Communiqué de presse requin pèlerin succès
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Communiqué de presse requin pèlerin succès
Pèlerinage réussi pour la mission « Sur les traces du requin pèlerin » 3 bateaux, 150 heures de recherche, 10 prélèvements de plancton, 5 requins observés, des photos d’ailerons et 2 balises posées : c’est le bilan de deux semaines de mission menée en mer d’Iroise, au large de la pointe Finistère, par l’équipe internationale « Sur les traces du requin pèlerin ». © Gruselle / APECS Les biologistes de l’Apecs1 et les chercheurs colombiens de la Fondation Malpelo ont, en effet, effectué une campagne de marquage de requins pèlerins en partenariat avec l’Agence des aires marines protégées, le Parc naturel marin d’Iroise et la Fondation Nicolas Hulot pour la Nature et l’Homme. 1 Association pour l’étude et la conservation des sélaciens. Grâce à la mobilisation des plaisanciers et des pêcheurs qui ont su donner l’alerte, deux requins pèlerins (Cetorhinus maximus), des petites femelles de 3 et 6 mètres, portent une balise satellite depuis le vendredi 5 juin. Fixée à la base de l’aileron, cette balise de moins de 100g va permettre d’enregistrer pendant 7 mois différents paramètres : température de l’eau, profondeur et intensité lumineuse. Le 13 et le 15 janvier prochain, ces balises remonteront automatiquement à la surface pour livrer leurs informations via les satellites du système Argos. Une cinquantaine d’individus seulement ont fait l’objet d’un tel balisage dans le monde. Les secrets du requin pèlerin L’attente sera longue pour l’équipe qui brûle d’impatience de pouvoir retracer le déplacement de ces requins dont on sait au final peu de choses : Pourquoi fréquentent-ils la mer d’Iroise au printemps et en été ? Où disparaissent-ils avec l’arrivée de l’hiver ? Quel est leur cycle de reproduction ? Pourquoi certains individus entament-ils des transatlantiques alors que d’autres sont plus sédentaires, comme l’a montré la pose d’une balise par une équipe britannique ? L’équipe a aussi mené un programme de photo-identification et de prélèvement de plancton, seule nourriture du requin pèlerin. Les clichés des nageoires dorsales qui permettent d’identifier chaque individu rejoindront un catalogue européen. L’analyse du plancton permettra d’en savoir plus sur les zones de nourrissage de ce géant des mers. Au mois de juillet, la même équipe va rejoindre les biologistes du Manx Wildlife Trust organisme de gestion dédié à la protection de l’île de Man - pour une seconde campagne de marquage dans les eaux de cette île, située en Mer d’Irlande. Une espèce à protéger Au-delà de la connaissance, ce programme vise surtout à mieux connaître le requin pèlerin afin de permettre sa protection. En effet, malgré sa taille imposante – jusqu’à 12 mètres et 5 tonnes – le second poisson le plus grand du monde est menacé. Si les effectifs sont mal connus, on sait que l’espèce a beaucoup souffert de son exploitation par l’homme jusqu’à après-guerre et qu’elle est aujourd’hui victime de captures ou de collisions accidentelles. Le requin pèlerin est d’ailleurs reconnu aujourd’hui comme une des espèces de requins les plus vulnérables des cotes françaises2. Photos et vidéo sur demande Contact presse : Agence des aires marines protégées : Fabienne Quéau 02 98 33 34 93 – [email protected] Fondation Nicolas Hulot pour la Nature et l’Homme : Ariane Rey - [email protected] ; 01 41 22 10 70 2 * Le requin pèlerin est inscrit comme En Danger d’extinction sur la Liste Rouge de l’UICNUnion Mondiale pour la Nature, en Annexe II de la CITES ainsi que dans plusieurs conventions internationales telles que la convention OSPAR pour la protection du milieu marin de l’Atlantique Nord-est ou la convention de Bonn sur la conservation des espèces Les partenaires de la mission Association pour l’Étude et la Conservation des Sélaciens : Créée en 1997 à Brest, elle agit en faveur de la conservation des requins et des raies et plus largement pour la préservation des écosystèmes marins en contribuant au développement des connaissances scientifiques par la mise en oeuvre de programmes de recherche ainsi qu’en développant des actions d’éducation et de sensibilisation à destination des différents publics. L’APECS représente la France dans les instances dirigeantes de l’European Elasmobranch Association (EEA) depuis 2004, organisme regroupant les chercheurs européens spécialistes des poissons cartilagineux (requins, raies et chimères). Elle est également membre du Réseau d’Education à l’Environnement en Bretagne ainsi que du groupe de travail sur les requins mis en place en 2008 par le Comité National des Pêches Maritimes et des Elevages Marins. Agence des aires marines protégées : L’Agence des aires marines protégées a pour principale mission d’appuyer les politiques publiques en matière de création et de gestion d’aires marines protégées. Elle a également vocation à animer le réseau des gestionnaires d’aires marines protégées, à favoriser l’acquisition de connaissances sur le milieu marin. Par ailleurs, elle gère les moyens humains et financiers mis à disposition des parcs naturels marins ou d’autres aires marines protégées qui lui seraient confiées. Parc naturel marin Iroise : Ce parc naturel marin, premier du genre, a été créé selon la loi du 14 avril 2006. Il participe à la conservation des richesses naturelles de l’Iroise nécessaires au développement d’activités durables de cet espace marin. Il fait partie de l’Agence des aires marines protégées Fondation Nicolas Hulot pour la Nature et l’Homme : Depuis sa création en 1990, la Fondation Nicolas Hulot pour la Nature et l'Homme s'est donnée pour mission de modifier les comportements individuels et collectifs pour préserver notre planète. Reconnue d'utilité publique dédiée à l'éducation à l'environnement, elle sensibilise au respect de la nature et informe sur les gestes écocitoyens. Il s'agit pour la Fondation de contribuer aux changements des comportements afin d'aller vers une nouvelle forme de société et de culture basée sur un développement durable. Ses actions poursuivent trois objectifs : inciter les citoyens à agir au quotidien, influer sur les décideurs politiques et économiques et soutenir des projets en France et à l'international. Fondation Malpelo et autres écosystèmes marins : Née en 1999, la fondation a pour but d’encourager la protection des aires marines et côtières de Colombie et plus spécialement le Sanctuaire de Faune et Flore Malpelo (SFF). Elle travaille conjointement avec le Gouvernement colombien pour la préservation, l’éducation et la recherche scientifique afin d’établir un mode de conservation intégral et durable. Ainsi, la Fondation renforce l’institutionnalisation de la législation sur la protection des aires marines. The Manx Wildlife Trust : Organisme créé en 1973, le Manx Wildlife Trust a pour but de préserver la vie sauvage et les sites naturels de l’Île de Man. Il est un des 47 membres des Wildlife Trust du Royaume-Uni et a sous sa responsabilité la gestion et la promotion de 20 sites préservés aussi bien formés de dunes, de forêts que de prairies.