Semaine européenne de la sécurité et de la santé au - EU-OSHA

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Semaine européenne de la sécurité et de la santé au - EU-OSHA
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Semaine européenne de la sécurité
et de la santé au travail
PRÉVENTION DES RISQUES DANS LA CONSTRUCTION —
EN PRATIQUE
CONSTRUIRE EN TOUTE SÉCURITÉ
2004
Agence européenne
pour la sécurité et la santé
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Prévention des risques dans la construction — En pratique
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De nombreuses autres informations sur l’Union européenne sont disponibles
sur l’internet via le serveur Europa (http://europa.eu.int).
Une fiche bibliographique figure à la fin de cet ouvrage.
Luxembourg: Office des publications officielles des Communautés européennes, 2005
ISBN 92-9191-144-5
© Agence européenne pour la sécurité et la santé au travail, 2005
Reproduction autorisée, moyennant mention de la source.
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Table des matières
1. INTRODUCTION . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
5
2. SOLUTIONS PRATIQUES . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
11
Systèmes de bonnes pratiques dans la construction
2.1. Un concours sur la sécurité dans la construction, fondé sur l’utilisation
de systèmes de contrôle efficaces . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
12
Produits pour appliquer de bonnes pratiques dans la construction
2.2. Maîtrise de l’exposition des travailleurs aux poussières et à la silice cristalline
provenant des fraiseuses routières . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
17
2.3. Améliorer les travaux en hauteur en utilisant un échafaudage prêt à monter . . .
21
2.4. Réduction des risques lors de la démolition des cuves d’électrolyse
de l’aluminium . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
24
Bonnes pratiques relatives aux projets d’ouvrage
2.5. Travail en hauteur — Prévention des chutes lors des travaux sur toiture,
une approche de partenariat entre le client et le maître d’œuvre . . . . . . . . . . .
27
2.6. Gestion de la santé et de la sécurité des sous-traitants . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
32
2.7. Promotion de la santé et de la sécurité dans la construction
à travers un processus de partenariat . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
35
2.8. Gestion de la sécurité dans la construction routière du point de vue du client . . .
41
Bonnes pratiques au sein des entreprises
2.9. Amélioration de la sécurité lors des travaux en hauteur . . . . . . . . . . . . . . . . . .
46
2.10. Participation du personnel aux systèmes de gestion
de la santé et de la sécurité . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
49
2.11. Introduction d’un système intégré de gestion de la sécurité . . . . . . . . . . . . . . .
53
2.12. Le «Silent Book» — Matériel d’information et de promotion
à l’aide d’illustrations . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
57
3. ANNEXES . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
61
Annexe 1 — Sources d’information complémentaires . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
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Annexe 2 — Aperçu des exemples pratiques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
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CONSTRUIRE EN TOUTE SÉCURITÉ — PRÉVENTION DES RISQUES
DANS LA CONSTRUCTION — EN PRATIQUE
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INTRODUCTION
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Construire en toute sécurité — Prévention des risques dans la construction — En pratique
Contexte
L’amélioration des normes de sécurité et de santé au travail dans le secteur de
la construction est un sujet qui sensibilise de plus en plus l’opinion au sein de
l’Union européenne (UE). Chaque année, dans la seule «vieille» Europe des
Quinze, quelque 1 300 travailleurs trouvent la mort, 800 000 sont blessés et
les cas de maladies sont innombrables (1). La souffrance imputable aux
accidents et à la maladie est difficile à supporter pour les personnes concernées
et impossible à évaluer de manière précise.
Les accidents et la maladie représentent aussi un coût financier très important,
argument convaincant pour rechercher une amélioration de la sécurité et de la
santé. Les pertes financières sont en effet considérables.
Bien que les normes de santé et de sécurité au travail dans ce secteur se soient
améliorées de façon significative au fil des années, le nombre élevé de décès,
de blessures et de cas de maladies reste inacceptable.
Les causes d’accidents et de maladies dans l’industrie sont bien connues. Les
travailleurs du secteur de la construction sont deux fois plus susceptibles d’être
victimes d’accidents non mortels que la moyenne des travailleurs dans d’autres
secteurs. Les chutes, notamment d’échafaudages, sont un des principaux
problèmes, ainsi que les accidents liés au transport, sur les chantiers et en
dehors. La dermite, la surdité professionnelle et l’asbestose comptent parmi les
maladies professionnelles qui continuent de causer des souffrances à long
terme à de nombreux travailleurs de ce secteur.
Il n’est guère nécessaire de convaincre qui que ce soit de la priorité à accorder
à la gestion de la sécurité, de la santé et du bien-être dans l’industrie. Tous les
acteurs impliqués — du maître d’ouvrage qui fournit le travail aux entreprises
de construction et aux travailleurs de ce secteur en passant par les architectes
et ingénieurs impliqués dans la planification — peuvent prendre des mesures
pour améliorer les normes de sécurité et de santé.
Un ensemble commun de directives européennes visant à la prévention des
risques en matière de santé et de sécurité sur le lieu de travail est appliqué parmi
les États membres. Pour la construction, ces directives exigent non seulement des
employeurs qu’ils veillent à ce que le travail ne nuise pas à la santé de leurs
salariés, mais également qu’une prévention des risques soit assurée en
établissant une chaîne des responsabilités entre toutes les parties concernées.
Cela implique de prendre en compte les questions de santé et de sécurité lors des
étapes de conception et de planification du projet, ainsi que pendant l’étape de
la construction. Par conséquent, les personnes et les organisations sont tenues à
des obligations légales d’un bout à l’autre de la réalisation d’un projet d’ouvrage,
de la conception à la construction, sans oublier l’entretien par la suite.
L’annexe 1 fournit des détails sur d’autres publications de l’Agence
comprenant des informations sur le travail dans le secteur de la construction.
(1) Eurostat, ESAW, 1999.
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Partage des bonnes pratiques
Un rôle important de l’Agence consiste à fournir des informations pour
soutenir et promouvoir la prévention des risques dans la construction. Cette
mission implique, entre autres, de stimuler l’échange d’informations afin de
résoudre des problèmes communs.
La présente publication et le site internet de l’Agence ont pour objet de
montrer que les risques dans la construction peuvent être résolus de différentes
manières, et de fournir des exemples concrets d’entreprises et d’organisations
qui ont pris des initiatives en vue de réduire les risques.
Chaque projet de construction est différent. Par conséquent, les pratiques de travail
et les solutions apportées aux problèmes doivent être adaptées aux situations
particulières en réalisant une évaluation des risques pour le projet de construction
en question (voir l’encadré 1). Néanmoins, les risques dans la construction sont
rarement uniques et certaines solutions peuvent être transposées dans différents
secteurs et différentes tailles d’entreprises, et dans divers États membres.
ENCADRÉ 1
Évaluation des risques
Avant de mettre en application les informations sur les bonnes pratiques,
il conviendrait d’effectuer une évaluation des risques présents sur le lieu de
travail et de se référer à la législation nationale pertinente.
Limiter les risques notamment au niveau de la conception
Les bonnes pratiques commencent lors de la phase de conception d’un
projet. Les concepteurs jouent un rôle clé en veillant à assurer de bons
niveaux en matière de santé et de sécurité. L’usage de bonnes pratiques
n’empêche pas les concepteurs de laisser libre cours à leur créativité et ne
restreint pas leur liberté de conception. Mais, en revanche, les concepteurs
peuvent éliminer certains risques quand les conditions s’y prêtent. Cela
peut se faire à travers la spécification de matériaux moins dangereux (par
exemple, des matériaux non fragiles pour les toits), ou la localisation
d’installations telles que la salle du matériel de chantier, dans des endroits
accessibles en toute sécurité. Faute de pouvoir être éliminés, les risques
peuvent être limités: on peut réduire, par exemple, la fréquence de
remplacement ou de nettoyage de matériaux en hauteur en définissant des
conceptions qui prennent en compte les exigences d’entretien.
Les concepteurs peuvent fournir des informations sur les risques résiduels
importants. Cela peut faciliter le processus d’évaluation des risques, qui est
exigé pour la phase de construction, ou lors de l’entretien ou de la démolition.
Le concepteur a donc un rôle important à jouer dans l’équipe du projet de
construction en assurant la mise à disposition des informations adéquates
pour permettre de mener à bien une évaluation des risques appropriée.
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Construire en toute sécurité — Prévention des risques dans la construction — En pratique
Phase de construction
L’évaluation des risques est un processus continu, et c’est particulièrement
le cas pour un projet d’ouvrage. Une évaluation des risques est un examen
attentif des éléments susceptibles de causer un préjudice aux personnes;
elle permet de déterminer si vous avez pris assez de précautions ou si vous
devez en prendre plus à titre préventif. Le but est de s’assurer que
personne ne risque de se blesser ni de tomber malade. La suppression
d’une tâche peut permettre d’éliminer un risque (par exemple, en
supprimant les manipulations manuelles grâce à l’usage d’une grue). Si
l’on change de méthode de travail, il faut s'assurer qu’un tel changement
ne génère pas d'autres risques. Au fur et à mesure de l'avancement du
projet, l’évaluation des risques devra être constamment revue pour vérifier
qu'elle prend en compte les risques qui n’existaient pas antérieurement.
Une planification et un suivi adaptés sont donc importants. Si une
évaluation des risques n’est pas effectuée avant de mettre en application
les informations sur les bonnes pratiques, il se peut que certains risques ne
soient pas maîtrisés, mais également que des ressources soient gaspillées.
Les exemples pratiques
Les douze exemples de bonnes pratiques sur la prévention des risques dans la
construction présentés ici sont tous distingués par une mention ou lauréats du
concours européen organisé dans le cadre de l’édition 2004 de la Semaine
européenne de la sécurité et de la santé au travail. Cette initiative de l’Agence
a pour but de soutenir la diffusion des informations sur les bonnes pratiques
concernant les risques dans la construction, et de promouvoir l’application de
«solutions pratiques» dans les projets d’ouvrage, à la fois dans les États
membres et à travers l’Europe.
Les exemples, provenant de douze États membres de l’UE, offrent des solutions
à toute une palette de problèmes dans le secteur du bâtiment. Certains
exemples visent à traiter les risques à la source grâce à des solutions techniques
spécifiques, ou en mettant en œuvre des mesures organisationnelles telles que
le contrôle et l’implication des salariés. D’autres proposent des outils destinés
à améliorer les normes de sécurité et de santé au travail dans la construction.
Les cas de bonnes pratiques devraient inspirer tous les acteurs du secteur de la
construction, d’une façon ou d’une autre, quant aux actions réalisables en
matière de santé et de sécurité dans leurs projets d’ouvrage. Ils ne sont pas
censés fournir des exemples figés ni des recommandations techniques détaillées.
En revanche, ils peuvent fournir des orientations concernant des systèmes, le
développement de produits et la gestion de la santé et de la sécurité au travail,
à la fois au niveau des projets et au sein d’une entreprise. Bon nombre d’entre
eux ont impliqué les salariés et leurs représentants pour identifier les problèmes
et élaborer des solutions; c’est un aspect essentiel pour la réussite, les salariés
ayant une expérience de première main de la situation au travail.
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Un tableau à l’annexe 2 indique le pays d’origine de chaque exemple, son titre,
s’il a remporté ou non un prix (dans la négative, il a reçu une mention élogieuse
du jury) et le problème ciblé.
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Aspects recherchés par les juges:
Pour la sélection des exemples, le jury a recherché des solutions présentant
certaines des caractéristiques suivantes:
• le traitement des risques à la source;
• de réelles améliorations;
• la durabilité de la solution à long terme;
• une bonne consultation entre la direction et le personnel;
• un bon niveau de conformité aux exigences légales en vigueur, dépassant de
préférence les exigences minimales;
• la possibilité de transférer la solution à d’autres lieux de travail, y compris de
préférence dans d’autres États membres et dans les petites et moyennes
entreprises (PME).
Remerciements
L’Agence tient à remercier son réseau de points focaux dans les États membres
(autorités compétentes — ou organismes nommés par elles — responsables de
la santé et de la sécurité au travail) pour l’évaluation et la nomination des
exemples de bonnes pratiques pour le concours sur les bonnes pratiques de
l’Agence. Le concours n’aurait pas été possible sans leur assistance. L’Agence
remercie également les experts du jury pour leur contribution. Enfin et surtout,
de nombreux remerciements aux organisations qui sont mises en avant dans
cette publication pour leur initiative!
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DANS LA CONSTRUCTION — EN PRATIQUE
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SOLUTIONS PRATIQUES
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Construire en toute sécurité — Prévention des risques dans la construction — En pratique
2.1.
UN CONCOURS SUR LA SÉCURITÉ DANS
LA CONSTRUCTION, FONDÉ SUR L’UTILISATION
DE SYSTÈMES DE CONTRÔLE EFFICACES
Le concours «Avancer en toute sécurité dans
le XXIe siècle»
Rakennusteollisuus RT Uudenmaan piiri,
Unioninkatu 14
FIN-00130 Helsinki
Tél. (358-9) 12 991
Enjeu
Promouvoir l’utilisation de systèmes efficaces de contrôle de la sécurité sur les
chantiers.
Problème
«Le chantier en perpétuelle évolution.»
Le contrôle de la sécurité sur un
chantier n’est pas aisé. Pour être
efficaces, les systèmes de contrôle
doivent être simples à utiliser et
intégrer les deux aspects suivants:
l’implication nécessaire des travailleurs et la variabilité des conditions
du chantier en fonction de l’avancement du projet. Ces systèmes
devraient aussi permettre aux cadres
dirigeants d’être tenus informés,
lorsqu’ils sont absents du chantier.
Même si de tels systèmes sont
disponibles, on note une certaine
réticence à les utiliser.
Bien que des pratiques efficaces de
gestion de la sécurité aient été mises en œuvre avec succès dans de
nombreuses industries, le secteur de la construction en Finlande a eu moins de
réussite dans ses efforts pour adopter de tels systèmes. Les lacunes en matière
de gestion de la sécurité se traduisent, entre autres aspects, par l’absence
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d’outils fiables de contrôle de la sécurité au travail. Il est vrai que la surveillance
de la sécurité est particulièrement difficile sur les chantiers car ils sont en
perpétuelle évolution.
L’utilisation des accidents comme indicateur de sécurité pour un seul et même
chantier est le plus souvent impossible en raison de l’absence de données fiables.
• Un chantier ne dure généralement qu’une année, et vingt travailleurs en
moyenne participent à chaque chantier.
• Les statistiques font état de seulement deux accidents en moyenne par
chantier.
• En raison de la variation aléatoire, de nombreux chantiers ne connaissent
aucun accident, mais il n’est pas possible de dire si les conditions de sécurité
y sont plus élevées que sur d’autres chantiers où quatre ou cinq accidents ont
été relevés.
Le simple recensement des défaillances telles que les accidents risque de ne pas
inciter les personnes à améliorer leurs performances. Un meilleur outil pour le
contrôle de la sécurité serait la mise en place d’un indicateur de sécurité, assez
fiable et précis pour révéler à la fois l’amélioration et la détérioration des
performances de sécurité. Il fallait un système capable d’observer
systématiquement les conditions des chantiers, de mesurer les performances
en matière de sécurité, de prendre en compte la situation évolutive du chantier
en fonction de son avancement et de fournir aux acteurs la motivation
nécessaire pour améliorer leurs performances. Par ailleurs, cet outil devait être
assez simple pour pouvoir être utilisé en routine par le personnel.
Une fois qu’un outil efficace de contrôle de la sécurité au travail avait été
développé, il ne restait plus qu’à faire circuler l’information dans le secteur et
à inciter les entreprises de construction à utiliser cet outil.
Solution
Un système de contrôle
En 1992 et en 1993, l’Inspection de la sécurité et de la santé au travail d’Uusimaa,
en collaboration avec l’Institut finlandais de la santé au travail, a développé une
méthode d’évaluation du niveau de sécurité au travail sur les chantiers, connue
sous le nom de «méthode TR». Elle sert à mesurer les principaux facteurs de
risque de l’environnement de travail, ainsi que la sécurité des méthodes de travail
des salariés, en attribuant la mention «correct» ou «incorrect» à un certain
nombre d’éléments observés. Les mesures relevées permettent d’obtenir un
indice des niveaux de risques, pourcentage correspondant au nombre d’éléments
«corrects» par rapport au nombre total d’éléments observés. L’indice peut être
compris entre 0 % et 100 %. En relevant les mesures de façon périodique, il est
possible de mesurer les performances dans le temps. La méthode TR permet
également d’établir des indices sur les éléments mesurés:
• habitudes de travail;
• échafaudages;
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Construire en toute sécurité — Prévention des risques dans la construction — En pratique
• passerelles et échelles;
• machines et équipements;
• prévention des chutes;
• éclairage et électricité;
• ordre et propreté.
La «méthode MVR» a été développée ultérieurement pour le secteur du génie
civil. Les inspecteurs de l’Inspection de la sécurité et de la santé au travail
d’Uusimaa appliquaient ces méthodes de mesure quand ils procédaient à des
inspections de chantiers.
Ces méthodes se caractérisent par leur simplicité et par la coopération
fructueuse de l’employeur et des salariés qui réalisent conjointement le
processus.
«Correct.»
«Incorrect.»
La promotion de l’utilisation des méthodes de contrôle «TR» et «MVR»
En 1996, la branche du district d’Uusimaa de la Confédération des industries
finlandaises de la construction a suggéré d’organiser un concours sur la
sécurité en vue d’améliorer le niveau de sécurité dans le secteur de la
construction. L’Inspection de la sécurité et de la santé au travail d’Uusimaa a
alors proposé d’utiliser les méthodes «TR» et «MVR» comme outils de mesure
pour le concours. Le concours, organisé sur trois ans, a été lancé pour la
première fois au début de 1997 sous le titre «Avancer en toute sécurité dans
le XXIe siècle». Les niveaux de sécurité des chantiers des entreprises
participantes ont été évalués chaque année à l’aide des méthodes «TR» et
«MVR». La fréquence des accidents a aussi été enregistrée à des fins de
comparaison. Une rubrique, qui change chaque année, a été par ailleurs
introduite pour permettre des modifications et actualisations les années
suivantes, si besoin est.
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La deuxième édition du concours «Avancer en toute sécurité dans le XXIe siècle»
a été lancée au début de 2001, à l’initiative du conseil d’administration de la
branche du district d’Uusimaa de la Confédération des industries finlandaises de
la construction. Le conseil, qui représente les cadres
dirigeants des entreprises, a souligné l’importance
des résultats de l’édition antérieure.
La rubrique annuelle porte sur des sujets courants
qui ont besoin d’être développés, tels que la
prévention du risque de chute, la sécurité des
échafaudages, la sécurité du levage, la formation et
l’information des salariés, la maîtrise des poussières
et substances dangereuses dans la construction et,
en 2004, la gestion des risques sur les chantiers
impliquant plusieurs contractants.
Toutes les grandes entreprises membres de la branche
du district d’Uusimaa de la Confédération des
industries finlandaises de la construction, dont
certaines sont d’envergure internationale, prennent
part au concours. Avec une part de marché
correspondant à près des trois quarts de la construction
dans la région, les entreprises participantes offrent un
exemple en matière de sécurité au travail à l’ensemble
du secteur. En 2004, vingt entreprises de construction
et six entreprises de génie civil ont participé au
concours.
Les inspecteurs de l’Inspection de la sécurité et de la
Affiche promotionnelle pour le concours de 2004.
santé au travail d’Uusimaa évaluent 130 à 150
chantiers en compétition chaque année. Le concours a favorisé l’utilisation de
l’indice de sécurité dans toutes les entreprises. La plupart d’entre elles ont
introduit cet indice dans les modalités de compte rendu aux niveaux de
l’entreprise et du chantier. Les entreprises utilisent désormais l’indice de
sécurité dans la définition des objectifs et dans la mesure des résultats. Il est
donc devenu partie intégrante de leur système de gestion de la sécurité.
Les résultats du concours sont rendus publics, de sorte que chaque entreprise
a la possibilité de se situer par rapport aux autres entreprises. Le concours et la
production de données comparables donnent aux entreprises une motivation
importante pour le développement. Elles peuvent aussi exploiter ce potentiel
dans la gestion de la sécurité et de la santé au travail en interne.
Résultats
La sécurité sur les chantiers s’est considérablement améliorée. Après le
lancement du concours, le niveau de sécurité (tel que mesuré selon les méthodes
«TR» et «MVR») a augmenté significativement, de 65 % à 82 % dans les
entreprises participantes. Auparavant, il ne dépassait 75 % que sur un chantier
sur quatre. À présent, un seul site sur quatre, parmi les entreprises participantes,
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Construire en toute sécurité — Prévention des risques dans la construction — En pratique
affiche un niveau de sécurité inférieur ou égal à 75 %. En 2003, le niveau de
sécurité a été évalué sur 138 chantiers de construction de bâtiments. Parmi ces
chantiers, 25 affichaient un niveau de plus de 90 %, soit des résultats très élevés
par rapport aux standards finlandais. De plus, des améliorations significatives ont
été observées dans les éléments mesurés. Si l’on compare l’année 2003 à la
période 1993 à 1996, on relève les améliorations suivantes:
• prévention des chutes
40 % de défauts en moins
• ordre et propreté du chantier
50 % de défauts en moins
• électricité et éclairage
60 % de défauts en moins
• utilisation d’équipements de protection
et prise de risque
46 % de défauts en moins
Les bonnes pratiques en matière de sécurité sur les chantiers en compétition
ont également eu une influence sur les entreprises hors compétition. Ces
entreprises ont atteint un niveau de sécurité de 77 %.
Ces quatre dernières années, la fréquence des accidents a baissé de 20 % dans
les entreprises en compétition. Selon une étude scientifique sur la méthode
«TR», les entreprises participantes auraient 500 accidents de moins chaque
année en raison de leur participation au concours.
Les procédures de gestion de la sécurité ont été optimisées dans différentes
entreprises. Les besoins de changement, tels qu’illustrés par les indices de
sécurité, ont donné lieu au développement de techniques de gestion pour la
sous-traitance. Le concours est important parce qu’il réunit les autorités en
matière de sécurité et de santé au travail et les différents partenaires du secteur
de la construction en vue de promouvoir activement de bonnes normes de
sécurité et de santé au travail.
100
70
95
90
60
Ordre et propreté
50
Électricité et éclairage
80
75
70
40
Habitudes de travail
30
Prévention des chutes
65
20
60
55
Machines
10
Échafaudages et échelles
Pas de concours
0
50
Concours
La tendance de l’indice TR dans les entreprises en compétition
Ordre
et propreté
2003
2002
2001
2000
1999
1998
1997
N=163 N=148 N=140 N=123 N=116 N=137 N=138
Électricité
et éclairage
1996
N=80
Habitudes
de travail
1995
N=64
Machines
1994
N=72
Prévention
des chutes
1993
N=63
Échafaudages
et échelles
50
Tous les
éléments
Indice TR
85
55
60
65
70
Y 1993-1996
75
80
85
90
95
100
Y 2003
Amélioration des sous-secteurs de l’indice TR de 1993-1996 à 2003
Baisse des défauts (en pourcentage) en 2003 par rapport à la période 1993-1996
Commentaires
C’est une excellente campagne promotionnelle qui utilise efficacement un
système de contrôle de la sécurité et de la santé au travail (SST),
spécifiquement conçu pour le secteur de la construction. L’implication des
travailleurs et l’utilisation du système par la direction afin de mesurer et de
comparer les performances sont des avantages à l’actif de ce système.
Toutefois, la prévention en matière de santé dans la construction est aussi un
aspect important de la gestion de la SST, et devrait constituer un axe prioritaire
parallèlement au contrôle de la sécurité.
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MAÎTRISE DE L’EXPOSITION DES TRAVAILLEURS
AUX POUSSIÈRES ET À LA SILICE CRISTALLINE
PROVENANT DES FRAISEUSES ROUTIÈRES
Nederlandse Frees Maatschappij BV (Freesmij)
Communicatieweg 10
3641 SE Mijdrecht
Nederland
Tél. (31-297) 28 26 22
Enjeu
Recourir à des modifications de
conception du matériel pour
maîtriser l’exposition aux substances dangereuses des travailleurs chargés des travaux
d’entretien des routes.
Problème
L’entretien des routes implique
souvent l’enlèvement de revêFraisage de route.
tements routiers pour autoriser
les réparations nécessaires. La poussière générée par les fraiseuses routières
utilisées à cet effet est nocive pour la santé et difficile à maîtriser.
Le fraisage de l’asphalte est un procédé destiné à enlever la couche
superficielle d’asphalte de la chaussée en procédant à une découpe à une
profondeur spécifique au moyen d’une fraiseuse routière. Il sert à effectuer des
réparations et à enlever un revêtement routier. Ce dernier peut être
rapidement enlevé en préparation de l’application d’une nouvelle couche
d’asphalte. Différentes personnes sont présentes lors de la réalisation de ces
tâches, notamment l’opérateur de la fraiseuse routière et d’autres ouvriers qui
travaillent à proximité de la machine.
Le procédé de fraisage génère des quantités de poussières respirables, de la
silice cristalline (quartz) et des hydrocarbures aromatiques polycycliques (HAP).
L’exposition à ces poussières est généralement susceptible de causer des
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problèmes respiratoires. Le principal danger lié à l’inhalation de silice cristalline
est la silicose, une maladie pulmonaire. De plus, l’exposition à long terme à
d’importants niveaux de silice cristalline respirable peut conduire à
l’augmentation du risque de développer un cancer. Des mesures de l’exposition
aux poussières ont mis en évidence le dépassement de la limite légale, c’està-dire la concentration maximale acceptable. Les propriétés cancérigènes des
HAP représentent aussi une menace pour la santé des ouvriers.
Solution
Les efforts de Freesmij en vue de réduire les risques
pour la santé des travaux de fraisage remontent à
1994, lorsque l’entreprise a commencé à étudier en
détail des solutions possibles. Le projet a impliqué une
étroite coopération entre l’entreprise, les salariés et les
experts. Différentes options visant à réduire
l’exposition ont été explorées. Le travail a été conduit
en collaboration avec plusieurs instituts de recherche
et Stichting Arbouw (une fondation nationale pour la
santé et la sécurité du secteur de la construction avec
une représentation des employeurs et des employés).
Des modifications ont été faites sur la fraiseuse
routière, qui ont nécessité le montage de deux
modules de pulvérisation à haute pression dans le
tambour, alimentés par une pompe à eau à haute
pression, et le dispositif a été testé. À la suite des
essais, d’autres changements ont été opérés au niveau
des deux modules de pulvérisation, la machine a de
nouveau été testée, et des mesures de l’exposition ont
Ouvriers exposés à des substances dangereuses.
été relevées. Les résultats ont fait l’objet de
discussions avec Wirtgen, le fabricant de la machine.
Les mesures ont montré que l’utilisation de l’eau permet de réduire la quantité
de poussières respirables, mais n’a aucun effet significatif sur la silice cristalline
respirable. Un agent surfactant (réducteur de tension superficielle) a donc été
ajouté à l’eau. L’idée était de vérifier si la silice cristalline pouvait se lier avec
l’eau et se comporter comme les poussières respirables, mais les essais avec le
surfactant n’ont pas produit les résultats escomptés.
En même temps, la difficulté rencontrée était de comparer les résultats des
essais étant donné que différentes méthodes étaient utilisées. Aussi, pendant
cette période, Stichting Arbouw a-t-elle également mis au point une méthode
de mesure standard.
Ensuite, il a été décidé de tester un système d’extraction. Bingham, une entreprise
spécialisée et expérimentée dans l’extraction des poussières dans l’industrie
minière, a été engagée pour aider à la conception d’un système d’extraction de
poussières pour les fraiseuses routières, et cette solution a aussi été testée.
Après l’expérimentation des différentes options, une séance de réflexion a été
organisée avec des experts de l’institut de recherche national TNO et de
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Stichting Arbouw. Ils ont envisagé un éventail de méthodes possibles,
notamment la pulvérisation d’eau, l’utilisation de mousse dans le tambour et
le filtrage. Aucun de ces procédés n’a été jugé réalisable pour le procédé de
fraisage, qui est de courte durée mais nécessite l’application de forces
physiques considérables. Ils en sont arrivés à la conclusion que la meilleure
option serait un système d’extraction, solution sur laquelle Freesmij travaillait
déjà, même si certains doutaient de l’efficacité de ce système.
Freesmij a de nouveau contacté le fabricant des fraiseuses routières pour
obtenir un extracteur prototype destiné à ces machines. L’institut de recherche
national TNO a également pris part à cette phase de conception initiale. Le
système d’extraction prototype a été installé sur la fraiseuse et testé à la fois
dans le laboratoire et sur place, avec la participation de Stichting Arbouw.
Dans le cadre de l’expérimentation, la machine a d’abord fraisé l’asphalte, et
le matériau broyé a bouché des trous de différentes tailles. De l’air a été insufflé
latéralement dans le tambour afin de mesurer et de comparer les vitesses
d’écoulement en fonction de l’air insufflé, et de calculer la quantité d’air
nécessaire par seconde pour obtenir une pression négative dans le tambour.
Le système est passé par plusieurs étapes de modification, chaque étape étant
suivie par des essais. En 2001, Freesmij a pu enfin disposer d’une version du
système capable, lors des essais, de satisfaire aux normes d’exposition à la
poussière et à la silice cristalline respirables.
La version finale a exigé de rendre le module de fraisage étanche à l’air et
d’extraire l’air du tambour. Le dispositif fonctionne comme un aspirateur. La
silice cristalline respirable ne peut pas sortir du tambour parce qu’un ventilateur
y maintient une pression négative. Le ventilateur conduit l’air évacué et
contenant la poussière et la silice cristalline respirables à travers un tuyau sur la
longue bande transporteuse.
Toutes les fraiseuses routières à
chargement frontal ont été équipées avec le système d’extraction des poussières, y compris
certaines machines qui étaient
déjà conformes aux limites légales
pour les poussières et la silice
cristalline respirables.
Résultats
Le processus de développement a
été long et complexe, mais s’est
finalement soldé par un succès.
Fraiseuse équipée d’un extracteur.
L’exposition des opérateurs et des
autres travailleurs aux poussières et
à la silice cristalline respirables a été largement réduite grâce à l’utilisation du
système d’extraction sur les fraiseuses routières. La concentration maximale
actuellement acceptable pour la silice cristalline respirable est de 0,075 mg/m3.
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Construire en toute sécurité — Prévention des risques dans la construction — En pratique
Lorsque des fraiseuses non modifiées sont utilisées, les mesures d’exposition
relevées sont de 0,02 à 0,29 mg/m3, contre 0,0019 à 0,017 mg/m3 pour les
fraiseuses équipées du système d’extraction.
Freesmij continue de rechercher d’autres améliorations au processus
d’extraction des poussières. Elle a fait développer un système de filtre pour les
fraiseuses routières, qui filtre les poussières et la silice cristalline respirables
évacuées afin de les garder à l’écart de la zone de respiration de l’opérateur,
même par vent de face. Cette innovation est en cours de test.
Commentaires
Après l’option initiale d’élimination, celle de la maîtrise des substances
dangereuses à la source devrait toujours être considérée en priorité, avec
l’utilisation d’un équipement de protection individuelle en dernier ressort, si le
risque ne peut pas être maîtrisé par d’autres moyens. Ce projet illustre les
chances de succès lorsque l’utilisateur, le personnel, le fabricant de la machine
et les experts en sécurité et santé au travail coopèrent et s’engagent à trouver
une solution.
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AMÉLIORER LES TRAVAUX EN HAUTEUR EN
UTILISANT UN ÉCHAFAUDAGE PRÊT À MONTER
Doka Schalungstechnik GmbH
Reichsstraße 23
A-3300 Amstetten
Tél. (43-7472) 605 25 08
http://www.doka.com/doka/en_global/index.php
Enjeu
Améliorer la sécurité lors des
phases de montage et de démontage des échafaudages.
Problème
Un échafaudage est souvent utilisé
pour créer une plate-forme de
travail sécurisée destinée aux
travaux en hauteur. Les éléments
de l’échafaudage sont assemblés
manuellement. À cet effet, les
ouvriers se tiennent debout sur les
bords et n’ont aucune rambarde
de protection contre les chutes.
C’est encore plus dangereux
lorsqu’ils posent et fixent les
supports (planches). Ces tâches
sont à réitérer pour le démontage
de l’échafaudage. Lors de ces
opérations, les ouvriers sont donc
exposés à un risque considérable
de chute de hauteur. De plus, une
fois monté, l’échafaudage n’est
souvent pas conforme aux
Échafaudage en cours d’utilisation.
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Construire en toute sécurité — Prévention des risques dans la construction — En pratique
réglementations en vigueur. Les planches ou panneaux utilisés sont souvent
endommagés, trop longs ou trop courts, et mal sécurisés. Les sections
suspendues ou en angle sont particulièrement critiques car d’éventuels
problèmes risquent de se solder par des appuis inadéquats pour l’échafaudage.
Ce dernier peut s’effondrer, ou présenter une défaillance susceptible
d’entraîner la mort des ouvriers qui l’utilisent, ou de graves blessures.
Solution
Des discussions ont été menées avec des entreprises de construction afin
d’identifier des moyens d’améliorer cette situation. La conclusion a été qu’il
serait souhaitable de développer un système d’échafaudage prêt à monter et
facile à utiliser, avec des ancrages et des fixations correspondants. Cette
solution devrait fournir une plate-forme de travail fiable lors des travaux de
maçonnerie et sur toiture. Elle devrait pouvoir s’utiliser avec des murs creux
préfabriqués, relier facilement les ouvertures et comprendre aussi peu
d’éléments que possible. Ainsi ce dispositif permettrait-il de réduire le nombre
de travailleurs exposés aux risques de chute lors du montage et du démontage
de l’échafaudage, et parce qu’il serait déjà prêt à monter, il serait moins
susceptible de présenter des risques en raison de planches ou d’autres
matériaux de qualité médiocre.
Un système d’échafaudage prêt à monter a donc été développé:
• composé de deux parties seulement;
• avec des rambardes intégrées consistant en une grille en acier avec protègepieds;
• en sections, qu’une grue élève dans une position donnée;
• avec des éléments de grande taille pour les sections en angle;
• pouvant servir de protection sur les bords des toitures, y compris pour le
travail sur les toits en pente;
• avec une capacité de charge de 300 kg/m2;
• facilement démontable à l’aide d’une grue.
L’échafaudage est rendu solidaire de la maçonnerie par des fixations qui sont
«accrochées» en haut du mur (voir le schéma 1) ou bien ancrées dans la
maçonnerie existante. L’échafaudage est assemblé au sol et chaque section est
soulevée jusqu’aux fixations à l’aide d’une grue. Pour le démontage, la grue est
à nouveau utilisée pour enlever les sections de leurs fixations.
Ainsi les ouvriers disposent-ils d’une plate-forme de travail sûre pour les
travaux en hauteur, ou d’une protection efficace en bordure de toit pour les
travaux de couverture.
Résultats
Ce système permet de réduire sensiblement le risque d’accident grave par
chute, ou d’incident (accident évité de justesse ou situation critique).
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Commentaires
L’échafaudage étant prêt à monter,
une grande partie du travail est
effectuée au sol. Cela réduit le
risque de chute par rapport au
montage traditionnel d’échafaudages. Toutefois, les ouvriers doivent encore travailler en hauteur
lors de l’installation des fixations
dans le mur et toutes les précautions nécessaires doivent être prises
pour prévenir les chutes, par
exemple l’utilisation d’équipements d’accès mobiles ou, en dernier ressort, un équipement de
protection individuelle (dispositifs
Schéma 1
antichute). Les fixations, ou tirants,
qui sont ancrées dans le mur pour
retenir l’échafaudage devraient pouvoir résister à n’importe quelle force susceptible de les retirer ou de causer l’effondrement de l’échafaudage.
Il existe également d’autres méthodes destinées à sécuriser le lieu de travail
pour les travaux en hauteur, par exemple l’utilisation d’équipements d’accès
mobiles et d’étriers à griffes. Tout échafaudage ou autre matériel utilisé doit
être conforme à la législation de l’État membre et doit également être
assemblé et démonté en toute sécurité conformément à la législation
correspondante.
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Construire en toute sécurité — Prévention des risques dans la construction — En pratique
2.4.
RÉDUCTION DES RISQUES
LORS DE LA DÉMOLITION DES CUVES
D’ÉLECTROLYSE DE L’ALUMINIUM
REMAL Sp. z o.o. Repair Company
ul. Hutnicza 1
PL-62-510 Konin
Tél. (48-63) 247 47 37
http://www.remal.pl
Enjeu
Améliorer la santé et la sécurité des travailleurs effectuant la démolition des
cuves d’électrolyse de l’aluminium par des moyens mécaniques.
Problème
Les cuves d’électrolyse de l’aluminium présentent de
nombreux risques pour la sécurité et la santé des
travailleurs chargés de les démolir. L’aluminerie de Konin
(Pologne) dispose d’un certain nombre de cuves
d’électrolyse de l’aluminium à démolir. Les ouvriers qui
démolissent la partie inférieure des cuves sont exposés
à des risques pour la santé liés au revêtement isolant des
treize blocs cathodiques contenant des barres d’acier. La
méthode de travail existante consistait à utiliser des
marteaux pneumatiques pour libérer les barres d’acier
qui pouvaient être ensuite retirées à l’aide d’une grue.
La méthode de travail impliquait d’utiliser un marteau
pneumatique et de se protéger à l’aide d’un
équipement de protection individuelle.
Ancienne méthode fondée sur l’utilisation
du marteau pneumatique.
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Mais les ouvriers étaient exposés à plusieurs risques:
les hydrocarbures aromatiques polycycliques (HAP),
notamment le benzopyrène, l’ammoniaque, les
poussières, le bruit, les vibrations et les hautes
températures.
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Ancienne méthode: exposition aux substances dangereuses.
Solution
Les ouvriers — représentés par leur contremaître — et le
directeur ont mis au point un procédé visant à réduire ces
risques en modifiant la méthode de travail et en réduisant
le temps d’exposition.
Nouvelle méthode: exposition moindre
aux substances dangereuses.
La solution a consisté à développer un treuil hydraulique
composé d’un cadre avec deux supports et d’une poutre supérieure mobile
avec deux vérins hydrauliques de 100 tonnes chacun développant la force
nécessaire pour enlever les barres. Afin de faciliter le positionnement du treuil,
un socle a été conçu pour permettre le transport de la machine à l’aide d’un
chariot élévateur à fourche. Le treuil est
déplacé et positionné dans une cuve au
moyen d’un pont roulant.
Le travail est effectué grâce au treuil
hydraulique.
Le treuil hydraulique a permis de réduire de
façon significative le nombre de tâches
impliquées dans la démolition des fonds de
cuves. Lorsque les barres sont retirées à
l’aide du treuil, une grande partie du
revêtement est cassée. Les ouvriers n’ont
plus qu’à sectionner les extrémités des
barres et à fixer le câble du treuil. Après
l’extraction de trois ou quatre barres, celles
Travail effectué à l’aide du treuil hydraulique.
restantes sont plus faciles à retirer, le
revêtement étant cassé en profondeur. En
conséquence, le retrait des barres peut être effectué par un seul ouvrier,
l’opérateur du treuil, qui n’aura besoin que d’un quart du temps nécessaire
pour faire le même travail avec l’ancienne méthode. La réduction des tâches
conjuguée à la fragmentation du revêtement a permis de réduire l’exposition
au bruit, aux vibrations et à d’autres risques, ainsi que les efforts exigés sur le
plan physique. Par voie de conséquence, les risques pour la santé sont
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Construire en toute sécurité — Prévention des risques dans la construction — En pratique
Graphique 1
nettement amoindris, comme l’illustrent les graphiques sur le bruit, la
concentration d’ammoniaque et de poussières (graphique 1).
Résultats
La mise en œuvre du treuil hydraulique pour l’enlèvement des barres en acier
permet de réduire de façon significative les risques sur le lieu de travail et les
probabilités de développer des maladies professionnelles. Un autre atout de
cette solution est l’optimisation de l’ergonomie, qui se traduit par la réduction
du risque de lésions musculo-squelettiques. Le treuil est piloté par une seule
personne qui procède aux simples fixations nécessaires avant d’utiliser les
dispositifs de commande des pompes hydrauliques. Cela exige bien moins
d’efforts physiques et autorise une distance physique plus importante entre le
travailleur et la zone dangereuse, puisque la pompe peut être éloignée de cette
zone en utilisant une longueur suffisante de conduits hydrauliques. Le socle
spécial conçu pour faciliter le positionnement et le transport du treuil permet
également de minimiser les besoins de manipulation.
Cette solution rend les conditions de travail plus sûres et plus confortables
grâce à l’amélioration de l’ergonomie. Il peut y avoir également des avantages
potentiels pour la santé. Avec quelques ajustements de l’outillage, cette
méthode et ce dispositif peuvent être utilisés pour différentes tâches de
démolition et de démontage dans le secteur de la construction où il est souvent
nécessaire d’enlever des barres, poutres et d’autres éléments reliés à une base.
Commentaires
La démolition devrait, si possible, toujours être effectuée à l’aide de moyens
mécaniques, et toutes les personnes devraient quitter la zone de démolition
pour une zone plus sûre. Cette méthode démontre que, même dans des
conditions très spécialisées, du matériel peut être développé de façon à
améliorer considérablement les normes de santé et de sécurité.
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TRAVAIL EN HAUTEUR — PRÉVENTION
DES CHUTES LORS DES TRAVAUX SUR TOITURE,
UNE APPROCHE DE PARTENARIAT
ENTRE LE CLIENT ET LE MAÎTRE D’ŒUVRE
Interbrew UK Ltd
Samlesbury Brewery
Cuerdale Lane
Samlesbury
Preston PR5 0XD
Lancashire
United Kingdom
Tél. (44-1772) 87 23 72
Felton Construction Ltd
Station House
24/26 Grove Street
New Ferry
Wirral
CH62 5AZ
United Kingdom
Tél. (44-151) 644 68 44
Enjeu
Établir des relations de partenariat entre le client et le maître d’œuvre, et veiller
à ce que le travail soit réalisé avec des niveaux élevés en matière de santé et de
sécurité.
Problème
Le toit en amiante-ciment du local de conditionnement et de l’entrepôt de la
brasserie Interbrew UK Ltd, vieux d’une trentaine d’années, s’était détérioré à
tel point qu’il fallait le remplacer.
Le projet exigeait le remplacement intégral du toit en ciment-amiante d’une
superficie de 20 000 m2 (voir la photographie aérienne), ce qui impliquait
l’élimination et le remplacement des plafonds suspendus et des équipements
électriques et mécaniques existants (par exemple, conditionnement d’air,
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Construire en toute sécurité — Prévention des risques dans la construction — En pratique
éclairage, etc.), ainsi que des modifications des charpentes métalliques et
l’installation de filets antichute/treillis antidébris. Tout ce travail a dû être
effectué pendant la poursuite normale des activités du personnel dans
l’entrepôt, assurant la production à 100 % sur les chaînes de conditionnement
(24 heures sur 24, sept jours sur sept). La durée du projet a été de dix-huit mois.
Vue aérienne du chantier.
Le projet a posé plusieurs problèmes majeurs de sécurité liés au chantier et
également vis-à-vis de la qualité du produit à garantir aux consommateurs:
• risques de chutes (plus de 15 mètres) lors des travaux intérieurs et extérieurs;
• risques de chutes d’objets sur les salariés et les chaînes de production situés
au-dessous;
• maîtrise de l’exposition des salariés à l’amiante;
• maintien du niveau de qualité du produit (bière) qui continue d’être
conditionné pendant la durée des travaux en hauteur.
Il convenait de trouver une solution autorisant la maîtrise des risques liés à la
construction et à la qualité des produits destinés aux consommateurs, sans
affecter la production.
Solution
Procédure d’appel d’offres et phase de conception
Un appel d’offres a été lancé et les principaux maîtres d’œuvre potentiels ont
présenté leurs projets au client, notamment à ses ingénieurs projet et à son
responsable de la sécurité. Le choix du maître d’œuvre principal (Felton
Construction Ltd) a été fondé sur le critère suivant: la solution la plus
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avantageuse en termes de rapport qualité/prix, garantissant la maîtrise des
risques de santé, de sécurité et de qualité alimentaire.
Bases de la sécurité — Utilisation de plates-formes et de filets
antichute/treillis antidébris
S’agissant des risques liés à la santé
et à la sécurité, la solution a
consisté à fournir à tous les corps
de métier impliqués dans le projet
des
plates-formes
mobiles,
entièrement couvertes, au-dessus
de toutes les zones de production
«actives». Les plates-formes étaient
montées sur rails sur un vaste
système d’échafaudage élaboré et
érigé autour des installations et
machines existantes (voir la
photographie). La plate-forme
offrait un lieu de travail sûr pour
tous les travaux en hauteur,
notamment:
Plate-forme de travail entièrement couverte.
• l’enlèvement et le remplacement du plafond suspendu;
• l’enlèvement et le remplacement des équipements mécaniques et électriques
en hauteur (par exemple, ventilation, éclairage, etc.);
• les modifications de charpentes métalliques (par exemple, fixation de poutres
transversales supplémentaires);
• l’installation de filets antichute/treillis antidébris en vue des principaux
travaux sur toiture.
Comme il y avait des signes de contamination par le ciment-amiante au-dessus
du plafond suspendu, la plate-forme a été entourée de feuilles de plastique,
fournissant ainsi un environnement
contrôlé pour l’enlèvement du
plafond. Une maîtrise adéquate de
l’amiante a pu être assurée à
travers des modalités de contrôle
de la qualité de l’air. Une fois le
plafond retiré, les ouvriers ont pu
procéder aux modifications des
charpentes métalliques et à
l’installation des filets antichute/
treillis antidébris (voir la photographie).
Une fois ces opérations achevées,
la plate-forme a été transférée vers
un nouvel emplacement de l’usine
Zone de production protégée.
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Construire en toute sécurité — Prévention des risques dans la construction — En pratique
pour reproduire la même série d’opérations. Tous les mouvements de platesformes ont été entièrement coordonnés avec les équipes de production du
client, qui travaillaient au-dessous du chantier. Lorsque le plafond a été entièrement enlevé et les filets installés, les opérations de remplacement du toit en
ciment-amiante ont pu commencer. La plate-forme a alors été utilisée comme
dispositif de sécurité secondaire pour les couvreurs et pour tout objet susceptible de passer à travers les filets. Une fois le remplacement du toit en cimentamiante terminé, la plate-forme a offert à nouveau un lieu de travail sécurisé
pour la remise en route de l’éclairage et du conditionnement d’air et l’installation d’un nouveau plafond suspendu.
L’accès en toute sécurité au toit a été fourni par le biais d’un dispositif d’accès
dédié et un échafaudage pour le chargement des matériaux (voir la
photographie). Pour minimiser les manipulations manuelles et faciliter les
mouvements des matériaux à destination et au départ de l’ouvrage, un
système de trolleys a été conçu et installé sur le toit (voir la photographie). Un
système de travail sécurisé (safe system of work — SSOW) a permis le
remplacement immédiat des vieilles tôles de toit par de nouvelles tôles de toit
renforcées. Ainsi la partie nouvellement refaite a-t-elle offert une zone de
travail/bordure sécurisée pour le remplacement de la partie suivante du toit. Les
Échafaudage et système de trolleys
pour le chargement des matériaux.
Pose de nouvelles tôles de toit.
trois éléments conjugués — à savoir le SSOW, l’utilisation de filets antichute et
le positionnement d’une plate-forme amovible sous le toit — ont largement
contribué à réduire le risque de blessures par chute et facilité une intervention
rapide en cas de chute d’une personne dans les filets.
Les tôles de toit renforcées, les éclairages de toit et les rampes fixes, prévus
dans la phase de conception, ont également permis de limiter le risque de
chute pour les travaux à venir d’entretien et de réparation sur toiture.
Coordination entre le client, le maître d’œuvre principal et les salariés
Un groupe de mise en œuvre du projet a été instauré pour vérifier que toutes les
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parties coordonnaient leurs activités en vue de minimiser les risques et de veiller
à la totale implication des salariés. Le groupe était formé de représentants:
• des ingénieurs projet du client;
• du maître d’œuvre principal et de ses sous-traitants;
• des représentants de la sécurité des salariés;
• des responsables de l’entrepôt et des différents services du local de
conditionnement.
Le groupe s’est réuni une fois par semaine au début du projet, puis toutes les
deux semaines après le début des travaux. Cette action a été soutenue par la
publication de la «stratégie de communication du projet» qui a fourni aux
salariés et à leurs représentants de la sécurité une procédure simple et
transparente pour communiquer sur n’importe quel problème en matière de
santé et de sécurité tout au long du projet.
Cette approche a permis la résolution rapide des problèmes (par exemple,
l’empiétement d’un échafaudage sur des voies d’accès et de sortie).
Résultats
À ce jour, il n’y a eu aucun accident (chez les salariés du client ou du maître
d’œuvre) entraînant une perte de temps. Aucune personne n’est tombée dans
les filets pendant les travaux sur toiture, ni aucun débris ou fragment pendant
toute la durée du projet. La plate-forme a permis de réaliser les travaux de
réhabilitation avec plus d’efficacité tout en offrant à la fois un lieu de travail sûr
et un dispositif de sécurité secondaire.
Il n’y a eu aucun problème de qualité concernant la production de bière, qui
aurait été causé par la contamination liée au chantier. La solution adoptée a
permis la poursuite de la production pendant toute la durée du projet. Le local
de conditionnement comprend deux chaînes d’embouteillage, une ligne de
remplissage de canettes et une ligne de mise en fûts. La prise en compte des
risques au niveau de la conception du projet (installation de tôles de toit
renforcées, d’éclairages du toit et de rampes fixes) a permis de réduire le risque
de chute au cours des futurs travaux d’entretien et de réparation, abaissant par
là même le coût de ces activités.
Commentaires
Cet exemple montre à quel point la coopération entre client et maître d’œuvre
peut être fructueuse. Non seulement le projet peut satisfaire à des normes
strictes en matière de santé et de sécurité, mais le client est également gagnant
du point de vue financier.
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Construire en toute sécurité — Prévention des risques dans la construction — En pratique
2.6.
GESTION DE LA SANTÉ ET DE LA SÉCURITÉ
DES SOUS-TRAITANTS
UAB CONSTRUCTUS
J.Jasinskio St. 16A
LT-01112 Vilnius
Tél. (370-5) 252 61 71
Enjeu
Mettre en œuvre un plan de santé et de sécurité
efficace et, en particulier, utiliser la phase d’appel
d’offres pour s’assurer de recourir à des contractants
compétents en matière de santé et de sécurité, et
recourant aux bonnes pratiques dans ce domaine.
Problème
UAB Constructus est une entreprise spécialisée dans
la gestion des projets de construction. Elle s’était
Le nouveau centre-ville,
engagée dans un projet de construction du nouveau
Vilnius.
centre-ville de Vilnius. C’était un projet important
qui prévoyait la construction d’un bâtiment de vingt
étages, de deux autres bâtiments de trois et cinq étages, et d’un parking
souterrain. Par conséquent, l’entreprise devait planifier et gérer les questions
de santé et de sécurité dès le début du projet afin de minimiser l’exposition aux
risques lors de la phase de construction. L’une des responsabilités majeures de
tout maître d’œuvre principal d’un projet d’ouvrage est la mise en place d’un
plan de santé et de sécurité qui couvre
les aspects suivants: modalités de
sélection des sous-traitants pour
s’assurer de leurs compétences en
matière de santé et de sécurité,
instauration de règles sur le chantier et
procédures pour obtenir la coopération
entre les contractants sur les questions
de santé et de sécurité.
Chantier en cours.
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Solution
Lors de la phase de planification, les experts d’UAB Constructus ont travaillé
avec les architectes à la préparation de la conception technique du projet, de
façon à s’assurer de la prise en compte de la santé et de la sécurité dès la phase
de conception du projet.
UAB Constructus était chargé de choisir des sous-traitants qualifiés, y compris
de vérifier leurs compétences en matière de santé et de sécurité. La première
étape de ce processus a consisté à définir les conditions de santé et de sécurité
auxquelles le contractant devait satisfaire, identifier les procédures associées au
travail et s’assurer qu’elles étaient comprises dans les spécifications du
contractant. Il fallait également examiner l’expérience de l’entreprise, sa
politique, ses procédures, ses arrangements de travail, la formation dispensée,
les compétences et les modalités de contrôle de la santé et de la sécurité. Les
méthodes de travail, le matériel à utiliser et l’évaluation des risques pour le
travail effectif devaient également être présentés et faire l’objet de discussions
avec le maître d’œuvre principal avant la finalisation des contrats. UAB
Constructus a fixé des exigences en matière de santé et de sécurité que les
sous-traitants devaient aborder dans le cadre du processus d’appel d’offres. Les
offres ont pu ensuite être évaluées par rapport à ces exigences. Les
contractants ont également dû préparer leur propre plan et leurs propres
procédures de santé et de sécurité.
Les arrangements et procédures en matière de santé et de sécurité pour les
contractants ont été préparés à l’avance et inclus dans les contrats, ainsi que
des clauses prévoyant des pénalités en cas d’infractions relatives à la santé et
à la sécurité. Les règles et procédures de sécurité sur le chantier ainsi que les
instructions pour le personnel des sous-traitants ont été incluses en annexe aux
contrats, sous la forme d’un «dossier d’information». Il a également été remis
aux sous-traitants une liste des substances chimiques à ne pas utiliser dans le
cadre du projet, ou dont l’usage était restreint.
Dans le dossier d’information, UAB Constructus a inclus des détails sur les
horaires de travail, des informations générales sur l’organisation du travail
(périodicité des réunions avec les sous-traitants, communication des délais,
mise à disposition des travaux, etc.) et les principaux numéros de téléphone
en cas d’accident, d’incendie, etc. Il contient également les exigences de
sécurité relatives aux vêtements de travail, aux moyens individuels et collectifs
de sécurité, aux panneaux et affiches de mise en garde, aux lieux de travail,
aux enceintes et clôtures, aux échafaudages, aux principales règles de
sécurité, etc.
Dans son plan de sécurité, un maître d’œuvre principal doit prévoir des
arrangements pour assurer la santé et la sécurité, y compris des dispositions
pour superviser et coordonner les sous-traitants, assurer que les sous-traitants
et leur personnel reçoivent les informations, organiser les réunions pour
discuter des questions de santé et de sécurité avec les sous-traitants, vérifier
que les ouvriers sur le chantier ont reçu la formation appropriée et assurer un
contrôle.
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Construire en toute sécurité — Prévention des risques dans la construction — En pratique
Parmi les arrangements instaurés par UAB Constructus et relatifs aux soustraitants, figurent:
• l’intégration de la santé et de la sécurité dans toutes les activités de
coordination entre UAB Constructus et les sous-traitants, par exemple dans
le calendrier de travail fourni par les sous-traitants;
• les arrangements communs pour maîtriser le stockage et l’utilisation des
matériaux;
• les arrangements pour assurer
l’identification des personnes
sur le chantier et l’admission
exclusive du personnel autorisé;
• les arrangements concernant
l’entrée des visiteurs, y compris
l’émission d’autorisations, l’accompagnement des visiteurs par
un employé d’UAB Constructus
et la fourniture d’équipements
de protection individuelle;
Discussion sur le terrain.
• les discussions quotidiennes sur la santé et la sécurité entre les contractants
et le responsable du chantier;
• la réunion hebdomadaire entre le personnel d’UAB Constructus et les
représentants de chaque sous-traitant;
• les arrangements concernant les déclarations d’accident et d’incident, et les
enquêtes consécutives à ces accidents et incidents;
• les arrangements pour la fourniture, la maintenance et l’utilisation en toute
sécurité du matériel par les sous-traitants;
• les arrangements pour vérifier régulièrement les performances des
contractants en termes de sécurité. Tous les problèmes observés lors des
inspections sont soulevés lors des réunions hebdomadaires avec les
contractants;
• les formulaires standardisés pour la réalisation des inspections et contrôles.
Résultats
Le projet s’est déroulé d’une manière bien planifiée et structurée, générant des
avantages significatifs pour la gestion de la santé et de la sécurité au travail.
Commentaires
La planification est essentielle pour améliorer les normes de santé et de
sécurité. La crédibilité des projets aura tendance à croître si ces derniers sont
terminés conformément aux exigences prévues en termes de délai, de budget
et de qualité. Toutefois, lors de la mise en œuvre des plans, il est important de
s’assurer qu’ils ne se limitent pas au simple énoncé de règles à respecter, mais
qu’ils impliquent les travailleurs dans un processus de coopération.
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PROMOTION DE LA SANTÉ ET DE LA SÉCURITÉ
DANS LA CONSTRUCTION À TRAVERS
UN PROCESSUS DE PARTENARIAT
DR — DR BYEN
Ørestads Boulevard 19
DK-2300 Copenhagen S
Tél. (45) 35 20 81 00
Enjeu
Coordonner la gestion de la santé et la sécurité au cours d’un important projet
de construction, en se basant sur un partenariat entre le client et les maîtres
d’œuvre.
Problème
Maquette de la nouvelle maison
multimédia de DR, «DR BYEN»
Danmarks Radio (DR) est en train
de faire construire une nouvelle
maison multimédia, «DR BYEN». Il
s’agit d’un vaste projet de
construction comprenant quatre
bâtiments distincts qui doivent être
construits simultanément sur le
même site. Le projet devrait
représenter environ trois millions
d’heures de travail et exiger la
contribution de quelque 400
ingénieurs civils et architectes et de
quelque 900 ouvriers.
Maquette de «DR BYEN».
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Construire en toute sécurité — Prévention des risques dans la construction — En pratique
La société DR était soucieuse des éventuels problèmes de santé et de sécurité
susceptibles de se poser au cours du projet. Des problèmes surviennent
souvent sur les chantiers en raison de la faible priorité accordée aux questions
de santé et de sécurité. Selon DR, faute d’attention suffisante portée à la
prévention des risques, les scénarios suivants risquaient de se produire:
• risque d’accident accru en raison de la complexité du projet et du manque
d’attention prêtée à la gestion des risques;
• non-utilisation du matériel technique spécifié et des équipements de
protection individuelle requis;
• utilisation de substances dangereuses, qui auraient pu être remplacées par
des substances plus sûres;
• formation insuffisante des ouvriers et responsables;
• manque d’installations pour le confort du personnel sur le chantier et
manque de coordination du transport sur le lieu de travail, engendrant un
risque accru d’accidents de transport.
Solution
Le processus de coopération
Afin d’assurer une gestion efficace des risques, l’organisation du projet de DR
est fondée sur un processus de partenariat entre client, consultants et maîtres
d’œuvre. Outre les objectifs de délais, de budget et de qualité, l’accent est
également mis sur la satisfaction
des travailleurs et sur les conditions
de santé et de sécurité du chantier.
Le processus de partenariat est
propice au travail en toute sécurité
dans la mesure où DR a décidé de
faire participer les maîtres d’œuvre
à la phase de conception. L’occasion leur est ainsi donnée de proposer des solutions susceptibles d’avoir
un impact positif sur la santé et
la sécurité lors de la construction
du projet DR BYEN.
Politiques et objectifs
DR a élaboré une politique globale
sur l’environnement de travail. Des
politiques spécifiques en matière
de santé et de sécurité pour les domaines à risque ont été préparées en se
fondant sur une cartographie initiale et sur les priorités établies pour les questions liées à l’environnement de travail.
Entrée du chantier.
Des objectifs ont été fixés dans des domaines de performances clés tels que la
formation, la participation aux réunions sur la sécurité et la surveillance de la
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conformité à des pratiques de travail sûres. Une attention particulière est
portée aux «incidents évités de justesse», parce qu’ils peuvent mettre en
lumière des domaines éventuellement problématiques. Les objectifs à atteindre
relèvent de la responsabilité de la direction et ils sont utilisés pour le suivi
continu des performances, de façon à pouvoir prendre des actions correctives
si nécessaire.
Organisation de la sécurité de DR
Le projet dispose d’une équipe de santé et de sécurité, composée de la façon
suivante:
• Responsable
de la sécurité
Chargé de la planification, de la mise en œuvre
des activités de santé et de sécurité
et de la coordination de la santé et de la sécurité.
• Coordonnateur
de la sécurité
Chargé de la mise en œuvre et de l’évaluation
des installations du projet et de la coordination
entre les différentes parties en matière de santé
et de sécurité.
• Responsable
qualité
et environnement
Chargé de planifier, mettre en œuvre et évaluer
la qualité et les activités environnementales,
et de s’assurer du bon fonctionnement du processus
de partenariat.
• Coordinateur
de chantier
Chargé de coordonner et évaluer les activités
du chantier, par exemple, les questions de transport.
L’équipe de santé et de sécurité rend compte directement au directeur de
projet, qui détient la responsabilité globale. La santé et la sécurité bénéficient
de la même priorité que le budget, la qualité et les questions
environnementales. L’équipe agit de façon autonome sur le chantier et détient
l’autorité décisionnelle nécessaire.
Un «ambassadeur» a également été désigné, qui a pour principale fonction
d’entretenir le contact avec les ouvriers sur le chantier. Il a des retours
d’informations informels sur ce qui fonctionne bien ou qui a besoin d’être
amélioré.
L’équipe est tenue d’instaurer, de mettre en œuvre et d’entretenir le concept
de système de gestion de l’environnement de travail au niveau du projet DR
BYEN de la façon suivante:
• en contrôlant la conception afin d’intégrer des mesures de santé et de
sécurité dès ce stade, de façon à éliminer tous les risques possibles ou de les
limiter s’ils ne peuvent être éliminés;
• en prenant la responsabilité d’assurer la formation en matière de santé et de
sécurité;
• en planifiant et coordonnant le travail en matière de santé et de sécurité,
pour chaque bâtiment distinct et entre les quatre bâtiments;
• en instaurant et en entretenant des voies de communication et des installations
communes (cantines, toilettes, traitement des résidus et déchets, etc.).
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Construire en toute sécurité — Prévention des risques dans la construction — En pratique
Formation
Aucun membre du personnel ne peut accéder au
chantier sans avoir suivi le
cours obligatoire sur la sécurité mis en place par DR.
Il s’agit d’un cours de deux
heures qui inclut une présentation des politiques, buts
et objectifs et de treize consiRéunion de coordination sur la santé et la sécurité.
gnes de sécurité (domaines à risque). Le personnel doit réussir un examen
écrit. Ce cours vise à mettre l’accent sur les questions de santé et de sécurité
et doit permettre à tous les salariés de prendre conscience de l’importance de leur contribution individuelle à l’amélioration des normes de santé
et de sécurité sur les chantiers.
DR dispense également d’autres cours sur la sécurité qui permettent d’acquérir
des compétences spécifiques (premiers soins, systèmes de travail sécurisés,
utilisation de dispositifs antichute, évaluation des risques, etc.).
Promotion d’un environnement de travail sain et sûr
La promotion d’un environnement de travail sain et sûr se fait durant la phase
de conception, notamment:
• en choisissant des matériaux et des méthodes prenant en compte la santé et
la sécurité au cours de la construction;
• en identifiant des domaines où des précautions doivent être prises lors de la
construction du point de vue de l’ergonomie et du choix de certaines
substances chimiques.
Les contractants participent à la phase
de conception et peuvent prendre des
mesures si les méthodes de conception
ou les matériaux utilisés ont des
implications pour la santé et la sécurité
au cours de la construction.
DR impose un certain nombre
d’exigences à l’égard du système de
gestion de la santé et de la sécurité du
maître d’œuvre, notamment la
spécification de l’organisation et des
dispositifs visant à réduire les accidents
liés au travail, ainsi que de l’information
et la formation du personnel.
Les activités de construction sont
coordonnées entre les maîtres d’œuvre
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et d’autres acteurs clés. La planification
doit assurer qu’il existe un programme
de roulement des activités de
construction. Elle vise à éliminer les
obstacles de façon que tout soit en
place avant le début de la construction,
y compris les questions liées à la santé
et à la sécurité telles que le matériel
technique, la substitution des produits
chimiques, l’évaluation du lieu de
travail, l’ergonomie, etc.
DR organise des réunions de
coordination sur la santé et la sécurité
et procède à des inspections hebdomadaires du chantier, avec les maîtres
d’œuvre. Le processus d’inspection consiste à passer en revue quinze
domaines clés ou «domaines cibles» parmi lesquels figurent l’aménagement
des accès, la maîtrise des substances dangereuses et l’ordre et la propreté.
Chaque «domaine cible» est évalué sur une échelle à trois niveaux («OK», «à
améliorer» et «inacceptable»).
Communication
DR communique sous différentes formes en fonction des destinataires
concernés, par exemple, à travers des procès-verbaux de réunions, des lettres
d’information, le journal du chantier, des tableaux d’information, des
sondages de satisfaction du personnel. DR mène également des campagnes
continues en rapport avec les précautions spécifiques à prendre pour les
domaines à risque sur le chantier (par exemple, utilisation de grues, levage de
charges lourdes, travaux électriques et précautions liées aux conditions
hivernales).
Résultats
En ce qui concerne l’impact du partenariat sur l’environnement de travail, on
peut conclure que les membres du personnel sont très satisfaits des conditions
de santé et de sécurité sur le chantier. Ils rapportent que DR BYEN est un lieu
de travail sain où les acteurs s’entraident et se respectent dans une ambiance
de solidarité.
Outre un bon environnement de travail, le processus de partenariat a
également permis d’atteindre le résultat suivant: le complexe multimédia
devrait être achevé en temps voulu, l’enveloppe budgétaire ne sera pas
dépassée et le complexe sera conforme à toutes les exigences de qualité.
Les figures 1 et 2 montrent les résultats d’un sondage sur la satisfaction
portant respectivement sur l’épanouissement et le bien-être, et sur la santé et
la sécurité sur le chantier.
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Épanouissement et bien-être
Santé et sécurité sur le chantier
Absolument pas satisfait
Absolument pas satisfait
Pas satisfait
Pas satisfait
OK
OK
Satisfait
Satisfait
Très satisfait
Très satisfait
Sans réponse
Sans réponse
Graphique 1
Graphique 2
DR a réussi à convaincre les contractants de déclarer les incidents dans des
proportions qui ont largement dépassé les attentes. Ces derniers ont fait état
de quatre fois plus d’incidents que d’accidents, ce qui a généré une quantité
importante de données à analyser. L’analyse de ces incidents a fourni à son tour
des informations précieuses pour le travail de prévention, et a permis, dans de
nombreux cas, de limiter les risques d’accidents graves sur le chantier.
Au terme de près de 800 000 heures de travail, la fréquence des accidents se
situe au-dessous de la moyenne du secteur danois de la construction, à raison
de seulement dix-neuf accidents sans gravité en l’espace de deux ans.
Commentaires
L’expérience tirée de travaux antérieurs de construction et de génie civil a
montré qu’il est possible de réduire la fréquence des accidents si le donneur
d’ouvrage (client) déploie des efforts visibles et ciblés en matière de santé et de
sécurité.
Bien que ce projet ne soit pas le seul à instaurer un partenariat entre les
principales parties prenantes, il offre un exemple parfait des accomplissements
possibles quand un client intègre les aspects de santé et de sécurité dans
l’ensemble des phases du projet: de la conception/planification jusqu’à
l’utilisation opérationnelle des bâtiments en passant par leur construction. Non
seulement DR réalise une bonne opération dans la mesure où le projet devrait
être terminé dans les délais, sans dépassement du budget et dans le respect
des exigences de qualité, mais elle obtient également de bonnes performances
en matière de santé et de sécurité.
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GESTION DE LA SÉCURITÉ
DANS LA CONSTRUCTION ROUTIÈRE
DU POINT DE VUE DU CLIENT
Instituto das Estradas de Portugal
(Institut portugais du réseau routier — IEP)
Praça da Portagem
P-2804-534 Almada
Tél. (351) 212 94 76 75
Enjeu
Développer et mettre en œuvre un système de
gestion de la sécurité des travailleurs pour les
projets de construction de voies nouvelles.
Problème
La construction routière est un secteur
potentiellement
dangereux
professionnel
impliquant différentes phases et parties prenantes.
L’analyse des déclarations d’accident a montré que
les chutes et collisions avec un objet comptent
parmi les principaux dangers, la plupart des
accidents se produisant le matin et
Pont en construction.
essentiellement sur des viaducs et des ponts. Il
fallait un système capable d’assurer une
coordination efficace de la santé et de la sécurité des contractants sur les
chantiers routiers tout en couvrant la planification du projet et les travaux de
construction. En particulier, il était indispensable que ce système:
• fournisse un cadre de sécurité commun pour toutes les parties impliquées
dans le projet de construction routière;
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Construire en toute sécurité — Prévention des risques dans la construction — En pratique
• instaure systématiquement les obligations et responsabilités de chaque partie
en matière de santé et de sécurité;
• exige des contractants qu’ils disposent de leur propre système de santé et de
sécurité qui soit conforme au propre système de gestion de l’IEP;
• intègre un système efficace de contrôle;
• assure la promotion d’une culture de la sécurité au sein de l’organisation et
avec les contractants;
• soit intégré à d’autres activités de gestion telles que l’assurance qualité et le
rapport coût/efficacité.
Utilisation de dispositifs antichute avant la mise en place de garde-corps.
Solution
L’Institut portugais du réseau routier a mis en place un service de santé et de
sécurité chargé de coordonner ses activités de gestion en matière de santé et
de sécurité dans tous les projets de construction en cours. De surcroît, des
experts de la sécurité ont été engagés dans chaque service de gestion de projet
et dans le service de support technique. Le service de santé et de sécurité a
pour rôle:
• de fournir une assistance technique aux autres services;
• d’élaborer les politiques et procédures;
• de préparer les ressources de formation et d’information et de coordonner
l’offre de formations;
• d’établir les contacts et de collaborer avec les organisations externes;
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• d’effectuer des audits de sécurité lors des phases de conception et de
construction;
• de préparer des rapports périodiques;
• de soutenir le conseil d’administration.
Pour conforter l’introduction du système de gestion, le service «santé et
sécurité» a préparé un manuel détaillé en matière de santé et de sécurité. Il a
eu recours à l’assistance d’un expert extérieur de l’Institut technique du
Portugal et, durant la phase de développement, une série de réunions ont été
organisées avec le conseil d’administration et les responsables de services pour
s’assurer de leur implication et de leur appropriation du système et des
procédures élaborées.
Le manuel décrit tous les domaines clés de la gestion de la santé et de la
sécurité, notamment: énoncé de la politique globale et de l’engagement;
structure de gestion de la sécurité, et responsabilités à l’égard de la sécurité des
différents titulaires de postes; spécifications de la santé et de la sécurité pour
les organisations soumissionnaires, y compris les concepteurs, les maîtres
d’œuvre principaux et les sous-traitants. Le manuel comprend également des
spécifications pour tous les éléments qui doivent être couverts par les plans de
sécurité et la documentation afférente ainsi que les spécifications pour le
contrôle et les rapports de santé et de sécurité.
Le système a été mis en œuvre sur deux plans. Tous les nouveaux projets
doivent être conformes à tous les aspects du système et à toutes les procédures
du manuel. Pour ce qui est des projets déjà en cours, le système a été appliqué
rétrospectivement dans la mesure du possible, et tous les contractants
concernés ont été priés de mettre à jour leur plan de sécurité en conséquence.
Conseil d’administration
Direction
générale
Direction
générale
Service conception
et support technique
(SCST)
Division ouvrages
(routes, ponts,
viaducs)
Responsable sécurité
et santé dans le SCST
Direction générale
de la construction
Service de santé
et de sécurité
Direction
générale
Direction
générale
Division
routière
Service gestion
de projets (SGP)
Responsable sécurité
et santé dans le SGP
Intégration de la santé et de la sécurité dans la structure organisationnelle
de la section construction de l’IEP.
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Construire en toute sécurité — Prévention des risques dans la construction — En pratique
La mise en œuvre et la promotion du système impliquent notamment la
formation de tous les salariés d’IEP et des différents participants au processus
de construction.
Résultats
• Les taux d’accidents ont reculé de 30 % à 40 %.
• La gravité des accidents et le nombre de jours d’absence ont été réduits.
Structure du modèle de référence du plan de sécurité et de santé
PLAN DE SÉCURITÉ ET DE SANTÉ (PSS)
1. INTRODUCTION
1.1. Organisation du PSS
1.2. Adaptation/complément du PSS
1.3. Identification des archives
1.4. Modifications du PSS
1.5. Livraison du PSS
1.6. Organigramme et descriptions d’emploi
1.7. Contrôle des signatures et rubriques
2. DESCRIPTION
2.1. Politique de sécurité et de santé au travail
2.2. Définition des objectifs
2.3. Principes d’action
2.4. Préavis et déclarations de travailleurs immigrants
2.5. Réglementations applicables
2.6. Horaires de travail
2.7. Contrôle et réseau des sous-traitants
2.8. Assurance accidents
3. CARACTÉRISATION
DES TRAVAUX
3.1. Principales caractéristiques du travail
3.2. Devis quantitatif
3.3. Conditions locales
3.4. Planification
3.5. Plan et calendrier du personnel
3.6. Liste des travaux présentant des risques spéciaux
3.7. Liste des matériaux présentant des risques spéciaux
3.8. Phases de travail
3.9. Procédures et méthodes de construction
4. ACTION PRÉVENTIVE
4.1. Conception du chantier
4.2. Plan d’accès, de circulation et de signalisation
des routes
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4.3. Contrôle du matériel de support
4.4. Plans de protection collective
4.5. Contrôle de la réception des matériaux
et équipements
4.6. Plans et consignation des contrôles
et de la prévention
4.7. Consignation des non-conformités et actions
correctives/préventives
4.8. Identification et contrôle de la santé
des travailleurs
4.9. Plan de protection individuelle
4.10. Formation et information des travailleurs
4.11. Consignation des accidents et indices
4.12. Plan relatif aux visiteurs
4.13. Plan d’urgence
4.14. Plan d’excavation
4.15. Plan de réalisation des pylônes
4.16. Plan relatif aux coffrages et au coulage de béton
4.17. Plan relatif à la pose de structures métalliques
4.18. Plans pour applications précontraintes
4.19. Plans de montage, utilisation et démontage
des échafaudages
4.20. …
5. CONTRÔLE
ET SUIVI
5.1. Supervision mensuelle
5.2. Comité de santé et de sécurité au travail
5.3. Audit interne
Commentaires
C’est un bon exemple de système de gestion de la sécurité à mettre en place
par des organisations qui supervisent des projets de construction impliquant
leur propre personnel ainsi que différents contractants et visant à assurer la
conformité avec la législation.
Le processus de consultation interne des différents services de l’organisation a
occupé une place importante dans le développement de ce système de
gestion.
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2.9.
AMÉLIORATION DE LA SÉCURITÉ
LORS DES TRAVAUX EN HAUTEUR
Arcers Ltd
Katlakalna Street 11
LV-1073 Riga
Tél. (371) 78 10 389/596
Enjeu
Minimiser les facteurs de risque durant les travaux en hauteur.
Problème
Arcers est une grande entreprise de construction en Lettonie. Les chutes sont
la cause de décès et de blessures la plus fréquente dans le secteur de la
construction, et la société était préoccupée par les deux accidents enregistrés
en 2002, qui impliquaient des travaux en hauteur sur des chantiers où elle
travaillait. À la suite d’une étude approfondie des causes de ces accidents, la
conclusion était que des actions d’urgence s’imposaient pour introduire les
mesures nécessaires de prévention des risques liés aux travaux en hauteur.
Arcers s’inquiétait de ne pas avoir de dispositions systématiques en matière de
santé et de sécurité. Les problèmes rencontrés incluaient notamment: le
manque de structures et d’organisation pour assurer la sécurité; l’absence de
procédures de sécurité définies; l’absence d’obligation pour le personnel de
suivre une formation sur la santé et la sécurité; et l’insuffisance des procédures
sur le choix et l’utilisation des équipements de protection individuelle (EPI). En
bref, l’entreprise menait jusque-là une approche réactive plutôt que préventive
de la sécurité.
Solution
Après avoir consulté le personnel, la société Arcers a demandé à des experts
extérieurs de l’aider à réaliser une analyse détaillée des problèmes et des
solutions recommandées. Un plan d’action a été développé et la première
étape a été d’instaurer un système efficace au sein de l’entreprise pour les
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questions de santé et de sécurité. Les principales étapes organisationnelles ont
consisté à mettre en place:
• un service de santé et de sécurité;
• un service «mécanique de pointe»;
• un système et un programme pour l’audit des risques et l’analyse et la
planification des mesures préventives, et leur mise en œuvre, avec des
responsabilités clairement établies pour chaque action. Les audits sont
réalisés par des experts de la sécurité;
• une formation pour tous les cadres et les personnes ayant des responsabilités
en gestion de la santé et de la sécurité;
• une formation à la sécurité pour tous les salariés, spécifique à leur emploi et
aux tâches qu’ils exécutent;
• des méthodes d’évaluation systématique des risques et leur documentation;
• des méthodes de consultation des travailleurs;
• des définitions des responsabilités en matière de santé et de sécurité dans les
descriptions d’emploi;
• des procédures et instructions écrites;
• une documentation, par exemple, pour consigner la formation, la permission
de réaliser certains travaux, etc.;
• une politique des achats pour les équipements de protection;
• un système de surveillance systématique de la santé.
Dans le cadre de ce processus, une attention particulière a été portée à la
réduction des risques de chute lors des travaux en hauteur. La société a analysé
en détail les chutes survenues en interne et a consulté des informations et
orientations sur les causes des chutes dans la construction, et sur leur
prévention, avant d’introduire diverses mesures supplémentaires dans le
nouveau système qu’elle avait mis en place, parmi lesquelles:
• la justification des travaux en hauteur nécessaires, des risques associés et des
ouvriers impliqués;
• des procédures et documentations visant à assurer que les échafaudages,
échelles et autres matériels, sont contrôlés;
• des formulaires normalisés à utiliser pour l’inspection des conditions de
travail ou du matériel, par exemple, pour l’inspection d’un échafaudage;
• une liste approuvée des équipements de protection individuelle;
• un système et des procédures destinés à assurer que les fournisseurs de
matériel loué fournissent du matériel sûr et adapté;
• un système de coopération entre le service de sécurité et celui des achats
pour s’assurer de l’adéquation des équipements de protection individuelle
avant de procéder à leur achat;
• une autorisation pour les travaux en hauteur, fondée sur la formation et un
contrôle préalable de la santé, et la mise en place d’un système garantissant
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que les cadres peuvent s’assurer que seules les personnes autorisées
effectuent des travaux en hauteur;
• des procédures sur les travaux en hauteur et l’utilisation de l’équipement de
protection individuelle et la définition du rôle des cadres qui ont la
responsabilité de superviser les travaux en hauteur; l’assurance que les
procédures sont évaluées et révisées si nécessaire;
• des procédures, dispositions et un système de travail sûr pour les platesformes de travail télescopiques, et la formation des opérateurs;
• des discussions régulières sur les questions de sécurité, y compris la
prévention des chutes, lors des réunions de production.
Résultats
Au cours de la période comprise entre 2003 et juin 2004, il n’y a eu aucun
accident impliquant l’utilisation de grues. Les inspections de la sécurité ont
montré par ailleurs que les salariés suivent les procédures établies et utilisent
leur équipement de protection individuelle.
Commentaires
Un contrôle réactif, tel que l’analyse des accidents, devrait toujours être
complété par un système de contrôle actif tel que le système d’audit utilisé
dans le présent exemple. L’analyse des accidents permet d’identifier des
domaines ayant besoin d’une attention particulière et, comme le montre cet
exemple, permet de prendre des mesures globales visant à apporter une
amélioration. L’ensemble du processus de construction devrait être planifié afin
de minimiser le risque de chute. Il est possible de réduire les risques en
planifiant les travaux de façon à limiter le travail en hauteur, mais aussi en
ajoutant des rambardes spécifiques, ou en prévoyant des harnais si un risque
est encore présent.
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PARTICIPATION DU PERSONNEL AUX SYSTÈMES
DE GESTION DE LA SANTÉ ET DE LA SÉCURITÉ
A. Frauenrath Bauunternehmen GmbH
et le comité d’entreprise de Frauenrath
Industriestraße 50
D-52525 Heinsberg
Tél. (49-2452) 189 810/815
http://www.inqa.de
http://www.inqa.de/themen/bauwirtschaft_frauenrath.cfm
http://www.af2010.de
Enjeu
Introduire des mesures pratiques pour promouvoir la participation des
travailleurs et leur motivation en matière de santé et de sécurité au travail. Le
processus a impliqué d’améliorer la communication d’entreprise et la
coopération interne, avec la contribution d’agences externes.
Problème
Frauenrath est une entreprise de construction générale de taille moyenne, avec
une main-d’œuvre polyvalente. Elle reconnaît que la participation active des
salariés dans le système de gestion de la santé et de la sécurité est importante
pour garantir l’efficacité du système. Pour la société Frauenrath, une politique
active de perfectionnement du personnel est aussi un élément important pour
le recrutement et le maintien en poste du personnel qualifié dans un marché
du travail difficile. La société a décidé d’instaurer une «culture du dialogue» et
de promouvoir la participation du personnel et ses compétences en matière de
santé et de sécurité, ainsi que d’autres efforts concrets visant à améliorer les
conditions de travail. Le défi à relever consistait à établir une méthode efficace
et pratique pour atteindre ces objectifs.
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Solution
Inclure la santé et la sécurité dans les initiatives de gestion de la qualité
Une bonne communication, la participation des salariés et le développement
des compétences étaient déjà inscrits dans la politique d’entreprise de
Frauenrath et l’objectif était de développer cet aspect de la politique sur le plan
de la santé et de la sécurité au travail.
L’entreprise a décidé de réaliser ces objectifs en intégrant un projet spécifique
de «conditions de travail et d’organisation interne axées sur les personnes»
dans son «Initiative Neue Qualität der Arbeit» (INQA) (Initiative d’une nouvelle
qualité au travail).
Organiser le projet
L’objectif global de ce projet, baptisé AF2010, était de promouvoir la
participation active des salariés et d’améliorer leurs compétences à travers la
formation continue. Le projet a été conduit en adoptant une approche de
coopération entre la société et le comité d’entreprise, et l’implication
complémentaire d’experts extérieurs. Une manifestation a été organisée pour
lancer le projet, à laquelle tous les partenaires du projet ont participé, les
salariés, les familles et amis étant également invités.
Analyser les problèmes
La première étape a été d’analyser la situation actuelle pour déterminer les
problèmes existants au niveau de la communication, du flux d’information et
de la participation, et aussi d’identifier les éléments qui fonctionnaient bien et
sur lesquels on pouvait se fonder. Des ateliers ont été organisés avec du
personnel provenant de divers services et de différentes divisions pour discuter
des problèmes plus en profondeur et rechercher des solutions. Les ateliers ont
couvert trois grands thèmes: communication/information; méthodes
managériales/délais et pression des délais; et motivation/formation. Il s’agissait
d’identifier non seulement les risques dans les différents services, mais
également les conflits.
À la suite des ateliers, quatre petits groupes de diagnostic, ou équipes d’analyse,
ont été instaurés pour analyser les causes des problèmes identifiés par les
ateliers et proposer des solutions. En outre, l’équipe d’analyse de la santé et de
la sécurité au travail a effectué une enquête dans des bureaux et sur les
chantiers. Au départ, cent mesures ont été proposées par les équipes d’analyse,
puis ont été évaluées en termes de faisabilité, d’efficacité et de délais. La
conclusion a été que certaines mesures pouvaient être mises en œuvre
immédiatement alors que d’autres exigeaient d’être peaufinées et planifiées.
L’équipe d’analyse a pour mission de coordonner les discussions. Chaque
groupe a un facilitateur qui a suivi une formation de trois jours pour apprendre
à assumer sa fonction. Cette formation enseigne comment traiter des conflits
sur les chantiers, mener des débats, analyser des problèmes, aborder des
solutions et résumer les résultats des discussions de groupe.
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Une équipe de coordination, formée du directeur, du chef du personnel et d’un
haut représentant du comité d’entreprise, apporte un soutien aux facilitateurs
et aux groupes de travail. Ils impliquent des représentants de services, des
contrôleurs qualité et des porte-parole d’équipes de projet, si besoin est.
L’équipe de coordination décide des mesures à mettre en œuvre et des
modalités de mise en œuvre, et communique ces décisions aux salariés.
À la suite du processus de discussion, il peut se révéler nécessaire de former un
groupe de travail ad hoc en vue de travailler sur un sujet spécifique à court ou
à long terme.
Réunions de chantier hebdomadaires et réunions d’information sur la
sécurité
L’une des idées, émise lors d’un atelier, visant à améliorer la participation des
salariés en matière de santé et de sécurité au travail porte sur l’introduction de
réunions hebdomadaires entre les contremaîtres et leurs équipes sur les chantiers.
Les ateliers ont révélé que des réunions régulières et obligatoires sur la santé et la
sécurité (d’une durée de quinze minutes environ) seraient un complément utile
aux discussions d’équipe existant déjà et offriraient l’opportunité d’instaurer
certaines des mesures définies par le projet. Les réunions se déroulent de façon
structurée et incluent un retour en arrière sur la précédente semaine, une
anticipation de la semaine suivante et la planification des sujets à venir. Ces
discussions hebdomadaires doivent servir de «laboratoires d’idées» et donner
l’occasion à tous les salariés d’exprimer leurs propres idées et suggestions.
Ces séances hebdomadaires sont complétées par de brèves réunions
d’information sur la sécurité, organisées au besoin pour discuter de
propositions spécifiques. Ces dernières incitent à une participation active des
salariés grâce à l’utilisation de questions et d’un tableau de conférence pour
consigner les résultats. Cette méthode peut être utilisée pour obtenir les avis
du personnel sur des propositions précises et pour donner des consignes sur
des sujets de prévention des risques. Ces réunions d’information devraient être
de courte durée et avoir lieu sur le chantier. Des recommandations ont été
élaborées concernant leur organisation.
Formation
Un grand nombre des mesures identifiées pour améliorer la communication et
l’implication des salariés en matière de santé et de sécurité concernent les
besoins en matière d’instruction et de formation. Les ouvriers qualifiés du
bâtiment, les chefs d’équipe et les cadres et contremaîtres reçoivent des
formations destinées à développer leurs compétences individuelles et
professionnelles, y compris des formations à la négociation, communication,
gestion de conflit et gestion du temps.
Exemple de traitement d’une question spécifique en matière de santé et
de sécurité — gants de travail
À l’aide des méthodes de consultation et de participation développées, des
gants de travail spéciaux ont été testés sur trois chantiers pour savoir s’ils
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représentaient un progrès par rapport aux gants classiques en cuir
habituellement utilisés, auxquels on reprochait (lorsqu’ils sont humides) de ne
pas fournir une protection adéquate contre le chromate que contient le
ciment. L’entreprise a décidé de passer aux gants en nitrile, qui sont nettement
plus chers, et les réunions sur la sécurité ont donc permis d’informer les salariés
sur leur utilisation et sur l’attention à apporter à ces gants.
Résultats
Le projet est étayé et favorisé par la coopération entre la direction et le comité
d’entreprise, le processus de communication instauré fait désormais partie de
la routine et a été bien accueilli par les salariés. Les dirigeants sont d’avis que
la politique d’implication des salariés contribue à entretenir la viabilité
économique de l’entreprise dans un secteur où le marché est hautement
concurrentiel, mais est également déterminante pour la motivation des salariés
et leur satisfaction au travail.
La société Frauenrath a pris des mesures pour partager les résultats du projet
avec d’autres: elle s’est servie du projet pour développer un modèle qui peut
être utilisé par d’autres entreprises du secteur de la construction. Le modèle
montre comment optimiser l’organisation et les conditions de travail de
l’entreprise, promouvoir la participation des salariés et développer les
compétences individuelles de l’ensemble du personnel.
Au sein de l’entreprise, un nouveau groupe de travail a été instauré pour
élaborer une stratégie active sur la promotion de la santé.
Commentaires
L’implication du personnel devrait faire normalement partie des bonnes
pratiques en matière de santé et de sécurité, mais il n’est pas toujours facile de
la mettre en œuvre avec succès dans le secteur de la construction. Cet exemple
montre qu’en s’impliquant et en consacrant le temps et les ressources
nécessaires, une relation de coopération avec les salariés peut être instaurée au
bénéfice de toutes les parties concernées. L’approche participative entre la
société et le comité d’entreprise a été un facteur décisif du succès de ce projet,
au même titre que la coopération avec les experts extérieurs. Un volet
important de ce projet a été l’intégration de la santé et de la sécurité dans la
politique et les activités de perfectionnement du personnel de l’entreprise.
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INTRODUCTION D’UN SYSTÈME INTÉGRÉ
DE GESTION DE LA SÉCURITÉ
ŽS Brno, a.s.
Burešova 938/17
CZ-660 02 Brno
Tél. (420) 541 574 001
http://www.zsbrno.cz
Enjeu
Introduire un système de gestion de la sécurité dans une grande entreprise de
construction spécialisée dans les travaux de génie civil et de bâtiments industriels.
Problème
ŽS Brno était préoccupée par le nombre d’accidents et le taux élevé de rotation
du personnel. La société souhaitait introduire un système de gestion de la
sécurité destiné à prévenir les risques et en même temps à améliorer la qualité
de vie des salariés au travail et l’image qu’ils ont de leur entreprise.
Solution
La solution a été de redynamiser la santé et la sécurité par le biais d’un système
de gestion intégré dans d’autres domaines de la gestion, et d’inscrire cette
approche dans la philosophie globale de l’entreprise et dans le contexte
d’engagement à l’égard des questions de santé et de sécurité.
Éléments clés contribuant au succès de cette initiative
• Engagement de la direction générale
• Intégration des domaines clés de la gestion de la sécurité au travail, du
système de contrôle de la qualité et des mesures de protection
environnementale de l’entreprise
• Consultation des travailleurs et des responsables
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• Coopération avec des autorités et des experts extérieurs compétents
• Observation et révision régulières des politiques et procédures
• Formation, information et publicité sur le nouveau système à l’intention du
personnel et des responsables
• Information des clients
• Fixation d’objectifs dans le cadre d’une politique d’amélioration continue
• Extension de la politique et philosophie de l’entreprise en matière de sécurité
à ses sous-traitants
• Inclusion d’initiatives sur la «santé au travail»
• Utilisation des activités de la Semaine européenne 2004 sur la construction
en tant que domaine prioritaire d’intervention
• Intégration de l’approche globale dans une philosophie et un programme
axés sur une «entreprise aux conditions de travail saines»
• Promotion des activités de la société
Implication de la direction générale et gestion intégrée
Les cadres dirigeants sont à l’origine de cette initiative qui s’appuie sur des
initiatives antérieures en matière de gestion, y compris la mise en œuvre
d’OHSAS 18001; les améliorations en matière de sécurité et de santé sont
désormais partie intégrante des actions de la direction générale.
Consultation
Les avis du personnel sont recueillis de diverses manières, notamment au cours
de stages de formation, d’inspections du lieu de travail par des techniciens
internes en sécurité et lors de processus réguliers de révision et de contrôle. La
santé et la sécurité sont systématiquement à l’ordre du jour de la réunion
annuelle entre la direction et le personnel de tous les établissements de la société
et sont abordées dans les réunions régulières des chefs d’établissements.
Exemples de changements après consultation
• De nouvelles caravanes pour les chantiers
• Amélioration du chauffage et de l’air conditionné dans les bureaux et ateliers
• Amélioration des cantines
• Politique d’achat d’équipements de protection
• Révision des modalités d’achat et d’entretien des échelles
Fixation des objectifs
Chaque année, sur la base des consultations avec le personnel et les
responsables, des objectifs en matière de santé et de sécurité sont fixés pour
l’année suivante et étayés par les ressources nécessaires. Des programmes
spécifiques sont conçus pour permettre de réaliser ces objectifs et certains
membres du personnel ont la responsabilité de les mener à bien.
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Santé au travail
Parmi les initiatives globales de «santé au travail», on peut citer: un choix de
plats diététiques à la cantine et des repas chauds partiellement pris en charge
pour les ouvriers des chantiers, et un programme de vaccination contre la
grippe.
Exploitation de la Semaine européenne de la sécurité et de la santé au
travail
ŽS Brno a utilisé la Semaine européenne de la sécurité et de la santé au travail
dédiée au secteur de la construction de diverses manières pour soutenir ses propres
activités dans ce domaine. Cette manifestation a servi de tremplin pour le
lancement du programme de l’entreprise, de moyen de motivation et d’implication
du personnel et de source d’information et de matériel publicitaire fiables.
Promotion
L’entreprise a jugé utile de divulguer au public ses actions sur la santé et la
sécurité et de les intégrer à ses activités de marketing, par exemple dans son
propre matériel promotionnel et sur son site internet, à l’occasion des salons
commerciaux. Ses activités ont donc bénéficié d’une couverture dans la presse
et la télévision régionales. ŽS Brno est intéressée par le partage de ses pratiques
avec d’autres entreprises, et par l’utilisation de ses performances de sécurité
pour améliorer son image publique.
Résultats
La nouvelle gestion s’est soldée par un certain nombre d’évolutions positives,
notamment:
• une réduction des accidents;
• une réduction des congés pour maladie;
• l’augmentation de la satisfaction des salariés, surtout en ce qui concerne les
améliorations du matériel de travail, et une sensibilisation accrue des
travailleurs à l’importance de la santé et de la sécurité;
• une bonne publicité pour l’entreprise en termes d’image publique.
Commentaires
Il s’agit là d’un exemple typique de système de gestion de la sécurité,
nécessaire pour se conformer aux réglementations de l’UE, qui a été intégré
aux autres domaines de la gestion. L’implication du personnel et des
représentants des travailleurs est un élément clé de la réussite de tels systèmes.
L’entreprise partage activement les résultats de ses accomplissements, ce qui
l’aide par ailleurs à promouvoir une image positive.
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LE «SILENT BOOK» — MATÉRIEL
D’INFORMATION ET DE PROMOTION
À L’AIDE D’ILLUSTRATIONS
NCC Construction Sverige AB
S-170 80 Solna
Tél. (46-8) 58 55 10 00
http://www.ncc.se
Enjeu
Fournir des informations sur la santé et la sécurité dans un format simple, de
façon non verbale.
Problème
NCC est un important groupe de construction et de promotion immobilière. NCC
fournit aussi des matériaux de construction. NCC Construction Sverige, la plus
grosse filiale du groupe, est bien consciente que son secteur industriel affiche un
taux d’accidents supérieur à la moyenne et a réellement besoin d’une gestion
efficace de la santé et de la sécurité. Le groupe disposait déjà d’un service central
de santé et de sécurité, bien établi, chargé de coordonner les questions de santé,
sécurité et d’environnement de travail dans l’ensemble des filiales et unités
commerciales du groupe en Suède. Ce service couvre la prévention des risques,
la prévention en matière de santé et le réaménagement du lieu de travail, et vise
à améliorer l’organisation et les performances dans tous ces domaines. Le service
central travaille activement avec des ingénieurs experts dans l’environnement de
travail, des responsables des ressources humaines et des coordinateurs de
réaménagement au plan régional et au niveau des unités commerciales.
Le but du service central de santé et de sécurité est de promouvoir
l’amélioration continue des performances de NCC en matière de santé et de
sécurité. Une partie de la gestion dans ce domaine consiste en la fourniture
d’informations et d’instructions au personnel sur les risques et la prévention.
NCC voulait améliorer ce volet de son système de gestion de la santé et de la
sécurité, en particulier afin de fournir des informations sur les causes courantes
des accidents. Mais le groupe trouvait qu’il n’y avait pas suffisamment
d’informations simples et claires à cet effet, et notamment pas assez
d’illustrations, un support d’information qui l’intéressait tout particulièrement.
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Solution
NCC a formé un groupe de travail chargé d’élaborer du matériel d’information
maison à l’intention des salariés. Le groupe a décidé de concevoir un livre
présentant diverses situations de travail dangereuses, le «Silent Book» (livre
muet), contenant des images de ce qu’il faut faire et de ce qu’il ne faut pas faire.
Un personnage de dessin animé, prénommé Trygge, a été créé pour l’occasion.
Il est utilisé dans d’autres domaines de la santé et de la sécurité, y compris dans
le matériel d’information et de formation.
Les statistiques et rapports de NCC sur les accidents ont servi de base à
l’élaboration du contenu. Chaque accident lié au travail est pris en compte à
travers une description de la façon dont l’accident s’est produit. En cas
d’occurrences multiples, le processus de travail est inclus dans le «Silent Book».
Une fois terminé, le «Silent Book» a été distribué à tous les salariés du groupe
en Suède. Des exemplaires ont aussi été envoyés dans des filiales à l’étranger,
pour distribution aux salariés. Étant constitué uniquement d’illustrations, ce
livre n’a pas besoin d’être traduit et peut être utilisé dans d’autres pays où cette
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société multinationale a des activités. Des exemplaires sont diffusés sur tous les
chantiers où NCC intervient. Le contenu et le personnage sont faciles à inclure
notamment dans des diaporamas. NCC en utilise dans les cours de formation
sur la santé et la sécurité et dans des réunions, surtout comme point de départ
des discussions.
Résultats
NCC a reçu un écho positif concernant le «Silent Book». Les salariés rapportent
qu’il est agréable à feuilleter et que son usage donne lieu à des discussions
intéressantes sur les processus de travail dangereux et la prévention.
NCC a pu enregistrer une baisse du taux d’accidents liés au travail sur dix ans.
La direction de NCC et son service central de santé et de sécurité sont persuadés
que le «Silent Book» a joué un rôle important dans la politique globale et les
actions de NCC visant à promouvoir l’amélioration de la santé et de la sécurité.
Des personnes extérieures à l’entreprise ont également utilisé ce livret. Par
exemple, 1 000 exemplaires ont été envoyés à la Fédération internationale des
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travailleurs du bâtiment et du bois (FITBB), à leur demande. NCC a également
fourni des exemplaires aux écoles suédoises du bâtiment, et ils remettent des
exemplaires aux visiteurs étrangers, y compris en provenance de Chine.
Commentaires
Le «Silent Book» fait partie du système global de gestion de la santé et de la
sécurité au travail de NCC. Il ne s’agit que d’une partie des activités du groupe
qui visent à former et informer sur la santé et la sécurité, et à motiver et
promouvoir de bonnes performances en matière de santé et de sécurité. Le
«Silent Book» est un excellent moyen pour fournir des informations à tous les
collaborateurs, y compris ceux qui ne parlent pas la langue du pays où ils
vivent, et tous ceux dont le niveau de lecture n’est pas satisfaisant.
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CONSTRUIRE EN TOUTE SÉCURITÉ — PRÉVENTION DES RISQUES
DANS LA CONSTRUCTION — EN PRATIQUE
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ANNEXES
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n
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Construire en toute sécurité — Prévention des risques dans la construction — En pratique
ANNEXE 1 — SOURCES D’INFORMATION COMPLÉMENTAIRES
De plus amples informations sur la sécurité et la santé au travail et la construction
sont accessibles sur le site de l’Agence consacré à la Semaine européenne 2004
(http://osha.eu.int/ew2004/), où le texte complet de toutes les publications de
l’Agence peut être téléchargé gratuitement. Des informations supplémentaires
sur la prévention des risques dans la construction sont accessibles sur le site de
l’Agence à l’adresse: http://europe.osha.eu.int/good_practice/sector/construction/
Ces sources sont régulièrement mises à jour.
Publications de l’Agence
Rapport
Magazine
Achieving better safety and health in
construction (Amélioration de la sécurité et de
la santé dans la construction)
Magazine 7: Mesures pour l’amélioration de la
sécurité et de la santé dans la construction
TE-AA-04-007-XX-C
Fiches d’information
Forum
Les fiches d’information fournissent des informations de synthèse sur toute une série de questions
et sont disponibles dans les vingt langues officielles de la Communauté (onze pour le n° 15).
Améliorer la sécurité et la santé dans le secteur
de la construction: nécessité de prendre des
mesures aux stades de l’approvisionnement, de
la conception et planification, de la
construction et de l’entretien
• Numéro 15: Prévention des accidents dans le
secteur de la construction
TE-35-01-287-XX-D
• Numéro 48: Santé et sécurité sur les
chantiers de petite taille
TE-59-04-451-XX-C
• Numéro 49: Sécurité lors de travaux sur
toiture
TE-59-04-459-XX-C
• Numéro 50: La gestion du bruit dans la
construction
TE-57-04-847-XX-C
• Numéro 51: L’amiante dans le secteur de la
construction
TE-57-04-855-XX-C
• Numéro 55: Amélioration de la sécurité et de
la santé dans la construction
TE-59-04-144-XX-C
n
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Matériel de la campagne
Semaine européenne 2004 de la sécurité et de
la santé au travail
L’Agence a réalisé un dossier d’informations
comprenant des posters, des dépliants, des
fiches d’information et des cartes postales
visant à promouvoir la semaine européenne et
son slogan «Construire en toute sécurité», disponible à l’adresse http://osha.eu.int/ew2004/
De plus amples informations sur d’autres
publications de l’Agence sont accessibles sur le
site de l’Agence, à l’adresse
http://agency.osha.eu.int/publications/
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A g e n c e
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ANNEXE 2 — APERÇU DES EXEMPLES PRATIQUES
PAYS
Autriche
PRIX
Oui
République
tchèque
TITRE
TÂCHE/
LIEU DE TRAVAIL
ENJEU
PRINCIPALE
INTERVENTION
Amélioration de la
sécurité pour les
travaux en hauteur
en utilisant
un échafaudage
prêt à monter
Construction
et entretien
Travaux en hauteur
Produit:
échafaudage de
conception nouvelle
Introduction
d’un système intégré
de gestion
de la sécurité
Construction
de bâtiments
industriels
Gestion des risques
Introduction
d’un système intégré
de gestion
de la sécurité
Danemark
Oui
Promotion
de la santé
et de la sécurité
dans la construction
à travers un
processus de
partenariat
Chantier
Coopération
entre le client,
le chef de projet
et les maîtres
d’œuvre
Approche
de partenariat,
impliquant
les maîtres d’œuvre
dans la phase
de conception,
des politiques
communes,
des procédures,
la formation
et des objectifs ainsi
que des sanctions
Finlande
Oui
Un concours
sur la sécurité
dans le secteur
de la construction,
fondé sur l’utilisation
de systèmes
de contrôle efficaces
Construction
générale
Réalisation
d’inspections
systématiques
et régulières
de la sécurité
des chantiers
fournissant
des résultats objectifs.
Un outil commun
d’inspection,
de contrôle
et de feedback
hebdomadaires
et promotion
du système à l’aide
d’un concours
sur la sécurité
Allemagne
Participation
des salariés
dans les systèmes
de gestion
de la santé
et de la sécurité
Entreprise
de construction
de taille
moyenne
Implication
des salariés
Programme intégré
destiné à impliquer
les salariés
en couvrant
les réunions
périodiques,
les réunions
d’information,
la formation,
la sélection
du matériel, etc.
Lettonie
Amélioration
de la sécurité
lors des travaux
en hauteur
Bâtiment,
montage
de constructions
en verre
Travaux en hauteur
Système de gestion,
y compris l’audit,
l’amélioration
des systèmes de travail,
les procédures,
le matériel
et la formation
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Construire en toute sécurité — Prévention des risques dans la construction — En pratique
ANNEXE 2 — APERÇU DES EXEMPLES PRATIQUES
PAYS
PRIX
TÂCHE/
LIEU DE TRAVAIL
ENJEU
PRINCIPALE
INTERVENTION
Gestion de la santé
et de la sécurité
des sous-traitants
Construction
générale
Coopération
avec
les contractants
Mise en place d’un
système de gestion
et de procédures
communes
Maîtrise de
l’exposition
des travailleurs
aux poussières
et à la silice
cristalline respirables
provenant
de fraiseuses routières
Construction
routière/
entretien
Exposition
au quartz
et aux poussières
respirables émanant
des fraiseuses
routières
Modifications
des machines
en vue d’extraire
l’air contaminé
Pologne
Réduction
des risques lors
de la démolition
des cuves
d’électrolyse
de l’aluminium
Tâches
de démolition
et d’entretien
à l’aide
de marteaux
pneumatiques
Exposition au bruit,
aux vibrations,
à des charges lourdes
et à des substances
dangereuses
Utilisation d’un treuil
hydraulique
pour l’extraction
de barres
métalliques fixes,
etc.
Portugal
Gestion
de la sécurité
dans la construction
routière du point
de vue du client
Construction
routière
Gestion
et coordination
de la sécurité
des projets
Système de gestion
intégré de la sécurité
pour le personnel
et les clients
Le «Silent Book» —
matériel
d’information
et de promotion
à l’aide d’illustrations
Construction
générale
et entretien
Fourniture
d’informations
aux travailleurs
qui ont des difficultés
à comprendre
la langue écrite
Ressources picturales
de formation
et d’information
Travail en hauteur —
prévention
des chutes lors
des travaux sur toiture,
une approche
de partenariat
entre le client
et le maître d’œuvre
Remplacement
des toits
en cimentamiante
Travaux en hauteur
et désamiantage.
Risques pour les
ouvriers et le public
Plates-formes
mobiles et protégées
et filets
antichute/treillis
antidébris
Lituanie
Pays-Bas
Suède
Royaume-Uni
n
TITRE
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Oui
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Agence européenne pour la sécurité et la santé au travail
Construire en toute sécurité — Prévention des risques
dans la construction — En pratique
Luxembourg: Office des publications officielles des Communautés européennes
2005 — 64 p. — 16,2 x 22,9 cm
ISBN: 92-9191-144-5
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VENTE ET ABONNEMENTS
Les publications payantes éditées par l'Office des publications sont
disponibles auprès de ses bureaux de vente répartis partout dans le
monde. Passez commande auprès d'un de ces bureaux, dont vous
pouvez vous procurer la liste:
• en consultant le site internet de l'Office (http://publications.eu.int),
• en la demandant par télécopie au (352) 29 29-42758.
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Gran Vía, 33 — E-48009 Bilbao
Tél. (34) 944 79 43 60
Fax: (34) 944 79 43 83
E-mail: [email protected]
S e m a i n e
Agence européenne
pour la sécurité et la santé
au travail
h t t p : / / e w 2 0 0 4 . o s h a . e u . i n t
e u r o p é e n n e
d e
l a
s é c u r i t é
e t
d e
l a
s a n t é
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t r a v a i l
TE-AH-04-001-FR-C
En vue de promouvoir notamment
l’amélioration du milieu de travail afin
de protéger la sécurité et la santé des
travailleurs, tel que prévu par le traité
et par les programmes d’action successifs
relatifs à la sécurité et à la santé sur le
lieu de travail, l’Agence a pour objectif
de fournir aux instances communautaires, aux États membres et aux
milieux intéressés les informations
techniques, scientifiques et économiques
utiles dans le domaine de la sécurité
et de la santé au travail.
ISBN 92-9191-144-5