage vous a-t-il déjà fait des
remarques au sujet de votre consommation ?
3. Avez-vous déjà eu l’impression que vous buviez
trop ?
4. Avez vous déjà eu besoin d’alcool dès le matin
pour vous sentir en forme ?
Probabilité très élevée d'une consommation
excessive ou d'une alcoolo dépendance à
partir de 2 items positifs.
24
FACE
5 ques'ons: A quelle fréquence vous arrive-t-il de consommer de
l’alcool?
Jamais=0
1x/mois=1 2à4x/mois=2
2à3 fois/semaine=3
4xou plus/semaine=4
Combien de verres standards buvez-vous les jours ou
vous buvez de l’alcool?
1 ou 2 = 0
3 ou 4 =1
5 ou 6 = 2
7 à 9 = 3
10 ou plus =4
Votre entourage vous a-t-il déjà fait des remarques au
sujet de votre consommation?
NON = 0
OUI= 4
NON = 0
OUI = 4
Avez-vous déjà eu besoin d’alcool le matin pour vous
sentir en forme?
Vous arrive-t-il de boire et de ne plus vous souvenir
ensuite de ce que avez pu dire ou faire?
NON = 0
OUI = 4
25
FACE
Pour les hommes :
0 à 4 risque faible
5 à 8 risque élevé
9 ou plus Dépendance probable
Pour les femmes:
0 à 3 risque faible
4 à 8 risque élevé
9 ou plus Dépendance probable
26
RPIB
L’intervention brève : objectifs
 Provoquer une prise de conscience
 Envisager un changement de comportement
 Respecter le choix du patient… 27
Evaluer Le processus de changement
Modèle de Prochaska et DiClemente
PRECONTEMPLATION
RECHUTE
CONTEMPLATION
MAINTIEN
DETERMINATION
ACTION
RPIB
L’intervention brève : Mode d’emploi
• Restitution du test de repérage
• Information sur le risque : Information objective et
dédramatisante ( le verre standard)
• Responsabiliser
• Donner un conseil de modération
• Évoquer avec le patient les modifications possibles de sa
consommation d’alcool en lui proposant plusieurs choix
• Ne pas juger, User de bienveillance (empathie)
• Laisser le patient acteur de son changement et l’encourager
dans ce sens
• Résumer
29
RPIB
Prendre conscience de ce qui se passe
dans la relation :
•  Quelle que soit la demande, nous (patients et
professionnels) sommes porteur de sentiments qui
varient de:
•  La confiance au désir de communication
•  La méfiance au désir de se dérober de la
communication.
•  Que nous soyons, médecins, psychologues, infirmiers,
…la relation avec le patient sera différente dans:
•  Ce qui nous sera livré
•  Ce que nous allons renvoyer
•  Ce que nous allons entendre…
RPIB
•  Il est important de se dégager de son
désir de « vérité », de « guérison ».
•  Ne pas émettre de jugement, de
critique ou de désapprobation.
•  Être dans le respect du rythme du
patient pour qu’il puisse livrer sa
souffrance, sa culpabilité, sa honte ou
son plaisir.
La prise en charge
de
l’alcoolodépendance
Quand la liberté est perdue…
A l’arrêt de la consommation , les
signes physiques de manque
apparaissent…..
Alcoolodépendance
Le syndrome de sevrage:
Troubles subjectifs:
Pré D.T
anxiété, agitation, Insomnie, cauchemars
Syndrome neurovégétatif:
tremblements, HTA, sueurs, tachycardie
Troubles digestifs: nausées,
Puis : vomissements, anorexie, diarrhée
•  Syndrome confusionnel
•  Hallucinations
•  Crise convulsive
Delirium
Tremens
33 Alcoolodépendance
Aspects thérapeutiques
2 modes de prise en charge:
q Ambulatoire ++++
q Hospitalier
Alcoolodépendance
Indications du sevrage hospitalier:
Patient demandeur
•  Patient isolé
•  Comorbidités psychiatriques et/ou somatiques sévères
•  ATCD de delirium tremens ou de crise comitiale
•  Echec d’un sevrage ambulatoire bien conduit
•  Environnement défavorable
• 
• 
• 
• 
• 
La demande de sevrage seule ne constitue pas une urgence.
Elle peut être différée et nécessite d’être travaillée.
Le sevrage hospitalier se prépare et se programme.
Il fait l’objet d’un contrat.
Il s’inscrit dans le temps avec un avant et un après.
Alcoolodépendance
Aspects thérapeutiques du traitement de sevrage
•  Privilégier la voie orale
•  Hydratation : 2 à 3 litres/24h
•  Benzodiazépines:
Oxazépam = SERESTA®
30mg toutes les 6 heures avec diminution progressive de la
posologie jusqu’à l’arrêt en 10 jours
•  Vitaminothérapie
Thiamine® (vitamine B1):
de 500 mg à 1 g/24h pendant un mois
(1 an de traitement si carence clinique)
Alcoolodépendance
q Traitements adjuvants ayant AMM dans l’aide au
maintient à l’abstinence:
Ø Acamprosate (AOTAL®):
6 cp/jour si poids ≥ 60kg
4 cp/jour si poids <60kg
Ø Naltrexone (REVIA®):
1cp/jour pendant 3 mois
Ø Disulfirame (ESPERAL®):
1cp/jour
Pendant 1 an
Alcoolodépendance
q  Traitements anticompulsifs:
Ø Acide valproïque
(DEPAMIDE®,DEPAKOTE®,DEPAKINE®)
Ø Lamotrigine (LAMICTAL®)
Ø Topiramate (EPITOMAX®)??
q  Autres traitements:
Ø  Baclofène ( LIORESAL®) ???
Ø  Autres……en cours d’etudes
Alcoolodépendance
Autres aspects de la thérapeutique
Thérapeutiques d’aide au maintien de l’abstinence:
Ø  Thérapies Cognitivo-Comportementales (+++)
Ø  Identification et gestion des épisodes de craving
Ø  Anticipation et gestion des situations à risque
Ø  Restructuration cognitive des distorsions les plus fréquentes
Discussion…..
La prise en charge
du patient dépendant aux
OPIACES
DEFINITION
OPIACES
substances dérivées de l'opium
agissant sur les récepteurs opiacés
Différents opiacés
- Héroïne
- Morphine et antalgiques de niveau III
- Médicaments de substitution (buprénorphine haut dosage,
chlorhydrate de méthadone)
- codéine ou codéthyline
REPRESENTATIONS
Un patient toxicomane
c’est qui ???
« C’est peut être un manipulateur, un
magouilleur, un séducteur, un menteur… »
REPRESENTATIONS
C’est avant tout:
un patient COMME LES AUTRES
Et qui présente, en raison de sa pathologie:
– 
– 
– 
– 
Une intolérance à la frustration
Des difficultés avec le cadre
Des difficultés avec l’autorité
Une connaissance parfaite de la pharmacologie
MODALITES DE PRISE EN CHARGE
TRAVAIL d’EQUIPE
Cohésion nécessaire
Prise en charge
psychologique
sociale
éducative
médicale
SYNDROME DE MANQUE
Les signes cliniques s’aggravent sur 3 ou 4 jours.
6 à 8 heures après la dernière prise
larmoiement, rhinorrhée, bâillement
Après 12 heures environ
mydriase, frissons avec piloérection
hyper sudation, asthénie, sensation de chaud/froid
Anxiété ++++ avec « faim d’héroïne »
Après 24 heures environ
Nausées, anorexie
Douleurs abdominales, musculaires avec crampes
Douleurs articulaires et lombalgies
Augmentation de l’anxiété et de l’insomnie
SYNDROME DE MANQUE
Après 48 heures
Majoration des signes
Diarrhée avec coliques et vomissements
On peut noter HTA, hyperthermie, tachycardie et polypnée
Après 72 heures ou 96 heures
Rétrocession progressive du tableau
Persistance de l’insomnie, de l’anxiété, et de l’asthénie
SYNDROME DE MANQUE
DEUX COTATIONS
Score de Handelsman
(professionnel)
Échelle objective de manque aux
opiacés, cotée par le
professionnel pendant que le
patient remplit l’auto
questionnaire.
Observation uniquement, sans poser
les questions correspondantes,
sur une période de 5 minutes.
Score du patient
Echelle subjective de manque
aux opiacés, cotée par le
patient
TTT symptomatique du manque
Traitement pour
à réévaluer en cas
48 heures maximum
d’ hospitalisation
ANXIOLYTIQUE
HYPNOTIQUE
BZD ou
Insomnie
neuroleptique
sédatif
ANTALGIQUE
+/- associé à un
AINS
MYORELAXANT
BZD si nécessaire
ET AUSSI …
Antiémétique
Réhydratation per os +++
Antispasmodique
Antidiarrhéique
Les traitements de SUBSTITUTION aux
OPIACES (TSO)
OBJECTIFS GENERAUX:
–  Prévenir les complications somatiques et psychiatriques
–  Insertion dans un processus de soins
–  Contribuer à leur insertion sociale
–  Se dégager de la recherche du produit
–  Retrouver une certaine liberté
–  Retrouver une meilleure qualité de vie
Les Médicaments de SUBSTITUTION
BUPRENORPHINE HAUT DOSAGE
–  SUBUTEX®
–  BUPRENORPHINE®
CHLORYDRATE de METHADONE
–  METHADONE® sirop ou gélules
BUPRENORPHINE-NALOXONE
–  SUBOXONE®
Les traitements de SUBSTITUTION
Les conditions de mise en œuvre d’un Traitement de
substitution Opiacée (TSO) varient d’une structure à l’autre,
d’un médecin à un autre
On parle de « seuil » (haut seuil, bas seuil, seuil d’accès au
médicament, seuil d’exigence…)
Selon leur histoire et leur composition, l’approche des
équipes soignantes dans est soit psycho-socio-éducative,
médicale, psychanalytique ou de réduction des risques
La substitution n’est qu’un outil du soins
Elle doit s’intégrer dans une prise en charge globale
Les traitements de SUBSTITUTION
Le traitement de substitution et le médecin généraliste:
• 
Induction Subutex® depuis 1995
èdiminution de nombre Overdose +++
• 
• 
Pas d’induction de Méthadone®
Relai d’un traitement induit par un centre
Les Médicaments de SUBSTITUTION
Le traitement de substitution ne se limite pas aux médicaments de
substitution: Un sujet substitué se présente comme sevré mais 1
sur 2 rechute
Ils agissent sur les aspects neurobiologiques de la
pharmacodépendance aux opiacés : syndrome de sevrage
•  Diminution de l’appétence aux toxiques = Craving
•  Diminution de l’effet des autres opiacés
Ils permettent de révéler la dimension psychopathologique de la
dépendance
BUPRENORPHINE HAUT
DOSAGE
SUBUTEX®
BUPRENORPHINE®
PHARMACOLOGIE
•  Molécule antagoniste, agoniste partiel
•  Effet plafond, au dessus de 24 mg
•  Pic plasmatique obtenu en 90 minutes
•  ½ Vie d’élimination: 20 à 25 heures
•  Biodisponibilité: 15 à 30% par voie sub-linguale
•  Elimination hépatique +++
BUPRENORPHINE HAUT DOSAGE
INDICATION
AMM similaire des 2 médicaments de substitution
=Traitement substitutif des dépendances majeures aux
opiacés dans le cadre d'une prise en charge médicale, sociale
et psychologique.
PRESENTATION : cps à 0,4mg ; 2mg ; 8mg
et 4 mg ; 6 mg pour les génériques
POSOLOGIE
•  max 16 mg
•  en sub lingual
•  en prise unique
BUPRENORPHINE HAUT DOSAGE
INTERACTIONS MEDICAMENTEUSES
– 
– 
– 
– 
– 
– 
– 
Alcool
Benzodiazépines
Dépresseurs du système nerveux central
IMAO
Phénobarbital, Carbamazépine
Phénytoïne, Rifampicine
Kétoconazole…
BUPRENORPHINE HAUT DOSAGE
CONTRE-INDICATIONS
- Absence deToxico dépendance aux opiacés
-Insuffisance rénale sévère
-Insuffisance hépatique sévère
-Mineur de moins de 15 ans
-Alcoolisation aiguë
-Allergie à la buprénorphine
-2° et 3° trimestre de la grossesse (relatif)
BUPRENORPHINE HAUT DOSAGE
REGLES DE PRESCRIPTIONS
• Médicament toxique, liste 1.
• Ordonnance sécurisée (arrêté du 31/03/99).
• Prescription en toutes lettres, y compris la pondération.
• Précision du nom de la pharmacie.
• Prescription maximale de 28 jours.
• Fractionnement hebdomadaire.
• Posologie maximale de 16 mg.
• Respecter la prise unique.
• Ne pas prendre d’autres médicaments que ceux prescrits.
BUPRENORPHINE HAUT DOSAGE
Vignette clinique:
Vendredi 18h.
J’ai 28 ans, je vie à Paris je me suis fais voler mon ordonnance de
Subutex® dans le train.
Pouvez vous, s’il vous plait, me renouveler mon ordonnance de
Subutex® pour 28 jours
J’ai une posologie de 12 mg/jour
Patient connu
Docteur, je consomme 4 boite de néocodion par jour.
Aidez moi
CHLORYDRATE
de
METHADONE
CHLORYDRATE DE METHADONE
PHARMACOLOGIE
•  Molécule agoniste pur (récepteurs µ )
•  Absorption digestive à 90%
•  Effet bloqué par NALOXONE
•  Dose létale= 1 à 1.5 mg/kg
•  Une dose thérapeutique est létale chez le sujet vierge de
toxique
•  Pic plasmatique à 3,4 heures
•  ½ vie de 25 h en moyenne mais ± variabilité individuelle.
•  Passage de la barrière méningée et du placenta
CHLORYDRATE DE METHADONE
Indication
AMM similaire des 2 médicaments de
substitution =Traitement substitutif des dépendances
majeures aux opiacés dans le cadre d'une prise en charge
médicale, sociale et psychologique.
Indications préférentielles
- Comorbidités psychiatriques importantes
- Mésusage de la buprénorphine haut dosage
- Poly-consommations , poly-dépendances
- Réductions des risques chez les patients injecteurs
CHLORYDRATE DE METHADONE
PRESENTATION
2 formes:
Sirop alcoolisé : flacons de 5mg ; 10mg ; 20mg ; 40mg ; 60mg.
Gélule de 1mg ; 5mg ; 10mg ; 20mg ; 40mg.
POSOLOGIE
–  60 à 100 mg par jour en phase d’entretien.
–  Des doses supérieures ou inférieures peuvent être
nécessaires.
–  Débuter à petite dose et augmenter de 10 mg/jour jusqu’à
obtention d’un mieux être.
–  En prise unique .
CHLORYDRATE DE METHADONE
CONTRE-INDICATIONS
• 
• 
• 
• 
Age < 15 ans.
Insuffisance respiratoire grave.
Hypersensibilité à la méthadone.
Traitement concomitant par un antagoniste ou un
agoniste-antagoniste morphinique.
CHLORYDRATE DE METHADONE
INTERACTIONS MEDICAMENTEUSES (1)
Contre-indications strictes
SUBUTEX®, NUBAIN®, FORTAL®,
REVIA®, NALOREX®
Médicaments dont l’association potentialise les effets sédatifs
centraux et/ou dépresseurs respiratoires :
Alcool, anti-H1, barbituriques, ADT, carbamates, benzodiazépines,
analgésiques morphiniques, neuroleptiques, antitussif
morphiniques
CHLORYDRATE DE METHADONE
INTERACTIONS MEDICAMENTEUSES (2)
Médicaments pouvant augmenter la concentration plasmatique
de la méthadone :
CIFLOX,
ADT sérotoninergiques ( PROZAC, DEROXAT..)
TAGAMET et autres anti-sécrétoires.
Médicaments pouvant baisser la concentration plasmatique de
la méthadone :
TEGRETOL®,
BARBITURIQUE
ANTI-RETROVIRAUX, RIFAMPICINE,…
CHLORYDRATE DE METHADONE
REGLES DE PRESCRIPTION (1)
Prescription initiale réservée: (primo prescripteur)
–  aux
médecins exerçant en C.S.S.T. –  aux médecins exerçant dans un établissement de santé
–  aux médecins exerçant en milieu carcéral
CHLORYDRATE DE METHADONE
REGLES DE PRESCRIPTION (2)
• Médicament toxique, liste 1.
• Ordonnance sécurisée (arrêté du 31/03/99).
• Prescription en toutes lettres.
• Précision du nom de la pharmacie.
• Fractionnement hebdomadaire.
• Respecter la prise unique.
CHLORYDRATE DE METHADONE
REGLES DE PRESCRIPTION (3)
• Prescription maximale de 14 jours. Non renouvelable
• Fractionnement hebdomadaire
• Respecter la prise unique
• Relais possible par tout médecin (médecin relais)
• Après stabilisation du patient
• Posologie modifiable (à la hausse ou à la baisse)
• Changement de médecin relais possible
CHLORYDRATE DE METHADONE
REGLES DE PRESCRIPTION (4)
Délivrance à l’officine:
- Fractionnement hebdomadaire sauf mention du prescripteur (14
jours maximum)
- 1ère délivrance: Ordonnance du médecin primo-prescripteur +
Ordonnance du médecin relais
Méthadone Gélule:
Stabilisation depuis 1 an et analyses urinaires négatives
La primo-prescription de gélules ne peut se faire que par le
centre agréé.
CHLORYDRATE DE METHADONE
EFFETS SECONDAIRES
• 
• 
• 
• 
• 
Sueurs Constipation Impuissance Prise de poids Allongement du QT => ECG avant l’induction et contrôle pour
des posologies supérieures à 100mg par jour
Les structures de soins
Le pôle médico-social spécialisé:
C.S.A.P.A
ANPAA 36
Centre de Soins, d’Accompagnement et
de Prévention en Addictologie
7,
rue
de
Mousseaux
à
Châteauroux
Les structures de soins
Le CSAPA regroupe des structures
autrefois séparées
–  C.C.A.A: Centre de Cure Ambulatoire en
Alcoologie
–  C.S.S.T: Centre de Soins Spécialisé pour
Toxicomanes.
Les structures de soins
•  Le pôle hospitalier avec 2 niveaux
Niveau I
= sevrage simple
Pôle de médecine
Niveau II
= sevrage complexe
Pôle de psychiatrie
Les structures de soins
Niveau I:
Sevrage simple programmé, réponse de proximité
Accueillir et sevrer en toute sécurité les patients
dépendants nécessitant un sevrage physique
Séjours de 0 à 8 jours
Disponibilité du plateau technique
Au C.H de Châteauroux : 216, avenue de Verdun
EQUIPE DE LIAISON en ADDICTOLOGIE
SERVICE DE GASTRO ENTEROLOGIE / Med F
Les structures de soins
E.L.A
Equipe de Liaison en Addictologie
Rattachée au pôle des urgences
Un médecin addictologue, une infirmière une psychologue
Tel: 02 54 29 60 00 poste: 54 07
Actions transversales sur l’ensemble du
Centre Hospitalier.
Liaison intra et extra hospitalière
Les structures de soins
E.L.A: Les Missions:
▪ Favoriser le repérage précoce des consommations à risques
▪ Proposer une évaluation,
▪ Sensibiliser, orienter, informer
▪ Apporter un soutien aux patients pendant l’hospitalisation
▪ Apporter un soutien aux familles et aux équipes
▪ Proposer une prise en charge adaptée
▪ Assurer la coordination des soins addictologiques à la sortie
▪ Formation des professionnels
Les structures de soins
q Niveau II:
Sevrage complexe
Séjours de 8 à 28 jours
Soins résidentiels complexes pour l’ensemble des
conduites addictives
Un médecin addictologue, un médecin psychiatre, un
médecin somaticien, une équipe infirmière et AMP,
un psychologue, une assistante sociale
Unité d’Addictologie = Pavillon D
Pôle de psychiatrie du Centre Hospitalier
Sur le site de Gireugne à Saint Maur
Les structures de soins
Pavillon D: Les Missions
Le sevrage complexe s’adresse :
- 
Aux patients fragiles présentant une dépendance majeure, en situation
d’échec après une ou plusieurs tentatives d’abstinence,
- 
Aux patients nécessitant des bilans somatiques ou des évaluations
neuropsychologiques ou cognitives approfondies (travail en partenariat
avec les autres pôles du centre hospitalier de Châteauroux pour la
réalisation des bilans somatiques et neuropsychologiques),
- 
Aux patients nécessitant une rupture avec leur milieu de vie habituel en
situation d’isolement affectif ou social, de précarité socio
professionnelle,
- 
Aux patients nécessitant une hospitalisation prolongée et un programme
thérapeutique intensif du fait de l’importance des problèmes ou
n’arrivant pas à maintenir leur abstinence dans des prises en charge
moins lourdes,
- 
Aux échecs des prises en charge ambulatoires.
Les structures de soins
Pavillon D: Les Missions
le sevrage complexe doit permettre une évaluation et un bilan
addictologique, somatique, psychiatrique et social approfondi
en vue d’un projet de soins global à long terme.
Sont proposés des modules thématiques pour le traitement de
l’addiction, la thérapie étant adaptée à chaque patient.
Les structures de soins
Pavillon D: Les Missions
La thérapie comprend :
-  Consultations médicales (addictologiques, psychiatriques,
somatiques),
-  Entretiens infirmiers,
-  Soutien psychothérapique individuel,
-  Thérapies de groupe (groupes de parole, information en
addictologie, diététique et hygiène de vie, atelier du goût, cuisine
thérapeutique, thérapies cognitivo-comportementales),
-  Thérapies corporelles (relaxation, esthétique, activités
physiques),
-  Consultations sociales,
-  Temps de rencontre avec les familles et l’entourage,
-  Temps de rencontre avec les associations d’anciens buveurs,
-  Organisation du suivi médicopsychosocial à la sortie (CSAPA).
Le séjour peut se faire en hospitalisation complète ou en
hospitalisation de jour.