09. TROYE-D`ARIEGE
Transcription
09. TROYE-D`ARIEGE
________________________________________________________________________________ 09. TROYE-D’ARIEGE Monument aux morts de la guerre de 1914-1918. Patrick Roques, 2012 ________________________________________________________________________________ Étude Inscriptions Documents Sources Illustrations Étude Le premier témoignage de reconnaissance des habitants de Troye-d’Ariège envers les soldats de la commune morts au cours de la Grande Guerre est probablement le tableau commémoratif situé dans la mairie. En effet, après avoir été acheté auprès de la société éditrice Hachette, puis complété, encadré et mis sous verre, ce tableau a peut-être été fixé en 1919 ou en 1920 au cours du mandat de Pascal Bertrand alors maire. Puis, en même temps, à la fin de 1919 ou au début de 1920, le tableau commémoratif situé dans l’église paroissiale Saint-Martial a été acheté par la commune pour 160 francs et béni par la paroisse, la statue de Jeanne d’Arc étant alors réutilisée. Ce tableau, sériel, est alors d’un coût modeste. La sculpture en plâtre située à la mairie est peut-être un ex-voto ou plus vraisemblablement une maquette d’étude pour un monument aux morts. Cette sculpture date elle aussi du début des années 1920. Enfin, un article paru le 21 avril 1986 dans le quotidien régional, La Dépêche du Midi, rend compte de l'inauguration du monument aux morts de Troye-d'Ariège. Après une messe, le conseil municipal et son maire, entouré d'une foule nombreuse sont allés devant le monument aux morts, un détachement du 9e R. C. P. de Pamiers rendant les honneurs. Le monument aux morts inauguré puis béni, est dédié à ceux de la commune morts au cours de la Grande Guerre. La grille qui protège l'espace mémorial provient de l'église proche et a donc été réutilisée. Le monument aux morts est l'oeuvre de l'entrepreneur V. Escande demeurant à Chalabre (Aude). © Région Midi-Pyrénées. Direction de la Culture et de l’Audiovisuel, service Connaissance du Patrimoine – 2012 1 Inscriptions La liste suivante est établie à partir du relevé des noms et prénoms portés sur la plaque en granite du monument aux morts de Troye-d’Ariège. Les informations complémentaires (dates et lieux de décès, de naissance, grade et régiment) en bleu proviennent du site « memoiredeshommes.sga.defense.gouv.fr » et celles portées en rouge du centre des archives contemporaines (Archives Nationales) à Fontainebleau (77). Les archives contemporaines (CAC) détiennent les listes par départements et communes des soldats « Morts pour la France » au cours de la Grande Guerre. La loi du 25 octobre 1919 prescrit, en effet, qu’un Livre d’Or sera déposé au Panthéon et que chaque commune en recevra un extrait. Il renfermera les noms des combattants des armées de terre et de mer 1 et ceux des « non-combattants ayant succombé à la suite d’actes de violences commis par l’ennemi, soit dans l’exercice de fonctions publiques, soit dans l’accomplissement de leur devoir de citoyen » morts entre le 2 août 1914 et le 24 octobre 1919 date officielle de la cessation des hostilités. Ce Livre d’Or n’a jamais été versé au Panthéon et les listes se trouvent aux archives à Fontainebleau. Le conseil régional Midi-Pyrénées en détient une copie. Pour l’armée de terre, le service de l’État civil et des Sépultures Militaires du ministère des Pensions dresse ces listes – documents historiques – vers la fin des années 1920. Par lettre datée du 10 septembre 1929, le maire de Troye-d’Ariège demande au ministre des Pensions d’ajouter au Livre d’Or de la commune le nom de Dominique Esquirol. Ce militaire était quartier-maître à bord du Lion-Gambetta torpillé dans le canal d’Otrante dans la nuit du 26 au 27 avril 1915. Mais le ministre des Pensions conseille au maire de Troye-d’Ariège de faire sa demande auprès du ministre de la Marine. La situation de Joseph Mourareau ne doit pas correspondre aux conditions exigées par les lois du 25 octobre 1919 et du 28 février 1922. Le Livre d’Or de la commune comprend 8 noms. Depuis le décret du 8 mai 1938, la commune de Troye est dénommée Troye-d’Ariège. Troye-d’Ariège, au recensement de 1911, comptait 159 habitants. Les 10 noms portés sur le monument aux morts correspondent à 6,3 % de la population de ce village. Militaires morts en 1914-1918 NOM PRENOM Date décès Lieu décès Date et lieu de naissance Grade Régiment MARTY Joseph 9 déc 1914 Perthes-lesHurlus (Marne) 4 sept 1891 Mercus-Garrabet soldat 83e R. I. ESQUIROL CRUCHANDEAU Dominique François 12 juin 1915 39e R. I. Paul Raymond 16 juin 1915 6 mars 1889 Lagarde 9 jan 1887 Roumengous sergent LAFFONT soldat 88e R. I. BRIANNE Paul Henri 7 avr 1916 19e R. I. T. Sergus Alphonse Jean Victorin 18 mars 1917 30 mai 1870 Troye 30 mars 1893 Troye 17 oct 1893 Montferrier soldat ROUDIERE Laval (Mayenne) Saint-Nicolasles-Arras (Pasde-Calais) Montargis (Loiret) Monastir (Serbie) Maison de Champagne (Marne) sergent 34e R. I. Col. soldat 153e R. I. MOURAREAU MOURAREAU MAS BEZARD 1 Joseph Jacques Ernest Prosper Casimir 25 sept 1915 21 mars 1918 Senoncourt (Meuse) 8 juil 1897 Troye soldat 1er R. Zouaves 1er déc 1918 Amiens (Somme) 3 jan 1876 Troye soldat 73e R. I. L’armée de l’air française, dépendant de l’Armée de terre depuis 1909 est une arme à part entière depuis 1934. © Région Midi-Pyrénées. Direction de la Culture et de l’Audiovisuel, service Connaissance du Patrimoine – 2012 2 Documents Localisation du monument aux morts de Troye-d’Ariège 2012 B1 non cadastré, domaine public. Sources Archives privées, La Dépêche du Midi : années 1980 à 1990. Enquête orale auprès de la mairie le 17 mars 2004. Archives contemporaines de Fontainebleau (77) : 19860711-046-F9-3947 Site internet du Ministère de la Défense : www.memoiredeshommes.sga.defense.gouv.fr/ © Région Midi-Pyrénées. Direction de la Culture et de l’Audiovisuel, service Connaissance du Patrimoine – 2012 3 Illustrations 09. Troyed’Ariège Figure unique monument aux morts de la guerre de 1914-1918 Vue d'ensemble depuis l'est du monument aux morts inauguré le 21 avril 1986. Phot. Région Midi-Pyrénées J.-F. Peiré 2004 09 00175 NUCA © Région Midi-Pyrénées. Direction de la Culture et de l’Audiovisuel, service Connaissance du Patrimoine – 2012 4