voir le Schéma départemental du tourisme 2006-2011
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1 SOMMAIRE Préambule ................................................................ 3 A. Contexte général ................................................... 5 A-1 Eléments pour la définition d’une politique en faveur du tourisme ...... 5 A-2 Du constat d’alerte aux enjeux touristiques : la Côte-d’Or doit reconquérir des parts de marché .............................................................. 6 B. La stratégie de développement touristique....... 9 B-1 Présentation des objectifs intermédiaires ............................................ 9 B-2 Le cadre réglementaire d’intervention ............................................... 10 Le régime des aides économiques........................................................ 10 Le régime-cadre européen ................................................................... 10 Les autres obligations réglementaires .................................................. 11 B-3 La stratégie départementale déclinée en 6 axes de travail.................. 12 AXE 1 - Un soutien privilégié aux équipements touristiques s’inscrivant dans la démarche nationale de qualité. ................................................ 12 AXE 2- L’attractivité passe par l’animation............................................ 14 AXE 3 –Connaître et informer le public de proximité pour l’inciter à devenir prescripteur ............................................................................ 14 AXE 4 –Accompagner les projets départementaux de développement et favoriser les circuits touristiques ......................................................... 15 AXE 5 – Sensibiliser, mobiliser et fédérer les acteurs locaux ................. 16 AXE 6- L’accessibilité de la Côte-d’Or ................................................... 17 C. Principes et programme d’action ......................19 C-1 Les grands principes d’action ........................................................... 19 C-2 La méthode de l’évaluation permanente............................................ 24 C-3 Les actions d’accompagnement ........................................................ 27 Les programmes d’aide ................................................................. 27 L’accompagnement à la reprise-transmission................................. 27 L’aide à la mise en marché ............................................................ 28 C-4 Les actions conduites par le Département ......................................... 28 La politique en faveur des sports de nature ................................... 28 Le schéma départemental des itinéraires cyclables......................... 30 C-5 Les moyens ...................................................................................... 32 D. ANNEXES ...........................................................33 2 Préambule Le troisième schéma d’aménagement touristique départemental adopté par l’Assemblée départementale lors de sa session de décembre 2005, en application de l’article L.132-1 du Code du Tourisme, est un document d’orientation de l’action mais aussi un document opérationnel qui vise le développement touristique de la Côte-d’Or en agissant tant sur l’offre que la demande et tant sur l’accueil que les activités et l’hébergement-restauration. Le schéma départemental de tourisme prend en compte les orientations définies par le schéma régional de développement du tourisme et des loisirs. Les services départementaux ont été associés à la réflexion en vue du schéma régional entre mars 2003 et septembre 2005, période pendant laquelle les orientations du présent schéma ont été élaborées. Le schéma départemental de tourisme a été élaboré en concertation avec le Comité Départemental du Tourisme. Ses orientations, votées par le Conseil Général lors de sa session de mars 2005 ont été présentées au Conseil d’Administration de Côte-d’Or Tourisme début mai 2005. Le troisième schéma départemental se veut un outil évolutif d’accompagnement des territoires et des porteurs de projet. Les évolutions du monde du tourisme sont en effet de plus en plus rapides dans un contexte de mondialisation et de multiplication des destinations. C’est la raison pour laquelle, le schéma intègre d’emblée deux tableaux de bord du tourisme : -un outil de suivi de l’activité touristique en Côte-d’Or, activité à mesurer en fonction des évolutions ressenties au plan mondial, national et bourguignon ; -un outil d’évaluation qui doit, quant à lui, donner des indications sur la pertinence des objectifs , l’efficacité de l’action et l’efficience des moyens. Dans une lecture croisée, ces deux tableaux de bords pourront conduire à proposer des aménagements à la politique durant la période d’exécution du schéma départemental. La conduite des projets en maîtrise d’ouvrage départementale ne rejoint le schéma tourisme qu’en ce qui concerne l’accompagnement des initiatives locales de valorisation touristique des équipements ; le Parc Archéologique d’Alesia, le Plan Départemental des Itinéraires de Promenade et de Randonnée, la politique cyclable du Conseil Général et le programme en faveur des Technologies de l’Information font l’objet de plans de développement spécifiques. L’accompagnement de ces politiques est le gage de leur portée touristique et œuvre pour que les objectifs économiques qui leur sont associés soient atteints. Dans un contexte de concurrence de plus en plus forte des destinations, la Côte-d’Or doit maintenir et conquérir de nouvelles parts de marché. Quelques enjeux stratégiques majeurs peuvent à cet égard être dégagés : qualité des prestations, accessibilité des territoires et de l’offre, animation, marketing et commercialisation, notamment sur internet. 3 Ces enjeux participent de l’attractivité de la France tout entière, mais présentent une acuité particulière en Côte-d’Or. En effet, la Côte-d’Or perd des nuitées touristiques depuis 2001. C’est pourquoi les acteurs institutionnels du tourisme dans le département doivent s’efforcer de sensibiliser les professionnels au contexte et aux enjeux du tourisme. Les professionnels sont les principaux acteurs de la vitalité du secteur. Enfin, il convient de préciser que, si le présent schéma se donne pour objectif de contribuer au redressement d’une tendance défavorable observée depuis 2001, il reste essentiellement un outil d’accompagnement des initiatives locales, publiques et privées. Il faut encore dire que les actions du Département et des partenaires institutionnels (CDT, UDOTSI en particulier) ont des effets dont certains seulement sont quantifiables et qu’il n’est guère possible d’établir un lien direct entre ces effets et les tendances touristiques en Côte-d’Or. En effet, le tourisme côte-d’orien est largement orienté par des tendances macro-économiques (cours des changes, chômage, inflation, etc…), des tendances de société (vieillissement, éclatement du noyau familial, fractionnement des congés…) et autres phénomènes sociétaux (court-séjour, modes, insécurité internationale, etc…). Ce qui ne signifie pas que la politique ne peut pas avoir d’action sur la consommation touristique de la Côte-d’Or puisqu’elle vise une adaptation de l’offre à la demande. La politique ne peut toutefois pas être jugée au regard de résultats pris hors contexte national ou international. 4 A. Contexte général A-1 Eléments pour la définition d’une politique en faveur du tourisme Le tourisme, défini par l’Organisation Mondiale du Tourisme (OMT), est "l'ensemble des activités déployées par les personnes au cours de leurs voyages et de leurs déplacements dans des lieux situés en dehors de leur environnement habituel pour une période consécutive qui ne dépasse pas une année, à des fins de loisirs, pour affaires ou autres motifs ". Il ressort de cette définition que le tourisme présente des caractères spécifiques qui sont : • La multi-disciplinarité : Les activités qui rentrent dans le champ des activités touristiques sont très étendues et très variées : activités physiques et sportives, culturelles, urbaines, tourisme en espace rural ou littoral, tourisme d’affaires, etc…, . Les services associés sont tout aussi vastes : information, commercialisation de voyage, activités, hébergement et restauration. Une politique publique se doit donc de déterminer les filières pertinentes pour un territoire donné et sur lesquelles porteront l’effort financier ; • La multiplicité des acteurs : institutionnels, collectivités, professionnels, associations, particuliers. Toute politique publique se doit donc de considérer l’ensemble de ces sphères d’action. La convergence des politiques publiques est notamment une condition d’efficience permettant aux moyens déployés d’atteindre l’objectif partagé. • Une mutation de plus en plus rapide en lien avec les évolutions sociétales qui déterminent le mode et le niveau de la consommation touristique. L’avènement du court séjour, l’importance croissance de la clientèle des seniors, le recul de la fréquentation étrangère par rapport à la clientèle française sont à cet égard des faits particulièrement marquants à relier avec la baisse du temps de travail, le vieillissement de la population, ou à des facteurs dépassant le cadre national : insécurité internationale, chômage dans les pays émetteurs, taux de change, etc… La politique publique doit donc s’adapter au rythme de ces grandes évolutions sous peine de ne pas être pertinente dans ses objectifs ; • Le comportement de consommation touristique dont les déterminants sont nombreux. Si le pouvoir d’achat joue un rôle indéniable, la rationalité de la décision prend par ailleurs notamment en compte des choix éthiques et des notions psychologiques de qualité perçue. La politique d’encouragement à la qualité initiée au plan national par le Ministère du Tourisme sous la forme d’un « Plan Qualité France » s’inscrit pleinement dans cette optique. Enfin, le marketing touristique prend ici également toute sa part dans la décision finale du consommateur. 5 L’ensemble de ces caractéristiques a une influence sur la demande touristique, et c’est bien la demande qui fait la consommation touristique et qui oriente donc l’offre. La demande se segmente en clientèles dont la connaissance est une nécessité. A-2 Du constat d’alerte aux enjeux touristiques : la Côted’Or doit reconquérir des parts de marché Pour l’ensemble des acteurs au niveau local comme national, un constat s’impose : le tourisme mondial est en profonde mutation. De plus en plus de destinations se partagent un nombre de visiteurs qui fluctue en fonction de nombreux paramètres intangibles : insécurité internationale, aléas climatiques, stagnation économique des pays émetteurs de touristes, taux de change défavorable à la zone euro, etc... La France, en tout cas, perd des parts de marché : si les arrivées touristiques augmentaient au niveau mondial de 10% en 2004, la France n’a connu aucune progression mais a même plutôt perdu des nuitées étrangères (-1%). Elle souffrirait en particulier d’une impression de “déjà-vu”, d’une offre d’hébergement vieillissante et souvent mal adaptée, d’une perception défavorable du rapport qualité-prix et de l’accueil. La Bourgogne et la Côte-d’Or ne sont pas épargnées. Pour dire vrai, la Bourgogne est même l’une des régions où les nuitées ont reculé le plus fortement tandis que certaines régions ont gagné des touristes. La Côte-d’Or en particulier a été durement touchée par la conjoncture très mauvaise des dernières saisons touristiques. L’année 2004 a été marquée par une nouvelle baisse des nuitées (–1,1% par rapport à 2003). Les taux d’occupation dans l’hôtellerie sont logiquement en recul. Les difficultés qui s’accumulent depuis trois saisons pèsent lourd économiquement sur un secteur côte-d’orien dont certains pans sont fragiles, comme c’est le cas de la petite hôtellerie rurale : ce sont plus de 130 000 nuitées qui ont été perdues depuis 2001. Il semble que l’année 2005 consolide cette évolution sans toutefois trop l’aggraver. De leur côté, les visites de sites et monuments sont également encore en recul en 2004 : 4% en moyenne ; on avait enregistré un recul de 7% en 2003 à l’Hôtel-Dieu de Beaune. Indicateurs conjoncturels Taux d'occupation en Gîtes de France Taux d'occupation en campings Fréquentation des sites et monuments Nuitées en hôtellerie homologuée Nombre de couverts servis dans la restauration évolution 2004/2003 -2,3 points -2,3 points -4% -1,10% -1,10% Mais le mouvement n’est pas que conjoncturel. Tous les indicateurs le démontrent : évolution des nuitées touristiques, part des étrangers, taux d’occupation. La Côte-d’Or a perdu plus de 50 000 nuitées entre 1989 et 2003 dans l’hôtellerie homologuée et la tendance baissière s’est poursuivie en 2004 si bien que le niveau atteint en 2004 est le plus bas depuis 1989, date des premières statistiques. La part des nuitées étrangères atteint elle aussi son plus bas niveau historique, en-dessous de 40%. Le taux d’occupation dans l’hôtellerie a quant à lui chuté de quatre points depuis 1989. La situation de l’hôtellerie de 6 plein air est particulièrement difficile avec une perte de 25% des nuitées entre 2001 et 2004, soit presque 45000 nuitées perdues durant cette période. Evolution des nuitées hôtelières en Côte-d'Or entre 1989 et 2003 1950000 1900000 1850000 1800000 1750000 1700000 1650000 1989 1991 1992 1994 1995 1996 1997 1998 1999 2000 2001 2002 2003 La force de la Côte-d’Or qui est de compter environ 40% d’étrangers parmi les touristes s’est trouvée devenir une faiblesse depuis les attentats de 2001. La Côte-d’Or subit aussi l’émergence d’une concurrence accrue. Sans mer, ni montagne, la Côte-d’Or fait partie des 80% du territoire qui cherchent à attirer 20% des clients restants. L’absence de desserte aérienne régulière prive en outre le département d’une partie des flux (6% des partants utilisent l’avion). Le privilège d’un positionnement géographique stratégique sur un axe nord-sud a par ailleurs tendance à se perdre. Le développement du TGV Paris-Marseille, de la future LGV Est, de l’A39 et de l’A75 confortés par l’ouverture du viaduc de Millau sont autant d’évolutions structurelles défavorables à la Côte-d’Or. Les technologies de l’information représentent le mode nouveau d’accès aux territoires. Le chiffre d’affaires du commerce en ligne ne cesse de croître : 2,8 millions de séjours ont été achetés en ligne en France en 2003. Le premier groupe mondial d’hôtels de chaîne volontaire réalise désormais 25% de son chiffre grâce à des réservations sur internet. La Côte-d’Or, qui semble avoir perdu ses avantages concurrentiels par rapport aux transports, doit absolument prendre en compte le phénomène du e-tourisme. La politique départementale est effective à travers le programme e-filière tourisme qui vise à inscrire les prestataires de Côte-d’Or dans le mouvement désormais incontournable de la présence, de la communication et de la commercialisation en ligne. Dans ce contexte, le troisième schéma départemental de tourisme veut contribuer directement ou indirectement à atténuer dans les prochaines années les tendances conjoncturelles négatives et inscrire pour le long terme la Côte-d’Or parmi les départements qui gagnent en fréquentation. D’autant plus que nombre de territoires directement concurrents (Alsace et Pays de Loire notamment) ont déjà pris toute la mesure des enjeux. Il faut aussi préciser que le tourisme est fortement pourvoyeur d’emplois : 2 000 emplois directs en Côte-d’Or et 7 900 emplois indirects, soit au total près de 10 000 emplois (données 1999). 7 La politique départementale restera toutefois soumise à des tendances mondiales qui dépassent largement la Côte-d’Or. Ainsi, la bonne santé du tourisme mondial relevée par l’OMT en 2004 et sur les 7 premiers mois de l’année 2005 ne profite que modestement au continent européen. Arrivées de touristes internationaux par région 2004 2003/2002 2004/2003 2005/2004 variation variation (janvier-juillet) en millions en % en % en % MONDE 763 -1,5% 10,7% 5,9% Europe 416 0,7% 5,1% 4,6% Asie et Pacifique 153 -9% 27,9% 8,7% Amériques 126 -3% 11,2% 6,6% Afrique 33 4,3% 8% 8,7% Moyen-Orient 35 2,9% 18% 3% [Source : OMT] Si la croissance moyenne des arrivées touristiques dans le monde était de 10% en 2004, l’Europe n’enregistrait qu’une progression de 5% de ses arrivées. Pour le début de l’année 2005, la tendance est la même : le Vieux-Continent connaît une croissance inférieure à la croissance moyenne des arrivées touristiques au plan mondial. Il est vrai que l’Europe reste la première destination mondiale pour le tourisme avec plus de 55% des arrivées touristiques devant les Amériques et l’Asie-Pacifique qui captent un tiers des arrivées. 8 B. La stratégie de développement touristique B-1 Présentation des objectifs intermédiaires Face au constat et aux enjeux de développement touristique, la stratégie départementale vise naturellement une augmentation de la consommation touristique. Les objectifs intermédiaires suivants y contribueront : - prolonger le séjour et fidéliser la clientèle dans un contexte de séjours plus courts en vue de déclencher la consommation touristique ; la qualité est le moyen privilégié pour agir sur la satisfaction des clients (axe 1 de la stratégie départementale), l’animation de l’offre est un défi incontournable pour une fréquentation renouvelée (axe 2). La fidélisation, et donc la multiplication des séjours, est un enjeu particulièrement fort alors que la durée des séjours se réduit : la moitié des séjours en France comptent au maximum 3 nuits et un séjour sur cinq ne comporte qu’une nuit. - enrichir l’offre et développer les activités autour des filières qui font la renommée de la Côte-d’Or : gastronomie, vin et patrimoine notamment. Les nouveaux produits touristiques développés sous l’impulsion du Conseil Général (Alesia, véloroutes) y contribueront largement sous réserve du développement des services associés (axe 4). Vue aérienne du site du futur pôle Archéologique d’Alesia - attirer de nouvelles clientèles à la consommation touristique. Il peut s’agir de clients nouveaux pour la Côte-d’Or conquis par les efforts mis en œuvre dans le cadre du plan marketing ou qui accèdent à la destination par une liaison aérienne low-cost (axe 6). Il peut s’agir aussi de clients potentiels situés en hébergement non marchand qu’il faut amener à l’offre de proximité (axe 3), - rendre visible l’offre par les efforts de communication, de promotion et de commercialisation, notamment par le développement des TIC et la mise en réseau des sites et monuments (axe 5). L’étude d’un projet de navette touristique entre Dijon et Beaune participe de manière éminente à cet effort de mise en tourisme du 9 territoire. Ce projet pourrait présenter une belle opportunité d’accroissement de la consommation touristique s’il rendait plus accessible l’offre en permettant la desserte de lieux de visite (patrimoine notamment) et de consommation (restaurants, caves, commerces…) selon des modalités en rapport avec les attentes touristiques. Selon l’étude qualitative des clients et non-clients français de la Côted’Or menée en 2005 par le Comité Départemental du Tourisme, l’axe Dijon-Beaune représente le cœur touristique de la Bourgogne mais il apparaît –toujours au regard des conclusions de cette étude- qu’il est insuffisamment bien mis en tourisme. La stratégie départementale détaillée plus bas s’inscrit dans un cadre d’intervention réglementaire qui encadre l’effort public pour le développement d’activités portées par l’initiative privée et ne pourra, par ailleurs, pas montrer de résultats sans une participation active des professionnels au développement touristique du département. La mise en réseau s’avère à cet égard un champ particulièrement difficile à investir par les collectivités tant il relève avant tout du désir commun de prestataires de travailler ensemble pour un bénéfice collectif. B-2 Le cadre réglementaire d’intervention Le régime des aides économiques Le législateur a confirmé par la loi du 27 février 2002, relative à la démocratie de proximité, la Région comme chef de file des aides économiques qui concernent l’ensemble des aides aux entreprises. Ainsi l’article L.1511-1 du Code Général des Collectivités Territoriales prévoit-il que « La région coordonne sur son territoire les actions de développement économique des collectivités territoriales et de leurs groupements, sous réserve des missions incombant à l'Etat » Il revient donc au Conseil Régional de définir le régime et d’octroyer des aides aux entreprises dans la région qui revêtent la forme de prestations de services, de subventions, de bonifications d'intérêt, de prêts et avances remboursables, à taux nul ou à des conditions plus favorables que celles du taux moyen des obligations. Il peut déléguer la gestion de ces avances à des établissements publics locaux. Le Département peut participer au financement de ces aides dans le cadre d'une convention passée avec la Région et peut mettre en œuvre, après accord de la Région, des règlements d’intervention complémentaires. L’accord de la Région conditionne donc, pour partie, la mise en œuvre du programme d’action prévu dans le cadre du schéma départemental de tourisme. Le régime-cadre européen Toutes les aides économiques directes mises en place par les collectivités territoriales s’inscrivent dans le cadre des règles communautaires relatives aux aides publiques aux entreprises ; le droit communautaire interdit par principe toute aide publique aux entreprises nationales en vertu du principe de libre concurrence (en particulier les articles 92 à 94 du Traité de Rome). 10 Cependant un certain nombre de dérogations sont admises à ce principe général d’interdiction. Le domaine des aides au tourisme est ainsi régi (jusqu’au 31/12/2006) par le régime-cadre N882/96. Il concerne « les aides aux investissements pour la construction, rénovation ou adaptation d’installations touristiques (hébergements, restauration, activités récréatives et de loisir, agences commerciales, équipements complémentaires), les aides aux installations à finalité culturelle et de mise en valeur de l’environnement, les aides aux équipements de tourisme en espace rural, l’aide aux services de conseil ». L’ENCADREMENT DES AIDES AUX ENTREPRISES DU TOURISME Dans le respect du régime communautaire N882/96 (validité jusqu’au 31/12/2006), pour les particuliers et les entreprises de moins de 50 salariés, les aides publiques cumulées ne devraient en aucun cas dépasser 27% du coût total des travaux (zone PAT, en Côte-d’Or : le Châtillonnais), et devraient plus généralement (hors zone PAT) se limiter à 15% des coûts du projet. La règle dérogatoire « de minimis » autorise un rehaussement de ces taux plafonds pour les particuliers et les entreprises. La règle « de minimis » (applicable sans restriction de zonage) autorise un taux de subvention fixé à 50% du coût de l’opération dans la limite d’une aide publique globale de 100 000 euros sur trois ans par porteur de projet. Pour respecter l’encadrement des aides, les taux d’aide prévus par les programmes départementaux pourront donc être modulés au cas par cas. Les autres obligations réglementaires Les pièces à joindre pour constituer un dossier complet de demande de subvention sont relativement nombreuses. A cet égard, il faut savoir que la réception d’un certain nombre de ces documents sont des conditions de légalité des aides octroyées. Le contrôle de légalité pourrait reprocher au Département de ne pas les exiger ou de ne pas les contrôler. L’article R.1511-2 du Code Général des Collectivités Territoriales exige ainsi qu’en cas de création ou d’extension d’activité économique, les organismes demandeurs fournissent les documents suivants à l'appui de leur demande de subvention : a) les bilans et les comptes de résultat des deux derniers exercices clos ainsi que le budget prévisionnel de l'année pour laquelle la subvention est sollicitée ; b) un rapport retraçant leur activité et l'utilisation des subventions des collectivités territoriales et de leurs groupements au titre de l'année précédente ; c) un document prévisionnel sur l'utilisation prévue des subventions demandées. 11 La loi n° 2000-321 du 12 avril 2000 relative aux droits des citoyens dans leurs relations avec les administrations, et notamment son article 10, impose qu’une convention soit signée avec chaque bénéficiaire de droit privé d’une subvention supérieure à un seuil fixé par décret. En outre, chaque bénéficiaire de droit privé d’une subvention publique –quel qu’en soit le montant- s’engage à produire un compte-rendu financier qui atteste de la conformité des dépenses effectuées à l’objet de la subvention. L’arrêté du Ministère de la Fonction Publique et de la Réforme de l’Etat du 24 mai 2005 en a fixé la forme. Les avis extérieurs sont, quant à eux, destinés à vérifier des éléments techniques ou de terrain qui outrepassent le domaine de compétence ou la mission des agents départementaux. Ces avis contribuent donc à sécuriser juridiquement les dossiers. Les conditions d’octroi et de paiement de l’aide doivent être vérifiées scrupuleusement, d’une part pour rester dans les cadres de la loi, et, d’autre part, pour que la subvention votée soit conforme aux programmes d’aide adoptés par l’Assemblée départementale, et, plus loin, que la subvention atteigne son objectif. Enfin, la loi n° 2005-102 du 11 février 2005 pour l'égalité des droits et des chances, la participation et la citoyenneté des personnes handicapées a imposé que les subventions allouées par les collectivités locales soient conditionnées à l’accessibilité par les personnes handicapées aux infrastructures pour lesquelles les aides sont attribuées. L’article L.111-26 du Code de la Construction et de l’Habitat prévoit en effet qu’une « collectivité publique ne peut accorder une subvention pour la construction, l'extension ou la transformation du gros oeuvre d'un bâtiment (…) que si le maître d'ouvrage a produit un dossier relatif à l'accessibilité. L'autorité ayant accordé une subvention en exige le remboursement si le maître d'ouvrage n'est pas en mesure de lui fournir l'attestation prévue à l'article L.111-7-4 dudit code ». Un contrôle en amont et en aval est donc là aussi obligatoire. B-3 La stratégie départementale déclinée en 6 axes de travail AXE 1 - Un soutien privilégié aux équipements s’inscrivant dans la démarche nationale de qualité touristiques L’hébergement marchand et la restauration traditionnelle sont les moteurs du développement économique. Un séjour est en effet touristique dès lors qu’il comporte au moins une nuit en dehors de chez soi. Le développement de prestations de qualité dans ces secteurs est donc tout à fait essentiel pour la satisfaction du touriste. Un séjour dans de bonnes conditions de logement est particulièrement un atout pour fidéliser, voire pour prolonger le séjour. Le Ministère du Tourisme a initié une démarche nationale visant à la reconnaissance de la qualité des prestations des professionnels du tourisme. Le « Plan Qualité France » a pour 12 objectif de regrouper l’ensemble des professionnels du tourisme autour d’une marque nationale de Qualité, « Qualité Tourisme ». Celle-ci rassemble à partir de 2005 les acteurs s’engageant dans une démarche de qualité rigoureuse et attentive aux besoins de la clientèle. La promotion de la marque « Qualité Tourisme » est assurée par Maison de la France sur l’ensemble du territoire et à l’étranger. Sont concernées par ce dispositif, toutes les entreprises du secteur : hébergement (hôtellerie, camping, meublés, résidences de tourisme, chambres d’hôtes, villages vacances, hébergements collectifs), restauration (restaurants, bars, brasserie), agents de voyage, transporteurs, palais et salles de congrès. Plus précisément, la marque nationale « Qualité Tourisme » sera attribuée à l’ensemble des entreprises concernées répondant aux cinq grands critères : répondre aux engagements du référentiel national, suivre une démarche qualité basée sur un contrôle externe, être conforme au classement réglementaire de l’activité (s’il existe), s’engager à respecter les règles d’hygiène et de sécurité, assurer un traitement des réclamations des clients. Ces critères se détaillent ensuite en points de contrôle qui forment une charte minimum de qualité. Cette charte est confrontée aux chartes qualité existantes dans l’ensemble du secteur touristique pour l’attribution de la marque « Qualité Tourisme ». La marque nationale peut également être attribuée aux professionnels indépendants. La qualité est désormais un enjeu incontournable pour les professionnels car elle est un facteur clé de la concurrence entre les destinations touristiques. Les analyses statistiques montrent en effet que, plus la qualité attestée par le classement où le label est élevée, meilleurs sont les chiffres de fréquentation. A titre d’exemple, au plan national, le taux d’occupation dans l’hôtellerie indépendante se répartissait comme suit en 2001 : Taux d’occupation annuel moyen des hôtels indépendants sans restaurant en France en 2001 Classement en étoiles Taux d’occupation 0 et 1 étoile 56,2% 2 étoiles 60,5% 3 et 4 étoiles 61,4% [Source : INSEE] Toutefois, cette recherche de la qualité par les clients dépasse la simple notion de classement qui reconnaît la présence de services ou d’équipements. Elle concerne aussi la qualité de ces services et équipements, y compris l'accueil et l'information qui participent aujourd'hui à part entière au produit touristique. C’est la raison pour laquelle le critère de classement des établissements n’est plus suffisant pour rendre compte de la qualité des prestations. Le classement n’indique qu’un niveau de service mais ce niveau doit être complété de la vision qualitative que donnent les différents labels et la marque nationale « Qualité Tourisme ». 13 Aussi, les programmes d’aide veilleront particulièrement à la qualité, non seulement par le classement mais encore par la reconnaissance de l’adéquation de leurs services aux attentes de la demande par l’attribution de la marque nationale « Qualité Tourisme ». Les exigences posées dans les règlements d’intervention forment une sorte de Plan qualité départemental en application du Plan Qualité France. Le « Plan Qualité de la Côte-d’Or » s’intègre aussi dans la démarche régionale de qualité. AXE 2- L’attractivité passe par l’animation L’animation du territoire départemental comme espace touristique est absolument nécessaire, et ce pour plusieurs raisons. Si le tourisme côte-d’orien est plutôt motivé par la découverte culturelle du département, par une curiosité gastronomique et l’intérêt marqué à la viti-viniculture, l’animation constitue une dimension complémentaire indissociable du plaisir du touriste. L’animation est clairement un élément discriminant dans la concurrence des destinations ; les activités ludiques, festives, culturelles ou sportives de bon niveau sont un élément fort d’attractivité, et la Côte-d’Or le mesure très clairement par exemple, par la forte hausse des entrées au Musée des Beaux-Arts de Dijon pour l’exposition sur Rembrandt et son école : +28 000 visiteurs en février 2004 par rapport à février 2003. Les manifestations de tout ordre sont donc à développer. Le schéma départemental de tourisme retiendra le principe d’un soutien fort à une manifestation d’envergure par an. Nombre de manifestations de moindre envergure bénéficient de subventions départementales au titre d’autres politiques. Le succès des Saint Vincent Tournantes, de la manifestation autour du vase de Vix, de l’exposition Marie de Bourgogne, de l’exposition Rembrandt, ou de Florissimo montre l’enjeu pour la Côte-d’Or de disposer de grands rendez-vous capables d’attirer une clientèle nouvelle qu’elle pourra fidéliser. Le Département accompagnera la Région dans sa politique nouvelle de convergence des moyens publics et de fédération des initiatives privées au cours d’années thématiques destinées à apporter un éclairage fort sur une dimension particulière du territoire afin d’en retirer des bénéfices en termes économiques et de notoriété. AXE 3 –Connaître et informer le public de proximité pour l’inciter à devenir prescripteur La Côte-d’Or est aujourd'hui essentiellement une région de courts et moyens séjours pour une clientèle européenne de proximité ou de passage. Elle connaît cependant une forte fréquentation excursionniste issue de l’Ile-de-France et de la région Rhône-Alpes. Mais les trois quarts des séjours s’effectuent en hébergement non marchand : chez des amis, en famille ou en résidence secondaire. Alors que des moyens de promotion importants sont dirigés vers les séjours marchands, il semble que les séjours non marchands puissent représenter un réservoir de clientèle 14 important, même si, d’emblée, il paraît évident que le niveau de consommation touristique d’un touriste en résidence non marchande sera moindre que celle d’un touriste en nuitée marchande. Les modes d’hébergement des touristes français en 2004 Nombre de nuitées Hébergement non marchand Hébergement marchand dont hôtels dont camping dont locations [Source : Ministère du Tourisme, 2004] 510 millions 290 millions Durée moyenne de séjour (nuitées) 4,7 5,8 48 millions 74 millions 72 millions 2,6 8 9,8 Répartition des nuitées par mode d’hébergement (statistiques nationales, 2004) Un programme « Ambassadeurs de la Côte-d’Or » sera lancé pour inciter les Côte-d’Oriens à être plus souvent prescripteurs de visite et de consommation touristique. L’idée serait que chaque Côte-d’Orien devienne l’ambassadeur de son territoire auprès de sa famille ou des amis qu’il héberge à son domicile. Enfin, les Côte-d’Oriens eux-mêmes constituent une population en demande d’activités de découverte et de loisirs. Ces besoins doivent être pris en compte par une information à leur intention. La démarche commune de Côte-d’Or Tourisme et du quotidien Le Bien Public- Les Dépêches est une action concrète dans ce sens. AXE 4 –Accompagner les projets départementaux de développement et favoriser les circuits touristiques Le Conseil Général de la Côte-d’Or est maître d’ouvrage de grands projets touristiques : - la création d’un Parc Archéologique Ouvert sur le site d’Alesia ; la réalisation d’un réseau départemental de 350km de véloroutes s’intégrant pour partie dans le Tour de Bourgogne à Vélo et l’Euro-véloroute de Nantes à Budapest ; la valorisation du Plan Départemental des Itinéraires de Promenade et de Randonnée Pédestre. 15 Ces grands projets, dont la conduite répond à des plans de valorisation spécifiques, doivent être accompagnés au titre du schéma d’aménagement touristique. A cet égard, une réflexion approfondie devra se prolonger sur les aspects de ces projets qui contribueront à faire des réalisations de véritables produits touristiques : • • • les services dont l’hébergement et la restauration, la signalisation touristique et culturelle, l’information, la promotion, la commercialisation. AXE 5 – Sensibiliser, mobiliser et fédérer les acteurs locaux a) Sensibiliser Une communication large auprès des élus locaux devra compléter la panoplie des outils à déployer pour faire connaître l’état de la demande et proposer des solutions pour construire une offre améliorée. En effet l’Assemblée des Départements de France (ADF) note que l’adoption de la compétence tourisme par les Communautés de communes ne va pas de pair avec la capacité à l’exercice de cette compétence. Pour suivre les conclusions de la Commission de travail de l’ADF, il conviendrait donc de renforcer la culture touristique des acteurs locaux et des élus en : - apportant des éléments sur les fondamentaux du tourisme, - améliorant la connaissance du cadre réglementaire, - donnant des clefs permettant d’apprécier la vocation touristique des territoires, - informant sur les politiques publiques, - accompagnant dans une réflexion en terme de bassin touristique, de zone de chalandise, de destination touristique, - aidant à définir un positionnement et un marketing territorial. Il est adopté en même temps que le schéma une politique de communication autour de ce document en vue d’établir ce premier contact entre les décideurs locaux et les institutionnels du tourisme. Par ailleurs, des rencontres régulières comme les rencontres touristiques organisées par le Comité Départemental du Tourisme en 2002 et 2005 ont montré toute leur pertinence lorsqu’il s’agit de faire se rencontrer les acteurs. L’effort doit donc être poursuivi. b) Mobiliser et fédérer Les partenaires institutionnels du tourisme sont les accompagnateurs des démarches locales mais il leur revient un rôle de transfert de la connaissance des enjeux touristiques et un rôle d’incitation à la mise en réseau et à l’inscription dans des démarches collectives de progrès. Mobiliser et fédérer les acteurs du tourisme sur les grands enjeux du tourisme doit permettre d’accroître la conscience de ces enjeux et susciter des réactions adaptatives qui garantiront la pérennité des services. En particulier les TIC sont un enjeu majeur des prochaines années. Internet est désormais un vecteur important d’information dans le 16 domaine du tourisme : d’après le Ministère du Tourisme, entre 15 et 20% des internautes auraient préparé leur voyage en ligne en 2003. C’est donc un puissant moyen de communication. Mais internet doit aussi devenir un moyen de réservation, comme les centrales hôtelière en sont l’exemple, et de commercialisation de produits. D’après le Ministère du Tourisme toujours, 5 à 15% des internautes auraient acheté des voyages en ligne en 2003. Le chiffre d’affaires généré se situerait autour d’un milliard d’euros. L’utilisation du média est croissante avec le taux d’équipement des ménages, l’arrivée du haut débit et la confiance de plus en grande dans l’acte d’achat sur internet. Le programme départemental e-filière tourisme participe éminemment de cette action de sensibilisation et d’engagement dans une démarche collective. Après avoir interrogé par enquête près de 4 000 professionnels et acteurs du tourisme en Côte d'Or, mobilisé plus de 70 structures pour recueillir leurs problèmes et besoins, et après plusieurs mois de concertation avec ses partenaires naturels (Conseil général, CRT, Région Bourgogne, etc), le CDT est en mesure de lancer, au printemps 2006, une nouvelle mission visant à généraliser l'e-tourisme en Côte d'Or. Ses principales missions sont : - d’améliorer la collecte, la production et la mise en ligne des contenus et services numériques en matière de tourisme, - de sensibiliser les Offices de Tourisme et Syndicats d’Initiative (OTSI), les acteurs publics et les professionnels du tourisme, et les accompagner dans leurs projets internet, - de faire converger leurs efforts en matière de e-marketing, de services de réservation "multi-canaux" (internet, accueil des OTSI, accueil téléphonique, mais aussi SMS) - d’enrichir le séjour au moyen des services numériques (développement de points "wifi", accès à de l'information touristique sur les mobiles, assistants personnels...). La compatibilité et l'interopérabilité avec les systèmes d'information touristiques nationaux et les réalisations de l'échelon régional seront recherchées. La mission e-tourisme suivra un plan de travail pluri-annuel, conçu en adéquation avec les orientations du Département et en pleine compatibilité avec la politique touristique régionale. Un responsable de mission sera recruté à cet effet début 2006. AXE 6- L’accessibilité de la Côte-d’Or La Bourgogne et la Côte-d’Or mesurent l’importance capitale de la présence d’un aéroport accueillant une liaison low-cost vers leurs territoires. L’expérience Buzz a prouvé, s’il le fallait, qu’une ligne régulière apportait un surcroît important de visiteurs qui disparaît lorsque le service n’existe plus. Depuis Londres, la compagnie Ryanair permet de rejoindre dix-sept villes de province (donnée 2004) : Perpignan, Bergerac, Saint-Etienne, Reims, Rodez, Nîmes, Biarritz, Montpellier, Poitiers, Pau, Limoges, Carcassonne, Dinard, La Rochelle, Tours, Brest et Clermont-Ferrand. Les clients perdus pour la Côte-d’Or se redirigent vers d’autres destinations, dont certaines directement concurrentes. 17 Parmi les destinations directement concurrentes de la Côte-d’Or, l’étude de clientèle menée en 2005 par le CDT montre qu’il faut citer le Périgord (mais aussi l’Alsace, la Dordogne, les Pays de la Loire). Bergerac dispose d’une desserte low-cost qui a drainé 200 000 visiteurs en 2004 et Ryanair a annoncé l’ouverture d’une seconde ligne vers Liverpool à partir de février 2006 (sont déjà desservies les villes de Londres, Southampton, Bristol et Birmingham). LES RETOMBEES ECONOMIQUES D’UNE LIGNE LOW-COST Le Ministère du Tourisme a étudié l’impact sur l’économie locale des arrivées britanniques par une ligne low-cost. En moyenne, il estime que les motifs de déplacement des passagers sont pour moitié des motifs de loisirs et chaque passager dépenserait entre 400 et 500 euros pendant son séjour d’une durée moyenne de 4 à 7 jours Le Conseil National du Tourisme estime que d’ici la fin de la décennie, les compagnies low-cost pourraient drainer 50% du trafic des liaisons intérieures aux Etats-Unis et plus de 30 % des parts du marché aérien intra-européen. Promouvoir l’arrivée d’une compagnie low-cost constitue donc un enjeu collectif stratégique majeur qui nécessite une volonté forte et partagée de l’ensemble des institutionnels. LE MODELE ECONOMIQUE DES COMPAGNIES LOW-COSTS *un produit simple (optimisation des capacités des avions, classe unique, pas de service à bord ou payant, un libre choix des places, pas de programme de fidélité, pas de salon d’accueil dans les aéroports), *des liaisons exclusivement point à point (une desserte sélective des aéroports régionaux, souvent des aéroports secondaires, parfois sans trafic commercial), *de faibles charges d’exploitation (personnel réduit, salaires moins élevés, taxes d’aéroport négociées, flotte homogène, forte productivité, pas de fret transporté, flexibilité du personnel importante, peu de frais généraux et de structures commerciales grâce à une part très importante de ventes en direct ou en ligne, soutien marketing par les collectivités locales), *des tarifs bas (50 à 80% moins chers que ceux des compagnies traditionnelles, mais un nombre limité de bas tarifs maximisé selon les techniques du « Yield Management ». Source : Comité National du Tourisme 18 C. Principes et programme d’action C-1 Les grands principes d’action La qualité Le troisième schéma décline une volonté stratégique d’accroissement de la qualité de l’offre des prestataires touristiques. C’est en effet sur la qualité que la Côte-d’Or sera ou ne sera plus une destination concurrentielle. Cette préoccupation rejoint et décline le Plan national de qualité, le « Plan Qualité France ». Le Plan Qualité France, initié par le Ministère délégué au Tourisme a été lancé par le Comité interministériel du Tourisme du 9 septembre 2003. Le Plan Qualité France et sa marque «Qualité Tourisme » améliorent la qualité de l’offre touristique française et sa lisibilité. Le plan favorise l’attractivité de la destination France avec pour effet attendu l’accroissement de la fréquentation touristique, l’allongement de la durée des séjours, l’augmentation des dépenses touristiques. « Qualité Tourisme », la marque nationale de qualité (http://www.qualite-tourisme.gouv.fr) L’Organisation Mondiale du Tourisme (OMT) définit la qualité dans le tourisme comme « le résultat d'un processus qui implique la satisfaction de tous les besoins, exigences et attentes légitimes du consommateur en matière de produit et service, à un prix acceptable, en conformité avec les conditions contractuelles objet d'un accord mutuel et les déterminants sous-jacents de la qualité que sont la sécurité et la protection, l'hygiène, l'accessibilité, la transparence, l'authenticité et l'harmonie de l'activité touristique visée avec son environnement humain et naturel ». L'analyse de chacun des termes utilisés dans cette définition suggère qu’un programme qualité est nécessairement un ensemble de mesures très larges dont le résultat se mesure en terme de satisfaction du client. Cette satisfaction se traduit directement dans la consommation touristique. 19 Il faut noter que les normes d’hygiène et de sécurité et l’accessibilité font partie des déterminants de la qualité. Les programmes ont été revus pour intégrer un maximum de critères garantissant que les subventions départementales viendront bien soutenir des projets qui sont en phase avec la demande. C’est ainsi, par exemple, que les meublés de tourisme ne seront subventionnés que s’ils sont classés 3 étoiles contre 2 exigées actuellement. Cette demande émane de la Fédération départementale des Gîtes de France qui connaît parfaitement les aspirations de la demande française et étrangère. Les programmes d’aide à la mise aux normes, déjà renforcés en 2000 dans le cadre du deuxième schéma départemental de tourisme sont désormais complétés d’une aide à la mise aux normes en matière d’accessibilité. C’est aussi dans cette orientation qualitative qu’il est proposé de créer des aides à la mise en place d’audits qualité dès lors qu’ils sont réalisés par un cabinet indépendant et pour obtenir un label national ou pour s’y maintenir. Garantir l’efficacité des aides publiques : la viabilité économique, l’évaluation et la mise en réseau des projets subventionnés comme conditions d’aide Afin d’assurer que les aides publiques concerneront des projets touristiques qui rencontreront leur clientèle, il est proposé qu’un certain nombre de projets soient désormais soumis à la réalisation préalable d’une étude de valorisation. Celle-ci devra particulièrement pointer l’impact attendu sur la fréquentation touristique, les conditions de développement de la fréquentation, les éléments qualitatifs du projet, les conditions d’une éventuelle mise en marché ainsi que des pistes de partenariats avec les acteurs locaux. L’étude pourra en outre porter sur la viabilité économique du projet, la stratégie de développement à moyen terme, la mise en place d'un suivi de gestion, les TIC, l'environnement, le projet de communication… Les projets concernés touchent autant la maîtrise d’ouvrage publique que privée : création d’équipements touristiques des collectivités, équipement des véloroutes, création d’hôtels, création de restaurants, création de gîtes d’étape, extension des campings. Par ailleurs, il est proposé que, dans un certain nombre de cas, les services techniques du Département rendent visite au maître d’ouvrage à réception des travaux subventionnés pour un entretien qualitatif se rapportant à l’équipement créé ou rénové. A cette même occasion, une démarche prospective renseignerait sur les futurs projets de développement. Enfin, chaque porteur de projet devra conventionner avec le Comité Départemental du Tourisme. Cette mesure assure, d’une part que le CDT soit connu de tous les prestataires touristiques, et d’autre part que chaque prestataire (public ou privé) joue le jeu de la mise en réseau, ne serait-ce qu’en communiquant ses chiffres de fréquentation pour les besoins de l’analyse statistique. 20 L’efficience des aides (évaluation du rapport entre les moyens engagés et les résultats obtenus) reste toutefois difficilement mesurable. Comme le notent les Chambres régionales des comptes, « les collectivités territoriales n'ont aucune assurance d'avoir une influence sur les entreprises car la décision d'investir et de recruter ne leur appartient pas et les résultats obtenus peuvent toujours être remis en cause à plus ou moins long terme par une multitude de facteurs sur lesquels elles n'ont aucune prise ». La territorialisation des programmes : le économique et touristique autour du pôle d’Alesia développement Le Conseil Général est maître d’ouvrage du Parc archéologique d’Alesia. Au-delà des infrastructures, il est indispensable de susciter autour du projet l’émergence d’une offre d’équipement, de services notamment en terme d’hébergement et de restauration pour permettre aux touristes de demeurer plus longtemps et ainsi d’induire des retombées économiques directes sur le territoire. Jusqu’ici, les aides s’appliquent uniformément quelle que soit l’implantation géographique du demandeur. Le développement du Pôle d’Alesia génère un besoin de capacités d’hébergement et de solutions de restauration aux alentours mêmes du site. Le dispositif d’appui consiste en une bonification des aides au secteur de l’hébergement et de la restauration pour les professionnels dont les projets sont situés dans le canton de Venarey-les-Laumes ou dans l’un des cantons contigüs (Montbard, Semur-en-Auxois, Précy-sousThil, Vitteaux, Saint-Seine-l’Abbaye et Baigneux-les-Juifs). Périmètre géographique de bonification des aides pour le développement économique et touristique autour du pôle d’Alesia 21 La thématisation des aides : les véloroutes Jusqu’ici, les aides du Conseil Général s’appliquaient par nature de travaux sans référence à un type de clientèle particulier. Dans le cadre de la valorisation des itinéraires de cyclotourisme est prévue une bonification des projets d’hébergement et de restauration qui sont riverains d’une véloroute du réseau départemental ou boucle locale. En outre, de nouvelles aides sont envisagées pour le développement des services aux cyclotouristes : aide aux loueurs de vélo, aide à l’acquisition de véhicules pour le transport des personnes et des bagages, aide à la construction d’abris pour les cycles. Cet accompagnement est absolument nécessaire pour que l’infrastructure en cours de réalisation devienne un réel produit touristique (voir plus loin). L’accessibilité : susciter le questionnement et accompagner les travaux La prise en compte de la clientèle souffrant de handicap passe par deux mesures spécifiques : - un auto-diagnostic « Tourisme et Handicap » figure dans chaque programme comme une pièce constitutive du dossier de demande d’aide. Chaque demandeur, public ou privé, est ainsi amené à s’interroger sur l’accessibilité réelle de son projet aux publics souffrant des différentes déficiences reconnues par le label national : handicap moteur, visuel, auditif ou psychologique ; LE LABEL NATIONAL « TOURISME ET HANDICAP » Fruit d’une collaboration entre les professionnels du tourisme, les personnes handicapées, leurs associations et le secrétariat d'Etat au Tourisme, la mise en place du label Tourisme & Handicap a pour ambition d’offrir un vrai choix sur l’ensemble de l’offre touristique grâce à une information fiable et homogène. Délivré aux professionnels du tourisme, il est la reconnaissance d’une démarche d’intégration de qualité qui concerne quatre forme de handicaps : le handicap moteur, mental, visuel et auditif. - le programme d’aide à la mise aux normes de sécurité des hôtels et restaurants concerne également le volet accessibilité. Les mises en accessibilité réclamées par la Commission Départementale d’Accessibilité et de Sécurité sont ainsi spécifiquement subventionnables jusqu’à 11 400 euros d’aide (taux de 30% d’une dépense de 38 000 euros). 22 Par ailleurs, les parcours de promenade pour personnes à mobilité réduite sont subventionnables au titre du programme « Equipements touristiques des collectivités ». Enfin, la loi n° 2005-102 du 11 février 2005 pour l'égalité des droits et des chances, la participation et la citoyenneté des personnes handicapées a introduit des mesures qui accentuent la problématique de la mise aux normes d’accessibilité. Les établissements recevant du public doivent en effet être accessibles à tous, et notamment aux personnes handicapées, quel que soit le type de handicap, notamment physique, sensoriel, cognitif, mental ou psychique. La mise en œuvre de ces dispositions devra être effective dans les dix ans à compter de la date de publication du texte. Soutenir le monde urbain comme le monde rural Selon les statistiques nationales, le tourisme urbain représente près de 40% des nuitées touristiques, ce qui n’étonne pas lorsque l’on sait que l’espace urbain concentre 37 % des hôtels de tourisme et 55 % des chambres en France (Sources : Ministère du Tourisme, 2004). En Côte-d’Or, les zones Dijon et Beaune (selon la définition INSEE) comptent 64% des hôtels et 81% de la capacité d’accueil hôtelière. L’attraction des deux pôles est si forte que l’étude qualitative des clients et non-clients français de la Côte-d’Or menée en 2005 par le Comité Départemental du Tourisme révèle que, du point de vue subjectif des touristes interrogés, parmi lesquels des non-clients, la Côte-d’Or, et même la Bourgogne, se résume aux villes de Dijon et Beaune. Ce résultat n’obère pas la fréquentation touristique réelle, en hébergement marchand ou non marchand, des autres espaces, mais il montre l’importance symbolique des deux pôles urbains du département. La polarité est d’ailleurs renforcée par la conjonction sur cet axe de trois avantages concurrentiels majeurs de la Côte-d’Or. Selon l’étude précitée, le touriste vient avant tout en Côte-d’Or pour le vin, la gastronomie et la découverte du patrimoine. Ces trois thématiques sont particulièrement présentes entre Dijon et Beaune. La politique départementale pour les années 2006-2011 prend donc en compte ces données et ouvre les aides aux établissements hôteliers et de restauration traditionnelle situés sur l’agglomération dijonnaise et la ville de Beaune. Désormais, ces établissements du cœur touristique de la Côte-d’Or pourront être subventionnés. L’optique reste la même : l’amélioration de la qualité des prestations et leur adaptation aux attentes de la clientèle. Toutefois, s’agissant des restaurants en agglomération dijonnaise et à Beaune, les aides sont conditionnées à l’adhésion d’un label qualitatif, « Restaurateurs de France », signataire de la Charte nationale « Qualité France » ; cette mesure renforce l’exigence qualitative qui sera portée aux demandes. 23 C-2 La méthode de l’évaluation permanente Souplesse et évolutivité des aides : Les programmes d’aide ne peuvent pas saisir toute la diversité des initiatives économiques c’est pourquoi l’Assemblée départementale se donne la possibilité d’examiner des demandes de subvention exceptionnelles pour des projets dont l’ampleur dépasse manifestement les cadres traditionnels. Deux exemples concrets : la création d’une résidence de tourisme compte au minimum 100 lits, ce qui porte les investissements bien au-delà des plafonds de dépense subventionnable ; par ailleurs des créations d’hôtels de grande capacité verront sans doute le jour à proximité du Parc archéologique d’Alesia, là encore pour des montants d’investissement certainement très importants. Toutefois, pour prétendre à une subvention départementale, le dossier devra comporter des éléments garantissant la viabilité du projet et son insertion dans le réseaux des prestataires et des institutionnels du tourisme. Ainsi, il serait demandé, par exemple, de fournir : - une étude de marché, - les références des porteurs de projet, - les bilans et les comptes de résultat des deux derniers exercices clos, - un budget prévisionnel de l’année en cours, un rapport retraçant l’activité de l’entreprise et l’utilisation des subventions des collectivités territoriales et de leurs groupements au titre de l’année précédente, - un projet de commercialisation du produit : insertion dans une centrale de réservation, référencement chez un voyagiste, etc… En outre le porteur de projet devra signer une convention de partenariat signée avec le Comité Départemental du Tourisme qui assure d’un certain nombre de contreparties concernant la mise en marché et la connaissance de la fréquentation de l’établissement subventionné. Enfin, les services départementaux se rendront systématiquement sur place après réception des travaux et une évaluation de l’emploi des subventions devra être fournie après clôture de la première année pleine de fonctionnement de l’activité subventionnée. Il faut rappeler par ailleurs que l’éventuelle aide du Département devra rester dans les cadres de la légalité des aides aux entreprises, ces cadres étant susceptibles d’évoluer dans le temps. Par ailleurs, les programmes classiques pourront aussi évoluer en fonction des mutations, toujours plus rapides, des grandes tendances de la demande touristique, sans attendre l’évaluation à mi-parcours ou même la fin de la période d’application du schéma. Cette évolutivité pourra être expérimentée sur le programme d’accompagnement à la valorisation touristique des itinéraires cyclotouristes. Si les modalités d’aide adoptées venaient à ne pas correspondre aux besoins des territoires, une révision du programme 24 serait aussitôt envisagée. Il s’agit en effet d’un dossier stratégique pour le tourisme en Côted’Or. Le programme de soutien au développement touristique autour d’Alesia est également concerné. Le programme pourrait se révéler mal calibré et n’avoir pas les effets attendus. Le montant de l'aide, par exemple, peut être selon les cas trop élevé ou trop faible pour infléchir les comportements des entrepreneurs ou pourrait créer des effets d'aubaine. Les outils départementaux : tableau de bord indicateurs d’évaluation du schéma du tourisme et L’évaluation doit permettre de porter des appréciations sur les constats de l’économie touristique de la Côte-d’Or et de s’interroger de façon périodique sur les objectifs et les moyens de la politique touristique départementale. Pour ce faire deux outils vont être mis en place : un suivi de l’activité touristique et un tableau d’indicateurs de suivi-évaluation du schéma départemental de tourisme. -un suivi de l’activité touristique Il contribuera à dresser un bilan annuel thématisé de l’économie touristique côted’orienne. Les données recueillies constitueront des indicateurs d’évolution par des mesures de variation d’une année sur l’autre ou des indicateurs de performance par la comparaison avec des données bourguignonnes et nationales. - les indicateurs de suivi-évaluation du schéma Des indicateurs se rapportant directement aux objectifs du schéma permettront de suivre précisément la mise en œuvre. Le suivi régulier de ces indicateurs révèlera des tendances qui pourront déclencher une évaluation plus approfondie de tel ou tel aspect de la politique départementale mise en œuvre dans le cadre du schéma pour en comprendre les raisons et déterminer les modifications à apporter. Certains indicateurs sont par ailleurs contenus dans les conventions annuelles de partenariat avec le Comité Départemental du Tourisme (CDT) et l’Union Départementale des Offices de Tourisme et Syndicats d’Initiative (UDOTSI). L’analyse des données collectées par ces outils permettra de mettre à jour des tendances sous forme de résultats et d’évaluer qualitativement la politique départementale : les objectifs sont-ils atteints ? Les objectifs restent-ils pertinents dans le contexte touristique global ? Les moyens mobilisés sont-ils les bons ? De cette analyse pourra découler une révision du schéma au cours de la période d’application. 25 Enfin, une partie des objectifs du schéma ne peut être atteinte que grâce à des partenariats étroits entre institutionnels ou avec les réseaux de professionnels. La défaillance de ces partenariats pour toutes sortes de causes peut expliquer que les objectifs ne soient pas atteints au terme du schéma. Partenariats et convergence des politiques publiques La stratégie de développement repose pour une bonne part sur le dynamisme des prestataires et de leurs réseaux. Elle repose également sur la synergie des acteurs publics. Enfin, la convergence des politiques départementales contribue à la réalisation des objectifs globaux. Le Conseil Général entretient des rapports privilégiés avec le Comité Départemental du Tourisme. Outre ce partenariat fort avec le CDT, la politique départementale est confortée par des partenariats avec l’Union départementale des Offices de Tourisme et Syndicats d’Initiative et le Comité Départemental de la Randonnée Pédestre. FOCUS SUR LE COMITE DEPARTEMENTAL DE TOURISME DE LA COTE-D’OR Prévu à l’article L.132-2 du Code du Tourisme, Le comité départemental du tourisme (CDT) est créé à l'initiative du Conseil Général, « il prépare et met en oeuvre la politique touristique du département ». Le Conseil Général confie tout ou partie de la mise en oeuvre de la politique du tourisme du Département au Comité Départemental du Tourisme qui contribue notamment à assurer l'élaboration, la promotion et la commercialisation de produits touristiques, en collaboration avec les professionnels, les organismes et toute structure locale intéressés à l'échelon départemental et intercommunal. Le CDT fédère les acteurs du tourisme et coordonne les initiatives, en particulier avec les têtes de réseau des professionnels, l’Union départementale des Offices de Tourisme, le Comité Départemental du Tourisme mais aussi tous les sites et monuments de Côte-d’Or et chaque commune. La politique de valorisation paysagère de la Côte-d’Or participe de cette mission. La mise en réseau des sites et monuments est un effort constant et l’harmonisation des éditions touristiques obtient peu à peu des résultats. L’outil e-noria21 est à cet égard une formidable plate-forme technologique fédératrice d’initiatives et de contenus. Le CDT s’attache à développer et adapter l'offre touristique. Il est consulté par le Conseil Général pour l'instruction des dossiers d'aides, il conseille et assiste les porteurs de projets (collectivités locales ou professionnels), il analyse l'évolution de l'activité touristique, des marchés et évalue les résultats. Il contribue à la professionnalisation de ses partenaires. Il participe au classement des hébergements de type meublés de tourisme. Le CDT s’attache à la promotion de l'offre touristique. Il valorise l'image du département. Il met en œuvre des stratégies marketing et propose un plan d'actions promotionnelles auprès du grand public et des professionnels, en France et à l'étranger, en partenariat avec le Comité Régional du Tourisme. C'est ainsi qu’il édite en partenariat avec le journal « Le Bien Public », qu’il a mis en ligne un site internet au riche contenu et traduit en trois langues étrangères, qu'il participe à des salons, qu'il développe des relations avec la presse. Retrouvez le CDT sur internet : http://www.cotedor-tourisme.com Ces partenariats étroits engagent les partenaires du Département à conduire des actions de développement en relais, en appui ou en prolongement de la politique départementale. Ils font l’objet d’une évaluation annuelle. 26 Par ailleurs, la convergence des politiques départementales permet notamment une valorisation touristique de la politique culturelle du Conseil Général. Relèvent de cette convergence : - de manière éminente : le pôle archéologique d’Alesia ; - le soutien à un événementiel culturel fort qui soit un déclencheur de séjour ; - la mise en réseau des sites et monuments afin de capter la clientèle des plus gros prescripteurs ; - la valorisation de l'offre de second rang afin de constituer une palette de sites suffisante pour accroître la durée de séjour. L’Assemblée départementale a, en particulier, adopté un programme de soutien au Petit Patrimoine Rural Non Protégé (PRNP) qui contribue à la mise en valeur du patrimoine des communes. Le soutien aux édifices protégés, y compris des propriétaires privés sous condition d’ouverture au public, va également dans le sens d’une mise en tourisme des biens culturels. La politique de valorisation du patrimoine mobilier des églises permet encore de rapprocher le patrimoine des visiteurs curieux de la Côte-d’Or. C-3 Les actions d’accompagnement Les programmes d’aide Les programmes sont présentés de manière détaillée en annexe. L’accompagnement à la reprise-transmission La problématique de la reprise-transmission touche les établissements touristiques, en premier lieu les hôtels. Il s’agit d’un enjeu fort dans un secteur reconnu pour être fortement capitalistique (le capital à investir au départ est souvent important). Il semble se dégager les trois freins majeurs suivants à la reprise-transmission : - des établissements à céder/ transmettre qui ne sont plus dans le marché et supposent donc des investissements pour relancer l’activité, - une surévaluation de l’établissement de la part du vendeur, - un prix total trop élevé pour les repreneurs potentiels lorsqu’il s’agit de reprendre les murs et le fond. Au plan national, les chiffres du Ministère délégué au tourisme sont éloquents sur l’acuité de la question de la reprise-transmission : au 1er janvier 2003, on comptait 11 877 entreprises hôtelières dirigées par des personnes physiques, ce qui représente certainement une bonne part des hôtels indépendants, or 40% de ces entreprises sont dirigées par des personnes âgées de plus de 55 ans en 2004, parmi lesquelles plus de 20% ont plus de 60 ans. 27 En Côte-d’Or, la problématique de la pérennité des entreprises du secteur de l’hôtellerie est certaine : l’étude menée par le Grand Dijon sur son périmètre révèle que 10 à 15% des propriétaires envisagent une cession d’activité dans les 5 ans. Autre exemple : il a été recensé 8 cessations d’activité entre 2002 et 2005 dans le réseau des Logis de France (sur 52 établissements) pour cause de maladie ou départ en retraite. Les dispositifs déjà existants chez les organismes consulaires concernent plutôt les entreprises artisanales. Aussi, une réflexion pourrait être conduite pour étudier plus précisément la problématique côte-d’orienne avant d’envisager un quelconque plan d’action. L’aide à la mise en marché Le Comité Départemental du Tourisme assure, aux termes de la convention de partenariat avec le Département une mission d’assistance et conseil aux porteurs de projet. Cette mission vient en préalable aux investissements et permet d’orienter le porteur de projet vers un produit de nature à satisfaire la clientèle. C-4 Les actions conduites par le Département A côté de la politique conduite en faveur des TIC –prenant spécifiquement pour le tourisme la forme d’un partenariat avec le CDT pour construire une démarche collective autour de l’e-tourisme-, en sus du projet de Parc archéologique d’Alesia dont l’un des enjeux est justement de susciter des retombées économiques directes et indirectes sur les territoires, le Département porte deux projets ambitieux : l’un concerne les sports de nature, le second –déclinaison spécifique du premier, a trait au réseau des véloroutes. La politique en faveur des sports de nature La loi n°2004-1343 du 9 décembre 2004 de simplification du droit réaffirme, après la loi n°2000-627 du 6 juillet 2000, le rôle du Département en matière de développement des sports de nature en inscrivant à l’article 50-2 modifié de la loi n°84-610 du 16 juillet 1984 relative à l’organisation et à la promotion des activités physiques et sportives, une nouvelle compétence départementale : « le Département favorise le développement maîtrisé des sports de nature ». La loi prévoit en outre les modalités d’exercice de cette compétence départementale ; le Département institue une Commission Départementale des Espaces, Sites et Itinéraires (CDESI) relatifs aux sports de nature dont l’une des missions est d’élaborer et de proposer un Plan Départemental des Espaces, Sites et Itinéraires relatifs aux sports de nature (PDESI). 28 Les sports de nature : Une mosaïque d’activités Les sports de nature sont définis à l’article 50-1 de ladite loi du 16 juillet 1984 comme « les sports de nature s’exerçant dans des espaces, sites et itinéraires qui peuvent comprendre des voies, des terrains et des souterrains (…) ainsi que des cours d’eau ». Aussi, ce plan inclut-il le Plan Départemental des Itinéraires de Promenade et de Randonnée (PDIPR). La politique en faveur de la randonnée pédestre définie en Côted’Or en 1994 s’inscrit donc désormais dans une politique plus large en faveur des sports de nature, dont elle constitue un thème. Ce cadre plus large des sports de nature n’a pas encore été élaboré en Côte-d’Or mais la réflexion aboutira à l’instauration de la CDESI et à l’adoption du PDESI dans les années à venir. Le Parc Naturel Régional du Morvan sera naturellement associé dans cette démarche, eu égard au positionnement marqué qui est le sien et au potentiel que représente ce territoire pour le développement des sports de nature. La Charte du Parc qui vise particulièrement le développement durable et le renforcement de la fréquentation touristique des espaces tout en ayant soin de préserver les équilibres locaux, est bien en cohérence avec la compétence confiée au Département de développement maîtrisé des sports de nature. La Charte est en cours de révision et de nouvelles orientations devraient être adoptées en 2007 pour une période de 10 ans. La politique en faveur de la randonnée pédestre a été profondément remaniée en mai 2001 et les actions conduites s’inscrivent dans un plan de développement adopté par délibération de novembre 2004. 29 La réflexion a pris en compte l’aspect multi-sectoriel de la randonnée pédestre : - le tourisme: des territoires (Auvergne ; Drôme ; Bretagne) ont réussi à construire une offre touristique de pleine nature qui a, à la fois, modifié l’image de la destination, mais aussi rencontré un réel succès en termes de fréquentation; d’autres départements moins bien pourvus à l’origine (Nord ; Aisne par exemple) ont néanmoins développé une approche très volontariste qui a aussi porté ses fruits; - le sport: les sports de nature répondent aux besoins d’authenticité, de liberté, d’évasion, de plaisir sans contrainte qui sont des valeurs fortes actuellement au sein de l’opinion. Pour autant, la pratique sportive ne s’inscrit pas systématiquement – loin s’en faut – dans le cadre d’une adhésion à un club. De la même manière, la sensation et l’authenticité sont recherchées pour elles-mêmes sans souci du résultat (au sens donné par la compétition) ; - l’environnement: face à une population urbaine sensible aux questions environnementales, la randonnée peut être un vecteur pertinent pour la redécouverte des milieux naturels. La diversité dont peut se prévaloir la Côte-d’Or de ce point de vue constitue une opportunité évidente. On peut, en outre, espérer qu’à terme cette sensibilisation aux milieux naturels par la randonnée incitera les urbains de l’agglomération dijonnaise à fréquenter –au-delà de leurs destinations classiques de promenade (Côte; Vallée de l’Ouche ; Val Suzon) des territoires aujourd’hui encore très largement méconnus d’eux. - le patrimoine : la problématique est similaire à celle de l’environnement. Le patrimoine rural et spirituel qui constelle le territoire départemental n’a plus de signification pour le promeneur fortement urbanisé et sécularisé: sans valeur d’usage (c’est-à-dire sans rattachement à une culture d’origine), ce patrimoine devient comme «muséifié» voire artificiel. Une école du regard est à mettre en œuvre pour redonner du sens, la randonnée peut participer à cet effort de lisibilité (via des topo-guides par exemple). Cette politique fait l’objet d’un suivi annuel. Le schéma départemental des itinéraires cyclables La politique cyclable du Conseil Général vise à structurer l’offre par la réalisation d’un réseau structurant de 350 kilomètres qui se décomposent de la manière suivante : - canal de Bourgogne : - voie bleue le long de la Saône : - canal de la Marne à la Saône : - liaison agglomération dijonnaise à la Saône : - voie verte (Saône et Loire) Santenay -Dijon : 120 km 80 km 40 km 30 km 80 km 30 Parallèlement, le Conseil Général a souhaité une forte implication des collectivités locales sur ce projet et leur a confié l’animation et la valorisation de ces itinéraires. Les collectivités locales qui le souhaitent sont donc invitées à développer des équipements et services le long de l’itinéraire (aire d’arrêt, signalisation touristique, etc…), voire des boucles locales complémentaires au réseau structurant. Ces actions, tant sur l’infrastructure que de valorisation touristique, peuvent, dans certaines conditions, être soutenues financièrement par le Conseil Général (voir supra). Ce schéma d’itinéraires cyclables s’inscrit pleinement dans la démarche nationale et européenne de développement de véloroutes et voies vertes. Au niveau national, l’Etat a arrêté en décembre 1998 un schéma directeur, support des contractualisations dans le cadre des Contrats de Plan Etat / Région. Pour la Côte-d’Or, figurent à ce schéma la partie côte-d’orienne du « Tour de Bourgogne à Vélo » et la Saône. Une section de la Saône fait par ailleurs partie de l’Euro-véloroute des Fleuves (de Nantes à Budapest). LA MARQUE « TOUR DE BOURGOGNE A VELO » La marque « Le Tour de Bourgogne à vélo » est un nom déposé sur la France, sur la Communauté Européenne et sur la Suisse. Le logo, utilisé seul sans la marque, peut être repris librement par tous les organismes publics, associatifs ou privés qui le souhaitent. Compte tenu de l’enjeu économique, la marque « Le Tour de Bourgogne à vélo » ne pourra être utilisée par des tiers que sur demande expresse au Comité Régional du Tourisme de Bourgogne, mais toute demande d’utilisation qui émanera d’une collectivité publique ou d’une administration d’Etat sera considérée favorablement. La réalisation des infrastructures n’entre pas dans le cadre du présent schéma mais l’infrastructure est le support de la valorisation touristique qui, elle, se situe tout à fait dans le champ de la politique touristique puisqu’il s’agit, dans les conditions prévues par les programmes d’aide, de soutenir les investissements qui transformeront l’infrastructure en un véritable produit touristique. 31 C-5 Les moyens Les budgets votés dans le cadre du deuxième schéma départemental de tourisme ont connu une baisse globale de 15% en cinq ans. Une forte différenciation doit être faite entre les crédits de fonctionnement en hausse de 15% et les crédits d'investissement qui ont été divisés par deux en cinq ans. Le fonctionnement représente désormais les trois quarts du budget annuel contre la moitié cinq ans plus tôt. Budget voté par l'Assemblée départementale en faveur du tourisme Millions d'euros 2,5 2 1,5 Investissement Fonctionnement 1 0,5 0 1 2 3 4 5 NB : Budgets votés dans le cadre de la politique touristique du Conseil Général, excluant donc les budgets alloués pour le projet Alésia et les budgets votés pour la réalisation du schéma cyclable de Côte-d'Or. Conformément aux orientations arrêtées en décembre 1999 par l’Assemblée départementale, les aides au fonctionnement sont recentrées sur des partenariats stratégiques. Ainsi, les aides consenties ont concerné en quasi-totalité le Comité Départemental du Tourisme, le réseau des offices de tourisme (Union Départementale des Offices de Tourisme et Syndicats d'Initiative et Fonds global d'aide aux OTSI) et le Comité Départemental de la Randonnée Pédestre. Le volume des subventions allouées dépend avant tout des sollicitations financières adressées au Département. Une forte priorité devrait être donnée aux secteurs hébergement et restauration qui sont stratégiques pour la Côte-d’Or et qui concernent deux sujets touristiques majeurs : Alesia et le développement autour des véloroutes. 32 ANNEXES Les programmes d’aide Pour connaître les règlements d’intervention du Conseil Général, se reporter au guide des aides disponible sur le site internet www.cotedor.fr, rubrique « Guide des aides » puis « Tourisme et Loisirs » Les indicateurs d’évaluation du schéma Tableaux de présentation des indicateurs de suivi-évaluation….………….34 33 INDICATEURS DE SUIVI-EVALUATION DU TROISIEME SCHEMA DEPARTEMENTAL DE TOURISME AXE 1 - Mettre à niveau qualitativement les prestations touristiques en cohérence avec le « Plan Qualité France » Action renforcer la sélectivité des aides en conditionnant les subventions au respect de critères qualitatifs plus explicites Indicateur de suivi-évaluation Objectif Conditions exogènes de réalisation 65 -Nombre de dossiers de subvention -Volume d’aides octroyées - Nombre de démarches de labellisation -Nombre de projets labellisés -Nombre d’assistances réalisées subventionner les audits qualité -Nombre de dossiers de subvention Le programme doit être externes qui conditionnent l’adhésion au -Volume d’aides octroyées défini en partenariat avec Plan Qualité France -Nombre de projets labellisés la Région subventionner les études de marché -Nombre de dossiers de subvention préalables aux investissements des - Evaluation qualitative des projets à collectivités réaliser sur la base de critères d’évolution de fréquentation, d’emploi, de labellisation, de commercialisation par exemple labelliser la Côte-d’Or comme -Nombre de communes inscrites, nombre « département fleuri » de communes primées, nombre de jardiniers inscrits aux formations, -Nombre d’heures-agent passées au CDT -Evolution du classement des communes fleuries offices de tourisme : inciter Le suivi-évaluation est conduit dans le progressivement à intégrer la démarche cadre de la convention annuelle de qualité régionale partenariat avec l’UDOTSI NB : Ce tableau sera susceptible d’ajustements pour mieux répondre aux besoins de l’évaluation AXE 2 - Développer l’animation du territoire Action dégager des moyens importants à concentrer sur un événementiel à portée touristique par an Indicateur de suivi-évaluation Retombées presse Nombre de visiteurs Objectif Conditions exogènes de réalisation 66 AXE 3 - Travailler sur le public de proximité Action Indicateur de suivi-évaluation développer des outils d’information des côte-d’oriens afin qu’ils (re)découvrent la richesse culturelle et patrimoniale du département développer une action type « Ambassadeurs de la Côte-d’Or » Outils développées mener des actions marketing auprès de la clientèle Bourgogne et départements limitrophes études clientèle Objectif Nombre de cartes délivrées Nombre de prospects Nombre de visiteurs des sites concernés « Mesure des actions menées par rapport aux cibles visées » Actions réalisées dans conclusions des études le sens des Conditions exogènes de réalisation Une étude de faisabilité préalable doit être conduite 67 AXE 4 - Accompagner les projets départementaux de développement touristique et favoriser les circuits touristiques Action encourager le développement de l’offre de services touristiques autour du Parc Archéologique Ouvert d’Alesia développer l’offre de services et l’animation des véloroutes sur la base d’une meilleure connaissance des usages Indicateur de suivi-évaluation Nombre de lits créés par classement et label -Nombre de couverts en restauration par classement et label -Recensement des services créés -Observation des retombées économiques en terme de chiffre d’affaire des prestataires -Nombre d’itinéraires inscrits au PDIPR connectés au projet -Nombre de services créés -Nombre de sites et monuments accessibles aux cyclotouristes -Comptage de fréquentation -Nombre de projets subventionnés -Taux de satisfaction des usagers -Actions de transmission de savoir en direction des territoires (études, réunions stratégiques…) -Réalisation de documents de promotion Objectif Conditions exogènes de réalisation Rythme de réalisation du Parc d’Alesia 68 Action valoriser les itinéraires de randonnée pédestre comme produit touristique complémentaire accompagner les acteurs locaux dans la mise en place d’une navette touristique entre Dijon et Beaune Indicateur de suivi-évaluation Nombre moyen de km des parcours inscrits en catégorie 2 -Nombre de circuits inscrits -Nombre de communautés de communes ayant inscrit des chemins -Proportion de sites et monuments connectés à un chemin de randonnée inscrit -Nombre de circuits faisant l’objet d’une fiche-rando et diffusion annuelle totale de ces fiches -Nombre de produits randonnée commercialisés par les voyagistes -Nombre d’itinéraires promus dans des topoguides à parution nationale -Nombre d’hébergement labellisés « Logis vélo » ou Rando Accueil -Nombre d’exemplaires vendus du topoguide de randonnée Indicateurs spécifiques à construire en partenariat avec les acteurs concernés Objectif Conditions exogènes de réalisation Une étude de faisabilité sera réalisée en 2006 par le CDT 69 AXE 5 – Mobiliser et fédérer les acteurs locaux du tourisme Action e-filière tourisme : mise en œuvre du plan d’action définitif dont certaines actions concernent le département et le CDT, en particulier enoria-21 tourisme poursuivre les efforts de mise en réseau des prestataires soutenir les projets touristiques des Pays en cohérence avec les stratégies et objectifs départementaux Indicateur de suivi-évaluation Actions conduites en direction des prestataires (informations, rencontres, …) Evaluation qualitative des projets à réaliser sur la base de critères d’évolution de fréquentation, de labellisation, de commercialisation par exemple Objectif Conditions exogènes de réalisation 70 AXE 6 – Accessibilité de la destination Côte-d’Or : rétablir une liaison aérienne low-cost à Dijon ou « la dernière bataille du transport » Action Indicateur de suivi-évaluation Si une compagnie aérienne venait à faire le choix de s’implanter à Dijon : Outils à définir en fonction du projet * des travaux d’investissement seraient à prévoir sur l’aéroport, * une politique marketing et promotion serait à définir Objectif Conditions exogènes de réalisation 71