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CE BULLETIN VOUS EST GRATUITEMENT AVEC LE MINES OFFERTPÉTROLE SOUTIENBUDGET SWISSAID Niger TRANSPARENCE BULLETIN D’INFORMATION DU RESEAU DES ORGANISATIONS DE LASOCIETE CIVILE POUR LATRANSPARENCE DANS LES INDUSTRIES EXTRACTIVES ET L’ANALYSE BUDGETAIRE - N° 34 - Décembre 2012 ASSAINISSEMENT DU SECTEUR DES INDUSTRIES EXTRACTIVES Condé agit, Issoufou subit Afin d'assainir et relancer le secteur des industries extractives dans son pays, le président guinéen, Alpha Condé a annulé 818 permis miniers. Selon l'agence Ecofin qui rapporte l'information, le gouvernement du président Alpha Condé a décidé d'annuler 818 permis de prospection et d'exploitation minière sur 1072 titres octroyés par les gouvernements précédents. (Lire page 3) E XPLOITATION DU PÉTROLE NIGÉRIEN Entre légitime espoir et amère déception BILAN 2012 DU ROTAB Le maintien du bon cap Bulletin d’information du ROTAB PCQVP Niger 1 MINES PÉTROLE BUDGET Le Rotab rend visite au Sultan d'Agadez Après l'atelier de renfoncement des capacités organisé à Agadez du 11 au 13 décembre 2012, l'équipe du Réseau des Organisations pour la Transparence et l'Analyse budgétaire (ROTAB), dirigé par son Coordinateur, Ali Idrissa, a rendu visite au Sultan de l'Aïr, son Altesse Oumarou Ibrahim Oumarou, dit Angali. Plusieurs sujets d'actualité nationale et régionale ont été abordés avec son Altesse. Notons que le Sultan de l'Air a accédé au trône, après la disparation de son illustre père. Avant son accession au trône, Angali était un acteur associatif très actif dans le domaine de la transparance des industries extractives. A ce titre, il a toujours accompagné le ROTAB dans ses activités sur le terrain. Cette visite a donc pour but de lui rendre hommage et lui souhaiter bonne chance dans ses nouvelles responsabilités. Naomi Binta Satansly LE DÉLÉGATION DU ROTAB LORS DE L’AUDIENCE AVEC LE SULTAN GESTION DES EMPLOYES SUR LE SITE D'IMOURAREN Quand la discrimination provoque des bagarres Une bagarre a opposé il y a de cela quelques semaines les ouvriers nigériens et chinois sur le site d'Imouraren. La cause principale de cette bagarre est l'absence d'équité de traitement entre les deux catégories d'employés par l'entreprise chinoise qui soutraite avec Areva. En effet, plusieurs travailleurs nigériens se plaignent du traitement dégradant et inhumain dont ils font l'objet de la part de leur employeur. La bagarre a éclaté sur le site et s'est soldée par plusieurs blessés des deux côtés. Au moment où nous mettons sous presse, un calme précaire est revenu et l'affaire est devant la justice. La semaine passée, une délégation de la société civile composée de l'ANDDH et de l'ONG Aghiri-Man à voulu se rendre sur le site pour constater de visu ce qui s'est réellement passé. Arrivée sur le site, la délégation, pourtant détentrice d'une autorisation signée par le Préfet du département d'Arlit, s'est vue tout simplement refoulée par Bulletin d’information du ROTAB PCQVP Niger les maîtres des lieux. Ces organisations basées à Arlit ont enregistré plusieurs plaintes venant des employés, des sous-traitants et les sous-traitants nigériens qui sous-traitent avec ces gros soustraitants d'Areva, tels les chinois et les canadiens. L'Etat nigérien doit prendre ses responsabilités pour assainir ce milieu et arrêter la sous-traitance, devenue monnaie courante chez Areva, signataire du contrat d'exploitation avec l'Etat du Niger. Donc seul responsable devant l'Etat et le peuple. Naomi Binta Stansly 2 MINES BUDGET PÉTROLE ASSAINISSEMENT DU SECTEUR DES INDUSTRIES EXTRACTIVES Condé agit, Issoufou subit Afin d'assainir et relancer le secteur des industries extractives dans son pays, le président guinéen, Alpha Condé a annulé 818 permis miniers. Selon l'agence Ecofin qui rapporte l'information, le gouvernement du président Alpha Condé a décidé d'annuler 818 permis de prospection et d'exploitation minière sur 1072 titres octroyés par les gouvernements précédents. Il s'agit, par cet acte, de favoriser une gestion plus transparente et plus rigoureuse des ressources naturelles, indique la même source. La plupart des sociétés sanctionnées n'ont pas respecté les engagements contractuels stipulés dans les conventions signés avec le gouvernement guinéen. Selon Ecofin, ces engagements portent notamment sur les travaux géologiques, géo-chimiques et de forages à réaliser en phase d'exploration et ceux relatifs aux études de faisabilité crédibles et aux investissements pré-exploitation. En procédant ainsi et après avoir initié depuis 2011 "une nouvelle vision de développement du secteur minier à travers un nouveau code minier qui met l'accent sur la bonne gouvernance, la transparence dans la gestion des titres miniers, la création d'emplois, le développement communautaire, la protection de l'environnement, l'accroissement des revenus de l'Etat et la garantie des investissements privés", le gouvernement guinéen vient de marquer sa volonté de tirer un maximum de profit de ses ressources naturelles et d'en faire profiter son peuple. C'est en cela que ce courage du président Alpha Condé peut faire école dans LE PRÉSIDENT ALPHA CONDÉ les autres pays africains en général et au Niger en particulier. En effet, dans le cadre de la diversification de ses partenaires dans l’exploitation des ressources naturelles, le Niger a, depuis 2007, octroyé plusieurs permis d'exploitation et de prospection miniers et pétroliers. On parle de 159 permis miniers attribués à des sociétés étrangères dans des conditions jugées opaques par les organisations de la société civile. Avec le coup d'Etat contre le régime de Tandja, beaucoup avaient nourri l'espoir de voir le secteur extractif assaini. Mais rien n'y fit et les Nigériens ont assisté impuissants à des pratiques encore plus opaques. C'est ainsi que plusieurs autres permis ont été concédés dans des conditions floues sous la transition du Général Djibo Salou. Du reste, les légitimes revendications du peuple nigérien et de la société civile sont restées sans suite. Il en est de même avec l'avènement de la 7ème République qui a fait de l'assainissement son cheval de bataille. Là également, l'assainissement du secteur ex- Bulletin d’information du ROTAB PCQVP Niger LE PRÉSIDENT ISSOUFOU MAHAMADOU tractif ne semble pas à l'ordre du jour, à en juger par le nombre de permis octroyés dans les mêmes conditions que sous les gouvernements précédents. Pire, l'on assiste à la violation de la loi fondamentale de la République du Niger, qui fait obligation de publier les conventions minières dans le Journal Officiel. L'article 150 de la Constitution le précise en ces termes : "Les contrats de prospection et d'exploitation des ressources naturelles et du sous-sol ainsi que les revenus versés à l'Etat, désagrégés, société par société, sont intégralement publiés au Journal Officiel de la République du Niger". Ainsi, en insérant le chapitre relatif à l'exploitation et la gestion des ressources naturelles et du sous sol dans la loi fondamentale, le législateur nigérien a voulu favoriser l'avènement de la transparence dans l'exploitation des ressources naturelles. Mais cette avancée obtenue grâce à la détermination des organisations de la société civile est en train d'être émoussée par l'inaction des hommes au pouvoir. Sani Aboubacar 3 MINES PÉTROLE BUDGET ATELIER ROTAB-IDDH Pour un respect des droits de l'Homme dans les industries extractives VUE DES PARTICIPANTS À L’ATELIER DE FORMATION SUR LE RESPECT DES DROITS HUMAINS Le Réseau des organisations pour la transparence et l'analyse budgétaire (ROTAB-Niger) et l'Institut Danois des droits de l'Homme (IDDH) ont conjointement organisé, du 17 au 19 décembre 2012 à Niamey, un atelier sur l'introduction aux "Entreprises et droits de l'Homme" et aux études référentielles axées sur l'industrie extractive au Niger et au Mali. Au cours de cette rencontre qui a enregistré la participation des acteurs de la société civile, des journalistes, des chercheurs du Mali et du Niger ainsi que des représentants de la Commission nationale des droits de l'homme du Mali et de l'IDDH, plusieurs thématiques ont été présentées sur les défis qui s'imposent pour mieux cerner les violations des droits de l'Homme dans l'extraction des ressources naturelles au Niger et au Mali. Les conférenciers, au nombre de trois, à savoir Dr Claire Methven O'Brien, experte et conseillére principale à l'IDDH, appuyée par la coordinatrice ré- gionale du programme Afrique de l'Ouest de l'IDDH Monique Alexis, ainsi que le représentant local de l'IDDH au Niger Ibrahim Mairiga, ont familiarisé les participants avec le domaine des Entreprises et Droits de l'Homme (EDH) en tenant compte des contextes nationaux du Niger et du Mali sur l'industrie extractive. Les participants ont aussi traité un exercice relatif à la participation, la responsabilisation, l'interaction et l'intégration des principes reconnus dans le domaine de l'enseignement des droits de l'Homme. L'objectif est d'améliorer l'aptitude des uns et des autres à appliquer les principes et normes dans le domaine des EDH et en particulier dans le milieu de l'exploitation des ressources naturelles. Pour Saidou Arji, chargé de programmes au ROTAB-PCQVP Niger, organisation partenaire de l'IDDH, "en plus des connaissances apprises sur les principes et standards du droit international et des droits de l'Homme, l'atelier Bulletin d’information du ROTAB PCQVP Niger va permettre aux participants de continuer des recherches sur l'état des droits de l'Homme dans le secteur des industries extractives au Niger et au Mali". Quant à la Coordinatrice du programme Afrique de l'Ouest de l'IDDH, elle a indiqué que cet atelier s'inscrit dans le cadre d'un nouveau programme d'intervention de l'IDDH dans trois pays, notamment le Niger, le Mali, le Burkina-Faso et comporte un volet relatif aux droits de l'Homme et des entreprises. L'extraction des ressources naturelles s'accompagne rarement d'une amélioration de la situation des populations concernées en matière des droits humains. C'est pourquoi les participants à la rencontre de Niamey ont pris l'engagement, de rectifier le tir pour réduire les différentes violations de ces droits dans le secteur des industries extractives, de concert avec toutes les parties prenantes. Ibrahim Tikiré 4 MINES PÉTROLE BUDGET MONIQUE ALEXIS, COORDINATRICE DU PROGRAMME AFRIQUE DE L'OUEST DE L'IDDH "Lorsque les compagnies ne respectent pas les normes, il y a des risques d'abus et de violation des droits de l'Homme" Monique Alexis est la coordinatrice programme Afrique de l'ouest de L'Institut Danois des Droit de l'Homme (IDDH) avec résidence à Bamako, au Mali. Même dans la situation d'insécurité et d'enlèvement d'expatriés que connait le Mali depuis un certain temps, Monique Alexis est restée fidèle à ce pays et refuse de le quitter. Dites-nous les raisons de votre présence à Niamey ? Il s'agit d'un atelier sur les droits de l'Homme et les entreprises qu'a organisé ROTAB-PCQVP Niger avec le soutien de l'IDDH. C'est un nouveau domaine que les Nations Unies ont adopté récemment. Notre Institut travaille dans ce domaine depuis plusieurs années. Nous sommes venus à Niamey pour présenter les principes directeurs de l'EDH aux principaux acteurs qui sont dans ce domaine et avec un accent dans le domaine de l'industrie extractive qui concerne le Niger et certains pays de la sousrégion. Cette rencontre rassemble les partipants venus du Mali et du Niger. Il s'agit de leur présenter les principes directeurs, une méthodologie pour pouvoir faire des études de références dans chaque pays sur la thématique des droits de l'Homme et des entreprises en mettant l'accent sur l'industrie extractive. Parlez-nous de ces nouveaux principes que vous avez évoqués tantôt ? Ces nouveaux principes directeurs peuvent être consultés sur le site internet des Nations Unies. Le premier pilier de ces principes directeurs concerne le devoir de l'Etat d'empêcher que les entre- MONIQUE ALEXIS prises commettent des violations des droits de l'Homme. Le deuxième pilier, les entreprises doivent respecter les droits de l'Homme. Cela veut dire que dans leurs activités, elles ne doivent pas avoir un impact négatif sur les populations locales, les travailleurs, et les zones dans lesquelles elles opèrent. Et le troisième pilier concerne les victimes des violations des abus en matière des droits de l'Homme. A ce sujet, les victimes peuvent faire recours pour être dédommagés en cas de violations des droits de l'Homme. Présentez-nous l'IDDH ? L'IDDH, (Institut Danois des Droit Bulletin d’information du ROTAB PCQVP Niger de l'Homme), nous sommes l'équivalent de la Commission nationale des droits de l'Homme, au Danemark. Nous avons un mandat national qui se résume à la promotion des droits humains, de l'éducation. Nous faisons un rapport des droits de l'Homme que nous présentons au parlement. Au plan international, bien que ce soit rare, l'IDDH offre son expertise aux partenaires internationaux. C'est comme ça que nous sommes venus au Niger où nous travaillons depuis 1997 avec l'ANDDH, la Faculté des sciences juridiques, la Police nationale, la Garde nationale, le ministère de la Justice, l'ENAM, le CODDHD. Récemment, nous avons appuyé un projet de recherches sur les droits de la famille avec les enseignants de la FSEJ, et nous avons commencé dans ce nouveau domaine dans la sous-région qui est les droits de l'Homme et les industries extractives. Et c'est à juste titre que ROTAB-Niger est devenu notre partenaire dans ce domaine depuis des années. Y-a-t-il une relation entre les droits de l'Homme et les industries extractives ? Oui. Par exemple au Niger où il y a l'or et l'uranium ; lorsque les sociétés opèrent dans une zone, si elles ne respectent pas les normes ; il y a des risques d'abus et de violation des droits de l'Homme, qui peuvent toucher les droits des travailleurs, la santé, l'environnement. (suite page 6) 5 MINES PÉTROLE BUDGET MONIQUE ALEXIS PRIX PINOCCHION 2012 "Lorsque les compagnies ne respectent pas les normes... Areva décroche le prix "Mains salles, poches pleines" (Suite de la page 5) Il y a plusieurs domaines pour les sociétés minières pouvant mettre en danger les droits des travailleurs mais aussi les droits des populations qui vivent dans la zone où sont exploitées les ressources. Est-ce que vous pensez que les organisations de la société civile peuvent amener les entreprises à respecter les droits de l'Homme dans leurs opérations ? Je crois que l'amélioration ne peut arriver qu'à travers un dialogue entre toutes les parties. Il y a d'un côté l'Etat qui a des obligations, les sociétés minières qui doivent respecter les normes et l'Etat doit veiller à ce qu’elles le fassent. De l'autre côté, il y a la société civile qui est un peu le "chien de garde" qui veille a ce que les normes nationales et internationales soient respectées. La société civile doit évidemment faire pression, du lobbying et du plaidoyer bien documenté mais aussi elle doit discuter, dialoguer pour que les choses avancent. C'est un travail de longue haleine, je pense qu'au Niger, le ROTAB a besoin d'être appuyé dans ce domaine. L'Etat a besoin d'écouter tout comme les entreprises. Nous, à l'IDDH, nous pouvons jouer ce rôle de facilitateur entre parties prenantes. Propos recueillis par Ibrahim Tikiré Le groupe français Areva a décroché cette année, le prix Pinocchio "Environnement" dénommé "Mains sales, poches pleines". Le prix lui a été décerné par l'association écologique, Les Amis de la Terre pour sa mauvaise gestion de l'environnement dans le cadre de l'exploitation des mines d'uranium en Afrique. Le groupe Areva qui vient de fêter "l'exploit" d'avoir tiré 3 000 tonnes d'uranium du sous sols d'un pays occupant le bas de l'échelle de l'indice du développement humain, a décroché ce "prix" pour son refus de reconnaître sa responsabilité dans la dégradation des conditions de vie des populations vivant à proximité de ses mines d'uranium en Afrique et pour le décès d'un de ses ex-salariés par cancer du poumon. En effet, en mai 2012, un tribunal français des affaires de sécurité a condamné Areva pour la mort par cancer du poumon, d'un ex-salarié ayant travaillé dans une mine d'uranium exploitée par le groupe au Niger. Selon les témoignages de la fille de la victime lors de l'audience, quelques mois avant le décès de son père (exsalarié d'Areva), le pneumologue qui l'avait examiné, avait dit que la cause du cancer était l'inhalation de poussières d'uranium. A l'occasion de l'édition 2012 de ce prix, ce sont plus de 17 000 internautes qui ont désigné les lauréats dans les différentes catégories. Areva a remporté avec 45% des votes. Depuis 2008, les Amis de la Terre décernent trois prix Pinocchio, "en référence naturellement à la fameuse marionnette en bois et à sa très personnelle conception de la vérité." Il s'agit du prix Pinocchio " Droits Bulletin d’information du ROTAB PCQVP Niger humains " appelé " Une pour tous, tous pour moi ". Il est remis à l'entreprise ayant perpétré les violations les plus graves des droits humains. Le prix Pinocchio " Environnement " est quant à lui remis à l'entreprise ayant généré les impacts environnementaux les plus lourds et le prix Pinocchio " Greenwashing " appelé "Plus vert que vert" attribué à l'entreprise ayant mené la campagne de communication la plus abusive et trompeuse au regard de ses activités réelles. L'objectif de ce prix est de dénoncer publiquement le décalage entre les "beaux discours" d'un côté, et la réalité des actes des entreprises de l'autre. Selon le site de l'ONG " Les Amis de la Terre ", ces prix ont pour but d'illustrer et de dénoncer les impacts négatifs de certaines entreprises françaises, en totale contradiction avec le concept de développement durable qu'elles utilisent abondamment. En effet, depuis l'émergence au niveau international du concept de Responsabilité sociale et environnementale des entreprises, notamment lors du Sommet de la Terre de Johannesburg en 2002, ce sont les approches volontaires qui prédominent. Ainsi, tandis que les entreprises bénéficient de retombées positives en termes d'image auprès de leurs actionnaires, de leurs clients et des citoyens, elles ne s'engagent en contrepartie que sur des grands principes généraux peu opérationnels, et ne sont pas redevables de leurs actes en cas de non-respect de ces approches volontaires. Sani Aboubacar 6 MINES PÉTROLE BUDGET YELLOC CAKE La Somaïr fête son exploit de 3000 tonnes Les salariés de la Société des mines de l'Aïr (Somaïr) se sont réunis, à proximité du site minier, afin de célébrer la réussite opérationnelle de leur société, en présence du préfet du département d'Arlit, du maire de la localité, des représentants du ministère des Mines et des sociétés minières, des partenaires sous-traitants, et bien évidement de la population d'Arlit et des villages environnants. Intervenant à cette occasion, M. Olivier Wantz, Directeur du business group mines a déclaré : "Cette nouvelle performance, qui participe à la croissance des activités minières d'AREVA et à la sécurité d'approvisionnement de nos clients vient récompenser le travail fourni par les équipes de la Somaïr et de l'ensemble du BG Mine". Ce nouveau record de la Somaïr a été rendu possible grâce au projet "Somaïr LIXI", un projet qui a démarré en 2009 et qui permet de traiter le minerai à faible teneur du gisement (< 1kg d'uranium par tonne de minerai extrait), grâce à la technologie dite de "lixiviation en tas". La lixiviation en tas est une technique particulière de lixiviation très ancienne de traitement du minerai, reposant sur une série de réactions chimiques visant à absorber spécifiquement DES FÛTS D’URANE PRÊTS POUR L’ACHEMINEMENT la substance économique à ex- ni agitateur. Cette opération detraire depuis la gangue la conte- meure cependant coûteuse, nonant, puis à la relarguer une fois tamment sur le plan séparée des autres constituants environnemental et la santé des sans valeur. populations d'Arlit car, pour la simple raison que les stocks sont Cette technique peu onéreuse sur des bâches et exposés à l'air est utilisée pour les métaux prélibre. cieux, l'or, le cuivre et l'uranium. Dans le cas de la Somaïr, les tas Une belle fête dans un sont arrosés en goutte à goutte pays pauvre par des solutions à base d'acide Plusieurs artistes nationaux et sulfurique, qui percolent pendant plusieurs mois au travers du mi- de la localité d'Arlit ont été invités nerai pour se charger en uranium. pour agrémenter la cérémonie. Les jus enrichis sont ensuite trai- Toute la soirée, une course de tés dans l'usine de traitement du chameliers a été organisée. Plusite, pour produire du "Yellow sieurs prix ont été distribués pour Cake". Signalons que le choix de récompenser les meilleurs. Mais lixiviation repose sur son coût fi- ce qu'Areva oublie, c'est que ces nancier, jugé mois élevé, car cette populations sont heureuses opération ne nécessite ni broyeur d'avoir des "petits mégots" de la part du géant du nucléaire mondial, car elles sont pauvres. Les richesses de leur sous sol sont extraites sous leurs yeux, mais ils ne récoltent que pollution, pauvreté et maladie. S'il existe un jugement divin, Areva et ses complices seront certainement jugés et condamnés à la proportion des torts qu'ils auraient causés à ces populations qui ne demandent rien d'autre qu'à vivre et bénéficier des richesses exploitées dans leur zone. VUE DES INSTALLATIONS DES SITES D’EXPLOITATION D’ARLIT Naomi Binta Stansly Bulletin d’information du ROTAB PCQVP Niger 7 MINES PÉTROLE BUDGET Une année bien remplie 2012 a plié sa natte. Pour certains, elle aura été une année comme une autre qui passe, sans rien apporter de nouveau à leur vécu quotidien, à leurs activités, à leur vie. vivement 2013, diront-ils, en espérant que cette nouvelle année sera porteuse de plus d'espoir et d'espérance. Pour d'autres, par contre, 2012 aura été marquée du sceau de la réussite dans la réalisation des projets et aussi des rêves. Ceux là rentrent dans la nouvelle année avec le sentiment de n'avoir pas vécu inutilement en 2012, donc avec la satisfaction du devoir accompli. Il en est ainsi des hommes comme des institutions, offices, ONG, projets et associations. Sur ce plan, parmi ces structures qui peuvent prétendre avoir réussi leur examen de passage pour 2013, il y a le Réseau des organisations pour la transparence et l'analyse budgétaire (Rotab). Animé par des hommes et femmes -tous jeunes, dynamiques, compétents et intègres, mus par l'amour du travail bien fait et l'unique désir de contribuer à l'amélioration des conditions de vie des populations pauvres du Niger- le Rotab se positionne aujourd'hui comme l'une des structures les mieux organisées de la société civile nigérienne et les plus crédibles.Il apparaît aussi comme la mieux lotie aussi en termes de compétences, d'expertise et d'expérience sur les questions de transparence dans les industries extractives et l'analyse budgétaire. Dresser le bilan d'activités du Rotab au titre de l'année 2012 est un exercice facile mais aussi difficile. Facile parce qu'il y a des réalisations qui sautent à l'œil mais difficile surtout, car le risque est grand d'en oublier certaines, d'en négliger d'autres. Pour ne pas tomber dans ce piège, nous nous contenterons de citer les plus significatives, les plus marquantes. der à une analyse minutieuse et comparée desdits projets. Ce qui fut fait au travers d'une déclaration rendue publique conjointement avec l'association Alternative Espaces Citoyens. Ceci a permis de montrer à quel point les préoccupations sociales sont reléguées au second plan par le FMI et les autorités politiques nigériennes. Parlons tout d'abord du rééquilibrage du budget 2012, qui a constitué un des premiers points de discorde entre le Rotab et le gouvernement. Le crédo de l'organisation est le combat pour l'amélioration des conditions de vie des populations, à travers une gestion transparente des revenus générés par les ressources naturelles du pays exploitées par des multinationales. Fidèle à cette ligne de conduite, le Rotab n'a pas digéré la baisse drastique des allocations affectées aux secteurs sociaux de base, consécutivement au rééquilibrage du projet initial du budget 2012 introduit par le gouvernement au parlement, pour examen, amendement et adoption. L'on se rappelle aussi de l'immense espoir suscité chez les Nigériens par le lancement officiel des activités de la société raffinage de Zinder (Soraz), qui a fait introduire notre pays dans le cercle restreint des pays producteurs de pétrole. Le projet de budget initial qui était équilibré en recettes et en dépenses à la somme de 2 425 130 372 051 francs CFA a été ramené 1 256 167 895 051 francs, soit une diminution de 168 962 477 000 francs, qui correspond à 12%. Cette révision à la baisse du budget fait suite à des discussions entre les autorités nigériennes et le Fonds monétaire international (FMI), indique t-on. Pour le Rotab, il fallait procé- Bulletin d’information du ROTAB PCQVP Niger Mais une joie de courte durée, car l'annonce des prix provisoires de l'essence super et du gasoil à la pompe par le ministre de l'Energie et du pétrole les a vite fait déchanter. En partenariat avec le Groupe de réflexion et d'action sur les industries extractives (GREN), le Rotab est une fois de plus monté au créneau pour fustiger ce qu'ils ont qualifié de "deal contracté sur le dos du peuple nigérien" et demander au gouvernement la publication du contrat type pour l'éclairage de l'opinion nationale et internationale. Un autre combat porté par le Rotab, c'est cette question de partenariat jugé par tous de très déséquilibré entre Areva et l'Etat du Niger. Pour dénoncer cette injustice, l'organisation a multiplié les actions sensibilisation et de dénonciation, à travers les déclarations et conférences publiques et la participation à des marches et meetings. ) 8 MINES Finalement, le gouvernement sortira de son silence pour dénoncer officiellement ce partenariat, qualifié par le ministre en charge des Mines et du développement industriel, Omar Hamidou Thiana, de "très déséquilibré et en défaveur du Niger et ce, depuis 40 ans d'exploitation de ce minerai par Areva". Selon le ministre des Mines, en effet, les recettes tirées de l'exploitation de l'uranium représentent à peine 5% du budget national. Ce qui est inadmissible ! Tout comme d'ailleurs le retard accusé par le groupe Areva dans le démarrage de l'exploitation du gisement d'Imouraren, ou encore cette plate forme de sociétés élaborée par le groupe nucléaire français pour mieux spolier le Niger. Autant d'aberrations que le Rotab n'a eu de cesse de dénoncer au travers d'activités qui feront certainement date dans l'histoire de l'exploitation des industries extractives au Niger. Citons pour l'exemple la conférence publique organisée par le Rotab le 20 octobre 2012, dans les locaux du SNAD, qui a porté sur deux thèmes: "Plateforme Areva NC Niger: enjeux et implications sur les revenus du secteur uranifère développé par Ali Idrissa, Coordonnateur du Rotab et "Problématiques et enjeux des exonérations fiscales au profit des industries extractives" par Mahamane Lawali Sani, inspecteur des finances de son Etat. Cette conférence publique sur les industries extractives a été suivie d'un grand meeting organisé à la Place Toumo à l'initiative du Rotab, du Gren et Alternative Espaces Citoyens, le 21 octobre 2012. Meeting au cours duquel la problématique des ressources pétrolières et minières, la situation de l'école nigérienne, la crise alimentaire, la situation sécuritaire, etc. ont été passées au peigne fin par plusieurs orateurs. "Le bilan de 40 ans d'ex- PÉTROLE ploitation de l'uranium est catastrophique", dira d'ailleurs Raphael Granvaud, membre de l'Association Survie Afrique, dans un entretien accordé à notre confrère Walid Mebarek, et publié dans Transparence, le bulletin d'information du Rotab, dans sa livraison N° 26 de mars 2012. Granvaud n'est pas un néophyte du domaine pour avoir publié, "Areva en Afrique, une face cachée du nucléaire français ", un livre paru en février 2012 et dans lequel l'auteur dévoile une facette du néocolonialisme qui pille les ressources pour faire tourner des centrales qu'on veut même vendre aux pays incapables d'en assurer le fonctionnement, avec tous les dangers que cela induit au plan environnemental et de dissémination de l'arme nucléaire. La répartition des recettes minières et pétrolières est un autre combat dans lequel le Rotab s'est illustré toute l'année 2012. C'est ainsi qu'il a multiplié là aussi, les déclarations et les lettres ouvertes, pour rappeler aux autorités compétentes la nécessité, voire l'urgence de procéder à la rétrocession et la mise à la disposition des communes concernées par l'exploitation des ressources minières et pétrolières, les 15% des revenus générés par l'exploitation de ces richesses. A la date d'aujourd'hui, Agadez a reçu ses parts de 2007, 2008 et 2009. Cette région attend toujours le déblocage des sommes pour les années 2010, 2011 et 2012. Quant à la région de Tillabéry, concernée essentiellement par l'exploitation de l'Or, elle n'a reçu à cette date que les recettes pour les années 2008 et 2009. C'est pourquoi, le Rotab poursuit son combat sur ce registre, pour que la loi qui consacre cette rétrocession soit une réalité et pour que sa mise en œuvre soit effective. C'est du reste pour mieux sensi- Bulletin d’information du ROTAB PCQVP Niger BUDGET biliser et outiller les collectivités sur leurs droits de bénéficier des retombées des revenus générés par l'exploitation des richesses naturelles que le Rotab a entrepris d'organiser des séances de formation et des conférences publiques dans toutes les régions du Niger sur le Budget participatif. Pour donner un contenu plus efficient à cette campagne de sensibilisation et de formation, le Rotab a doté ces collectivités d'outils pédagogiques fondamentaux, à savoir un Guide sur le budget participatif et un Plan de développement communal (PDC). Cette série de formations et de sensibilisation sur le budget participatif a été organisée parallèlement à une autre : celle portant sur la mise en œuvre effective de l'ITIE au Niger. En effet, en tant qu'organisation de la société civile nigérienne spécialisée sur la problématique de l'Initiative de transparence dans les industries extractives, l'organisation a mis son expertise à la disposition des populations nigériennes, en outillant au cours de la même année 2012, les acteurs locaux des huit régions du Niger sur les mécanismes et le rôle de l'ITIE au Niger. Sur ce même registre, il importe de noter que c'est sous les conseils et la conduite du Rotab qu'un Réseau parlementaire sur la transparence dans les industries extractives au Niger a vu le jour. Ce réseau, qui regroupe des députés de tous les bords politiques, est déjà actif sur le terrain, pour avoir organisé des activités de formation et de sensibilisation. En tant que représentants du peuple, qui mieux que les députés est bien placé pour défendre les intérêts du peuple ? (Suite page 10) 9 MINES PÉTROLE BUDGET AIDE BUDGÉTAIRE D'AREVA À L'ETAT NIGÉRIEN Qui s'agite se sent coupable ! L'onde de choc de la générosité suspecte d'AREVA envers le gouvernement nigérien a eu des répercussions à Paris où le groupe nucléaire a décidé de poursuivre en justice l'Observatoire du nucléaire pour diffamation. De quoi s'agit-il ? L'affaire remonte à la veille de la clôture de session budgétaire de l'Assemblée nationale nigérienne, en décembre 2012. Alors que les députés s'apprêtaient à adopter le projet de loi des finances de l'année 2013 soumise à leur examen, la Commission des finances de l'institution sera saisie d'une correspondance du ministère des Finances, lui demandant notamment de prendre en compte dans les prévisions budgétaires une aide budgétaire du groupe AREVA chiffrée à 17 milliards de francs CFA. Cette annonce de ressources additionnelles a évidemment suscité des interrogations dans les rangs des députés de l'opposition, qui n'ont pas surtout apprécié la démarche et la signification de cette générosité soudaine du partenaire minier. Ce qui n'est pas surprenant lorsqu'on sait que le gouvernement a dénoncé quelques semaines plutôt le déséquilibre du partenariat entre le Niger et le groupe français, durant la quarantaine d'années d'exploitation de l'uranium nigérien. Ce déséquilibre n'est pas une vue de l'esprit, il se lit à travers des indications fournies par le ministre des Mines, Omar Hamidou Tchiana, qui a souligné, dans une de ses interventions en Conseil des ministres, que l'uranium ne BILAN 2012 DU ROTAB Une année bien remplie (Suite de la page 9) Autant d'atouts, de sens de l'engagement, qui ont fait dire à Merla Carlo, le Coordonnateur Afrique de la Campagne publiez Ce que Vous Payez (PCVP), que "le Rotab est un exemple de travail de la société civile bâti sur des valeurs". Il a tenu ces propos à travers un entretien accordé au bulletin du Réseau, lors de son séjour au Niger en juillet 2012, dans le cadre de la célébration du 10e anniversaire de la Campagne Publiez Ce que Vous Payez. Enfin, le Rotab a participé régulièrement à toutes les rencontres internationales où sont discutées les questions des industries extractives. Pour sa part, le Coordonnateur de l'organisation, Ali Idrissa, n'a jamais hésité lorsqu'il s'agit d'aller au charbon. C'est ainsi que l'opinion nationale et internationale l'a vu et entendu fréquemment sur les médias nationaux et internationaux pour répondre aux questions des journalistes sur les questions de transparence dans les industries extractives au Niger et la nécessité impérieuse de promouvoir la transparence dans la gestion de ces ressources naturelles. Parce qu'il reste et demeure convaincu que c'est la seule voie qui vaille pour sortir le Niger et son peuple du sous développement, de la pauvreté, de la misère. Une conviction que partage l'écrasante majorité des Nigériens. Bonne et heureuse année 2013 ! Naomi Binta Stansly Bulletin d’information du ROTAB PCQVP Niger générait que 5% des recettes du budget de l'Etat durant toute sa période d'exploitation. Le secrétaire général dudit ministère sera plus explicite en notant que la ressource apporte en moyenne entre 13 et 15 milliards de francs CFA par an à l'Etat. Une recette évidemment dérisoire lorsqu'on la compare à ce que tire AREVA comme bénéfice d'exploitation du minerai. Devant ce constat, le gouvernement a promis naturellement de revoir les choses pour permettre aux populations nigériennes de tirer le maximum de profit de leur ressource. On en était là quand l'aide budgétaire d'AREVA a été annoncée à hauteur de 17 milliards. Lorsqu'on compare les recettes tirées annuellement par le pays de l'exploitation de l'uranium et le volume de l'aide accordée, on réalise évidemment que la marge est importante. Comment AREVA peut subitement décider de donner gracieusement à notre pays une somme que ce dernier ne gagne pas dans le cadre de l'exploitation de la ressource. La question fondamentale est là ! Evidemment, l'idée qui vient immédiatement à l'esprit, c'est qu'AREVA tente de corrompre le gouvernement afin qu'il renonce peut-être à son projet de révision des contrats et toutes autres formes de pressions concernant le démarrage de l'exploitation du gisement d'Imouraren qui est constamment différé. Ce sentiment de corruption dans la démarche est surtout conforté par l'information selon laquelle une bonne partie du don serait affectée à l'achat d'un avion présidentiel. (SUITE PAGE 11) 10 MINES PÉTROLE BUDGET UTILISATION DU PARC DE STATIONNEMENT DES CAMIONS CITERNES À ZINDER Le retour à des meilleurs sentiments LES CAMINONNEURS ONT ENFIN ACCEPTÉ LE STATIONNEMENT AU PARC Il vous souviendra que dans le expulses manu-militari de la ville. cadre du parachèvement des in- Quelques uns sont allés se garer frastructures liées aux activités de à quelques kilomètres de la ville la SORAZ, il a été prévu la cons- sur un site où ils devaient consomtruction d'un parking de station- mer une eau qu'ils prélèvent d'un nement pour les camions citernes puits abandonné. Cela a provoen attente de chargement. L'on se qué une intoxication collective carappelle aussi que le promoteur ractérisée par des troubles gasdudit parking s'est battu corps et triques chez beaucoup d'entre âme pour que cet ouvrage soit eux. Cette intoxication avait été opérationnel avant la saison des révélée par des autorités médicapluies passée. C'est ainsi que le les suite à l'évacuation d'un chaufparking Soul-tan fut inauguré de- feur qui a finalement rendu l'âme. puis le mois de juillet 2012. Ce- A la date d'aujourd'hui, tout sempendant, les premiers camions ci- ble rentrer dans l'ordre. Le parternes y ont fait leur entrée il y a king est désormais opérationnel et seulement quelques semaines. En personne ne semble déçu. Toueffet, pendant plus de cinq (5) tes les parties semblent y trouver mois, un véritable bras de fer a satisfaction. Comme impacts, l'enété engagé entre les transpor- droit est déjà en train de prendre teurs qui dénonçaient des insuffisances et les autorités communales qui se plaignaient d'un désordre au niveau de la ville. C'est (SUITE DE LA PAGE 10) alors qu'il y a un mois de cela, le maire central annonçait la mise en Se sentant pris dans son proexécution prochaine d'un certain pre piège, AREVA a rapidement nombre de mesures relatives à sorti un communiqué pour nier la vie de la communauté urbaine avoir donné de l'argent à l'Etat nide Zinder au nombre desquelles gérien. Ce dernier aussi a estimé la question de la circulation et du devoir soutenir son partenaire en stationnement des camions-citer- publiant à son tour un communines était en bonne place. Ces me- qué pour nier à demi-mot sures ont justement pris effet en l'effectivité du don, en dépit l'exisdébut du mois de décembre. Les tence des documents l'attestant. chauffeurs qui ne voulaient pas Dans quel but les députés de l'opencore se plier a la volonté des position peuvent raconter des hisautorités ont commencé à être toires sur un fait concret sur le- une allure de village. La devanture où des échoppes ont été prévues est envahie par des revendeurs pendant que les ambulants déjà devenus familiers passent la journée à circuler entre les allées constituées de dizaines de rangées de camions qui s'étendent à perte de vue. En effet, les camions citernes s'alignent à perte de vue. Les vulcanisateurs et autres mécaniciens également ont chacun pris son quartier. Ce commerce de proximité à première vue négligeable joue un rôle important dans la vie économique des populations. Par la même occasion, la commune 3 devient la vitrine de Zinder. Aux alentours du parking, de véritables chantiers se créent, car les propriétaires de parcelles s'activent à les mettre finalement en valeur. Aussi, des stations service, des magasins et autres services sont en train qui de s'installer, qui de prospecter un éventuel local pouvant les abriter. Entre temps, le parking lui-même continue progressivement à parachever la mise en place de ses propres infrastructures, certainement rassuré par ce regain d'activités suscité par son ouverture. Omar Mamane Qui s'agite se sent coupable ! Bulletin d’information du ROTAB PCQVP Niger quel ils ont discuté ? Mais si à Niamey, le gouvernement se contente tout simplement de nier la véracité des faits, à Paris par contre AREVA cherche à sortir du bourbier en assignant en justice l'Observatoire nucléaire pour diffamation, alors que l'organisation n'a pas fait que rapporter la vérité. Quelle que soit l'issue du procès, AREVA a dévoilé à travers cette affaire qui sent mauvais un autre visage méconnu de l'opinion. Seïni Issa 11 MINES PÉTROLE BUDGET EXPLOITATION DU PÉTROLE NIGÉRIEN Entre légitime espoir et amère déception Le Niger est entré dans le cercle des pays producteurs du pétrole le 28 novembre 2011, date de démarrage officiel des activités de la Société de raffinage de Zinder (SORAZ). Quelques jours avant, le ministre de l'Energie et du Pétrole annonçait les prix qui seront appliqués aux différents produits raffinés. Coup de projecteur sur un secteur qui a suscité beaucoup d'espoir et surtout de désespoir de tout un peuple. En dépit des déclarations de rejet des prix des hydrocarbures par les consommateurs nigériens et des organisations de la société civile actives dans le domaine des industries extractives, le gouvernement a maintenu le prix initial annoncé par le ministre Foumakoye Gado. L'interpellation de ce dernier par l'Assemblée nationale sur la question n'a pas permis de changer les choses. Ainsi, depuis le 1er janvier 2012, l'essence et le gasoil étaient respectivement vendus à 579 et 577 FCFA. Réagissant contre cet " entêtement " du gouvernement, le coordinateur du ROTAB, Ali Idrissa, a pensé à une complicité éventuelle entre le gouvernement et la CNPC. Selon lui, la CNPC a surfacturé les installations et le gouvernement a accepté de travailler avec elle. Mais un des faits troublants de la mise en exploitation du pétrole nigérien est certainement l'arrêt de la raffinerie de Zinder. L'ARRÊT DE LA PRODUCTION DE LA SORAZ Les consommateurs nigériens, particulièrement ceux de la Communauté urbaine de Niamey, se sont retrouvés confrontés à une pénurie de carburant intervenue suite à une décision des responsables de la SORAZ d'arrêter les activités de l'usine, sans informer préalablement leur ministère de tutelle. C'est ainsi que, pendant LES INSTALLATIONS DE LA SORAZ plusieurs jours, des stations ser- avant la mise sur le marché du vices de la capitale étaient restées pétrole nigérien, la consommation fermées, à cause d'une rupture de était estimée à 5000 barils jours. ravitaillement en carburant. La Avec le pétrole nigérien, elle est raison invoquée par le ministre du passée à 7000, rappelle-t-on. Pétrole était le ralentissement de Soulignons au passage cette la production de la raffinerie qui, exploitation illégale de l'eau minéde 20 000 barils par jour, s'est rerale organisée par la CNPC dans trouvée à 10 000 barils. une région en proie à des difficulPour le responsable de la com- tés d'approvisionnement en eau munication et de relations publi- potable. Un problème qui a resques de la SORAZ, la situation est surgi en mars 2012 et par rapport due à une panne qui a amené à auquel la raffinerie a été indexée arrêter certains secteurs de la pro- comme étant la principale cause. duction pour faire des entretiens. LEVÉE DE BOUCLIERS D'autres sources avaient imputé DE LA SOCIÉTÉ CIVILE la pénurie à la grève de cinq jours observée par le syndicat des Trois syndicats du secteur des transporteurs des hydrocarbures. transports à savoir, le Syndicat Un autre fait important qui a marqué l'activité pétrolière au Niger en 2012, c'est la mévente des produits raffinés. Une situation elle-même liée à la fixation des prix. A plusieurs reprises, la raffinerie a dû suspendre ses activités à cause du problème d'écoulement des produits raffinés qui ne trouvent pas de débouchés. Même les 7000 barils destinés à la consommation interne peinent à être consommés, à cause naturellement des prix exorbitants fixés par les autorités nigériennes. Bien Bulletin d’information du ROTAB PCQVP Niger national des transporteurs marchandises du Niger (SNTMN), le Syndicat national des transporteurs d'hydrocarbures du Niger (SNTHN) et le Syndicat national des conducteurs routiers du Niger (SNCRN) avaient observé plusieurs jours de grèves pour exiger du gouvernement, l'affectation du transport interne au camions nigériens et l'export à partir de Dosso-Niamey pour les camions maliens et Burkinabé et pour ceux du Nigéria à partir des dépôts de Zinder et Maradi. 12 MINES On note aussi les arrêts de travail des syndicats des transports urbain et périurbain qui ont paralysé la circulation dans la Communauté urbaine de Niamey. Les taximen et les conducteurs des "Faba-Faba" exigeaient, eux, la réduction du prix de litre d'essence à la pompe. Plusieurs d'entre eux seront mis aux arrêts. La question de la réduction du prix du litre d'essence à la pompe a conduit à l'organisation de plusieurs mouvements de protestation. Devant le durcissement de la situation, le gouvernement avait consenti une réduction de 39 francs qui devrait prendre effet à partir de janvier 2013. Il convient aussi de noter les exigences de la société civile pour un audit indépendant de l'usine de raffinerie de Zinder. Dans une déclaration rendue publique à l'occasion, le GREN et le ROTAB avaient relevé que le gouvernement est plus préoccupé par le remboursement des investissements que par l'intérêt direct des populations. "Tout se passe comme si l'exploitation de ces ressources na- BUDGET PÉTROLE tionales est destinée à servir exclusivement les intérêts des multinationales", souligne la déclaration. Dans son élan d'offrir "un bel avenir pétrolier" au peuple nigérien, les autorités de la 7ème République avaient signé un contrat de raccordement du pipeline nigérien à l'oléoduc tchadien. Le pouvoir a également voulu s'inspirer de l'expérience soudanaise dans l'exploitation des produits pétroliers. Le gouvernement a sollicité un audit en amont de l'activité pétrolière au Niger. Par ailleurs, le président de la République a effectué une visite en Chine au cours de laquelle il s'est rendu à la Direction générale de CNPC, société chinoise qui exploite le pétrole nigérien. AVIS AUX LECTEURS Ce bulletin est le vôtre. Vous pouvez contribuer à l’enrichir en nous envoyant vos articles aux adresses suivantes : BP : 10468 Niamey Niger E-mail : [email protected] TRANSP ARENCE TRANSPARENCE Bulletin d’information du ROTAB - PCQVP BP : 10468 Niamey-Niger Cell : (00227) 96 47 10 57 E- mail : [email protected] Site Web : www.rotabniger.org Directeur de Publication Ali Idrissa Rédaction & Le GREN et le ROTAB avaient, dans une déclaration, relevé que cette visite en Chine du président de la République fut la meilleure opportunité pour renégocier les conditions d'exploitation du pétrole dans l'intérêt de tous les Nigériens. Cette exigence reste et demeure encore une préoccupation de la société civile. Sani Aboubacar Administration Ousseini Issa Sani Aboubacar Naomi Binta Maman Wada Tirage 1000 exemplaires Nouvelle imprimerie du Niger (NIN) LES INSTALLATIONS AU NIVEAU DES PUITS D’AGADEM Bulletin d’information du ROTAB PCQVP Niger 13 MINES PÉTROLE BUDGET OCTROI DE PERMIS MINIERS La préférence sur l'or et les métaux précieux L'année 2012 a été particulièrement marquée au Niger, dans le domaine des industries extractives, par une ruée vers l'or et les autres métaux précieux dont recèle le sous-sol du pays. Dans le cadre de la politique de diversification des partenaires, les autorités de la 7ème République ont procédé à l'attribution de plusieurs permis de recherches dans diverses régions. Ainsi, lors du Conseil des ministres du 06 décembre 2012, le gouvernement du Niger a examiné et adopté, au titre du ministère des Mines et du développement industriel, trois projets de décret portant approbation de la Convention minière entre la République du Niger et trois autres sociétés dont une de droit nigérien. Il s'agit de la Société SGTP-SA, société de droit nigérien pour le permis de recherches de "TIAMBI" pour l'or et les métaux précieux, région Tillabéry, département de Téra ; la Société AIAryam Resources Limited pour le permis de recherches "GOURMANDE" pour or, métaux précieux et métaux de base, région de Tillabéry, départements de Kollo et Torodi ; et la Société HABJIS WORD WIDE INVESTMENT SA pour le permis de recherches "MARAKA", pour l'or et les métaux précieux, région de Maradi, département de Madarounfa. L'attribution de ces permis porte ainsi à 12 le nombre de permis de recherche d'or et de métaux précieux que l'Etat du Niger a octroyés en l'espace de cinq mois. En effet, lors du Conseil des ministres du 06 juillet 2012, le gouvernement du Niger a annoncé la signature de neuf nouvelles Conventions pour les permis de recherche d'or et de métaux précieux entre l'Etat et six autres sociétés. A ce propos, la Société OSEAD SAS s'est vue octroyer les permis de "MANDA" dans la région de Tillabéri ; département de Bankilaré et le permis "TERA 1", toujours dans la région de Tillabéri ; département de Téra. La Société PAMICOR Limited a bénéficié du permis "Téra 3" dans la région de Tillabéri, département de Téra ; la Société Indigo Exploration INC le Permis "Koroufa" dans la région de Tillabéri, département de Téra ; la Société MIDDLE ISLAND RESOURCES LIMITED le Permis "Kakou" dans la région Tillabéri, département de Say. La Société GUMA RESOURCES (PTY) LIMITED, pour sa part, a obtenu les permis "OUAMA", région de Tillabéri, département de Téra, le permis "TAGAZA 1" dans la région d'Agadez, département de Tchirozerine et le permis "TAGAZA 3" dans la région d'Agadez, département de Tchirozerine. Le 6e permis a été attribué à la Société d'exploitation du manganèse du Niger pour le Permis "DINGOABA" dans la région de Tillabéri, département de Téra. Plus que n'importe quelles autres ressources, on constate que l'or aiguise l'appétit du régime en place, en dépit de non rentabilité pour le pays du seul gisement de Samira exploité industriellement depuis 2004 par la Société des mines du Liptako, filiale de la compagnie canadienne Semafo. DES RETOMBÉES EN DEÇÀ DES ATTENTES Dans une interview accordée à l'hebdomadaire gouvernemental, Sahel Dimanche, le ministre des Mines et du développement industriel, Omar Hamidou Tchiana, a déclaré que l'or "ne génère pas de plus-value pour le Niger " et les retombées sont en deçà des attentes. Selon le rapport d'enquête parlementaire de 2008, il n'y a pas de corrélation entre la quantité d'or produite, le prix de l'or sur le marché SPOT et les retombées pour le Niger. Les recettes directes et indirectes générées par les activités s'élèvent à 4.907.410.748 FCFA de 2004 à 2007 pour une production d'or de 8.306,29kg estimée à 67.228.817.740 F CFA. L'or nigérien, tout comme les autres ressources du pays, souffrent d'un problème de gestion. Le rapport de la Commission d'enquête parlementaire a également constaté que les chiffres relatifs à la quantité de l'or exportée de 8306,29kg sont supérieurs aux chiffres relatifs à la quantité de l'or produite de 7457,62kg, selon les documents transmis par la SML, et ce pour la période allant de septembre 2004 à novembre 2007. Ce secteur doit aussi être assaini. Sani Aboubacar ATELIER DE FORMATION DU ROTAB Les techniques d'élaboration de projets apprises aux acteurs locaux La planification de projet ; la formation des grandes lignes de projet ; le suivi -évaluation des rendements et risques ; les critères. Ce sont les points inscrits à l'ordre du jour de l'atelier sur " l'élaboration de projet, mobilisation de fonds et prise en compte du genre ", organisé du 10 au 14 décembre 2012, dans la salle de réunion du Groupement d'intérêt général (GIE), d'Agadez. Initié par le Réseau des organisations pour la transparence et l'ana- Bulletin d’information du ROTAB PCQVP Niger lyse budgétaire (Rotab), en partenariat avec l'Union Européenne, cet atelier a regroupé les différentes organisations de la société civile d'Agadez. "Cette formation vise à mieux outiller les acteurs au développement afin de mieux élaborer des projets de développement au profit de leurs structures respectives ", a déclaré M. Ali Idrissa, Coordonnateur national du Rotab, en ouvrant les travaux de l'activité. (SUITE PAGE 16) 14 MINES PÉTROLE BUDGET OCTROI DES PERMIS Le pétrole et le charbon attirent aussi... L'octroi des permis de recherches miniers et pétroliers ne connaît pas de répit sous le régime actuel. Cette politique est certainement guidée par la logique de mobilisation accrue des ressources internes. Les réserves d'or, de métaux précieux, d'uranium, de pétrole, de charbon attirent depuis quelque temps les investisseurs étrangers, donnant lieu à une distribution à tour de bras de permis de recherches par le gouvernement. est prévu la création d'une dizaine d'emplois pour des cadres et techniciens supérieurs ainsi que le recrutement d'un personnel d'appui ; la contribution au développement local des communes dans lesquelles la compagnie conduira ses activités, en participant au financement des infrastructures collectives ; la contribution à la promotion minière et à la formation des agents de l'administration des mines et de la géologie. Lors du Conseil des ministres de la dernière semaine du mois de décembre 2012, les permis accordés portent sur la recherche du charbon et du pétrole essentiellement. Ainsi, au titre du ministère des Mines et du développement industriel, une Convention minière a été approuvée entre l'Etat nigérien et la Société AIAryam Resources Limited pour le permis de Recherches "CHIKINAOUEN 1" pour le charbon, dans la région Tahoua, départements de Tchintabaraden et de Tahoua. Une autre Convention minière a été approuvée entre l'Etat et la même société AIAryam Resources Limited pour le permis de recherches "TEBARAM 2" pour le charbon, dans la région Tahoua, départements de Tchintabaraden et de Tahoua. La demande de permis a été introduite le 27 juin 2012 et porte sur une superficie de 497,7km². Selon les conclusions du Conseil des ministres, la société AlAryam Resources Limited est une compagnie de droit singapourien dotée d'un capital de 500.000.000 de francs CFA et établie à Downtown Dubaï. Elle a introduit, le 27 juin 2012 une demande de permis de recherches sur le périmètre "CHIKINAOUEN 1" d'une superficie de 497,7 km2. Dans la convention annexée à la demande de permis, la société s'engage notamment à investir dans les trois (3) ans suivant la signature de la Convention minière un montant minimum égal à cinq millions cinq cent mille dollars US (5 500 000 $ US) pour mettre en évidence des cibles et mener toutes activités nécessaires au développement de ces cibles afin de prouver l'existence de gisements de charbon. Elle s'engage aussi à respecter toutes les dispositions prévues par la loi minière notamment la possibilité pour l'Etat de participer au capital de la société d'exploitation jusqu'à hauteur de 40% dont 10% de participation gratuite et 30% à souscrire en numéraire ou en nature. Comme retombées attendues de l'opération, il et du pétrole, c'est un Contrat de partage de production (CCP) dans le domaine de la recherche pétrolière qui a été examiné et adopté par le Conseil des ministres. Ce contrat porte sur le Bloc "ACHEOUR " et bénéficie à la société AKATA RESOURCES. Dans le cadre de la campagne de promotion du secteur pétrolier, qui a donné lieu à l'approbation récente par le gouvernement de neuf nouveaux contrats pétroliers (contrats de partage de production), le Niger a enregistré l'intérêt d'un nouvel opérateur pétrolier pour le bloc d'ACHEGOUR situé dans le bassin d'Agadem, en l'occurrence la société de droit australien Akata Ressources Pty Ltd. Aux termes du projet de convention annexé à la demande de permis, la société s'engage à respecter toutes les dispositions prévues par la loi minière. En cas d'attribution du permis "TEBARAM 2" à la société AlAryam Resources Limited, les retombées immédiates attendues sont les suivantes : les recettes attendues pour les trois (3) années de validité du permis sont estimées à 150.000.000 FCFA (droits fixes, redevances superficiaires annuelles, taxe différentielle, droits d'enregistrement, droits de timbres, d'immatriculation, et de publicité foncière, TVA, impôts sur les revenus, taxe unique sur les contrats d'assurance, redevance statistique). Il est également attendu la création d'une dizaine d'emplois composée des cadres et techniciens supérieurs au cours de la période de recherches ainsi que le recrutement de personnel d'appui ; la contribution au développement local des communes dans lesquelles elle conduira ses activités, en participant au financement des infrastructures collectives ; la contribution à la promotion minière et à la formation des agents de l'Administration des mines et de la géologie. Conformément aux dispositions du Code Pétrolier, l'octroi d'une telle Autorisation nécessite au préalable la signature d'un Contrat de Partage de Production (CPP) entre l'Etat et la Société qui demande le permis de recherche. Outre, les obligations auxquelles elle est tenue, la société Akata Ressources Pty Ltd s'engage à financer des programmes sociaux en concertation avec les autorités locales du lieu de réalisation des opérations pétrolières à hauteur de trente mille (30.000) dollars par an en phase d'exploration et de 0,03 % de la production nette en période d'exploitation. Sur les plans économiques et fiscaux, la société s'engage à verser un bonus de signature de 5.000.000 dollars US ; une redevance sur la production (redevance Ad valorem) de 13% pour le pétrole brut et de 5% pour le gaz naturel ; un plafond pour la récupération des coûts pétroliers (Cost Stop) : 67,5 %. Concernant le partage de production, la part de l'Etat dans le Profil Oil varie d'un minimum de 40% à un maximum de 60%. La compagnie s'engage aussi à contribuer à la formation et au perfectionnement des agents du ministère chargé des Hydrocarbures à hauteur de 150.000 euros par an en phase de recherche et 200.000 euros par an en phase d'exploitation. Au titre du ministère de l'Energie Seïni Issa Bulletin d’information du ROTAB PCQVP Niger 15 MINES TRANSPARENCE PÉTROLE BUDGET ATELIER DE FORMATION DU ROTAB Les techniques d'élaboration de projets apprises aux acteurs locaux Devant les 28 participants et les responsables des structures invités, il a fait la genèse de la promotion de la transparence dans les industries extractives au Niger et le rôle des acteurs locaux dans la mise en œuvre de l'initiative pour la transparence dans les industries extractives (ITIE). Ainsi, quatre jours durant, les participants ont été outillés sur les concepts et principes de la gestion axée sur les résultats ; les différentes méthodologies d'analyse de la GAR, la logique de les critères des donateurs…Pour leur part, les participants ont émis des préoccupations, qui portent entre autres sur le rôle de l'Etat dans l'octroi des subventions aux structures ; la programmation dans les plans de développement communaux (PDC)… UNE VUE DES PARTICIPANTS À L’ATELIER projet, de la planification jusqu' à la démarche participative active de tous les acteurs concernés, selon leur classe d'âge, intervenants internes ou externes ; de même que les notions de session ou Autant de questions auxquels les conférenciers ont apporté des réponses satisfaisantes. Au terme de leurs travaux, les participants ont émis d'importantes recommandations. (Lire en encadré). Boubacar Illiassou LES RECOMMANDATIONS DE L’ATELIER L'atelier de formation des élus locaux et organisations de la société civile sur l'Elaboration de projets, mobilisation de Fonds et prise en compte du Genre; la technique de Plaidoyer et le Contrôle Citoyen de l'Action Publique tenu à Agadez du 10au 13 Décembre 2012, recommande : * Au ROTAB 1. De mettre un accent particulier sur les Ateliers de renforcement de Capacités des Acteurs locaux en vue de leur permettre de mener à bien leur mission de promotion de développement durable de la Région ; 2. L'accompagnement des Acteurs locaux de la Région dans le processus de la mise en œuvre de Contrôle Citoyen de l'Action Publique et de l'Approche Budget Participatif; 3. Renforcer les capacités des Acteurs locaux de la Région sur d'autres thématiques relatives à la transparence dans les Industries Extractives; au cycle Budgétaire et aux questions Environnementales. * AU GOUVERNEMENT NIGÉRIEN De créer les conditions de la revalorisation de nos ressources Minières et Pétrolières pour qu'elles puissent profiter au peuple Nigérien en équilibrant les Contrats désavantageux pour le Niger De permettre aux Nigériens travaillant dans les Industries Extractives d'avoir les qualifications requises pour pouvoir protéger les intérêts du Niger Bulletin d’information du ROTAB PCQVP Niger dans le dit secteurs. De payer un salaire à la dimension de la mission a eux confiés aux travailleurs Nigériens du domaine pour les mettre à l'abri des tentations d'être de coté des compagnies au détriment de l'intérêt du Niger A LA DÉLÉGATION DE L'UNION EUROPÉENNE AU NIGER De continuer à appuyer financièrement le ROTAB pour la réalisation des telles initiatives qui permettent aux acteurs locaux de participer directement et pleinement aux actions de développement de leurs localités respectives; REMERCIEMENT Les participants à l'atelier de renforcement de capacités des Elus locaux et organisations de la société civile sur l'Elaboration de projets, mobilisation de Fonds et prise en compte du Genre; la technique de Plaidoyer et le Contrôle Citoyen de l'Action Publique tenu à Agadez du 10 au 13 Décembre 2012, adressent ses sincères remerciements 1. Aux Autorités Administratives et Coutumières pour la facilité accordée qui sans lesquelles, les travaux n'auraient pas eux l'éclat ; qu'ils ont eu 2. A la Délégation de l'Union Européenne au Niger pour son appui financier ayant permis la tenue de l'atelier ; 3. Au ROTAB pour avoir eu l'initiative d'organiser le présent atelier ; 4.Aux Formateurs pour la qualité de leurs exposés et pour leurs esprits de constante disponibilité. 16 MINES PÉTROLE BUDGET RÉSEAU DES ORGANISATIONS POUR LA TRANSPARENCE ET L'ANALYSE BUDGÉTAIRE Niamey, le 04 Décembre 2012 Le Coordonnateur National A Monsieur le Ministre de l'Economie et des Finances Réf : Lettre N° 393/BNC/ROTAB/2012 Objet : Rétrocession des 15% des revenus miniers 2010, 2011 et 2012 au profit des Communes des régions concernées par l'exploitation Minière Monsieur le Ministre, Le Réseau des Organisations pour la Transparence et l'Analyse Budgétaire (ROTAB) constate, après consultation des autorités décentralisées, que le Gouvernement n'a pas rétrocédé aux communes bénéficiaires la part des recettes issues de l'exploitation des ressources naturelles provenant de leurs régions respectives. En effet, la Loi minière (Loi N° 2006-26 du 09 août 2006 portant modification de l'Ordonnance N° 9316 du 02 mars 1993 portant Loi minière complétée par l'Ordonnance N° 99-48 du 5 novembre 199) en son article 95 nouveau relatif aux ristournes et utilisation des recettes minières précise à son alinéa 2 : "Les recettes minières constituées par la redevance minière, la redevance superficiaire, les droits fixes, le produit de la taxe d'exploitation artisanale et le produit de la vente des cartes d'artisans miniers, déduction faite des ristournes concédées aux agents du ministère chargé des mines, sont réparties comme suit : * 85% pour le Budget national ; * 15% pour le Budget des communes de la région concernée par l'exploitation pour le financement du développement local. ". Ces revenus constituent une opportunité pour le Niger de créer les conditions d'une bonne gestion, lutter contre la pauvreté et promouvoir le développement durable. Or, aucune commune concernée n'a, à ce jour, obtenu sa part des revenus portant sur les années 2010, 2011, et, d'ici le mois de janvier 2013, c'est-à-dire dans un mois, on inclura l'année 2012. Comme vous le savez, Monsieur le Ministre, les recettes minières rétrocédées représentent une part substantielle du budget de ces communes et tout retard prolongé dans leur transfert compromet la mise en œuvre des plans de développement de ces entités décentralisées. Le Réseau des Organisations pour la Transparence et l'Analyse Budgétaire (ROTAB), vous exhorte à mettre en application les dispositions légales en la matière en faisant débloquer les fonds en souffrance, afin que les communes des régions concernées rentrent dans leur droit dans les meilleurs délais. Veuillez agréer, Monsieur le Ministre, l'expression de notre haute considération. Ali IDRISSA Ampliations : - Cabinet Président de la République - Cabinet Premier Ministre - MI/SP/D/AR - Cabinet Président Assemblée Nationale - Cour des Comptes - Association des Municipalités du Niger Bulletin d’information du ROTAB PCQVP Niger 17 MINES PÉTROLE BUDGET COMMUNIQUE DE PRESSE CONDITIONS D’EXPLOITATION DE L’URANIUM AU GABON ET AU NIGER SHERPA SE RETIRE DES ACCORDS SIGNES EN 2009 AVEC AREVA Paris, le 18 Décembre 2012 - Aujourd'hui, l'Association SHERPA annonce son retrait des accords passés avec AREVA en 2009, (notifié par courrier adressé le 17 décembre à Monsieur Luc OURSEL) ; cette décision ayant été prise, après consultation et en accord avec ses partenaires nigériens et gabonais, ainsi qu'avec l'Association des anciens travailleurs de Mounana. Le 10 juin 2009, après deux ans de négociation, SHERPA et l'association des anciens travailleurs de Mounana1 avaient obtenu d'AREVA la signature de deux accords, aux termes desquels: 1 L'association Mounana représente les anciens collaborateurs français ayant travaillé pour la COMUF, filiale d'AREVA, sur le site de Mounana au Gabon * Des observatoires de la santé devaient être mis en place, dans un premier temps sur les sites miniers de Mounana au Gabon et d'Arlit au Niger, afin de prévenir la survenance de risques, notamment sanitaires, liés à l'exploitation de l'uranium. Ces observatoires, initiative sans précédent, avaient ensuite vocation à se décliner sur les autres sites miniers exploités par AREVA à travers le monde ; * Les anciens collaborateurs africains ou français du groupe AREVA (et sous-traitants), ayant travaillé sur les sites miniers du Niger et du Gabon et ayant contractés des pathologies liées à leur activité professionnelle, devaient être indemnisés. Face aux obstacles judiciaires quasiment insurmontables, SHERPA a accepté - en concertation étroite avec la société civile locale - de favoriser une solution pragmatique, en particulier avec l'objectif de permettre l'indemnisation des travailleurs africains concernés pour lesquels il n'existe aucun recours devant un juge local ou français. L'exécution partielle des accords a permis, après que SHERPA et ses partenaires africains ont, à plusieurs reprises, demandé à AREVA d'assumer pleinement le respect de ses engagements : * La mise en place de manière effective des Observatoires de Santé sur les sites de Mounana et d'Arlit ; * L'indemnisation deux familles d'expatriés français. Cependant, l'association SHERPA a pris acte - avec regret - du fait que la nouvelle Direction d'AREVA avait Bulletin d’information du ROTAB PCQVP Niger réduit pour l'essentiel l'exécution des accords à une opération de communication, sinon d'affichage. En effet, l'arrivée de Monsieur Luc Oursel à la tête du groupe a correspondu à un changement de la culture de l'entreprise en termes de développement durable, et par conséquent à la remise en cause de la capacité d'AREVA de respecter la lettre et l'esprit des accords de 2009 : * Si ces accords ont pu favoriser, et SHERPA s'en réjouit, le suivi médical de plus de 700 travailleurs africains, il est incompréhensible et inacceptable que le processus d'indemnisation, s'il a bénéficié à deux familles d'expatriés français (ce qui est notoirement insuffisant), n'ait bénéficié à aucun travailleur nigérien ou gabonais alors même que la situation médicale de plus d'une centaine d'entre eux a été examinée. ? La décontamination du site de Mounana, dont l'exploitation a cessé en 1999, promise par Madame Anne Lauvergeon, est en panne. Elle n'a été effectuée que partiellement et de façon très insatisfaisante, de sorte que les populations riveraines sont toujours soumises aux risques d'irradiation ; * Les associations déplorent la perte de leur interlocuteur principal au sein du groupe AREVA, la société semble même aujourd'hui se dédouaner des engagements pris par cette personne ; * Enfin, il n'apparaît pas que la société AREVA ait été capable d'établir des relations de confiance durables avec les partenaires locaux qui, on le sait, sont en premières lignes dans ce dossier ; cette dynamique était pourtant indispensable pour assurer l'exécution complète des accords. Le désengagement de fait d'AREVA, alors même que ces accords inédits et uniques avaient vocation à se décliner dans un secteur industriel trop souvent marqué par un mépris du droit des populations locales et de l'environnement, est tout à fait regrettable. AREVA porte ainsi la responsabilité de voir dévaluer des modalités pragmatiques de résolution de situations complexes et pour lesquelles aucune solution judiciaire ne peut être proposée. SHERPA va réfléchir avec ses partenaires aux initiatives qui pourraient être prises dans les prochains mois aux fins de répondre à leurs attentes. 18