Fiche technique Culture du lojy black eyes à Madagascar

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Fiche technique Culture du lojy black eyes à Madagascar
Place du black eyes dans les systèmes agricoles et économiques
Le lojy black eyes cultivé à Madagascar est avant
tout une culture de rente, destinée à l’exportation,
pour les marchés de transformation indo-pakistanais
et de bouche européen mais il est aussi consommé localement. De plus, la culture a un rôle non négligeable
dans l’alimentation du bétail à travers les fanes restants
Le lojy black eyes (ou lojy bemaso) est principa- après récolte et dans la qualité du sol car, en tant que
lement cultivé dans les régions de Sofia et Boeni, tous légumineuse, le lojy black eyes apporte d’azote au sol
comme d’autres variétés de lojy : lojy mena, lojy fotsy. grâce à ses nodules racinaires au sol.
C’est une légumineuse herbacée tropicale annuelle appartenant à l’espèce Vigna unguiculata (L.) Walp, espèce mieux connue sous le nom de niébé. La diversité Caractéristiques du lojy black eyes
de cette espèce a amené à classer les différentes formes Le black eyes cultivé à Madagascar est un hyvariétales en plusieurs sous-espèces et 5 cultigroupes bride avec une génération F1 fertile. Les caractéristi: Unguiculata, Biflora, Sesquipedalis, Textilis et Mela- ques principales sont des pieds érigés d’environ 1m,
nophtalamus (pour une description détaillée de cha- deux floraisons donnant des grains de grosse taille.
que sous-espèce, voir références), le black eyes étant Les feuilles sont alternes, pétiolées, trifoliolées et de
apparenté au premier cultigroupe. Son nom scienti- forme rhomboïdale (caractéristique des formes cultifique complet est Vigna unguiculata (L.) Walp. subsp. vées) et on retrouve deux stipules à chaque nœud de la
unguiculata.
tige (caractéristique distinctive de l’espèce Vigna unguiculata). L’inflorescence est axillaire et formée d’un
pédoncule d’une dizaine de centimètre. Les fleurs sont
Une culture qui se retrouve à travers le monde entier
blanches. Les gousses sont indéhiscentes (autre carac
Le niébé est natif d’Afrique de l’Ouest, où l’on téristique des formes cultivées). Une gousse contient
peut trouver la plus forte diversité génétique et la une douzaine de grains. Le grain de black eyes est réforme la plus primitive de Vigna unguiculata, et c’est niforme, de couleur blanc cassé, avec une importante
certainement dans cette région qui a été le premier tâche noire au niveau du hile. Sur des pieds non dégéfoyer de domestication. Aujourd’hui le niébé et ses néré, le grain peut atteindre 1 cm de hauteur, avec un
multiples variétés sont cultivés principalement sous calibre permettant d’obtenir autour de 500 grains pour
les climats tropicaux et subtropicaux entre les parallè- 100 grammes de produit. Le cycle de culture est de
les 35°N et 30°S et se retrouve dans des régions aussi courte durée : 75 jours avec 2 floraisons, la première
diverses que l’Asie, l’Océanie, l’Afrique subsaharienne, étant la plus importante.
l’Amérique du sud, le pourtour méditerranéen ou en- A partir de la 4ème génération, il y a dégénérescore le sud des États-Unis. À Madagascar, on retrouve cence des plants : le black eyes devient rampant, avec
cette culture dans le nord-ouest, le bassin de produc- une végétation plus importante, un cycle de culture
tion se situant entre les régions de Sofia (districts de plus long (plus de 3 mois) avec 3 floraisons (amenant
Port-Bergé et Mampikony), d’Ambato-Boeni (partie une plus grande productivité) et des grains de plus peest de la région) et de Betsiboka (à l’extrême nord).
tite taille. Les gousses deviennent déhiscentes.
Fiche technique - culture lojy black eyes
Fiche technique
Culture du lojy black eyes à
Madagascar
Ce document a été réalisé dans le cadre d’un stage de fin d’études
d’ingénieur en développement rural avec l’équipe de PROSPERERSofia.
Fait par François Griffon
le 20/06/12
Stagiaire FIDA pour le programme PROSPERER
[email protected]
1
et poreux à l’état humide. Les baiboho sont cultivés en
période de décrue, peu de temps après l’exondation,
pour que la plante ait le temps de fabriquer des racines
susceptibles de suivre la baisse de la nappe phréatique.
Les cultures en baiboho profitent généralement de remontées capillaires nocturnes de la nappe phréatique
mais la présence d’un horizon sableux peut empêcher
cette remontée par capillarité, d’où la nécessité d’une
mise en culture rapide dans certaines zones. La cultuPrésentation des zones de cultures: tanety et baiboho re se fait sans mise en place d’irrigation. Les baiboho
Le lojy black eyes est cultivé sur 2 périodes sont depuis longtemps le support des cultures de renconsécutives de l’année: pendant la saison des pluies te dans l’Ouest malgache: coton, tabac et aujourd’hui
et au début de la saison sèche - les malgaches parlent black eyes. La culture en baiboho est particulièrement
respectivement de la culture en asara et en fararano. adaptée pour le lojy black eyes : les baiboho sont des
Ces deux cultures se font dans des zones topographi- sols d’une qualité exceptionnelle et la saison sèche
ques distinctes. La culture en asara est réalisée sur les convient parfaitement à cette culture qui recherche un
tanety alors que la culture en fararano se fait sur les fort ensoleillement et craint la pluie (perte de fleurs
baiboho.
par la pluie, selon les planteurs enquêtés). Ces deux
Les tanety présent dans le nord-ouest sont des cultures présentent des étapes culturales similaires résols de type ferrugineux tropicaux, cultivés pendant sumées dans le calendrier de culture de la figure 1.
la saison des pluies. Ils sont d’une couleur rouge due
à la présence d’oxyde de fer et caractéristiques des
plateaux de la région. Ce sont des sols fragiles qu’une Étapes de culture du lojy black eyes
mise en culture peut rapidement dégrader, si aucun Que ce soit en asara ou en fararano, les étapes
apport n’est réalisé. Sur ces formations sont mis en de culture sont inchangées : i) préparation du terrain,
culture maïs, black eyes, manioc,...
ii) labour, iii) semis, iv) hersage, v) sarclage, vi) traite
Les baiboho sont caractéristiques des grandes ments phytosanitaires, vii) récolte, viii) séchage/batplaines alluviales de la Côte Ouest (Mampikony, Port- tage, ix) vannage, tri et mise en sac et, éventuellement
Bergé, Ambato-Boeni, ...). Ils ont une texture à domi- x) stockage. L’itinéraire technique présenté ci-dessous
nance limoneuse (caractère battant), structure massive correspond à celui pratiqué par la très grande majo-
Fiche technique - culture lojy black eyes
Itinéraire technique pour la culture du black
eyes
Saison des pluies
Saison sèche
Janvier
Février
Mars
Avril
Mai
Juin
Juillet
Août
Septem- Octobre Novembre
bre
Décembre
Préparation du terrain
Asara
Labour-Semis-Hersage
Sarclage
Traitements
Récolte
Battage-Vannage-Tri
Préparation du terrain
Fararano
Labour-Semis-Hersage
Sarclage
Traitements
Récolte
Battage-Vannage-Tri
Figure1. Calendrier cultural type du lojy black eyes en asara et fararano.
2
vi) Traitements phytosanitaires
Les planteurs utilisent pour cette opération des
pulvérisateurs à dos de 16l. Les planteurs commencent les traitements 2 semaines après les semis (si le
semences ne sont pas traitées). Les techniciens, formateurs et agriculteurs plus expérimentés conseille
une fréquence d’un traitement par semaine (ce qui
ramène le nombre de traitement à 8). Selon les observations du type de ravageurs présents sur la culture
plusieurs produits phytosanitaires sont disponibles.
La dilution dépend de la concentration du produit
commercial (figure 2). Les différents traitements peuvent être combinés pour plus d’efficace.
vii) Récolte des gousses
La récolte se fait lorsque les gousses, arrivées à
maturité, deviennent sèches. la récolte se fait en laissant le pied en terre, laissant ainsi la plante continuée
à alimenter le sol en azote.
Fiche technique - culture lojy black eyes
rité des producteurs de lojy black eyes de la région,
qui utilise la traction animale et la plupart des tâches
sont réalisées manuellement. Les exceptions - grandes
exploitations mécanisées, par exemple - ne présentent
pas un itinéraire technique radicalement différent.
i) Préparation de la parcelle avant labour
Les planteurs préparent les parcelles en défrichant à l’aide de gory ou fibarana suivi d’un brûlis.
Le travail est plus important dans les zones de tanety
(présence de plantes ligneuses) que dans les zones de
baiboho où l’immersion des terres pendant la saison
des pluies limite l’enherbement. La préparation du terrain en tanety peut se faire en novembre ou décembre.
En baiboho, les planteurs sont dépendants du retrait
des eaux, ainsi le début de la préparation du terrain
est tributaire de sa position topographique : les terres
hautes commencent la mise en culture plus précocement que les terres basses. Cette caractéristique explique l’étalement sur plusieurs mois de la culture du
lojy black eyes en saison sèche : la mise en culture peut
aussi bien se faire en mars qu’en juillet selon le retrait
des eaux.
viii) Séchage et battage
Les gousses sont mises à sécher au soleil sur des
nattes ou des bâches, puis elles sont battues afin de séparer les grains des cosses. Si le battage est réalisé trop
ii) Labour
fortement, il en résultera des grains cassés générant
Le labour se fait par traction animale de la char- ainsi de la perte. Il est recommandé de battre à petits
rue. Des sillons espacés de 20 cm sont formés par le coups secs les gousses avec un bâton court, pour éviter
premier passage de la charrue et un second passage une trop grande amplitude du mouvement.
permet le recouvrement. Cette étape est généralement
mené avec 2 charrues à la suite, la première creusant x) Tri, vannage et mise en sac
le sillon que la seconde recouvre par la formation d’un Les grains sont ensuite triés à part des cosses,
deuxième sillon. Certaines agriculteurs multiplient le puis vannés pour enlever la poussière restante et triés
nombre de charrue à l’hectare pour accélérer la mise pour jeter les grains cassés, malades ou mangés par les
en place de la culture.
ravageurs. Le vannage est plus ou moins long selon la
présence de vent: un temps venteux permet aux par
iii) Semis
ticules et poussières de se séparer des grains plus ra
Les semis sont réalisés dans le sillage de la pre- pidement. Les grains dépoussiérés et triés sont ensuite
mière charrue, en ligne. Les semis se font tous les deux placé dans des sacs en attendant leur vente.
sillons. La distance conseillée entre les semis est de
40 cm (inter-sillons) par 20 cm (intra-sillons), ce qui x) Stockage
donne une densité de semis de 25kg/ha. La densité de Dans certains cas, les planteurs optent pour un
semis et la qualité de la semence sont des points sen- stockage de leur récolte en attendant des prix meilleurs
sibles pour la production du lojy black eyes (voir les sur le marché. Cette opération nécessite un endroit
points sensibles).
hors de tous ravageurs avec l’ajout éventuel de traitements préventifs.
iv) Hersage
En fonction de leur capacité financière et si la
météo le permet - des pluies tardives empêchent la Rendement à l’hectare
réalisation de cette opération - certains planteurs her- Les rendements à l’hectare sont assez variables
sent la parcelle afin d’obtenir un terrain régulier et dé- selon les personnes enquêtés, pouvant aller du simple
barrassé des mottes du labour. Ceci facilite par la suite ou double. Une des personnes enquêtée avec l’itinéle travail de sarclage.
raire technique me paraissant le mieux maitrisé m’a
affirmé ne pouvoir dépasser 1 t/ha, la plupart des en
v) Sarclage
quêtés ont quant à eux indiqué un rendement appro
Le sarclage est réalisé, à l’aide d’angady, 2 à 3 se- chant les 2 t/ha. Cette forte variation du rendement
maines après la levée des plants. Pour la réalisation de peut s’expliquer par les variations de sol en fonction
cette tâche fastidieuse la parcelle est habituellement des zones enquêtées, les dosages de produits phytosadivisée en secteurs égaux, distribués aux différentes nitaires pratiquées (sous ou sur-dosage), les semences
personnes employées.
utilisées et la densité de semis.
3
Points sensibles de la production du lojy black eyes
Le choix des semences et les traitements phytosanitaires sont les deux points faibles de l’itinéraire
technique menés par les planteurs. Le lojy black eyes
cultivé à Madagascar est issu d’un hybride F1 fertile
mais dégénérescent à partir de la 4ème génération. Les
planteurs, à leur échelle, font la distinction entre des
pieds érigés et rampants. La plupart des producteurs
préfèrent cultiver des pieds érigés - leur cycle est plus
court et ils sont plus faciles à traiter - et arrachent lors
du sarclage les pieds rampants. Une minorité voit dans
les pieds rampants un meilleur rendement et, malgré
les difficultés (plus de traitements car cycle plus long)
trouve cette option attirante.
Le circuit de commercialisation des semences
améliorées de 1ère génération est extrêmement restreint - à l’heure actuelle, seul SopAgri fournit officiellement des semences améliorées de 1ère génération,
bien que d’autres acteurs commencent à leur emboiter
le pas - et la plupart des producteurs s’orientent vers
les vendeurs du bazar local pour l’achat des semences, ayant pour seule garantie les recommandations
de leurs pairs et leurs observations des cultures précédentes. Plusieurs ont aussi indiqué renouvelé régulièrement leurs semences pour éviter les dégénérescences. De plus la densité de semis indiquée ci-dessus
n’est pas forcement celles appliquée par les planteurs :
plusieurs m’ont indiqué semer 200 kapoaka à l’hectare
(si on considère le kapoaka à 280g, on obtient environ
57kg de semences à l’hectare - plus du double).
L’utilisation des traitements phytosanitaires engendrent aussi des problèmes du point de vue technique. Le manque de formation, de renseignement,
des notices en français et aussi de moyens financiers
poussent les planteurs moins éduqués à expérimenter
différentes méthodes pour trouver le produit à utiliser, la fréquence et le dosage nécessaire pour un traitement. Les résultats sont variables : certains producteurs semblent dépassés par l’infestation de ravageurs,
d’autres s’inquiètent de la perte de floraison ou des
plants brûlés. De plus, de telles pratiques peuvent nuire à l’exportation du produit sur le marché européen,
très strict concernant les taux de résidus de pesticides
présents sur les produits alimentaires. Une formation
et un encadrement sur les traitements phytosanitaires
semblent essentiels pour ces producteurs - que ce soit
pour la maîtrise technique ou les aspects sanitaires. La
figure 2 présente un rapide aperçu des conseils d’utilisation que peuvent proposer des structures comme
Agrivet à leurs clients.
Un dernier problème - plus général - pour la
culture du lojy black eyes est l’importance de l’investissement financier pour cultiver ce grain sec. Bien
que cette culture représente un retour rapide sur investissement grâce à son cycle de culture court - 75
jours, nombres d’agriculteurs éprouvent des difficultés à financer les étapes culturales intensives en travail et en intrants. Les traitements phytosanitaires, la
récolte sont les étapes de culture qui demandent un
important apport financier : la première récolte, par
exemple, demande à l’agriculteur de débourser plus de
200 000 ariary par hectare sur une courte période (1
à 2 semaines) pour que celle-ci puisse être réalisée à
temps. L’aspect financier conditionne donc le respect
ou non des étapes du cycle : plusieurs agriculteurs ne
font pas de hersage par faute de moyens ou bien les
dosages des produits phytosanitaires sont revus à la
baisse par souci d’économie.
Fiche technique - culture lojy black eyes
Enjeux et questionnements sur la production
Culture en tanety : quelle stratégie?
Alors que la mise en culture du lojy black eyes
sur les baiboho semble la stratégie la plus évidente
en terme de productivité pour les planteurs, la mise
en culture du lojy black eyes sur les tanety pose quelques interrogations : la forte pluviosité de la saison
des pluies hypothèque la perspective d’un bon rendement et d’une qualité de la production, le travail de
défrichement est plus important qu’en baiboho et la
présence des ravageurs renforcée. Il semblerait que les
planteurs engagés dans ce système de culture tablent
soit sur la génération de semis pour la culture de baiboho soit sur la vente de lojy black eyes à un prix favorable du fait de la rareté du produit à la période de
récolte (mars-avril).
Cette fiche technique a été réalisée grâce aux discussions et entretiens avec les acteurs de la filière, notamment les
producteurs et techniciens de terrain (responsable de l’agriculture et CSA). Ces informations ont été complétées
avec les documents en références ci-dessous. Ces deux liens présentent de plus des compléments d’informations
sur le niébé qui peuvent être intéressant à consulter.
Pasquet R & Baudoin JP. Le niébé. <http://horizon.documentation.ird.fr/exl-doc/pleins_textes/divers09-03/010012937.
pdf>, consulté le 18/06/2012.
Tropical forages. Characteristics of Vigna unguiculata. <http://www.tropicalforages.info/key/Forages/Media/Html/
Vigna_unguiculata.htm>, consulté le 13/05/2012.
Rabezandrina R. Caractérisation des principaux sols malgaches et les conséquences agronomiques qui en découlent.
4
5
15
23
31
39
1
2
3
4
55
63
71
6
7
8
Beta-Cyperméthrine
Diméthoate
Emanectine benzoate
Diméthoate
Emanectine benzoate
Diméthoate
Chloropyrifos éthyl
Chloropyrifos éthyl
Akito-B
Dimex
Gazidim
Caïman
Dimex
Gazidim
Caïman
Dimex
Gazidim
Basy
Polystar
Cyplofos
Basy
Polystar
Cyplofos
Deltaméthrine
Deltagri
Cyperméthrine
Beta-Cyperméthrine
Akito-B
Agriméthrine/Cygogne
Cyperméthrine
Agriméthrine/Cygogne
Deltaméthrine
Indosulfan
Indosol
Indocip
Deltagri
Malathion
Malabar
Atout
Malathion
Indosulfan
Indosol
Indocip
Malabar
Atout
Substances actives
Produits
commerciaux
1
1
1
0,5
1
0,5
1
0,3
O,25
0,3
0,3
O,25
0,3
1
1,5
1
1,5
Dose par
traitement (l/ha)
Spodoptera
Spodoptera
Aphis gossypii
Spodoptera
Aphis gossypii
Spodoptera
Aphis gossypii
Earias insulana ou biplaga
Earias insulana ou biplaga
Helicoverpa
Criquet
Helicoverpa
Criquet
Ravageurs visés
Figure2. Ravageurs, traitements disponibles et quantités nécessaires (source: formateur Agrivet de Port-Bergé)
47
5
Si présence de pucerons
Jours
Traitements
15
15
8
8
8
8
8
8
8
Période de floraison: des produits
comme Basy ou Polystar ne doivent
pas être utilisés car leurs fortes
concentrations endommagent les fleurs.
Insecticides foliaires
Commentaires
Fiche technique - culture lojy black eyes
Temps d'attente entre
2 traitements (jours)

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