Le service social de la Défense (suite) - SNUAS
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Le service social de la Défense (suite) - SNUAS
LA REVUE 85 BV4:Mise en page 1 06/02/2014 10:04 Page 1 1er trimestre 2014 - n° 85 EDITO par Samuel Delepine GT Missions au MEN, attaque au MINDEF ! Si chaque institution s'accorde pour reconnaître le travail social comme "essentiel", aucune ne s'accorde pour se pencher véritablement sur les constats sociaux, sur les problématiques que nous rencontrons au quotidien. Il ne s'agit pas de tomber dans le misérabilisme, mais bien de se préoccuper de la construction du lien social, du vivre ensemble, et ne plus laisser des populations au bord du chemin. Ignorer les réalités sociales, ne les fait pas disparaître !!! Entre les Etats Généraux du Travail Social qui ne sont qu’un pis-aller pour ne pas se préoccuper de ces mêmes réalités sociales et économiques et qui phagocytent les problématiques autour de quelques axes, minimisant ainsi les interventions globales nécessaires en terme d’accompagnement social ; Un groupe métiers personnels de santé et sociaux au ministère de l’éducation nationale, qui, de la même manière, s’ il s'attache aux fonctions des personnels, ne lui donne pas... pour le moment plus de moyens ; Un nouvel outil informatique au Ministère de la Défense, assimilable à un contrôle des assistantes sociales et des ressortissants, plus qu'à un recueil statistique ; Décidément, le travail social est à la peine … et le SNUAS FP s'appuie sur toutes les forces disponibles pour imposer nos revendications, définies collectivement et démocratiquement. Pour le SNUAS FP, il nous faut aller plus loin, et plus vite. Plus loin, dans la reconnaissance des apports et des professionnelles que sont les assistantes sociales et conseillères techniques de service social dans tous les services et ministères. EN SOUTIEN AUX FEMMES ESPAGNOLES, FAISONS FRONT CONTRE L’OBSCURANTISME N’oubliez jamais qu’il suffira d’une crise politique, économique ou religieuse pour que les droits des femmes soient remis en question. Ces droits ne sont jamais acquis. Vous devrez rester vigilantes votre vie durant. Plus vite, et il y a urgence, pour que les moyens en personnels soient en adéquation avec les objectifs affichés. Simone de Beauvoir Dans ce numéro ... AUDIENCES DE PREPARATION GROUPE METIERS LE SERVICE SOCIAL DE LA DEFENSE ETHIQUE ET INFORMATIQUE : Comment s’opposer aux atteintes aux droits des usagers NOTRE DOSSIER : Assistantes Sociales de l’EN - Qui sommes-nous ? 2e partie L’ACTION SOCIALE : Les prestations SURFEZ SUR LE WEB www.snuasfp-fsu.org Courriel : [email protected] Un site qui vous présente les dossiers d’actualité. Vous y trouverez aussi les premiers éléments de réponse à vos ques/ons et les coordonnées de votre secrétaire académique et de vos élus CAPA SNUASFP-FSU 104 rue Romain Rolland 93260 LES LILAS Tél. : 01 41 63 27 55 - Fax : 01 41 63 15 48 Directrice de publica/on : Hélène LAINGUI Impression : Imprimerie Grenier - 94250 Gen/llly Régie publicitaire : COM D’HABITUDE PUBLICITE Concep/on graphique : Jeanet MELEZAN CPPAP : 1010 S 06656 Ont par/cipé à ce0e revue : Maryse BRUN, Brice CASTEL, Ingrid CHATEAU, Samuel DELEPINE, Hélène LAINGUI, Guilleme0e QUIQUEMPOIS, Chris/ne VAGNERRE LA REVUE 85 BV4:Mise en page 1 M 06/02/2014 10:04 Page 2 OBILISATIONS ACTUALITÉS Mesures de l’Education Prioritaire De la formation continue • Lancement d’un grand plan national de formation accompagné d’un renforcement des moyens de remplacement et d’un développement de la formation sur site • Développement d’une ligne académique « éducation prioritaire » notamment pour garantir les frais de remplacement. Revalorisation indemnitaire • Doublement de l’indemnité ZEP pour les enseignants exerçant dans les futurs 350 « REP+ » qui passe donc de 1 156 à 2 300 euros • Augmentation de 50% de cette même indemnité pour ceux qui exerçant dans les 650 futurs « REP » Mesure « climat scolaire » • Recrutement de 500 assistants de prévention et sécurité • Élaboration d’un référentiel pédagogique de « bonnes pratiques » intégrant les résultats de la recherche • Mise en place de fonds académique pour financer actions et projets liés à la vie des réseaux • Actions d’éducation à la santé et affectation dans les réseaux d’une infirmière avec un temps spécifique dédié au primaire • Dispositif d’accueil des parents. La définition de 1 000 réseaux (collège et écoles d’un même territoire) vient se substituer à l’architecture actuelle de l’éducation prioritaire. Un premier cercle dit « REP+ » de 350 réseaux qui concentrent les plus grandes difficultés et 650 « REP » où les difficultés sont moins marquées. Mesures d’accompagnement des apprentissages • Une montée en puissance de la scolarisation des enfants de moins de trois ans qui devrait en 2017 concerner 30% d’une classe d’âge ; • Poursuite de l’implantation du « plus de maîtres que de classes » qui devrait concerner les 7 000 écoles à la fin du quinquennat. Mesures pour les personnels : Du temps libéré • Un allégement du temps de service en classe de neuf journées par an pour les enseignants des écoles des « 350 REP+ » à la rentrée 2015 avec une première mise en œuvre dans 100 réseaux restant à identifier dès la rentrée 2014. Répar..on des emplois d’Assistantes de Service Social par académie avec la varia.on proposée pour la rentrée 2014-2015 (postes de CT non comptabilisés) 93 75.50 38 2 33 2 27 2 23 2 1 51 1 1 1 2 1 87 2 Mayotte et COM 2 199 87 1 27.50 1 93.50 50 83.50 110 49 267 1 81 2 Total des postes à la rentrée 2013-2014 2 89.50 2 2 39 1 2 1 87 69 1 55.50 46.50 Création des postes à la rentrée 2014-2015 123 283 1 2 108 1 132 4 65 2 1 12 62 3 page 2 1 LA REVUE 85 BV4:Mise en page 1 06/02/2014 10:04 Page 3 obilisations actualités COMMUNIQUE DE PRESSE RELANCE DE L'EDUCATION PRIORITAIRE : Les services sociaux oubliés ?! Le Ministre de l'Education Nationale a pré- Le SNUAS FP FSU réaffirme la nécessité d'un senté les mesures générales visant à relancer renforcement des équipes pluri-professionnelles complètes au sein des établissements. l'Education Prioritaire. C'est pourquoi l'intervention à temps complet Encore une fois, la question sociale semble d'une assistante sociale au sein de chaque étaéludée. Les services sociaux sont oubliés de ce blissement prioritaire est une exigence et une plan de relance. Or, les créations de 500 postes nécessité. d'Assistant de Prévention et de sécurité ne peuvent répondre, en aucun cas, aux difficul- Si la dotation d'une poste d'ASS dans les réseaux les plus difficiles marquent le retour des tés sociales et scolaires. interventions en primaire des assistantes soLa crise sociale et économique a des consé- ciales, (si le réseau est entendu comme le colquences importantes sur la vie des familles, et lège, et les écoles du secteur) Le SNUAS FP sur la scolarité des enfants : chômage, préca- FSU réaffirme que ce retour ne peut s'effecrité, logement, difficultés éducatives et paren- tuer qu'avec les créations nécessaires, et sans tales... redéploiement du second degré vers le premier degré. Le plan de Relance de l’Éducation Prioritaire aurait pu être l'occasion de renforcer bien plus Le SNUAS FP FSU s'attachera à ce que les activement le service social en faveur des prochains rendez-vous avec le Ministère sur les élèves, et le rôle des personnels sociaux, dans groupes métiers, éclaircissent ces « manques et l'accompagnement pour la réussite de tous les incertitudes». L'absence de dotation chiffrée élèves, tant en prévention qu'en protection de laisse aujourd'hui la profession amère, jugeant l'Enfance, soutien à la parentalité, médiation ces mesures loin du compte pour permettre sociale, absentéisme, lutte contre le décrochage des conditions de travail des personnels scolaire, soutien aux équipes éducatives, poli- sociaux à la hauteur des enjeux décrits par le tique de la ville qui sont au cœur des nos in- Ministre : la réussite de tous les Elèves. terventions. Audience groupe métiers Rencontres bilatérales du 17/12/2013 et du 23/01/2014 Cette rencontre bilatérale avec le SNUAS FP FSU, faisait suite aux différentes rencontres avec le Cabinet des Ministres. Cette nouvelle audience avait pour objet : Redéfinition de la gouvernance et du pilotage de la politique sanitaire et sociale à l’Education Nationale, Toilettage et amélioration des missions assistants sociaux de l’éducation nationale, Formation initiale et continue des personnels sociaux à l’Education Nationale En préalable, le SNUAS FP FSU a exprimé son regret que ce rendez-vous arrive si tard, les six premiers groupes métiers ayant été clôturés, et d’autres corps, pourtant inscrits dans le même groupe, semblant disposer d’informations que nous n’avions pas. Le ministère a choisi de séparer le travail sur les missions de celui des mesures catégorielles et des moyens. Le SNUAS FP FSU a rappelé qu’on ne peut évacuer la question des moyens dévolus au service social en faveur des élèves, de ceux des missions, l’un n’allant pas sans l’autre... La volonté affichée du ministère de faire de l’école un lieu de bien-être pour les élèves, les familles et les personnels a été saluée par le SNUASFP. Pour se faire, le SNUASFP a rappelé la nécessité de s’appuyer sur les compétences de chacun au sein des équipes pluriprofessionnelles, pointant qu’actuellement le service social avait besoin non seulement de moyens supplémentaires mais aussi d’une reconnaissance institutionnelle forte. A ce titre, le SNUASFP a dénoncé les dernières circulaires « école-parents » et «lutte contre le harcèlement » qui sont symptomatiques du peu de place accordée par l’institution au service social scolaire. page 3 LA REVUE 85 BV4:Mise en page 1 06/02/2014 10:04 Page 4 Audience Groupe métiers Mobilisations actualités Quelle Gouvernance et quel Pilotage ? Afin de faciliter l’élaboration d’une politique sociale et de santé, son application dans une perspective d’ « organigramme matriciel et fonctionnel », le cabinet envisage la création d’une sous direction rattachée à la DGESCO, où Conseiller Technique Médecin, Conseiller Technique Infirmier, Conseiller Technique de Service social pourraient ensemble, dans une « perspective collaborative », élaborer et conduire une politique en adéquation avec les questions sociales et de santé de la société d’aujourd’hui. Aujourd’hui, le bureau de l’action sociale, de la santé et de la sécurité apparaît trop peu dans la conduite et la réflexion des politiques du MEN. sous direction, ou service, reflète le travail quotidien des personnels : un service pilote de la politique sociale et de la santé à l’Ecole. Pour le cabinet, la création de cette sous-direction serait un affichage en direction des personnels sociaux et de santé, et une volonté d’impulser nationalement des politiques. La dénomination médico-sociale laisserait supposer une confusion des rôles et qualifications, tout comme nous avons insisté sur le fait que ces conseillers techniques devaient être en responsabilité propre sans hiérarchie des uns sur les autres, de l’un sur les autres. Le SNUAS FP FSU accueille avec circonspection cette proposition et reste attaché à ce que la dénomination de cette Quelles missions ? Sur la circulaire de missions des assistants sociaux en faveur des élèves, le cabinet nous sollicite sans pour autant se montrer insistant sur la réécriture profonde, légère, voire on ne change rien, sur une circulaire de missions datant de 1991, et qui ne serait plus adaptée aux réalités sociales et sociétales d'aujourd'hui. Le SNUAS FP FSU, fidèle à son mandat, a exprimé son souhait d’une actualisation de la circulaire de missions. La philosophie générale convenait à notre profession. Plusieurs points pourraient, cependant, être mis plus en évidence et plus en adéquation avec les priorités ministérielles et la loi de Refondation de l’école de la République. Le cabinet a lancé un « ballon d’essai » sur une possible intervention de nos services en Primaire. Le SNUASFP a défendu la nécessité de créations de postes si cette nouvelle mission devait naître. Nous avons défendu le mandat du SNUAS, c’est à dire 2 postes de conseillères techniques par circonscription IEN, à titre expérimental, dans un premier temps, bien conscients que les moyens devraient être à la hauteur des besoins. Sans les créations nécessaires, l’intervention d’un service social en primaire ne peut pas répondre aux élèves, aux familles et aux personnels du premier degré à la hauteur des besoins. Nous avons réaffirmé notre désaccord s’il s’agissait de créer un service « pompiers de service », gérant ponctuellement les urgences. Pour le SNUAS FP, si le ministère doit aller au bout de cette création, cela ne peut être fait que dans un cadre de travail permettant l’accompagnement des familles des élèves, de soutien aux équipes enseignantes dans les écoles, avec un temps de présence nécessaire à un accompagnement quotidien. Sur les missions, le SNUAS FP FSU a défendu la Prévention, la Protection de l’enfance, l’accès aux droits, la médiation et le soutien à la parentalité, la lutte contre l’absentéisme et le décrochage scolaire … en s’appuyant sur les travaux du congrès de Rennes, et de Paris, ainsi que les résultats de l’enquête missions, à laquelle les collègues ont repondu en grand nombre. Le cabinet sollicite le SNUAS FP pour la rédaction d’une circulaire réactualisée, telle que le SNUAS FP l’avait rédigée pour son congres de Paris en mai 2012. Formation initiale et continue? Une requalification en marche? Le cabinet propose d’instituer une formation certifiante et diplômante, reconnaissant la spécificité de nos interventions à l’Education Nationale. Diplôme universitaire ? Certification ? La question de cette formation reste à préciser. D’ores et déjà, le SNUASFP a précisé qe cela ne pourrait se faire que dans le cadre d’une reconnaissance statutaire au sein du MEN. Le SNUASFP-FSU a rappelé son mandat d’accès à la catégorie A, rappelant qu’à ce jour, au sein des équipes pluriprofessionnelles, seule l’assistante sociale restait en catégorie B. Le cabinet s’est engagé à étudier la question de la faisabilité d’un accès à la catégorie A au sein du ministère Education Nationale, indépendamment des négociations engagées à la Fonction Publique. page 4 LA REVUE 85 BV4:Mise en page 1 06/02/2014 10:04 Page 5 Audience Groupe métiers Audience du 23 janvier Cette deuxième audience au MEN du 23 janvier 2014 devait nous permettre, suite aux différents échanges et aux annonces du Ministre des jours précédents, de pouvoir mettre en lien missions et moyens. Nous devions être reçus par messieurs Lejeune, Directeur adjoint de cabinet du Ministre de l'Education Nationale et Mancel, Directeur adjoint de cabinet du Ministre déléguée à la Réussite Educative. Ce dernier s’est fait excuser. Le SNUASFP a introduit l’audience en faisant part de son désappointement à la suite de la parution du plan « Refonder l’Education Prioritaire ». Alors même que les difficultés sociales sont mises en avant pour expliquer les difficultés majeures des élèves scolarisés dans ces établissements prioritaires, encore une fois les Services sociaux de l’EN semblent être les oubliés (cf.notre communiqué de presse p.3). Le SNUASFP FSU souhaitait aborder également le sujet des mesures catégorielles. L es m e s u re s e n l i e n av ec l es an n o n c e s Education Prioritaire M. LEJEUNE a pointé que le plan EP n’est pas à regarder d’un point de vue catégoriel mais dans son ensemble. Pour le service social scolaire en EP, il a précisé qu’il y aura une AS par REP+ comme annoncé dans le plan. A terme, d'ici 2017, environ 350 établissements seront désignés comme REP+, et donc des créations de postes programmées sur les trois années (le budget 2014 étant déjà voté par le Parlement). Mais la présence des AS dans ces établissements ne se fera pas à temps plein, puisque le Ministère prévoit des liaisons avec le Primaire, sans toutefois en préciser la nature, et les objectifs. De ce fait, les prochaines créations de postes (pour l’ensemble des corps EN) se feront quasiment uniquement en EP et en ce qui concerne la rentrée 2014, les AS se verront affectées en EP par le biais d’une « recomposition de la carte d’affectation dans chaque DSDEN ». Créer 350 REP+ n’entraînera pas de facto 350 créations de postes d'AS puisque nombre de collègues sont déjà affectées sur les établissements ciblés REP+. Le SNUAS FP FSU a contesté l'idée d'intervention en primaire sans les créations de postes nécessaires. La proposition revient à, tout en enlevant les établissements non REP associés au secteur d'intervention, redéployer vers le primaire. Ce n'est pas alléger la charge de travail, et permettre un investissement adapté aux REP et REP+. Les interventions des personnels sociaux en primaire, dont nous ne contestons pas la nécessité, ne peuvent se faire au détriment du second degré, et doit viser l'amélioration des conditions de travail des collègues et le traitement des situations sociales. Le groupe métier s’ouvre officiellement le 3 février. Il est prévu deux temps : Dans un premier temps, deux circulaires (élèves et personnels) déclineront la politique ministérielle en terme de grands objectifs . Dans un second temps, ces circulaires trouveront leur déclinaison dans un référentiel métier, visant à redéfinir/réactualiser la circulaire de missions des ASS de l’EN. La circulaire sur la politique ministérielle a pour but de réaffirmer le rôle des services sociaux à l’EN. M. LEJEUNE nous a expliqué en effet qu’il n’est pas rare dans les services d’entendre des interrogations sur la nécessité du service social en particulier et des services spécialisés en général (sic). Le SNUASFP a fait part de son incompréhension etde sa colère de voir, qu’en 2014, il est encore nécessaire de réaffirmer le rôle du service social à l’EN. En terme de gouvernance, une sous-direction au sein de la vie scolaire rassemblerait CT social, santé et médecin. Au niveau académique. Un “Proviseur Vie Scolaire” ou IPR Vie scolaire serait chargé d'animer, de coordonner l'action des services de santé, médicaux et sociaux. Au niveau hiérarchique, rien ne devrait changer. Pas de réflexions menées sur l’organisation départementale pour le moment. Monsieur LEJEUNE a reprécisé qules agents étaient sous la responsabilité hiérarchiques des recteurs. Pour le service social des personnels, la DRH pilotera avec la CTR qui gardera son rôle fonctionnel. Mesures catégorielles : En EP, les AS seront concernées par le doublement de l’indemnitaire en REP+ ainsi que par la majoration de 50% en REP. Pour la prime ECLAIR, l’ambiguïté va être levée, la notion d’affectation sera retenue. Le SNUASFP a présenté des Mesures visant à l'équité de traitement des personnels, et à l'instar de TOUS les personnels de l’Éducation Nationale. Nous avons réaffirmé que les Assistantes sociales et Conseillères Techniques de service social doivent être affectées et nommées sur une résidence administrative "Établissement", après avis de la CAP compétente. Les secteurs d'intervention doivent être organisés après consultation des personnels, du CTD et CTA. Les Assistante Sociales et Conseillères Techniques resteront placées sous l'autorité hiérarchique de l'IADASEN qui pourra la déléguer à la CTRD. Pas d’opposition de M. LEJEUNE, qui trouve l’idée pertinente, et faisable facilement ... page 5 ...Suite page 10 LA REVUE 85 BV4:Mise en page 1 E 06/02/2014 10:04 Page 6 LECTIONS PROFESSIONNELLES C h o i s i r l e S N U A S F P, Pourquoi choisir la FSU ? Adhérer à la FSU, c’est adhérer à des principes de démocratie et d’expressions plurielles afin de garantir la meilleure représentativité possible des personnels qui l’ont élue. C’est travailler à la construction d’un syndicalisme de lutte et de tranformation sociale par l’élaboration de mandats issus de la réflexion individuelle et collective. La FSU : 20 ans d’Histoire La FSU s’est construite dans les années 1992-1993 suite à la scission de la FEN. Accusée de complaisance avec les gouvernements de droite et de gauche ; reproche fait de promesses non tenues ; abandons revendicatifs ; manque d’ambition pour les jeunes, pour le service public, pour les personnels ; rupture avec les professionnels ; autoritarisme du Syndicat National des Instituteurs (SNI), tous ces reproches formulés par les adhérents de la FEN ont conduit à une crise interne dans les années 80. Alors que certains syndicats se positionnent pour une recherche d’amélioration, les dirigeants quant à eux optent pour l’éviction du SNES, SNEP. Une certaine désaffection a alors gagné les syndicats membres de la FEN. C’est ainsi qu’au congrès de Mâcon en mars 1994, s’est fondée la FSU sur des valeurs démocratiques. Ce congrès a été l’occasion pour la FSU d’établir ses mandats fédéraux, sa plateforme revendicatrice, et de prévoir la règle des votes majorité qualifiée soit à 70% des suffrages. La règle dite des 70% implique la nécessité de la recherche d’un fort consensus. En effet, toute décision requièrt une majorité qualifiée de 70%. Par ailleurs, ni une tendance, ni un syndicat ne peut disposer des 30% de sièges qui pourraient constituer une minorité de blocage. contribuer à réorienter la construction européenne préserver et développer la protection sociale améliorer la situation des personnels valor isatio de la synthèse e é n du n ti s b o e h c rôle d recher es co êt ngres sistes les re so pe lida up ir les e a améliore r le systèm du vec e éducati mo ative ndic reve me platefor f nd e s t n e r é es adh d n o i plicat française é ét ci m so i la er ss re g faire pro mobilisation des sections départementales Les principes défendus par la fédération page 6 c P, LA REVUE 85 BV4:Mise en page 1 06/02/2014 10:04 Page 7 lections professionnelles c’est choisir la FSU Aux premières élections professionnelles qui ∆ INSTANCES EXÉCUTIVES ont suivi sa création, la FSU a remporté la majorité des sièges. Le Secrétariat Depuis, elle a su garder une forte place dans Il entoure la Secrétaire Générale et a la responsabilité de le monde de l’Education. l’exécution des décisions. Les Secteurs Droit de tendance : Un système novateur La FSU a conservé le droit de tendances, système novateur sans équivalence dans le monde syndical français. L’élaboration des mandats se fait donc en associant les syndicats nationaux, les sections départementales mais également les courants de pensée (ou tendances). Ces derniers permettent une pluralité des expressions à tous les niveaux de réflexions et décisions . Règles de fonctionnement de la FSU ∆ INSTANCES DÉLIBÉRATIVES Congrès (fédéral/syndical) Instance souveraine. Il a lieu tous les trois ans. Il débat et vote les mandats de la fédération. Le secrétaire général et le trésorier(e) sont élus par le CDFN, en principe lors du congrès. Cdfn (Conseil Délibératif Fédéral National) est l’instance qui se réunit entre les congrès, en moyenne deux fois par trimestre. Dans chaque département existe un CDFD (même fonction au niveau départemental); CFR Conseil fédéral régional (idem au niveau régional) Bdfn (Bureau Délibératif Fédéral National) Ce sont des groupes de travail chargés de traiter les dossiers correspondant à leur champ de responsabilité, d’assurer les concertations nécessaires dans la Fédération, de préparer les débats des instances et d’aider à mettre en oeuvre les décisions. Le SNUASFP est pleinement investi dans les Secteurs Droits des Personnels, Services Publics, Education, Droits et Libertés. Le SNUAS FP dans la FSU Le SNUASFP fait partie des syndicats fondateurs de la FSU, à l’époque sous l’appellation Syndicat National Unitaire des Assistants Sociaux de l’Éducation Nationale (SNUASEN). Il a connu ses premières élections professionnelles en 1995 et déjà a marqué des scores records pour un syndicat émergent. Le SNUAS aujourd’hui, ce sont des collègues travaillant au sein de plusieurs ministères, au sein des trois Fonctions Publiques. Ces collègues oeuvrent pour la défense du Travail Social comme Acte d’accompagnement émancipateur et non pas comme outil d’instrumentalisation d’un contrôle social généralisé pour les populations les plus précarisées. Il se réunit dans l’intervalle des réunions du CDFN. De même dans chaque département se tient un BDFD (idem niveau départemental). page 7 LA REVUE 85 BV4:Mise en page 1 06/02/2014 10:04 Page 8 Le service social de la Défense Les Chiffres du Ministère de la Défense (MINDEF) Un ministère touché depuis 2008 par des restructurations sans précédent. 2008 : 322 073 agents 2013 : 275 954 personnels 2018 : 242 279 fonctionnaires soit une réduction du quart des effectifs sur 10 ans (moins 79 794 postes) 77% de militaires et à 23% de civils 4 armes : l’armée de terre, l’armée de l’air, la marine la gendarmerie (rattachée depuis le 1er janvier 2008 au Ministère de l’intérieur) Dépendent également de ce ministère, entre autres ; bien que conservant le statut de militaires : - l’Office National des Anciens Combattants (ONAC), - l’Institution Nationale des Invalides (INI), - neuf Hôpitaux d’Instruction des Armées (HIA) dont trois à Paris et deux dans le sud - une école du service de santé chargée du recrutement des médecins militaires et une Ecole du Personnel Paramédical des Armées (EPPA) . - Plusieurs lycées militaires et deux maisons d’enfants à caractère social - La Caisse Nationale Militaire de Sécurité Sociale (CNMSS) située à Toulon etc… Le Service social L'action sociale repose sur une centaine de conseillers techniques, environ 600 assistantes sociales et du personnel administratif constituant au total, un réseau de plus de 1 000 agents répartis sur l'ensemble du territoire dans les pôles ministériels de l'action sociale, la gendarmerie, les échelons sociaux interarmées outre-mer notamment, et les hôpitaux d'instruction des armées. Il y a environ un ASS pour 1 000 ressortissants actifs. Pour les unités combattantes ce ratio est porté à un ASS pour 500 actifs. Depuis le 1er janvier 2012, le service social du MINDEF est structuré en sept pôles ministériels d'action sociale (PMAS) implantés à Bordeaux, Brest, Lyon, Metz, Rennes, Saint-Germain-en-Laye et Toulon, organisés eux-mêmes, en différents échelons sociaux : 1. L'échelon social de proximité (ESP). Il est implanté au sein ou à proximité des formations. C'est le niveau de base de la mise en œuvre de l'action sociale. Un ESP est rattaché soit à un échelon social d'encadrement (ESE) soit à un échelon social d'encadrement et de délivrance des prestations sociale (ESEP). 2. L'échelon social d'encadrement (ESE) chargé de l'animation et de l'encadrement (ESE) des ESP situés dans sa zone de responsabilité. Il y a 18 ESE. 3. L'échelon social d'encadrement et de délivrance des prestations sociales (ESEP). Cet échelon est chargé comme les ESE de l'animation et de l'encadrement des ESP situés dans sa zone de responsabilité mais il assure également la mise en paiement des demandes de prestations après les avoir vérifiées. Il y a 18 ESEP. Tous les ESE sont rattachés à un ESEP. A souligner que l’action sociale dans la gendarmerie est en dehors de la réforme et ne dépend pas des PMAS . En effet depuis 2008, les gendarmes ne dépendent plus du ministère de la défense mais du ministère de l’intérieur alors que les 136 assistantes sociales et conseillères techniques de la gendarmerie continuent à appartenir, elles, au ministère de la défense (service social ASA –Action Sociale des Armées). Une convention a été signée en juillet 2008 pour 5 ans entre les deux ministères, permettant, entre autre, aux gendarmes de continuer à bénéficier du service social du MINDEF et aux assistantes sociales de continuer à être gérées par le MINDEF. La convention vient d’être reconduite pour deux ans sans qu’on en connaisse, actuellement, les modalités précises. La loi de programmation militaire prévoit une réduction des effectifs de 33675 équivalents temps plein entre 2014 et 2019. Sachant que depuis 2008, 38 postes d’assistantes sociales et 118 postes de secrétariat social ont été supprimés, hors gendarmerie (dont 5 encore prévus pour 2014 pour les secrétaires), les professionnelles exténuées s’interrogent sur leur propre devenir. Qu’adviendra-t-il de leurs postes, dès l’achèvement des restructurations ? page 8 LA REVUE 85 BV4:Mise en page 1 06/02/2014 10:04 Page 9 Le service social de la Défense (suite) Présentation des missions du service social Le périmètre des bénéficiaires, appelés traditionnellement les ressortissants, est plus large que dans le reste de la fonc tion publique d'Etat ; sont inclus les retraités civils et militaires , les veuves et les orphelins ainsi que les agents partis sans droits à pension depuis moins de deux ans. La directive ministérielle du 29 août 2006 définit la politique sociale du ministère et retient onze axes d'action : 0 améliorer les dispositifs d'aide aux personnes en situation de difficulté momentanée ; 1 développer l'offre de logement et favoriser l'accession à la propriété ; 2 poursuivre le développement de la capacité d'accueil de jeunes enfants ; 3 développer des services à la personne ; 4 renforcer l'efficacité du soutien social au profit des blessés et dans le cadre des départs en opérations ; 5 renforcer le soutien social au profit des retraités civils et militaires ; 6 rechercher une efficience accrue du dispositif de soutien à la vie professionnelle ; 7 améliorer le service rendu aux ressortissants dans le domaine des vacances et des loisirs ; 8 améliorer la qualité de l'information sociale ; 9 développer des partenariats avec les collectivités territoriales et la synergie avec l'action sociale interministérielle ; 10 organiser les moyens nécessaires au développement de l'action sociale ministérielle. - la suppression des postes d’agents de soutien social (secrétariat) qui a détourné les ASS de leur cœur de métier vers des tâches de secrétariat et d’accueil et a dégradé leurs conditions de travail ; L'assistant(e) social(e) Défense travaille au service des militaires et des personnels civils du ministère, de leur famille et des retraités de la Défense. - la multiplication des sites d’intervention (jusqu’à une dizaine pour certains ASS en région parisienne), l’augmentation des déplacements liés à la prise en charge des retraités, des contraintes de soutien consécutives à la réorganisation; Présent(e)s dans tous les régiments, les bases aériennes, les ports, les régions de gendarmerie, les établissements de la DGA, les hôpitaux, les lycées militaires (...), ils/elles ont pour missions essentielles : Le Service social impacté par des restructurations sans précédents Problèmes actuels et conditions de travail Ces restructurations ont entrainé les effets suivants : - une mobilisation, une disponibilité, un investissement, une réactivité sans précédent qui malmènent les professionnelles en les contraignant toujours plus alors même que la réorganisation de leur propre service les oblige à travailler dans des conditions psychologiques et matérielles de plus en plus difficiles… - des responsabilités amplifiées et complexifiées : accompagnement des personnels restructurés et de leur famille, protection des personnes et détection des conduites à risque ; ← d'informer, orienter et aider sur différents plans (moral, psychologique, administratif, financier) les personnes qui le souhaitent. Cette aide peut prendre notamment la forme de conseils, de constitution de dossiers administratifs, de mises en relation avec le service compétent, d'aides financières…. ← de prendre en charge des familles endeuillées et des blessés, avec mise en place de la procédure «évènement grave » et parfois avec rapatriement sanitaire (décès ou blessures en opération extérieureOPEX); ← d'intervenir dans le cadre d'activités collectives (réunions d'accueil des nouveaux arrivants, réunion d'information sur l'aide à la parentalité, réunion d'informations sur la gestion de son budget) - une gestion de plus en plus difficile des interventions compte tenu du malaise et de l’agressivité des ressortissants amers, découragés, en révolte contre l’institution, et souvent en rupture avec leur travail et leur entourage ; Interventions des CT et AS L’assistante Sociale est sur tous les fronts, c’est elle qui met en synergie tous les dispositifs et toutes les possibilités d’aide aux personnes : des aides d’action sociale ont été créées dans le cadre du PAR (Plan d’Accompagnement des Restructurations) ayant pour objet la prise en compte des conséquences de la mobilité géographique pour le personnel des formations et organismes restructurés ; Dans le cadre de leur activité, les assistant(e)s de service social sont en relation avec de nombreux organismes propres au Ministère : service de Santé, bureaux d'aide aux familles, cellules d'aide aux blessés, services d'aide au logement, caisse nationale militaire de Sécurité sociale, mutuelles, associations d'entraide (...). Les conseillères techniques d’encadrement sont de plus en plus confrontées à la résolution de difficultés logistiques (mobilier, infrastructure, informatique...) qui les éloignent de leurs préoccupations professionnelles ; Mais ce sont surtout les différentes restructurations du réseau qui ont le plus de conséquences sur les conditions de travail des ASS avec la création des nouveaux PMAS ; page99 page LA REVUE 85 BV4:Mise en page 1 06/02/2014 10:04 Le service social de la Défense (suite) les Assistantes Sociales de la gendarmerie Nos collègues vivent une situation ambigüe car elles ne sont pas rattachées aux différents Pôles Ministériels d’Action Sociale du Ministère de la Défense et elles ne bénéficient pas, non plus, de la mutualisation de leurs moyens ; Alors que la convention avec le Ministère de l’Intérieur vient d’être reconduite pour 2 ans sans que soient connues les modalités précises de cette reconduction, les assistantes sociales de la Gendarmerie sont envahies par un fort sentiment de précarité et d’isolement exacerbé par un manque récurrent d’informations et de lisibilité sur le devenir de leur poste. Pour les élections professionnelles à venir , une question ne doit pas être éludée : Nos collègues doivent savoir clairement à quel corps élec-toral elles appartiennent et quelles seront les modalités mises en place pour leur permettre d'exercer leur droit de vote. Une des exigences premières serait que les incertitudes liées à leur rattachement administratif soient levées. Audience Groupe métiers-suite- Pour faire face à l'indigence de nos rémunérations et dans l'attente de voir aboutir nos revendications en terme de reconnaissance de nos diplômes (Master 1 et niveau II du RNCP) et de requalification de nos emplois (Catégorie A type pour les AS et hors classe pour les CT), le SNUASFP interroge la possibilité de transformer des postes d’AS en CTSS. Cela permettrait de reconnaître au sein du Ministère la spécificité propre de notre exercice et la nécessaire requalification de nos emplois. M. LEJEUNE n’est pas opposé à une réflexion sur ce sujet, mais doit traiter ce sujet avec la fonction publique. Il s’engage à porter ce sujet lors de sa prochaine rencontre avec la fonction publique. Le SNUASFP demande également l’application du taux maximum en terme indemnitaire, à l’identique de certains ministères (défense, finance). M. LEJEUNE entend cette demande mais cela doit rentrer dans le cadre d’une réflexion globale concernant l’ensemble des personnels EN. Page 10 Entretien Professionnel et avancement ■ Nouveau cadre règlementaire et ses circulaires d’applica&on √ Décret n°2010-888 du 28 juillet 2010 relatif aux conditions générales de l’appréciation de la valeur professionnelle des fonctionnaires de l’Etat √Circulaire Fonction Publique du 23 avril 2012 relative aux modalités d’application du décret n°2010-888 du 28 juillet 2010 √Arrêté du 18 mars 2013 relatif aux modalités d’application à certains fonctionnaires relevant des ministres chargés de l’éducation nationale et de l’enseignement supérieur du décret n°2010-888 du 28 juillet 2010 (JO du 6 avril 2013). √Arrêté du 10 septembre 2012 relatif à l’entretien professionnel et à la reconnaissances professionnelles des fonctionnaires et certains agents non titulaires civils du ministère de la défense. Petit rappel de la procédure : L’entretien professionnel est annuel et obligatoire. Il est conduit par le supérieur hiérarchique n+1. Il est individuel et l’agent est convoqué par écrit au moins 15 jours à l’avance. Il porte sur l’interprétation de l’écart éventuellement constaté entre objectifs initiaux et résultats obtenus. Il sert à apprécier la valeur professionnelle des agents au regard de critères annexés au arrêtés ministériels. L’entretien professionnel fait l’objet d’un compte rendu établi par le n+1 qui peut faire d’abord l’objet d’observations formulées par l’agent évalué. Et le cas échéant d’une demande de révision. Cette demande de révision s’effectue sous la forme d’un recours hiérarchique à formuler auprès de l’autorité hiérarchique (recteur ou ministre), qui a 15 jours pour y répondre. Les Commissions Administratives Paritaires peuvent être saisies par les personnels d’une demande de révision à la seule condition que le recours hiérarchique ait été au préalable effectué. Le SNUASFP FSU invite les collègues à ne pas hésiter à demander des modifications afin que le compte rendu reflète au plus près les échanges. Par ailleurs, n’hésiter pas à refuser la mise en concurrence entre agents ainsi qu’une individualisation des objectifs qui irait au-delà des projets de service (s’ils existent) ou de vos circulaires de missions, fiches de postes, etc... Nous refusons que l’entretien professionnel puisse être instrumentalisé en cas de tension, de conflit, de désaccord. Nous refusons qu’il serve de “règlement de compte”, ou serve à imposer à un agent une “entorse” à l’éthique et à la déontologie de la profession, en l’obligeant à remplir des objectifs non inscrits dans un cadre légal ! page 10 LA REVUE 85 BV4:Mise en page 1 06/02/2014 Dossier suite... Le D O S S I E R 10:04 Page 11 Assistantes Sociales QS 85- 1e trimestre 2014 de l’Education Nationale et Enseignement Supérieur et de la Recherche Cahier central détachable pour archivage ? s u o n se m om s i u Q D ans ce nouveau dossier, nous vous présentons la deuxième partie de la monographie réalisée en 2011 par la DGRH, qui concerne les personnels titulaires et stagiaires en activité, ainsi qu’un bilan social 2011-2012 initié par la DEPP qui dresse un portrait général et détaillé des assistantes de service social et des conseillères techniques de l’Education nationale. Il en ressort des données statistiques qui pour certaines confirment ce que nous savions déjà et pour d’autres nous interpellent. Un temps partiel très développé : Le temps partiel concerne plus d’un agent sur dix de l’ensemble du personnel de l’EN. Dans toutes les tranches d’âge et pour tous les types de personnel, le temps partiel des femmes est plus développé que celui des hommes, il est plus important pour les femmes trentenaires et concerne un agent sur trois de la filière sociale-santé (33,2%) contre un agent sur cinq des BIATSS, il est plus important chez les ANT qui souvent subissent le temps partiel (59%). 39,7% des AS sont à temps par&el (essen&ellement à 80%) co ntre 19% des BIATSS. Notre corps est c elui qui travaille le p lus à temp s par tiel sui vi d e très près des infirmières. La propor&on d’AS à temps par&el est par&culièrement importante, seules 60,3% travaillent à temps plein (67% des ASP et 56% des AS). Les AS femmes sont 58,9% à travailler à temps complet contre 94,9% des AS hommes. Les AS de plus de 50 ans sont majoritairement à temps plein (70%). La propor&on de femmes travaillant à temps complet augmente avec l’âge. 82,6% des temps par&el pris par les AS sont un temps par&el choisi, 15,33% le sont de droit pour élever un enfant (pra&quement aucune ASP). Ce sont les moins de 40 ans les plus nombreuses à prendre un temps par&el choisi pour élever un enfant. page 11 Enseignement Supérieur et de la Recherche LA REVUE 85 BV4:Mise en page 1 06/02/2014 10:04 Page 12 Les CT travaillent peu à temps par&el (14,1%) et le sont en général à 80%, les hommes sont tous à temps complet. Le temps complet augmente avec l’âge, elles ne sont plus que 10% à travailler à temps par&el après 50 ans. 87,69% des temps par&el sont des temps par&els choisis. Les moins de 40 ans choisissent d’abord le temps par&el pour élever un enfant. Les Congés dans tous leurs états Congés maladie : 47,7% des personnels EN ont pris un congé pour raison de santé en 2010/2011, les congés de maladie ordinaire (CMO) sont les plus fréquents, 44,7% des agents ont eu recours à un CMO (47,9% des enseignants et 32,9% des autre personnels), 5,1% à un congé maternité, paternité, adoption. Le nombre moyen de jours pris en CMO est de 14,1 jours pour les enseignants et 16,2 jours pour les autres personnels. La proportion de femmes est supérieure, un écart qui est majoré par les CMO qui précèdent ou suivent un congé maternité. Les trentenaires sont ceux qui ont le plus recours aux congés, en particulier de maternité mais aussi de CMO et ce quel que soit le sexe des agents. Les quinquagénaires ont globalement moins recours aux CMO mais ont davantage de congés longs. 45,8% des AS ont pris au moins un congé maladie en 2010. 87% des congés pris sont des CMO (42,60% des AS ont pris au moins un CMO) et, 3,70% des congés maternité paternité, adop&on. Le nombre moyen de jours pris par CMO est de 10 et de 266 jours pour les congés longs. % des AS ayant pris un congé pour raison de santé en 2010 0 ,7 0 % 0 ,5 0 % 0 ,1 0 % C’est dans la tranche d’âge des 55-59 ans que le % du nombre de congés, rapporté aux effec&fs, est le plus important. Pour les CMO c’est dans la tranche d’âge 35-39 ans qu’ils sont les plus nombreux, ils diminuent au fur et à mesure que l’âge augmente. 0 ,2 0 % 0 ,3 0 % 1 10% ac c ide nt du travail ou de se rvice CL D non imputable au se rvic e CL M non imputable au se rvice c ongé maladie ordinaire mate rnité /pate rnité c ongé de pré se nce pare ntale f ormation prof essionne lle f ormation syndic ale c ongé bonif ié 40,50% des CT ont pris au moins un congé maladie en 2010. 95% des congés pris sont des congés de maladie ordinaire, 1,20% des congés maternité, paternité, adop&on. Le nombre moyen de jour pris par CMO est de 11 et de 245 jours pour les congés longs. C’est dans la tranche d’âge des 55-59 ans que le nombre de jours de congés est le plus important, en valeur absolue le nombre de CMO augmente avec l’âge, mais si on rapporte le nombre à l’effec&f de chaque tranche d’âge, c’est celle des 30-34 ans suivie de celle des 45-49 ans qu’il est le plus important. page 12 LA REVUE 85 BV4:Mise en page 1 06/02/2014 10:04 Page 13 ◊Des congés de formation réduits à peau de chagrin Les congés de formation professionnelle rémunérés sont peu nombreux, en 2010 ils concernent 14 AS dont l’âge moyen est de 45,6 ans et 2 CT dont l’âge moyen est de 56,6 ans. ◊ Une formation syndicale à développer : 19 AS ont bénéficié d’une formation syndicale en 2010, leur âge moyen est de 45,8 ans. Seule 3 CT en ont bénéficié. Nous ne pouvons que constater la quasi inexistence d’accès au droit à la formation. Nous pouvons nien sûr, en un premier temps mettre ces chiffres en perspective avec un PAF dont l’offre est bien souvent (pour ne pas dire totalement inadaptée) à notre profession. Mais nous ne voudrions surtout pas y voir une auto censure des collègues, n’accédant pas à la Formation continue par manque de temps à y dédier ou plutôt à y accorder du fait du trop plein de situations à suivre, de l’urgence, des priorités des services, ect… Nous déplorons ce manque d’implication dans des actions de formation alors que, par essence, notre profession se doit de s’adapter à toutes les évolutions de société et de législation, se doit de prendre du recul afin de permettre l’analyse. Les temps dédiés à ces « mises à jour » sont en particulier les journées de formation. Nous ne pouvons qu’espérer. ◊ Une augmentation des départs définitifs : On constate une augmentation globale des départs définitifs à l’EN depuis 2002. La moyenne des taux de départs définitifs des AS sur la période 2006-2010 est inférieure à celle des BIATSS (7 ,6% des effectifs contre 14,1%) alors que celle des CT est relativement la même que celle des BIATSS (14,5%). Le motif principal de départ est la retraite (62% pour les AS et 93,3% pour les CT) suivi de la fin de détachement (27% pour les AS et 2,6% pour les CT). ◊ Un âge de départ à la retraite de plus en plus tardif : Le taux de départ à la retraite des AS sur 2008-2010 est inférieur à celui des autres personnels BIATSS (2% des effectifs AS contre 3,6%). Celui des CT est légèrement supérieur à celui des BIATSS (5,5% contre 3,6%). L’âge de départ à la retraite des AS est plus précoce que celui des BIATSS mais il augmente et tend à le rejoindre. Cela est dû aux réformes des retraites qui se sont succédées et qui ont allongé la durée de co&sa&ons. C’est à l’âge de 60 ans que le plus grand nombre d’AS part à la retraite et ce quelle que soit l’année depuis 2002, le plus grand nombre de départ ayant eu lieu en 2008 et 2010. Le plus grand nombre des départs s’effectue aux 6ème et 10ème échelons (37,5%) pour les AS et à l’échelon terminal pour les ASP(93,5%). Ce'e donne pourrait changer avec l’allongement de la durée des carrières dans le cadre du NES. Entre 2002-2010 les CT partent à la retraite légèrement plus tard que les BIATSS (59,4 ans contre 58,7 ans). On constate pour ce'e période une augmenta&on des départs avec un pic en 2003 et 2006 qui s’explique par le vieillissement de la popula&on et par l’effet des réformes des retraites d’août 2003. C’est à l’âge de 60 ans que le plus grand nombre de CT part à la retraite et ce quelque soit l’année depuis 2002. Le plus grand nombre de départ a eu lieu en 2010. » 50% des CT partent à l’échelon terminal, chiffre qui pourrait changer avec l’allongement de leur carrière intervenue en 2012. page 13 LA REVUE 85 BV4:Mise en page 1 06/02/2014 10:04 Page 14 S 36,3% des départs à la retraite à la demande de l’AS concernent les mères de trois enfants entre 2002 et 2010 et 23,3% des départs des CT, et ce, quelle que soit l’année de départ sauf pour 2003 où le mo&f « mère de trois enfants » est supérieur à celui de « à la demande de l’intéressé ». Nous pouvons constater les effets des différentes réformes sur l’âge de départ en retraite des agents, le SNUAS FP exige le rétablissement immédiat du départ à la retraite à taux plein à 60 ans et du droit à la retraite pour les fonctionnaires, parents de trois enfants ayant accompli 15 années de services et interrompu leur activité pour élever leurs enfants. , Portrait des assistantes sociales ĚĞů͛ĚƵĐĂƚŝŽŶŶĂƚŝŽŶĂůĞ Portrait des conseillères ƚĞĐŚŶŝƋƵĞƐĚĞů͛ĚƵĐĂƚŝŽŶ nationale Age moyen AS : 41 ans ASP : 52,3 ans 52,4 ans ŐĞŵŽLJĞŶĚ͛ĞŶƚƌĠĞ dans les corps AS : 33 ans 45,8 ans Sexe des agents 96% sont des femmes 94% sont des femmes Rémunération moyenne brute hors indemnité AS : 1850 euros ASP : 2391 euros 2405 euros Indemnité moyenne 3540 euros 5418 euros Nombre moyen AS enseignement scolaire : 3279 Ě͛ĠůğǀĞƐͬĠƚƵĚŝĂŶƚƐƉĂƌ AS supérieur : 10026 AS Taux moyen Ě͛ĞŶĐĂĚƌĞŵĞŶƚ 60,3% % des agents à temps femmes : 58,9% complet hommes : 94,9% % des agents ayant pris au moins un congé pour raison de santé % des agents ayant pris un congé de formation professionnelle % des agents ayant pris un congé de formation syndicale Age moyen de départ à la retraite Entre 2002 et 2010 1 CT pour 5 AS 86,7% Femmes : 85,9% Hommes : 100% 45,8% 40,5% 0,50% 0,40% 0,70% 0,60% 58,7 ans 59,4 ans page 14 LE DOS S IER LA REVUE 85 BV4:Mise en page 1 S 06/02/2014 10:04 Page 15 ECTEUR SERVICE PUBLIC Finances des collectivités Territoriales Un budget de fonc.onnement sous pression 014 sera encore marquée par les baisses des concours de l'Etat, par les corrections de la dernière réforme fiscale et la montée en charge de la péréquation à tous les niveaux… avec de nouveaux fonds et des critères qui évoluent. 2 Côté recettes Les collectivités vont devoir faire face à la réduction inédite des concours de l’Etat (1,5 milliard en 2014 et du même montant à nouveau en 2015), à la chute de 4,5 % de la cotisation sur la valeur ajoutée des entreprises (CVAE) et à une probable réduction des subventions. Un chantier qui présente toutefois de nombreux obstacles ! L’idée consiste à détricoter le dispositif actuel, renforcer la péréquation verticale entre les communes et « ajouter des critères de justice ». Des objectifs d'ores et déjà mis en oeuvre avec les aménagements de la loi de finances pour 2014 sur fonds de péréquation intercommunale et communale. Pour les collectivités contributrices, le plafond de prélèvement est relevé de 11% à 13% et la pondération du critère de revenu passe de 20% à 25%. Pour les bénéficiaires, le seuil d'éligibilité de l'effort fiscal passe de 0,75% à 0,8%, avant d'atteindre 0,9% en 2015. La loi de modernisation de l’action publique territoriale va Le nouveau barème de base minimum de cotisation foncière également alourdir la fiscalité. des entreprises (CFE) pourrait lui aussi réserver quelques En effet, la création des métropoles et l'obligation, avant mauvaises surprises. mars 2015, de se doter d'un schéma de mutualisation des services vont impacter leur fiscalité. (source : La Gazette) Côté dépenses Les collectivités territoriales vont devoir assumer cette année la hausse de la TVA, le coût de la réforme des rythmes scolaires pour les communes, l’envolée des dépenses sociales pour les départements. Dans un tel contexte, il faudra tenter de donner de la visibilité aux collectivités et réduire le sentiment d’injustice entre territoires « riches » et « pauvres ». Tels seront les objectifs de la refonte du calcul et de l’attribution de la dotation globale de fonctionnement (DGF) annoncée par la ministre de la Décentralisation Marylise Lebranchu. N os collègues de la Culture s’inquiètent de l’acte III de la décentralisation. Nouvelle Contribution Economique Territoriale (CET) la cotisation foncière des entreprises (CFE) : Contrairement à la taxe professionnelle, dont elle reprend l'essentiel des règles, la CFE est basée uniquement sur les biens soumis à la taxe foncière. Cette taxe est due dans chaque commune où l'entreprise dispose de locaux et de terrains. La cotisation sur la valeur ajoutée (CVAE) : Elle est due par les entreprises et les travailleurs indépendants qui réalisent un chiffre d'affaires à partir d'un certain montant et est calculée en fonction de la valeur ajoutée produite par l'entreprise. national, rien ne s’oppose à un découpage à la carte des services de la culture de l’Etat selon les velléités ou le bon vouloir de telle Le gouvernement actuel, suivant en cela la position de l’Association des Régions de France (ARF), semble favorable au transfert de la compétence Culture. ? r e g n a d n e e r u t l u La c Pour rappel, la nouvelle loi « de modernisation de l’action publique territoriale et d’affirmation des métropoles», votée juste avant les congés de Noël, énonce que : « sauf lorsque sont en cause des intérêts nationaux, l’Etat peut déléguer par convention à une collectivité territoriale ou à un établissement public de coopération intercommunale à fiscalité propre, qui en fait la demande., l’exercice de certaines de ses compétences ». L’inquiétude réside donc dans le fait que le domaine de la culture n’étant pas considéré comme un intérêt collectivité territoriale. Cela se traduirait par une mise à disposition des agents de l’Etat (déjà La question du devenir du Ministère est donc posée puisque sans moyens et sans capacités d’intervention, le ministère ne pourrait plus assurer l’accès du plus grand nombre et garantir l’égalité de traitement sur l’ensemble du territoire. déconcentrés) vers la collectivité bénéficiaire (Région, municipalité, métropole...), qui choisirait d’exercer la totalité ou partie de la compétence culture (l’audiovisuel, les musées, le spectacle vivant, ou juste le théâtre, etc...). Si le ministère ne s’engage pas dans le maintien plein et entier et le renforcement nécessaire des services déconcentrés (déjà fortement impactés par la RGPP), il y a fort à parier qu’il contribuera ainsi à sa propre disparition. page 15 LA REVUE 85 BV4:Mise en page 1 E 06/02/2014 10:04 Page 16 THIQUE ET INFORMATIQUE Le consentement éclairé : une notion à éclaircir ? Le Conseil Supérieur du Travail Social (CSTS) a publié un « avis relatif au consentement éclairé ». Cet avis fait suite à plusieurs questions d'exercice professionnel adressées au CSTS par des mandataires judiciaires. L'occasion d'amorcer une réflexion sur cette question en prenant appui sur les travaux du CSTS... La notion de consentement éclairé, autrement dit la question de la libre-adhésion de l'usager à l'action mise en place dans son accompagnement social, est complexe. Preuve en est que si le travail social considère cette libre adhésion comme un préalable nécessaire à toute intervention depuis déjà de nombreuses années, il a fallu attendre 2002 pour permettre à cette dernière d'avoir une existence légale par l'intermédiaire de la loi du 2 janvier 2002 rénovant l'action sociale et médico-sociale. Depuis lors, cependant, la recherche de l'adhésion de l'usager est rappelée régulièrement dans les différentes lois afférant au social (protection de l'enfance, protection des majeurs, loi du 17 mai 2011 relative à la personne accueillie dans des établissements et services sociaux et médico-sociaux....). Sauf dans des cas de très rares exceptions (danger immédiat de l'enfant, protection d'un majeur vulnérable...), il est acquis que l'usager doit adhérer librement tant aux dispositifs proposés qu'à l'accompagnement mis en œuvre. Et pourtant, peut-on aujourd'hui parler de libre-adhésion dans le cadre du travail social ? Le terme généralement employé par les travailleurs sociaux et les différents dispositifs existant est « la recherche de l'adhésion ». Cette expression qui semble poser le préalable d'une libre-adhésion peut déjà être interrogée : si l'on recherche l'adhésion de l'usager, ne se place-t-on pas de prime abord dans une position où le travailleur social est moteur et concepteur de l'accompagnement, avec pour objectif de « faire » adhérer l'usager à ses propositions ? De par sa position, l'usager peut s'inscrire dans une relation de « dépendance » vis-à-vis du travailleur social. L'asymétrie de la relation entre l'usager et le travailleur social n'entraine-t-elle pas de fait des ambivalences autour de cette notion de libre-adhésion ? Plus largement, la multiplication des contrats n'est-elle pas à interroger par l'essence même de la relation entre l'usager et le travailleur social ? Bien évidemment, il n'est pas possible de répondre à ces questions de manière unilatérale, questions page 16 qui nécessitent de trouver des réponses en fonction de chaque situation rencontrée. C'est là que l'éthique rentre en jeu dans le cadre du travail social : trouver le juste équilibre entre l'autonomie et la protection, interroger la relation formée entre le travailleur social et l'usager, questionner sans cesse l'intervention en cours pour la réadapter en fonction des envies et des besoins de l'usager... Au final, c'est sans doute tout cela qui fait le « sel » du travail social et qui le différencie de toute autre forme d'accompagnement : le travailleur social est en quelque sorte un passeur, un facilitateur, entre ce que l'usager souhaite, ce dont il estime avoir besoin et ce que la loi et les dispositifs proposent. À ce titre, il est de notre responsabilité d'être constamment vigilant autour de cette notion de libre-adhésion ou de consentement éclairé. Tout comme le CSTS, le SNUASFP préconise ainsi (entreautre) de construire une relation de confiance avec l'usager en lui permettant d'interroger, de se positionner ou de s'opposer, ce qui passe par une pratique renforcée de l'éthique au quotidien. LA REVUE 85 BV4:Mise en page 1 06/02/2014 10:04 Page 17 Informatisation thique et informatique de l’activité du service social de la défense E n cette fin d’année et dans la précipitation, le service social vient de se voir notifier le remplacement de l’ancien système informatique statistique anonyme dénommé Meryon par un nouveau système d’information nominatif de l’action sociale (SIAS). Ce nouveau logiciel doit couvrir l’ensemble des processus de l’action sociale, de la mise en place des politiques jusqu’à la gestion des prestations délivrées aux ressortissants. La précipitation dans laquelle doit se faire ce remplacement soulève déjà de très nombreuses interrogations de la part des assistantes sociales. Interrogations auxquelles nous n’avons eu que des réponses très floues lors de la présentation. C’est pourquoi, nous avons immédiatement alerté l’administration sur les points suivants qui ne peuvent être éludés et pour lesquels nous attendons des réponses : - Ce process a-t-il reçu l’agrément de la CNIL ? - D’autres fichiers seront-ils reliés à cette application ? Dans l’affirmative, des demandes d’agrément ont-elles été formulées pour ces éventuelles passerelles ? - A quels utilisateurs, ce nouveau système sera-t-il accessible en sachant qu’il a été développé en interne par le centre informatique du service du matériel de l’armée de l’air (CISMAA) ? - Conçu et mis en place par des informaticiens du MINDEF, les données ne seront–elles pas accessibles à des personnels du service informatique et à d’autres acteurs institutionnels qui ne sont pas soumis à l’article 216-13 du code pénal relatif au secret professionnel des assistantes sociales. Or, ces données sont recueillies dans l’exercice de nos fonctions et ne sont pas communicables conformément à notre déontologie (données nominatives à caractère social). Utilisation complexe et risques sollicitent la réflexion éthique L’informatisation du travail social recouvre de nombreux dangers et dérives en contradiction avec la nature même des missions confiées aux professionnels du social : - une remise en cause de la fonction d’aide des assistantes sociales dépositaires d’informations sur la vie privée des usagers, - une atteinte profonde à la relation de confiance qui est le fondement de notre intervention - une remise en cause du secret professionnel, - une menace sur le droit des personnes en l’absence de garanties du respect de l’art 9 du code civil sur le respect de la vie privée - une impossibilité pour les usagers de vérifier le contenu des informations sur leur « compte», ne conservant ainsi aucun contrôle sur leur propre histoire, - des risques d’erreur liés à l’absence de fiabilité d’un système informatique (sauvegardes, vols, pannes de système, altérations de logiciels, de page 17 serveurs et des fichiers par des virus..) - des risques liés au croisement de fichiers et au regroupement centralisé des données - la circulation d’information privées sur un réseau informatique qui ne garantira pas forcément la confidentialité des données comme cela a déjà été démontré à de nombreuses occasions au MINDEF ou ailleurs - et surtout une grande fragilisation des professionnels dont la responsabilité pénale pourra être engagée à tout moment - un contrôle accru des usagers du service social C’est pourquoi, en l’absence de concertation et de réponses à nos nombreuses inquiétudes, nous appelons nos collègues à ne rien saisir dans cette « expérimentation ». Nous réaffirmons combien est indispensable la surveillance éthique de chaque professionnel (le) : Nous rappelons qu’il est de la responsabilité de chacune et de chacun de se positionner sur les points suivants : - choix des informations concernant les usagers afin que cela ne leur nuise pas ; - seule l’information potentiellement utile pour l’usager est à demander ; - partage de cette information entre professionnels habilités ne doit concerner que ce qui est nécessaire ou suffisant. Nous devons savoir dire NON à l’exhaustivité des données et ne pas confondre excès et pertinence de l’information. LA REVUE 85 BV4:Mise en page 1 S 06/02/2014 10:04 Page 18 ECTEUR DES PERSONNELS Les prestations L ’ ACTION Les prestations sociales interministérielles Les PIM sont décidées au niveau national et sont identiques pour tous les agents de la Fonction Publique d’Etat, actifs, retraités, titulaires et non-titulaires. Elles constiutent le socle minimal de l’action sociale comme un élément d’harmonisation de la situation de ceux-ci. Elle intervient dans les domaines suivants : allocation aux parents séjournant en maison de repos ou de cnvalescence accompagnés de leur enfant ; allocation aux parents handicapés ou infirme de moins de 20 ans ; allocation spéciale pour jeunes adultes atteints d’une maladie chronique ou d’un handicap et poursuivant des études au-delà de 20 ans et jusqu’à 27 ans ; prestation séjours d’enfants ; aide aux repas directement déduite en restaurant administratif. Mais aussi : Participation finanicere de l’Etat employeur avec le ticket CESU (Chèque emplois service universelle entièrement préfinancés). Garde d’enfant 0/3 ans - Garde d’enfant 3/6 ans. Le montant de l’aide 220€, 285€ ou 665€ par année pleine et par enfant à charge, est modulé en fonction des ressources et de la situation familiale. Renseignements, demandes, dossier en ligne : http:www.cesu-fonctionpublique.fr/ Action en faveur des retraités AIDE AU MAINTIEN A DOMICILE - épargne mensuelle de 4 à 12 ans - bonification de l’état de 10 à 30 selon revenus -majoration de bonificatio pour agent handicapé - des coupures de 10 à 20€ valables 2 ans - 170 000 lieux d’acceptation France, Dom-Tom, UE • un plan d’action personnalisé (PAP) concernant : 1° l’aide à domicile 2° les actions favorisant la sécurité à domicile 3° les actions favorisant les soirties du domicile 4° le soutien ponctuel en cas de retour d’hospitalisation (ARDH) 5° le soutien pronctuel en cas de prériodes de fragilité physique ou sociale dossier à constituer sur www.fonctionpublique-chequesvacances.fr Aide à l’installation des personnels de l’Etat Aide financière non remboursable réservée aux agents directement rémunérés sur budget de l’Etat et sous conditions de ressources : 900 euros maxi : agents affectés en Région IDF ou PACA ou dont la majeure partie des Fonctions est en Zone Urbaine Sensible (ZUS) ; 500 euros : agents affectés dans une autre région. Pour financer (location vide ou meublée) les dépenses au titre : du premier mois de loyer (provisions pour charges comprises) ; des frais d’agence et de rédaction de bail incombant à l’agent ; du dépôt de garantie : des frais de déménagement. page 18 • une aide “habitat et cadre de vie” vise à accompagner financièrement les retraités dont le logement doit être aménagé afin de permettre leur maintien à domicile. >Montant : • plafon annuel fixé à 3 000 € du plan d’action personnalisé aidé de 64 à 90% • plafon annuel de l’aide “habitat et cadre de vie” de 3000e à 3500€ aidé de 43 à 65% Numéro téléphone unique : 3960 (prisx appel local) En partenariat avec : Programmes nationaux - Réservations interministérielles de berceaux (places de crèche) - Réservations interministérielles de logements - Restaurant inter - administratifs RIA : création, rénovation, mise aux normes. S N LA REVUE 85 BV4:Mise en page 1 06/02/2014 10:04 Page 19 ecteur des personnels SOCIALE L’action sociale ministérielle L’organisation Elle se nomme ASIA au ministère de l’Education nationale (Aides Sociales d’Initiative Académique). Elle ambitionne d’intervenir dans les domaines suivants : - soins coûteux ; - aides aux parents d’enfants lycéens et étudiants ; - aide à l’accueil périscolaire : - participations aux activités culturelles et sportives des enfants de moins de 16 ans. L’action sociale est calquée sur l’organisation ministérielle : nationale, académique et départementale. Elle est élaborée, discutée et suivie à chaque niveau par les commissions d’action sociale dans lesquelles siègent les représentants des personnels de la FSU. La CNAS : La commission nationale d’action sociale La CAAS : La commission académique d’action sociale 8 administratifs dont DRH + 8 représentants de la MGEN +8 représentants des personnels (5 représentants FSU). 7 administratifs dont DRH + 7 représentants de la MGEN +7 représentants des personnels - Définir les orientations de la politique sociale et les conditions de sa mise en œuvre ; - piloter la politique sociale mise en œuvre dans l’académie en application des directives ministérielles et interministérielles ; - renseigner le recteur sur les besoins des personnels actifs, retraités de l’Education Nationale ; - rechercher et proposer les moyens de développer et coordonner la politique d’action sociale décidée par le recteur dans l’académie et d’en suivre la gestion ; - formuler avant la mise en œuvre, un avis sur les nouvelles actions sociales d’initiative académique relatives aux prestations individuelles et collectives ; - étudier et proposer les mesures destinées à assurer l’information des personnels sur les dispositions tant interministérielles que ministérielles et académiques arrêtées dans le domaine de l’action sociale. Ses missions : - organiser les mesures relatives à l’organisation et au développement de cette politique ; - définir la nature des actions à entreprendre ainsi que, le cas échéant, le chiffrage et l’impact de ces actions ; - élaborer les projets de modifications portant sur les instances de concertation d’action sociale du ministère chargé de l’éducation nationale ; - effectuer le bilan des actions et des politiques menées aux niveau national et académique, présenté par l’administration. Ses missions : Aides d’urgences – prêts sans intérêts La CDAS : La commission départementale d’action sociale 5 administratifs dont SG IA + 5 représentants de la MGEN +5 représentants des personnels. Ses missions : - mettre en œuvre des prestations d’action sociale individuelle ou collective dans le département et formuler à cet égard toute observation qu’elle juge utile ; - renseigner le recteur et la CAAS sur les besoins des personnels actifs et des retraités de l’Education Nationale, relevant du département ; -rechercher et proposer les mesures destinées à favoriser l’adaptation des actions définies au niveau académique en fonction des spécificités départementales ; -étudier les mesures destinées à assurer l’information des personnels en matière d’action sociale pour le département ; -établir le bilan de l’action sociale du département. Ce sont des aides non remboursables et/ou des prêts à court terme et sans intérêt. Les aides sont accordées par la CDAS pour les agents qui ont fait face à des difficultés financières passagères et exceptionnelles à caractère social. page 19 LA REVUE 85 BV4:Mise en page 1 S 06/02/2014 10:04 Page 20 ECTEUR ÉDUCATION Fréquentation des cantines, un état des lieux éloquent ! Dans le cadre de la poli.que tarifaire de la demipension des lycées, la région Île-de-France publie une note dressant un état des lieux de la fréquenta.on des can.nes ainsi qu'une étude posant des hypothèses de lien entre ce/e fréquenta.on et les différents profils socioéconomiques des familles. Si cette note ne porte que sur la région parisienne, certains éléments sont sans doute transposables au niveau national... Un premier constat s'impose à la lecture de cette note : plus les revenus des familles sont élevés, plus le taux d'inscription augmente. Ainsi, sept enfants sur dix sont demi-pensionnaires lorsque les parents sont de profession intermédiaire ou supérieure alors que ce chiffre tombe à cinq sur dix pour les ouvriers, employés et chômeurs. Si cela peut sembler évident au premier abord, cela nécessite malgré tout une analyse plus nuancée. L'orientation est un facteur déterminant, au même titre que les revenus : les élèves de section générale et technologique sont plus souvent demi-pensionnaires que les élèves en lycée professionnel. De même, les établissements scolaires situés en centreville voient moins d'élèves inscrits au self que ceux situés en périphérie, ceci s'expliquant par les nombreuses alternatives permettant de se restaurer en centre-ville. A ces trois éléments importants, s'ajoute également l'activité des parents : ainsi, un élève dont les parents sont tous les deux actifs est plus fréquemment inscrit à la cantine. De même, les élèves issus de familles nombreuse sont moins souvent demi-pensionnaires. La note du Conseil Régional Île-de-France précise que les différents facteurs cités ci-dessus sont souvent amenés à coexister. Cependant, si l'orientation semble être un facteur déterminant quant à l'accès à la demi-pension, il est possible de le mettre en lien avec la situation socioéconomique de la famille. On peut en effet poser l'hypothèse que la proportion d'élèves issus de familles défavorisées est plus importante dans les cursus professionnels. Il reste un élément intéressant figurant dans cette note, élément qui peut susciter une réflexion à l'heure du débat ouvert sur la carte scolaire : les lycées où la mixité sociale est importante sont aussi ceux où la fréquentation de la demi-pension est la plus élevée toutes catégories socio-professionnelles des parents confondues.... En conclusion, force est de constater que si les inégalités sociales sont prépondérantes dans la réussite ou non des élèves, il ne s'agit pas uniquement d'agir sur la dimension pédagogique de l'école mais bel et bien sur l'ensemble des composantes de la vie de l'élève au sein de son établissement. L'accès à la demi-pension en fait également partie. Le SNUASFP FSU continue de dénoncer les inégalités d'accès à la demi-pension et rappelle ses revendications quant à la nécessaire revalorisation des plafonds et des montants des bourses. page 20 M LA REVUE 85 BV4:Mise en page 1 06/02/2014 10:04 Page 21 İNEURS ISOLÉS Admissions au séjour déposées par des ressortissants étrangers : Où en est-on ? Le 28/11/2012, le ministère édictait une circulaire dite de régularisation dont les objectifs étaient de définir des critères objectifs et transparents pour l’admission au séjour et de « limiter les disparités » dans les traitements des dossiers d’un département à l’autre. Le 9/12/2013, le syndicat des Avocats de France, pointait dans une déclaration les manquements liés à la circulaire Valls. D’une part la circulaire concerne peu de catégories d’étrangers : les salariés et les familles. D’autre part, les disparités géographiques provoquent des différences de traitements dans la prise en charge des dossiers en fonction des préfectures. Selon la même source, des parents d’enfants scolarisés en France depuis plus de 3 ans, des salariés répondant aux critères définis par la circulaire reçoivent des obligations de quitter le territoire (OQTF). Situations que la circulaire devait normalement permettre de résoudre. Enfin, auprès des tribunaux, certains étrangers ne peuvent pas faire valoir les droits établis par la circulaire, les tribunaux appliquent les lois et non les circulaires n’ayant pas de valeur réglementaire. Compte tenu de l’ensemble des ces éléments, le SNUASFP-FSU ne peut que rappeler combien l’accompagnement de ces jeunes et/ou de leurs familles quand ils ne sont pas isolés nécessite une attention et une vigilance particulière. Ces jeunes sont surtout des enfants qu’il convient de protéger. Toutes ces raisons pour lesquelles le Snuas-FP/FSU réaffirme son engagement au titre de la FSU dans le collectif Réseau Educatif sans Frontières. ... suite page 22 !" # $ !" %!" &'()******************* &' &'+)******************** ,-&. ! " ! " # $%$& %'()*&+ ,( - ! page 21 LA REVUE 85 BV4:Mise en page 1 06/02/2014 10:04 Page 22 Mineurs isolés Polémique autour de la protection des mineurs isolés étrangers La circulaire du 31 Mai 2013, de la Garde des Sceaux Christiane Taubira, relative à la prise en charge des jeunes mineurs isolés étrangers (MIE) a établi un protocole entre l’Etat et les départements, qui entérine le principe de répartition des mineurs et dans certains cas des jeunes majeurs isolés « privés temporairement ou définitivement de la protection de leur famille » (selon l’article L.112-3 du code de l’action sociale et des familles) pour qui la protection des services de l’Aide Sociale à l'Enfance (ASE) est nécessaire. Ce dispositif national a pour objectif : • de limiter les disparités entre les départements, s’agissant des flux d’arrivée des jeunes. • d’apporter aux jeunes toutes les garanties liées à la nécessaire protection de leur intérêt et au respect de leurs droits et pour sécuriser leur statut, • d’harmoniser les pratiques des départements lors de la période de mise à l’abri, évaluation et orientation des jeunes. Période destinée à s’assurer de leur minorité, isolement sur le territoire français, conditions de leur prise en charge dans le cadre de l’ASE. La circulaire du 31 Mai 2013, prévoit la prise en charge du jeune en plusieurs phases. ■La phase de mise à l’abri : elle est réalisée par le département où le jeune a été repéré ou s’est présenté. L’Etat assure le financement de cette période dans la limite de 5 jours. Le montant forfaitaire fixé à 250 euros par jeune et par jour est versé au Conseil général (dépenses d’entretien, hébergement, investigations pratiquées, déplacements nécessaires). Si la minorité et l’isolement du jeune sont établis dans le délai de 5 jours, le président du conseil général saisit le Procureur de la République. Ce dernier désigne le Conseil général du lieu de placement définitif auquel il confie le mineur par ordonnance de placement provisoire. Si besoin, il se dessaisit au bénéfice du Parquet du lieu de placement définitif du mineur. Ce parquet saisit dans les 8 jours le juge des enfants (JE) compétent. Dès lors la prise en charge financière du mineur relève du Conseil général du lieu de placement définitif (article L.228-3 du code de l’action sociale et des familles). Si au terme des 5 jours, la minorité ne peut être établie et si l’évaluation doit être poursuivie, le président du Conseil Général saisit le procureur de la République pour que ce jeune lui soit confié par ordonnance de placement provisoire (OPP). ... suite page 23 !"#$%&' ()***++++++++++++++++++++++++++++++++ ,- .-/0 1 234) , 5 ******************************* , +********************************* 67 8 5! 9 7 8! $9 ( 8: !"##$ $ %&&$ 88!6 " ";) 00<<0=%>? =@'&A>0 0 page 22 LA REVUE 85 BV4:Mise en page 1 06/02/2014 10:04 Page 23 Mineurs isolés Si avant le terme du délai légal de 8 jours, le jeune est reconnu mineur isolé étranger, il appartient au parquet de saisir le JE en assistance éducative et de requérir le maintien du placement auprès du président du Conseil Général. Le juge des enfants se dessaisit le cas échéant au profit du JE du lieu où se trouve l’établissement auquel le mineur a été confié. Si au terme des 8 jours, la situation n’est pas clarifiée, le parquet peut saisir le JE en assistance éducative et/ou requérir le maintien de la mesure de placement jusqu’à l’issue de l’évaluation. Une fois l’évaluation aboutie le juge des enfants en communique les résultats au parquet. Si le jeune est reconnu mineur isolé étranger, le parquet prend des réquisitions aux fins de placement dans le département qu’il aura déterminé en application du dispositif d’orientation nationale. L’acheminement vers un autre département sera effectué à l’initiative du conseil général et sur la base de l’OPP prise par le parquet ou de la décision de placement du juge des enfants. Si la minorité n’est pas reconnue, le jeune, majeur ou non, en danger, peut faire l’objet d’un recours par ce jeune conformément à l’article 1191 du code de procédure civile. ■ L’évaluation de la minorité : l’évaluation s’appuie sur un faisceau d’indices : - entretiens conduits par un personnel qualifié dans le cadre d’une approche pluridisciplinaire. - vérification de l’authenticité des documents d’état civil. - si un doute persiste : il est procédé à une expertise médicale de l’âge sur réquisition du parquet. ■ Les principes de l’orientation du mineur : Une fois la minorité établie, le placement dans un service de l’aide sociale à l’enfance doit être rapide afin que sa protection et le suivi éducatif se mettent en place au plus vite. Une cellule nationale, placée sous la direction, de la PJJ est chargée du suivi des flux d’arrivée de jeunes étrangers isolés et du recueil des éléments relatifs aux placements effectués. La fronde s'organise... Très rapidement, des oppositions se sont fait entendre dans certains départements. Ainsi, neuf départements (étiquetés dans l’opposition) ont engagé le 28 août 2013 un recours devant le Conseil d'État à l'encontre de cette circulaire. Les présidents des ces CG se plaignent de ne pas avoir les ressources nécessaires pour mettre en œuvre cet accueil considéré par eux comme très spécifique. Et dénonce une insuffisance des moyens financiers mis à disposition par l'État. Afin de renvoyer sa responsabilité à l'Etat, ces Conseils Généraux laissent entendre que ces mineurs isolés ne sont pas en danger mais relèvent uniquement d'une gestion d'une politique migratoire. Pour le SNUASFP, la Protection de l'enfance doit rester une priorité. Le SNUASFP ne peut accepter ce débat entre la protection des mineurs et gestion des flux migratoires. Tout mineur isolé a besoin d'une protection. Seuls les services de l'ASE sont en capacité de s'occuper de mineur sans tuteurs légaux et nécessitant d'un cadre structurant non seulement pour vivre au quotidien mais également pour se construire en tant que citoyen responsable et en devenir. Ils s’appellent Mohamed, Igor, Mélisa, Lhassan, José, Lara……ils sont Serbes, Kosovars, Tchétchènes, Arméniens, Africains, Russes, Palestiniens… Ils ont quitté leurs pays non par choix mais par obligation. Leurs familles ont fui les persécutions et les représailles, ils ont cru à un monde meilleur fait de justice et d’égalité, ils sont venus en France. Ce sont nos élèves, les jeunes que nous accompagnons dans nos pratiques. Ils vont à l’école, y ont trouvé leur place et font aujourd’hui de grands projets : Lhassan voudrait être interprète, Lara souhaite devenir médecin. Depuis quelques temps, leur avenir s’est assombri : les multiples démarches faites pour l’obtention du droit d’asile n’ont pas abouti. Certaines familles sous le coup d’une obligation à quitter le territoire français (OQTF) sont soumises à des contraintes qui rappellent de sombres périodes de l’histoire (présentations régulières dans les postes de police). Ces jeunes vivent aujourd’hui dans l’angoisse de devoir quitter le territoire à tout moment. Lara appartient à la minorité des Gorani, slaves musulmans montagnards vivant au Kosovo. Son ethnie est victime d’hostilités de la part des Albanais. Sa famille a subi des persécutions et des menaces de la part des Serbes et des Albanais. Si elle repart, en plus des craintes de nouvelles persécutions, elle ne pourra plus aller à l’école. La famille a été déboutée de son droit d’asile, expulsée de son logement. Ultime démarche : une demande d’aide exceptionnelle de séjour à titre humanitaire est en cours, soumise à l'arbitraire du préfet. Le père de José a fui le Sierra Léone après avoir été victime d’exactions. La famille ne peut plus rentrer au pays où elle serait en danger. Certains départements ont également annoncé ou pris des arrêtés prévoyant la suspension de la prise en charge des mineurs isolés, à l’exemple du Président du CG de la Côte d’or, alors même que ces arrêtés sont contraires au code de l’action sociale et des familles. Et plus récemment le président du CG des Alpes-Maritimes. D’autres (le Bas-Rhin et la Mayenne) ont fait marche arrière mais la fronde continue. Dans beaucoup d’établissements scolaires de France il y a une Lara, un José …un élève, une famille à protéger d’une reconduite à la frontière. Combien d’entre eux seraient en péril s’ils repartaient d’où ils sont arrivés ? Une proposition de Loi... Le Président du CG de la Mayenne (également Sénateur UDI), soutenu par une quinzaine de Sénateurs de son parti, a présenté au sénat une proposition de loi visant à transférer la compétence à l'État. Il explique que cette prise ne charge spécifique n'est pas du ressort de l'ASE. Plus aucun élève, lycéen….ne doit être expulsé : leur école, leurs études sont ici. page 23 Tous veulent rester sur cette terre se revendiquant des droits de l’Homme et du Citoyen qui les a initialement accueillis. Le Snuas-Fp/fsu apporte son soutien à l’ensemble des ces jeunes scolarisés et à leurs familles. Il en appelle à un changement de loi afin que l’expulsion de ces jeunes ne soit plus possible. 06/02/2014 10:04 Page 24 GRILLE DES SALAIRES au 1er janvier 2014 ce qu é! g n a i a ch La grille des salaires a été actualisée au 1er janvier. Les traitements sont en baisse. En cause, le gel du point d’indice, depuis 4 ans maintenant et l’augmentation du prélèvement pour pension civile. Les principales raisons tiennent d’une part à la décision du gouvernement de geler, pour la 4ème année consécutive, le point d’indice de la fonction publique et dautre part à l’augmentation du prélèvement pour pension civile qui passe de 8,76 % à 9.14 % au 1er janvier 2014. Le Guide « L'accompagnement des mineurs isolés étrangers – Informer, orienter, protéger » est un outil intéressant à destination des professionnels du social. Il répond de façon concrète aux problématiques rencontrées dans l'accompagnement des mineurs isolés étrangers par un ensemble de fiches pratiques. A télécharger sur le site internet de l'association Infomie (www.infomie.net), dans AU TO NO la rubrique EN PARTENARIAT AVEC A LE RÉSEAU Documentation puis Guide. PROTÉGE OTÉGER, INFORMER,, ORIENTER O Ce guide a été créé par Anita BOUIX et Clémence LORMIER en partenariat avec Infomie. M L’ACCOMP MIE ’ACCOMP ACCOMPAGNEMENT AGNEMENT DES MINEUR· MI UR·E·S ISOLÉ· SOLÉ·E·S ÉTRRANGER·E RANGER E·S E MININEN EUEURUR ISISOSOOLLÉL É ÉÉTTRT RARANANNG GEGEERR LA REVUE 85 BV4:Mise en page 1 Entre accès aux droits et précarité accrue : Doit-on se féliciter du nombre croissant de bénéficiaires du RSA ? Calculez votre traitements au 01/01/2014 La valeur brute du point d’indice 55,5635 € soit 4.63 brut par mois. Ainsi, le traitement indiciaire brut = indice de l’échelon X valeur du point d’indice. Sont retirées du traitement indiciaire brut : Retraite 9.14 % du traitement brut Retraite additionnelle 5% de l’indemnité de résidence, du supplément familial et de l’IFRTSS CRDS 0,5% (sur 98,25% de tous les revenus) CSG 7,5% (sur 98,25% de tous les revenus) Contribution solidarité 1% de (traitement brut + indemnité de résidence + supplément familial moins pension moins RAFP) Brèves REVALORISATION SALARIALE : Les Contractuelles Assistantes Sociales de l’Académie de Grenoble obtiennent satisfaction Grace à la persévérence des élues SNUASFP de la CAPA de Grenoble, les Assistantes Sociales contractuelles ont réussi à obtenir, non seulement la revalorisation de leur INM de base, celui-ci passant de 314 à 327 (327 correspondant au 1er échelon de la grille indiciaire AS dans le NES) mais également un rattrapage depuis le premier jour de leur contrat pour la rentrée 2013-2014. Nous saluons le travail de nos camarade de Grenoble qui ont obtenu cette amélioration des conditions de rémunération de nos collègues. Elles continueront leur vigilance pour que soient respectés les droits des personnels. La Référente académique de Grenoble Christine VAGNERRE page 24 Environ 2,25 millions de foyers bénéficiaient du Revenu de Solidarité Active (RSA) fin septembre 2013, soit une progression de 7,4% en un an, a indiqué mardi la Caisse nationale d’allocations familiales (CNAF). L’augmentation du nombre de bénéficiaires connaît un “rythme légèrement plus dynamique qu’au trimestre précédent”, note la CNAF dans la lettre trimestrielle “RSA Conjoncture” parue en décembre 2013. En juin, la progression annuelle mesurée était de près de 7% à 2,23 millions de bénéficiaires. Fin septembre, 2,03 millions de bénéficiaires résidaient en métropole et 226.000 dans les Départements d’outre-mer (Dom). Dans le détail, 1,756 million de foyers (+8,4%) percevaient le RSA “socle”, revenu minimum pour personnes sans ressources, et 496.000 (+4,1%) le RSA “activité”, qui sert de complément à un petit salaire. En outre, 242.000 foyers (+7,7%) bénéficiaient des deux prestations. D’ores et déjà, le gouvernement prévoit que le nombre d’allocataires du RSA “activité” devrait bondir de 11% en 2014 . D’un montant de 493 euros par mois pour une personne seule, le RSA “socle” sera revalorisé de 1,3% au 1er janvier 2014 pour atteindre un niveau de 499,31 euros.