SEMINAIRE PRODUCTIjON ANIMALE 24

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SEMINAIRE PRODUCTIjON ANIMALE 24
SEMINAIRE PRODUCTIjON ANIMALE
24 - 26 MARS 1981
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LADIES VIRALES
COMMENTAIRES SUR LES
DES ANIMAUX DOMESTIQUES ET LEUR PROPHYLAXIE
Par P.C.LiFEVRE
!
j REF. N*53/VIROLOGIE
j
/ MARS 1981
pans les années 60-70, au vu des m ens mis en oeuvre et des przniers
résultats obtenus, l'on a pu croire que es contraintes pathologiques en
Afrique sahélienne pourraient être maît sées sinon disparaître. Mais
avec un peu de recul il apparaît que 1'1 timisme d'alors se doit d'être
terrpé&, et prétendre en 1981 que les p blèmes de santé animale sont
&SO~US constitue non seulement une em, r rfais pire encore une faute.
Ceci est vrai notamnent en matière .e pathologie virale dont nous
nous occuperons exclusivement ici :
Non seulement des maladies décrite
les on possède des troyens de lutte effi
jet de campagnes de vaccination n'ont p
notire d'infections (appelées souvent à
sont prêtes à prendre le relai. Sans co
mes devant lesquels nous SO~IES presque
Pour étayer ces affirmations nous
depuis longtemps, contre lesquel.ces et qui ont fait ou font l'obdisparu,mais encore uncertain
,ort "secondaires" car méconnues+
ter certaines maladies ou synd&totalement désarmés.
.stinguerons 3 groupes de mala-
dies :
- les maladies "majeures" avec COITE ch ' de file la Peste bovine,
- les maladies "secondaires" avec comme hef de file la Fièvre aphteuse,
- les mladies peu ou pas connues comme ar e-le la Peste porcine
africaine ou les maladies respiratoir des petits ruminants.
Principal fléau de l'élevage bovin n Afrique depuis son introduction au milieu du XIXè siècle, la Peste ovine (PB) est la maladie contre
laquelle le plus de wyens humains et m ériels ont été mobilisés. Or malgré l'ampleur des efforts déployés pend t le PC 15 de 1962 à 1976 (plus
de 70 millions de têtes ont été vaccinél à 3 reprises en 14 ans> la Peste
bovine n'a jamais I-éel1ernen-t disparu au kiLi et en Mauritanie. L'échec
relatif de ce vaste programme doit mode: rnotre optimisme. Hais plus intk+essant est d'étudier les raisons de ( t échec : la peste bovine est
le type time de la maladie Ggionale vo e continentale dont l'éradication ne sera possible que si tous les p s la réalisent en même temps, Le
rranque de moyens associé aux conséquena dramatiques de la sécheresse
.../...
-2
,
n'ont pas permis à certains d'appl
servatoires. Du coup, des pays do
efforts nécessaires, se trouvent
Cet exemple est particulièrerwnt sign
fait en Afrique l'objet de tant de re
techniques (vaccins efficaces,
qualifié) existent la PB deme
sérieux.
gai, 9" em ont fait les
inj=t-nt pénalisés.
catif car peu de maladies ont
rches et bien que les solutions
des campagnes, personnel
ès la fin du PC 15 un handicap
Chez les ovins et caprins, la pestf des petits ruminants (PPR) et
la Clavelée sont elles aussi généralisé s à l'Afrique sahélienne. Les
pertes occasionnées par la PPR, swtout SUT les chèvres, plus sensibles
que les mutons, sont certainement élev ~ es quoique jusqu'à Pr?ésent non
chiffrées (le chiffre de 350 millions
FCFA par an a été avancé au
Nigéria). Or là aussi, les moyens de lu e sont connus et le vaccin
hétérologue à base de virus bovipestiqu atténué s'est révélé très
efficace.
D'aulx part des études sur lgépiz tiologie de la maladie au
Sénégal mettent en évidence son caract‘~ saisonnier : de novembre à
mars, ainsi qu'une répartition géo
préférentielle le long de la
côte atlantique : ces deux caractéristi
s étant très liées aux conditions climtiques, froid et alizés
. La lutte contre la PPR
passe donc par la vaccination (avecle
ccin Tissupeste) vers les mois
de septembre-octobre soit 3 semaines à mois avant la saison critique.
,
,
Littémlemnt endémiques au Sénégal>
lée e t l a Variole caprine
sont elles aussi d'une importance éco
que considérable soit par ellesJ&E~, soit indirectement (rôle dans le
ladies respiratoires). Sur les
t aussi est grand en raison
plans clinique et épidémiologique,
de leur comnunauté avec le virus de la ladie nodulaire cutanée des
bovins qui peut facilemmt être intmd~te au Sénégal par le biais des
troupeaux de mutons com ce fut le ca$ au Kenya en 1957 et en Mauritanie
en 1980.
!
. . ./ .,.
3
Le pmblhrte de la Peste équine (P est plus complexe : conimairemmt aux maladies prkédentes qui n'en
s de réservoir de virus ou si
elles en ont un, celui-ci est connu (111
des Artiodactyles sauvages dans
la pérennisation de la P?3) l'épidémiol ie de la PE n'est pas Pr&isée.
Si on connaît les nodalités de tmnsmi ion (par insectes piqueurs :
Aedes, Culicoides) en revanche on igno tout du réservoir de virus.
Ainsi donc Peste bovine, peste despeti ruminants, Clavelée, Peste équis m-es-nous pour ces mladies
ne sont toujours présentes. Et encore 1
particulièrement bien armés : existencc ~de vaccins efficaces et connaissances Pr&ises de l!épidémiologie à q lques détails près.
Il n'en va pas de ~Gnxe pour les m adies du deuxième groupe dites
rraladies secondaires, tout aussi dange: uses tinrr si elles ne provoquent
pas dans l'im-rkdiat de grosses pertes.
En effet, une loi générale d'épidc
veut que toute intermaladie, modification des conl'équilibre existant, l'appariqui étaient jusqu'a-
vention sur le milieu (éradication d'tu
ditions dPélevage) suscite, en modifia
tion de rtouvelles maladies ou l'extens:
lors latentes.
Toute intensification des product: ns anirmles, toute amélioration
gérktique des potentialités des races 1 cales par sélection ou par cmisemnt avec des races importées iront ( pair avec une diminution de la
rusticité et la Fièvre aphteuse tmuve~ alors son terrain de prédilection.
0-r sur les 7 types de tirus connus dan:
monde, 6 se retrouvent sur
le continent africain.
Quand, de plus, on connaît l'extrt
de la Fièvre aphteuse, on ne peut que (
zootie de 1974-1975 qui a sévi au Caml
taux de mrtalité de 20 p.100 a été em
rapidité de la contagiosité
ndre le pire : pendant l'épiNigeria, Tchad, un
les jeunes (jusqu’à
de virus 0, A, SAT1
40 p.100 sur les animaux de 1'Adamoua:
et SAT2 ont été isolés la même année a‘r
/
,
. . /. 0..
-4
Méconnue car elle ne tue pas, la I r inotrachéite infectieuse
bovins est, elle, bien implantée au S& n gai :
- 48 p.100 de sérums positifs dans la
-"S
-'f- 38 p.100
- 61p.100
-"_
I
-"_
des
gion de Linguère,
"m de Tambacounda
"M de Kolda
Comnt avec des taux de positivit6 pa ils peut-on croire que cette
i
mladie est anodine ?
Mais le plus grave est que pour ci e 1 maladies aucune solution n'est
imnédiatemnt applicable en Afrique s<
Certes des recherches
mis au point mis les
ont été menées dans d'autres pays et dc
pays du Sahel ne se sont pas encore do
technologiques
(nous pensons particulièrenécessaires à la production de tels va
le mat&iel et les technimnt aux vaccins anti-aphteux pour les
ques de production sont très éloign6s 1 ceux des vaccins viraux clasde l'Est qui ont deux
siques) contrairement aux pays de 1'Af
laboratoires (Ethiopie et Kenya).
Avec le 3è groupe nous voyons app aître des maladies mal connues
et pour lesquelles aucune prophylaxie I dicaie ne peut être proposée :
- En d&pit de nombreuses tentatives le irus de la Peste porcine africaine ne peut être cultivé à grande 1 Ile et aucun vaccin n'est
donc disponible. Pis encore l'absence
té post-infectieuse
. Dans ces conditions
transform tout survivant en porteur
seules les règles de police sanîtake tc
fficiles 2 appliquer
peuvent limiter l'extension de la ma:
Encore
plus complexe est le problème
sé par les maladies respiratoi-
res des petits rumirmnts. Syndrom d s l'étiologie duquel se tilent
les stress de toute nature (clirmtiql , parasitaire ou nutritionnel),
ad6novirus, tiovirus,
infections virales primitives à viru
mais aussi virus de la PPR ou de la : inotrachéite infectieuse bovine
etc .*., les infections à mycoplasm et enfin les surinfections bactériennes.
I
./...
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burent lutter contre de telles
adies et comment dans ces
conditions intensifier l'élevage ovin e caprin?
"
Il apparaîtap&s cetableaunone
us-tif des mladies virales
qtte za pathologie, elle,se porte bien ! F
Sans vouloir jouer les cassandres, il nous paraît indispensable
de signaler que la Situation en Afrique S&&ienne ne dkt -ç-&sciter
1'Qptimim.
COIITlEdElIlSdansScondit~~
seule une prophylaxie médicale peut êt
indispensable d'intensifier les myens
ces charges de la lutte contre ces ml
loir accmî-hx les productions, il est
pas auxdétrimentsdela San& animale s
révéler encore plus grave qu'auj
iculières de l'élevage au Sahel,
il nous paraît
s à la disposition des servies. S'il est logique de vourieux que ceci ne se fasse
n la situation pourrait se

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