RAP PORT D`AC TI VI TÉ - Assemblée des Départements de France
Transcription
RAP PORT D`AC TI VI TÉ - Assemblée des Départements de France
RAP PORT 20 10 D'AC TI VI TÉ 20 11 LE MOT PRESIDENT DU Nouvelle mandature, nouveaux défis pour les départements Au rythme d’une actualité particulièrement chargée, l’Assemblée des départements de France a fourni ces douze derniers mois un travail d’une grande ampleur. Je retiens principalement trois moments forts dans cette année scolaire écoulée. En premier lieu, les élections cantonales des 20 et 27 mars dernier. Elles resteront marquées par une participation modeste, un succès de la gauche et la montée du populisme. Malgré les efforts répétés des uns et des autres sur le terrain, cette campagne n’a pas eu la place qu’elle méritait auprès de nos concitoyens. C’est regrettable, il faut en tirer tous les enseignements pour le futur. Sur le plan des résultats, la majorité de l’ADF sort renforcée. Elle m’a renouvelé sa confiance pour présider aux destinées de notre Assemblée. Je suis fier de poursuivre mon action avec passion et détermination à la tête de notre puissante association pluraliste. Le deuxième temps fort de l’année passée a été la bataille des départements pour défendre leurs finances malmenées par les réformes. A l’initiative du Bureau de l’ADF, une proposition de loi a été rédigée en vue de rééquilibrer le financement des trois allocations individuelles de solidarité (APA, PCH, RSA). Déposée par trois groupes parlementaires du Sénat, elle a été discutée en séance au mois de décembre 2010 et repoussée par la majorité présidentielle. C’est un rendez-vous manqué avec l’histoire. A défaut d’avoir été entendus par le gouvernement, nous avons été condamnés à nous placer sur le terrain juridique. Ainsi, une large majorité de départements a-telle engagé un contentieux auprès du Conseil constitutionnel en soulevant une question prioritaire de constitutionalité sur la remise en cause par le gouvernement de l’autonomie des collectivités locales. Le Conseil n’a pas donné suite à ces QPC (probablement en raison du coût exorbitant qu’une telle décision aurait généré) tout en reconnaissant le décalage structurel de la compensation de l’Etat. Troisième dossier majeur : la réforme de la prise en charge de la perte d’autonomie. Son report sine die par le gouvernement n’augure rien de bon pour les familles, les professionnels du secteur et les départements qui ne peuvent plus attendre. Pourtant, des solutions existent et l’ADF l’a démontré tout au long de ses Assises de l’autonomie et de la dépendance qui se sont conclues le 12 juillet dernier par une délibération unanime du Bureau. Cet exercice ne restera pas vain et l’ADF participera activement aux discussions qui s’engageront probablement après l’élection présidentielle sur ce dossier devenu urgent. De la même façon, notre association prendra toute sa place dans les débats qui ne manqueront pas d’intervenir lors des échéances de 2012 sur l’avenir de la décentralisation au travers d’un manifeste sur la démocratie territoriale. La loi du 16 décembre 2010 finalement validée par le Conseil constitutionnel n’est assurément pas à la hauteur de l’enjeu. Il nous faudra dans les mois qui viennent dire clairement ce que nous voulons faire de notre République décentralisée et des services publics locaux. Nous aurons une opportunité, le 30ème anniversaire de la première loi de décentralisation du 2 mars 1982. Mon engagement et celui de l’Assemblée des départements de France est total pour mener de front toutes ces batailles. Claudy LEBRETON / Président de l’ADF / Président du conseil général des Côtesd’Armor 3_ LE MOT DU SECRETAIRE GÉNÉ RAL Tout au long de l’exercice 2011, l’Assemblée des départements de France, a mené avec sérieux des travaux aussi denses que variés, en raison du large champ de compétences, qui sont dévolues aux départements : de la petite enfance aux aînés, des routes au tourisme, de l’environnement aux services d’incendie et de secours (SDIS), du développement économique à la couverture numérique, de l’aménagement du territoire, à la ruralité, de la culture au sport, de l’Europe au collège. L’abondance des informations et l’expertise des analyses produites par l’ADF, le dialogue engagé et les propositions soumises auprès de l’Etat et des pouvoirs publics, le partage et la mise en réseau des expériences territoriales, expriment la vocation historique de l’ADF : être la voix institutionnelle des départements, au service de leurs élus et de leurs agents. Mais l’année écoulée témoigne aussi d’une évolution de leurs attentes. Non seulement en raison du renouvellement électoral de mars 2011, qui a vu l’arrivée de nouveaux élus, mais surtout depuis que la crise de 2008 a mis en exergue les conséquences du déficit des finances publiques souveraines sur la fiscalité locale. Les choses changent. Les lignes bougent. Les équilibres se rompent. L’année 2010-2011 est révélatrice d’un changement majeur dans l’appréciation que les départements ont de leurs politiques publiques. Les défis auxquels nos territoires sont aujourd’hui confrontés, invitent plus que jamais l’ADF, à s’adapter à l’évolution du paysage politico-administratif, dont les contours ont été redessinés par l’adoption définitive de plusieurs réformes liées aux collectivités territoriales. Ne déployant pas de politiques par elle-même, l’ADF impulse une culture commune de l’action. C’est en gardant ce même niveau d’exigence, que l’ADF, au travers de la réunion de ses 12 commissions thématiques, sous la conduite de leurs présidents respectifs, nourrit le débat et sert la cause des départements. Cette approche de concertation doit rester la base méthodologique de nos futurs travaux, qui s’annoncent désormais passionnants, tels que la transformation numérique de nos territoires, l’évolution des finances locales, la finalisation d’une péréquation en faveur des territoires les plus fragiles, la poursuite de la réforme de la dépendance et de son financement, son positionnement quant à la clarification des compétences entre départements et régions. Autant de sujets pour lesquels l’ADF n’est jamais aussi forte et constructive, que lorsqu’elle sert l’institution pour répondre aux attentes de nos concitoyens. Bruno SIDO / Secrétaire général de l’ADF / Président du conseil général de la Haute-Marne 4_ 5_ SOM MAI RE 6_ Editorial du Président de l’ADF Le mot du Secrétaire général Faits marquants Les instances de l’ADF Rapport du Trésorier L’IFET L’ADF s’est mobilisée Au parlement Sur les finances départementales Sur la prise en charge de la perte d’autonomie et les politiques sociales Sur la sécurité civile (SDIS) Sur la fonction publique et les services publics Sur l’Europe et les relations internationales Sur l’aménagement du territoire Sur l’environnement et le développement durable Sur la culture, l’éducation, la jeunesse et les sports Sur le développement économique et l’emploi 3 5 8 11 15 16 18 22 26 30 34 36 38 42 44 48 7_ 22 septembre FAITS 20 10 I 1 Assises de l’aide à domicile : ouverture par Claudy Lebreton et annonce d’une plateforme commune avec les fédérations intervenant dans ce secteur afin de rénover les services d’aide à domicile. ères MAR QUANTS 6 avril I Claudy LEBRETON, Président de l’ADF, intervient aux Rencontres nationales de l’éducation organisées par la Ligue de l’enseignement. L’occasion de rappeler le rôle central des départements dans les politiques de jeunesse et d’éducation. 13 avril I audition de l’ADF par la 4 et 7 octobre I l’ADF et la Confédération européenne des pouvoirs locaux intermédiaire (CEPLI) organisent, dans le cadre des Open days, les séminaires des départements européens. Au menu : stratégie 2020, développement durable et compétitivité des territoires. 21 octobre I 80ème Congrès de l’ADF à Avignon dans le Vaucluse ; adoption à l’unanimité d’une motion sur la situation financière des départements. 9 novembre I 4ème Journée nationale des SDIS, organisée par l’ADF. 9 novembre I l’ADF et la Maison européenne des pouvoirs locaux français (MEPLF) rencontrent Michel BARNIER, Commissaire européen en charge du marché intérieur, et s’entretiennent avec lui de ses projets pour l’Europe. 10 novembre I congrès de la CEPLI à Berlin. Claudy LEBRETON, président sortant de la Confédération est élu Secrétaire général. 9 décembre I le Bureau de l’ADF adopte une motion sur le plan très haut débit du gouvernement. 2 mars I Claudy LEBRETON réunit une plateforme des acteurs du sport et de la culture, avec le mouvement sportif et le SYNDEAC. Janvier I l’ADF publie un document intitulé « Espaces naturels sensibles, une politique des départements en faveur de la nature et des paysages ». Objectifs : considérer les ENS comme un réel échelon d’espaces naturels au même titre que les parcs nationaux, les parcs naturels régionaux, les réserves naturelles, Natura 2000, etc. et rappeler à chacun le rôle stratégique des ENS dans le contexte de la réalisation par les régions et l’Etat des schémas régionaux de cohérence écologique. 4 janvier I le Président de l’ADF, ac- compagné d’une délégation du Bureau, rencontre Bruno LE MAIRE, ministre des Affaires européennes, de l’agriculture et de la pêche. Ils s’entretiennent de la réforme de la politique de cohésion et des enjeux de la prochaine réforme de la PAC. 18 janvier I l’ADF participe à la ta- ble ronde sur la dépendance organisée par Pierre Méhaignerie, Président de la commission des affaires sociales à l’Assemblée nationale. 19 janvier I les Présidents de l’ADF et minaire FSE à Paris. Les départements planchent sur la lutte contre la pauvreté et l’exclusion, priorité de l’Europe pour 2011. de la MEPLF rencontrent Johannes HAHN, Commissaire européen en charge de la politique régionale. L’échange porte sur les attentes des pouvoirs locaux français dans la réforme de la politique de cohésion. 16 décembre I publication au JO 25 janvier I journée d’échanges et de 9 décembre I l’ADF organise un sé- de la loi sur la réforme des collectivités territoriales adoptée par le parlement. réflexion sur l’insertion des bénéficiaires du RSA, organisée conjointement par le ministère des Solidarités et l’ADF. 31 janvier I l’ADF participe au Forum de la présidence belge de l’UE sur l’avenir de la politique de cohésion. 8_ 11 20 8 mars I l’ADF est entendue par les membres du Conseil économique, social et environnemental (CESE) sur la prise en charge de la dépendance des personnes âgées. 17 mars I l’ADF et la MEPLF rencon- trent Joaquim ALMUNIA, Commissaire européen en charge de la concurrence. L’échange porte sur la vive inquiétude des pouvoirs locaux français face à l’insécurité créée par le nouveau régime d’interdiction des aides publiques. 20 et 27 mars cantonales. I élections 29 et 30 mars I l’ADF participe aux Assises de la coopération décentralisée co-organisées à Bruxelles par la Commission européenne et le Comité des Régions. 29 mars I l’ADF participe à l’installa- tion de l’Assemblée du sport, instance mise en place par la ministre des Sports, Chantal Jouanno. commission culture du Sénat sur l’avenir du spectacle vivant. 20 avril I le Conseil d’Etat transmet au Conseil constitutionnel la question prioritaire de constitutionnalité déposée par plusieurs départements, relatives aux trois allocations versées par les départements (APA, PCH, RSA). 21 avril I Claudy Lebreton rencontre Luc Bérille, secrétaire général de l’UNSA. 26 avril I l’ADF participe avec les autres associations d’élus aux travaux de la commission des finances du Sénat sur le Fonds de péréquation de la contribution sur la valeur ajoutée des entreprises (CVAE) et le potentiel fiscal des collectivités. 4 mai I l’ADF participe au colloque du Sénat sur l’avenir du système scolaire. 11 mai I Claudy Lebreton est réélu président de l’Assemblée des départements de France pour trois ans. 31 mars I élection des présidents de conseils généraux. 31 mars I le parlement vote défini- tivement la loi prévoyant que Mayotte devienne le 101ème département de France à l’issue des élections cantonales de mars 2011. 31 mars I signature du protocole d’accord sur les contractuels de la fonction publique entre le ministre de la fonction publique et huit organisations syndicales. L’ADF a été associée à l’élaboration de ce Protocole sur la sécurisation des parcours professionnels des agents contractuels. 9_ 13 mai I Claudy Lebreton rencontre 20 11 Bernadette Groison, secrétaire général de la FSU. 18 mai I l’ADF et l’Association na- tionale des élus de montagne (ANEM), en partenariat avec Eutelsat, lance une expérimentation gratuite de l’internet haut débit par satellite dans les zones blanches. 18 au 22 mai I l’ADF est partenaire de la Fête de la nature. De nombreux conseils généraux participent à l’événement. 20 mai I l’ADF organise des « Assises de l’autonomie et de la dépendance » à l’Assemblée nationale qui réunissent plus de 200 personnes. Trois séminaires de travail avaient précédé cette journée nationale. 12 juillet I adoption à l’unanimité des membres du bureau de l’ADF d’une délibération relative à la perte d’autonomie des personnes âgées. 15 juillet I l’ADF organise un débat sur l’avenir des politiques départementales du sport et de la culture en Avignon. 26 juillet I date de la loi fixant la répartition des conseillers territoriaux. Cette publication intervient après plusieurs censures du Conseil constitutionnel. 16 et 17 juin I conférence politi- que de la CEPLI. La Confédération débat des réformes territoriales et fiscales engagées dans plusieurs pays d’Europe et défend le niveau départemental. 6 et 7 juillet I le président de l’ADF participe au Forum annuel de la coopération décentralisée et y anime le groupe Inde. 6 et 7 juillet I l’ADF participe aux 3èmes Assises de la coopération décentralisée franco-hongroises à Budapest. Les débats portent sur le FSE et les politiques d’inclusion sociale. 8 juillet I une décision du Conseil constitutionnel renforce la libre administration des départements en déclarant « inconstitutionnel » l’article de loi qui interdisait que les aides publiques en matière d’eau potable ou d’assainissement soient modulées en fonction du mode de gestion du service. Les assemblées départementales peuvent désormais fixer librement les règles d’attribution de subventions dans les politiques de l’eau. Cette décision intervient à l’issue d’un contentieux entre le conseil général des Landes et les entreprises fournisseurs d’eau qui durait depuis plus de 10 ans. 10_ LES INSTANCES 29 août I pour la 3ème année consé- cutive, l’ADF est partenaire de LUDOVIA, l’université d’été pour l’e-éducation et le multimédia pédagogique qui se tient depuis huit ans en Ariège. Dans ce cadre, l’ADF participera à une enquête en ligne réalisée par le magazine Ludovia sur les investissements des départements et des régions dans le domaine de l’eéducation. Cette enquête sera menée jusqu’à la fin de l’année 2011. DE L'ADF 29 août I l’ADF renouvelle pour la cinquième année consécutive son partenariat avec l’université d’été Ruraltics qui se tient traditionnellement à Aurillac dans le Cantal, en participant à son comité d’orientation et en y animant une table-ronde sur la mutualisation dans les politiques de développement numérique local. 7 septembre I Claudy LEBRETON, réunit à l’ADF, les professionnels du monde de la culture, en présence de ses homologues de l’AMF et l’ARF. Objectif : élaborer une plate-forme commune. 7 septembre I Claudy Lebreton rencontre Bernard Thibault, secrétaire général de la CGT. 11_ Les membres du bureau de l’ADF et les membres associés 1 1 Président de l’ADF / Claudy LEBRETON Président du conseil général des Côtes-d’Armor 2 Secrétaire général / Bruno SIDO Président du conseil général de Haute-Marne Secrétaire général adjoint / Christian FAVIER Président du conseil général du Val-de-Marne 3 1 vice-président / Michel DINET Président du conseil général de Meurthe-et-Moselle 4 er 2 vice-président / Eric DOLIGé Président du conseil général du Loiret e 3 vice-présidente / Marie-Françoise PEROL-DUMONT Présidente du conseil général de la Haute-Vienne 8 6 13 11 6 7 12 10 8 Trésorier adjoint / Dominique BUSSEREAU Président du conseil général de la Charente-Maritime 9 Membres du bureau Yves ACKERMANN, président du conseil général du Territoire-de-Belfort 10 11 Philippe ADNOT, président du conseil général de l’Aube Claude BARTOLONE, président du conseil général de Seine-Saint-Denis 12 Christophe BÉCHU, président du conseil général du Maine-et-Loire 13 14 Yves DAUDIGNY, président du conseil général de l’Aisne 15 Jean-Louis DESTANS, président du conseil général de l’Eure Nassimah DINDAR, présidente du conseil général de la Réunion 16 Jean-Noël GUÉRINI, président du conseil général des Bouches-du-Rhône 17 18 Didier GUILLAUME, président du conseil général de la Drôme Pierre IZARD, président du conseil général de la Haute-Garonne 19 Yves KRATTINGER, président du conseil général de la Haute-Saône 20 21 Georges LABAZéE, président du conseil général des Pyrénées-Atlantiques Jean-Claude LUCHE, président du conseil général de l’Aveyron 22 23 Albéric de MONTGOLFIER, président du conseil général d’Eure-et-Loir 24 Arnaud MONTEBOURG, président du conseil général de Saône-et-Loire Christian NAMY, président du conseil général de la Meuse 25 Jean-Paul POURQUIER, président du conseil général de la Lozère 26 27 Gérard ROCHE, président du conseil général de la Haute-Loire 28 René-Paul SAVARY, président du conseil général de la Marne 29 Gisèle STIEVENARD, vice-présidente du conseil de Paris Patrick WEITEN, président du conseil général de la Moselle 30 Membres associés Vincent DESCOEUR, président du conseil général du Cantal 31 32 Didier MARIE, président du conseil général de la Seine-Maritime 33 Yves ROME, président du conseil général de l’Oise 12_ 9 7 5 e Trésorier / Patrick KANNER Président du conseil général du Nord 3 5 4e vice-président / Jean-Michel BAYLET Président du conseil général du Tarn-et-Garonne 4 2 16 14 18 15 23 17 20 22 21 19 26 25 27 24 28 29 31 30 33 32 13_ Commissions et groupes de travail de l’ADF > Finances et fiscalité locales Pierre Izard > Culture, Sports et monde associatif Yves ACKERMANN Président du conseil général de la Haute-Garonne (31) Fiscalité locale, relations financières entre l’Etat et les collectivités, budgets et comptes administratifs des départements, préparation CFL, CCEC et CCEN, prospective et évaluation des politiques publiques. Président du conseil général du Territoire-de-Belfort (90) Politiques culturelles Politiques sportives Relations avec les associations > Outre-Mer Nassimah DINDAR > Fonction publique, statuts et organisation des services publics Christian NAMY Protection de l’enfance, politiques familiales, autonomie des personnes âgées et personnes handicapées Actualité des départements d’Outre-mer Président du conseil général de la Meuse (55) > Insertion, cohésion sociale, logement, économie sociale et solidaire René-paul savary > Education et jeunesse Patrick WEITEN Président du conseil général de la Marne (51) Politiques d’insertion et de cohésion sociale, minima sociaux, économie sociale et solidaire Politiques départementales du logement, urbanisme, politique de la ville > Développement économique, emploi, agriculture et tourisme gérard roche Président du conseil général de la Haute-Loire (43) Développement économique, politiques de l’emploi, économie, tourisme, politiques agricoles > Environnement, Développement durable, énergies et climat Jean-Paul POURQUIER Président du conseil général de la Lozère (48) Cadre de vie, développement durable, agenda 21, ENS, plans départementaux d’élimination des déchets, énergies, climat, politiques foncières départementales Fonction publique territoriale, relations avec le collège des employeurs publics territoriaux Modes d’organisation des services publics locaux (PPP, délégations, etc.) Président du conseil général de la Moselle (57) Politiques éducatives, jeunesse, Aide au développement de la citoyenneté > Affaires européennes Jean-Louis DESTANS Président du conseil général de l’Eure (27) Politiques de l’Union européenne, fonds structurels, politiques transfrontalières, réseaux européens de collectivités, Maison européenne des pouvoirs locaux > Affaires internationales Claudy LEBRETON Président du conseil général des Côtes-d’Armor (22) Coopération décentralisée Relations internationales > Aménagement du territoire et technologies de l’information et de la communication Yves KRATTINGER FINAN CIER Présidente du conseil général de la Réunion (974) > Politiques Sociales et Familiales Yves daudigny Président du conseil général de l’Aisne (02) RAP PORT Président du conseil général de la Haute-Saône (70) Routes départementales, grandes infrastructures, transports interurbains et scolaires Politiques d’aménagement du Territoire, contrats de projet, TIC, services numériques, e-administration Les comptes de l’année 2010 ont dégagé un excédent de 196 401 euros, certes réduit de moitié par rapport à l’exercice 2009 mais qui permet à l’ADF d’envisager sereinement l’avenir au service des départements. Les départements connaissent une forte tension sur leurs budgets en raison de la crise économique et sociale et des transferts de compétence insuffisamment compensés. Pour cette raison, les départements ont plus que jamais besoin d’expertise, d’information, d’analyse et donc de mobiliser les moyens humains et financiers de l’ADF. Notre association sait répondre à cette demande croissante, sans hausse excessive de ses dépenses, grâce à une gestion rigoureuse de son budget. D’ailleurs, à plus de 60 %, les dépenses de l’ADF sont constituées par les salaires et les charges. Cette proportion évolue assez peu d’une année sur l’autre puisque l’ADF forte d’une équipe d’une quarantaine de salariés a des effectifs stables et une politique de maitrise des coûts salariaux. La masse salariale progresse néanmoins quasi mécaniquement de l’ordre de 3 à 3,5 % par an sous l’influence de plusieurs facteurs : le GVT, les effets en année pleine de recrutements réalisés en 2010 pour couvrir des postes vacants et les conséquences de la hausse considérable des cotisations employeurs au titre des fonctionnaires de la fonction publique de l’Etat détachés. Compte tenu des efforts réalisés sur les autres postes de gestion courante, les comptes 2011 devraient être équilibrés voire dégager un excédent en fin d’exercice. Sur des recettes totales de l’ordre de 5,2 millions euros, le produit des cotisations représente 4,9 millions d’euros soit 95 % des recettes de l’ADF. Il faut regretter qu’en 2010, le versement très tardif de plus du tiers des cotisations, voire de trois défaillances, ont privé l’ADF de visibilité sur le premier semestre 2011. Néanmoins la situation financière favorable permet à l’ADF de mener les actions et de monter les manifestations propres à son activité au service des départements. L’ADF se retrouve ainsi en cette année 2011 dans une situation qui lui permet d’envisager sereinement l’avenir. Groupe de travail > Départements millionnaires en habitants / Didier MARIE / Président du conseil général de la Seine-Maritime (76) Patrick KANNER / Trésorier de l’ADF / Président du conseil général du Nord > Départements ruraux / Vincent DESCOEUR / Président du conseil général du Cantal (15) > SDIS et Sécurité civile / Yves ROME / Président du conseil général de l’Oise (60) 14_ 15_ se former Malgré la crise institutionnelle et financière à laquelle ont été confrontés les départements, l’année écoulée a été une bonne année pour l’organisme de formation des élus. Avec 610 stagiaires représentant 4199 heures de formation en 2010, c’est une progression de plus de 50 % par rapport à l’année précédente qui a été enregistrée pour l’IFET, même si le nombre de journées est plutôt stable. Dix-sept départements ont adhéré institutionnellement à l’IFET en 2010 pour faciliter la participation aux formations de leurs élus et collaborateurs. Dans ce cas, sont combinés le soutien à l’IFET et le bénéfice, à des conditions tarifaires intéressantes, d’actions de formation pour les élus. La réforme territoriale, le RSA, l’avenir des politiques culturelles, le tourisme, les transports scolaires et le renouvellement triennal des conseils généraux ont été les principales nouveautés du catalogue 2010 aux côtés des formations plus traditionnelles sur le développement personnel, les finances ou encore les SDIS. Afin de renforcer le rôle de l’IFET au service des élus locaux, au-delà des seuls conseillers généraux, le conseil d’administration a initié une politique de partenariat avec d’autres 16_ avec l'iFET associations d’élus qui ne disposent pas d’organismes agrées qui leur sont rattachés, et notamment avec l’Association des petites villes de France (APVF). Enfin, des réformes majeures pour les collectivités territoriales et particulièrement pour les conseils généraux sont en cours de discussion au parlement qui imposent une réflexion nouvelle sur la mise en place des politiques départementales et modifient en profondeur l’exercice du mandat de l’élu. L’IFET a décidé de recentrer son activité pour les mois à venir selon deux axes : > l’appréhension des réformes majeures : réforme des collectivités territoriales et réforme de la fiscalité locale, > le cœur des métiers du département : solidarités de proximité à l’égard des plus vulnérables (jeunes, aînés …) et solidarités entre territoires. L’adhésion institutionnelle L’IFET est l’organisme de formation des élus, créé à l’initiative de l’ADF en 1994, et agrée comme organisme habilité à dispenser des formations aux élus locaux, dans le cadre des dispositions prévues par la loi du 6 février 1992. L’IFET est présidé par Jean-Yves Gouttebel, président du conseil général du Puy-de-Dôme. Deux calendriers semestriels par an sont adressés dorénavant par courrier électronique ainsi qu’une lettre d’information mensuelle pour attirer leur attention sur les sujets d’actualité. Le montant de l’adhésion institutionnelle est de 6100 € par an. Grâce à celle-ci, outre la démonstration de leur soutien à l’IFET, les conseils généraux peuvent choisir soit une journée de formation en intra sur le sujet de leur choix, soit l’inscription de cinq élus à l’une des journées proposées. L'ADF S'EST MOBI LISÉE Un groupe de stagiaires à l’IFET, en déplacement à Bruxelles en 2011 17_ quelle décentra lisation le Parlement demain ? 18_ La réforme territoriale dont les premiers travaux ont débuté en 2010, est restée au devant de l’actualité législative. Cette réforme a introduit la suppression de la clause générale de compétence pour les régions et les départements et a conduit le Sénat à engager une réflexion sur l’avenir de la décentralisation. Cette mission confiée à la délégation sénatoriale aux collectivités territoriales a suscité plusieurs auditions avec l’ADF (cf rubrique « faits marquants » p.8). > la première rencontre a eu lieu le 6 janvier 2011 avec Antoine Lefèvre, sénateur de l’Aisne, chargé d’un rapport sur la clarification des compétences. Cette réunion a permis à Claudy Lebreton une première analyse sur l’état du droit, les possibilités d’une nouvelle répartition des compétences entre échelons territoriaux, la nécessité de pousser en avant la décentralisation en reconnaissant l’existence d’un pouvoir réglementaire local. > cette rencontre a ensuite été prolongée le 2 février 2011 avec Edmond Hervé, sénateur d’Ille-etVilaine, chargé d’un rapport sur le bilan de la décentralisation. Au cours de cette seconde audition, Claudy Lebreton a présenté le diagnostic des relations entre le gouvernement et les collectivités territoriales, les principes d’une réelle autonomie financière et fiscale des départements, la nécessité de repenser la gouvernance territoriale. L’année 2011 a été celle de l’adoption définitive de plusieurs réformes qui ont suscité de longs débats comme celle des collectivités territoriales dans laquelle l’ADF s’est beaucoup investie. Sur un autre sujet d’actualité, la décentralisation des politiques de secours et d’incendie, l’ADF a participé activement aux travaux législatifs autour de la proposition de loi du député de la Lozère Pierre MorelÀ-L’Huissier, destinée à favoriser l’engagement des sapeurs-pompiers volontaires. Cette proposition de loi a suscité deux rencontres parlementaires : la première organisée à l’Assemblée nationale le 9 février 2011 en présence d’Etienne Chauffour, président du SDIS de l’Essonne, la seconde le 14 juin au Sénat avec Catherine Troendle, sénatrice du Bas-Rhin, avec la participation d’Eric Doligé, président de la CNIS et président du conseil général du Loiret. Ce dossier des sapeurs-pompiers a rebondi à l’Assemblée nationale avec les travaux de Patrice Calmejane, député de Seine-Saint -Denis, sur la proposition de loi tendant à faciliter l’utilisation des réserves militaires et civils en cas de crise majeure. Une audition a donc été préparée avec Jean-Pierre Tallieu, vice-président du conseil général de Charente-Maritime et le commandant Thierry Groisillier, venus apporter leur témoignage sur la gestion de la tempête Xynthia. L’évolution des finances locales continue de faire l’objet d’un examen attentif de la part des élus territoriaux comme des parlementaires. De très nombreuses auditions ont été organisées sur la proposition de loi de l’ADF ainsi que sur le dossier de la péréquation. Claudy Lebreton a rencontré chaque président de groupes politiques du Sénat et les principaux représentants des commissions des finances et des affaires sociales afin d’examiner ensemble la proposition de loi présentée par l’ADF pour une juste compensation des allocations individuelles de solidarité versées par les départements. Sept rendez-vous ont été organisés. Ils ont été prolongés par une audition technique avec Charles Guené, rapporteur de la proposition de loi au nom de la commission des finances du Sénat. 19_ Les politiques sociales conduites par les conseils généraux continuent elles aussi de susciter de nombreux rendez-vous parlementaires. L’année qui vient de s’écouler a été marquée par la discussion de la proposition de loi sur les maisons départementales des personnes handicapées (MDPH) et celle réformant les dispositions de la loi hôpital, santé, patients et territoires (HSPT). En revanche, le chantier de la dépendance des personnes âgées dans lequel l’ADF s’est beaucoup investie en 2011 (trois séminaires de travail et une grande journée nationale de débat en mai), qui devait être ouvert à l’occasion du débat sur le projet de loi de financement de la sécurité sociale (PLFSS), a été reporté par le gouvernement. D’autres dossiers, le RSA et les politiques d’insertion notamment, font l’objet d’un examen suivi. Les problématiques liées à l’hébergement d’urgence ont également conduit l’ADF a être entendue le 30 mars par le groupe de travail de l’Assemblée nationale sur les modalités de mise en œuvre de la compétence légale du département. Cette rencontre a été suivie par l’envoi d’un questionnaire aux départements particulièrement concernés par le nombre de personnes sans abri. Au Sénat, l’ADF a rencontré MarieThérèse Bruguière, sénatrice de l’Hérault, chargée d’un rapport sur les collectivités territoriales et les politiques de santé. Cette audition a permis à l’ADF de relayer les nombreuses initiatives des conseils généraux afin d’améliorer la couverture médicale et l’offre de soins dans les zones défavorisées. La mission d’information mise en place au Sénat sur Pôle Emploi a suscité un rendez-vous avec l’ADF sur les politiques d’insertion des conseils généraux et les relations entretenues avec ce nouvel opérateur. Guy Bonneau, vice-président du conseil général de l’Essonne a insisté sur la nécessité de Pôle Emploi de territorialiser ses actions au plus près de la situation des bénéficiaires du RSA. Le 5 avril, l’ADF a rencontré Yvan Lachaud, député du Gard, chargé par le gouvernement d’élaborer un rapport sur le traitement de la délinquance des mineurs. Une occasion pour les élus départementaux de donner leur point de vue sur le fonctionnement des différents établissements et des services habilités à l’éducation des mineurs délinquants. Sur les politiques en faveur du logement social, Philippe Leroy, Président du conseil général de la Moselle a rencontré au Sénat, Philippe Dallier, sénateur de Seine-Saint-Denis chargé d’une mission d’évaluation de la délégation des aides à la pierre. Le Président Leroy a dressé un bilan de l’implication des conseils généraux dans les politiques de l’habitat. 20_ le Parlement Les dossiers relatifs aux politiques culturelles et à l’Education nationale ont également fait l’objet de nombreux travaux parlementaires avec notamment l’intervention de Vincent Eblé, président du conseil général de Seine-et-Marne à la table ronde du groupe de travail sénatorial sur le spectacle vivant. Les questions abordées ont permis aux associations d’élus d’apporter leur regard sur les conférences régionales du spectacle vivant, l’évolution des financements de l’Etat et des collectivités en faveur du spectacle vivant, les politiques à conduire en matière d’amélioration de la diffusion des spectacles. 36 auditions parlementaires 8 contributions écrites Les politiques en faveur des jeunes ont justifié à l’Assemblée nationale la mise en place d’une première évaluation du service civique. Mathieu Klein, vice-président du conseil général de Meurthe-et-Moselle a été interrogé sur la mise en œuvre de ce dispositif tandis que la proposition de loi déposée par le groupe PS du Sénat visant à instaurer un pacte territorial a suscité, le 14 juin 2011, une audition avec Pierre Hérisson, sénateur de la Haute-Savoie. L’aménagement du territoire fait face aujourd’hui à de nouveaux enjeux tels que la couverture numérique des territoires. Ainsi, > le 1er mars, Yves Krattinger a rencontré son collègue Bruno Sido, chargé au Sénat d’un rapport d’information sur le bilan de la couverture du territoire en téléphonie mobile. > le 13 avril, des contacts ont eu lieu avec le sénateur Hervé Maurey (Eure) chargé par le gouvernement d’un rapport sur le financement des infrastructures de très haut débit. > le 17 mai, l’ADF a participé à la table ronde organisée par l’Assemblée nationale sur l’accès des zones rurales aux NTIC. En présence de la DATAR et des principaux opérateurs, l’ADF a mis en valeur les expériences pilotes des départements, ses propositions et la délibération votée en décembre 2010. Sur les politiques de l’environnement, deux propositions de lois ont été discutées, l’une sur le gaz de schiste, l’autre tendant à assurer une gestion effective du risque de submersion marine. 2011 sera aussi l’occasion d’engager les premières évaluations des politiques définies lors du Grenelle de l’environnement. Sur les dossiers européens, les différentes associations d’élus regroupées au sein de la maison des pouvoirs locaux français (MEPLF), ont fait le point avec Rémy Pointereau, sénateur du Cher, sur la répartition des fonds structurels européens et sur la mise en œuvre des programmes opérationnels régionaux pour la période 2007-2013. Ces rencontres parlementaires ont été complétées par l’envoi de contributions écrites aux députés et sénateurs, par la rédaction d’une proposition de loi de l’ADF pour une juste compensation des allocations de solidarité versées par les départements et par le dépôt de nombreux amendements aux projets et propositions de loi. Une réforme territoriale contestée La loi voulue par le gouvernement relative à la réforme des collectivités locales a été adoptée définitivement le 17 novembre 2010 par l’Assemblée nationale. > la suppression de la clause de compétence générale pour les départements et les régions ; Il a fait l’objet d’un recours déposé par les groupes socialistes du Sénat et de l’Assemblée nationale le 22 novembre 2010 et le 9 décembre 2010. Le Conseil constitutionnel (Décision n°2010618 DC) a validé globalement le texte en censurant le seul article 6 de la loi (le tableau de répartition des conseillers territoriaux). Le texte a été publié le 16 décembre 2010 au journal officiel. Le texte prévoit notamment : > l’instauration du conseiller « territorial » ; > la création de métropoles (article 12) des pôles métropolitains (article 20) et des communes nouvelles (article 21) ; > la rationalisation de la carte intercommunale ; > la limitation des financements croisés (articles 76 et 77). Au final, après l’adoption de ce texte, il reste à adopter : > le projet de loi « élection des conseillers territoriaux et renforcement de la démocratie locale » (dans sa partie élection des conseillers municipaux pour les communes de 3500 à 5000 habitants et tableau de répartition des conseillers territoriaux, du fait de la décision du Conseil constitutionnel) ; > le projet de loi organique « élection des membres des conseils des collectivités territoriales et des établissements publics de coopération intercommunale ». 21_ des finances locales Finances et fiscalité locales mal menées 22_ La commission « finances» de l’ADF s’est réunie quatre fois entre le second semestre 2010 et le premier semestre 2011. Cette période a notamment été marquée par les suites de la suppression de la taxe professionnelle (TP) et la réforme de la fiscalité locale, les nouvelles modalités de la péréquation entre les conseils généraux ou encore les conditions de financement de l’investissement des collectivités. L’année a été marquée par des tensions persistantes sur les finances publiques, la profonde modification de l’ensemble de la fiscalité locale et les contraintes qui pèsent sur la dépense locale. Outre ses travaux sur les évolutions de la fiscalité de l’urbanisme, sur les nouvelles modalités d’imposition de la consommation finale d’électricité ou sur la révision des valeurs locatives de locaux commerciaux, l’ADF a bien entendu continué de veiller aux suites de la réforme de la taxe professionnelle. reversement du fonds de péréquation des droits de mutation à titre onéreux (DMTO) et suggéré des modifications techniques du fonctionnement de ce fonds, par exemple la prise en compte plus souple et plus équitable du rattachement des recettes à chaque exercice. Elle a ainsi été particulièrement attentive aux évolutions législatives dans le cadre des clauses de revoyure prévues par la loi de finances pour 2010. Elle a initié et restitué diverses études portant sur l’impact de ces réformes en matière d’autonomie fiscale et sur leur calendrier de mise en place. Le service ”finances” de l’ADF a aussi procédé à la réalisation d’études sur les effets de la réforme du classement des départements en terme de potentiels financiers et fiscaux, en vue notamment de préparer la loi de finances pour 2012, en particulier sur le volet péréquation entre les départements. L’ADF a examiné également les propositions d’alimentation et de Au cours de l’année, l’ADF a expertisé les effets sur les potentiels financiers et fiscaux des départements de la suppression de la taxe professionnelle afin de préparer les ajustements prévus en loi de finances pour 2012. Comme chaque année, les choix qui pouvaient s’offrir au Comité des finances locales (CFL) pour la répartition de la dotation globale de fonctionnement (DGF) ont été débattus. Le financement de l’investissement L’évolution des montants et des conditions de prêts bancaires aux collectivités ont attiré l’attention des membres de la commission « finances », qui ont auditionné le représentant du ministère de l’Economie et des finances pour en déterminer les causes. Ils ont éga- lement analysé le résultat d’une enquête de l’ADF sur ce point à l’automne 2011. Face à la raréfaction du crédit bancaire, la commission « finances » de l’ADF a expertisé le rôle que pourrait jouer à terme l’agence de financement des collectivités locales, l’ADF ayant adhéré à l’association qui porte sa préfiguration. Le comité des finances locales Le comité des finances locales s’est réuni six fois en 2010 et trois fois dans le courant du second semestre 2011. L’ADF a aussi eu l’occasion de faire part de nombreuses observations sur des textes importants pour les finances départementales (portant sur la nouvelle cotisation sur la valeur ajoutée des entreprises ou sur les impositions forfaitaires des entreprises de réseau). La commission consultative pour les transferts de charges (CCEC) s’est réunie deux fois en 2010, sans compter les réunions des groupes de travail. Y ont en particulier été débattus : le transfert du personnel des parcs de l’Equipement, le transfert optionnel des monuments historiques, les modalités de compensation des charges du RSA dans le cadre de la mise en œuvre de la seconde clause de revoyure. Un groupe de travail spécifique s’est réuni à deux reprises entre 2010 et 2011 pour examiner les modalités de clôture du compte de commerce des parcs de l’Equipement. 23_ La commission consultative d’évaluation des normes (CCEN) a continué son rythme mensuel de réunions, et les services de l’ADF ont poursuivi leurs analyses techniques et financière sur les textes présentés. Sur le seul exercice 2010, elle a examiné 176 projets de textes réglementaires, en hausse de 8 %, malgré le moratoire mis en place en juillet 2010. Les dispositions ont été chiffrées par les ministères à 576,9 millions d’euros de dépenses supplémentaires pour les collectivités (hors mesures dont les coûts n’ont pas pu être chiffrés). Certes, trois textes seulement ont fait l’objet d’un avis strictement défavorable, celui sur le fonctionnement du fonds national de protection de l’enfance ou encore le plan de compte des établissements et services publics sociaux et médico-sociaux, ces deux décrets ayant malgré tout été publiés. Toutefois, trois avis défavorables avec recommandation ont permis d’améliorer les textes présentés avant leur publication, dont un texte portant sur la tarification des établissements d’hébergement pour personnes âgées dépendantes (EHPAD). Une charte sur la fiabilité des comptes publics Le Conseil de normalisation des comptes publics a été installé en 2009 pour prendre en considération les spécificités de l’action publique dans la normalisation comptable. L’ADF, représentée à la commission « collectivités locales » de ce conseil, a par exemple, participé aux travaux relatifs aux durées d’amortissement des subventions d’équipement ou des fonds de concours, à l’information comptable des dettes financières et des instruments dérivés, ainsi qu’aux réflexions exploratoires sur la comptabilité des passifs d’intervention. Le poids des normes De nombreux rapports ont, ces dernières années, mis en évidence le coût pour les collectivités locales des normes réglementaires édictées par l’Etat (rapport Richard en 2006, rapport Lambert en 2007 notamment). Depuis l’installation de la commission consultative d’évaluation des normes (CCEN) en septembre 2008, l’ADF comme les autres associations d’élus, doit être systématiquement consultée, via ses représentants au Comité des finances locales, sur le coût des projets de textes réglementaires. Si cette instance a permis de maîtriser le coût de la production normative de l’Etat, elle n’a toutefois pas donné lieu à une inflexion de la tendance observée ces dernières années. C’est pourquoi le Premier ministre a publié le 6 juillet 2010 une circulaire afin de mettre en place un moratoire sur l’adoption de 24_ Finances et fiscalité locales Un comité partenarial pour la fiabilisation des comptes publics locaux a été constitué, incluant les autres associations d’élus locaux. Ce comité associe les représentants des administrations centrales des ministères concernés (DGFIP, DGCL) et la Cour des comptes d’une part, les représentants des associations d’élus d’autre part, au sein d’un même lieu d’échanges et de décision, notamment pour coordonner l’action des différents acteurs concernés par la fonction comptable. Les travaux de ce comité et de ses groupes de travail techniques ont permis la rédaction d’un projet de charte sur la fiabilité des comptes publics. mesures réglementaires concernant les collectivités locales, qui comporte cependant de nombreuses exceptions (notamment les mesures d’application de dispositions législatives). Parallèlement à cette démarche, cette circulaire a également lancé le chantier de l’examen du stock de normes réglementaires existantes. L’ADF a dans un premier temps répondu en communiquant une liste de domaines préoccupants en matière de production réglementaires de l’Etat, puis dans le cadre de la mission confiée par le président de la République au sénateur Eric Doligé, en transmettant des listes de textes législatifs et réglementaires précisément identifiés. L’ADF a fait part de ses analyses sur les dérogations au commissaire à la simplification, Rémi Bouchez. Mise en réseau des données et de l’expertise des départements Afin de confirmer sa vocation de « tête de réseau », l’ADF dispose de ressources statistiques et financières propres et valorise également les travaux menés par les services des conseils généraux en favorisant les échanges de bonnes pratiques. L’ADF a poursuivi en 2010 et 2011 le recensement des budgets primitifs et des comptes administratifs des départements pour pouvoir réaliser ses propres études financières, malgré un vote plus tardif des budgets des conseils généraux cette année. Un enrichissement de la qualité des données financières du centre interdépartemental d’échanges de données (CEDI) a été rendu nécessaire suite notamment aux conséquences de la suppression de la taxe professionnelle. L’ADF a par ailleurs poursuivi son assistance au réseau des directeurs des finances, notamment par le développement d’un forum d’échanges sur Internet et a continué à accueillir les réunions périodiques des responsables des finances dans les départements. Elle a soutenu très activement et favorisé la diffusion de l’initiative d’échanges de bonne pratiques des contrôleurs de gestion des départements ; elle héberge la base de données des indicateurs de gestion des départements. De plus, l’ADF a participé à l’enrichissement des indicateurs de gestion issus de la mise en réseaux des départements, avec l’ouverture des thématiques « routes » et « collèges ». Compte tenu de l’actualité financière de 2010, l’ADF a mené ou commandé plusieurs études financières pour documenter son expertise sur les finances départementales (prospective des budgets des départements à l’horizon 2015 du CNRS, document synthétique sur la structure et l’évolution des recettes et des dépenses des départements en partenariat avec DEXIA…). De plus, l’ADF réalise régulièrement des études ponctuelles sur l’évolution des droits de mutation à titre onéreux (DMTO). Elle a poursuivi ses études annuelles sur l’analyse financière des comptes administratifs et des budgets des départements, sur l’évolution des taux de fiscalité directe locale et sur les produits des nouvelles recettes notifiées aux départements. Elle a également communiqué plusieurs études sur la péréquation. Les évolutions de la réforme de la taxe professionnelle La loi de finances pour 2010 qui a supprimé la taxe professionnelle a été modifiée par plusieurs articles du projet de loi de finances pour 2011. L’ADF a activement participé à ces évolutions dans ses échanges avec le gouvernement. A noter en particulier, dans le nouveau dispositif retenu : > des modifications des modalités de répartition de la cotisation sur la valeur ajoutée des entreprises (CVAE) pour les entreprises multisites ; > de nouvelles modalités d’alimentation du fonds de péréquation de cette nouvelle recette, compte tenu du caractère peu opérant du dispositif adopté l’année précédente ; la répartition « sur stock » a ainsi été remplacée par une alimentation sur des flux cumulés, dont l’efficacité dans le temps n’a malheureusement pas encore été simulée. Le caractère encore provisoire des données connues à ce jour pour déterminer le montant des nouvelles ressources attribuées aux départements (CVAE, IFER, dotation de compensation et fonds de garantie individuel), ne permet pas encore de déterminer avec précision la part de recettes fiscales, assises sur le dynamisme économique et la part des dotations (gelées dans le temps). L’ADF estime toutefois que le taux d’autonomie fiscale est passé de 37 % à 17 % des recettes courantes avec les conséquences de la suppression de la taxe professionnelle. 25_ L’ADF a émis des avis et des propositions sur tous les projets de textes de nature réglementaire pris en application de la loi « hôpital, patient, santé, territoires » (HPST), laquelle réorganise complètement les politiques sanitaires, sociales et médico-sociales (création des ARS, nouvelles modalités de planification et de coordination des partenaires, règles de financement). la défense des solidari tés 26_ A chaque projet ou proposition de loi touchant les questions sociales (PLFSS 2011, PLF 2011, PLFR 2011, PPL Paul Blanc sur les MDPH, PPL Fourcade sur la loi HPST), l’ADF a fait des propositions d’amendements que les présidents de conseils généraux parlementaires ont soutenu. Les travaux de la Commission « politiques sociales et familiales », présidée par Yves Daudigny, président du conseil général de l’Aisne, ont été plus spécifiquement engagés sur les thèmes des personnes âgées et handicapées, en réponse à l’aggravation de la situation financière des départements mais également au regard des grands débats ouverts par le président de la République. > élaboration d’une proposition de loi sur le financement des trois allocations APA/PCH/RSA afin d’assurer un financement pérenne de ces trois prestations versées par les conseils généraux pour rétablir l’équilibre des budgets départementaux. En 2010-2011, l’ADF s’est imposée comme un partenaire incontournable des politiques sociales. > engagement d’une concertation afin de sauver le secteur de l’aide à domicile aboutissant à des propositions concrètes d’évolution des modes de gestion des services. Un groupe de travail réunissant l’ADF et les principaux organismes gestionnaires de services d’aide et d’accompagnement et de maintien à domicile (SAAMD) a effectué un diagnostic partagé des causes de mise en difficulté du secteur, défini et proposé les modifications législatives et réglementaires nécessaires à la pérennisation du secteur. L’expérimentation des propositions de réforme de la tarification des services prestataires autorisés est aujourd’hui lancée dans plusieurs départements volontaires. Le groupe a convenu de continuer ses travaux en s’élargissant aux autres partenaires afin de définir les conditions techniques de fonctionnement des services d’aide, d’accompagnement et de maintien à domicile non médicalisés (SAAMD) autorisés et mandatés explicitement par le président du conseil général. > réflexions et contributions des départements au débat sur la perte d’autonomie : organisation de trois ateliers d’experts sur les perspectives démographiques ; les conditions du bien vieillir et les modes de financement. Une délibération du Bureau de l’ADF valide à l’unanimité, le 12 juillet 2011, les propositions des départements, ce qui constitue leur contribution au débat national pour la prise en charge de la perte d’autonomie. 27_ Quelques dossiers plus spécifiques méritent d’être évoqués : Adoption Finalisation des référentiels nationaux co-élaborés avec la Direction générale de la cohésion sociale (DGCS) sur l’information aux futurs adoptants et sur les enquêtes sociales et psychologiques. Accueil de la petite enfance Interruption du groupe de travail ADF/DGCS visant à l’élaboration du référentiel sur les conditions d’accueil du jeune enfant chez l’assistant maternel, intégrant un chapitre spécifique sur les maisons d’assistants maternels afin d’obtenir la simplification du dispositif et des règlementations applicables. Avec les ministères et services concernés, co-réflexion sur les simplifications souhaitables en matière de sécurité, d’accessibilité et d’hygiène alimentaire. Suivi de la loi et appui technique aux départements sur la création des maisons d’assistants maternels ; analyse des propositions du rapport Doligé ; contribution aux travaux de révision du document Cerfa relatif à la demande d’agrément ; préparation des auditions et contributions aux travaux de l’Inspection générale des affaires sociales (IGAS) sur la protection maternelle et infantile, les centres de planification et d’éducation familiale, etc. Protection de l’enfance Suivi des travaux sur le décret organisant le recueil des informations préoccupantes et leur transfert aux observatoires départementaux et à l’Observatoire national de l’enfance en danger (Oned) ; contribution aux travaux engagés par l’Oned d’éla- 28_ boration de documents d’appui aux départements ; participation au Comité de suivi national de mise en œuvre de la loi du 5 mars 2007 ; travaux de suivi de la mise en œuvre de la mesure d’accompagnement en économie sociale et familiale (MAESF) par les départements ; analyse et interventions ministérielles en réaction au défaut d’abondement du fonds de protection de l’enfance par l’Etat ; suivi et réactions aux travaux du Comité national de suivi de ce fonds. Protection juridique des majeurs Organisation de la 2ème rencontre technique des départements sur la mise en œuvre de la loi du 5 mars 2007 sur la protection juridique des majeurs ; réalisation du bilan national sur les organisations départementales et l’évolution du dispositif ; soutien technique aux départements ; contribution aux séminaires de la Direction de la recherche et des études statistiques (Drees) sur la réforme ; et publication de divers articles d’actualité sur la Masp et les départements (Dalloz...) Insertion La commission présidée par RenéPaul Savary, président du conseil général de la Marne, a poursuivi son travail de réflexion, à travers notamment l’examen de la mise en œuvre des réformes des politiques d’insertion, telles que définies par la loi du 1er décembre 2008 et du plan de simplification du RSA. Ceci s’est notamment traduit par : > la co-organisation d’une journée nationale sur les Pactes territoriaux d’insertion ; > une interpellation forte du gouvernement sur son mode de gestion du dispositif des contrats aidés ; > le rendu d’avis contradictoires sur des rapports produits notamment par la Cour des comptes au sujet des politiques d’insertion des conseils généraux (rapport à paraître). Enfin, les efforts déployés en 2010 par les conseils généraux et l’ADF en matière d’échanges d’information ont été poursuivis sans relâche, aboutissant notamment au fonctionnement désormais opérationnel du Comité de pilotage sur les échanges d’information (CPEI) et des groupes de travail placés sous son égide. Premier résultat concret de cette démarche : la mise en ligne par la Caisse nationale d’allocations familiales (CNAF), en juillet 2011, d’un site extranet exclusivement consacré au RSA (aspects juridiques et règlementaires, explications sur les flux…) et accessible à l’ensemble des conseils généraux. Logement / habitat L’ADF a été fortement sollicitée également sur un certain nombre d’évaluations de politiques conduites dans ce domaine : audition puis remise d’un avis circonstancié dans le cadre du rapport de la Cour des comptes sur la délégation des aidés à la pierre ; auditions parlementaires (Rapport Dallier) dans ce domaine. De même, l’ADF a été amenée à formuler des propositions touchant au FSL au regard des diverses propositions de loi (Loi Cambon) relatives à la mise en place d’une allocation universelle de l’eau. Le financement de la dépendance mobilise les départements discuter toutes les pistes possibles de financement, faire des propositions au gouvernement. Le président de la République s’est engagé le 18 novembre 2010 à ouvrir le chantier de la dépendance et de son financement. Ces Assises ont pris la forme de trois séminaires de travail qui se sont tenus de janvier à février 2011 et se sont conclues en mai par une journée nationale de débat à l’Assemblée nationale. Gestionnaires de la prestation de compensation du handicap (PCH) et de l’allocation personnalisée d’autonomie (APA), les départements de France étaient parmi les premiers concernés par la réforme du financement de la dépendance. En 2010, à eux seuls, ils ont consacré huit milliards d’euros au financement de la perte d’autonomie. L’Assemblée des départements de France a lancé le 15 décembre 2010 des « Assises de l’autonomie et de la dépendance » afin de mener une réflexion prospective, faire entendre la voix des départements dans le débat public, Lors de cette journée nationale, l’ADF a présenté un corpus de 55 propositions techniques et politiques relatives à la prise en charge de la perte d’autonomie. Cette plate-forme, étayée par des chiffrages précis, pose un certain nombre de principes et avance des pistes de financement. Les propositions concernent non seulement la réduction du reste à charge en établissement mais aussi la diversification des structures d’accueil, la prévention et l’adaptation de l’habitat. 30,3 milliards d’euros, c’est la dépense nette d’action sociale des départements en 2010, soit 5,8 % de hausse en un an 6 milliards d’euros, c’est ce que représente le soutien à l’enfance en 2010 (en hausse de 3 % sur un an) 29_ L’activité du service juridique sur les dossiers sécurité civile et les sapeurs-pompiers a cette année encore été très dense. Au cours de la période 2010/2011, cinq dossiers principaux ont été au cœur des préoccupations de l’ADF, auxquels s’ajoute la gestion de l’Association pour la prestation de fidélisation et de reconnaissance (APFR) des sapeurs-pompiers volontaires : > la réflexion sur la rénovation du cadre d’emplois des DDIS et DDAIS ; > la rénovation de la filière ; > le volontariat au travers de la proposition de Loi Morel-À-l’Huissier votée par le Parlement début juillet 2011 ; SAPEURS-POMPIERS : Sécurité civile > le financement de la maintenance d’Antares ; rénovation > le renouvellement de l’enquête annuelle de l’ADF sur les perspectives de financement des SDIS. Emplois supérieurs de direction de la filière 30_ nationale des sapeurs-pompiers de France auquel le président de l’ADF participe chaque année. Il s’agit en effet de rénover le ”statut” des directeurs et directeurs adjoints de SDIS d’une part, pour répondre aux souhaits des élus de choisir librement leurs cadres dirigeants, mais aussi afin d’apporter des perspectives de carrières et de mobilité aux officiers supérieurs, y compris dans d’autres structures que les SDIS et de leur offrir un cadre d’emploi adéquat pour leur permettre de servir l’Etat, notamment dans les états-majors des zones. Les travaux n’ont à ce jour pas abouti mais on devrait se diriger vers une double démarche : un corps de règles pour l’emploi des officiers supérieurs de l’Etat et un cadre rénové pour les SDIS au sein de la fonction publique territoriale selon les modalités de droit commun des emplois fonctionnels des collectivités. Rénovation de la filière Sapeurspompiers La filière sapeurs-pompiers, à la suite des autres filières de la FPT doit aussi être rénovée. Le chantier en cours correspond à la déclinaison du décret coquille pour les catégories B qui intervient à la suite des autres filières de la FPT. Les travaux menés conjointement par la DSC et la DGCL adaptent cette déclinaison à la filière sapeurspompiers professionnels. Or, les organisations syndicales des SPP se situant dans la droite ligne du rapport du CSFPT adopté en juin 2008, demandent une restructuration globale de la filière à commencer par la catégorie C et non seulement la déclinaison en trois grades pour la catégorie B. Ainsi, ce n’est donc qu’à compter de l’automne que les travaux s’intensifieront avec pour objectif un aboutissement en 2012. Même si les travaux ont bien avancé, les textes réglementaires correspondants ne devraient pas être prêts avant le milieu de l’année 2012. Ce sujet est en réflexion depuis déjà plusieurs années et était au centre des débats de la réunion des présidents et directeurs de SDIS organisée lors du Congrès de la Fédération 31_ Une loi sur le volontariat C’est lors du 115 congrès de la Fédération nationale des sapeurspompiers de France en octobre 2008 que le ministre de l’Intérieur avait lancé les travaux pour favoriser le développement du volontariat à l’horizon 2020. Une commission « Ambition volontariat », placée sous la présidence de Luc Ferry a été mise en place avec pour mission de tracer des pistes en faveur du développement du volontariat. Yves Rome y représentait l’ADF. e Dans un premier temps, le décret du 13 octobre 2009 portant des mesures urgentes pour le volontariat a revalorisé les vacations de 2 % par an pendant trois ans et a étendu à 65 ans l’âge de la cessation d’activité pour les SPV. Mais il restait à concrétiser les orientations du rapport Ferry, notamment en termes de communication et de consécration de l’engagement citoyen du volontariat des sapeurs-pompiers. Pour l’ADF, les sapeurs-pompiers volontaires ne peuvent être considérés comme des « travailleurs » assujettis aux règles des directives européennes sur le temps de travail dont l’application risquerait de mettre en péril le modèle français de sécurité civile. C’est l’objet de la loi du 20 juillet 2011 relative à l’engagement des sapeurs-pompiers volontaires et à son cadre juridique, à l’élaboration de laquelle l’ADF a été étroitement associée. tégorie des travailleurs et ne portera pas un coup fatal au volontariat en imposant un repos de sécurité qui interdirait de fait aux sapeurs-pompiers volontaires d’intervenir après leur journée de travail habituel. L’ADF a été étroitement associée aux travaux de préparation de ce texte, 4e proposition de loi à avoir été soumise à l’avis du Conseil d’Etat depuis la dernière reforme constitutionnelle et en particulier aux travaux du Conseil d’Etat. Le financement d’ANTARES L’année 2011 a vu enfin se stabiliser les règles de prise en charge de la maintenance du réseau Antares. Grâce à l’action des élus de l’ADF, la quote-part mise à la charge des SDIS s’est stabilisée à hauteur de 12 millions d’euros, alors que les premières propositions l’évaluaient à près de 23 millions d’euros. L’ADF estimait la proposition initiale excessive et sans rapport avec l’usage du système par les SDIS. L’opposition de l’ADF a conduit le gouvernement à confier à l’IGA une mission dont les conclusions ont conforté le point de vue des élus. En outre, pour que la proposition de 12 millions d’euros soit acceptable, l’Etat a pris à sa charge provisoirement et pour quatre ans, les coûts pour les SDIS actuellement non raccordés à Antares. L’enquête annuelle ADF sur les SDIS Les SDIS en 2010 Depuis 2005, l’ADF mène et publie chaque année une enquête prospective sur les finances des SDIS. Effectifs de sapeurs-pompiers (hors BSPP Paris et Marseille) : La présentation publique des résultats est réalisée à l’occasion de la Journée nationale qui réunit l’ensemble des présidents et directeurs des SDIS à l’invitation de l’ADF. C’est le 9 novembre 2010 que l’enquête menée pour la cinquième année consécutive a été présentée précédant une après-midi de présentation et de débat autour des projets stratégiques élaborés par les SDIS. > 40 095 sapeurs-pompiers professionnels employés par les SDIS ; > 196 825 sapeurs-pompiers volontaires, soit 79% des effectifs totaux ; > les femmes représentent 12% des sapeurs-pompiers ; > 11 100 personnels administratifs et techniques sont employés par les SDIS ; > signe de la vitalité du volontariat des sapeurs-pompiers, les jeunes JSP et cadets sont au nombre de 27 400. 4,7 milliards Près de d’euros, c’est le budget global des SDIS en augmentation de 4 % par rapport à 2008 3% d’augmentation pour les dépenses de personnel, principal poste de dépense dans les SDIS Le coût par habitant des SDIS varie de 69 à 86 euros par habitant selon la taille des SDIS. Les interventions effectuées par les sapeurs-pompiers, qu’ils soient professionnels ou volontaires, ne cessent de croitre pour se situer désormais à 4 250 100 en 2010, en augmentation de 6 % par rapport à l’année précédente. La majeure partie d’entre eux sont le secours aux victimes (en augmentation de 6 %) qui représentent désormais 70 % de l’activité des sapeurs-pompiers tandis que la lutte contre l’incendie ne représente elle plus que 8 % des interventions. Ainsi, le secours à personne qui représentait 2 459 200 interventions en 2006, se situe aujourd’hui à 2 876 500. Selon les chiffres du ministère de l’Intérieur, ce sont désormais 11 644 interventions par jour qui ont lieu, soit une toutes les 7,4 secondes. Le financement et l’organisation des SDIS continuent d’être des enjeux majeurs pour les départements dans les années à venir. L’APFR en 2010 Issue de la loi de Modernisation de la sécurité civile, la prestation de fidélisation et de reconnaissance des sapeurspompiers volontaires, a pour objet de définir les paramètres du régime de retraite spécifique créé en 2005, à l’intention des sapeurs-pompiers volontaires. Ce régime de retraite est piloté par une association réunissant l’ensemble des SDIS et la FNSPF. Elle est présidée par Pierre Maille, président du Conseil général du Finistère. L’ADF en assure la gestion administrative. En 2009, trois conseils d’administration se sont tenus et l’assemblée générale annuelle a défini, comme chaque année, les paramètres de ce régime de retraite dont la gestion est assurée par la CNP. En 2010, la PFR c’est 72 millions d’euros de cotisations versées par les SDIS et 5,7 millions d’euros pour les sapeurs-pompiers volontaires ; 185 500 SPV affiliés ; 4713 SPV qui perçoivent aujourd’hui une rente en récompense de leurs années d’engagement au service de leurs concitoyens. Avec ce texte rénovant la loi de 1999 sur le volontariat et qui définit clairement l’activité des sapeurs-pompiers volontaires comme un engagement citoyen exclusif de toute activité de type professionnel, il est désormais possible d’espérer que la remise sur le chantier de la directive européenne sur le temps de travail ne fera pas basculer les SPV dans la ca- 32_ Sécurité civile 33_ En 2010, la commission « fonction publique » de l’ADF s’est réunie à quatre reprises avec en moyenne 40 participants et a examiné la loi portant réforme des retraites, le projet de décret relatif à la participation des collectivités au financement de la protection sociale complémentaire de leurs agents, le projet de réforme de l’encadrement supérieur de la fonction publique territoriale (FPT), le transfert des ouvriers des parcs et ateliers (OPA) dans la FPT, le projet de réforme de la catégorie B de la filière sociale, la loi relative à la rénovation du dialogue social, le projet de réforme concernant les agents non titulaires, l’accord sur la santé et la sécurité au travail dans la fonction publique. Parmi ces points, deux méritent un éclairage particulier : TRANSFERT Fonction publique et services publics 34_ DE PERSONNEL : SUITE ET FIN ? Le transfert des OPA aux départements Depuis le 1er janvier 2011, tous les parcs de l’Equipement sont désormais transférés aux départements. Parallèlement, la très grande majorité des OPA a été transférée aux conseils généraux, une petite partie d’entre eux restant dans les services de l’Etat. La question de l’intégration de ces agents dans la fonction publique territoriale demeure toutefois, compte tenu de leur statut particulier. Ouvriers de l’Etat, les OPA ne sont en effet ni des fonctionnaires ni des agents non titulaires « classiques ». Actuellement mis à disposition des départements sans limitation de durée, ces agents ont toutefois vocation, s’ils le souhaitent, à devenir des fonctionnaires territoriaux. Pour ce faire, un projet de décret fixant leurs conditions d’intégration dans la FPT a été élaboré. Ce texte, examiné en profondeur par la commission, établit des correspondances entre L’intégration des personnels de l’Equipement et la réforme de l’encadrement supérieur ont été au centre des préoccupations de l’ADF en 20102011. les cadres d’emplois techniques de la FPT et les différents niveaux de classification des OPA. Mais la détermination des correspondances de niveaux de rémunération, globalement supérieurs parmi les OPA, est complexe. Tout en prenant acte de cette réalité, la commission a estimé que les correspondances retenues ne devaient pas conduire à des problèmes de management au sein des services routiers départementaux. Tout en ayant à l’esprit cette préoccupation, l’ADF a proposé au printemps 2011 des solutions techniques visant à permettre le reclassement des OPA assimilés à la catégorie C. Les administrations de l’Etat (ministère de l’Ecologie, DGCL, DGAFP) examinent actuellement ces solutions afin de parvenir à une version partagée du texte. En tout état de cause, celui-ci, compte tenu des consultations obligatoires à opérer (comité technique ministériel, commission consultative d’évaluation des normes, conseil supérieur de la FPT, conseil d’Etat), ne sera pas publié d’ici fin 2011 mais devrait l’être au cours du premier semestre 2012. Ce n’est donc qu’à compter de l’année prochaine que les premières demandes d’intégration des OPA dans la FPT pourront avoir lieu. 5 000 agents des parcs de l’Equipement transférés aux départements en 2011 Le projet de réforme de l’encadrement supérieur de la FPT Sur ce dossier, qui concerne à la fois les ingénieurs et les administrateurs territoriaux, la commission s’est déclarée : > favorable à la création de deux cadres d’emplois concernant les ingénieurs (un cadre d’emplois pour les ingénieurs de « premier niveau » et un cadre d’emplois d’ingénieurs en chef) en remplacement de l’actuel cadre d’emplois unique d’ingénieur territorial ; > défavorable, en revanche, s’agissant de l’accès par promotion interne au cadre d’emplois des administrateurs, à un système de régulation nationale qui serait piloté par le Centre national de la fonction publique territoriale (CNFPT). La commission a estimé que, conformément au principe de libre administration, les employeurs territoriaux devaient garder leur pouvoir de nomination. Il est toutefois à noter que ce projet de réforme, qui était bien engagé l’année dernière (puisque les projets de décrets étaient finalisés), est aujourd’hui « en sommeil ». Du fait du moratoire décidé par le gouvernement en juillet 2010 sur l’adoption des normes réglementaires applicables aux collectivités territoriales, la réforme de l’encadrement supérieur de la FPT devra ainsi attendre encore. 35_ L’ADF fait partie de la Maison européenne des pouvoirs locaux français, la MEPLF, représentation des pouvoirs locaux auprès des instances européennes à Bruxelles. Dans ce cadre, l’ADF s’est mobilisée sur toutes les grandes réformes en cours : politique de cohésion, politique agricole commune, révision des règles encadrant les aides publiques, directive sur les politiques d’environnement, directive en préparation sur les marchés publics et les concessions, stratégie de l’Europe pour la période 2020, élaboration du PNR, évaluation du FSE, etc… L’ADF a publié, en juin 2011, le premier guide sur le régime communautaire des aides publiques et la gestion des services d’intérêts généraux (SIG) dans les départements, outil indispensable pour adapter les politiques départementales aux règles européennes. la CEPLI une actualité Europe, Relations internationales et coopération décentralisée 36_ euro péenne riche La Confédération européenne des pouvoirs locaux intermédiaires (CEPLI), a été créée en 2008 à l’initiative de Claudy Lebreton qui en fut le premier président jusqu’à février dernier. Première institution du genre, la CEPLI a rapidement imposé son style dans l’Union européenne et est désormais reconnue comme la seule représentation unifiée d’associations nationales des pouvoirs locaux. En 2011, la CEPLI s’est mobilisée sur les grandes réformes des systèmes d’administration territoriale, et sur les réformes fiscales en cours en Europe. Son rôle est de défendre le niveau départemental au niveau européen et de valoriser l’ensemble des politiques départementales par des échanges de bonnes pratiques. le FSE L’ADF poursuit sa mission d’assistance technique auprès des départements pour développer la PAC, FSE, Cohésion, marchés publics, l’actualité du service et de la commission « Europe » de l’ADF aura été chargée en 20102011. gestion des politiques d’inclusion avec le Fonds social européen (FSE). Un bilan par ailleurs a été établi en début d’année 2011 confirmant la nette avancée de cette démarche dans les départements. L’ADF se mobilise dans toutes les instances qui déterminent l’avenir du FSE, que ce soit au niveau national, au sein du Comité national de suivi (CNS), ou au niveau européen, pour accompagner et valoriser les politiques sociales mises en œuvre dans les départements. 252 projets territoriaux portés par les départements français, soit en moyenne 791 000 € par département 69 conseils généraux concernés par le FSE en 2010, dont 53 ayant statut d’organismes intermédiaires Sécuriser les services publics locaux La Commission européenne a édicté un droit de la concurrence qui devient de plus en plus contraignant dans notre ordre juridique national, faute de transposition. Cet ensemble de règles ne s’accorde notamment pas avec les modalités particulières d’organisation et de financement des services publics locaux. Il en résulte une forte insécurité juridique, de la confusion, des solutions parfois inadaptées ou imparfaites pour protéger les services publics locaux et leurs opérateurs de la mise en concurrence généralisée. Le guide technique sur « Les départements et les services d’intérêt général - SIG » tente d’être le plus explicite possible sur un sujet très complexe. Il vise à présenter les outils que nous offre aujourd’hui la Commission européenne pour sécuriser a minima les services publics en France et garantir la conformité des financements publics. L’ADF a été une des premières associations nationales à soulever cette question de l’inadéquation du cadre européen avec la réalité des modes de gestions publics en France. Attachée au principe de libre administration des collectivités territoriales, elle rappelle que les choix d’organisation des services publics reviennent aux assemblées locales et à leurs exécutifs. Ce point constitue d’ailleurs l’une des principales revendications dans le cadre de la révision du paquet MontiKroes engagée il y a quelques mois par la Commission européenne et qui devrait aboutir d’ici 2012. Le guide sera évidemment mis à jour au gré des évolutions législatives que nous serons parvenus à obtenir. 37_ Le dernier semestre 2010 et le premier semestre 2011 ont permis à la nouvelle mission « Usages et services numériques, innovation et aménagement numérique du territoire » de prendre ses marques et de déployer son activité dans les domaines de l’aménagement numérique du territoire, de l’animation de réseaux, des partenariats, des études et enquêtes et de la représentation de l’ADF. LE DEVELOP PEMENT Aménagement du territoire et NTIC Internet très haut débit DU NUMÉRI QUE UNE QUESTION DE RÉSEAUX... 38_ L’objectif fixé par le président de la République de « l’accès à l’internet très haut débit pour tous en 2025 » s’est concrétisé en juin 2010 par l’annonce par le gouvernement d’un programme national pour le très haut débit. Ce programme stipule que l’Etat s’engage à favoriser le co-investissement des différents acteurs pour financer les 30 milliards d’investissements minimum nécessaires au déploiement, jusqu’à l’usager et sur la quasi-totalité du territoire, d’un nouveau réseau de télécommunication en fibre optique. L’ensemble des analyses réalisées par les départements converge sur la nécessité de considérer le développement des usages, services et contenus numériques à haut et très haut débit comme une priorité stratégique tant pour les territoires urbains que pour les territoires ruraux. Sur ce dossier l’ADF s’est coordonnée avec l’Association des maires de France (AMF), l’Association des régions de France (ARF) et l’Avicca pour faire valoir l’analyse des collectivités territoriales et la position des départements. Cette position a conduit à l’adoption, le 9 décembre 2010, d’une motion du bureau de L’ADF s’est particulièrement mobilisée en 2010-2011 sur la question de l’aménagement numérique du territoire. l’ADF traduisant leurs interrogations ou inquiétudes. Publiée et présentée lors de nombreuses manifestations (notamment lors des assises nationales du numérique, du Congrès des maires de France, etc.) cette motion a induit de nombreuses demandes d’auditions de la part des opérateurs de télécommunication et de grands acteurs de ce dossier (France-Telecom, SFR, Axione, Covage, Eutelsat, Alcatel-Lucent, Caisse des dépôts et consignations…). ce programme s’achève fin 2011. Sur les 2944 centres-bourgs ciblés par le programme initial, il ne reste qu’une douzaine de sites posant problème. L’ADF a fait valoir néanmoins que de nombreux problèmes se posaient : les écarts entre la couverture théorique et réelle, la faiblesse de concertation des opérateurs avec les collectivités et les associations d’élus, l’apparition de nouvelles attentes et d’un degré d’exigence plus élevé de la part des utilisateurs, la nécessité d’anticiper largement les sauts technologiques et les usages mobiles (smartphone, tablettes numériques, clés 3G et 4G) et sur le fond de faire du déploiement rapide d’un réseau 4G performant un objectif stratégique de l’aménagement des zones les plus reculées du territoire. La reconnaissance de l’action de l’ADF en matière d’aménagement numérique du territoire s’est traduit notamment par la nomination par le premier ministre du président de l’ADF au Comité « réseau d’initiative publique » du fonds national pour la société numérique. Téléphonie mobile Dans le domaine de la téléphonie mobile, tout au long de la période, l’ADF, aux côtés de l’AMF et de l’ARF, a continué à participer aux réunions trimestrielles du Comité de pilotage du « programme de couverture des zones blanches de téléphonie mobile 2003-2010 » confié à la DATAR. Destiné à l’origine à donner un accès au téléphone mobile en 2G aux centres-bourgs d’environ 10 % de communes françaises délaissées, 39_ Télévision numérique Concernant le passage à la télévision numérique, l’ADF a maintenu son suivi des travaux du Conseil des collectivités locales pour le développement culturel sur le passage à la télévision tout numérique (CCTDC). L’ADF relaiera en novembre 2011 en direction des départements l’action du GIP France Numérique portant sur l’arrêt de la diffusion télévisuelle par le satellite analogique qui porte sur 500 000 foyers. L’action de l’ADF dans le domaine de l’aménagement numérique du territoire a donné lieu par ailleurs à plusieurs auditions par des parlementaires travaillant sur ces sujets (Rapport du sénateur Bruno Sido sur la couverture en téléphonie mobile, rapport du sénateur Hervé Maurey sur l’aménagement numérique en 2011, Comité d’évaluation et de contrôle des politiques publiques de l’Assemblée nationale) Rencontres « e-départements » Environ 60 départements ont participé à chacune des trois journées de rencontres « e-départements » qui se sont tenues en décembre 2010, janvier et février 2011 à l’ADF. Ces rencontres avaient pour but de débattre du maillage des responsables informatiques et TIC des conseils généraux, le renforcement des échanges interdépartementaux au moyen de groupes de travail spécifiques et de débattre des solutions de travail en réseau afin d’accélérer le partage des analyses, des bonnes pratiques et de mieux valoriser la capacité d’innovation des conseils généraux. Concernant les systèmes d’information géographique, le réseau 40_ constitué comprend environ 70 spécialistes départementaux. Une enquête en ligne sur le rôle et la place des SIG dans les conseils généraux a été lancée en juin 2011 et clôturée en juillet. Ses résultats finaux seront présentés au premier trimestre 2012 lors d’un colloque sur « la géomatique et les départements » dont l’organisation est prévue à Nantes par le conseil général de la LoireAtlantique. Cet important groupe de travail constitue un pôle référent pour la représentation de l’ADF et des départements au sein du CNIG, de l’AITF… La libéralisation et la mise à disposition gratuite de toute information publique sous forme numérique et sous le régime de la licence gratuite, est devenue (notamment à la suite de la circulaire et du décret du premier ministre du 27 mai 2011) une préoccupation pour de nombreux départements qui s’interrogent sur les conséquences sur leur organisation, leur système d’information et sur la vie privée des citoyens en général. Routes et transports L’ADF est intervenue dans différents dossiers stratégiques tels que la mise en place de l’écotaxe poids lourds qui permet le financement de l’Agence de financement des infrastructures de transport (AFIFT) ou lors de concertations préparatoires ou publiques de textes législatifs comme par exemple les textes d’application du Grenelle (route, transport interurbain, bâtiment). Dans le contexte financier actuel des départements, l’ADF est intervenue aussi auprès de la commission consultative d’évaluation des normes (CCEN) et a veillé à ce que les charges issues de nouvelles réglementations incombant aux départements soient Aménagement du territoire et NTIC supportables ou fassent l’objet d’une compensation de l’Etat. Projet @-car : les départements innovent Le nombre de véhicules concernés par cette mesure est estimé à 800 000 dont 600 000 immatriculés en France et 200 000 immatriculés à l’étranger. La mise en œuvre de l’éco-redevance poids lourds a une incidence directe sur les politiques locales des conseils généraux qui gèrent 385 000 kilomètres de routes, représentant 40 % du réseau routier national. Ainsi, l’ADF a participé à la concertation menée par la DGITM qui a accepté de passer de 2 000 km taxables prévus à environ 6 000 km taxables. Les recettes collectées sur le réseau routier national seront affectées à l’AFITF tandis que celles issues des réseaux locaux, déduction faite des coûts de collecte, seront reversées aux collectivités territoriales, gestionnaires des voiries taxées. Dans le cadre du prochain « Appel à manifestation d’intérêts » (AMI) lancée par l’ADEME en novembre 2011 et portant sur les poids lourds au titre des investissements d’avenirs, l’ADF a mis en place un groupe de travail pour définir avec l’ensemble des départements les spécifications générales de l’autocar du futur. Le projet « @-car » est un véhicule de transport en commun routier, intermédiaire entre l’autocar et le tramway sur pneu dédié aux lignes structurantes des départements. Il devra transporter rapidement et confortablement un grand nombre de voyageurs en respectant l’environnement. La taxe poids lourds (TPL) entrera en vigueur d’ici 2013 après une expérimentation de trois mois en région Alsace fin 2012. A l’issue de l’assemblée générale de l’Institut de la Route (IDRRIM), les conclusions de l’enquête ADF 2011 sur les conventions d’engagement volontaire ont été présentées. Elles montrent qu’il s’agit d’un outil important permettant d’avoir un effet d’entrainement et d’évolution de l’ensemble de la filière. Son cadre de référence pousse aussi bien les départements que les entreprises à innover et mettre en place des procédures plus rigoureuses afin d’atteindre des objectifs chiffrés en terme de développement durable routier. digues et innondations Dans le cadre du « plan digues », et de sa déclinaison législative, l’ADF a été auditionnée le 13 avril 2011 au sujet de la proposition de loi du sénateur Retailleau sur la gestion du risque de submersion marine. L’ADF a globalement soutenu cette proposition de loi qui tend à une meilleure prise en compte du risque de submersion marine par les communes et à la généralisation des Plans de prévention des risques naturels. Elle précise également les conditions de transferts volontaires de digues aux collectivités territoriales. L’ADF participe également à la Commission mixte « inondation » pilotée par l’Etat, initiée depuis juillet 2001, en charge du suivi des actions du Plan digues. L’ADF : partenaire officiel du Tour de France L’Assemblée des départements de France coordonne l’aménagement des routes du Tour de France cycliste (état de la chaussée, signalisations spécifiques horizontales et verticales). Avec l’appui des départements traversés et de quelque 3 000 agents, elle assure la sécurité de l’épreuve. Un travail unique sur une course de cette envergure qui met en lumière le savoir-faire des départements et son rôle de coordinateur avec l’ensemble collectivités territoriales. 30 milliards d’euros, c’est le montant minimum d’investissement nécessaire au déploiement d’un réseau de télécommunications en fibre optique pour tous et sur tout le territoire 41_ LES EFFETS DU GRENELLE Environnement et developpement durable 42_ DE L'ENVIRON NEMENT La loi Grenelle 2 implique quelques 200 décrets d’application dont plus de 50 font l’objet d’un examen par la Commission consultative d’évaluation des normes (CCEN). Le bilan consolidé de l’impact de ces textes pour les collectivités est estimé en année pleine à 219,32 millions d’euros, et à environ 1,84 milliard d’euros sur la période 2010-2022. Les départements sont ainsi très concernés par un certain nombre de décrets parus courant 2011 : planification déchets, réalisation des bilans de gaz à effet de serre, rapports de développement durable. D’autres décrets où l’impact financier pourrait être très important sont en cours de négociation avec l’Etat, tel que la rénovation thermique des bâtiments existants. énergies renouvelables Afin d’échanger sur les enjeux de développement des énergies renouvelables, l’ADF organise avec AMORCE des journées techniques sur les « politiques énergétiques des départements ». En décembre 2010, une journée de travail regroupant 60 départements a abordé la question des bilans de gaz à effet de serre et les plans climat énergie territoriaux. En réaction au nouveau cadre de développement de la filière photovoltaïque décidé par l’Etat, l’ADF s’est exprimée afin que les contraintes inhérentes au fonctionnement des collectivités locales puissent être prises en compte. Par ailleurs, l’ADF a souligné que les nouvelles dispositions nationales peuvent constituer un frein important au développement de la filière photovoltaïque française. L’exercice qui vient de s’écouler a été marqué par l’application de la loi Grenelle 2 et la réforme de la fiscalité de l’urbanisme. Réforme des taxes d’urbanisme Dans le cadre du programme « Urbanisme de projet » du ministère de l’écologie et suite à la loi Grenelle 2, une réforme de la fiscalité de l’urbanisme a été engagée mi-2010. Deux taxes concernent les départements : la taxe départementale sur les espaces naturels sensibles (TDENS) et la taxe départementales sur les conseils d’architecture, d’urbanisme et d’environnement (TDCAUE). Au cours de la consultation sur la réforme de la fiscalité de l’urbanisme, l’ADF a veillé à ce que les départements restent affectataires de la totalité des recettes de la TDENS et de la TDCAUE, que leurs recettes, pour mener ces politiques, ne soient pas fragilisées et que les champs d’affectation des recettes de ces deux taxes ne soient pas considérablement modifiés afin de ne pas mettre en péril les politiques qu’elles financent. Les départements doivent délibérer avant le 30 novembre 2011 afin de voter le taux de la part départementale de la taxe d’aménagement (remplaçant l’ex-TDENS et l’exTDCAUE). Ce taux ne peut excéder 2,5 % et permet de financer les dépenses liées aux espaces naturels sensibles d’une part, ainsi que les dépenses des CAUE d’autre part. 70 départements engagés dans une démarche Agenda 21 Agendas 21 et projets de développement durable Au printemps 2011, l’ADF a réalisé un état des lieux complet des démarches Agenda 21 des conseils généraux. Plus de 70 départements ont répondu à cette enquête, la totalité affirmant être d’une manière ou d’une autre dans une démarche de développement durable. La première analyse de ces remontées d’information met en évidence l’aspect social des Agendas 21 départementaux. 170 000 hectares d’espaces naturels protégés grâce à la politique ENS 43_ L’adoption de la loi de réforme des collectivités territoriales a constitué un tournant important pour les compétences dites « volontaristes » telles que la culture, le sport et la jeunesse, elles mêmes indissociables d’une politique locale de l’éducation. La réorientation de la plupart de ces politiques en « compétences partagées » et le cadre nouveau mais encore imprécis de cette réforme quant aux conditions de leur exercice à l’horizon 2014 ont été au cœur des travaux du service « culture, éducation, jeunesse et sports » de l’ADF. Le rapport annoncé de Jean-Jacques de Peretti qui porte spécifiquement sur la question des schémas d’organisation des compétences et de mutualisation des services (article 75 de la loi) a particulièrement attiré l’attention des professionnels et des élus dans les secteurs culture, sport, jeunesse et vie associative. Ils se sont de même inquiétés des nouvelles règles de financement de leurs projets locaux, avec la réduction des financements croisés des départements et des régions. MAINTENIR Culture, éducation, jeunesse et sport VOLON TARISTES 44_ LES COMPÉ TENCES L’ADF a porté ces débats dans toutes les instances où elle représente les départements, notamment au sein du Conseil des collectivités territoriales pour le développement culturel (CCTDC) et de l’Assemblée du sport. Dans le même temps, les mouvements artistiques et culturels, ont constaté les effets de l’entrée des textes européens (directive « services », paquet Monti-Kroes) En 2010-2011, l’ADF a renouvelé ses liens avec les professionnels de la culture, du monde sportif et de la vie associative. directement dans l’ordre juridique national, et s’inquiètent de voir s’imposer progressivement des modèles de gestion économique à des politiques publiques culturelles, sportives ou d’éducation populaire. Ce sont ces enjeux que l’ADF a choisi de débattre lors de sa réunion « culture » du 15 juillet 2011, en Avignon, réunissant pour la première fois élus, artistes, professionnels de 1,3 milliard d’euros sont investis chaque année par les départements dans les politiques culturelles locales 10,6 milliards d’euros, c’est le poids des collectivités locales dans le financement du sport (0,8 milliard d’euros pour les départements) la culture et également professionnels et élus du monde sportif. Données publiques : une avancée déterminante En 2009, des sociétés commerciales avaient adressé à nombre de conseils généraux une lettre de demande de réutilisation à des fins commerciales d’informations publiques (cahiers de recensement et registres d’étatcivil) détenues par leur direction des archives. Certains départements ayant opposé un refus exprès ou explicite à cette demande, les sociétés ont saisi la Commission d’accès aux documents administratifs (CADA). Parallèlement, plusieurs départements ont saisi la CNIL (Commission nationale informatique et liberté) afin qu’elle se prononce à son tour. Alertée par de nombreux présidents de conseils généraux sur les questions éthiques et de forte insécurité juridique posées par cette problématique, L’ADF, à sa demande, a été auditionnée par la CNIL, le 9 novembre 2010 et a obtenu des avancées déterminantes dans les règles encadrant et protégeant un service public d’ambition auquel les conseils généraux sont attachés. Dans la foulée, l’ADF a incité en juin dernier tous les départements à se doter rapidement de règlement ou de licence de réutilisation des données publiques détenues par leur service d’archives. 45_ Une ambition pour les rythmes scolaires Le dossier principal en matière d’éducation a été celui du chantier de révision des rythmes scolaires ouvert par le ministre de l’Education nationale, Luc Chatel. L’ADF a été partie prenante du comité de pilotage et de réflexion dont les conclusions ont été rendues en juin 2011. A cette occasion, Claudy Lebreton, président de l’ADF a pu dire sa satisfaction de voir traiter la question des rythmes scolaires comme un enjeu national, pour que l’enfant soit ainsi placé au cœur du système éducatif. Il s’est félicité qu’à cette occasion le ministre reconnaisse l’investissement majeur des collectivités territoriales en la matière. De nombreux points de convergence ont été trouvés au sein de la conférence nationale sur les rythmes scolaires. Les départements sont en effet des acteurs essentiels du dispositif, ils entretiennent et construisent les collèges, mettent à disposition des établissements les personnels techniques utiles à leur bon fonctionnement, financent souvent l’installation des nouvelles technologies, une part des livres scolaires, organisent les transports scolaires et sont en première ligne pour l’organisation du temps périscolaire. organisation en neuf demi-journées à l’école et transfère cette compétence au département. Elle rappelle enfin que des propositions sur les rythmes scolaires n’exonèrent pas le gouvernement d’une réflexion sur les moyens offerts à l’Education nationale et sur ce point, redit les difficultés qu’entraîne une suppression massive de postes d’enseignants tant en primaire qu’en secondaire pour l’avenir des élèves. porter haut les politiques sportives départementales L’ADF a participé activement aux travaux des six commissions mises en place dans le cadre de la nouvelle Assemblée du sport et partage largement les constats établis dans un très large consensus. Les grands sujets abordés, tels que le financement du sport, la part des collectivités territoriales dans le sport professionnel et le sport de haut niveau, la nécessité de préserver un sport ouvert à tous, mais également les fonctions sociales du sport, la prévention santé, l’insertion, etc. seront au menu de la nouvelle instance qui devait être installée à l’automne. L’ADF invitera les départements à porter à nouveau leur parole au niveau national, pour témoigner de la richesse et de la diversité de leurs politiques sportives. Pour autant, l’ADF a pu émettre quelques réserves et attend beaucoup des annonces prochaines du ministre. Pourquoi renvoyer à 2013 la mise en œuvre des propositions qui font déjà consensus ? L’ADF s’inquiète d’une modification des rythmes scolaires qui se traduirait par le seul élargissement d’un temps périscolaire, transférant la charge exclusivement aux collectivités territoriales. Elle se demande surtout pourquoi l’État ne souhaite pas assumer la nouvelle 46_ Culture, éducation, jeunesse et sport La commission culture, éducation, jeunesse et sport change de visage Lors du Congrès de renouvellement des instances de l’ADF, en mai 2011, la commission évolue et se scinde en deux grandes commissions : La première, présidée par Yves Ackermann, président du conseil général du Territoire-de-Belfort, suivra désormais la culture, le sport, et le monde associatif. La seconde, présidée par Patrick Weiten, président du conseil général de la Moselle, suivra l’éducation et la jeunesse. Le service culture, éducation, jeunesse et sport anime depuis deux ans des groupes et séminaires techniques par compétences et par thématiques, afin d’organiser l’information entre les services départementaux, suivre l’actualité, et échanger sur les « bonnes pratiques ». Que ce soit dans le domaine des archives, du cinéma, de la lecture publique, de l’archéologie préventive, des politiques de jeunesse, etc. Ces lieux permettent une veille sur les grandes réformes et une alerte rapide des élus sur ces sujets. Le service culture, éducation, jeunesse et sport resserre les liens avec les réseaux professionnels et les partenaires des politiques départementales. Ainsi, des travaux communs de réflexion, de communication et événementiels ont été menés en 2011 avec « Culture et Départements » et « Arts vivants et Départements ». 47_ Les sujets relatifs à l’activité des départements en matière de développement économique sont essentiellement suivis par la commission « développement économique et emploi » de l’ADF, qui s’intéresse également aux politiques touristiques des conseils généraux. Depuis le renouvellement des instances de l’ADF suite aux élections cantonales de 2011, elle est par ailleurs en charge des politiques agricoles des départements. Elle s’est réunie trois fois dans le courant de l’année 2010. Si l’année 2010 a en grande partie été marquée par les sujets relatifs aux conséquences de la réforme territoriale pour les politiques départementales en matière de développement économique, l’ADF a continué de s’impliquer sur des sujets tels que le financement de l’innovation ou les aides en matière de tourisme. FAVORISER L’impact de la réforme territoriale L'INNO VATION Développement économique, emploi, tourisme, agriculture La question de la clarification des compétences et de l’évolution des modalités d’intervention des départements en matière de développement économique, dans le cadre des discussions parlementaires sur le projet de loi de réforme des collectivités territoriales, a continué à faire l’objet de nombreux débats au sein de la commission « développement économique, emploi, tourisme et agriculture » de l’ADF. DES TERRI TOIRES 48_ L’ADF a continué à renforcer ses liens avec les acteurs du développement économique et favorise les échanges d’information vers les départements et entre leurs services. Ont en particulier été examinées les dispositions relatives à l’organisation des interventions financières respectives de la région et des départements en matière d’investissement et de fonctionnement des projets et à la répartition des compétences entre les départements et les métropoles, d’une part, les régions d’autre part. Une démarche conjointe a par ailleurs été réalisée à ce sujet avec le Conservatoire national des économies régionales (CNER), qui fédère les comités d’expansion et les agences de développement économique, dont de nombreuses agences départementales, et dont l’ADF est membre. Les politiques touristiques comme vecteur de développement économique et d’animation des territoires ont également été abordées à plusieurs reprises par la commission. Elles ont été l’occasion de renforcer les liens entre l’ADF et l’Institut supérieur des métiers (ISM), qui a notamment produit une étude sur les aides spécifiques des collectivités et des départements en particulier sur les aides spécifiques au tourisme. Cette étude, présentée aux membres de la commission, a permis de détailler la gamme des outils d’intervention des départements, et les modalités de leur mise en œuvre. Il convient également de noter que l’ADF a renouvelé en 2010 pour une durée de trois ans son partenariat avec la Fédération nationale des comités départementaux du tourisme, aujourd’hui devenu Réseau national des destinations départementales (RN2D). Le soutien à l’activité économique La commission a souhaité analyser, dans le contexte de la crise économique, les évolutions par filière et par bassin d’emploi, des investissements des entreprises. Pour ce faire, le représentant de l’Observatoire de l’investissement des entreprises (développé par TRENDEO) est intervenu pour présenter le recensement des annonces d’investissement et de désinvestissement des entreprises sur tout le territoire national, et par bassin d’emploi, le bilan des créations et des destructions d’emplois. Le financement a fait l’objet d’une présentation par son président–directeur général du rôle d’OSEO et des liens que cet établissement peut tisser avec les départements. Ont en particulier été abordés et débattus les partenariats en matière d’aide à l’innovation, de garantie des concours bancaires et des investisseurs en fonds propres, et des financements en partenariats. 49_ Une enquête sur le soutien des départements à l’agriculture a été réalisée par l’ADF entre 2010 et 2011. Cette enquête s’est plus particulièrement attachée à analyser le rôle des départements dans le soutien à l’agriculture, tant du point de vue économique, environnemental que social. 66 départements ont répondu à l’enquête. Si les départements ne possèdent aucune compétence obligatoire relative au soutien à l’agriculture, cette enquête confirme qu’ils se sont massivement investis en faveur du maintien d’une activité agricole de qualité sur leurs territoires. Plusieurs compétences départementales concourent à ce soutien à l’agriculture : l’aménagement rural, la préservation des espaces naturels sensibles, ou encore les collèges. Il apparait que les départements se tournent aujourd’hui massivement vers le soutien aux filières de l’agriculture biologique et aux circuits courts. L’opportunité de maintenir et créer des emplois locaux, d’approvisionner les cantines des collèges, de contribuer à une alimentation saine des citoyens, de promouvoir les spécificités de l’agriculture locale sont autant de motivations pour les départements à soutenir ces filières. A noter que les orientations de la PAC post-2013 seront également déterminantes dans la nature des aides et accompagnements programmés par les conseils généraux. 66 départements ont répondu à l’enquête de l’ADF sur le soutien des départements à l’agriculture 50_ DévELOPPEmENT éCONOmIquE, EmPLOI, TOuRISmE, AgRICuLTuRE CreDITS PhoToS : © erIC MINoDIer : P. 8, 9, 10, 22, 24, 26, 29, 30, 32, 33, 34, 36, 38, 39, 41, 42, 44, 47, 48, 50 • ASSeMbLée NATIoNALe : P. 8, 18, 20 • berNArD FoUgeIroL/CeSe : p.9 • eC : P. 8 et 9 • ANNICK boIX/ADF : P. 8, 10, 42 • PASCAL XICLUNA/MIN.AgrI.Fr : P. 8 I IMPreSSIoN : herALDIe 04 75 21 68 79 I DeSIgN grAPhIQUe : NADeIge IMberT / www.nadeige-imbert.com LE SOuTIEN à L’AgRICuLTuRE en partenariat avec : 6, rue Duguay-Trouin I 75006 Paris I Tél. : 01 45 49 60 20 I Fax : 01 45 49 60 21 I www.departement.org