Copie de Un peu d`histoire Emmanuel BOTTE et Edouard DAVEAU

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Copie de Un peu d`histoire Emmanuel BOTTE et Edouard DAVEAU
Un peu d’histoire
Trois noms de personnages locaux ont été attribués aux rues du Clos de la Fournerie, situé
entre la Mairie et le Domaine de la Claie.
Voici quelques éléments de leur biographie.
♦ Mme BAÏWIR, née Marthe ROBERT : 1880 - 1968
Diplômée « pharmacienne » de l’école de Médecine de Nantes, elle épouse, après la première
guerre mondiale, son filleul de guerre, M. François BAÏWIR, d’origine belge. M. BAÏWIR a
15 ans de moins que sa femme.
Mme BAÏWIR installe son officine route de Couffé, puis vers les années 1935, place Saint
Mathurin. Elle exercera la profession de pharmacienne jusqu’en 1952.
Pendant la seconde guerre mondiale, M. et Mme BAÏWIR participeront activement à la
Résistance. L’employée se souvient être allée faire des courses un peu particulières ou avoir
mis le couvert pour un inconnu !!! Elle s’occupe des réfugiés et fait confectionner des colis
pour les prisonniers. Elle a également la charge d’aider les polonais, en résidence à Ligné.
Son nom est mentionné ainsi que celui de son mari, dans le livre écrit par Briac LE
DIOURON, Commandant « YACCO », SOLDATS DE L’OMBRE, relatant l’histoire du
Maquis de Saffré.
En 1941, il n’y a pas d’élections municipales du fait de la guerre. Les Conseillers municipaux
et Adjoints sont nommés par arrêtés préfectoraux. Mme BAÏWIR sera nommée
« Conseillère municipale ». C’est la 1ère fois qu’une Conseillère siège au sein de l’Assemblée
municipale.
Extrait du compte-rendu de la réunion du Conseil municipal du 11 mai 1941 : « Vos avis sont
particulièrement précieux dans l’étude de toutes les questions sociales et notamment les
questions d’assistance qui gagneront à être traitées avec la délicatesse de sentiments d’une
âme féminine. »
Dans le compte-rendu du Conseil municipal du 23 novembre 1941, nous pouvons lire : Mme
BAÏWIR, Conseillère municipale, « spécialement chargée du rôle d’assistante sociale dans la
commune. »
En 1947, Mme BAÏWIR est toujours Conseillère municipale.
Décès de M. BAÏWIR en juin 1963 à Thouaré, département de la Loire-Atlantique.
Décès de Mme BAÏWIR le 8 juin 1968 à Tours, département de l’Indre et Loire.
Mme BAÏWIR et son mari reposent au cimetière de Ligné.
♦ Docteur Emmanuel BOTTE
Maire, médecin et bienfaiteur de la commune, il résidera au château de Vieillevigne.
Emmanuel est le fils de Jacques-Marie BOTTE et de Marie-Gabrielle VIGEAT de la
CARDUCHERE.
En 1848, Emmanuel BOTTE, docteur en médecine, devient Maire de Ligné, jusqu’en 1855.
En 1864, le Dr BOTTE donne un terrain pour la construction de l’école des frères St Joseph,
actuellement collège St Joseph, rue de Vieillevigne.
Emmanuel BOTTE n’a pas d’héritier.
Ce docteur fait don d’une maison d’habitation à son jardinier : le sieur PUJOS. Cette maison
se nomme « la Sensive » et se situe place de l’Église, dans la cour. Il donne à sa cuisinière une
autre habitation, dont il est propriétaire, à la Vallée.
Son nom est inscrit sur une des deux cloches de l’église car il en fut le parrain. Cette cloche
fut baptisée « Marie-Pauline-Emmanuelle ».
Il est décédé le 10 avril 1885 à Ligné.
Docteur Edouard DAVEAU : 1892 - 1966
Né le 2 juin 1892 à Droué dans le département du Loir et Cher
Soldat pendant la guerre 14-18
Diplômé de Médecine de la faculté de Bordeaux le 20 février 1921
En 1920, recommandé par le chirurgien qui avait amputé Pierre DUPUIS, Edouard DAVEAU
arrive à Ligné où il n’y a plus de médecin. Il loge d’abord au lieu-dit La Vallée dans la
maison des parents DUPUIS.
En 1926, il est domicilié au château de Vieillevigne
En 1931, le recensement indique sa présence au bourg.
Il a 3 enfants.
Il sera Président des Anciens Combattants de Ligné et participera à la vie de la Paroisse (il
chantait « Minuit Chrétien » à la messe de Noël).
Pour ses consultations à domicile, il utilise le vélo et parfois la carriole du père Théophile
VOLANT. Il travaille sur plusieurs communes : Petit-Mars, Mouzeil, Les Touches… Il se
déplace par tous les temps. On vient même le chercher pendant les offices religieux.
Les clients sont nombreux le lundi car la chemise est propre du dimanche. C’est mieux pour
aller voir le docteur. On met la même chemise toute la semaine.
En hiver 1958, il met au monde Jacques, le fils d’Antoine VOLANT, puis appelé au Fayau
chez René GAUTREAU, il s’y rend à pied dans la neige.
L’accouchement à la maison est toute une organisation : la voisine et la famille participent. Il
faut faire chauffer l’eau, préparer du linge. La césarienne et la péridurale ne sont pas à la
mode !!! Les visites prénatales ne sont pas obligatoires.
Au final, il a participé à la naissance de 2 générations.
Voici le compte-rendu d’une analyse d’urine au domicile vers les années 50 : la patiente
voulait savoir si elle faisait de l’albumine. Le docteur lui dit : « vous allez pisser dans une
cuillère. Vous ferez chauffer celle-ci jusqu’à ce que le liquide bout. » Elle met sa cuillère en
fer étamé sur le réchaud à alcool. « Madame, après vous jetterez la cuillère ».Le docteur
n’avait plus qu’à observer le résultat.
Disponible, dévoué pour tous, c’était un vrai médecin de campagne qui oubliait parfois de se
faire payer.
Il a arrêté son activité en 1962, se retirant à Nantes. Le docteur avait alors plus de 70 ans.
Il est décédé le 28 mai 1966 à Nantes.