L`Hôtel de Ville - Pays de Charleroi
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L`Hôtel de Ville - Pays de Charleroi
L’origine Construit sur base d’un concours d’architectes lancé en 1930, ce bâtiment est aujourd’hui un des rares hôtels de ville de Wallonie à être classé comme patrimoine exceptionnel pour son intérieur de style Art déco. Le bâtiment L'Hôtel de ville, avec son imposant beffroi, construit sur un sol instable, est le résultat d'une prouesse impressionnante. Un vaste quadrilatère d'un périmètre de 240m et d'une surface de 3600m2 comprenant un rez-de-chaussée et deux étages ; la toiture de trois rangs de combles est couronnée par un svelte campanile de bronze. Le beffroi complète l'ensemble. Tout en pierre bleue et blanche, à l'allure monumentale, la façade est précédée d'un perron à degrés, orné de quatre lampadaires en bronze dessinés par Joseph André. Trois lourdes portes donnent accès au hall d'honneur. Les deux piliers d'angle de la façade principale sont surmontés par deux groupes allégoriques de Marcel Rau (1886-1966). D'un côté, la représentation d'une famille typique d'ouvriers composée du mineur, sa femme et ses enfants. De l'autre côté, l'administration communale évoquée par un magistrat et un scribe. Un bas-relief sur la frise centrale de l'attique représente l'écusson de la cité entouré par l'activité de la ville. Les sept faces des balcons sont ornées de belles compositions d'Oscar De Clerck (1891-1968) qui évoquent de manière très sobre les Finances, les Comptes, l'Instruction publique, le Mariage, la Naissance, la Police et le Décès. Les frontons et panneaux décorés des rues Turenne et Dauphin sont dus au statuaire d’Ecaussinnes Hector Brognon (1888-1977). Photos : Ville de Charleroi, L. Denruyter, A. Jaumotte, G. Santin, M. Simon Reproduction interdite sans l’accord de l’Office du Tourisme de Charleroi Création : Office du Tourisme de Charleroi 2013 C’est l’architecte Jules Cézar (1890- ?) qui remporte le concours mais c’est Joseph André (1885-1969) qui mènera le projet à bien. Il sera entouré d’artistes belges qui donneront à ce bâtiment son lustre, son élégance et créeront des œuvres évoquant la puissance de la ville et sa proximité avec la population. Le beffroi Emblème des libertés communales, symbole de la puissance des villes, le beffroi est bâti de pierre bleue, de pierre blanche, de briques spéciales et couronné de bronze. Il s'agit d'une tour de 70m de haut et de 4000t. Son carillon de 47 cloches égrène des mélodies composées par Jacques Bertrand (18171884), chansonnier wallon. Il s'agit du plus jeune beffroi belge. Le beffroi de Charleroi est inscrit au patrimoine mondial de l'UNESCO au même titre que cinquantecinq autres beffrois de Belgique et de France. Editeur responsable : Office du Tourisme de Charleroi Des visites guidées y sont organisées, en groupes avec un accompagnateur, ou seul, avec un iPod. Inauguré le 18 octobre 1936, l’hôtel de ville de Charleroi est un ouvrage Art déco exceptionnel en tous points, de l’utilisation de matériaux nobles, à l’imposant beffroi, en passant par la forme monumentale de l’ensemble et les chefs-d’œuvre qui agrémentent les salles et couloirs. et son beffroi, patrimoine mondial de l’UNESCO L’Hôtel de Ville J. Place, L’Hôtel de ville de Charleroi 1936 – 1986, Ville de Charleroi et Crédit Communal J.-L. Delaet, R. Margos et C. Mengeot, Carnets du Patrimoine - Hôtels de ville et Maisons communales de Charleroi, MRW et Ville de Charleroi C. Mengeot, C. Aliboni, Espaces révélés - L’Hôtel de ville de Charleroi, en collaboration avec l’Institut du Patrimoine wallon C. Mengeot, Hôtel de ville de Charleroi - Révélation d’espaces, Ville de Charleroi Sources Place Charles II, 20 - 6000 Charleroi Gare du Sud Tél. : +32 (0)71 86 14 14 6000 Charleroi [email protected] Tél. : +32 (0)71 31 82 18 www.charleroitourisme.be Maison du Tourisme Info Tourisme Office du Tourisme de Charleroi t ig ny t la le va rd Au lev nta e a rd gn t rue du Par Tu m e la c i re tai ne f ro i t ra la Ber de Bef J. nd La bo ra t o ir e enc e du de e Sci rue de ne E. rue a rd ége uv rue Ne la R r ue ter Fon du le v rno Po de en rue Cha HÔTEL DE VILLE la e 6 a va n ce Ch rue A. rue b ou y ne de PARC REINE ASTRID bou Mo rue de J u s t i la ce rue A. Bi a re n s bou s r ue d e alai nt rue de Mo n du P lé léan u my rue ser rue Bass rue place Va u b a n Charles II d r u e uG ou ver nem e r u e Tu r e n 3 Rois Aigle Noir r ope place du Manège PAL AI S DES BEAUX-ARTS ru d d’Or J . Ti ro m p re de l’ Y r u e Tu re n n e ue ven Eu e l’ CHARLEROI EXPO rue e Da va rd ru e ed nc Fra rue b o u l e v a rd rue d boule On sort du premier conflit mondial et le cauchemar doit être oublié. La société a subi de gros changements et les villes sont à reconstruire. Cette période fut, bien sûr, marquée par une crise économique d’après-guerre, mais c’est dans ce contexte que l’Art déco a trouvé un terrain propice à son développement. a P. Jan son nn L’Art déco tire son nom de l’exposition internationale des arts décoratifs qui s’est tenue à Paris en 1925. C’est un style qui vient bouleverser l’Art nouveau jugé trop fluide, trop en courbes. Le style plus géométrique, aux lignes très épurées de l’Art déco, répondra favorablement aux attentes de cette époque. es bo ule var d CHARLEROI av d e e nue Wa ter lo Préambule o Patrimoine FR Le hall d’honneur Pour l'escalier d'honneur, Robert Delnest (1904-1979) a réalisé deux puissantes sculptures en bronze de 2m30 chacune. Dans un esprit esthétique géométrisé à l'extrême, l'artiste a sculpté le Verbe et l'Action comme une sorte de promesse à la mesure de tous les espoirs que le peuple a fondé sur ses élus. Sur le premier palier, une sculpture en bronze doré d'Alphonse Darville (1910-1990) intitulée La Gloire et la Paix. Le talent de cet artiste très influencé par les mythologies lui a permis d'évoquer subtilement la puissance de la ville, dans une allégorie très épurée et pourtant, puissante. La magnifique décoration de l'ensemble est complétée par les bas-reliefs d'Oscar De Clerck et par les splendides luminaires aux motifs dessinés par Marcel Rau représentant les dieux de l'Olympe. Ce dernier a également réalisé les appliques représentant les signes du zodiaque qui encadrent l'entrée de la salle du conseil. La verrière met en scène les couleurs et la lumière en laissant apparaître un éclairage zénithal dans une décoration à motifs géométriques. Le hall d’entrée Trois grandes portes en bronze s'ouvrent sur une salle ornée de statues en pierre reconstituée de Georges Wasterlain (1889-1963). Quatre hommes, quatre travailleurs, quatre représentants de la classe laborieuse de la région : un mineur, un métallurgiste, un souffleur de verre et un électromécanicien. Quatre personnages d'apparence lisse mais aux mains vigoureuses, puissantes et marquées par l'effort. Les Géants C'est en 1934 que sont nés les deux premiers géants, de 4,60m, D'jean et D'jène. Ils représentent les citoyens d'un ancien quartier. Ils portent les vêtements communs à la population ouvrière de la deuxième moitié du XIXe siècle. La famille des géants de Charleroi s'est agrandie au fil du temps, de huit autres personnages : El Champête et El Facteûr, créés en 1956 pour servir de témoins au mariage de D'jean et D'jène ; El Maïeur, Ferdinand Davaux, Lahousse et Maka, respectivement bourgmestre, chansonnier, musicien et porteur de bagages, arrivés en 1957. D'jambo, fils de D'jean et D'jène est né en 1987. Le géant Escarmure est l’Officier de l’Etat Civil. Le Climbia, quant à lui, représente le maître verrier, cher à la région de Charleroi. L’Action, Robert Delnest Le puits central La Gloire et la Paix, Alphonse Darville Depuis le 1er étage, le puits central offre une vue dans les profondeurs de l'hôtel de ville et permet d'apprécier réellement l'univers Art déco. La salle des fêtes La salle du conseil et des mariages Accessible par trois grandes portes, cette salle est abondamment éclairée par les sept ouvertures de la façade principale, garnies de vitraux aux armes des chefslieux des sept cantons de l'arrondissement et par trois lustres comptant 90.000 perles en cristal du Val-Saint-Lambert. Sept panneaux décoratifs de Jos De Smedt (1894-?) figurent un cortège allégorique à la gloire de la Ville, à l'époque, cité industrielle en plein essor. Le style pictural de ces panneaux, très épuré et géométrique, est très représentatif de l'Art déco. Une atmosphère feutrée, l'harmonie des courbes et des volumes, la richesse du décor donnent à cette salle un cachet unique. La scène a été décorée d'un bas-relief doré à la feuille dû au sculpteur Marcel Rau. L’œuvre représente quatre des neuf Muses de la mythologie grecque : Euterpe (musique), Clio (poésie), Thalie (comédie) et Terpsichore (chant). Elles sont accompagnées d'un joueur de cymbales, d'un pégase, d'un centaure et d'une sirène. Toute cette harmonie visuelle est complétée avec bonheur par les techniques les plus perfectionnées en matière d'acoustique et d'éclairage modulable. La salle peut contenir 1100 spectateurs, répartis dans le grand parterre, la galerie de face et les six balcons en encorbellement. Les fauteuils créés spécialement pour cette salle, et baptisés de "type Charleroi" sont garnis de velours grenat. L’ancien bureau du Collège Y sont exposés les portraits de tous les bourgmestres de la Ville de Charleroi depuis la fin de l'Ancien Régime. Les sculptures dans les couloirs Au-dessus de l'escalier monumental, les bustes des rois Albert Ier et Léopold III se dressent sur des socles en marbre et sont signés des mains de Jules Van der Stock (1897-1944) et de Marcel Rau. Dans les dégagements ouvrant sur la salle des fêtes, deux œuvres du sculpteur Albert Brichart (1892-1956) représentent la Bonté et l'Abondance et deux œuvres ciselées par Raoul Godfroid (1896-1977) représentent la Vérité et la Sagesse. Au gré d'une promenade dans les couloirs de l'hôtel de ville, on rencontrera une figure allégorique la Cité d'Alphonse Darville ou encore un groupe en pierre blanche de Robert Delnest dédié aux vétérans coloniaux. La maquette de la forteresse d'Himeji La ville d'Himeji, au Japon, est jumelée avec Charleroi depuis 1965. La maquette représente le château d'Himeji. C'est une des structures les plus anciennes du Japon médiéval, inscrit au Patrimoine mondial de l'UNESCO et désigné comme trésor culturel du Japon. C'est un des trois seuls châteaux japonais en bois encore existants. Sa couleur blanche extérieur lui vaut le surnom de "château du Héron blanc".