d ` archimede - Espace Culture

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d ` archimede - Espace Culture
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Rédaction - Réalisation :
Réalisation - Impression :
Création :
ISSN : 1254 - 9185
Jacques DUVEAU
Nabil EL HAGGAR
Isabelle KUSTOSZ
Delphine POIRETTE
Edith DELBARGE
USTL A3
Studio IMAG'INNÉE
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J U I N
1 9 9 8
-
N ° 1 6
N O U V E L L E S
D ’ A R C H I M E D E
journal
culturel
de
l'Université
des
Sciences
et
Technologies
de
Lille
EDITO
Nabil EL Haggar
Vice-Président de l’USTL, chargé de la Culture
Les droits de l'Homme ;
propriétés à préserver ou déterminations à conquérir ?
"LÕessentiel nÕest pas ce quÕon a fait de lÕhomme,
mais ce quÕil fait de ce quÕon a fait de lui."
J-P Sartre, Revue de lÕArc n¡ 30 - 1966
Le 10 décembre 1948, l'Assemblée générale des Nations Unies
a voté, sous le titre de Déclaration universelle des droits de
l'Homme, la charte proclamant les principes dont devrait s'inspirer la politique de tous les États et qui commanderaient également l'action des organes de la communauté internationale.
Cent quatre vingt ans auparavant, la Nouvelle Amérique faisait
sa déclaration et quelques années plus tard, les révolutionnaires
français faisaient la leur.
Vue d’exposition (1994) - Yvan LE BOZEC
Depuis lors, le décalage entre l'intention et les résultats, entre la
théorie et la pratique a eu tout le temps de se confirmer.
La philosophie, l'histoire des idées, la science, les arts, le droit,
la politique et même l'économie ont été amenés, durant des
décennies, à examiner de plus près l'affirmation de l'existence
des "droits naturels, inaliénables et sacrés de l'Homme". Ils
se sont intéressés à mieux conceptualiser et formaliser les
fondements de ces déclarations. "L'Homme", quel est cet
"Homme" dont on proclame les droits ? quels sont ces droits
"naturels", «sociaux» et "politiques" et qui les proclame ?
quelles sont les limites de ces droits ? qui les garantit ? quels
rapports entre gouvernants et gouvernés, entre espace public
et espace privé ?...etc.
Aujourd'hui, deux siècles après les premières déclarations et
à l'aube de la célébration du cinquantième anniversaire de la
déclaration universelle, nous avons toutes les raisons de penser
que le débat, bien que largement enrichi par la réflexion et
par les diverses expériences (notamment celles de sociétés
démocratiques, riches et développées), reste entier.
La communauté des humains et les sociétés modernes qui la
composent, y compris celles du Nord, n'ont pas su intégrer
d'une manière irréversible les acquis des anciens. Elles continuent à affirmer les principes de droits et s'éloignent de plus en
plus de l'égalité à la citoyenneté.
Ce long débat ne prouve-t-il pas, dans la mouvance des lumières, que l'État et l'espace public, tous deux souverains, doivent
assurer les conditions, toutes les conditions, qui permettent aux
individus de jouir de façon pleine et effective, de droits dits
naturels, sociaux et politiques. On retrouve l'idée du processus
d'émancipation de la raison humaine. Celle-ci s'inscrit dans
l'affirmation par l'homme de sa liberté, y compris celle de
l'acquisition de son droit subjectif, qualité morale attachée à
sa personne.
(suite p. 8)
«Danses-y»
S O M M A I R E
* Promesse, justice, pardon . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p 2
* Athéisme Freudien et religiosité du psychisme . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p 3
* Le pluralisme des valeurs en éducation : une chance ou un danger ? . . . . . . . . p 4
* Le parcours des 1 % sur la Cité Scientifique hier et aujourd’hui . . . . . . . . . . . p 5
* Les projets récents . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p 6-7
* Les Rendez-vous d’Archimède . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p 8-9
* Ciné dej et Projets étudiants . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p 10-11
* Les ateliers de pratiques artistiques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p 12-13
* En résumé... En Conclusion . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p 14-15
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ATHEISME FREUDIEN
ET RELIGIOSITE DU PSYCHISME
par Jean-Michel HIRT
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'attarder sur l'écart du visuel ou les reflets du miroir, comme je m'y suis employé à propos des rapports entre la
psychanalyse et l'Islam (1), n'a pu que me rendre attentif à l'omniprésence du religieux dans les dispositifs optique
qui nouent le psychique au culturel. Une fois de plus le rapport entre psychanalyse et religion devait être mis au travail
rapport conflictuel dont on sait combien il a préoccupé Freud tout au long de sa vie. Religion et psychanalyse ou de l'âme
à l'appareil de l'âme, soit le passage d'une conception du monde à une autre, mais aussi la transmission de l'une à l'autre
du texte monothéiste, ce qui a pu conduire Wladimir Granoff à considérer la psychanalyse comme "le dernier éclat jeté pa
le monothéisme".
Si la psychanalyse relève bien de la conception scientifique du monde, conception qui se passe de Dieu comme d'une
hypothèse superflue, elle est aussi issue du judaïsme athée de Freud et ne peut se résoudre à voir occuper la place de la religion
par la science. Il ne saurait donc être question de se croire quitte à bon compte envers le paradoxe du divin et d'entreteni
une méconnaissance à son endroit ; celle-ci ne serait que la poursuite silencieuse d'une croyance inconsciente ou relèverait de
"la niaiserie de l'athéisme scientiste" que Lacan brocardait.
De plus, l'intérêt de Freud concernait aussi la religion en tant que lien social entre les hommes et il se souciait beaucoup
de ce qui serait à même de la remplacer, sachant qu'elle met l'humain en position d'entendre et de soutenir les commandement
de la Loi et les interdits qu'elle postule. Mais est-ce seulement contre le Dieu de la religion que Freud a lutté et de que
athéisme se réclamait-il, lui et la psychanalyse profane avec lui ? Question que des psychanalystes de la première heure e
aussi différents que Lou Andreas-Salomé ou le pasteur Pfister n'avaient pas manqué de poser dans leur correspondance avec
Freud. Faisons l'hypothèse que c'est contre la restauration récurrente du Père tout-puissant par la religiosité du psychisme que
ce dernier s'est élevé si vigoureusement.
On peut définir la religiosité, ce morceau de réalité psychique, selon deux paramètres :
- comme contrainte à fabriquer des scènes, inhérente à l'appareil psychique, en quoi voir fait croire ;
- comme formation réactionnelle universelle, effet de l'insatisfaction pulsionnelle, en quoi croire fait s'illusionner.
On peut en repérer la cause dans l'organisation infantile de la sexualité soumise à la provocation que constitue le corps maternel
au refoulement que la vue de ce corps induit, ainsi qu'à l'investissement animique du monde qui l'accompagne. Par conséquent
la mise en pièces du père ne s'effectue pas et la mère ne devient pas un objet de pensée, mais tous deux font l'objet d'un culte
que le rite oedipien va honorer. Quand voir la mère c'est l'avoir, la croyance secrète en son appropriation est devenue le plu
sûr garant de la religiosité du psychisme.
Si la religion s'accomode de la religiosité sans rien vouloir en savoir, le psychanalyste, lui, ne peut plus ignorer la
spécificité de l'athéisme freudien qui vise la religiosité à travers la religion. Ce qui rend la position athée de Freud à la fois forte
et fragile : position forte, mais exigeante, parce que là où l'inconscient au sens du refoulement a partie liée avec la religiosité
son athéisme réclame un renoncement au désir de croire et à son objet au profit d'une "dictature de la raison" dans la
vie psychique qui désacralise les représentations vénérées dans lesquelles se maintiennent beaucoup de ceux qui se déclaren
athées ; position fragile, mais prudente, car elle néglige un possible décrochage entre le désir de croire et l'objet de la croyance
dont le versant athée de la mystique dans le monothéisme illustre la possibilité. J'ai tenté d'avancer un peu dans ce sens, dan
mon livre Vestiges du dieu (2), en esquissant une comparaison entre la nécessité de l'athéisme pour Freud et pour la philosophe
Simone Weil, ce qui conduit le premier à renoncer au désir et à l'objet de la croyance, alors que la seconde soutient le dési
de croire mais renonce à son objet.
Mais surtout l'examen de l'athéisme de Freud, dans la continuité de la réflexion engagée par les écrivains des Lumière
-Diderot et Sade notamment-, permet de revenir sur l'expérience de l'illusion et le sens du renoncement, ces élément
fondamentaux d'une définition analytique de la raison.
A la différence de la sublimation, possible destin de la pulsion dont l'objet se mettra en travers du désir ou le désarmera
le renoncement pulsionnel dont l'athéisme de Freud témoigne en tant que capacité à penser contre soi-même, semble se
confondre avec ce progrès dans la vie de l'esprit, que lui, Freud, inaugure, lui dont la contrainte à penser se confond avec
sa raison de vivre.
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Si les religions constituent de véritables conservatoires des documents de la mémoire qui exposent les conflits et
les compromis entre les intérêts de la culture et les passions, la religiosité du psychisme sur laquelle elles s'appuient en
chacun est la trace de la répression pulsionnelle à laquelle chacun doit se soumettre. En tant que formation réactionnelle,
la religiosité ne met nullement l'individu à l'abri de ce déchaînement de cruauté dont les tueurs au nom du dieu se font les
instruments ordinaires. C'est pourquoi au crépuscule de ce siècle où personne ne peut plus prétendre ignorer la banalité de
l'inhumain, l'athéisme, dans son acception freudienne, reste une cause d'avenir dont l'enjeu n'est rien moins que la
possibilité pour le sujet d'accéder à un "domptage pulsionnel" sous l'égide de la raison. Une raison qui ne vise pas la
divinisation de l'homme mais y renonce pour son incarnation, entendue comme sa capacité à prendre corps dans la parole, à
traduire les passions de sa chair en événements du verbe. Cet athéisme jamais acquis implique que la raison renoue avec la
négativité du désir et la soutienne jusqu'au possible retournement en son contraire, ce renoncement à l'évidence du fini, qui ouvre
sur l'événement intérieur singulier, soit une présence infinie à soi-même.
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1. Voir Hirt J.M., Le Miroir du Prophète, Psychnalyse et Islam, Paris, Grasset, 1993.
2. Vestiges du dieu, Athéisme et religiosité, Paris, Grasset, 1998.
PROMESSE, JUSTICE, PARDON
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par Olivier ABEL
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'est en philosophe moraliste que je voudrais intervenir. Admettons que la grande loi morale de la vie soit la loi de la
réciprocité, depuis la règle de l'échange et du troc jusqu'au respect des plus hauts principes de réciprocité universelle.
La réciprocité est ainsi le rythme fondamental de toutes les activités humaines. Cependant, pour être librement
soumis à cette règle de la réciprocité, encore faut-il pouvoir être entré dans cet échange permanent qu'est la vie, et encore faut-il
savoir en sortir ! L'éthique que nous cherchons aurait ainsi une structure toute simple, en trois temps.
Il s'agirait d'abord du courage d'entrer dans l'échange, de commencer à vivre, d'accepter la vie, et ce courage
a la structure fondamentale d'une promesse. En effet, la "force d'âme", le courage, que d'autres appellent "foi", réside
dans la capacité à dire "oui" à la vie en dépit de ses injustices, à répondre au simple fait d'être né par la capacité d'agir et
d'approuver. Rares sont ceux qui approuvent pleinement leur vie. Mais c'est peut–être précisément parce qu'ils cherchent à
approuver ce qu'ils sont et font ! Or approuver ce que l'on fait, en vérité, cela veut dire être capable de répondre de ce que
l'on fait, d'en être responsable. Non pas responsable devant soi–même, mais responsable devant autre que soi. C'est ce que
j'appelle la capacité à promettre. L'acte de la promesse est par excellence celui du courage, la capacité à répondre de soi en
dépit de l'imprévisibilité de la vie.
Il s'agirait ensuite de persévérer dans l'échange, de maintenir la réciprocité, et d'augmenter notre aptitude à
soutenir la complexité des exigences de justice. Comment par exemple accomplir l'exigence d'équivalence, de traiter autrui
comme soi-même et soi-même comme n'importe qui, tout en accomplissant l'exigence de ne pas porter de tort aux plus faibles,
de protéger la différence et la dissymétrie nécessaire de la relation entre les forts et les faibles. Cette difficile articulation entre
des formes de justice difficilement compatibles est pourtant ce que nous vivons partout, et par exemple dans la vie conjugale
et familiale, où il s'agit sans cesse d'articuler une exigence d'égalité (égalité des sexes, égalité des personnes) et un respect
des différences (différence des sexes, différences des générations). Tout acte de justice véritable comporte ainsi une tension
proprement existentielle et spirituelle.
Il s'agirait enfin de savoir sortir de l'échange, de savoir pardonner ; et cela peut–être afin d'accéder à un tout autre
échange. Le pardon a affaire à l'irréparable emballement de l'échange soumis à la surenchère des représailles, et à la loi de la
rétribution. Car nous avons du mal à supporter une existence sans rétribution ni sanction, une existence où la souffrance et la
mort n'aient aucune signification. Seul le pardon peut nous tenir debout en face de cette expérience du malheur absurde. Seul le
pardon peut nous faire sortir d'une vision pénale ou mercantile du monde, seul il peut nous faire sortir de la loi de l'échange et de
l'irréversible. Peut-être en nous faisant laisser place à des enfants qui grandissent.
Telle est la courbe simple et difficile de l'existence éthique, de toute existence éthique. On pourrait d'ailleurs aussi dire
que c'est la courbe du moindre acte éthique : commencer, persévérer, terminer. Et nous disons éthique, mais nous parlons ici
d'actes existentiels et spirituels, qui engagent tout dans la vie, une forme entière de vie.
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LE PLURALISME DES VALEURS EN EDUCATION :
UNE CHANCE OU UN DANGER ?
par Jean Houssaye
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epuis que NIETZSCHE, un peu avant 1900, a
remis au goût du jour les théories des valeurs,
l'intérêt porté sur elles n'a pas cessé, surtout
dans les sciences sociales. Trois éléments les composent.
Le premier est cognitif : les valeurs sont des conceptions normatives (des standards, des points de repère)
et à ce titre elles font appel aux processus d'abstraction,
de représentation et d'évaluation. Le second est affectif
: il renvoie au désirable et par là-même au normatif car
l'origine de la norme peut tout aussi bien être sociale
ou objective plutôt que personnelle. Le troisième est
conatif : la valeur conduit en effet à l'action, c'està-dire à la sélection d'une façon parmi d'autres de se
comporter dans une situation donnée.
vellent sans cesse. Autrement dit, chaque homme dispose de la liberté fondamentale de gérer ses propres
fins. L'éducateur qui prétendrait prendre pour fin éducative un type d'homme ou de société outrepasserait
ses droits. Il nous faut donc concevoir l'éducation
avant tout comme un processus d'auto-construction.
Cette notion de personne, qui se distingue de celles de
personnalité et de personnage, renvoie à des attributs
organiques (unité car permanence, unicité car singularité, ouverture car rencontre) et opératives (la conscience, la raison, l'autonomie, la liberté, la responsabilité).
Définie ainsi, la personne dispose des moyens pour
rencontrer et assumer le pluralisme des valeurs. Trois
processus vont plus particulièrement intervenir dans
cette genèse : la subjectivation, la socialisation et la
personnalisation proprement dite. La première désigne
la construction de cette intuition qui nous fait nous
ressentir comme centre de notre action et de notre être
; elle est le fruit des rapports que nous entretenons
avec les personnes et les choses. La seconde, spontanée
et fondamentale chez l'homme, passe par toutes ces
conduites de coopération dont l'échec est fréquent et qui
se heurtent au processus d'individuation ; d'abord purement affective, elle s'intellectualise au fur et à mesure
et devient objet de réflexion. La troisième s'accomplit
dans les choix qu'il faut faire pour dépasser un conflit,
à condition que de tels choix amènent à dépasser la
contradiction entre les critères purement individuels
et les critères strictement sociaux. C'est ainsi que la
personnalisation suppose nécessairement une diversité
de valeurs que le sujet va devoir par lui-même assumer
et dépasser. Loin d'être un danger ou un aléa, la pluralité
des valeurs se trouve ainsi posée comme la condition
psychologique de la construction de l'individu. Elle est
la chance de l’éducation.
Les valeurs apparaissent ainsi comme essentielles. Ne
nous permettent-elles pas de régir notre conduite ?
de résoudre les conflits et de prendre des décisions ?
de nous motiver et de nous faire agir ? Bref, il faut
attribuer aux valeurs la réalisation de soi (s'adapter,
s'exprimer, agir, etc.). S'approprier les valeurs, c'est se
fonder de moins en moins sur des référents externes et
de plus en plus sur des référents internes. Et l'étape de
l'adolescence est reconnue comme déterminante dans
ce processus.
Reste à constater, accepter et... respecter la polysémie
des valeurs.
Une telle polysémie caractérise la manière dont la
question des valeurs se pose pour le jeune. Oui mais
la façon dont il se construit psychologiquement lui
permet-il d'assumer ce pluralisme des valeurs ? Qu'estce donc que se construire d'un point de vue psychologique? C'est devenir une personne, soit une réalisation originale qui doit se réorganiser au cours de
chaque rencontre entre le système fonctionnel qui la
définit, et les circonstances existentielles qui se renou4
LE PARCOURS DES 1% SUR LA CITÉ SCIENTIFIQUE
HIER ET AUJOURD’HUI
N
é en 1936, le 1% (décoration des édifices publics) est une mesure qui consiste à réserver obligatoirement à
l’occasion de la construction ou de l’extension de certains bâtiments publics une somme pour l’affecter à la
réalisation d’une ou de plusieurs oeuvres d’art contemporain commandées spécialement pour ce bâtiment.
Cette mesure qui existe depuis 1951 pour les constructions scolaires ou universitaires a été progressivement
étendue à d’autres constructions publiques entre 1972 et 1981.
Elle permet à des artistes de tendances et d’expression diverses
de créer des oeuvres pour un lieu de vie quotidien, de collaborer
avec des architectes et d’éveiller le public (spécialement en milieu
scolaire) à l’art de notre temps.
Esthétiquement parlant, elle maintient d’un côté une des fonctions
traditionnelles de l’art, l’intégration décorative d’une oeuvre dans
une architecture, fonction peu conforme aux thématiques contemporaines tant des artistes que des architectes, qui ont tendance à
concevoir leurs oeuvres comme une totalité cohérente mais elle
permet également aux plasticiens de se confronter à l’espace, aux
lieux urbains, hors du circuit muséal ou marchand dans une création
«in situ» et aux architectes, plus soucieux que jamais de qualité,
de mener à travers un dialogue quelquefois fructueux une réflexion
globale sur leurs constructions.
«L’Athlète après effort»
par Raymond Martin, 1972
Bâtiment Bio-Chimie
«Urgence 69» par Pierre Brun, 1969
Bâtiment B2 - Géographie
«Le passe Muraille» par André Gaillard
Bâtiment Mathématiques
«Cheval Ecorché» par André Arbus
Bâtiment A3 Administration - Patio
Oeuvre au titre inconnu par Yves Loyer
IUT A
«La Recherche Scientifique et l’Idée dominent en toutes choses»
par Edouard Pignon - Bâtiment A3 Administration
Oeuvres au titre inconnu par Pierre Brun
Centrale Lille
«Peinture» par Pierre Brun
Centrale Lille
Oeuvre au titre inconnu par Turau Selim
IUT A
«La Femme à genou» par Eugène Dodeigne
Bâtiment A3 Administration
«Le Cri» par Etienne Martin
Bâtiment Physique
«ART ET ARCHITECTURE»
ESPACE CROISÉ : allée de liège - Lille
Vernissage Jeudi 14 Mai 1998 à 18 H 00
«Signal Flèche d’Acier»
par Raymond Subes Bâtiment Sciences Naturelles
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Les 1% sur la Cité Scientifique :
Yvan LE BOZEC
Né en 1958, vit et travaille à Lille.
EXPOSITIONS PERSONNELLES :
1997 : Dans la mer de l'orthographe..., Art connexion, Lille
Prix régional de la création artistique, Bretagne, 1994.
COLLECTIONS PUBLIQUES :
1997 : Frac Rhône-Alpes.
Réalisation prochaine de la commande publique
du nouveau restaurant universitaire de la Cité Scientifique
Milos CVACH
Né le 10 mai 1945 en Moravie (ex Tchécoslovaquie)
1997 : Réalisation de la commande publique
de l’ENSCL
1998 : 22e EXPOSITION PERSONNELLE
à la Bibliothèque Universitaire de l'USTL
RELIEFS EN BOIS LAQUÉ
«Passages»
Bruno DUMONT
Né à Auchel (Pas-de-Calais) en 1960, vit et travaille à Lille
1979-85 : Ecole Régionale Supérieure d'Expression Plastique, Tourcoing
1994 : Bourse FIACRE d'aide individuelle à la création
Assigné en résidence à la Maison de la faïence de Desvres
1996 : Réalisation d'une commande publique
pour l'Ecole Centrale de Lille, Villeneuve d'Ascq
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les projets récents
Y... du pronom au prénom.
Qu'un artiste ait la prétention de s'approprier un tel élément ne peut tenir que s'il a de bonnes raisons. C'est justement le cas
d'Yvan Le Bozec puisque le Y, chez lui, est ce qui l'initie littéralement ; il introduit à son identité par la voie prénominale
et peut donc à juste titre lui servir de paraphe. L'artiste ne se l'est pas laissé conter longtemps et il a décidé de s'en servir
comme d'une marque : non seulement il se plaît à la décliner en gros caractères typographiques, comme le fruit mûr d'un
bouquet aux allures de calligrammes (merci, Guillaume !), mais il lui a réservé sous la forme du langage des malentendants
l'étendue virginale d'une grande toile blanche (200 x 140 cm, rien de moins !) où le signe, tracé de noir, fait appel à l'universalité
d'un entendement...
Et l’Y, dans tout ça ? me direz-vous. Précisément, il est à la fois le pronom masqué en prénom, l’adverbe qui précise le
lieu du crime - celui de peinture, le symbole d’une alchimie mendélévienne et l’éternelle inconnue qui ne peut s’affirmer
sans son crochet.
Y a pour lui ce don inouï de l’ubiquité : il est aussi bien ici que là-bas. Renversez-le : il se transforme en lambda, gagne quatorze
places sur les rangs de l’alphabet grec, se déguise en particule élémentaire et répond au nom savant d’hypéron. Une façon de
s’assimiler soi-même dans la réflexion de sa propre image.
Philippe PIGUET
Critique d’Art
Passages
Relief mural à l'Ecole Nationale Supérieure de Chimie de Lille.
Au début de ce travail il y a un mur. Un mur au fond du hall d'entrée de la toute nouvelle aile de l'Ecole de Chimie. Un mur très
long et sombre. Au dessus du mur une claire rangée de fenêtres étroites. Devant le mur un couloir et derrière une petite cour.
A gauche l'ancien, à droite le nouveau bâtiment et, entre les deux, le mouvement incessant des étudiants et professeurs ou du
personnel tirant ou poussant divers chariots et autres engins. Un lieu de passage en somme.
Ma perception du lieu m'oriente d'emblée vers ce va et vient gauche/droite et devant/derrière. Je conçois un ensemble de
volumes qui animent le mur et répondent à ces mouvements et passages de lumières. Je m'efforce de dynamiser l'espace sombre
et bas du couloir et de l'ouvrir au maximum. Vers la droite surtout, où se trouve la nouvelle construction, mais aussi vers le bas
et vers le haut ainsi que devant et derrière. Pour ce faire, je fais passer un volume de l'intérieur à l'extérieur. Un saut au-delà
du mur. Quelle est la forme flottante de ce volume jaune ? La réponse, pas plus que pour le volume bleu qui émerge du sol à
droite, n'est jamais définitive. Juste la surprise, en passant, d'un regard sur un mouvement ou une forme, un contour ou une
distance, une ombre de lumière d'hiver.
Milos CVACH
L'oeuvre de Bruno Dumont ne s'apparente pas à une stratégie théorique visant le concept d'art en soi. Pas plus qu'elle ne
s'appuie sur une lecture historique et référencée de l'évolution de la sculpture et de la peinture. D'une manière ouverte, elle invite
cependant à se positionner dans l'ambiguïté du lieu de l'oeuvre. L'être-là s'affirme ici, comme présence au monde. Cette présence
se décline et revêt plusieurs aspects. Elle est en premier lieu liée au temps du faire, à celui de l'ouvrage et du plaisir à oeuvrer
qu'elle engendre. Mais par delà le temps du faire, le propos formel mais non formaliste, l'approche poétique ou métaphorique,
mimant et défiant le recours à l'image, contribuent à cette présence et ce rapport au réel inscrits dans le lieu de l'oeuvre. En
posant comme sujet de son oeuvre l'oeuvre même, Bruno Dumont embrasse et contourne un complexe tissu de relations. A partir
de caractéristiques plastiques évidentes, d'investigations sur la forme et les matériaux, sur le rapport de la sculpture à son espace,
de la peinture à son support et au mur, les connexions se démultiplient. Confortée par nulle autre logique que celle de l'arbitraire
ou de la nécessité, l'oeuvre se projette dans un lieu à voir et à penser.
Arnaud CÉGLARSKI
Texte du catalogue de l'exposition "FRAGILE"
associant Lugano, Muséo cantonale d'Arte, TOURCOING, Musée des Beaux-Arts, et LIVERPOOL, Morseyside.
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LE S R E N D E Z - V O U
«LA SPIRITUALITÉ»
VIES SPIRITUELLES ET ACTES ÉTHIQUES
MARDI 7 AVRIL 1998
A 18H30, AMPHI ARCHIMEDE
Avec Olivier ABEL, professeur de philosophie éthique à la Faculté Protestante de Paris, auteur de «Paul Ricoeur, la promesse
et la règle», éditions Michalon, 1996 et Alain LE GUYADER, coordinateur de l’Institut des Droits de l’Homme à l’Université
d’Evry.
Le pardon n’est pas un dû. Le repentir en est la condition nécessaire. Le pardon peut n’être pas accordé par l’offensé,
même si cette condition est remplie...
Comment comprendre aujourd’hui cette suite d’actes éthiques dramatiques si l’on ne sait y lire en filigrane les textes
sacrés ou profanes qui les mettent en scène et où nous avons appris (ou désappris) à les lire ?
La question de l’imprescriptible, en particulier, déborde aussi bien le cadre juridique que le cadre religieux. Les
questions de conscience ne relèvent pas seulement du for intérieur.
ATHÉISME ET RELIGIOSITÉ
MARDI 5 MAI 1998
A 18H30, AMPHI ARCHIMEDE
Avec Jean-Michel HIRT, psychanalyste, enseignant au Département de Sciences Cliniques de l’Université de Paris VII, auteur
notamment de l’ouvrage «Le miroir du prophète» (Psychanalyse et Islam), éditions Grasset, 1993 et Jean-François REY,
professeur agrégé de philosophie à l’IUFM de Lille.
Il n’y a plus de prophètes sinon de faux semblants avides d’exercer de très modernes pouvoirs de séduction. Il n’y
a plus non plus de nouveau Dieu. Au terme du long processus de «désenchantement du monde», y-a-t-il un sens
à s’affirmer athée ? Est-ce seulement une réponse que je fournis pour le cas relativement exceptionnel où l’on me
demanderait si «je crois en Dieu» ? N’est ce pas plutôt celui qui est hanté par Dieu dans un monde qui semble s’en
passer, qui risque de ne plus s’y retrouver ?
EDITO
Nabil El Haggar
Les droits de l'Homme ; propriétés à préserver ou déterminations à conquérir ? (suite)
Jean François Kervégan écrit*: "les droits de l'homme ne seraient pas
des propriétés qu'il s'agirait de préserver, mais des déterminations
qu'il faut conquérir dans et par l'être-en-commun. Cette manière
d'envisager la question des droits de l'homme confère une priorité
à la liberté qui, comprise d'une manière moins étroite que dans
la perspective libérale, désigne le processus même par lequel les
hommes s'arrachent à leur propre "nature" en devenant membres
d'une communauté politique : le premier des droits de l'homme, c'est
celui d'être citoyen".
Notre modernité n'a pas su faire cohabiter dans l'égalité, la liberté
et le respect, l'homme et le citoyen, le public et le privé, l'universel
et le particulier.
La société démocratique est loin, très loin, d'atténuer les craintes
et les expériences de la "tyrannie" du pouvoir, de la "tyrannie" de
la majorité et celle de la loi, vécues à l'intérieur même des espaces
démocratiques.
La distinction entre État et société civile, les limites du pouvoir
politique et de sa légitimité, le droit à la résistance sont des questions
permanentes que les penseurs des droits de l'Homme n'ont cessé de
poser et dont les réponses pourraient atténuer les insuffisances de
notre démocratie.
La tension et la lutte entre gouvernants et gouvernés est un invariant
significatif de notre culture politique, manifestement incapable de
construire une société civile dont la légitimité des gouvernants puise
son sens dans le service de l'Homme et du citoyen.
Nous n'oublions pas que le citoyen, certes, a des devoirs envers la
société civile, devoirs que celle-ci ne peut en aucune manière exiger,
sauf par la soumission, tant que le principe de l'égalité, du partage et
de la solidarité n'est pas un fait réel de la vie du citoyen.
La démocratie n'a pas su engendrer le politique nécessaire à la
protection et à l'actualisation des droits et le philosophique suffisant
à la réflexion sur ces derniers.
Il y a plus de deux siècles, les doctrinaires de la contre-révolution
reprochaient à la constitution d'être "faite pour l'homme", j'ai bien
peur que leurs semblables n'aient, aujourd'hui, nullement besoin de
faire de telles reproches à notre modernité.
* Notions de philosophie II, sous la direction de Denis Kambouchner,
folio 1995
8
U S D ’A R C H I M E D E
«L’ÉCOLE ENTRE UTOPIE ET RÉALITÉ»
LES VALEURS À L’ÉCOLE
MARDI 12 MAI 1998
A 18H30, AMPHI ARCHIMEDE
Avec Jean HOUSSAYE, professeur de Sciences de l’Education, Université de Rouen, auteur de l’ouvrage «Ecole et vie active»
(Delachaux et Niestlé) et François DUBET, sociologue, auteur de l’ouvrage «A l’Ecole : sociologie de l’expérience scolaire»
(co-auteur : D. Martucelli), Seuil, 1996.
L’Ecole est toujours l’école d’une société donnée, ce qui n’empêche nullement d’avoir un projet pour cette société.
La capacité éducative du système scolaire est-elle en mesure de prendre en charge l’adolescence et la jeunesse ?
La distance entre la culture scolaire et la culture de masse n’installe-t-elle pas les élèves dans deux mondes sans
contact, sans relation ?
Est-ce affaire d’histoire, affaire de philosophie de l’éducation ? Faut-il résister ou s’adapter ?
Quelle société l’école d’aujourd’hui engendre-t-elle ?
SÉLEC T IO N
Association «Le VRAC» (Voyage Rencontre Action Culture) - Armentières
1er avril : «Ceci n’est pas une conférence : Magritte, le surréalisme, l’humour (et autres distractions»).
Au VIVAT d’Armentières- Grand Place - 19 h 00
Avec Dominique Noguez, prix féminin 1997 pour son roman «Amour noir»
(Dominique Noguez sera pendant cette période en résidence d’écrivain à la villa du Mont Noir).
Les «Fous à réaction» liront des textes de Magritte et de Dominique Noguez (sur l’humour).
A l’issue de la non-conférence pendant que Dominique Noguez dédicacera quelques uns de ses livres,
le VIVAT offrira un pot tartiné avec des poissons d’Avril tout juste sortis de leurs aquariums.
Un 1er avril à vous fendre la nageoire !
BON DE COMMANDE
Collection «Les Rendez-vous d’Archimède» - Éditions L’Harmattan
USTL Culture - Université des Sciences et Technologies de Lille - a souhaité pérenniser les Rendez-vous d’Archimède par l’édition
de ces rencontres. Trois ouvrages sont déjà parus. Dans la collection «Les Rendez-vous d’Archimède», je souhaite recevoir le ou les
ouvrage(s) :
«Questions de développement : nouvelles approches
«Environnement : représentations et concepts de la nature»
et enjeux»
Nombre d’exemplaires . . . . x 105 = . . . . .,. . . .
Nombre d’exemplaires
. . . . x 116,05 = . . . . . , . . . .
«Le géographe et les frontières»
Nombre d’exemplaires . . . . x 136,00 = . . . . . , . . . .
(Règlement par chèque libellé à l’ordre de l’Agent Comptable de l’USTL)
Adresse d’expédition : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
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Nom : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Prénom : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
N° : . . . . . . . . . . . . Rue : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Code Postal : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Ville : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Date et signature
Pout toute information : USTL Culture 03 20 43 69 09
9
CINÉ D EJ
SPÉCIAL COURTS D’ANIMATION
MERCREDI 29 AVRIL 1998
Quelques notions techniques
Durée du programme : 1H43’
Le cinéma d’animation, c’est la décomposition du mouvement, l’image par image. A la projection du film naît
l’impression de continuité et de mouvement.
Gros plan sur quelques techniques d’animation :
modelages, marionnettes ou dessins animés.
La marionnette, un squelette métallique recouvert de molleton et habillé, est placée dans un décor, lui-même installé sur
un plateau de tournage.
Pour filmer un plan : on définit les attitudes de départ et
d’arrivée, ensuite on modifie la position du personnage (tête,
pieds, mains...) ainsi que certains détails du décor entre chaque
prise d’image.
La projection va donner vie à ces différents éléments artificiels.
Technique proche, le modelage opère, quant à lui, sur la
matière elle-même (argile, pâte à modeler...), à la différence
des marionnettes pour lesquelles on manipule une partie du
corps.
Le dessin animé, technique la plus connue : les «extrêmes»
(attitudes principales du sujet) sont dessinées sur le cellulo,
feuille transparente ; ensuite, c’est la durée du mouvement
souhaité qui déterminera le nombre d’«intervalles» (positions
intermédiaires). Après avoir passé l’envers du cellulo à la
couleur opaque (au pinceau), on filme les dessins l’un après
l’autre devant un décor peint. Une seconde de film, c’est 24
dessins - pouvant heureusement étre réutilisés plusieurs fois !
On y ajoutera dialogues, bruits, musique et lumière pour en
faire un film. A noter : l’informatique offre aujourd’hui des
possibilités vastes et multiples, à suivre de près si on veut
aller plus loin...
TARIF
UNIQUE
25 FRS
a
repas + ciném
LES DINGUES ET COMPAGNIE
1997/45’/Canada
Six courts métrages offrant diverses techniques d’animation : dessin
sur cellulos, papier découpé, animation de matière «en volume» et
grattage (ou peinture) direct sur pellicule, dont Norman Mc Laren
est le maître incontesté.
Les Dingues : Les DREW
Château de sable : Co HOEDEMAN
Fine Feathers - The hoarder : Evelyn LAMBART
Fiddle-de-dee : Norman MC LAREN
Le Chat Colla : Cordell BARKER
MUNK ET LEMMY
Cinq épisodes :
1992-94/58’/Lettonie
Ils font ainsi figure de débutants, tous ces petits personnages de la série.
Dotés du charme des ingénus, mais bien démunis. Chaque nouvelle
aventure les éclaire un peu plus sur la faillite de l’attitude du chacun
pour soi et les incite à jouer au mieux de leurs particularismes dans
le but d’une harmonie et d’une réussite collectives. Ainsi naissent
les civilisations.
Ainsi meurent-elles à trop oublier, comme en témoignent peut-être
ces «anachroniques ?» ruines romaines aperçues dans La Noix.
Admirez comme c’est merveilleux quand ça fonctionne !
Maman, On s’envole, Les cornes, La Noix : Nils SKAPANS
Le rhinocéros : Janis CIMERMANIS
A 12H30 à la MACC
Boulevard Langevin - Cité Scientifique
7 C O URTS ALLEMANDS
MERCREDI 27 MAI 1998
Avec le Goethe Institut de Lille
Countdown de M. KYRILL GARDELLI (1995/19’)
Nr.73 de J. ALPERMANN (1995/17’)
Marco coming home de J. RIES (1995/7’)
Solo talent d’A. FISCHER (1995/7’)
Möhrengemüse de N MOSLEH(1995/9’)
Surprise de V. HELMER (1995/6’)
Wahlverwandtschaften de L.F. KRAWINKEL (1994/3’)
10
On s’envole
PR O JET S ÉTUD IANT S
L’Association «Un Autre Monde» présente :
«Rhinocéros»
«Les portes claquent» de M. FERMAUD
d’Eugène IONESCO
Mercredi 6 Mai 1998
Jeudi 14 Mai 1998
Les Rhinocéros représentent la résignation du quotidien,
la paresse de réfléchir, la soumission qui décharge du
souci de décider. Ils incarnent l’animal en chacun de
nous, les instincts faciles. Mais la facilité, la soumission
peuvent augurer du pire...
Pourquoi monter «Rhinocéros» : pour ne pas oublier
qu’il existe un homme grand en chacun de nous, un
homme avec la faculté de penser autrement, avec la
volonté d’agir.
Dans un salon, lieu de passage obligé pour une famille,
des évènements assez singuliers vont se produire...
Tout commence par le problème de la salle de bain, ô
combien insoluble pour Danièle, la cadette, qui trépigne
en attendant son tour.
Une cascade d’intrigues et de quiproquos va s’enchaîner
à une vitesse impressionnante. Entre le lavage de la
tortue et les factures exorbitantes du crémier, les parents
ne savent plus où donner de la tête...
Heureusement, la grand-mère est là pour écouter les
problèmes des enfants sans pour autant délaisser sa
propre vie, bien mouvementée pour son âge !!!
Conflit des générations, dialogue de sourds, conversation unilatérale... : les portes n’en finissent pas de
claquer.
Montage : G. Lemaire et M. Choteau
Pièce en trois actes mise en scène par T. Borredon et J.P. Drecourt
A 20 H 30 à la MACC
Boulevard Langevin - Cité Scientifique
«Chapeau de paille d’Italie»
par l’Association «Un Autre Monde» en 1997
«Haute Surveillance»
de Jean GENET
par La Théâtrale CLAC
rappel
Jeudi 9 Avril 1998
La porte s’ouvre sur un univers clos et étrange hanté par trois personnages. Où sont-ils ? Qui sont-ils ? Lentement, le spectateur devient
voyeur. Il découvre ce qu’il n’a pas le droit de voir : la lâcheté, le
mensonge, le désir et le crime. C’est dans une ambiance fantasmagorique que la Théâtrale CLAC vous invite à découvrir sa première
création !
Mise en scène : Paul PIRIS
Avec Sylvain DELISSEN, Éric DURANT et Olivier FOSSÉ
À 20 H 30 à la MACC
TARIF : 20 Frs, apéritif offert
11
«Une aspirine pour deux»
de Woody ALLEN
Vendredi 27 Mars 1998 à 20 H 30
Comédie présentée
par le DESS COMEX
À la MACC - Tarif : 30 Frs
la recette sera intégralement
reversée à Handicap International
T H ÉÂT RE
Atelier encadré par Stéphane VÉRITÉ
LUNDI 4 MAI À 20 H 30
MACC, boulevard Langevin - Cité Scientifique
ENTRÉE
LIBRE
U N E S PAC E P O U R D O N N E R D U S E N S
«Le théâtre est un lieu d’expérimentation.
Le théâtre est un rituel ancestral où se raconte encore et toujours l’histoire du monde.
Comment appréhender cet acte ? Comment conduire cette énergie terrible qui charge l’espace de la
représentation ? Où se trouve la place du jeu ? Comment dire l’indicible ?
L’Atelier Recherche est un lieu unique qui permet d’abord au plus près les questionnements essentiels du jeu
de l’acteur. Des étudiants doivent s’engager totalement sur une vraie durée de travail, à la recherche de leur
corps en jeu. Ils doivent appréhender les systèmes physiologiques qui produisent le son ou le mouvement
dans l’espace de la représentation.
L’Atelier Recherche développe une réflexion sur le sens du jeu de l’acteur : «Pointer et tirer... Si vous
manquez la cible, ce n’est pas très important, seule compte la visée...»
La mise en pratique du «jeu» se fait autour d’un texte de Botho STRAUSS intitulé «CHORALE». La pièce
met en scène des femmes et des hommes qui se cherchent dans les méandres de leurs désirs et de leurs
frustrations. Le monde de Botho STRAUSS offre aux étudiants un véritable champ d’expérimentation où se
pose dans les mots la question primordiale de la représentation, c’est-à-dire de l’existence.»
Lorentz face au miroir (Du Monde de l’erreur)
ITS
EXTRA
La femme rondelette :
«Je suis grosse, ils sont tous maigres là-dedans. Et qu’est-ce que ça peut bien faire comme différence ?
Au bout du compte, gras ou maigre, il restera de chacun de nous le même petit tas de poussière dans
la pelle...
Si, vingt-cinq années durant, vous vous battez pour prendre la place d’une autre, vous devriez normalement perdre du poids. Eh bien moi, je n’ai fait que grossir. Toujours avec l’espoir de ne pas faiblir trop tôt.
Vous savez ce que j’ai été tout au long de sa vie : sa bien-aimée. C’est le nom qu’on me donnait quand
j’étais jeune, et qu’on a continué de me donner quant j’ai eu les cheveux gris. Et même quand ça faisait
bien longtemps que je n’étais plus la bien aimée, on me donnait encore (...) Merci. Ca va mieux. La honte
? Vous connaissez la honte ? Pas la honte de la pauvre cocotte abandonnée, non. La honte de tous ces
moments si vides, si affairés - de tant d’emballements inutiles... Aujourd’hui, je ne retourne pas au salon.
Je rentre à la maison et je me couche tôt.»
12
T H ÉÂT RE
Atelier encadré par Paul LAURENT
JEUDI 28 MAI À 20H 30
MACC, boulevard langevin - Cité Scientifique
ENTRÉE
LIBRE
D É BA L L AG E . . .
«Bribes de dialogues, fragments de monologues, les textes de Xavier DURRINGER réunis dans «Chroniques»
(éditions Théâtrales) s’affichent comme une série d’esquisses prélevées dans l’univers quotidien des jeunes
d’aujourd’hui.
L’image de soi, la relation à l’autre, le rapport à la société, le sentiment amoureux... autant de questions
déballées sur scène avec humour et sincérité, autant de situations dans lesquelles chaque acteur retrouve
avec étonnement une partie de lui-même.
Autant de raisons de faire de ce DÉBALLAGE un grand jeu où malice, ingénuité mais aussi parfois sérénité
renouent avec le monde de l’enfance.»
EXTRAITS
«On me dit, elle a un problème celle-là, un problème ! Vous vous êtes regardés un peu, tout le
monde en a des problèmes. Y a pas que moi, c’est
trop facile de dire ça.
Qui peut se permettre de me dire ça, hein, je le
permets pas.
Moi, j’ai passé mon temps à penser aux autres, à
m’inquiéter, à me faire du sang d’encre comme on
dit pour les autres.
Alors je pense à moi, je m’occupe, je fais attention, je m’entretiens.
On me dit, faut de la bonne volonté pour s’en
sortir, mais de la bonne volonté, ils me font rire,
ça suffit pas toujours, de la bonne volonté.
Je les emmerde ceux-là, j’emmerde les gens heureux, les amoureux qui se donnent la main, qui
se parlent tout bas. Y croient peut-être dire des
choses vachement intéressantes, y croient peutêtre que je sais pas ce qu’ils se racontent sous
leurs messes basses tous ces connards d’amoureux. Je suis passée par ce stade, moi aussi, faut
pas croire...»
«Je croyais petite fille qu’en regardant
le soleil pendant des heures,
que mes yeux deviendraient bleus.»
LUI.- «Pourquoi tu restes là, avec moi ?
ELLE - Parce que j’ai de la chance, une grande
chance de t’avoir rencontré.
LUI - Ah ouais.
ELLE - Ouais, parce que t’es pas pareil. T’es
différent, t’as rien, rien du tout, que toi, et ça c’est
pas pareil.
LUI - Et c’est pour ça que tu restes avec moi !
ELLE - T’as pas de maison, pas de voiture, pas
d’argent, tu me promets rien, tu veux rien, on sait
pas où on dormira ce soir, ni demain, ni rien, et
ça, c’est bien, tu peux pas savoir ce que c’est bien
de ne pas savoir ce qui va se passer, de ne pas
faire de plan sur la comète, ne rien promettre, on
à tout à faire à deux.
13
«LES ATELIER S S’AFFI CHENT 98»
JEUDI 30 AVRIL 1998 À 20 H 00
MACC, Boulevard Langevin, Cité Scientifique - Villeneuve d’Ascq
ENTRÉE
LIBRE
Le COLOR JAZZ BAND, encadré par Jean-Marc DUNAT, propose cette saison, un programme de thèmes connus
: de Glen MILLER («In the mood», «Moonlight Serenade») à Claude BOLLING («Opening Night») en passant par
des improvisations de blues. Se joint une oeuvre écrite par et pour les saxophones («Four Brothers») et un clin d’oeil
à NOUGARO («Girl Talk») pour finir par le célèbre «When the Saints go marchin in».
L’USTL SEXTET, encadré par Olivier BENOÎT, est l’aboutissement du travail mené par la petite formation de
jazz durant l’année. Des compositions des années 60 au jazz moderne : le répertoire varié, arrangé et mis en forme
par les membres de l’atelier, fait également une large place à l’impro !
L’atelier CHORALE encadré par Jean-François DROULEZ interprétera diverses pièces des répertoires de
BRAHMS, SCHUBERT et SCHUMANN dont «Liebeslieder Valzer», «Zigenneuleben», «An die Sonne»...: un
programme de musique romantique avec piano,
L’ENSEMBLE SYMPHONIQUE, encadré par Pierre-Yves GRONIER, véritable atelier de découverte des
répertoires classique, romantique et contemporain, espace privilégié d’accueil des musiciens, la formation axe cette
année son travail sur les oeuvres de GERSCHWIN.
RENDEZ-VOUS
HOSPICE COMTESSE - Salle des malades, Lille
VENDREDI 29 MAI À 20 H 30
SAMEDI 30 MAI À 20 H 30
USTL SEXTET et COLOR JAZZ BAND
CHORALE et ENSEMBLE SYMPHONIQUE
JEUDI 28 MAI À 20 H 30
MACC, Boulevard Langevin, Cité Scientifique - Villeneuve d’Ascq
DANSE encadré par Marie-Do HAAS et Thomas LEBRUN : l’atelier de recherche chorégraphique a travaillé cette
année à partir de propositions d’improvisation et de composition. Les matériaux de base élaborés par les dix étudiants sont
mis en chorégraphie par M-D HASS et T. LEBRUN.
«FAITS DIVERS»
Chaque jour, une multitude d’habitudes, de petits gestes mécaniques que nous effectuons parfaitement, l’esprit
déjà propulsé dans un futur prévoyant et organisateur. Chaque jour, des mouvements banalisés tissent la trame de
notre existence. Nous nous sommes arrêtés l’espace d’un instant pour que ces toutes petites actions retrouvent une
envergure légitme. Mouvements de l’habitude qui deviennent Danse, qui se jouent du temps, de l’énergie et des codes.
Tout un vocabulaire esquissé qui passera le seuil d’un langage porteur de nos émotions.
THÉÂTRE encadré par Paul LAURENT
«DÉBALLAGE...» d’après les textes de Xavier DURRINGER (détail p. 13)
réunis dans «Chroniques» - éditions théâtrales
LUNDI 4 MAI À 20 H 30
THÉÂTRE encadré par Stéphane VÉRITÉ
«CHORALE» - texte de Botho STRAUSS (détail p. 12)
MACC - Cité Scientifique
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EN RÉSUMÉ --- EN CONCLUSION --Propos retranscrits par Isabelle KUSTOSZ
Qu'est-ce que le racisme ? Traces et mutations
Recenser les causes du racisme, en souligner les fondements, répertorier ses différentes formes d'existence, l'analyser non pas pour
le justifier mais pour mieux le connaître en tant que phénomène
sociologique c'est le travail d'Etienne Balibar, philosophe et auteur
de "Race, nation, classe" (ed La Découverte, 1997, première édition
1988) et ce fut aussi le sujet de son intervention le 16 décembre
dernier dans notre université.
Etienne Balibar commence par souligner le fait que le racisme est
un phénomène équivoque qui relève à la fois de la psychologie individuelle et de l'identité collective, du conscient et de l'inconscient. Et
parce qu'il a cette dimension fortement liée à l'imaginaire, il engendre
le paradoxe suivant : bien qu'il se soit historiquement manifesté par
un rejet obsessionnel du corps de l'autre, par la classification de types
physiques, en un mot de races (dont on connaît désormais l'ineptie),
on voit aujourd'hui se développer un racisme sans race, dans lequel le
discours biologico-culturel a cédé sa place à des préoccupations liées
à l'immigration et à la crise économique. Mais les images véhiculées
sont toujours les mêmes.
Etienne Balibar nous rappelle que selon André Taguieff, il existe
historiquement deux grandes formes de racisme, un racisme d'exclusion (ou d'extermination) et un racisme d'exploitation (d'inclusiondomination). Le premier, nourri par la hantise du double, considère
l'autre comme une menace à éliminer. Il est tristement illustré par
l'antisémitisme et l'holocauste. Le second instaure une hiérarchie
entre les êtres humains et correspond à l'esprit du colonialisme, qui
prévaut également dans les sociétés de castes.
A cette typologie duelle, Etienne Balibar ajoute celle fondée sur
les traces héritées du passé et qui répertorie ce qui influence notre
imaginaire collectif. Ces traces expliquent les rivalités, comme la
persistance de mythes et de fantasmes. Ces trois grandes traces
qui travaillent l'imaginaire contemporain occidental sont en résumé
la trace de l'esclavage d'où nous vient l'idée de matière humaine
instrumentalisée mais aussi des clichés tels que l'animalité du noir
(bon sportif, belles dents, inépuisable ...) la trace de l'antisémitisme
européen (la menace de cet autre qui est aussi le plus proche et
le double), transposition ethnique d'un phénomène religieux qui
poussé à l'extrême aboutit à la solution finale, et enfin la trace
du colonialisme qui n'est autre que la domination du monde non
européen par le capitalisme (l'exploitation du plus faible par le plus
fort). Certains diront qu'à cette liste s'ajoute la trace des croisades
qui creuse un fossé de rivalités entre le monde chrétien et le monde
musulman.
Aujourd'hui le racisme est en pleine mutation mais il se nourrit
toujours de craintes et du désir de dominer cet autre tour à tour
menaçant ou méprisé : on l'assimile à l'exclusion sociale basée
sur la domination d'une certaine catégorie de la population sur
une autre. C'est un racisme social qui se fait jour projetant sur
l'autre des caractéristiques dégradantes (bêtise, inculture, saleté,
irresponsabilité...).
Malgré ses mutations, les liens du racisme avec le nationalisme
restent toujours prégnants et se nourrissent de l'illusion de la communauté totale, c'est-à-dire de l'aspiration à l'universalisation d'une
culture malgré les différences et de l'ethnicité fictive qui confère à la
nation l'apparence de l'unité. Tendances qui se traduisent au quotidien
par la discrimination et la préférence nationale qui maintiennent au
jour le jour les rapports de force parmi les citoyens.
de Wenden, sociologue au CERI et auteur notamment de
«La Citoyenneté européenne» (Presses de Sciences PO, 1997) posa
la question suivante : à quelle condition la citoyenneté pourrait être
une réponse au racisme ? Question qui souligne remarquablement
le fait que la question du racisme est éminemment politique et que
ses solutions peuvent se trouver dans la relecture de nos valeurs
républicaines.
On parle souvent de crise de la citoyenneté, et on remarque aisément
que celle-ci se traduit soit par des excès de communautarisme (dans
lequel les groupes s'auto-définissent et s'excluent), soit par des excès
d'individualisme (qui entraînent une méfiance exacerbée à l'égard
de l'autre). Selon Catherine Withol de Wenden, nous nous heurtons
aujourd'hui à la nécessité impérieuse de redéfinir la citoyenneté. En
effet, si le citoyen se définit comme le membre d'un état considéré
selon ses droits et ses devoirs, quelques écueils peuvent venir perturber le cours tranquille de la définition. On comprend que l'Europe et
l'immigration entraînent aujourd'hui une nécessité nouvelle d'adaptation à notre réalité sociale et politique.
Avec l'Europe s'opère le dépassement du cadre strictement national
et bien que les frontières intérieures soient abolies, les frontières à la
périphérie existent plus que jamais, nous coupant de l'extra-européen.
Cette Europe a «pour frontière imaginaire l’autre, le non-européen,
le musulman, le sans-droit soumis à un contrôle accru des frontières
externes et soupçonné d’allégeances dangereuses» écrit Catherine
Withol de Wenden. Avec l'immigration se pose la question toujours
sensible du droit de vote des étrangers. Si on tient compte des
débats sur le lieu de résidence, la participation concrète et le multiculturalisme, les choses se compliquent encore. Il y aurait aux côtés
des citoyens normaux, ceux qui ne sont pas pleinement citoyens
puisqu'ils n'en ont pas les droits bien qu'en ayant les devoirs, et ceux
qui ne sont pas tout-à-fait comme les autres, parce qu'appartenant
à une autre culture.
Certains diront qu'il existe des français " malgré eux ", ou encore
des français "autrement". Bref, les appartenances culturelles entraîneraient des citoyennetés plurielles.
Les difficultés auxquelles nous sommes confrontés aujourd'hui
résident dans la multitude complexe de formes d'appartenance et
notre incapacité à imaginer une citoyenneté moderne qui en tienne
compte, qui ne serait plus construite sur la désignation d'un ennemi
réel ou imaginaire et sur le repli identitaire. On continue à définir
l'autre comme celui qui porte les stigmates de l'étranger, comme
celui qui a d'autres appartenances culturelles. La valse-hésitation
"inclusion-exclusion" imprégne nos consciences. La solution serait
sans aucun doute d'inventer une citoyenneté qui soit en quelque sorte
le plus petit dénominateur commun de valeurs démocratiques et
universelles susceptibles de réduire un certain nombre de fractures
identitaires. Prônons l'éthnicité républicaine comme solution pour
exister et coexister malgré nos différences plutôt que l'ethnicité
fictive à laquelle nous incite le nationalisme.
Le débat est entièrement tourné vers la dissociation entre nationalité
et citoyenneté. L’Europe sera-t-elle l’innovation politique capable
d’y apporter une réponse ?
Citoyenneté : pour une nouvelle définition
Lors de notre journée d'étude du 16 décembre, Catherine Withol
15
Date
Manifestation
Lieu
Observations
Mardi 7 avril
18 h 30
«Vie spirituelle et actes éthiques»
Avec Olivier Abel et Alain Le Guyader
Amphi
Archimède
Entrée
libre
Mercredi 29 avril
12 h 30 - 14 h 00
Ciné-déj : «Spécial Courts d’animation»
MACC
25 Frs
Jeudi 30 avril
20 h 00
«Les ateliers s’affichent 98» - 1° partie
Jazz, Chorale, Musique Symphonique
MACC
Entrée
libre
Lundi 4 mai
20 h 30
Théâtre : Atelier Recherche
MACC
Entrée
libre
Mardi 5 mai
18 h 30
«Athéisme et religiosité»
Avec Jean-Michel Hirt et Jean-François Rey
Amphi
Archimède
Entrée
libre
Mardi 12 mai
18 h 30
«Les valeurs à l’école»
Avec Jean Houssaye et François Dubet
Amphi
Archimède
Entrée
libre
«Ciné dej : 7 courts allemands»
MACC
25 Frs
«Les ateliers s’affichent 98» - 2° partie
Théâtre, Danse
MACC
Entrée
libre
Soirée des ateliers Jazz
Petite et grande formations
Hospice
Comtesse
Entrée
libre
Soirée des ateliers Chorale et Musique Symphonique
Hospice
Comtesse
Entrée
libre
Mercredi 27 mai.
12 h 30
Jeudi 28 mai
20 h 30
Vendredi 29 mai
20 h 30
Samedi 30 mai
20 h 30
USTL Culture
Nabil EL HAGGAR
Vice-Président de l’USTL
chargé de la Culture
Isabelle KUSTOSZ : Direction
Corinne GUSTIN
Administration-Comptabilité
Delphine POIRETTE
Communication
Edith DELBARGE
Editions-Communication
Michèle DUTHILLEUX
Logistique/ Organisation
Ludovic LOUVION,
Paul C. PIRIS
Diffusion-Assistanat
L’USTL Culture est ouvert du
lundi au jeudi de 8h30 à 18h30
et le vendredi de 8h30 à 17h00
sans interruption
Renseignements et réservations :
USTL Culture -A3- 59655 Villeneuve d'Ascq
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