Comportement à risque

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Comportement à risque
COMPORTEMENTS A RISQUE
ET NOTION DE CRISE
Centre Hospitalier de Roubaix –IFSI 1ère année – Adeline Bonnet-Pinchon
La prise de risque est liée à la perception du
risque et peut être intentionnelle ou
involontaire, individuelle ou collective.
Le risque est en chacun de nous,
en chacun de nos
comportements
La prise de risque dépend de
notre définition singulière de la
situation (ceinture de sécurité)
 pb définition inadéquate
Les comportements à risque
• Evaluation erronée du risque
 Comportement à risque = pratique qui met en danger
l’intégrité psychique et physique ainsi que la vie de l’auteur de
cette pratique mais, également, celles des personnes
directement menacées et qui pourraient en être la victime
bien malgré elles.
• Vision très stéréotypée : le tabac, l’alcool…
• Comportement à risques = tous nos faits et gestes quotidiens.
EX. les accidents domestiques = comportements inadaptés
Les comportements à risque
• Certains comportements à risque « inscrits dans la durée
s’instaurent en mode de vie, deviennent des addictions
», tandis que « d’autres marquent un passage à l’acte
ou une tentative unique liée aux circonstances, à une
moment de crise »
(David Le Breton, 2003)
 Rigidité des mécanismes adaptatifs
Les comportements à risque
2 facteurs invariants associés aux comportements à
risque =
• la quête d’autonomie et la recherche d’indépendance

 l’acquisition de l’indépendance
= engagement dans le risque ; interface du connu et de
l’inconnu, du permis et de l’interdit
= dépassement de soi,
= volonté de contrôler son environnement, et aussi son
propre comportement
 étape cruciale à l’autonomisation (Coslin, 2003).
 Étape de l’adolescence
Les comportements à risque
• Comprendre quels sont les facteurs/déterminants qui
influencent les comportements à risque va permettre
d’agir de façon cohérente sur ces conduites.
• Les déterminants des comportements à risque sont des
caractéristiques générales (compétences personnelles,
relations avec la famille ou les pairs, environnement social,
etc.) susceptibles d’avoir une influence néfaste, ou au
contraire bénéfique sur ces comportements.
Les comportements à risque
• Les déterminants des comportements :
 Facteurs de risque : ces facteurs sont associés à
une fréquence plus importante d’un comportement
à risque.
 Facteurs de protection : ces facteurs
caractéristiques sont liées à une fréquence plus
faible de ces comportements.
Les comportements à risque
•
EX. Les comportements sexuels à risque
 Facteurs de risque :
- Un manque d’informations : l’acquisition de connaissances est
nécessaire à la reconnaissance du risque et à sa perception du
risque
-
une personnalité axée sur la recherche de sensations fortes (Lévy
et al., 1996)
l’estime de soi et l’influence des pairs
la dépendance à l’entourage
 Facteurs de protection :
- une famille biparentale, une bonne cohésion familiale et une bonne
qualité des interactions avec la famille
- Les normes de l’environnement social
Les comportements à risque
 Selon les comportements à risque, les stratégies de
prévention visent à développer les aptitudes sociales ou
interpersonnelles et vont ciblées :
- des compétences plus spécifiques pour des groupes à
risque (gestion de la colère, capacité d’autorégulation,
gestion de l’anxiété, etc.)
- des compétences plutôt d’ordre social pour les
adolescents (relations avec les pairs, capacités à résister
à la drogue)
Les comportements à risque
 Ces stratégies s’orientent autour de
- les
compétences
cognitives
(capacité
de
raisonnement, esprit critique, identification des situations
anxiogènes, prise de décision…)
- les aptitudes émotionnelles (gestion de la colère,
contrôle de soi, compréhension des émotions, confiance
en soi, gestion de l’anxiété et du stress, etc.)
Les comportements à risque
 Les programmes efficaces ont recours
interventions qui s’inscrivent dans la durée.
à
des
- Programme sur une année avec des groupes de rappel
sur plusieurs années (anorexie ; boulimie)
- Association parents adolescents
 Les interventions qui se révèlent efficaces accordent une
place privilégiée aux méthodes qui sollicitent la
participation active et interactive des participants (jeux
de rôle, mises en situation, apps de techniques)
 S’appuient sur les ressources de l’individu, les facteurs
de protection
Des comportements à risque aux
jeux à risque…
• Passage vers l’addiction, les jeux à risques
• Les jeux d’argent et de hasard
• Les jeux crées :
- Le jeu du foulard et les jeux d’asphyxie : ralentir l’irrigation du
cerveau afin d’obtenir des hallucinations. Il y a généralement
un étrangleur qui va agir jusqu’à ce que l’autre enfant perde
connaissance. Il va alors le réveiller pour qu’il raconte.
Des comportements à risque aux
jeux à risque…
•
Les jeux crées :
-
Le jeu de la couleur (celui qui porte le plus grand nombre de vêtements
de la couleur désignée le matin est frappé toute la journée) ou celui “ du
taureau ” (un groupe fonce tête en avant sur la victime désignée).
-
Le “ jeu de la boule ”, variante du déjà ancien “ petit pont massacreur ”.
Le but est cette fois d’empêcher un ballon de passer entre ses jambes
sous peine d’être tabassé par tous les autres participants…
Des comportements à risque aux
jeux à risque…
 Les violences peuvent donc être :
•
Contraintes : l’enfant subit le jeu sans en être l’instigateur.
• Intentionnelles : l’enfant participe à un jeu dont il sait que la règle
implique des violences.
Néanmoins, les études montrent bien que celui qui pratique le jeu à risque
est toujours conscient de ses actes et de leurs conséquences. (Le
Breton)
 Jubilation psychique et un statut social
Des comportements à risque aux
jeux à risque…
Aviel Goodman, psychiatre décrit les jeux à risque comme :
• Impossibilité de résister à l'impulsion de passage à l'acte.
• Sensation croissante de tension précédant immédiatement le
début du comportement.
• Soulagement ou plaisir durant la période.
• Perte de contrôle dès le début de la crise.
• Monopolisation de la pensée par le projet de comportement
addictif.
Des comportements à risque aux
addictions…
Aviel Goodman, psychiatre décrit les jeux à risque comme :
• Intensité et durée des épisodes plus importants que
souhaités à l'origine.
• Temps important consacré à préparer les épisodes, à les
entreprendre ou à s'en remettre.
• Tolérance marquée, c'est-à-dire besoin d'augmenter
l'intensité ou la fréquence pour obtenir l'effet désiré, ou
diminution de l'effet procuré par un comportement de même
intensité.
• Agitation, irritabilité
Des comportements à risque aux
addictions…
 La dépendance
•
Elle correspond au stade ultime des jeux à risque.
•
Dans la vraie dépendance on retrouve une perturbation du
fonctionnement social, intellectuel et affectif des sujets qui s'organise
autour du jeu.
•
La dépendance se décline sous 2 formes :
•
On peut donc parler de réelle dépendance aux jeux à risque avec
-
Une dépendance physiologique et
-
Une dépendance psychique = perturbation de tout le fonctionnement
du joueur, au niveau intellectuel, relationnel, affectif, social,
professionnel, scolaire…
 Diagnostic par entretien
Les comportements à risque et
les jeux à risque se manifestent
essentiellement en période
de crise….
La notion de crise
 « La crise est un moment singulier de l’existence où l’ordre habituel
des choses se met à vaciller et menace même de retourner au
chaos ». Le Breton, 2002
 . En psychologie clinique cependant, la crise n’est pas forcément
perçue comme un moment négatif ou à proscrire à tout prix.
•
Elle ne constitue pas forcément un symptôme pathologique, ni ne
montre obligatoirement une faillite psychologique.
•
En tout état de cause, la crise est un moment qui sort du quotidien
et cette situation ne peut donc pas durer dans le temps.
La notion de crise
• L’être humain connaît alors un état interne de tension
intense même si le comportement qu’il montre à voir n’est
pas forcément désordonné ou emporté.
• Cela peut-être aussi une régression, une fixation, une hyperactivité ou tout autre comportement inadéquat en ce qui le
concerne lui précisément.
 Comportement inhabituel
La notion de crise
• Un bouleversement intérieur déstabilise ses repères et ses
émotions.
• Sans qu’il lui soit possible de maîtriser cette vague de fond ni
de savoir, dans un premier temps, d’où elle surgit ou de quoi
elle est faite, elle s’impose à tout son organisme.
• Effet de surprise pour l’individu = défaut des capacités
d’adaptation
La notion de crise
• La crise : une soupape bénéfique ?
 “soulager” le système nerveux d’une surcharge émotionnelle
 la crise n’est pas une décharge incohérente, mais une réaction
dans un contexte particulier.
 Même si pour l’individu, le moment de la crise est par
excellence un moment de non sens.
 une mobilisation exceptionnelle, une soupape bénéfique qui
empêche l’implosion.
 L’incertain dénouement de cette période provoque l’angoisse de l’environnement.
QUIZZ
a.La prise de risque est toujours volontaire
b.La prise de risque est toujours individuelle
c.La prise de risque est liée à la perception
du risque
d.La prise de risque dépend de notre
définition singulière (Cout, bénéfice)
a.
Les comportements à risque sont une évaluation erronée
du risque
a.
Les comportement à risques mettent en danger l’intégrité
psychique et physique
a.
Les comportements à risque sont dangereux uniquement
pour l’auteur
a.
Les comportements à risque sont le tabac, l’alcool et la
drogue
a.
Les comportement à risques peuvent touchés tous nos faits
et gestes quotidiens.
a. 2 facteurs invariants sont associés aux
comportements à risque : la quête d’autonomie
et la recherche d’indépendance
a. Un comportement à risque peut être transitoire
a. Un comportement
chronique
à
risque
peut
devenir
a. Il existe des facteurs de risque et des facteurs
de protection par rapport aux comportements à
risque
a.
La crise est un moment singulier de l’existence
a.
La crise est à proscrire à tout prix et à faire taire
a.
La crise constitue un symptôme pathologique
a.
La crise dure dans le temps
a.
La crise crée un moment de surprise et empêche
l’adaptation
MERCI……
Bonne continuation
David Le Breton
- L'Adolescence à risque, Autrement, 2002.
- Conduites à risque,
Presses universitaires de France, 2002.