PRISE EN CHARGE DES ADDICTIONS
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PRISE EN CHARGE DES ADDICTIONS
PRISE EN CHARGE DES ADDICTIONS FMC Val de Creuse Dr J. BERTROU & Dr W. BOUTALEB mercredi 11 janvier 2012 DEFINITION ADDICTION Trouble chronique 4 notions INTOXICATION répétée DEPENDANCE CRAVING TOLERANCE DEFINITION (1) DEFINITION INTOXICATION • Phénomène transitoire caractérisé par des perturbations – – – – de la conscience des fonctions cognitives de la perception des affects et du comportement, • Son intensité décroît et ses effets se dissipent progressivement quand le sujet arrête de consommer la substance en cause. DEFINITION LA DEPENDANCE : Comportement qui a pour fonction de: - procurer du plaisir - soulager un malaise intérieur et qui se caractérise par: - échec répété de son contrôle - persistance en dépit des conséquences négatives DEFINITION DANS LA DEPENDANCE: Il y a toujours une dépendance psychique : Dysfonctionnement du système de récompense cérébral Neurones dopaminergiques de l’aire tegmentale ventrale Neuromédiateur: la dopamine Il peut y avoir une dépendance physique. La dépendance physique n’est pas obligatoire pour porter le diagnostic de dépendance DEFINITION La Tolérance Diminution des effets Qualitatif Durée • augmentation des doses, • de la fréquence des prises, • voire une modification du mode de prise. Le Craving recherche compulsive de la substance contre la raison et la volonté DEFINITION Ces définitions nous amènent à considérer : Des comportements de dépendance - Le jeu pathologique - Les achats compulsifs - La cyberdépendance - Troubles alimentaires -… sans produit: Existence d’une dimension transnosographique avec l’absence de personnalité type. MODALITES DE PRISE EN CHARGE TRAVAIL MULTIDISCIPLINAIRE Cohésion nécessaire Prise en charge psychologique sociale éducative médicale Intérêt du travail en réseau +++ ALCOOL Repérage Précoce et Intervention Brève RPIB Les problèmes d’alcool ne se limitent pas à l’alcoolodépendance ( perte de la maîtrise de sa consommation) 10 RPIB 50% de la mortalité liée à l’alcool concerne des consommateurs non dépendants Mésusage: Mise en danger par une consommation d’alcool • Régulière ou occasionnelle • Sans alcoolo-dépendance Usage à risque: pas de répercussion Usage nocif: répercussion actuelle RPIB La consommation à risque d’alcool c’est : 5 millions de personnes en France dont 2,5 millions d’alcoolodépendants 25% des patients aux urgences psychiatriques 20% des patients aux urgences de médecine 12 PYRAMIDE DE SKYNER 13 RPIB LES RECOMMANDATIONS DE l’INPES ADAPTEES DE L’OMS (1 unité = 1 verre standard = 10 g d'alcool) Une bouteille de vin (75 cl) : 7 unités Une bouteille de whisky (70 cl) : 22 unités Une cannette de bière (33 cl) :1,5 unités 14 RPIB Augmentation de la mortalité globale dès 2 unités/j chez la femme dès 3 unités/j chez l’homme 15 RPIB LES RECOMMANDATIONS DE L’INPES Usage ponctuel : Jamais plus de 4 unités par occasion. Usage régulier : Pas plus de 21 unités par semaine chez l'homme (3 unités/jour en moyenne) Pas plus de 14 unités par semaine chez la femme (2 unités / jour en moyenne) Un jour sans alcool par semaine 16 RPIB Un usage à risque = circonstances où les consommations sont dangereuses. Pas d’alcool dans les situations suivantes : • Grossesse • Enfance • Pathologies particulières (hépatite…..) • Dette de sommeil • Conduite de véhicule, d’engin • Avec certains médicaments • Chez les abstinents… 17 RPIB Le MEDECIN GENERALISTE a un rôle MAJEUR RPIB La conso à risque d’alcool c’est un patient sur 3 et une patiente sur 10, soit 80 à 150 pour chacun de nous, dont 25 à 70 vont en mourir… 70% des français consultent au moins 1 fois/an Le MG est efficace: 25 à 40% des consommateurs à risque réduisent de façon durable: confiance, légitimité Pourtant il n’y a que 7% des patients qui ont abordé le sujet avec leur MG (étude sur 1 an) RPIB • Repérer: Consommation? A risque? Nocive? Alcoolodépendance? • Utiliser l’intervention brève Eviter le passage à la dépendance Réduire les risques et les dommages • Conseiller, accompagner, orienter les patients dépendants RPIB Un repérage urgent face à des signes d’alerte: Somatiques : Hypertension artérielle, asthénie, variation de poids troubles digestifs, hypoglycémie, accidents répétés troubles ioniques (hypoNa, hypoK) pancréatite, hémorragie digestive,hépatite alcoolique trouble du rythme (AC/FA), cardiopathie alcoolique, accident hémorragique • rhabdomyolyse, polyneuropathie, pneumopathie d’inhalation, …. • • • • • • 21 RPIB Un repérage urgent face à des signes d’alerte: Psycho comportementaux : • Anxiété, dépression, agressivité, trouble du sommeil • trouble du comportement , autres addictions Difficultés relationnelles et/ou socioprofessionnelles : • Problèmes conjugaux, difficultés familiales, • Difficultés professionnelles ,financières 22 RPIB Les outils de repérage Chez l’homme, des marqueurs biologiques et des questionnaires permettent d’évaluer les problèmes liés à une consommation d’alcool : • DETA (Diminuer, Entourage, Trop, Alcool) • AUDIT (Alcohol use disorders test) • FACE ( Fast Alcohol Consumption Evaluation) • SMAST ( Short Michigan Alcoholism Screening Test) 23 DETA Le plus simple et le plus court 4 questions : 1. Avez-vous déjà ressenti le besoin de diminuer votre consommation d’alcool ? 2. Votre entourage vous a-t-il déjà fait des remarques au sujet de votre consommation ? 3. Avez-vous déjà eu l’impression que vous buviez trop ? 4. Avez vous déjà eu besoin d’alcool dès le matin pour vous sentir en forme ? Probabilité très élevée d'une consommation excessive ou d'une alcoolo dépendance à partir de 2 items positifs. 24 FACE 5 ques'ons: A quelle fréquence vous arrive-t-il de consommer de l’alcool? Jamais=0 1x/mois=1 2à4x/mois=2 2à3 fois/semaine=3 4xou plus/semaine=4 Combien de verres standards buvez-vous les jours ou vous buvez de l’alcool? 1 ou 2 = 0 3 ou 4 =1 5 ou 6 = 2 7 à 9 = 3 10 ou plus =4 Votre entourage vous a-t-il déjà fait des remarques au sujet de votre consommation? NON = 0 OUI= 4 NON = 0 OUI = 4 Avez-vous déjà eu besoin d’alcool le matin pour vous sentir en forme? Vous arrive-t-il de boire et de ne plus vous souvenir ensuite de ce que avez pu dire ou faire? NON = 0 OUI = 4 25 FACE Pour les hommes : 0 à 4 risque faible 5 à 8 risque élevé 9 ou plus Dépendance probable Pour les femmes: 0 à 3 risque faible 4 à 8 risque élevé 9 ou plus Dépendance probable 26 RPIB L’intervention brève : objectifs Provoquer une prise de conscience Envisager un changement de comportement Respecter le choix du patient… 27 Evaluer Le processus de changement Modèle de Prochaska et DiClemente PRECONTEMPLATION RECHUTE CONTEMPLATION MAINTIEN DETERMINATION ACTION RPIB L’intervention brève : Mode d’emploi • Restitution du test de repérage • Information sur le risque : Information objective et dédramatisante ( le verre standard) • Responsabiliser • Donner un conseil de modération • Évoquer avec le patient les modifications possibles de sa consommation d’alcool en lui proposant plusieurs choix • Ne pas juger, User de bienveillance (empathie) • Laisser le patient acteur de son changement et l’encourager dans ce sens • Résumer 29 RPIB Prendre conscience de ce qui se passe dans la relation : • Quelle que soit la demande, nous (patients et professionnels) sommes porteur de sentiments qui varient de: • La confiance au désir de communication • La méfiance au désir de se dérober de la communication. • Que nous soyons, médecins, psychologues, infirmiers, …la relation avec le patient sera différente dans: • Ce qui nous sera livré • Ce que nous allons renvoyer • Ce que nous allons entendre… RPIB • Il est important de se dégager de son désir de « vérité », de « guérison ». • Ne pas émettre de jugement, de critique ou de désapprobation. • Être dans le respect du rythme du patient pour qu’il puisse livrer sa souffrance, sa culpabilité, sa honte ou son plaisir. La prise en charge de l’alcoolodépendance Quand la liberté est perdue… A l’arrêt de la consommation , les signes physiques de manque apparaissent….. Alcoolodépendance Le syndrome de sevrage: Troubles subjectifs: Pré D.T anxiété, agitation, Insomnie, cauchemars Syndrome neurovégétatif: tremblements, HTA, sueurs, tachycardie Troubles digestifs: nausées, Puis : vomissements, anorexie, diarrhée • Syndrome confusionnel • Hallucinations • Crise convulsive Delirium Tremens 33 Alcoolodépendance Aspects thérapeutiques 2 modes de prise en charge: q Ambulatoire ++++ q Hospitalier Alcoolodépendance Indications du sevrage hospitalier: Patient demandeur • Patient isolé • Comorbidités psychiatriques et/ou somatiques sévères • ATCD de delirium tremens ou de crise comitiale • Echec d’un sevrage ambulatoire bien conduit • Environnement défavorable • • • • • La demande de sevrage seule ne constitue pas une urgence. Elle peut être différée et nécessite d’être travaillée. Le sevrage hospitalier se prépare et se programme. Il fait l’objet d’un contrat. Il s’inscrit dans le temps avec un avant et un après. Alcoolodépendance Aspects thérapeutiques du traitement de sevrage • Privilégier la voie orale • Hydratation : 2 à 3 litres/24h • Benzodiazépines: Oxazépam = SERESTA® 30mg toutes les 6 heures avec diminution progressive de la posologie jusqu’à l’arrêt en 10 jours • Vitaminothérapie Thiamine® (vitamine B1): de 500 mg à 1 g/24h pendant un mois (1 an de traitement si carence clinique) Alcoolodépendance q Traitements adjuvants ayant AMM dans l’aide au maintient à l’abstinence: Ø Acamprosate (AOTAL®): 6 cp/jour si poids ≥ 60kg 4 cp/jour si poids <60kg Ø Naltrexone (REVIA®): 1cp/jour pendant 3 mois Ø Disulfirame (ESPERAL®): 1cp/jour Pendant 1 an Alcoolodépendance q Traitements anticompulsifs: Ø Acide valproïque (DEPAMIDE®,DEPAKOTE®,DEPAKINE®) Ø Lamotrigine (LAMICTAL®) Ø Topiramate (EPITOMAX®)?? q Autres traitements: Ø Baclofène ( LIORESAL®) ??? Ø Autres……en cours d’etudes Alcoolodépendance Autres aspects de la thérapeutique Thérapeutiques d’aide au maintien de l’abstinence: Ø Thérapies Cognitivo-Comportementales (+++) Ø Identification et gestion des épisodes de craving Ø Anticipation et gestion des situations à risque Ø Restructuration cognitive des distorsions les plus fréquentes Discussion….. La prise en charge du patient dépendant aux OPIACES DEFINITION OPIACES substances dérivées de l'opium agissant sur les récepteurs opiacés Différents opiacés - Héroïne - Morphine et antalgiques de niveau III - Médicaments de substitution (buprénorphine haut dosage, chlorhydrate de méthadone) - codéine ou codéthyline REPRESENTATIONS Un patient toxicomane c’est qui ??? « C’est peut être un manipulateur, un magouilleur, un séducteur, un menteur… » REPRESENTATIONS C’est avant tout: un patient COMME LES AUTRES Et qui présente, en raison de sa pathologie: – – – – Une intolérance à la frustration Des difficultés avec le cadre Des difficultés avec l’autorité Une connaissance parfaite de la pharmacologie MODALITES DE PRISE EN CHARGE TRAVAIL d’EQUIPE Cohésion nécessaire Prise en charge psychologique sociale éducative médicale SYNDROME DE MANQUE Les signes cliniques s’aggravent sur 3 ou 4 jours. 6 à 8 heures après la dernière prise larmoiement, rhinorrhée, bâillement Après 12 heures environ mydriase, frissons avec piloérection hyper sudation, asthénie, sensation de chaud/froid Anxiété ++++ avec « faim d’héroïne » Après 24 heures environ Nausées, anorexie Douleurs abdominales, musculaires avec crampes Douleurs articulaires et lombalgies Augmentation de l’anxiété et de l’insomnie SYNDROME DE MANQUE Après 48 heures Majoration des signes Diarrhée avec coliques et vomissements On peut noter HTA, hyperthermie, tachycardie et polypnée Après 72 heures ou 96 heures Rétrocession progressive du tableau Persistance de l’insomnie, de l’anxiété, et de l’asthénie SYNDROME DE MANQUE DEUX COTATIONS Score de Handelsman (professionnel) Échelle objective de manque aux opiacés, cotée par le professionnel pendant que le patient remplit l’auto questionnaire. Observation uniquement, sans poser les questions correspondantes, sur une période de 5 minutes. Score du patient Echelle subjective de manque aux opiacés, cotée par le patient TTT symptomatique du manque Traitement pour à réévaluer en cas 48 heures maximum d’ hospitalisation ANXIOLYTIQUE HYPNOTIQUE BZD ou Insomnie neuroleptique sédatif ANTALGIQUE +/- associé à un AINS MYORELAXANT BZD si nécessaire ET AUSSI … Antiémétique Réhydratation per os +++ Antispasmodique Antidiarrhéique Les traitements de SUBSTITUTION aux OPIACES (TSO) OBJECTIFS GENERAUX: – Prévenir les complications somatiques et psychiatriques – Insertion dans un processus de soins – Contribuer à leur insertion sociale – Se dégager de la recherche du produit – Retrouver une certaine liberté – Retrouver une meilleure qualité de vie Les Médicaments de SUBSTITUTION BUPRENORPHINE HAUT DOSAGE – SUBUTEX® – BUPRENORPHINE® CHLORYDRATE de METHADONE – METHADONE® sirop ou gélules BUPRENORPHINE-NALOXONE – SUBOXONE® Les traitements de SUBSTITUTION Les conditions de mise en œuvre d’un Traitement de substitution Opiacée (TSO) varient d’une structure à l’autre, d’un médecin à un autre On parle de « seuil » (haut seuil, bas seuil, seuil d’accès au médicament, seuil d’exigence…) Selon leur histoire et leur composition, l’approche des équipes soignantes dans est soit psycho-socio-éducative, médicale, psychanalytique ou de réduction des risques La substitution n’est qu’un outil du soins Elle doit s’intégrer dans une prise en charge globale Les traitements de SUBSTITUTION Le traitement de substitution et le médecin généraliste: • Induction Subutex® depuis 1995 èdiminution de nombre Overdose +++ • • Pas d’induction de Méthadone® Relai d’un traitement induit par un centre Les Médicaments de SUBSTITUTION Le traitement de substitution ne se limite pas aux médicaments de substitution: Un sujet substitué se présente comme sevré mais 1 sur 2 rechute Ils agissent sur les aspects neurobiologiques de la pharmacodépendance aux opiacés : syndrome de sevrage • Diminution de l’appétence aux toxiques = Craving • Diminution de l’effet des autres opiacés Ils permettent de révéler la dimension psychopathologique de la dépendance BUPRENORPHINE HAUT DOSAGE SUBUTEX® BUPRENORPHINE® PHARMACOLOGIE • Molécule antagoniste, agoniste partiel • Effet plafond, au dessus de 24 mg • Pic plasmatique obtenu en 90 minutes • ½ Vie d’élimination: 20 à 25 heures • Biodisponibilité: 15 à 30% par voie sub-linguale • Elimination hépatique +++ BUPRENORPHINE HAUT DOSAGE INDICATION AMM similaire des 2 médicaments de substitution =Traitement substitutif des dépendances majeures aux opiacés dans le cadre d'une prise en charge médicale, sociale et psychologique. PRESENTATION : cps à 0,4mg ; 2mg ; 8mg et 4 mg ; 6 mg pour les génériques POSOLOGIE • max 16 mg • en sub lingual • en prise unique BUPRENORPHINE HAUT DOSAGE INTERACTIONS MEDICAMENTEUSES – – – – – – – Alcool Benzodiazépines Dépresseurs du système nerveux central IMAO Phénobarbital, Carbamazépine Phénytoïne, Rifampicine Kétoconazole… BUPRENORPHINE HAUT DOSAGE CONTRE-INDICATIONS - Absence deToxico dépendance aux opiacés -Insuffisance rénale sévère -Insuffisance hépatique sévère -Mineur de moins de 15 ans -Alcoolisation aiguë -Allergie à la buprénorphine -2° et 3° trimestre de la grossesse (relatif) BUPRENORPHINE HAUT DOSAGE REGLES DE PRESCRIPTIONS • Médicament toxique, liste 1. • Ordonnance sécurisée (arrêté du 31/03/99). • Prescription en toutes lettres, y compris la pondération. • Précision du nom de la pharmacie. • Prescription maximale de 28 jours. • Fractionnement hebdomadaire. • Posologie maximale de 16 mg. • Respecter la prise unique. • Ne pas prendre d’autres médicaments que ceux prescrits. BUPRENORPHINE HAUT DOSAGE Vignette clinique: Vendredi 18h. J’ai 28 ans, je vie à Paris je me suis fais voler mon ordonnance de Subutex® dans le train. Pouvez vous, s’il vous plait, me renouveler mon ordonnance de Subutex® pour 28 jours J’ai une posologie de 12 mg/jour Patient connu Docteur, je consomme 4 boite de néocodion par jour. Aidez moi CHLORYDRATE de METHADONE CHLORYDRATE DE METHADONE PHARMACOLOGIE • Molécule agoniste pur (récepteurs µ ) • Absorption digestive à 90% • Effet bloqué par NALOXONE • Dose létale= 1 à 1.5 mg/kg • Une dose thérapeutique est létale chez le sujet vierge de toxique • Pic plasmatique à 3,4 heures • ½ vie de 25 h en moyenne mais ± variabilité individuelle. • Passage de la barrière méningée et du placenta CHLORYDRATE DE METHADONE Indication AMM similaire des 2 médicaments de substitution =Traitement substitutif des dépendances majeures aux opiacés dans le cadre d'une prise en charge médicale, sociale et psychologique. Indications préférentielles - Comorbidités psychiatriques importantes - Mésusage de la buprénorphine haut dosage - Poly-consommations , poly-dépendances - Réductions des risques chez les patients injecteurs CHLORYDRATE DE METHADONE PRESENTATION 2 formes: Sirop alcoolisé : flacons de 5mg ; 10mg ; 20mg ; 40mg ; 60mg. Gélule de 1mg ; 5mg ; 10mg ; 20mg ; 40mg. POSOLOGIE – 60 à 100 mg par jour en phase d’entretien. – Des doses supérieures ou inférieures peuvent être nécessaires. – Débuter à petite dose et augmenter de 10 mg/jour jusqu’à obtention d’un mieux être. – En prise unique . CHLORYDRATE DE METHADONE CONTRE-INDICATIONS • • • • Age < 15 ans. Insuffisance respiratoire grave. Hypersensibilité à la méthadone. Traitement concomitant par un antagoniste ou un agoniste-antagoniste morphinique. CHLORYDRATE DE METHADONE INTERACTIONS MEDICAMENTEUSES (1) Contre-indications strictes SUBUTEX®, NUBAIN®, FORTAL®, REVIA®, NALOREX® Médicaments dont l’association potentialise les effets sédatifs centraux et/ou dépresseurs respiratoires : Alcool, anti-H1, barbituriques, ADT, carbamates, benzodiazépines, analgésiques morphiniques, neuroleptiques, antitussif morphiniques CHLORYDRATE DE METHADONE INTERACTIONS MEDICAMENTEUSES (2) Médicaments pouvant augmenter la concentration plasmatique de la méthadone : CIFLOX, ADT sérotoninergiques ( PROZAC, DEROXAT..) TAGAMET et autres anti-sécrétoires. Médicaments pouvant baisser la concentration plasmatique de la méthadone : TEGRETOL®, BARBITURIQUE ANTI-RETROVIRAUX, RIFAMPICINE,… CHLORYDRATE DE METHADONE REGLES DE PRESCRIPTION (1) Prescription initiale réservée: (primo prescripteur) – aux médecins exerçant en C.S.S.T. – aux médecins exerçant dans un établissement de santé – aux médecins exerçant en milieu carcéral CHLORYDRATE DE METHADONE REGLES DE PRESCRIPTION (2) • Médicament toxique, liste 1. • Ordonnance sécurisée (arrêté du 31/03/99). • Prescription en toutes lettres. • Précision du nom de la pharmacie. • Fractionnement hebdomadaire. • Respecter la prise unique. CHLORYDRATE DE METHADONE REGLES DE PRESCRIPTION (3) • Prescription maximale de 14 jours. Non renouvelable • Fractionnement hebdomadaire • Respecter la prise unique • Relais possible par tout médecin (médecin relais) • Après stabilisation du patient • Posologie modifiable (à la hausse ou à la baisse) • Changement de médecin relais possible CHLORYDRATE DE METHADONE REGLES DE PRESCRIPTION (4) Délivrance à l’officine: - Fractionnement hebdomadaire sauf mention du prescripteur (14 jours maximum) - 1ère délivrance: Ordonnance du médecin primo-prescripteur + Ordonnance du médecin relais Méthadone Gélule: Stabilisation depuis 1 an et analyses urinaires négatives La primo-prescription de gélules ne peut se faire que par le centre agréé. CHLORYDRATE DE METHADONE EFFETS SECONDAIRES • • • • • Sueurs Constipation Impuissance Prise de poids Allongement du QT => ECG avant l’induction et contrôle pour des posologies supérieures à 100mg par jour Les structures de soins Le pôle médico-social spécialisé: C.S.A.P.A ANPAA 36 Centre de Soins, d’Accompagnement et de Prévention en Addictologie 7, rue de Mousseaux à Châteauroux Les structures de soins Le CSAPA regroupe des structures autrefois séparées – C.C.A.A: Centre de Cure Ambulatoire en Alcoologie – C.S.S.T: Centre de Soins Spécialisé pour Toxicomanes. Les structures de soins • Le pôle hospitalier avec 2 niveaux Niveau I = sevrage simple Pôle de médecine Niveau II = sevrage complexe Pôle de psychiatrie Les structures de soins Niveau I: Sevrage simple programmé, réponse de proximité Accueillir et sevrer en toute sécurité les patients dépendants nécessitant un sevrage physique Séjours de 0 à 8 jours Disponibilité du plateau technique Au C.H de Châteauroux : 216, avenue de Verdun EQUIPE DE LIAISON en ADDICTOLOGIE SERVICE DE GASTRO ENTEROLOGIE / Med F Les structures de soins E.L.A Equipe de Liaison en Addictologie Rattachée au pôle des urgences Un médecin addictologue, une infirmière une psychologue Tel: 02 54 29 60 00 poste: 54 07 Actions transversales sur l’ensemble du Centre Hospitalier. Liaison intra et extra hospitalière Les structures de soins E.L.A: Les Missions: ▪ Favoriser le repérage précoce des consommations à risques ▪ Proposer une évaluation, ▪ Sensibiliser, orienter, informer ▪ Apporter un soutien aux patients pendant l’hospitalisation ▪ Apporter un soutien aux familles et aux équipes ▪ Proposer une prise en charge adaptée ▪ Assurer la coordination des soins addictologiques à la sortie ▪ Formation des professionnels Les structures de soins q Niveau II: Sevrage complexe Séjours de 8 à 28 jours Soins résidentiels complexes pour l’ensemble des conduites addictives Un médecin addictologue, un médecin psychiatre, un médecin somaticien, une équipe infirmière et AMP, un psychologue, une assistante sociale Unité d’Addictologie = Pavillon D Pôle de psychiatrie du Centre Hospitalier Sur le site de Gireugne à Saint Maur Les structures de soins Pavillon D: Les Missions Le sevrage complexe s’adresse : - Aux patients fragiles présentant une dépendance majeure, en situation d’échec après une ou plusieurs tentatives d’abstinence, - Aux patients nécessitant des bilans somatiques ou des évaluations neuropsychologiques ou cognitives approfondies (travail en partenariat avec les autres pôles du centre hospitalier de Châteauroux pour la réalisation des bilans somatiques et neuropsychologiques), - Aux patients nécessitant une rupture avec leur milieu de vie habituel en situation d’isolement affectif ou social, de précarité socio professionnelle, - Aux patients nécessitant une hospitalisation prolongée et un programme thérapeutique intensif du fait de l’importance des problèmes ou n’arrivant pas à maintenir leur abstinence dans des prises en charge moins lourdes, - Aux échecs des prises en charge ambulatoires. Les structures de soins Pavillon D: Les Missions le sevrage complexe doit permettre une évaluation et un bilan addictologique, somatique, psychiatrique et social approfondi en vue d’un projet de soins global à long terme. Sont proposés des modules thématiques pour le traitement de l’addiction, la thérapie étant adaptée à chaque patient. Les structures de soins Pavillon D: Les Missions La thérapie comprend : - Consultations médicales (addictologiques, psychiatriques, somatiques), - Entretiens infirmiers, - Soutien psychothérapique individuel, - Thérapies de groupe (groupes de parole, information en addictologie, diététique et hygiène de vie, atelier du goût, cuisine thérapeutique, thérapies cognitivo-comportementales), - Thérapies corporelles (relaxation, esthétique, activités physiques), - Consultations sociales, - Temps de rencontre avec les familles et l’entourage, - Temps de rencontre avec les associations d’anciens buveurs, - Organisation du suivi médicopsychosocial à la sortie (CSAPA). Le séjour peut se faire en hospitalisation complète ou en hospitalisation de jour.